Notice Sur l'Orthographe Du Patois de Lille (1857)

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(in Alexandre Desrousseaux - Chansons Et Pasquilles Lilloises)(Gallica)

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Desrousseaux, Alexandre-Joachim. Chansons et pasquilles lilloises, prcdes d'un portrait de l'auteur et d'une notice sur l'orthographe du patois de Lille, par Desrousseaux. 1857.

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SUR L'ORTHOGRAPHE

DU PATOIS

DE LILLE.

Lorsque, cdant au dsir de mes amis, je fis imprimer mon premier recueil de chansons lilloises, je rencontrai un obstacle que je n'avais pas prvu. Je veux parler de la manire d'crire le patois de Lille. Un seul livre, les Etrennes tourquennoises et lilloises, pouvait, selon moi, m'tre d'un grand secours dans ce travail. Je le consultai et j'acquis la certitude que l'diteur de ces posies populaires avait t aussi embarrass pour les orthographier quejel'tais pour crire les miennes ; en effet, les mmes mots y sont crits de diffrentes manires, les lisions ngliges o ellps deYraicnt tre observes et maintenues lorsqu'elles sont inutiles; de telle sorte que, sur un air dont le rythme

*- ' est de huit syllabes, on . ARLANDER, traner enlon- danslesrunionschantantespour accorderla parole quelqu'un. gueur. v BALOU,s.in badaud,homme ATTIQUER, . attacher. s. crdule.. AUMANDE, f. aumne. AVEC, s'crit de trois mani- BALGUEFES, s. f. grosses res suivant l'enchanement des joues. mots. Ave, avec,avecque. BAMBOCHER, . mener AWI, oui. joyeuse vie. BADINE la) (locution pro- Jen'aiinitiais vuconnue' clia ( b ticssol/laly verbiale)ense tenant par le bras. Fair'tles atnboclCavec

BEARD.s.m. du mut franais tait convertie en un vastelenibaver, regarder boue:e branle. )'la : chaque habitant vendaitou BEN ACUiC. aise bien faisaitvendre sa portedesvtes. BERDELACHES, m. p. ba- mentsou autres objetssuranns; ce n'tait point l'amour du lucre gatelle,futilit-. BERDOUL,LE, s. M. cl f. | qui guidait nos concitoyensen qui bredouille,dan.- ses actions | celte occasion,maisbien le dsir commedans ses discours de se conformeraux rgles d'un BERLEAU.s m. caf faible. j vieilusage.Hlasla braderies'en BERLOU, adj. et s. m qui I va, elle meurt dans les cho,pes louche. des fripiersqui s'en sont empars BISTOCACHE,s. m. cadeau pour la faire tourner leur bende fte. lice. v BISTOQUER, . faire un pr- BIlONDELKlt.r. tomber{bouvsent quelqu'un, le parer d'un ier) en roulant. , bouquet, lui en offrirun. B1OQUELET s. m. petite BLANC-BONNETs. in. on brocheou fuseaudontse servent , dsigne les femmes par bhmes- les dentellires, lie l vient lo bonnets et les hommes par nomde leur fte. liROLT.HI'R. brosser r. eapiaux. s. m.brouille BLEU-TOT, L* GRANDE- 1ROUILLACUE. MASON noms populaires de BL'EIl,v lessiver. , v l'Hospicc-Gnra) BUQUEIS, frapper. BONllOMMEl'Ait TIERRE RUStEll,v. ruminer, penser, (faire) (locution proverbiale), rflchir. pour dire qu'une personne; CACHIVEIX,adj. et s. chastombe. jsieux, cli'est un cachiocux,il a s BONNIQliET, . m. eoile,di- des yeux cachireux. minutifde bonnet. s. /'. j CA1RE,eaire. chaise, par s. BOUCAN, m. tintamarre. ! abrviation, BOLRLER v. tomber d'une \ CAIF, onomatopedu cri des , manire risible. : chiens. BRAD,adj. Gt, us, dt- CAIRE,t>.tomber. rior. On dit infant brade pour ('.A ANETTE,s. f. commre. M s. CAMl'ONNE, /'. compagne. enfantglfi. BRADER,v. gter, au moral CAPON,s. ni. la signilicatiou commeau pbvsique. i de ce motest tout autre que celle s. BRADERIE", f. si nous n'- de son homonymefranais, et a crivions que pour des lillois, une plus grande tendue. Non l'explication do ce mot serait seulementcaponne veut pas dire inutile. Aux trangers nous di- poltron, mais il rsumetous les rons que c'est le nom d'une de dfauts, tous les vices : l'ivrogne nos plus grandes fles popu- qui bat sa femmeen sortant du laires; ce jour-l, il n'y a pas cabaret, capon; le charlatan qui plus do vingt ans, notre ville promet d'extraire une 'h ut sans

