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MAI - JUIN 2010 NOUVELLE SÉRIE / N° 13 LE MAGAZINE

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MAI - JUIN 2010NOUVELLE SÉRIE / N° 13

LE MAGAZINE

Département durable

N°13 // Mai - Juin 2010 // CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX // Tél. : 01 43 93 94 67 - Fax : 01 43 93 94 50 // [email protected] // Directeur de la rédaction : Benoît Pichard // Directeur adjoint de la rédaction :

Jean-Stéphane Migot // Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 01 43 93 94 60 - [email protected] // Rédaction : Isabelle Lopez - 01 43 93 94 19 - [email protected] // Georges Makowski - 01 43 93 94 69 - [email protected] // Alain Martins - 01 43 93 77 44 - [email protected] // Ont collaboré à ce numéro : Claude Bardavid, Nadège Dubessay, Camille Renard // Photothèque : Nicole Halley - 01 43 93 94 54 // Thomas Zarka - 01 43 93 77 43// Secrétariat : Sylvie Dorr - 01 43 93 94 67 // Couverture : JBA // photos : Daniel Ruhl // Direction artistique : JBA d’après maquette originale Euro RSCG C&O // Secrétariat de rédaction : Marie-Laure Treussart // Maquette : Aurélie Houeix // Chef de production : Alain Faulcon // Impression et distribution : Imprimerie Grenier // Tirage : 600 000 exemplaires // N° ISSN : 1969-9727 // Directeur de la publication : Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis // www.seine-saint-denis.fr // Imprimé sur du papier sans chlore.

3 // Instantanés

12 // PORTRAIT DE LAURENT BINET, ce jeune enseignant vient d’obtenir le prix Goncourt du 1er roman.

14 // DES ENTREPRISES À EFFETS TRÈS SPÉCIAUX,2000 entreprises dans la filière des industries techniques de l’image.

24 // LA MONTÉE EN PUISSANCEdu forum des jeunes.

26 // OBÉSITÉ INFANTILE, LA PRÉVENTION AVANT TOUT, la surcharge pondérale atteint 19,3 % des enfants de 4 ans en Seine-Saint-Denis.

31 // SPÉCIAL MUSIQUELes coups de cœur de la rédaction.

36 // LES RENDEZ-VOUS SPORT : Cyclisme, football et tennis.

38 // À VOS CABAS !La sélection de sept marchés forains à travers le département. Tous sont colorés, variés, diversifiés et empreints d’histoire.

30 // BÉNÉFICIER D’UNE AIDE MÉNAGÈRE

LE DÉPARTEMENT RECRUTEPOUR LES SERVICES DE PMI ET DES CRÈCHES

Grand format

Réussir

18 // LA MAIN TENDUE AUX ÉLÈVES AGITÉS, aider les jeunes exclus à ne pas rester seuls.

20 // VISITE GUIDÉE, un cadre de vie adapté pour nos aînés.

Solidaire

22 // EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES

Tribune

Fiche pratique

Nom :………………………………………………………… Prénom :……………………………………………………………………Adresse :………………………………………………………………………………………………………………………………………Code postal :……………… Ville : ………………………………… Courriel :……………………………………………………………

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imprimé sur papier recyclé

28 // CHASSEUR D’ÉCORCESExpo-photos d’écorces d’arbres venus du monde entier.

Vivre ensemble

Le guide

6 // « UN BUDGET DE RÉVOLTE »Le 8 avril, le Conseil général a voté un budget en déséquilibre, pour protester contre l’attitude de l’État qui n’a toujours pas compensé certaines charges. Explications.

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Sommaire du N° 13 // Mai - Juin 2010

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Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN

Noisy-le-Grand // La Seine-Saint-Denis a accueilli les meilleures équipes féminines scolaires à l’occasion du championnat de France UNSS de volley-ball.

// du 4 au 8 mai 2010

// 6 mai 2010

Bobigny // Les conseillers généraux de la Seine-Saint-Denis et leur président, Claude Bartolone ont déployé sur le fronton du bâtiment Picasso une grande banderole de 20 mètres de long et 1,5 mètre de large. Il y est inscrit la formule « Département menacé, services publics en danger », pour dénoncer l’étranglement financier du Département par l’État et les menaces qui pèsent sur tous les services publics décentralisés.

// 3 mai 2010

Bobigny // Jean-Charles Nègre, vice-président du Conseil général chargé de l’insertion, de la politique sociale et de la formation professionnelle, a reçu la médaille de chevalier de la Légion d’honneur des mains d’Anicet Le Pors, ancien ministre de la Fonction publique, en présence de Marie-George Buffet, des ministres Alain Marleix, Christian Blanc et de nombreuses personnalités.

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Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 3

Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN

La Courneuve // Des jeunes du collège Jean-Vilar ont participé, aux côtés de jeunes artistes de la Nouvelle-Orléans, à la comédie musicale Ain’t Misbehavin, montée par Troy Poplous, dans le cadre des actions musicales de Banlieues Bleues soutenues par le Conseil général.

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// 2 avril 2010

// 6 mai 2010

Aulnay-sous-Bois // Durant une semaine, le réalisateur Alain Tasma a pris possession d’une salle de classe du collège Pablo-Neruda pour y tourner une adaptation du roman de Thierry Joncquet Ils sont votre épouvante, vous êtes leur crainte. Sept élèves ont fait leurs débuts devant la caméra.

Villetaneuse // Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis, a lancé les travaux de rénovation et d’extension du gymnase de l’université Paris 13, aux côtés de Jean-Loup Salzmann président de l’université et d’Olivier Dubaut, sous-préfet de Saint-Denis. Grâce à cette extension (financée par le Conseil général à hauteur de 4 millions d’euros sur le coût total de 5,5 millions), le gymnase pourra bénéficier aux collégiens et aux associations sportives de Villetaneuse.

// Du 20 au 28 avril 2010

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Bobigny // Dans le cadre de la convention « Médias et Diversité », signée avec la Fondation TF1, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis a organisé une réunion d’information sur le dispositif de formation aux métiers de l’audiovisuel du groupe TF1. Les jeunes intéressés ont rencontré des responsables de la fondation, des jeunes des promotions précédentes, et ont ainsi pu préparer une candidature.

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// 31 mars 2010

La Courneuve // Pour sa 2e édition, le festival « Rencontre des jonglages » a réuni une trentaine d’artistes et de compagnies du monde entier, avec des spectacles allant du jonglage traditionnel aux expérimentations es plus contemporaines.

Bobigny // Les jeunes élus du Conseil général des collégiens se sont réunis en commissions de travail à l’IUT de Bobigny afin de préparer la séance plénière du mois de juin. Sujets abordés : l’alimentation et la nutrition au collège, la santé et la prévention des risques, le sport ainsi que l’international et la culture de paix.

Saint-Ouen // Claude Bartolone, président du Conseil général s’est rendu au collège Michelet accompagné d’Abdelhak Kachouri, vice-président du Conseil régional d’Île-de-France, Mathieu Hanotin, vice-président chargé de l’éducation et de Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen pour constater les dégâts causés par un début d’incendie criminel. Claude Bartolone a annoncé que les services départementaux allaient travailler avec la municipalité pour améliorer la sécurité des lieux.

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// 31 mars 2010

// 10 mai 2010

// 24, 25 et 26 avril 2010

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 5

Avec la réforme des collectivités territoriales, les actions du Département se limiteraientalors à ses compétences légales : la voiriedépartementale, la construction, l’entretien des collèges et la solidarité.

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36 millions cette année alors que les

Hauts-de-Seine ne payent rien, ou encore

la suppression de la taxe professionnelle

qui nous fait perdre 10 à 20 millions cette

année. Avec le budget 2010, nous avons

choisi de taper du

poing sur la table.

En quoi consiste ce « budget de révolte » ?

C’est simple. Pour 2010, l’État nous doit

75 millions d’euros et il s’obstine à ne pas

nous les payer. J’ai donc proposé d’inscrire

cette somme en recettes dans notre budget

pour forcer le gouvernement à honorer sa

dette.

