manuel pour étudier la langue sanscrite par Abel Bergaigne 1884

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M ANUE L POUR ETUDIER LA LANGUE SANSCRITE .eflpBS Î^ ATHIE — LEXIQUE — PRINCIPES *\ < U · ‘• U a i u DE GRAMMAIRE P A K ·/';,Mil lSïTJÏ»\\   y > :iû ù ^ ) - A B E L B E R G A I G N E -MAITRE DE CONFÉRENCES A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS ET A L'ÉGOLE DES HAUTES ÉTUDES i PARIS F. VIEWEG, LIBRAIRE ÉDITEUR 67, RUE DE RICHELIEU, 67 1884.

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MANUEL

POUR ETUDIER

LA LANGUE SANSCRITE

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DE GRAMMAIRE

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-MAITRE DE CONFÉRENCES A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS ET A L'ÉGOLE DES

HAUTES ÉTUDES

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PARISF. VIEWEG, LIBRAIRE ÉDITEUR

67, RUE DE RICHELIEU, 67

1884.

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A MONSIEUR

ADOLPHE REGNIER 

Tous m’avez permis d’inscrire en tête de ce Manuel le 

nom du savant que nous appelons notre maître vénéré,parce 

que ses livres, à défaut de sa parole, ont continué chez nous 

Venseignement d ’Eugène Burnouf. C’est un grand honneur  

 pour une publication si modeste. Puisse-t-elle le mériter  

en rendant quelques services à nos jeunes indianistes!

 Abel Bergaigne.

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PRÉFACE

J’ai composé ce  Manuel  ayant tout pour les besoins de mes leçons 

à la Sorbonne; mais je serais très flatté qu'il fût adopté par d’autres 

maîtres, et très heureux qu’il pût servir aussi aux étudiants qui, à 

défaut d’un autre enseignement à lem· disposition, voudraient me 

prendre pour guide h distance : je dois aux uns et aux autres quel

ques mots d’explication.

Pour la  grammaire,  je ne donne qu’un abrégé, ou, plus exactement, des  Principes. Tous les menus faits sont renvoyés au Lexique1; 

mais en même temps l’organisme de la langue est décrit dans ses 

traits essentiels. Mon ambition a été de faire une œuvre à la fois 

pratique et scientifique, et qui pût être utile particulièrement à 

ceux qui veulent prendre une idée du sanscrit en vue des études 

de grammaire comparée. Pour cela, j’ai cru devoir mettre mon 

exposition en harmonie, autant qu’il était possible de le faire pour un si court abrégé, avec les théories nouvelles sur le vocalisme des 

langues indo-européennes; je suis même allé jusqu’à l’hypothèse 

de M. Ferdinand de Saussure sur les racines dissyllabiques, bien 

qu’elle n’ait pas encore rencontré généralement la faveur qu’elle

1. Ceux du moins qui se rencontrent dans la Chrestomathie; les autres  

sont purement et simplement omis. Mes confrères apprécieront l’opportunité  

de ces omissions : mais je les prie de croire qu’elles sont volontaires.

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— VIII —

me paraît mériter. Quant a l’ordre que j ’ai suivi, il est rigoureuse

ment synthétique, la formation des thèmes nominaux, par exemple, 

précédant la déclinaison. Dans le classement des différentes décli

naisons, a défaut d’un ordre qui s’impose, ou qui du moins ait été fixé par une tradition quelconque, j ’adopte celui des déclinaisons 

correspondantes de la langue grecque, qui aura, à défaut d’autre 

avantage, celui de soulager la mémoire de l’étudiant. Pour le verbe, 

l’ordre traditionnel de la conjugaison en ω et de la conjugaison en μ ι 

m’a pareillement fourni les numéros des deux grandes conjugaisons 

sanscrites : quand l’étudiant passera de mon abrégé à la-gram

maire complète deM. Whitney1(qui a fait oublier toutes les autres), 

il aura h renverser ces numéros ; mais le mal n’est pas grand.

Le  Lexique  ne présente qu’une seule innovation : mais elle est  

importante. C’est un usage général dans les dictionnaires sanscrits  

de ranger les verbes composés avec un ou plusieurs préfixes sous 

le verbe simple, ou plus exactement sous la racine du verbe simple. 

Π y a un grand avantage en effet à trouver ainsi rapprochées des 

formes aussi étroitement unies par l’étymologie, et à suivre les modi

fications du sens de la racine dans ses combinaisons avec les divers  

préfixes. J’ai pensé qu’il y aurait un avantage non moins grand 

pour l’étudiant à trouver les formations nominales de la même 

l’acine rapprochées des formations verbales. Tous les mots qui se 

rattachent par une dérivation entièrement sûre à une racine ver

bale sont donc rangés sous cette racine. Ceux qui, sans pouvoir 

être rattachés sûrement h une racine verbale, sont dérivés d'un 

autre mot, seront trouvés pareillement sous le primitif. Enfin, par 

une dernière conséquence du système adopté, les composés sont 

rangés sous leur dernier terme.

Pour la simplification des recherches, les racines verbales et les 

mots primitifs non rattachés a une racine sont seuls imprimés en

1. Publiée à Leipzig, chez Breitkopf et Hartel, à la fois en anglais et en  allemand.

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— X —

*

don de divination plus merveilleux pour trouver, par exemple, le substantif  adldkâra  sous la racine  kar,  que pour y trouver le par

ticipe  adhikrta; qu’il y a même un bénéfice matériel, dans une pé

riode des études où on ne distingue pas toujours bien les noms des verbes, et surtout, parmi les formations nominales, celles qui sont plus étroitement rattachées au verbe de celles qui en sont plus in

dépendantes, à être exempté des tâtonnements, et à s,avoir qu’on doit chercher tout également sous la racine. Il me serait permis surtout de faire remarquer que l’avantage de trouver un plus grand nombre de mots k leur ordre alphabétique propre est beaucoup  moindre dans une langue dont le système d’écriture 1est tel que, souvent, le plus difficile k déterminer est justement le commence

ment du mot; si bien que, dans une expérience déjà longue de l’enseignement, j’ai cru remarquer que le meilleur moyen de faire débrouiller une phrase sanscrite k des commençants était de leur en faii’e chercher les racines.

Mais la meilleure justification du système de classement suivi dans le Lexique est dans les notes qui accompagnent la première partie de la Chrestomathïe.  Les recherches y fussent-elles, ce que 

 je ne crois pas, plus difficiles que dans un autre dictionnaire quel

conque, j ’ai tant fait, dans ces premiers exercices, pour faciliter la tâche des commençants, qu’ils auront encore tout profit k en passer par mes exigences.

Au moment où j’ai conçu le plan de ce Manuel, et particulière

ment des premiers exercices, il n’existait encore, on peut le dire, aucun ouvrage méthodique pour simplifier l’étude des éléments du sanscrit. Pendant que je l’exécutais, ce  desideratum a été rempli par une publication de M. Georges Bühler12. Mais j ’ai cru qu’il se

rait toujours utile aux étudiants français d’avoir entre les mains un

1. Voir Grammaire,  10 (p. 237).

2.  Leitfaden fii r den Elementarcursus des Sanskrit.  Vienne. Cari Konegen. 1883.

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- XI —

livre écrit dans leur langue. De plus, je suis moins convaincu que M. Bübler des avantages que peut offrir poru· des étudiants euro

péens la méthode suivie dans les écoles de l’Inde. Les jeunes Hin

dous abordent l’étude du sanscrit sans avoir passé par celle du latin et du grec, et l’exercice du «thème», en particulier, ne me paraît pas^écessaire. à des jeunes gens familiarisés avec le génie des langues anciennes, et qui n’apprennent pas le sanscrit pour le par

ler ni même pour l’écrire.

Ma méthode consiste, comme celle de M. Bühler, à faire marcher de front l’étude de la grammaire et les exercices : mais je me con

tente de la «version». De plus, au lieu de composer de petites  phrases pour servir d’exemples aux règles, je jette immédiatement l’élève dans des textes qui n’ont pas été composés pour lui : mais 

 je dispose ces textes dans l’ordre le plus commode pour l’étude successive des règles. Pour cela, je donne un choix de sentences  offrant toutes un sens complet dans une seule stance, et se prêtant par conséquent a tous les genres de classement. En dépit du soin que j ’ai pris de choisir le plus favorable, il reste toujours naturellement dans presque toutes ces stances des faits grammaticaux dont la connaissance ne doit être exigée que plus tard, pour l’explication d’autres stances de la série, et la conjugaison tout entière est ré

servée pour un travail de révision'. Tous ces faits sont donnés en note jusqu’au moment où l’étudiant est invité, par une indication spéciale, à les reconnaître lui-même. Ces indications successives lui donnent l’ordre pratique, très différent de l’ordre scientifique adopté pour l’exposition, dans lequel il devra étudier les diffé

rentes règles de la grammaire. Naturellement, à mesure qu’il avance, le nombre des notes destinées à tenir lieu des connaissances qu’il n’a pas encore acquises, diminue. Abondantes au début, elles contribuent à lui apprendre l’usage du Lexique, et répondent aux l.

l. P. 37.

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 — Χ Π — 

dernières objections qu'on pourrait élever contre le classement que 

 j ’y ai adopté.

J’ai pu déjà apprécier les résultats de cette méthode, la Chresto- 

mathie et le Lexique étant depuis quelques mois entre les mains 

de mes élèves. J’espère que mon livre pourra être également utile 

à d’autres. Je prie ceux qui s’en serviront en dehors de ma direc

tion de suivre naïvement, aveuglément, la voie que je léur ai tracée. 

Toutes les parties de ce Manuel se tiennent étroitement, on le verra 

mieux encore à l’usage. De plus, il renferme assez de nouveautés 

pour qu’un commençant ne puisse pas, sans s’exposer à des con

fusions, consulter en même temps d’autres livres. Qu’on se garde 

bien aussi de perdre du temps à «apprendre à lire». On ne lira 

 jamais couramment le sanscrit avant de le comprendre. De plus, 

les premières parties de la grammaire qu’on aura à étudier sont 

disposées de façon à servir en même temps d’exercices de lecture, 

et à graver dans la mémoire les mots qu’il est le plus nécessaire de 

savoir reconnaître dès le début, c’est-à-dire les particules, et les 

 préfixes  après lesquels on est toujours sûr de trouver la racine 

d’un mot.

Les sentences détachées, qui convenaient seules à mon plan, sont 

souvent d’une concision qui peut paraître énigmatique à des com

mençants. Pour remédier à cet inconvénient dans la mesure du pos

sible, j ’en ai donné une traduction en  Appendice. Ce sera un moyen 

de vérification qui ne dispensera pas l’étudiant d’une analyse exacte 

des formes grammaticales : car je ne me suis attaché qu’à donner 

l’idée du sens général, sans rechercher une exactitude littérale.

Je ne dirai rien des autres morceaux de la Chrestomathie, sinon 

qu’ils ont été choisis surtout pour leur intérêt littéraire : l’étude du 

sanscrit est assez pénible au début pour qu’il semble inopportun 

de fatiguer par des choses plus «indiennes» des jeunes gens qui, 

pour la plupart d’ailleurs, sont appelés à devenir des linguistes plu

tôt que des indianistes. Je n’ai donné aucun texte védique, et la

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XIII —

Grammaire ne comprend également que les formes classiques. L ’é

tude des Védas n’est décidément pas l’affaire des commençants.

Le texte des Sentences morales  et des Stances extraites de Bhar-  trhari est emprunté à la 2e édition des Indische Sprüche de M. Boht- lingk, avec deux ou trois corrections indiquées depuis par M. Bohtlingk lui-même. L'acte V de Çakuntalci  n’est qu’une repro

duction du texte de M. Pischel (recension bengalie), sauf une ou deux variantes orthographiques : mais j ’ai corrigé librement, dans l’intérêt de l’enseignement, la traduction sanscrite des passages prâcrits. Pour L’enlèvement de Draupadl,  j ’ai mis à profit les deux éditions complètes du Mahàbhârata, les deux manuscrits de la Bibliothèque nationale et les éditions de l’épisode données parBopp  et par Johnson; mais j ’ai jugé inutile de joindre un appareil cri

tique h un simple manuel, et pour un texte aussi connu. Je cite seulement les manuscrits à l’occasion : j ’ai d’ailleurs suivi en prin

cipe l’édition de Bombay.

Il me reste, en terminant, à remercier mes amis : Louis Baize qui m’a prêté son concours dans la préparation même de ce Manuel, — Auguste Barth et Charles Michel qui ont revu chacun une épreuve des textes compris dans la Chrestomathie. Malgré tant d’efforts, et comme pour en prouver l’inanité, une faute s’étale à la seconde ligne de la première page : pour Que celui

qui est sans péché me jette la première pierre! J’en ai commis quel

ques autres encore ; mais je crois que la plupart sont véniels. Je relève dans des  Additions et corrections  ceux que je connais déjà : 

 je compléterai plus tard cet erratum,  s’il y a lieu.

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CHRE8T0MATHIE

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P R E M I E R S E X E R C I C E S D E T R A D U C T I O N

CHOIX DE SENTENCES MORALES

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iTRîft I

^ rrf r * ϊ φ τ π τ w n   il 8 11

* «<♦ 11«ί^ >{<4·1 Μ ΐ\ Τ «ϊΠ 5Γ Τ Π Γ 1 I

TTfaïTO ^ T R H ^ ^ίΐ Μ Η II ^ Il

1. A l p h a b e t e t é c k i t ü r e ( 1 — 2 2 1) . — D é c l in a i s o n d e s noms

MASCULINS ET NEUTRES EN  A  ET DES FÉMININS EN  Â  (145, 150, 154),

ET CAS DES PRONOMS EN  A,  Â, DONT LES FORMES NE DIFFÈRENT PAS DE

CELLES DES NOMS. —■ FORMATION DU FÉMININ EN  A  DES THÈMES EN  A

(128) . — E u p h o n i e   e n   g é n é r a l   e t   e u p h o n i e   d e s   v o y e l l e s   (23—

34). — E u p h o n i e   d e   m   f i n a l   (62). —  kântâre  v .  kàntâra"1 2.  —

vana-durga (dur-ga)3  n. «chemin difficile dans les bois». —  âpa-  tsu4 loc. pl. â-pad v.p ad. —  sam-bhrama v. bhram. — ud-yata part.

1. Les chiffres entre parenthèses sont les numéros des paragraphes de la Grammaire. Les titres imprimés en capitales, complétés par les chiffres, in

diquent successivement les règles dont la connaissance est exigée de l’étu

diant pour l’explieation des stances qui suivent. Toutes les formes qui  np  ren

trent sous aucune des règles déjà indiquées sont expliquées. L’étudiant doit se rendre compte lui-même des autres.

2. Le Lexique donne le thème sans désinence, et non le nom. s. comme les dictionnaires grecs ou latins. Le thème  kàntâra   forme un article à part du Lexique. Les thèmes en  a, à,  qui sont dans le même cas ne seront plus . relevée dans les notes, non plus que les thèmes pronominaux en  a, a.

3. Les termes des composés sont séparés par un trait quand cette sépa

ration est possible {cf. 10). Le sens des composés dont le Lexique ne donné que les termes isolés, et leur genre, seront indiqués dans les notes jusqu’à la stance 21.

4. Les mots régulièrement formés d’une racine verbale, verbes ou noms, sont rangés sous la- racine. Pour les mots comprenant un préfixe, on cher-

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— 3

passé passif v. yam. —  çastra v.  cas.  —  asti 3e s. pTés. act.  as 1. — 

 sattvavatâm gén. pl. sattvavant dérivé de sattva1v. as 1. ■— bhaya v. 

llû. — Le locatif exprime le lieu où une chose se passe. C’est aussi 

le cas absolu répondant a l’ablatif absolu du latin et au génitif ab

solu du grec2. — La stance, comme toutes les suivantes, comprend 

quatre padas  ou «pieds» (nous dirions «vers») de huit syllabes 

chacun. La conclusion de chacun des pâdas pairs doit être un double 

 ïambe (la dernière syllabe à volonté). Sont longues toutes les syl

labes dont la voyelle est longue ou dont la voyelle brève est suivie 

de deux consonnes. L ’anusvâra et le visarga comptent comme con

sonnes. — Le signe de ponctuation placé après le second pâda sus

pend l’application des règles d’euphonie (v. toutefois 36 et 49), mais 

non toujours le sens. H n’y a jamais d'autre signe de ponctua

tion à l’intérieur de la stance, quel que soit le nombre des pro

positions. V ; ; '\V ΐ

2.  dey a part. fut. passif dû 1.  —  â-rt.a part, passé passif v . a r . — 

 çayana v. çï 1.  — pari-çrünta3 part, passé v.  çram. —  âsana y; M  

—  trsita  p a rt, passé  tars.  — ’ pâmya .v.  pâ Si  —  ksudJntai'psirt. 

passé  ksudh.  —  bhojana  v. ihuj 2.  —- Le verbe « être» est très 

souvent sous-entendu. Il l’est particulièrement avec ûri· participé (autre que ceux tirés d’un thème verbal, qui ne peuvent jamais 

remplacer les formes personnelles du verbe).-- Les.participes 

futurs passifs ont le sens d’obligation. — Le génitif a,plusieurs  

des emplois du datif latin. Ici il exprime Γ «attribution1» qui d’ail

leurs , même en sanscrit, est plus ordinairement .exprimée par le 

datif. · ...■ . : ri-ri.:

chera d’abord la racine, puis, sous la racine, le préfixe, puis, so usle préfixe, 

les diverses formations verbales on nominales. Dans le Lexique,, les éléments  de la'form e sont séparés par des traite quand cette séparation êèt possible.

1. Les dérivés viennent après le primitif qui est rangé sons’ la racine (et sous lé préfixe s’il y en a un),  sattva  est lui-même dérivé de  sant.

2. La Grammaire ne comprenant que la morphologie, tous les faits de,syn

taxe qui ne s’expliquent pas par l’usage conforme du grec eu du latin sont  

relevés dans les notés la première fois qu’ils se rencontrent. La seconde fois  

l’étudiant est renvoyé à la première note. Π doit ensuite les reconnaître lui- 

même. - ■ ·'. ' ‘

hj: 3.  n  pour  m  (59). Les renvois de ce genre sont destinés à satisfaire l’étu-  

'diant qui voudrait se rendre compte à l’avance de certains faits qu’on ne lui demande pas encore de reconnaître lui-même.

1*

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— 4

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3.  ayam  v.  ayam ’. —  ni-ja  v.  jan.  — paro  poui· paras2.  —  ga- 

 nanâ  v.  gana.  — laghucetasâm  gén. pl. laghu-cetas  «qui a l’âme 

vile». — udara-carita  «qui a une conduite noble». — vasu-dhà3v,  dkâ 1.  — Pour le verbe « être » sous-entendu, v. st. 2.

4. P r é f ix e s   (22 et 105), f o r m e s   d e s   r a c in e s   (86—101) e t   f o r -

m a t io n   d e s   n o m s   p r im i t i f s  m a s c u l in s   e t   n e u t r e s   e n   a , f é m i n i n s   e n  

À4 (106—111). —  anusthitam sth  pour  sth5. —  prsthatah Gpolir ·  prsthatas  adv. v.  prsÿia.  —  krtvâ   gérondif indéclinable  kar 1. 

 nairâçya dérivé de nir-âça v. âçà. — L’instrumental exprime l’agentde l’action du v erb e pa ss if (ici des pa rticip es passifs). — L e g'é: !;($

1. Les formes difficiles des pronoms démonstratifs et toutes celles dèsjpiî^V'vV^noms personnels sont données à leur ordre alphabétique dans le Lexique ave£ÿ"VJ renvoi à la Grammaire. .. ;....

2. La connaissance des règles d’euphonie concernant le  s  final.sera· exigée, dès la stance 7.

3. Les composés dont le sens ne se tire pas directement de celui des iprmqB; t composants sont donnés dans le Lexique. Ils sont rangés sous le dernier terni^|,^âj

4. La racine de ces noms ne sera plus-indiquée dans les notes. *5. (57 et 67.) . . .,6. V. note 2. Dès maintenant, l’étudiant devra se rappeler que··

1%i  représente toujours un s. : ·γ$

va

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— 5

rondif a le sens d’un participe actif, passé on quelquefois présent, et se rapporte ordinairement à l’agent de l'action, c’est-à-dire au nominatif sujet du verbe actif ou à l’instrumental régime du verbe passif.

5.  arau  loc. s. an, —  âtithya  dérivé v.  atithi.  —  chettum1 in

finitif chid. — wpa-sam-harate12 3e s. prés. moy. v. har. — Le locatif  signifie ici « en ce qui concerne, à l’égard de, pour ». — L ’accusatif  exprime le but du mouvement. — Sur le participe futur passif, v. st. 2. — L’infinitif (sans distinction de temps, comme le supin  latin), exprime le but de l’action, même avec les verbes autres que ceux de mouvement.

6.  nandanti 3e pl. prés.  nand. —  àditya v.  aditi.  —-  ahani loc. s.  nhan.  —  âtmcino  pour  âtmanas  gén. s.  xdman.  —  ava-budhyante 3e pl. prés. moy. v.  Imdh. —  manusyâ pour  manusyâs  v.  mcvnus. —- 

 jlvita-ksaya m. «diminution du temps qui reste à vivre». — Sur le locatif absolu, v. st. 1.

7. E u p h o n i e   d e s   m u e t t e s   e n   g é n é r a l   (36, 38, 40 et 42). — Eu

 ph o n ie  d e   s f i n a l  (45 —50,56). — un-matta, un pour ud 3. — cranta,  n  pour m4. —  kruddha  participe passé5 h~udh.  —  bubhuksita  v.  bhuj 2. — lubdha participe passé6lubh. —  bhlrus nom. s. m. bhiru v.  bhï. -— tvarâ-yukta « (trop) prompt ».— db.avm.amd  nom. s. m. dharma- vid   « qui connaît, observe la loi ».

8.  dehi 2e s. impér. act.  dâ 1. — vaktu-kâma  «qui veut dire».—  y ad  nom n. s. ya.  —  duh-kha v.  kha. — .wpa-jâyate  3e s. prés. moy.  jan. —  data nom. m. s. dâtar v.  dâ 1. — tad  acc. n. s. ta. —:vi-janîyât 3e s. opt. act. jnâ.  —  dadyüt  id.  dâ 1.  —  sva-piçita  n. «la propre chair». — Nouvel emploi du génitif correspondant à l’un de. ceux du datif latin (çf. 2) : on construit à ce cas la personne au profit ou  au détriment de laquelle se fait l’action. — L ’un des sens de l’op

tatif est celui d’un conditionnel. Il s’emploie dans la proposition conditionnelle comme dans la proposition principale Correspon

dante.

1. Le premier  t  est. pour  d.  La connaissance de la règle sera exigée à  partir de la stance 7.

2. Lorsque le mot a deux préfixes, il faut chercher sous la racine, d’abord  le second préfixe, puis le premier .sous le second.. .

3. (43.) — 4. (59.) —  b.  (41.) — 6. (Ibid.)

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9.  manÿate  3e s. prés. moy.  man.  — pâpaka  v.  papa — krtvâ gérondif kar 1. — vetti 3e s. prés. act. vid 1. — vidanti 3e pl. id. vid 1.

— antara-pUrusa m. « l’âme intérieure, l’être unique et infini du panthéisme indien résidant dans tous les êtres finis».—-La 3e personne 

du singulier, dans,le style sentencieux, équivaut au français «on»,— Sur le sens du gérondif v. st. 4.

10.  â-maranânta « durant jusqu’à la mort». — pra-naya,  ç pour nK  — tat-ksana-bhahgura « finissant à l’instant même ». — pari-tyâga;,, 

 g pour y 2. — nih-sahga,  v.  sanga  sous sanj3. — hhavanti 3e pl. prés, act.  bhü.  —  mahâtmanâm  gén. pl.  mahâtmanv. âtman. .· : Λ 1

1. (61.) — 2. (72.)

3. Mémo observation. — Remarquez de plus qu’ic i  nia  n’est pas préfixe, mais particule privative.

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— 7 —

11.  cm tah -sârav. sera. —  a-kufila  «droit». —  niç-chidra  v. cfe'd. —  su-panksita   «tout-a-fait éprouvé». —  mantribhis  instr. pl. 

 mantrin  dérivé de  mantra. —  dhâryate 3e s. prés, passif du causal,  dhar. — su-stambha m. «bon pilier ». — Pour le sens de l’instrumental, v. st, 4.

12. vadhyante  3e pl. prés, passif vadh. — a-vi-çvast'a « défiant » —  çatrubhis  instr. pl.  çatru.  —  dur-bala  v.  bala.  —  balavantas  n. pl.  bcdavant  dérivé de  bala.  — Pour le sens du locatif v. st. 5.

13. Ch a n g e m e n t   d e   n e n   n (61). —  a-priya  « non agréable ». —  prathamatas  adv.  pra thama.—  hita  v.  dhâ 1.  — vaktâ nom. s. m. vaktar  v. vac12. — çrotà  nom. s. m.  çrotar v.  çru. — yatra  v.  ya .—  

 syât  3e s. opt. act.  as 1.  —  tatra  v.  ta.  —  çrîs nom. s . çrî. —  kurute 3e s. prés. moy.  kar 1. — L’optatif a encore ici le sens d’un condi

tionnel, cf. 8. — Le locatif exprime non-seulement le lieu, cf. 1, mais le temps où une chose se passe.

14. γ -ρ α 3\ . ρ ά ί .  —  tulya-mürti-tâ f. «ressemblanceextérieure». —  âdhikya  dérivé de  adhika  qui lui-même est dérivé de  adhi. — 

 dhaii'ya  dérivé de  dhîra. — à-jnâ4v. jna.

15.  sidhyanti  3e pl. prés. act.  sàdh.  —  mano-ratha  v.  ratha.  —  pra-viçanti 3e pl. prés. act. v. vie. — L’instrumental exprime l’instru

ment de l’action, le moyen. — Le locatif exprime ici le but du mouvement avec un verbe signifiant « entrer ».

16.  aty-anta v.  anta. — upa-bhukta,  k pour j 5. —  hanti 3e s. prés, act.  han.

17. I n f i n i t i f    e t   g é r o n d if    (118—120). —  duh-kha  v.  kha.  —  projeta, k pour c 6. —  kathyate  3e s. prés, passif v.  kathâ.  — Le lo

catif du lieu (st. 1) et du temps (st. 13) exprime naturellement au f iguré la condition, l’état.

1. Ici  antafc,  pour aiîto)· (51), n’est pas préfixe, mais adverbe en composition.

2· (74.)

3. Ce composé, très usité ,, est assimilé pour l'euphonie à un mot simple.

' 4. Ce mot n’est pas une  formation  en tt. Il ne comprend, outre le préfixe, que la racine elle-même,

 jüâ.  La connaissance des règles de formation des 

mots-racines ne sera exigée qù’à partir de la stance 107.

5. (77.) — 6. (74.)

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^ t r ï : f W r r t ^ : τ τ ^ ρ ^ ; i  f ^ s f i f a ^ ï « r ^ n ! ? T f a * f a r ^ T t ^ ^ f ^ f T T : h r m ii  n r f à n p i r n f t * r r f % ^ f r w r t i 

h w r t : π τ ΐ ^ r r f t r â ^ w f r : H R $ h

18. nija-deça m. « propre pays ». — vi-jiglsate 3e s. prés. moy. dési- 

dératif j i .   —  sa  nom. s. m. v.  ta.  —  nr-pa  v. pâ 1.  — vrtamaulis 

nom. s. m. vrîta-mauli «qui a la tête enveloppée».  — pumân  nom. 

 s.pimams.   — Instrumental, v. st. 15.

19.  manasà  instr. s.  manas  v.  man.  — vaira dérivé de vira.  —-  

vakti  3e s. prés. act. vac  — upasarpen  pour upa-saipet2 3e s. opt. 

act. v.  sarp.  — prâjna  dérivé de  pra-jüâ v . jfiâ.  — lubdhaka  dé

rivé de lubdha3, participe passé lubh.  — L ’optatif remplace l ’im

pératif.

20.  buddhimatas gén. s. buddhimant  dérivé de  buddhi v.  budh. — 1

1. (74.) — 2. (43.) — 3. (41.)

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— 9 —

 düra-stha  «qui est loin». —  asm   l 6l'° s. prés. act.  as 1. —  â-çvaset 

3e s. opt. act. y.  çvas.  —  hâhü  nom. duel  bâhu.  —  himsati  3e s. 

prés. act.  Mms.  — Optatif, v. st. 19. — Sur l’emploi de la 3e per

sonne du singulier, v. st. 9.

21. D é r i v a t i o n s   a d v e r b i a l e s  (131). — D é r iv é s   d e   t h è m e s   p r o -

n o m i n a u x   ET DE PARTICULES (181). ---COMPOSÉS EN OÉNÉRAL ET COM-

POSÉS  p r im i t i f s   (132—135). —  drstvâi,  gérondif de  darç. — Les 

participes passifs, au nom. neutre, avec le verbe «être» sous-en

tendu, s’emploient dans le sens d’un passif impersonnel.— Le gé

rondif se rapporte à l’agent de l’action (st. 4) qui est ici sous-en

tendu (à l’instrumental).

22.  tyaja 2e s. impér. act.  tyaj. — kum  id. kar 1. — lhaja id.  bhaj.

— sattva dérivé de sant v.  as 1. — vi-dhehi 2e s. impér. act. v.  dhâ 1.

— upakrtim  acc. s. upa-krti v.  kar 1.

23. ïpsita part, passé passif du désidératif,  âp. — manasas gén. s. 

 manas  v.  man. —  sam-padyate  3e s. prés. moy. v. pad. —  su-kha v. 

 kha.  —  daiva  dérivé de  deva.  —  tasmâd   abl. s. n.  ta  pris adver

bialement. —  â-çrayet  3e s. opt. act. v.  cri. — Génitif, v. st. 8.

24. ista, t  pour  t 2. —  bhoga, g  pour y 3. —  dâsyante  3e pl. fut. 

moy.  dâ 1.  —  yajha,  il pour n 4. —  bhâvita  part, passé passif du 

causal,  bhû.  —  datta   part, passé passif dà l 5. —  bJmùkte 3e s. prés, 

moy.  bhuj 2.

25. vi-krïyante 3e pl. prés, passif v. kri. — gavas nom. pl. f. go. — vi- 

varjita part, passé passif du causal v. varj. — him prayojanam,  ou 

même  kim  pris substantivement au neutre, avec un instrumental, 

signifie « a quoi bon? ». — L ’instrumental exprime aussi quelque

fois la cause, plus ordinairement exprimée par l’ablatif.

26.  cânti  v.  çam 1. —  tapas  nom. s.  tapas  v.  tap.  —  asti  3e s. 

prés. act.  as 1.  —  su-kha  v.  kha.  — vyâdhis  nom. s. vy-â-dhi  v. 

 dhâ 1. ■— Les adjectifs pronominaux exprimant une idée de plus 

ou de moins se construisent avec l’ablatif comme les comparatifs.

1. (75.) — 2. (67.) — 3. (72.) — 4. (60.)

5. Ce participe est en réalité formé d’une fausse racine  dad.  Les fausses

racines sont données dans le Lexique avec renvoi à la racine vraie.

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27.  kathyate 3e s. prés, passif v. kathâ. — Instrumental, v. st. 25. 

— Construction du datif identique k celle du latin (sauf le verbe 

« être » sous-entendu).

28.  yad  et  tad   aec. n. de ya   et  ta pris adverbialement. —  ksitau 

loc. s. ksiti v. ksi 1. —  ni-cakhâna 3e s. parf. act. khan.  —  gantum, n 

pourm '. — cakre 3e s. parf. moy. Icarl. — panthànam acc. s. panthân. 

~~ Infinitif, v. st. 5. — Répétition de  adhas : « de plus en plus bas.»1

1. (59.)

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 — 11   — 

29. C o m p o s é s   d é k i v é s  (136). —  buddhimantam  acc. s. m. buddhi-  mant dérivé de  buddhi v.  budli. —  pra-jnà v. jn â. —  çuçrüsum  acc. 

s. m.  çuçrüsu  v.  çru. — dânta, n pour m1. — indriya  dérivé, indra.

—  çoka, k  pour c2. —  sprçate  3e s. prés. moy.  sparç.30. jü'inÎü  3e s. prés. moy.  jn â.  —  mrtyu  v.  mar.  — ihavisyati 

3e s. fut. act.  bhü. —  syat  3e s. opt. act.  as 1. — L’emploi de deux 

et même de trois interrogatifs dans la même proposition est fré

quent en sanscrit. On peut traduire les constructions de ce genre 

en changeant les interrogatifs supplémentaires en indéfinis.

31.  syâc  pour  syât, chïtalo  pour  çîtalas3.  — vahnis  nom. s. vahni v. vah. — çîtâmçus  nom. s. çïtâmçu. —  âtma  thème faible de  âtman.—  tad  acc. n.  ta  pris adverbialement. —  çakyate  3e s. prés, passif  

 çak.  — L ’infinitif unique du sanscrit ne pouvant exprimer le pas

sif, c’est le verbe «pouvoir» qui se met au passif. — Le présent, 

après une proposition conditionnelle, prend naturellement le sens 

du conditionnel.

32.  balavân nom. s. m.  balavant  dérivé de  bal,a.  —  nistejâs nom. 

s. m. nis-tejas v.  tij. — dhlyate 3e s. prés, passif dhà 1. -—paçya 2e s. 

impér. act. paç. —  bhasma thème faible de bhasman.  — L ’impératif  est comme entre parenthèses.

33. C o m p o s é s   c o p u l a t i f s   (137). — vrddha4 p ar t , p assé vardh.— yad   acc. s. n.  ya  adverbial,  —éâçru acc. s $âçru. — pari-mârjati 3e s. prés. act.  marj.  — s am-janayan nom. s. m. part. prés, causal, 

 jan.  —  nfnâm gén. pl.  nar.  —  sa  nom. m. s. v.  ta.  —  râjnas  gén. 

s.  râjan v.  raj.  — ucyate 3e s. prés, passif me.

34.  bandhu v.  bandh. —  tyâga, g  pour j 5. —  tanu v. tan. —  tnsu 

loc. pl.  tri. —  madhyama dérivé,  madhya. — ksanika dérivé,  ksana.— Le locatif pluriel peut signifier «entre, parmi».

35.  bhartnr 0 gén. s.  bhartar v.  bhar. ■— âha 3e s. part', act.  ah. — 

 raja   nom. s.  râjan  v.  râj.  —  sahâyavân  nom. s. m.  sahàyavant  dé

rivé de  sahâya  qui lui-même est dérivé de  saha v.  sa 2.

36.  tisthatâ  instr. s. m.  tisthant7 part. prés. act.  sthâ.  —  dâtr, thème faible de  dâtar, v.  dâ i .  — sûcita part, passé passif v. sücayas.

1. (09.) — 2. (72.) - - 3. (68.) — 4. (41.) — 5. (72.) — 6. (51.) — 7. (67.) 

8. Verbe dénominatif, dont la base nominale manque.

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w^nf^%ffrrr: iHffîf rr^fft ffW iffifT: Il 8^ H

37.  sahâya dérivé,  sdhay. sa 2. — pitâ, mata, nom. s.pitar, viâtar. —  tisthatas 3e duel prés. act.  sthâ.  — jnàtis nom. s.  jn&ti v.jiîâ . — 

 tisthati 3e s. prés. act.  sthâ.  — L’emploi du duel est de rigueur eo 

sanscrit quand il ne s’agit que de deux objets.

38. C o m p o s é s  d e  c o m p o s é s  (138).  —jna   v. jn â. —  ârjava dérivé, 

 rju. —  caturas acc. pl. m.  catvâr. — viddhi 2e s. impér. act. vid 1. —

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- 1 3 -

 candïdâTi, ι  pour  n \   —  janmanâ  instr. s . janman  v. jan.  — paTi- 

 cama y.  paTican. ·

39. pra-hrsta, t pour i 2. —  muleta, k pour c s. — Le passif imper

sonnel (cf. st. 21) des verbes neutres se construit avec l’instrumen

tal du mot qui serait le sujet du verbe actif. Le passif du verbe  

«être» ou des verbes de sens analogue se construit en outre avec 

un instrumental jouant le rôle d’attribut. Enfin l’instrumental, agent 

de l’action du verbe passif, se sous-entend, comme le sujet du verbe 

actif à la st. 9. Seulement, ici, «on» est «la femme».

40.  krtrima v.  kar 1. —  bibhratas  gén. s. part. prés. act.  bhar. — 

 natim  acc. s.  nati  v.  nam.  — Datif, v. st. 27. — Jeu de mots sur 

 guna:  les épithètes se rapportent à la fois aux deux substantifs.

41.  âyuktaka dérivé, â-yukta, k pour jK   — caura dérivé, cura. — 

 raja  thème faible de râjan, v. râj. '— prthivï  v. prath.  — pati v. pat 2. 

— lobhac  pour lobhad'0.  —  pra-jâ v.  ja n. — Les verbes signifiant 

«craindre» gouvernent l ’ablatif. Les substantifs abstraits peuvent 

régir le même cas que le verbe correspondant.

42.  mrtyos  abl. s.  mrtyu v.  mar.  —  bibhesi  2e s. prés. act.  bhï. — 

 sa  nom. s. m. v.  ta.  — vi-muTicati  3e s. prés. act.  mue.  —  mrtyus 

nom. s.  mrtyu. —  prâninâm  gén. pl. prânin   dérivé de preina.

43.  gatyâ  instr. s.  gati  v.  gam.  — vaktra, k pour c 6. —  grhyate 

3e s. prés, passif grah.  —- manas nom. s.  manas v.  man.

44. janma thème faible de janman v. jan. — mrtyu  v.  mar. — kli- 

 çyante  3e pl. prés, passif kliç.  — jantavas nom. pl. jantu v .ja n .  — 

 trasyanti 3e pl. prés. act. iras.

45.  çaila  dérivé,  çilâ.  —  nir-dagdhum'1 infinitif v.  dak.  —  pra- 

 kopita part, passé passif du causal v.  kup.

46. ü-7’abheta  3e s. opt. moy. v.  rabh.

47.  tyaktvâ, k pour j 8. — âtma  thème faible de  âtman. ·— bhoga, 

 g pour _/9. — sattva dérivé, sant v.  as 1. — esinas nom. pl. m. esin v. 

is.  —  bhavanti 3e pl. prés. act.  bhü.  —  sadhavas nom. pl. m.  sâdhu 

v.  sadh. —  duhkliita v.  duh-kha.

1. (68.) — 2. (67.) — 3. (74.) — 4. (77.) — 5. (68.) — 6. (74.) — 7. (79.) — 

8. (77.) — 9. (72.)

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— 14 —

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49. D éc l in a i so n co mp lè t e d e s p ro n o ms en ^ (169_ 175)  _ at{_

1. (61.)

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 this nom. s.  atitki.  — bhagna, g pour j   — prati-ni-vartate 3e s. prés, moy. v. vart. — dus-krta, s pour s 2. — gcicchati 3e s. prés. act.  gain.

50.  ralcsyamâna  part. prés, passif  raks.  —  kurvanti  3e pl. prés, act.  Jcar 1.  —  pra-jà v.  jan.  —  nrpates  gén. s.  nr-pati  v.  pat 2.  — 

 grlmâti  3e s. prés. act.  grah. — Ablatif partitif.

51.  âsate 3° pl. prés. moy. as 2.  —jâtya  dérivé, ja tiv .jan .  — mânes gén. s. mani. — samatâ dérivé,  sama. — L ’instrumental exprime la ressemblance. — Remarquez les allitérations.

52.  ava-sthâv. sthâ. — karoti3e s. prés. act.  kar 1. — sam-upâçnute 3e s. prés. moy. v.  aç 1. — Le pronom relatif répété prend le sens indéfini «quelque . . . que ». Deux relatifs peuvent en outre remplir des fonctions différentes dans la même proposition (cf. les deux  interrogatifs, st. 30).

53.  çrûyatâm  3e s. impér. passif çru. —  ava-dhâryatâyn  3e s. im- pér. passif du causal v.  dhar.  —  àtmanas  gén. s. âtman.  —  sam-â- 

 caret  3e s. opt. act. v.  car.  — Gérondif, v. st. 21.

54.  nârînâm  gén. pl.  nârï   v.  nara. —  gris  nom. s.  çrl. —  sprha-  yanti 3° pl. prés. act. sparh. — mahântas nom. pl. m. mahânt. — cari-  nlm  acc. s.  cârinî,  fém. de  cârin v.  car.

55.  dlmnya  dérivé,  dhana.  — prthivî  v. pratk.  —  niçi  loc. s.  niç.—  çerate  3e pl. prés. moy.  çî 1.  —» paura  dérivé, pura.

56.  karoti 3e s. prés. act.  kar 1.  — aratim acc. s. a-rati v.  ram. —  pra-jâgara   v.  gar 3. — vyâdhis  nom. s. vy-â-dhi v.  dhâ 1.

57.  tyâga, g pour j  b

58.  pitur  gén. s. pitar.  —  bhakta, k pour y 4. — pitâ  nom. s .pitar.

— tan  pour  tad 5. — nirvrtis  nom. s.  nir-vrti v. var 1. — L’adverbe de lieu en ira peut remplacer le locatif du pronom dont il est dérivé.

59. pathya  dérivé,  patlia.  — vadanti  3e pl. prés. act. vad.  — γ α ι  gén. pl.  nar.  —  suhi'das nom. pl.  su-hrd.  —  prokta, k pour 

c°. — syur 3e pl. opt. act. as 1. —  nârna  thème faible de  nâman. —  Génitif partitif dépendant du pronom relatif. — Optatif remplaçant l’indicatif dans une affirmation sentencieuse, et équivalent k un con

ditionnel (cf. st. 13) : «S’il y en avait d ’autres, ils seraient . . . » 1

1. (72.) — 2. (57.) — 3. (72.) — 4. (77.) — 5. (43.) — 6. (74.)

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- 1 7 -

60.  jayatu   3e s. impér. act.jü. —  dehinas gèn. s. m. dehin  dérivé, 

 délia. —  syat  3e s. opt. act.  as 1.  —  bhavanti  3e pl. prés. act.  bhü.

61.  daliati  3e s. prés. act.  dah. ·— vi-çista, t pour  t '.

62. F o r m a t io n d e s noms d é r i v é s en a , â (121—123). — γ  thème faible,  nar. —  sat id.,  sant  v.  as 1.  —  prltis nom. s. prïti v. pri.  —  

 mrdu v.  mard.

63. smaranti3e pl. prés. act. smar.— sautas nom. pl. m. sant Y .a s l .— 

 kurvâna part. prés. moy. kar 1. — aveksante 3e pl. prés. moy. v. ïks.

64.  rahas v.  rah.  — pari-varjaye t  3e s. opt. causal varj.

65.  tapasi  loc. s.  tapas v.  tap.

■  66. etâvat2 nom. s. n. etâvant. — janma  thème faible, janman  v. 

 jan.  — vrtti  v. vart.  —  cej  pour  ced 3. — jlvanti   3e pl. prés. act. 

 jîv . — Deux verbes « être » sous-entendus avec etâvat  et yad.

67.  guru v.  gar 4. —  yâvan pour yâvat4. — arthayaie 3e  s. prés, 

moy. v.  artha. —  arthï  nom. s. m.  arthin v.  ariha.

68.  mâtr  thème faible,  mâtar.  — vrddha5 part, passé vardh.  —  

 nis-phala, s pour s 6.

69. C h a n g e m e n t   d ’u n e   m u e t t e   e n   n a s a l e   d e v a n t   u n e   n a s a l e  

(43, 44). —  guninas gén. s. m. gunin dérivé,  guna. —  asti 3e s. prés, 

act. as 1.

 — sam-tusta

, t

 pourV.

 —vipad 

 nom. s.vi-pad 

 v. pad.

 — 

vyavasâyinas  gén. s. m. vy-ava-sâyin v.  sa.

70.  syat  3e s. opt. aCt.  as 1.  —  narapatis  nom. s.  nara-pati  v. 

 pat 2.  —  samyak  v.  a fie.  —  neta  nom. s. m.  netar v . m .—  pra-jâ  

 y . jan.  — jaladhau  loc. s. jala-dlii v..dhâ 1.  — vi-plaveta  3e s. opt. 

moy. plu.  —  naus nom. s.  nau.

71.  mârayanti  3e pl. prés, causal  mar. —  tyajyante 3e pl. prés, 

passif tyaj.  —  bhujyante  id.  blmj. 2.

72. C h a n g e m e n t   d ’u n e   d e n t a l e   e n   p a l a t a l e   d e v a n t   u n e   p a l a -t a l e   (68).  ni-yulita, k poui' j s. — çatrubhyas abl. pl··  çatru.  —  

 nr   thème faible,  nar.  —  pa   v.  pâ 1. — hrpatis  nom. s.  nrpati v. 

 pat 2.   — ί-ja  v.  jan.   —  p ra jâ  y  . jan.   — r  rakset  3e s. opt. act. 

 raies.  — pitâ   nom. s. pitar.

73.  bhïi'us nom. s. m.  bhîru  v.  bhï. syât  3e s. opt. act.  as 1. — 

 nrpati, v. st. 72. — parâbhütim  acc. s. parâ-bhüti v.  bhü.  —  âpnoti 

3e s. prés. act.  ap.1

1. (67.) — 2 et 3. (68.) — 4. (43.) — 3. (41.) — 6. (S7.) — 7. (67.) — 8. (77.)

2

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 — 18  — 

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" 74. jïvyate   3e s. prés, p as sif jî v .  -—-  halirn  acc. s. iali,  —  kava- layan  nom. s. m. part. prés. v.  kavala.  — jïvati  3e s. prés, act .jîv .  — Passif impersonnel et attribut à l’instrumental, y. st. 39.

75. C h a n g e m e n t d e ç e n ch  a p r è s un e d e n t a l e c h a n g ée e n p a

l a t a l e (68). — ürdhvabâhus nom. s. m. ürdhva-bâhu.  — vi-raumi 

l ère s. prés. act. v.  ru.  —  çrnoti 3e s. prés. act.  çru.  —  sevyate 3e s.

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— 19

prés, passif sev. — Le verbe k sous-entendre avec l’ablatif d’origine 

signifiera naturellement «naître».

76. uc-chista, t pour t *. —  bhuktvâ,  k pour y 2. — mahibhwjas nom. 

pl.  mahî-bhuj.  —  avàhan  3Θ pl. imparf. act. vah.  —  çuci v.  çuc.  — 

 dadhuh pour  dadhurs 3e pl. parf. act.  dhâ 1.

77. C h a n g e m e n t  d e   h e n  a s p i r é e  a p r è s  u n e   m u e t t e   (85). — upa-

 padyate  3e s. prés. moy.  pad.  — upyate  3e s. prés, passif vap.  — 

 pra-rohati 3e s. prés. act. v.  rwh. — Répétition du relatif et de son 

corrélatif, v. st. 52. '

78.  suhrd   nom. s.  su-hrd.  —  anu-yâti  3e s. prés. act.  yâ.  —  ga- 

 cchati 3e s. prés. act.  gam. — La construction des verbes signifiant 

« aller » avec l’accusatif d’un substantif abstrait remplace un verbe 

exprimant la même action ou le même état que le substantif.

79. Ch a n g e m e n t   d ’u n e   d e n t a l e   e n   l   d e v a n t   u n   l   (69). —  àtmâ- 

 nam  acc. s. âtman. —  karsayitvâ gér. causal kars.  —prâpyate 3° s. 

prés, passif v.  dp 1. ■— labhyate 3e s. prés, passif labh. — Répétition 

de l’adjectif démonstratif exprimant la répétition de l’action mar

quée par le substantif.

80. ista, t pour  t i.  — lolita part, passé passif causal lal. —  yud- 

 dha  v.  yudh.  — paçyet  3° s. opt. act. paç.

81. E u p h o n i e   d e s   a s p i r é e s   (37, 39—41). —  trptis  nom. s.  trpti 

v.  tarp. — asti 3° s. prés. act.  a s î. — adbhis instr. pl. v.  âp 2. — pra- 

 çâmyati 3e s. prés. act.  çam 1. —  sam-pra-jvalati 3e s. prés, act .jval.  

— bhüyas acc. n. adv. bhüyams. — samidbhis instr. pl. sam-idh v. idh.

82. vi-dhitsitum  infinitif désidératif v.  dhâ 1.  —  ni-badhyante 3e 

pl. prés, passif bandh.  — Passif de «pouvoir» v. st. 31.

83. lipseta 3e  s. opt. moy. désidératif labh. — rakset 3e s. opt. act. 

 raks. — vardhayet 3e s. opt. causal vardh. — ni-ksipet 3e s. opt. act. 

 ksip.

84. Ch a n g e m e n t   d e   s e n   s   (56—57). — Ch a n g e m e n t   d ’u n e   d e n -

t a l e   EN CÉRÉBRALE APRÈS UNE CÉRÉBRALE (67). — INTERCALATION 

d ’u n e  s i f f l a n t e  a p r è s   n f i n a l '(64). — tajjwinas nom. pl. m. taj-jîvin, 

v. j ïv . —  tistheran 3e pl. opt. moy.  sihâ. — vanaspatau loc. s. vanas- 

 pati  v. pat 2 (s par exception pour  h  en composition).

2*1. (67.) — 2. (77.) — 3. (51.) — 4. (67.)

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 — 20   — *

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 — 21  — 

85.  ratis   nom. s.  rati y. ram. — vi-yoga, g pour y '. —  sahyate  3e 

s. prés, passif  sah.  —  bhavasthitis  nom. s.  bhava-sthiti,  v.  sthâ.  — 

Un adjectif construit avec l’ablatif prend le sens du comparatif.

86.  asti  3e s. prés. act.  as 1.  —  karisyati  3e s. fut. act.  kar 1.87. pari-tyaktâ, k pour / 2. — çirasiloc. s.  çiras. — Génitif, v. st. 2.

88. D o u b l e me n t   d e   n  f i n a l   (65). —  pari-vadan nom. s. m. part, 

prés. v. vad.  —  sâdhus  nom. s. m.  sâdbu  v.  sâdh.  —  pari-tapyate 

3e s. prés, passif  tap.  —  bhavati  3e s. prés. act.  bhü.

89.  barati  3e s. prés. act.  bar.  — pra-jnâ v. jüâ.  —  àyus  acc. s. 

 âyus.  —  yogas  id.  yaças.  —- âste  3e s. prés. moy.  as 2.

90. D o u b l e me n t   d  ’u n   ch in i t i a l . (83). — rasavattara comparatif  

de  rasavant  dérivé,  rasa.91. E u p h o n i e   d e s   p a l a t a l e s , d e  h e t   d e   s   (70—82). —  dadyât 

3e s. opt. act.  dâ 1.  — pr&vrs v. vars.

92.  stha  v.  sthâ.  —  sam-ud-dharet  3e s. opt. act.  bar.  —  grhnâti 

3e s. prés. act.  grah.  —  buddhimân  nom. s. m.  buddhimant dérivé, 

 buddbi v.  budh.  — L ’optatif exprime une supposition, cf. 59.

93.  svâmi,  thème faible,  svamin  v.  sva.  —  bhartr  thème faible, 

 bhartar v.  bhar.  —jîia y.jfiâ. —  gâminas nom. pl. m.  gamin v. gam.

94. vâc  v. vac. —<-  paçya 2e  s. impér. act . paç.  —  naçyati  3e s. 

prés. act.  nac.  — Impératif, v. st. 32.

95.  kâri  thème faible,  kârin   v.  kar 1.  —  diç  v.  diç. — viçodhi 

thème faible, vi-çodhin v.  çadh. — pattikarma acc. s.n .patti-karman 

v. pad   et  kar 1.  — pra-caksate  3e pl. prés. moy. v.  caks.

96. ja y .jan .  — Verbe k sous-entendre, v. st. 75.

97.  kurute  3e s. prés. moy.  kar 1. —·  gurün  acc. pl. m.  guru  v. 

 gar 4.  — jâyate   3e s. prés. moy. ja n.  —  karmani  loc. s.  karman  v. 

 kar 1.98. upa-yujyate  3° s. prés, passif yuj.  —  agnis  nom. s.  agni.  — 

 bkojyasiddhaye  dat. s.  bhojya-siddhi v.  sâdh. — Le datif exprime le 

but, l’objet qu’on se propose.

99. pra-jâ v. jan. — vi-vardhante 3e pl. prés. moy. vardh.  —  sa- 

 rasi  loc. s.  saras v.  sar.  —  sarvaphalabhüg  nom. s. m.  sarvaphala- 

 bbâjv . bbaj.—  râjâ  nom, s.  râjan y. râj. — maMyate 3e s. prés. moy. 

v.  mahiya. 1

1. (72.) — 2. (77.)

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- 2 2   -

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23 -

100. pravasatas  gén. s. m. pra-vasant part. prés. act. v. vas 3.  —  satas  ici.  sani id.  as 1.  —  bhisag  nom. s.  bhisaj.  —  marisyatas gén. s. m. part. fut. act.  mar.

101.  hanyât 3e s. opt. act.  ban. — isus nom. s. isu v. is. —  dhanus-  matâ instr. s. m. dhanusmant dérivé, dhanus.— buddhis nom. s.buddhi v.  budh.  —· buddhimatâ  instr. s. m.  buddhimant dérivé,  buddhi.  — L’optatif exprime la possibilité.

102. rusyan nom. s. m. rusyant part. prés. act.  rus. — rusyamâna part, prés. moy.  rus. — nâma acc.adv.,  nâman. — vindati 3e s. prés, act. vid 2.  —  âtmanas  gén. s.  âtman. —  marsl  nom. s. m. marsin v. 

 mars. — rusyatiloc. s. m. rusyant. — apa-mârsti3es. prés, act.v. marj.

103.  asti 3e s. prés. act.  as 1.  — ut-padyate 3e s. prés. moy. pad.104.  çuci v.  çuc. — vinâçinas gén. s. m. vi-nâçin v.  naç. —  kurvate 

3e pl. prés. moy.  kar 1.

105. vijânatâm gén. pl. m. vi-jmant part, prés, act.yVlü. — moha-  yanti  3e pl. prés, causal  muh.

106.  nr-pa v. pâ 1. —  çakyate  3e s. prés, passif çak.

107. T r o is iè m e   d é c l in a is o n   (149, 155—159). — F o r m a t io n   d e s  

MOTS RACINES (112) ET DES DIFFÉRENTS THÈMES QUI SUIVENT LA TROI-

SIÈME DÉCLINAISON, PRIMITIFS (113 —  114, cf. 104) OU DÉRIVÉS (124 à

126), les participes tirés de thèmes de temps exceptés. —  marsayet 3e s. opt. causal  mars. — mati v.  man.  — ut-tisthet 3e s. opt. act.. v.  sthâ.

108. çatravas  nom. pl. çatru.  — viduh  pour vidur 1 3e pl. parf. act. vid 1. — Collectif singulier avec un attribut pluriel.

109. La locution  kim ca na en composition. —  pari-patant part, prés. act.  y . pat 1. —  â-svâdayisyasi 2®s. fut. causal v. svad. —  çete 3e s. prés. moy.  cl 1.  —  sam-ut-tisthati  3e s. prés. act. v.  sthâ.

110. jânant part. prés, act jüâ.— çakti y  . çak.— ni-yacchati3c s.prés. act. v. yam. — sont v. as 1. — sam-pra-yujyate 3° s. prés, passif v. yuj.

111. kunmte 3e s. prés. moy. kar 1. — jantus nom. s.jantu Y.jan.  — ni-klianyante  3e pl. prés, passif v. khan.  — gokaçafikavas  nom. pl. çoka-çariku.

112. pathant  part. prés. act. path. — asti 3e s. prés. act. as 1. —   japant  part. prés. act. jap. — jâgrat  part. prés, intensif act. gar  3.

113.  sant  y .  as 1.

1. (51.)

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— 24 —

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114.  sâdhu v.  sâdh.  — jvalant  part. prés. act. p a l .

115.  sravanti 3e pl. prés. act.  sru. — ni-vartante 3e pl. prés. moy. vart.  —  srotas1v.  sru. —  sarit2 v.  sar.  — punah pour punar  3.

116.  prepsusnom. s. m.prepsuv. dp 1. — ucyate 3es. prés. pass. vac.117.  ahassu, v. 27 et 49. -— ganyamdna part. prés, passif v. gana. 

— kslyamâna  part. prés, passif ksi 2. — likhyamâna ici. likh. —■ ut- 

 thâya, s tombé entre  t et  th4. —  dhâvasi  2e s. prés. act.  dhâv 1.118.  sam-ni-yacchati  3e s. prés. act. v.  yam.  — ut-tMta, s  tombé 

entre  t  et  th5.  —  muhyati  3e s. prés. act.  muh.119.  agis nom. s. â-çis. —  nayet 3e s. opt. act. ni. Les verbes signi

fiant « conduire » forment des locutions du même genre que les verbes signifiant « aller » (v. st. 78), mais de sens causal.

120. vaÎichati  3e s. prés. act. vânch.  — viksate 3e s. prés. moy. v.  tks.  —  karoti  3e s. prés. act.  kar 1. —  brüte  3° s. prés. moy.  hrü.1

1. Formation rare. — 2.  Id .  — 3. (51.) — 4. (58.) — 6. (Ibid.)

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 — 25 — 

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121.  atithis  nom. s.  atiiki.  — acnant  part. prés. act.  aç 2.  — va- 

 set  3e s. opt. act. vas 3.

122.  riktapânis  nom. s. m.  rikta-pctni.  — paçyeta  3e s. opt. moy.  paç. — gunm  acc. s. m. guru v.  gar 4. — â-diçet 3e s. opt. act. v.diç.

123.  sam-upa-vartate  3e s. prés. moy. v. vart. — santi 3e pl. prés, act.  as 4.

124.  ny-asyate  3e s. prés, passif as 2.125.  dhftim  acc. s.  dhrti v.  dhar. — kurvlta 3e s. opt. moy.  kar 1. 

 —  dhrtyâ instr. s.  dhrti.  —  jayet 3e s. opt. act. ji .

126.  ni-sevante  3e pl. prés. moy. v.  sev. —  yànti  3e pl. prés. act.  yâ.  — uttama  v. ud.  —  gatim  acc. s.  gati v.  gam.

127.  krntaiyti  3e pl. prés. act.  kart.

128.  hasate  3e s. prés. moy. lias.  — vidvams  v. vid 1. —  hasanti 3e pl. prés. act.  has.

129.  yukti v.  yuj.  — vidvams v. vid 1.

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- 26

^ ψ π   f^faïïT:

* * f ^ w f ^ f ^ f w r ^ h s t t : n 330    \\^ ï ï i t f i π iftf^rgrfïï *rfro: w r<n π w ft » 333  w

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— 27 —

130.  bahubkis instr. pl. m.  bahu.  — cintita part, passé passif v. cit.

— ni-rüpita part, passé passif v. râpa. — vi-lîyante 3e pl. prés, moy. 

v.  II.  — vidvctms v. vid 1.

131.  caret  3e s. opt. act.  car.  — pïbet  id pâ 2.  —  syâtâm 3e duel 

opt. act.  as 1.

132.  hanti 3e s. prés. act.  han.  — vadant  part. prés. act. vad. — 

 bhümi  v.  bhû.  — vadïs  2e s. aoriste 1er act. sans augment vad.  — 

Locatif absolu d’un abstrait (sans adjectif). — L ’aoriste sans 

augment s’emploie avec la particule prohibitive  ma  dans le sens 

d’un impératif négatif.

133. Ch a n g e m e n t   d e  v e n   n a p r è s   u n e   p a l a t a l e  (60). —  sâdhü- 

 nâm  gén. pl. m.  sâdhu v.  sâdh.134. C o m pa r a t i f    e n   ïtams  (130). —  ripunâ  instr. s.  ripu v.  rip.

— hanyate  3e s. prés, passif han.  —  Jcarsati  3° s. prés. act.  kars.

135. ud-dharet  3e s. opt. act. v.  har.

136.  N o m in a t if    s in g u l ie r   d e s   t h è m e s  e n   n   (159). —  kuryât 3e s. 

opt. act.  kar 1. — asis nom. s. asi. — aris id. ari. — Optatif, st. 101.

137.  nr   v.  nar.   —  pâlayet   3e s. opt. act. v. pâla   sous pâ 1. — In

strumental de manière.

138.  buddhis nom. s. buddhi v.  budh. — çânta,  n pour m.1. — sant 

v.  as 1.

139.  çâmyati  3e s. prés. act.  çam 1.  —  abhi-vardhate 3e s. prés, 

moy. v. vardh.

140.  tyajati 3e s. prés. act.  tyaj. — abhi~püryate 3e s. prés, passif  

v. par 1.  —  anu-vî-naçyati  3e s. prés. act. v.  naç.

141. vetti 3e s. prés. act. vid 1.

142. ity-âdi composé possessif « ayant son commencement ainsi »2.

—  guna-ratna,  composé appositif «joyau qui est une qualité»3. — 

 ava-sïdati 3° s. prés. act. v. -sad.

143. Tiasate 3e s. prés. moy.  has.  —  jalpate  id . ja lp .  —  bhunakti 

3e s. prés. act.  bhuj 2. ■—- â-rohati 3e s. prés. act. v.  ruh. —  smarate 

3e s. prés. moy.  smar.  — Euphonie suspendue à la fin d’un pâda.

144.  N o m in a t if    s in g u l ie r   d e s   t h è m e s  e n   ar  (160). — F o r m a t io n  

d e s  m êm e s   t h è m e s   (115). —  asmi l ère s. prés. act.  as 1. —  manyase 

2e s. prés. moy.  man.  —  munis nom. s.  muni.

1. (39.) - 2. (140.) — 3. (139.)

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 — 28 -

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145- âçu acc. n. adv. ôçu.  — ucyate 3e s. prés, passif vac.

146. vidyate  3e s. prés, passif vid  2.  — sprçant   part. prés. act. 

sparç.  — pra-yacchati 3e s. prés. act.  yam.  —- Instrumental de res

semblance, v. st. 51.

147. naçyant  part. prés. act. naç. — yudhyant   id.  yudh.  — bha- 

vati 3e s. prés. act. bhü.  — nsrjat  3e s. imparf. act. sarj.  —  Ipsita 

part, passé passif désidératifâp 1. — L’imparfait ne correspond que 

pour la forme à l’imparfait grec. Les trois temps passés s’emploient à-peu-près indifféremment.

149. R e s te d e l a d é c li n a is o n d e s t h è m e s en  ar   (160—161). — 

tarus nom. s. taru.

150. gâyanti  3e pl. prés. act. gâ 2.

151. manye l ère s. prés. moy. man.  — muücati 3° s. prés. act. mue. 

— gacchati 3e s. prés. act. gam.

152. dhârayant  part. prés, causal dhar.  — kliçyante 3e pl. prés, 

passif klig.  — mohita part, passé passif causal muh.

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— 29 —

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153. icchant  part. prés. act. is.  — upa-padyate  3e s. prés. moy. 

v.  pad.  — Sur l’emploi de l’adverbe de lieu, cf. st. 58.

155.  ganyate 3e s. prés, passif v.  gana. —  rdjyate  id,  raj.

156.  tisthet 3e s. opt. act: sthà. — hhajet id. hha/j.— strï  nom. s. strï.

157. Supplément aux composés (139—144) — vâti  3e.s. prés, 

act. vâ 2.

158. ja yet 3e s. opt. act .ji.   — adau loc. s.  adi. —  kwryât 3e s. opt. 

act.  kar 1. — Datif du but, v. st. 98.

159.  sam-dhâi'yate  3e s. prés, passif causal. cZ&ar..— nâhhis nom s. 

 nâbhi. — nâhhau  loc. s. id. — vrtti v. vart. — pra-vartate 3e s. prés, 

moy. v. vart.

160. sâdhu  y . sâdh. — ut-srjant  part. prés. act. v. sarj. — dhatte 

3e s. prés. moy. dha 1. — Génitif complément du verbe passif (cor

respondant au datif latin, cf. st.  2  et 8).

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30 —

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162. samâdhinâ instr. s. sam-â-dhi v. dhü 1. — satya dérivé, sant  v. as 1.— brahmacaryâdibhîs instr.pl. brahmacai'yâdi(brahma-carya).— Le substantif abstrait peut former, sans attribut, un locatif absolu 

correspondant à une proposition dont le verbe serait construit im

personnellement, cf. st. 132.

164. varjayet  3®s. opt. causal varj.

165. çrânta, n pour m '.  — atithim acc. s. atithi.  — püjayet  3e s. 

opt. act. — bhaJctyâ instr. s. bkakti v. bhaj. — àhur  3e pl. parf. act. ali. — Instrumental, v. st. 137.

166. cintayet  3e s. opt. act. v. cit.  — mrtyunâ  instr. s. mrtyu v. mar.  — â-caret  3e s. opt. act. V. car.

167. C o m p a r a t i f e n t a r a   (129). — S u p e r l a t i f (129—130). — ni-vâryate 3e s. prés, passif causal var 1.

168. namasyanti 3* pl. prés. act. v. namas sous nam.  — sant  v. as 1.

169.  anu-vartante 3e pl. prés. moy. v. vart.

1. (59.)

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— 31

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171. F o r m a t io n d u f ém i nin d e s a d j e c t i f s , e t c . (128). — D é c l i-

naison de s féminins .d é r i v é s e n F (151). — asti 3e s. prés. act. as 1. 

— sâdhu v. sadh.  — gantavya,  n pour m *. — Accusatif, v. st. 5.

172. bhâsase 2e s. prés. moy. bhâs.  — vada  2e  s. impér. act. vad.

173. dhrti v. dhar.  — sam-tara  2e  s. impér. act. tar.

174. Nom d’agent construit avec l’accusatif.

175.  sâdhu v. sâdh.  — ebhis y. a 1.  — stri nom. s. strï.

176. υ -jesyati 3e s. fut. act. v. ji.

177. vahati 3e s. prés. act. vah.

178.  prthivï y. prath.  — asti 3e s. prés. act. as 1.

1 . (5 9 .)

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— 32 —

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179.  F ob m ati on e t d é c lin a is o n DES THÈMES EN 1 ET EN U   (162---

168 et 116—117 ; 127). — syât  3e s. opt. act. as 1. — bhavet  id. bhû.

180. syât   3e s. opt. act. as 1.

181. vi-ghnanti 3e pl. prés. act. v. han. — -ucyate 3e s. prés. passif vac.

182. laksmïs nom. s. laksml.

183. vidvams v. vid 1. — avâpioti 3e s. prés. act. y. âp 1.

184. vidyate 3e s. prés, passif vid 2.  —  jîryanti 3e pl. prés : act. ja r.

185. çudhyati 3e s. prés. act. çudh.

186. yudhyeran 3e pl. opt. moy. yudh. — rakseyuç pour rakseyur  1

3e pl. opt. act. raks.  — bhavet  3e s. opt. act. bhû.

187 . jayet  3e s. opt. act. ji.  — satya  dérivé, sant  v. as 1.

1. (51.)

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188.  ni-ghnantï  3e pl. prés. act. v. han. — icchanti 3e pl. prés. act. is.  — vi-çlesayanti  3e pl. prés, causal v.  çlis.  — Instrumental de cause, voyez st. 25.

189.  dîyate3es.prés.passif  dü 1. — vi-lumpaii3°s.prés. act.v.lup.

190.  kathita part, passé passif v.  Jcathâ.  —- pra-kâçayet  3e s. opt. causal v.  kâç.

191.  tisthati 3e s. prés. act. sthâ. — Gérondif négatif « sans avoir, avant d’avoir, jusqu’k ce qu’il a it . . .» .

193.. upyamâna part. prés, passif vap.  — iyât 3e s. opt. act, i 2. —  kalpate 3° s. prés. moy. lcalp.  — punah pour punar K — naçyati 3e s. prés. act.  naç.  — Abstrait avec un verbe «aller», v. st. 78.

194. pra-vartate 3e s. prés. moy. v. vart. — gantavya, n  pour rri'1.

195.  dïpyamâna  part. prés. moy.  dtp.

196. Construction avec l’abstrait, v. st. 41.

1. (01.) — 2. (59.)

3

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197. pra-vartate  3e s. prés. moy. v. vart. — upa-jâyate  id. v.jan.

198. udhaç pour ïidhar ’.—  chindyât 3e s. opt. act.  chid.  — labhet id. labh. — vi-vardhcite  3e s. prés. moy. y. vardh.

200.  satya,  y.  sant  sous  as 1. — isyate  3e s. prés, passif is.

202. ί-budhyate  3e s. prés. moy.  budh.  — Gérondif négatif, y. st. 191.

203.  bhavanti  3e pl. prés. act.  bhû.

204.  sahanti  3e pl. prés. act.  sah.  —  sant, y. as 1.

205.  dhârayet  3e s. opt. causal  dhar. —  syât 38 s. opt. act.  as 1.

1. (61.)

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207. Positif dans le sens du comparatif, v. st. 85. Ici seulement  la relation de l’ablatif n’est pas exprimée, le régime étant en com

position avec l’adjectif régissant.

208. â-sâdya gérondif causal sad. — vi-mucyate 3e s. prés, passif.

— Instrumental de séparation.

210. syât  3e s. opt. act. asl. —  pra-jûâyeta 3e s. opt. passif v.jiiâ. — bhavet   3e s. opt. act. bhü.  — vi-bhajant   part. prés. act. v. bhaj.

211. jnâyate 3e s. prés, passif jnâ. — ajüclyi 3e s. aoriste passifjfia.

212. mumuksu  v, mue.  — vi laibliayet   3e s. prés, causal lubh.  —kuru 2e  s. impér. act. kar 1.

213. satya,  v. sant   sous as 1.  — menire 3e pl. parf. moy. man. —gacchati 3e s. prés. act. gam.

214.  Euphon ie d e r    f i n a l (45 , 51 , 54 , 56) . —  jarayati  3® s. prés,

causal jar.  — abhy-eti 3e s. prés. act. v. i2 .  — ud-eti id .

215. karotu 3e s. impér. act. kar 1. — syât  3® s. opt. act. as 1.3*

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216. C h u t e d e r   d e v a n t r    (52, 53, 56). —  k a r o ti  3e s. prés. act. 

 k a r 1.  —  d h â ra ya te   3° s. prés, causal (moyen)  dhar.

217.  y â m a s   l èl'c pl. prés. act.  y â .  —  tis th âm as   id.  sth â. —  k a rm as  

id.  k a r J.  —  kurm ahe   l èl'e pl. prés. moy.  k a r 1. —  c in ta ya n ti 3e pl. 

prés. act. v.  cit .  — edhate  3e s. prés. moy. edh.

218. A l lo n g e m e n t d ’u n e v o y e l le ( o u c o n s e r v a t io n d ’u n e v o y e l l e

l o n g u e ) d e v a n t r    suivi d’une consonne (55).

219.  N a s a le s à l ’i n t é r i e u r d e s m ots (59). —  h im syât  3e s. opt. 

act.  him s.   —  care t 3e s. opt. act.  car. —  â -sa d ya  gérondif causal  sad.

—  k u rv ïta  3es. opt. moy. k a r 1.·— L ’instrumental signifie ici «avec».

220.  a sti  3e s. prés. act.  as 1.  —  m iin can T part. prés. act.  mue.

—   b h ava ti 3e s. prés. act.  b lut.  — Instrumentai, v. st. 51.

221.  n i- vaset 3 e  s. opt. act. v. vas 3.

2 2 2 . C h u t e d e s  e n t r e t   e t t u  (58) . —  a va -lu m pan ti 3 e pl. p rés,

act. v. lup.

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R É V I S I O N D E S S T A N C E S P R É C É D E N T E S

POUR L’ÉTUDE DE LA CONJUGAISON.

P r é s e n t , im pa r f a i t , im p é r a t i f  , o p t a t i f   e t   p a r t ic ip e   p r é s e n t   d e  

LA PREMIÈRE CONJUGAISON, ACTIVE ET MOYENNE, ET DU PASSIF. — Stail-ces 5, 6, 10, 12, 15, 29, 32, 37, 43, 44, 46, 48, 49, 61, 66, 72, 77,  80, 84, 85, 88, 94, 98,106, 114, 115, 116,118, 119, 122, 124, 127,  134, 135, 139, 140, 142, 145, 146, 150, 151, 153, 156, 169. 172, 173, 177, 184, 185, 186, 187, 189, 191, 194, 195, 197, 202, 203, 221, 222.

M e m e s   t e m ps   e t   m o d e s   d e   l a   d e u x i è m e   c o n j u g a i s o n , a c t i v e   e t  m o y e n n e . — Stances 1, 8, 9, 13, 16, 19, 20, 22, 26, 31, 38, 40, 42,  50, 51, 52, 55, 56, 59, 60, 62, 63, 69, 70, 73, 75, 78, 81, 89, 91, 92,  95, 97, 101, 102, 103, 104, 110, 111, 113, 120, 121,123, 125, 126,  131, 136, 138, 141, 143, 144, 157, 158, 160, 171, 178, 179, 180, 181, 193, 198, 200, 204, 210, 215, 220.

F u t u r , a o r i s t e   e t    p a r f a i t . — Stances 24, 28, 30, 35, 76, 86, 100, 108, 109, 128, 129, 132, 176, 183, 211, 213.

Ca u s a l , D é n o m i n a t i f s , e t c ., I n t e n s if s , D é s id é r a t i f  , a v e c   l e u r   

 p a s s i f   e t   l e u r s   f o r m a t i o n s   n o m i n a l e s . — Stances 3,7, 11, 17, 18, 23, 25, 27, 33, 36, 45, 47, 53, 54, 64, 67,71,74, 79, 82, 83, 96, 99,  105, 107, 112, 117, 130, 133, 137, 147, 152, 155, 159, 164, 165, 166, 167, 168, 188, 190, 205, 208, 212, 214, 216, 217, 219.

Pour compléter la révision, il restera a relire les stances 2, 4, 14,  21, 34, 39, 41, 57, 58, 65, 68, 87, 90, 93, 148, 149, 154, 161, 162, 163, 170, 174, 175, 182, 192, 196, 199, 201, 206, 207, 209, 218.

i

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L’ENLÈVEMENTÎ)E DRAUPADÏ.

EXTRAIT DU MAHÂBHÂRATA. ’

(LIVKE Ι Π , CHAPITRES 26 4-272 .)

>1 II

T T f T T ^ f T : i*γ τ ?γ %η τ ^ τ π χ τ : ιι °i  11

T r w r c n ^ N i^ïïf^rTT: h  ^ Il

h i h   ^   t

  ψ π π ι Π ^ π ^ τ ^ ^ ι ^ ’ τ * ! iί % 5 ΐ ^ ί χ ^ ; π ί π ΐ π : ιι ^ h

"îfhnî^î ^ ^HffT[ïT. i

ψ τ * ι τ g ^ f ^ n r n ^ T f T d T ^ π τ τ π τ τ : ιι 8 i l

264. 1. P oui· le mètre de tout le chapitre, voir Sentences morales, stance 1. La stance est justement l’spèce particulière d'an i i f lubh  qu’on appelle vulgairement çloka   épique. Dans le style très redondant et très lâche de l’épopée, les épithètes et les appositions se multiplient et se séparent très facilement les 

unes des autres ainsi que du terme auquel elles se rapportent. — Euphonie, v. st. 143. — Les trois temps passés sont équivalents et expriment indifféremment les diverses nuances du passé.

2. Une même proposition se continue souvent, surtout dans les descriptions, d’une stance à une ou plusieurs stances suivantes.

3. Il arrive quelquefois alors que dans la dernière stance, certains termes essentiels, par ex. ici le verbe et le sujet (sous un autre nom) sont répétés pour plus de clarté. On rencontre souvent dans la trame du récit du Mahâ- bhârata un vocatif désignant Janamejaya, roi de la famille des Pàndavas, à qui Vaiçampâyana, le récitant, raconte l’histoire de ses ancêtres.

4. Accusatif d’un substantif abstrait remplaçant l’infinitif du but, cf. st. 5 

et 28. — Les Pàndavas ont à nourrir les Brahmanes qui vivent auprès d’eux  dans la forêt oh ils se sont exilés.

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- 3 9 -

* τ ^ τ τ τ * τ τ π s f t« R : h  4 h

 ï ï ï ï t   Τ Τ 5Γ Γ f r * R i T r^ c f^ fT s n ïT : i

f ^ T r^ - R: ^ ^ Γ Π ϊ Γ ϊΓ Τ   Τ:  ^ft W r t^ T II $ II

 î î t ^ t   π τ ^ δ τ τ τ ϊ W W N : i

fïïOTftTTSRWrft ί ^ % T% Il c II

f w R T r r r ^ w r fr o r Y ^ j r t r t i 

ΐΠ ΤΤήί* TfaTT»TfTW II «. Il

w r r ^ w r TT *t r t   τ τ ^ T lr fà ïïT ι

«rw: ¥ t t w t   f r * R t T r tr f^ T ^ R : i

< g f T < r t t w t ^ : 11 «=»«» h

^T^fttf s r fà m w τ τ τ T<ft f τ i

f^ïT^TRfTT i p r f ^ ïf iwf^rf t h r   Il R8 h

T f a T R T C T T t f T T R T T Τ Ϊ Τ ^ Τ ΐ I

^ ^ r R T R r f ï π ^τ ί ΐ ?r«RWTr 11 «ih ii 

T tif t f ÏÏT R: TTTfïTïTT TTW T ^ f^ R T I

5. Draupadï est l’épouse commune des cinq frères. Ce trait, qui est en 

contradiction avec les moeurs de l’Inde brahmanique, est, soit un emprunt à des races inférieures pratiquant la polyandrie, soit (beaucoup plus vraisemblablement), un ancien mythe.

9. Le participe  bhrâjayantim  ést sous-entendu dans la comparaison.10. Le verbe «être» sous-entendu même dans Γ interrogation, et sans mot 

interrogatif.18. Le gérondif se rapporte ici h   un génitif, me.  C’est que ce génitif est 

le véritable agent : «Je n’ai que faire de . . . .». Cf. st. 4.

?;fïï w m f r Il «10 ||

TTT tff T t T R TtfZT II «1$ Il

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— 40 —

π - J C a r n r ï r e t r ^ 3" ^ ^ I* ^ f x r r E T q î r ^ ï ï ^ T s f r t F T <*1I y I l I I

? ; f  7r ^ ^ f f f T > T n : % ^ r r r ^ R r ô f * i ï ^ h ^ t i x w ^ f w

* m % ^ W T ^ ; i l ^ 8   IIh wrfz^  hg r r # f e r r e r ■ s j w i ^ r r s n ï f n ^ f ï r ^ f r w w r ^ T il^to*rTTfaftplrc Ή \   a n w i^ T *w h «i n

i t l k w f « r ? n «i ^   ^ Γ Π 5Τ % ^ f ^ f ^ f % ^ i^ w   \  ^pnft· *rr w t t ^ t 11 R11

Τ Γ ^ Τ Γ Γ Γ δ Τ ^ ϊ Γ Γ « R R T Î W ^ T R T ^ f i · I*T%ÉT TTWt W t ^ R T ’t f ^ W II ? Il

' t r r g f f t r r H : ^ f ï r j f f  h î  3 t   ’ î r r t   * t t   ^ ^ ^ t t î r w t   h   8 «

* r % e r ? r : ί   R T f a « Π · Π   μ   ï ï % f ï [ T ^ I^ f f T T R < R W ^ N f î f ï : π ^ Τ ϊ Τ ^ W T î w ^ r I I M I I^ Τ τ Γ ^ Γ ^ * ^ 5   ï ï f f i ^ ^ c T ^ * f « t i O f M ^ τ Φ ι ; Im   h τ π τ : * t w w r ^ r f t ^ r r % f ? î i i $ h

w t π ^ r f ^ F T f î ^ > τ ^ η % ^   t   if ^ r ^ T T ^ : ^ ϊ Γ ^ τ π τ π τ ^ : % * f a r ç t ^ τ π t r τ Ι χ i i ' Q i i

(Conclusion.) Le dernier locatif est un locatif explicatif qui s’emploie dans 

les dictionnaires pour donner les différentes acceptions d’un mot. H peut se 

traduire ici «traitant de». — Après le premier, il y a suspension de l’euphonie : nous mettrions une virgule.

26δ . 1. Le mètre de ce chapitre et du suivant est la  tristubh.  Dans l’espèce 

particulière de  trk/.ubh, ou stance de quatre pâdas de 11 syllabes chacun, appelée upajâti,  chaque pàda comprend : 1° un spondée ou ïambe, 2° un 

 ïambe, 3° un clioriambe, 4° un amphibraque, la dernière syllabe étant comme toujours à volonté. Nos stances sont, à part d’assez nombreuses irrégularités, conformes à ce type. — Le pronom interrogatif est en apposition au sujet.

4. L’interpolation ou la perte d’une demi-stance oblige souvent à admettre  

des stances do deux pâdas dans l’épopée.5. La leçon  jânîsua  est empruntée au manuscrit de la Bibliothèque natio

nale; B, 20. Supposez une virgule après  prcchasi,  une autre après  janîfva ,  et 

construisez la fin du 2° pâda avec le 3e et le 4e.  na   aurait ici le sens de  na 

 nu  (la particule interrogative étant sous-entendue) avec les deux impératifs : «ne faut-il pas que...?». Mais le passage est sans doute corrompu.

6.  kotikdsyeti  pour  kotikmya iti; contraction après l’application d’une pre

mière règle d’euphonie (contre l’usage ordinaire).

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X X T M g c -M K jT X . g » f * a I

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^ sn #r -g ·®γ : M ^ -O k u n ^ -H X ^ w n f t g x t f x a f K «^ή χ Χ χ *. vX ^ 4 l   g » < T S r : X X X X Ï g X X T J X t ^ a m t X X T f x w Q . VV

■ * r^ rr g x x î   '6erfw=5r: τ ι χ τ ί ^ τ χ \ χ \ χ χ τ x t w u x t . \ 

g i l r g x ^ g x t * * % g < \ b t χ χ ^ r a ^ r . v\ «h o w 

$ m x î   grrerçr xrgsrsr v» r « ï w x t ^ W Ù x f x ^ χ ξ χ : X f r r q : g r ^ x ^ ï x m w <v h   v \ 

^ r f p ^ x r r x f ^ i x t s g ’ï r r f ^ T x w r ^ ® n r % x x ^ r f x x g i  

^ < ^ Γ \ m w   ^ g î î % ^ t x t x x r x : g * f * t x t ç m : v \   ° a w

ct ^ n Tj k ^Χ Τ Χ Χ Τ X ^ T ^ T X t^ R t^ ^ lX M ïW n : \  

^ Γ ΐ χ Χ χ χ Υ χ τ : π χ τ χ τ g m x ' t x f x x t s g s n t ^ r w « ^ w

T T % : ^ r ç T ^ t X ^ ^ T T f x x w i x x ^ r l x ^ T g r f x g a : \   

x r ô r r x T f t w m · * Μ * ι ^ v ^ n t x x t ^ t ^ f f ? n x χ χ χ w < h h w

^ t r r ^ f t r r ^ T m x ^ r x i t ^ s x # 1 ^ r - g f t x ^ ^ x iu M ^ a n x t t x ^ i -  

^ π % s w r s r u i\  

u ^ * i m r i m   χ π ^   n

x v ^ g 4 \ w s r   t i r ^ n \  

* r * t T r f W g ^ r " a n w r ^ f ^ ^ g r i x ^ r F c u ^ w

^ s î T f H w r w r f i T ^ m f ^ T t w r ^ R t v m i ^ i t r t »

X ^ W T f % cf%W ^ x t x w «t   ^ τ ί π x r O w  x u

τ π ^ τ m i ^ π ί τ τ ^ r t % % ^ f x x t ^ î t

i n : ^ w i m H t m x < n x w î w  3   w

12. Génitif, v. st. 160.14. A la fin de la stance sous-entendez i t i : le sanscrit ne connaît pas l'in

terrogation. indirecte.266. 2. Le verbe «être» exprimé, contre l’usage ordinaire, à la 3e pers. du 

futnr auxiliaire. — Le second pâda appartient au mètre ja ga tï :  la  tr istu lk  

est une  j a g a t ï   catalectiqne. Les deux manuscrits de la Bibliothèque nationale, B, 20 et 214, rétablissent le mètre régulier par la leçon  arh a. Mais on trouvera plus d’un exemple du mélange des deux mètres.

