Mardi 20 septembre 2016 - Philharmonie de Paris · 2016-09-14 · MARDI 20 SEPTEMBRE 2016 – 20H30...

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Lauréats du Concours Tchaïkovski – Mardi 20 septembre 2016

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MARDI 20 SEPTEMBRE 2016 – 20H30

GRANDE SALLE - PHILHARMONIE

Gaspar CassadóSuite pour violoncelle seul ****

Piotr Ilitch TchaïkovskiNocturne op. 19 n° 4 **** / ***

Niccolò PaganiniVariations sur un thème de Moïse de Rossini **** / ***

Nikolaï MedtnerSonata Reminiscenza ***

Franz LisztTotentanz (Danse macabre) ***

EntractE

Sergueï ProkofievSonate pour piano n° 2 **

Maurice RavelGaspard de la nuit *

Lucas Debargue*, Lukas Geniušas**, Dmitry Masleev***, pianosAlexander Ramm****, violoncelle

Avec le soutien de la Philharmonie de Moscou.

FIN DU CONCERT VERS 23H.

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Gaspar Cassadó (1897-1966)Suite pour violoncelle seul

Preludio – Fantasia

Sarduana

Intermezzo. Danse finale.

Composition : 1926.

Durée : environ 16 minutes.

Élève de Pablo Casals et de Maurice Ravel, le violoncelliste et compositeur catalan Gaspar Cassadó connaît dès les années 1910 une brillante carrière européenne qui le conduit dans les centres musicaux les plus progressistes. Si son nom est d’abord associé à l’école française réunie autour de Debussy et Ravel, c’est en Italie, après la Seconde Guerre mondiale, qu’il mènera une fructueuse activité de pédagogue. Il se produit régulièrement aux côtés de Willem Mengelberg, de Wilhelm Furtwängler, de Bronislaw Huberman, de Joseph Szigeti ou encore d’Arthur Rubinstein. Outre d’innombrables transcriptions pour violoncelle (dont la Quatrième Suite de Bach), Cassadó laisse plusieurs sonates et concertos destinés à son instrument, ainsi que des pièces pour guitare seule. Popularisée par János Starker, sa Suite pour violoncelle de 1926 rend hommage à deux figures majeures du début du XXe siècle, Zoltan Kodaly et Maurice Ravel dont sont respectivement cités la Sonate pour violoncelle seul et Daphnis et Chloé dans le premier mouvement.

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)Nocturne en ré mineur, op. 19 n° 4 – arrangement pour violoncelle et piano

Andante sentimentale

Composé à Kamenka et Moscou, avant la fin octobre 1873.

Dédié à Mlle Terminsky.

Première exécution publique non connue.

Première édition : Moscou, Jurgenson, 1874.

Durée : environ 5 minutes.

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Les Six pièces de l’Opus 19, à l’origine pour piano, furent écrites à la demande de l’éditeur Jurgenson. La sonorité du violoncelle exprime au mieux le lyrisme nostalgique et l’émotion introvertie du Nocturne (n° 4). C’est une page d’essence vocale, qui demande du soliste un cantabile aux inflexions vivantes, l’aptitude à faire exister un personnage lyrique en s’y identifiant, à conduire la mélodie au-delà de la phrase écrite.

Niccolò Paganini (1782-1840)Introduction et variations sur « Dal tuo stellato soglio » de Moïse de Rossini, sur la quatrième corde (adaptation pour violoncelle et piano)

Introduction (Prière). Adagio

Thème. Alla Marcia

Variation 1

Variation 2

Variation 3

Composition : vers 1819.

Date de création inconnue.

Première édition : Hambourg, Schuberth, 1855.

Durée : environ 7 minutes.

Instant lyrique avant la traversée de la mer Rouge, la célèbre Prière de Moïse avec chœur « Dal tuo stellato soglio » date de la seconde version du Moïse en Égypte de Rossini, en 1819. Sans tarder, Paganini s’en empare, pour créer un diptyque Introduction et Variations, à l’origine pour violon et orchestre, qui équilibre le cantabile opératique et la virtuosité technique. Ayant fidèlement cité, en introduction, la mélodie chantante de la Prière, il juxtapose « son » thème à l’allure de marche militaire, alias la Prière, sous une métamorphose de caractère.L’exploit, dans ces variations « de bravoure », réside dans l’exécution sur une seule corde, requérant une immense dextérité de main gauche. Elles sont rehaussées d’effets de timbre (harmoniques « flûtés », jeu sul pon-ticello « âpre »).