Le Conseil général va-t-il être mis sous la tutelle de l’État ?Bien sûr que non ! Et c’est tant mieux

quand on sait que le gouvernement

n’est même pas capable de stopper

l’hémorragie de ses propres déficits

publics. Nous sommes dans un État de

droit et il y a des procédures. Le préfet

a transmis notre budget à la Chambre

régionale des comptes qui, elle-même, se

tournera vers nous pour nous proposer

des mesures permettant d’équilibrer ce

budget. À ce moment-là, nous mettrons

au vote un nouveau budget, tout

simplement. La menace de mise sous

tutelle n’est finalement qu’une réaction

de panique de l’État. Il sent bien que les

Français ont compris que les difficultés

INTERVIEW// CLAUDE BARTOLONE, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL, DÉPUTÉ DE LA SEINE-SAINT-DENIS

Vous venez d’adopter « un budget de révolte ». Pourquoi ? Dans la vie, il y a ceux qui acceptent de

subir et ceux qui choisissent d’agir. Avec

ce budget de révolte, nous avons voulu

agir fort et dire

« trop, c’est trop ».

Voilà des années que

le gouvernement

nous transfère des

compétences sans

les moyens qui

vont avec. Voilà des années que sa dette

à l’égard de notre département s’accroît.

L’État nous doit 640 millions depuis 2004.

Voilà des années que des mesures injustes

nous frappent de plein fouet, comme

le « ticket modérateur », qui nous coûte

« Un budget de révolte »Alors que la dette de l’État vis-à-vis de la Seine-Saint-Denis ne cesse de croître, le 8 avril dernier, le Conseil général a tapé du poing sur la table en inscrivant en recetteles 75 millions d’euros que l’État doit aux habitants de la Seine-Saint-Denis.

« POUR 2010, L’ÉTAT NOUS DOIT 75 MILLIONS D ’EUROSET IL S’OBSTINE À NE PAS

NOUS LES PAYER. »

Le jeudi 8 avril 2010, Claude Bartolone, président du Conseil général, aux côtés de Gilbert Roger et de Josiane Bernard, a mis l’état en demeure de régler sa dette envers la Seine-Saint-Denis.

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 7

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des départements sont la conséquence

d’un choix politique du gouvernement ne

visant qu’à réaliser des économies sur le

dos des services publics pour financer son

bouclier fiscal.

Comment envisagez-vous l’avenir ?Je suis

résolument

optimiste. Depuis deux ans, à chaque

fois que nous avons entamé un combat

politique, nous l’avons gagné. J’ai fait

condamner le gouvernement devant le

Conseil d’État pour son désengagement

en matière de protection de l’enfance.

J’ai obtenu de l’État qu’il réagisse face

aux emprunts toxiques souscrits par le

Conseil général avant mon arrivée. Et, tout

récemment, le rapport Jamet commandé

par le Premier ministre, a établi que les

départements connaissent des difficultés

bien réelles. C’est un fait, notre voix

porte. Je crois que si la mobilisation se

poursuit, nous pouvons gagner le combat

du budget de révolte, c’est-à-dire obtenir

un remboursement au moins partiel de

la dette de l’État pour mettre ces moyens

nouveaux dans l’éducation et la solidarité.

Comment faire pour amplifier cette mobilisation ? Nous avons remporté une première

manche. Nous avons en effet réussi à

poser le débat de la décentralisation et

du rôle des collectivités locales en France.

Nous avons aussi réussi à convaincre les

Français de la responsabilité de l’État

dans les difficultés que connaissent

les départements. Maintenant il faut

aller plus loin. Je veux que l’on sorte

des petites polémiques politiciennes.

Je veux rassembler la Seine-Saint-Denis

car l’enjeu est

trop grand

pour se diviser.

Aujourd’hui, je

tends la main

à toutes les

forces politiques

du département, de la gauche à la

droite, en passant par le centre et les

écologistes, pour réclamer au nom de

tous les habitants les moyens de faire

entrer la Seine-Saint-Denis dans le

21e siècle. Je tends la main aussi aux

associations, organisations syndicales,

enseignants, policiers, petites et

moyennes entreprises, défenseurs de

l’environnement, citoyens, pour porter

d’une même voix la demande d’un plan

de rattrapage pour le département. Nous

avons besoin de plus de policiers pour

notre sécurité, de plus d’enseignants

pour éduquer nos enfants, de plus de

personnel médical pour faire renaître

une véritable politique de santé

publique. Bref,

nous avons

besoin d’égalité

républicaine. Elle

ne viendra pas par

magie, mais par

des actes politiques

courageux.

Un nouveau préfet a été nommé. Qu’est-ce que cela

vous inspire ? J’ai naturellement réservé un accueil

républicain au nouveau préfet dans mon

département. J’ai besoin qu’il réussisse

dans ses missions de sécurité pour m’aider

à faire grandir le département en matière

d’emploi, de développement économique

et de mieux vivre. Je ne veux plus jamais

voir dans mon département ces scènes

de caillassages, de violences et de petites

délinquances du quotidien. La sécurité

des habitants ne doit pas être prise en

otage par des querelles partisanes. J’avais

d’ailleurs moi-même pris l’initiative de

réunir tous les élus de la Seine-Saint-Denis,

toutes couleurs politiques confondues, à

l’occasion d’une rencontre avec le préfet de

police de Paris, le 2 octobre dernier.

Le Président de la République s’est rendu le mois dernier en Seine-Saint-Denis pour annoncer des mesures en matière de sécurité.Qu’en pensez-vous ? En effet, j’ai même eu l’occasion d’avoir

quelques échanges vifs avec le chef de

l’État à la suite de sa venue… Je suis

très respectueux de nos institutions

républicaines, et

à ce titre, je me

réjouis toujours

de la venue du

Président de la

République dans

mon département.

Mais je regrette que les annonces faites

ce jour-là n’aient pas été à la hauteur des

besoins. Qui peut croire qu’un simple

renfort de cars de CRS ou quelques

caméras de surveillance supplémentaires,

puissent suffire à ramener la tranquillité

dans nos quartiers ? Ce dont nous avons

besoin, chacun le sait, c’est de 400 policiers

supplémentaires et de moyens pour la

justice. Au-delà, nous avons besoin que la

police soit respectée dans toute l’étendue

de ses missions. Il nous faut à la fois

une police de proximité pour rassurer

et prévenir, une police d’investigation

pour enquêter et démanteler les réseaux

et une police d’intervention pour

mener des opérations de rétablissement

« JE VEUX RASSEMBLER LA SEINE-SAINT-DENIS CAR L’ENJEU EST TROP GRAND

POUR SE DIVISER. »

« NOUS AVONS BESOIN D’ÉGALITÉ RÉPUBLICAINE.

ELLE NE VIENDRA PAS PAR MAGIE (...) »

Le Conseil général poursuit son effort pour améliorer l’accueil de la petite enfance.

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de l’ordre quand cela est nécessaire.

Malheureusement, je constate qu’au

nom d’une idéologie anti-fonctionnaires,

le gouvernement supprime des postes

d’enseignants, du personnel médical, mais

aussi des policiers. C’est regrettable. Quoi

qu’on en dise, on ne fera jamais plus de

sécurité avec moins de policiers ni plus

d’éducation avec moins d’enseignants.

Quels sont les grands chantiers du Conseil général pour les mois qui viennent ? Bien entendu, les difficultés financières

que nous connaissons impactent nos

projets. Mais dans ce contexte tendu, je

souhaite que nous nous concentrions

sur l’essentiel. Le plan petite enfance

va continuer à se déployer. Nous avons

déjà obtenu des résultats formidables et

nous allons continuer à créer des places

d’accueil pour les petits enfants.

Les travaux de sécurisation des collèges

vont s’amplifier pour sanctuariser l’espace

d’étude de nos adolescents. L’agence

de développement économique va se

réorienter pour préparer la sortie de

crise et attirer de nouvelles entreprises et

de nouveaux emplois. Enfin, j’ai chargé

Stéphane Troussel, vice-président du

Conseil général et nouveau président de

l’Office départemental HLM, de porter une

attention toute particulière à de nouveaux

dispositifs d’accès au logement de qualité.

Comme chaque année, un euro dépensé

sera un euro utile à la vie des habitants de

la Seine-Saint-Denis.

POUR 17 voix (groupe PS et Gauche citoyenne)

ABSTENTIONS 12 voix (groupe communiste et citoyen)

CONTRE 11 voix (groupe UMP-NC et Jean-Jacques Karman du groupe communiste et citoyen).