3 Première personne de l’impératif : «Il faut que je...», cf. 265, 5.v 3**

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- 4 2 -

•grRTfa· y cït v i   ^ ôrrfz^T^fïï *

r T ^ n ^ f t t e r π % « τ π « ΐ ϊ Γ Π 3 Π ΐ * Γ ^ r a c T t ^ f i ^ ^ u 8 h  

^ M Æ R f % T T O ^ % f ï ï T T t f N I l 4 II

ç r r f t f g · ^ η ρ · χ τ ί π % % * i i v s ^ M ^ i r r r : ^ γ ? τ τ % ι^ f t i f i ^ r y * γ γ 3 γ η 3  j f t   g w i f t û « $ «

π  ni   f ^ S r f f ^ i n g w t  fmm   * r r ô î ^ p r ^ i t τ π γ γ ? τ τ : iu r f f T T ^ r r ^ f ^ p j r t s r c w f t ^ V ' y w r ^ ^ h f h i n ^ 11

π % π π π τ T W f f ï r R t ^ τ ^ Ρ τ î f a ï ï : π τ τ τ ^ f t w r ? F R ; ιΦ τ τ Η τ έ γ τ   , « r r e t y w r i T ^ r w T f w ^ r w i ιι c h

f W r f T î f ^ n l ^ i f t î T f T r ï n T T f r f r H f ^ r w f M V ^ r ^ κ   « ^ hU r n ^ f   mi  ^ r ^ T w ^ n r wi  w f a T ιf ^ H r T t ï ï % l T T ^ t Τ Π Γ ^ Τ t f W % X î T ^ f W ^ l T I I 4 0 II

^ f î î ^ V f r f T ^ I T ï ï^ ^ r T t i ^ f ^ î i T i f i ï f t r a r r e : i l *§§ i l

h   t r ô ^ r ^ 7 y h

ϊ Π ί Τ ^ Γ % ί Γ T T ^ W  HTTrl I^ N* VJ SJS»

τ π ^ w ^ m ; ιι 4 i l

^ t   % ^ · ^ ^ ë R t ιι * h

y ^ T ^ T ÿ ^ r n w r w t % τ * π ϊ ί π π   i   € N f w $ r h r t v w R t W r e r r : w p t . i i   ? h

π π τ · ? ι τ t ^ e f r % ^ t   w r ■ s r n r r w ï r f w î T : i -n f ? n i T f % ï r r r r r f r * π ^ π ^ Ύ ί * τ % n a ιι;;. ....'. ·· _.L î 

4.  Jcoti/câsyeti,  y. 265, 6. '... '.

G. vrne   présent de narration. —  patibve   loc. « en   qualité d’époux».

7. Accusatif d’un abstrait, y. 264, 4. — Le «roi» est Yudhiçthira, l’aîné des 

cinq frères; les «jumeaux» sont Nakula et Sahadeva, les deux fils de Mâdrï. ·8. Infinitif complément d’un substantif.

. 10. Les yerbes signifiant « dire » gouvernent deux accusatifs.267. Çlokas épiques. — 1. Vocatif, y. 264, 3.

4. Gérondif, y. 264, 13. . . . " .

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— 43 —

f f v w ^ r r ^ i t r f f t i  

f î t * r * i N - c ? w r w t ' ^ r r f N r T r R T t m   i i

h

  ^ t f z ^ î I l T R ^ H t IÏ Ï W T ' r r M T ^ ^ T t r r t ^ f f T f 3 ? Τ τ Τ Τ I l i II^ r ^ t % « r t i T ^ p r i f ï n r r ^ π γ ϊ π γ γ ^ f f t i w r  nnn # r f K i f t T î T T f v r ç ^ t w i « h

I l % ψ τ τ ^ ΐ m m   Il

w r v m f *   i

 ï ï f n : ^ H t t f l r ^ ï t l ^ t f T r r 5 R i s * « i : h c 11

 ¥ ï r f w T ' s r ô w ψ κ \ iί π β ρ π wxn: ^ ^ r r f t r ^ T ^ m s n i t ^ ο. 11

ô j T I p s r ? r τ γ γ ^ γ % * r â i T % Î T 2 R T T ^ n : i  

% π τ $ * n s R r O T r f i r % s f a i l s o h

i l i i

^rfïï % f ^ r T R ^ i t ^t~% 7Γ 2Γ Γ ii  <n ii

^ f Î T ^ s : f w ^ ^ T ^ T ^ f r r t T r ^ 1 % ^ f » r : iί τ ^  n f w f f r r r c * r ç T « r h  

Φ χ : g n p i t T T 5 f T w t x r f r ^ r f s r c ; : i   ni n ^ ί τ π τ τ ρ ^ τ 11 ^ h

x n 4 î r f t p J f T % ^ î T T ^ t ^ ψ Π (Κ I ψ Γ Ρ ^ η ρ îm r rn t <^rfa % n <*8 11

5. Yadi  n’est pas interrogatif; cf. 265, 14. Le sens est plutôt «à supposer  

que».8. Le présent peut exprimer un futur prochain.9. Cf. l’expression française «lui septième». — Sur les deux accusatifs, v.

266, 10. ·10. Le premier terme (non fléchi) d’un compose peut régir un mot fléchi.

12. Antécédent du relatif construit au même cas que lui.

13. V. 12.14. Impératif, v. 266, 3,

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— 44 —

^ T t^ s Il =IM II

WXTfPîiff^t^W ^TT RTT ρ Ρ Π Τ Τ Π I

■ a^Twfn  H«Î f î ï ï M h 9$ H

h  Il

gnj^r π τ Η Τ Π Γ ^τ % f^f^nt ^^fT i 

i f f % -^ rn T fr i g w r c r f f π π κ   11 ^ 11

am^RT^di.l^T'^'MU!TRrRcW I

^K <Ul llf^R: ST^TWT^frt II  h*  Il

  % irrrr *Tcnffà i

•g ^ p m ^ ^ V d ·τ f%re: ^%n; il qo. n

f w t%f>rr f^ rer: i n w t : ^τ τ : i 

w % ïïT ^ T R r t hwüt %^rwrf%wi=(: n  \o w

wrfn   % v r   g^frftn· w ^ r T ^ ï r m f f i 

^ f W r f î ^ ^ t r R T H f w w w r * i n ^ n

Il W i II

?w w t   f a ^ T i ^ R t p ê î    i

 m w en ig   W ^ « 7 f^ U | τ |· ÎJ îRRT I

f ^ r m w r r c · w k   Tr#tR5rrf% ^=§rî n ^ « 

 \ f r {   ^fr?n-RKïï -^rcMk   trôfw

20. Anacoluthe.22. Un verbe «dire» au passif, quand le sujet est le nom de personne con

serve le nom de la chose à l’accusatif, cf, 266, 10,24. Instrumental, v. st. 219,

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 — 45 — 

I l % 3 T T R R q q r q I lq ^ q q T F r n f ^ w » τ < τ Υ ^ τ τ ^ ^ τ τ i

π % * Τ f q ^ P Î q q ^ T T ^ q r î r f t ^ q ^ T ^ f T q q :

w t ^ ^ w r t w T f T p ^ r ^ ^ f W R n g r ^ f ï ï q q ^ w r *q fF fq ^ fë j qq^f^T ÏÏFT ^T ^f^ftT ït TT i

q q f i q i q q f t q ï ï r f q q i q q f q r % q ^ τ τ : π τ Κ ιι ? iln i ï ï   ^ ï ï g q r f q r m f ^ ï ï T f ^ · iq ^ q q qTrîT5w% qqqf qTqft q fïër r q f q q f t q n 8

q r q q f à w f q f t F ^ F q i q q w q i t % * π τ π Ύ q ^ q w ι^ q # t q ψ π ^ η % η τ ί π ? q q r % m r r W R r q t f u q qq i ^ T r q q q ^ q q T q w f q ? q i q w r f w w r q q T f q iq ^ T q q T f q π η τ τ ^ Η τ τ ^ : F q ^   t   ^ q r f q q f a % q q ιι $ï t i t   ^   q q t f t   *   f f t q ^ ï ï m ^ q iq q q q q w ^ * r t f % q ; f I I Ό I Is » w i f i q | q ï q u m = f i f q f q s t q q : q ^ q r r q f q iq: q n ^ r w t q^ftTmTwrt *iH*iqTwfr w m ! f pt   ii

q ^ r r q % ^ p q ^ q f t q n f r q î q r a r a w R i q q < * q . ‘ iq % q a r t % : q f i ^ R n m T F T c r T ^ % q n f e q f f à q » f t r i l o . i

I l q II

h  q h

Il q q rq 11

^TRTfàr f # fqf^rct q%qqrqTfqvT% q-^ qq qT: i 

q ^ ■ q ' ï f à q f q q f a % q q q q r q f q q q q T F I I W  i ls*

q q q q : F F ^ T F ^ % f % q q q i q q q q F T Ï Ï T : I

268. Les deux premières stances sont des   ja gatî   de l’espèce appelée vam- 

 çastha.  Puis Tiennent des  tri.}fabh.  Les  triflubh,  mêlées de  jaga tî,  et les  anus- 

 tubh  alternent dans tout le reste de l’épisode. — 1. Instrumental de manière, cf. st. 137, exprimant une circonstance quelconque comme l’ablatif latin en poésie.

4. Locatif avec un verbe de mouvement, v. st. 15. — Locatif de la partie.6. Le futur peut signifier «vouloir faire».7. V. 6.11. Six qualités maîtresses énumérées par les commentateurs (science, 

gloire, etc.).

v

ï

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46 —

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17. Sous-entendez au nom. pl. le mot  çara  exprimé dans la stance sui

vante.18. Les deux accusatifs semblent former une sorte  d'endiadyin;  mais le 

texte est peut-être corrompu. Bopp lit  arjunena prayuktâms   et B, 214  arju-  nena pramuktôs (sic).  B, 20 donne notre leçon comme les éditions de Cal

cutta et de Bombay.

19. Conditionnel correspondant à un futur dans la proposition subordonnée. 22. Au lieu de  ganturn  on attendrait le causal  gamayitum.

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- 4 7 -

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26. L’enlèvement de Draupadî ne serait légitime que si e lle avait été loyalement conquise par les armes. .

(Conclusion.) Euphonie suspendue après le dernier locatif malgré sa liaison 

plus étroite avec le sujet (cf. conclusion du chapitre 264).

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- 4 8 -

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269. 8. Les Kuras sont les cousins des Pandavas (qui descendent aussi de Kuru, v. 267, 13) et leurs ennemis.

16. Aoriste sans augment avec m a ,  v. st. 132.

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- 4 9 -

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20. Instrumental, v. 268, 1. — Présent, v. 267, 8.24. Aoriste avec m a ,  cf. st. 132, gardant l’augment par exception.25. Y. 24. — Le quatrième pàda, non seulement a douze syllabes au lieu 

de onze, mais est tout-à-fait irrégulier : un pâda de  j a g a t l   doit se terminer 

par un double ïambe. Cf. pins loin, 270, 6, 11, 15, 17, 18.

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- 50 —

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270. 2. Les Pândavas reçoivent aussi quelquefois le nom de K tiras, cf.269, 8, en' note.

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— 51 -

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14. Instrumental complément d’un comparatif (au lieu de l’ablatif). Cf. l ’instrumental de ressemblance, st. 51.

15. La leçon s a h a d e v a d v i tî y a l · ,,  adoptée par Bopp, est confirmée par les leçons, d’ailleurs corrompues, de B, 20 et 214, qui présentent toutes les deux  - d e v a  et non - devo.

18. Voir 14 : ic i. construction équivalente avec un superlatif.4* .

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- 5 2 -

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- 5 3 -

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^ n w ^ c i r f t s m : i t f ^ r e r e r i i s i jcnn j ^ i r n T im f m R T f s f ^ : 11 sa 11

s j i m f c i n i n w r η τ ι π π ^ η τ icî it ^ t   fcWciTWcmm: il sm  ii

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^ T ^ rm i g ü s t ^ ü s t s t t ^ ism : i

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- 5 4 -

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T T T f lT f lf l ï ï t X T f l ^ r q ^ Y f l f t f l T ^ f l a 8 ^ «

271. 32. Contraction après l’application d’une première règle d’euphonie, cf. 265, 6.

34. Instrumental de l’agent intermédiaire avec le causal.33. Répétition d’un mot marquant la répétition de l’action, cf. st. 79-

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— 55 —

  f f % i

■ R T r r r a r f ^ R ^ f i f ï ï ^ î ί Γ Γ Τ ^ · ' I I ' 8 ^ . I l

I l ^ T R I l

«T f w r H f R T fï ^TWTfxr * % OT I

w m r f f ^   W W m ii 8? 11

I l t l H T T î R ^ T R I l

π ψ & ι   * r r $ % f q p r r i

^ π τ iW iït  π τ τ τ τ w t i f o r r ^ r r ^ p i t ιι 8 8 n

Μ   t tw v w *   g w ^ m : l 

f t a T T R ^ : π τ π Υ ^ t f f ï ï : g w ï ï f t R : i l 84  ilH T ^ T f i i f ^ T % f t * f r * r g T n a r ç f t f T ^ : I

^ t t î r r î ^ f x r * r vmw.  ^ ^ ^ ιι 8 έ h

 p a r a î t # * l W ï f t w p N % * r e : I

T T S î T f s R ç p ï ü r - r t ^ r i r ï ï f t f f ï ï : h 8 ^ il

i i f W R ι π ϊ :  W R Î * r r ç p w r : I l 8 0 . i l  

%  rt  gf^TT ff T jpr: π ^ -RfT i 

f ^ r ^ r τ τ τ ί ^ π ^ τ Ι τ τ ^ τ η ^ Ύ T T f ï ï t * ρ τ : h 4 o ii 

*r %; t r t π %τ π ίί%%^ f i

i r f W ^ W H W ü w t ^ * τ τ « γ τ * r w h t î r V ii m«i ii 

*ita%ïrr5pfi Trtxr w ^n rïrn^ ^ R ï ^ r f t c f t * f i f t r r » r é r e ï ï T w « m r , h  

^ ρ γ w n : s ^ fr «s^r. i

44. Anacoluthe : Le régime est d’abord Bhîrna seul, puis Blâma et Arjuna. 

46. Jayadratha est le beau-frère, et l’allié des cousins des Pândavas, qui les  ont dépossédés, cf. 269, 8.

50. Pour la construction du gérondif, remarquez que l’accusatif peut être 

considéré comme le sujet du participe  pratyâgatcim.

# ^ T t f II 8 e II 

·: *WTff%: l

W R ^TrT II M3 H

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- 56 —

π t f f ^ o r r e t f i n r . i

^ W T 3 ^ % : j M 8 i l

ï ï r î t R ï V R m f K w ï f t Î f t T r v ^ ^ f t if « T T t % * r é î f t ï ï ï R I I M M I I

% * T W f r T P f l T W T ^ T ^ T ^ ^ ï ï : I

^ v ^ s p w i

T R T * R 3 » < f t c * r r f : % ^ τ π ι ι m $ i i

π Τ Τ ϊΤ ϊτ Τ τ ? γ π ε γ%

ï t i r t s t ; t * r * r î   ι ι m q   h

^ R T t ^ J T ^ f m ^ f    * r f c r % s R T ï ï iT T â n n r f * R & < r «t ï ï x p s T T ^ p m 11 m^ i iV* N» \  

^ ΐ Γ ^ τ τ ί ^ τ i r w ^ · w r %   i

^ r r ^ n r n r : π τ ^ τ % ^ n f r ^ « r e < ^ r 11 m q . i it % ¥ f w ^ f r r < r * f t * r : i

H T W t f T f ï ï π τ Φ ί ^ R - R R R - R c f I I $ o | |

T f ï î ^ Γ Τ π ι τ π τ τ π w r h % t r t f w^ t r t % - ç ^ T m f ^ f s ^ ï ï ï f t ætm'· 11 ^ 11 w r t f π ^ h r ^ f -r p t # ιι

|| *p* «

\

Il %Τ Τ Π Ε Γ ϊΤ ^ Il

ι π ν τ π ^ π ^ ν ϊ i l s i l t    îfta% ïft VT^TnW^îft^ W § /5 ft i

f ^ w n % ι π τ % i m ^ r r r : h   r   h  ^ < t   * f a r t i r f t r î % i

f t r f t ^ f t ^ T T T ^ T R ï ï T ^ r T ï T R % * r i I I $ η

  . w t r q t ï ï H f ^ ^ r i : i* r f £ T T f R T S r : T T T f T f ^ f t ^ : I l 8 I I

56. Stance de six pâdas. Cf. 265, 4.

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— 57 —

π ^ 5Γ Γ 5 i

* π τ χ π χ π ^ ΐ : m il

* to to π ^ r ç z c m *   w n ? w . i

f : w r a T : Φ ί π   ^ τ τ ^ γ % ^ t r f r o ï ιι $ ιι

ιι ^ Γ Ν τ ιιi î T ^ T T R W r ^ T r t ï T T f t W t f ^ ê p f f ï ï Iw w r i r R r ^ î t R r : ^ f w s T ^ n c t w n ιι ό   i i  t^î r ϊπ γ γ w lî y int I

e t ^ ^ T f % i r ^ T T O T H ^ n a i * ± H T ^ l % I l C I I

I l T S H Î T Î T * ! ^ T O T I IT O I W T W W I

^ τ ,^ ΐ ϋ t t  %«t  ftï h  e. h

w tftc î TO^%  JFS  *%<t τ ί tc tt: T ? Il W   IISJ e s SJ s C VI

^rohr ^ftfro ?n n ^ w r § ^ 1

^ rrîm ^ fs r a t fïïftr: 11 «h 11

T î^ ïrf^ fw i t t w t t s ^ ït t c t w n ^ r : 1

Tftrr^ ^Pî^rrw ^ fîw r f^ ’îftf^T ^ 11 11

π π n^t ft% ^ri T rêî 1

T w r r r w r *r r a xn ^ r f w r m 11 «»$ 11

rTrTrô TtWRTRT Η Ϊ*Π tTT^RW^T I

11 11

Φ τ Γ Τ Γ Π Ϊ * f t w rf^ W W^^TÏT I

π t w t Trrw fTr *psrm fafà TOrwftH 11 «m 11

TTOTTÎT ’TTW t^ tîft ^ m ^r: ïfi^ëTTfRfiî I

^ r e ï n r t T R f r i r * ï ï r ^ t τ π τ ^ π ^ : ιι = ) § 11crfprrt fîèfr τ τ π τ τ ^ ïn r t *rt: 1

f l l ï ï T O i N r t π ϊ τ τ ϋ π ιι «ι ό   i i

272. 9.  L ’a  privatif devant  bruvatas équivaut, avec  kim cid, à la négation  na.

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— 58 —

  ϋ ϊ &   ^ r ï ï t w r e : ira: «F 11

π w t ^ τ ί ^ τ π i

T T W F 3   f ? T ψ Ρ ί ^ ΐ ^ Τ I I 8 d I I

π τ ρ τ π ϊ ^ üft Τ Γ ^τ ^fvrf%r: h w

*paç RT'cff: w . w,  f*mN i

% ^ f ï t f f i ^ T ^ t o ï ?   π ^ τ : ü ^ t : h   ^ i l

21. Nous avons abrégé cette conclusion dans l’intérêt de la clarté.

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STANCES

EXTRAITES

D E S T R O I S C E N T U R I E S D E B Ï Ï A R T R H A R I .

f W w P r t %’  1%*π ϊ îit j ïï    i

<\ Il «i II

w t <t 3 ffw * r m : ^ z t ^t :  f ^ r ^ rfr ^ f^ ir n t^ fw r : i

π fwrt ^ t t c v   ? i r i i

=rif *rf5ro<YfT*^% *fm >

V f^rw: w n r r i

ψ ϊ fw fiw m w t

 ï ï t t t   ν ^ π 5 5 ^ ^w T f^ïjî  ît is^ w   ii  3 n1

1. Les trois cen turies de Bh artrh ari sont intitulées : L ’Amour, la Sagesse

ou la P olitiqu e; le Ren once me nt au monde. Les stances sont de mètres di-

vers. A pa rt quelques çlokas épiques que l’étudiant reco nn aîtra m ainte nan t

aisément, et des stances  â ry â   (v. 9), toutes se composent de quatre pâdas

égaux par le nombre et la quantité des syllabes. Nous n’en donnerons pas

les noms.

3. Comparaisons dont plusieurs sem bleront étran ges, mais qui sont toutes

classiques dans l’Inde.

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- 6 0 -

fWfîtf ψΐΐχτ *Ρ33Tïï%x3fti f$πτπτ: τ%3mϊ33: ι

f%Χ37%3cïôfrswïT: W3fl wtr- fl 33*ft3%3f%: τπΝττΓ: ιιy«

3îlTq%c!%fTïfTTXiXÎtTfHfTTT|

1 3 x n r t o ï ï g f l T T ï f T II M II

Ίιττ: %3f%3: ψκίχτ3t 3Tt t3%

^nT^îTrftf X 3^ prflf% : I f f t^TRT 3 %: i ■ÇWRT3rrmf%3T33.flt 313353-f%?l 3f333: ïrsrnxmfïï %if% 3:11$11

%% 3f3ï ς Φ β   f 3 ^ 3 3 f l T  

f3%r%3f3î xwzrt^ f33T3f%1

vyn:  3 f w ι f ^ l w w t

fl 3T33T3333T3 IlΌ11

3 3ί%τ τ ΐ5% 3 % ϋ ΐ33Ί Γ <3 %?m: 11 c h

frr^UCffr 33rft37 3 T3r3^ 3T 33f3 f f ^ 3T3: | 

773f33T33'7;f%%rf%îÎ3î:333:11o.11

4. Loc. pl., v. st. 34.

5. L es ann eaux des pieds s on t>comparés au flamant à cause du bru it qu’ils

font pondant la marche.

6. e,  désinence du duel, subsiste devant une voyelle. — Régime du pre

mier te rm e d’un composé, v,. 267, 10. - Série de je u x de mots. C’est seu le

m ent dans l’un des deux sens à donne r à chaqu e d étail de la de scription

que l’épithète  p 'a ç â n ta   convient (artificiellement) au corps de la femme.

9. Stance  â ryâ .  Ce m ètre se compose de daetyles, de spondées, d’anape stes

et de pro céleusm atiques. L e I e1' et le 3e pà da com pren nen t trois de ces pieds, _

le 2“ et le 4° qua tre, plus un e sy llabe finale brève ou lon gue à volonté. Le

2“ pied du l or et du 3° pâda, le l or du 2“ et du 4°, pe uv ent être aussi des

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 — 61  — 

 m-

%5 .·

•£:

W t * f % r * n ? T î f t c a | n ! 3 T I I < 1 0 II

t t i t t w Y<S< f * p r r f * r ^ ^ I

 ït k ^T  Trçr^inro:

# # Î T ^ τ Γ T T ^ f ^ ί ^ Φ τ ί % I l « )< } II

^ r f r w * r v i m   'm a   ^   f ^ r t ^ r ^ r t i(N

f f s π ί ^ ϊ : w   ^ T f R m n « r u

f à ï f ï T f î T 5 m -

^ s r f i ï f π ^ τ π ι τ τ Έ $ i

* ^ T t u r t

t w t ^ « r ^ T II «13 II

r, ja»s· ________________   ·   . ®S, ,  ______________

^ g p î T ^ r f ^ r * r π ' φ π π τ τ Γ ^ ^ π ^ ϊ τ π π i

ΐ Π 5 Ε ^ ΐ ϊ Γ Τ ΐ τ ί τ f * n r f * p f M Î % . * § ^   ï   Ί π ^ ^ r w f g ^ * î : i l 1 8 i i

^ χ π : π ? Γ π : ^ o t t   f ^ f ? r ^ f r * n m ï : i

w r r r w t s f r w ^ r : i f ï ï ^ f ^ f t « m n

? ï i ^ R i j f w ’   t t t   :

g w f t f i T s r f % R T * j t w   :   π ¥ ΐ τf è f T ^ T Τ Τ * Ρ 2 Γ Τ : I l 1 $ I l

amphibraques. Le 3e du 2e et du 4e doivent être des amphibraques ou des

 pro céle usm atiques (le second de ces pieds exig eant une césu re aprè s sa pre-

mière syllabe) : mais dans Vâryâ  proprement dite (par opposit ion à la  gït i)  

le 3° pied du 4° pâ da est remp lacé pa r une simple syllabe brève. — On re

m arquera qu’un pâda impair pe ut finir avec un terme de composé. Il en est

de même dans tous les mètres. — Impératif de concession.

10. Nouvelle stance  âry â.  C ette indication ne sera plus donnée dans la suite.

12. L e p rintem ps est un e torture pou r l’am ant séparé de l’objet de son amou r. — Im péra ti f avec u n in te rro ga ti f : «O ù faut- il que . . . ? » . Cf. 26ô, 5.

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- 6 2 -

rn^T% π ^ ί ^

f W R f q W R W T t <TT^r | 

^ ■ R T ü’grrwT: w w w w r t   w fa n’gmar ^©S V*

W R l f t W R c Î ï ï T T W i f ^  f  ί ^ Τ Π ϋ Τ : * T ï ï f W T I I « ι ό II

w ^ R T : I

 ïïw w ^ m r R wwTfïï ^ W K ‘  h *F n

fwwrrt

^ r s t :  wf^fTW w t Tr   wfëtwï faM T ^w iR fw : i

% fw f w f w ^ R t w t ir r n w f^ r r :

^ fw R ^ fw ts icrP iï w f w : cfi-RTf^r^T^rnit il <id il

w fr^ fTf ïrw R ii' f fW ï: w f à   fR% %Rf% i 

w: <pPfa ftrç'ffWTRTiww tît^t fR ^ t

W W W ^ « | R ; ^ : W R « r c R T « T ' Ç f T T R ' f R W ! I l  RO | |

^ T W ^ W T R T T ^ r f f W W f ï ï Ï R : ^ f ^ T P R R

w t  f f î   tt*r: r î s r w t r î t r ^ r i

TTRRTWR ^ 4 WfèffT W W W WT2R ^W *ffaR II RR  II

w n r <r   ^   w ^ f c s r R n H

W R : t T ^ H W W W T ^ f W ^ r : R h i ï t W f ^ R r P S f a I©N

f T r i - q Î W T T T R T f t W r r ^ f % ? f W T n t 1 % f Tw t < î   «γ π f w ^ f * R R<rr ^Y4: *nr w f^ m ii  ^ ii

s *

W i T ^ ^ T W R w f f î  l i H ^ f ^ f ï ï ^ w r^ itw fïï I

f?T WTWfW Wîfrî fw Rfxi

R T Î R ï R f T m i R II Il

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- 6 3 -

ψ Τ Τ r T R - R T ? F T I

WVJ   ï f t f T ^ T Έ Γ Τ « T T ï T II ^ 8 II

^ 3 : * ? j * r r i T T » T f à » n p r e i τ τ τ π * r n * T 5 f r

^ m w t ^ f w r ^ t ^ τ ΐ ζ ΐ ΐ π τ Γ < i

¥ ^ ï T T ^ r n R W

^ w è   ί π π ί ΐ ψ ΐ π ^ m fw *faî^r η π τ : g „

*Pt l i ? w f t j?   *r % ^ ? τ -

 t t   ^ r r ^ T ' F T t 7 R Î H W Ï T T I

 N ï ^ r f r f a : T m r f w n r r a w f w R ? r f q

^ ï ï ^ r ? î T t π ^ Τ wiï.  % w % n ^ n

^riïfïff *mfa*nR R f t W i

!sT?t f ^ n T f r o ^T ,*rpflr 11^ g

TOirf?HT %wfe«rr ’τ τ ίπ ^τ  

^rresî^fTprrfw^rr *rr *f *r n i w i 

if b   *fïrf f^f^^R T f^fsr f^ fîr ÎTT W V ^Tf^fr*r f f π % s f r *r ^ t w î ^  ï t   h   ^ (l

fw T f t tf ^ f tà ftr ri ^T ^fr n ^ · i

* ïï^n îRT T^jfr g «

*T TWT*TT ^ ^ ¥ % ί > ί π τ I

^Tf*rfM^r *nr% vRTf^î ^ n 30  g

tt% ^ r m ff^ r T ïiïf t f ^ r r f f ë w r :  

f ô fW % I w r f^T’T w $   TR SR% i 

Târm^  ^ m ^ T ri Tpsurrerr ^ ît%

 ïT l^^iuf’P ' *Γ Τ Γ *Γ Γ Τ Ϊ3Γ Γ Γ ^ : || $«| ||

26. Instrumental de la matière.28. Les épithètes conviennent à la fois au serpent et à l’œil,

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— 44 —

^ T t^ s Il =IM II

WXTfPîiff^t W ^TT RTT ρ Ρ Π Τ Τ Π I

■ a^Twfn  H«Î f î ï ï M h 9$ H

h  Il

gnj^r π τ Η Τ Π Γ ^τ % f^f^nt ^^fT i 

i f f % -^ rn T fr i g w r c r f f π π κ   11 ^ 11

am^RT^di.l^T'^'MU!TRrRcW I

^K <Ul llf^R: ST^TWT^frt II  h*  Il

  % irrrr *Tcnffà i

•g ^ p m ^ ^ V d ·τ f%re: ^%n; il qo. n

f w t% f>rr f^ rer: in w t : ^ τ τ : i 

w % ïïT ^ T R r t hwüt %^rwrf%wi=(: n  \o w

wrfn   % v r   g^frftn· w ^ r T ^ ï r m f f i 

^ f W r f î^ ^ t r R T H f w w w r * i n ^ n

Il W i II

?w w t   f a ^ T i ^ R t p ê î    i

 m w en ig   W ^ « 7 f^ U | τ |· ÎJ îRRT I

f^ r m w r rc · w k   Tr#tR5rrf% ^=§rî n ^ « 

 \ f r {   ^fr?n-RKïï -^rcMk   trôfw

20. Anacoluthe.22. Un verbe «dire» au passif, quand le sujet est le nom de personne con

serve le nom de la chose à l’accusatif, cf, 266, 10,24. Instrumental, v. st. 219,

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— 45 —

I l % 3T T R R q q r q I lq ^ q q T F r n f ^ w » τ < τ Υ ^ τ τ ^ ^ τ τ i

π % * Τ f q ^ P Î q q ^ T T ^ q r î r f t ^ q ^ T ^ f T q q :

w t ^ ^ w r t w T f T p ^ r ^ ^ f W R n g r ^ f ï ï q q ^ w r *q fF fq ^ fë j qq^f^T ÏÏFT ^T ^f^ftT ït TT i

q q f i q i q q f t q ï ï r f q q i q q f q r % q ^ τ τ : π τ Κ ιι ? iln i ï ï   ^ ï ï g q r f q r m f ^ ï ï T f ^ · iq ^ q q qTrîT5w% qqqf qTqft q fïërr q fq q ft q n 8

q r q q f à w f q f t F ^ F q i q q w q i t % * π τ π Ύ q ^ q w ι^ q # t q ψ π ^ η % η τ ί π ? q q r % m r r W R r q t f u q qq i ^ T r q q q ^ q q T q w f q ? q i q w r f w w r q q T f q iq ^ T q q T f q π η τ τ ^ Η τ τ ^ : F q ^   t   ^ q r f q q f a % q q ιι $ï t i t   ^   q q t f t   *   f f t q ^ ï ï m ^ q iq q q q q w ^ * r t f % q ; f I I Ό I Is » w i f i q | q ï q u m = f i f q f q s t q q : q ^ q r r q f q iq: q n ^ r w t q^ftTmTwrt *iH*iqTwfr w m ! f p t   ii

q ^ r r q % ^ p q ^ q f t q n f r q î q r a r a w R i q q < * q . ‘ iq % q a r t % : q f i ^ R n m T F T c r T ^ % q n f e q f f à q » f t r i l o . i

I l q II

h  q h

Il q q rq 11

^TRTfàr f # fqf^rct q%qqrqTfqvT% q-^qqqT : i 

q ^ ■ q ' ï f à q f q q f a % q q q q r q f q q q q T F I I W  i ls*

qq q q : F F ^ T F % f%q qq iqqqq FTÏÏT: I

268. Les deux premières stances sont des   ja gatî   de l’espèce appelée vam-  çastha.  Puis Tiennent des  tri.}fabh.  Les  triflubh,  mêlées de  jaga tî,  et les  anus-  tubh  alternent dans tout le reste de l’épisode. — 1. Instrumental de manière, cf. st. 137, exprimant une circonstance quelconque comme l’ablatif latin en poésie.

4. Locatif avec un verbe de mouvement, v. st. 15. — Locatif de la partie.6. Le futur peut signifier «vouloir faire».7. V. 6.11. Six qualités maîtresses énumérées par les commentateurs (sc ience, 

gloire, etc.).

v

 ï 

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46 —

*τ ffiw rfïïf f f f r f f w r : ιHrniw f τ $ 3Rt$  f f rif fH fffT fif ιρ τ: ÏÏRTTff IIRRIl

Il Il

* fT w r fw f ^ t% f ^frrKTTW πτπιπί τ ih t i w r H T f f f Η π π ϊ π τ R r N Ï T C r ô w t p j H % * r f « « r ç 11

w r f f irwfr ffT t' η^ητ ττϊττί%πτ%^τ% n%rft iχ φ  ifa πτ HPTf^f^ fwrHiwrf: i w : f f t  m :  11Rg h

^nrr fW z t f f f t f w f t fw fw fr f^ m ππτίττ i

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s h t ^ t:  TTP*rwf«!j çftff TTf^mT: "%WTfTfïT n f ifTt ff w ττ πρττ: ïT iw rr: f ffY h ^  j :  « R$ H

TftfffWST: fTHffffPÎtfT f TR#tf TR iffrfàff^: I6  Μ V*

Η πτ^τ w w ^ffarn ip f HtRTrt ^ffïrr ιι r o   ii

H P ^rçplitf HfnrxtHT^fî^HHTfH^ TftTT^TR I• a f T f f r e r â n H f  t   T r H f Ê τ τ ί τ τ ί Η ί ^ τ τ τ ί π ι ι r * = «

H cîH ^fhft J i iu /N w rr i

  (ψ   ^THRff riT πτκίττ HfT *TH% f^fW Tfff W II Rfc IHfTfW ^ÎfTRrfàfWT Trr^fwr TTÏÏrRît f f f f I4|* |^ sfrtefff fTnrft ffT f f t rTR^fW II RO II

w t fT f H T fw c frô fa rq <Π *ffT#TWRrrfïï f π i 

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H t w HfWf f f f # W Rfa faΙΡΚΓΪΓΠΤΓ iW T ffrt f f fifTRV^: w #h   HrrowRnrrfar ii  r r   ii

17. Sous-entendez au nom. pl. le mot  çara  exprimé dans la stance suivante.

18. Les deux accusatifs semblent former une sorte  d'endiadyin;  mais le texte est peut-être corrompu. Bopp lit  arjunena prayuktâms   et B, 214  arju- 

 nena pramuktôs (sic).  B, 20 donne notre leçon comme les éditions de Calcutta et de Bombay.

19. Conditionnel correspondant à un futur dans la proposition subordonnée. 22. Au lieu de  ganturn  on attendrait le causal  gamayitum.

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- 4 7 -

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3TST? d l* jT K c|M ^ TTSSlf^TTST I

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Τ Γ Γ lî^TmrT T w r^ fT f vt^nsr trr^ R fsT R ir^rr h  q (

Il *ftST ^ T R II

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Tfr^TWTRW ^ R 5R II ^ Il 

’ ^ u r t    ï ï t 4 R π τ ^ τ ί τ τ s t h r : i 

w i n   «h «$n  i n ^ i^ ^ R g T T T W R h  «

Il ^ ï fa R S ^ T T II

^ a r m ttT t r r Y  ^nrf^f^T i

Il % W îR T T R II

TTrft f^ir: Sïrfaf3T TTTT VïrTRTrWRTfWW i t t t   I*π π 5τ τ : %?t r t :  s f w t t r t :  sffrrr h  q n

TTrfr HWr nTTT SfiVt TTfR^T TTf fïfrïïSSS ITTR^^fftifFr: r t t   fsrT ^rriTTît ψ τ π ίΓ τ π ιι * »

W f^W ^H t f JTTWXR. ψ τ τ f^rr: fTÎSÎT ^ ^fnî | 

WTfTTWTT TrfTT% S«fY S f R S Trjfa^TRTTRS II 3  Il

26. L’enlèvement de Draupadî ne serait légitime que si e lle avait été loyalement conquise par les armes. .

(Conclusion.) Euphonie suspendue après le dernier locatif malgré sa liaison 

plus étroite avec le sujet (cf. conclusion du chapitre 264).

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- 4 8 -

f f * f q q ^ ' K T O f T w i h ï f f f % f q f a ^ l

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qqfq^t % π ^ Η τ ί π frr«rô * Μ Φ τ τ tPr^^rg gw : m ii

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f f ΐ f f"rt}M f ^ ^ N f ' i T t Γ ΐ : SJ H lq« f»V W T T T g ^ T q 'N f o |

% ÎT^WTfW^ft « f3ÏT% g * ï f t ï ï f W I 

q r ^ r r a w f i π ^ τ f f f f t v f à f f f ï T * w ^ « î v f w f i * u : h e . 11

m f * ^ t f * 5 f f ^  sfvtwm ν ζ ψ ι <rft  w j n ï ï i 

q f f T f % q f 11 s o h

Γ < * · Ο Γ < Γ ? Η π ί π < π v t w t   f q r % g * t g ^ f ï ï φ * τ * φ τ ιι « n «g î f w w q f ^ : π ψ π τ ^ Γ ί π : w r f f c r r f f t w w T i

^ r f^ r ^ qT gf*nrna%fT r ç f t r w T fqq q fF r r q 11 <k hqf qfqqf qfqïTfff HMOTf fT I

wmi q f t m f f T f f q r ô T f f T f f * w f q * r â q q : 11 w

f q ^ r W q T f q q t f a f r t   q f f φ f ^ q i

WRTfiif ffqfawΦ ττ *fVqqfirrTT: ΐΓΓΤϊζίτ: <w«

W[   r q ψ w r q f ï ï » f t q f f f w f f T ? r I f f T q q ^ q j r f t f q | 

f f f w π $ %   f fqq: fw pqT qT : q î ï qR qq qr ^ t ï qr 11 ^   « 

fm rf q tw r q W fqgsq vT%fqq>T' H R fqfïn^ 'srer i

269. 8. Les Kuras sont les cousins des Pandavas (qui descendent aussi de Kuru, v. 267, 13) et leurs ennemis.

16. Aoriste sans augment avec  ma,   v. st. 132.

f f t ffT ^ R T f % f T ï ïr q f q : « g «

q f ^ : l ü f t - τ ί Φ τ ^ : q q f q : q q ^ jh

  c n

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I

i

ι

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'£· '5=

f  h

 I 

- 4 9 -

f f f f f r f f r r t f f f R j f t f f f r g f ^ T f î f r t : i

W f f o w f w s f t f f f f ^ r ï r t f f f T r ^ f f t « « f 11

f f m f * N r T Î % ^ ^ ^ r r f f i f f ï f r ç f f r f f i p r r f f ι 

f ^ t f f T f î t f f f T f f T f f τ τ π f f f Y h s e . 11

f T T f f f f ^ f f f £ * Î t f f f T W T f f f r l T f f ^ f I R I f T I

f f T f f w f f f f * ï f T T f T f f h f a f f f i f f ^ f f h  \o   n

f T T « j f p r r f f f f f f : Η Τ Γ T f i r r % ^ f f f T f t f a n ï i

f t t   f f t f t i ’E f T f t s f f f u % i R T w f f f w * ï f r r r f f f h   ^ ii 

f f w f % ^ r f t f f w r f r r f f T f f r f t f f ï ’ f f f T f % n ^ h 

 ï t t   f : ί π ^ Γ Ρ π : f f t f f f f f f f f f i T O W f i

fîfgferarffT t f %^ fT ffffr a w R ; « ^ nHïïTff f TSEiffTf f f f f f : frnf : f f f f f iw n ^ il 8 n

Il f f T R II

f f f t f ^ T f i f f f f f T f f T f l f T f i n r f f f T W f î f : I 

X T f T f t f T f f f f T T T f f f T f % f f fT T f ^ f T f T K f f f T II R 4 II

Il % f f T f f f f T f II

T r f T f f m f f f f t f ï f f T % f f ^ T J f f f ^ f r f r : ιf f f ^ W t w t   f f f f W f ? T f T V f 4 : Il ^ Il 

f f f % î f f T % f î f f ^ r f w f f i

f f T c f t f t T T W f f f f f a î t i f V s p f ^ f i 4 4 n f* f f % ff H R'Q II

% W[-r^[   y p N " f f T f f f f ï f r : f f i n f T % f ^ r ï ï T T f f f t : i 

i N î ^ % f T f f f f f f W T f % f r f ^ î f î r e r W f T f f II II 

% f t f l ^ t f f f f f r R T W t ^ T f f R t f ^ f T T f T f f ^ t : i 

W T f : î T f W T f f f f f f f Ç T f î T f t f w T f f l w t f II Q . Il

20. Instrumental, v. 268, 1. — Présent, v. 267, 8.24. Aoriste avec  ma,  cf. st. 132, gardant l’augment par exception.25. Y. 24. — Le quatrième pàda, non seulement a douze syllabes au lieu 

de onze, mais est tout-à-fait irrégulier : un pâda de  jagatl   doit se terminer 

par un double ïambe. Cf. pins loin, 270, 6, 11, 15, 17, 18.

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— 51 -

h t ^ t ï ï x t ^ t :   ^ ϊ τ τ τ ΐ ρ τ ί ϊ τ τ x r ô % t ^ t   f ? r a i% X ^ r r * ï ^ f w R f t ^ n f ï ï t n ? n ^ T f « T ^ ^ ^ i ^ W f T h · h „  ’t R ' ^ T T ï ^ f Î ^ f ï ï î n ^ w l " wzwwt  w h c : i

^ t ï ï t ^ f w s v * T 5n f t 5τ τ π ï ï f ï ï ^ r : 11 u* f i · % π ^ τ τ π τ π * r ^ r r w ^ f r v n w W s r ^ m   ^ ^ t h   i  

π tjt* ^ ή ί ΐψ Γ : : ïï*rrôï h  \\

  . w h f t i

* n ç f t T R ^ . w r ^ : q f ^ r t ^ t r n s g r r : i r f x x x r f % i i r r % ’ i x f a f t r ï R s r < t % * r t r T l r t ^ r a r s r · * ï ï f à f ô i l « i ü «

• *r: x ï^ xfftft « r g f ^ r i tf t îT ft^ ’ T ^ f ^ f l t f f a : i 

w p s t s [ ^ ? % i F ï ï s f î f f r ô T < ( 4i € ï î T f π # h « m , th t ;:   ? > ï ï T ^ t π ί π π τ ^ χ ί ΐ ί π ^ χ Ύ x r g r : iG\ ^ i r t î ^ - p f o m T X ï ï s r r π τ ν ^ τ τ χ ΐ f t ^ r g · u « έ h

f ^ t ?nxr w ’τ τ τ ^ fW à t 3 ît cran f^ f x ^ r ^ : t 

π τ ρ τ ^ x t ï ï f ? m 11 ^ t,

* r w t x ï ï  ^   f ^ T : i n t f r i r r u f t ^ f t x : u ^ „  f È r c M ^ f t ’ x T ï ï f F T ^ n t w T ^  î t s r t : ^ 5 % 1'» «s.

% ^ T t π % π ! f ^ ^ r f ï i r î t ^ ί π π τ τ ^ % : =i q .   yx w n % ^ I w r :  ï ï t w i t   t r t t :  i^ τ % π « Γ Γ - s f x ^ ? : π χ Φ * τ i r r ^ x w * τ Ν · τ τ χ ^ 0 u

11 % ιίπ τ ^χ 11

 ïïïï: π τ ^τ : ïïw π ΐ ^ ^ ^ ί τ ^ ^ ΐ τ W T ^ T ^ ^ W ^ T r ftïï 1

^ T z r r = f t # ^ r x T t T ^ T t w : f ^ T : έ ϊ Φ   :  11 x = n iX f H ^ Τ ΐ ϊ Π Τ Η Τ Τ % ^ Π Τ Τ ® % π ^ ί τ Γ Γ ^ ^ w x w r ô f w  

Î T ^ f t l Î f i f ^ l ï r î r î ï f T m R : Il X O O ||

14. Instrumental complément d’un comparatif (au lieu de l’ablatif). Cf. 

l ’instrumental de ressemblance, st. 51.

15. La leçon  sahadevadvitîyal·,,  adoptée par Bopp, est confirmée par les le

çons, d’ailleurs corrompues, de B, 20 et 214, qui présentent toutes les deux -deva  et non -devo.

18. Voir 14 : ic i . construction équivalente avec un superlatif.4* .

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- 5 2 -

i l w r e i l

T fïï ^ %*τ τ τ τ τ ^ιτ m ç r r ç iiq 11

cïcft ^r^fw : t r^ t π π ^ ί^ τ ί^τ i 

 îftîrr^frîW Tî^çT %*t pt î   π ^ τ ί ^ τ π τ ιι q ii

fwtn^^TBrsrmH i 

 ïrpfWT $i^rorp«*TsrrfT O wwlW Tnr 11 3  n

TT TÎT I

% * s n f ^ T W s f Y f ^ r a n 8 n

 ïr ^ ïiT ^ n ^ w w tf^ ir rëÎ w f π ;*π τ i 

τ τ ΐ < r r w i^ r ï ï f w ^ ιι il

^ t ^ r r n f t j f l r w ^ f î î ^ » i W r s w r a i * r a ii % n

π iH R T fti ïï^Tfft'g iι ξ %?er wfgî-ft %yç ||

*rNH w r e vrfsr*foi% n c

ttw t ^ ^ f K w t ïrarrrnt ir fT fw r ç i 

• H m w r % ü r i r t w t π ^ τ ιι ο . ιι

τ ^ π ί τ ^ τ ^ψ ψ {    ιfw f % ’T^TTO T il «10 II

τ ^ τ w ^ f r f ^ : itrrrrcumr *rrçT%i%*r ?   Γ Ι π τ : y qq y

ï ï ï ï f w i ^ : ^ t    t   :w c î H   w r w r r i* ϊ^   γ τ   ^ π τ ί T r c r ^ T w ^ r ιι q q ii

ϊΠ Ρ Τ Π Ρ Π Ϊ T W f   XT^Tft ^ fîr P î^ î: i 

^ #q % w «rnN fww nfK'Rr ii q$ 11

* fiiWl^^rr TSiT^frfWrî^Tr^ 1, 

π π τ π τ ί ^ τ τ ^ ί π τ ^ ι ? τ : ιι q 8 ιι

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- 5 3 -

^ T T Z IiriT^: ïïf ïï^ ; ^ ιττ^ π ιι sm  il

wf^TTîT %tf^*ïfTw#|· i

^ î i T ^ ^ ï n r h # : w r f m ^ r r j it së 11πτπττί Φ τΤ τ wTïTrfTf^ ττΓ ^^τ iCv

TRRR f^RT^R 5% ïTr^cfRcT Il «ΙΌ 11

f^nfr js r: ^ n ^ m : iTwr%T7 n n ¥ *i%*r π^ιπτπΐ π ιι h

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«î iÿfW T *IIJl*il ST*DΜM   *1 · Is r f ^ m *m *r% nfèm f^swRci h ss h

Μ <Λ 1

sr 1%«Tsr Î^f^frPR w : iïïcf^^T^ftrST w f t fW T ftlR T m rT II SS II

sr π^πΙ ïRrsmrT  j t î   π τ ^ ίΐψ ϊ: iΪΓΠ3  n i %% TffTS^: Il S3  II

^ n w ^ c i r f t s m : i t f ^ r e r e r i i s i jcnn j ^ i r n T im f m R T f s f ^ : 11 sa 11

s jimf ci ni nwr ητιππητi

cî it ^ t   fcWciTWcmm: il sm  ii

frijci ci ϋ π : π ι η ί wk:  i5R N cRfiffR TTT%nT%W ττη ^ : Il S$ Il

^ T ^ rm i g ü s t ^ ü s t s t t ^ ism : i

n fî rs tf i n « ss> il

w^TR Tfi^: i # ^TïïriRS^TîmTj il sc il

^TtJciT: îm rf^R nf^ : n w if in T i

iTCcrmTn TTTcTT: TlfTTRT: Il so. Il

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- 5 4 -

«

flfflflï w : α α α α ϊ α α   ïrffl i<£ s»T Û T r a f i r w r f f l f f l ^ r r f f l f % n r t t ^ r f l 11  $o u

A f l f l f l i ^ f l i T ^ f l f l T f l ^ T f l f l T f l f l T : i

α Ή τ π γ τ i a t a t f l i f l i f r f ï # : 11 ^ u f f l f l f l Y t f l * n r ^ : i

f f l f l p f l i r a i t α α α τ : α α τ α α α α τ α α α 11 ^ a

f l f l f f l S f l T f % f l f l ^ t f l ^ t f l f l f l l t ô A T A I

flTOflflrÇïïTflTflAÂ flf l W ’tffl: Il ^   Il α α τ τ α α τ ^ ? t a t a t o w a t a i 

α τ ^ Υ φ Ν γ f l Y t w τ α α τ τ Υ α α τ γ ^ τ $ 8 il

f l f l f l T f f l^ f l % « îlf lH f lT % f l f l ^ f l i f l i ï f ^ I T f ^ W f l m w w r f l Il II

α α α α ϊ   π t f f T f l f l T f l f l î a a   ^ -  a a   i f l T W A T f l f f l f lA T f l t  f l î f l f l t t f l f l î T f l II 3 $ Il

Il f l^ fl AflTfl II

f l f lT T flf l -T T T r q T T fr $ α α α γ ρ % α ϊ ^ a t a ^ : i 

f l A f f l r a r A f r ^ f l w r f f l α α ^ α α a ^ a

f f w c r r f ï f l f l a ^ ; % f f l î % f l t ^ f ^ r r t f l f l : i f l l f l T f f l f l f f l ^ f l t ô A Ï Â A T f l f l % f l f l î f l I I 3 ^ I l

Il f l f l A T A f l A f l T f l II

^ f l n ï ï t f l ^ f l f l f l ^ A A T % ^ f l f l t A A T i 

f l f À f ^ f l A Î f l ï P f l A T T A t f l f l f l A f l f l t f l II 3 Q . Il 

f f l f l f l K T f f l f l f l t f l i f l f l f f l ^ f l T f ^ i r : i f l^ Y f lr r A T f l f À f l ^ f l A A T f f l f l : Il 8 0 II

f l î r p f l T f l f τ τ % ^ . f l t A T f l f l f l f T W flT I

T T T f l T f l f l ï ï t X T f l ^ r q ^ Y f l f t f l T ^ f l a 8 ^ «

271. 32. Contraction après l’application d’une première règle d’euphonie, cf. 265, 6.

34. Instrumental de l’agent intermédiaire avec le causal.33. Répétition d’un mot marquant la répétition de l’action, cf. st. 79-

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— 55 —

ϊγ   f f % i

■ R T r r r a r f ^ R ^ f i f ï ï ^ î ί Γ Γ Τ ^ · ' I I ' 8 ^ . I l

I l ^ T R I l

«T f w r H fR T f ï ^TWTfxr * %OT Iw m r f f ^   W W m ii 8? 11

I l t l H T T î R ^ T R I l

π ψ & ι   * r r $ % f q p r r i

^ π τ iW iït  π τ τ τ τ w t i f o r r ^ r r ^ p i t ιι 8 8 n

Μ   t tw v w *   g w ^ m : l 

f t a T T R ^ : π τ π Υ ^ t f f ï ï : g w ï ï f t R : i l 84  ilH T ^ T f i i f ^ T % f t * f r * r g T n a r ç f t f T ^ : I

^ t t î r r î ^ f x r * r vmw.  ^ ^ ^ ιι 8 έ h

 p a r a î t # * l W ï f t w p N % * r e : I

T T S î T f s R ç p ï ü r - r t ^ r i r ï ï f t f f ï ï : h 8 ^ il

i i f W R γ ι γ π ϊ :  W R Î * r r ç p w r : Il 8 0 . il 

%  rt  gf^TT ff T jpr: π ^ -RfT i 

f ^ r ^ r τ τ τ ί ^ π ^ τ Ι τ τ ^ τ η ^ Ύ T T f ï ï t * ρ τ : h  4 o   ii 

*r %; t r t π %τ π ίί%%^ f i

i r f W ^ W H W ü w t ^ * τ τ « γ τ * r w h t î r V ii m«i ii 

*ita%ïrr5pfi Trtxr w ^n rïrn^ ^ R ï ^ r f t c f t * f i f t r r » r é r e ï ï T w « m r , h  

^ ρ γ w n : s ^ fr «s^r. i

44. Anacoluthe : Le régime est d’abord Bhîrna seul, puis Blâma et Arjuna. 46. Jayadratha est le beau-frère, et l’allié des cousins des Pândavas, qui les  

ont dépossédés, cf. 269, 8.50. Pour la construction du gérondif, remarquez que l’accusatif peut être 

considéré comme le sujet du participe  pratyâgatcim.

# ^ T t f II 8 e II 

·: *WTff%: l

W R ^TrT II M3 H

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- 56 —

π t f f ^ o r r e t f i n r . i

^ W T 3 ^ % : j M 8 i l

ï ï r î t R ï V R m f K w ï f t Î f t T r v ^ ^ f t if « T T t % * r é î f t ï ï ï R I I M M I I

% * T W f r T P f l T W T ^ T ^ T ^ ^ ï ï : I

^ v ^ s p w i

T R T * R 3 » < f t c * r r f : % ^ τ π ι ι m $ i i

π Τ Τ ϊΤ ϊτ Τ τ ? γ π ε γ%

ï t i r t s t ; t * r * r î   ι ι m q   h

^ R T t ^ J T ^ f m ^ f    * r f c r % s R T ï ï iT T â n n r f * R & < r «t ï ï x p s T T ^ p m 11 m^ i iV* N» \  

^ ΐ Γ ^ τ τ ί ^ τ i r w ^ · w r %   i

^ r r ^ n r n r : π τ ^ τ % ^ n f r ^ « r e < ^ r 11 m q . i it % ¥ f w ^ f r r < r * f t * r : i

H T W t f T f ï ï π τ Φ ί ^ R - R R R - R c f I I $ o | |

T f ï î ^ Γ Τ π ι τ π τ τ π w r h % t r t f w^ t r t % - ç ^ T m f ^ f s ^ ï ï ï f t ætm'· 11 ^ 11 w r t f π ^ h r ^ f -r p t # ιι

|| *p* «

\

Il %Τ Τ Π Ε Γ ϊΤ ^ Il

ι π ν τ π ^ π ^ ν ϊ i l s i l t    îfta% ïft VT^TnW^îft^ W § /5 ft i

f ^ w n % ι π τ % i m ^ r r r : h   r   h  ^ < t   * f a r t i r f t r î % i

f t r f t ^ f t ^ T T T ^ T R ï ï T ^ r T ï T R % * r i I I $ η

  . w t r q t ï ï H f ^ ^ r i : i* r f £ T T f R T S r : T T T f T f ^ f t ^ : I l 8 I I

56. Stance de six pâdas. Cf. 265, 4.

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— 57 —

π ^ 5Γ Γ 5 i

* π τ χ π χ π ^ ΐ : m il

* to to π ^ r ç z c m *   w n ? w . i

f : w r a T : Φ ί π   ^ τ τ ^ γ % ^ t r f r o ï ιι $ ιι

ιι ^ Γ Ν τ ιιi î T ^ T T R W r ^ T r t ï T T f t W t f ^ ê p f f ï ï Iw w r i r R r ^ î t R r : ^ f w s T ^ n c t w n ιι ό   i i  t^î r ϊπ γ γ w lî y int I

e t ^ ^ T f % i r ^ T T O T H ^ n a i * ± H T ^ l % I l C I I

I l T S H Î T Î T * ! ^ T O T I IT O I W T W W I

^ τ ,^ ΐ ϋ t t  %«t  ftï h  e. h

w tftc î TO^%  JFS  *%<t τ ί tc tt: T ? Il W   IISJ e s SJ s C VI

^rohr ^ftfro ?n n ^ w r § ^ 1

^ rrîm ^ fs r a t fïïftr: 11 «h 11

T î^ ïrf^ fw i t t w t t s ^ ït t c t w n ^ r : 1

Tftrr^ ^Pî^rrw ^ fîw r f^ ’îftf^T ^ 11 11

π π n^t ft% ^ri T rêî 1

T w r r r w r *r r a xn ^ r f w r m 11 «»$ 11

rTrTrô TtWRTRT Η Ϊ*Π tTT^RW^T I

11 11

Φ τ Γ Τ Γ Π Ϊ * f t w rf^ W W^^TÏT I

π t w t Trrw fTr *psrm fafà TOrwftH 11 «m 11

TTOTTÎT ’TTW t^ tîft ^ m ^r: ïfi^ëTTfRfiî I

^ r e ï n r t T R f r i r * ï ï r ^ t τ π τ ^ π ^ : ιι = ) § 11crfprrt fîèfr τ τ π τ τ ^ ïn r t *rt: 1

f l l ï ï T O i N r t π ϊ τ τ ϋ π ιι «ι ό   i i

272. 9.  L ’a  privatif devant  bruvatas équivaut, avec  kim cid, à la négation  na.

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 — 58 — 

  ϋ ϊ &   ^ r ï ï t w r e : ira: «F 11

π w t ^ τ ί ^ τ π i

T T W F 3   f ? T ψ Ρ ί ^ ΐ ^ Τ I I 8 d I I

π τ ρ τ π ϊ ^ üft Τ Γ ^τ ^fvrf%r: h w

*paç RT'cff: w . w,  f*mN i

% ^ f ï t f f i ^ T ^ t o ï ?   π ^ τ : ü ^ t : h   ^ i l

21. Nous avons abrégé cette conclusion dans l’intérêt de la clarté.

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STANCES

EXTRAITES

D E S T R O I S C E N T U R I E S D E B Ï Ï A R T R H A R I .

f W w P r t %’  1%*π ϊ îit j ïï    i

<\ Il «i II

w t <t 3 ffw * r m : ^ z t ^t :  f ^ r ^ rfr ^ f^ ir n t^ fw r : i

π fwrt ^ t t c v   ? i r i i

=rif *rf5ro<YfT*^% *fm >

V f^rw: w n r r i

ψ ϊ fw fiw m w t

 ï ï t t t   ν ^ π 5 5 ^ ^w T f^ïjî  ît is^ w   ii  3 n1

1. Les trois cen turies de Bh artrh ari sont intitulées : L ’Amour, la Sagesse

ou la P olitiqu e; le Ren once me nt au monde. Les stances sont de mètres di-

vers. A pa rt quelques çlokas épiques que l’étudiant reco nn aîtra m ainte nan t

aisément, et des stances  â ry â   (v. 9), toutes se composent de quatre pâdas

égaux par le nombre et la quantité des syllabes. Nous n’en donnerons pas

les noms.

3. Comparaisons dont plusieurs sem bleront étran ges, mais qui sont toutes

classiques dans l’Inde.

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- 6 0 -

fWfîtf ψΐΐχτ *Ρ33Tïï%x3fti f$πτπτ: τ%3mϊ33: ι

f%Χ37%3cïôfrswïT: W3fl wtr- fl 33*ft3%3f%: τπΝττΓ: ιιy«

3îlTq%c!%fTïfTTXiXÎtTfHfTTT|

1 3 x n r t o ï ï g f l T T ïf T II M II

Ίιττ: %3f%3: ψκίχτ3t 3Tt t3%

^nT^îTrftf X 3^ prflf% : I f f t^TRT3

%: i 

■ÇWRT3rrmf%3T33.flt 313353-f%?l 3f333: ïrsrnxmfïï %if% 3:11$11

%%Π 3 f 3 ï ς Φ β   f 3 ^ 3 3 f l T  

f3%r%3f3î xwzrt^ f33T3f%1

vyn:  3 f w ι f ^ l w w t

fl 3T33T3333T3 IlΌ11

3Π 3ί%τ τ ΐ5% 3Π % ϋ ΐ33Ί Γ <3 %?m: 11 c h

frr^UCffr 33rft37 3 T3r3^ 3T 33f3 f f ^ 3T3: | 

773f33T33'7;f%%rf%îÎ3î:333:11o.11

4. Loc. pl., v. st. 34.5. Les anneaux des pieds sont>comparés au flamant à cause du bruit qu’ils 

font pondant la marche.6. e,  désinence du duel, subsiste devant une voyelle. — Régime du pre

mier terme d’un composé, v,. 267, 10. - Série de jeux de mots. C’est seule

ment dans l’un des deux sens à donner à chaque détail de la description  

que l’épithète  p'açânta  convient (artificiellement) au corps de la femme.

9. Stance  âryâ.  Ce mètre se compose de daetyles, de spondées, d’anapestes  

et de procéleusmatiques. Le Ie1' et le 3e pàda comprennent trois de ces pieds, _

le 2“ et le 4° quatre, plus une syllabe finale brève ou longue à volonté. Le  

2“ pied du l or et du 3° pâda, le l or du 2“ et du 4°, peuvent être aussi des

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 — 61  — 

 m-

%5 .·

•£:

W t * f% r *n ?T îf tc a |n ! 3 T II <10 II

t t it t w Y<S< f* p r r f * r ^ ^ I

 ït k ^T  Trçr^inro:

# # Î T ^ τ Γ T T ^ f ^ ί ^ Φ τ ί % Il «)<} II

^ r f r w * r v im   'm a   ^   f ^ r t ^ r ^ r t i(N

f f s π ί ^ ϊ : w   ^ T f R m n « r u

f à ï f ï T f î T 5 m -

^ s r f i ï f π ^ τ π ι τ τ Έ $ i

* ^ T t u r t  

t w t ^ « r ^ T II «13 II

r, ja»s· ________________   ·   . ®S, ,  ______________

^ g p î T ^ r f ^ r *r π ' φ π π τ τ Γ ^ ^ π ^ ϊ τ π π i 

ΐ Π 5 Ε ^ ΐ ϊ Γ Τ ΐ τ ί τ f * n r f * p f M Î % .* § ^  ï    Ί π ^ ^r w f g ^ * î : il 1 8 ii

^ χ π : π ? Γ π : ^ o t t   f ^ f ? r ^ f r * n m ï : i

w r r r w t s f r w ^ r : i f ï ï ^ f ^ f t « m n

? ï i ^ R i j f w ’   t t t   :

g w f t f i T s r f% R T * j t w   :  π ¥ ΐ τ

f è f T ^ T Τ Τ *Ρ 2Γ Τ : Il 1 $ Il

amphibraques. Le 3e du 2e et du 4e doivent être des amphibraques ou des procéleusmatiques (le second de ces pieds exigeant une césure après sa pre- mière syllabe) : mais dans Vâryâ  proprement dite (par opposition à la  gïti) le 3° pied du 4° pâda est remplacé par une simple syllabe brève. — On remarquera qu’un pâda impair peut finir avec un terme de composé. Il en est  de même dans tous les mètres. — Impératif de concession.

10. Nouvelle stance  âryâ.  Cette indication ne sera plus donnée dans la suite. 

12. Le printemps est une torture pour l’amant séparé de l’objet de son amour. — Impératif avec un interrogatif : «Où faut-il que ...?». Cf. 26ô, 5.

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- 6 2 -

rn^T% π ^ ί ^

f W R f q W R W T t <TT^r | 

■ RTü’grrwT: w w w w r t   wfan’gmar ^©S V*

W R l f t W R c Î ï ï T T W i f ^  f  ί ^ Τ Π ϋ Τ : * T ï ï f W T I I « ι ό II

w^RT: I

 ïïw w ^ m r R wwTfïï ^ W K ‘  h *F n

fwwrrt

^ r s t :  wf fTW wtTr   wfëtwï faMT^wiRfw: i

% fw f w f w ^ R t w t ir r n w f^ r r :

^fwR^fwtsicrPiï w fw : cfi-RTf r T rnit il <id il

w fr^ fTf ïrw R ii' f fW ï: w f à   fR% %Rf% i 

w: <pPfa ftrç'ffWTRTiww tît^t fR ^ t

W W W ^ « | R ; ^ : W R « r c R T « T ' Ç f T T R ' f R W ! I l  RO | |

^ T W ^ W T R T T ^ r f f W W f ï ï Ï R : ^ f ^ T P R R  

w t  f f î   tt*r: r î s r w t r î t r ^ r i

TTRRTWR ^ 4 WfèffT W W W WT2R ^W *ffaR II RR  II

w n r <r   ^   w ^ f c s r R n H

W R : t T ^ H W W W T ^ f W ^ r : R h i ï t W f ^ R r P S f a I©N

f T r i - q Î W T T T R T f t W r r ^ f % ? f W T n t 1% f Tw t < î   «γ π f w ^ f * R R<rr ^Y4: *nr w f^ m ii  ^ ii

s *

W i T ^ ^ T W R w f f î  l i H ^ f ^ f ï ï ^ w r^ itw fïï I

f?T WTWfW Wîfrî fw Rfxi

R T Î R ï R f T m i R II Il

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- 6 3 -

ψ Τ Τ r T R -R T ? F T I

WVJ   ï f t f T ^ T Έ Γ Τ «TTïT II ^8  II

^ 3 : * ? j * r r iT T » T f à » n p r e i τ τ τ π * r n * T 5 f r  

^ m w t ^ f w r ^ t ^ τ ΐ ζ ΐ ΐ π τ Γ < i

 ¥ ^ ï T T ^ r n R W

^ w è   ί π π ί ΐ ψ ΐ π ^ m fw *faî^r η π τ : g „

*Pt l i ? w f t j?   *r % ^ ? τ -

 t t   ^ r r ^ T ' F T t 7 R Î H W ÏT T I

N ï ^ r f r f a : T m r f w n r r a w f w R ? r f q

^ ï ï ^ r ? î T t π ^ Τ wiï.  % w % n ^ n

^riïfïff *mfa*nR R f t W i

!sT?t f ^ n T f r o ^T ,*rpflr 11^ g

TOirf?HT %wfe«rr ’τ τ ίπ ^τ  

^rresî^fTprrfw^rr *rr *f *r n i w i 

if b   *fïrf f^f^^R T f^fsr f^ fîr ÎTT W V ^Tf^fr* r f f π % s f r * r ^ t w î ^ ï t   h   ^ ( l

fw T f t tf ^ f tà ftr ri ^T ^fr n ^ · i

* ïï^n îRT T^jfr g «

*T TWT*TT ^ ^ ¥ % ί > ί π τ I

^Tf*rfM^r *nr% vRTf^î ^ n 30  g

tt% ^ r m ff^ r T ïiïf t f ^ r r f f ë w r :  

f ô fW % I w r f^T’T w $   TR SR% i 

Târm^  ^ m ^ T ri Tpsurrerr ^ ît%

 ïT l^^iuf’P ' *Γ Τ Γ *Γ Γ Τ Ϊ3Γ Γ Γ ^ : || $«| ||

26. Instrumental de la matière.28. Les épithètes conviennent à la fois au serpent et à l’œil,

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— 64 —

Μ V·

ί ^ τ ^ w f% ^R«ftr 1

π ^ τ τ ί π ' R f è f ï ï ^ f ^ i f t i w n ^ * ^ "

 ςι jt   w * i ^ t r r i

^ T ^ t f l ^ t r Z r f r f ^ ^ i T ^ T ^ tw tw r r ww   π · ρ τ ?? «

* r t f ^ ï r ï ^ r r f a π π π π ί ^ τ  mIwxm mm ^ f î T w f n 5 R ^ s p i t i

^ r i i % w^ f ? ^ r e r f a w r f ^ î n  f e r a i t * r ww w^ r t w* t wi l 3 8 «

w ^   w r j s î    :   ψ τ π τ τ π : τ 8 τ % f e r r e r : i

sf^Tfïr ^rt «r n 3^ «

^ T ^ T T ^ ^ i T î r r f f r T ί ^ Έ Γ Π Γ Γ f ^ f % f % î c T ε Τ Τ ^ ^ Π Γ ^ π Τ ^ Τ : I

f ^ r a : * p f f ^ i * * r r % t w ^ î r 3 $ «

^Tf^f^'^sft - î i ff ï ï  xw   π ^τ *τ : ¥»Prê 

π ^ τ * π Ν ΐ w w : i

π ^ τ w î  \ *   w r * * ^ r t m ï ï : «

w t ? Ρ Η Γ ^ : S T f i

w^ é g n r ê x r # : * f ^ 3 r e % i z r f T T i l 3 e i l

32. Les bonn es œ uvres d’un e vie antérieur e sont récompensées d ans celle-

ci : mais c’est u ne provision qu i finit pa r s’épuiser. — Le paras ol est l ’in-

. signe du po uvoir, particulièrem ent de l’auto rité roy ale.

34. Ici commencent les stances extraites de la centurie de la Sagesse.

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— 65 —

f f t r f ï ï ï p R t f i r a f a t w r f ï ï w t ^ r -

xjrfôwi: vf?îTîT3iirnmf%i| Trmtfïï π τ τ * i 

^   W Tfïï fW îî ί^ Τ ^ ϊΠ τ Τ Φ ΐ  

% * r t f T p î r f r î * τ ρ τ * ρ τ π *τπτ:  ï r % : π il $ < ? . h

WTf^%w^%îî f^î fo ïr ftfa : sf% %^;ff5Tt

w tiî% ^r% ^ fsp xr t ït   i

fà» f^ îT : f^ T ^

siteT %fNm ijjrth ^rf^rîT  mmfw   TT% î f^ w II yo ,|

«pærr xifTTftwfïï 5T ^ <γ τ ρ ?γ ψ π τ τ η ΐ% i 

 f S f l   * r a ^ # * T R tm ft  m m   f W ^ Ι ψ ί

ü ^ p r t f t if*r  ï ï i ^ I  ï ï   w*r: έ π η ^ γ   xr ^h t   h  g<i n

π WTrfr PT 5Γ Ρ Ρ Τ ^TfiT *γ ϊγ : έ ρ ϊ γ Γ γ ρ i

w i \ ψ . w t m   *r wt*pt ii ^ «

 îira*T^5pï%w φ $ \   ^ ί^ Φ τ ί^ τ : N· S» <i

T T f a a f l ^ f ï ï W % P T W T I ! # 3 | |

• T f w ^ î irâmirw^

v H f^ ^ r^ rfw ^ n g# u

*nmm sfïj  w f ^ r f ï ï T W r P T : Φ π ί ^ π τ : x r w * r r -

^ τ τ ^ χ τ fW ^ fw ^ m T t t t ^ %t t ï t % ,

f^ ^ r T fW n r rw ^ T t h t ^ t I'

*γ ρ γ :  xrôtw w ^ ρ ρ τ π ί π : T tà rr tp ftsn î: n gq h

42. Allusion A la doctrine de la transmigration.

45. C’est la tète conpée du démon Rilhu qui cause les éclipses de soleil  et de lune.

5

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- 6 6 -

R f f : f à r ^ T f ï ï f ïT T T r T f f T r ô g i

π ι τ ί τ τ ί τ ^ ^ ï ^ ï ï t * r w % g : 11 8 $ nI» . . .

^ r r f % R  t t T   * r ^ n : : ô r s î R  t :  π π ί % τ τ : π ψ τ ^ τ ^ τ α τ ^ : ι

*r τ π τ ^ w t π ^ ^ ih f h r : *nrr: ^ n r g ^ m w f îr î 11

* f R f t ^ r n r f ^ ^ r ^ r r r s f r ί^ τ τ ^ τ ι* f t ^ ^ T f ï ï «T rT*?I ^ r f h T T ϊ ΐ ί τ π ΐ ^ ί π II # e ··

^ r m ^ m ^ * i w f î r ^ T f ^ f t ^Γ ί ^ τ ^ * r r * T T f a ^ ^ π τ τ ^ τ ^ τ τ ι

f ^ p g ^ T 3 T | X f W e R T 3 R T T ^

^ X H t f W x ' ^ B ^ T T T II üd   II

f i T 5 T v r r ^ ï ï f f % f ^ t ^ f N î τ τ ι ^ τ ν π« w r î f t f r f ? T W %  sfïj  f ^ f P C t ^ ^ T r f f Φ π ** ι 

t r r t r t π f^rrzm   i f ï ï w t ^ f f t w r wr  s r e r r :wà  w T O t R n s r r r f a a j i r r f w π ^ ί h m o ii

sTTsj F t îr fr î s n r w t ^ τ : ^pr i %crà

ι% Φ τ γ? γ γ

  π ^ τ ΐ R n r f ? m T f ï T s r n s n r f a R T ιθ '. ^ ^% w W « r w f ^ r H m π τ ι τ π τ f w t

T T c ^ P r ^ τ π w r l i W ^ a j f W Φ   i i «m ii

^ r m % ^ i % 5 r f t r ^ p n n ^ r f % f ^ π τ τ ί% :% r r w r ^ f ^ ^ j R r w r * r a r î % wt^M   ι

iftw ï4 ^rf^; Rr t%: ^irfwiTr ^ r f w f à *n«s%: 

 j r f y s r r f ô ^ T W ï f Y s n i f w R r h c ^ t » m h

^ f ^ i w c r * r R r w t e * T T ^ T f ï n f l ·i r r r R r * m r r R c ^ π ^ π τ ^ τ ^ τ ιτ % : ι

π ί τ Φ π τ τ τ ^ : ^ π τ ^ Φ τ : w ^ r rw R r ^ τ τ î î ^ t t R  t   % h   n $ ii

 46.  Sur le locati f  gaje su ,  v. st. 15.

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 — 67 — 

^ ’i^fïï w ^   ïï  t îrt^ î : i 

^ π π π Γ τ *rrfw <ï:%^rerô: in^Ff^fr iîtfiHl^UJ4|«j; Hqÿ ||

^|<+H7pfiF sF^W ««Γ Μ ΐ π τ τ Wf^Trft ^ ÏÏ TW I

^ ’ ru^rfwr wt^t *Hï w^werprnr 11 m  il

^ « r w ^ f r r ^ f T f^ w r x m tfw t 3^ h q$ «

π ^ τ τ ^ π ί ?τ ΐψ Μ % 

fîR *fH *Γ Γ TSR I'sr-râ t *r^t f*n;fwwn;T: π τ τ τ :

* ïït   f ^ fwrTTWTïfTr T 11 11

^TQïwnr: fircftr π τ ^π η τ π ^ 

π % MT ^nsft ί^τ ί^ίΜ π Μ '^π π ^π iVJ V* V» N

if · fff: ψ τ π β π τ π ^ ^rwîft- ft$nr^gW w W fTm w^t π τ ^ ί π ^ τ qc M

 ¥ïïTTTïîf% Mf TrT r w f r TRTftT *r

^WRTRTT rr r f ^ *lf*l«Îta% fWcT TTW^ I

^Twt FT^^f^^r^PrfïTrt fi«*Tvrm^ wrgiW 

ϊγ π γ ^   *^  *τ Tt *<<1ui : iNr nft Il MO. Il

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 — 68

*TOT*nmftrçftr·ît%Wf fïï3PR>mîTT: ift'ïTîTi

η ^ π ^ Μ ^ ρ π * T O ^

Λ ^ T ^ s f : % w r î m ï ï ^ s n : i l %<*\\

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- 6 9 -

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69. Instrumental du lieu par où l’on passe.70. Jeu de mots sur vj-tta.

72. La destinée, dans chacune des existences successives d’un même être,est le résultat de ses œuvres dans l’existence précédente.

73. L’agent intermédiaire de l’action, avec le causal, peut être exprimé  par l’accusatif, aussi bien que par l’instrumental, cf. 271, 34. Cet accusatif  devient sujet au passif du causal qui continue à régir à l’accusatif l’objet de 

l’action, cf. 267, 22.

ilfrTrfr   W%W.  Iil

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70

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ϋ Μ ψ ^ τ π 'er rffifTTT' r ^i f t   »rs: q ïïw ^ fq ïTTWTqTfPTfriw: 11 c o «

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W T : ^ K T r î T 'ï r ^ ï 5 ^ f t ^ Î i ^ T : Il c < » II

i5. Ici commencent les stances extraites de la centurie du Renoncement.

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— 71 -

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^ t^ ^ r f t f^ W T T*TîjTt *rr% t"fw w w ï $igtrf?rr ^ * *   » CVQ

85. La lune ferme le lotus de jour.

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- 1 2 -

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f T «ϋ κ Γ Μ Γτ Τ ττ ίΓ ϊ ρ ?  Γ ΐη κ Τ ϊ

τΝ ττ vtwveft' ππτ^τ^τ^^ϊΓ τΡ τπ ξρτττ  ιι '03 ιι

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w f q f < f * r « î r n f t a r â  <τ ^γ ρ 5 γ ^ N n T t i

^ w r fy tW t3 r? :w fW

H T f t i ^ r r e ιι ç $ h

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73 -

w * n r c f r w n ^ π * τ ί * π *

w f ^ Î N · · ^ w f t w : i

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 ¥ ¥ T C T ^ M î f *  * ? * * η Ί <   η Γ · ι « * γ ι il o g h

^ s r f t r f ^ T t h s t ^ r t ^ · 1 ^ 5 :

 ï ï R d t f r f a î N : 1

π Ή v w a ? f ï £ t   w Ψ * f^TOT  

 ï p r f t r ^ ^ f r ^ f ^ ; : 11 <>m 11

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VI M S

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πτρττ: f%rc:

^ rt xr t ftrrftr f w f^ ïï t ïïïï.' f%*T 1

W rfW r: sn rf^ rr f^r%^ï<T: f%

^ fT^ifft ïïg fà rw : -fa* Il 11>· 6 Ί \ 

^ n ^ R P T O i f t ^ î% fr *r *p*re m ïi^ rw r fw^TTr: 1

iîiRr^mTCffTIT t^ 3RT ^!TOI%Τπ *ρτ%   f^»»m: τττίτΦ ί πτ ιι 11

^n«ir^^f+i<( îrfKïnpT xnwwrr f^:?fr

^ % Î^ n rf iïT ïïf a ¥ m xiT^r^xfr xrrg^: 1

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π ^raçppf ιηιρρτ: ^Yfir: « ç.0. 110**

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— 74 —

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100. Répétition distr ibutive.

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Ç A K U N T A L A  D E A M E E N S E P T A C T E S D E K A L I D Â S A .

Acte Y  l.

i l « τ γ τ   :   i l

i h  D r :^ r » w f t ^ îfV s fw iM

^iNK, ^WfYwW T *ί «i i Jf^ldT 

m Τ Π Γ l

1. Les pièces du théâtre hindou sont un mélange de prose et de vers. La  

métrique des stances qui suivent ne donne lieu à aucune observation nou

velle. On remarquera que quelquefois il faut construire avec la stance les 

derniers mots de prose qui la précèdent. On retrouvera à la p. 79, ligne 1, le locatif de la partie, v. 268 , 4, et on remarquera, quelques lignes avant 

l’avant-dernière stance, un pluriel de politesse, dans cette stance elle-même 

la construction parallèle d’un nom abstrait et d’un infinitif. Aucune autre ob

servation de syntaxe ne paraît nécessaire. — Pour l ’intelligence de la situa

tion, il suffira de savoir que le roi a épousé secrètement Çakuntalà selon le  

mode des Gandharvas, c’est-à-dire par consentement mutuel et sans rites. Ce 

mariage est légal, mais par suite d’une malédiction prononcée contre Çakun- talâ, le roi l'a entièrement oublié. La malédiction, qui n’est connue d’aucun 

des personnages en scène, ne doit prendre fin que lorsque le roi verra un 

anneau qu’il a donné à Çakuntalà. — Les notes désormais seront réservées  

aux passages  prâcrits  on désigne sous le nom commun de prâcrit divers dialectes dérivés du sanscrit, parlés dans le drame par les femmes et par les 

personnages de condition ou d’éducation inférieure. Les passages prâcrits

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- 7 6 -

O r % ^ i n f ï T I II r t -^ ï T î f T t W T II  H   J T O Ï Ï I II f ^ f ^ T II w ^ T f T * T I a T C S Î W -  ^ ï ï f ^ ï f t ^ S f ^ ^ f ï t î I i f t f ^ t à r T f T I

^ T T ^ r w R n f ï ï  ï ï t r t t   t p r . i

f * n f w ? r : i r ^ t w f a r é ? a r r w t π ί τ τ : il

« ^fT^«T y ç t   u T[*r ^ar: i

w r : w r : ^ ï ï ^ f w r f ^ ^ R T i r r a m ^ r r f a f a ï f f H iw f * r w r i τ ^ π π π τ : T f r f ^ r r ^ · ρ τ ί ? Γ ^  f PSO il

TTff~rî ^ w t ^ n rh ^ w v# rw rf f ^ ï ïT ^ w   & -f W R ï p t i a r e T T f < f r t t   f à ^ r m t ^   w   * t t -

^ Τ Ή Τ I ï ï m f f I* î t   « î  :   w s p f i t j t i T τ π τ T T f t f ^ i r a r r R i i

I f a : t t   * :   ilh   ^ ^ Τ ϊ τ ί π h

il < nr : ï r f ^ m f a T T^ JT il

T T a T i i l a r f w T % t f ^ n ç o r h : ï r r f ë c T O f t p r R r w t 3 ï ï -  ^ i T T s r t 3   ^ i t ï ï T ^ ï ï î f Î i f i f ï ï : i  

^ f h ^ ^ R T R T i w ^ r r ^ ' i T f i î ï r f i m

^ Τ ί ^ Τ + Ι Ι Μ Ί ^ ’ Γ Γ ί Γ * T O T ^ π τ π τg p r a d < «s r À ^ t ï^ w ii

il il % r r r f ^ ^ t i a r q f - r * τ * τ ί π ^ r : i 

x n « : i ^ w f a r f w r e : f è p s r c t w t à ^ r f t :  

 î r f i f ^ i ï m i

^ R * R f ï ï f f * π ί τ t î T ^ w Y w v i a ï f   i r î R T f w t r f T f T R w T ^ r ^ r r t f % r r r r e r ^

seront reproduits en sanscrit au bas des pages, et cette traduction, empruntée aux commentateui-s, sera accompagnée de notes grammaticales. — Les indi

cations scéniques sont dans le texte, entre deux doubles, traits verticaux.

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— 77 —

fgrr ito: i fH H H HfH fà H T f a f ^ T H T r î ^ ^ :  l ü n n î f l r  î h h t ^   w r r a i ^ fHH%H * γ π η : h h t   h t h  w f n h   n f ^ H H T t f η * [3 π η   h h t h t h   h

T j m   i h h th î^ h w ^ h i τ γ τ τ η w n â m n ^ R T T t x ^ rR n : h h -

^ ^ γ η : v i   '

I Ht H tf^T T H Î fr î H ftr^T tTHHW H ÎW H t

I

Τ Γ 5Γ Τ I II HfHÏÏÏH II HH f^HïïTHT HH TTfTH f: I

« H H T f^ fH ^ · t r f ^ n ? h h w t h   f w n : i Il

fH^HHî: I II Hi# & Ι   II Ht HHIW HHt HTHHÎt: Hi*S ^ f f | Η Η ΙΗ Τ Π Ϊ HtWTCT HXH wN t HH tHf^ I HT% H<H H t^t ÎHH ^t 

t^T12 I

1. H t H t ^ T T ^ Î T tH H f^ H H I ^ HH I H f t H H t Η ^Τ Γ Π IH faut distinguer, dans la comparaison du sanscrit et du prâcrit, les phénomènes de phoné

tique des faits de morphologie : en effet, la forme phonétiquement correspondante en sanscrit à la forme praerite, serait souvent un barbarisme, explicable d’ailleurs la plupart du temps par l’action de l’analogie, ou un solécisme. Les  barbarismes et les solécismes de ce genre, évités dans la traduction sanscrite,  seront donnés dans les notes et marqués d’un astérisque. Nous n’insisterons pas sur certaines altérations spéciales aux pronoms et aux particules. Poulies autres formes, les modifications phonétiques les p im ordinaires  seront indiquées successivement. — La voyelle r es* inconnue au prâcrit qui la remplace par une autre voyelle, précédée ou non de  r,  ici par exemple par i (vi  pour Vf, ri  pour  r),  ailleurs par u  ou même par  a. n  se change en  n,  à moins qu’il ne soit suivi d’une dentale. La sifflante cérébrale manque, ainsi que la palatale ; toutes les deux sont remplacées par la sifflante dentale. Deux  consonnes formant un groupe s’assimilent généralement :  ss  pour  sy, çr  et  çy. Une muette sourde (non aspirée) entre deux voyelles devient sonore :  bha- 

 nidassa,  ou disparaît complètement :  govîndürao.  La finale  as,  par exemple au nom. s. des noms en  a,  devient et reste o quelle que soit la lettre qui suit : les règles d’euphonie sont inconnues au prâcrit.

2. H t HHH1 HHtHlHHTHÎt: Hitf I HWrHT: Η Τ Τ -HHtH: I HTH HH H H fft Π Φ τ ί Τ Η Η H TÙfftfH I Lesmuettes sonores (non aspirées), le  y   (et le u) tombent entre deux voyelles. Au commencement d’un mot, un groupe se réduit à une seule consonne,  sara pour  svara .y ,  dans un certain nombre de cas, particulièrement au commen-

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- 7 8 -

  η HTwfcrrfH<

ι ιι f w ^ f r ^ r h   w r H W ^ n r f t i π ί τ π τ

h h t îh   ι ιι f^m: ilil %xr®r *fN% ιι

^fipr^ïï^^rrfîiTfq^it îî f H^HarfX ι

h s t s ix   f t n f x ’Ht f% w ^   h

xt wt   ιwfr TFnrfr^Tff^ft· nttw: ι

ιHt ι ^ r t  % ntf^^nni Hff^t h * pçt  ^ j -

T O T t2 ιΤ Τ 5Γ Γ I II HPlW ^ Il H3f?ItrïïïTpfr r é hh: i <T^t fH*r~ 

ffl M «τ ϊ\ΐίΠ qTH^HTTrït I H% HTH I H^THTf^Tïït "^Tt îh -

*rât ^ r w r w i t sHftfH ι

 f?r%T&i:  11 h3 ww>f^ ι il il Ht ιHff^t htï

cernent des mots, se change en  j .   Un suffixe  y a  peut se décomposer en· ia  ou  ta .  Une voyelle longue devant deux consonnes s’abrège,  ava  se contracte 

en  o, aya  en e. Au lieu de la diphthongue  ai  (et de la diphthongue  au)  le  prâcrit a e (ou  o). — *vïnâyai  serait un datif en sanscrit, mais le prâcrit confond dans cette déclinaison le datif (perdu dans les autres), l’instrumental, le génitif et le locatif. — * Ç!V-ya-ti présenterait abusivement le suffixe du présent actif et moyen (nu  réduite à  n) devant celui du passif, et la désinence de l’actif au lieu de celle du moyen (les désinences du moyen sont à peu  près inusitées en prâcrit). * kar-aya-ti  serait pour la forme un causal, d’ailleurs irrégulier (har  pour  kâr).  Des faits analogues se retrouvent souvent.

fH H T X tH fïït HH ^ÎT IW T ÎÎ ^ T H II Une aspirée entre deuxvoyelles se réduit généralement à  h.  Une voyelle longue, suivie d’un anus- vâra final, s’abrège comme la longue placée devant deux consonnes. Quand un groupe se réduit  k  uno 3eulo consonne λ l’intérieur d’un mot, la voyelle 

précédente s’allonge. Les formes fortes du verbe  as-ti  perdent l’a. Le changement de  à  en e dans  metta  est propre à ce mot. — * vismaritas,  participe d’un causal irrégulier.