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Nikolaï Medtner (1880-1951)Sonata Reminiscenza en la mineur pour piano, op. 38 n° 1

Allegretto tranquillo (Andantino con moto)

Composition : 1919 ?.

Première édition : Zimmermann, 1922.

Durée : environ 14 minutes.

Compositeur-pianiste reconnu en Russie dans les années 1910, Medtner s’exila après la Révolution russe, en 1921, pour se fixer à Londres. Centrée sur le piano et supposant un interprète de haut vol, sa production s’inscrit sur la voie du dernier Beethoven et de Brahms. Elle se caractérise par sa densité de pensée et son travail thématique intégré, avec un ton russe distinctif, et des moments méditatifs ou passionnés. Nostalgique d’un monde disparu, la Sonata Reminiscenza est un mouve-ment unique, qui inaugure le premier cycle de Vergessene Weisen, op. 38 (« Mélodies oubliées »). L’expression est individuelle d’un bout à l’autre. L’intimité et la fluidité improvisatrice sont celles d’un « feuillet d’album », dont on aime l’émotion et la plénitude d’écriture de piano. « Réminiscence » convient à son refrain envoûtant. Medtner crée en décalage avec son temps : il prouve que le passé n’a pas tout dit.

Franz Liszt (1811-1886)Totentanz (Danse macabre), Paraphrase sur le Dies irae, S 525, pour piano solo

Andante

Composition : 1839-1865

Version originale pour piano et orchestre créée le 15 mars 1865 à La Haye,

par Hans von Bülow, sous la direction de Johannes Verhulst.

Version pour piano solo rédigée par le compositeur en 1865.

Dédiée à Hans von Bülow

Première édition : Leipzig, Siegel, 1865.

Durée : environ 15 minutes.

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Pise, 1838. Liszt est impressionné par la fresque monumentale Il trionfo della morte (« Le Triomphe de la Mort »), du XIVe siècle. Il esquisse les premières idées de son futur Totentanz (Danse macabre). À la même époque, il mentionne aussi le Totentanz de Hans Holbein, du XVIe siècle.

À l’instar des « danses macabres » médiévales, montrant la mort qui danse tour à tour avec divers personnages, en autant de « variations », son Totentanz est conçu comme une double série de variations. Des variations de caractère, au contenu évocateur, accordant une large place au développement. Seule la première série est fondée sur le Dies irae. La virtuosité est sensationnelle, le piano, percussif. Liszt restitue l’impression d’effroi devant la mort : le Dies irae est d’entrée de jeu une menace glaçante. Les variations – la danse macabre – alterneront les tons grotesque, épique, religieux, lyrique, convoquant différentes techniques d’écriture et de jeu : les glissandi font jaillir du piano des étincelles.

La seconde série de variations semble tournée vers le plaisir mondain. Le piano y fait retentir des appels de cors, se pare d’une sonorité cristalline. Au piano solo ou avec orchestre, Totentanz, longuement mûri, est un violent memento mori : rappel de la vanité humaine.

Sergueï Prokofiev (1891-1953)Sonate pour piano n° 2 en ré mineur, op. 14

I Allegro ma non troppo

II Scherzo. Allegro marcato

III Andante

IV Vivace

Composée en août 1912 à Kislovodsk.

Dédiée à Max Schmidthof.

Créée le 5 février 1914 à Moscou par le compositeur.

Première édition : Jurgenson, 1913.

Durée : environ 19 minutes.

La Sonate pour piano n° 2 incorpore des traits modernistes dans une archi-tecture classique. Elle fut écrite après le Premier Concerto pour piano qui lance la carrière de compositeur de Prokofiev, encore étudiant au conser-vatoire, et fut aussitôt populaire.

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L’Allegro réutilise une sonatine antérieure et montre un dessin clair, une texture économe et une utilisation de contrastes dissonants. Page favo-rite, le Scherzo recycle un scherzo d’études. L’écriture est croustillante et motorique, la main gauche passant par-dessus la droite. La partie centrale repose sur un décalage entre l’articulation et les temps forts, créant un effet de course à l’équilibre. C’est dans l’Andante que Prokofiev va le plus loin, à la fois par la texture en strates, la richesse harmonique et l’intégration structurelle. Le finale est un rondo-sonate trépidant et provocateur, débu-tant sur une tarentelle, avec un deuxième thème coquin.