LE VOTE

LUDOVIC TOROPRÉSIDENT DU GROUPE UMP-NOUVEAU CENTRE

« Monsieur le président, votre coup médiatique ne doit pas cacher votre décision d’augmenter massivement les taxes payées par les habitants de notre département. Par cette inscription de recettes irréelles, vous nous montrez votre incapacité à conduire un budget honnête et sincère. Ne faites pas de ce département un contre-pouvoir au gouvernement, une annexe de la rue de Solférino, un outil de votre ascension reconnue dans la hiérarchie du parti Socialiste. Agissez avec les lois, respectez les règles de la démocratie, et nous serons à vos côtés pour rechercher tous les financements possibles pour la Seine-Saint-Denis et toutes les économies réalisables pour ce budget. Vous faites appel à des pratiques dangereuses pour la démocratie de notre pays et condamnables pour le bon fonctionnement de nos collectivités. Notre département a besoin de calme, de sérénité et de règles et vous ne donnez pas cet exemple. »

GILLES GARNIERPRÉSIDENT DU GROUPE COMMUNISTE ET CITOYEN POUR UNE ALTERNATIVE À GAUCHE

« Quand la Seine-Saint-Denis se révolte, comme lorsque nous avions exigé de l’État des moyens pour l’éducation en 1998, elle porte des revendications qui dépassent largement son territoire. En général, la Seine-Saint-Denis est le premier domino de l’ensemble des changements à apporter dans ce pays. Depuis des années, nous nous battons pour obtenir de l’État ce qu’il nous doit. Dernièrement, nous sommes allés à la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), déposer le dossier de la Seine Saint-Denis, qui l’a jugé recevable. Le département peut porter plainte contre le gouvernement qui discrimine la Seine-Saint-Denis.Car c’est ici, dans ce département, qu’il y a besoin d’une autre politique, courageuse, qui s’attaque aux injustices et aux inégalités. Une nouvelle fois, la Seine-Saint-Denis ne se plaint pas, elle porte plainte ! »

CE QU’ILS ONT DIT ...

STÉPHANE TROUSSELPRÉSIDENT DU GROUPE SOCIALISTE ET GAUCHECITOYENNE

« Le gouvernement et ses relais départementaux veulent donc l’épreuve de force. Il faut donc parler et agir plus fort. Nous y sommes prêts, car nous n’avons pas l’intention de renoncer à notre ambition pour la Seine Saint-Denis sans livrer bataille. Nous n’avons pas l’intention de faire le sale boulot à la place du gouvernement. Pour une raison simple, au fond : notre pays, depuis plus de deux siècles, a la passion de l’Egalité et a la faiblesse de penser qu’il a un message universel à porter pour le monde. Et bien, je vous le dis, nous avons la faiblesse de penser que la Seine Saint-Denis a un message à porter pour le pays tout entier. Nous avons la faiblesse de penser que c’est ici que tout se joue pour la République, que c’est ici qu’elle doit montrer qu’elle est capable de tenir sa promesse d’égalité, que nos quartiers populaires et ses habitants ne sont pas un problème pour le pays mais une partie de la solution aux problèmes du pays. »

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Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 9

640 M€

10 M€

CHIFFRES DU BUDGET DÉPARTEMENTAL 2010

c’est la dette de l’État vis-à-vis de la Seine-Saint-Denis (transferts de

compétences non compensés depuis 2004)

La suppression de la taxe professionnelle représente

75 M€

Trois mesures d’urgence pour la Seine-Saint-Denis

L’État doit nous rendre

10 M€compensation de la suppression

de la taxe professionnelle

36 M€exonération pour 2010 du ticket modérateur

de la taxe professionnelle

29 M€abondement exceptionnel pour compenser

les allocations de solidarité nationale(Apa, RMI / RSA handicap)

de perte financière dès cette année

1 910,93 M€

1 659,19 M€

251,74 M€

BUDGET GÉNÉRAL

BUDGET DE FONCTIONNEMENT

BUDGET D’INVESTISSEMENT

Voilà des années que le gouvernement transfère au Département des compétences sans recevoir les moyens financiers qui vont avec.Conséquence, la dette de l’État vis-à-vis de la Seine-Saint-Denis ne cesse de s’alourdir : 640 millions d’euros depuis 2004. Des difficultés financières qui impactent de nombreux projets.

Rien que pour cette année, le chiffre de la dette atteint 75 millions. Une somme que le Conseil général a décidé d’inscrire dans son budget 2010, afin de mettre l’État en demeure de régler son dû (lire l’interview de Claude Bartolone en page 7) et de pouvoir ainsi mettre des moyens nouveaux dans l’éducation et la solidarité.

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RÉPARTITION DU BUDGET 2010

328,7 M€Allocation RSA

328,

7 M

INSERTION

40,2

M€

COLLÈGES

111,

48 M

€ 89 M€

Prise en charge des frais d’accueil en établissement au titre de l’aide sociale à l’hébergement

28,48 M€

Prestation de compensation du handicap(+ 77 % par rapport à 2009)

PERSONNES HANDICAPÉES

220,

99 M

108 M€

pour l’accueil des enfants en foyer

13,59 M€

Prévention spécialisée (éducateurs de rue)

207,4 M€

dont54,9 M€

pour l’accueil des enfants en foyer

AIDE SOCIALEÀ L’ENFANCE

12,9

M€

11,1

M€

Crèches départementales7,5 M€

Fonds social pour le logement (FSL)11,1 M€

Adaje5,4 M€

MODE D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE ACCOMPAGNEMENT

SOCIAL

150,

8 M

63,7 M€

Aide sociale à l’hébergement des personnes âgées

87,1 M€

dont 64,97 M€

pour l’aide à domicile

PERSONNES ÂGÉES

Maintenance des locaux et grosses réparations

23 M€

dont 3,7 M€

pour la sécurisation des établissements

12,2 M€

poursuite des rénovations, extension et construction de collèges

3,6 M€

accès au numérique et équipements informatiques

1,2 M€

achat de nouveaux mobiliers

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 11

PORTRAITS // LAURENT BINET

Le prof au prix GoncourtEnseignant en Seine-Saint-Denis, Laurent Binet vient d’obtenir le prix Goncourt du premier roman 2010 avec « HHhH »*, un livre entre fiction et réalité.

Gabcik et Kubis. Pendant

une dizaine d’années, Laurent

Binet n’a eu de pensées

que pour eux. Ces deux

résistants, l’un Tchèque et

l’autre Slovaque, parachutés

par Londres pour éliminer

le chef de la Gestapo et des

services secrets, celui qui

fut l’organisateur de la

solution finale - c’est-à-dire

l’extermination des Juifs - le

SS Reinhard Heydrich.

« Mon père m’en avait parlé

quand j’étais petit. Mais, j’ai été

amené à découvrir plus en détail

cette histoire lorsque j’ai accompli

mon service militaire en Slovaquie,

en 1997. J’ai été envoyé là-bas pour donner

des cours de français dans une académie

militaire à Kosice. » Tout en

enseignant le français au

lycée Blanqui de Saint-Ouen

et au lycée Feyder d’Épinay-

sur-Seine, il consacre tous

ses loisirs à accumuler

une impressionnante

documentation sur la Seconde

Guerre mondiale et à lire tout

ce qui a trait à cette période.

« C’est la seule fois dans toute

l’histoire de la Deuxième Guerre

mondiale, dit-il, qu’un dignitaire

nazi de cette importance est abattu

lors d’un attentat. » S’il est inscrit

roman sur la couverture, n’en

croyez rien. Il s’agit en vérité

d’un récit qui ne vous lâche

plus dès que vous l’abordez.

C’est par des allers-retours que Laurent

Binet procède entre pages historiques

et réflexions personnelles. « Cette forme

d’écriture s’est imposée à moi tout à fait

naturellement. Je ne voulais pas raconter cette

histoire comme une histoire ordinaire pour

mieux conforter la véracité du récit. »

De ses dix années de lycée, il garde

un très bon souvenir. « Je crois que mes

élèves dans l’ensemble m’aimaient bien. J’ai

eu des classes dures mais aussi des classes

exceptionnelles. » Au lycée Blanqui,

il participe à la mise en place de la

convention Zep-Sciences Po afin de créer

une voie d’accès à des élèves méritants.

Cette année, il enseigne la sémiologie à

l’Université de Saint-Denis.

Claude Bardavid

* HHhH, acronyme de « Himmlers Hirn heisst Heydrich », ce qui signifie « le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich ».

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AR

RE

2000

2004

écrit un récit d’inspiration surréaliste « Forces et faiblesses de nos muqueuses » (Éd. Le Manuscrit)

publie « La vie professionnelle de Laurent B. » (Éd. Little Big Man) et livre un regard acéré sur la condition d’enseignant.

Parcours

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Réussir 2

LA 3 D TENTEZ L’EXPÉRIENCE !Après le succès mondial d’Avatar, la 3D débarque dans nos vies… et la Seine-Saint-Denis lui ouvre les bras.