2. H t HHHT I Η Τ Η Η Γ Γ H tf^ TH T H f tH t HW ïïT^rrâ: I Uneconsonne finale tombe. Quand l’une des deux consonnes du groupe sanscrit est une aspirée, la première des deux consonnes semblables du prâcrit est naturellement non aspirée. La sifflante (dentale ou cérébrale) aspire la muette 

non aspirée à laquelle e lle est jo inte, et le résultat de l’assimilation est le 

même que dans le cas précédent.

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79 -

tj FT t t   fw ^ t W   % * f r ^ 1 1

^ Τ ά Γ Γ I * T S ! I ^ I H K ^ W T U T R t R W I

f ^ q q i : i cfiT * n f T 2 l H I w r t : Il • ^ T S f T I II U R r H * II f ô « [ W ï Î Y r f % ^ t % W R i ^ ' g ^ ! ’ î f % T f T f ^ ^

i f t î I ^ T IT « r r f n r ^ f o i r e r ^   t   -  

* r e f ? ï w f w r i f q * r t : ιvj SA SA SA

r f è t W TOs Os

H T w t ^ i T r t T î r W R R r w t f ^ T f a il

il qi w firfa fa τ ι î j ^« i<=tî ^ w f ïï ii

i il ^ q * r a r 11 w f ï ï w f ï ï % q : i i f ^ * w f ç * f * r t w -SA Λ ' ^

t q q r r w R T f w : q r ^ w ^ ^ i f î n ^ T ^ w f t q r r e i q f p R : h t f t : i T R^ r r  \w .   w n s p * i 

t t w t   i i l * r f q w w 11 f à q r c W ^ r ç f T f t w : w f t a r r a R f ë w i

3 > ψ ί ϊ i t r t f w i

w r I W f f f ^ ^ T W r T t ï T ^ R T ^ n v r R : € m T T f i : 1 ^ f * R T -? ? w r f w : t H r f q f a R T ¥ ? w w π ^ ^ π π ^ ί π I ♦ i î q f i i w q f % ( c ( u î « f t f R ï ï π ίπ π τ ^ ρ τ τ ί π i

q > W f t I W T 0 T W f % I II f W R : Il

T w r i i l ^ c ^ r r r h   " % ^ f ï ï q r f t n ç T W T ^ N r n v W i

w Y f τ ΐ i T T t T ^ t T f ^ f r i h x r f x ; ^ h V f τ w r ^ r f f -

i W T R r s n w f * i * ÎY w ^ r i q ? Y < w w T q T q f ï t f t : f w -  ^ ^ r c r i r T ^ q ^ f î T ' R ^ q ^ m r w r ^ τ ^ τ Τ ^ τ ^ Ύ π * f r w : ι

 n  final est remplace par l’anusvâra. Un groupe se réduit à une seule consonne après une voyelle longue quand celle-ci ne s’abrège pas.  p   entre deux voyelles se change en v,  le δ n’étant pas distingué du en prâcrit. La désinence ehim  pour  ais  à l’instr. pl. m. et n. des noms en  a  correspond à une desinence fréquente dans les textes védiques, ebhis; s  a disparu et a été remplacé par l’anùsvàra. — *yam   pour  yad k  l’acc. neutre.

qiT *1ÎU* I Tous les noms, m. et f., en i  (et en u)  ont le nom. s. en i (ou w), par analogie avec les noms en î.

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 — 80  — 

* ! Γ ^ ΐ τ ^ π ! ΐτ ; * π ! ί^ ί ΐ ^ f T î r o x w w f w ^ w t i έ π

W ^ T f f i ^ f t 1 i

T T s r r i ii π τ ί ί π π π τ τ ^ ι τ t r f ^ r t * T C 9 r ® f t f w ^ r ιι f à -J f ^ r t r   ï r ï ï t   ' * i c M < * i u î ^ w ^ f w r : i

t î i ^ r ^ t W r w i W m t f w t ^ n f r  j f r t  

i r j f ^ r ^ ï ï j n f î i r ^ r % f w T ^ 1

w f t f ï ? ( r i l ' € T t ï T R T T ^ f t ^ f f ï f ’ ï i r f t ^ W T *

W r f T f r I ï p ^ f w w t w % T î t > t * $ T ^ f V

^ T f i ^ r f ^ r s f t ^ f % Γ % ί π 2 i

Il ?ffi: ïïf^ rfT ïftT T ^ fÏrft ΐ τ ^ΐή ΐ^τ π τ ^τ ^ W fsp afÎ lJOT%*t

11

1 xjn  ^rfr i

TTfr^: 1 π % ’î h w l

?η τ »ίΡ ΐ: ^t r   ^TïïfïïTf^wfwfïïT^t• T ^ f ^ ^ - R T T R W i T ^ i t i f ï ï > Ρ Ι % I

TT% rfcMmOtf *Tff*R II

τ τ τ ; ^ : 1 i n f r ^ i w % ^ π χ π ^ Γ π τ ^ ι τ :  t t r .   1

^W W fïR ^Tft: ΙΓ 5Τ T ?   I

■ sRf*nr 11

 ï  XF TF  τ * π 1 *rèîtfr t f^ f î ï ï fr - ï^ R T f^ n r r W T f% ^ ;^ : i t ï ^ T f t l ï ï |  t  changé en (   sous l’influence de  r   et application de la règle d’assimilation. L’euphonie sanscrite n’est observée en principe dans les composés que lorsqu’ils peuvent être considérés  comme un mot simple. — *bhartâ,  nominatif servant de vocatif.

2· fer  1fô3*RfTcrrf*R-

f ^ T ^ ^ H Î R f ^ m r R r n ^ f fî rr âlT rfa I Le nom. pl. desnoms en  a  perd le  s  final en vertu de la règle générale. Devant une double  consonne initiale une longue finale s’abrège. — *rsyas,  d’après l’analogie des noms en l.

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 — 81  — 

g fm i: i *τ τ TW 1

i « iW ^ m fà iifr e r n ^ f* ^ i w %

iTftëiTn i grr^ v f z w i   v r i N i s f î t  \ t * r l 2 1 h Tf* i fK-

3J T * r f ^ T hπ τ ΐ ^ τ : i « w r * f a r t e r i l H W n r t ^ r : i * * f r r a * T -

w t Tf% trr i t p W g w w * T : î r fr n r r ^ ^ f ï ï ·   ι Tra % *r a i

1 Π # Τ * Π i T O Î f a ^ f S n T ^ f t T i Î r i T W T f t r ï r a i ^ r r : i

1 ' ^ ^

H ï ï f î ï ï ’ e r t : i

^ 3 Τ Γ Π ¥ γ ^ · ^ γ τ : t w 1* ï ï < t w r f r x ! r n T ιι

π π ΐ ι τ τ Υ i t j ^ r ï ^ f T f ^ r i l

T T 3 I T ι « f a n N r ιι ^ i% ^ T T T ^ 3T W ^ ^ r f l ^ T f ^ f T ^ ^ T ^ T ^ T W T ιÏ T W r P f t ^ T R t f à v Ç R S r f a W ^ W W T W T I T II

ITrftfT·^ I H f T ^ ^ W h R f ^ 1 IT T W T I * R H I ·=3Γ ί % Φ ^ ^ x r ^ ' S R ^ T ^ Î T I

î i f ή Μ τ ι ιι f ^ τ ι w a n n m x n f f w f ë i i z?  ιi w t w v r i ^ R p R i ^ r f c ^ r ^ t u i J ^ τ * γ   ’ ^ n r e n s r w i-***5 i

i- ^ r fr f ^ f ïr f ï ï τ Γ % π τ * r*nt *r f w r f ï ï ι

2. 5τ τ π irf T îfr n m f^ T T i ^ w r f a % 1L’anusvâra s’ajoute assez

souvent à une voyelle brève finale (ef. plus haut ehim  pour ehi  après la chute 

de * de ehhis).

a i m p ^ i r r : ^ f t iLa forme  darç  devient  damç  en pra- 

crit. I l y a quelques exemples de cette substitution bizarre de l’anusvâra au  r.

s. f ô i î k %π % i * r r r p p R i m * w -

Les deux consonnes d’un groupe peuvent se conserver grâce à 

l’intercalation d’une voyelle. Le suffixe double  tvana  pour  Iva  est assez fréquent dans les textes védiques. — * smarya,  forme forte et suffixe réservé aux verbes composés.

6

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- 8 2 -

Ï P C ÎV T : ι II g t t II I ^ ^

f ^ w w T if ^ r : i ^ r : 1

T T w r i h   * γ γ ^ τ * τ   h   o f f e r t s f w i

f w t i h   ΐ Μ π ^ τ κ τ h   * τ ΐ T T w f ^ ^ R m t ^ τ η ; iTT3ÎT I II ΈΠΓΠΤΤΡΓΪΤ II T·  i

f r r e f t i ^ r f % η   * π ϊ   it T W T I W f t T f s r f W ' # en:  I

t * N t i c p f r ^ T ^ f ^ j ^ r r f ^ · ^ : ^ T r r î ^ f ^ r r f t  n f*   i crrrwifTT ^ u f t w w T fè r t if a v tf ïr   #

Tt w t   i  h  w sp m ir ii  *rô*rr*hrn^«r % τ τ ^π τ 5 ·’ i  h  we* luK 11 \ \*^ » m T - ô | n x ^ i

^ Î T # T ^ : I T T W ^ T ï f t s î f I T ^   t   :   * s n ç ι ^ ^ P ^ ^ T T   ï   T -

^ î r ^ q f w T ï T ^ T r r f iT T 5I T I f q w r ^ T t R ï f T T I

^ T T # r ^ : i f w . w 5î T * n f ^ * r ï π ^ ^ τ τ ^ f f f î t ϊ τ ^ τ « τ * ϊ % ^ h ^ î -* n j f t f ï ï * r a T ^ ^ Υ τ ^ ^ τ π π ι i

^ ϊ φ ι τ π τ ^ ι τ : ^ r f î $ f % *'   ^ ή τ ^ τ τ π ί π ϊ π ί Υ ^ ϊ τ Ι τ ^ π i

^ i î T ^ w ^ n r c T ^ n r e t f ^ r t ^ r ^ * r a : w r c f ï î : ii

π ί ^ ^ τ ^ ϊ τ η τ ^ ΐ ^ ^ ^ ι τ π τ iî f t w t i * r ^ j ? f t f i t ü   π τ ρ γ τ   ^   Γ π 1 '

T T   w t   i w * f ^ m r î î i

t t r n f t i τ τ τ - R f ^ w r ^ w r - g f ^ w ^ ιT î m ^ ^ n r ^ f t ç f ô 2 i i

î . ^ ^ T T r r f ^ r i ^  * î £ f % ^ r f t r g f i r f H iMétathèse et changement de  s  en  h  quand la consonne suivante ne peut s’aspirer.  th  entre deux voy elles se change so uv ent en  dh.  — * kathitum,  d’après 

l’analogie des infinitifs tirés directement d’une racine.

2 . ^ r f à f t r f î * T ^ 3r * f t £ 5f £ n * q * r î f t f ^  T C T I < q %Il — *prcchita   de la fausse racine  pra cch .  — * varite,  parti

cipe du causal.

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- 8 3 -

injïrîsrr | « Î H ^55Ρ 3τ Γ ί Vffrtrwf^1 I

ττ*τI II «nrfwiswwrâIl ^I fî*rn*rcmi

i h ^m?T h  t   ¥ R % fr % 2 1

wrfr^r· i f é   fàfaw*reîfïrfîï ι  ητγ%

^τΠγτη: ι

^Trf fTT •=9TfH i% i:9^nît WTT ί^ Π Τ Τ *Τ *Π Ϊ¥ |

w f ô f w r f î n n W T π ί ^ h

TTrrι Iwm  τπίτπττι

ιhwant hffraf  τγγ έγτ3ι

πτΙτ: ιTTsrfι»πτ%%τΓΐ·ϋπίπfawwrfïïTττ: ι

Τ ;Τ 5Ϊ Τ I « Jc f t I

urfKw: ιh*wW*r h JnNrôï fàarrT: πτ%Φτττττπι

TWTιfà-rTffTftsfw ι

aftrnft ιilTignwirt Trfàn*rr% πτsrrιarr?t nr %

ι *TfTππ wfwwrfWf·f a 4 1 n ?τ*πaifrfà ii

Τ ;Τ 3ΐτ 1 II TRWTWT | Τ (3Τ 7Γ «τ π II

π ^ π τ τ ί τ ψ ί ϊ π ^ î t w ^ a T w a r ^ r a ; ιT?   f^WT% ^ Ï T n î W t  

*rw*rcfmf «TîfïTiraftfïî ïfrîTfn

TrrftfTffι»τππιιarfr üfrι wm

5 1

1. -r îifrrrrf?rι2. 3r ^W wr m Γ *τ ρ ϊ%π :3. tfwT<t  ι4. 3 Γ Γ Η π τ W r e r ι w r a T f a m a % ι r r r f r π π τ r r r -*rf»nêrrçnitfwι- * apanayift/am,  avec i   devant le suffixe du futur et la 

désinence secondaire au lieu de la désinence primaire. — *  abhijânisyati,  tiré, non de la racine, mais du thème du présent.

s. ffirRfHT*rô; ι t*t g*rr*nTïr «stt o ï f ^ T T ^ f W Groupe initial de deux lettres (après la chute de  r)

6 *

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— 84 —

τ τ # ' κ .   * fr T T srf^ rfrr t w t w r è r ï

Τ Τ 5Π I î fr ^ î x r f ^ î I R p tT O ïr fïï «Γ ^ ^ ftc ^ T r rïR ÎTW^T: ^T- 

T r f a % f ^ R n r π ^ π τ ^ :

 ï ïf ï ï ï ïc ^ · |

T ï $ w r h  ^ P i r m h  i r t f^ r t T r ftu n ï ^ f t

*T” rr ^TTfrir π ^ T T T tfw n ft w t t s t ^ t 1 i

* Π #   *γ :  π τ π τ ^ π

i > ï ï T ï ï ? T ^ - R ^ ï T ^ ï r R : ψ τ τ * r * r r ç f ^ f f î T r ^ : ι% t   ÏT fïïV T f’«TrîT ÏÏTTriTrfr %*f II

 î î t t ^ ï ï : i U T f r ï ï f ï ïT H w m ^ r= fr? T ir^îfT % ^ 3 p ? w * T * ïr r -  

fH : I * > SK*π   H T I ^ W T f I T T fïïT ^ ÎT I

sr fw r i ii n  x*i  ^ s f^ r t *1% cTTf % ^ w ttx î f ô

^ t ^ ï r r r f ^ r i ^ τ ^ t t t ^ r R r π * f r w t ^ ι π \% ιi n îR r r t » i  h  ^ t   ^ T f w

Ti^fr ^ m ^ T w r r π Κ ^ τ ^ w r f f  ï ï t t   ^ s m ^ r T -

ir rf f^ i^ sntf w r *Π Γ ? ί π ¥ * » nR H T

f t i

TW T I II w f fÎJV T^ ll ’î î 'R t Ί Γ Γ ^ΐ π I .

^ t ^ ^ f ^ R p r u t « ιτ* τ π τ < τ ί* π ρ τ iR r * n c r e n t ^ n

conservé, avec assimilation, grâce à une voyelle prothétique. — * hhartrnan, 

avec addition de  n  entre le thème et la désinence ordinaire des thèmes con- sonantiques.

1. fT f * r ç i t t R * * i Ψ *   ^ f : % % ι -

TtffWTTTT^ïïT i

2. r w r a t < n f î t s ^ r R r f à *n w R t R t ι t w T n f r -■ ç r f ï    % i f r w t a : i i * i w r f * T i i ^ t * ^ R t ï ï  

π ^ τ η τ : i *pfr * r m   τ π τ * i r f r -

Έ - R i ^ r R m ^   ϊτ^ γ γ w r -■ gïf | Elision de a  final devant u  en composition. Après un  t, y   se change, non en  j ,   mais en  c,  et s’assimile le  t. — *smarapita causal formé avec addition d’un 

 p   à un thème en  â,  sur le modèle des racines en  â.  — *m/aêasipyam.  Pas de futur usité en sanscrit. — * pratyàcaksitum,  avec Γ * dit de liaison.

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- 8 5 -

W ' p ï ’ j n i x f r $ i x r ^ T T r î T ^ r τ π ϊ   t î ^

ïït - r WTÎixii %xq ^   ^rqxq·^1it w t   i w i : Xfixsq; |

i H ^ T i T î t x r x j x n q I I f # t i c t * t2 « «  X f t   »

’fhnft I 5ΓΓ Tff ^ ^Yfwr^ ^^ΓΓϋΐ'Π ΪXT5JTZÏ 3 |

Trwr i T t fn ^ ^ ^ rfrrw ^frtrTw i

 îr xrTWT i t^ffxsrr x n r o f i w t >v t ^ 4 1

t t  t t

  i ^n<*ifï^"RY iTPJXtT^rT I XÇ X t ^ f ^ T ¥ W f W W ^ W T W ^

^ cHÎ f r t t f x q f f t W Tx j5 I

T T ^ r r i : s 2 5 w n i f T i

ï T J ^ T I < T ^ W x f t * m x r x i x n w t iï ï ^ t c m ; x t s î t   f x r w ^ f % ^ x p r N x q T ^ τ ^ Γ · ^ < ΐ i wxq ^ fr^rr^r ^ 3 ? ^x r^ r xnf ι*mT

π χ τ ^   % x q x r x i p s f r ι n f x ï ï f ^ : f ^ r R n i x r f w <ï ï t î ι x r a x t w î X R f à x f t a r c r f ^ ι a r ^ t f % r p t w x ^ w n f f f V ι

ι . x x ^   h   ι x r w i f f r x r f i [ x x T ^ f r ^ f i r f ^ n π ^ * ϊ 'w f ^   ^ π τ τ ί π π ? χ ^ ι χ π ? % χ ? π ί π ι

s . ι τ f v w ι i T f x r e i ι ^ * j s f t i.s. ô t t ï ï    ;j % lî^TWfTft ^ x t r t î ït : i p î ïx t -

y s f t x w m ι "

4 . · ^ w T X i f t f W r ^ f s f î r t π χ ρ π τ ι % ^ f w r f x r ι5 . « T ^ r T X F r a x r r x n ! ^ ^ f W t x X W H T S R I T r m ^ < T W 1 %^ffçff^TTflTfft ri I * ekadivasam  acc. du momént où une chose se fait, au lieu  du loc. — *m a^apaka   avec l’addition (fréquente en prSerit) d’un suffixe  ka.

6 ï ï r x q x q X T ï W ï ï ^ l T r î ^ Y ψ π Π ^ > ^ r f ^ P ï : I ï ï ï ï ^ x r n r < T T Ï Ï -? x r e ï t f f x x ^ f ^ ^ x R t ^ n x ^ f ^ î T : I X T χ ρ τ % f ^ r r ^ -w r * r a : x x t w x t ι ï ï ^ T r r f ^ t ^ r ^ » w * r f f ô ΐ κ ΐ % ϊ τ π χ χ τ ^ : ι

f ^ h s * x W ι X I # X f f : x r * r % ι w t %i-

■ fXT 'îT ^T XtT'X ^^ rïf^^ I ^ β δ norasi “ · et n > 011 “ ont régulièrement l’ab-

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- 86  — 

w% f x n r ï w i

iphrfl· i π ι τ Η Τ ^τ Tir rfr sfs T&   i ï ï^ w * h f f |^ Î ^re

^ r w t W ffW Î 1 I

TT ÎT I ÎTFRF*  I

π ? f^î^ïï *rr: π ί π ^ Ϋ ν ^ : i 

π Τ ^ τ Ί η Η Μ Η Τ τ ^ Μ r f ï W T ï ï -

?w fl% : tf^ïfrrr: f^ r ïït^^fîrT II

ITcfinRrT I II II ^RT^T f f f t W * £t ï    i *rm w t tn iî^ ^ iw w ^ fW t fR rw ^w W rrw

  π   ^r*pmîÎ ^ f w f ^ ; 2 i 

T T s r r i h   g a r n i r il R T O T ^ f a * n r y i r * * r w r : ^ t r r i

r n r r f i i

*r ί π Φ τ ^ ί^ κ τ H ^fîî ^ τ τ ^ τ ί ι π  

xpfr iftr x j^rr^t π ^ n a f t i 

ff;irrô T ?   %xm n* fw ra T :^ R ir oftin t ψ τ π ^ π *n* *

1RT TT TITJiftriM ^irïW^TW r Τ Τ Τ TOT: I < * Γ

m w r i

ν π π   fWrw^T^Tf^rî^Th·  

γ τ ί T f : îTw^HTifrrq^mT^ i

latif en  âdo (â d   -)-  as  ou  3  -}-  tas ?). Le pracrit n’a pas le duel ; il y substitue régulièrement le pluriel. — * yrhite,   avec i  bref au lieu de * long. — 

*viçvasati,  inusité. — * tusme,  thème formé de  tu  comme  yusma  l’est de  yu, et désinence (pour tous les genres, le pronom personnel ne les distinguant pas) des pronoms démonstratifs masculins. — Nom. pl. en  âo.

1- π ΐΡ Γ Ρ Γ ^Τ #%π w t o I fTxf^RifàfàrT: 5R*t SF-f ir^: %rT^ I

2· w r ô W t ï ï ^ f t ^ Γ Γ ^ τ τ τ ^ τ f à w r τ τ ^ τ τ ^ Ν % i < * γ ? π π τ * Γ τ

fTTrg^Tfl  F fw e fà   ι

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- 8 7 -

ψ ϊ ΐ : f f ^ f r r f ï ï ^ f f T r r ^ TWΠ W T R H f H ^ T f ï ï W I I

h i l * f * r â w r e r ι - ç i

• S î f î r î ^ T I I ^ r f w W ^ r T f * f 3 Ππ w w g w ^ n i f t ^ r ^ r r ê ^ «   p î   -

1 i h i f *   ï ï z t % ^ ^ ^ î r r ^ w f r f ^ t w 11

W T # T W : I  Jcvmvf^t   W T ï ï W ^ f f ï ï i

’ s r a : w * f N r f ^ T T t W w ï ï T f : iW w w f ï ï i f r f ^ r r I I

Tjmi  i wfw wt: f t r f W w i

irrfx ^ : i il *T ?rw ii <   w ^ fw w fr rn ;* i

wt 5Π 3Ρ Τ : ^iwïrf^rfWffr w fw r w n ïï ^ « t w w r i x r u f w w w p m v W ï ï % f f % f ï ï % * r f % I w n m w : i l

w i i f r r r r ^ ^ T f^ ^ fw r w ^ i

f s R q s f f < ? n î T f » n W T W 1v*

i r r f x ^ : ι f à f w n - r iT T W T ι f q f W q T r î : ^   j w w î ï ï   i

W T f r w : ι w Y T T ^ w w T T r f * ; : ι ^ f w r i r ^ f î n f m : ι ^ t T r f T Tf * p r â r * T % W î ι

π ^ π τ w   ^   ï ï   :   π < ^ c w % «   t î   ^ f n r r w r ι' 3 q * p f l f f W r n * p f c f t * ^ I l

* f f r r f a * r a r r w . ι h   ^ f ï ï q f w n n

ι ^ f w T f w p r w T ι g * t 1 % π T j f t -w ^ n * 2 ι i i   ιι

1. ¥ ¥  Wwÿrrfw %h ^

TTrg^i f ¥ W T i m W T T I *imasya  génitif régu

lier, mais inusité en sanscrit, du thème ima. *mukhamadhunax,  avee addition de  n  comme au neutre.

2 . r r w f w i r r ^ ^ r ί ^ π « π * π ι w * r f a * r f ι f i ™ «formé comme d’un thème imi,  remplaçant ima  qui est d’ailleurs inusité en sanscrit à l’instr.

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- 88  — 

 jffa ïf t I II R Il w m   W P ^ r w t * * -

W ïïfT ^ fW TOHWT I ÎTfTft f * ^ÎTI TTOfWV I

^rrfx^: i il s f r t fsnrar n w .   gftaTfàrfïr i r t t t r t - 

π ^ γ * ^ i h ^rywwT *fiVr h

i * r ï ï ï i 

τ ί^ ; ψ π fTf?TW*rr f*Tcj r<rarcT i

v r W % f^ T ^ f * T Ï Ï Ï Ï ÏT T c ïï^ : T r ff l l j f c T R ^ T O » r f ï ï ^ τ τ π II

f il* I ïrrtRTTïft ÏÏT* I

T R T j »ft TXTf r T i fin n r *Rrft fàïpjrwf?t i xrar i 

^3«ς τ%* γ ' γ γ ^': * R  ïï t   τ τ ^^τ Γ π xrsprp^R i ^ fir^ t f f π χ π ί χ ^ η ¥% π τ π :τ ψ ^ ^ ftr. n

τ τ τ #Τ ^ i  Τ Τ 5  ^ γ   *ρ τ : π ^ γ τ ΐ s&refTflrçrf TfR*rtr-

TR ît   i r ^ S r   v ^ r f îr i

 fgz:  ^T^rf^TT wt ^ f^ r ê ltïï i 

^TTWPfl îRTRTTft ïïw liïr iR tg sr : n

γ ^η τ τ : i n fr r r â n   ί ξ   t t r ^ t ί^^τ π i

t r r i r r ^ 5 ·· i

q - f r t n : I * R r f t T T R ^ T Ï T C R T ^ W f f ï ï S T J I

TR T I gFrî ξ *   I

vfrvrr: i w * r r a % f 8 <rô: g r

^wlfaw tfrT i π % ^ R ^ r ff^ w w R q w t  ï r î t t   τ π τ : TrfrRRT 

ir%5îf^wftr i w^rr: R g: w R * m T fw riîR iT R T i * n r r ^ r « f t i

g f f t r r : i i l ^   r t t   n t ï ï   i ; ? f t r ï r é   i

IT^ürRT I *R R f^ TTtfVt ^ f f % ^TRt.'2

!■ wm   w t#tw t: srj*r^T i tr ït^ -vfifK   fà f c ^ f r g < R f R « r f ιι

2. WTfTÎ % ff % R R * |

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— 89 -

h  *;fïï T fr w r rréfèïfàaffcRrT ^ t t ^ t

ijT ^ ^ ffrîw fïï: ^^Rrerrarw f^ r a fir n

Τ Τ 5 Γ Γ I II ^ T II ? w ^   γ γ η   l

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L E X I Q U E

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LEXIQUE.

^  a.

1 a, f.  â. Thème pronominal, 176. Ce, cette; celui-ci, celle-ci, ce

ci; il, elle. Se joint au pronom sa, ta, v·. ta. — a-tas d’ici; pour 

cela, c’est pourquoi, donc; équivaut souvent k l’ablatif de  a. 

—  a-tra  ici, ici-bas; a ce propos; équivaut souvent au locatif  

de  a.  Suivi de  bhavant v.  bhavant.

2 ^  a  devant les consonnes,  an devant les voyelles (formes faibles

de la négation  na,  ά -, àv-, lat. in-, angl. et allem. un-). Parti

cule privative en composition, 135 et 136.

* T3T amç,  y .  aç  1.

 amçu. M. Rayon,  gharmâmçu  (v.  gharma  sous  ghar),  m. soleil. 

 çïtâmçu  (qui a des rayons froids), m. lune. 

 avisa  (ώ μ ο -ς pour ό μ σ ο -ς , lat. umeru-s pom’ omesu-s). M. 

Epaule.

 akirncana  (de  a privatif et  Mm ca na quelque chose). Qui 

n’a rien.

1  aksa. M.· Dé à jouer.

2 -aksa,  k la fin d’un composé, dans un composé dérivé, f. %, 

(cf. lies et lat. oc-ulus). Œil.  JcatâJcsa, m. regard de côté, para- 

 ksa  (l’apostrophe ne se marque pas dans ce composé très 

u s i té ) q u i e s t h o r s d e l a p o r t é e d e l a v u e ; l o c . a d v . e n a r r i è r e ,

derrière le dos. praty-alcsa qui est devant les yeux, manifeste ;

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— 94

loc. adv. en présence,  mugdhâksl  (qui a des yeux charmants), 

 mrgâksï   (qui a des yçux de gazelle), f., jolie femme,  sàks-in 

(qui a des yeux) témoin oculaire; témoin.

^prrc  agara  (cf.  agara).  N. Habitation, maison.  agni  (lat. igni-s). M. Feli.

•qH agra  (cf.  aj.  1). N. Pointe, extrémité, sommet. Loc. adv. et 

 agra-tas, devant (gén.), en avant, d’avance. — prâgra, le meil

leur, dans prâgra-hara v.  har.  — vy-agra  qui ne dirige son 

attention sur aucun point particulier, distrait,  a-vyagra   oc

cupé d’une seule chose. —  sam-agra  complet, entier; (au plu

riel) tous. —  agr-ya qui est à la tête, le meilleur.

 aùkura  (α γ κ ύ λ ο -ς? v.  ac.).  M. Jeune pousse, rejeton.

■ gpg7 afiga. N. Membre; partie (d’un char, etc.); corps, personne. 

 an-aùga  (qui n’a pas de corps), m. nom du dieu de l’Amour, 

amour,  apânga,  m. (partie à l’écart), le coin extérieur de 

l’œil.

■3Ρ §Τ !Γ  aûgana.  N. Cour (d’un prince).

Π Ρ Γ Γ  afiganâ.  F. Femme.

•gpfT’Ç aùgâra. M. Charbon.  afigâra-ka, m. id. et n. pr. d’homme. 

 aügvh  (cf.  aùga).  F. Doigt. —  angulï-ya-ka,  n. bague.

*  ac, le  et  aüc  (ά γ κ -ύ λ ο -ς , lat. ancus).  anc-a-te  courber, ployer.

 afyk-a (—  ο γ κ ο -ς , uncu-s). M. Sein, giron; voisinage; signe, marque; 

acte (d’une pièce de théâtre),  mrgâhka, çaçâfika  (qui a pour

signe__ où on voit une gazelle, un lièvre), m. lune. —  aiik-

i-ta marqué, flétri.

-aüc, -ac, -te,  en composition avec divers préfixes : tourné vers.  ava.  Abaisser.

 avâüc, avâc.  Tourné vers le bas.

ud.  Lever, élever.

ud-aüc, ud-ac, ud-lc.  Tourné vers le haut, vers le nord, ud-ïc-ï,  f. 

le nord.

Cf. ί π τ *  tiras.

 tiryanc, tiryac,  (formé d’après l’analogie de praty-anc).  Qui est de 

travers. Acc. n. adv.  tiryak,  obliquement, de côté, a côté.

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— 95 —'■*

tf^T para.  (Détourner!),  parâîic, parâc.  Détourné.

 pari.  Entourer.  pary-anka.  M. Lit.

Tf pra.  (Tourner en avant./   prânc, prâc.  Tourné en avant, à l’orient. Acc. n. adv.  pràk,  avant, 

auparavant; avant (abl.). prâc-ï,  f. l’orient.  prati. Tourner vers o^ contre. 

 praty-aïic, praty-ac, pratïc. Tourné a l’opposé (de l’orient), k l’occi

dent. pratïc-ï,  f. l’occident.-  sam.  Rapprocher. 

 samyaTic, samyac  (formé d’après l’analogie de praty-anc),  sam-îc. Conforme. Ace. n. adv.  samyak, bien, justement. 

 accha.  Brillant, clair, pur.  acchabhalla.  M. Ours.

♦ H T *  aj, aj  (ά γ ω , lat. ago).  aj-a-ti.  Pousser, conduire.

TETïT sam.  Réunir.N sam-âj-a.  M. Assemblée.

Y * 2 W  aj,  v.  anj.  alïc,  v. ac.

*  anj, aj  (lat. ungo).  a-na-k-ti.  Oindre,  ak-ta.  anj-ana.  N. Collyre.

 abhï.  Oindre, parer,  abhy-ak-ta,  oint, souillé.  à.  Oindre,  âj-ya,  n. beurre du sacrifice. vi.  Manifester, vy-ak-ta , manifeste; acc. n. adv. 

manifestement.  abhi-υ .  Id.  abhi-vy-ak-ta, manifeste, évident. 

 aîijali.  M. s. Les deux mains ouvertes en creux et rappro

chées. On les porte ainsi au front pour saluer respectueuse

ment.  pràiîjali,  faisant Yaiijali..

* at. at-a-te.  Aller çk et la, errer.  at-ana.  N. Action d’errer.

 atta.  Haut, éclatant (du rire).

■ Püg·  anda.  N. Oeuf,  bralimânda, n. (œuf de Brahma), le monde.

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- 9 6 -

^rfïï  ati  (ε τ ι, lat. et). Préfixe verbal (sur, au-delà) et particule en composition marquant le haut degré et l’excès. Suivi de iva v. ce mot.

 atitfii.  M. Hôte. —  atithi-tva  et  âtith-ya,  n., hospitalité.

 citha.  Ensuite, et, mais. Annonce le commencement d’un cha

pitre, etc. Suivi de diverses particules, v.  kim, tu, punar, va.  ad.  v.  âp 2.

 aditi  (probablement  a-di-ti,  absence de lien, v.  da   2). F. Nom d’une déesse. —  âdit-ya,  m. (fils d’Aditi), soleil.

 adbhuta.  Merveilleux. N. Prodige.

 adya   (cf.  div).  Maintenant, aujourd’hui.

 adri.  M. Montagne.

■  adha  (cf.  adhas).  (En bas.) —  adlia-ma  (lat. infimu-s), le plus bas, très vil.— adha-va (lat. inferu-s, angl. under, allem. unter), inférieur. M. Lèvre inférieure, lèvre;  bimbàdhara, m. lèvre pareille au fruit nommé  bimba.  N. (dans le composé  adharot-  tara),  paroles auxquelles on répond.

 adhas  (cf.  adha).  En bas. Avec * kar,  faire descendre, engloutir, mettre la tête en bas.  adho’dhah, de plus en plus bas. —  adhas-tât, en dessous.

 adhi.  Préfixe verbal (sur) et particule en composition mar

quant supériorité. —  adhi-ka,  supérieur, supérieur à (abl.), dépassant la mesure, augmenté de, extrême,  abhy-adhilca, su

périeur.  âdhik-ya,  n., supériorité. —  adhîna,  dépendant de.  parâdhina-tâ,  f., le fait d’être dépendant d’autrui.

 adlwan.  M. Chemin.

 adhvara  (cf.  adhvan).  M. Sacrifice.

 an.  Particule privative, v.  a 2.

* 2  an(i), an  (lat. ani-mu-s, à've-[/.3-ç).  ani-ii.  Souffler.  ani-la.  M. Yent.

F  pra .  Respirer.  prân-a.  M. Respiration; souffle vital (il y en a cinq). Au pluriel, 

vie. — prân-in,  m. être vivant.

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97

’SR  ana,  f.  â.  Thème pronominal, 176. Ce, cette; celui-ci, celle-ci, ceci; il, elle.

 anala  (cf. an 2). M. Feu.

> ’ïRfa î  anïka.  N. Armée.

 anu  (cf. àvct). Préfixe verbal (à la suite), particule en compo

sition marquant conformité, et préposition : a la suite de, con

formément à, a l’imitation de (acc.).

f«?T anta  (angl. end, allem. Ende). Μ . N. Bord, lisière, fin, bout. Quelquefois équivalant a «le dernier»,  aty-anta,  extrême. 

 an-anta,  infini, ekântci  (qui n’a qu’un bout) exclusif, absolu;

m. lieu solitaire, écarté; loc. adv. à l’écart,  dig-anta,  m. (ex

trémité des régions cardinales), le lointain,  pary-anta,  m. limite. vanânta, m. (intérieur, cf. cintara, de bois), bois, vrttânta,

m. (ce dont la fin a eu lieu?), ce qui s’est passé,  çuddhânta, m. (intérieur, cf.  antara,  pur), appartement des femmes, ha

rem.  sam-anta-tas,  de toutes parts, en tous sens.

 antar (lat. inter). Préfixe verbal et particule en composition: à l'intérieur, a l’intérieur de.

 antara (Ivxepc-v, lat. comparatif interior, cf. antar).  Intérieur ; autre. N. Intérieur, place; intervalle, différence, passage. 

 atrântare,  dans cet intervalle, alors. A la fin d’un composé, différence, ex. :  avasthântara,  n., différence d’état, état dif

férent, autre état. Acc., instr. et loc. adv.  antaram, antarenà,  antare, a l’intérieur de, entre, a cause de, en ce qui concerne, (gén. ou acc.).  abhy-antara, n. intérieur.  anti (α ν τ ί, lat. ante). Près,  anti-tara, très voisin. 

 andha.  Aveugle, aveuglé par.  andhaka.  Nom d’une race de guerriers.

 anya,  (Γ allem. an-der est h an-ya comme le lat. al-ter à al-iu-s, , cf.  ana).  Thème pronominal, 170. Autre, autre que (abl.). 

Après eka (l’un), l’autre. Répété, l’un . . . l’autre. —  anya-tas, ailleurs. —  anya-thà, autrement.

 ap,  v.  âp  2.

PT aya  (α π ό , lat. et allem. ab). Préfixe verbal èxprimant le point de départ, l’éloignr

-----" """ " ’ ' " >u marquant

7

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- 9 8 -

l’éloignement en composition. — apa-tya, n. progéniture, apa- 

 ra,  autre (nom. m. pl. pronominal  apare).

 api (έ π ί). Préfixe verbal et particule construite le plus souvent après un autre mot. Aussi, et; même, quoique (avec un ad

 jectif, etc.), malgré cela,  dvâv api,  tous les deux;  sarve 'pi, 

tous absolument. Précédé du pronom interrogatif, lui donne 

le sens indéfini :  ko ’pi,  un certain; je ne sais quel, indescriptible. Précédé de diverses particules icâpi, et; tathâpi) tadapi, 

cependant; nâpi, ni, et ne pas, mais ne pas, non plus; vâpi, ou 

bien. Suivi de và, v. ce mot. Au commencement d’une proposition, rarement dans le sens de «même», ordinairement : est-ce que? Id. avec un optatif : plût au ciel que! peut-être.  

Id., suivi de  nâma,  v.  nâman.

^tPC3  apscvras. F. Nymphe du ciel, Apsaras.

 abhi (ά μ φ ί, lat. ambi-, amb-, allem. um).  Préfixe verbal (vers), et particule en composition. —  abhi-tas,  tout a fait.

 ablira  (ά φ ρ ό -ς, cf.  ambhas).  N. Nuage.A.

*  am, âm. üm-aya-ti.  Etre malade,  âmaya,  m. maladie,  an- 

 amaya  bien portant; n. santé.

-5AT àmâ.  Adv. A la maison. —  amâ-tya,  m. (qui est de la maison), ministre.

 ami.  Nom. m. pl. et thème d’un pronom, 177. Ces, ceux-là. Se joint au pronom  ta.

’SPÎfarW  amlsâm.  Gién. pl. du même pronom.

 amu, f  .u .  Thème pronominal, 177. Ce, cette; celui-là, celle-là, . cela. —  amu-tra,  là-haut, dans l’autre monde.

 ambara.  N. Vêtement.

 ambu  (cf. ομβρο-ς). N. Eau.

i r a i i  ambhas  (cf.  abhra). N. Eau.

 ayam.  Nom. m. s. d’un pronom, 176. Ce, celui-ci. Précédé 

du pronom  sa,  même sens,  ayam janah,  cette personne-ci ; équivaut souvent à «moi», mais peut aussi désigner une autre 

personne présente.

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— 99 —

 ayas  (lat. æs). Métal, fer. —  âyas-a,  f. ï, de fer.

  %ft( ayi.  Hé! Holà!

  qfâ aye.  Oh! Ah! Holk.!

 ar, ar, r   (ά ρ -α ρ -ί-σ χ ω , lat. ar-tus, et δ ρ -ν υ μ ι, lat. or-ior).  r-no-tî. 

Adapter; exciter,  rta, vrai {rte loc. adv. v. kpart). an-rta faux; ri. mensonge. Causal  ar-p-aya-ti ficher dans; fut. périphr.  ar- 

 payi-tâ.

 ar-a.  M. Rayon dfe roue.  f ( 

 ar-tha. Y .  à part.  r-tu. Y.  à part.

 m a. a-rta  (contre Bl). Atteint de, opprimé par, souf

frant. â-rti  (contre 31). F. Souffrance.

ud.  Élever.

ud-âr-a.  Noble.

 sam.  Rencontrer.\

 s a m - a r -a .   M. Combat.

 arana,  étranger, éloigné. —  aran-ya, n. bois, forêt;  dharma- 

 ranya n. (bois du devoir) ermitage,  âranya-ka, relatif au bois, habitant des bois ; âranyakam parva, le livre du bois, troisième 

du Mahâbhàrata.

 îRTfM aratni (cf.  ar).  M. Coude.

 ari.  M. Ennemi,  arim-dama  v.  dam.

 aru  (pour  arus).  Blessure (dans  amm-tuda,  v.  tud).

 arc, arc-a-ti.  Briller; honorer. Causal  arc-aya-ti, honorer.

 ark-a.  M. Soleil.* 1  arj. arj-a-ti:  Se procm*er, acquérir. 

 arj-ana. N·. Acquisition.

* 2  arj  (ou  r a j? cf. ο ρ ε γ ω , lat. rego).  rüj-a-te,  s’étendre.

 rj-u  (cf. lat. rec-tus, aliéna, recht). Droit. —  ârjav-a.  N. Droiture. 

■ <5«T arjuna  (cf. α ρ γ ό ς blanc, ά ρ γ υ ρ ο ς , etc.). Brillant. M. Nom du 

3e des Pândavas.

 arnava.  M. Mer. 7*

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 — 100  — 

 artha  (cf.  ar).  M. But; objet, affaire; utilité, intérêt, l’utile; 

bien, possession, richesse; sens, signification,  ko’rtho (instr.) 

à quoi bon?  artham  acc.,  arthâya  dat.,  arthe  loc. adv. et 

-artha  en composition : à cause de, en vue de, pour, en guise 

de, comme, (gén.).  kad-artha m. chose inutile ou funeste;  ka- 

 dartha-ya-ti  tourmenter, traiter durement,  kïm-artham   adv. 

pourquoi?  caritârtha qui a atteint son but;  c a n tâ r t h a - ta ,   f. le 

fait d’avoir atteint son but.  nir-artha-ka  inutile ; ace. adv. in

utilement. paramâriha, m. réalité suprême, réalité; paramâr- 

 tha-tas  réellement, vy-artha  inutile,  sârtha  m. caravane. — 

 artha-ya-te  demander, implorer; part. fut. passif arth-amya; 

avec pra, désirer, demander, prétendre h; pràrtli-i-ta n. objet 

du désir. —  artha-Vant  riche; ayant tout son sens. —  arth-in 

qui demande, désire, se propose; besoigneux.

 ard. ard-a-ti.  Tourmenter.

-ard-ana qui tourmente, janârdana qui tourmente les hommes (sur

nom de Krsna, ami des Pândavas et compagnon d’Arjuna).

 ardh rdh  (ά λ θ -ο μ α ι).  ydh-ya-ti.  Réussir. Part, passé  rddha. 

 sam. Réussir,  sam-rddha  accompli, abondant. 

 sam-rddhi.  F. Prospérité, succès.

 ardha. Demi. N. moitié. Ex.  ardhokta à moitié dit. —  sârdham 

acc. n. adv. avec (instr.). 

 aipaya  thème de causal, v.  ar.

 ars, rs  (ά ρ σ -η ν , mâle, proprement « qui féconde »).  ars-a-ti. 

Couler, répandre. 

 rs-abha.  M. Taureau (cf. ά ρ σ η ν ).

 rs-i.  M. (Qui répand ses chants, poète), sage (des temps anciens'). arh. arh-a-ti.  Devoir; mériter de.  arh-a-si  «tu dois» signifie 

souvent «je te prie de . ...».  arh-ant  digne, bon, honorable. 

 an-arhant  indigne. —-

 a rh -a .  Digue, susceptible de; qui doit,  a n - a rh a , i.  a ,  qui ne mérite 

pas.  mahârha  très digne, très précieux.

 alam.  Assez. Avec l’infinitif « c’est assez . . . » pour engager 

a renoncer. Avec l’instrumental «assez de . . . »

 ali.  M. Abeille. —  al-in-ï,  f. essaim d’abeilles.

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 — 101  -

 alindaka.  M. Tei’rasse. 

 alîka.  Faux.

^nïT  alpa. Petit,  an-alpa grand,  sv-alpa  très petit. —  alpa-ka  tout 

petit. —  alp-lyams  (comparatif).

-m ava. Préfixe verbal marquant mouvement vers le bas. —  ava- 

 ma  infime ; an-avama noble.

* 1  aç, âç,  et  amç. aç-no-ti, aç-nu-te.  Atteindre, obtenir. 

 araça.  M. Part, partie,  sasthâmça,  m. la sixième partie, l’impôt du

sixième. *

^f»ï  abhi.  Atteindre. 

 abhy-âç-a.  M. Voisinage.

 sam-upa.  Obtenir, recevoir.

*  2  aç(i), âç, aç-nâ-ti.  Manger, dévorer; (au figuré) détruire,

perdre.

 aç-ana.  N. Nourriture,  hutûçana  (qui a pour nourriture l'offrande)

m. feu.

 âç-a.  M. Repas, prâtar-àça  m. (repas du matin), déjeuner. 

 açru.  N. Larme.

 açva  (lat. equu-s, ίπ π ο -ς et dial, ’κ κ ο ς ). M. Cheval.

Π Γ *ΐ  astan  (ο κ τ ώ , lat. octo). Huit.

* 1  as, s  (3° s. έ σ τ ί, lat. est, angl. is, allem. ist).  as-ti  (2e s.  asi.

Imparfait 3e s. âslt). Etre. Le parfait âs-a sert a former le par

fait périphrastique.  s-ant  (part, présent) bon, honnête, vrai; 

m. homme de bien;  sat-l   f. honnête femme,  a-sant  mauvais, 

méchant, faux;  asat n.rnal. — Superlatif sat-tama le meilleur. 

 ratha-sattama  excellent sur un char, le premier de ceux qui 

combattent sur un char. —  sat-tvci  n. être, créature; foetus 

dans le sein de la mère; existence, essence, nature, cœur; 

énergie, courage,  abhivyakta-sattvadaksaiiâ f. (qui a les signes 

d’un fœtus manifestes) manifestement enceinte,  âpanna-sattvâ

f. (qui a un fœtus obtenu) enceinte,  sattva-vant qui a du cou

rage. — sat-ya vrai, véridique; n. vérité, véracité ; acc. et instr. 

adv.  satyam, satyena, vraiment, réellement, véridiquement, en 

vérité, il est vrai que . . . ;  tena satyena aussi vrai (que . . ., 

exprimé précédemment par yathâ).

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 — 102  — 

 as-ti  dans  sv-asti,  f. bien-être; le thème s’emploie sans désinence 

dans le sens de «salut à . . .».

* 2  as, as. as-ya-ti.  Jeter, lancer.

-as-ana.  Qui lance,  çarâsana  (qui lance des flèches) n. arc. 

 as-tra.  N. Arme de jet; formule sacrée,  krtâstra, exercé à l’usage 

des armes.

-âs-a.  Qui lance, isv-asa  (qui lance des flèches) m. archer.

 abhi.  S’appliquer h. 

 abhy-âs-a.  M. Exercice, usage, habitude, liastâbhyâsam upagatâ 

« tombée entre les mains de ».

 ni.  Poser sur, déposer; abandonner; confier, laisser. 

upa-ni.  Mettre en avant, vouloir dire.,

TT pra .  Lancer. 

 prâs-a.  M. Javelot.

vi.  Séparer, disperser. 

vy-as-ana.  N. Malheur, mauvais destin.

 sam. Réunir,  sam-as-ta tout. 

 asi  (lat. ensi-s). M. Epée.

2  asi.  2e s. prés,  as  1.

 asu.  M. Souffle, vie. —  asüyâ. F. (le fait d’en vouloir h la vie)  

envie, mécontentement, indignation.

 asüyâ. Y . asu.

 asau.  Nom. s. m. f. thème pronominal, 177. Ce, cette; celui- 

là, celle-là.

"3RT  asta  (cf. às 2). N. Patrie, demeure. L ’accusatif s’emploie avec 

un verbe signifiant « aller » dans le sens de « se coucher, disparaître» (des astres et du jour).

 asthi  (lat. os, ossi-s pour osti-s, cf. ό σ τ έ ο ν ). N. (défectii). Os. 

 asma  (ή μ ε ΐ ς , éol. α μ μ ε -ς ). Thème du pronom de la l eie personne 

au pluriel, 178. —  asmad,  abl. de ce thème, remplace le 

thème lui-même en composition, 134. (Ne pas confondre les 

formes tirées de ce thème avec les formes régulières de la 

déclinaison du pronom  a,  176, par ex.  a-smàt.) 

 asmâkam.  V.  asma,  178.

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— 103 —

 asmâbhis.  Id.

*  ah  (lat. aio pour ag-io et ad-ag-ium, cf. ή -μ ί). N’a que quel

ques personnes du parfait, par ex. : 3e s.  âh-a,  3e'pl.  âh-ur. Dire.

TT pra.  Dire.  ahan, ahan, ahn.  N. (défectif). Jour. Loc.  ahani.  aham (έ γ ώ /, lat. ego, allem. ich). Nom. s. pronom l ère pers., 178.

 ahar.  N. (défectif, v.  ahan). ahar ahah «de jour en jour».

 ahas.  N. (défectif, v.  ahan  et  ahar).  Joui’.  ahaha.  Interjection : malheur!

 ahi  (β ί. ε χ ι-ς et lat. angui-s). M. Serpent.  aho.  Oh! Ah! Suivi de  bata,  v. ce mot.

W a.

TT à.  Préfixe verbal exprimant la direction vers celui qui parle. Préposition : depuis, jusqu’à(abl.). Particule en composition: un peu.

•3ïF§  âkhu. M. Souris.

W*TPC  àgâra  (cf.  agara).  N. Habitation, maison.

SlTTtïï  âtopa.  M. Gonflement, orgueil, suffisance (s’emploie au pluriel).

W3T  âdhya. Riche.

 atura  (cf.  tar).  Malade.

^dTf  â-tta, v.  da  avec  d.

 âtman (et par aphérèse  tman), âtmein, âtma (cf. ά τ μ ό -ς , allem. Odem). M. Ame; essence, caractère, nature; la personne elle-même, le moi. Tient lieu de pronom réfléchi pour les trois personnes.  dur-cUman  méchant, criminel.  nayâtma~ka  (qui a pour caractère l’habileté), habile, sage,  mahâtman magnanime.  svâtman  la propre personne.

 adi.  M. Commencement. Equivaut parfois à « premier ». A la fin d’un composé, v. 140.  âdi-râja,  v.  raja   sous  râ j. ity-âdi

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— 104 —

commençant ainsi, tel que. —  âd-ya  premier; subst‘ a la fin d’un composé, v. 140.

* 1 WR  âp  (lat. ap-iscor, ad-ip-iscor).  âp-no-ti.  Atteindre, obtenir, subir,  âp-ta  (lat. aptu-s) approprié, vraisemblable. Désidéra- tif îp-s-a-ti, -te,  désirer obtenir, désirer; ips-u  désirant. 

 ava.  Obtenir, atteindre.  pari.  Désidér. moy. Chercher a atteindre. '

3T pra.  Atteindre, obtenir,, arriver dans; arriver, avoir Heu. Fut. moyen pràp-sya-te. preps-u  désirant acquérir, désirant. 

 sam.  Accomplir, terminer.  pari-sam.  Mêmes sens.

2 WR âp,  ap et ad   (cf. lat. aqu-a). F. pl. Nom.  âp-as,  instr.  ad-bliis. Eau.  ab-ja, ab-da y.jan , da   1.

W3R âm.  Ah ! oui !

W *  ama  (ώ μ ,ό -ς ). Cru.

■ ÏTWW âmaya,  v.  am.

W f+Π ? S misa  (cf.  ama).  N. Chair; proie d’un oiseau; butin désiré.  an-âmisa  (sans butin) sans fruit.

W f ^  âyus  (cf. α ιώ ν , lat. ævum). N. Vie, force vitale,  an-âyus-ya qui n’est pas bon pour la vie, qui abrège la vie.

WTT^  ârad.  De loin.

W ^  arta et  ârti,  v.  ar avec  à.

W t ardra  (cf. ά ρ δ ω ). Humide.

w t  ârya,  f.  â.  Nom de la race conquérante dans l’Inde. Honorable, respectable,  an-ârya  déloyal, perfide. 

 avila. Trouble (d’un Hquide). — avila-ya-titroubler, souiller.

WfTR  avis.  Manifestement. Avec un verbe signifiant « être » : se manifester.

WÎTT  âçâ.  F. Espérance, désir,  nir-âça  qui est sans.espérance;  nairâç-ya n, absence d’espérances, de désirs. ’ ~

WlftR  âçïs  nom. s. de  â-çis, v.  çâs.W^J âçu  (ώ ·/6-ς, lat. ôcior). Rapide. Acc. n. adv. vite.

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105 —

 âçcarya.  Merveilleux. N. Merveille. S’emploie exclamative- ment :  âçcaryam  « ô merveille ! »

1  as. Holà!S

* 2  âs. âs-te  (η σ -τ α ι), pl.  âs-ate.  Etre assis, rester, être. Part.

passé  âs-î-na  et  âs-i-ta.  âs-ana.  N. Siège; tribunal,  dharmâsana n. (siège de la loi) tribunal. 

 adlii.  Habiter (acc.) upa.  Se soumettre à, endurer.

3 w s;  as (lat. os). N. Bouche, visage. —  âs-ya  n. mêmes sens,  koti-  kâsya  (qui a une bouche de grenouille?) nom propre d’un prince.

 asit, v. 'as 1.

 âspada  (cf. pada).  N. Lieu, objet soumis à . . . .

w f r  aho.  Ou (dans une phrase interrogative). Suivi de  svidr,  v. ce mot.

T i.  '

1 T i  (lat. i-s, ea, i-d). Thème pronominal, 176. Ce, cette; celui-ci, celle-ci, ceci; il, elle. Equivaut souvent a «voici, voilà». — i-tara  (lat. iteru-m) autre, autre que; vâmetara  (autre que le gauche) droit. — i-tas  d’ici, par ici. — i-dânïm  maintenant, en cet instant. — i-Jia  ici (sans mouvement et avec mouve

ment), ici-bas ; peut remplacer le locatif du pronom.

* 2 i , y , iy, e, ay, δ ?/-,(ε Ι -μ ί, t-μ ε ν , lat. eo, imus). e-ti,  pl. i-mas. Parf. iy-ây-a.  Aller. Avec l’acc. d’un nom abstrait : aller, tomber dans tel ou tel état. Avec  punar  «de nouveau» : re

venir. Autre conjugaison sous para .

 ay-ana.  N. Chemin,  parâyana n. (refuge suprême), le principal; a la fin d’un composé dérivé, qui a pour chose principale, qui pense surtout k . . .  maitràyana  n. (chemin de l’amitié) bon traitement, bienveillance.

 /srfv  adhi. (S’emparer de), apprendre, lire. Passif adhi-  ya-te.

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- 106  -

 adhy-ay-a.  M. Lecture, chapitre.

'^TTfy upâdhi.  (Mêmes sens.) 

upâdhy-ày-a. M. Maître, précepteur spirituel.

 sam-anu. sam-anv-i-ta  accompagné, doué de. 

 abhi.  Aller vers. 

 ava.  Considérer comme. 

 sam-ava.  Se réunir.  sam-avây-a. M. Union.

W  à.  Venir.

 abhy-â.  Aller vers, s’approcher de, arriver.

’dtll upâ (vpa  et  â).  Atteindre, avoir en partage.

M T  sam-a.  S’unir a, se réunix-, arriver. 

ud.  Se lever, s’élever, naître.

upa.  S’approcher, aller vers. Moy. atteindre, avoir en partage. 

upay-a.  M. Moyen, ruse.

 abhy-upa.  Aller dans ou vers. 

 ni. Entrer dans.  ny-ây-a. M. Règle, loi. —  nyây-ya  conforme a la loi.

Τ Γ Γ  para. S’en aller vers. — palâya-ti  et -te (palâ pour  para)  fuir,  palay-ana n. fuite. 

 pari.  Entourer.

vipari.  Se retourner, se renverser. vi-pary-aya.  M. Contraire. Loc. adv. dans le cas contraire.

TT pra. Mourir,  pre-ta mort.  prày-a. M. Règle,  prâyena  instr. adv. ordinairement. —  prâya-ças 

ordinairement.  prây-as.  Acc. n. adv. ordinairement.

HÎïï  prati. Avoir confiance,  pratl-ta   confiant,  praty-ây- 

 aya-ti  (causal) faire croire.  praty-ay-a.  M. Confiance dans (gén.).  a-pratyaya  m. défiance.

*brfïï  samprati. sam-pratl-ta  confiant, résolu. 

 sam-praty-ay-a. M. Confiance, le fait de croire à.vi. Se séparer, se dissiper, vl-ta parti, disparu, détruit.

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— 107 —

vy-ay-a.  M. Dépense.

 sam. Se réunir a, atteindre, rejoindre (instr.).  sam-ay-a.  M. Convention, accord; occasion, temps.

iksvaku.  M. Nom d’une race de guerriers. iûg. ing-a-ti  se mouvoir, iùg-i-ta  n. mine, air.

 \ 

icch,  fausse racine, v. is.

it i (cf. i  1). Ainsi, en ces termes, a savoir. Indique que le mot ou les mots qui précèdent appartiennent au discours direct (le sanscrit ne connaît pas le discours indirect) et équivaut à «fermez les guillemets» (le contexte seul indiquant où il faut les ouvrir). Il termine ainsi, non seulement la repro

duction des paroles, mais l’énonciation de la pensée d’une personne autre que celle qui parle. Il peut dépendre, non seulement d’un verbe signifiant « dire », mais d’un verbe quel

conque exprimant l’acte qui accompagne ou suit les paroles rapportées dans le discours qui précède : il signifie en ce cas «en disant, en parlant, en appelant, ainsi». Quelquefois les mots précédents expriment le motif, et it i peut se traduire «en se disant». Le verbe «être» peut se sous-entendre dans la proposition suivante, à laquelle la phrase terminée par iti tient lieu, tantôt de sujet, tantôt d’attribut, it i  clôt quelque

fois une énumération, après laquelle il peut tenir lieu d’un pronom neutre «cela», ou suit un nom propre ou une appel

lation quelconque, auquel cas il peut se traduire « sous le nom de», ou résume un chapitre, un acte, devant le titre placé à la fin. St. 48, il suit le mot  tathâvidham qu’il devrait précéder. iti  se place aussi après une autre particule :  kim iti  « pour

quoi donc?»

ittliam.  Ainsi, tellement. S’emploie emphatiquement. id.  Particule. Précédé de  ca (ceci),  si. 

idam.  Nom. acc. neutre d’un thème pronominal, 176. Pour le sens, y. i.  Subsfi ce monde. Adv* ainsi. 

idünïm,  v. i  1.

* idh  et (avec une nasale empruntée au thème du présent) indh  (cf. al'0-ω , lat. æs-tus pour ædtus). ind-dhe.  Allumer.

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— 108 —

indh-ana. N. Bois à brûler.

 sam.  Allumer. 

s a m - i d h .   F. Bois a brûler.indivara.  N. Lotus bleu. 

indu.  M. Lune.

indra.  M. Nom d’un dieu, roi du ciel appelé  svarga,  roi des 

dieux. Au figuré, chef, roi.  gajendra, dvipendra, m. chef d’un 

troupeau d’éléphants, éléphant roi.  narendra  (chef des hommes) roi.  nâgendra, m. roi des serpents (mythiques, à face humaine).  mahendra le grand Indra; ce terme est devenu un 

autre nom d’Indra,  râjendra  (chef des rois) roi des rois.  surendra  chef des dieux, roi des dieux, Indra lui-même. — 

indr-iya  n. (force d’Indra, force) sens, organe de perception ou d’action. 

indh, v. idk. 

ibha. M. Eléphant.

T * ima, ima. Thème pronominal, 176. Pour le sens, v. i. 

iyam.  Nom. f. s., 176, v. i.

iva.  Particule enclitique. Comme, pour ainsi dire, en quelque 

sorte. Après une autre particule : atîva  au delà de la mesure, extrêmement. Après un interrogatif : donc.  Mm iva 

comment donc, quoi donc?

is, es  (cf. ίό τ η ς pour ισ -ο τ η ς) et (fausse racine tirée du thème 

du présent) iccii. icckati, -te.  Désirer, vouloir. Passif is-ya-te. 

is-ta,  désiré, aimé,  yathestam  (selon le désir) où bon semble. 

Autres conjugaisons et autres sens, v. sous les préfixes. icch-â. F. Désir.

(cf. ιό ς pour ΐσ -ο ς ). M. Flèche. e?-in.  Désirant.

 anu. anv-is-a-ti.  Chercher après, rechercher.

 anv-es-in.  Qui recherche.

srfN  abhi. abhis-ta désiré, aimé, cher.

ÎT pra.   causal pres-aya-ti,  envoyer,  pres-ya  (devant ou 

pouvant être envoyé), f.  â.  Serviteur, servante.

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— 109 —

■ ?γι Τ ϊΓ isv-üsa,  ν . as 2. iha.  v. i  1.

t  ï-

^ ï.  Thème pronominal i  allongé, dans ï-drça;  sous  darç.

ïks  (racine anomale, cf.  aksa  2, lat. oc-nlus). iks-a-te.  Re

garder.

 îks-ana.  N. Œil.  harineksanâ  (qui a des yeux de gazelle) f. jolie femme. 

iks-idar.  Qui voit.

 antar.

 antar-ïks-a.  N. Atmosphère.

 apa.  Avoir égard h, considérer.  apeks-in.  Qui a égard à. —  apeksi-tâ.  Qualité de celui qui a égard 

k, le fait d’avoir égard k; attente.

 ava.  Regarder, considérer, avoir égard k. ms. Regarder. 

 pan.  Examiner, éprouver.

V  pra.  Voir, regarder, considérer.

■ 4Η Τ Γ  anu-pra.  Regarder, voir.

’ rfiPT abhi-pra.  Regarder, ijl?  sam-pra.  Voir.

 abhi-sam-pra.  Voir. vi.  Voir, regarder.

 abhi-vi.  Voir.  sam.  Considérer, réfléchir.

* ~LC v.  ac-

 îd. ît~te.  Louer. ïd-ya  digne d’être loué.

ips,  v.  ap  1 (désidératif).

 îr   (cf.  ar). ïr-te.  Se mouvoir.  svaira  (prob‘ dérivé d’un mot  svera qui aurait été composé de sva,

 propre, et d’un mot ïr-a,  mouvement). Qui se meut par un

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 — 110  — 

mouvement qui lui est propre. Acc. n. adv. de son propre 

mouvement, librement, sans obstacle. 

 îç  (cf. allem. eigen).  îs-te.  Etre maître, commander. 

iç-a.  M. Maître.

ïç-vara.  M. Maître, seigneur; le premier; un riche,  dineçvara, di- 

vasecvara, m. (maître du jour) soleil,  dhcmeçvara  m. (maître 

des richesses) autre nom du dieu Kuv’era.  prâneçvara, 

(maître de la vie) époux;  niçâ-prâneçvara  m. (époux dé‘ la 

nuit) lune. —  aiçvar-ya  n. souveraineté.

  ih. ih-a-te.  Désirer, s’efforcer de.

 sam.  Mêmes sens.

^ u.

Ή u.  Particule, dans  no,  même sens que  na.  Après  Mm,  donc. 

ugra,  v. vaj.

* 'l uc. uc-ya-ti être habitué, uc-i-ta habituel, approprié a, con

venable.

* 2uc ,

  v .

vac.ujjh. ujjh-a-ti.  Abandonner, renoncer à.

uta.  Ou (dans une phrase interrogative). Précédé d’une autre 

particule :  Mm uta k plus forte raison;  praty uta au contraire.

utkata  (v.  kata?). Abondamment doué de.

utpala. N. Sorte de Nymphéa.

utsuka.  Mélancohque, éprouvant un désir,  praty-utsuka, 

désirant. —  autsuk-ya  n. désir.

ud   (angl. out, allem. aus). Préfixe verbal marquant mouve

ment de bas en haut (et quelquefois sortie), et particule en 

composition.

ut-tama.  Suprême, extrême, supérieur, le plus grand, le plus beau,  

très beau,  an-uttama (qui n’a pas de supérieur), mêmes sens, 

très haut, très précieux. 

ut-tara  (ύ σ -τ ε ρ ο ς ). Supérieur, de dessus; qui vient après; en plus. 

N. Eéponse (dans le composé adharottara, cf.  adhara).  Subst4

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 — 111  — 

a la fin d’un composé : ce qui vient après. Ex. :  dulikhottara 

(ayant, comme venant après, la peine, v. 140) suivi de peine.

— uttar-ïya  n. vêtement de dessus, voile.

ud ,  od   (cf. ΰ δ -ω ρ , lat. und-a, angl. water, allem. Wasser). 

u-na-Hi,  pl. u-n-d-anti.  Arroser, mouiller. ud-cika.  N. Eau. 

 od-ana.  Μ . N. Bouillie.

 sam.

 sam-ud-ra.  M. Mer. 

ud,  v. vad.

udara (cf. ud  1 et6s-Tspa,lat. utérus pour ud-terus?). N. Ventre, 

intérieur, vrkodara  (qui a un ventre de loup) m. surnom de 

Bhîmasena.

* vup,  v. vap.

upa  (6x6). Préfixe verbal signifiant vers et particule en com

position : sous, auprès. — υ ψ -tya-kâ,  f. région située au pied 

d’une montagne.

upari  (6xép, angl. over, allem. über). Au-dessus.

■ W ubha  (cf. ά μ ιρ ω , lat. ambo). Tous les deux. Se décline au duel.

— ubha-ya (se décline au sing. et au pl.) les deux ; ubhaya-tas, 

des deux côtés.

ura  pour uras  dans ura-ga,  v.  gara, 

uras.  N. Poitrine.

* 3*1 uç, v. vaç.

* 1 ’OT us, os  (ε ΰ ω , aor. passif ε υ σ -θ η ν , lat. ûr-o, part, us-tus).

 os-a-tî.  Brûler. 

us-na.  Chaud. N. Cbalem’. 

us-man.  M. Chaleur, ardeur.

* 2 us,  v. vas  3.

uh, y. vah.

ü.

ûdha, y. vah.

üdhar  (où6α ρ , lat. über, allem. Euter). N. Mamelle, pis.

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 — 112  — 

ûna  (cf. euvtç). En composition : diminué, diminué d’une unité. 

Ex. : ùna-saptati  soixante-neuf. 

ürdhva  (ο ρ θ ό ς , lat. arduus). Dressé.

* 1 ùh. üh-a-ti.  Pousser. prati.  Repousser. 

 praty-üh-a.  M. Empêchement.

vi.   Séparer, mettre en ordre de batai l le.

vy-üh-a.  M. Ordre de bataille, armée rangée en bataille.

 sam.  Réunir. 

 sam-üh-a.  M. Troupe.

* 2 ûli. ùh-a-ti, -te.  Comprendre. 

üh-a.  M. Intelligence, üha-vant  intelligent.

^ r.

Wvf  rlcsa  (ά ρ ν .τ ο -ς , lat. ursus pour urcsu-s). M. Ours. 

 rtu (v.  ar  et cf. ά ρ τ ύ ω ). M. Saison. 

 rte  (cf.  r-ta  de  ar).  Sans (abl.).  rsabha, rsi,  v.  ars.

H e.

WWeka.  Un, unique; seul, solitaire; seul et même. L’un (opposé 

à «l’autre, le second»),  an-eka  plus d’un, (au pl.) plusieurs. 

ekaika  un h la fois, un à un; l’un et l’autre.

HW ena.  M. Antilope noire. — ain-eya id.

eta, f. â. Thème pronominal, 173. Ce, cette; celui-ci, celle-ci, ce

ci; il, elle. — S’emploie après le relatif y a,  et même après le 

démonstratif  ta,  par une sorte de pléonasme, ou pour ex

primer l’idée de voisinage. Equivaut parfois h «voici». S’a

 joute au pronom de la l ère ou de la 2e personne, ou même le 

remplace avec un verbe à la l ère ou à.la  2e  personne. — 

etâ-vant  aussi grand que, tel; peut remplacer eta.

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— 113

TJ7TTeta pour eta  dans eta-dj'ça,  v.  darç  (et dans etâvant).

*  Τ Π ί edh. edh-a-te.  Réussir, être heureux. wr;  sam. sam-edli-i-ta nourri.

ena,  f.  a.  Thème pronominal, 171 (n’a que quelques cas). Il, elle.

ebhis.  Instr. pl. du pronom a, 176.

W eva.  Particule enclitique. Insiste fortement sur le mot précé

dent : précisément, justement, uniquement, tout-h-fait, même, cependant. Ex.  sa eva « le même, lui-même, c’est lui qui...» ; 

 jlva eva « tout vivant » ; sarva eva  « tous absolument » ; tathaiva «de même». Après un verbe «ne fait que...». Après un participe ou un gérondif «au moment même où . . . , immé

diatement après avoir ...». Rarement, séparé du mot sur le

quel il porte. Après une négation, la renforce. Après  ca  et d’autres particules, h peu près explétif.

evam.  Ainsi. (Ne pas le confondre avec le précédent.)

W esa,  f.  a.  Thème pronominal, 173. Mêmes sens que eta.

W R esam, v. α 1.

w t  o.

W R  ogha.  M. Multitude, flot.

 ojas  (cf. vaj).  N. Force.

 osadhi. F. Plante, simple,  ausadha n. médicament, remède.

W R  ostha.  M. Lèvre supérieure, lèvre. .

35  k.

35 Ica,  f.  â  (cf. lat. quis, τ ίς , angl. who, allem. wer). Thème prono

minal interrogatif, 175. Qui? Lequel? Suivi de cid, api, v. ces mots; de  ca na, v. na.  N.  kim  v. k par,t.  kad,  v. kpart; dans  kac cid   v.  cid. kasmâd   abl. adv. pourquoi? comment? —  ka-  tham  comment? —  ka-dü  quand? 8

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114 —

 kaksa.  Μ . Broussailles, éfi^· kahka.  M. Héron, êfi rnr kahkana.  N. Bracelet.

«fp  kaca.  M. Cheveu.

 kancuka. M. Cuirasse, justaucorps, vêtement (au figuré). —  —  kaücuk-in  (qui a un justaucorps) m. chambellan.

 Icata,  côté dans  katâksa  v.  aksa.  Cf. aussi utkata, samkaiü. β |Τ ϊ katu.  Acre, amer. —  katu-ka  id. N. Acreté, amertume.

 kathina.  Dur.

= P T  kana.  M. Grain, goutte.

 kantaka.  M. Épine. —  kantak-i-ta plein d’épines.  kantha.  M. Cou, gorge, ut-kaniha  (qui lève le cou) mélanco

lique - utkantha-ya-ti rendre mélancolique, part, passéutkanth- i-ta; utkanth-â  f. mélancolie, désir. 

êfiiSi kanva. Nom d’un sage ermite, père adoptif de Çakuntalâ.

* lcatth  (cf. κ ω τ -ίλ ο ς).  katth-a-te  (faire bruit de) se vanter, fa vi.  Causal, humilier. 

 katham, v.  ha.

fSTT kathà  (primitiv* sans doute adv. comment?). F. Discours, récit (le comment d’un évènement), le fait de parler de. —  kathaya-ti  raconter, exposer, dire, parler, appeler. Passif   kath-ya-te.  Part, passé passif kath-i-ta. kath-ana.  N. Récit. 

 kad   (v.  ko)  particule péjorative en composition. — Avec  cid, v.  cid.

 kadamba.  M. Nom d’arbre. '  kadarya.  Avare.  kadalï.  F. Espèce de bananier.

«(M'B kanaka.  N. Or.

Wfav  kanistha  (cf.  kanyci) superlatif : le plus jeune,  a-kanistha-ta f. le fait d’être le plus vieux.

 kantha  (κ έ ν τ -ρ ω ν , lat. cent-o, allem. Hader-lumpen). F. Guenille.

 kandara.  N. Caverne, ravin.

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115 —

 kandarpa.  M. Nom du dieu de l’amour.

 kandala.  N. Nom de la fleur de la plante lcandalï.

 kanduka. M. Balle k jouer.

W T  kanyâ.  F. Jeune fille,  deva-kanyâ  jeune déesse,  râja-kanyà  

princesse.

 kapata.  Μ . N. Tromperie. 

 kapâla  (cf. lat. cap-ut). N. Ecuelle, crâne, tête. — küpâl-ika

m. (qui a pour ornements des crânes) secte particulière de 

Çivaïtes.

 kapola.  M. Joue. ,

*  kam(i), kâm (très fort et faible). Sans présent. Désirer, aimer. —  kün ta aimé. F.  a. Bien-aimée.  kâm-ya aimable, charmant; 

 kamya-ka  m. nom propre d’une forêt.

 kân-ti.  F. Charme, beauté.

 kâm-a.  M. Désir et chose désirée; amour; l’agréable. Acc. adv.

quoique (littéralement «à votre volonté», cf. lat. licet). 

 kiïm-in  f. -in-ï.  Amant, amante. 

 kam-uka.  Amoureux.

 kamala.  N. Lotus.*  kamp. kamp-a-te. Trembler, kamp-i-ta tremblant.— kamp-ana. 

Qui fait trembler.

 ami (trembler k la suite) éprouver de la compassion. 

 anu-kamp-â.  F. Compassion. 

 anu-kamp-in.  Compatissant.

 ablti.  Trembler.

*  kar, kar, 1er  ou kr, et skar, skr  (cf. κ ρ -α ίν , lat. er-eo).  karo-ti, 

 kuru-te,  l re pl. act.  kur-mas, moy .Icur-mahe. Opt. act. kur-yâ-t. 

Parfait ca-kcir-a, ca-kr-e. Aor. 1er 3e s. act.  a-kar-sït, 2e s. moy. 

 a-kr-thâs. Passif kr-iya-te. Faire (dans le sens le  p l u s général). 

Ex. :  krtâstra (qui a les armes faites) « exercé au maniement 

des armes»;  padam kivrute  (il fait le pied) «il pose le pied». 

Avec deux accusatifs : rendre tel.  kr-ta  fait;  krte  loc. adv. k 

cause de (gén.);  dus-krta n.’mauvaise action, péché;  su-krta

n. bonne action, bienfait;  krta-ka  artificiel, adoptif,  kàr-ya  et 

 kr-tya,  devant être fait; n. affaire, dessein, intérêt, ouvrage,S*

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— 116 —

action, devoir, le bien;  a-krtya  n. le mal;  krtya-vant  qui a une affaire, occupé. En composition avec un thème nominal, 144 : rendre tel. Ex.  navï-krta  (rendu nouveau) rajeuni, ra

fraîchi. Avec  adhas,  mettre en bas, renverser. En composition avec  sat  (v.  as  1), bien traiter, remplir les devoirs de l’hospitalité envers (acc.); avec pur as, puras-lcrta ( s contre 49) «mis en avant», à la fin d’un composé possessif (ayant comme mis en avant, 140) précédé de. Causal : faire faire.

1 -kar-a,  f. ï.  Qui fait, qui donne.  Jcsemam-Jcara  (qui fait, qui donne

la paix) nom d’un roi.  niçâ-Jcara  (qui fait la nuit) m. lune.  priyam-kara qui fait ce qui est cher ou agréable.  Ihayam-lcara (qui fait peur) m. nom d’homme,  madhu-kara (qui fait le miel)

 m. abeille.

2 -kar-a en composition avec certaines particules :  dus-kara difficile

à faire, difficile.

3  kar-a.  M. Main, trompe de l ’éléphant. Ne pas confondre avec

un autre  kara,  v.  kar  3.  kar-ana.  N. Action de faire,  svl-karana  action de rendre sien ou 

sienne, de prendre (pour femme).  kar-tar.  Qui fait.

 kar-man.  N. Œuvre, (particulièrement) sacrifice; action, fait.

1 -kar-a.  Qui fait;  andha-kàra  (qui rend aveugle), N. Obscurité.

2 -kar-a  (?) dans  sahakâra,  v. ce mot.  kâr-ana.  N. Cause,  nis-kârana  sans cause.

-kâr-in,  f. in-l.  Faisant, produisant.  yudd,ha-kârÎ-tva  n. (action de faire le combat) engagement, combat.

1 -kr-t.  Qui fait.

2 -kr-t  en composition avec  sa : sa-krt  une fois, une seule fois, une

fois pour toutes, autrefois.

-kr-ti. Dans  aham-krti  : égoïsme, sentiment du moi.  kr-trima.  Artificiel.

 kr-iyâ. F. Action, œuvre,  dharma-kriyâ (œuvre de devoir) pratique pieuse,  sat-kriyâ  (bonne œuvre) vertu.

 adhi.  Préposer, investir d’une charge. ,  adlii-kâra.  M. Charge (s’applique à la royauté).

 anu.  Imiter.  anu-kair-in.  Imitateur.

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— 117 —

Ρ Τ α ρ α .  Offenser (gén.).  apa-kâr-a.  M. Offense, dommage.

-ma.

ά -kâr-a.  M. Forme, extérieur.  muktâkâra-tà  f. le fait d’avoir la forme d’une perle. 

 â-kr-ti.  F. Forme, extérieur.

’STOT apâ (apa  et  a).  Éloigner.  apà-kar-isnu.  (Qui éloigne de soi) qui surpasse.

'gTCupa.  Servir, obliger. upa-kâr-a.  M. Service, action d’obliger. upa-kâr-ί .  Qui rend service à.

upa-kr-ti.  F. Action de secourir (gén.); service rendu ou reçu. upa-skar-a  (avec la forme  skar  de la racine). M. Ustensile.

•R pra.  Faire, mettre au jour.  pra-kf-ti.  F. Nature.

Rfa  prati.  Rendre la pareille.  prati-kr-iyâ.  F. Récompense.

•fa vi.  Changer. vi-kâr-a.  M. Changement, jeu de physionomie, maladie.

 sam  (avec la forme  skar  de la racine). Préparer, parer,  sam-skr-ta paré, propre.

* 2  RiT kar(i), kir, kir  (cf. κ α λ έ ). Mentionner, célébrer. kxr-ti.  F. Renommée, gloire. —  kïrt-aya-ti célébrer, raconter,  anu- 

 kïrt-ana.  N. Publication, récit.

* 3 «fiT kar(i), kir, kir, kul. kir-a-ti. Arroser, couvrir, remplir. Passif  klr-ya-te. Part, passé passif klr-na. 

 kar-a·  M. Impôt, tribut. Ne pas confondre avec  kara   de  kar  1. 

Ur-ana.  M. Rayon. arm. anu-kir-na  rempli de, 

 à. a-kïr-iia rempli de.  â-kar-a. M. Mine. â-kul-a. Troublé. Acc. n. adv. avec trouble.

 pary-â. 

 pary-â-kul-a.  Troublé.

RIT vy-ü.

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 — 118

vy-â-kul-a.  Excité, agité, troublé. 

 ni.

 ni-kar-a.  M. Grande quantité, multitude.

 sam.  Mêler.  sam-kul-a.  Troublé, en déroute.

 karanda.  N. Panier, corbeille. 

 karuna.  Lamentable,  karunà  f. compassion. 

ôfiÎiZ î  karkataka,  f. i  (cf. κ α ρ κ -ίνο ς ). Écrevisse, mâle et femelle. 

 karna.  M. Oreille; gouvernail. — a-karna-ya-ti écouter (gén.). 

 kart, Jcrt. kpit-a-ti.  Couper. 

f*T ni.  Id. 

 nis.  Id. 

vi.  Id.* *8$  kars, krs. kars-a-ti.  Entraîner. Causal, tourmenter.

■4IM apa. apa-kvs-ta vil.

 â.  Attirer, séduire; amener â soi (la flèche posée sur la corde de l’arc). 

 pari.  Entraîner. vi.  Id.

 kalanka  (cf. κ ε λ α ινό ς ). M. Tache,  kalaûka-ya-ti  tacher. r

 kalatra. N. Epouse. 

 kalaha.  M. Querelle. 

ôf TT kalâ. F. Petite partie d’un tout,  sa-l&ala  (qui a toutes les parties) entier.

*  kalp, klp. Jcalp-a-te. Aider à, procurer, être bon pour (dat.).  kalp-a.  M. Règle, procédé, moyen; la durée d’une existence dumonde dans le système cosmologiqne des Hindous, ex. :  kal- 

 pânta  la fin du monde actuellement existant. A la fin d’un ‘composé possessif, (suivant la règle de) semblable à. 

 kalp-anâ.  Supposition, invention.

êfi TÜT kalyâna, f. * (ci. κ α λ ό ς ). Beau, excellent, heureux. Terme de politesse pour désigner, soit (au vocatif) la personne â qui 

on s’adresse, soit une pei’sonne absente dont on parle.' N. Le 

bien, le bonheur.

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— 119 —

éfi^·  kavaca.  Μ . N. Cuirasse.

 kavala.  M. Bouchée,  havala-ya-ti avaler.  kavi.  M. Poète,  su-kavi-ta  f. talent poétique.

*  kas. kas-a-ti.  Frotter, gratter.-kas-a.  Qui gratte,  kûlam-kasa, f. à, qui entraîne (littéralement : qui 

gratte) sa rive (épithète d’un torrent).  kasta.  Mauvais. N. Mal, misère.

*  kas. kas-a-ti.  (Simple inusité.)

f a vi.  S’ouvrir, vi-kas-i-ta  épanoui.

3îT  kâ  (cf.  ka).  Particule péjorative en composition. ôRT Î  kâlca.  M. Corneille. ëRfafaf  kâkola.  M. Corbeau.

*  kâûks. kâùks-a-te.  Désirer.

3TR·  kaca.  M. Verre.

3Γ Γ ?Γ *ϊ  kâncana: N. Or. Adjectif : d’or.

WTrTT! kâtara. Timide, qui n’ose pas (infinitif).

4l*dlT  kântâra.  Μ . N. Forêt épaisse.  kâya.  M. Corps.

1 3ΪΤ 5Γ  k&la ( cf. kalanka, κ ε λ α ιν ό ς). Noir, kâll  f. autre nom de Diu’gâ, .épouse de Çiva, déesse de la destruction.

2 «Β Τ *Γ  kola. M. Temps, occasion; destin, mort; le destin ou la mortpersonnifiée,  kâle  loc. adv. k propos.

* ôfiPT kâç. kâç-a-te.  Briller; paraître.

-kâç-a.  Dans  sa-kâç-a,  acc. et loc. adv.  sakâçam, saïcâçe,  on présence de (avec et sans mouv1) ; abl. sakâçâd  de la part de, de. 

 ava.

 ava-kâç-a.  M. Occasion.

W â.

 a-kâç-a.  N. Espace libre, air, éther.

F  pra .  Causal : dévoiler, faire connaître.  pra-kâç-a..  Acc. adv.  prakâçam  ouvertement, haut (indication 

scénique).

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 — 120  — 

«fil? kàstha.  N. Morceau de bois. 

 kifikini.  F. Clochette. 

 kitava.  M. Joueur, trompeur. —  kaitav-a  n. tromperie.  kim. Nom. acc. n. s. et forme usitée en composition du thème 

pronominal interrogatif, 175, v.  ka. Adv‘ comment, pourquoi, 

est-ce que? eh quoi! Avec l’instrumental ou le gérondif, a 

quoi bon? Précédé de  atha :  certainement, oui. Suivi de  tu, 

 f u n a r ,  v. ces mots.

 kinta. N. Diadème. — kirït-in, portant un diadème; m. sur

nom d’Arjuna.

 kila.  Certes, comme on dit, comme on sait, apparemment. 

 kilbisa.  N. Faute, péché, offense. 

 kisdlaya. N. Jeune pousse. 

 ki.  Forme du thème du pronom interrogatif (cf.  kim)  en com

position avec -drça, v.  darç.

 klrtaya.  Thème d’un verbe dénominatif, v.  kïrti  sous  kar 2. 

 $ ku.  Forme du thème du pronom interrogatif (cf.  ka),  employée 

comme particule péjorative en composition, et servant de 

base aux dérivés suivants. —  ku-tas,  d’où, comment, poui'- 

quoi? Sert à introduire un exemple comme confirmation de 

ce qui pi’écède. —  ku-tra,  où? 

 kukkura.  M. Chien.

 kwhkuma.  N. Safran, poudre de safran.

*  kuc, koc, kunc-a-te.  Se contracter, se resserrer,  kunc-i-ta  (de 

la fausse’ racine  hune),  contracté, resserré. 

 sam.  Sc resserrer. 

 sam-koc-a.  M. Action de se resserrer.