Marianne Frippiat

Maurice Ravel (1875-1937)Gaspard de la nuit

Ondine

Le Gibet

Scarbo

Composition : 1908.

Publication : 1909, Durand, Paris.

Durée : environ 20 minutes.

Ce recueil est composé en 1908 alors que le père de Ravel sombre dans la maladie. Rien de joli, rien de charmeur : tout « enténébré » (Marcel Marnat), Gaspard de la nuit évoque l’eau-forte ou le clair-obscur et convoque des images volontiers lugubres, comme ce gibet du deuxième mouvement. Ravel s’y adonne-t-il aux frissons d’un romantisme noir dans la lignée d’Aloysius Bertrand, ou se charge-t-il au contraire de l’« exorciser », comme il l’a un jour confié ? Tout à la fois, vraisemblablement. Il y témoigne de son goût pour le macabre, qui le pousse vers Edgar Allan Poe comme vers ces poèmes en prose, que Bertrand échoua à faire publier de mul-tiples fois et qui ne parurent au grand jour qu’à titre posthume, en 1842. Parallèlement, il s’inscrit dans la lignée extrêmement virtuose d’un Liszt (auxquels les Jeux d’eau de 1901 payaient déjà leur tribut) ou d’un Balakirev, en confiant vouloir écrire « quelque chose de plus difficile que l’Islamey » de ce dernier. Si Ondine, avec ses accompagnements perlés dans l’aigu, et Le Gibet, avec ses lignes mélodiques entrecroisées sur trois octaves,

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présentent bien des pièges aux interprètes, Scarbo couronne le recueil avec panache (avec sadisme ?) : « ce scherzo démoniaque, avec ses frénétiques notes répétées, ses sauts diaboliques, ses doubles notes crépitantes, ses sourds martellements, ses âpres dissonances, ses brusques rafales d’arpèges à travers le clavier, ses murmures soudains suivis de sursauts intempestifs, – est en effet comme un résumé des chausse-trapes qu’on peut tendre sous les doigts d’un pianiste… » (Guy Sacre). En parallèle, les tournures harmoniques renforcent l’impression de modernité que bien des profils stylistiques suggéraient déjà, à tel point que certains ont vu dans Gaspard de la nuit l’œuvre fondatrice du piano du XXe siècle.

Des poèmes, qu’il a découverts dès 1896 par le biais de son ami Ricardo Viñes, qui sera l’interprète de la création, Ravel isole trois pièces, qu’il reproduit en regard de chacune des partitions. Ondine, d’abord : « Écoute ! – Écoute ! – C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune… » Çà et là, on pense aux Jeux d’eau, mais les textures se sont faites plus fré-missantes, plus diaprées aussi de tous ces dièses à la clé (sept). Toujours, les changements d’éclairage réinventent cette fée fantasque, jusqu’à sa disparition brusque : « Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire et s’évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus. » Le Gibet, ensuite : « Ah ! Ce que j’entends, serait-ce la bise nocturne qui glapit, ou le pendu qui pousse un soupir sur la fourche patibulaire ? […] C’est la cloche qui tinte aux murs d’une ville sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant. » Le glas y sonne de bout en bout sur ces si bémols, immuables, indifférents aux mélodies d’accords qui les entourent et s’y mêlent ; tout au long, la pédale douce donne à ce tableau sinistre un aspect mat et feutré. Scarbo, enfin, le gnome malfaisant, plein de griffures, tour à tour mystérieux et inquiétant : « Oh ! Que de fois je l’ai entendu et vu, Scarbo […] ! Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve, et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit ! Que de fois je l’ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d’une sorcière ! »

Angèle Leroy

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Lucas DebarguePour n’avoir reçu qu’un 4e Prix au XVe Concours International Tchaïkovski à Moscou, Lucas Debargue est devenu le seul candidat toutes disciplines confondues à recevoir le prestigieux Prix de l’Association de la Critique Musicale de Moscou, distingué comme « le musicien dont le talent unique, la liberté créative et la beauté des inter-prétations musicales ont fortement impressionné le public et la critique ». Depuis lors, il est invité à jouer en solo et avec les plus grands orchestres philharmoniques sous la baguette de Valery Gergiev, Vladimir Fedosseev, Vladimir Jurowsky, Andrey Boreyko, Gidon Kremer, Vladimir Spivakov, Vassily Petrenko.... En mars 2016, il sort son premier disque réunissant des œuvres de Scarlatti, Chopin, Liszt et Ravel chez Sony Classical ; son deuxième disque, qui comporte des œuvres de Medtner, Beethoven et Bach, sortira en novembre 2016. Né en 1990, Lucas Debargue commence le piano à 11 ans au Conservatoire de Compiègne auprès de Christine Meunier. Il se passionne rapidement pour le répertoire virtuose mais ce n’est que dix ans plus tard, titulaire du baccalauréat scientifique et d’une licence de Lettres et Arts (Université Paris 7 Diderot), qu’il envisage l’étude du piano sous un angle profes-sionnel. Après un an d’étude avec Philippe Tamborini au Conservatoire de Beauvais, la rencontre en 2011 avec Rena Shereshevskaïa au CRR de