« Nous faisons comme les frères Lumière,

il y a un siècle. Nous passons de ville en ville en

installant notre matériel de projection 3D en

parallèle du projecteur pellicule. Notre tournée

nous emmènera deux jours au cinéma André-

Malraux de Bondy, deux jours à l’Écran de Saint-

Denis, au Trianon à Romainville, à Louis-Daquin

au Blanc-Mesnil, à Yves-Montand à Livry-Gargan

et aux 39 marches à Sevran. Des séances seront

réservées aux scolaires et d’autres au grand

public », explique Nathalie Klimberg, la

responsable du festival 3Découverte.

Si vous n’avez jamais vu un film en

relief, rendez-vous dans les cinémas

publics de ces villes, du 4 au 14 juin. Un

festival itinérant et gratuit vous y attend

avec des films, des courts-métrages, des

concerts et des documentaires en 3D.

L’an dernier, ce festival a réuni 4 000

spectateurs. Ce festival grand public est

précédé d’un forum professionnel dédié

aux technologies de l’image (3D-S, réalité

augmentée et réalité virtuelle). 2 000 m2

pour présenter les dernières nouveautés en

© N

. KLI

MB

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GEN SAVOIR +

Pour les professionnels : Dimension 3 du 1er au 3 juin à la Plaine Saint-Denis,www.seinesaintdenisavenir.frPour le grand public : Le festival 3Découverte du 4 au 14 juin à Bondy, Romainville, Le Blanc-Mesnil, Livry-Gargan et Sevranwwwdimension3-expo.com

EN COMPÉTITIONPour la première fois, Dimension 3 propose une compétition ouverte à tous les types de contenus 3D. Court ou long-métrage, fiction ou documentaire, jeu vidéo, CD rom, animation. Amateurs et grosses pointures internationales avaient jusqu’au 15 mai pour y participer.Le jury décernera six prix ainsi que trois prix spéciaux. Le 1er pour les effets visuels, le 2e pour l’imageet le 3e pour le contenu autostéréoscopique (film en relief visible sans lunettes).

AVANT-PREMIÈRE /////////Magic Journey to Africa, le premierlong-métrage de fiction européen 3DS où se mêlent images réelles et effets spéciaux est programmé lors de 3Découvertes. L’histoire d’une petite fille qui voyage sur un cheval ailé au cœur des paysages africains.

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« Nous faisons comme les frères Lumiè

il y a un siècle Nous passons de ville en vill

matière de captation, de postproduction,

de visualisation et de diffusion de la 3D.

Un espace de démonstration et de mise

en situation des produits où les écoles

supérieures, laboratoires de recherche et

centres de formation professionnelle sont

associés. Ils participeront à des actions de

vulgarisation scientifique. S’y presseront

aussi industriels du secteur, producteurs,

entrepreneurs, fabricants et chercheurs de

plus de quarante pays. Une quarantaine

de conférences et d’ateliers. Dimension 3,

un forum pour exposer le savoir-faire

européen en matière de 3D.

Isabelle Lopez

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 13

Le festival 3Découverte est soutenu par le Conseil général, la Drire et mis en œuvrepar l’Agence de développement Seine-Saint-Denis Avenir.

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Texte : Isabelle Lopez

MONTREUIL

Ceci n’est pas une photoIron Man, Astérix aux Jeux olympiques, La dernière légion. Les effets spéciaux de ces films à grand spectacle ont été en partie réalisés à Montreuil par Artizanal studio. À la tête de cette entreprise, Sébastien Haure, alias Stuzzi. Cet artiste de la 3D crée aussi de toutes pièces des personnages terriblement charnels et troublants. Laissez-vous prendre au piège de la modélisation ! stuzzi.free.fr/

SAINT-OUEN

Version originale sous-titréeCeux qui aiment « boire un film » jusqu’à la dernière goutte, connaissent forcément Titra-film qui apparaît en toute fin de générique. Une société créée en 1933 et installée à Saint-Ouen où elle sous-titre pour le cinéma depuis et vers toutes les langues, dans tous les alphabets. À son palmarès : Alice au pays des merveilles, Avatar, La princesse et la grenouille, La rafle (ici en photo),… www.titrafilm.com/

Les lapins crétins, c’est euxMélanger prise de vue réelle et intégration 3D, voilà une des spécialités d’Akama studio, une entreprise installée à Aubervilliers. Alors avec la saga des lapins crétins qui veulent aller sur la lune, Alexandre Ada et Cédric Jeanne s’en donnent à cœur joie. On leur doit aussi d’excellentes pubs pour Wilkinson, Kitkat, Nescafé, le Prince de Lu. fr-fr.facebook.com/akamastudioou www.akamastudio.com/

AUBERVILLIERS

DES ENTREPRISES À E F

Avec 2 000 entreprises dans la filière des industries techniques de l’image et services associés, la Seine-Saint-Denis est devenue le pôle européen de la production audiovisuelle et multimédia.

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ÉPINAY-SUR-SEINE

Sauvegarde du patrimoineOn connaît les studios Éclair à Épinay, moins leurs laboratoires numériques. Pourtant grâce à eux, Peau d’âne, Les tontons flingueurs, Fantômas, Le corniaud, La grande vadrouille n’ont pas pris une ride. Éclair rassemble les documents disponibles sur l’œuvre ou se rapproche de ceux qui l’ont réalisée comme Claude Pinoteau, alors assistant réalisateur sur Orphée. www.eclair.fr

SAINT-DENIS

Monde persistant en 3DUn MMORPG* gratuit et intelligent ? Si, si, ça existe. Avec Discovery Online, le joueur peut accumuler des points en répondant à des QCM sur l’histoire, la géographie, l’économie et pas seulement en tuant des monstres. Jango Game, une jeune société de Saint-Denis en a racheté la licence pour l’Europe et l’Afrique du Nord. Démarrant au 15e siècle, au temps des grandes découvertes, le jeu met en scène un jeune moussaillon qui voyage d’Europe aux confins de l’Asie. www.mixmaster.fr/www.mmo-discoveryonline.com* MMORPG : jeux vidéo en ligne massivement multijoueurs.

Nominé aux OscarsPetit bijou de la 3D, French Roast, créé par Fabrice O. Joubert s’est fait remarquer dans de nombreux festivals internationaux, Siggraph, Anima mundi. Produit à Montreuil par Pumpkins factory, ce court-métrage d’animation s’est fait doubler aux Oscars par d’autres Français. Le collectif H5 et son Logorama, reparti avec la prestigieuse statuette… Frenchroast.fr ou making-of-french-roast.blogspot.com/

MONTREUIL

E FFETS TRÈS SPÉCIAUX

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 15

Envoyez-nous vos photosChaque mois dans le magazine, une sélection de vos meilleurs clichés sera publiée. Drôles, insolites ou émouvantes, ces images témoignent de votre vie en Seine-Saint-Denis.

Aboubacar // Le Blanc-Mesnil //Que de bonheur et de joie !!!

Adeline // La Courneuve //Patinage sur le grand lac du parc de La Courneuve.

Esra // Le Blanc-Mesnil //

Ma meilleure amie !

Rien de mieux qu’une amie

toujours là pour vous.

Marcelle // Noisy-le-Grand //Près de chez moi, il y a un petit bois.

Junaid // Noisy-le-Grand //Ma nièce Shayna et moi. Elle vient de faire une sieste.

http://www.seine-saint-denis.fr/Envoyez-nous-vos-photos.html

Gabriela // Bagnolet //

Sahra et Osa.

16

Vivre ensemble 3

Maurice // La Courneuve //Balade sur le pont Iris au parc de La Courneuve, un matin d’hiver.

Ouassila // Le Bourget //

Vive la mariée !

Laurence // Rosny-sous-Bois //Brandon et sa petite sœur Alicia.

Annie // Montreuil //Mes 3 enfants, et moi-même. Je suis mère célibataire et ce n’est pas tous les jours facile. Malgré cela, il y a de bons moments quand même.

Basma // Aubervilliers //Basma, 3 mois, la fatigue après un grand voyage.

Samia // Le Bourget //Manel avec son plus beau sourire.

Soel // Aulnay-sous-Bois //

Ce soir c’est moi qui cuisine !

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 17

EN SAVOIR +

La Mission de prévention des conduites à risques invite Maryse Esterle-Hedibel, sociologue à l’université de Lille, qui présentera ses travaux sur les processus d’absentéisme et de décrochage scolaire, le 22 juin à la bourse du travail de Bobigny de 12 h à 14 h.Pour découvrir son travail : cesdip.fr

RENTRÉE DES CLASSES

La main tendue aux élèves agitésÀ la rentrée 2010, l’objectif est clair : aucun enfant inscrit dans un collège de la Seine-Saint-Denis ne doit se retrouver seul face à lui-même après une exclusion temporaire.