3511 kunc,  fausse racine, v.  kuc. \M    N . ' ' 

 kuüjara.  M. Eléphant; nom d’homme. 

 kut, kut-a-ti.  Se courber. 

 kut-ila.  Arqué, tortueux.

-kut-l.  Dans le composé  bhru-kutl   (bhru pour  bhrü),  f. froncement 

des sourcils.

 kutumba.  N. Famille. —  kutumbaka,  id.

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 — 121  — 

JÜIT  kuthâra.  M. Hache. — kuthâra-ka,  f. ikà, petite hache.

 kundala.  N. Anneau, (particulièrement) boucle d’oreille. — 

 kundal-in qui a des boucles d’oreille.

 kuntl.  F. Nom de la mère des trois premiers Pândavas, appelée aussi Prthâ. 

 kunda.  M. Jasmin.

*  kup, kup-ya-ti  (lat. cupio). S’irriter, être irrité. 

 kop-a.  M. Colère.

 kop-in. Qui s’irrite, irascible.

■R pra.  Causal : irriter. 

 kumuda. N. Nénufar fleurissant la nuit. —  kaumud-î,  f. clair 

de lune.

«JW kumbha  (κ ύ μ β ο -ς ). M. Pot, urne, cruche; bosse (du front de l’éléphant).

 kurahga.  M. Antilope,  kurahgàya-te  devenir une antilope.

1  kuru.   Nom d ’hom me. Au pl. les membres de la famille de

Kuru. —  kaurav-a  et  kaurav-ya, descendant de Kuru.

2 «Pï  kuru,  thème faible du présent de  kar 1.* «PT  kul,  v.  kar 3.S I N ;

y y  kula (cf.  kul).  N. Famille, race; noblesse, ut-kula,  rejeté de sa 

famille, qui la déshonore, dégénéré. —  kul-îna,  noble. 

ëfiyTy  kulàla.  M. Potier.N*y f ÿ  kulinda.  M. Nom de peuple.

y s j y  kuçala.  Prospère, en bonne santé; convenable  pour (gén.). N. Prospérité, bonne santé. Ex. : kuçalam te  «comment te 

portes-tu? » —  kuçal-in  qui a la prospérité, la bonne santé.  kusuma.  N. Fleur. <

SJ NJ1

1 y ?  küta.  Μ . N. Pointe, sommet.©s. · '

2  küta.  Trompeur.

 küpa  (cf. κ ύ π ·ο ). M. Puits,  kûpâya-te devenir un puits.

 kurma.  M. Tortue. —  kaurm-a,  de tortue.

 kida.  N. (Penchant) rive,  anu-küla,  conforme, agréable,  pra- 

 ti-kûla,  contraire, désagréable.

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 — 122  — 

 krcchra. Difficile, fâcheux. N. Difficulté, besoin, danger. 

 krtsna.  Tout, entier.

* HT  krp,  y.  krap.H«ï  krsna.  Noir. M. Nom d’un héros, compagnon d’Arjuna, et 

identifié au dieuVisnu. Le duel  krsnau désigne Krsna et Ar- 

 juna.  krsnâ,  f. autre nom de Draupadï. 

 kekaya.  M. Nom d’une race de guerriers.•v ..

 ketana (cf.  cit). N. Enseigne, étendard, jhasa-ketana, makara- 

 ketana,  (qui a pour étendard un poisson, un monstre marin), 

m. nom du dieu de l’amour.

HTH  kevala.  Seul. Acc. n. adv. Seulement, uniquement, entière

ment.

 keça  (cf. kesara). M. Cheveu,  gudâ-keçci  (qui a les cheveux en 

balle?), surnom d’Arjuna.  su-keça,  f. ï,  qui a de beaux che

veux.

 kesara  (cf. lat. cæsaries). N. Crinière; poil (?); étamine.

cffrfZH  kotika.  M. Grenouille; nom d’homme, le même que  kotikâ- 

eya,  v.  âsya  sous  âs 2.

«jftir koça.  M. Trésor ; cocon. —  kauç-ika,  fait de soie. - 

TüJ kratu.  M. Sacrifice,  çata-lcratu  (aux cent sacrifices), m. nom 

du dieu Indra.

* TïT  krap, krp  (cf. lat. crepo).  krp-a-te.  Se lamenter.

 krp-ana, f.  à.  (Qui se plaint.) Malheureux, misérable. Acc. n. adv.

d’une façon lamentable. M. Avare. 

 hrp-â.  F. Compassion.

 kram(i), krQm. krâm-a-ti. Marcher sur (acc.). Part. pas. krân-ta. 

 kram-a.  M. Marche, ordre. Instr. adv.  kramena,  successivement. 

eka-kramena,  solitairement, entre soi.

WR  apa. S’écarter de.

W  â.  S’approcher; fouler aux pieds, peser sur (acc.). 

 â-krân-ta, atteint, marqué de, opprimé par. 

 nis.  Sortir.

XRiT para.  Déployer toute son activité dans (loc.).  parâ-kram-a.  M. Héroïsme.

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 — 123 — 

l i f t  pari.  Se promener (sur la scène; convention pour 

donner l’idée d’un changement de lieu), 

irfn prati.  S’en retourner. 

vi.  Montrer du courage. m-lcram-a.  M. Héroïsme.

*  Jcrï. krî-nâ-ti.  Acheter.

vi. Vendre.

*  krld. krld-a-ti.  Jouer.N · * krld-â.  F. Jeu.

* WVï  krudh, krodh. krudh-ya-ti. S’irriter, être irrité,  krud-dha.

 krudh.  F. Colère. krodh-a.  M. Colère.

 A

 sam.  Etre irrité.

*  kruç, kroç. kroç-a-ti.  Crier. kroç-a.  M. Cri; portée de la voix (mesure de distance). kros-tar.  Crieur. M. Chacal.

TT pjra.  Appeler en criant. 

vi.  Crier, appeler en criant.WT krüra  (cf. κ ρ υ ε ρ ό ς , Iat. crû-dehs). Cruel, effrayant. Acc. n. adv. d’une façon effrayante.

*f lFT  küç, kleç. ldiç-nâ-ti.  Tourmenter. Passif klic-ya-te,  souffrir, éprouver du dommage. Part, passé ldis-ta. â-klis-ta,  qui a 

souffert une légère atteinte. kleç-a.  M. Tourment, difficulté.

 pari.  Tourmenter.

 pari-kles-tar.  Qui tourmente (gén.).fff leva  (c£  ku).  Où? (avec ou sans mouvement). Équivaut au loca

tif du pronom interrogatif,  kva cid :  quelque part, quelquefois; (répété) tantôt, tantôt,  na kva cid, nulle part, jamais. 

 ksana.  M. Instant,  ksanam, un instant;  ksanena, ksanât,  en un 

instant,  tat-ksanam, tat-lcsanat, en cet instant, à l’instant, ksâ- 

 na-dâ,  v.  clâ.  —  ksan-ika,  qui ne dure qu’un instant. 

 ksatra  (cf. κτάομ,αι et v.  ksi 1). N. Domination ; caste des guer

riers; un membre de cette caste, vrddha-ksatra  (dont la

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domination est grande ou prospère). M. Nom d’homme;  oàrd- 

 dhaksatr-i, m., nom (patronymique) de Jayadratha. —  Jcsatr- 

iya,  membre de la caste guerrière, guerrier.A

*  vTCJ ksam(i), ksâm. ksam-a-te. Etre patient, supporter. Part, passé

 ksdn-ta.

 ksam-a.  Capable d’endurer, capable de; supportable. 

 ksam -à.  F; Indulgence, patience.

 ksân-ti. F. Id.

*  ksar  (cf. φ θ ε ίρ ω ).  ksar-a-ti.  Couler, s’écouler, se perdre. 

-ksar-a. Dans a-ksara (qui ne s’écoule pas, éternel), n. son, syllabe ;

parole,  an-aksara, muet; qui ne sait pas parler.

*1 f5T  ksi, kse, ksay  (cf. κ τ ί-ζω ).  kse-ti.  Habiter. 

 ksay-a.  M- Séjour. Ne pas confondre avec  ksciya de  ksi 2. 

 ksi-ti  (κ τ ί-σ ι-ς ). F. Terre,  ksiti-pa,  v. pâ.

 kse-tra. N. Sol, champ; épouse. —  ksetr-iya,  m. (homme) adultère. 

 kse-ma.  Μ . N. Paix.

* 2  ksi, ksi, Jcsay  (cf. φ θ ίω , φ θ ίν ω ),  ksi-nü-ti.  Détruire, diminuer.

Passif ksî-ya-te.  Part, passé passif ksl-na. 

 ksay-a.  M. Diminution, ruine, perte. Ne pas confondre avec  ksaya de  ksi 1. —  ksay-in,  f. in-ï,  périssable, diminuant. 

 sam. Passif : diminuer, périr. 

 sam-ksay-a.  M. Destruction, ruine.

* f'iR  ksip, ksep. ksip-a-ti.  Jeter, précipiter dans (deux acc.), at

teindre (avec un trait). 

 ksip-ra.  Rapide. Acc. n. adv. rapidement. 

 ksep-a.  M. Jet.  kâla-ksepa  (perte de temps) m. retard. 

 adhi.  Insulter. ava.  Rejeter, mépriser. 

 ava-ksep-a.  M. Mépris.

 sam-ava. Repousser avec force.

W  â.  Rejeter, mépriser. Causal : faire verser, renverser. 

 sam-a.  Repousser avec force. 

ud.  Jeter en l’air. 

utrksep-a. M. Action de jeter en l’air, de lever. f*T ni.  Déposer dans, donner.

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— 125 —

  ί.  Tendre (la corde de l’arc).  sam.  Resserrer. 

 sayi-ksep-a.  M. Résumé. Abl. adv.  samksepâd, en résumé.  ksi,  v.  ksi 2. 

 ksîra   (cf.  ksar).  N. Lait.

 k su d ra Petit, bas, vil, mauvais. N. Quelque chose de petit, etc.

*  ksudh, ksodh. ksudh-ya-ti.  Avoir faim,  ksudh-i-ta, affamé.  ksudh.  F. Faim..

 ksudh-â.  F. Id.

*  ksubh, ksoibh  (cf. allem. schieben).  ksubh-ya-ti,  être agité, trembler.

 ksobh-a.  M. Trouble.

vi.  Causal : troubler, mettre en déroute.

"5Γ Τ  ksura  (ξ υ ρ ό -ς ). M. Cimeterre.

WT  ksmâ  (cf. χ θ ώ ν ). F. Terre.

 kh.s .

*1  kha. N. Moyeu d’une roue, duh-kha (dont l’essieu tourne difficilement dans le moyeu), difficile; n. malheur, mal, souffrance, peine, douleur;  duh,kh-i-ta,  affligé, abattu,  su-kha,  facile, agréable; ace. adv. à l’aise, tranquillement, facilement; n. bonheur, plaisir;  a-sukha,  n. chagrin;  sukha-tara-m  comparatif ace. n. adv. plus facilement;  sukh-i-ta, sukh-ih,  heureux;  saukh-ya, n. bonheur. 

 khadga.  M. Épée, glaive.WHS" Manda. Μ . N. Lacune, brisure, morceau, khanda-ya-ti, briser, 

mettre en morceaux; avec pari, même sens; pari-khand-oma,

n. destruction, perte.

^•v  khan(i), khâ  (cf. lat. can-alis).  khan-a-ti.  Creuser. Part, passé  khâ-ta.

 khan-ana.  N. Action de creuser.

f*T ni.  Enfouir, enfoncer.  khala.  Méchant.

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 — 126  — 

 khalu. Certes, en vérité, voila que... Renforce la négation  na. 

 khalvâta  (cf. lat. calv-us). Chauve.

< 3   khândava,  dans le composé  khândava-prastha,  v.  sthâ.

* khâd   (cf. κ ή δ ).  khâd-a-ti.  Manger, dévorer. 

 khcid-i-tar.  Qui dévore.

 Ichid, khed. khid-ya-ti, -te.  Se fatiguer. Part, passé  khin-na. 

 klted-a.  M. Fatigue.

 pari.  Se sentir fatigué,  pari-khinna.  fatigué. 

 kkila.  M. Lacune. —  a-khila  (sans lacune), pl. tous. 

 khvra.  M. Sabot (d’un cheval).

* TsïIT khyâ. lchyâ-ti.  Regarder, voir. Causal  khyâ-p-aya-ti,  faireconnaître, dire.

 m à. Dire, faire connaître. ü-khyâ.  F. Nom.

M«IT praty-a.  Repousser. 

 praty-â-khyâna. N. Action de repousser, répudiation. 

 sam.

 sam-khya.  N. Combat.

*19-

ϊΓ *Γ *ΐ  gagdna.  N. Ciel.

 gafigâ.  F. Gange (rivière).

 jpSÎ  gaja.  M. Eléphant.

 ïp ï  gana.  M. Troupe, multitude. —  gana-ya-ti,  compter, imputer quelque chose (acc.) à quelqu’un (loc.);  gan-anâ,  f. calcul.

* TI T gad. gad-a-ti.  Parler, dire.

 gadâ.  F. Massue.

 gandha.  M. Odeur, parfum,  sa-gandha  (qui a la même odeur), semblable, parent.

 jptîTT  gandhâra.  M. Nom de peuple,  gândhüra,  individu de ce peuple;  î.gândhârï, nom de l’épouse deDhrtarâstra, tante des Pândavas.

* îiH  gam, gâm, gm et  ga  (cf. gâ, allem. kommen, lat. venio, β α ίν ).

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 ga-cclia-ti (β ά -σ κ ω ). Aller, aller dans; s’en aller, partir; passer (du temps); encourir; atteindre. Avecunacc. abstrait «tom

ber dans; en venir à tel ou tel état», par ex. avec  moham. «s’évanouir». Fut.  gam-i-sya-ti;  aor. 2  a-gam-a-t. ga-ta,  qui est allé, qui est dans, qui va jusqu’à (ace.), parti; perdu; passé, ou qui passe (du temps) ; n. action d’aller, de partir.  âtma-gatam  et  sva-gatcim  acc. adv. à part soi, à part;  dur-  gata, qui est dans le besoin, pauvre,  gam-ya,  dans  a-gamya, impénétrable, inaccessible. Inf.  gan-tum.  Causal gam-aya-ti, faire aller.

1 -ga.  Qui va, qui est dans,  adhvara-ga, destiné au sacrifice, ura-

 ga  (qui va .sur la poitrine), m. serpent; serpent mythique (racé de demi-dieux),  taram-ga (qui va en flottant), m. vague. 

 turam-ga  (qui va rapidement), m. cheval, patam-ga (qui vole), m. oiseau, vaça-ga,  soumis à la volonté de, dépendant de. viha-ga  (qui va dans l’air), m. oiseau.

2 -ga  dans certains composés, usna-ga,  m. pl. la saison chaude.

 dur-ga, n. chemin difficile, lieu difficile à aborder, forteresse.  svar-ga,  m. ciel (d’Indra).

 ga-ti. F. Marche ; démarche, allure ; refuge, moyen ; situation (dans une vie future), destinée.

-gam-a.  Qui va.  puro-gama,  qui va devant, premier; à la fin d’un composé dérivé (140), ayant pour premier, précédé de.

 gam-ana.  N. Action d’aller, de partir.

-gâm-in.  Qui va.

 ja-ga-t   (mobile). (Le monde mobile), le monde.

 adhi. Atteindre, comprendre,  adhi-ga-ta, n. action de comprendre. Gérondif  adh.i-ga.-tya,  et  adhi-

  gam-ya. 

 anu. Suivre.M

 anu-ga.  Qui suit.

 ant'ar. antar-ga-ta,  qui est à l’intérieur, intime. ό φ Τ vy-apa.  S’éloigner, se dissiper. 

 abhi.  Aller vers, s’approcher de.  ava.  Comprendre, apprendre.

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— 129 —

 garta.  Μ . N. Fosse,  tri-garta ,  m. nom de peuple; homme ou prince de ce peuple.

*  gardh, grdh. grdh-ya-ti.  Désirer, être avide.

 grdh-ra.  Avide. M. Vautour. garbha  (β ρ έ φ ο -ς , cf. δ ε λ φ ύ -ς , et v.  grah).  M. Fœtus; matrice.

*  gai  (allem. quellen, cf. β ά λ λ ),  gal-a-ti.  Dégoutter, tomber, s’évanouir. Part, passé  gal-i-ta.

f% vi. ί-gal-i-ta.  Evanoui, perdu.

*  galbh. galbh-a-te.  (Etre résolu.)

ΪΓ - pra .  Id.

 p'a-galbh-a.  Résolu,  a-pragalbha,  timide.  gava,  v.  go.

«l+q  gavaya,  v.  go.

*  gah,  v.  gâh.

*  1 *TT gâ  (cf.  gam).  Aor.  a-gà-t  (έ '-β η ). Aller.

 gâ-tra.  N. Membre,  su-gatra,  f. ï,  qui a de beaux membres.

^rf?r ati.  Passer (du temps).

* 2 ’TT gâ, gï. gâ-ya-ti.  Chanter,  gï-ta, n. chant;  gïta-ka,  n. chant,

chanson;  gîtikâ,  f même sens. gl-ti.  F. Chant, chanson.

 sam. sam-gl-ta,  n. concert, chant.  gândlva.  Μ . N. Nom de l’arc d’Arjuna.

*nV  gâdha (cf lat. vàdum). Où on a pied; n. gué.  a-gâdha où on n’a pas pied, profond;  agâdha-tà, f. profondeur.  gavas, nom. pl.  go,  v. ce mot.

* *Γ Π ϊ  gâh, gah. gâh-a-te.  Se plonger dans. Part, passé  gâdha. gah-ana. Profond, difficile, dont on ne peut se tirer.

 ava.  Se plonger dans, traverser, fq vi. Se plonger dans.

 guda.  Balle. Avec allongement dans  gudâ-Jceça.

>* !Γ  guna.  M. Qualité; corde,  a-guna,  m. mauvaise qualité,  mâlya-  gwia, m. corde, lien d’une couronne; mâlyagunâya-te, devenir un lien de couronne,  su-gun-in,  qui a de belles qualités. —  guna-vant, gun-in,  qui a des qualités, du mérite.

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 — 130

* TW gunth. gunth-aya-ti.  Envelopper, couvrir.

 ava.  Id.

 ava-gunth-ana.  N. Voile. —  avagunthana-vant,  f. -vat-î,  voilé.

* JH. 9UP>  fausse racine, v.  gopa,  sous pci.

*fr  go (β ο ΰ ς , lat. bos, allem. Kuh, angl. cow). Nom. s. gaus, gén.  gos, 

nom. pl.  gavas.  Vache, bœuf,  go-car a, go-tra, go-pa, go-stlia, 

V.  car, trâ, pu, sthà. —  gav-a dans pum-gava,  taureau, plus gé

néralement mâle, au figuré héros.— gav-aya, m. bœuf gavæus. 

 îftfW  gotama (cf.  go). Nom d’un ancien sage. —  gautam-a, descen

dant de gotama; gautam-ï, f. nom de l’épouse de Kanva, mère 

adoptive de Çakuntala. 

 gaura.  Jaune, brillant.

*  granth, gratli(ï). grath-nâ-ti, grath-n-l-te.  Attacher, lier. 

 granth-a.  M. Composition, ouvrage littéraire.

 granth-i.  M. Nœud.

*  gras  (cf.  gar 2). gras-a-te.  Dévorer, engloutir.

*  grah(ï), grâh, grli(l). grh-nâ-ti, grh-n-î-te.  Impér. 2e s.  grhâna. 

Prendre, recevoir, saisir, comprendre,  grâh-ya,  qui doit être 

reçu; qui peut être saisi. Désidératif/i-p/ir/fc-s-a-ii, -te.

1 -grâh-a.  Qui prend . pâni-graha  (qui prend la main, l’un des rites

du mariage), m. époux.

2  grâh-a.  M. Crocodile.

 grh-a. M. (N- st. 91, 171). Maison, demeure, appartement, chambre. 

 dhârâ-grha, n. (maison a gouttes) maison de douches, de bains. 

 anu.  Favoriser. 

 anu-grah-a.  M. Faveur.f*T ni.  Refréner, retenir. 

 ni-grah-a.  M. Action de refréner; punition.

 sam-ni.  Dompter; arrêter. 

 pan. Prendre ; prendre pour femme. 

 pari-graha.  M. Action de prendre, d’accepter; mariage; épouse.

TT pra.  Saisir.

TifïT prati.  Recevoir, accepter. Causal : faire prendre, 

donner, rendre.

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131 —

f*r vi.  Saisir.

TT, sam. Prendre ensemble, ramener (un voile). 

 sam-grâh-in.  Q,ui rassemble, qui possède à la fois.

T R  gi'âma  (cf. ά -γ ο ρ -ά ). M. Lieu habité, village, foule, indmya- 

 grâma, m. l’ensemble des sens,  sam-grâma,  m. combat. 

f l lR  grlsma.  M. Saison chaude, été.

T  gh.

* T  gha,  v.  han.

* Έ Γ Ζ  ghat, ghât. ghat-a-te.  S’occuper, travailler. 

 gkat-aka.  Qui travaille, qui se donne de la peine.ud.  S'ouvrir. Causal : ouvrir. 

ud-ghât-a.  M. Action d’ouvrir, de montrer.

Έ Γ ϊ  ghata.  M. Cruche, urne.

Έ Ρ 5Γ Γ  ghantâ.  F. Grelot.

 ghana  (cf.  han).  Epais. M. Nuage.

*  ghar. ji-gliar-ti.  (Brûler.)

qliar-ma  (θ ε ρ μ ό -ς , lat. formu-s, allem. warm). M. Chaleur brûlante. 

 ghr-nâ.  F. (Proprement chaleur.) Compassion,  nir-ghnia, qui est sans pitié, cruel;  nirghyna-tQ,  f. cruauté. — ghrn-in, compatis

sant.

* TT ghâ (cf. han).  (Frapper.)  ghoi-ta, m. coup, action de tuer;  ghât-

in,  tuant, meurtrier de.

TT  a  (Frapper.)  â-ghâ-ta,  m. coup, action de tuer, de détruire.

* TTT ghân,  v.  han.* T®!  ghus. glios-a-ti.  Retentir. 

 g)l0s a.  M. Bruit.

Tû upa. upa-glms-ta,  retentissant. 

gŸtîTT ghonâ.  F. Nez. 

 ghora.  Terrible.

* T  ghn,  v.  han.

* TT ghrâ. ghrâ-ti,  etc. Sentir par l’odorat.9*

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— 132

^ c.

 ca, (τ ε , lat. que). Et (enclitique, d’ordinaire immédiatement après le second des deux termes, ou après le premier mot de la seconde des propositions qu’il unit, quelquefois plus loin ; rarement, entre les deux mots qu’il unit). Se répète dans plusieurs propositions ou avec plusieurs termes successifs. Tout à fait exceptionnellement «si» ou «précisément, uniquement» (remplaçant eva). api ca même,  tathà ca et.  na ca (lat. neque) et ne . . . pas. Suivi de  na,  v.  na.  cakita.  Tremblant, craignant. 

 cakra  (κ ύ κ λ ο -ς ). N. Roue; la roue du souverain, symbole de la souveraineté; armée,  cakra-vartin,  v. -vartin,  sous vart.

*  cake, cas-te.  Impér. 2e s.  caksva.  Voir, dire, parler de (acc.).Part, passé  cas-fa.  Infinitif cas-tum. 

 caks-us.  N. Œil.

W  à. Dire. Τ Γ 3Γ Γ  p'a ty-â .  Repousser. <ÉWT sam-â. Dire. TT pra.  Dire, déclarer. 

vi.  Voir clairement. vi-caks-ana,  f.  â.  Intelligent, prudent, avisé, x)  canda.  Violent, pra-canda.  Très violent, très irrité, xj i s M  candâla. M. Nom de la plus vile des castes,  candâla. —  cân- 

 dâl-a,  même sens.

 catasr.  Thème féminin du nom de nombre quatre. Nom. et acc. pl.  catasr-as. 

 catur,  v.  catvâr.

 catura.  Habile. —  câtur-ya,  n. habileté, coquetterie.^ r r r  catvar (lat. quatuor, τ έ τ τ α ρ ε ς ), thème fort, catur,  thème faible, 

m. et n., du nom de nombre quatre. Nom. m. pl.  catvâras, acc.  caturas.  cand.  (lat. cand-eo).  cand-a-ti.  (Briller.) 

c a n d - r a .   (Brillant) m. lime,  ardha-candra, m. (demi-lune) flèche dont la pointe est en forme de demi-lune. —  cwndr-ikâ,  f. clair de lune.

 candana.  M. N- Arbre de santal, bois de santal.

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— 133 —

 capala  (cf.  Itamp).  Mobile, instable. — cüpal-a, n. légèreté.  car  (cf. -χ ό λ ο ς , -π ό λ ο ς dans β ο υ -κ ό λ ο ς , α ί-π ό λ ο ς ). car-a-ti, -te. Al

ler, parcourir, suivre (un chemin); se mettre k, se livrer à, faire, accomplir, agir,

 car-i-ta  n. (s. et pl.) conduite, l’en

semble des actes ;  su-carita, n. bonne œuvre, bonne conduite.  car-ya,  dans  hrahma-carya}  exercice dans la science sacrée, chasteté.

1 -car-a,  f. ï. Qui va dans, qui habite,  ksanadâ-cara  (qui erre dans

la nuit), sorte de démon nommé Râksasa.  bahiç-cara,  exté- ' rieur, externe, vana-cara  et vane-cara (vane  au locatif), f. ï, habitant des bois, particulièrement bête fauve ou celui qui a renoncé k la vie du monde.

2 -car-a. dans le composé go-cara, (où vont les vaches) m. pâturage,

domaine, portée,  a-gocara,  qui n’est pas k la portée, qui est au-dessus de. 

 car-ana.  Μ . N. Pied. N. Accomplissement.  car-i-tra.  N. Conduite, manière d’agir, action, œuvre.

-car-in.  Qui fait,  svecchâ-cârin-î,  f. (qui fait son caprice) femme de < mœurs libres.

^afa  ati.  Transgresser, offenser. 

 anu.  Suivre.  anu-car-a.  M. Serviteur, au pl. suite.

 anu-câr-in.  Qui suit,  âtmaccliandânucârin-ï,  f. (qui suit son caprice) femme de mœurs libres.

■ Pï apa.  (S’écarter.)  apa-car-i-ta, n. faute, péché.  apa-câr-a.  M. Péché, crime.

’RT à.  Faire, accomplir.  â-car-a.  M. Conduite, usage.

 sam-ud-a.

 sam-ud-â-câr-ct.  M. Apostrophe, manière d’adresser la parole.

 sam-â. Faire.  sam-à-cciv-a.  M. Conduite.

■ fa vi. Causal : (retourner en tous sens) réfléchir, hésiter.  sam.  Causal : faire aller, par ex. faire paître. 

 sam-câr-a. 1*1. Fréquentation, action dé marcher dans,

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134 —

 carman.  N. Peau; bouclier. \

*.  cal, câl. cal-a-ti. Etre agité. Causal câl-aya-ti, d’où càl-ana, n.action de remuer, agitation. 

 cal-a,  f.  â.  Mobile, fragile, inconstant,  a-cala, nie-cala,  immobile, immuable, inébranlable, impérissable. 

 calâcala  (forme redoublée). Très mobile, très fragile, très inconstant.

"Rfq pra-vi.  S’écarter de. 

 calâcala, v.  cal.

*  cas,  y.  caks.

 câtu.  Μ . N. Caresses.V f *

 càpa.  Μ . N. Arc.

 caru  (cf. lat. carus). Beau, agi'éable, eliarmant.

* 1 ÎM ci, cay. ci-no-ti.  Accumuler.  cay-a.  M. Tas, masse. cay-ana.  N. Bûcher, autel.

* 2  ci, cay. ci-no-ti.  Observer, chercher.

vi-nis.  Considérer, décider.v 'vi-niç-cay-a.  M. Décision, détermination.

 pari. S’habituer a . pari ci-ta, connu, habituel, a-pa- 

 ricita,  non connu, avec qui on n’est pas familier.  pari-cay-a.  M. Le fait d’apprendre, varna-paricaya,  le fait d’étu

dier de la musique, d’apprendre un air. 

 cikits,  v.  cit.

 cit, cet,  et avec insertion nasale  cint. cint aya-ti.  Réfléchir, 

penser, penser k, s’occuper de (acc. ; primitiv1briller),  cit-ta,n. pensée, esprit;  anya-citta,  ayant des pensées différentes; eka-citta-tâ, f. le fait de n’avoir qu’une seiüe et même pensée; 

 pramoha-citta, ayant dans l’esprit l’égarement, cint-i-ta, pensé, médité,  cint-ya,  dans  a-cintya,  qu’on ne peut s’imaginer. Dé- sidératif,  ci-kit-s-a-ti,  soigner, d’où  cihits-aka,  m. médecin. 

 cit-ra. Brillant, bariolé de, étrange, merveilleux, varié, vi-citra,, bariolé, etc.; vicitr-i-ta,  orné, paré. 

 cint-â, F. Pensée, souci, Avec dhâ, mettre sa pensée a, penser à (loc.). 

 cet-ana.  N. Intelligence, âme.

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135 —

c e t ~ a s .   N. Esprit, cœur, sagesse, pensée.

vi.  Réfléchir.

 sam.  Songer à.  sam-cint-ya,  gérondif.  cid,  (cf.  Ica,  lat. quid,  ί). Particule enclitique, qui, jointe au 

pronom interrogatif ka, et aux différentes formations du même thème ou des thèmes de même famille (ku  par ex.), leur donne le sens indéfini,  kaç cid,  quelqu’un, quelque;  na kaç 

 cid,  personne, aucun,  kim cid,  quelque chose;  yat kim cid,  la chose quelconque que. lcatham cid,  en quelque manière,  kac 

- cid,  est-ce que?  kadâ cid,  quelquefois,  kva cid,  quelque part, en quelque chose.

.* fer5*!  cint,  y.  cit.

 cira. Long. Acc. n. adv.  ciram,"longtemps. Gén. adv. cira-sya, après un long temps,  a-cirâd,  (abl. ady. avec  a  privatif) en peu de temps.

* end, cod. cod-aya-ti.  Exciter, pousser.

TT pra.  Lancer.

*  cumb. cumb-a-ti.  Baiser.v» ^

 pari.  Baiser. 

 cur, cor. cor-aya-ti.  Voler, dérober.  cur-â.  F. (Vol.) —  caur-a,  m. voleur.  cor-ci-  M. Voleur,  corà-tas  (équivaut a un ablatif).

MH cuta.  M. Manguier (arbre).  ced,  v. id.

 cest. cest-a-ti. Remuer les membres ; faire, cest-i-ta, part, passé ; n. manière d’agir. 

 ces(-à.  F. Geste.

vi.  Remuer les membres, se débattre.

 ch.

* chad, chàd. Causal : cliâd-aya-ti. Couvrir, envelopper, cacher, d’où châd-ana,. n. voile. Part, passé passif (simple, même sens)  clian-na.

W  à. Couvrir, voiler.

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— 136 —

w r  sam-â.  Id.

ÏT pra.  Couvrir, cacher.*  chaud, chand-aya-ti. Contenter. 

 chand-a.  M. Plaisir, volonté, caprice.

upa.  Chercher à séduii’e, flatter. 

grT^n châyâ  (cf.  chad,  et σ κ ιά ). F. Ombre; apparence; couleur.

 chid, ched   (σ χ ίζω , lat. scindo).  chi-na-t-ti, chin-t-te,  couper. Part, passé c hin-na.  Infinitif chet-tum. 

c h id - ')'  a.  N. Trou, défaut,  niç-chidra,  sans trou; sans défaut. c h e t - t u r .   Qui coupe, tranche, décide.

 pari.  Décider.  pari-cched-a.  M. Décision,  a-pçiriccheda,  incertitude, 

fa vi.  Couper, détruire.

*1 j-5Γ »Π Ι. jagat, v.  gam.

 jaghana  (cf. κ ο χ ώ ν η ), N. Derrière (de l’homme et des ani

maux). — jaghan-ya,  dernier. ja tâ .  F. Tresse (coiffure d’ascète). — jat-ila,  qui porte des 

tresses; impliqué, entortillé.

3Γ Ϊ Τ  jathara  (cf. γ α σ τ ή ρ , lat. venter). N. Ventre.

5F 3 jada.  Immobile, simple d’esprit, sot. — jâd-ya,  n. bêtise. *^^jan( i ) , jân, jà (γ ί-γ ν -ο -μ α ι, lat. gi-gn-o ).jâ-ya-te. Naître, se pro

duire, devenir, jâ-ta, né, devenu; n. race; î.jâtd ( prâcritjacZa )  fille. Causal : jan-aya-ti,  engendrer.

-ja  (à la fin d’un composé), né, né de.  ah-ja  (né de l’eau), n. lotus.  ambho-ja  (né de l’eau), n. lotus,  âtma-ja,  f.  â,  né, née de la personne elle-même, propre fils ou fille, jaghanyaja,  dernier né.  dvi-ja   (deux fois né), m., dent, oiseau (comme œuf et comme être vivant), brâhmane (né selon la nature, et, par l’initiation à la caste, selon la loi), panka-ja (né de la boue), n. lotus (fleurissant le jour),  yavia-ja, né jumeau, jumeau. vaJcso- 

 ja   (né de la poitrine), m. sein, vâri-ja  (né de l’eau), n. lotus. 

 jan-a.  M. Homme, personne, être; (collectif sing. ou plur.), gens. A la fin d’un composé équivaut a la désinence du pluriel ou

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 ja lp . jalp -a -ti, -te. Parler,, causer, babiller. 

 joHip-akd. Bavard.

* 5Γ Τ  jâ ,  v. ja n   et jnâ.

3fT*TÇ jàgar,  v.  gar  3.

3Γ Γ ?  jâtu .  Particule, avec  na : aucunement, jamais.

STHJ jânu  (γ ό ν υ , lat. genu, allem. Knie, angl. knee). N. Genou.

 jàmbunada.  V.  nadï.

3TT jâla.  N. Filet, piège; grande quantité, multitude.

 ji , je ,jay . jay-a-ti, -te. Vaincre, conquérir, jciyati devali,  «le roi est victorieux», peut se traduire «Gloire au roi!»  jayatu   . . . 

Vive ... ! Part. fut. passif jay-ya. Désidératifyi-gîs-a-ié.1 -jay-a.  Qui vainc ou conquiert,  dhanam-jaya  (qui conquiert la ri

chesse), nom d’Arjuna.  çcitruni-jaya (qui vainc l’ennemi), nom 

d’homme.

2 jay-a .  M. Nom d’Arjuna.-ji-t.  Qui vainc.

 ji-mu.  Vainqueur, qui surpasse; m. surnom d’Arjuna.

T3T ava.  Vaincre, conquérir.ÏÏTT para.  Vaincre. 

vi.  Vaincre. m-jay-a.  M. Victoire, victoire sur (gén.). — vijay-in,  vainqueur.

 sam. Vaincre a la fois. 

 sam-jay-a.  M. Nom d’homme. 

fsnfVq jigîs ,  v. ji.

 jighrks,  v.  grah.

fW£T jihvâ.  F. Langue,  dvi-jihva,  qui a une langue double (se dit du serpent et du fourbe). 

sftlïrT jirnûta.  M. Nuage.

 jiv.  (cf. β ίο ς , lat. vivo ). jiv-a-ti, -te.  Vivre, jiv-i-ta,  n. vie.1 jlv-a.  Vivant.2 jiv-a.  N. Vie. 

 jlv-ana.  N. Vie.

 jïv-in.  Qui vit, qui vit de ou par. sam. Revenir à la vie.

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— 139 —

*  j u-> Oat· g118· 0; γ β ΰ -ω , allem. kos-ten) jus-a-te.  Goûter.  .jus.  Qui goûte, qui trouve son plaisir à.

 jos-a· M. Contentement. Acc. adv. josam, (tranquillement) ensilence.

* ja v(i ). 'jav-a-ti, -te.  Etre rapide. jav-a.  M. Hâte, rapidité, vitesse,  mano-java,  qui a la rapidité de la 

pensée.

* 3PïT jrmbh,  v. jrambh.

* '5Γ Γ  jnct, jâ  (γ ι-γ γ ώ -σ κ ω , lat. (g)no-seo, angl. to know). jâ-nâ-ti, jâ -

 n-l-te.  Savoir, connaître, apprendre ; connaître comme (deux acc.) Passif jnâ-ya-te.  3e aor. passif a-jnâ-y-i. jnâ-ta,  connu. 

 jftâtam   (cela est connu) «je sais». Causal : jüâ-p-aya-ti.

- jna. Qui sait, qui connaît,  a-jna,  ignorant;  ajïïa-tâ,  f. ignorance.  akimcij-jna,  qui ne sait rien,  krta-jna  (qui sait ce qui a été fait), reconnaissant,  daiva-jna  (qui connaît le destin) m. de

vin. vïçesa-jna  (qui connaît les différences) instruit.  jM -ti .  M. Parent.

 jnâna.  N. Science,  a-jîlana.  n. ignorance.  anu.  Approuver.

 anu-jnâ.  F. Permission, congé. Instr.  anujnayâ,  après avoir pris congé de . . .

 cibla.  Savoir, reconnaître.

  abhi-jna.  Expérimenté, qui connaît.

 abhi-jnâna. N. Signe de reconnaissance (par ex. l’anneau que le roi a donné à Çakuntalâ).

 a.  Causal : ordonner.  à-jna.  F. Ordre, autorité.

Tf pra.  Reconnaître, distinguer.  pra-jM.  F. Intelligence, sagesse. — prâjiï-a,  f.  â,  sage.

 n vi. Savoir, connaître, discerner, s’apercevoir de (acc.), être intelligent, sage. Causal : ordonner (deux acc.), 

vi-jnâna.  N. Science. -

 sam.  (Avoir conscience.)  sam-jnâ. F. Conscience; nom. —  nih-samjna, vi-samjna, inconscient, 

hors de soi. —  samjn-i-ta,  nommé.

* 1 Wî  jy â   (cf. β ία , β ιά ω ). ji-nâ-ti.  Dompter.

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 j y e s t h a .   (Le plus fort) l’aîné.

2 STT jy â   (cf. β ιο ς «arc»). F. Corde d’arc.

«sTi(Hif. jyotis,   (cf.  dyut).  N. Clarté, lueur.

*  jrambh. jrmbh-a-ti, -te.  Ouvrir la bouche, la gueule ; se dé

ployer, se développer.

*  j var· jvar-a-ti.  (Avoir la fièvre.)  j ü a r - a .   M. Fièvre; douleur.

*  jval,j vâl  (cf  .jvar^.jvcd-a-ti. Brûler, briller, jval-i-ta , brillant.  jvâ l- .  F. Flamme.

ud. uj-jval-a,  brillant.

 H pra.  S’enflammer.  sam-pra.  Id.

*1J h -

i j fa fa jhatiti.  Immédiatement, tout d’un coup.  jhasa.  M. Poisson.

* Π  tup(9),  v.  atopa.

Έ t.N ·

*  d. \ ·

* '5^  damb. damb-aya-ti.

fa vi.  Imiter, railler, vi-damb-ana.  N. Imitation. F.  â,  id. vi-damb-in.  Qui imite.

W n.

N ·(Chercher par  n  les racines qui présentent un  n initial par suite 

d’une modification euphonique.)

^  ta,  f.  ta  (τ ό , lat. (is)-tu-d). Thème pronominal défectif dont la .dé

clinaison se complète au moyen du thème sa, 172. Ce, cette; celui-ci, celle-ci ; celui la, celle-lk ; il, elle. Très fréquent comme

 corrélatif du relatif  ya.  Equivaut souvent h une sorte d’ar-

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— 141 —

ticle, par exemple avec les noms propres. Souvent aussi plus ou moins éloigné du nom auquel il se rapporte. Se redouble dans le sens de «tel et tel», ou comme corrélatif de  ya  redoublé, v.  ya.  Se joint aux pronoms de la l èl'e et de la 2e per

sonne, et quelquefois remplace le second. Se joint également au pronom i, a, ayam, idam etc. qui le détermine dans le sens du voisinage. —  tad,  remplaçant le thème en composition et acc. adv. : donc, pour cette raison; alors, en cela, c’est que; corrélatif de yad  et de yadi; suivi de api, v. ce mot. tena,  instr. adv. donc,  tasmâd   abl. adv. donc. —  ta-tas,  de là, ensuite, alors; corrélatif de yadi;  peut remplacer l’ablatif du pronom. Répété, de côté et d’autre, itas tatali,  id., ça et là, en telle ou telle circonstance. —  tat-tva   (dérivé de  tad ) n. réalité, vérité. Instr! adv. selon la vérité. —  ta-tra,  là, en cela, à cela; peut remplacer le locatif du pronom ; suivi de bhavant, v.  bha- vant. —  ta-thâ, ainsi, de même, et, (ordinairement enclitique dans ce dernier sens). Suivi de eva,  de  ca  (dont il peut être séparé), mêmes sens ; de même, aussi. Suivi de  api, hi,  v. ces mots, tath-ya (qui est ainsi), vrai. —  ta-dâ, alors.  ta-dâmm, alors. —  tâ-vant,  aussi grand, aussi nombreux (corrélatif  

 yâ-vant,  que). Aec. adv.  tâvat,  autant, tant, aussi longtemps (que s’exprime par yâvat,  ou est remplacé par un gérondif  négatif);d’abord; seulement; soit! déjà; après un interrogatif, un impératif, ou dans une locution équivalente, donc; avec un futur ou un présent, indique que l’action va avoir lieu.

 ïïZ  ta ta. M. Rive. A la fin d’un composé dérivé, f. ï.

* cT3  tad, tâd. tâd-aya-ti.  Frapper, rp^  tattva,  v.  ta.

 tadânlm,  v.  ta.

 tan, tan, tn et ta (cf. τ ε ίν ω , lat. teneo et tendo). ta-no-ti, ta-nu-te (τ ά ν υ τ α ι). Étendre. Part, passé  ta-ta  étendu;  sa-tata,  (perpétuel,), acc. adv. toujours. 

 tan-aya,  f.  â  (étendant la race) fils, fille.

1 tan-u  (τ α vu- dans τ α ν ύ -π λ ε κ τ ό ς , lat. tenu-is. cf. allem. dünn, angl. thin). Mince, élancé, faible, peu important,  tanv-l,  f. (élan

cée) jeune femme,  a-tanu,  important.

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-- 142 —

2  tan-u  et  tan-ü.  F. Corps. Parfois équivalant à «vie»,  tanü-hapât, v.  napât. 

 tan-tu.  M. Fil. tan-tra.

  N. Chaîne d’un tissu; règle, sva-tantra

  (qui n’est soumis 

qu’à sa propre règle) libre, indépendant;  svatantra-tâ, f.  svâ-  tantr-ya,  n. liberté, indépendance;  svâtantryàd,  abl. adv., de soi-même. —  tantra-ya-ti,  maintenir dans l’ordre. 

 â.  Étendre. ud.

ut-tün-a.  (Tendu) prêt à, porté à.

* cTq. tap, tâp (lat. tep-eo).  tap-a-ti. Brûler (actif et neutre), tourmen

ter; pratiquer l’ascétisme (acc. du mot signifiant ascétisme). Passif, tap-ya-te, et par exception  tap-ya-ti, éprouver du tourment, de la douleur.

-tap-a.  Qui tourme'nte. param-tapa,  qui tourmente son ennemi.  tap-ana.  M. Soleil. tap-as,  N. Chaleur; tourment; ascétisme, austérités. —  tapas-vin,  f.

in- ,  malheureux; ascète. —  tâpas-a,  ascète.  tâp-a,  M. Tourment.

W  a.  Embraser.  â-tap-a.  M. Chaleur du soleil, ütapa-tra,  v. ira.

 rupa.  Echauffer, brûler. 

upa-tâp-in.  Qui brûle, qui fait du mal. paropatàpi-tva , n. l’action de faire du mal aux autres.

 pari.  Tourmenter.  pari-tâpa.  M. Chaleur, tourment.

F  pra.   Brûler. pra-tâp-a. M. Majesté (comparée afin soleil brûlant); nom d’homme. 

— ‘pralâpa-vant,  majestueux.

 sam.  Simple et causal : échauffer, brûler, tourmenter.

rTTTH  tamas  (cf. lat. temere « h l’aveuglette » allem. Dâmmerung, angl. dim). N. Obscurité, ténèbres.

* (TÇ tar(i) ,târ, tir, tir  et  tur  (cf. τέ ρ -.μ α , τ έ ρ -μ ω ν , lat. ter-minus),  tir- a-ti  et  tar-a-ti. Traverser.

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1 -tar-a.  Dans  dus-tara, difficile à traverser.

 2 tar-a. taram-ga, y . gam.

 tir-as.  Adv., se compose à la manière d’un préfixe avec  bhü,  dans 

le sens de «disparaître». Cf.  tiry-anc  sous  anc. 

 tïr-a.  N. Rive. 

 tïr-tha. N. Bain sacré.

 tur-a.  Rapide, acc. n. adv. rapidement, dans  turavi-ga,  v.  gam.

 ava.  Descendre. Causal : faire descendre. 

 ava-târ-a.  M. Descente. Particulièrement descente sur la terre, in

carnation d’un dieu, avatar,  cakrâvatâra  (avatar d’Indra) 

nom de lieu.

W â. Dompter. à-tur-a (?),  v. a part.

ΊΤ  pra .  Causal : tromper. 

 pra-tâv-aka.  Qui trompe.

 sam.  Traverser. 

 tarala.  Tremblant, mobile. 

 taru.  M. Arbre. 

 taruna  (cf. τ έ ρ η ν ). Jeune, tendre. —  tarunâya-te.  Etre, rester  jeune.

 tark   (cf. lat. torqueo, τ ρ έ π ω ),  tark-aya-tï.  (tourner dans son 

esprit) conjecturer. 

 tark-a.  M. Examen, conjecture.

TT pra. Regarder comme. 

 pra-tark-a.  M. Conjecture.

vi. Réfléchir. 

vi-tark-a.  M. Réflexion, doute.

* tarj  (cf. τ α ρ β -έ ω ).  tarj-a-ti.  Menacer. Causal : même sens.

*tfr; pari.  Menacer. 

 tarp, trp (τ έ ρ π -ω ).  trp-ya-ti. Se rassasier,  trp-ta,  rassasié, bien 

nourri.

 trp-ti.  F. Contentement, satiété.

M  tars, trs  (τέρσ-ο-μαι, lat. torr-eo, tos-tus pour tors-tus, allem. 

dürsten, ang'l. to tliirst).  trs-yadi.  Avoir soif,  trs-i-ta,  altéré.

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— 144 —

 trs-nâ.  F. Soif; concupiscence.

 tala.  Μ . N. Surface, sol; paume de la main; poignée, rasâ-tala, 

n. (sol de l’enfer) enfer,  tala-tra,  v.  trâ.

HW tava. Forme pronominale, 178.

 taskara.  M. Voleur.

HT ta pour  ta dans  tâ-drça,  v.  darç  (et dans  tâvant).

 tala  (cf.  tala).  M. Mesure (battue avec la main, en musique). 

vi-tâla  (inusité) d’où vaitâl-ika,  m. poète de cour, chargé de 

chanter les louanges du roi.

* fHW tij, te.j (cf. σ τ ίγ -μ α , lat. in-stinc-tus, di-sting-uo, allem. stechen).

 tej-a-te.  Etre aigu. 

 tej-as.  N. (Pointe de la flamme), éclat; énergie,  tejas-υ ΐ , brillant, 

énergique.

fïïf*n;  tirnira  (cf.  tamas).  N. Obscurité, ténèbres.

 tiryanc, tiryac,  v.  anc. 

fWWT tisr (cf.  tri). Féminin du nom de nombre trois. Nom pl.  tisr-as. 

hV^T  tîkma  (cf.  tij).  Aigu, piquant, perçant, brûlant.

- ïftsï  tlvra  (cf. lat. torv-us, pro-terv-us). Fort, violent.

H  tu.  Particule enclitique. Or, mais, cependant,  atha tu,  mais,  kim 

 tu mais, néanmoins (kim  perd son sens interrogatif). Avec 

un impératif ou un tour équivalent, donc. Quelquefois ex

plétif.

Hlf  tuùga. Haut, ut-tuiiga,  haut, dressé, prot-tuùga,  mêmes sens. — 

 tunga-tva,  n. hauteur, élévation.

 tud, tod   (cf. lat. tundo, allem. stossen).  tud-a-ti.  Frapper. 

-tud-a. Qui frappe,  arum-tuda, qui blesse.TipZffî. tubhyam.  Forme pronominale, 178.

*  tul, toi (cf. τ λ ή ν α ι, lat. tuli).  tol-aya-ti et  tvl-aya-ti.  Soulever ; 

peser,  tul-ï-ta, égalé, égal,

 tul-â.  F7*Balance,  a-tula,  incomparable, sans égal. 

 tid-ya,  f.  a.  Egal, semblable à, aussi cher que (instr.), en même 

quantité.A

 tus, tos. tus-ya-ti.  Etre satisfait,  tus-ta,  satisfait.

 pari. Etre content, être satisfait de ou avec (instr.)

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— 145

 pari-tos-a.  M. Contentement.

 sam.  Etre satisfait,  sam-tus-ta,  content (de peu), content de (instr.). 

 saw-tos-a.  M. Contentement (de peu),  samtosa-tas, équivaut à un 

ablatif.

gtf  tusa.  M. Glume, balle, enveloppe du grain.  tuscira. M. Rosée, goutte de rosée. 

 tur, tur,  v.  tar et  tvar.

Η χ ιιΓ ίΗ .  tüsnïm  (cf.  tus).  Tranquillement, en silence. Avec  blm,  se taire.

ψ !Γ  trna  (cf.  taruna). N. Herbe, brin d’herbe,  trna-bindu,  v.  bindu.  ïj'dfaf  triiya,  f.  à  (cf.  tri,  lat. tertiu-s). Troisième.

% te.  Forme du pronom de la seconde personne, 178. Ne pas con

fondre avec le nom. m. pl. du démonstratif  ta.

t fmr  tomara.  Μ . N. Javelot,  ï ïfa  toya.  N. Eau.

(ïFf tman pour  âtman,  v. ce mot.

* (ïTât  tyaj, tyâj. tyaj-a-ti.  Abandonner, lâcher, rénoncer k (ace.).

Part, passé tyak-ta.  tyâg-a.  M. Action de quitter, de renoncer a; libéralité.  tyâg-in.  Qui abandonne; libéral; infidèle.

 pari. Abandonner, renoncer k (acc.).  pari-tyâg-a.  M. Abandon, renonciation k, sacrifice. 

 sam.  Abandonner.  traya  (cf.  tri). N. Ensemble de trois, triade.1

* iras, trâs (τ ρ β ω , ά -τ ρ β σ -τ ο ς, lat. terr-eo).  tras-ya-ti. Trembler de

vant (abl.), s’effrayer,  tras-ta,  effrayé;  a-trasta,  non effrayé, apprivoisé. Causal : effrayer.

 trâs-a. M. Tremblement, crainte.

 sam.  Trembler, s’effrayer.

* Ί Τ ira. trâ-ya-te.  Protéger.

-tra.  Qui protège,  âtapa-tra (qui protège de la chaleur) n. parasol.  go-tra, n. (qui protège les vaches, étable) famille, tala-tra (qui

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protège le paume de la main) n. sorte de gant porté par les

archers.

f*r  tri, tray   (cf. τ ρ ε ις , lat. très, angl. three, aliéna, drei). Trois. Se décline au pluriel.

* "KZ trut. trut-a-ti.  Se briser, sè casser.^ s» · · /  

 tvac.  F. Peau.

 tvad,  abl. sing., 178, et thème en composition du pronom de la deuxième personne.

S K tvam.  Forme pronominale, 178. cC ïT tvayâ.  Id.

SÎK tvayi.  Id. / * ^  tvar ,  tur  (cf. lat. tur-ba, tur-bare, τ ύ ρ -β η ).  tvar-a-te.  Se hâter.

Part, passé  tvar-i-ta  et  tür-na. tûrnam,  acc. adv. rapidement.  tvar-â.  F. Hâte,  sa-tvara,  qui se hâte, acc. n. adv. en hâte. 

 tvam. Forme pronominale, 178.

?  à.

* ëÇK damç, daç  (δ ά κ -ν ω ).  daç-a-ti.  Mordre. Part, passé  dcis-t.a.  damç-ana.  N. Harnais, équipement.

 sam. sam-das-ta,  serré.  daks  (cf. δ ε ξ ιό ς , lat. dexter).  daks-a-te.  Etre utile, bon k. 

 daks-a.  Habile dans ou pour (loc.), habile, zélé. —  dâks-ya,  n. ha

bileté.

 daks-ina,  f.  â.  Droit,  daksinâ  (sous-entendu diç, la région de droite quand on se tourne vers l’est), le sud.

  danda.  M. Bâton, manche ; sceptre ; violence. — dand-in, armé 

d’un bâton; m. homme armé d’un bâton.  dad,  fausse racine, v.  da  1.

 dont, thème faible  dat  (lat. dens, dent-is, ο -δ ο ό ς , ό -δ ό ν τ -ο ς , angl. tooth, allem. zahn). M. Dent,  su-dant,  f. sudat-ï, qui a de bel

les dents. .  danta  (cf.  dant).  M. Dent.

* ^ {d am (i), dâm (δ ά μ -ν η μ ι, lat. dom-o, angl. to tame, allem. zâhmen).

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 dâm-ya-ti.  Dompter,  dân-ta, dompté, dressé; qui a dompté 

ses passions.

1 -dam-a.  Qui dompte,  arim-dama,  qui dompte son ennemi.

2  dam-a.  M. L ’empire sur soi-même. dambh, dabh. dabh-a-ti.  Tromper. 

 dambh-a.  M. Hypocrisie.

■'  day. (δ α ίο μ α ι).  day-a-te.  Partager; éprouver de la sympathie, 

de la compassion,  day-i-ta,  f.  a, aimé, bien-aimé. 

 day-à.  F. Compassion,  nir-daya, qui est sans pitié, cruel,  nirdaya- 

 taram, ace. n. adv. très cruellement,  sa-dayam,  acc. adv. dou

cement. —  dayâ-vaiii, compatissant, miséricordieux. 

 day-àlu.  Compatissant.* 1  dar(ï), dâr, dlr  (δ έ ρ -ω , angl. to tear, allem. ver-zehr-en).

 dr-nâ-ti,  pl.  dr-n-ï-mas.  Fendre. 

vi.  Fendre. 

vi-dâr-a.  M. Action de fendre.

vi-dür-ana. Fendant, brisant, anïka-vidarana, m. (brisant une armée) 

nom d’un prince.

 dar,  dr, dr. dr-iya-te.  Toujours avec le préfixe suivant. 

 à.  Avoir égard à. 

 â-dar-a.  M. Considération, respect.

 daridrâ j y .  drâ. _  C \  .

*  darp. drp-ya-ti.  Etre fou, être orgueilleux. 

 darp-a.  M. Orgueil.

 darp-ana.  M. (Qui rend orgueilleux?) miroir.

 darç, drç  (δ έ ρ κ -ο μ . ai). Pas de présent. Voir, regarder, rendre 

visite à (acc.) Fut. drah-sya-tij-te, fut. auxil. dras-ta. Part, passé 

passif drs-ta; inf.  dras-tum. darçanïya, digne d’être vu, beau. 

 dr'ç-ya, dras-tavya, visible. Passif : paraître. Causal : montrer. 

 darç-ana.  N. Vue; visite; action de montrer. 

 drç.  F. Œil.  mrga-drç, f. qui a des yeux de gazelle, jolie femme. 

-dyç-a,  f. ï. (En composition avec un thème pronominal,) qui a l’ap

parence de.  î-drça, etâ-drça,  tel.  Jcï-drça,  quel, de quelle na

ture, de quelle utilité?  tâ-drça,  tel.  mâ-drça,  tel que moi. 

 drs-li.  F. Vue, regard, œil.

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W  â.  â-darç-a. M. Miroir.

  φ { prati.'Passif : apparaître.  sam.  Passif : Se montrer.N

 darh, drh. dr-m-h-a-ti.  Consolider,  drdha  (sans allongement, contre 80) ferme, constant.

*  dal   (cf  . dar). dal-a-ti.  Crever, s’ouvrir.  dal-ana. N. Action de crever, de fendre, de détruire.

 daçan  (δ έ κ α , lat. decem, angl. ten, allem. zehn). Dix. Se dé

cline au sing. au nom. acc.  daça, au pl. aux autres cas.  catur-  daçan,  quatorze,  dva-daçan,  douze, g. pl.  dvâdaçâncim.  —  sapta-daça  (loc. pl.  saptadace.su),  composé de dix-sept, dix- sept.

 dasyu.  M. Voleur.

* * ¥  dah, dah  (cf. angl. day, allem. Tag).  dah-a-ti.  Brûler. Part, passé passif dagdka.

1  dah-ana.  M. Feu.

 2 dah-ana. N. Action de brûler.  dâh-a. M. Incendie, brûlure.

 nis.  Consumer.

 ni. vi-dagdha, instruit, habile, dur-vidagdha, faux sa

vant.

*1^T  dâ, dî, d   (δ ίδ ω μ ι, lat. do),  da-da-tî, da-t-te.  Impér. 2e s. act.  dehi. Donner (dans un sens très général, par ex. : donner une parole, parler; donner [prêter] l’oreille); poser,  tasya jânu   dadau,  «il lui donna son genou, il lui mit un genou sur le corps». Part, passé passif  dat-ta  (de la fausse racine  dad, thème faible du présent), n. don. Part. fut. passif deya.  Gé

rondif dat-tvâ.  Passif dl-ya-te.  Désidératif di-t-s-a-ti.

-da, f. â. Qui donne, ab-da, m. (qui donne de l’eau, saison des pluies) année.  Jcsana-dâ,  f. (qui donne le loisir?) nuit,  pinda-da (qui donne la bouchée), m. celui qui nourrit. 

 dâ-tar.  Qui donne, libéral. ·

 dâna.  N. Don, libéralité. „

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W  â.  (Au moyen) prendre, recevoir, prendre avec soi. 

Part, passé passif  â-t-ta,  pris. Gérondif  â-dâ-ya, 

ayant pris, reçu.

upà (upa  et  â).  (Au moyen) recevoir.3T pra.  Donner, offrir. 

 pra-dâ-tar.  Qui donne. 

 pra-dâna.  N. Don, libéralité.

*2^T  da, di  (cf. δ ί-δ η -μ ι , δ έ ),  dyati.  Lier. 

 diti.  Dans  a-diti,  v. ce mot.

 dânava,  £ ï.  Nom d’une classe de démons. 

 dâra.  Masculin pluriel. Epouse.

 daru  (δ ό ρ υ , cf.  dru, druma). N. Morceau de bois. —  daru-na, 

dur.

 dâsa  (cf.  dasyu).  M. Esclave. —  das-ya,  n. esclavage. 

 diti  (nom probablement forgé en vue d’une opposition avec 

 aditi). Nom de la mère des Daityas. —  dait-ya, m. nom d’une 

classe de démons.

f ^ r  dits,  v. désidératif de do 1.

 dîna (cf. lat. dies). N. Jour,  dîne dîne, de jour en jour, toujours.  prati-dinam,  chaque jour.

* 1 ^  div, de v.  (Briller.)

 div  (Ζ ε ύ ς , Δ ιό ς pour δ ιΡ -ό ς ). M. F. Ciel, jour·,  râtrim divam,  jour et 

nuit,  div-â,  instr. adv. pendant le jour. 

 div-asa.  M. Jour, prati-divasam, chaque jour. 

 div-ya.  Divin.

 dev-a,  f. i  (lat. dïv-us). Dieu; roi. Déesse, divine; reine,  nara-deva 

' (dieu parmi les hommes), roi.  saha-deva (qui a les dieux avec lui), m. nom d’un des cinq Pândavas. —  daiv-a,  n. destin. 

* 2 f ^ r  div , d&v. dev-a-ti.  Se lamenter.

trft; pari.  Id. 

 pari-dev-in, f. in- .  Se lamentant.

 diç, deç  (δ ε ίκ -ν υ μ ι, lat. dico pour deic-o, allem. zeihen et 

zeig-en).  diç-a-ti. Montrer. Part, passé passif  dis-ta. 

 diç. F. (nom. dik). Lieu, point cardinal. Au pl. les points cardinaux 

l’horizon, le lointain, l’espace. Acc. pl.  diças  avec  pra-yâ,

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se répandre en tous sens. — ccitur-diça-m,  ace. adv., dans les quatre directions, vers les quatre points cardinaux. 

 deç-a.  M. Lieu, place, région, pays, vi-deça,  m. pays étranger.

3PT vy-apa.  Nommer; prétexter. vy-apa-deç-a. M. Nom, race; prétexte, dharma-kancvka-vyapadeç-in, littéralement, qui prend pour prétexte le vêtement du devoir,  hypocrite.

 m a.  Viser, indiquer,  â-dis-ta,  instruit par, qui a reçu une indication, un avis. Causal : indiquer.

ÎT<*TT praty-ci.  Repousser, écai'ter.  praty-â-deç-a.  M. Répudiation.

ud.  Désigner, enseigner, ud-diç-ya,  gérondif em- -ployé comme préposition avec l’accusatif : en vue de, a cause de. 

ud-deç-a.  M. Lieu, région, emplacement.

upa.  Enseigner. upa-deç-a.  M. Enseignement.

 nis.  Indiquer, désigner.  sam. Expliquer, donner un message. 

 sam-deç-a.  M. Message.

 dih, deh (cf. Ο ιγγ ά ν , ε -θ ιγ -ο ν , lat. fingo,· allem. Teig).  deg-dhi. Oindre, enduire. Part, passé passif dig-dha. 

 deh-a.  Μ . N. Corps; (parfois équivalent à) vie. ί-deha,  sans corps. —  deh-in  (qui a un corps) être vivant, (particulièrement) homme.

 sam. (Confondre.) sam-dig-dha, qui doute, incertain.  sam.-deh-a.  M. Doute,

 dîna.  Abattu, misérable, triste,  a-dma, non abattu, vaillant.  pari-dîna,  très affligé, très troublé. —  dain-yci, n. faiblesse, lâcheté.

*  dïp. dip-ya-te. Brûler, briller,  dip-tci, brûlant, brillant, éclairé par. Intensif :  de-dip-ya-te, resplendir. 

 dîp-a.  M. Lampe.

q  pra. pra-dîp-ta,  allumé, brûlant, 

 j ora-dîp-a. M. Lampe.

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 sam. sary-dip-ta,  allumé, embrasé. 

 dïrglia  (δ ό λ ιχ ό ς ). Long; adverbialement, longtemps,  â-dlrgha, 

un peu long, long.

 duküla.  N. Vêtement d’étoffe fine.v\ * 1 ^ .  dul, dol. dol-aya-ti. Élever, lancer, jeter.

 dus, dos  (cf.  dus, dois  et ο -δ υ σ σ α μ ε ν ο ς ).  dus-ya-ti.  Se gâter, pécher.  dus-ta,  gâté, souillé; vicieux, méchant. 

 dos-a.  M. Faute, défaut, mal.

 dulisanta.  M. Nom d’un roi, époux de Çakuntalâ.

 dus  (cf.  dus  et δ υ ς -μ ε ν ή ς , allem. zer). Particule en compo

sition : mal, mauvais. Ex. :  dur-nimitta,  mauvais présage;  dur-bçla,  (qui a une mauvaise force) faible.

* S ¥  duh, doh  (cf. angl. dug).  dog-dhi.  Traire;  dug-dhe,  donner du 

lait,  dug-dha,  n. lait.-dugh-a.  Qui donne (comme lait).

 dog-dhar,  f.  dogdhr-ï.  Qui donne comme lait (d’une mère, d’une . vache, ou au figuré, de la terre). Construit avec l’acc.

«$RpTÇ duhitar, duliitr, duldtr (θ υ γ ά τ η ρ , angl. daughter, allem. Toch- 

ter). F. Fille. —  dauMtr-a,  fils de la fille, petit-fils.* dû. dü-ya-ti, -te.  Brûler, être dévoré de chagrin.

T l · dura.  Eloigné. Acc. n. adv. loin (aussi très bas ou très haut), très. —  düra-tas.  De loin, loin, très. 

 dusa  (cf.  dus).  Qui souille. —  dùs-aya-ti,  souiller, gâter, troubler.

 drsad.  F. Pierre.

 delà, Y. da,  1.

*  dyut, dyot (cf.  div). dyot-a-te.  Briller.  dyut-i.  F. Eclat.

vi.  Briller (de l’éclair). vi-dyut.  F. Eclair.

 dravina  (cf.  dravya).  N. Possession, richesse.

£31  dravya  (cf.  dravina).  N. Objet, matière, richesse.

* £ '5T draç,  v.  darç.

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 drâ  (δ ι-δ ρ ά -σ κ ω ).  dra-ti.  Courir. Intensif dari-dra-ti,  id., d’où 

 daridr-a,  (qui erre) pauvre;  dâridr-ya,  n. pauvreté.

* 1 «g dm, drav  (cf.  drâ). drav-a-ti.  Courir.

 abhi. Accourir, coiu’ir après.

3T pra. S’enfuir. '

vi.  Courir ça et là, s’enfuir.

2 s|  dru (ef. dâru, drwma  et δ ρ υ ς , angl. tree). Bois, dans le composé 

 dru-pada,  v. pad.

 drwma  (cf.  dru, daru  et δ ρ υ μ ό ς ). M. Arbre.

% dva  (δ ύ ω , lat. duo, angl. two, allem. zwei). Deux. Se décline au 

duel. dvamdvci  (cf.  dva).  N. Paire, couple.

 dvaya  (cf.  dva  et  dvi).  Double, fém.  I.  N. Paire, couple; deux 

choses.

 dvâ  dans  dvâ-daçan,  v.  dacan. 

 dvâr  (pour  dhvâr,  cf. θ ΰ ρ α , lat. fores, angl. dooi', allem. Th or, 

Thür). F. Porte.

ITT  dvâr-a  (cf.  dvar).  N. Porte.

fi*  dvi  (cf.  dva).  Deux (en composition, par ex. :  dvi-ja, dvi-pa,  v. 

 jan,pâ). — dvi-tïya,  deuxième; à la fin d’un composé dérivé, 

ayant pour second, accompagné de.

 dvis, dves (cf.  dus), dves-ti. Haïr,  dvis-ant  (part, prés.), m. en

nemi.

 dves-a.  M. Haine, dégoût. 

 dves-in.  M. Ennemi.

vi.  Haïr, vi-dvis-ant  (part, prés.), m. ennemi. vi-dvis.  M. Ennemi.V

V  dh. N.

 dhatte,  30 s. prés. moy. v.  dkâ  1.

1 'fcT’ï  dhana  (cf.  clhâ).  N. Richesse,  a-dhana, pauvre,  antar-dhana, 

n. richesse intérieure,  tapo-dhana,  (qui a pour richesse ses 

austérités) ascète,  mahâ-dhana,  (qui coûte beaucoup d’argent) précieux. —  dhan-ya,  riche, heureux.

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2 Vn*T dhana  (?), dans  nidhana,  v. ce mot.

 dhanus  (cf.  dhanvan).  N. Arc.  dhanus-mcmt,  m. archer.

V«^«r  dhanvan  (cf.  dhanus).  N. Arc.  gândîva-dhanvan, m. qui a pour arc Gapdlva, surnom d’Arjuna.

*  dhar, dhar, dhr (cf. θ έ λ -υ μ ν ο ν ). Inusité au présent. Supporter, soutenir, tenir ferme, porter; posséder. Causal  dhâr-aya-ti, mêmes sens que le simple.

-dhar-a,  f.  â. Qui porte,  dhanur-dhara,  (qui porte l’arc) m. archer.  payo-dhara ,  (qui porte le lait) m. sein, vasum-dhara,  f. (qui porte des trésors) terre, vidyâ-dhara, (qui possède la science) m. nom d’une classe de génies aériens, faisant partie de la suite du dieu Çiva, et possédant un pouvoir magique. 

 dhar-ana.  Qui porte. F.  dharan-i,  terre.

 dliar-ma  (lat. firmu-s). M. Loi, devoir, vertu; l’honnête; acte con

forme au devoir, mérite; autre nom de Yama, dieu des morts, v a-dharma,  m. (ce qui est contraire à la loi) mal, faute,  saha- 

 . dharma,  m. devoir commun. —  dharm-in,  fidèle au devoir, vertueux. —  dharm-istha, sert de superlatif au précédent. — 

 dhârm-ika, vertueux.

-dhâr-a.  Qui porte,  karna-dhâra, (tenant le gouvernail) m. timon- nier, pilote.

-dhâr-aka.  Qui porte.

-dhâr-in.  Id.

-dhr-t.  Id.

 dhr-ti.  F. Fermeté. —  dhrti-mant,  ferme, résolu.  ava.  Causal : réfléchir.

 sam.  Causal : porter, supporter, soutenir, retenir. :h  dhar s, dhrs  (cf. θ α ρ σ -έ ω , allem. Trost).  dhars-a-ti.  Oser,  dhrs-

 ta, hardi, effronté.  dhars-ana.  N. Outrage. 

 dhavala.  Blanc.

VV  dhas  (cf.  dhd   1). Dans puro-dhas, m. chapelain, prêtre domes

tique (cf. puro-hita  sous  dhâ  1).

* 1 VT dhâ, dhî, dlii, hi  et  dh  (τ ί-6η -μ .ί, lat. con-do etc., angl. to do,

allem. thun).  da-dhâ-ti,  pl.  da-dh-mas.  Impér.  dhehi.  Poser, mettre. Moy.  dha-t-te,  avoir. Passif  dhî-ya-te.  Désidératif 

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— 154

 dhi-t-s-a-ti. ki-ta (part, passé passif) posé ; utile, salutaire, bien

veillant; n. l’intérêt, le bien (d’une personne);  a-hita,  n. le mal;  puro-hita  (préposé), m. chapelain, prêtre domestique.

 Part. fut. passif dhe-ya. En composition avec çrad   (lat. credo), croire;  çrcid-dlieya,  croyable.

-dhâ.  Dans vasu-dhâ,  f. (séjour des trésors) terre, sol.  dha-tar.  M. Créateur.

 dhâ-nî.’Dans  yama-dhünï,  f. séjour de Yama (dieu des morts).

-dhi.  Dans jala-dhi,  m. (réceptacle des eaux) océan.  dhî-ra.  Ferme, sage, tranquille; m. homme d’un caractère ferme. 

Acc, n. adv. tranquillement. —  dhlra-tva, dhair-ya,  n. fer

meté, dignité.

 I R ava. ava-hi-ta,  attentif.

vy-ava. vy-ava-hi-ta,  interrompu, entravé.  d.  Mettre. Moy. recevoir, garder.

Γ Γ vy-a. vy-â-dhi.  M. Maladie, tourment.

ίΠ Τ Τ  sam â.  Réunir, sam-ü-hi-ta,  attentif, absorbé dans une seule pensée. 

 sam-à-dhi.  M. Méditation.

 ni.  Cacher. Gérondif ni-dlia-ya.  ni-dhâna.  N.· Réceptacle.

 ni-dhi. M. Id. jala-nidhi, payo-nidlii, m. (réceptacle des eaux) mer.

 sayi-ni.  Placer dans ou sur.  sam-ni-hi-ta,  voisin.  sam-ni-dhâna.  N. Réceptacle; voisinage, présence.

VtfK pan.  Entourer, revêtir. 

 pari-dhâna·.  N. Vêtement.

fît p i  (pour api).  Fermer, boucher. Gér. pi-dha-ya.

vi.  Disposer, déterminer, assigner; faire, produire; montrer (en soi). Désidératif : chercher a se pro

curer.

vi-dhà. F. Espèce,  avam-vidha, tathâ-vidha (dont l’espèce est ainsi), tel.  bahu-vidha, de beaucoup d’espèces, divers,  bliavad-vidha, pareil à vous,  yathâ-vidha  (de laquelle espèce étant), corrélatif de «tel» : que.

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155

vi-dha-tar.  M. Ordonnateur du monde.

vi-dhi. M. Règle, loi; destin, le destin personnifié; a la fin d’un com

posé (dans le sens de règle) souvent simple cheville. — vidhi- 

vcit,  selon la règle. sam-vi.  Déterminer, fixer, résoudre. 

 sam.  Unir. (Absolument) mettre la flèche sur la 

corde de l’arc.

 abhi-sam.  Viser; tromper. 

 abhï-sam-dhâna.  N. Action, art de tromper.

* 2 MT dhâ  (cf. θ η -λ ή , lat. fe-mina). Téter. 

 dhatreyikâ.  F. Sœur de lait.VUTT dhânâ.  F. pl. Grains de blé. —  dhânya,  n. blé.

 \TTTT dhârü.  F. Goutte. — Tranchant.

* 1  dhâv  (cf. θ εω ).  dhâv-a-ti.  Courir.

 ahlii.  Courir vers.

Mïï upa.  Id. . .

vi-pari.  Courir autour, entourer en courant.

Tf pra.  Courir, s’enfuir.* 2 MTM dhâo. dhâv-a-ti. Laver, purifier. Part, passé passif dhau-ta.

* fV  dhi, v.  dhâ  1.

 dhiJc.  Interjection. Malheur h moi! Malheur à, fi de (acc.)! 

Précédé de  ha,  mêmes sens. 

f%T<M dhits,  v. désidératif de  dhâ  1.

* 1 Ml  dhâ,  v.  dhâ  1.

* 2  dhï,  v.  dhyâ. dhivara  (cf.  dhya, dhï).  M. Pêcheur.

  Σ Γ ξ  dhur,  et devant une consonne  dhïir.  F- Extrémité du timon, 

 joug. Acc.  dhuram  avec vah,  porter l’extrémité du timon, 

être le premier.

 dhû  (cf. θ ύ ω ),  dhü-no-ti.  Secouer, ébranler; allumer. 

 dhü-mci  (lat. fümu-s, θ υ μ ό -ς). M. Fumée; nom d’homme. —  dhaum- 

 ya, (fils ou descendant de Dhüma) m. nom du prêtre domes

tique des Pândavas.MT vy-â.  Agiter.

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ud.  Agiter, exciter, soulever.

VT  dhür,  v.  dhur.

VIJT dhüsara  (cf. angl. dust). Couleur de poussière, gris.*  dhe,  v.  dhci 1.

 dhenu  (cf.  dhâ  2). F. Vache,  homa-dkenu,  f. (vache de l’of

frande), vache qui fournit le lait pour l’offrande.

VtrT dhauta,  v.  dhav 2.

* Έ Τ Γ  dhyâ, dhï. dhya-ya-ti.  Réfléchir, penser k (acc.), méditer.

Part, passé  dhyâ-ta.  Part. fut. passif dhye-ya. 

 dhï.  F. Intelligence, sagesse.  Icu-dhï,  peu intelligent, sot, fou. — 

 dhl-mant,  intelligent, sage.

VV  dliruva.  Certain, sûr. Acc. n. adv. certainement.

*  dhvams, dkvas. dhvams-a-ti.  Tomber. Causal : abattre. \ * ' · dhvams-in,  f. in-ï,  Détruisant.

 / tôfV  dhvaja.  M. Etendard. —  dhvaj-in,  portant un étendard; f. 

 dhvajin-l,  armée. ' ·

V  n.

•T na (lat. ne dans nêque, cf.  në, ν η -κ ε ρ δ ή ς , etc.). Ne pas, même dans 

le sens prohibitif (v. pourtant  mâ  1). Précédé de  ca, donne à 

l’interrogatif le sens indéfini, ex. :  katharri ca na,  en quelque 

façon, tant bien que mal, peu;  na kadâ ca  «a, jamais. Suivi 

de  nu,  v. ce mot.

 nakula.  M. Ichneumon; nom d’un des cinq Panda vas.

•Π Ρ Ι  naktam  (cf. ν ύ ξ , ν υ κ τ ό ς , lat. nox, noetis, angl. night, allem.

 N acht) . A dv. la nuit .

«1*1f  nagara.  N. Ville. —  nâgara-ka  (cf. pour le sens α σ τ ε ίο ς , lat.

urbanus), poli.

•TV nagna  (cf angl. naked, allem. naekt). Nu.

•Π  nata.  M. Acteur, comédien.

 nad, nâd. nad-a-ti. Résonner, rendre (un son, acc.). 

 nad-l.  F. (de  nad-a,  la retentissante?) rivière,  jambü-nadî,  nom 

d’une rivière mythique ; jâmbünad-a (provenant de la rivière Jambü), n. or.

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157 —

 nâd-a.  M. Bruit, cri.

f T vi.  Résonner, rendre (un son, acc.).«Hf naddha,  v.  nah.

 nand. nand-a-ti.  Se réjouir. 

 nand-a  et upa-nanda. M. Noms des deux tambours de Yudhisthira.  nand-ana.  (Réjouissant); m. fils.

 abhi.  Trouver son plaisir à, louer.  abhi-nand-in. Qui trouve son plaisir à, qui reconnaît, qui se déclare 

satisfait de.

ÏTÎTT prati. Recevoir volontiers, accueillir bien.«TÏÏTflf napât  (lat. nepos, cf. ν ε π -ο δ ε ς , angl. nephew, allem. Neffe). 

Petit-fils, fils,  tanü-napât,  littéralement fils du corps (de son père, v. Bergaigne,  Religion védique,  Π , p. 100), nom du feu. 

•ff l l  nabhas  (ν έ φ ο ς , cf. lat. neb-ula, allem. Nebel). N. Ciel (primitivement nuage).

 nam, nam, na. nam-a-tî, -te.  S'incliner, se baisser.  na-ti.  F. Le fait de se ployer; courbure. nam-as.  N. Hommage. Hommage à . . .! —  namas-ya-ti,  honorer, 

rendre hommage à (acc.)  nam-ra.  Incliné, penché.

ud.  Se lever, se dresser.  sam-ud.  Id. \* X< .

 sam-un-na-ti. F. Elévation.

upa. upa-na-ta,  échu, présenté, présent.  pari.   Changer. 

 pari-nam-a.  M. Changement, fin, dénoûment.

 îT pra.  S’incliner.  pra-nam-ana.  .N· Action de s’incliner, salut respectueux.  pra-nâm-a.  M. Id.

f*T vi. vi-na-ta,  courbé, arqué. Causal : faire ployer.  nar, nr  (ά -ν ή ρ ). M. Homme. Gén. pl.  nrnam,  et  nrnâm.  nara (cf. nar). M. Homme, viçvà-nara  (avec allongement de Γ α  

du premier terme) commun k tous les hommes ; vaiçvânar-a (même sens étymologique), nom d’Agni, dieu du feu. — nârl 

 f. femme.

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158 —

 naraka.  Μ . Enfer.

 nart, nrt. nrt-ya-ti.  Danser. Causal : faire danser,  nart-i-ta, 

qu’on fait danser, qui danse.

«?!Γ  nala.  M. Sorte de roseau.»  nalina. N. Lotus,  nalin-ï   f. lotus, touffe de lotus; étang plein

de lotus.

« Γ ί nava (ν έ ο ς pour v é Fo - ç , cf. lat. novus, angl. new, allem. neu).neuf, nouveau. —  ablii-nava,  tout nouveau.

*  naç. (cf. ν ε κ -ρ ό -ς , lat. nex, nec-is). naç-ya-ti. Etre détruit, périr; disparaître, s’enfuir. Part, passé  nas-ta.

 nâç-a.  M. Destruction, anéantissement, perte.

f a vi.  Être perdu, ruiné. m-nâç-in.  Périssable.

 anu-vi.  Périr après ou avec (acc.).

«Π ϊ was. Forme pronominale, 178.

« Έ Γ -nasa (cf. lat. nâsus, angl. nose, allem. Nâse). A la fin d’un composé dérivé : nez.

*  nah  (cf. lat. necto).  nali-ya-ti, -te.  S’équiper, se revêtir de (acc.).  nad-dha,  lié.

 /  sam-ud.  Elever,  sam-un-nad-dha,  orgueilleux. 

 sam.  S’équiper, se revêtir de (acc.).

■STPT nâga. M.Elépliant; serpent; nom des serpents mythiques habitant l’enfer.

*  nâth  (primitivement  nadh,  cf. allem. Noth).  nâth-a-te.  Implorer, chercher du secours.

 nâtlia.  M. (Refuge) protecteur, maître, (particulièrement) époux. —  nâtha-vant,  f. vat-ï,  qui a un ou des protecteurs.

•rcfH nabhi  (cf. angl. navel et nave, allem. Nabel et Nabe, ο μ α α λ ό ς , lat. umbilicus). M. F. Nombril; moyeu (d’une roue).

•ITV^nâman (lat. nômen, c-ν ο μ α , angl. name, allem. Name). N. Nom. Acc. adv.  ncima, de nom; s’emploie comme particule affirmative, certes, h la vérité (concession); après un impératif, exprime une concession; après un interrogatif, ou plus généralement dans une proposition interrogative, donc; après  api,

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159 —

au commencement cl’une proposition dont le verbe est à î’op- . tatif, peut-être ou plût au ciel que.

«Γ Γ Τ Η Γ  nàraca.  M. Sorte de flèche. 

 nâv,  v.  nau.

 ni.  Préfixe verbal signifiant « en bas » avec idée de dépôt dans un lieu, et particule. —  ni-tarâm  acc. f. adv. compar. beaucoup, entièrement. —  rvi-tya perpétuel, éternel; à la fin d’un composé dérivé, cf. 140, ayant pour (habitude) perpétuelle.. . ; acc. n. adv.  nityam,  toujours, 

ferrer  nitamba.  M. s. Les hanches, le bassin (de la femme). —   nitamb-in-l   f. (qui a de belles hanches) jolie femme. 

 nidhcina (ni-dhana f   cf. θ ε ίν ω , lat. of-fen-do). N. Fin, mort.  nind. nmd-a-ti.  Blâmer, accuser, maudire. Fut. aux.  nivd- 

i-tâ. nind-i-ta,  blâmé, blâmable, méprisable;  a-nindita  irréprochable. 

 nind-â.  F. Blâme.

 ïTÎW prati.  Blâmer. 

 nipuna.  Habile, instruit.

 nimitta.  N. Signe, présage; cause. —  naimitt-ika  (qui explique les présages), m. devin. 

f«PT; niç  (cf.  naktam).  F, Nuit,  ahar niçam, jour et nuit. 

f*rsn  niça  (cf.  niç).  F. Nuit,  a-niça  (sans nuit) ininterrompu; acc. n. adv. toujours.

 nis.  Préfixe verbal marquant sortie, extraction, et particule privative en composition (cf. l’usage du latin ex). 

 ni, ne, nay. nay-a-ti.  Conduire, emmener, passer (le temps). Avec l’acc. d’un nom abstrait (conduire dans tel ou tel état), équivaut au causal d’un verbe de même sens que l’abstrait. 

 nay-a.  M. Habileté, politique, sagesse ; dessein.  nay-ana.  N. Œil. nl-ti.  F. Conduite, conduite sage et prudente, politique.  ne-tar.  Qui conduit.  ne-tra.  N. Œil.

 *) M ajpa.  Écarter , lever.

 apa-nay-ana.  N. Le fait d’écarter.

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 — 160

 abhi. Exprimer par gestes. 

 abhi-nay-a.  M. Pantomime,  sabhinayam  acc. n. adv. par gestes (in

dication scénique).

 sam-a.  Unir.^  r

tTTT pan. Epouser (se dit du mari, qui conduit la femme 

autour du feu sacré). 

 pari-nay-a.  M. Mariage. 

 pari-ne-tar.  M. Epoux.

TT pra. Manifester son affection. 

 pra-nay-a. M. Familiarité, confiance, affection, amour.— pranay-in 

m. familier, ami, favori.

vi.  Eduquer.

  ί-nay-a.  M. Education, bonne conduite, modestie. 

 mca  (cf.  ni).  Bas, vil, méchant. 

 râla.  Bleu sombre (indigo), sombre, noir.

«T nu  (vu, cf. vuv, Iat. nunc, allem. nun, angl. now). Certainement. 

Après un interrogatif, donc. Interrogatif lui-même, et alter

nant dans une série d’interrogations avec va  ou yadi va. Pré

cédé de  na,  est-ce que ne pas? Cette locution  na nu peut se 

traduire dans beaucoup de cas «certainement», avec un im

pératif «donc».

 nud, nod. nud-a-ti.  Pousser. Part, passé passif nun-na.

TT pra.  Pousser, chasser, mettre en mouvement.

•PUT  nünarn  (cf.  nui).  Vraisemblablement, sûrement.C s N '· /

V F nupura.  Anneau que les femmes portent aux pieds comme 

ornement. On le compare au flamant k cause du bruit qu’il fait.

•PT nr^pa,  v. pâ  1.

 nepathya.  N. Espace situé derrière la scène,  nepathye  (loc.) 

est une indication scénique signifiant que les paroles qui sui

vent sont prononcées dans la coulisse, 

 ïftno ,  y   .  u.

«ff  nau.  F. Navire. Acc. s.  nâvam, 

 nyaüku.  M. Espèce de gazelle.

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 — 161

 \ ·

TTf paksa. M. Aile; côté; parti, keça-paksa, un côté de la chevelure.,

— paks-in  (qui a des ailes) m. oiseau.Tfv-ÇF^palcsman  (cf.  paksa).  N. Cil; poil.