Rueil-Malmaison est déterminante : discernant en lui un grand avenir de pianiste-interprète, elle l’accepte dans sa classe à l’École Normale de Musique de Paris avec pour objectif de le préparer aux grands concours internationaux. Il est alors soutenu par l’École Cortot, la fondation Zaleski ainsi que par l’Orchestre de l’Opéra de Massy (direction Dominique Rouits) et l’Ensemble orchestral « Les voyages extraordinaires » (direction Joachim Jousse). En 2014 il remporte le 1er Prix au IXe Concours International de Gaillard (France) avant de devenir le lauréat du XVe Concours Tchaïkovski. Parallèlement à ses études à l’École Cortot, il obtient sa licence au Conservatoire de Paris. Passionné par la littérature, la peinture, le cinéma et le jazz, engagé dans une démarche résolument créatrice, Lucas Debargue tient beaucoup à faire découvrir des musiques rares (Medtner, Roslavets, Maykapar...) et à développer des interprétations personnelles et pro-fondément muries, d›un répertoire soigneusement choisi. Il est également compositeur et certaines de ses pre-mières ont déjà eu lieu aussi bien en Russie qu’en France. En avril 2016, il a quitté l’École Normale de Musique de Paris avec le « Diplôme Supérieur de Concertiste » et le Prix spécial Alfred Cortot. Actuellement il continue à travailler avec Rena Shereshevskaïa en cycle de perfectionnement de la même École.

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Lukas GeniušasNé à Moscou en 1990, Lukas Geniušas commence ses études de piano à l’âge de 5 ans à l’école préparatoire du Chopin Music College de Moscou, d’où il sort diplômé avec les félicitations en 2008. Grandir dans une famille de musiciens a joué un grand rôle dans son éducation musicale, notamment sous la tutelle de sa grand-mère, Vera Gornostaeva, éminent professeur au Conservatoire de Moscou. Ce développement pré-coce lui permet de devenir le lauréat de plusieurs compétitions majeures, notamment le Concours Gina Bachauer en Utah, ainsi que la médaille d’argent au Concours Chopin en 2010. Deux ans plus tard, il devient lauréat du German Piano Award à Francfort-sur-le-Main. Sa dis-tinction la plus récente, et l’une des plus importantes, est sa médaille d’argent au XVe Concours Tchaïkovski à Moscou en 2015. Lukas Geniušas s’est déjà produit avec de nombreux orchestres parmi lesquels les orchestres sympho-niques de Hambourg, de Duisburg et du BBC Scottish, l’Orchestre phil-harmonique de Saint-Pétersburg, le Kremerata Baltica, l’Orchestre sym-phonique de la Radio polonaise à Katowice, l’Orchestre philharmonique de Varsovie et l’Orchestre sympho-nique de Trondheim. Il a collaboré avec Valery Gergiev, Yuri Temirkanov, Andrey Boreyko, Saulius Sondeckis, Dmitry Sitkovetsky, Antoni Wit, Rafael Payare, Roman Kofman, Dmitry Liss... Suivant une carrière internationale, il a déjà été invité dans des lieux et festivals