Un avertissement, puis un blâme, quand

ces sanctions n’ont pas les effets escomptés,

le chef d’établissement peut exclure l’élève

une journée, une semaine1, voire un mois.

Exclusion temporaire ! Tous les collèges de

France sont concernés, mais on ignore l’am-

pleur du fléau, faute de chiffres. Impossible

de savoir combien de jeunes sont touchés en

Seine-Saint-Denis : 1 000 ? 2 000 ? Davantage ?

L’exclusion définitive par contre est quan-

tifiée. On en dénombre près de 900 pour la

seule année 2008-2009 dans les 120 collèges

publics de notre département.

Pour en arriver à une exclusion, il faut s’en

être pris à des personnes ou à des biens :

« avoir insulté son professeur », « avoir vidé

des extincteurs, mettant en danger l’en-

semble de la communauté éducative ».

Pour enrayer ce phénomène, depuis 2008, le

Conseil général a apporté son soutien à onze

projets locaux, structures municipales ou as-

sociatives accueillant les élèves exclus tem-

porairement. Là, les collégiens travaillent

la notion de sanction au travers de groupes

de parole sans aggraver leur retard scolaire.

Trois cents d’entre eux ont ainsi pu être pris

en charge.

AVEC DE L’AIDE, ÇA MARCHE !À Stains, l’association pour la promotion

culturelle intercommunautaire stanoise

(Apcis) est l’une de ces pionnières. Sur l’an-

née scolaire 2008-2009, elle a accueilli 56

élèves du collège Maurice-Thorez. Le travail

porte ses fruits : 90 % des collégiens ayant

participé à l’expérience n’ont plus de pro-

blèmes de discipline.

Situés à seulement quelques encablures

du collège, les locaux de l’Apcis sont bien

connus au Clos Saint-Lazare. Implantée de-

puis vingt ans dans ce quartier difficile, l’as-

sociation dirigée par Zorica Kovacevic est ap-

préciée des familles : « À Stains, 42 % des familles

sont monoparentales. Ce sont elles qui nous ont de-

mandé il y a huit ans de prendre en charge leur col-

légien exclu. Elles étaient sûres qu’entre 9 h et 18 h

il ne serait pas dans la rue. La première année, on

a fonctionné grâce au seul soutien du Conseil gé-

néral. »

Tous les matins, le collégien exclu passe au

collège chercher son travail auprès du pro-

fesseur principal. Il revient dans les locaux

de l’Apcis où il fait ses devoirs. Les profes-

seurs viennent dans les locaux de l’Apcis

soutenir leurs élèves pendant les recréa-

En juin, une charte engagera le Conseil général et l’Inspection académique à travailler ensemble sur la question du décrochage scolaire.

tions. Le symbole est fort. « Ici ils sont en ter-

rain neutre, ni à l’école, ni dans la rue. Ils sont

très impliqués », explique Zorica. L’après-midi

est consacrée aux activités socio-éducatives :

temps de parole, rencontre avec les parents,

théâtre-forum où les jeux de rôle permettent

de rejouer la scène en trouvant d’autres ma-

nières de se comporter pour ne pas repasser

à l’acte. « Ils ne sont jamais plus de cinq par salle.

S’ils se sont fait exclure, c’est que ce sont des jeunes

agités. Notre volonté est de répondre aux familles. »

Le Conseil général proposera en juin ce dis-

positif à l’ensemble des collèges du dépar-

tement, dans le cadre d’un appel à projets.

L’objectif est de le généraliser dès la rentrée

2010. Isabelle Lopez

1- Au-delà de huit jours, seul le conseil de discipline peut en décider.

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18

Vivre ensemble3

EN SAVOIR +

Odyssée Jeunes participe chaque année aux frais de voyage scolaire de 6 000 collégiens pour 150 projets. Seuls les enseignants ou chefs d’établissement des collèges de la Seine-Saint-Denis sont habilités à déposer un dossier de subvention.

www.odysseejeunes.comcourriel : [email protected]

Un vrai studio de télévision a été installé au collège Gustave-Courbet pour suivre la Coupe du monde de football et s’initier au métier de journaliste sportif.

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MATHIEU HANOTIN

« Zéro exclu dans la rue »

Ma prise de fonction a été marquée par une série de faits de violence aux abords des collèges. La plupart du temps, les collégiens qui se prêtaient à ces agissements, étaient des élèves exclus de leur établissement. Ce contexte nous a conduit à prendre en charge la question du décrochage scolaire. Je ne voulais plus que ces jeunes soient en situation d’errance, livrés à eux-mêmes. D’où ce dispositif d’accueil des élèves exclus. Notre volonté, faire du slogan « zéro exclu dans la rue », une réalité.Avec les villes et à la demande des établissements, nous accompagnons sa mise en place, techniquement et financièrement. Le Département a joué un vrai rôle en impulsant ce dispositif alors même que le temps de l’exclusion scolaire relève de la compétence de l’Éducation nationale.Pour permettre la réussite de tous les jeunes, un investissement beaucoup plus important de l’Éducation nationale dans la prise en charge du décrochage scolaire, à toutes ses étapes, est indispensable.

MATHIEU HANOTINVICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL CHARGÉ DE L’ÉDUCATION, DE LA CITOYENNETÉ ET DE LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

PIERREFITTE

COURBET PRÉPARE LA COUPE DU MONDE 2010

Des ballons de foot, le drapeau de

l’Afrique du Sud… au collège Gustave-

Courbet de Pierrefitte, on vit déjà à l’heure

de la Coupe du monde. Pour préparer

l’événement, l’établissement vient

d’être équipé d’un studio de télévision.

Somptueux cadeau offert par TF1, il

est destiné à initier une soixantaine

d’élèves au journalisme sportif. Inauguré

le 11 mars par le président directeur

général du groupe TF1, Nonce Paolini et

Claude Bartolone, président du Conseil

général… l’équipement n’a rien à envier

au studio professionnel. Banc de montage,

caméra, éclairage ont été obtenus grâce à

la convention Médias et Diversité signée

par le Conseil général de la Seine-Saint-

Denis et TF1 qui entendent promouvoir

les projets professionnels des jeunes du

département. Un projet à dimension

éducative mené en partenariat avec

Sport’A Vie. L’association qui promeut

la lutte contre les discriminations par

le sport est une habituée des longues

distances. Après Séoul en 2002, Athènes

en 2004 et Singapour, elle emmènera une

vingtaine de collégiens en Afrique du Sud.

Coup d’envoi de la compétition le 11 juin !

Une subvention exceptionnelle de

30 000 euros a été accordée par Odyssée

Jeunes au collège Gustave-Courbet de

Pierrefitte, pour subventionner son voyage

en Afrique du Sud. Isabelle Lopez

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 19

Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis amplifie ses efforts pour les seniors. Zoom sur la maison de retraite Jean-Viollet à La Courneuve. Un véritable lieu de vie où les différentes générations aiment se mélanger.

AUTONOMIE

UN CADRE DE VIEADAPTÉ POUR NOS AÎNÉS

Dans la salle du rez-de-chaussée,

des chants inhabituels. Une poignée

d’enfants, le visage paré d’un masque

d’éléphant, se produisent devant des

spectateurs visiblement aux anges.

Les enfants, ce sont ceux de l’école

maternelle Charlie-Chaplin. Les

spectateurs, ce sont les résidents de la

maison de retraite Jean-Viollet. « Nous

travaillons cette année sur la différence et le

handicap, explique l’enseignante Carole

Hennebois. Il m’a semblée intéressant de créer

des liens avec les personnes âgées ».

C’est ainsi que depuis trois mois, des

résidents de Jean-Viollet viennent

en voisins, chaque jeudi après-midi,

rencontrer les enfants. Denise et Marcelle

sont accueillies en véritables stars. Elles

leur ont expliqué combien ils avaient de

la chance d’aller à l’école maternelle.

Car elles n’ont pas connu ça, de leur

temps… « Ils sont si gentils, attentionnés.