 Pail^a·  N· Boue, pâte, parika-ja, v. jan. 

 pac  (cf. χ β π -τ ω , lat. coqu-o). pac-a-ti.  Cuire.-pac-a.  Qui cuit,  mitara-paca  (qui cuit quelque chose de modique) 

avare.  pâk-a.  M. Maturité.

qfpt  pancan  (π έ ν τ ε , lat. quinque, allem. fünf, angl. five). Cinq. Se 

décline au sing. au nom. acc. paTica,  au pl. aux autres cas;g. pl . paiïcânâm.  — panca-dhâ,  cinq fois, de cinq manières.—  paftca-ma,  cinquième. — pancâçat  f. s. cinquantaine, cinquante (construit avec un nom au pluriel et au même cas).

JR pata.  M. Étoffe, vêtement.

 pa ta la .  N. Toit; voile.

T î patu. Habile, pénétrant. — pat-lyams,  f. lyas-l  (comparatif). — 

 patu-tva n. habileté, rase.^ patta.  M. Table, tablette.

*  path. path-a-ti.  Lire, étudier.

hfWrl  pandifa.  Savant, sage, habile,  a-pandita,  ignorant, sans instruction.

* 1 x(^ pa t; pât (π έ τ -ο -μ α ι β ί'π ί-π τ -ω , lat.pet-o, pen-na, angl. feather,allem. Feder).  pat-a-ti.  Voler; tomber. Part, passé  pat-i-ta. 

Causal pât-aya-ti,  faire tomber, abattre, jeter.  pat-a.  Vol dans patayi-ga,  v.  gam. 

 pat-ana.  N. Chute.  pat-tra.  N . A ile, p lum e; feuil le .

 pât-a.  M. Chute, arrivée subite,  drsti-pâta  m. (chute du regard), regard, paksa-pâta,  m. (chute d’un côté) partialité. 

 pât-aka. N. (Qui fait déchoir·) péché, crime.

‘  ava.  Se précipiter.  ava-pât-a.  M. Action de se précipiter,  adhaç-caranàvapâtam  (com

posé dérivé) acc. n. adv. en se précipitant sous les pieds.U

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— 162 —

■ iï  à. S’élancer. 

 â-pât-a.  M. Attaque, approche.

ud.  Se relever.

fa  ni. Tomber, se renverser, se jeter sur (loe.). Causal: abattre.

f a f a vi-ni.  S’écrouler. 

 ni-ni-pât-a. M.Chute, ruine. ,

q f a  pari.  Errer.

 sam.  Voler, s’élancer vers.A

* 2 pat  (cf. lat. pot-ior). pat-ya-te.  Etre maître de.

 pat-i (cf. π ό σ ι-ς , lat. potis sum, possum). M. Maître, seigneur, époux.  adki-pati, m. maître suprême, roi . jagat-pati, m. le maître du 

monde, surnom du dieu Visnu.  nara-pati, nr-pati  (maître des 

hommes), prthivî-pati  (maître de la terre), m. roi.  prajâ-pati, 

m. le maître des créatures, le créateur,  prâna-pati, m. (maître 

des souffles vitaux) âme.  brhas-pati, m. (s au lieu de h,  contre 

49, maître de l’accroissement, de la prière qui accroît la 

puissance des dieux), nom d’un dieu; nom indien de la pla

nète Jupiter ,  mahl-pati, m. (maître de-la terre) roi.  mrga-pati, m. (roi des animaux) lion, vanas-pati,  m. (contre 49, maître 

du bois) arbre. — pati-tva,  n. qualité d’époux. 

 pat-nï   (π ό τ -ν ία ). Sert de féminin à pati   : épouse. 

tfcn^iT patâkâ   (cf.  pat  1). F. Bannière. 

tjtT5! pattana.  N. Ville. 

tJ'St  path, v.  panthân.

-patha  (cf.  panthân,  π ά τ ο ς , lat. pons, pontis). A la fin d’un com

posé, chemin,  a-patha,  n. absence de chemin, ce qui n’est 

pas le chemin. — path-ya,  approprié, salutaire. 

 path-ika.  M. Voyageur.

* vy^pad, pâd  (v. ci-après sous joad 2 ). pad-ya-te .  Aller . Parf   . ped-e.

Fut.  pat-sya-te.  Part, passé pan-na. 

 pat-ti.  M. Fantassin.

1 pad.   Qui va.  yuga-pad, (qui va en formant une paire) simultané; acc. n. adv. simultanément;  yaugapad-ya,   n. simultanéité;

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instr. adv. simultanément,  sa-pad, au locatif  sapadi,  aussitôt, immédiatement.

 2 pad, pàd   (χ ο ΰ ς , χ ο δ -ό ς , lat. pes, ped-is, angl. foot, allem. Fuss). 

M. Pied. Pad-a  (π ε δ -ο ν , lat. op-pidu-m). N. Trace (du pied), pas, pied; lieu, place, séjour; mot.  âçrama-pada, n. même sens que â-çram-a, 

 y.  ce mot.  jana-pada, m. pays, peuple;  jânapad-a,  m. villageois.  dru-pada,  m. nom du père de Draupadï;  draupad-l, 

patronymique féminin, nom de l’épouse commune des cinq 

Pândavas.  pra-pada,  n. pointe du pied,  çva-pàda,  (qui a des pieds de chien,  çvâ  pour cm) m, n. quadrupède carnassier. 

 sat-pada,  (qui a six pieds) m. abeille, pada-vl, y. vl. P&d-a.  M. Pied. On dit «les pieds» d’une personne pour désigner 

cette personne, par respect. — pâd-ya , relatif aux pieds; n. eau pour laver les pieds.

 â.  Arriver à, obtenir, tomber dans. àpad.  F. Accident, malheur.

ud.  Naître, se produire. 

 praty-ud. praty-ut-pan-na, présent. 

 sam-ud.  Avoir lieu.

upa. Avoir lieu, arriver, upa-pan-na,  doué de, muni•de.

Hpra. Venir de, aller à.  pra-pan-na,  avec l’acc.  çara- 

 nam, qui s’est mis sous la protection (de quelqu’un).

trfïï prati. Se rendre dans ou sur, recourir à ; recevoir, 

prendre ; reconnaître. Causal : faire prendre, donner.

 ni.  Échouer, périr.vi'Pat-ti.  F. Malheur. vipad.  F. Id.

 sam. Echoir en partage à (gén.); devenir,  sampan-  nia,  doué de.

8α Ψ - α ά .  F. Succès, bonheur; possession, richesse.

 padâti  (cf.  pad.).  M. Fantassin; qui est h pied.  padâün  (cf. padâti).   M. Fantassin.

I l*

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— 164 -

τ ΐ  padma.  Μ . N. Lotus, fleur de lotus.

τ ρ Γ Ρ ί .panthân,  thème faible path   (cf. patlia).  M. Chemin.

Τ ΙΪ8Γ Π Ε Γ  panthâs,  nom. s. du précédent.

•q^T pannaga.  M. Serpent.

* 1 ^ pa r(ï), pur, pur   (cf. π ίμ -π λ η -μ ι, lat. im-ple-o, angl. full,

allem. voll). pr-nâ-ti, pl. pr-ii-z-mas.  Remplir. Passif pür-ya-te. 

Part, passé passif pür-na.

-pur-a [pur  devant une voyelle contre 93). Dans  dus-pûra,  f.  a, 

difficile à remplir.

 abhï.  Remplir, donner en abondance.

 sam-pari.  Remplir,  sam-pati-purria,  complet. 

 sam. sam-pür-na,  rempli, complet, abondant.

* 2 'pur, par (cf. π ε ρ -ά ω , lat. ex-per-ior, allem. fahren).  pi-par-ti.

Traverser. 

 pâr-a.  N. Rive opposée, limite.

* 3  ^  pur, par  (cf. π ρ ία θ α ι). pr-iya-te.Λ

Γ Γ vy-â.  Etre occupé. 

vy-U-pUr-a.  M. Occupation.

 para  (cf. π έ ρ α ). Thème pronominal, 174. Qui vient après (abl.), 

second; supérieur (abl.), suprême; extrême; autre; m. étran

ger, ennemi. Acc. n. adv. au delà (abl.), outfle, extrêmement. 

Répété,  param param  (a l’acc.), l’un après l’autre;  paras- 

 param   (pour  paraît param,  l’un l’autre); devenu adverbe, 

réciproquement. A la fin d’un composé dérivé, cf. 140, qui a 

pour chose principale, ex. :  artha-para,  (qui a pour chose 

principale l’intérêt) intéressé. — para-klya,  d’autrui, étran

ger. — para-tra,  ailleurs (dans l’autre monde). —  para-ma, 

le plus grand, suprême, extrême.

Τ Γ Γ  paras  (cf. para). Au delà.

 parasparam, Ύ . para.

TppT para   (π α ρ ά , cf. lat. per dans per-eo, angl. for, allem. ver). Pré

fixe verbal marquant l’éloignement dans telle ou telle direc

tion.t l f t pari (π ε ρ ί, cf. lat. per dans per-magnus). Préfixe verbal signifiant

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165 —

autour, et particule en composition marquant souvent l’excès; ex. : pari-dïna,  très affligé, pari-jana, v.jana. 

 p a n  pour pari dans  pan-vàra,  etc., v. var  1, etc.

tpÇV parusa.  Dur, rude, grossier. — pârus-ya,  n. dureté.Τ Γ Υ Γ  paroksa,  v.  aksa.

 parc, ppc  (cf. π λ έ κ -ω , lat. plec-to, alleïn. flecliten).  pr-na-k-ti. Mêler.

 sam.  Mêler, unir. sam-park-a.  M. Contact, commerce avec.

tpfr parna.  N. Aile, plume, feuille,  su-parna ,  m. (qui a de belles ailes) nom de Garuda, l'oiseau qui sert de monture au dieu Visnu.

T   parvata (cf. parvan). M. Montagne. — pârvat-ïya, habitant des montagnes.

 parvan.  N. Nœud de la tige d’une plante, articulation; division d’un livre (ce nom est donné aux dix-huit chants du Mahâbhârata et à certaines subdivisions de quelques-uns de ces chants); jour décisif, fatal.  palâya,   et dérivés, v. i,  avec  para.

tff TÏÏ palita   (cf. π ο λ ιό ς , lat. palleo). Gris, blanc; n. cheveux gris, blancs.

•q PT pallava.  Μ . N. Jeune pousse, jeune branche.* Φ Ί  paç  (cf. lat. con-spic-io, allem. spàhen, angl. to spy, σ κ έ π

τ ο μ α ι ) .  paç-ya-ti, -te.  Voir, visiter, regarder, regarder comme (deux accus.).

 sam.  Voir.

q*t paçu   (lat. pecu, angl. fee, allem. Vieh). M. Bétail, tête de bétail, animal (en général et particulièrement) quadrupède domestique.

qqj  paçca  (d’un inusité  pas  et de  ca,  cf.  nlca,  lat. post). Qui est derrière; abl. adv.  paçcad,  après, ensuite.

* 1 VT pâ   (cf. lat. pa-sco, π ώ -υ ).  pâ-ti, protéger, garder.-pa.  Qui protège,  ksiti-pa,  (qui protège la terre) roi.  go-pa,  (qui 

garde les vaches) vacher, gardien (en général);  gopa-ya-ti, 

garder, d’où la fausse racine  gup,  part, passé  gup-ta,  gardé,

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 — 166  — 

caché, gupta-ka, m. nom d’homme,  gup-ti, f. action de garder, de tenir secret, (avec  abhi) abhi-gup-ta,  gardé, caché,  nr-pa, 

(qui protège les hommes), râstra-pa,  (qui protège le royaume),m. roi. viçarri-pa,  (qui protège le peuple, viçam  a l’ace.), nom 

d’homme, d’où le patronymique vaiçampâyana,  m. nom d’un 

disciple de Vyâsa (l'auteur prétendu du Mahabhârata), récitant ce poème. — Ne pas confondre avec -pa  de pâ 2.

 pâ-la.  M. Protecteur, gardien,  pfthivl-pâla, bhü-pàla, lokâ-pâla, 

(protecteur de la terre, du monde) m. roi. — pâla-ya-ti,  protéger, d’où  pâl-ana,  n. protection, (avec  pari) pari-pâl-ana,

n. protection, conservation, (avec prati) prati-pâlaya-ti,  at

tendre.  adhi.

 adhi-pa.  M. Maître, seigneur,  narâdhipa, m. roi.

* 2 ÙT pâ, p i  (cf. π ίν ω , π ώ -μ α , lat. po-tus). jpùa-ii (irréguliei*, cf. lat. bibo). Boire. Part, passé passif pl-ta. pânlya, devant ou pouvant être bu; n. breuvage, eau. Désidératif pi-pà-s-a-ti,  d’où 

 pipâs-â,  f. soif;  ksut-pipâsâ,  faim et soif, d’où  ksutpipâs-i-ta, 

qui a faim et soif.

-pa.  Qui boit,  dvi-pa,  (qui bo it en de ux fois, avec la trom pe et avec

la bouche) m. éléphant,  pâda-pa,  (qui boit par le pied) m. arbre,  madhupa,  (qui boit le miel) m. abeille. — Ne pas confondre avec  p a   de p â   1. 

 pâ-tra.  N. Vase; personne jugée digne de recevoir. 

 pâna. N. Boisson.

-pârrisana  (cf. pâmsu).  Qui souille, 

ù t y  pâmsu. M. Poussière. — pâmsu-la, couvert de poussière, souillé. mfÏ!j pâni.  M. Main.

Μ I  pându. Jaune pâle, pâle. M. nom du père des cinq Pândavas.  Au pl. nom de ses fils. — pândav-a,  (patronymique) fils de 

Pàijdu, nom des cinq principaux héros du Mahabhârata. 

ÙTcTT T pâtâlci.  N. Enfer.

W l papa.  Mauvais, méchant. N. Péché, — pâpa-ka,  n. péché. — 

 pâp-istha  (superlatif), le pire, xrrâ partira,  v.  prtha  sous prath,

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— 167 —

Φ Γ 3# parçva.  N. Côté.

Φ Γ *Τ  pâla,  y   . p a l .

tHM pâça   (cf. lat. pac-iscor). M. Corde, lien.

fïr p i  pour  api,  préfixe, v.  dha  1.

 pitharï.  F. Pot, vase.

 f'I'Wpinda.  M. Morceau, bouchée, le pain quotidien.

 pitar   (π α τ ή ρ , lat. pater, angl. father, allem. Vater). M. Père. Duel pitarau,  le père et la mère.

fV=r pib a,  y   . p â   2.

 pic , peç  (cf. π ο ικ ίλ ο ς),  pi-m-ç-a-ti.  Découper la chair des vic

times, préparer, décorer,  piç-i-ta,  n. chair.

ftPpî  piçuna   (cf. π ικ -ρ ό ς , allem. Feh-de). M. Traître, calomniateur, méchant, piçuna-tâ £,  paiçun-ya  n., calomnie.

*fïni  p is ,pes   (lat. pinso).  pi-na-s-ti.  Broyer.  nis.  Broyer, cogner.

* 1  pi, pay   (cf. π ί-ω ν ). S ’enfler, déborder. —  pï-na, gonflé, gros.  pay-as.  N. Eau; lait.

* 2 iftyÆ, v. pâ   2.

*  pld   (cf. π ιέ ζ ω ),  pid-aya-ti.  Presser, broyer, écraser. Part, passé passif pld-i-ta.

 plcl-ana.  N. Oppression.

 plyusa  (cf. p l   1). Μ . N. Breuvage d’inmortalité, nectar.

 pum pour punis  dans pum-gava  v.  go.

S i  purns, Ydpumams.

 puccha.  Μ . N. Queue.

 puta.  Μ . N. Pli, creux. — puta-ka,  m. mêmes sens.

 punya.  Beau, bon. N. Mérite, œuvre pie.

Φ Φ  putra, f.  putr-î.  Fils, fille,  ârya-putra, m. (fils d’Arya) nom que donne une femme mariée à son époux,  dharma-putra,  m. fils de Yama, Yudhisthira considéré comme fils du dieu Yama. 

 râja-putra, m. (fils de roi) membre de la caste des guerriers ou 

ksatriyas;  râja-putrï,  (fille de roi) femme de la même caste,

N

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— 168 —

—  putra-ka,  (cf. pour le sens lat. filiolus) enfant, f.  putr-ikâ, poupée. — putr-in,  f. in-ï,  qui a un fils ou des fils.

* puth, pot,h.  Causal poth-aya-ti,  écraser.

tpîT  punar.  De nouveau; en réponse, en retour, en revanche; mais, néanmoins. Avec un verbe signifiant aller : revenir. Précédé de kim, à plus forte raison; mais quoi donc? de  atha, mais. Répété, sans cesse.

Φ *Γ Τ  punà, puni, v.  pu.

Φ 3Τ Φ  pumams,  thème faible pums. M. Homme (vir). Nom. s;  pumân. tJTi pur  (cf  .p a r   1, π ό λ ις ). F; Ville, forteresse.

■JJV pura (cf. pur). N. Ville. — paur-a, m. bourgeois, citadin, citoyen. 

 pwrcitas  (cf. les suivants). Devant (gén.).  puras  (cf. puratas  et pur à,  π ά ρ ο ς , angl. fore, aliem. vor). Devant, par devant. S’emploie aussi en composition.

Φ Τ Τ  purâ  (cf. les précédents). D ’abord; autrefois, naguère; bientôt.— purâ-na  ancien; paurân-a,  même sens. 

 puni,  v.  pûru.

Φ ^φ  purusa  e t pürusa. M. Homme (vir), mâle, héros; âme (universelle incarnée dans les différents individus),  kâ-purusa,  lâche, poltron. — paurus-a, n. acte viril, héroïque.

Φ Τ ΐΐίΠ Τ  purodâça  (de  puras  et  dâça  pour  dâça  de  dâç,  offrir, cf. ε -ό ω κ -α ). M. Gâteau (de sacrifice).

tJVfasTCÏ  purodhas,  v.  dhas.

* Φ Φ  pus, pos. pus-ya-ti.  Prospérer,  pus-nci-ti,  entretenir. Causal :nourrir et faire nourrir. 

 pos-aka.  Qui nourrit, qui élève.

Φ ^Χ  puskara.  N. Lotus bleu. —  puskar-in-ï,  f. étang plein de lotus bleus, étang.

Φ 18? puspa.  N. Fleur. — pusp-i-ta,  fleuri. Au figuré, Dr. 265, 8.

* T. Pa> Pav(l)> Püv  (Ht. pû-rus).  pu-nâ-ti, pu-n-î-te.  Purifier. Part.passé passif pû-ta. 

 pav-ana.  M. (Qui purifie) vent.  pâv-aka.  M. (Qui purifie) feu.*  pûj. püj-aya-ti.  Honorer.

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— 170

 pârth-a,  m. fils de Pj'thâ, nom métronymique des trois pre

miers Pândavas (appliqué particulièrement à Arjuna), étendu aux deux autres.

 prth-u  (π λ α τ ό -ς ), £ prthv-l. Large. Autre féminin,  prthiv-%,  terre.

 prathama  (cf.  pra).  Premier; le meilleur. Acc. n. adv. pra-  thamam, précédemment, autrefois ; d’abord, la première fois. —  prathama-tas  d’abord. i

* TT9!  praç   (lat. prec-or et posco pour pore-sco, allem. fragen et

forscben).  prccha-ti.  Prier, faire une demande h, interroger (sur, deux acc.). Part, passé passif prs-ta.  Part. fut. passif  

 pras-tavya. De la fausse racine prcch, pracch, parf. pa-pracch-a. praç-na.  M. Question.

 pari.  S’informer de (acc.).

... "HT prît pour  pra  dans prâvj-s,  v. vars.  prâcl,  fém. de prâîic,  v.  ànc.

Τ Γ Ρ 5 Iprâna,  v.  an.

Τ Γ Γ γ Π Γ  prâtar  (cf.  pra).  Adv. Le matin.* lf  \ p r î , pre  (cf. angl. friend, allem. Freund).  pri-nâ-ti.  Réjouir, 

contenter, prï-ta,  satisfait, content.  priy-a,  f. d.  Chez’, aimé; amical, agréable; qui aime. M. Bien-aimé. 

F.  priyâ,  bien-aimée, épouse. N.  priy a,  ce qui est cher, agréable; désir; service,  a-priya,  désagréable. 

 prï-ti.  F- Satisfaction; affection; amabilité. — prïti-mant,  satisfait, content. ■

 pre-man.  Μ . N. Affection, amour, faveur.

 pre-yams,  f.  yaé-ï.  (Comparatif) plus cher, très cher; bien-aimé, bien-aimée.

 ïf tS  praudha,  v. vah  avec pra.

* ÇT plu, plav ( λ έ ω , λ ε ύ -σ ο μ α t).  plav-a-te.  Nager; sauter.

 ava.  Sauter h bas de. ud.  Sauter, bondir. 

vi.  Périr.

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— 171

^ P h·

* phal. phal-a-ti.  Porter des fruits.

 phal-a.  N. Fruit,  nis-phala,  sans fruit, sans profit,  sa-phala,  qui a 

un fruit;  sâphal-ya,  n. le fait d’avoir un fruit, utilité, profit. 

 phalakg,.  N. Table, tablette, échiquier.

tfûrj phalgu.  Faible, sans valeur.

 plialgunl. F. Nom d’un signe du zodiaque lunaire. — phâl- 

 gun-a,  surnom d’Arjuna.

 \ 

* iamli, bah  (v. ci-dessous  bahu). bamh-aya-ti, -te.  Consolider, 

renforcer. Part, passé passif bâdha;  acc. n. adv, assurément, 

certes.

 bah-u ( α χ ύ -ς , lat. pingu-is, angl. big). Nombreux, important, grand. 

Acc. adv. beaucoup, très.  bahu-titha, nombreux, long (du 

temps). — bahu-tva, n. qualité de ce qui est nombreux, grand 

nombre. —  bahu-dhâ, de beaucoup de manières, diversement. 

—  bahu-la  ( α χ υ λ ό -ς ), nombreux. 

 badiça.  N. Hameçon.

Tü  bata.  Interjection. Avec  aho : hélas!

*  bandh, badh  (angl. to bind, allem. binden, cf. ε ν θ -ε ρ ό ς , v. 

ci-dessous iandhu, πεΐσ-μ,α).  badh-nâ-ti.  Lier, enchaîner. Part ,

passé passif bad-dha,  inf.  band-dhum.

 bandh-a.  M. Lien.

 bandh-u.  M. Parent, ami.

 anu. Lier h, la suite.

 anu-bandh-a.  M. Succession ininterrompue,  bhâvânubandha,  m. 

amour fidèle.

tn  ni.  Enchaîner, arrêter, prendre. 

 sam.  Attacher,'unir.

 sam-bandh-a.  M. Lien, affection.

* 1  barh  (cf. β ρ α χ -6ς , lat. brev-is?).  brh-a-ti.  Arracher.

  sam-ni.  Abattre. savi-n i-barh -an a .  N. Action d’abattre, de vaincre.

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— 172 —

 baril, brh, brh-a-ti.  Etre grand, fort,  brh-ant  (part, prés.), 

grand, fort.

 brh. F. Accroissement de force. Gén.  brhas dans brhas-pati, v. pat 2. 

 pari.   Fortifier, entourer. pari-barh-a.  M. Cortège, pompe.

 barha.  Μ . N. Plume de queue, queue (particulièrement d’un 

 paon). —  barh-in,  m. paon.

ôfH  bala.  N. Force; armée,  dur-bala,  faible. —  baïa-vant,  fort; 

acc. n. adv.  balavat,  fortement, très. —  bal-in,  fort. 

 balâhaka.  M. Nuage pluvieux; nom d’un prince.

f*5T bali.  M. Tribut, présent, offrande,  y   compris les «charités» 

faites aux animaux. 

 bahis.  Dehors.

« Γ Τ Τ Γ  bâna.  M. Flèche.

*  bâdh. bâdh-a-te.  Opprimer, attaquer. r

 ïf pra.  Ecarter, empêcher. 

 bâta,  f. ô. Enfant, jeune garçon, jeune fille, jeune femme. 

—  bâla-ka, petit enfant. — bâla-tva, bâl-ya,  n. enfance; inex

périence, sottise.

 bâliça  (cf.  bâta).  Simple, naïf.

^T;jr  bâlvu  (π ή χ υ -ς ). M. Bras,  mahâ-bâhu, qui a de grands bras (épi

thète laudative d’un guerrier.)

«THU bâhya  (cf.  bahis).  Extérieur, étranger à, contraire a.

 bindu. M. Goutte; signe marqué sur un visage, mouche,  trna- 

 bindu,  m. nom d’un sage.

 bimba.  Μ . N. Disque; image; nom d’un fruit rouge auquel on compare les lèvres.

 bilva.  M. Nom d’arbre (sorte de citronnier). 

 bisa.  N. Racine de lotus. —  bis-in-i,  f. lotus. 

 blja.  N. Semence. 

 budbuda. M. Bulle d’eau.

* budh, bodh  (π υ ν θ ά ν ο μ α ι, χ ε ύ θ -ο μ α ι , angl. to bid, allem. bieten 

[primitivement faire savoir]), bodh-a-ti et budh-ya-te. S ’éveiller ; 

savoir, s’apercevoir. Part, passé  bud-dha.  Causal : éveiller.

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 bud-dhi.  F. Intelligence, réflexion, esprit; pensée, idée, résolution.

—  buddhî-mant,  intelligent, prudent.  budli-a.  Sage.

lod-dhar.  Qui connaît, savant.

 bodh-a.  M. Connaissance, conscience, science,  a-bodha,  m. incon

science ; ignorance.

 ava. S’apercevoir de (acc.)  ni. Faire attention h (acc.), apprendre de.

TI pra.  S’éveiller, pra-bud-dha,  éveillé.  pra-bodh-a.  M. Eveil, connaissance.

ϊ Γ ί Τ Γ  prati.  S’éveiller, remarquer.  prati-bodh-a.  M. Connaissance. — pratibodha-vant,  doué de raison. 

vi.  S’éveiller.  brsî.  F. Coussin fait de gazon.

 brahman  (cf.  barh  2). M. Prêtre, brahmane; le dieu Brahma. N. Science sacrée; Brahma (neutre, l’être unique du pan

théisme indien). — hrâhman-a. M. (Fils de prêtre) brahmane.

 brü, brav(ï). bravl-ti, brü-te.  Parler, dire, dire à (acc.)

 ati.  Insulter.

 bh.

*  bhaj, bhâj (cf. ε -φ α γ -ο ν , primitivement recevoir en partage).

 bhaj-a-ti, -te. Partager; aimer, observer. (Au moyen, et même h l’actif) recevoir pour sa part, avoir en partage; se rendre  dans, sur ; suivre (un chemin), bhak-ta, aimant, dévoué à (gén.). 

 bhak-ti.  F. Amour, zèle, dévotion,  drdha-bhakti-ka dont l’affection 

est constante.

 bhag-a. M. Part ..su-bhaga,  f. â,  (qui aune belle part) heureux, for

tuné (formule polie d’apostrophe). —  bhaga-vant,  f. vat-î, bienheureux, bienheureuse (titre honorifique pour un saint personnage ou un dieu). 

 bhâg-a.  M. Part, lot. puro-hhaga,  m. (proprement, préciput) d’où le dérivé purobhâg-in,  f. in-l,  impoi’tun, effronté,  malui-bhâga (qui a un grand lot) fortuné, bienheureux (appellation honorifique). — bhâg-ya,  n. destinée; heureux destin, bonheur.

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— 174 —

1 M â j. Qui à en. partage.2 -bhâj. En composition avec sa, sa-hhâj, d’où le verbe dénominatif 

 sabhâj-aya-ti,  témoigner son respect à (acc.).  bhâj-ana. N. Vase, récipient; (au figuré) ce où quelquecliose afflue.

fa vi.  Partager, partager entre soi; séparer, discerner.*  bhanj, bhaj. bha-na-k-ti.  Briser. Part, passé passif bhag-na. 

 bhaûg-a·  M. Brisure, destruction. bhahg-wa. Fragile, qui périt, qui finit.

fa vi.  Briser. vi-bhaûg-a.  M. Action de briser.

=1-· ÎfTTT  bhan  (cf.  bhâ) bhan-a-ti.  Dire, adresser la parole à (acc.). 

 bhan-i-ta, dit, et à qui on a adressé la parole..A.

 bliand, bhad   (cf. angl. better, allem. besser).  bhand-a-te. Etre propice.

 bhad-ra,  f.  à.  Heureux, propice. (Au vocatif) formule de politesse. N.  bliadram,  dans l'expression  bhadram te  « Bonheur, salut à toi! » (formule de politesse).

* ïpi  bhar, bhâr, bhr  et  bhr  (φ ε ρ - , lat. fer-o, angl. to bear, allem.ge-bâr-en). bi-bhar-ti. Porter; porter sur soi, avoir; entretenir. 

 bhr-ta porté, etc. ; para-blirta, f. â (nourri par d’autres), coucou, (en sanscrit, kokila).  bhârya,  devant être entretenu, nourri ; 

 bhâryâ,  f. épouse,  bhr-tya,  devant être entretenu, serviteur.  bhar-a.  M. Fardeau, poids; grande quantité.  bhar-ata. M. Nom d’un ancien roi, appliqué aussi aux descendants 

de ce roi. —  bhârat-a,  descendant de Bharata; concernant les Bharatas ; mahâ-bhàrata, n. grand poème sur les Bharatas. 

 bhar-tar.  M. (Qui entretient, nourrit) maître; époux. —  bhartr- 

 mat-ï,  f. qui a un époux, mariée.  bhâr-a  (φ ό ρ ο -ς ). M. Fardeau. bhr-t.  Qui porte, qui a, qui fait, udyama-bhrt,  qui fait des efforts. 

 tanu-bhrt  (qui a un corps),  prâna-bhrt  (qui a les souffles), m. être vivant, (particulièrement) homme.

IT pra.  Présenter.  pra-bhr-Ü. F. Commencement. A la fin d’un composé dérivé, v. 140.

 sam. sam-bhr-ta,  (composé, préparé) imaginaire. 

 bharts. bharts-aya-ti.  Menacer, injurier.

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— 175 —

 ava.  Mêmes sens.

 nis.  Menacer.  nir-bharts-ana.  N. Menace.

Hçf  bhalla.  M. Sorte de flèche.

 bliavant, thème faible bhavat, f. bhnvat-ï  (ne pas confondre avec le part. prés, de  hlm).  Nom. m. s.  bhavan. Terme de politesse remplaçant le pronom de la 2e personne. S’emploie aux trois nombres et se construit avec la 3e personne. Peut être accom

pagné d’un, ou même de deux pronoms démonstratifs. Pré

cédé de atra, désigne un tiers présent, de tatra, un tiers absent.

* H1?  bhas. bhas-a-ti.  Aboyer.

* HH  bhas. ba-bhas-ti.  Dévorer. bhas-man. N. (Ce qui a été dévoré par le feu) cendre.

* HT bkâ  (cf. pour la forme <ρ η -μ ί, lat. fa-ri, et pour le sens φ ο α 'νω ,

®α ν -ε ρ ό ς répondant pour la forme k bhan,  v. cette racine, cf. aussi  bliâs, bliâs). bhâ-ti.  Briller, paraître. 

 bhâ-nu.  M. Rayon; soleil. —  bhânu-mant,  f. -mat-ï,  brillant.

 ïT pra.  Briller, éclater.  pra-bhâ.  F. Eclat.

 prati.  Paraître; être compris.  prati-bhâna.  N. Sagacité. —  prati-bhâna-vant,  sagace.

vi. Bi’iller.

Η Ι Ί ®  bhânda.  N. Vase.

HTH  bhâla.  N. Front.

* HTH  bhas {ci. bhâ). bhâs-a-ie. Dire,  bhâs-i-ta, n. parole, discours;

 su-bhâsita,  n. belle parole, éloge.  bhàs-ana.  N. Action de dire.  bhâs-in.  Qui parle.

HfH  abhi.  Parler k (acc.). Inf.  abhi-bhas-tum.

Tffïï pra ti.  Dire k (acc.).

* HTH  bhas  (cf.  bhâ). bhâs-a-te. Briller.  bhâs-vara.  Brillant.

HTH bhâsa.  M. Espèce d’oiseau de proie.

*fHV  bhilts  (sorte de désideratif de  bhaj). bhiks-a-te. Mendier.

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— 176 —

 bhiks-â.  F. Mendicité; aumône.

 hhid, bhed   (lat. findo, angl. to bite, allem. beissen).  hhi-na-t-ti. Fendre, percer, briser; violer,  bhin-na,  fendu; séparé, diffé

rent;  a-bhinna,  constant, ininterrompu. Gérondif bhit-tvâ. 

 bkit-ti. F. (Séparation) mur (au propre et au figuré).  bhed-a.  M. Fente, brisure, le fait de briser, l’état de ce qui est  

brisé (au figuré, pour froncé, des sourcils), séparation; violation; différence; intervalle.

ÏT pra. pra-bhinna  (fendu, se dit de l’éléphant dont les tempes sont fendues au moment du rut et laissent couler une liqueur appelée  mada),  en rut. 

 pra-bhed-a.  M. Action de fendre, de couper. prati.  Fendre, percer. 

 bhisaj.  M. Médecin.

 bhî, bhe, bhay  (cf. allem. beben).  bi-bhe-ti.  Craindre (abl.).  bhï-ta,  effrayé. 

 bhay-a.  N. Crainte, danger.  bhî.  F. Crainte,  apa-bhî,  qui est sans crainte. bhï-ma.  Terrible; m. autre nom de Bhïmasena, le second des Pan- 

ci avas. bhï-ru,  f. ü.  Craintif, craignant, timide, lâche. 

 bhïs  (cf.  bhî). bhis-aya-te.  Effrayer. vi.  Id.

1. vi-bhîs-ana.  Effrayant.2. vi-bhîs-ana.  N. Action d’effrayer.

* H  bhu,  v.  bhü.

** 1  bhuj, bhoj  (allem. bieg-en, φ ε ύ γ -ω , lat. fug-io).  bhuj-a-ti.

Ployer, plier.  bhuj-a. M. Bras; trompe de l’éléphant. bhog-a. M. Anneau (d’un serpent). Ne pas confondre avec  bhoga de 

 bhuj 2. —  bhog-in, qui a des anneaux; m. serpent. Ne pas confondre avec  bhogin  de  bhuj 2.

* 2  bhuj, bhoj  (lat. fung-or).  bhu-na-h-ti, bhu-iî-k-te.  Jouir de(acc.), manger, goûter. Part, passé passif  bhuk-ta;  n. jouissance. Part. fut. passif bhoj-ya;  n. nourriture. Inf.  bhok-tum.

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— 177 —

Désideratif bù-bliuk-s-a-ti,  d’où  bubhuks-â,  faim,  bubhuks-i-ta, 

affamé.

-bhuj.  Qui jouit de.  ksiti-bhuj, mahï-bhuj,  (qui jouit de la terre) 

m. roi.

 bhog-a.  M. Jouissance. Ne pas confondre avec  bhoga de  bhuj 1. —- 

 bhog-in, qui a des jouissances. Ne pas confondre avec  bliogin 

de  bhuj  1. 

 bhoj-ana. N. Nourriture.

έ Ρ Τ wpa.  Manger, boire. 

upa-bhog-a.  M. Jouissance.

* ^  bhü, bhav(i), bhâv (ë-φ ϋ -ν . lat. fu-i, angl. to be, allem. icb bin). 

 bhav-a-ti.  Etre, devenir, naître,  bhav-a-tu  (3e s. imper.). Soit! Eh bien! (Marque une résolution prise). Parf.  ba-bhüv-a. 

Aor. 2  a-bhû-t ( = ε -φ υ ). Part, passé  bhü-ta;  n. être, créature. 

Part. fut. passif  bhâv-ya,  employé comme un verbe imper

sonnel au nom. n. bliâvyam. Causal bhâv-aya-ti, honorer; part, 

passé passif du causal  bhâv-i-ta,  honoré, rempli de, unique

ment occupé de.

1 bhav-u.  M. Le fait d’être; naissance, origine; monde, la vie en ce

monde, vinâ-bhava, m. le fait d’être sans, séparation de (instr.).  su-bhava,  (qui a une noble origine) m. nom d’un roi.

2  bhav-a. M. Autre nom du dieu Çiva. 

 bhav-una.  N. Maison, demeure.

 bhâv-ci.  M. Existence, le fait d’être...; essence, nature, condition; 

caractère; cœur; amour,  a-bhavci,  m. non existence, mort. 

 mûka-bhüva, m. le fait d’être muet, sad-bhüva, m. vérité; pen

chant, affection,  sva-bhâva,  m. nature propre, caractère; 

 svâbhâv-ika,  naturel. —  bhâmn-ï,  f. belle femme.-bhu.  Qui est.  çam-bhu,  (qui est le bonheur, ou qui est heureux ou 

 pro pic e) m. au tre nom du dieu Çiva.  svayam-bhu,  (qui existe 

par lui-même) m. autre nom du dieu Brahma. 

 bhuv-ana. N. Monde,  tri-bhuvana, n. l’ensemble des trois mondes. 

 bliü.  F. Terre; région. 

 bhü-ti.  F. Prospérité, salut. 

 bhû-mi et  bhû-mï.  F. Terre; terroir.

 bhû-yams.  Sert de comparatif h bhûri (ci-après). Acc. n. adv. bhùyas, 

davantage.12

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— 178

 bhü-y-istha.  Sert de superlatif à  bkùri  (ci-après). Principal. Acc. n.adv.  bhûyistham, pour la plupart. 

 bhü-ri.  Nombreux, abondant.

 anu.  Eprouver, supporter, jouir de (acc.).  abhi.  Dépasser, l’emporter sur. 

 abki-bhav-a.  M. Humiliation.

 para.  Succomber. , parâ-bhù-ti.  F. Humiliation.

 pari.  Mépriser.

R  pra. Être maître de (gén.), l’emporter sur (abl.).  pra-  bhû-ta,  abondant, grand.  pra-bhav-a.  M. Origine. 

 pra-bhâv-a.  M. Force, puissance. pra-bliu.  M. Maître, roi. —  prabhu-tâ  f.,  prabhu-tva  n., souverai

neté,- puissance suprême, f a vi.  Se développer. 

vi-bliav-a.  M. Dignité, grandeur, richesse. — vi-bhava-tas, d’après le rang (chacun placé selon son rang). 

vi bhu. M. (Dr. 265, 4) le puissant (le dieu Visnu, selon le commentateur). 

vi-bhû-ti. F. Richesse.

 sam. Devenir, naître de, se'produire,' être. Causal: honorer, estimer. 

 bhüs. bhus-aya-ti.  Orner.  bhüs-ana.  N. Ornement.

fa vi.  Orner. vi-bhüs-ana.  N. Ornement.

HIT bhrça.  Fort. Acc. n. adv. fortement, très.  bho,  v.  bhos.

 bhos  (probablement pour  bhavas,  vocatif [cf.  bhavant,  nom·  bhaoan])  et  bho.  S’emploie pour adresser la parole k quelqu’un, avec ou sans un vocatif. Avec un vocatif, ô.

*  bhrarnç, bhraç. bhramç-a-te  et  bliraç-ya-ti.  Tomber,  bhras-ta, tombé, en ruines.

R pra.  Tomber.

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— 179 —

 bhram(i), bhrâm  (lat. frein-o, v. ci-dessous  bhramara,  cf. 

β ρ έ μ -ω ).  bhram-a-ti et bhrâm-ya-ti.  Errer, parcourir en errant 

(acc.). Pai’t. passé  bhrân-ta. 

 hhram-ara.  M. Abeille; nom d'homme.ud. ud-bhrân-ta,  troublé, périlleux. 

vi.  Se remuer de côté et d’autre. 

vi-bliram-a. M. Coquetterie, art de la courtisane; charme, beauté.

 sam.  Se troubler. 

 sain-bhram-a.  M. Excitation, empressement; vive émotion, trouble, 

effroi; ce qui effraie.

* WT5!  bhrâj  (lat. flagro, β λ έ γ -ω , angl. bright).  bhrâj-a-te.   Briller. 

Causal : faire briller. 

vi.  Briller.

*Γ Ρ Τ ζ  bhrâtar  (lat. frâter, φ ρ ά τ τ,ρ et φ ρ ά τ ω ρ , angl. brother, allem. 

Bruder). M. Frère. 

 bhru pour  bhrü  dans le composé  bhru-kutî,  v.  kut.

**  bhrü  (ό -φ ρ ύ -ς , angl. brow, allem. [Augen]-braue). F. Sourcil, su- 

 bhm,  f. femme aux beaux sourcils.

'Mj fk

■Ri m.

 makara. M. Monstre marin.

TRf makha.  M. Sacrifice.

 m a ù g a la .  N. Bonheur.  a -m a n g a la ,  n. m a l h e u r .

 maiijarî.  F. Bouquet, grappe de fleurs.

TTS viatha.  M. Hutte d’ascète; collège de prêtres.

 mani. M. Pierre précieuse, joyau,  muktâ-mam,  m. (joyau qui 

est une perle) perle, vajra-mani,  m. (joyau qui est un dia

mant) diamant.

 mand. mand-aya-ti.  Orner. 

 mand-ana.  N. Ornement, parure.

 mandata.  Μ . N. Pavillon, berceau de verdure. —  mandapa- 

 ka,  id.Rïï'g7 mataiiga.  M. Eléphant. —  mâtaùg-a,  m. même sens.

12*

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180 —

Ϊ Τ τ Γ ί Τ  mat-tas,  équivalent h. mad,  forme pronominale, 178.

 matsara.  M. Envie,  matsar-in,  envieux, envieux de (loc.).  ï lM  matsya.  M. Poisson.

* ϊΓ Γ  math, mâth  et  manth  (cf. μ ό θ ο ς , allem. Mangel[holz] pour Mandel[holz]).  manth-a-ti.  Faire tourner un morceau de bois dans un autre (pour allumer le feu sacré). Formation inten

sive tirée de  manth, man-math-a  (qui agite, tourmente) m. - dieu de l’amour, amour.

■JT pra. User de violence. Participe passé passif du cau

sal pra-mâth-i-ta, qui a subi une violence.  pra-mâtha. M. Violence exercée, enlèvement (d’une femme).

  pra-mâth-in.  Qui emploie la violence, emporté.

• i * S  mad. Forme pronominale, 178. Thème du pronom sing. de la 1èr®personne en composition. — Sert de base à :  mad-lya, f. â,  mien.

 mad, mad, et mand  (μ -α δ -ά ω , ]at, xuad-eo).  mâd-ya-ti (irrég.). S’enivrer, être enivré,  mat-ta,  ivre, enivré de; se dit de l’élé

phant en rut.  mad-ya,  n. liqueur forte. Causal  mad  - aya - ti, enivrer.

 mad-a.  M. Ivresse (au propre et au figuré); orgueil; liqueur qui sort des tempes de l’éléphant au moment du rut. 

 mad-ana.  M. Amour.  mad-irà.  F. Breuvage enivrant.

 mand-a.  Lent, faible, petit; doux; sot. Acc. n. adv. lentement, faiblement ; pudiquement.

ud. un-mat-ta,  enivré, affolé. un-mâd-a.  M. Enivrement, affolement.

Tf pra . Etre négligent.  pra-mad-â. F. (Folâtre), jeune femme, femme.  pra-mâd-a.  M. Négligence.

 madra. M. Nom de peuple. — madr- , madra-vat-t, f. nom d’une princesse des Madras, mère des deux derniers Pândavas. 

 madhu  (μ .β θ υ , angl. mead, allem. Meth). N. Breuvage enivrant; miel. M. Nom du premier mois du printemps, printemps. —  madhu-ra,  doux, charmant, harmonieux;  mâdhur-ya,  n.

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181  — 

douceur. —  madliav-ya,  m. nom d'un personnage du drame 

de Çakuntalâ (le vidüsalca,  ou bouffon).

iftST madhya  (lat. mediu-s, μ έ σ σ ο -ς , μέσος, cf. angl. middle, allem. 

Mitte). Qui est au milieu; ordinaire. N. milieu. Loc. adv.  madhya au milieu de, parmi, — madliya-ma,  qui est au milieu; 

ordinaire; n. milieu du corps, taille.

 man, mân, ma  (μ έ -μ ο ν -α , lat. mon-eo, angl. to mean, allem. 

meinen).  man-ya-te  et  ma-nu-te.  Penser, juger; honorer, esti

mer, faire cas de; regarder comme, tenir pour (deux acc.). 

 manye,  «je pense» (comme entre parenthèses). Parf. moy. 

 men-e.  Part, passé passif ma-ta.; bahu-mata,  très estimé. Cau

sal : honorer. ma-ti  (lat. mens, menti-s, ahgl. mind). F. Pensée, esprit.  dur<yiati, 

insensé, pratyutpanna-mati-tva,  n. le fait d’avoir l’esprit pré

sent. ί-mati,  qui n’a pas d’esprit, borné; vimati-tâ,  f. le fait 

d’être borné. —  mati-mant,  intelligent, sage. 

 man-as (μ έ ν ο ς ). N. Esprit, pensée, cœur. Avec.le verbe kar,  diriger 

sa pensée sur, penser a (loc.). un-manas-ka-tva, n. trouble 

d’esprit,  palâyana-m anas, qui a l’esprit tourné à la fuite. 

 mahâ-manas, (qui a un grand cœur) fier,  su-manas  (ε υ -μ ε ν ή ς ),  joyeux; f. pl. fleurs. —  manas-vin,  intelligent, sage. —  ma- 

 nas- a,  n. esprit. 

 man-îsâ.  F. Réflexion. —  mams-in,  réfléchi, sage. 

 man-tra.  N. Délibération, avis; formule, incantation. —  mantra- 

 ya-ti,  parler, avec  anu, anu-mantr-i-ta,  consacré par des for

mules, consacré. —  mantr-in,  m. conseiller. 

 man-yu.  M. Colère, douleur.

 mân-a. M. Honneur rendu, estime; l’honnem·; orgueil, fierté,  bahu-  mâna, m. haute estime, mahâ-mâna, m. (grand) orgueil, fierté. 

 anu.  Accorder.SJ

 abhi. abhi-ma-ta, estimé, précieux. 

 abhi-mâna.  M. Orgueil, fierté.

 ava.  Mépriser. Gérondif ava-ma-tya et ava-man-ya. 

 ava-mâna.  M. Mépris.

vi. Causal : déshonorer, manquer de respect à; part, 

fut. passif vi-mân-ya.

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182

 î  PR; sam. Honorer, estimer. Causal : honorer, bien traiter, gratifier de (instr.).

 manu  (cf.  manus,  angl. man, allem. Mann, Mensch). M. Manu, ancêtre de la race humaine. —  mânav-a,  m. homme. manus  (cf.  manu). M. Autre forme du nom de Manu, ancêtre de la race humaine. — manus-ya, m. homme. — mâùus-a, f.  I, homme, femme,  a-mânusa,  f. l,  (non humain) animal· (mâle ou femelle),  ati-mânusa,  surhumain.

*  manth,  v.  math,  mand,  v.  mad.

 maudira.  N. Maison,  deva-mandira,  n. temple. 

 manmaiha,  v.  math.

 marna.  Forme pronominale, 178. t oîTSI - maya, f.  I.  A la fin d’un composé, fait de, consistant en. ’τ Π Γ Τ  maya.  Forme pronominale, 178.

]Rf*I  mayi,  id.

 mayûra. M. Paon.

 mar,  mar, mr, mr  (lat. mor-ior, ά -μ [β ]ρ ο -τ ο ς , angl. murder, allem. Mord),  mr.-iya-te.  Mourir,  mr-ta, mort;  a-mrta,  n. am

broisie, nectar. Causal  mâr~aya-ti,  faire mourir. Désidératif   mu-mûr-s-a-ti,  d’où  mumür§-u, qui désire mourir. 

 smar-a.  Dans  a-mara,  immortel ; m. dieu.  mar-ana.  N. Mort.

 mar-tya.  Mortel, homme.  mr-tyu.  M. Mort.

 maru.  M. Désert.  marut.  M. Nom d’une troupe de dieux compagnons d’Indra; vent.

 marj, mrj,  et forme anomale  marj  (ά -μ έ ρ γ -ω et ά -μ έ λ γ -ω , lat. mulg-eo, angl. to milk, allem. melk-en).  mârj-a-ti  et mârs-ti. Frotter. Inf.  mars-tum.

 apa. Effacer, nettoyer.  pari. Essuyer.

F pra.  Effacer, détruire.

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183

 sam.  Nettoyer.  sam-mârj-ana.  N. Nettoyage.

 mard, mrd  (ά -μ α λ δ -ύ ν d’une part, lat. mord-eo de l’autre),  mrd-  nâ-ti.  Broyer, écraser.  mard-ana.  Qui broie, détruit.

 mrd-u  (β ρ α δ ύ -ς ). Doux, tendre,  mârdav-a,  n. douceur, tendresse.

 abhi.  Traiter violemment.  abhi-mard-a. M. Violence, attentat.

 marman.  N. Partie vitale (du corps); endroit faible.  març, mrç  (mulc-eo).  mrç-a-ti. Passer la main' sur, toucher. 

 ava.  Toucher.  ava-març-a.  M. Contact.

■ RTT para.   Toucher, tâter,

vi.  Passer la main sur (pour essuyer).

■JTfW pra-vi.  Kéfléchir à, considérer.

*  mars, mrs. mrs-ya-ti.  Oublier, supporter. Causal : supporter. -mars-a.  Dans  a-mars-a,  m. impatience, colère.

-mars-ana.  Dans  a-marsana,  impatient, irrité.  mars-in.  Patient,  a-marsin,  impatient, irrité.  mrs.  Instr. adv.  mrsâ,  inutilement; faussement.

 mala  (cf. μ έ λ α ς ). Μ . N. Tache, souillure, nir-mala, vi-mala, sans tache, pur, brillant. —  mal-ina,  souillé.

««il«fi  mastaka.  Μ . N. Tête, crâne; cime.

3Τ ΊΓ  mah  (cf. μ έ γ -α ς ). Grand, mah-ï,  f. terre. ψ ΐ mahâ (ci. mah).  (Comme premier terme d’un composé) grand. 

TTfDfr  mahant,  thème faible  maliat  (cf. les précédents). Grand.  mahiman  (cf. les précédents). M. Grandeur. 

 mahisa.  M. Buffle,  mahis-l,  f. (buffle femelle) désignation honorifique de la première femme d’un roi.  malùya  (cf.  mah). malûya-te,  être honoré, heureux.  mahyam.  Forme pronominale, 178.

 I Vil ma  (μ ή ). Négation prohibitive. Se construit avec un aoriste sans augment qui prend alors le sens de l’impératif (avec

 augment par exception, Dr. 269, 24 et suiv.). Suivi de evam,

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sous-entendu vocas,  «ne parle pas ainsi! » Employé une fois (Çak., p. 84) avec un participe futur passif.

2 ïtT  ma.  Accusatif sing. enclitique, 178, et thème du pronom de la première personne dans  mü-drça,  v.  darç.

* 3 RT  mâ. mi-mâ-ti.  Mugir.

 mâ-yu. M. Mugissement,  go-mâyu (qui a le mugissement d’un bœuf, qui crie fort) m. chacal.

* 4 RT  mâ, ml   et  mi  (lat. më-tor, më-tior, μ έ -τ ρ ο ν ).  mi-rat-te.  Me

surer.  mi-ta,' mesuré, modique.

 mâ-trâ.  F. Mesure. A la fin d’un composé dérivé neutre, ce qui a pour mesure telle ou telle chose, qui consiste seulement en, seulement telle ou telle chose. Dans le sens propre,  hroça- 

 mâtra,  qui est à la distance d’un  kroça,  v. ce mot.

H*T ami.  Conclure.

 anu-mâna.  N. Conclusion. Instr. adv. en concluant d’après.

^ upa.  Comparer.

upa-mâ.  F. Ressemblance, comparaison. A la fin d’un composé déiâvé, qui a la ressemblance de, semblable à.

f*TR  nis. nir-mi-ta,  fait, créé. ί-nis. vi-nir-mi-ta, id. 

 pari.   Mesurer.

3T pra .  Se faire une idée exacte de.

 pra-mâria. R. Autorité, règle,  devait,pramânam, «c’est aiiroi de dé

cider». Parfois construit à la façon d’un adjectif avec le genre du mot auquel il s’applique, Dr. 272, 17.

Trfïï prati.  Imiter. prati-mâ.  F. Ressemblance. A la fin d’un composé dérivé, ayant 

la ressemblance de, semblable à.

r t r  mamsa.  N. Chair.

TfTHF  mâtar  (μ ή τ η ρ , lat. mater, angl. mother, allem. Mutter). F. Mère.

RT T mâdya,  v.  mad.

RTR. mâm.  Forme pronominale, 178.RTRT maya. F. Illusion, magie.

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— 185

 mârga,  v.  mj-ga.

* TTP*[ marj,  v.  marj.

 marj ara   (cf.  marj).  M. Chat.

Ί Π *Γ Τ  màlâ.  F. Couronne. —  mâl-ya,  n. même sens. f î R  mitra  (cf. mithas).  N. Ami.  maitr-a,  n. amitié;  maitrâyana, 

v.  ayana  sous i 2. maitr-î,  f. amitié. fiflTîfÇf  mithas.  Réciproquement.

 mithya  (cf.  mithas,  proprement avec échange, confusion). Faussement. En composition avec un substantif, faux.

* f a \  mis, mes. mis-a-ti.  Ouvrir les yeux.

f a  ni. Cligner de l’œil.  ni-mes-a.  M. Clin d’œil, instant,  ïf fa  mina. M. Poisson.

* ï f f a  mil. mil-a-ti.  Fermer (les yeux).

 sam-ud.  Se manifester. _ ,

 mickula.  Μ . N. Bourgeon, bouton. —  muhulaya-ti,  fermer (à la façon d’un bouton) ; part, passé passif mukul-i-ta. 

 ïfT=î  mûkha.  N. Bouche, gueule, ouverture; visage, front (d’une armée).  abhi-mukha,  tourné vers, se dirigeant vers (dat. ou· acc.).  parcuii-mukha,  f.  I,  qui détourne le visage de, qui se détourne de.  hhadra-mukha,  dont le visage porte bonheur, terme de politesse,  hhrukutl-mukha,  n. visage où les sourcils sont froncés;  sa - bhrukupmukha,  f. ï,  qui a les sourcils fron

cés.  mahâ-mukha,  (qui a une grande bouche) nom d’un roi. vi-mukha, ayant le visage tourné, détourné; vi-mukha-tâ,  état de celui qui est détourné de.  sarvaio-mukha,  f. ?, (qui fait face de tous côtés) complet, absolu. —  mukha-ra,  bavard;  mu- 

 khara-ta,  f. bavardage. ■*— mukh-ya,  f.  a,  qui est en avant, le premier, le plus beau, etc.

*  mue, moc  (cf. lat. müc-us, ά π ο - ύ σ σ ω , μ υ ν .-τ ή ρ ?)  mu-Ü-c-a-ti. Lâcher, délier, lancer, quitter, délivrer de (abl.). Avec l’acc. 

 prânân,  délier la vie, faire mourir. Fut. moyen et passif mok-  sya-te. muk-ta,  lancé, lâché; équivalent k prompt; délivré (qui est parvenu k la délivrance finale des liens de la transmigration);  mùktâ,  f. (détachée) perle,  maukt-ika,  n. perle.

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 — 186

Infinitif mok-tum.  Désidératif  mu-muk-s-a-tï,  d’où  mumuks-u, 

qui désire la délivrance (finale). 

 muk-ti.  F. Délivrance; délivrance finale, salut.

vi.  Lâcher, dételer, délivrer, séparer, priver de 

(instr.).

vi-muk-ti. F. Délivrance, le fait de se tirer d’affaire. 

 pra-υ ί. Lâcher.

 ïPÇ?  munda.  Qui a la tête rasée. —  munda-ya-ti,  raser (la tête); 

 mund-i-ta, qui a la tête rasée. 

 mud, mod. mod-a-te.  Se réjouir,  mud-i-ta, joyeux, 

 mud.  F. Joie.Sïï  a.

 â-mod-a.  M. Joie; parfum.

 mudrà.  F. Anneau portant un cachet, sceau.

 muni.  M. Ascète, particulièrement celui qui observe le vœu 

du silence; au figuré, sage; désigne métaphoriquement la 

conscience. — mcmn-α ,- ι.  silence;  maun-in, qui ne parle pas. 

 mus  (cf. ci-après sous  mus), mus-nâ-ti.  Voler, piller.-mus  (cf. en sanscrit  mus,  souris, μ υ ς , lat. mus, angl. mouse, allem.

Maus). Qui vole, qui ravit.

*.  muh, moh. muh-ya-ti.  S’égarer, se tromper, perdre la tête. 

Part, passé  mug-dha,  fou, simple, naïf, charmant, et  müdha, 

fou, insensé. Causal : affoler, égarer. 

 moh-n.  M. Egarement, folie; évanouissement.

H prq. pra-mûdha,  fou, insensé,  pra-moh-i-ta,  affolé, 

égaré.

 pra-moh-a.  M. Egarement.

 sam.  Se troubler, se confondre. Causal : égarer. 

 muhus. A plusieurs reprises, 

flyfî  mUka  (cf. μ ύ , lat. mû-tus). Muet.

* 3TT  mûr,  v.  mar  et  mürch.©'* 7  murkha  (cf.  mur ch).  Sot. — murkha-tva, n. sottise.

* ïjji?  mürch  (la vraie racine est peut-être  mar[i], mur), mürch-a-ti.

Prendre de la force, de la violence,  mürch-i-ta.  Rempli de.

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— 187 —

 mür-ti.  F. Forme. —  murti-mant,  ayant une forme, incarné.

 mürdhan,  thème faible  mürdhn, murdha. M. Tête : cime.C y N ' '    7

 mürvâ.  F. Espèce de chanvre. —  maurv-a,  fait de chanvre; 

 maurv-l,  f. corde d’arc. 

 mûla.  N. Racine; pied (d’un arbre).

*4»!^  mrkanda.  M. Nom du père de Mârkandeya. —  mârkand

eya,  m. nom d’un ancien sage.

7Π Τ  mrga.  M. Animal sauvage; gibier; particulièrement gazelle, 

antilope, çâkhâ-mrga, m. (animal de branche) singe. — mârg-a, 

m. (piste de gazelle) chemin;  difi-marga, m. pl. chemins dans 

toutes les directions; vi-mârga, m. chemin qui n’est pas le bon. —  mrga-ya-ti, -te,  chasser;  mrgay-â,  f. chasse. 

 mrdanga.  M. Espèce de tambour.

% me.  Forme pronominale, 178.

 medha.  M. Sacrifice,  grha-medha,  m. sacrifice de la maison; 

 grhamedh-in,  (qui accomplit le sacrifice domestique) m. chef  

de famille vivant dans le monde (par opposition fi l’ascète 

retiré dans la forêt), 

ment. M. Nom d’une montagne fabuleuse (en or).

*ïfrvr  moks (sorte de désidératif de  mue), moks-a-te. Se délivrer de. 

 moks-a.  M. Délivrance.

fW vi.

  ί-moks-ana. N. Délivrance. 

 mauïi.  M. Tête.

*  mlâ  (cf. μ α λ α κ ό ς et β λ ά ξ ?).  mlâ-ti.  Se flétrir,  mlâ-na,  alangui.*

 y-

 ya,  f.  yâ   (8ς  f,  o). Pronom relatif. Peut s’employer avec le verbe 

«être» sous-entendu. Répété : quelque .. . que (avec répétition 

correspondante du corrélatif sa, ta). Acc. n. adv. yad,  si, lors

que, puisque, pareeque, que; (après une proposition interro

gative) que, pour que; fi savoir que;  yat satyam, «pour ce qui 

est vrai, fi dire vrai». Instr. adv.  yena,  où. Abl. adv.  yasmâd, puisque, pareeque. — ya-tas, puisque. — ya-tra, où; remplace

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 — 188  — 

souvent le locatif du pronom. —  ya-thâ,  comme, de. même 

que; puisque. Après un verbe signifiant savoir, que (sans 

préjudice de l’emploi de iti,  v. ce mot),  na . . . yathâ,  «non 

pas tant . . . que». Au commencement d’un composé adver

bial, selon. —  ya-dâ,  quand, alors que, puisque. —  ya-di,  si. 

 yadi tâvad evam kriyate,  «Si on faisait ceci?» Suivi de va, 

v. va.  S’emploie aussi seul (ou suivi de eva)  dans une série 

d’interrogations dans le sens de yadi va. — yâ-vant, que (comme 

corrélatif de  tâvant,  aussi grand , aussi nombreux). Acc. n. 

adv.  yâvat,  que (corrélatif de  tavat,  tant). Seul : tant que. 

 yâvat  . . .  na, tant que . . . ne pas, avant que. Se joint aussi 

a un verbe, sans fonction relative, pour indiquer que l’action 

va avoir lieu (cf.  tavat). 

 yaksa,  f. I. Nom d’une classe de génies, formant la suite de Ku- 

bera, dieu des richesses.

* ^ i y a j   (cf. α ζ ο μ α ι, α γ -ιο ς ).  yaj-a-ti.  Sacrifier. 

 yaj-na  (cf. ά γ ν ό -ς ). M. Sacrifice.

*  yat  (cf. ζη τ έ ω ?). yat-a-te.  S’efforcer. 

 yat-na.  M. Effort.

TT â. â-yat-ta,  dépendant. 

 îT pra.  S’efforcer. 

 pra-yat-na.  M. Effort. —  prayatna-tas,  avec effort.

•erf^ yadi,  v,  ya.

* yam, ya   (cf. ζ η μ -ία ?). ya-ccha-ti.  Tenir, retenu-, refréner. Parf. 

moy.  yem-e.  Causal yam-aya-ti,  mêmes sens.

 yan-tra.  N. Instrument, machine.

 yam-a.  M. Le fait de se dompter soi-même, austérité; pratique  h, 

observer toujours. V. en outre  yama  à part. 

 a. â-ya-ta,  étendu, long, grand. 

ud.  Lever, ud-ya-ta,  levé, prêt à agir. 

ud-yam-a.  M. Effort.

 sam-ud.  Soulever. / 

^ upa.  Epouser. 

upa-yan-tar.  Epoux.

fa  ni. Simple et causal : refréner, retenir.

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— 189 —

 ni:yam-a.  M. Le fait de se dompter soi-même, austérité; pratique particulière qu’on s’impose par un vœu.

 îTfïïf T prati-ni. prati-ni-ya-ta,  déterminé, tel et tel.

*rf*r sam-ni.  Refréner.

JT pra.  Donner.

 sam.  Retenir, refréner.

 sam-yam-a. M. Lien; action de se dompter soi-même, de s’abstenir de (loc. ou abl.). —  samyam-in, qui a des liens; qui a dompté ses sens.

*PT yarna  (cf.  yam).  Jumeau. M. Nom du dieu des morts,  yama-ja, v. jan.  Ne pas confondre avec  yama  sous  yam.

%J«ff iT yavanikâ.  F. Rideau (de théâtre).

3JTT  yaças.  N. Gloire,  apa-yaças,  n. déshonneur. — yaças-vin,  f. vin-î,  glorieux.

 y asti·  F. Bâton; tige (métaphore désignant le corps humain).

* PET yas, y as  (ζ έ ω , ζε σ -τ ό ς , allem. gâhren).  yas-ya-ti.  Bouillir; s’ef

forcer, se fatiguer.

W  à.  S’efforcer. â-y âs-a .  M. Effort; fatigue.

*  yâ. yâ-ti.  Aller, s’en aller, partir, atteindre, passer (le temps acc.), passer (du temps), s’écouler. Parf.  ya-yau, ya-y-ur,  fut. auxil. pl.  yâ-târ-as. yâ-ta,  qui est allé, qui est (à un endroit), qui est tombé (dans tel ou tel état).

 yâ-tar.   Qui s’en va, qui part.

 yâna.  N. Le fait d’aller (sur telle ou telle monture).  anu. Suivre, imiter.

SPT apa.  S’en aller, s’enfuir.

 â.  Arriver; en venir à tel ou tel état.

3 Τ upa.  S’approcher,, arriver; en venir à tel ou tel état. upa-yâ-ta,  n. arrivée.

JT pra. Aller, courir ; s’en aller vers (acc.), partir, être en route pour·, s’avancer ; tomber dans tel ou tel état. 

 sam.  Aller, s’avancer vers. ·

φ  yâc. yâc-a-te.  Demander, supplier.

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— 190

 yâc-aka. Celui qui demande.

 yajnasenî, v.  senâ.

* 1 ^ ÿii. yau-ti.  Joindre,  yu-ta,  attaché ; accompagné de.

* 2  yu, yav  (cf. lat. juvo, primitivement écarter le mal),  yu-yo-ti.Ecarter, séparer.

  υ .  Séparer.  ava-yOjO-a.  M. Partie, membre.

*  yuj] y°j  (ζ ε ΰ γ -ν υ μ ι, lat. jungo).  yu-na-k-ti, yu-n-k-te  et  yunj-  a-te.  Joindre(acc.)avec (instr.); atteler; employer quelqu’un, le traiter de telle ou telle manière,  yunj-âna,  part, présent moy., avec le sens passif : convenable, approprié, Dr. 267,  19.  yuk-ta, attelé, lancé par (proprement uni à la corde); con

fie, bon; doué de, muni de. Joue b peu près, comme

second terme d’un composé, le rôle d’un suffixe marquant la  possession. 

 yuk-ti.  P. Justesse; convenance; preuve.

 yug-a  (ζ υ γ ό -ς , lat. jugu-m, angl. yoke, allem. Joch). N. Joug; paire;

nom des quatre âges du monde.  yog-a.  M. Convenance; union avec l’âme du monde,  yogena,  instr. 

adv. comme il convient. — yog-in, ascète qui pratique l’union mystique avec un dieu identifié a l’âme du monde. — yog-ya, convenant à, utile.

 anu.  S’adresser k (acc.).

 à. à-yuk-ta,  employé,  âyukta-ka,  m. personnage exerçant une charge.

^ upa.  Employer quelqu’un, en faire quelque chose.  ni. ni-yuk-ta,  employé, préposé; m. fonctionnaire. 

 ni-yog-a.  M. Ordre, mission.

JT pra.  Employer, accomplir, faire.  pra-yoj-ana.  N. Motif, but.

TT sam-pra.  Exciter. Passif : être uni k, avoir part k.  sam-pra-yog-a.  M. Union avec (instr.).

vi.  Séparer. -

vi-yog-a. M. Séparation.

 sam.  Unir. N

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— 191 -

 sayi-yog-a.  M. Union, combinaison,  svara-samyoga,  (combinaison de notes) accord musical.

*  yudh, yodh  (cf. ύ σ -μ ίν η ).  yudh-ya-ti, -te.  Combattre. Fut. act.

 yot-sya-ti. yud-dha, n. combat. Désidératif yu-yu-t-s-a-te.  yudh.  F. Combat,  yudhi-sthira (yudh  au loc.), v.  sthâ.  yodh-a.  M. Combattant, guerriei·, soldat.  yodh-in.  Combattant.

 â.  Combattre (acc.).  â-yudh-a.  N. Arme.  Icusumâyudha,  (qui a pour armes des fleui's) m.

l’un des noms du dieu de l’amour.  â-yodh-ana.  N. Champ de bataille.

F  pra .  Combattre (acc.).  yuvati  (cf.  yuvan). F. Jeune fille, jeune femme.  yuvan   (lat. juven-is). M. Jeune .homme. —  yauvan-a, n. jeu

nesse.

 yuvayos.  Forme pronominale, 178.

 yuvâm.  Id.

^pRT'T  yusmân.  Id.

 yütha  (cf.  yu  1). Μ . N. Troupeau.  yüyam.  Forme pronominale, 178.

 yoni  (cf.  yu  1), M. F. Matrice; origine, vihïna-yoni,  dont Toiïgine est vile, vil. / 

sftfWrî  yosit  (cf.  yuvan).  F. Jeune femme; femme." *

 yaugapadya,  v.  pad   1 sous pad.  ■ y·'

* T X  raies  (cf. ά λ [έ ]ξ -ω ).  raics-a-ii.  Garder, protéger de (abî.), dé

fendre. îï?

-raks-a.  Qui protège,  pâda-raksa,  qui protège les pieds (de l’élé

phant de combat).  raks-ana.  N. Protection.  raks-â.  F. Garde, défense.  raks-i-tar.  Gardien, protecteur.

 pari.  Garder, protéger, défendre.

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 — 212

 çikhanda.  M. Touffe de poils. —  çikhanda-ka, m. id., équi

valent à « queue ».

 çikha. F. Toupet; flamme. — panca-cikha,  qui a cinq toupets 

(coiffure de religieux).ftrf^T  çitMla.  Lâche, mou. —  çithilâya-te,  s’amollir, s’affaiblir.

fsffa  çibi.  M. Nom de peuple. —  gaib-ya, m. homme, prince de ce 

peuple. 1

 çiras(cf.χ ά ρ α , lat. cere-hrum). N. Tête. — a-qiras-ka, sans tête.

ftpSTT çilü. F. Pierre; rocher,  svalpagilàya-te, devenir une toute pe

tite pierre. —  çail-a,  piei’reux; m. montagne.

«HJ  çiçu  (cf.  çva).  M. Enfant; petit, (d’un animal). —  giçu-tva,  n. enfance.

*  1 Π Π Γ  gis,  v.  çâs.

* 2   fir*  çïs, ges. çi-na-s-ti.  Laisser. Part, passé  çis-ta.

 çes-a.  Μ . N. Reste;  na çesam âpnuvanti,  «ils n’obtiennent pas de 

reste, il n’en reste pas un. » Nom d’un serpent mythique qui 

porte la terre,  a-çésa,  sans reste, entier. 

 ava. Passif : rester. ava-ges-ci.  N. Reste,  çïrsâvacesa,  (qui a pour reste la tête) qui n’a 

plus que la tête.

ud. uc-chis-ta,  abandonné, rejeté.

vi. vi-çis-ta.  Distingué, noble.

vi-ges-a.  M. Différence, particularité, distinction, avantage. Instr. 

et abJ. adv. particulièrement, singulièrement, extrêmement. 

En composition avec un nom, équivaut a un adjectif : distingué, 

extraordinaire,  nir-viçesa, qui n’a pas de différence, non dif

férent; qui n’est pas une différence. — vigesa-tas,  singulière

ment, extrêmement, principalement, surtout.

* f ^ r  gis,  v.  çâs.

* 1  cl, ce, gay  (χ ε Τ -μ α ι, la forme faible  gï  est partout remplacée

par la forte  ce  ou  gay). çe-te, 3e pl. irrég. çe-rate. Etre couché, 

reposer.

 çay-ana.  N. Lit, couche. —  çayan-lya,  servant à dormir. çay-yâ.  F. Lit, couche.

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— 213 —

 sam.

 sam-çay-a.  M. Doute; danger,  na samçayah,  « il n’y a pas de doute, 

sans aucun doute.» —  sarriçay-i-ta,  mis en doute, contesté.

* 2 ift  çï,  v.  çyâ. çikara.  M. Pluie fine.

’gfVçT çîghra.  Rapide. Acc. n. adv. rapidement. 

 ïfH'  çïrsa  (cf.  ciras).  N. Tête.

'ïffat  çïla. N. Habitude, caractère.

^ïfàî  çukti.  F. Coquillage.

eue, çoc. çoc-a-ti.  Brûler, briller; s’affliger. Aor. 2  a-çuc-a-t. 

 çuc-i.  Brillant; pur.  a-çuci, impur. — çauc:a, n. pureté, purification. 

 çoJc-a.  M. Chagrin.

 anu.  Pleurer (quelqu’un). 

 çundâ.  F. Rhum. —  çaund-a,  ivrogne.

* çudh, çodli. çudh-ya-ii, -te.  Se purifier,  çud-dha, pur, brillant, 

correct,  çodh-anïya,  qui doit être purifié, justifié.

1 çodh-ana.  Purifiant.

2  çodh-ana. N. Moyen de purification.

vi. vi-çud-dha,  purifié, pur. 

vi-çodh-in.  Qui nettoie. — vi-çodhi-tva,  n. nettoyage.

 çm , v.  çvan.

*  çubh, çobh. çobh-a-te.  Briller.

 çubh-a.  Beau, charmant; heureux, bon. N. Bonheur, bien,  a-çubha, 

n. mal. 

 çubh-ra.  Brillant, blanc. 

 çobh-in.  Qui brille, qui se distingue dans.*  9U?>9°?> çus-ya-ti.  Se dessécher, se flétrir.

 çu§-Jca.  Sec.A

* 1 ^  çu  (cf. κ ύ ρ ο ς , κ ύ ρ ο ς ). Etre puissant, vainqueur. 

 çû-ra.  M. Héros; nom d’homme. —  çaur-ya, n. héroïsme.

* 2 ^çw, v.  çvâ.

■ atjJ·  çüdra. M.Nom des hommes de la quatrième caste (serviteurs). 

■ sj*TPsT çrgâla.  M. Chacal. 

 çvno, çrnu,  v.  cru.

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214 —

 çerate, v.  çi  1.

 çailcya.  Damasquiné? Dr. 271, 4. i f W  çonci.  Rouge. —  çon-i-ta,  n. sang.

T*JÏÎT*T çmaçâna.  N. Cimetièi’e.* TT  çyâ, çî. çyâ-yci-ti.  Geler, çî-ία , froid, frais; n. le froid;  çïta-la,

froid.

 çycima.  Noir, sombre. Se dit de la peau (c’est un éloge).

5?T«T çyena  (cf. ’-κ τ ΐν ο -ς ?). M. Aigle ou faucon.

 çram(i), çrûm(i), çrâm. çram-ya-ti.  Se fatiguer, être fatigué; pratiquer l’ascétisme,  çrân-ta. 

 çram-a.  M. Fatigue, peine,  ati-çrama,  fatigue extrême.  çram-ana.  M. Religieux mendiant.W  â.

 â-çram-ct.  Μ . N. Ermitage.

if * . pari, pari-çran-ta,  fatigué.  pari-çram-a.  M. Fatigue.. ,

vi.  Se reposer. Passif impersonnel vi-çrâm-ya-te, «l’action de se reposer est faite». 

vi-çràm-a.  M. Repos.

*f%r  çri, çray  (κ λ ί-ν ω , lat. in-cli-no, allem. le[h]nen pour hle-nen).  çray-a-ti.  S’appuyer sur.

 â.  Avoir recom’s à, reposer sur (ace.)

 sam-â.  S’appuyer sur, s’en tenir k (ace.). ud. uc-chri-ta,  dressé.  sam.  Se réfugier auprès de.

  sayi-çray-a.  M. Refuge, séjour.

 çrl.  F. Prospérité, fortune; nom de la déesse de la fortune,  épouse de Visçu; titre honorifique placé devant un nom d’homme ou de livre, ex. :  çrî-mahâbhârata,  «le vénérable Mahâbhârata».  gata-çn-Tca, qui a perdu sa prospérité, sa fortune. —  çrî-mant,  riche. —  çreyams,  çrestha,  v. à part.

* ^  çru, çro  (κ λ ύ -ω , lat. clu-eo, in-clu-tus, angl. loud pour hloud,

allem. laut pour hlaut).  çr-no-ti.  Ecouter, entendre (gén. de la personne), apprendre (d’un maître). Passif çrü-ya-te. çrit-ta,

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— 215

entendu, dont on a entendu parler, connu, célèbre, connu comme étant. . n. action d’entendre; science; a-gruta, ignorant;  çruta-vant,   qui possède la science, savant,  çrav-ya, part. fut. passif,  çro-tavya,  id.; n. obligation d’entendre. Dé-

 sidératif  gu-grû-s-a-ti,  d’où  çu-çrü-s-u,  qui désire s’instruire, qui aime l’étude. 

 çrav-ana.  M. Oreille.çru-ti.  F. Audition: oreille; science révélée. — çraut-a,   conforme 

à la science révélée. çro-tar.  Qui écoute (gén.). çro-tra.  N. Oreille.

 çreyams  (cf.  çri).  Comparatif : meilleur, excellent; n. (s. et pl.) salut.

 çrestlia  (cf. çrî). Supei’latif : le meilleur, excellent,  grestha-tama (double superlatif) id.

 gronl   (cf. κ λ ό ν ις , lat. clîinis). F. Hanche, fesse,  sueront,  f. qui a de belles hanches, callipyge.  glagh, çlâgk-a-te.  Louer.

♦ f is*  f i t , clés, çlis-ya-ti. Embrasser.

f* vi.  Causal : séparer de, priver de (instr.).  sam. Embrasser. 

 ÿarn-çles-a. M. Embrassement.

HÎfaî  çlolca  (cf.  cru).  M. (Louange), vers.

 çvan, thème très fort çvdn, faible çun.  (κ ύ ω ν , cf. lat. canis, allem. Hund). M. Chien.

*  çvas(i), çvds  (lat. quer-or?).  çvasi-ti.  Souffler, haleter.

fT â. â-gvas-a-ti.  Avoir confiance, être tranquille. ud.  Souffler, siffler, haleter.  nis.  Soupirer.

vi-nis.  Soupii'er, haleter.

f* vi.  Avoir confiance en. vi-çvâs-a.  M. Confiance.

*  fT çvà, çü (κ υ -έ ω , lat. in-ci-ens). S’enfler, çû-na, enflé ; çün-ya, vide,vide de, manquant de;  çünya-tâ,  f. privation de.

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— 216 —

 çvâpada,  v.  pada.

* f ^  çvit, çvet. çvet-a-te.  Être blanc.  çvet-a.  Blanc.

s.v ·

(Chercher par  s  les racines qui présentent un  s  initial par suite 

d’une modification euphonique.) ,

^  sa, y. sas.

 sas  (cf. εξ, lat. sex, angl. six, allem. sechs). Six. Nom. (s.)  sat.

g. (pl.)  san-n-üm. §a  pour  sas  dans panca-sa,  nom. pi.  paîïca- 

 sâs,  cinq ou six. —  sas-ti,  soixante. —  sas-tha,  sixième.

« s.s

1 ^  sa, f. sa. Thème pronominal qui sert h compléter la déclinaisondu pronom  ta,  172.

2 ^  sa  (lat. sem, sim dans sem-per, sim-plex, ά , à dans ά -λ ο χ ο ς ,ά -π λ ό ο ς ). Forme faible de sam (v.  sam), formant plusieurs particules.  sa  particule copulative (ou exprimant l’unité) en com

position, ex. : sendra,  accompagné d’Indra. Le composé peut naturellement se prendre adverbialement à l’accusatif :  sa- 

 smitam, avec un sourire,  sârdham, v. ardha. — sa-dâ, toujours. —  sa-ha, avec (instr.);  saka-deva, v.  dm; sahâya, compagnon;  sahüya-vant, qui a un (vrai) compagnon ;  sah-i-ta, réuni, réunih, accompagné de; pourvu, doué de. 

 sakhi  (cf. lat. socius). M. Ami.

 samkata  (cf.  kata?). Etroit; n. situation difficile, misère. 

 sac, sâc  (lat. sequ-or, ε π -ο μ α ί).  sac-a-te.  Suivre, atteindre.  sac-in.  Qui atteint,  savya-sâcin  (qui atteint même de la main 

gauc he) adroit , surnom d ’Arjuna.

Έ Γ 55Τ  sajja,  v.  sanj.

*  saiij, saj  (cf. lat. seg-nis). Passif sajja-te pour  saj-ya-te,  être 

attaché,  sak-ta,  attaché h.  safig-a. M. Attachement,  nih-saûga, désintéressé. — sang-in, attaché 

au monde.W  â. â-sak-ta,  attaché, appliqué à.

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— 217 — '

3JT vy-a.

vy-â-saiig-a.  M. Distraction, égarement.

Tf ·α . 

 pra-sang-a.  M. Occasion.

 sam. sanri-sajja-te,  s’arrêter.

Έ Τ Ζ Τ  satâ.  F. Tresse.

 sad, sâd   (lat. sed-eo, ε ζ ο μ α ι, έ δ -ρ α , angl. to sit, allem. sitz-en). 

 sida-ti  pour  si-sd-a-ti.  S’asseoir. Causal :  sâd-aya-ti,  abattre, 

détruire. 

 sad-ana.  N. Séjour. 

 sad-as  (έ δ -ο ς ). N. Assemblée, réunion.  sad-man.  N. Demeure, palais.

■ ?P7 apa.

 apa-sad-a.  M. Rebut (se dit d’un homme).

 ava.  Succomber, tomber dans le malheur. Causal : 

calmer.

 m a. â-san-na, voisin, voisin de, prochain. Causal: trou

ver, rencontrer. Le gérondif â-sâd-ya, ayant ren

contré, équivaut souvent à une préposition, par 

ex. à cause de, pour. 

 â-sad-a.  Dans  dur-âsada,  (difficile à rencontrer) inouï.

F  pra. pra-san-na,  clair, brillant; serein, calme. 

 pra-sâd-a.  M. Clarté, sérénité; faveur, grâce.

vi.  Causal : abattre, désespérer. 

vi-sâd-a.  M. Abattement, désespoir, dégoût.

 sam.  S’asseoir ensemble.N

 sam-sad.  F. Assemblée, cour d’un prince. 

 sadyas  (cf.  div).  Immédiatement.

1<H  sanâtana  (d’un mot  sana, vieux, cf. lat. senex, ε ν η [κ α ί ν έ α ], 

franc sini-skalkus d’où sénéchal). Eternel. 

if'tT  sant, sat, sat-tva,  etc. v.  as  1.

 saptan  (lat. septem, ε π τ ά , angl. seven, allem. sieben). Sept; 

nom. sapta. — sapta-ti, soixante-dix. sapta-ma, (lat. septimu-s) septième.

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 — 218

ifHT  sabhâ  (cf. allem. Sippe). F. Assemblée, cour d’un prince.

U"*TT5l T sabhâjayci,  v.  bhâj.

ifTf sam (cf. sa). Préfixe verbal signifiant avec, et particule en com

position (assez rare dans ce second emploi).Έ Π Τ  sama  (cf. ό μ ό ς , lat. similis, angl. same, allem. zusammen). Sem

blable, égal; égal fi, aussi cher que (instr.); médiocre, ni bon 

ni méchant; indifférent. Acc. n. adv.  samam avec, en même 

temps que (instr.). vi-scma,  inégal, difficile; n. situation difficile. —  sama-ta,  f. similitude.

TJïTT sama  (cf. angl. summer, allem. Sommer). F. Année.

Έ Π Τ Τ ’ Ϊ  samâna  (cf.  sama). Egal, pareil, du même âge. —  sâmân-ya, commun, ordinaire. 

 samîc,  v. aîlc,

WÎV'T  samlpa  (cf.  sam).  Voisin; n. voisinage. Loc. adv.  samïpe, 

près de.

ijïTfïï  samprati,  v.  prati.

ÇTRÏfi  samyaüc, samyac, v.  anc.

* iTÇ  sar, sàr, sr   (cf. ép-μή).  sav-a-ti.  Courir, couler. sar-it.  F. Rivière.

 anu.  Suivre.

 anu-sâr-in.  Qui suit.

 abhi.  S’approcher. 

 ava.

 ava-sar-a.  M. Occasion, moment favorable. 

upa.  S’approcher.

TT pra.  Se mettre en mouvement, partir.

 pra-sar-a.  M. Libre expansion. 

 f* vi.  S’étendre.vi-sâr-in,  f. in-î·  Qui s’étend, étendu, vaste. 

 sam. Errer. sam-siïr-a.  M. Le monde (où l’on transmigre par opposition fi la 

béatitude suprême dans le sein de Brahma), quelquefois sim

plement la vie. 

 sarala.  Honnête.

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219 -

 saras  (cf.  sarT).  N. Etang. 

 sarit,  v.  sar.

sarÿ, sjÿ.  srj-a-ti.  Lâcher, lancer, émettre; se dit du créateur, 

et équivaut à créer. Part, passé passif srs-ta.SÎÇ-ti.  P- Émission, création, nature.

ud.  Lancer, vomir, exhaler.

ΊΤ  pra.  Lancer, lâcher. 

f% vi.  Id.

 sam.  Unir.\

 sani-sarg-a.  M. Contact; commerce avec le monde.  sar\isarga-tas, 

équivaut à un ablatif.*  sarp, srp  (lat. serp-o, ε ρ π -ω ).  sarp-a-ti.  Ramper.

 sarp-a. M. Serpent,  krsria-sarpa-mt, « comme le serpent noir » (sorte 

de serpent très venimeux).

^ upa.  S’approcher de (acc.). 

 sarva  (ο δ λ ο -ς , δ λ ο -ς , cf. lat. sollus dans sollennis). Thème pro

nominal. Tout, dans le double sens de lat. omnis et totus. —  

 sarvar-tas, de toutes parts, de tous côtés. — sarva-tra, partout, 

en tout. —  sarva-thâ,  tout à fait. —  sarva-dâ,  toujours.

tt faH  salila  (cf.  saras  et  sar).  N. Eau. 

 savya.  Gauche.

*  sah, sâh  (έ'χ ω , ε -σ χ -ο ν , allem. sieg-en).  sah-a-ti, -te.  Vaincre; supporter, soutenir. Part, passé passif sodha,  infinitif sodhum.

1 - sah-a.  Qui supporte, qui triomphe de. Ne pas confondre avec

 saha de ses 2.

2 -sah-a. Dans  duh-saha,  difficile à supporter. — Même observation.  sdh-as.  N. Force, victoire,  sàhas-â,  instr. adv. immédiatement, tout

d’un coup. —  sâhas-a,  n. précipitation, témérité.

ud.ut-sâh-a.  M. Résolution.

3T pra. pra-sah-ya,  gérondif employé adverbialement : 

en employant la violence.

 sam.  Supporter. saha, v.  sa  2. Ne pas confondre avec  saha  de  sah.

