L'importance du bourg et du port de Bénodet ne cessent de croître au cours du XIX e siècle.Le hameau de pêcheurs s'affirme de plus en plus comme le pôle principal de la commune avecla construction de la mairie et celle de l'école mixte, la présence du bureau des douanes,l'agrandissement par l'architecte Bigot, en 1877, de l'ancienne chapelle Saint-Thomas,devenue église paroissiale. L'agglomération compte 150 habitants vers 1870. Aussi lacommune du Perguet devient-elle le 15 mars 1878 la commune de BENODET.

Au cours du Second Empire, l'agrément du site commence à attirer une population aisée avidede villégiature. Quelques maisons élégantes, tournées vers la mer, s'édifient sur le port («Villa des Palmiers») ou sur les hauteurs («Château Levainville», appelé aussi manoir deMenez-Frost ).. Un premier phare, accompagné d'une maison de gardien, remplace la balise pyramidale; unfeu est installé à la pointe du Coq, à l'entrée de l'estuaire. Un bac relie Sainte-Marine au portde Bénodet.Un collège de jeunes filles complété par une petite chapelle, fonctionne de 1864 à 1873 à lapointe Hernio (ou pointe de Kergaït). Une petite école de hameau est créée également auPerguet.

La fontaine de Benodet, pourvue d'une pompe, et le lavoir sont reconstruits. Les maisons dubourg prennent un caractère plus urbain par le rehaussement d'un étage.

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De 1880 à 1939, le Bourg de BENODET va se transformer et s'étendre de manièreextraordinaire avec l'engouement pour la pratique des bains de mer et le développement d'untourisme élégant que favorise le chemin de fer desservant Quimper.

L'urbanisation englobe peu à peu les petits hameaux de pêcheurs ( Melleyer ) ou lesfermes éparses le long de la côte (Kerloc'h, Trez-Braz ) ou le long des voies d'accès(Kerlloter, Creac'h COllard, Kernevez, Coatalen, Penfoul Huella). Elle présente trois formes :

- celle d'un développement linéaire, de type semi urbain traditionnel, dans le bourg etses prolongements (avenue de l'Odet, avenue Jean Charcot, rue du Meneyer, rue de Penfoul) ,

- celle de grandes propriétés de plaisance dominant l'estuaire et la mer (corniche del'Estuaire, Lost ar Mor, Kergaït, Kercrevennic

- celle plus tardive (à partir de 1925) de lotissements tels que KercreveIl rue AnatoleLe Bras, Hent-Glaz, Trez-Braz.

La conquête des terres se fait d'abord sur les sites proches du rivage, plus attractifs du point devue balnéaire mais moins intéressants du point de vue agricole.

La construction d'hôtels (Grand-Hôtel, Hôtel de la Plage, Hôtel Kermoor),l'implantation de grandes propriétés avec maisons de maîtres, pavillons, parcs ceints de grillesou de murs à balustrades et plantés d'une végétation exotique (Les Ormeaux, Maner Kerloc'h,Le Minaret), la création de venelles et de promenades le long de l'estuaire, les plantations depins sur le rivage, l'apparition de cabines de bains sur la plage du Trez, constituent lespremiers aménagements touristiques de la Cornouaille. C'est à cette époque que se compose lepaysage bénodetois, fait d'une mise en valeur des sites, de l'imbrication du bâti et du végétal,de la juxtaposition d'architectures diverses quant à la typologie et au style.Désormais cohabitent pêche et plaisance, activités balnéaires, agricoles et maritimes.

Les anciens chemins se transforment en rues, les chemins de douaniers enpromenades. Le chemin de la corniche de l'Estuaire est ouvert aux automobiles en 1924. Letracé de l'avenue de l'Odet est rectifié. Vers 1905 est aménagé le terre-plein situé devantl'église. Un nouveau phare est édifié à quelque distance de l'ancien; un petit phare est construità la pointe du Coq. Un bureau de poste s'ouvre d'abord entre la rue de Kerguelen et la rue del'église, puis en haut de la rue de l'église.

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