Ils n’ont pas encore appris la méchanceté »,

s’enthousiasme Marcelle, du haut

de ses 90 ans. « Ça remue, dit-elle, de

rencontrer ces enfants. Je pense à tout ce que

j’ai vécu. J’ai trois enfants et je les retrouve,

là ». Pour Bastien Thomas, le directeur

de l’établissement, « ces rencontres

intergénérationnelles sont bénéfiques pour tout

le monde. Beaucoup de personnes âgées ne

voient pas ou peu leurs petits-enfants. Et pour

beaucoup d’enfants de l’école, leurs grands-

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DE

La Courneuve

visite guidée >> LES COULISSES DE LA SOLIDARITÉ EN SEINE-SAINT-DENIS

20

Vivre ensemble3

parents sont loin. Lorsque les enfants arrivent,

les cris, les mouvements créent une animation

naturelle ». Aujourd’hui, le lien semble

bien présent et la complicité évidente.

« Les animations, les ateliers, la restauration

font partie du soin, insiste Bastien. Nous ne

sommes pas dans un hôpital, mais dans un

lieu de vie ! »

LA VIE EN COULEURSEt la vie, on l’affiche avec les couleurs.

Un sol orange vif marque l’accueil alors

que le premier étage affiche un bleu

généreux, le deuxième, un rose fuchsia

et le troisième, un violet éclatant.

Dans les salles de vie commune, des

fauteuils de style Louis-Philippe, parés

de la couleur parme ou vert olive. Des

thèmes dans chaque salle (oiseaux, mer,

musiciens…). Pratique pour ne pas se

perdre et pour « créer des repères spatio-

temporels.

Trois infirmières, 14 aides soignantes,

18 auxiliaires de vie, un médecin

coordinateur, une infirmière

coordinatrice, une psychologue et des

kinésithérapeutes répondent chaque

jour aux besoins de chacun.

Voilà pour le côté médical. Et puis,

Karine l’animatrice veille à proposer

régulièrement des activités. Une

coiffeuse se déplace. Des ateliers

mémoire sont au programme, ainsi que

de la gymnastique douce. Les personnes

âgées peuvent se rendre au marché et à

la bibliothèque.

Colette nous convie dans sa chambre

lumineuse aux murs clairs. Ses meubles

personnalisent l’endroit. La dame aux

« soixante-dix-neuf printemps », nous

présente Arthur, le poisson rouge.

« Normalement, on n’a pas le droit d’avoir des

animaux, sourit-elle , mais celui-là, il ne dit

rien ! ». Si elle reconnaît « râler parfois »,

elle avoue que dans l’ensemble, « ça se

passe bien ici ». Les photos de ses enfants

et petits-enfants meublent la vitrine

qui fait le coin. Et puis, il y a le tricot,

sa passion. Elle a confectionné deux

souris, un chat… « Faudra voir pour les

portables, je pourrais faire des étuis ». Tiens,

pourquoi pas. Demain, elle ira en parler

au directeur.

Nadège Dubessay

L’EHPAD JEAN-VIOLLET Ouvert depuis février 2009, l’Ehpad Jean-Viollet (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de l’association Le Moulin vert à La Courneuve, accueille quatre-vingts résidents. Les personnes acceptées ici sont toutes dépendantes et bénéficient d’une aide médicale constante. La convention qui lie l’établissement à l’aide sociale permet d’accueillir tout le monde, sans sélection d’ordre financier. En cas d’incapacité du résident et de la famille à honorer la totalité de la tarification, le Conseil général, via l’aide sociale, verse le complément.

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 21

Groupe socialiste et Gauche citoyenneConseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93 000 BobignyPour nous contacter : 01 43 93 93 57 [email protected] : 01 43 93 77 50

Groupe Union pour la Seine-Saint-DenisConseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93 000 BobignyTél. : 01 43 93 93 42Fax : 01 43 93 92 [email protected]

GROUPE SOCIALISTE ET GAUCHE CITOYENNEPourquoi notre Département se révolte ?

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STÉPHANE TROUSSELVice-président du Conseil généralConseiller général de La Courneuve

CLAUDE CAPILLONConseiller général et adjoint au maire de Rosny-sous-Boiswww.claudecapillon.fr

BALLY BAGAYOKOConseiller général de Saint-Denis nord-est

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DR

Groupe communiste et citoyen pour une alternative à gaucheConseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93000 Bobigny Tél. : 01 43 93 93 68Fax : 01 43 93 92 50Courriel : [email protected]://communistescitoyenscg93.net

GROUPE COMMUNISTE ET CITOYEN POUR UNE ALTERNATIVE À GAUCHERetraites : sauvons les retraites des (futurs) retraités !

A vec une population de 1 416 000

habitants (dernier recensement

de 2004) pour une superficie

de 236 km2, la Seine-Saint-Denis est le 7e

département le plus peuplé en France mais

le 5e pour la proportion des moins de 25

ans. Malgré une communication en pointe

sur les collèges, il faut regarder la réalité

en face : le département réduit les crédits

sacrifiant l’avenir des quelque 70 000

collégiens de la Seine-Saint-Denis.

En 5 ans, l’investissement du Conseil

général dans les collèges a baissé de 34 %.

GROUPE UNION POUR LA SEINE-SAINT-DENISCollèges : les priorités du département sont ailleurs

Les élu-e-s du groupe : Jean-Michel Bluteau, Claude Capillon, Vincent Capo-Canellas, Jacques Chaussat, Raymond Coënne, Katia Coppi, Pierre Facon, Stéphane Salini, Michel Teulet, Ludovic Toro

L e budget du Département pour 2010

restera certainement dans l’histoire

de la Seine-Saint-Denis comme un

moment de vérité. La vérité d’élus pris entre

le marteau gouvernemental et l’enclume de

la crise économique. C’est conscients de cette

réalité que le 8 avril, les élu(e)s du Groupe

socialiste et Gauche citoyenne ont conçu,

avec le président Bartolone, un budget de

révolte.

Le gouvernement est responsable de la

dégradation des marges de manœuvre du

Conseil général. La « réforme » de la taxe

professionnelle se traduit par une perte

d’au moins 10 millions d’euros. D’année

en année, l’écart se creuse également entre

le coût réel et le coût estimé par l’État

Malgré les efforts consentis par les

salariés, les réformes précédentes

n’ont rien réglé. L’emploi est en

berne, la démographie stagne, et les patrons

refusent de rogner leurs profits : tout cela fait

du financement des retraites une équation à

plusieurs inconnues. Les garanties attachées

aux droits à la retraite sont si faibles que les

plus jeunes pensent qu’ils n’en auront pas !

La crise n’arrange rien : le Gouvernement

en profite pour mettre un point final

à la réforme des retraites dès 2010. Les

régressions engagées depuis 1993 sont

amenées à être poursuivies. Messieurs Fillon

et Woerth, prétendent qu’il n’existe plus de

ressource supplémentaire. La seule solution

qu’ils proposent, c’est l’allongement de la

Tribune

22

- 12 MILLIONS entre le budget 2007 et le budget 2010 pour les constructions neuves

- 6 MILLIONS entre le budget 2009 et le budget 2010 pour la maintenance dans les collèges

- 3,4 MILLIONS entre le budget 2009 et le budget 2010 pour les actions éducatives en direction des collégiens.

pour le financement des allocations qui

relèvent de la solidarité nationale (Allocation

personnalisée d’autonomie, Revenu de

solidarité active, Prestation de compensation

du handicap). Au total, l’État nous doit

640 millions depuis 2004 ! Cette situation

n’est pas propre à notre département. Même

M. Leroy, président du Conseil général du

Loir-et-Cher et président du groupe Nouveau

Centre de l’Assemblée nationale, annonce :

« Je suis parvenu à l’équilibre mais c’est sans doute

la dernière année ». Un aveu de défiance au sein

même de la majorité présidentielle ! Alors,

que le gouvernement, vaillamment défendu

par l’UMP départementale, balaie devant sa

porte et ne s’aventure pas à dire que nous

n’avons pas préparé sérieusement ce budget !

durée de cotisation, la remise en cause de

la retraite à 60 ans et l’affaiblissement de

la répartition au profit d’un accroissement

de la capitalisation. L’objectif est clair : il

s’agit de remettre en cause le programme

établi au lendemain de la Seconde Guerre

mondiale, par l’affaiblissement des

mécanismes redistributifs et solidaires,

notamment pour les femmes et les bas

salaires. On fait payer aux plus modestes

l’ajustement que la crise a rendu nécessaire.

C’est sordide. Les propositions du Medef et

du Gouvernement visent donc à ménager

les profits des grandes entreprises, et

surtout ne pas toucher aux inégalités.