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 — 220  — 

 sahakâra.  Μ . Nom d’une espèce de manguier très odorant. 

 scihasra  ( sa-hasra,  cf. χ ίλ ιο ι, éol. χ έ λ λ ιο ι). M. Mille, millier. 

Construit comme adjectif, même précédé d’un nombre qui le 

multiplie, Dr. 265, 12.* WT sa, si. s-ya-ti.  Le simple est inusité.

WW ava.  Cesser.

 ava-sàna.  N. Fin, terme, extrémité.

WWW adhy-ava.  Décider, examiner. ·

WW vy-ava.  Se décider, se résoudre a (acc.).

vy-ava-sâ-y-a.  M. Détermination, résolution.

vy-ava-sâ-y-in.  Résolu.

WTWT sâgara.  M. Mer.

* WTWsâdA, sidh. sidh-ya-ti. Réussir, sid-dha, parfait; m. qui a atteint

la perfection, saint,  sâdh-ya, pouvant être exécuté;  a-sâdhya, 

impossible, dont on ne petit venir à bout. Causal : sâdh-aya-ti, 

partir (proprement faire ce qu’on a à faire).

 sâdh-u,  f.  stidhv-î.  Bon, honnête, vertueux, excellent, capable; m. 

homme de bien; n. le bien, l’honnêteté. Acc. n. adv. : bien,  a- 

 sâdlm,  n. le mal. sid-dhi.  F. Perfection; confection, préparation (des aliments).—  

 siddhi-mant,  qui a atteint la perfection.

WFW  sântva.  N. (s. et pl.). Bonnes paroles, paroles d’apaisement. 

—- sântva-ya-ti, apaiser, calmer. Gérondif irrég.  sântv-ya.

Wft pari.   Apaiser, calmer.

WTWfï sâmprata,  v. prati.

WTW sâya.  N. Soir. Acc. adv.  sâyam,  le soir.*îTT sâra.  Μ . N. Partie solide d’un corps; le meilleur, la partie es

sentielle d’une chose; force,  antah-sâra,  solide a l’intérieur; 

sain de cœur.

WTTfW sârathi,  v.  ratlia.

fihf  simha.  M. Lion.

fWWüïT sikata  (cf. lat. siccus). F. Sable. —  sikat-ila.,  sablonneux. 

 sic, sec (y/.-μ ς , allem. seih-en et seich-en). si-n-c-a-ti. Verser. 

ud.  Monter (des liquides), déborder.

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- 221  — 

ut-sek-a.  M. Orgueil.

 sidh, sedh. sedh-a-ti.  Pousser, chasser.

"3PT apa.  Repousser, écarter.

1 * 5 *  sam-ud. sam-ut-sedh-a. M. Hauteur.

* 2 f a v  sidh,  v.  sâdh.

 sindhu.  F. Nom sanscrit de l'Indus et des pays qu’il baigne 

(masc. dans ce second sens); rivière. M. Mer. M. pl. Nom de 

peuple (les habitants du Sindhu). —  saindhav-a,  originaire 

du Sindhu; m. homme, prince du Sindhu;  saindhava-ka,  des 

habitants du Sindhu, qui leur est propre. 

 sida,  v.  sad.

 sümanta.  M. Ligne qui partage les cheveux. —  svmant-in-î, 

f. (qui a les cheveux partagés) femme.

1 ^ sm (cf. ε υ -?). Particule en composition. Bien, très; avec un 

substantif, bon, beau. —  su-tarâm,  très bien.

* 2  su, so  (cf. β ε ι?).  su-no-ti. Presser, faire couler par le pressu

rage.

 so-ma. M. Soma, breuvage sacré; lune; nom d’un dieu représentant 

le breuvage sacré et la lune. — saum-ya, m. (au vocatif) mon 

cher.

* 3 f  su (cf. su). Part, passé passif su-ta, f. a. Fils, fille,  dharma-suta, 

m. fils de Yama (désigne Yudhisthira). 

 suka  (?) dans utsuka,  v. ce mot.

 sundara . Beau,  sundar- , f. belle, belle femme, loka-sundarï, 

connue comme belle dans le monde entier.* Έ Π Τ  sup,  v.  svap.  te-

 sura.  M. Dieu.>*

 surabhi.  Odoriférant, parfumé. 

 susthu  (cf.  sthâ).  Bien !

* sw, suv, sav(i)  (cf. υ ιό ς , angl. son, alîem. So[h]n). sü-te. Enfanter.

 savi-tar.  M. Nom d’un dieu; soleil.

 sü-ti. F. Enfantement, production.  puna?i-süt.i, nouvelle production.■JT pra.  Enfanter. .*

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 — 222  — 

 pra-sav-a.  M. Enfantement, délivrance; progéniture; fleur. 

 süJcsma.  Petit, étroit.Cs. 7

 sücaya.  Verbe dénominatif dont la base nominale est incer

taine.  sücaya-ti.  Annoncer, faire connaître,  süc-i-ta ,  rendu manifeste.

■RW süta.  M. Conducteur de char, cocher.CS ' 

 sürya  (cf.  svar  et Σ ε ίρ ιο -ς , lat. sol). M. Soleil. 

 sena.  F. Trait; armée, indra-sena,  m. nom du cocher de Yu- dhisthira.  bhïma-sena  (dont le trait est terrible), m. nom du second des Pândavas.  yajna-sena,  m. surnom de Drupada, d’où  yâjnasen-l,  f. patronymique, autre nom de Draupadï, fille de Drupada. —  sain-ika,  m. soldat;  sain -ya,  m. id.; n. armée. *

 sev. sev-a-te.  Habiter, honorer, cultiver, pratiquer.  sev-aka.  M. Serviteur. sev-â.  F. Hommage, service, cour qu’on fait à, quelqu’un.-sev-in. Honorant.

^ 7 υ φ . 

upa-sev-â.  F. Action d’honorer.fa  ni. ni-sev-ci-te.  Cultiver, rechercher, visiter, honorer. 

 slcand   (lat. scand-o).  shand-a-ti.  Sauter.

ÎT pra.  Sauter, descendre de.

■ •*7 skandha.  M. Epaule.

*  skar, skr,  v,  kar  1 avec upa  et  sam.

* stan  (cf. σ τ έ ν ω , lat. tonat, angl. to thunder, allem. donnern). 

 stan-a-ti.  Tonner. stan-ayitnu.  Tonnant; m. tonnerre.

5Çf»T stana.  M. Sein de la femme.

 stabaka.  Μ . N. Touffe, bouquet.

* stambh, stdbh. etabh nà-ti.  Etayer.  stambh-a.  M. Pilier.

fa vi.  Causal : arrêter, vi-stambhita. 

 star (i) r star, s tir, stir (σ τ ό ρ -ν υ -μ ι, lat. ster-no).  str-no-ti. Etendre, épandre.

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— 223

Ή  pra.  Etendre.  pra-star-a.  M. Pierre.

fa vi.  Tendre. Causal : étendre. vi-star-a.  M. Extension, développement.

 vi-stâr-in,  f. -in-ï.  S’étendant, vaste.

*  stu, stuv, sto. stciu-ti,  pl.  stuv-anti.  Louer.

V pra .  Louer, célébrer.

 stena.  M. Voleur.

^rffaî  stoka.  Petit. Acc. n. adv. un peu.

 strl.  F. Femme, femelle (nom. s.  s tri), sa-strl-ka,  accompagné de femmes.

 sthala,  n. et  sthalï,  f. (cf. lat. stlocus, locus, allem. Stelle et  sthâ).  F. Plateau de montagne; lieu, place.

* t?lT  sthâ, sthi  ('i-sxYj-gt, ε -σ τ η -ν , lat. sto, angl. to stand, allem. ste-

[h]en).  ti-stha-ti, -te (irrég.). Se tenir (debout), être (à un cer

tain endroit) ; être; s’arrêter, rester, attendre; subsister, durer. Parfait  ta-sthau. stlii-ta, part, passé; n. action de s’arrêter, de rester.

1 -stha. Qui se tient, qui est dans ou sur.  adhvara-stha, qui est dans

le sacrifice, destiné au sacrifice, cf.  adhvara-ga. madhycc-stha, (qui se tient au milieu) indifférent, qui ne s’étonne pas.  su-  stha,  qui est à son aise, content,  sva-stlia,  qui est dans son état naturel, sain, tranquille,  hrdi-stha, ( hrdi  au loc.) qui est dans le cœur.

2 -stha.  Dans  go-stha,  m. séjour des vaches, puis séjour d’un ani

mal quelconque. sthâna.  N. Lieu, place, séjour. Loc. adv.  sthâne,  k propos, avec 

raison,  yathâ-sthânam,  adv. chacun k sa place.  sthâ-y-in,  f. in-ï.  Qui dure.

 sihi-ti.  F. Situation, séjour; le fait de rester dans les limites du de

voir.  sthityâm sthitah,  qui reste dans sa situation, constant.  sthi-ra.  Ferme, fermement attaché k, patient; n. quelquechose de 

durable,  yudhi-sthira,  (ferme dans le combat,  yudhi au loc.) nom du premier des Pàndavas. — sthair-ya,  n. qualité de ce qui dure.

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— 224 —

 adlii.  Se tenir, se placer sur. 

 adhi-sthâna.  N. Ce sur quoi l’on se tient, siège; (au figuré) la per

sonne ou la chose qui sert de soutien.

 anu. Exécuter, accomplir; s’occuper de, gouverner.  anu-stheya, part. fut. passif; n. (ce qui doit être 

exécuté) commission. 

 anu-sthâna.  N. Accomplissement,  svânusthâna,  n. l’action person

nelle.

 ava.  Rester. 

 ava-sthü.  F. Situation, état, degré.

W  â.  Monter sur, se tenir sur ou dans, entrer dans tel 

ou tel état (acc.). 

 â-sthâ.  F. Préoccupation, désir.

 sam-â.  Se tenir.

ud.  Se lever; naître, se produire. Part, passé ut- 

 tlri-ia  (pour ut-sthi-ta). Gér. ut-thâ-ya. 

ut-tkâna.  N. Action de se lever.

 sam-ud.  Se lever.

'SHTwpa.  S’approcher.

 ïï  pra.  Partir, pra-stld-ta, part, passé ; n. départ. 

 pra-stha.  Μ . N. Plateau (de montagne). — Tchândava-prastha,  nom 

d’une ville fondée par les Pândavas dans la forêt Khândava. 

 pra-sthâna.  N. Départ, le fait de se mettre en marche.  

 cinu-pra. Partir à la suite.

ïïfcT prciti.  Reposer sur. 

 prati-stha.  F. Place, haute dignité.

 sam.  S’arrêter,  sam-sthi-ta,  qui est là, qui est sur, 

qui est en question.

-sam-stha.  Qui se tient dans ou sur. 

 saip-sthrlna.  N. Forme, apparence .

 snü (cf. ν ή -χ ο μ α ι , lat. na-to).  snâ-tï. Se baigner, se purifier par 

des ablutions. 

 snâmx.  N. Action de se baigner, bain. ni. nï-mâ-ta,  expérimenté, connaissant.

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— 225 —

WPJ  snayu'itî.  engl. sinew, allem. Se[h]ne). F. N. Tendon.

*f%f  snih, sneh. sneh-a-ti. Etre onctueux, s’attacher; avoir du pen

chant pour,  snig-dha,  amoureux, aimable. 

 sneli-a.  M. Penchant pour, amour.

*  spardh, sprdh. spardh-a-te .  Rivaliser.

 sparç, sprç. sprç-a-ti, -te.  Toucher. Précatif sprç-ya-t.  Part, 

passé passif sprs-ta.  Part. fut. passif sprç-ya. 

 sparç-a.  M. Contact.

-SP1'Ç·  Qui touche.

 sam.  Toucher. 

 sam-sparç-a.  M. Contact.

*  sparli, sprh (σ π έ ρ χ -ο μ α ι).  sprh-aya-ti.  Désirer.

*  sphar(i), sphür, sphur  (σ π α ίρ ω ). La forme forte est inusitée. 

 sphur-a-tî.  Trembler; papilloter (de l’œil); étinceler.

v i : Trembler; papilloter (de l’œil); étinceler. Gé

rondif vi-sphür-ya.

*  WT sphà, sphi (cf. lat. pro-spe-rus).  sphâ-ya-te. Engraisser, prospé

rer.  sphï-ta,  qui est en abondance.

* W î  sphut, sphot. sphut-a-ti.  Se fendre, éclater, apparaître. 

 sphut-a.  Clair; évident, pari-sphuta,  très évident, visible.

*  sphür, sphur,  v.  sphar(i).

 sma.  Particule qui renforce légèrement, particulièrement après 

iti, na, ma.  Souvent explétif.

 smar, smar, smr  (μ έ ρ -μ ε ρ -ο ς , lat. me-mor).  smar-a-ti, -te.  Se 

rappeler, penser à (acc.).  smr-ta,  h qui l’on pense; qui est déclaré par la tradition être . . ., qui passe pour. Causal : 

rappeler;  smâr-i-ta, n. action de rappeler, 

s mar-a.  M. Amour, dieu de l’amour. 

 smar-ana.  N. Pensée, souvenir.

 smp-ti.  F. Souvenir. —  a-smrti,  f. impossibilité de se souvenir.

vi.  Oublier, vi-smr-ta,  qui a oublié et oublié. 

vi-smar-ana.  N. Oubli.

 àbhi-sam. Se souvenir de, penser k.Ιό

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— 226 —

 smi, smay  (μ ε ι-δ ά , <ρ ιλ ο -μ μ ε ι-δ ή ς , lat. mï-ror, angl. to smile).  smay-a-te.  Sourire,  smi-ta,  n. sourire. 

 may-a .  M. Orgueil.

fa m. S’étonner, vi-smi-ta,  étonné.vi-smay-a.  M. Etonnement, stupeur.

 sya,  y.  sa.

 sraj.  F. (uom.  si ag). Couroune, guirlande.

* ^  sru, sro, srav, srdv (ρ έ , ρ ε ύ -σ , cf. angl. stream, allem. Strom).

 srav-a-ti.  Couler, s’écouler.

 sro-tas.  N. Flot, courant.

F f t  pari.  S’écouler.  sruc.  F. Grande cuiller employée dans les sacrifices. 

 srotas,  v.  sru.

^  sva,  f.  â  (cf. ο ς , lat. suus, allem. sein). Thème pronominal. Son, sa, ses; propre (se dit des trois personnes). Pronom réfléchi en composition,  sarva-sva,   n. (tout le propre) l’ensemble, le tout. —  svâ-min,  m. maître. —  sv-îya,  sien, propre.  svad, svad  (lat. suad-eo, suavis, ά -ν -δ -ά ν , ή δ -ύ ς , angl. sweet, allem. süss).  svad-a-ti, -te.  Goûter. Causal : svâd-aya-ti,  même sens.

 svâd-a.  M. Goût.

 a.  Causal : goûter, jouir de, manger.

* svap  (et  svapi), svâp, sup  ('ύ π -ν ο ς , lat. sop-or, som-nus).  svap-  a-ti  et  svapi-ti. Doi’mir.  sup-ta,  endormi.

 svap-na.  M. Sommeil.

F pra. pra-sup-ta,  endormi.  svayam  (cf.  sva).  Indéclinable. Soi-même, moi-même, etc., lui-même, eux-mêmes. De soi-même, par soi-même.

 svar, svar  (cf. α ΰ ρ -ιγ ξ , lat. su-sur-rus).  svar-a-ti.  Résonner.

 svar-a.  M. Son, note musicale.

* 2 ^ <  svar   (v.  sürya). svar-a-ti.  Briller.

 svar.  Indéclinable. Lumière, dans le composé svar-ga, v.  gam;  ciel.  svarga,  y.  gam. svarna pour  su-varna,  v. varna.

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— 227 —

*<ïfaT  svasti,  v. as 1,

^TfTT  svâti  et  svâtï.  F. Nom d’un signe du zodiaque lunaire,

çrrfïpr svamin,  v.  sva. 

 svid.  Avec  âho :  ou bien.  svlya,  v.  sua. 

 svaira,  v.  îr.

f h.

f  ha  (γ ε ). Particule affirmative; souvent explétif, 

 îfa  hamsa  (cf. χ ή ν , lat. anser, angl. goose, allem. Gans). M. Fla

mant.  hanisa-vat-î,  nom d’une épouse de Duhsanta.  hamho.  Hé!

 han, ghan, glm, ha  et  gha. han-ti, 2e s.  ham-si,  3e pl.  ghn-anti. 

Frapper, tuer, détruire. Parf. act. ja-ghdn-a,  moy. et passif  

 ja-ghn-e.  Passif han-ya-te. ha-ta,  tué, abattu, perdu; quelque

fois équivalent a maudit.

-ghn-a.  Qui tue, abat,  krta-ghna, (qui détruit ce qui a été fait, qui 

oublie le bienfait) ingrat.

-han-a.  Dans  ku-hana,  (difficile a tuer) m. nom d’bomme. 

 han-tar.  Qui frappe, tue, nuit à (gén.).

W  â.  Frapper, tuer.

W[ vy-â.  Frapper, fouler.

w r  sam-â.  Frapper, effleurer. Gérondif sam-â-ha-tya. 

ud. ud-dha-ta,  élevé, enorgueilli. 

upa. upa-ha-ta,  atteint de, affecté de, gâté par; em

pêché, contesté, contredit, 

fa  ni.  Frapper, abattre, tuer. Gérondif ni-ha-tya.

Ttfa prati. Arrêter, retenir, écarter; empêcher, affaiblir.

 pratihatam ammigalam, « le malheur est écarté» 

(formule pour écarter un mauvais présage), 

fa vi.  Empêcher, arrêter, détruire. 

vi-ghn-a.  M. Obstacle.

ifïT  sam.  Réunir.  sam-gha.  M. Multitude.

15*

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228

* fT  har, hâr, hr, hr. har-a-ti, -te. Prendre; enlever, supprimer; porter. Parf.  ja-hâr-a, ja-hr-ur.  Passif  hr-iya-te.  Désidératif ji- 

 hîr-s-a-ti,  vouloir enlever.

1  har-a. Qui enlève, ravit, ou qui a enlevé, prâgra-hara,  (qui prendpour lui le meilleur) le premier, le meilleur.

2  har-a.  Destructeur; m. autre nom du dieu Çiva.  har-ana.  N. Action de prendre; enlèvement.  har-tar.  Qui enlève; voleur.

-hâr-ί . Portant, ravissant, mano-harin, (ravissant le cœur) charmant.

"31ÏÏ apa. Prendre, enlever, ravir (au propre et au figuré).

 ahhi.  Causal : apporter, produire,  tad-antaram   abhyahàrayat,  «il produisit un intervalle entre eux, il les sépara». 

 abhi-har-tar. Ravisseur.

ô. Prendre. Avec punar,  reprendre.  à-hdr-a. M. (Ce qu’on prend) nourriture.

TT vy-â.  Prononcer, dire, parler.  pra-vy-d.  Id. ud.  Sauver.  sam-ud.  Prendre.V

ΪΓ  pra.  Frapper, attaquer,  pva-h ara-n t,   combattant, guerrier. 

 pra-hâr-a.  M. Coup. pra-hdr-in.  Qui frappe; m. guerrier, combattant.

 îTfïï prati   et pratî .  Retenir.  pratï-hâr-a,  f.  î. Grardien, gardienne de la porte. 

vi.  Se divertir.

 sam-pra-vi. Passer à travers, parcourir. upa-sam. Au moy. : retirer, refuser.  prati-sam.  Retenir. 

 hari.  Bai; m. lion; autre nom du dieu Visnu.

 harina,  f. i  (cf.  hari).  Bai; m. et f. gazelle.  harmya.  N. Palais.

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229 —

*  hars, hrs (lat. horr-eo pour hors-eo).  hars-a-ti.  (Eprouver une 

horripilation de joie) se réjouir.

 hars-a.  M. Joie.

TT pra. pra-hrs-fa.  Gai, joyeux.*  kas, hâs. has-a-ti, -te.  Rire. 

 hàs-a.  M. Rire.

 pari  et pan.  Se moquer.

 Parï-hàs-a. M. Raillerie, le fait de se moquer de. r

TT pra. Eclater de rire. 

f T vi.  Rire.

 hasta.  M. Main; trompe de l’éléphant. —  hast-in  (qui a une trompe) m. éléphant.

1 ITT  hâ.  Inteijection, v.  dhik.  Répété : malheur!

* 2  ha, ht, hi (cf. χη-ρος). ja-hâ-ti.  Abandonner, négliger,  hî-na,

privé de (instr.);  hlna-tva,  n. le fait d’être privé de. Géron

dif hi-tvâ.

vi. vi-hi-na,  privé de (abl.); vil. 

 pra-vi.  Abandonner, négliger.  hâra.  M. Collier de perles (descendant entre les seins).

1 fo'. Particule affirmative : certes; (souvent) car. Quelquefois 

explétif. Après un interrogatif ou un impératif, donc. Ren

force aussi la négation  na. tathâ hi,  de même, par exemple, 

c’est ainsi que.

* 2 f% hi, ha, hay. hi-no-ti, hi-nu-te. Mettre en mouvement. Au moy.

s’élancer. 

 hay-a.  M. Cheval.

 he-tu.  M. Cause, moyen, condition. Abl. adv.  hetos,  h cause de.

*  3  hi, v.  dhà.

* f i *  kims  (sorte de désidératif de  han). hims-a-ti. Faire du tort à 

(acc.).  hirris-i-ta,  h, qui on a fait du tort. De la fausse racine 

 his, M-na-s-ti,  faire du tort à. 

 hinis-â. F. Action de causer du dommage ; dommage causé, a-himsâ, 

f. le fait de ne causer de dommage à personne. 

 hirris-ra.  Qui fait du mal, cruel.

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— 230 —

 hima  (cf. χ ώ ν , χ ε ιμ ώ ν , lat. hiems). M. Froid. N. Neige,  hima- 

 giri,  v. giri  sous  gar 4. —- hima-vant,  (neigeux) m. autre nom 

de l’Himalaya (v. Zï);  haimcivat-a,  f. ï,  de l’Himâlaya. 

 hiranya  (cf. χ ρ υ σ ό ς? angl. gold, allem. Gold). N. Or.  his,  fausse racine, v.  hims  (et cf.  han).

* ftT  hîr, v.  har.

* W 7m, fio, hav  (χ έ ω , χ ϊύ -σ ω , lat. fu-ndo, allem. giessen).  jw-ho-ti.

Verser (l’offrande), sacrifier, arroser d’offrandes. Passif  hü- 

 ya-te. hu-ta,  part, passé passif; n. offrande,  hav-ya,  part. fut. 

passif; n. offrande. 

 hav-is.  N. Offrande. 

 ho-ma.  M. Offrande.

* ^  hü, hav(î). hav-a-te.  Appeler.

W  ci.  Appeler, défier. 

 â-hav-a.  M. Combat.

1F*T  Mira.  Ab!

 hrd.  N. Cœur,  su-hrd   (qui a le cœur bien disposé) m. ami; 

 sauhrcl-a,  n. amitié, affection.

 hrdaya  (cf.  hrd).  N. Cœur; intelligence,  sa-hrdaya,  sage.

% he.  O (avec un vocatif). 

f£*Hx  hemcm  (cf.  hiranya).  N. Or.

%ïT haima  (cf.  heman).  D ’or, doré. 

 hrasva!  Court, petit.

 f i lin.  F. Honte, pudeur. —  hn-mant,  f.  mata,  éprouvant un sen

timent de honte, timide, modeste.

*  Mal. hval-a-ti. Aller de travers.

fW vi.

vi-hval-a.  Troublé, qui n’est pas maître de soi.

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— 230 —

■ flffl· hma  (cf. χ ιώ ν , χ ε ιμ ώ ν , lat. hiems). M. Froid. N. Neige,  hima-  giri,  v. giri sous  gar 4. — hima-vant,  (neigeux) m. autre nom de l’Himalaya (v. Zï);  haimavat-a,  f. i,  de l’Himâlaya.  hiranya  (cf. χ ρ υ σ ό ς? angl. gold, allem. Gold). N. Or.

* f s «  his,  fausse racine, v.  hims  (et cf.  han).  hir,  v.  har.

* jr  hu, ho, hav  (χ έ ω , χ ε ύ -σ ο ), lat. fu-ndo, allem. giessen).  ju -h o-ti.

Verser (l’offrande), sacrifier, arroser d’offrandes. Passif  hü-  ya-te. hu-ta,  part, passé passif; n. offrande.  hav-ya,  part. fut. passif; n. offrande. 

 hav-is.  N. Offrande.  ho-ma.  M. Offrande.

*  hü, hciv(î). hav-a-te.  Appeler.

 m a.  Appeler, défier. -hav-a.  M. Combat.

SjîT  hüm.  Ah!

 hrd.  N. Cœur,  su-hrd   (qui a le cœur bien disposé) m. ami;  sauhfd-a,  n. amitié, affection.

 hrdaya  (cf.  hrd).  N. Cœur; intelligence,  sa-hrdaya,  sage.% he.  O (avec un vocatif).

Ü   heman  (cf.  hiranya).  N. Or.

 haima  (cf.  heman).  D ’or, doré.

3?^  hrasval   Court, petit.

ift  hrï.  F. Honte, pudeur. —  hn-mant,  f.  rnat-i,  éprouvant un sentiment de honte, timide, modeste.

*  hval. hval-a-ti. Aller de travers.v i .

vi-hval-a. Troublé, qui n’est pas maître de soi.

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P R I N C I P E S D E G R A M M A I R E .

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P B I N C I P E S D E G r B A M M A IB E .

CHAPITRE PREMIER.

A l p h a b e t   e t   é c r i t u r e .

1. — La langue sanscrite a 9 voyelles simples, 4 diphthongues, 

 33  consonnes proprement dites, 2 autres sons d’une nature parti

culière, en tout 48 sons représentés par autant de signes K L ’alphabet sanscrit comprend donc deux fois autant de signes 

que l’alphabet grec ou latin. Cette différence est due, en partie à 

l’existence dans la langue sanscrite de sons inconnus au grec et au. 

latin, en partie à la perfection d’un alphabet qui exprime par des 

signes particuliers toutes les nuances de la prononciation.

L ’ordre de cet alphabet est en outre parfaitement méthodique. 

Il commence par les voyelles et finit parles consonnes.

Voyelles.

2 . 5 voye l le s b r èv es que nous t r ansc r ivon s , dans l ’o rd ré de

l’alphabet :

 a, i,  u 2, j’V?·

1. Sans compter les voyelles et semi-voyelles nasales. Voir 4.

2. Prononcez  ou.

3. On prononce  approximativement  cette voyelle et la suivante comme les consonnes  r, l,  en faisant suivre ces consonnes d’un i  très bref.

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— 234 —

4 voyelles longues désignées chacune dans l’écriture indienne par un signe différent de celui qui désigne la brève correspondante :

 a,  ?, ü, f.

Dans l’ordre alphabétique, chaque longue suit immédiatement la brève correspondante.

4 diphthongues formées de a ou  a  comme premier élément, de i ouït comme second élément:

Les deux diphthongues formées de  a bref ont fondu les deux élé

ments en un son unique (comme  ai  et  au  en français dans  aimer et  aurore). Les deux autres, formées de  â  long, ont gardé les deux éléments distincts, mais en abrégeant la prononciation de Yâ.  En voici les transcriptions :

e =  a  -|- i o — a  -f- u

 a i1 = à -|- i au 2 =  â  -j- u.

L’ordre alphabétique est e, ai, o, au. Les diphthongues viennent immédiatement après les voyelles.

3. — Il ne sera pas inutile aux commençants de connaître les rapports étymologiques les plus ordinaires des voyelles sanscrites avec les voyelles grecques.

A Γ ε et a l’o correspond  a , ex. : φ έρ ο ν τ ι (forme dorienne de φ έ- ρ ο υ σ ι) =  bharanti,  a l’o souvent aussi â,  ex. : φ ό ρ ο ς , « tribut » —  bhâ- 

 ras,  «fardeau». L’â correspond en outre a 5,  rh  ω . A l’ab ref  orga- ^ligue   correspond souvent i   ou %,  ex. : voc. π ά τ ε ρ =  p itar,  pre

mières personnes dti pluriel en ν α μ ε ν comme κ ίρ ν α μ ε ν et on  nlmas comme  badhnïmas, « nous lions ».

A l’t et à Γ υ correspondent régulièrement i et u. Les voyelles  r, l,  sont représentées en grec par p et λ précédés ou suivis d’un a inorganique3, ex. : εό ρ α κ ο ν (aoriste sans e de δ έρ κ ο μ α ι, comme έπ τ ό μ η ν  de π έ τ ο μ α ι) =  adrçam4; π λ α τ ύ ς =  prtkus.

La diphthongue e correspond a ε ι et ot, quelquefois à «t, ex.: ε ϊμ ι = emi, olca  pour Fotoa = veda,  φ έ ρ ε τ α ι =  bharate.  La diph-

1. Prononcez  ai.

2. Prononcez  aou.

3. Sur un autre a inorganique, correspondant à un a   également inorganique du sanscrit, voir 86 et 89.

4. l ro s. supposée par la 3e pl. védique  adrçrm.

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— 235

thongue  o  correspond ordinairement à ευ , ex. : χ ε ύ θ ε τ α ; =  bodhate. Les diphthongues  ai et  au   sont purement sanscrites.

4. — Les voyelles sanscrites peuvent devenir  animâsika,  c’est- à-dire «nasales». Elles sont alors marquées d’un signe particulier

 qui sera indiqué plus loin. La même nasalisation, exprimée par le même signe, peut affecter les semi-voyelles 1et particulièrement le l. Nous n’aurons à nous occuper que de celle-là.

5. — L ’accentuation n’est pas marquée dans les textes sanscrits de l’époque dite classique, la seule à laquelle nous ayons emprunté des textes pour la Chrestomathie.

Nous négligerons donc l’accentuation, excepté dans les cas où elle paraît intimement liée à des phénomènes moi'phologiques importants, et le seul accent dont nous aurons à tenir compte pour cet objet est l’accent aigu ou «élevé» (en sanscrit udatta) corres

pondant en général à l’accent aigu du grec.

Consonnes.

6. — Les .muettes sont divisées en cinq ordres, dont trois sont communs au sanscrit et au grec, les  gutturales,  les  dentales et les labiales,  et deux autres sont dans un rapport plus ou moins étroit2, les  palatales  avec les gutturales, le6  cérébrales3avec les dentales. A chacun de ces ordres de muettes est ajoutée la nasale corres

pondante, l’alphabet sanscrit désignant par un signe particulier toutes les nuances de prononciation des consonnes nasales. On ob

tient ainsi le tableau suivant :

Gutturales   h

Muettes  kh g   gh

Nasales

 

Palatales ·*   c ch  j   f i   n

Cérébrales5   t   th   d    dh   n

1. Voir ci-après, 6.

2. Ces rapports seront précisés dans le chapitre de l’euphonie.

3. Ce mot absurde a passé dans l ’usage. Nous l ’emploierons sans chercher à le justifier.

4. Prononcez  tek  pour  c, d j  pour  j , gn  (dans  digne)  pour  ft.

5. Prononcez comme les dentales, mais en relevant la langue vers le haut ' du palais. Les cérébrales sont à peu près les dentales anglaises.

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— 236 —

Muettes Nasales

Dentales  t th d dh n

Labiales  p ph b bh  m

Cet ordre est l’ordre alphabétique, les palatales succédant aux 

gutturales, etc. Il répond aux situations respectives des organes en commençant par le plus intérieur, pour finir par le plus extérieur.

Comme on le voit, chaque ordre comprend 4 lettres outre la nasale. Les deux premières sont sourdes, c’est-a-dire sans résonnance de la glotte, les deux suivantes sont sonores, c’est-b-dire accompagnées d’une résonnance de la glotte.1 II y a une aspirée sourde et une aspirée sonore dont la prononciation est semblable à celle

 de la lettre non aspirée correspondante  suivie d’une aspiration2. Les deux sourdes, la non-aspirée et l’aspirée, correspondent généralement à une sourde (forte) non aspirée du grec, ex. : σ τ α τ ό ς =  s tin

 tas. La sonore non aspirée correspond généralement à la  douce,  et la sonore aspirée b Y aspirée, plus exactement b la  spirante du grec, ex. : oloa pour Ρ ό ιδ α = veda, έθυ =·  madhu.

Après les muettes, accompagnées de leurs nasales, viennent les semi-voyelles. La voyelle  a,  seule, n’a pas de semi-voyelle correspondante. Il y a donc 4 semi-voyelles, rangées dans l’orore suivant:

 y, r, l, v.

Ensuite viennent trois sifflantes, correspondant aux trois ordres des palatales, des cérébrales et des dentales3:

 ç, s, s.

' La dernière consonne est une aspiration que nous transcrivons :

 h.

1. La même qui s’entend dans la prononciation de toutes les voyelles. Pour  bien comprendre cette différence, prononcez successivement Γ β sourd ou  dur du français et Γ β sonore ou  doux (— s).

2. Donc, aucune ressemblance entre la prononciation du  Jch  par exemple et celle du  ch  allemand ou du  /   grec moderne. Évitez particulièrement de prononcer  ph   comme  f :  prononcez plutôt  p   tout simplement.

3. La prononciation de  s  est celle de l’a dur, c’est-à-dire sourd du français, et celle de s est chuintante ( =  ch  français). Quant au  ç,  il est aussi chuin

tant; c’est à tort qu’on le prononce souvent comme un s. Pour les lettres correspondantes en grec et en latin, voir l’euphonie.

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— 237 -

Sons spéciaux.

7. — Entre les voyelles et les diphthongues, l’alphabet comprend 

encore deux signes particuliers, celui du visarga, représentant une 

aspiration très faible, et celui de Yanusvâra,  représentant une résonnance nasale. Nous les transcrivons :

li, ni.

8. — Il importe pour l’application des règles d’euphonie de con- . 

naître la distinction des sourdes et des sonores.

Sont sourdes, par définition, les deux premières lettres de chaque 

ordre de muettes, et de plus les trois sifflantes. Le visarga li  est 

également sourd.Sont sonores toutes les autres lettres (c’est-a-dire les voyelles, 

Yanusvâra m, les deux dernières lettres de chaque ordre de muettes, 

les nasales, les semi-voyelles et l'aspiration  h).

r

 Ecriture.

9 . — L es t ex t e s s ansc r i ts nous on t é té conse r vés dans un a ssez

grand nombre d’écritures différentes, quoique de même origine.

La seule employée dans les textes publiés en Europe est celle qu’on appelle  devanâgarl.

Principes.

10. — Les deux principes essentiels de cette écriture (comme 

de toutes les écritures indiennes) consistent :

1° A écrire la phrase comme un seul mot.

2° A découper cette phrase (sans tenir compte du commence

ment et de la fin des mots) en autant de tranches qu’il y a de 

voyelles, en s’arrêtant toujours à h* voyelle qui forme, ou l’élément 

unique, ou le dernier élément de chaque tranche. Seuls, le visarga 

et l’anusL'âra\ sont rattachés h la voyelle qui les précède et font 

partie de la même tranche que cette voyelle.

Ainsi la première stance de la Chrestomathie pourrait se trans

crire ainsi :

 kântâre vanadurgesu kfcchrâsv âpatsu sarphhranie 

udyatem ca çastresu nâsti sattvavatâyi ihayam.

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— 238

Dans cette transcription même tous les mots ne seraient pas sé

parés. Dans la seconde ligne, nâst i  est une contraction pour na  asti  Mais en dehors de ces cas de contraction de voyelles qui peuvent réunir deux mots, même dans la transcription, (comme κ α κ εΐν ο ς pour κ α ι εκ ε ίνο ς en grec,) il en est beaucoup d’autres où l’écriture indienne confond nécessairement deux ou plusieurs mots. En principe, elle devrait confondre tous ceux d’une même phrase, ou, quand il s’agit de vers, d'une même demi-stance, en partageant la phrase ou la demi-stance en tranches d’après les principes posés plus haut.

k â - n t â - r e -v a - n a - d u - rg e - § V r k r -c c h r ô - s v c i -p a - t s u - s a r i i- b h r a - m e

u-dya-te-su-ca-ça-stre-su-nâ-sti-sa-ttva-va-tâni-bha-ya-m.

Mais, pour simplifier la lecture, les éditeurs européens ont intro

duit l’usage de. laisser un blanc après tout mot qui se termine par  une voyelle non contractée avec une voyelle initiale, et suivie ou non du visarga  ou de Y a n u s v â r a ,   c’est-à-dire en somme toutes les fois que la fin de la tranche coïncide avec la fin d’un mot:

kântâre vanadurgesu krcchrâsvâpatsu sambhrame  udyatesu ca çastresu nâst i sal lvavatâm bhayam.

Cette nouvelle transcription, dont les blancs correspondent exacte

ment à ceux de l’écriture indienne dans la Chrestomathie, ne diffère de la première qu’en un poifit : elle réunit à la première ligne les  mots krcchrâsv2 et âpatsu ,  les consonnes finales du premier mot sv  devant faire partie de la même tranche que la voyelle initiale  à du second. Partout ailleurs la fin des tranches coïncide avec la fin des mots 3.

Mais souvent le nombre des mots distincts qui se trouvent réunis dans l’écriture indienne est plus considérable. Ainsi la stance 11 de la Chrestomathie,

rmtahsarair akuti lair niçchidraih suparïksi taiJj , m ant r ibh i r dhârya t e râ j yam sustambha i r iva m and i ram.123

1. Voir l ’euphonie des voyelles, 29.

2.  krcchrâsv est d’ailleurs une modification euphonique de  krc.clirâsu, v. 30.

3. Pour  nâsti, voir plus haut.

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— 239 —

devient dans l’écriture indienne :

 antahsmnirakutilairmçchidrailj, supariksitaih 

 mantribhirdhàryate ràjyam sustambhairiva mandiram.

11. — Il faut bien se garder de confondre les mots distincts 

réunis, soit par suite de contraction de voyelles (nâsti), soit en vertu 

des principes de l’écriture indienne (krcchrâsvâpatsu), avec les composés qui doivent être aussi dissous, pour l’intelligence du texte, en leurs éléments constituants. Ainsi la série de signes qui correspond k  antahsârairakutilamiiçchidraili  ne représente que trois mots distincts antahsârair, akutilair, niçchidraih, bien que ces mots, en tant que composés, doivent être coupés à leur tour de la façon 

suivante :  antah-sârair, a-kutilair, niç-chidrâih.

Signes.

12. — Chaque tranche est représentée par un signe simple oupar un signe complexe, appelé groupe. ·

13. — Le signe est simple quand la tranche se compose uniquement d’une voyelle, ou d’une consonne suivie de  a  bref.

Tranches composées uniquement d’une voyelle :

 a  W â  \ i ù

 r 1 T[ e TC. ai o au.

Tranches composées uniquement d’une consonne suivie de  a :

'i·  fia 

( Ό  na'1

W lia  

•Γ  na 

 ma

1. Les voyelles  r, l   ne forment ' pas une tranche  à elles soûles, non plus quele viseéri/.a e t Varvusvâra.  ^   ______ ^

2. La tranche âf ne se rencontre pas en réalité. Mais il était utile de donner 

ici la forme du û.

 ka *§  kha   x ga   gha

W ca ëf  cha   m ja 1T jha

 ï  ta   'S fha da  ¥  d^a

rî  ta ’ST tlia   da TJ dha

 ïï  pa TÇ plia ^  ba   bha

 M ya   X ra -'fT la W va .

’SΠça ^  sa

1   ha

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 — 2 4 0 — 

Ces signes ne sont en réalité que les signes des différentes consonnes. L ’a y est sous-entendu1. Mais il l’est toujours, sauf indication contraire (voir plus bas, 16).

14. — Le signe est complexe quand la tranche comprend deux 

ou plusieurs consonnes, ou même une seule consonne avec une 

voyelle autre que  a.

Tranches composées de deux ou plusieurs consonnes suivies de a.

Les signes *1 et % par exemple, placés à la suite l’un de l’autre, <4^, feraient deux tranches,  kha-ya.  Pour écrire  khya  il faut combiner les deux signes de façon à, montrer qu’ils ne composent qu’une 

seule tranche, avec une seule voyelle. Pour cela on procède de la 

façon suivante.

Un grand nombre de signes comprennent un trait vertical à 

droite. Ceux-la se combinent d’ordinaire avec le signe qui doit les  

suivre en perdant leur trait vertical. Ex. :

*4 kha : khya.

*1  ga : gda, gdha, gbha, gya, gla.

^  ca : ^  ccha,  ÏT cma, cya.

5T ja : jja , jjha, W jya , W jva.

 na : nta,  W  ntha, nda, W nya, ^  nva.

rT ta : W  tka, FT ttha,  r*T tpa,  W  tma, W tya,  W  tva, êFT tsa. . .

 tha:m thya.

M dha:^R dhma,  W dhya,  ^  dhva.

«T na :  «tT nta,  ·®  ntha, nda,  **ï ndha, nma,  ·*!  nya, 

•3Γ  nva, nsa.  *

^ pa :W pma,  ^  pya,  ^  psa.

^  ha : bja, bda, bdha,  ^1  bya.

 bha : MT bhya.

 ma : mpa, mba, mbha, mya.

^  y a  yya, yva.

!.. L’raest la voyelle qui sert à prononcer les consonnes dans la récitation de 

l’alphabet. Ainsi le nom de la lettre  k  est  Ica.  Seule, la lettre v a un nom particulier : repha.

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— 241 —

la : ή Η  Ika,  W  Ipa, Ima, lya.

H va : vya.

If  ça : SR çya.

?  sa : ’HT ska,  W  sna,  "T spa,  "T sma,  9f sya,  ^  sva.’Rsa .· W  ska, slclia,  T sta, Vg stha,  Ψ  spa,  W  spha, W sma, 

 sya,  ^  sva.

Quelques-uns des mêmes signes, dans certaines combinaisons, et la plupart des signes qui n’ont pas de trait vertical à droite, prennent au dessous d’eux le signe qui doit les suivre. Le premier signe subit quelquefois de légères modifications. On remarquera 

celles du  k,  du  t,  et surtout du  ç.  Le second signe perd son trait horizontal supérieur', s’il en a un.

 ka :  Tü kka,  HT kta,  ^  kna,  HT Ma,  3T kva.

*ï ga : gna.

 na : ^ iika, ^ iikha, ψ figa,  If ùgha, iiiia.

H” ca : W cca.

T na :  Wüca,  ^ iïja. 

 ta ' % ika,  J  tta. 

 da : dga,  | | (Ma.

<T ta :  vT tta, ÂR tna.

^ d a :  sf dga, \ dda, 1T ddha., 1" dna, ^  dhha,  Tf dva.

 dha : y  dhna.

•Tη α : Ή  nna.

 ïï  pa  : Ή  pta , ^  pna,  ^  pla.  

 ma r^ m n a ,  ^  mla. 

la : W lia.

 ça : ^  çca, Ή gna,  Ή  çla, Ή çva.

H sa : "g sta,  ’S  stha.

^  sa : W  sna.

Wlia .*  hna,  jT lina, Ida, ^  Jiva.16

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242 — 

Les combinaisons de  m  ou de  y ,  comme second élément d’un 

groupe, avec différentes consonnes comme premier élément, doivent 

être signalées k part :

W ka et ür fia : W  kma, kya,  ^  rima, ùya.

 IL ta, ~S tha,  'S d   et to  dh : tya,  51  thya, ^  dya,  ST dhya.

^  da  .*?T dma,  T dya.

^  pha : phya.

^ h a : hma,  ψ  hya.

Le r prend deux formes très différentes, selon qu’il est le pre

mier ou le dernier élément d’un groupe:

T  ra  initial :  rka, ^  rga,  etc.T  ra   final :  kra,  ^  gra,  ^  jra , tra, dra,  ï l  dhra,  ^  nra,

TT pra, W ira, bhra, Ή mra,  Wvra,  T gra, ^  sra,  j[ lira.

Le double  n  s’exprime par un  n barré:

UT na nna.

Les groupes ks et jn  s’expriment par de véritables lettres doubles :

vT ksa,  'W jna.

Les groupes de trois et même quatre consonnes se forment d'après les mêmes principes. La dernière consonne est ordinairement 

l’une des semi-voyelles y, r, v.

Wt ktya, ^T ksya,  32T grya, iikhya,  ’fïf ûgya,  W  ttya,  rï?T tmya, 

■ 3T trya ,  (ÇT tsya,  U  ddya, W ddhya, W  dhhya,  3Γ  dry a,  nîf ntya, 

■*S2T ndhya,  'ÇT ptya,  5T çcya, ^T stya, ^T sthya,  RT smya.,

 ktra, ^ ùgra, ^ cchra,  t?  ttra, 1%dgra,  |C ddra,   v? ntra,  ^  

 ndra,  * T ndhra,  *TT mpra,  ‘'W skra,  ^  stra,  ·*5  spra,  ^  stra. 

p ï  ktra, cchva, ttva, ^  ddva, ÿï  ddhva,  Ç  stva:

Ajoutez:

W  ksma, ^  fiksa,  ^  fiksva, tsna.

Tranches composées d’une ou plusieurs consonnes, et d’une 

voyelle autre que  a. -

Les voyelles, sous des formes très différentes de celles qu’elles  

affectent lorsqu’elles composent une tranche h elles seules, s’écri-

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— 243

vent h droite, k gauche, au dessus ou au dessous du signe, simple 

ou complexe, représentant la consonne ou les consonnes du groupe.

fTT tâ,  fïï  ti, ti,  rî  tu, ta,  W tr,  r|  tr,  ^  k\ ’,  % te, %  tai, 

rft to, tau.

Il faut remarquer :

La place qu’occupent les voyelles u, ü  après  r; r  après  k  et  h : 

^  ru, rü,  lî ou ^  kr,  i |  hr.

Les modifications légères de  d   et  h  devant les voyelles u, ü,  et 

de  d  devant r :

^  du,  ^  dû, \ dr, "Whu, Ί χ Ί ΰ .

La forme de  ç  devant u, ü, r  (cf. les groupes plus haut) :

■’ü Çu,  "Ί Çû,  ^  çr.

Enfin la place du r   initial d’un groupe par rapport aux voyelles 

ï, a,  ai,  o,  au,  finales du même groupe :

«ff rti, ^  rte, rtaî, rto, rtau.

Autre observation : quand la voyelle  r  est précédée de la con

sonne  r,  on emploie le signe de la voyelle isolée, en le surmontant 

du signe de  r   initial :

%  rr.

15. — Uanusvâra  et le visarga,  qui occupent toujours la der

nière place d’une tranche, s’expriment, le premier par un point 

au-dessus, le second par deux points k droite du groupe :

^  Jcam,  kah. .

16. — Quant une consonne forme une tranche k elle seule, ce 

qui ne peut arriver en principe qu’k la fin d’une phrase ou d’une 

demi-stance, on la marque d’un signe appelévirâma

 pour montrer 

que la tranche ne contient pas la voyelle  a :

3R k. \  'N

On peut aussi employer le virâma pour simplifier un groupe^ 

 fiksva.

17. — La nasalisation d’une lettre, voyelle ou semi-voyelle, se 

marque par un point dans un petit croissant, placé au-dessus du

r ' ; . .

1. La voyelle l   ne se rencontre qu’après un  k.

16*

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 — 244

groupe contenant la voyelle nasalisée ou de celui qui précède la 

semi-voyelle nasalisée :

 ta plus un l   nasalisé ou  anunâsika.

18. — Un  a  élidé dans les conditions qui seront déterminées plus loin (34) se remplace par une apostrophe :

i = ’.

19. — Le seul signe de ponctuation en prose est I. Dans les 

stances, I marque la fin de la demi-stance, et II la fin de la stance 

entière. Les stances sont ordinairement numérotées, et leur chiffre 

est placé entre deux II.

20. — Pour indiquer qu’on supprime un ou plusieurs groupes 

avant ou après ceux qu’on écrit, par exemple pour indiquer qu’un mot est le second ou le premier terme d’un composé, on emploie 

le signe suivant : °^Jcf -çruta,  ou WcT° çruta-.

21. — Voici les chiffres de l’écriture indienne :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 0

22. —  Exercice de lecture sur les préfixes qui peuvent se joindre  

 aux différentes formes verbales et nominales.I. Préfixes commençant par une consonne et terminés par une 

voyelle.

 ni,  WVT para   (π α ρ ά ), WfV pari  (trepi), JT pra ( ρ ο ),  Jlf({ prati 

(π ρ ο ς , π ρ ο τ ί et π ο τ ί), fW vi.

II. Préfixes commençant par une consonne et terminés par une

consonne. ,

 nis, sam  ou TT satji  (62).

III. Préfixes commençant par une voyelle et terminés par une 

consonne.

WWT  antar  (lat. inter), Wif ud   (angl. out).

IV. Préfixes commençant par une voyelle et terminés par une 

voyelle.

WfW  ati  (ët i) ,' W fa  adhi,  WR  anu,  WW  apa  (άπό), W fïï  api  (επί),

Wlf*î  abhi  (άμ<ρί), WW  ava,  WT â,  WW upa  (ΰπό).

Combinaisons des séries II et Ι avec la série IV.

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— 245 —

Ή Ή Π Τ  sam-ati, sam-adhi', sam-anu, sam-abhi,

 sam-ava,  *t+fl  sam-â, sam-upa,  "·*|«η ^  cmtar-ava, 3

 nd-ava, ud-â.

Combinaisons des séries Π et III avec les séries I et II. 

 sam-vi, sarri-ni, sam-nis,  ti 4X.T sam-para,

 sam pari, sam-pra, sam-prati, antar-vi,ud-vi.

C H A P I T R E I I .

E u p h o n i e   e t   o r t h o g r a p h e .

23. — Le principe de l’écriture  sanscrite, consistant à écrire la 

phrase sans tenir compte du commencement et de la fin des mots, 

ert dépit des atténuations qui y ont été apportées, rend la lecture 

difficile aux commençants. Leur tâche est encore compliquée par 

le principe de Y orthographe sanscrite.

Ce principe consiste a reproduire fidèlement dans l’écriture 

toutes les nuances de la prononciation des lettres dans le mot, et 

des mots dans la phrase.

La première condition est déjà remplie par un alphabet qui corn-. 

prend juste autant de signes qu’il y a de sons dans la langue.

La seconde l’est par un système d’orthographe qui observe 

toutes les déformations des mots au contact les uns des autres. 

C’est ainsi qu’en grec, par exemple, la préposition επ ί perd son t 

final devant un mot commençant par une voyelle, ε π ’ ε ρ γ φ , et 

change son π en 9 devant un esprit rude, έ ’  ΐχ π ω . Mais ces modi

fications de l’orthographe, peu nombreuses et peu importantes en 

grec, sont à la fois très importantes et très nombreuses en sanscrit. 

Elles composent ce que nous appellerons l’euphonie extérieure.

24. — Aux règles de l’euphonie extérieure s’ajoutent celles de 

l'euphonie intérieure, ou de la phonétique, c'est-à-dire celles qui per

mettent de reconnaître et d’isoler les éléments constitutifs du mot, 

racine, suffixes, désinence, plus ou moins déformés au contact les 

uns des autres. C’est ainsi qu’en grec, par exemple, on ne peut com-

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246 —

prendre le rapport des formes ε χ ω , ε ίχ ο ν , ε ξ ω , εσ χ ο ν , sans connaître 

les lois : 1° de la substitution de l’esprit rude au σ initial (έ 'ξ ω pour 

σ ε ξ ω ) ; 2° de la substitution de l’esprit doux à l’esprit rude quand 

la syllabe suivante commence par ime aspirée (ε χ ω pour ε χ ω pour 

σ ε χ ω ); 3° de la chute de σ entre deux voyelles et de la contraction 

de ε ε en et (ε ίχ ο ν pour έ ε χ ο ν pour έ σ ε χ ο ν ) ·. Mais ici l’avantage ap

partient au sanscrit. Les lois phonétiques suivant lesquelles les 

mots se sont déformés intérieurement sont beaucoup plus compli

quées en grec et en latin. Il est vrai que très peu de grammaires  

classiques en tiennent compte. Mais elles sont alors réduites a multi

plier les exceptions apparentes dans la conjugaison et même dans 

la déclinaison, et h négliger complètement la formation des thèmes 

nominaux. Au c on trame la grammaire sanscrite la plus élémentaire 

peut et doit pousser l’analyse des formes régulières jusqu’à leurs 

derniers éléments. Pour cela, il faut qu’elle commence par une 

étude des lois phonétiques. Mais cette complication apparente du 

début2 est une simplification pour la suite.

25. — Dans l’intérêt de la brièveté, nous confondrons les lois de 

l’euphonie intérieure et de l’euphonie extérieure, sauf à signaler, 

quand il y aura lieu, celles de ces lois qui ne sont applicables qu’à l’une ou à l’autre.

26. — Les règles de l’euphonie extérieure sont toutes applicables 

aux différents termes des mots  composés. L ’euphonie intérieure doit 

s’entendre uniquement du mot  simple.

 27. — Même à l’intérieur du mot simple, il est des éléments qui 

sont soumis en principe à  toutes les règles de l’euphonie extérieure : 

ce sont les désinences de déclinaison -IMs  (instr. pl.), -hliyas  (dat. 

et abl. pl.), -bhyâm  (instr. dat. et abl. duel) et -su  (loc. pl,), dans leur union avec les thèmes nominaux.

V O Y E L L E S .

28. — En principe l’hiatus est évité : il ne subsiste que lorsqu’il  

est produit par l’application d’une autre règle d’euphonie.

1. L e rapport de έ σ ε χ ο ν à Ισ χ ο ν est une question, non de phonétique, mais 

de morphologie (v. 86),

2. H est entend u d’ailleurs que n os lec teu rs n ’em brassero nt pas d ’abord

touteB ces lois à la fois, et qu ’ils suivro nt dans le ur étude l’ordre indiqué

 po u r l ’ex plication des Sentences morales  de la Chrestomathie.

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— 247 —

29. — Deux voyelles simples de même nature, brèves ou lon

gues, se contractent en la longue de même nature : & â = â; 

ï  -j- ï — l,  etc.

On se rappellera en particulier, pour les cas très fréquents où on aura à résoudre un  â  long en un  a final d’un mot et un a initial 

d’un mot suivant, que tous les deux peuvent être, soit brefs, soit 

longs.

30. — L ’une quelconque des voyelles auxquelles correspondent 

des semi-voyelles, qu’elle soit brève ou longue, (ï, u, r, le cas ne se 

présentera pas pour f, ni pour ]),  devant une voyelle de nature dif

férente ou une diphthongue, se change en la semi-voyelle corres

pondante (y, v, r).  Cependant, dans l’euphonie intérieure, il arrive aussi que l, ü  se décomposent en iy, uv,  et que ï, ü, i, u  dévelop

pent après eux la semi-voyelle correspondante, ly, üv, iy, uv.

31. — La cinquième voyelle simple,  a, placée devant une voyelle 

différente, s’abrège d’abord si elle est longue, puis

1° change en  r : S -|-  r =  ar;

2®forme avec i  et u,  brefs ou longs, les diphthongues e, o ; 

 â  -f- ï = e; a + ë  =  o;  (quelquefois, dans l’euphonie intérieure, un 

 y   se développe entre  â  et i) ;3° forme avec les diphthongues e,  ai,  la diphthongue  ai,  avec 

les diphthongues  o, au,  la diphthongue  au.

32. — Les diphthongues, placées devant une voyelle quelconque, 

se décomposent; leur premier élément s’isole et le second se change 

en semi-voyelle :

e -j- « —  aya;  ai  -j- a — â ya; 

 o —(— a — ava; au-\- a ~ âva.

Cependant, dans l’euphonie intérieure, il arrive aussi que la diph

thongue e  développe après elle un  y. Pour l’euphonie extérieure, 

voir 34.

 Exercices sur l’euphonie des voyelles.

33. Les nominatifs singuliers -ayali  et -àyah  (pour 

-ayas, âyas,  v. 49) des thèmes masculins -aya, -aya  (employés en 

composition), tirés de la racine i  «aller»; emi,  Ie pers. sing. 

prés. ind. = εψ .ι, imah  (pour imas,  v. 49), I e pers. pl. = ΐμ ε ν ,

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— 248 —

tirées de la même racine; ces différentes formes combinées avec les préfixes dont la liste a été donnée (22). Le thème -ay-a, en regard de e-mi,  offre un exemple de la décomposition de e en  ay.

-ayah  ou -âyah. apâyah, avâyah,  iWTRT)  sam-

 avâyah, upâyah,  1Τ Τ Φ  prâyah,  Tf TRT T! abhî-prâyah.

-ayah ou -âyah. âyah.

imah.  ^rfl*11  atïmah,  Μ Ι γ Π ^< upàtlmah,  Sf«rl«S.MIcffar;  ant.ar- 

upâtïmah, >ÇÎTrrft*T· sam-atïmah, adkïmah,  Χ Γ Η 4ΐϊΠ  prâdhlmali,

 apïmah, Ψ ίΐ·*Τ : abliïmah, sam-abhimah, niviah,

  f+i«ftïT abhi-mmak, upa-nïmah, parïmah,

 anu-parïmah, abhi-parïmah, Vfh^X\W· prati-parïmah,

vi-parîmah,  Φ Π τ ίφ Γ ^Τ Π  prati-vi-parïmali, sam-

 parïmah,  ïïrfVïr pratïmali, ïTîfrfYïT·  sam-pratïmah, vïmah,  ’SÎ - 

 anu-vimah, abhi-vimah.

imah. anùd-imali.

-ayah. aty-ayah,  «ίΙ Γ ’ vy-aty-ayah,,  =Φ 4Ι<Γ vy-apâyah,

Τ Τ 3Γ Φ Γ Φ  praty - avâyah,  =e|=r I4T vy-avâyah, abhy-ud-ayah,

5Γ Κ Π Γ Γ Φ  abhy-upâyali, vfal' . pary - ayah, vi-pary - ayali,

ΪΤ Π Τ : praty-ayah,  ίΤ Κ ίΦ  sam-praty-ayah, vy-ayali.

-âyah. adhy-âyah,  Γ Γ Φ  ny-âyali,  MÎ 1 1  par y-âyah.

emi.  rWTSrf T abhy- a ly-emi, vy-aty-emi,  Φ ϊΡ Σ Τ ί*Τ praty-

 adhy-emi, sam - adhy - emi, abhy-ud-emi,

 praty-ud-emi, ny-emi, abhi-ny-emi,  ^St f ïT upa-ny-

emi.

-ayali. anv-ayali, sam-anv-ayah, anv-

 avdyah.

emi. anp-aty-emi, anv-emi, ^T^fïT sam-anv- emi.

imah.  "3PW  apemah, cy-apemah,  '!?Î%*T:  avemali,

 anv-avemali, abhy - avemali, sam - abhy - avemali,

3Φ Γ %*Γ upâvemah, pary - avemali,  Φ ?ί%3Τ !  praty - avemali,

vy-avemali, anu-vy-avemali, sam-avemak,

^t^r: upemah, adhy-upemah,  fV TfTr: abhy-upemah,

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249 —

« f w :  sam-abhy-upemali, Χ Γ τ ^π : praty-upemah, W^W'.sam-vpemah, 

VW.premah, anu-premah, apa-premali,  Ψ ί^ π π :

 abhi-premah, '~4Μ Τ Γ Τ upia -premah, TfTTTï-n  pari-pr emah,  f TïTffî vi- 

 premah, sam-premah.

imali.  TJTT: emali, aty-emah, anv-emah, abhy-

emali, sam-abhy-emali, ud-emah, anüd-emcdi,

 abhy-ud-emah, ny-emah, pary-emah,

 anu-pary-emah,  ’ Γ ίΐΡ ϊ Ν τ :  abhi-pary-emah,  Τ Γ %  praty-emali, ^f*ï- 

Wrtf’fl! abhi-praty-emali,  *rîm:  sam-emah,  f3ï r%?T:  abhi-sam-emah, 

Γ ϊΤ ϊΓ ϊ up a-sam-emah,  ïï^ît:  paremah, anu-paremali, abhi-paremah,  <*{î upa-paremah,  HÎdMTiT·  prati- 

 paremah,  ίΗ Τ Γ . vi-paremah.

emi. apod-emi,  w r ^ f iT upod-emi,  JÎli ^ 1% prod-emi.

imali. upod-emah, abhy-upod-emah.

imah. sam-opemah.

 / emi. apaimi, vy-apaimi, avaimi,

 anv-avaimi, abhy-avaimi, sam-abhy-avaimi,  ^ T -upavaimi, pary-avaimi,  Urtjq f+i  praty-avaimi,

vy - avaimi, anu-vy- avaimi, sam-avaimi,

upaimi, adhy-upaimi, abhy-upaimi,

 sam-abhy-upaimi, sam-opaimi,  TTr^fîT  praty-upaimi,

w q f ï T  sam-upaimi, pra im i, anu-praimi,  •^wfrr

 apa-praimi, abhi-praimi, upa-praimi, ïïfrufïT pari-

 praimi, vi-praimi, sam-praimi.

emi.  w .  aimi,  STWfïT aty-aimi, anv-aimi,  ·3Ι«Ιί*1  abhy-

 aimi, sam-abhy -aimi, ud-aimi, anûd-aimi,

 abhy-ud-aimi, upod-aimi, w i r ^ f iT  abhy-upod-

 aimi, ny-aimi, pary-aim i, anu-pary-aimi,

 abhi-pary-aimi, JT fTT praty-aimi, ablii-praty-

 aimi,  ^rtfïT sam-aimi, abhi-sam-aimi,  ;31TO%f*Tupa-sam-

 aimi,  W *  par aimi, anu -paraimi,  ^rf*n?KfïT abhi-pa-

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250 —

 raimi, upa-paraimi,  ïïffPTT'fa' prati-paraimi, vi-

 paraimi.

34  — Dans l’euphonie extérieure, la diphthongue  ai,  devant 

une Voyelle quelconque, perd son dernier élément et se réduit à  à : 

l’hiatus subsiste. Ex. : 'Sl'ffî va iti  pour %  ra i  et iti.  La diphthongue e,  et la diphthongue  o  quand elle est une première modification de  as  (48), perdent aussi leur dernier élément et se réduisent toutes deux à  a :  l’hiatus subsiste également. Toutefois, si la voyelle qui suit est A,  les diphthongues e et o subsistent, et c’est air contraire Va suivant qui disparaît : il est remplacé par l’apostrophe. Ex. : SÎÏÏ çruto 'pi, pour çruto (çrutas)  et  api;  yfb çrute

'pi pour çrute et api; çruta iti,  pour  çruto (çrutas)  ou çrute  et iti '.

C  o n s o n n e s   .

Consonnes en général.

35. — Un mot ne peut avoir plusieurs consonnes finales (l’anws- vâra, μ ,  est compté comme consonne); la première subsiste seule 

(et m devient  n, v. 149). Ainsi le thème ^TV*rT  bodkant  « sachant» fait au nominatif singulier mascuhn sans désinence «TtVfïT  bodhan.

H arrive pom’tant qu’un mot dans la phrase se termine par deux consonnes. Mais c’est par application d’autres règles d’euphonie (64 et 65).

 Muettes en général.

36. — Les modifications euphoniques des muettes se produisent 

principalement devant une autre muette, devant une sifflante, et à la fin d’un mot ou d’une phrase (ou demi-stance).37. — Il y a des muettes qui ne peuvent subsister devant une 

autre muette, ni devant une sifflante, ni k la fin d’un mot. Ce sont :1° Les palatales. Elles seront l’objet d’une étude spéciale (70 et 

suiv.).2° Les aspirées de tous les ordres. Elles perdent leur aspiration. 

Pour les exemples, voir 40. Voir en outre 39 et 41.1

1. Comme le montre cet exemple, le nominatif et le locatif singulier d’une  même déclinaison (154) se confondent dans une pareille combinaison.

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251

38. — Reste à considérer les muettes suivantes, soit primitives, 

soit provenant d'une première modification euphonique.

sou rde s Λ sonores

 k cj

 t d 

 t d 

 p b

Les sourdes se changent en la sonore correspondante devant 

une muette sonore. Les sonores se changent en la sourde corres

pondante devant une muette sourde ou une sifflante, et à la fin 

d’une phrase ou d’une demi-stance.39. — Si la sonore était primitivement aspirée, l’aspiration qu’elle 

perd reparaît dans certains cas sur la lettre initiale de la racine, 

ou d’un redoublement.

40. — Exemples :

Sourde non aspirée.  sijüd bhüyas, pour TTîT syât,  3e s.

opt. act.  as  «être» et  bhüyas  «de nouveau».

Sourde aspirée, perdant en outre son aspiration.  ma-

 dhumad dure, pour *1^*1   madhumat,  nom. s. (sans désinence) du 

thème  madhumaih,  «meurtrier de Madhu», suivi de  dure

« loin ».

Sonore non aspirée. «ÇtW  chettum,  infinitif formé de  ched, 

forme forte de  chid,  «fendre», avec le suffixe  tum  (st. 5).

Sonore aspirée, perdant en outre son aspiration ou la reportant 

sur la lettre initiale de la racine, ou d’un redoublement : 

 bliotsyate, 3e s. fut. moy. formée de  bodh,  forme forte de  hudh, 

«s’éveiller, savoir», du suffixe  sya et de la désinence  te;  fVrÇlfrT 

 dhitsati,  3e s. prés. act. du désidératif de VT  dhâ  «poser», (pour 

 di-dhsati).

41. —  Exception.  — Devant un suffixe ou une désinence com

mençant par t ou th, une aspirée sonore, finale d’une racine, au lieu 

de se changer en sourde, détermine au contraire le changement du 

 t  ou  th  en la sonore  d   ou  dh,  et son aspiration se reporte sur le  d  

ou se confond avec celle du  dh,  c’est-h-dire en somme que le  t  et 

le th sont égalementremplacés par dh. Exemples : W !- kruddha (st. 7), 

*PKT lubdha (ibid.),  ^ vrddha  (st. 33 et 68),  yuddha  (st. 80),

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252 —

thèmes de participes passés (pris ou non substantivement), formés 

avec le suffixe  ta.  des racines  Jcrudh  « s’irriter », lubh « dé-'    n / S I \

sirer», vrdh,  forme faible de vardh  «s’accroître»,  yudh 

« combattre ».42. — Extension de la réglé. — A la fin d’un mot, le changement

de la sourde en sonore a lieu, non seulement devant une muette 

sonore, mais devant une sonore quelconque autre qu’une nasale  

(v. 43), c’est-à-dire aussi devant les semi-voyelles, devant l’aspira

tion h,  et devant les voyelles. Ex.  syâd iti,  pour  syât et iti

« ainsi ».

43. — Devant une nasale, toute muette finale d’un mot, qu’elle

soit sourde ou sonore, se change en la nasale de son propre ordre. Ex. : upasarpen na,  pour upasarpet,  3e s. opt. act.

de  sarp  «ramper», avec le préfixe upa,  suivi de la négation  na.

44. -— Le même phénomène se produit à l’intérieur d’un mot,

mais il n’a lieu régulièrement que pour un  d   final d’une racine de

vant le suffixe na. Ex; :  bhinna «fendu», de  bhid  « fendre ».

S et R.

45. — Les sons s et r s’échangent de telle sorte que r  peut passer 

pour la sourde de s, et  s  pour la sonore de  r, (cf. les phénomènes 

dits de rhotacisme en latin,  arbos  et  arbor, arboris; pulvis, pulve- 

 ris,  etc.).

46. — En principe donc, s final se change en r  devantles sonores. 

I l y a exception dans deux cas, très fréquents d’ail leurs, ceux où

le  s  est précédé de  a  ou de  â.

47. Quand il est précédé de â, il tombe purement et simplement, et si la sonore qui a déterminé sa chute est une voyelle, l’hiatus 

subsiste.

48. — Quand il est précédé de a, ce qui est le cas le plus fré

quent de tous,  as  se change en o, et si fa sonore qui a déterminé  

ce changement est une voyelle, il y a application des règles don

nées à l’euphonie des voyelles (34).

49. :— Devant les sourdes mêmes, le sanscrit ayant trois sif

flantes, toutes les trois sourdes, et correspondant aux ordres des 

palatales, des cérébrales et des dentales, le  s  ne reste dental que

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— 253 —

si la sourde est une muette dentale (t, tli);  il devient  ç  si c’est une 

muette palatale (c, ch),  et  s  si c’est une muette cérébrale (t, th).  Il ne subsiste même pas devant les autres sourdes, c’est-à-dire devant 

les gutturales (le, kh),  les labiales (p, pli)  et les sifflantes elles- mêmes (ç, s, s),  non plus qu’a la fin d’une phrase ou d’une démi- stance. Dans tous ces cas, il se change en visarga, li.  Toutefois, devant les sifflantes, le visarga  n’est qu’une variante (généralement adoptée d’ailleurs) pour une sifflante identique k la sifflante  

suivante, et, dans les dictionnaires, les mots (composés) qui renferment un visarga  devant une sifflante sont classés comme s’ils 

avaient au lieu du visarga  la sifflante en question. Par exemple : 

 nih-çaùka « qui est sans crainte » doit être cherché1comme s’il était écrit :  niç-çahka.  Devant la désinence  su  du locatif pluriel (v. 27), l’orthographe varie entre  h  et  s.

50. —  Exercices sur l’euphonie de s final.  — Cas en  s  de la déclinaison des thèmes  çruta  (154) et  çrutâ  (150), combinés avec les 

particules suivantes :

 api  «aussi», it i  «ainsi», iva  «comme», eva

«même», WW  khalu  «certes», W  ca  «et», H  tu  «mais», «T na

«ne pas», H  nu  «donc», WH TJ punar  «de nouveau», TT vâ   «ou»,% vai  «certes», Wf s ma  «certes», f?  hi « car».

WHW çrutas tu,  WHW çrutaç ca,  WH: WW çrutah khalu,  wrfr H 

 çruto na,  W H T Î W  çruta iti,  Wrft r f u  çruto ’pi.

W H T W  çrutâs tu,  W H T W  çrutâç ca,  W H T : H H T J  çrutâh punar,  W H T  

WifW çruta api.

 çrutaïs tu,  W H W  çrutaiç ca,  W  çrutaih sma, 

 çrutair vâ, çrutair iva.

 çrutebhyas tu, çrutebhyaç ca,  W H W : I çmtebhyah.

WTfaHt % çrutebhyo vai,  WWW  çrutebhya eva,  WHWt Sfïï çmte- 

 bhyo ’pi.   ,

WHWtW  çrutayos tu,  W.HWTW çrutayoç ca,  WHWt: W W  çrutayoh 

 khalu, çrutayor hi, W H W T t r t H  çrutayor iti.

1. Ce tte observation est d’ailleurs à peu près sans in térê t po ur no tre lexique,les composés y étant rangés sous leur dernier terme.

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— 254 —

35Π Γ Γ Τ Τ Τ Γ  çrutâyâs tu,  ·Τ γ Π Τ Τ Τ  çrutâyâç ca,  cîT^TTt TTÇ çru- 

 tâyâJi.punar,  THTTT T  çrutâyâ na,  ^jHITT TT  çrutâyâ iva.

 çrutâbhis tu,  TrTrfTTî  çrutâbhiç ca,  · Τ ϊϊΤ ίΤ TT çrutâ- 

 bMh sma,  Τ Η Τ Τ ίΤ ^ çrutâbldr nu,  Τ Τ ΐ ί Τ <Τ  çrutâbhir eva.

Τ Τ Γ Γ Τ Τ  çrutâbhyas tu,  TrTWT  çrutâbhyaç ca,  'Τ Τ Γ Ρ Τ I çmtâ- 

 bliyali.  TrTPïfT TT çrutâbhyo va,  TfTRT T[fTT çrutâbhya iti,  TTTPTt 

ifT  çrutâbhyo ‘pi.

51. — Le r se change en  s,  ou subit les mêmes changements que 

s lui-même, devant les sourdes et à la fin d’une phrase ou d’une 

demi-stance.

52. — Devant une sonore,  r ne subit aucun changement, à moins que cette sonore ne soit un autre r.  Alors le premier r   tombe, et 

la voyelle qui le précède, si elle était brève, s’allonge.

53. — Les paêmes phénomènes se produisent pour le  s  changé

en  r  devant  d   Ex.  rit-rasa  «qui est sans suc, sans saveur»,

de fTT  nis, Employé comme particule privative, et TT  rasa.

54. —  Exercices sur Veuphonie de r final.

La particule  punar  combinée avec d’autres particules. Τ Τ Τ Γ  

 punas tu, TTT punaçca, T T  punaJikhalu, TT T T punah punaJi, 

TT TT punah sma, T T I punaïi.  T«T f punar vai,  TTfTT punar iva, 

TTTfr punar api.

55. — Une voyelle suivie de  r,  à l’intérieur d’un mot simple, 

s’allonge ou paraît s’allonger quand r est lui-même suivi d’une autre 

consonne (v. st. 218). Dans la plupart des cas, c’est en réalité une  

longue primitive qui subsiste devant r  suivi d’une autre consonne, 

tandis qu’elle s’abrégerait devant  r   suivi d’une voyelle (v. 93).

56. — Les règles précédentes, sauf la dernière, ne s’appliquaient 

qu’à l’euphonie extérieure1. En voici une, également très impor

tante, qui n’est applicable en principe qu’à l’euphonie intérieure.

57. — Un  s  se change en s, à l’intérieur d’un mot simple, après 

toute voyelle autre que  a  ou  à,  et après les consonnes  Je  et  r,  à 

moins qu’il ne soit final du mot, ou suivi de  r.  Ex. : f®l%fT bibhesi 

(st. 42) 2e s. prés. act. de la racine  bhl   redoublée, forme forte  blie, 

avec la désinence fT  si.

1. L a règle 51 ne s’app lique mêm e pas à l 'adjon ction de la dêsinenee casuelle -wf(contre 27).

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— 255 —

La règle s’applique également au cas où la voyelle précédente '  

est suivie d’un anusvâra' ou d’un visarga : hamrrisi, nom. ace.

pl., et  havihsu,  loc. pl. de  havis  (neutre) «offrande»12.

Elle est étendue à certains composés , surtout aux composés de 

deux termes dont le premier est un préfixe ou une particule. Ex. : 

 ms-phala  «qui ne produit pas de fruit», tlième composé de 

 mis,  particule privative, et de phala  « fruit ».

58. — Un s placé entre deux muettes dentales,  t ou th,  disparaît 

dans certains cas (v. st. 222).

 Nasales en général et anusvâra.

59. — A l’intérieur d’un mot, la nasale placée devant une muette 

doit être du même ordre que cette muette, et devant les sifflantes 

et l’aspiration  h il n’y a pas d’autre nasale possible que Y anusvâra. 

Les nasales dentale et labiale,  n et m, subissent donc, s’il y a lieu,  

les modifications nécessaires pour l’application de cette règle. Ex. :

 hhunjmas,  Ie pl. prés. act. et ijijj  bhmikte,  3e s. prés. moy. 

(st. 24), en regard de  bhunajmi,  Ie s. prés. act. de  bhuj,

«jouir». —  gantum, infinitif de *1*1  gara, « aller» ;  çrânta 

(st. 2 et 7), ^T«ïï dânta   (st. 29), thèmes de participes passés passifs 

ou neutres formés avec le suffixe  ta de  çrâm, dâm, formes 

faibles (93) des racines  çram  «se fatiguer»,  dam, «dompter».

60. — La nasale dentale  n s’assimile même a une muette précé

dente, mais seulement quand cette muette est une palatale. Ex. :

 râjnas  (st. 33), gén. s. du thème  râjan  «roi».

61. — Enfin la nasale dentale  n,  toujours a l’intérieur d’un mot

simple, se change en la nasale cérébrale n, quand elle est précédée, 

dans le même mot, des voyelles  r, f,  de la semi-voyelle correspondante r,  ou de la sifflante cérébrale  s.  Mais il faut pour cela qu’elle 

soit immédiatement suivie d’une voyelle ou d’une des lettres m,  y, 

v,  et qu’il n ’y ait entre elle et la lettre qui exerce'sur elle son in

fluence aucune palatale, cérébrale ou dentale (muette, nasale ou 

sifflante), ni un l.  Ex. :  çrâvinï,  féminin du thème 3Η Ϊ Γ *Τ

1. Excepté dans la racine anomale  him s,   et dans le thème faible  puin s  de

 pumams.

2. Peur le changement de  s  en visarga devant le désinence  su,  voir 27 et 49.

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256 -

* çrâvin   «qui écoute», de la racine  cru  «entendre», forme très forte 

 çrâv  (et voir st. 13—16). Quand deux  n se suivent iinmédiatëment 

dans ces conditions, ils se changent tous les deux en n.

La règle est étendue à certains composés, surtout aux composés 

de deux termes dont le premier est un préfixe ou une particule. 

Ex. :  pra-naya  « affection » (st. 10), thème formé du préfixe

 pra  et du thème *1 1  naya, de la racine ni,  « conduire », forme forte 

 ne, nay.

62. — A la fin d’un mot, la nasale labiale  m  se change en  anu- 

 svâra  devant toutes les consonnes (v. les exemples st. 1  et sui

vantes).

Toutefois, devant les muettes et les nasales, Yanusvâra  n’est 

qu’une variante (généralement adoptée d’ailleurs) pour la nasale 

de l’ordre de la consonne suivante, et, dans les dictionnaires, les 

mots (composés) qui renferment un  anusvâra  devant une muette 

ou une nasale, sont classés comme s’ils avaient, au lieu de Yanu

 svâra,  la nasale en question. Par exemple :   sam-hhrama  doit 

être cherché1comme s’il était écrit  sam-hhrama.

63. — La nasale dentale  n, placée à la fin d’un mot, appelle des 

insertions de lettres, se redouble ou se modifie dans les conditions suivantes.

64. — Devant une muette sourde de l’un des trois ordres aux

quels correspondent les trois sifflantes (palatales, c,  ch,  cérébrales, 

 t, th, dentales,  t, th), le n final se fait suivre d’une sifflante de l’ordre 

de la consonne suivante, et lui-même se change en  anusvâra. E x. : 

^Tïït T  çrutütris tu  pour pTT*T çnUân  et  tu.  —  çrutâmç ca

pour  çrutân  et  ca.

65. — Devant une voyelle,  n 2final se redouble s’il est hii-même précédé d’une voyelle brève. Ex. : Wfôfis'f  tasminn iva  pour  tas- 

 min  et iva.

66 . — Devant l   et devant les palatales autres que c,  ch  (voir 

ci-dessus 64), la sifflante  ç  comprise,  n  final subit des modifica

tions analogues h celles des muettes dentales (voir ci-après 68

et 69).

1. Voir plus haut, p. 253, note 1.•2. Il en est de même des nasales  A ,  n :  mais le cas est beaucoup plus rare.

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— 258 -

généralement qu’une modification de  s, est traitée dans la plupart 

des combinaisons de la même manière que certaines palatales, et, 

comme elles, est remplacée dans quelques-unes de ces combinai

sons par une gutturale.71. — Les gutturales indo-européennes primitives d’où viennent 

les gutturales, les palatales et le  h  sanscrits, sont de deux sortes. 

Les deux séries de sons se sont confondues dans la série unique

des gutturales sanscrites  k g, gli, dans la palatale j '1 et dans l’as

piration h. Elles sont au contraire restées distinctes dans la muette 

palatale c 123 opposée à la sifflante ç, et dans certaines combinaisons 

phonétiques où la diversité des traitements du j  et du h révèle une 

diversité d’origine.72. — Devant les voyelles, les semi-voyelles et les nasales, k

l’intérieur d’un mot, le changement des muettes palatales et de h en 

gutturales4  n’est pas assujetti à des lois simples. Citons ïft'ti  çoka 

«chagrin», de  çoc}  forme forte de  çuc  «s’affliger»;  bha-

 gna  «brisé», (st. 49) de *T5T Ihaj,  forme faible de  bhaiïj;  me-

 gha «nuage», de  meh,  forme forte de  mih « arroser».

73. — Devant le  s  des formations verbales ou des désinences

personnelles, tous les sons en question se changent régulièrement en un  k  (après lequel  s  devient s, v. 57). Ex. : veksyati  et

 roksyati,  3e s. fut. act. de veç, roh,  formes fortes 

de viç  «entrer»,  ruh  «monter».

74. — Le c se change en gutturale, non seulement dans le cas

précédent, mais toutes les fois qu’il termine le mot, ou qu’il est 

suivi dans le même mot d’une lettre autre qu’une voyelle, une semi-  

voyelle1ou une nasale. Ex. :  samyak  (st. 70), acc. n. pris

adverbialement de  samyac,  forme faible de  samyaüc  «com

plet».— mK%vaktar «parleur» (st.13), TrJTvaktra «bouche» (st.43), 

31iî ukta  « dit » (st. 59), vakti  «il dit» (st. 19), des deux 

formes, forte *rer vac,  et faible uc,  de la racine signifiant 

«parler».

1. L’aspirée  kh   est hors de cause, cf. 6.

2. L’aspirée  jh   est presque inusitée.

3. L’aspirée  ch  est dans le même cas que  kh.  Voir seulement plus bas, 83.

4. Plus exactement, la conservation du son guttural primitif dans les racines dont la forme normale présente la palatale ou le  h.

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— 259 —

75. — Au contraire,  ç  se change : 1° en  s  devant  t, th  qui deviennent eux-mêmes  t, th (67); 2° en muette cérébrale devant le  dh 

des désinences personnelles (qui devient  dh,  v. 67), a la fin d’un 

mot et devant les désinences casuelles dont l’adjonction se fait d'après les règles de l’euphonie extérieure (bhis, bhyas, bhyâm, su, 

v. 27). Ex. :  msta,  participe passé de fT5*! viç  «entrer». —vit, vidbhis, nom. s. etinstr. pl. def^T viç  «peuple».

76. — Cependant, pour les deux derniers cas, il y a des exceptions. Par exemple,  diç  «point cardinal» fait au nom. s.

l’intr. pl.  digbhis,  au loc. pl. f^ T  diksu, c’est-à-direqu’il suit l’analogie des mots terminés en c.

77. — Pai-mi les racines terminées en jf, il en est qui sont traitées comme les racines en c,  c’est-à-dire qui changent leurj en gut- \  turale à la fin des mots et devant toute lettre autre qu’une voyelle,  une semi-voyelle ou une nasale. Ex.  bhuJcta  (st. 16), participe passé passif, *J^ïT  bhuktvâ  (st. 76), gérondif de  bhuj  «jouir . de . . . ». '

78. — T)’autres sont traitées comme les racines en  ç,  c’est-à-direqu’elles changent leur j  en  s devant  t, th,  et en muette cérébrale 

devant le  dh  des désinences verbales, à la fin des mots et devant 

les désinences casuelles déjà énumérées. Ex. :  srsta,  participe:passé passif de W5Î  srj,  forme faible de  sarj  « émettre, créer » ;<11  râd,  nom. s. de  râj  «roi».

79. — Même diversité dans le traitement des racines terminéesen h. Les unes sont traitées dans tous les cas1comme si elles étaient en  gh,  en sorte que par exemple, devant les suffixes et désinences  commençant par  t, th,  elles déterminent le changement de ces 

lettres en sonores et transmettent leur aspiration au  t  ou la confondent avec celle du th  (41). Ex. :  dagdhum (st. 45), infinitif de  dah   «brûler», formé avec le suffixe  tum.

80. — Les autres subissent le traitement cérébral des racines en ç, et de celles des racines en j   qui en suivent l’analogie, avec cette particularité qu’à leur suite, les suffixes commençant par i ou th,  — après avoir changé leur sourde en sonore, et aspiré le  t 

d’après l’analogie des racines terminées par une aspirée, — après avoir aussi changé cette dentale en cérébrale sous l’influence du

1. Autres que ceux qui ont fait l’objet du paragraphe 72.17*

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— 260

traitement cérébral du h, — déterminent la chute de l’élément final de la racine, ordinairement avec allongement ou diphthongaison de la voyelle précédente, si elle était brève. Ex. :  rüdha,  par

ticipe passé formé de la racine  ruh  «monter» et du suffixe  ta; TÎ<é*T vodhum, infinitif formé de la racine vah « charrier », avec

NA N * ’ V ' 

le suffixe  tum.  La combinaison est la même avec le  dh  des désinences verbales. Ex. lidhve,  2e pl. prés. moy. de lih

«lécher», avec la désinence  dhve.

80 iis. — L’aspiration, quand elle ne passe pas à la lettre initiale  du suffixe·, est quelquefois reportée sur la lettre initiale de la racine (cf. 39). Ex. : ^Wf<T  dhaJcsyati, 3®s. futur actif de  dah.

81. — Enfin la sifflante cérébrale s suit dans tous les cas l’analogiedu ç, c’est-à-dire qu’elle subsiste naturellement devant  t, th qu’elle change en t, th, qu’elle se change elle-même en le devant le  s des formations verbales et des désinences personnelles, et en muette cérébrale devant le dh des désinences personnelles, qui devient  dh (67), à la fin des mots et devant les désinences casuelles énumérées plus haut. Ex. :  dvelcsi,  2e s. prés. act. et  dviddhve, 2e pl. prés,moy., tirées des formes, forte  dves, et faible  dvis,  de la ra

cine signifiant «haïr», avec les désinences  si, dhve; dvit, nom. 

s. de flrç dvis  «ennemi», etc.82. — Quand la sifflante  s  est précédée d’un h, les combinaisons 

phonétiques sont les mêmes, mais le  k  tombe. Ainsi avec la désinence de la 3e s. prés. moy.  te, caks  «dire» fait ^T% caste.

 Autres 'phénomènes.