prestigieux à travers le monde, ainsi aux festivals de Rheingau, de la Ruhr ou à Lockenhaus, à l’Auditorium du Louvre et au Wigmore Hall, ainsi qu’en Russie et en Amérique du Sud. Parmi les grands moments de la saison 2015/2016, citons des récitals à la salle Gaveau et aux London International Piano Series, ainsi que des concerts avec le NHK Symphony Orchestra sous la direction de Tugan Sokhiev et l’Orchestre national de Russie avec Mikhaïl Pletnev. Il a récemment joué au Festival International de Piano de La Roque-d’Anthéron et a fait ses débuts au Verbier Festival. Au cours de la sai-son 2016/2017, il se produira à nouveau à la Sala Verdi de Milan et au Mariinsky ainsi qu’en France à la Fondation Louis Vuitton, à Radio-France et aux Grands Interprètes à Lyon. Lukas fera aussi ses débuts avec des chefs et orchestres tels que l’Orchestre symphonique de Singapour et Charles Dutoit, l’Orchestre philharmonique du Japon et Alexander Lazarev, l’Orchestre symphonique de Toronto ou l’Orchestre philharmonique de Radio France avec Andrey Boreyko. Lukas Geniušas explore un large éventail de répertoires, du baroque au contem-porain. Son répertoire va des concertos pour piano de Beethoven au cycle Ludus tonalis de Hindemith, en passant par le répertoire russe de Tchaïkovski et Rachmaninov. Musicien de chambre pas-sionné, il apprécie autant de travailler sur des œuvres nouvelles de compositeurs modernes que de raviver un répertoire rarement joué. Ses goûts se retrouvent dans une discographie dont les plus

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récents enregistrements rassemblent l’intégrale des préludes de Rachmaninov (Piano Classics), « Emancipation of Consonance » (œuvres de Desyatnikov, Arzumanov et Ryuabov) et un CD d’œuvres pour violon et piano avec Aylen Pritchin (Melodiya). Auparavant, il avait déjà enregistré les Études opus 10 et 25 de Chopin, des œuvres de Brahms et des sonates de Beethoven. Lukas Geniušas a remporté à l’âge de 15 ans une sub-vention fédérale « Jeunes Talents » de la part de la Fédération Russe et béné-ficié deux ans plus tard de la subvention « Jeunesse Surdouée du XXIe siècle ». Il a depuis reçu beaucoup d’hommages et de prix en reconnaissance de son talent, notamment dans sa Lituanie natale, où il donne régulièrement des concerts. Depuis 2015, il est associé au projet de mécénat canadien « Looking at the stars » qui a pour vocation d’apporter la musique classique dans des lieux (prisons, hôpitaux, etc.) habituellement peu propices au concert.

Dmitry MasleevDmitry Masleev s’est distingué lors du XVe Concours Tchaïkovski en 2015 en remportant le premier prix avec le sou-tien massif du public, du jury comme des médias. Outre la médaille d’or, le jury lui a remis un prix spécial récompensant son interprétation d’un concerto de Mozart, tandis que la critique saluait sa personnalité créative, sa technique irréprochable, son sens de la forme ainsi que son jeu éclatant et spontané. Depuis ce triomphe, le jeune pianiste

s’est produit dans le monde entier à l’occasion d’une vaste tournée qui l’a conduit à New York, Londres, Munich, Rotterdam, Stockholm, Pékin et dans toute la Russie. Invité par Valery Gergiev pour interpréter le Concerto en ré mineur de Mozart et le Troisième Concerto de Prokofiev avec l’Orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg durant la saison des fêtes, il a ensuite participé au Klavierfestival de la Ruhr et ouvert le Festival d’Istanbul. Parmi ses pro-chains projets figurent une tournée en Allemagne avec l’Orchestre National Philharmonique de Russie dirigé par Maestro Spivakov ainsi que des concerts à Berlin, Paris, Londres, Rome, Milan, Bologne, Bruxelles, Pékin, Tokyo, Séoul, São Paulo, Moscou et New York. Né à Oulan-Oudé en Sibérie, entre le lac Baïkal et la frontière mongole, Dmitry Masleev a étudié au Conservatoire de Moscou dans la classe de Mikhail Petukhov et s’est perfectionné à l’Aca-démie Internationale de Piano du Lac de Côme. Ses goûts se retrouvent dans une discographie dont les plus récents enregistrements rassemblent l’intégrale des préludes de Rachmaninov (Piano Classics), « Emancipation of Consonance » (œuvres de Desyatnikov, Arzumanov et Ryuabov) et un CD d’œuvres pour violon et piano avec Aylen Pritchin (Melodiya). Auparavant, il avait déjà enregistré les Études opus 10 et 25 de Chopin, des œuvres de Brahms et des sonates de Beethoven. Lukas Geniušas a remporté à l’âge de 15 ans une subven-tion fédérale « Jeunes Talents » de la

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part de la Fédération Russe et bénéficié deux ans plus tard de la subvention « Jeunesse Surdouée du XXIe siècle ». Il a depuis reçu beaucoup d’hommages et de prix en reconnaissance de son talent, notamment dans sa Lituanie natale, où il donne régulièrement des concerts. Depuis 2015, il est associé au projet de mécénat canadien « Looking at the stars » qui a pour vocation d’apporter la musique classique dans des lieux (prisons, hôpitaux, etc.) où le public ne peut se rendre au concert..