Pourtant cette réforme pourrait aussi être

l’occasion de les réduire, en augmentant

« Oui, certains Départements sont dans une situation

financière périlleuse », a récemment reconnu

M. Pierre Jamet, directeur général des services

du Rhône en mission auprès du Premier

ministre. Ce rapport est public, qu’en fait le

Premier ministre ? Silence. Cela n’a pourtant

pas été faute d’avertir : tout au long du mois

de janvier, le président Bartolone n’a cessé

d’alerter le Préfet, Bercy, mais également

Matignon et l’Élysée.

La crise économique que nous subissons

fait plus que jamais sentir sa morsure. Les

Départements sont abandonnés à leur sort

alors même que les prestations qu’ils paient

relèvent de la solidarité nationale. Alors

que faire ? Revoir à la baisse notre politique

culturelle et sportive ? Supprimer nos actions

en faveur des jeunes, du développement

économique, de l’avenir en un mot ? C’est ce

que propose le président du groupe UMP de

l’Assemblée nationale, M. Copé, qui considère

ces dépenses comme « inutiles ». Nous ne

nous y résignons pas.

Cette révolte initiée en Seine-Saint-Denis

reçoit un écho au-delà de notre département

et par-delà les clivages politiques. Pour

réussir, ce combat doit rassembler toutes

les forces vives de la Seine-Saint-Denis,

politiques, sociales, culturelles, éducatives,

économiques, sportives… Nous en appelons à

chacune et chacun d’entre vous afin d’obtenir

le remboursement de la dette de l’État, le

respect de la décentralisation et la poursuite

de nos actions au service de la population.

(SOURCES : INSPECTION ACADÉMIQUE ET CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS)

85

80

75

70

65

60

2005

79,1

73,5

70,869,5

74,973,2

77,2

79

77,478,7

74,9

78,7

81,7 81,882,6

2006 2007 2008 2009

Taux de réussite au diplôme national du brevet des collèges (moyenne toutes séries)

Taux de réussite du brevet national

Taux de réussite du brevet académie de Créteil

Taux de réussite du brevet Seine-Saint-Denis

le taux de cotisation plutôt que d’allonger

le temps passé à travailler. La situation en

Seine-Saint-Denis montre l’absurdité de cette

escalade. Les besoins sociaux sont en constante

évolution. Les besoins de financement sont

par conséquent en progression continue,

a fortiori en temps de crise. De même que

nous n’avons pas accepté que l’État nous

serre la ceinture lors du budget, nous ne

pouvons pas tolérer que les habitants de la

Seine-Saint-Denis paient la note d’une crise

provoquée par les magnats de la finance.

La gauche française a un rôle crucial dans

cette affaire. Elle doit régler ses ambiguïtés et

former un front commun avec le mouvement

social et soutenir ses revendications. Le

maintien de l’âge légal de départ à 60 ans, la

prise en compte de la pénibilité, le taux de

remplacement au minimum de 75 % pour

une carrière complète, sont des principes

incontournables.

Construisons ensemble un autre monde,

une autre vie. Profitons de cette réforme

pour renverser le partage de la valeur ajoutée

en faveur du travail, et non plus du capital.

Profitons de cette réforme pour remettre le

travail à sa juste place : il doit y avoir une

vie après lui, pour consacrer son temps à

l’épanouissement personnel, la vie de famille

et l’engagement bénévole en faveur de causes

que l’on croit justes. C’est ça, notre vision

d’une société véritablement durable pour

tous.

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 23

24

Solidaire 4

FORUM DES JEUNES

CONVAINCANTSImpulsé par le Conseil général, le Forum des jeunes s’intéresse à l’emploi et à l’insertion. Texte : Isabelle Lopez

Diplômé d’un bac +5 en géographie de la santé,

Kanoush Moghadam, 28 ans est le référent de la

commission emploi / insertion1 au Forum des jeunes :

« On veut faire comprendre que les jeunes se réveillent. Au

Forum, beaucoup d’entre nous sont engagés sur le terrain par

ailleurs. Ce que j’apprécie c’est qu’on dit les choses telles qu’on

les vit, sans compromis, sans hiérarchie. »

Kanoush essaie de monter son entreprise tout en

continuant à enchaîner les CDD. Avec l’énergie qui

le caractérise, il a présenté le Forum des jeunes à la

journée de la création d’entreprise, le 23 novembre

à la Chambre de commerce et d’industrie : « Notre

participation a été un gros succès. On ne s’y attendait pas. »

Le Forum des jeunes est d’ores et déjà invité à

renouveler l’expérience l’année prochaine. Face à un

sujet aussi complexe que l’emploi, Kanoush reste très

modeste « l’emploi et l’insertion dépassent largement le cadre

du Forum et du département. C’est pourquoi nous préférons

mettre en avant les politiques qui existent déjà. Il y a des

dispositifs d’insertion professionnelle et nous voulons que cela

se sache. » Depuis l’installation du Forum des jeunes, en

octobre 2009 (créé en 2007), différents contacts ont été

pris pour prendre le pouls de l’emploi dans

ce département. « Aussi étonnant que cela puisse paraître,

il y a beaucoup de postes à pourvoir dans notre département.

Des postes qualifiés, comme des comptables par exemple.

Le nombre de jeunes diplômés est très important en Seine-Saint-

Denis, beaucoup de bac + 3… et le taux de ceux qui touchent

le RSA y est élevé. » Pour Kanoush, les entreprises ne

jouent pas toujours le jeu. « Elles préfèrent embaucher des

gens qualifiés qui viennent d’ailleurs et qui ne restent pas. Moi

ça ne me dérange pas de faire ma vie ici, pour construire. »

1- Deux autres commissions ont été créées. La première pour lutter contre les discriminations participe à Stop aux clichés, la prochaine campagne de l’Anacej (association nationale des conseils d’enfants et de jeunes), la seconde pour faire connaître le Forum travaille avec la Fing (fondation internet nouvelle génération) sur la notion de démocratie participative.

AZZEDINE TAÏBIVICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL CHARGÉ DU SPORT, DE LA JEUNESSE ET DE L’ÉDUCATION POPULAIRE

Je suis très fier de l’engagement des jeunes du Forum des jeunes de la Seine-Saint-Denis, créé en 2007 et installé officiellement, le 2 octobre dernier, en présence de plus de 300 personnes. Depuis, les séances de travail ont été nombreuses et studieuses afin d’avancer très concrètement pour faire vivre et faire partager leurs projets. Je suis fortement attaché au fait que les jeunes soient forces de proposition et initiateurs de leurs propres projets.

Le Forum est en mesure de devenir un espace de propositions et d’actions incontournable pour les institutions, tant pour le Conseil général, que pour d’autres qui ont aussi besoin d’entendre et d’écouter leurs paroles, leurs idées, leurs critiques.Les jeunes pourront interpeller et formuler des propositions dans divers domaines comme l’accès à l’emploi, à la formation, à la santé ou encore les discriminations.

DES ENGAGEMENTS FORTS

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EN SAVOIR +

Les 16-30 ans habitant, travaillant, étudiant en Seine-Saint-Denis sont les bienvenus au Forum des jeunes. Inscription et renseignement : 01 43 93 40 95 demandez Mohamed ou Elena.Mail : [email protected] ou [email protected]

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Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 25

L’obésité touche aujourd’hui près d’un enfant sur six en France, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Comment dépister les problèmes de surpoids et les prévenir ?

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Solidaire 4

OBÉSITÉ INFANTILE, la prévention avant toutOn est foutu on mange trop, dit la chanson. En Seine-Saint-Denis, on mise sur la prévention pour lutter contre l’épidémie d’obésité. Regard sur le travail mené dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI).

PMI départementale, rue de l’Union, à

Noisy-le-Sec. Une puéricultrice prodigue des

conseils aux parents. Sur la table de pesée,

un tout-petit se laisse faire sagement. Là,

durant trois mois, l’équipe a proposé aux

parents un questionnaire détaillé sur les

habitudes alimentaires de leurs enfants,

les activités physiques, la sédentarité, le

sommeil… On s’attarde sur le nombre de

repas pris dans la journée, les portions.

Mais aussi sur le nombre d’heures passées

devant la télé, l’ordinateur… « On s’est aperçu

qu’il existe de gros déséquilibres alimentaires,

avec des enfants le plus souvent sédentaires, qui

mangent six fois par jour ou qui bénéficient de

repas trop copieux, avec des quantités identiques

à celles des adultes. Les nuggets, les chips, les

sodas reviennent également souvent dans les

habitudes alimentaires », constate l’équipe de

la PMI. Ici, comme dans tous les centres de

PMI du département, l’équipe s’efforce de

promouvoir l’allaitement maternel.