83. — Un  ch  placé après une voyelle brève se double phr un c non aspiré. Y .  st. 90.

84. — On a vu (68) le changement de ç en  ch après une dentale changée elle-même en palatale.

85. — Le h   est sujet à un changement qui n’est pas sans analogie avec celui-là. Placé au commencement d’un mot, après une muette quelconque, il se change en une aspirée de l’ordre de cette  muette. V. st. 77 et 78.

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 — 261  -

CHAPITRE HL 

R a c i n e s   e t   s u f f i x e s .

86 . L ’analyse étymologique des mots indo-européens (suscep

tibles d’une telle analyse) aboutit aux éléments suivants : racines, 

suffixes, désinences.

En grec, par exemple, quand on retranche la désinence casuelle  

ou personnelle des formes λ ε ίμ μ α τ ο ς , λ ο ιπ ό ς , -λ ίπ ο ς (dans le composé 

α ιγ ίλ ιπ ο ς ), λ ε ίπ ο ν τ ο ς , λ ε ίπ ο μ ε ν , ε λ ε ιψ α , ε λ ιπ ο ν , λ ε λ ο ίπ α σ ι, — τ ό ν , τ ο ΐο ν , on at

teint directement la racine dans -λ ιπ -ο ς , τ ό -ν , et, en négligeant cer

tains faits sur lesquels nous reviendrons plus tard, redoublement, 

addition de l’augment avant la première lettre ou d'un  a  après la 

dernière, dans έ -λ ε ι π -σ -α et dans λ ε -λ ο ί π -α σ ι . Mais dans λ ε ί μ -μ α τ -ο ς  

(pour λ ε ιπ -μ α τ -ο ς ), λ ο ιπ -ό -ς , λ ε ίπ -ο -μ ε ν , ε -λ ι π -ο -ν , — τ ο -ϊο -ν , entre la 

désinence et la racine on trouve un autre élément, μ α τ , o, to; dans 

λ ε ί π -0-ν τ -ο ς , on en trouve deux, o et ν τ ; dans d’autres mots, on en 

trouverait davantage. Ces éléments sont appelés suffixes. La forme, 

avec ou sans suffixes, qui reçoit les désinences, est appelée  thème. 

Le thème est donc quelquefois identique h la racine ; mais le plus 

souvent il en diffère.

Si on néglige h leur tour les suffixes, si on néglige aussi les ra

cines pareilles à τ ο , qui ont une valeur purement indicative et qu’on 

appelle ordinairement  thèmes pronominaux,  on reste en présence 

des racines proprement dites, exprimant une action, un état, une 

qualité, et qui sont appelées  racines verbales.

On voit, par l'exemple choisi, qu’indépendamment des modi

fications extérieures telles que le redoublement, etc., ces racines sont susceptibles de modifications intérieures, et peuvent prendre 

trois formes caractérisées, la première par 1’ε , λ ε ίμ μ α τ ο ς , λ ε ίπ ο ν τ ο ς , 

λ ε ί π ο μ ε ν , ε λ ε ι ψ α , la seconde par Γ ο , λ ο ιπ ό ς , λ ε λ ο ίπ α σ ι, la troisième par 

l’absence d’e et d'o, α ιγ ίλ ιπ ο ς , ε λ ιπ ο ν . Nous appellerons la première 

 forme forte,  la seconde forme très fo rte',  la troisième forme faible.

1. Nous n’entendons pas préjuger par ce terme la question encore pendante 

des rapports de la forme en ε et de la forme en o. Quant à la forme faible, 

on l’explique aujourd’hui par un affaiblissement réel de la racine, perdant

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— 262 —

Quand la forme forte ne contient pas d’autre voyelle que ε , la 

forme faible, en principe, n’en doit contenir aucune, k moins que 

la racine ne renferme une consonne (nasale ou liquide) susceptible 

de vocalisation. Ainsi, en regard de π έ τ -ο μ α ι, on a è-π τ -ό μ η ν , Mais la racine qui est forte dans π έ ν θ -ο ς , et très forte dans π έ -π ο ν θ -α , a 

la forme faible π α θ dans ε -π α θ -ο ν et dans ά σ χ ω   pour π α Ο -σ χ ω , par 

vocalisation du v en a.

87. — Les trois formes des racines se retrouvent en sanscrit 

comme en grec, généralement réparties entre des catégories gram- 

► maticales déterminées. La forme forte est caractérisée par un  a, 

I répondant à l’e grec, la forme très forte, en principe, par un  à,  ré- 

 \  pondant h Γ ο , la forme faible par l’absence (l'a  et d’â  organiques.■ '88. — La forme faible d’une racine peut donc se déduire de la

forme forte par suppression de Γ α . Les diphthongues e (== a -j-1), 

 o  ( =  a  -f- u)  des formes fortes se réduisent ainsi dans les formes 

faibles a i, u, et les semi-voyelles y, v, et r, l, placées avant ou après 

Va des formes fortes, se vocalisent en i, u, r, l  (voir les tableaux, 99 

l   et 111).

89. — La vocalisation d’une nasale dans la forme faible se fait

par un  a inorganique,  répondant k Γ α , également inorganique, du 

grec. Ex. :  tan-tram,  «chaîne d’étoffe» (cf. fut. τ ε ν ώ ), cTPPEf 

 tân-as =  τ ό ν -ο ς , <? Β Γ  ta-tas =   τ α -τ ό ς . De même  ga-tas =   β α

τ ό ς , de la racine dont la forme forte est  gam,  «aller». Cepen

dant la vocalisation de n  et de m à la fin d’une racine se fait quel

quefois aussi, particulièrement devant y  et v,  en an, am,  et la forme 

faible se confond alors avec la forme forte. — Les racines renfer

mant une nasale suivie d’une consonne étendent souvent la forme 

forte a des catégories qui demanderaient la forme faible.90. — Les racines contenant dans leur forme forte, outre l’a — e 

du grec, un autre  a = a,  et quelquefois aussi = s ou o, du grec, 

combiné avec le premier en un  a  long, changent, en principe, ce

son ε ou son o. Mais jusqu’à présent, dans les grammaires sanscrites, ce sont  

au contraire les formes forte et très forte qui ont été présentées, selon la  

méthode indienne, comme des renforcemei^s de la forme faible, appelés, le 

premier  guij,a,  lé second vrddhi.  Nous conservons ce dernier terme, mais 

pour désigner un renforcement propre au sanscrit, et confondu^ tort avec  la forme très forte des racines (121, 197, 223).

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— 263

second  a  en i  ou l 1(v. 3) dans leur forme faible. Ex. :  a-

etlià-m  = ε -σ τ η -ν et  sthi-tas  = σ τ α -τ ό ς ; ^trrfiT  da-dhâ-mi,

cf. τ ί-6η -μ ι, et rW Tii-tas = θ ε -τ ό ς ;  pa-tram   «vase à boire»,

cf. π ώ -μ α , et ïïYrW pï-tas = χ ο -τ ό ς . Mais les racines ainsi consti

tuées étendent souvent la forme forte aux catégories qui deman

deraient la forme faible12. Ex. :  y à-tas  « étant allé», comme

Flf*i  yâ-mi,  «je vais».

91. — Quand la forme forte ne contient, outre Γ  a,  aucune autre

voyelle et aucune consonne susceptible de vocalisation, la forme 

faible conserve plus souvent encore Va de la forme forte, sans le

quel elle serait presque toujours trop difficile à prononcer. Ainsi, 

on a bien des formes régulières comme  s-mas,  « nous sommes », 

en regard de  as-mi,  «je suis». Mais l’identification de la

forme forte et de la forme faible est très fréquente dans les racines  

ainsi constituées :  ad -mas,  «nous mangeons», comme *rf?r

 ad-mi,  «je mange».

92. — Dans les racines mêmes où une semi-voyelle  y ou v pré

cède l’a  de la forme forte (au lieu de le suivre, soit sous forme de 

semi-voyelle, soit sous forme de voyelle combinée avec Γ α en une 

diphthongue e  ou o), cette forme forte remplace quelquefois abu

sivement la forme faible.

93. — Certaines racines renfermant dans leur forme forte un élé-, 

ment i, u, (soit voyelle, soit consonne), r, n ou m, final, ont une forme 

faible en  î, ü,  sauf application des lois phonétiques ordinaires de

vant les voyelles, ïr  ou ür, â, dm,  devant les consonnes, ir  ou ur, 

 an, am,  devant les voyelles, au lieu de i, u, r, a.  Ces racines, k 

l’exception de celles dont la forme faible est en l,  offrent une par

ticularité correspondante dans leur forme forte. Cette forme est 

dissyllabique devant les suffixes ou désinences consonantiques, et 

se termine alors par une voyelle qui devait être primitivement un 

 a,  ainsi qu’on le verra au paragraphe 201, mais qui se présente 

ordinairement sous la forme i  ou l   (plus rarement u, v. 202), et est 

par conséquent de même nature- que celle des racines dont la

1. Cet i   ou ï disparaît devant les suffixes et les désinences commençant par 

une voyelle.

2. En revanche les racines  dâ   «donner»,  dkâ  «poser», perdent quelquefois leur voyel le entière dans les formes faibles, même devant les consonnes.

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— 264 —

forme forte est en  â  (90)1. Ex. :  bravl-mi «je parle », et âffW brü-mas  «nous parlons». —  tari-tram  «navire», et tïr-tham « gué », d ’une racine signifiant « traverser » (cf. grec έ ρ μ α ) ■ 

pttri-mœ, «plénitude», et  pu?'-us = π ο λ ύ ς , d’une racine signifiant «remplir». — «Tf^TîT jani-tâ   (thème ja nitar) = γ ε ν ετ η ρ , lat. genitor, et TTrTFT jâ-tas  «né». —  dami-tâ,  cf. lat.  dorni-

 tor,  et ^T^rf?T dâm-yati  «il dompte», etc. Seules, les racines dont la forme faible est en l  final n'ont pas de forme forte dissyllabique. Ex. : %ÏÏT ne-td   «conducteur», et  nï-tas  « qui a été conduit ».

94. — Quelques racines monosyllabiques terminées dans leurforme forte par un  d   précédé de  y, r,  ont des formes faibles analogues aux précédentes. Ex. : WT pyâ-ye «je m’engraisse », et ddWT 

 pï-vâ   (thème  pïvan) —  π ίω ν . — {Τ Τ ίΐΓ  â-grâ-mi «je cuis » (avec le préfixe â), et  ci-çïr-tas « cuit». Mais la plupart des racinesainsi constituées ont généralisé la forme forte.

95. — Les racines dissyllabiques dont la voyelle finale est précédée d’une consonne autre que celles qui sont susceptibles de vocalisation, restent dissyllabiques dans la forme faible, devant les  suffixes ou désinences consonantiques. Ex. :  grahî-tum,

«saisir», Χ Γ Π Π Ϊ  grâh-as,  «qui saisit», *pÎYrT\grhï-tas,  «saisi». A part l’t qui les suit, elles ne diffèrent dans aucune de leurs formes des racines monosyllabiques.

96. — Il faut ajouter que les racines monosyllabiques, et traitées  comme telles dans leur forme faible, prennent quelquefois, sans doute a l’exemple des racines dissyllabiques, et sous l’une quelconque de leurs formes, un i   dit de liaison devant les suffixes commençant par une consonne.

97. — La forme, très forte des racines monosyllabiques ne se distingue de la forme forte, par la substitution de â à a, que dans le cas où Va termine la syllabe, c’est-à-dire n’est suivi, ni d’une voyelle  i , u,  combinée avec lui en une diphthongue e,  o,  ni de. deux consonnes. Dans le cas contraire, la forme très forte se confond avec la forme forte. Ainsi on a bien  ja-jün-a  = ,γ έ-γ ο ν -α en regard de

 jan-us,  «origine», cf. γ ε ν -oc. Mais on a  da-darç-a = oé- δ ο ρ κ -α avec Γ α au lieu de l’a pour correspondre à l’o grec, et LCXff 

1. Elle disparaît également devant les' suffixes et les désinences commençant par une voyelle.

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— 265 —

 ri-rec-a —  λ έ -λ ο ι  -α   avec l’e ==  d   -f- i  au lieu de  ai — a i  pour 

correspondre à la diplitliongué grecque ou Cependant la forme très 

forte est possible quand la seconde consonne est un  y.

98. — Dans les racines dont la formé forte est en  à  long, la forme très forte ne peut naturellement être distinguée de cette 

forme forte dans aucun cas.99. — Suit un tableau de la partie vocalique 1 des différentes 

catégories de racines sous leurs trois formes. Pour là forme forte et la forme faible, nous distinguerons : 1° le cas où la partie vocalique 

(et semi-vocalique ou nasale) est suivie d'une consonne finale de la  

racine, ou d’une ou deux consonnes initiales d’un suffixe, ou à la 

fois d’une consonne finale et de consonnes initiales, comme dans hodh-as  m., «connaissance»,  bodh-yas  «devant êtreconnu», WtrTr çro-td   «auditeur»,  çro-tram  «oreille», ÏÏJîhï 

 pür-nas  « rempli » ; 2° celui où elle est immédiatement suivie d’une 

voyelle comme dans  çrav-as n., «gloire»,  pur-us  «nombreux». Comme on le voit par les exemples cités, les racines terminées par la partie vocalique peuvent subir devant les voyelles, dans leur forme forte et dans leur forme faible, un traitement diffé

rent de celui qu’elles subissent devant les consonnes, et de celui que subissent, tant devant les voyelles que devant les consonnes, les racines déjà terminées par une consonne. Les formes fortes 

peuvent encore subir le même traitement devant  y 12, et les formes 

faibles des racines en  n, m,  subissent en outre un traitement particulier devant la même lettre. Quant à la forme très forte, elle ne 

peut jamais être distincte de la forme forte que devant les suffixes  

ou désinences commençant par une voyelle ou par un  y.   Cinq colonnes nous suffiront donc. La place des racines en  a, ya, va, va, 

 al,  restera en blanc dans la seconde colonne et dans la cinquième  

colonne, ces racines étant toutes terminées par une consonne (l’unique racine  normcde en  al  est  kalp).  Il en sera de même, dans la 

cinquième colonne, pour deux autres catégories de racines dont la 

partie vocalique ne se rencontre jamais devant une voyelle dans la

1. Ce tableau, utile comme résumé synoptique, sera complété par des exem- · pies à propos de la formation des thèmes en  a  (111).

2. Dans la plupart des cas, le  y   remplace un ancien i.  C’est ce qui explique  p a r oxom plo la décom positi on de e ? o,   e n cty} a v ?  devant cette lettre (ci*. 32) .

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 — 266  — 

forme faible. Nous laisserons aussi en blanc dans la seconde et 

dans la troisième colonne la place des racines en  â, yâ, râ dont la 

forme forte donne avec les voyelles qui peuvent suivre des com

binaisons euphoniques diverses (v. le tableau du paragraphe 111), et dont la forme très forte ne peut être en aucun cas distincte de la  

forme forte. L ’unique racine normale en al, kaljp, étant terminée par 

une consonne, ne peut avoir non plus de forme très forte distincte.

Les catégories de racines sont réparties en groupes d’après les 

analogies de leurs formes faibles.

 Partie vocalique des formes

Forte, devant les Très forte Faible, devant les

consonnes voyelles ou y devant les voyelles ou  y consonnes voyelles

1.  a a * » 1

2.  â *1,1

e ay  ây i  y, iy

3. ·

 ya  ya *i

e  ay üy ï  iy

 yâ * ï 

0  av  âv u V, UV 4 - va va *u

 avï   av  âv ü uv

 ar ar  âr  r  r

5  Ava  râ T 

■ art  ar  âr vr, ür ir, ur

 Iral

*îr * ir

6.  al  l 

   an% an  ân  a, an%  n1. *

 [anï   an  an  â  an

Q \am2  am  âm  a, am3  m

O .

1 ami  am  âm  âm am

1. Les guillemets indiquent l ’absence de voyelle. L ’astérisque accompagne 

les formes faibles qui, dans un plus ou moins grand nombre de racines, sont 

supplantées par les formes fortes.

2. La nasale, quand elle est suivie d’une consonne, s’accommode naturelle

ment à cette consonne dans les formes fortes.

3. Devant les semi-voyelles  y   et v.

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267

100. — Les racines devraient être toutes rangées dans les lexi

ques, soit sous la forme forte, soit sous la forme faible. Malheu

reusement ni l’un ni l’autre de ces systèmes n’est suivi avec une entière conséquence dans aucun dictionnaire. P oui' que les étudiants qui useront de ce manuel ne se trouvent pas trop dépaysés dans le grand ouvrage qu’ils auront à consulter plus tard, le dic

tionnaire de MM. Bohtlingk etRoth, je me suis cru obligé d’adopter en général le système mixte que ces auteurs ont suivi. Notre lexique rangera donc sous la forme faible les racines renfermant dans leur forme forte un élément i  ou u  placé après l’a,  pouvant se combiner avec lui en e, o,  ou se changer en semi-voyelle y, v.  Toutes les autres racines, y compris celles en

 ya, va,  dans lesquelles l’élé

ment i, u  précède l’a,   seront rangées sous la forme forte. Les ra

cines dissyllabiques seront données sous leur forme monosyllabique forte, avec addition entre parenthèses de la voyelle qui les rend dissyllabiques. Mais toutes les autres formes régulières de chaque racine seront données immédiatement après.

101. — Nous considérerons comme  anomales  toutes les racines dont la partie vocalique ne répond à aucune des catégories du ta

bleau ci-dessus.102. — Dans plusieurs formations grammaticales, la racine est 

redoublée. Les règles du redoublement de la voyelle varient dans ces différentes formations. Celles du redoublement d’une consonne initiale sont au contraire constantes. Les voici :

Quand la racine commence par deux consonnes, on redouble la première. Ex. : Ie! çu-çrâva,  3e s. parf. act. de ^  çru, « en

tendre» (κ λ ύ ω ).

Cependant si la première est une sifflante suivie d’une muette, c’est la seconde qu’on redouble. Ex. :  ta-stambh-a,  parf. de

 starnbh «étayer».

L’aspirée se redouble par la non aspirée correspondante. Ex. :  ta-stliau,  parf. de WT sthâ  «se tenir debout» (ϊσ τ η μ ι).

Les gutturales et l’aspiration h se redoublent par la palatale cor

respondante (non aspirée). Ex. : ^ T i , ja-hâra,  parf. de ^  har, «prendre».

103. — L ’addition d’un s à la racine a lieu également dans plu-

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- 268 —

sieurs catégories grammaticales (223, 252, cf. 220). Elle se fait 

d’après les lois euphoniques.

103 bis.  — Enfin la racine peut recevoir dans la formation du 

présent une insertion nasale, forte en  na,  faible en n  (199—202 et 209), et la forme nasalisée faible est quelquefois étendue à d’au

tres formations, ou même se substitue complètement à la racine pri

mitive.

104. — Un bon nombre de suffixes ont, comme les racines, une

forme forte et une forme faible, distinguées par un  a  qui manque 

également à la forme faible, et même une forme très forte, quand 

cette forme est possible, c'est-à-dire quand Γ a de la forme forte n’est 

suivi, ni d’un i 

ou d'un u 

combiné avec lui en une diphthongue e, o, ni de deux consonnes (cf. 97). Ainsi le suffixe du mot  çru-ti-s,

« audition », a la forme faible  ti   au nominatif. Il a la même forme, 

avec changement de la voyelle en semi-voyelle à l’instr. JcMT çru- 

 ty-â.  Mais il a en outre une forme forte  te devant les consonnes, 

et  tay   devant les voyelles, génitif W c R T  çru-te-s ,  datif  çru-

 tay-e.  Le suffixe du mot ^«TT  çro-ta,  « auditeur », a la forme forte 

au locatif qro-tar-i ; la forme très forte h l’accusatif 

 çro-tcir-am, 

et la forme faible, par une consonne à l’instr. sing. cro-tr-â, par une voyelle a l’instr. pl. ^ ft ïï fïw  çro-tr-bhis.

Comme pour les racines, nous donnerons les suffixes en i, u sous 

leur forme faible, les autres sous leur forme forte.

105. — Le mot simple ne peut comprendre, à proprement parler, 

qu’une racine, un ou plusieurs suffixes, et une désinence. Les pré

fixes verbaux, qui peuvent d’ailleurs se placer devant les thèmes 

nominaux comme devant les verbes, sont des éléments, non de for

mation, mais de composition. Cependant, cette composition est de 

nature si particulière, et les préfixes modifient si intimement le 

sens de la racine même, qu’à un point de vue pratique, les mots qui 

ne sont composés qu’avec un ou plusieurs de ces éléments peuvent 

être assimilés aux mots simples. Nous les considérerons comme tels 

dans les chapitres de la formation et de la composition.

La liste des préfixes a été donnée’ (22).

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— 269 —

CHAPITRE IV.

F o r m a t i o n   e t   d é r i v a t i o n   d e s   t h è m e s   n o m in a u x .

106. — Certains thèmes nominaux sont formés de thèmes pro

nominaux : nous en renvoyons la formation au chapitre des  Pro

 noms. H ne sera donc question dans ce chapitre que des noms for

més de racines verbales.

107. — Parmi ceux-ci mêmes, il en est qui sont tirés de thèmes de temps. Tels sont les participes du présent, du futur et du par

fait, actifs et moyens. La formation en sera renvoyée au chapitre de la conjugaison. Mais le présent chapitre comprendra les parti

cipes tirés directement de la racine, ainsi que l’infinitif et le géron

dif, qui sont dans le même cas.

108. — Les noms peuvent être : 10 primitifs,  c’est-à-dire formés de la racine seule ou de la racine accompagnée d’un seul suffixe; 

 2° dérivés,  c’est-à-dire tirés de thèmes déjà formés. Le nom de fo r

 mation  sera réservé pour les premiers. Celui de  dérivation sera ap

pliqué aux seconds.109. — Pour les adjectifs, et plus généralement pour les noms 

qui peuvent prendre les différents genres, tant primitifs que déri

vés, la forme donnée sera toujours celle du thème commun au mas

culin et au neutre. La formation du féminin, pour tous les thèmes,  sera indiquée au titre de la dérivation, en même temps que celle  du comparatif et du superlatif.

110. — Il y a des primitifs et des dérivés indéclinables. Ils for

meront le sujet de deux appendices placés, l’un après l’énumération 

des principaux suffixes de formation, l’autre après celle des suf

fixes de dérivation.

T h è m e s   p r i m i t i f s .

111. — Suffixes terminés en  a.

Voici la liste des principaux de ces suffixes, avec l’indication des différentes formes de la racine auxquelles ils s’ajoutent, et de la nature des noms qu’ils forment avec elles. a.  — Racine ordinairement très forte, quelquefois simplement

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— 270 —

forte, ou faible. — Abstraits masculins, quelquefois neutres. — 

Noms d’agent. — Adjectifs et appellatifs.

 a.  — Racine ordinairement faible. — Abstraits féminins. 

 ana.  — Racine ordinairement forte, quelquefois très forte ou faible. — Abstraits neutres. — Noms d’agent. — Appellatifs. 

 aka.  — Racine très forte. — Noms d’agent. 

 tra.  — Racine forte. — Noms d’instrument et abstraits neutres.  trâ.  —- Id. féminins.

 na.  — Racine forte. — Divers substantifs. 

 ta   et  na.  — Racine faible. — Participe passé passif avec les ra

cines de valeur transitive, et neutre avec les autres.

 y a (iya   après une racine en  à final),  tya   (après une racine terminée par une voyelle brève),  tavya, anîya.  — Participe futur pas

sif exprimant l’obligation. — Racine forte avec les deux derniers, 

faible avec  tya ,  faible, forte ou très forte avec  y a. 

 ya   et iyâ.  Racine faible. — Abstraits féminins.

Divers suffixes plus ou moins usités, tha, ma, trima, vara, ra, ura, uka, nâ,  etc.

Des exemples de ces diverses formations sont contenus dans le 

tableau suivant, qui est disposé de manière h présenter l’application du tableau synoptique des diverses formes des racines donné 

au paragraphe 99.

Forme fo r t e F o rm e trè s fo rte F o rm e fa ib le Eac ine

 as-lra abhy-âs-a *sam -a8- ta'i ’ S F T  as 2 '

 dah-a na dâh-a    j

 dah

 dah-y a  J

 p r r s r   sa dh-y a   f w $  si d li -ra  3 f l y y  sâdh

 j f W R   ni-dhôna (a na)  dh î- ra   1> 3 7  dhâ 1

l ^ r   dheya (i ya) f f T T  h i- ta 1 I

Iq-prffa  p â m y a (anîy a)  p î-ta TTT  p â 2

Urrr  yâ -tr â  5 * r r ï ï *yâ-ta * Π  y â

1. Un astérisque indique une forme forte remplaçant la forme faible. — 2. Les 

racines homonymes sont distinguées dans notre lexique par des numéros d’ordre. 

Nous ne donnons en note que le sens des mots non compris dans le lexique, 

et autres que des participes. — 3. «Efficace». — 4. La substitution de h

à dh est un fait exceptionnel. L’étudiant sera toujours averti des faits de ce genre 

par les notes de la cbrestomathie ou par les renvois .du lexique. — 5. «Marche ».

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- 271  — 

F o r m e f o r t e

ved-a

%7RÎ  je-tavya

vi-jay-a

Forme très forte

Ί Γ Ϊ Τ Μ

 jay-ya 

am v-ay -a  '

 yaj-ana 2

 pra-yat-na  

 ne-tra 

 nay-a

 L[ 

 roa-a

( ftcR I  çro-tavya

 çrav-a9

 çrav-ya

 svap-na

 çvas-cma11

 bhav-ya

 darç-ana

 adhy-ay-a  

i'iTTW^  yâj-akaA 

 \ yâj-ya* f 

 nay-qkci6

 çrav-aJca8

Jjffgj  çrâv-ya

^THT  avap-a 10

vi-çvas-a  1

π*τρ*   pra-bhav-a

 bhâv-ya

 kar-tanga 

cÿ)  kar-a 

 j î l ^ d =ij grahï-tavya(9b) y 1  

 pari-grah-a  il Ir î t T *  ta ri- tra ,J fTir^î1

 a-kar-a 

 kar-ya  

 grâh-a 

 grah-ya 

 târ-aka13

Forme faible Kaciue

f^^rr   v i d - y a   m d 1

 f w t  î    j i - t a f t î    fi

^JUfî^rî sam-anv-i-ία V   i

 X W T    ÿ - y à 5   ■ qms

  y a j

*â -ya t - t a   y a t 

nïrta   n i

 f w n   p r i y~ a i f t   p r ï 

■ sftïï w n

çi-ta

* ç y â - n a  7 j w t    m

rus- i - ta  (96)   rua

  *çru- ta  \»

  ç ru

* *  sup - t a   $vap

* vi-çoas-ta   çvos

* J P  sam-bhü-

H»   bhübhuv -ana

J Ύ

1 * T   -drç-a   darç

i ra i

f T O

k r - t y a \  

k r - i y â  J  ka r 1

grh.ï-ta   1

g r h - a * î    g r a h

 R r-th a   ta r 

HT   p u r - a 11 TTÇ   p a r 1

W S ftà â-çïr-ta

W f à H   a-çir     W [ çrâ15

Γ Τ * çrâ-la

1. «Famille», proprement «succession». — 2. «Action de sacrifier». — 3. «Prêtre ».— 4. «Celui au profit duquel est célébré le sacrifice ». — 5. « Sacrifice ». — 6. «Conducteur». — 7. «Sec», proprement «coagulé». — 8. «Bouddhiste», proprement «d isciple».— 9. «Audition». 10. «Sommeil». — 11. «V ent».—12. «Navire».— 1 3 . «Qui fait traverser, sauveur».— 14. «Ville». — 15. «Cuire».

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Forme t r ès fo r te Forme fa ib leRacine

Fo r m e f o r t e

6 .   kalp-a

i tNr   çams-a1

 granth-a

 ma/n-tra

7 .

 jani-tra  t

 jan-ana   !

(3RT   jan-ya f 

 ni-yam-a

π ι ρ τ  pra-çam-a

8 . !

 Jcsami-tavya

 

irfarTJ TTT*r   man-a  ] 

ÎTrî y ■t * T * r   man-ya f 

 a-j an-a ûfTrT

 gâm-aka 2

TT rf 

k lp - t a

 p r a -ç a ï- t a ,   g a m e

g r a th i- ta  (95),

  X ff Ç f g r a n tl i

m a -t a  f f S f m a h

v y - S r h a -t a   |h a n

v i- g h n -a  ( 7 2 ) J

 j â - t a   j a n

u d - y a - ta   y a m

ç â n -t a   ( 5 9 ) g j ï T ,

f^rm   kam-a   j cfl  1«tl lcan-ta êflU  kami

i SfiTRT   kârn-ya J

 ksâm-yaf («rt lcsân-ta  |

 kpam

 \   TTfT· kfam-â  J

112. — Mots-racines.Les mots formés uniquement de la racine sans suffixe sont pour 

la plupart, ou des abstraits féminins, ou des noms d’agent employés  

seulement k la fin des composés, le plus souvent avec la signification 

d’un participe présent. Toutes les racines sont susceptibles de ce 

dernier emploi.La racine a généralement la forme faible. Ex. Formes faibles con- 

sonantiques :  diç,  « direction, point cardinal » (st. 95) de  diç,« m on t rer ». — vid, dans le composé  dharma-vid , « qui connaît le devoir» (st. 7) de vid,  «savoir». — Formes faibles voca- liques : dhi dans  jala-dhi, « récipient des eaux, océan » (st. 70)de Γ Γ  dhâ,  « poser ». — VV dhl,  « sagesse » de '** Γ  dhyâ,  « réfléchir ». 

ihu,  «terre» de  hlm,  «être» (primitivement, au sens actif,12

1. Nous rangeons, pour plus de simplicité, dans la catégorie des racines

en  n,  toutes les racines renferm ant u ne nasale accommodée à la consonne

suivante (59).2. Nom propre, li t téralement «qui refrène».

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 î 

I — 273 — î 

«produire», cf. ®6ω ).—  jd   dans ΪΓ 51Τ pra-jâ   «créature, peuple» 

(st. 41) de 5T»T jan (jani)  «engendrer». —  ga  dans  dur-ga,

«impraticable, lieu impraticable» (st. 1) de  gam  «aller».

Les racines terminées sous leur forme forte en  d   gardent cette 

forme dans les abstraits féminins. Ex. :  sthd  dans dfdWT ava-sthâ 

«situation» (st. 52), de  sthâ  «se tenir debout».

Les mêmes racines, et celles dont la forme faible est terminée 

en  â, i, û  abrègent ordinairement leur voyelle finale à la fin des 

composés. Ex. :stha dans < 4 *  düra-stha, « qui se tient loin » (st. 20). 

— ja  dans  pâda-vega-ja,  littéralement «né de la vitesse

des pieds» (st. 96), pourra de jan (jani). —  bhu dans Τ Γ Η  pra-bhu 

« maître » de  bhü  « être ».

Laracineest quelquefois redoublée. Ex.  daridra  «pauvre»

(st. 87) de  drâ  «courir, errer».

Un petit nombre de racines forment un double thème, repro

duisant leur forme forte ou très forte et leur forme faible. Ex. : 

dT T pâd  et  pad   (forme faible confondue avec la forme forte, 

v. 91) «pied» de  pad   «aller». D ’autres n’ont que la forme très 

forte. Ex. :  bhâj dans d^UTTW  phala-bhâj  « qui a les fruits en par

tage » (st. 99) de  bhaj  « partager ».

Les racines terminées sous leur forme faible en i, u, r, ne peuvent 

s’employer à la fin des composés qu’avec un suffixe. Mais nous as

similerons aux mots-racines ceux qui sont formés de racines de ces 

catégories suivies uniquement du suffixe t. Ex. :  bhr-t dans dTdljdïï  

 prâna-bhr-t « qui porte (qui a) le souffle, être vivant», de  bhar, 

« porter »,

Peuvent être encore assimilés aux mots-racines les thèmes eonso- 

nantiques et les thèmes terminés par un î, un ü ou une diphthongue, 

de formation rare, ou sans rapport avec aucune racine verbale con

nue. L ’un de ces derniers a un double thème W d  âp et ^Td  ap 

(ou  ad)  « eau ».

113. — Thèmes consonantiques proprement dits.

Suffixe as.  Il forme principalement des abstraits neutres. Forme 

forte de la racine. Ex. :  cet-as,  « esprit » (st. 3) de fd d  cit,

«penser».Suffixes  tas, is, us.  Ex.  hav-is,  offrande» n. de  hu,

«verser, sacrifier».18

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 — 2 74 — 

114. — Thèmes en  n.

Suffixes  an,. van.  Forme très forte  cm, vân,  faible  a, va  devant 

lés consonnes ou à la fin du mot (cf. 89),  n, vn ou van (pour éviter 

l’accumulation des consonnes, cf. 91) devant les voyelles. — Assez 

rares. Ex. : Τ Τ 5Π Τ  râj-an  «roi» (st. 33) de LTF  râj  «gouverner». 

Thème très fort TI  râj an,  faible TT T raja   et TTvt  râjft  (60).

Suffixe  man.  Forme très forte  mân,  faible  ma  devant les con

sonnes ou à la fin du mot, mn ou man  (pour- éviter l’accumulation 

des consonnes) devant les voyelles. La racine a la forme forte. 

Noms d’agent, et surtout abstraits neutres. Ex. :  kar-man,

«œuvre» (st. 95) de  kar,  «faire». Thème très fort F ^ T F Icar- 

 man,  faible Fitf  karma  et  karman.Suffixe in. Noms d’agent employés surtout à la fin des composés 

dans le sens d’un participe présent. Forme très forte de la racine. 

Ex. : FîTfTF  kâr-in  «qui fait» (st. 95) de FT^  kar  «faire».

115. — Thèmes en  ar.

Suffixe  tar.  Forme très forte  târ,  faible  tr  devant les consonnes, 

 tr   devant les voyelles. La racine a la forme forte. Ex. : ïTlrt^  çro- 

 tar  «auditeur» (st. 13), de ^  cru  «entendre».

H faut rapprocher des mots ainsi formés les autres noms en  tar ou en ar  dont la plupart sont des noms de parenté, d’origine plus 

ou moins obscure. En général, ils n’ont pas de forme très forte. Ex. : 

f q   pitar  «père», TfTïT^  mâtar  «mère».

116. — Thèmes en i,  forme forte en e (ay).

Suffixe  ti.  11 forme surtout des abstraits féminins. La racine a 

la forme faible. Ex. : ’F'fïï çru-ti,  « audition », de ^  cru,  « entendre ».

Suffixes i, ni, ani, mi, ri, vi.E x. : ’TpF  çuc-i,  «pur» (st. 104) de 

T C  çuc,  «briller».117. — Thèmes en u,  forme forte en  o (av).

Suffixe u.  Il forme surtout des adjectifs. La racine a ordinaire

ment la forme faible. Ex.  mrd-u  «doux», (st. 62) de  mard  

«broyer». Beaucoup de ces adjectifs sont formés du thème du dé- 

sidératif (262), c’est-à-dire de la racine redoublée et suivie de  s.  Ils 

ont le sens désidératif. Ex. : çuçrüs~u1 « qui désire éntendre,

obéissant » de ^  çru  « entendre ».1

1. Sur l’allongement de la voyelle, voir 252.

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- 275 —

Suffixes  tu, nu, yu, tyu, ru, tnu, snu. Ex. :  jan-tu, « créature,être vivant» (st. 44), de  ja n,  «engendrer» et «naître».

 Appendice.

118. — Infinitif et gérondif.L ’infinitif et le gérondif sont tirés, en principe, non de thèmes 

de temps, mais de la racine même des verbes. Ils appartiennent donc de tout point k la formation nominale. Mais d’autre part, ils ne se déclinent pas, comme les participes passés et futurs (111) : ils ont donc été réservés pour cet appendice.

119. — L’infinitif est tiré de la forme forte de la racine avec le

suffixe  tum  (accusatif d’un suffixe  tu).  Ex. : IÇtW  chet-tum (st. 5) 

de fWcT chid,  «couper». —  grahï-tum  de  grah (grahl),

«saisir».120. — Le gérondif est tiré de la forme faible de la racine :1° Avec le suffixe  tua,  quand la racine est employée seule ou 

avec l’a  privatif. Ex. : ÜWT  kr-tvâ,  «ayant fait»,  a-kr-tva,

«n’ayant pas fait», de  kar,  «faire».2° Avec le suffixe  ya ,  ou  tya  si la racine se termine sous sa 

forme faible par une voyelle brève, quand la racine est précédée 

d’un ou de plusieurs préfixes. Ex. :  â-dà-ya,  «ayant pris»,de  dâ ,  «donner». —  sam-â-çri-tya,  «s’étant appuyésur . . », de f^r  cri,  « s’appuyer ».

Thèmes  dérivés.

121. — Dans la dérivation, la voyelle finale des primitifs ter

minés en  a, à, i, ï,  tombe devant les suffixes commençant par une voyelle ou par un  y.   Quand le primitif a un double thème, c’est généralement la forme faible qui sert de base au dérivé. Il y a exception pour les thèmes en  o, v,,  qui de plus changent  o  en  av 

devant  y   comme devant les voyelles (cf. p: 265, note 2). La première voyelle du primitif, simple ou composé, est assez souvent frappée de vrddM   c’est-k-dire qu’elle est renforcée par un  â long qui la précède et se combine avec elle d’après les principes de l’eu-1

1. Voir p. 261,, note 1.18*

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— 276 —

phonie des voyelles, mais sans s’abréger préalablement (contre 31). Les voyelles  a, i, u, r  sont ainsi remplacées par  à, ai, au, âr.

122. — La dérivation a le plus souvent pour effet de changer un substantif en adjectif, ou au contraire de changer un adjectif ou un substantif concret en substantif abstrait. Elle sert aussi à former des patronymiques.

1 2 3 . — Dérivés en  a, â.

Suffixe  a. Ordinairement, vrddhi de la première voyelle du primitif. Ex. : Hiv!  pràjn-a,  «sage» (st. 19), de ÏTÜÏT pra-jü â,  «sagesse».— WW çail-a, m. «montagne» (st.45), d e f’STWT çilâ,  «pierre». — vair-a,  n. «hostilité» (st. 19), de MÎT vira,  «héros». — 

 daiv-a,  n. «destin» (st. 23), de  deva,  « dieu ».  paur-a,« citoyen » (st. 55) de MT pura, « ville ». — sfH  çauc-a, n. « purification » del(fM çuci,  «pur». —  arjav-a-, n. «droiture» (st.38),de MïW  rju,  «droit», thème fort  rjo  ou  rjav.

Suffixe  ya.  Même formation qu’avec le suffixe  a, mais très souvent sans vrddhi.  Ex. : W fïï’Sf  âtith-ya, n. « hospitalité » (st. 5), de 

 atiihi, « hôte ». —  nairaç-ya, n. « absence d’espérance»(st. 4), de ÎffTDl  nir-âça,  « qui est sans espérance ». —  sau- 

 kh-ya, n. «bonheur», de WW su-kha,  «agréable». — WWW manus-ya, 

« homme » (st. 6), de +WW manus,  « Manus ou Manu, ancêtre de la race humaine». — WW sat-ya,  «véridique» de W«rT sant,  «étant», forme faible  sat.  — wNf vlr-ya,  n. «héroïsme», de MÎT vira,  «héros».

Suffixes iya, ïya, eya. Ex. : indr-iya,  n. « sens,  primitive

 ment  force pareille a celle d’Indra» (st. 29), de 1*5?. indra,  «le dieu 

Indra ».

Suffixe ka. Dérivés de même sens que le primitif, assez souvent avec une valeur diminutive, ou péjorative. Ex. : 4(ΙΜ Μ ΐΜ ί âyukta-lca, 

«magistrat» (st. 41) de WnjîM  â-yukta  (même sens). — WTÎTW 

 çanra-lca,  n. «corps méprisable», de IfTÎT  çarïra,  «corps».Suffixe ika.  Wf*!iWi ksan-ika, « momentané » (st. 34), de MW ksana, 

«instant»'. — Avec vyddhi : dhârm-ika,  «vertueux», de dharma,  «vertu».

Suffixe  tva. Abstraits neutres. Ex. : WtH  sat-tva,  «valeur» (st. 1) 

et « être (vivant) » (st. 22, 47), de WW sant, «étant » et «bon », thème 

faible  sat.

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277 —

Suffixe  ta. Abstraits féminins. Ex. r^PTïïT  sama-tâ,  «similitude» 

(st. 51) de *TïT sama,  «semblable».

Suffixes divers : na, ïna, ma, ima, va, la, etc. Ex. :  çlta-la,

«froid» (st. 31), de üffa  çîta  (même sens).124. — Suffixes vaut  et  mant.  Forme faible vat, mat.  Adjectifs

exprimant la possession de l’objet ou de la qualité marquée par 

le primitif. Ex. : «Γ <?Η »γΓ  bala-vant,  « fort » (st. 12), de  bala, 

«force».  buddhi-mant, «intelligent» (st. 20), de «Tfîi buddhi,

« intelligence ».

125. — Le suffixe vaut, vat,  ajouté a un participe passé passif  

en  ta   ou na  (111), le transforme en un participe passé actif. Ex. :

 çruta-vant,  «ayant entendu», de  çruta,  «entendu».126. :— Suffixes in, min, vin.  Ils ont le même emploi que ceux

dont il a été question au paragraphe 124. Ex. : H  prân-in, 

«être vivant» (st. 42), de îïW  prâna,  «souffle».  manas-

vin,  «intelligent», de  manas,  «esprit».

127. — Suffixe i. Vrddhi  de la première syllabe. Ex. : ^TKf^T 

 sârath-i,  « cocher», de  sa-ratha,  «qui est sur le même char».

 Formation du féminin des adjectifs, participes et noms d’agent.

128. — Les thèmes en i  ne changent pas au féminin. Ex. : fa

 çuci,  « pur », pour les trois genres.

Les thèmes en  a  font leur féminin par la substitution à Va final 

d’un  â  ou d’un i.

Tous les participes en  a l’ont en  â. Ex. :  bhâryâ,  « épouse »

(st. 58), féminin du participe futur passif  bhârya,  « qui doit être 

entretenu, nourri», pris substantivement.Les noms en  alca  font leur féminin en ikâ. Ex. : ♦ TTfcl îT nây-ikâ 

«l’héroïne (d’un drame)», féminin de  nây-aka  «le héros»,

pi’oprement «conducteur».

Tous les autres thèmes1forment leur féminin par l’addition de l. 

Ex. : I Π Α Τ - cârin-l   (st. 54), fém. de -cârin,  «qui va».

Quand le thème a une double forme, c’est ordinairement la 

forme faible qui sert de base au féminin. Ex. : WrTWffl' çrutavat-î,

1. Ceux en u  le font aussi, mais beaucoup plus rarement, en ü.

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— 278 —

fém. de  crutavant «ayant entendu». — 5UTMV sadhv-i,  fém.de ■FfT’Q sâdhu, « bon ».

Toutefois le féminin des participes présents de la première con

 jugaison (194) a le plus souvent la forme forte : bodhan t - ï ,

fém. de ^ R T  bodhant,  part. prés, de «JVT budh  «savoir».

 Formation du com paratif et du superla ti f des adjectifs .

129. — Le comparatif et le superlatif se forment ordinairementpar l’addition des suffixes  ta ra, tama.  Si l’adjectif a un double thème, le suffixe s’ajoute au thème faible. Ex. :  rasavat-

 tara  (st. 90), comparatif, et  rasavat-tama,  superlatif de rasavant,  «succulent, agréable».

130. — Quelques comparatifs sont en  î-yams, forme forte, îyâms,

forme très forte, lyas,  forme faible. Les superlatifs correspondants sont en istha.  Ex. : ÏÏTfftftT  pâp-ïyains, l^pâp-lyàrns et t(T-

 pâp-ïyas,  comparatif; TTf’ï l ï  pdp-istha,  superlatif, de Ml*4 papa,  «mauvais, méchant»1.

 Appendice.

• 131. — Dérivations adverbiales.Suffixe vat.  Le suffixe vant,  à l’accusatif neutre vat,  s’ajoute à 

un mot quelconque dans le sens de «comme», et le mot auquel il est joint peut être construit dans une relation quelconque avec le verbe de la proposition ou le terme qui en tient lieu. Ex. : fWTTrî  visa-vat, « comme le poison » (st. 71), ou « comme par le poison », etc., de visa  « poison ».

Suffixe  tas.  Ce suffixe, joint a un mot quelconque, lui donne la fonction de l’ablatif. Ex. : ^FSJ'd^ mrtyu-tas  (st. 44) équivalent a l’ablatif de mrtyu,  «mort». Les formes de ce genre peuvent se prendre adverbialement.

1. Le plus souvent ces comparatifs et superlatifs sont tirés, non d’un thème  d’adjectif, par dérivation, mais d’une racine (sous sa forme forte) par formation primaire. Us ne se rattachent alors que pour le sens à tel ou tel ad

 jectif tiré de la même racine.

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— 279 —

C H A P I T B E Y.

C  o m p o s i t i o n

  1.

132. — Deux ou plusieurs mots simples peuvent se réunir pour 

former un seul mot composé. La langue sanscrite ayant une fa

culté illimitée de composition, les composés ne peuvent être tous 

compris dans les dictionnaires. On n’y relève que ceux qui ont pris 

un sens spécial. Le sens des autres doit être reconnu d’après la si

gnification des éléments composants.

133. — En principe, les mots entrent en composition sous la forme 

du thème (sans désinence). La désinence du composé s’ajoute au 

dernier terme. Les mots placés en composition devant un autre 

mot y prennent : ceux qui ont un double thème, le thème faible, 

sous la forme que ce thème doit prendre a la fin du mot (voir 114  

pour les thèmes en »i2); les adjectifs, la forme du thème commun au 

masculin et au neutre, quel que soit le genre du terme qu’ils qua

lifient.

134. — Toutefois les pronoms démonstratifs, le pronom relatif  

et le pronom interrogatif, placés en composition devant un autre 

mot, y prennent la forme de leur accusatif singulier neutre (169,  

175, 176, 177), et les pronoms personnels, celle de leur ablatif (sin

gulier ou pluriel).

Composés primitifs.

135. — Nous appelons ainsi les composés de deux termes dont 

le premier se place simplement devant le second sans en changer 

la forme ni la fonction.Exemples. Un substantif précédé d’un adjectif :  an-

 tara-pümusa,  «âme intérieure» (st. 9).

Un substantif précédé d’un régime, le plus souvent dans la fonc

tion du génitif :  jivita - ksaycc,  «diminution de la vie»,

(st. 6). —  paropakâra  «service rendu aux autres».

Un adjectif ou participe précédé d’un régime, dans une fonction 

quelconque, ou d’un adjectif pris adverbialement :  nr-pa,  «qui

1. Sur la composition avec les préfixes verbaux, voir 105.

2. Ceux en in  perdent le  n  final. Cf. la déclinaison de ces thèmes (159).

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 — 280  — 

protège les hommes, roi» (st. 14). —  düra-stha,  «qui se tient 

loin» (st. 20). Par exception, dans certains de ces composés, le pre

mier terme est fléchi par exemple h l’accusatif, et, par analogie, 

la désinence m de l’accusatif est ajoutée quelquefois au premier terme, quelle que soit sa déclinaison ou sa relation avec le second  

terme : vasum-dharâ, «qui porte les trésors, terre».

Un mot quelconque précédé d’une particule qui le modifie,,telle  

que  a  ou  an  privatif,  su,  «bien», etc. :  a-kutila,  «non tor

tueux» (st. 11). —  su-stambha,  «bon poteau» (ibid.).

D ’après la définition même, ces composés se déclinent exacte

ment comme se déclinerait leur dernier terme.

Composés dérivés.

136. — Nous appelons ainsi les composés de deux termes dont 

le dernier est un substantif et qui sont eux-mêmes adjectifs par 

une dérivation le plus souvent virtuelle, quelquefois exprimée par 

un suffixe  ka, in.

Exemples. Un substantif précédé d’un adjectif: ’sTEprrRT laghu 

 cotas  (st. o), signifiant, non pas «âme vile», mais «dont l’âme est 

vile » ; — ou d’un autre substantif en apposition :  dharma- çïla,  signifiant, non pas «habitude qui est la vertu», mais «qui a 

pour habitude la vertu, vertueux».

Un substantif précédé d’un régime, le plus souvent dans la fonc

tion du génitif. Un thème d’infinitif peut remplacer le substantif : 

vaktu-kâma (st. 8), signifiant, non pas « désir de dire », mais 

« qui a le désir de dire, qui veut dire ».

Un substantif précédé d’une particule qui le modifie, telle que  a 

privatif, etc.  dur-bala (et. 12) signifiant, non pas «mauvaiseforce», mais «qui a une mauvaise force, faible».

Le composé, étant adjectif, subit, s’il y a lieu, dans sa finale, les  

modifications nécessaires pour former les thèmes des différents 

genres. Ainsi une voyelle longue finale s’abrège pour former le 

thème du masculin et du neutre : Η ’Τ Π Τ  bhagnâça,  «dont l’espé

rance est bi'isée» (st. 49), de  bhagna,  «brisé», et WWT  âoà,  f. 

«espérance».

1. Il y a des exemples du même fait dans les autres catégories des com

posés : mais ils y sont plus rares.

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— 281 —

C’est au thème ainsi modifié que s’ajoute, le cas échéant, le nou

veau suffixe destiné à marquer formellement la dérivation : ·*Η -  an-asüya-ka,  «qui n’a pas d’envie» (st. 29), de  asüya,

«envie», précédé de  an  privatif.Le féminin des composés dérivés se forme du thème commun 

au masculin et au neutre d’après les règles générales (128).

Les thèmes de chaque genre, une fois formés, suivent dans leur déclinaison l’analogie des thèmes simples terminés par la même finale.

Les composés dérivés peuvent se prendre adverbialement à l’ac

cusatif singulier neutre, comme tout autre adjectif. Ex. : fj'éW  sukham,  «agréablement», de  su-Jcha, «agréable», proprement« qui a un bon moyeu, qui roule bien ».

Composés copulatifs.

137. — Ce sont ceux dont les termes, si le composé était dissous, seraient réunis par une conjonction « et, ou ». Les termes ainsi réu

nis sont quelquefois des adjectifs, beaucoup plus souvent des subs

tantifs. Les composés de substantifs suivent la déclinaison de leur dernier terme, mais au duel ou au pluriel, selon le nombre résultant de Y addition  des individus exprimés par l’ensemble du com

posé.

Cependant un composé de deux termes, surtout lorsque ces deux termes expriment des choses qui s’opposent, peut aussi se cons

truire au singulier neutre, quel que soit le genre du dernier terme. Un tel composé peut être comparé aux composés dérivés. Ex. : 

 ï ( * i T   çiibhâçubiïam  acc. neutre (st. 51), «le bien et le mal».

Composés de composés.

138. — Les composés des trois catégories peuvent se combiner de même que les mots simples, soit avec un mot simple, soit avec  un autre composé.

Dans la résolution d’un composé de plusieurs termes il faut tou

 jours procéder par la division en deux termes, sauf à diviser de nouveau en deux l’un des résultats de la première division, ou tous  les deux, en continuant ainsi jusqu’à la résolution complète. Il n’y  a d’exception que pour les composés copulatifs qui peuvent com-

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- 282  — 

prendre, comme composés du premier degré, un nombre quel

conque de termes.

Ainsi   janma-mrtyu-jarâ-duh-kha  (st. 44) se divisera d'abord en  janma-mrtyu-jarâ  et  duh-kha.  Puis  duh-kha  se di

visera en  dus, particule péjorative, et  kha,  «moyeu». Ce composé 

est dérivé : «qui a un mauvais moyeu», d’où «qui va mal, dés

agréable», et substantivement «douleur». Il est d’ailleurs relevé 

dans les dictionnaires comme ayant pris un sens qui ne sort pas 

directement de celui des termes composants. Quant au premier 

composé,  janma-mrtyu-jarâ,  comme il est copulatif, il doit être ré

solu d’un seul coup en trois termes : «naissance, mort et vieillesse ». 

Le composé total signifie : « douleur de la naissance, de la vieillesse  

et de la mort ».

 Appendice.

139. — Parmi les composés primitifs, il faut signaler à part les 

composés  appositifs, formés de deux substantifs dont le second dé

signe par métaphore le même objet que le premier. Ex. : 

 guna-ratna  (st. 142), «joyau qui est une qualité».

140. — Parmi les composés dérivés, sont dignes de remarques 

particulières :

1° Ceux dont le second terme est un mot signifiant commence

ment, fin, mesure, etc., un nom de nombre ordinal, ou un adjectif  

pronominal pris substantivement. Ex. : ity-âdi  (st. 142),

«qui a son commencement ainsi», équivalent à «ceci, etc.». V.  

st. 161—163.

141. — 2° Ceux dont le second terme est le nom d’une partie

du corps. Ex.  asi-hasta «qui a l’épée a la main», propre

ment « qui a la main (munie, armée) d’une épée ».

141  bis. — 3° Ceux qui, ayant pour premier terme un nom de 

nombre, sont pris substantivement, au neutre ou au féminin, dans 

le sens d’un collegfcm Ex.  tri-loka et  tri-lok-i, pro

prement « comprenant les trois mondes », et substantivement « l’en- 

semble-^-es trois mondes», de  tri  «trois» et loka  «monde».

142. — 4° Enfin, et surtout, ceux dont le second terme est pré

cédé d’une particule qui le régit. Ex. : Waptt  aty-anta (st. 16) signi

fiant, non pas « dont la fin est au-delà», mais « qui va au-delà de la 

fin, excessif» ou «extrême».

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- 283

Ces composés sont surtout employés adverbialement k l’accusatif  neutre. Ex. :  yathestam (jjathâ  «comme» et ista  «désiré»,

pris substantivement), «selon le désir».

143. — Un composé peut, comme un mot simple, former un nom veau mot par déi’ivation. Ex. : H^tVfWrîT  tulya-mürti-tâ  (st. 14), «le fait d’avoir une forme semblable».

144. — Les formes personnelles des verbes, ceux de leurs parti

cipes qui sont tirés de thèmes de temps, et même l’infinitif (comme second terme) et le gérondif, bien qu’ils soient tirés directement de la racine, ne peuvent en principe se combiner qu’avec les préfixes. Ces catégories n’entrent pas en composition avec un thème nominal.

Ή n’y a d’exception que pour les verbes formés des racines  kar «faire» et  bhü  «devenir, être». Dans leur combinaison avec ces verbes, les thèmes nominaux allongent im i  et un u  final, et chan

gent un a ou un à final en l.  Y. st. 158.

Les thèmes nominaux peuvent subir les mêmes modifications en composition avec les formes nominales des mêmes racines. Ex. : 

 s v ï - k a r a n a ,   « action de rendre sien », considéré comme le nom d’ac

tion du verbe composé  svl-karoti.

CHAPITRE VI.

D é c l i n a i s o n   d e s   n o m s .

145. —- La déclinaison sanscrite comprend trois nombres, sin

gulier, pluriel et duel ', et huit cas rangés dans l’ordre suivant : Nominatif,

Vocatif,

Accusatif,

Instrumental,

Datif,

Ablatif,

Génitif,

Locatif.

1. Le duel n’est jamais remplacé par le pluriel.

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- 284

146. — Nous composerons la  première déclinaison  des féminins en  â,  qui correspondent aux féminins en η et <x bref ou long du 

grec, en y ajoutant les féminins dérivés en ï,   qui correspondent, pour l’origine, aux féminins grecs en ι ,  (et quelques féminins en u).

La deuxieme déclinaison  comprendra les masculins et neutres en 

 a  (nominatif  as, am),  correspondant aux masculins en ?ς   et aux neutres en ov du grec.

Tous les autres thèmes seront rangés dans la troisième déclinaison, 

a l’exception des thèmes en ar, i, u, (nominatif mase. et fém.  â, is, 

us), correspondant aux mots en η ρ , ις, υ ς du grec : ceux-ci formeront un  appendice  analogue à celui dont les grammaires grecques font suivre la troisième déclinaison.

147. — Les substantifs, les adjectifs et les participes de mêmeforme se déclinant de même, nous prendrons pour paradigmes des trois déclinaisons principales les trois genres de deux participes, dont l’un d’ailleurs est tiré directement de la racine et l’autre est dérivé du premier :masc. et n. ^Tcf  çruta,  «entendu», de ^  cru, 

«entendre» (111), fém. -^rtl  çrutâ  (128); masc. et n., thème fort 

■ ?Tïï «rT çrutavant,  faible  çrutavat,  «ayant entendu» (125),fém.  çrutavatl  (128). Les paradigmes de l’Appendice serontformés de thèmes empruntés a la même racine, fort Γ Τ τ Τ ξ  çrotar, 

très fort  çrotâr,  faible  çrotr et «ÏYfl' çrotr, « auditeur »(115); faible  çruti,  fort  çrute,  «audition» (116); faible

 çuçrûsu,  fort  çuçrüso,  «désirant entendre» (v. 262).

148. — Dans la transcription des paradigmes, la séparation du 

thème et de la désinence ne sera indiquée que dans les cas les plus  

simples.149. — L’application des paradigmes de la première et de la se

conde déclinaison ne présente aucune difficulté. La troisième déclinaison est plus compliquée. Un supplément au paradigme relèvera les particularités de la déclinaison de certains thèmes. Mais des observations préliminaires sont nécessaires pour l’application du paradigme même.

D ’abord il ne comprend qu’un thème masculin et neutre. Les 

féminins appartenant à la même déclinaison sont très peu nombreux. Us suivent l’analogie du masculin.

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DÉCLINAISON.151. —  Féminins dérivés en i.

Thème  çruta-vat-l  « ayant entendu ».

Singulier.

 çrutavatî  

V. W T f ïï  çrutavati

Acc. ^TrT^rftïI  çrutavatï-m

I.  çrutavaty-â

D. T O I  çrutavaty-ai

-îJcHaMIîI  çrutavaty-âs

L. •SJrNcMT'H  çrutavaty-âm

 D

N. V. Acc.  çrutavaty-au

I .D . Ab. °ïft*ïT*T  çrutavatï-hhyam

 Pluriel.

 çrutavaty-as

W^rrTïT  çrutavatzs

 çrutavatï-bhis

 çrutavatî-bhyas%

^rT^rft»TTîI  çrutavatïnâm 

 crutavatï-suM V J a ·

G. L. y'rHréPw  çrutavaty-os

 çn itava tî,  en changeant « en t dans les conditions où  î  se change 

nom. s. vadhü-s,  voc. vadhu,  acc. vadlm-m,  instr. vadhv-a,  etc. sième déclinaison (156).

T r o i s i è m e   d é c l i n a i s o n .

m .   tavat  . £ £ , U ,

155. — 'Terminaisons diverses.

Thème masc. et neut., fort  çruta-vant,  faible qruta-vat,  « ayant 

entendu ».Singulier. Pluriel.

n . .  « srV. M. °*Pî  çrutavan 

Acc. M. “W T Æ mJ  

I.D.Ab.G.L.

M.   çrutavaU 

  . N.  çrutcivat-â  . N.  çrutavad-bhis

 çrutavad-bhyas

}

■ 3171 % çrutavat-ev» >

 çrutavat-cis 

^TtïWfïï  crutavat-i

 çrutavat-âniVJ 1N

 çrutavat-su

 Duel.

N.Y. Ac. M. °^fr  Züaau  N. °ï ïï ÏÏ .Î G. L. . N.I.D . Ab. M.N. °WTïT ç"4“

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Su ppl é m e n t   a   l a   t r o is iè me   d é c l i n a is o n .

15G. — Thèmes vocaliques.  Les monosyllabes fém. en ï, ü  ont la désinence  s 

au nom. et au voc. sing. et décomposent leur finale en iy, uv devant les voyelles. Ex. : dhï   (112), nom.  dhî-s,  acc.  dhiy-am,  etc. Ils peuvent en outre suivre l’analogie des thèmes en ï aux dat., ab. gén., loc. sing., et gén. pi. : dliiy-ai, dhiy-âs,  

 dhiy-âm, dhïnâm.157. — Thèmes consonantiques.  L’allongement de la dernière voyelle au 

nom. masc. sing. est particulier aux thèmes en vaut, mant  et  as  ( su-çravâs, nom. m. de  su-çravas.  «qui a une belle gloire»). Les autres thèmes dont la dernière voyelle est brève n’eh changent pas la quantité (voir pourtant 159). Ex. :  bodhan,  nom. m. sing. du thème  bodhant  (194).

158. — Les thèmes neutres qui n’ont pas déjà une nasale avant la consonne finale en prennent une au nom. voc. acc. pl. Ceux en  as, is, us  allongent en outre latvoyelle précédente. Ex. :  çramâms-i  de  çrav-as  «gloire».

159. — Thèmes en  n.  Les masculins en  an, van ,  man  perdent le  n  de la 

forme très forte en  an  (114) au nom. sing., ex. :  râjâ.  — Les thèmes en in, par analogie avec les thèmes en  an,  font le nom. m. sing. en ï,  le nom. voc. acc. pl. neutre en in-i,  et sont sans  n  devant les désinences consonantiques et à la fin du mot (excepté au voc. m. s.). Ex. :  çrâv-in  «écoutant», nom. m. sing.  çrâvï,  n.  çrâvi,  nom. voc. acc. pl. n.  çrâvîn-i,  instr. pl.  çrâvi-bhis.

A p p e n d i c e .

Terminaison ar.

160. — Mase.7 fort çro-tar,  très fort çro-târ, faible  çro-tr et  çro-tr  «auditeur». 

Singulier. Pluriel.

 çrotâ 

 çrotar

 çrotâr-am 

 çrotr-â 

 çrotr-e

4SÏY«H crotur \· X» çrotar-i

 Duel.

N.V. Acc. ■ STÎïïrçt  çrotar-au 

I. D. Ab. TtWïTRT çrotr-hhyâm

161. — Les noms de parenté masculins et féminins se déclinent de même. Mais la plupart n’ont que le thème simplement fort, là où les noms d’agent ont le thème très fort,  pitaram, màtaram,  etc. (115). Un féminin, comme  mâ- 

 tar,  fait à l’acc. pl.  mâtfs. — Le neutre des noms d’agent est très peu usité. Il suit l’analogie des neutres en i  et en u.

 çrotar-as

^fîçpl) crotfn

çrotr-hhis

i î f t W i  çrotr-bhyas

«ÎYdlü  çrotrnâm 

 çrotr-su

g . l .  crotr-osN ■»

N.y.

AccI.D. Ab. 

L.M

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Terminaison i.

162.   __  Fém., faible  çru-ti,  fort  çru-te, çru-tay  «audition».

Singulier. Pluriel.

N. 3 îf7W  ç ru ti-s«v. j j. 3JH 'iï*f  ç ru ta y -a s

y . 3 m  ç ru te   J

Acc. 3jf?fïT  çru ti-m 3r?fft ï  ç ru tîs

I.   Ζ Π ç r u ty -â 3Tf7îf*î^  çruti -b his

D. 3 J ë f à  çru ta y -e [ çru li-bh yas  

*Ab.

G.| 3Γ^Έ Γ  çru tes

ηΠ « Π π  çru tïn üm

L. ^ d t  ç ru ta u

 Duel.

3τΠ Τ ί çru ti-su \* NA3

N. V . Acc. Çruti

I. D. Ab.  çru ti-bh yâm

G. L.  çru ty-o s

163. — Un masculin tel que  agni  «feu» se déclinera de même, excepté à l’instr. sing.  agni-n-a,  et à l’ac'c. pl.  agnvi.   Cf. la déclinaison de  gugru.ru.

164. — Les féminins peuvent en outre suivre aux dat., ab. gén. et loc. sing. l’analogie des thèmes en ï   (151) :  çrutg-ai, çruty-âs, çruty-ûm.

165. — Un neutre tel que vtiri  «eau» se décline exactement comme s’il était en in  (159), excepté au gén. pl, vâtïnâm,  avec l’ï long, comme  çruRnüm.

 .Terminaison u.

1G6. —

N.

y.

Acc.

I.

D.

Ab.

G.L. }

Masc., faible çuçruç-u, 

Singulier.

 çuçrusit-sS» (NV* n. 3 3 .

 çuçrüso

 cuçrûsu-m\ l C v V » N a é

 çuçrüsu-n-â

 çuçrïisav-e

 çuçrüsos

 çucrïisau\ » C s 3 J> ·

 çuçrûsav-asS> C*N N 5 3

q W f  çuçrüsün

 çuçrüsu-bhis

 çuçrüsu-bhyas

 çuçrûsünâm *T3ppï  çuçrusu-su

fort  çuçruf-o çuçrus-av  «désirant entendre». 

 Pluriel.

 Duel.

N. V. Acc.  çuçrûsü  G. L.  çnçrüsv-os

i . d . Ab.  çuçrüsu-bhyâm

167. — Un féminin tel que  dlienu  «vache» se déclinera de même, excepté à l’instr. sing.  dhenv-a,  et à l’acc. pl.  dheriûs.  Cf.  çruti.  pourra aussi suivre aux dat., ab. gén. et loc. sing. l ’analogie des thèmes en ï et en ü  (151 et 152).

168. — Un neutre tel que  madhu  «miel» suivra entièrement l’analogie des neutres en i,  c’est-à-dire que, excepté au gén. pl.  madhünûm,  il suivra la troisième déclinaison avec addition de  n  devant les désinences vocaliques et allongement de u  au nom. voc. acc. pl. :  madhüni.

19

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— 290 —

CHAPITRE VII.

P   r o n o m s .

 Pronoms et adjectifs pronominaux relatifs, interrogatifs, 

 démonstratifs et indéfinis.

169. — Déclinaison du pronom et adjectif relatif, thème mascu

lin et neutre  ya \  féminin  yâ.  Les formes différentes dé celles 

de la déclinaison des noms en  a, Ci,  sont seules transcrites.

Singulier.

Masculin.et Neutre Féminin

N. m.  \  γ 7" > N .' i?  yad 

 m

Acc. M. W    Js

I.

D  yasmai ^rêr yasyai

Ah. ,2Γ *ΪΙ'Π  yasmüd | R  yasyâs

G.

L.  yasmin

 Pluriel.

 yasydm

N.M·

Acc. M. J

I. *Πί*ΡΕΓ

D. Ah.

G.  yesam.  yàsdm

L.

 Duel.

N. Acc. M. N. % %

i. D.Ah. errera

G. L.

1. Ce n’est pas ce thème, mais bien la foi-me du nom. .ace. sing. neutre,  qui entre en composition avec les thèmes nominaux (134).

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— 291 —

170. — Ainsi se déclinent : HHT  ya -tara ,  «qui» (en parlant de deux), «IdH  ya-tama,  « qui » (en parlant de plusieurs), comparatif et superlatif du même thème relatif  ya; HiïïT ka-tara,  «qui?» (en parlant de deux) et HicîH  ka-tama  «qui?» (en parlant de plusieurs), comparatif et superlatif du thème interrogatif  ka  (175);

i-tara, « autre », comparatif du thème démonstratif* (176, 3°);  anya, « autre »,HRIHT anya-tara, « autre » (en parlant de deux), 

comparatif du précédent; — et les féminins correspondants en  a.

171. — On ne trouve que quelques cas, d’ailleurs parfaitement réguliers, d’un thème démonstratif Τ Γ Η  ma,  Ή *Γ Γ enâ,  employé sur tout comme pronom de la 3e personne. Les plus usités sont les accusatifs sing. masc. et fém. Τ [«Η Τ . enam,  IH1+1 enüm.

172. — Même déclinaison encore pour le pronom et adjectif démonstratif, servant aussi de pronom de la troisième personne, dont le thème est <T ta  pour le masculin et le neutre, HT  tâ pour le féminin. Le nom. acc. sing. neutre est régulièrement  tad  h Seulement, au nom. sing. masculin et féminin, le thème  ta, tci, fait place à un thème H  sa, HT sâ,  et le nom. masculin HH  sas, perd sa désinence devant les consonnes, contre les lois euphoniques ordinaires, et se réduit à H  sa. Les trois nominatifs sa, sa, tad  sont identiques 

h ceux de l’article grec, ό , ή , τ ό .173. — Les thèmes  sa, sâ, ta, ta,  combinés avec un e,  donnent 

un autre pronom et adjectif démonstratif, exprimant le voisinage, qui se décline exactement comme le précédent : nom. TÎHH esas 

et T[H esa, etad,  TÏHTesâ;  acc. TtHH etam,  TTHTetad,  TÎHTH etâm,  etc.

174. — Les pronoms et adjectifs indéfinis ou numérauxH  sarva,

« omnis  et  totus», viçva (mêmes sens), T[Hi eka,  «un», et leurs 

féminins en  â,  suivent le paradigme ya, yâ,  excepté au nom. acc. sing. neutre qui est en  m  comme dans les noms : h 4 h  sarvam,

viçvam, ekam.  D’autres adjectifs tels que HT  para, 

«autre»,  pürva  «premier, antérieur», etc., ont, tantôt la même déclinaison, tantôt la déclinaison nominale.

175. — Le pronom et adjectif interrogatif Hî ka, HÎT kâ,  suit aussi le paradigme  ya , yâ,  excepté au nom. acc. s. n. : ce cas est tiré1

1. Remplaçant le thème en composition.19*

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— 292 —

d’un thème en i, là,  ee qui ne l’empêche pas de prendre la désinence m .· i w i Mm >.

176. — Un thème démonstratif, exprimant ordinairement le voi

sinage, masculin et neutre ^ a,

  féminin W à,

  suit encore le paradigme donné plus haut. Mais il n’a que le datif, l’ablatif, le génitif  et le locatif singulier,  asmai, asyai, etc., les mêmes cas du pluriel, plus l’instrumental qui d’ailleurs est HfWI ei/its (cf. ebhyas), au masculin et au neutre, au lieu de  aïs,  et l’iiistr. dat. abl. duel. Les autres cas sont suppléés par les thèmes suivants :

1° Le thème masc. et n. ima,  féminin imâ,  qui forme, toujours d’après le même pai’adigme, l’acc. sing. masc. et fém., le nom. et l’acc. pl. et duel des trois genres : T^Kimam, imam,,

•v ime,  etc.2° Le thème masc. et n.  ana,  fém. Γ *Γ Γ  anâ,  qui forme non 

moins régulièrement l’instr. sing. et le gén. loc. duel :  anena,

l  anayâ, anayos.

3° Le thème ^ i,  forme forte ’SHT ay,  qui donne avec des désinences nouvelles le nom. sing. masc.  ayam, le nom. ace. sing.n. idam,  et le nom. sing. fém. iyam.

177. — Le pronom et adjectif démonstratif exprimant l’éloignement a pour thème masculin et neutre  amu, pour thème féminin

 amu.  Il suit la déclinaison de  ya, yâ,  présentant Vu  en regard de Va, Yù  en regard de Va (avec la substitution euphonique du  s au s, ex. : emusmai,  amusyai), excepté aux cas suivants :

1° Le masculin présente les formes particulières à la déclinaison des noms en u  k Finstr. sing.  amunâ, et au nom. acc. duel

 amü. Cette dernière forme est étendue au neutre et au féminin. 2°  Le nom. masc. pl. a la forme  ami,  qui se retrouve, en 

regard de ye,  et de e  (176), comme thème des cas du pluriel communs au masculin et au neutre (arnibMs, amïbhyas,  etc.).

3° Àu singulier, le nom. masc. et féminin est^T^ft  asau,  le nom. acc. n.  adas.

 Pronoms personnels.

178. — Nous donnons les paradigmes des pronoms de la première et de la seconde personne en regard l’un de l’autre, en les

1. Remplaçant également le thème en composition.

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293 —

disposant de façon h distinguer dans chaque nombre les thèmes  complètement différents et les formes enclitiques.

Singulier.Ie Personne : 2° Personne :

Fo rmes

encl i t iques

Formes

encl i t iques

N. Π Π Τ  aham <3*1  tvam

Acc. *Γ Τ ϊΤ  mâm N

*TT ma ^T*T  tvâm N

 tvâ

I. 1Π 5Γ Τ  maya «*TÏ  tvayâ

D.   maJiyam % me WPT  tubhyam % te

Ab.   mad    tvad G.  ïPT marna

♦«V

3T me TTW tara % te

L. *TfïT mayi tvayi

 Pluriel.

N. vayam yùyam

Àcc.  asmân  «TU nas yusmân vas

I.  asmâbhis yusmàbhis

D.  asmabhjjam*[\ nas yusmabhyam vas

Ab. 5Γ ίξΓ  asmacl yusmad 

G.  asmâkam  «PT nas yusmâkam vas

L.  asmasu yusmasu

 Duel.

N. Acc. ^TTPT  avâm 

I. D. Ab. WTPïTPT  àvâbhyam 

G.  L.  avayos

(A. D. G.)  nau

VTRT  yuvam 

JTP?TPT  yuvâbhyâm 

*pT*fPf  yuvayos ·

TPT vâm

179. — Pour la 3e personne (cf. 171 et 172), le seul pronom assimilable par sa forme aux pronoms de la 1° et de la 2e est , 

 svayam, proprement un nom. sing. signifiant « lui-même » ou « elle-  même». Cette forme invariable est d’ailleurs employée pour toutes les personnes et pour tous les nombres, et même pour différents

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— 294 —

cas, comme pronom emphatique. Elle est tirée d’un thème sva,  qui est employé comme pronom possessif. Voir le paragraphe suivant.

 Adjectifs possessifs, primitifs et dérivés.

180. — Le thème ^  sva  (lat. suus) est employé comme adjectif  possessif  commun à toutes les personnes.

Les pronoms possessifs distincts, assez peu usités d’ailleurs, sont tirés avec un suffixe ïya des formes des pronoms qui remplacent le thème en composition (134), c'est-à-dire de l’ablatif, soit singulier, soit pluriel, des pronoms personnels, et du nom. acc. neutre des pronoms démonstratifs et du relatif. Ex.  mad-lya,  «mien», tad-iya,  « appartenant à celui-ci ». Le thème sva, en tant que thème du pronom emphatique (179), forme lui-même un dérivé 

 sv-iya  «appartenant à soi-même, propre».

Les génitifs  marna, tara ,  forment aussi avec un suffixe  Ica  et avec vj'ddhi de la première voyelle,  mâmaka,  « mien »,

 tâvaka,  «tien».

Tous ces mots suivent la déclinaison des noms. Cependant le  thème  sva  présente quelques formes analogues à celles du para

digme  ya, yâ.

 Autres dérivés de thèmes pronominaux et de particules.

181. — Les thèmes pronominaux et les particules forment cer

tains dérivés employés comme adjectifs ou comme adverbes.

 Dérivés adjectifs. — Ils sont formés :

Ie Avec des suffixes de dérivation pareils à ceux qui sont usités pour les noms. Ex. : TCrfT^H eta-vant, thème faible etâ-vat,«tel». Comme on le voit par cet exemple, le thème pronominal en 

 a  s’allonge en  â  devant le suffixe vaut.  Les mots ainsi formés peuvent, à l’accusatif neutre en vat, former des adverbes et des

conjonctions :  tâvat,  corrélatif de TT rT yâvat,  «pendant----

que, tant. .. .· que ». — ^ ν Π Τ ut-tama, superlatif signifiant « le plus haut, suprême», d e « e n haut». Ce mot, et quelques autres du même genre, suivent à certains cas la déclinaison de  ya, yâ.  On peut ranger dans la catégorie des dérivés de thèmes pronominaux les noms de nombre ordinaux formés de noms de nombre cardi-

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— 295 —

naux avec le suffixe de superlatif tcvma,  comme 3{drW  çata-tama, «centième» de ^FT  çata,  «cent»1.

2° Avec des suffixes spéciaux, tels que  tana, tya.  Ex. : ίΡ Π Τ Ρ Γ   sanâ-tana  «éternel» (st. 22, v. le Lexique). —  ni-iya,  même

 sens, de la particule f*t  ni.

 Dérivés adverbiaux.  — Les thèmes pronominaux (et les thèmes nominaux de fonction analogue) forment, selon leur sens, des adverbes ou des conjonctions avec les suffixes suivants.

Suffixe  tas.  Adverbes et conjonctions répondant à la question unde. Ex. : TÏTTCf  ta-tas,  «de là». —  ya-tas,  «d’où» (conjonction). Le thème interrogatif a ici la forme ku: «JrW ku-tas, « d’où?». — Les ablatifs des pronoms personnels (servant de thème en composition) peuvent aussi prendre le sufffixe  tas  par un véritable pléonasme. Ex. : ArW  mat-tas,  même sens que  mad.

Suffixe  tra.  Adverbes et conjonctions répondant à la question ubi.  Ex. : « ta-tra,  là» (st, 13). —  ya-tra,  « où » (conjonction, st. 13). — Même observation sur le thème interrogatif :  ku-tra,  «où?».

Suffixe  tad.   Il s’ajoute à des adverbes de lieu sans en changer le sens. Ex. :  adhas-t&d, « en bas » (st. 36), de  adhas,

même sens.Suffixes  thd, tham.  Adverbes et conjonctions de manière. Ex. : 

TT rT ta-thâ,  «ainsi». —  ya-thâ,  «comme». —  ka-tham, « comment? ».

Suffixe  dâ. Adverbes et conjonctions de temps. Ex. :  ta-dci,

«alors». —  y a -d à ,   «quand» (conjonction). —  ka-dâ, « quand ? ».

Suffixe  dhâ. Adverbes marquant la répétition. Ex.  baliu-

 dha,  «beaucoup de fois» (st. 130), de  bahu,  «nombreux».Suffixe  cas.  Adverbes marquant la distribution. Ex. : 

 çata-ças,  «par centaines», de  çata,  «cent».Différents cas des pronoms démonstratifs, relatifs, interrogatifs, 

particulièrement l’accusatif et l’ablatif singulier, font aussi fonction d’adverbes ou de conjonctions.

1. Pour les autres noms de nombre ordinaux, et pour les nombres cardinaux, voir le Lexique.

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— 296 —

CHAPITRE VIII.

F o r m a t i o n   e t   c o n j u g a i s o n   d e s   v e r b e s .

182. —- Le sanscrit a trois voix, l’actif, le moyen et le passif, sans compter le causal qui peut passer pour une quatrième voix, et deux catégories spéciales, le désidératif et l’intensif. Les verbes tirés de noms, ou dénominatifs, forment une dernière catégorie. Nous ne nous occuperons d’abord que de l’actif,  du  moyen  et du passif.

183. — Le moyen se distingue de l’actif par des désinences spé

ciales, comme en grec : λ ύ ω , λ υ ο -μ α ί· ε λ υ ο -ν , ε λ υ ό -μ .η ν ; λ ύ σ ω , λ ύ σ ο -μ α ι, etc. Le passif a, comme en grec, les désinences du moyen, et ne diffère de lui (parle thème) que dans certains temps, toujours comme en grec. Seulement les temps où le passif et le moyen se confondent ne sont pas tous les mêmes dans les deux langues.

184. — Les temps sont le présent,  le futu r et le  passé. Le passé est exprimé par trois catégories de formes, qui s’emploient indiffé

remment, mais qui correspondent aux formes de l'imparfait,  des  aoristes  et du parfait  grecs. Nous leur donnerons les mêmes noms pour rappeler cette parenté morphologique.

185. — Uimparfait présente, comme en grec, les mêmes parti

cularités de formation que le présent : λ ύ ω , ελ υ ο ν ; λ α μ β ά ν ω , ελ ά μ .- β α ν ο ν , etc. Ces particularités se retrouvent encore dans deux modes, l'impératif  et l’optatif, correspondant à l’impératif et à l’optatif du présent en grec, et dans le participe présent.

Nous donnerons a l’ensemble de ces catégories le nom de système  du présent,  et nous laisserons d’abord de côté les autres temps pour étudier le système du présent dans les trois voix et dans les diffé

rents verbes.

S y s t è m e   d u   p r é s e n t .

186. — En ce qui concerne les voix, on verra que les catégories  composant le système du présent sont précisément celles où le sanscrit, à la différence du grec, distingue le passif du moyen.

187. — Les différents verbes se ramènent tous a deux conju-

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— 297 —

gaisons, correspondant à la conjugaison en ω 1et a la conjugaison 

en μ ι du grec. Nous les désignerons par les noms de première  et 

 deuxieme conjugaison. Cette distinction ne s’appliquera pas au pas

sif qui se forme de même dans tous les verbes (210). Ajoutons 

qu’une même racine peut former de différentes manières son thème 

de présent actif et moyen.

 Formation des thèmes de la Première conjugaison.

188. — Ces thèmes sont formés au moyen de suffixes terminés  

en  â, a,  correspondant aux suffixes grecs terminés en o, e, φ έp-o- 

μ ε ν , φ έ ρ -ε -τ ε ; λ α μ β -ά ν ο -μ ε ν , λ α μ β -ά ν ε -τ ε . A 1’ε grec correspond, 

comme on le verra, l’a,  a l’o (ou ω ), l’a,  quand la voyelle termine 

la syllabe (cf. 3 et 97), c’est-a-dire quand elle n’est pas suivie de 

deux consonnes ou d’une consonne  finale.  Dans le cas contraire, 

Fo grec est représenté en sanscrit par  a,  aussi bien que 1’ε .

189. — Les suffixes sont, sous la forme terminée en  a bref :  a, 

 ya   (ou iya,  cf. 210) et cha (ccha, v. 83), le dernier peu usité. Us s’a

 joutent à la forme faible de la racine, à l’exception du suffixe a qui 

s’ajoute, tantôt h la forme faible, tantôt, et beaucoup plus souvent, 

à la forme forte12. Les thèmes tirés de la forme forte de la racine 

avec le suffixe a sont les plus nombreux de toute la première con

 jugaison. Ex. : hodh-a de  budh,  «savoir» (π ε ύ θ -ο -μ α ι ) ] viç-a de viç, 

« entrer » ; Tcwp-ya de hup, « être irrité » (lat. cup-io), ga-ccha de gam, 

«aller» (β ά -σ ·/.ω ).

Pour quelques autres thèmes suivant aussi la première conjugai

son, voir ci-dessous, paragraphe 209.

190. — Le thème ainsi formé est celui du présent.

191. — L’imparfait a le même thème précédé de l’augment a 3

(grec ε ) : a-bodha,  a-viça, a-Jcupya, a-gaccha.

1. A cela près que les verbes sanscrits ont tous la désinence  mi à la 1° pers. 

sing. ind. prés. act.

2. La racine suivie du suffixe  a  a la forme forte quand elle est accentuée,  

et la forme faible quand elle laisse l’accent au suffixe.

3. Quand le thème commence par une voyelle, l’augment est  â  et ne s’a

brège pas dans sa combinaison avec cette voyelle (contre 31). Ex. : aik$a-ta, 

3e s. imparf. moy. de la racine anomale  îks,  3° s. prés, ilcsa-te. — L’augment 

prend toujours l’accent.

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— 298 —

192. — L’impératif a le même thème que le présent. Toutefois, 

aux premières personnes des trois nombres, Fâ long du thème, 

 bodhâ, viçâ, kupyâ, gacchâ,  correspond, non a un o, mais a un ω du 

grec. Car ces premières personnes sont en réalité des restes de-l’an

cien subjonctif dont la conjugaison complète ne s’est conservée que 

dans la langue védique. Cf. en grec λ ύ ω , λ ύ ω -μ ε ν , λ ύ ω -μ α t, etc., 

tenant lieu des premières personnes manquant à l’impératif, a côté 

de λ ύ ε ,λ ύ ε -τ ε , etc.

193. — Le thème de l’optatif a pour base le thème du présent  

en a , auquel il ajoute un ? (cf. 207) qui se combine avec Va final 

en e (grec oi) :  bodhe, vice, kupye, gacche.

194. — Le participe présent se forme du thème du présent en 

 a, par l’addition du suffixe  nt a l’actif, lodha-nt, viça-nt, kupya-nt, 

 gaccha-nt, et  mâna  au moyen, bodha-mâna, viça-mâna, kupya-mâna, 

 gaccha-mâna.

Le participe présent actif, traitant l’a du thème du présent comme 

si c’était Va de la forme forte d’un suffixe en ant, a une forme faible 

en ai pour nt : bodhat, viçat, kupyat, gacchat, et suit notre paradigme 

de la troisième déclinaison (voir toutefois 157). Il tire son féminin 

de la forme forte,  bodhant-î, viçant-ï, kupyant-l, gacchant-i,  excepté dans quelques verbes du type viça.

Le participe présent moyen fait son féminin en ü, et suit la dé

clinaison régulière des thèmes en  a, à.

 Formation des thèmes de la Deuxieme conjugaison.

195. — Ces thèmes ne se composent en principe que de la ra

cine pure, ou de la racine redoublée, ou de la racine nasalisée.

196. — Ils ont une double forme, forte et faible1, comme les thèmes correspondants du grec. Ex. : ιίΟ η -μ ι, τ ίθ ε -μ ε ν , τ ίθ ε -μ α ι.

Le thème fort appartient :

1° Aux trois personnes du singulier actif, tant du présent que 

de l’imparfait.

2° A la troisième personne du singulier actif de l’impératif.

3° Au thème de l’ancien subjonctif conservé dans les premières 

personnes de l’impératif, aux trois nombres des deux voix.

1. Le thème fort est accentué, tandis que le thème faible laisse l’accent  à la désinence.

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- 299 —

Tontes les autres formes ont le thème faible.

197. —  Racine pure.  Le thème fort se compose de la forme forte, 

le thème faible de la forme faible de la racine. Ex. :  dues  et  dvis 

de dvis, «hair»;  bravl   et  bru de  brü,  «parler», etc. (cf. ε ΐ-μ ι, t-μ ε ν ).Les racines terminées en u  remplacent devant les consonnes la 

forme forte régulière en  o  par une forme anomale en  au  (cf. 121). 