Alexander RammAlliant créativité débordante et tech-nique d’exception, Alexander Ramm s’est fait rapidement un nom au sein de la nouvelle génération de violoncel-listes. Né le 9 mai 1988 à Vladivostok et premier musicien professionnel de sa famille, il commence ses études à l’âge de sept ans à l’École de musique Glière de Kaliningrad. Son tout premier pro-fesseur, Svetlana Ivanova, avec laquelle il a étudié quatre ans, a su par sa rigueur et sa pédagogie avisée révéler le talent exceptionnel du jeune violoncelliste. Admis à dix ans à l’École de musique Chopin de Moscou dans la classe de Maria Zhuravleva, il poursuit sa formation au Conservatoire de Moscou à partir de 2007 auprès de Natalia Shakhovskaya, fameuse interprète, « Artiste du Peuple d’URSS » et professeur des meilleurs violoncellistes du pays. C’est à cette époque que la personnalité artis-tique d’Alexander Ramm acquiert sa pleine expression. Il est admis

en 2012 en cycle de perfectionnement à l’Académie de musique Hanns Eisler de Berlin sous la houlette du célèbre violoncelliste Frans Helmerson. Depuis ses débuts en soliste à l’âge de neuf ans avec l’Orchestre de Chambre de Kaliningrad à la Philharmonie de Kaliningrad, Alexander Ramm s’est fait remarquer en récital ou en soliste avec de prestigieux orchestres, en Russie et dans le monde entier. Récompensé lors de nombreux concours internatio-naux, il a remporté le premier prix du IVe Concours de Jeunes Violoncellistes de Moscou (2003), du Ier Concours international de Cambridge (2005), du Festival de Musique Romantique de Moscou (2006), du Concours Inter-Russie (2010) et du Concours de Violoncelle Antonio Janigro de Croatie (2012), le Grand Prix du Ve Concours International de Cordes UNISA d’Afrique du Sud (2010) et le quatrième prix du IIIe Concours International de Pékin (2010). En avril 2013, il a remporté le troisième prix du Concours Paulo Cello d’Helsinki, étant le premier musicien russe à rem-porter ce fameux concours, et obtenu en juin 2015 le deuxième prix ainsi que la médaille d’argent du XVe Concours International Tchaïkovski. Ce musicien de chambre de talent fait montre d’une interprétation éminemment personnelle, en particulier grâce aux conseils de son professeur de musique d’ensemble au Conservatoire de Moscou, Alexander Bonduryansky, excellent pianiste autant que pédagogue. Depuis 2009, Alexander Ramm travaille en duo avec

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la pianiste Anna Odintsova, élève pro-metteuse de Nataliya Troull, professeur au Conservatoire de Moscou. Uni par une collaboration de long terme, le duo a été primé au Concours International de Duos de Suède en 2012 et inter-prète avec raffinement et brio un réper-toire classique autant que moderne. Alexander Ramm a souhaité parfaire son art en participant à des master-classes animées par les plus grands violoncel-listes de notre temps. Grâce au sou-tien généreux de mélomanes, de la famille Schreve à Amsterdam et d’Elena Lukyanova à Moscou, Alexander Ramm a pu faire l’acquisition d’un magnifique instrument du luthier Gabriele Jebran Yakoub de Crémone.

NICHOLAS ANGELICH • MARTHA ARGERICH DANIEL BARENBOIM • NELSON FREIRE

LANG LANG • MURRAY PERAHIA MARIA JOÃO PIRES • MAURIZIO POLLINI ANDRÁS SCHIFF • ALEXANDRE THARAUD

MITSUKO UCHIDA • YUJA WANG CHRISTIAN ZACHARIAS

PIANO À LA PHILHARMONIE.

SAISON 2016-2017

Production Philharmonie de Paris ou Piano****

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— LES MEMBRES DU CERCLE D’ENTREPRISES —PRIMA LA MUSICA

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Angeris, À Table, Batyom, Dron Location, Groupe Balas, Groupe Imestia, Linkbynet, UTB Et les réseaux partenaires : le Medef de Paris et le Medef de l’Est parisien

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