malni douleur, capon; celui qui j pliquer le sens adopl par les fait des dettes, qui trompe les j dentellires. l.'icfc un copon, tilles, celui qui se bat rgulire- ! cela veut dire vendre une pice ment tous les dimancheset fai! de dentelle, eut-elle dix mtres dire delui qu'il ne craint nicintni de longueur. ornche(ni Dieu ni diable), cupon, C.OlUMAi: s. m. cordon , de , capon, capon, ce n'est que pour cordeau. viter les redites qu'on emploie CO'i'IN, s. m. pourelte ou de temps en temps son diminutif petite braise en feu. capenind. Et ce n'est pas tout COUSSIN, s. m. mtier ou encore,passantdu grave au doux, carreau de dentellire. cemol est parfoisla qualification CRICK-MOUL. m. Des ars. du mauvaissujet que,les femmes tistes de la musiquedes Sapeursaimenttant; et la mre qui cline Vompiers tant alls concourir son enfant, lui dit avec un accent dans une ville qu'ils connaisde tendresse maternelle : Viens, saient peu, adoptrent un mot Biens p'til CAPON, faire eui ba- qui les rassemblerait au besoin. Le suir, lorsque l'un d'eux se bachc mdmrc. CAl'RON, s. m. chaperon , trouvait dsorient, il criait : espce de bonnet d'nc dont on Crick! jusqu' ce que,ses camacoiffaitles paresseuses dans les rades lui rpondissent; Moull... colesou ateliers de dentellires c'tait comme on Toit, lo crics. GAUCHE, f. chausse,chaus- crac des soldais en chambrequi veulents'assurer si tout le monde setle, bas. CIUI'FLER,. siffler. -C'est coute l'anecdoteque raconte un aussi l'action de boire : Ch'esl un loustic. De, retour Lille, ces luron qui CEIFFLEien, qui boit jeunes gens formrentunesocit b bien. chorale et prirent pour titre leur s. CliOCIIOi'S, m. au fminin: mot de ralliement, qui n'eut Chochonne joyeux viveur. d'abord d'autre mrite que celui , de jeter un dfi tous les tymoCamarade. CHliC,s. m. sucre. lgistes; mais depuis que les s CLAQUE, . f. femme molle, journaux se sont occupsde celte indolente,sale et paresseuse. socit, . our (onslater les succs Signilieaussi un soufflet. qu'elle a obtenus danssessoires v. chantantes, dans les concouis CLAQUER, souffleter. CI.O, s. m. clou. auxquels elle a pris part et surs CLOQUE, . /'. clochependant tout pour le got de la musique d'oreille qu'on appelle aussi pin- de chant d'ensemble, qu'elle a derlol. propag dans notre ; ays, le mot Crich-Moul st devenusynonyme e s CLOQUER, . m. clocher. s. COLI'HOiN, m. colophane, de gai chanteur ; il n'est pas rare rsine. d'entendre dire : Ch'esl un vrai COl'ON, s. m. coupon : je ne Crick-Moul, d'un hommequi ne donne ce mot que pour en ex- fait pas partie de cette socit.

. CROUSTOUS, m. j>. J'ai j nielle aux personnes sans nerdes croustous;c.--d. j'ai beau- gie. coup d'argent. FAUAUT,s. m. fat, homme s. DAHOS', m. poux,au fm.: bien mis. Daronne. s FERNIETTE, . f. fentre. S1N D1SLOUOUER COEUR, FIERS AU FU (remettre les), l)l!LOUQl'EUSIN CAl'LET, !. p. contracter un nouveauma(. j). Direlout ce qu'on pense. liage, et en gnral, un nouvel ii. DCLAQUER, rire dclu- engagement. (nter, rire aux clats. FIEU,s. i. fils. DGRIFF,. gralligner, FIN, adv. fin biau, fin laid; c'est--dire, 1res-beau, trsgriffer. se lamenter. laid. I)LAMINTER,)>. DEVISERAU PATAUD,/.p. FLOIR,v. faiblir. causer paisiblement. s. (JAURIOLE, f. cabriole. (ADRU s. m. homme aux ItOKLORES,s m, p. Parure , maniresdouces. d'or. s. s DORMANT, m. Narcotique GALAFE, . m. gourmand. s GALUlllAl!, . m. du franais qu'on donnaux enfants. DOUCUEMINTadv. douce- Godelureau,chercheur d'amou, relles. ment. DOUPE,s. m. liard, de double GARCHONNALs. m. petit , dans le sens gnral, argent. garon. D'PUIS [/PERLIMPINPIN GAUOIE, S. f. noix. QU'AU TUO, l. p. connatre GIROFLE A C II 1 N Q' une affaired'puis VperlimpinpinFEULI.ES , I. v. souffletdont qu'un lui), c'est en savoir tous l'empreinte de chaque doigt siles dtails. mule unefeuille s. D'OUOI,/. j>. lia de quoi, il GRAINGNARD, m. goguea des moyens(pcuniaires). nard, farceur. s. DICASSE, fle paroissiale. GRA1SS1ER, m picier. adv. ECOURT,s. m. les genoux GRAMIiXT, beaucoup. s. GUERT1ER, m. jarretire. brsqu'on est ass'S.Prendre un enfantsur son couii, le prendre HAlli), s. au fm. : harse , sur ses genoux. hardi. s. ECORCHEUX, m. tablier. IlOUPETTE,s. f. expression EHON, s. m. Echoppe de qui dprcie soit un objet, soit mai'i'lnndde pain d'pices. une action: Te m'donnesl eun' dit-on quelqu'un EJIONTE, s m monte ou bicll'Houpetle, marched'escalier. qui fait un cadeau de peu de s. EMOUQUETTE, m. mou- valeur; l'enlvementd'une jeune chettes. ] lillc met tout un quartier en s. EI'AUNEM.UE, (. pargne. moi, un indiffrentse contente s. ETN1ELLES, f pincettes; ; de dire : Ch'esti l eun' faon donne aussi l'piliile i'tl-1 meuselloupelte.

n HYBERNOSllybernois), om