Ex. :  stau, stav,  et  s tu,  de  stu,  «louer».

198. —  Racine redoublée.  Le redoublement de la consonne se 

fait d’après les règles générales (102). La voyelle du redoublement 

est i, u, dans les racines dont la forme faible a pour voyelle ï  ou n. 

Dans les autres, elle est, tantôt i, tantôt  a.

Outre le redoublement, le thème fort comprend la forme forte, le thème faible la forme faible de la racine. Ex. :  bi-bhar  et  bi-bhr 

de  bhar  «porter» (cf. τ ί-θ η -μ ι , τ ί-Ο ε -μ ε ν ).

199. —  Racine nasalisée. La racine, qui se présente ici toujours 

sous sa forme faible, reçoit avant sa dernière lettre une insertion 

nasale na, pour- former le thème fort,  n pour former le thème faible. 

I) peut se présenter trois cas.

200. — 1 aLa racine est monosyllabique et terminée par une con

sonne. Il n’y a qu’a observer la règle de l’accommodation de la nasale a la consonne suivante (59) dans la forme faible. Ex. :yu-na-j, 

 yu-n-j de  yuj,   «joindre»;  bhi-na-d, bki-n-d   de  bhid,  «fendre», etc.

201. — 2° La racine est dissyllabique et terminée par un  î   (ou 

un i,  dans d’autres formations '). Cet ï,  primitivement  a  (93), sera 

combiné sous sa forme primitive avec l’a de l’insertion nasale forte 

en un à long. Ex. : grh-nâ (61) et grh-n-ï  de  grah (grahl),  « saisir » ; 

 pu-nâ  et  pu-n-î   de  pu (pavï, Vu  représente le v  de  pam,  après la 

chute de Va)  «purifier».  L ’ï   disparaît, comme il arrive toujours dans les racines dissyllabiques (cf. 93), devant les désinences et les 

suffixes commençant par une voyelle. Cf. κ ίρ ν η -μ ι, κ ίρ ν α -μ ε ν .

Certaines racines, ordinairement monosyllabiques, suivent, soit 

en vertu d’une forme dissyllabique ancienne, soit par analogie, le 

même mode de formation. Ex. : ldiç-nâ, kliç-nï,  de Tcliç  «tourmen

ter ».

202. — 3° La racine est dissyllabique et terminée par un u,  ou

1. Quelle que soit celle de ces deux formes que donne le Lexique, c’est une 

forme en  î   qu’il faut supposer pour expliquer le présent en  na, nï.

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— 300 —

même monosyllabique en u.  Lût sera combiné avec l ’ a de la forme forte en  o.  Ex. : va'-no  et va-n-u de van (vanu),  «aimer»;  çr-no et  çr-xi-u de  çru}  «entendre» (exemple unique de racine monosylla

bique).203. — Mais cette dernière formation n’est pas restée limitée 

aux racines terminées, au moins dans certaines de leurs formes, par un u,  et la classe des thèmes en  no, nu , s’est accrue très an

ciennement par voie d’extension analogique. La plupart de ces thèmes, en sanscrit, sont i-éellement formés par l’addition, à la formé faible de la racine (monosyllabique), d’un suffixe qui est, dans le thème fort,  no,  et dans le thème faible,  nu. Ex. :  ta-no et ta- 

 nu  de  tan  «étendre»12. Cf. δ ε ί χ -ν ϋ -μ ί, δ ε ί κ -ν ϋ -μ ε ν .204. — Les thèmes ainsi formés sont des thèmes de présent.

205. — L :imparfait, dans la deuxième comme dans la première conjugaison, a le même thème que le présent, plus Γ α de l’aug- ment3.

206. L ’impératif a également le thème du présent, excepté aux premières personnes où il a le thème de l’ancien subjonctif, tiré du thème fort du présent, avec addition d’un a correspondant h un o grec (par ex. dans le subjonctif homérique Γ ο μ ε ν ).

207. -— Le thème de l’optatif a pour base la forme faible du thème du présent, et a lui-même deux formes, qui ajoutent au thème du présent, la forte un suffixe  yâ,  la faible un suffixe  x4.  La forme faible est d’ailleurs réservée au moyen. L’actif a la forme forte au pluriel et au duel comme au singulier. Ex. :  dvis-ya  et  dvis-ï, bibhr-yâ  et  bibhr-ï, yunj-yâ et yunj-î, grhnî-yâ et  grhn-i, tanu-  yâ   et  tanv-x.

208. — Le participe présent se forme du thème faible du présent par l’addition d’un suffixe qui est  ant  aux cas forts,  at  aux cas faibles, à l’actif5, et  âna au moyen.

1. L 'a  représente ici le  n  de van, vanu,  après la chute de l’a de la forme forte (cf.  ma-ta   de  man).  La racine van  a aussi la forme dissyllabique verni.

2. La racine  kar,   outre le double thème régulier lcr-no, Jcr-i.iu,  en a un autre, irrégulier, seul usité à l’époque classique,  karo, kuru.

3. ΰ devant les voyelles (v. p. 297, note 3).

4. Le suffixe porte l’accent à l’actif, et le laisse à la désinence au moyen.ô. Soit par une double vocalisation du  n  de  nt  (194) en  an  et en  a,  soit

par analogie avec la première conjugaison. Cf. 2 U.

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— 301

Les verbes redoublés étendent aux cas forts la forme faible du participe actif en  at.

Le féminin du participe actif se tire de la forme faible :  dvisat-î,  bibhrat-ï, yunjat-ï, grhnat-ï ,  tanvat-ï.  Celui du participe moyen est en  â.

Confusion des deux ordres de formations.

209. — Certains thèmes analogues a ceux de la deuxième con

 jugaison ont passé dans la première, soit par addition d’un suffixe  a (et â, v. 188), soit par abréviation d’un  â final (aux personnes qui dans la première conjugaison prennent le suffixe  a).  Ex. :  muüc-a de  mue,  «délivrer», présentant la même nasalisation que  yunj de 

 y u j;  tistha,  de la racine  sthâ,  «se tenir debout», redoublée.

 Formation du passif.

210. — Le thème du présent passif se forme dans tous les verbes par l’addition a la forme faible de la racine d’un suffixe y a ou iya '. Ex. :  dvis-ya  de  dois,  «haïr»; icr-iya de  Icar,  «faire».

Les racines en i, u  final, allongent cette voyelle.La formation de l’imparfait et des modes, et la conjugaison sont  

parfaitement analogues à celles du moyen de la première conju

gaison.

 Désinences.

21 1 . ·— On trouvera' dans les paradigmes ci-après la conjugai

son complète (pour le système du présent) d’un verbe de la pre

mière et d’un verbe de la seconde conjugaison, à l’actif et au moyen. Le passif, dans tous les verbes, se conjuguant comme le moyen de la première conjugaison, pourra être réduit à la 3e personne (sous laquelle les différents temps sont cités dans le Lexique). Entre les diverses catégories de verbes de chacune des deux conjugaisons, comme entre le moyen et le passif d’un verbe de la première, il1

1. Ce suffixe est accentué, tandis que le suffixe  ya   servant  k  la formation d’un thème de présent actif et moyen (189) laisse l’accent à la racine. Il a,  bien entendu, la finale tour  k  tour longue et brève.

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— 302 —

n’y a aucune différence dans les désinences : pour les différences 

de formation, on se reportera aux paragraphes précédents.

L’étudiant fera de lui-même la comparaison des désinences du 

sanscrit avec celles du latin et surtout du grec.

Dans la comparaison des désinences sanscrites entre elles, il dis

tinguera, tant à l’actif qu’au moyen, les désinences du présent de 

celles de l’imparfait qui présentent généralement une lettre, ou plus 

exactement un son de moins à la fin. Même rapport à peu près 

entre les désinences d’un même temps au moyen et h l’actif. Les 

désinences de l’optatif sont pour la plupart identiques à celles de 

l’imparfait. L’impératif a aussi à plusieurs personnes les désinences  

de l’imparfait avec lequel il se confondrait alors, n’était l’absence d’augment : à la 2e du sing. act., il est sans désinence dans la pre

mière conjugaison et dans certains verbes de la seconde; aux autres 

personnes, et a cette dernière même dans la seconde conjugaison, 

il a des désinences spéciales.

Les désinences sont en principe les mêmes dans les deux con

 jugaisons, sauf application des lois phonétiques. La deuxième con

 jugaison donne lieu en particulier aux remarques suivantes. Les 

désinences  m, n,  de la Ie sing. et de la 3e pl. imparf. act., se vocalisent en  am ',  an  après les thèmes terminés par une consonne, et 

cette forme est étendue aux autres par analogie12. Celles des 3es pl. 

prés, et impératif act. vocalisent de même  n en  an : anti, antu.  Au 

contraire, le n  des 3es pl. prés., imparf. et impératif moy. se voca

lise simplement en  a : ate, ata, atâm.

A plusieurs personnes, tant de la première que de la seconde 

conjugaison, la désinence ne peut être nettement séparée du suf

fixe de formation.

Nous recommandons a l’étudiant la lecture des observations pla

cées au bas du paradigme de la deuxième conjugaison.

1. Π en est de même à la Ie sing. opt. act.

2. Cf,. 89, et l ’accusatif en  am  de la 3e déclinaison en regard de l’accu- 

satif en m des deux premières, et des thèmes en i  et en u.

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Voir au verso les paradigmes du Système du présent.

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A   c t i f    .

212. — Première

 Présent.  Imparfait.

S. 1.   bodh-â-mi   a-bodh-a-m

2. ^YïrfYï bodh-a-si   a-bodh-a-s

3. sffsrfîî  bodh-a-ti ■ T Y cT a-bodh-a-t

P. 1.   bodh-â-mas T Y TW a-bodh-â-ma

2.   bodh-a-ika   a-bodh-a-ta

3.   bodh-a-nti   a-bodh-a-n

D. 1. WYVT TN bodh-â-vas ■ f YVT T a-bodh-à-va

2.   bodh-a-thas   a-bbdh-a-tam

3.   bodli-a-tas f tVfTTTT  a-bodh-a-tâm

 Impératif.   Optatif.

S. 1. Wfvrrf T  bodhâni Y f TïT  bodhey-am  (32)

2. WYV bodh-a «Tty?T  bodhe-s

3. =fY"Çnj bodh-a-tu ^Y^tT  bodhe-t

P. 1. Y*JT?T bodhâ-ma cfYVH  bodhe-ma

2 . ^YVcï  bodh-a-ta   bodhe- α .

3. wYv*ïï  bodk-a-ntu   bodhey-ur

D. 1. Γ «Γ ·  bodhâ-va ■ Yvl  bodhe-va

2 . YVtT T  bodh-a-tam ■ Y rfïT bodhe-tam

3. Υ ΐΓ τ *Τ  bodh-a-tâm Υ ν Τ Γ Τ  bodhe-tâm

 Participe présent.

Thème fort  bodli-a-nt,  faible ÎtVrT  bodh-at;  féminin ^Y- bodhant-î.

213. — Passif, sans distinction

 Présent. Imparfait.

S. 3. ftfsfpT dvis-ya-te  ïf WcT a-dvi.s-ya-ta Participe présent. dvis-ya-mâna.

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conjugaison.M  o y e n  .

 Présent. Imparfait.

«ffè  bodh-e a-bodh-e

 bodh-a-se

 bodh-a-te

 bodh-â-mahe 

 bodh-a-dhve 

«Γ Ν Γ % bodh-a-nte

 bodh-â-vahe bodh-ethe

 bodh-ete

 Impératif.

 bodhai 

 bodh-a-sva 

«Ti Μ 01 *<N bodh-a-tcim 

^ν *Γ %  bodhâ-mahai 

 bodh-a-dhvam 

Τ Υ Γ ή Γ Τ  bodk-a-ntâm 

"<Îit(l =1% bodhâ-vahai 

t fYTTU  bodh-ethâm 

tvTrTTîT  bodh-etâm

 a-bodh-a-thâs 

’ST tVfîî a-bodli-a-ta 

■ ?Γ [ΐΓ Γ *Γ ίΐ  a-bodh-â-malïi 

 a-bodh-a-dhvam 

 a-bodh-a-nta 

 a-bodh-â-vahi 

üPsffà^TPT  a-bodh-etliâm 

 a-bodh-etâm

Optatif.

 bodhey-a 

 bodhe-thâs 

sj pjrî  bodhe-ta

 bodhe-mahi

 bodhe-dhvam

 bodhe-ran

 bodhe-vahi

 bodhey-àthâm 

τ Τ ^ <Γ Γ *Τ  bodliey-âtâm

 Participe présent.■ sfÎVRT^  bodh-a-mâna; féminin  bodhamana.

des deux conjugaisons.

 Impératif. 

fctw ïH Γ44  fl .i' ii.R-nn .-tn/m .

Optatif. 

f ^ S J r î  dvisye-ta

 Impératif. 

f 3~Er?n*T  dvis-ya-tâvi

20

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214> — Deuxième

A   c t i f    .

 Présent.   Imparfait.

S. 1.   dves-mi sf qiT  a-dves-am

2.   dvek-si (81 et 57)   a-dvet  (35 et 81)

3.   dves ti (67)   a-dvet

P. 1.   dvis-mas   a-dvis-ma

2.   duis-tha   a-dvis-ta

3. Γ μ Π τ Τ  dms-anti   a-dvis-an

D. 1.   dvis-vas  a-dvis-va

2. ίΪ ζ Ι Π ϊ  dvis-thas   a-dvis-tam

3. ftfWT  dvis-tas   a-dvis-tâm.

 Impératif.   Optatif.

S. 1.   dves-âni (61)   dvis-yâ-m

2.   dvid-dhi (81) (fl  dvis-yâ-s

3. 'S dves-tu 1   dvis-yâ-t

P. 1. 1*1  dves-â-ma   dvis-ya-ma2. f^S  dvis-ta   dvis-yâ-ta

3. f3“U«îT dvis-antu   dvis-yur

D. 1.   dves-à-va ftf(znp4 dvis-yâ-va

2 .   dvis-tam f^wi i flfl  dvis-yâ-tam

3. f^’STfl  dvis-tâm fà(oÎ| 1d i  dvis-yâ-tâm

 Participe présent.

Thème fort  dvis-ant,  faible  dvis-at; féminin dvisat-l.

O b s e r   -

215- — Les désinences  a, t,  de la 2e et de la 3e sing. imparf. act. reparaissent, là oit elles son t possibles, c’est-à-dire après les thème s term inés pardes voyelles : -yd-s,  de  yü   «al ler»;  a-grknâ-t,  de  grah (grahî)  «saisir».

21G. ,— Les thèmes redoublés ont des formes spéciales à la 3° pl. act. : présent  ati, bi-bhr-ati,  impératif  atu, bi-bhr-atu,  imparfait ur,  dans certains cas avec la forme forte du thème,  a-bî-bhar-ur,  de  bhar «porter». La dernière forme est étendue à certains thèmes formés de la racine pure :  a-yur  de  ya.

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conjugaison.

M o y e n .

 Présent.

 dvis-e 

 dvik-§e 

fK% dvis-te

 dvis-mahe

 dvid-dhve

 dvis-ate

 dvis-vahe dvis-athe

 dvis-ate

 Impératif.

Y * dves-ai

 dvik-sva

 dvis-tam

 dves-a-mahai

 dvid-dhvam

 dvis-atâm

 dves-â-vahai

 dvis-athâm

 dvis-âtam

 Imparfait.

 a-dvis-i

 a.-dvis-thas

 a-dvis-ta

F r f ^ r f f  a-dvis-mahi 

^ifïï^'Sïî  a-dvid-dhvam'  \C| s · ·

 a-dvis-ata

W f ^ f f  a-dvis-valii a-dvis-âthâm 

Srf FTfT'nT  a-dms-âtâm

Optatif, 

 dvis-ïy-a  (30)fF'fWTtr  dvis-î-thüs 

f^ulcï  dvis-ï-ta

f tpf fa f î  dvis-ï-mahi

 dvis-ï-dhvam

 dvis-l-ran

f^Î fa fF  dvis-ï-vahi

 dvis-îy-athâm 

f FfaTTrTTF  dvis-ïy-âtâm

 Participe présent. 

f TTW dvis-âna;  féminin l*îjT dvisânâ.

VATIONS.

217. — À la 2e sing. impér. aot., la désinence  dhi  devient  hi  après une voyelle :  bi-bhr-hi,  de  bhar.  Les thèmes en  nu  sont sans désinence (Ί α -nu,  de 

 tan  «étendre»), à moins que le  n  ne soit précédé d’une consonne (âp-nu-hi de υ ρ   «atteindre»). Ceux en  nï   précédé d’une consonne remplacent m par 

 ana  (sans autre désinence) :  grhüna,  de  grah.218. — Les thèmes en  nu  perdent souvent leur u  devant les désinences 

des premières personnes du pluriel et du duel du présent et de l’imparfait, tant actif que moyen :  tan-maa,  etc. Il en est de même, et régulièrement, de  kuru  (p. 300, n. 2), qui le perd en outre devant le  y   de l’optatif.

20*

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— 808 —

FTJTUR, AORISTES .ET PA RFA IT.

219. — En dehors du système du présent, le passif se confond avec Je moyen.

 Futur.

220. — Au futu r  se rattache un mode très peu usité, qui a' la 

fonction d'un  conditionnel   (fonction ordinairement remplie par l’op

tatif du présent).

On forme mécaniquement le thème du futur en ajoutant  sya  à 

la forme forte de la racine. Ex. :  bhot-sya  (40), de  hudh, bhavi-sya (57J de  bhü (bhavi), « être ». Beaucoup de racines monosyllabiques 

se font suivre d’un i  devant le suffixe  sya  (cf. 96). Ex. :  kar-i-sya 

(st. 86) de  kar}  «faire».

Ce thème se conjugue, tant h l’actif qu’au moyen-passif, exac

tement comme un thème du présent de la première conjugaison.

Il forme avec le suffixe  nt,  à l’actif,  mâna,  au moyen, deux par

ticipes qui se déclinent exactement comme les participes du présent.

Le conditionnel est, pour la forme, exactement dans le même rapport avec le futur, que l’imparfait avec le présent dans la pre

mière conjugaison.

221. — Le futur peut être remplacé à la 3e personne par le nomi

natif mase. sing. pl. ou duel d’un nom d’agent en tar (115), comme 

 boddhâ, boddhâras, boddkârau  de  hudh.  Il peut l’être aussi aux 

autres personnes par le nom. masc. sing. du même nom (quel que 

soit le nombre et le genre du sujet), accompagné du présent du 

verbe « être » (racine as) comme auxiliaire.

 Aoristes.

222. — Le sanscrit, comme le grec, a deux aoristes, l'aoriste 

 premier  et l’aoriste second.  Tous les deux ont l’augment.

223. — L’aoriste premier, caractérisé par l’addition de s h la ra

cine a le plus souvent deux thèmes, l’un présentant la forme très 

forte de la racine ou même une forme renforcée par la vrddhi 

(cf. 121), l’autre la forme simplement forte ou faible. Le premier11. Ce 4- disparaît dans certaines combinaisons phonétiques. Voir 238.

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— 309 —

appartient à l’actif1, le second au moyen-passif. Ex. de thèmes de 

l’actif : a-raut-s, avec vrddhi, de rudh,  « empêcher »5 a-pâvi-s, forme 

très forte de  pü (pavi),  «purifier». Ex. de thèmes du moyen : 

 a-rut-s,  forme faible de  rudh ,  a-pavi-s,  forme simplement forte de 

 pü (pavi).

Certaines racines ontl’i devant s quoique monosyllabiques (cf. 96). 

Ex. :  a-bodh-i-s  de  budh.

D ’autres ajoutent is   à un premier thème contenant déjà un  s. 

Ex. :  a-yâ-s-is  de  y à, « aller ». C’est une combinaison des deux for

mations avec et sans i.

Ces différents thèmes se conjuguent comme l’imparfait de la se

conde coniugaison, avec certaines particularités qu’indiquera le paradigme (238).

224. — Enfin le thème faible d’aoriste en  s peut prendre un suf

fixe  à, a, a-dik-s-ci  de  die,  «montrer», et se conjuguer comme un 

imparfait de la première conjugaison, sauf quelques particularités 

sans importance.

225. — On peut rattacher à l’aoriste premier un mode appelé vul

gairement précatif. Ce mode est, au moyen, une sorte d’optatif de 

l’aoriste, ajoutant le suffixe l  h la racine suivie d’un s, par ex., thème  bhav-i-s-ï  de hhü (bhavi), Ie sing. bhavisly-a, Ie pl. bhamp-mahi, 3e bha- 

visï-ran. Mais h, d’autres personnes, un second  s  se place entre le 

suffixe de l’optatif et la désinence : 2e sing.  bhavisi-s-thâs, 3e bhavisï- 

 s-ta.  Enfin l’actif n’a de s qu’après le suffixe de l’optatif ya : bhü-yâ- 

 s-ara.  Ce  s  disparaît k la 3e sing. pour permettre h la désinence  t 

de se maintenir,  bhû-yâ-t; cette personne reste ainsi distincte de la 

2e,  bhü-yâ-s.

226. — L’aoriste second, en sanscrit comme en g'ree, se conjugue 

exactement comme un imparfait, soit de la première, soit de la se

conde conjugaison. Dans le premier-cas, il est formé, toujours comme 

en grec, de la forme faible de la racine, précédée de l’augment et  

suivie du suffixe  à, a,  par ex.,  a-sic-a  de  sic,  «verser». Dans le 

second cas, il est formé uniquement de la racine, par ex.,  a-dâ   de 

 da,  «donner», mais sans alternance de formes fortes et faibles, les 

aoristes de ce genre étant formés presque exclusivement de racines1

1. La forme vad-t-s,  de la st. 132, est irrégulière.

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— 310 —

en  â qui étendent abusivement la forme forte (90) ;  a-bhü,  de  bhû, a partout la forme faible.

227. — Le sanscrit a aussi un aoriste second redoublé ; mais cette formation est k peu prés réservée au causal (v. 250).

228. — Il faut signaler k part une 3e personne du singulier de  l’aoriste passif, qui ne se rattache k aucun paradigme. Elle se com

pose de la forme très forte de la racine, précédée de l'augment, et suivie de i. Ex. : a-kâr-i de  har,  «faire»;  budh ne pourra avoir na

turellement que la forme forte (97),  a-bodh-i.  Dans  a-jîiâ-y-i  (st. 211),  àejn â  connaître, il y a développement d’un  y   (31, 2°).

 Parfait.

229. — Le thème du parfait se compose de la racine redoublée'.

230. — Le redoublement de la consonne se fait d’après les règles générales (102). La voyelle du redoublement est i, u,  dans les ra

cines dont la forme faible a pour voyelle ï  ou u. Dans les autres, elle est  a.  Ces dernières règles sont applicables aux racines commen

çant par une voyelle.

231. — La racine a la forme forte au singulier actif, et même la forme très forte, quand celle-ci est possible, régulièrement k la 3° personne, quelquefois aussi k la Ie. — A certaines personnes, elle peut ou doit être suivie d’un i, dit de liaison (cf. 96)12. Ex. : de 

 budh,  Ie sing. act.  bu-bodh-a,  2e bu-bodh-i-tha,  3e bu-bodh-a;  de i, «aller», iy-ay-a  (30) et iy-ây-a, iy-e-tha  et iy-ay-i-tha, iy-ày-a;  de vac,  « dire », u-vac-a3 et u-vâc-a, etc. Au pluriel et au duel de l’actif, et dans tout le moyen, elle a la forme faible4. Ex. : 3e pl. act.  bu- 

 budh-ur, ly-ur  (30), üc-ur.

232. — Les racines qui n’ont dans leur forme forte d’autre voyelle que  a,  et qui commencent par une consonne unique, autre

1. Il y a cependant un parfait sans redoublement, très usité, Ie s. act. ved-a (— oîôa) de vid,  «savoir».

2. Devant cet i, un i  ou  î   final de la racine se change en  y   (eontre 29). Ex. :  ni-ny-i-ma, 2“ pl. act. de  nï   «conduire».

3. Le redoublement, se faisant d’après la forme faible  ne,  ne peut conte

nir de consonne.

4. L’accent est sur la racine dans les formes fortes, sur la désinence dans les formes faibles.

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— 311 —

que les aspirées, l’aspiration li,  et les gutturales, en un mot par 

une consonne qui ne doive pas être remplacée par une non-aspirée 

ou par une palatale dans le redoublement (102), fondent la forme 

faible et le redoublement de telle sorte que le résultat est identique 

à la racine non redoublée, h, cela près que la diphthongue e est subs

tituée à  a.  Ex. : de  man,  «penser», 3e pl. moy.  men-i-re  (st. 213).

233. — A part un certain nombre de désinences spéciales (qui 

forment la grande majorité à l’actif), le parfait prend à l’actif les 

désinences de l’imparfait et au moyen celles du présent.

234. — De la forme faible du thème du parfait, se tire un par

ticipe actif en vams  et vâms  dans les formes fortes, en us dans les 

formes faibles dont la désinence commence par une voyelle, en vat dans les autres formes faibles. Il suit la 3e déclinaison. Le féminin, 

en ï,  se tire du thème en us.  Ex. :  bu-budh-vams  et  bu-budh-vâins, 

 bu-budh-us, bu-budli-vcit, bubudhus-ï.  Toutefois, quand le thème en 

us est dissyllabique *, les autres ont un i  avant le suffixe. Ex. : üd- 

i-vânis, âd-i-vat, âd-us, de  ad,  « manger ».

Il y a aussi un participe parfait moyen : il se tire toujours de la  

forme faible du thème de l'indicatif, avec un suffixe  cma,  dont le 

féminin est  ânâ.235. — Le sanscrit a en outre un parfait périphrastique :  cette 

formation est surtout usitée pour le causal, le désidératif et les  

verbes dénominatifs (voir 249).

 Paradigmes.

236. — Suivent les paradigmes du futur, des aoristes et du par

fait, réduits pour le futur et l’aoriste second, à la troisième per

sonne du singulier de chacun de ces temps. Pour l’aoriste premier et le parfait, on tiendra compte des observations.1

1. Π y a exception pour vid-vâms, vid-ux,  qui n’est dissyllabique que par 

l ’absence du redoublement (cf. p, 3X0, note 1).

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Temps n’appartenant pas

237. — Futur   (pour le participe et le conditionnel,  v. 220).

 Actif.   Moyen.

S. 3.   bhot-sya-ti   bhot-sya-te

et ^ifTWfrî  kar-i-sya-ti   kar-i-sya-te

ou «Tl'd1 boddhâ

238.-— A o r i s t e  p r e m i e r   (pour les thèmes en a et leprécatif  v. 224et 225).

 Actif.   Moyen.

S. 1. ^ 0  W *f  a-raut-s-am   a-rut-s-i

2. ■410   *(  a-raut-s-ï-s   a-rut-thàs

3.   "V Ô ftÎYïî  a-raut-s-î-t   a-rut-ta

P. 1. 0  rtfl  a-raut-s-ma   a-rut-s-mahi

2. ^nfTrî  a-raut-ta  (58)   a-rud-dhvam

3.   a-raut-s-ur ^T^TcT a-rut-s-ata

D. 1.   a-raut-s-va ' TÇr rfW a-rut-s-vahi

2.   a-raut-tam (411 1«y a-rut-s-cttham

3. Γ ^ Γ Γ *Γ  a-raut-tâm ^TWTrrm  a-rut-s-âtam

239. — L es subsiste (sauf les modifications euphoniques) devant les lettres  t, th, dh des désinences, quand la racine se termine par une voyelle. Ex. :  a-nai-s-ta,  2e pl. act.,  a-ne-dhvam, pour  a-ne-d- 

 dhvam  (81), id. moy. de  ni  «conduire».240. ·—■ Les thèmes dans lesquels le  s  est précédé d’un i  (après 

lequel il se change en  s)  font la 2e et la 3e sing. act., non en is-ï-s, 

is-l-t, mais en ls, ït.  Ex. :  a-pâv-i-s-am, a-pâvls,  a-pâvlt.

241. A o r i s t e   s e c o n d   (pour une forme particulière de la 3e sing.

 passif,  v. 228). Actif.

S. 3.  a-sic-a-t

et  a-dâ-t

 Moyen.

 a-sic-a-ta

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 au système du présent.

242. — P A R F A I T .

*  Actif.   Moyen.

S. 1. ^eftM  bu-bodh-aVJ   bu-budh-eSM SM 

2.   bu-bodh-i-thaVJ   bu-budh-i-seSM sm

3. e|<sfpi  bu-bodh-a \J   bu-budh-eSM SM 

P. 1.   bu-bicdh-i-mav»V» WyfyîTW  bu-budh-i-maheSM SM   v

2. y y y  bu-budh-aSM S»

y s i f y ^  bu-budh-i-dhveSM SM 

3.   bu-budh-urVIVIVI N y y f y T  bu-budh-i-reSM SM 

b . i . «1 «i  bu-budh-i-vaVIVI   bu-budh-i-vaheSMlsM 

2.   bu-budh-athusSM  VJ V» V y iy  bu-budh-àthe

SM SM 

3. y H y îjy  bu-budh-atusV*V* s» v   bu-budh-âteVJVJ

243. — Certaines racines ne prennent pas l’i devant la désinence 

 tha de la 2e sing. act. Ex. :  ta-tan-tha,  de  tan   « tendre ».

244. — Les racines en  â  final ont la 1c et la 3e sing. act. en au. 

Ex. : da-dau,  de  dû « donner». Elles confondent avec Yi dit de liai

son, aux personnes qui prennent cet i, Yi  (ou i)  qu’elles devraient 

présenter dans la forme faible. Ex. : Ie pl. act.  da-d-i-ma. Elles sont 

sans voyelle devant les désinences commençant par une voyelle 

(v. p. 263, note 1). Ex. :  da-d-ur.

245.---

  PARTICIPE PARFAIT.

 Actif. Moyen.

ÎNom.  bubudh-vân bu-budh-âna-s

SM SM   N Ml N· 's

Yoc.  bu-budh-vanSM SM   N

Acc.  bu-budh-vâms-amVI VI v

N. Nom. Voc. Acc.  bu-budh-vat

Μ . N. Instr. « H   bu budh us-à

etc.

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C a u s a l , d é s i d é r a t i f    e t   i n t e n s i f  .

Causal.m 

246. — Sous le nom de causal, nous comprendrons, au sens propre, une sorte de voix, exprimant l’idée que l’action est faite, non immédiatement par le sujet, mais par un intermédiaire, puis, par- extension, toutes les formations analogues, qu’elles aient ou non le sens causal.

Le causal prend, tantôt les désinences de l’actif, tantôt celles du moyen, souvent les unes et les autres.

^ j^ e thème du causal se forme par l’addition d’un suffixe ayâ, aya, h la forme très forte, quelquefois seulement à la forme forte, même quand la forme très forte serait possible, très rarement fi la forme faible de la racine. Ex. : mâr-aya (st. 71) de mar,  «mourir» ; vardh-  aya  (st. 83) de vardli,  « croître » ; jan-aya (st. 33)  de j an,  «naître»;  sprh-aya  (st. 54) de  sparh,  «désirer». Les trois premières de ces formations ont le sens causal : « faire mourir, accroître, engendrer » ; mais la dernière n’a que le sens de «désirer».

La plupart des racines en  â  final, et la racine  ar   «adapter», ajoutent un y? devant le signe du causal :  stha-p-aya,  de  sthâ  «se tenir debout»;  ar-p-aya.

247. — Ce thème, sans autre modification, sert de thème de présent et suit la première conjugaison.

248. — Le futur s’eÉltire par l’addition du suffixe  sya  précédé de i,  soit isya,  devant lequel!’# du suffixe aya disparaît. Ex. : svâd- 

 aya  (st. 109) de  svad , «goûter» (sans changement de sens), futur  svâday-i-sya. — Même thème avec l’augment pour le conditionnel.Formation analogue pour le nom d’agent qui peut remplacer le futur : 3e sing.  svâd-ay-i-tâ.

249. — Le parfait du causal est périphrastique. Il se compose de l’accusatif d’un nom abstrait féminin, formé du thème du causal avec l’os final long,  mârayâ-m,  qu’on fait suivre du parfait de l’une des racines  kar,  «faire»,  as,  «être», bhü,  «devenir»,  ca-kâr-a et  ca-kr-e, üs-a, ba-bhûv-a '.

1.  ba-bhüv-a  est un parfait irrégulier, tant pour le redoublement (230) que 

pour la forme de la racine (231).

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— 315 —

250. — Le causal a en outre un aoriste second, ruais qui se tire directement de la racine. Il est formé de la racine redoublée et suivie d’un suffixe  à, a :  il se conjugue donc comme un imparfait de la première conjugaison (212). Le redoublement de la consonne se fait d’après les règles générales (102). Pour la voyelle du redoublement, l’aoriste suit en général l’analogie des présents re

doublés (198) : seulement cette voyelle, quelle qu’elle soit, est su

 jette à s’allonger, si la syllabe du redoublement n’est pas déjà longue par position, quand la racine forme une syllabe brève, ce qui est le  cas le plus fréquent. Ex. :  a-bü-budh-a  de  budh.

251. — Le passif du causal se forme, dans les temps et modes où cette voix est distincte du moyen, c’est-à-dire dans le système

 du présent, par la substitution du suffixe y a au suffixe aya : il reste distinct du passif du simple par la forme de la racine, et, le cas échéant, par le y? qui la suit. Ex. :  dhâr-ya  (st. 11) de  dhar,  «sou

tenir » (sans changement de sens), en regard de  dhr-iya; sthâ-p-ya, en regard de  sthï-ya.

 Désidératif.

252. -— Le désidératif substitue à l’idée de l’action exprimée par la racine celle du désir d’accomplir cette action. Il prend les désinences de l’actif ou du moyen.

Le thème du désidératif se forme par l’addition d’un s à la forme faible de la racine, précédée d’un redoublement.

Le redoublement de la consonne se fait d’après les règles géné

rales. La voyelle du redoublement est u dans les racines contenant dans leur forme faible un élément u  précédé de Va dans la forme forte (et non suivi de lui); elle est i dans toutes les autres. Ex. :  hu-bliut-s de  budh; dki-t-s  (v. 40 et p. 263, note 2) de  dhà  « poser».

Certaines racines, particulièrement celles dont la forme faible est en i, u, r,  sont traitées d’après l’analogie des racines dissylla

biques correspondantes. Ex. :ji-gï-s  (st. 18) de j i   «vaincre» (72)-  ci-kir-s, de /car, 1er  « faire ».

253. — Le thème du système du présent se forme par addition d’un suffixe  â, a,  et suit la première conjugaison.

254. — Les autres temps, à l’exception du parfait, se tirent du thème en  s,  comme ils se tireraient d’une racine. Le parfait est

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316 —

périphrastique comme celui du causal (249), et forme le nom d’ac

tion du thème du présent en  â  long :  bubhutsa-m.

255. — Du thème en s, on peut aussi former, comme d’une ra

cine, un passif et même un causal du désidératif.

 Intensif.

256. — L ’intensif ajoute à l’idée de l’action celle d’une certaine intensité avec laquelle elle est accomplie.

Le thème de l’intensif se compose essentiellement de la racine redoublée.

La consonne du redoublement suit les règles générales (102) dans le sanscrit classique h Mais au lieu d’une simple voyelle brève, le redoublement de l’intensif peut comprendre, selon la forme de la racine, un  â  long, une diphthongue e, o, ou même un  a  suivi de  r, l, n12. Ex. : jâ-gar de  gar, «veiller»;  car-car  de car, «aller», etc.

257. — L ’intensif se conjugue de deux manières dans le système du présent. Ou bien, sans rien ajouter à la racine redoublée, il suit la deuxième conjugaison, d’après l’analogie des thèmes redou

blés, et avec alternance de la forme forte et de la forme faible de la racine; ou bien, ajoutant à la forme faible de la racine redou

blée, un suffixe  ya,  il suit la première conjugaison : dans le pre

mier cas, il prend les désinences de l’actif, dans le second, celles du moyen. Ex. : jâ-gar-ti  de  gar; bo-budli-ya-te  de  budh.

Les autres temps de l’intensif sont extrêmement peu usités.

D   é n o m i n a t i f s   .

258. — En sanscrit, comme dans toutes les langues, un grand nombre de verbes sont tirés de thèmes nominaux. Es peuvent l’être de thèmes composés comme de thèmes simples.

Généralement, le thème verbal se tire du thème nominal par ad

dition du suffixe ya. Ex. : ncimas-ya,  «vénérer» (st. 168), de namas, n. «action de s’incliner», racine  nam; kavala-ya,  «avaler» (st. 74) de  Jcavala, m. «bouchée». Dans un assez grand nombre de cas,

1. Il n’en est pas toujours de même dans la langue védique.2. Il peut même être dissyllabique dans la langue védique.

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que l’usage apprendra, une voyelle finale du thème nominal est sup

primée ou plus souvent allongée; un a peut aussi se changer en ï.

259. — Les verbes dénominatifs suivent, dans le système du présent, la première conjugaison, avec les désinences, soit de l’actif, soit du moyen. Us n’ont guère d’autres temps, à l’exception de ceux qui, terminés en  aya,   peuvent suivre l’analogie du causal. Ces derniers forment en particulier, comme le causal, un parfait périphrastique, et un passif qui substitue  ya h aya.  Ex. : gana-ya, «compter» de  gana, m. «multitude», passif gan-ya (st. 117 et 155).

CHAPITRE IX ET DERNIER.

F o r ma t io n s   n o m in a l e s   t ir é e s   d e   t h è me s   v e r b a u x .

260. — Les thèmes du causal, du désidératif, de l’intensif et des dénominatifs peuvent, comme les racines elles-mêmes, servir de base k des formations nominales analogues à celles qui ont été étu

diées dans le chapitre IV.

261. — Au premier rang de ces formations, il faut placer les participes non tirés de thèmes de temps (111 et 125), l’infinitif et le gérondif.

A l’infinitif, au gérondif en tvâ et au participe futur passif en  ta- vya, Ya  seul du thème du présent disparaît, devant un i dont le suffixe se fait précéder. Ex. : karsay-i-tum, karsay-i-tvâ, en regard de kars-aya, « tourmenter », de kars, « entraîner » ; dhits-i-tum (st. 82), en regard de  dhi-t-s-a,  de  dhâ,  « poser ».

Au participe passé passif, ou neutre, où le suffixe  ta  est égale

ment précédé de i,  au participe futur passif et au gérondif en  ya, le causal et les dénominatifs qui eu suivent l’analogie perdent l’élé

ment aya tout entier : les participes et le gérondif du causal restent distincts de ceux du simple par la forme forte ou très forte de la racine, et de plus par le  jo,  dans les cas où le causal prend cette lettre. Ex. : varj-i-ta  (st. 25), pai’ticipe passif du causal de varj, «écarter», opposé k vrk-ta.; sthâ-p-i-t-a,  de sthâ «se tenir debout», opposé à  sthi-ta; â-sâd-ya, gérondif du causal de  sad,  «s’asseoir»,

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précédé de ô, opposé k â-sad-ya. — Les dérivés en -ita peuvent en 

général s’expliquer comme des participes de verbes dénominatifs, 

usités ou non. Ex. :  kshutpipâs-ita  (st. 165) «qui a faim et soif», 

du composé Jcshut-pipâsâ  «faim et soif».

262. — De la forme qui sert de base au participe passé et au 

gérondif en  y a,  on peut en outre, comme d’une racine, tirer diffé

rentes autres formations nominales. Ex. : câl-aya,  «agiter», causal 

de cal, « être agité » : câl-ana (st. 96), n. « agitation ». — jâ-gar, inten

sif de gar,  «veiller» :pra-jâgar-a, m. «veille». — gana-ya, «compter», 

dénominatif de gana, «multitude» : gan-anâ, f. « calcul ». — Le thème 

du désidératif sert particulièrement de base k deux formations très 

usitées : 1° un adjectif en u : çuçrüs-u,  « qui désire entendre », de 

 çu-çi'ü-s,  désidératif de  çru,  «entendre»; 2° un abstrait féminin en 

 â : pipâs-â  «désir de boire, soif», de  p i-pâ-s,  désidératif de  pâ 

«boire ».

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A P P E N D I C E .

TRADUCTION DES SENTENCES MORALES.

( P  r e m i e r s  e x e r c i c e s . )

1. Dans une forêt épaisse, dans les fourrés des bois, dans les accidents  fâcheux, au milieu du trouble, et quand les épées sont levées, les braves ne connaissent pas la peur.

2. Il faut donner un lit au malade, un siège â celui qui est las, de l’eau

à celui qui a soif, â manger à celui qui a faim. (Cf. 91.)

3. «C’est un des miens» ou «c’est unétranger» : ainsi calculentceux

qui ont rame vile. Mais pour les magnanimes, la famille, c’est la terre

entière.

4. Π a tout appris, tout entendu, tout accompli, celui qui, tournant le 

dos à l’espérance, trouve le repos dans l’absence de tout espoir.

5. Quiconque entre dans notre demeure, fût-ce un ennemi, a droit à l’hos

pitalité : l’arbre ne refuse pas son ombre même à celui qui vient l’abattre.

6. Le soleil se lève, et les hommes sont en joie; le jour tombe, et ils sont encore en joie : ils ne voient pas que c’est autant de pris sur leur vie. (Cf. 115 et 214.)

7. L’homme ivre, le négligent, l’égaré, celui qui est las, irrité, affamé, cupide, lâche, pressé ou amoureux, ne connaît pas de loi.

8. «Donne!» Si celui à qui ce mot s’adresse savait la peine qu’il coûte à prononcer, il donnerait au besoin sa propre chair.

9. Celui qui a commis une faute se dit : «Personne ne le sait». Cepen

dant les dieux le savent, et aussi l’Ame qui réside en lui. (Cf. 144.)

10. L’amitié clés magnanimes dure jusqu’à la mort, leur colère ne dure qu’un instant, et leur libéralité est désintéressée.

11. Des conseillers intègres, francs, sans défauts et éprouvés soutiennent un royaume comme de bons piliers (solides, droits, sans trous et bien vé

rifiés1) soutiennent une maison.

12. Les faibles mêmes, quand ils sont défiants, échappent à leurs enne

mis; mais la confiance fait succomber les forts mêmes devant les faibles.

1. Jeux de mots.

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— 320

13. Le lieu où se trouvent un homme pour donner, et un autre pour  écouter un conseil, désagréable au premier abord, mais salutaire dans ses  conséquences, est celui où la Fortune élit domicile. (Cf. 35, 59 et 148.)

14. Entre les rois et le reste des hommes, nulle différence extérieure : la supériorité d’un roi, c’est la patience, la fermeté, l’autorité, la libéralité, la vaillance.

15. C’est l’effort qui fait le succès des entreprises; le désir n’y suffit pas : les gazelles n'entrent pas d’elles-mêmes dans la gueule du lion endormi.

16. Entre le poison et les plaisirs, la différence est très grande : le poi

son tue celui qui y goûte; les plaisirs tuent ceux-là même qui ne font qu’y penser.

17. Ici-bas, la mort est appelée un malheur : mais la mort est justement  ce qui peut mettre un terme au malheur! Dans le malheur comme dans le bonheur, la mort serait un mal? Mais quel est donc le mal particulier qu’on prétend trouver dans la mort? (Cf. 44.)

18. *Le roi qui, sans avoir assuré la securité de son propre royaume, cherche à faire des conquêtes, est pareil à un homme qui aurait la tête enveloppée sous son manteau.

19. L’homme qui dit une flatterie, en cachant dans son cœur la haine, doit être évité par le sage, comme le chasseur par l’antilope.

20. Celui qui a offensé un habile a tort de se rassurer en disant : «Je suis loin!». L’homme habile a les bras longs pour rendre le mal qui lui a été fait.

21. Il faut craindre le danger tant qu’il est loin; mais quand on le voit  prés de soi, il faut frapper sans crainte.

22. Renonce à nuire; sois compatissant; observe la loi éternelle, et donne au besoin ta propre vie pour être utile aux autres.

23. Quel est l’homme qui atteint le terme de ses désirs? Puisque tout  dépend du destin, contentez-vous de votre part.

24. -Les dieux vous donneront les biens que vous demandez, si vous les honorez par des sacrifices : celui qui jouit de leurs dons sans leur en faire est un voleur.

25. Il ne faut avoir égard qu’aux qualités ; la suffisance ne sert de rien : on ne vend pas pour leurs clochettes les vaches qui n’ont pas de lait.

26. La paix du cœur est la plus méritoire des austérités; la modération

des désirs est le plus sûr des bonheurs; laconcupiscence est la plus funeste des maladies; la pitié est la première des vertus.

27. Voici le devoir en abrégé; hommes, à quoi bon les longs discours? Ce qui est un mérite, c’est de faire du bien aux autres; ce qui est un péché, c’est de leur faire du mal. (Cf. 53.)

28. L’avare, en creusant un trou toujours plus profond dans la terre pour

y enfouir son or, perce d’avance le chemin par où il descendra en enfer.

29. L’homme avisé, prudent, docile, sans envie, bien réglé et maître de ses sens, est à l’abri de la douleur.

30. Sait-on quand viendra pour chacun le moment de la mort? Commen-

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— 321 —

eez aujourd’hui même à pratiquer la vertu : la vie n’est pas éternelle.  

(Cf. 48, 117 et 166.)

31. Si le feu devenait rafraîchissant et la lune brûlante, on pourrait aussi 

sur cette terre changer le caractère des hommes.

32. Qui n’insulte le fort lui-même quand il a perdu sa force (ou sa flamme ') ; 

ne voyez-vous pas que, sur un tas de cendres, ou pose le pied sans crainte?

33. Essuyer les larmes des misérables, de ceux qni sont sans protecteur, 

des vieillards, et rendre les hommes heureux, voilà le devoir d’un roi.

34. Quitter ses amis, quitter la vie, quitter son pays : trois maux, dont  

deux, le premier et le dernier, causent un long chagrin; la peine que cause 

l’autre ne dure qu’un instant. (Cf. 180.)

35. Celui qni, fidèle au devoir, et sans s’inquiéter de ce qui plaît ou dé

plaît à son maître, donne des conseils désagréables, mais salutaires, est le 

véritable ami d'un roi. (Cf. 13, 59 et 148.)

36. L’une est au-dessous, l’autre au-dessus : la position des maius de 

celui qui demande et de celui qui donne est l’image de leur situation à 

eux-mêmes.

37. On n’est accompagné dans l’autre monde ni par son père, ni par sa 

mère, ni par ses fils, ni par sa femme, ni par aucun parent : on n’a d’autre  

compagnie que celle de ses mérites. (Cf. 78 et 100.)

38. Sache que l’ingrat, l’homme qui ne connaît pas ses devoirs, le ran

cunier et celui qui manque de droiture, sont quatre  caridâlas;  le  canÿàla de 

naissance n’est que le cinquième. (Cf. 161 et 207.)

39‘. La femme doit être toujours gaie, adroite aux soins domestiques; elle doit tenir son ménage propre, et n’avoir pas la main ouverte à la dépense.

40. Le bois de l’arc et le méchant sont durs de leur nature; quand ils 

ploient, ce n’est pas naturellement, et leur  guna  même (la corde de l’arc et 

le talent du méchant12) ne fait que du mal aux autres.

41. Les fonctionnaires, les voleurs, les ennemis, le favori du roi et l’avi

dité du roi lui-même : cinq causes de terreur pour les sujets. (Cf. 72 et 196.)

42. Enfant, pourquoi crains-tu la mort? Elle ne lâche pas celui'qui fuit  

devant elle. Aujourd’hui ou dans cent ans, tout être vivant est sûr de mourir.

43. L’extérieur, les airs, la démarche, le geste, la parole et les mouve

ments des yeux et de la bouche, trahissent le dedans du cœur.44. Dans ce terrible océan du monde, le mal de la naissance, le mal de  

la mort, le mal de la vieillesse tourmentent perpétuellement les créatures : 

et cependant les hommes ont peur de la mort! (Cf. 17.)

45. Les Brahmanes, quand ils sont irrités, peuvent brûler en un instant 

le ciel avec Indra3, la terre avec ses montagnes, l’enfer avec le roi des 

serpents4.

1 . Jeu de mot s .

2 . Jeu de mot s .

3. Ce dieu es t roi du c ie l ap pelé svarga.   Les Brâ l i raanes , e t su r tou t l e s a scè t e s , l u i causen t

que lque fo i s une grande f rayeur pa r l e pouvoi r surna ture l qu’ i l s do iven t à l eurs aus t é r i t é s .

4 . L e s s e r p e n ts à f a c e h u m a i n e , h a b i t a n t l 'e n f e r .

21

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— 322 —

46. Le sage ne doit pas entreprendre une affaire sans profit, ni celle qui 

est interminable, ni celle qui coûte autant qu’elle rapporte, ni celle qui est 

impossible.

47. Les bons ne désirent pas jouir eux-mêmes du bonheur; ils désirent  

le bonheur de tous les êtres, et le malheur des autres les rend perpé

tuellement malheureux.

48. La vie des êtres est instable comme le reflet de la lune dans l’eau : 

puisqu’ou sait qu’elle est telle, il faut toujours pratiquer la vertu. (Cf. 30, 

117 et 166.)

49. Un hôte, en s’éloignant d’une maison qui a déçu son espoir, emporte 

les mérites du maître et lui laisse ses propres péchés. (Cf. 102.)

50. Quand les sujets sont mal gardés, une moitié de toutes les fautes  

qu’ils commettent est à la charge du roi, puisqu’il lève l’impôt (pour les  

garder).51. Dans ce monde som bre1, les sages ne séjournent pas dans un lieu ou 

on ne fait pas la différence des pierres fines et du verre.

52. Quelque œuvre, bonne ou mauvaise, que fasse un homme dans une 

situation quelconque, il en recueille le fruit dans une situation correspon

dante5.

53. Ecoutez que lle est l’essence de la loi, et quand vous l’aurez entendu, 

réfléchissez-y : il ne faut pas faire aux autres ce qui vous serait dés

agréable à vous-mêmes. (Cf. 27.)

54. Certes, la fortune est heureuse entre toutes les femmes, e lle que les 

plus nobles courtisent malgré son dévergondage. (Cf. 220.)55. Heureux les rois qui reposent tranquillement la nuit, après avoir vu  

partout devant eux, comme une famille, leurs sujets heureux!

56. La richesse des avares ne leur cause que de la gêne; elle les tour

mente, les altère, les affole, les tient éveillés; ce n’est plus une richesse,  

c’est une maladie de l’âme.

57. 11 ne faut pas faire le mal, et il faut faire le bien, dût-il en coûter 

la vie : c’est la loi éternelle.

58. De vrais fils sont dévoués à leur père; un vrai père nourrit ses en

fants.; un véritable ami inspire la confiance; une véritable épouse rend son 

mari heureux.59. Les hommes qui donnent des conseils salutaires, même quand ils  

sont désagréables, sont les seuls qui soient tenus pour des amis : les autres  

n’en ont que le nom. (Cf. 13, 35 et 148.)

60. Vive la richesse seule, grâce à qui les hommes retrouvent dans un 

pays lointain une patrie, et dans des étrangers une famille!

61. Le feu , même quand il sort du bois de santal, brûle toujours : en 

vain le méchant est-il né d'une noble race; c’est toujours un méchant.  

(Cf. 114.)12

1. L 'ép i thè te es t l à pour l e j eu de mots : nirâlolce Jolie·.

2 . En ver tu de la t ransm igra t ion , dans un e au t re v ie .

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— 323

62. La bonté, la patience, la véracité, un caractère inoffensif, la posses

sion de soi-même, la droiture, la bienveillance, la sérénité, l’amabilité, la 

douceur, voilà les dix austérités par excellence1.

63. Les bons ne se rappellent que le bien qu’on leur a fait, et oublient  

le mal; ils rendent service aux autres sans espoir de récompense.

64. Il faut éviter du plus loin qu’on peut l’indiscrétion, la calomnie, la 

divulgation des fautes d’autrui, la rudesse et les querelles.

65. La libéralité, l’austérité, l’héroïsme, la science, la modestie, la sagesse  

ne doivent pas nous étonner : la terre renferme bien des joyaux.

66. Quand on a une existence indépendante, cela vaut la peine d’être né;  

quant à ceux qui dépendent des autres, s’ils vivent, quels seront donc les 

morts? (Cf. 74.)

67. Un homme a des talents et de la dignité, tant qu’il ne va pas en  

supplier un autre; mais quand il s’est fait mendiant, que deviennent ses 

talents et sa dignité?

68. Celui qui est pauvre dans la jeunesse, qui a perdu sa mère en bas-  

âge, et qui dans la vieillesse n’a pas de fils, n'aurait pas dû naître.

69. Pour qui a du talent, il n’y a pas de terre étrangère; pour qui est  

content de peu, il n’y a pas de chagrin; pour qui a de la fermeté, il n’y 

a pas d’accidents; pour qui a de la résolution, il n’y a rien d’impossible.

70. Le peuple, s’il n’avait un roi pour le bien conduire, périrait comme 

périt dans l’océan un navire sans timonier.

71. Les richesses de l’avare sont-elles des suppliantes qu’il a accueillies, 

ou font-elles mourir comme un poison, pour qu’il ne veuille, ni les lâcher, 

ni  y   goûter?

72. Le roi doit, pareil à un père, garder ses sujets des voleurs, des fonc

tionnaires, des ennemis, de son favori et de sa propre avidité. (Cf. 41 

et 196.)

73. L’homme le plus timide et le plus lâche, s’il est au service d’un roi, 

n’a à craindre d’humiliation de la part de qui que ce soit.

74. Vivre, c’est mener une vie glorieuse et digne : autrement, le corbeau 

aussi vit longtemps,'en avalant ce qu’on lui jette par charité! (Cf. 66.)

75. Je lève les bras pour le proclamer, et personne ne m’écoute : «L’hon

nête est la source de l’utile et de l'agréable; pourquoi n’est-ce pas l’honnête  

qu’on cultive?»

76. Comment les rois n’ont-ils pas eu de honte à manger dans les plats 

où d’autres ont mangé avant eux? Comment n’ont-ils pas eu du moins l’idée  

de les laver?

77. Semer ceci, et récolter cela : voilà qui n’arrive jamais. Quelque grain 

qu’on sème, c’est celui-là qui pousse.

78. II n’y a qu’un ami : c’est le mérite moral; car il nous suit jusque  

dans la mort; tout, le reste finit avec le corps même. (Cf. 37 et 100.)

79. Au prix de beaucoup d’efforts, en s’imposant de dures austérités, les

21*1. C'est-à-dire «ces dix choses valent mieux que les austér i tés».

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— 324 —

gens avisés gagnent des mérites1; ce n’est pas par le plaisir qu’on acquiert 

des droits aux plaisirs.

80. A l’heure du combat, un roi ne doit pas ménager plus que du bois  

sec les serviteurs mêmes qu’il chérit comme sa propre vie, et qu’il a tou

 jours défendus et choyés.

81. L’acquisition de ce qu’on désire ne donne pas le contentement; la  

soif de la concupiscence ne s’apaise pas avec de l’eau : elle ne fait que  

brûler davantage, comme un feu qu’on alimente. (Cf. 139.)

82. Le pauvre désire en vain devenir riche; il ne peut y parvenir : il  

faut déjà de l’argent pour faire la chasse à l’argent, comme il faut déjà  

des éléphants pour faire la chasse aux grands éléphants.

83. Il faut chercher à gagner ce qu’ou n’a pas, bien garder ce qu’on a 

gagné, non seulement le garder mais l’accroître, et après l’avoir accru, le  

distribuer aux plus méritants.

84. Quand le chef est abattu, tous ceux qu’il faisait vivre périssent avec lui : 

comment les branches pourraient-elles vivrequand l’arbre a les racines coupées?

85. Il faut ici-bas se séparer de ceux qu’on aime plus que la vie, et sans  

lesquels on ne peut être heureux un instant : l’existence est bien misérable.

86. Qu’importe la colère d’un maître qui ne sait, ni faire peur quand il 

est irrité, ni donner quand il est content, et dont il ne faut attendre ni  

châtiment ni récompense?

87. Entre ceux qui ont renoncé à la concupiscence, il n’y a plus de dis

tinction de riches et de pauvres; ceux qui lui lâchent les rênes sont plus  

que pauvres : ils sont esclaves.

88. Autant l’homme de bien souffre à blâmer le prochain, autant le mé

chant y trouve de plaisir.

89. La paresse fait perdre l’intelligence, la fortune, la vie, la gloire, la 

force; le paresseux est une mine où sont enfouis tous les vices.

90. Le plaisir qui naît d’une douleur n’en est que plus doux : c’est sur

tout celui qui a trop chaud qui jouit de l’ombrage avec délices.

91. Il faut donner de l’eau au temps chaud, du feu au temps froid, un  

abri au temps des pluies, à manger en tout temps. (Cf. 2.)

92. Comme l’abeille prend le suc des fleurs, le sage sait prendre en toutes 

choses ce qu’il y a de meilleur.

93. Ceux qui se conduisent en héros dans les combats, qui donnent leur  

vie pour leur maître, qui lui sont dévoués et reconnaissants, ces hommes-  

là vont au ciel.

94. La gloire des anciens rois est leur image2, reproduite dans le miroir 

des livres, et voyez! quand ils disparaissent, e lle ne disparaît pas avec eux.

95. La première attaque, la protection de l’armée entière et le soin de  

nettoyer les routes aux environs, tel est le rôle qu’ou assigne à l’infanterie.

96. Il y a, comme on dit, deux moyens de se tirer d’affaire en présence  

de l’ennemi : il faut jouer des mains, ou jouer des pieds.

1. Qui leur vaudront des pla isirs dans une autre existence .

2. Composé appositif : « Γ imag e-gloire des anciens rois». V oir la Gramm aire, paragrap he 139.

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97. Celui qui, avant d’agir, prend conseil des maîtres qu’il doit en effet  

consulter et qui veulent son bien, ne rencontre d’obstacles en rien.

98. II faut savoir quelquefois employer un serviteur utile, même quand  

on a eu à se plaindre de lui : quand le feu a brûlé la maison, c’est encore à lui qu’on a recours pour cuire son dîner.

99. Le roi dont le s sujets prospèrent comme le lotus dans l’étang, a tous 

les fruits en partage, et son éloge est célébré dans le ciel même.

100. Celui qui voy age a pour amis ses compagnons de voyage; celui qui 

reste chez lui a sa femme pour amie; l ’ami du malade est son médecin; 

l’amie du mourant est sa munificence. (Cf. 87 et 78.)

101. La flèche lancée par l’archer n’atteint qu’un homme, ou même n’at

teint personne : l’idée je tée par un homme habile peut détruire un royaume 

et son roi.

102. Celui qui supporte sans s’irriter la colère d’un autre, lui prend ses mérites et se décharge sur lui de ses propres péchés. (Cf. 49.)

103. Entre celui qui mérite vos présents e t celui qui en est indigne, il y  

a la même différence qu’entre la vache et le serpent : d’un côté l’herbe' 

se change en lait·, de l’autre le lait se change en venin.

104. Ce misérable corps est un réceptacle de toutes les impuretés; il est  

périssable et incapable de reconnaître ce qu’on fait pour lui : et c’est pour 

lui cependant que des insensés commettent le pêché!

105. Une grande fortune est un lourd fardeau pour les sages; une petite 

fortune suffit déjà pour faire perdre la tête aux sots.

106. On peut supporter le contact du feu; on peut supporter le tranchant 

cruel du glaive : ce qui est insupportable, ô roi, c’est la douleur que cause 

un chagrin intérieur.

107. Le sage doit se pelotonner comme la tortue et recevoir les coups, 

puis, quand le moment est propice, se redresser comme le serpent noir.

108. La puissante armée des sens, voilà l’ennemi des hommes ; on connaît 

le glaive qui peut en venir à bout : c’est la science.

109. Mène une vie errante sans avoir rien à toi, et tu mangeras volon

tiers; celui qui n’a rien dort tranquillement, et se lève de même.

110. Celui qui, étant le maître, n’empêche pas le mal qu’il connaît et qu’il 

peut empêcher, en est responsable.

111. Chaque fois qu’on se crée un nouveau lien d’affection, c ’es t une dou

leur de plus qu’on s’enfonce comme un clou dans le cœur.

112. Celui qui lit échappe à la sottise, celui qui prie, au péché, celui qui  

se tait, aux querelles, celui qui veille, au danger.

113. La cohabitation avec ceux qu’on n’aime pas, la séparation de ceux 

qu’on aime et le contact des méchants, voilà à quoi sont exposés ceux qui 

vivent longtemps.

114. Les bons, quand ils sont irrités, font autant de mal que les mé-1

1 . Les Hindous d i sen t «de l ' her be » , comme nous d i sons «u n fé tu » , pour dés igner une chose

sans va leu r .

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m

chants : le bois de santal, quand il est embrasé, cause les mêmes brûlures  qu’une bûche vulgaire. (Cf. 61.)

115. Les jours et les nuits, pareils aux eaux des fleuves, coulent sans cesse pour ne plus revenir, et ils emportent avec eux la vie des hommes.  (Cf. 6 et 214.)

116. Un ignorant présomptueux, ou un pauvre orgueilleux, ou un homme qui prétend s’enrichir sans rien faire, c’est ce que les sages appellent un sot.

117. Lca jours s’additionnent et ta vio diminue ·, Indurée de ton existence est fixée : lève-toi donc, et cours! (Cf. 30, 48 et 166.)

118. Celui qui sait contenir l ’emportement de la colère ou de la jo ie sera un vase de prospérité, ô roi, comme aussi celui qui ne perd pas la tête dans le malheur.

119. Ni l’affection, ni les simples, ni l’autorité, ni la condescendance, ni le mérite, ni l’intelligence, ni la famille, ni la force, ni la prière ne peut  venir à bout du méchant.

120. Ce que l’homme désire, voit ou fait pendant le jour, il le dit ^u le  fait en so'frge par la force de l’habitude.

121. Un maître de maison ne doit jamais repousser un hôte qui lui arrive  le soir, amené par le soleil, bien ou mal à propos, ni le laisser sans nour

riture dans sa demeure.

122. On ne doit jamais se présenter les mains vides devant un roi, ni devant un médecin, ni devant son précepteur, ni devant un devin, ni devant un enfant, ni devant un ami : c’est en leur faisant des présents qu’on leur  fait comprendre ce qu’on attend d’eux.

123. Le peuple règle sa conduite sur celle du roi : tel roi, tels sujets. (Cf. 169.)

124. 11 est difficile d ’arracher quelque chose aux méchants par un coup

de main : c’est par la ruse qu’on met le pied sur la tête des éléphants furieux. ,

125. Les sens sont comme des chevaux lancés sur une route : il faut de l’énergie pour les conduire; avec de l’énergie on s’en rend maître sûre

ment. (Cf. 205.)

126. Les hommes qui ont fait le mal dans leur jeu ne sse, s’ils se purifient ensuite dans le Gange, arrivent comme d’autres au paradis. (Cf. 131, et  opposez 162, 185.)

127. Les mots violents, irritants, lancés par une bouche imprudente, frap

pent un homme aux endroits sensibles aussi cruellement que des épées.

128. Le" sage rit des yeux , l ’homme ordinaire en laissant voir ses dents, l’homme grossier éclate de rire, les princes d’entre les sages ne rient pas.

129. Le sage doit toujours faire son profit d’une parole raisonnable,  vînt-elle d’un enfant, et mépriser une parole déraisonnable, vînt-elle d’-un vieillard.

130. Les desseins que forment les sages, après les avoir longtemps agités en eommun et bien examinés, n’échouent jamais. / 

131. Un homme, pour purifier son corps, s’impose mille jeûnes, e t l’autre

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boit simplement l’eau du Gange : il y a entre eux égalité de mérite, ou 

même inégali té 1. (Cf. 126 et opposez 162, 185.)

132. Celui qui porte un faux témoignage dans une affaire d’argent damne  

ses enfants nés et à naître; celui qui porte un faux témoignage dans une  

affaire immobilière damne toute sa famille : ne portez donc pas de faux  témoignage en matière d’immeubles!

133. Protéger les bons, punir les méchants, voilà le devoir suprême des 

rois : en l’accomplissant, ils assurent leur salut dans ce monde et dans  

l’autre.

134. Celui qui n’est pas sur son domaine succombe devant le plus faible 

ennemi : le crocodile est tout petit, et, dans l’eau, il entraîne le roi des  

éléphants.

135. La compassion suprême qui fait qu’on sauve les malheureux doit  

être comme une douleur profonde dont le cœur est pénétré.

136. La pointe d’une épée, un serpent sur lequel on a marché, un ennemi  

dont la colère ne désarme pas, font moins de mal qu’une âme mal réglée.

137. La douceur est considérée comme le premier des devoirs pour tous 

les vivants : le roi doit donc être doux et protéger les misérables.

138. L’esprit de l’homme de bien est aiguisé, mais ne blesse pas; il y a 

dans ses actions autant de douceur que de majesté; son cœur est chaud, 

mais ne brûle pas; il est éloquent, mais n’a qu’une parole.

139. Le désir ne s’apaise pas par la jouissance : il ne fait que croître, 

comme le feu où on verse l’offrande. (Cf. 81.)

UO. Tout ce qu’on retranche du désir est autant d’ajouté au bonheur; 

l’homme esclave du désir périt avec l’objet de son désir.

141. L’homme· sans mérite n’apprécie pas celui qui en a, et celui qui en 

a est jaloux de ses pareils; l’homme de mérite qui aime le mérite chez les  

autres est un honnête homme, et un homme rare.

142. Vertu , gloire, sa gesse, habileté, charme de la parole, de telles qua

lités sont des joyaux, et l’homme qui les réunit ne succombe jamais.

143. Un ennemi rit, cause avec vous, mange à votre plat, et se place à 

vos côtés sur le même siè ge : pendant ce temps, il songe à son offense.

144. Tu te crois seul, ami? Mais dans ton cœur est toujours présent le 

témoin silencieux de tes bonnes et de tes mauvaises actions. (Cf. 9.)145. Celui qui a la'parole facile, dont les récits sont variés, qui est in

telligent, sagace, et qui explique vite le sens des livres, s’appelle un savant.

146. Personne en ce monde n’est comparable à l’avare pour la libéralité : 

il transmet ses biens aux autres sans même y avoir touché. (Cf. 15t.)

147. Fuyez ou combattez : vous vivrez ce que le créateur vous a d’a

vance assigné de vie, et non ce que vous en pouvez désirer.

148. Il est facile, ô roi, de trouver de gens qui ne disent que des choses  

agréables. Ce qui est difficile à trouver, c’est un conseiller qui sache don

ner, et un roi qui sache écouter, un avis à la fois salutaire et désagréable. 

(Cf. 13, 35 et 59.)

1. Au prof it du second.

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149. Y a-t-il dans le ciel un arbre dont la lune soit le fruit? Maman,  

quelles sont les plantes qui produisent les perles?

150.  Celui qui contente ses parents, qui se fait aimer de ses amis, et dont 

la gloire est partout célébrée, a conquis les trois mondes.151.  L’homme libéral est, à mon sens, un avare : il emporte son bien1

dans l’autre monde. C’est l’avare qui est libéral : en quittant ce monde, il abandonne tout le sien. (Cf. 146.)

152. Les hommes les plus instruits, possesseurs d’une science immense, 

et capables de trancher toutes les difficultés, ont à pâtir quand ils se laissent égarer par l’amour du gain.

153. Les hommes bienveillants qui donnent aux autres le bienfait de l'ins

truction n’ont pas de malheurs à craindre en ce monde ni dans l’autre.

154. Le bonheur est assuré dans la famille où le mari est toujours con

tent de sa femme, et la femme contente de son mari.155.  La naissance, les mœurs, l’instruction, le courage, tout cela est compté 

pour rien : celui qu’on aime, fût-il sans mœurs et sans naissance, c’est celui qui donne.

156. La femme doit être soumise, dans l’enfance, à son père, dans la jeu

nesse, à son mari, et après la mort de son mari, à ses fils : elle ne doit 

 jamais s’appartenir.

157.  Le parfum des fleurs ne s’exhale guère contre le vent : le parfum 

des vertus humaines s’exhale en tous sens.158. Il faut commencer par se vaincre soi-même pour vaincre ensuite ses  

autres ennemis; comment celui qui ne s’est pas vaincu, qui ne se possède  

pas lui-même, pourrait-il soumettre les autres à son empire? (Cf. 176.)

159.  Le moyeu est supporté par les rayons, et les rayons reposent sur le moyeu : une roue qui roule est l’image des rapports du maître avec ses 

serviteurs.160.  Le méchant est un serpent pernicieux, à la langue double, et le venin 

terrible qu’il vomit est sa parole sur laquelle les formules curatives2sont sans action.

161.  Le faux témoin, le menteur, l’ingrat, le rancunier, sont quatre  cân- 

 dâlas  de fait : le  càndüla  de naissance n’est que le cinquième. (Cf. 38 

et 207.)162.  L’esprit est purifié par la méditation, la bouche par la véracité, le 

corps par la chasteté et les autres vertus, sans qu’il soit besoin des eaux 

du Gange. (Opposez 126 et 131, et cf. 185.)

163.  Le nom de roi est inutile, s’il ne donne pas l’autorité; le fruit de l’ascétisme doit être la chasteté; l’instruction ne sert de rien, si elle ne donne pas la vraie science; l’avantage de la richesse consiste à en jouir 

ou à la donner.164.  Il faut éviter un ami qui vous nuit par derrière, et, eu face, vous 

dit des flatteries : c’est un vase de poison avec du lait sur les bords.

1. Ses mérites.

2. Ou «les bons conseils». Jeu de mots.

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165. Celui qui ne comble pas de soins et d’honneurs un hôte, même in

connu, que la route a fatigu é, et qui a faim et soif, on l’appelle un  brah- 

 micidei.

166. Le sage doit poursuivre la science et la fortune comme s’il ne de

vait jamais vieillir, ni mourir, — et pratiquer la vertu comme s’il était déjà  

pris aux cheveux par la mort. (Cf. 30, 48 et 117.)

167. Le serpent est terrible; le méchant est terrible : le serpent est moins  

terrible que le méchant. Le serpent est vaincu par les formules et par les  

simples : mais qui peut venir à bout du méchant?

168. Le meilleur des rois est celui dont les actes sont encore un objet  

de vénération pour les hom mes, citadins, paysans et ministres, quand il 

habite déjà le séjour du ciel.

169. C’est quand le roi est bon, qu’il a les meilleurs sujets; quand il est 

mauvais, ils sont mauvais; quand il est ordinaire, ils sont ordinaires. Les  

sujets imitent le roi : tel roi, tels sujets. (Cf. 123.)

170. Ce qui fait la force des Brâhmanes, c’est leur science; ce qui fait  

la force des rois, c’est leur armée; ce qui fait la force des Vaiçyas,  c’est 

leur richesse; ce qui peut faire la force des Çüdras,  c’est la vieillesse5.

171. Celui qui n’a pas dans sa maison une femme vertueuse et aimable,  

n’a qu’à partir pour la forê t3 : sa maison est déjà une forêt.

172. 0 langue qui aimes l’amertume, pourquoi ne dis-tu pas des douceurs?  

Dis des douceurs, ma chère! Ce sont les douceurs que le monde aime.

173. La vie a un pas difficile : c’est la rivière dont les eaux sont les 

cinq sen s, et où les passions de l’amour et de la colère sont embusquées comme des crocodiles; pour traverser cette rivière, fais-toi une barque de ta 

fermeté.

174. La terre, quand e lle est bien gardée par le roi, produit les moissons 

et l’or, comme une nourrice bien repue donne sans cesse son lait, et pour 

les siens et pour les autres.

175. Toujours agréable et contente, habile, honnête et intelligente : avec 

de te lles qualités une femme est·, sans contredit, pareille à la Fortune per

sonnifiée.

176. Comment celui qui est incapable de vaincre un ennemi unique, son  

propre cœur, pourrait-il conquérir la terre jusqu’à l’Océan qui en baigne les  bords? (Cf. 158.)

177. Quand un homme, soit par l’étendue de sa sc ience, soit par ses ri

chesses , soit par sa force, es t à la tête de ceux de sa race, sa mère peut  

vraiment dire qu’elle a mis au monde un fils.

178. Sur cet te terre, il n’y a pas de maison, de cour princière, de temple, 

de ville ou de forêt, où on ne soit exposé à rencontrer un méchant prêt à 

s’irriter sans cause.

179. Il faut trouver un auxiliaire dans la race de son ennemi, pour le

1 . Le m eur t re des Brâ lnnanes e s t l e p lus g rand des c r imes .

2 . E n l e u r d o n n a n t d e s d r o i t s a u r e sp e c t . L a c a s t e d e s Çûclras  e s t l a d e r n i è r e d e s q u a t r e .

3 . P o u r  y   vivre en ascète .

 \ 

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vaincre : sans le joyau qu’on appelle diamant, on ne pourrait couper le  joyau qu’on appelle perle.

180. Mieux vaut perdre la vie que l’honneur. La mort est un mal d’un instant : mais on souffre tous les jours de la perte de l’honneur. (Cf. 34.)

181. On appelle sage celui qui ne se laisse détourner de son entreprise, ni par le froid, ni par le chaud, ni par la crainte, ni par le plaisir, ni par les succès, ni par les revers.

182. La fortune est fragile, fragile la vie, fragile le corps, fragile la jeunesse; le monde est la fragilité même : ce qui est durable, c’est la gloire et la vertu.

183.  Un roi, même ignorant, s’il honore les savants, prospère comme un arbre au bord de l’eau.

184.  D’ordinaire, en ce monde, les riches sont sans appétit, et les pauvres, sire, digèrent même le bois.

185. Un cœur intérieurement corrompu ne peut être purifié par les bains sacrés, non plus qu’un impur vase à liqueurs fortes, quand on le rincerait cent fois avec de l’eau. (Cf. 162 et opposez 126 et 131.)

186.  Les combattants doivent se sentir les coudes et se défendre mutuellement; quant aux non-valeurs de l’armée, il faut les placer au centre.

187.  On triomphe de l’avare par la libéralité, du menteur par la véracité, du violent par la patience, du méchant par l’honnêteté.

188. Les dieux ne frappent pas à la façon d’un ennemi, en prenant le glaive et sous l’empire de la colère : mais celui qu’ils veulent perdre, ils  le privent de sa raison.

189.  Le méchant, comme le chat, déchire la main même avec laquelle de braves gens lui donnent la pâture.

190.  Celui qui connaît son devoir ne doit publier, ni sa propre gloire et ses exploits, ni les secrets qu’on lui a confiés pour les garder, ni les services qu’il a rendus.

191.  Le combat du faible avec le fort finit toujours par la mort du faible : le fort reste inébranlable, comme la pierre, jusqu’à ce qu’elle ait brisé la cruche.

192. Le cœur nous rend esclaves quand il est attaché aux plaisirs, et  nous délivre quand il s’en détache; la seule cause de l’esclavage ou de la délivrance· des hommes, c’est le cœur.

193.  Un champ trop souvent ensemencé perd de lui-même sa fertilité; il ne peut plus produire, et la semence qu’on y jette périt.

194.  Quand on blâme votre précepteur, ou qu’on dit du mal de lui, il faut vous boucher les oreilles ou quitter la place.

195.  On ne peut, ni attacher avec des liens le vent qui parcourt l’espace, rapide comme la pensée, ni saisir les flammes immaculées du feu allumé.

196.  Les riches ont toujours à craindre le roi, l’eau, le feu, les voleurs, et leur propre famille, comme les vivants la mort. (Cf. 41 et 72.)

197.  L’esprit de l’homme ne mûrit que dans un âge avancé; c’est quand l’arbre de santal est vieux, qu’il répand son parfum.

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198. C’est un mauvais moyen, pour avoir du lait, que de couper le pis de la vache : de même, un royaume trop pressuré ne prospère pas.

199. La montagne a la hauteur sans la profondeur; la mer a la profon

deur sans la hauteur; le sage a tout à la fois la hauteur et la profondeur : 

aussi est-il infranchissable.200.  On désire un ami reconnaissant., vertueux, véridique, noble de cœur, 

entièrement dévoué, maître de ses sens, constant et fidèle.

201. Quand il s’agit de conseiller les autres, tout le monde est sage; quand il faut agir pour son compte, les sages mêmes ne le sont pins.

202. La pire de toutes les ivresses, ivresse produite par les liqueurs fortes et autres, c’est l’ivresse du pouvoir. Celui que fivresse du pouvoir égare, ne s’éveille pas avant l’instant de sa chute.

203. Quand un roi est maître de ses sens et suit la route de la sagesse, 

sa fortune est brillante, et sa gloire monte jusqu’au ciel.204. De longs fils, quoique minces, quand ils sont réunis en grand nombre, 

et pareils, triomphent toujours, par leur nombre même, d’efforts réitérés: il en est de même des honnêtes gens.

205. Les six sens1 sont des chevaux emportés, attelés à l’âme même; le sage qui sait les tenir en bride est le meilleur des cochers. (Cf. 125.)

206. Les animaux aquatiques trouvent leur principale force dans l’eau, les habitants d’une forteresse dans leur forteresse, les animaux carnassiers et autres, chacun dans le domaine qui leur est propre, les rois dans leur armée.

207. Le  câ i. id ü la   des oiseaux est le corbeau; le  c â n d ïd a   des animaux do

mestiques est le chien; le  c â n d â la   des ascètes est celui qui est irritable, et c’est le pire de tous les  c â n d â la s .  (Cf. 38 et 161.)

208. L’eau, le fou, le poison, l’épée, la faim et la maladie, la chute du haut d’une montagne, telle cause ou telle autre amène la mort des êtres vivants.

209. La vieillesse et la mort sont deux loups qui dévorent les êtres, forts ou faibles, petits ou grands.

210. Le monde ne serait que ténèbres, on n’y distinguerait plus rien, si le roi n’était là pour séparer le bon du mauvais.

211. L’homme passe aux yeux des siens pour leur pareil; ce sont les étrangers qui reconnaissent ses mérites : V im u 12 passe aux yeux des bergers pour un berger; ce sont les dieux qui reconnaissent en lui le maître du monde.

212. Le ciel3 est périssable : ceux qui aspirent à la délivrance ne doivent pas le désirer. £ (force-toi donc, ô ascète, d’atteindre la science en renonçant à ton individualité.

213. Les anciens sages et les dieux n’ont fait cas que de la vérité : celui qui dit la vérité en ce monde arrive au séjour suprême.

1. Les cinq sens et le cœur ou sons intime.

2. Dans son incarnation sous la figure de Κ χ χ ,   au milieu des bergers.3. Le ciel d'Indra par exemple. Les dieux sont soumis comme les hommes iï la transmigration. 

Le salut, c'est l'absorption en Brahma, qui est. le fruit de la science.

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214. Le soleil, qui ne s’use pas, en se levant et en se couchant tous les  jours, use les plaisirs et les peines des êtres vivants. (Cf. 6. et 115.)

215. Que le sage exécute telle et telle de ses résolutions : il n’en tirera 

pas d’autre fruit que celui qui lui est réservé par le destin.216. Que la mer garde la perle dans ses abîmes, et qu’elle porte un fétu 

sur la cime de ses flots, c’est sa faute : mais la perle n’en reste pas moins une perle, et le fétu un fétu.

217. «Où irons-nous? Où nous arrêterons-nous? Que ferons-nous? Que ne 

ferons-nous pas?» Telles sont les pensées des hommes sensuels. Celui qui est sans passion est paisible et heureux.

218. La négligence est le plus redoutable des ennemis; la négligence est le plus violent des poisons; la négligence est le voleur de la ville qui s’appelle délivrance1; la négligence est le chemin de l’enfer.

219. II ne faut faire de mal à aucun être vivant; il faut cultiver l’amitié; il ne faut pas, dans l’intérêt de cette vie, entretenir d’inimitié avec qui que ce soit.

220. Il n’y a pas de femme aussi favorisée du sort que la concupiscence :elle nous prend la vie, et elle reste notre bien-aimée. (Cf. 54.)

221. A quoi bon la forêt quand on a dompté ses sens, ô descendant de Bharata7? A quoi bon la forêt si on ne les dompte pas? Quel que soit le lieu qu’on habite après avoir dompté ses sens, ce lieu est une forêt et un 

ermitage123.222. Heureux ces hommes, les meilleurs des hommes, qui, lorsque la colère 

naît et s’allume dans leur cceur, l’éteignent avec la raison, comme on éteint avec l’eau un feu qui brfile.

1. Ou «salut». Cf. 212.2. Le vers est adressé à l‘un des lieras du Mahlïljhârata.

3. C'est-à-dire celui qui l'habite est un véritable ascète.

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A D D I T I O N S E T C O E R E C T I O N S .

2,1. 2 . ^ . Lisez :3, I. 7. Ajoutez : La césure qui sépare les jct das  impairs dos pâdan pairs 

peut se trouver entre deux termes d’un même mot composé. 11, 1. 22.  âçnt   (deux fois). Lisez :  açru.

17, 1. 5. Ajoutez :  rju  v.  arj 2.» 1.  23. aile.  Lisez :  ac.

19, 1. 19. Ajoutez : pâliia , part, passé passif du verbe dénominatif pâ layati,

v.  pâla ,  sous  pci 1.

20, 1. 30. “Η Γ ζ ^ · Lisez : ^T iTR T25, 1. 27. v. ud.  Ajoutez : 1.

26, i. 7. fèr^fTjn>rr. Lisez27, 1. 27. possessif. Lisez : dérivé.29, 1. 21.  rcijyate  id. Ajoutez : moyen.37, 1. 17. Supprimez : 109.

» I. 21. Ajoutez : 109.39, 1. 10. Lisez : *aTT5PT«TÎY (lettre cassée).41, 1. 28. auxiliaire. Lisez : à auxiliaire.48, 1. 30. Lisez ;  ma ( ü  mal venu).

61, 1. 18. % f^?ïT0 . Lisez : % f^rîT 0 ·78, 1. 20. réduite. Lisez : réduit.85, 1. 22. Lisez :

» 1. 28. cj cfj. Lisez t96, 1. 20.  adhas-tât.   Lisez :  adhas-tüd.

107, 1. 5 et 6. Ajoutez l’astérisque.

» 1. 26. St. 48, etc. Lisez : Quelquefois, dans les vers, il se déplace.108, 1. 15. Ajoutez l’astérisque.

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P. 110, 1. 10 et 18. Ajoutez l’astérisque.

» 115, 1. 26. Devant la racine, ajoutez : 1.

» 118, 1. 14. Entraîner. Ajoutez : violenter, dompter.» 120,1. 28. Ajoutez l’astérisque.

» 122,1. 26. Id.

» 125, 1. 4 et 28.  Id.

» 130,1. 15. Nœud. Ajoutez : nœud du vêtement, tenant lieu de bourse.

» 154, 1. 4. dke-ya.  Lisez :  dkeya.

» 165, 1. 4. dureté. Ajoutez : particulièrement en paroles, rudesse, gros

sièreté.

» 177,1. 9. boire. Ajoutez : jouir de.

» 183,1. 3. nlard, mrd.  Lisez :  nard (i), mrdfij.

» 198,1. 15. lav.  Lisez : lav(i).» 204, 1. 24. 2 -vcih-a.  Lisez : 2 vâh-a.

» 208, 1. 27. jeune. Lisez : jeune.

» 209, 1. 24. cheville. Ajoutez : clou.

» 222, 1. 30.  stambli, stabli.  Lisez :  sta.mbli(i), stabh(i).

» 224, 1. 26. prati-slha.  Lisez :  prati-flhâ.

» 230,1. 12. Après cette ligne, intercaler :  hum Ah!

» 283, 1. 8. de thèmes de temps, etc. Lisez : de thèmes de temps et même

l’infinitif (comme seconds termes), et le gérondif, bien que celui-ci, comme l’infinitif, soit tiré, etc.

» » 1. 10. qu’avec les préfixes. Ajoutez : Le gérondif (120) et les participes peuvent en outre se combiner avec  a, an  privatif.

» » 1. 11. Lisez : Aucune de ces catégories n’entre en composition comme

second terme avec un thème nominal.

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T A B L E D E S M A T I È R E S .

P   r é f a c e   .....................................................................................................................................................................

C h r e s t o m a t h i e

 Premières exercices de traduction.  — Choix de sentences morales .

 Rév ision .........................................................................................................

 L'enlèvement de Dra upadï ........................................................................

Stances de Bhartrhari................. ..................... .................... ...... ..............

Çalcuntalâ. Acte V ........................................................................................

L   e x i q u e   .....................................................................................................................................................................

■ P   r i n c i p e s  d e  g r a m m a i r e  .

Chapitre premier.  —  Alphabet et écriture.............................................

Chapitre IL  —  Euphonie et orthographe.........................................

Chapitre III.  —  Racines et suffixes................................ ...................

Chapitre IV. — Formation et dérivation des thèmes nominaux. . .

Chapitre V.  — Composition.................. . ................... .................... .....

Chapitre VI.  —  Déclinaison des noms...........................................

Chapitre VII.  —  Pronoms....................................................................

Chapitre VIII.  —  Formation et conjugaison des verbes ...................

Chapitre IX. et dernier. —  Formations nominales tirées de thèmes

verbaux ..........................  ..................................................................

A p p e n d i c e . Traduction des sentences morales (premiers exercices)...............

A d d i t i o n s   e t   c o r r e c t i o n s  ............................XvWA?1 '

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VIENNE. —TYP. ADOLPHE HOLZHAUSEN.IMPRIMEUR DE LA COUR I &   R. ET DK L’UNIVERSITÉ.