Un moyen très efficace, notamment, de

lutte contre l’obésité. « Une sage-femme

conseillère en lactation aide les mamans sur

place ou à domicile », précise-t-on. Et là

aussi comme ailleurs, lorsque le risque

est présent, les professionnels orientent.

« Plutôt que de prescrire un régime, toujours très

contraignant et souvent voué à l’échec, nous nous

focalisons sur un seul facteur, explique Sylvette

Giraud, responsable de circonscription.

Par exemple, si un enfant boit du coca toute

la journée, nous conseillons de supprimer

cette boisson, rien de plus. » Ainsi, il sera

recommandé de stopper les grignotages

ou de ne pas dépasser quatre repas

par jour, avec des quantités adaptées à

l’âge de l’enfant. Et puis, il faut bouger,

sortir, marcher… Bref, rien de bien

insurmontable.

PRÉVENIR LES RISQUESAu sein des centres de PMI

départementaux, un travail en réseau est

mené pour lutter contre ce fléau avec les

villes, les médecins traitants et scolaires

mais aussi avec le Repop 93*. « Il nous fallait

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Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 27

« Plus l’enfant est jeune, plus il est facile de changer ses habitudes »

La pédiatre Michèle Arboy-Lehmann est spécialistede l’obésité chez l’enfant et l’adolescent, vice-présidente de Repop 93, réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité. Une structure innovante qui a intégré les médecins de PMI, ceux des hôpitaux et les pédiatres libéraux. « Il est prouvé scientifiquement que seule la prévention agit efficacement. Car une fois l’obésité installée, il est très difficile et extrêmement long d’en sortir, dit-elle d’emblée. Pour beaucoup de parents, un enfant obèse ne peut pas être malade. Ils ne pensent pas que leur enfant peut souffrir de diabète, d’hypertension et même de cholestérol. Les informer des risques encourus dès l’enfance les fait souvent réagir. » Le seul facteur de prévention, c’est d’observer sur la courbe de l’IMC s’il existe un rebond précoce d’adiposité. Normalement, la courbe de corpulence monte jusqu’à l’âge de 1 an pour s’inverser et redescendre, jusqu’à l’âge de 6-7 ans. Elle remonte ensuite jusqu’à l’âge adulte. C’est le rebond d’adiposité. Chez les enfants à risque d’obésité, ce rebond peut survenir très tôt, dès l’âge de 2 ans. Tracer cette courbe de corpulence dès la naissance permet de réagir si besoin le plus tôt possible. « Il faut régler le problème alimentaire avant l’adolescence, insiste Michèle Arboy-Lehmann. Plus l’enfant est jeune et plus il est facile de changer ses habitudes ».

LA SURCHARGE PONDÉRALE ATTEINT 19,3 % DES ENFANTS DE 4 ANS*L’obésité est devenue un phénomène de santé publique. Un véritable fléau qui gagne toujours plus de terrain, avec 16 % de personnes en surcharge pondérale, contre 3 % il y a seulement trente ans… En Seine-Saint-Denis parmi les enfants âgés de 4 ans*, ce chiffre atteint 19,3 %.La prévention reste la meilleure arme pour inverser la donne. La surveillance du poids et de la taille du nouveau-né jusqu’à 6 ans fait partie, entre autres, des missions quotidiennes de la PMI. 70 % des enfants entre 0 et 2 ans du département sont suivis en PMI et 56 % des 2-6 ans.

* Données issues des bilans de santé éffectués en écoles maternelles sur 50%des enfants de 4 ans.

des outils. Depuis plusieurs années déjà, pour

chaque enfant l’Indice de masse corporelle, le

fameux IMC (poids / taille2 - ndlr) est calculé à

chaque consultation et la trace de corpulence

tracée, explique Jeannine Cuesta, médecin,

chef de service de la PMI au Conseil général.

Une formation spécifique a été suivie par les

médecins, mais aussi par tous les professionnels :

puéricultrices, auxiliaires de puériculture,

psychologues, sages-femmes… ». La diététicienne

du service des crèches départementales et

la diététicienne municipale sont également

associées. Régulièrement, les parents sont

conviés à des réunions d’information

animées par les puéricultrices et les

auxiliaires de puériculture où l’on propose

le livret « À table », rempli de conseils et

de recettes culinaires. « Et puis, nous disons

aux parents que même tout petit, l’enfant peut

participer aux séances de baby-gym ou de bébés

nageurs. Nous menons une campagne, Stop la

poussette, pour dire que lorsque l’on emmène

son enfant à la crèche, on peut le faire à pied

dès qu’il sait marcher », explique Jeannine

Cuesta. Avec toutes ces petites choses de

tous les jours, grâce au travail mené ici

sans relâche, la courbe retrouvera le bon

chemin.

Nadège Dubessay

* Repop 93, réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité. Tél. : 01 47 34 92 39Mail : [email protected]

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EXPO-PHOTOS DANS LES PARCS DÉPARTEMENTAUX

CHASSEUR D’ÉCORCES

Depuis 1999, Cédric Pollet a parcouru près d’une trentaine de pays et identifié environ 500 espèces de plantes à écorces remarquables.

Dans le cadre de l’année de la biodiversité, une très belle exposition photos consacrée aux écorces d’arbres, réalisée par Cédric Pollet, circule dans les parcs départementaux.

Photographe botaniste, Cédric Pollet

court le monde à la recherche d’arbres aux

écorces extraordinaires. Il se découvre cette

passion alors qu’ingénieur paysagiste, il

photographie des plantes et des jardins

pour son activité professionnelle. « C’est

ainsi que la photo est devenue mon métier

et que je me suis spécialisé dans la photo de

plantes. » Avec l’arrivée des beaux jours,

vous pourrez admirer ses photos, 24

panneaux installés en plein air et assister

à un atelier grand public les dimanches

30 mai, 20 juin, 12 septembre et 10 octobre

dans les quatre parcs départementaux

qui accueillent l’exposition. On pourra

découvrir bien sûr des écorces d’arbres

bien connus en France comme le pin

parasol, l’arbousier ou le chêne mais

également des essences exotiques comme

l’arbre à encens du Yémen ou celles

provenant des Galapagos, du Tibet ou du

Japon. De chacune de ses expéditions,

Cédric Pollet rapporte en accord avec

les jardins botaniques, des échantillons

de graines, de bois d’écorce qui l’ont le

plus surpris. « Les gens peuvent les toucher, les

sentir, parfois même les goûter. » Ces valises

pédagogiques seront à la disposition

de tous les participants aux ateliers

(scolaires et grand public). « Elles permettent

de comprendre, explique le photographe,

toutes les stratégies d’adaptation développées

par les arbres pour se reproduire, se protéger

et grandir. » Sur plus de 100 000 espèces

d’arbres dans le monde, Cédric Pollet en a

observé plusieurs milliers. « J’ai photographié

près de 500 espèces différentes, dit-il. J’espère en

fin de carrière pouvoir atteindre le millier… »

Originaire de Nice, il a la chance d’avoir à

portée d’objectif un patrimoine botanique

riche et varié grâce à des microclimats

qui permettent aux plantes d’Australie,

d’Afrique du Sud ou de Madagascar de

s’acclimater. Ses prochaines destinations

l’enverront peut-être au Sri Lanka, au

sultanat d’Oman, en Namibie ou au Brésil

à la recherche de l’arbre tant convoité à

l’écorce si belle et si rare. Claude Bardavid

PRENEZ DATE

Parc départemental du Sausset du 4 mai au 13 juinParc départemental de l’Île-Saint-Denis du 16 juin au 1er aoûtParc départemental Georges-Valbon du 4 août au 19 septembreParc départemental Jean-Moulin - Les Guilands du 22 septembre au 10 octobre

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5 Département dur a

La journée s’achève par une séance du Conseil de développement durable en présence de Claude Bartolone, président du Conseil général et de Josiane Bernard, vice-présidente chargéede l’environnement.

PLAN ÉNERGIE CLIMAT TERRITOIRE

Le carbone ne doit plus faire son « one man show »En se dotant d’un plan énergie climat territoire, le Département veut contribuer à atténuer les effets du changement climatique en Seine-Saint-Denis.

C’est à une large concertation

qu’invitait le Conseil général lors des

journées du développement durable, le 12

avril dernier. Comment essaimer les bons

comportements ? Comment développer

une culture de la mobilité pour construire

une ville durable ? Comment construire

une ville solidaire ? Des tables rondes qui

ont permis à des représentants d’entreprise,

de bailleurs sociaux, de collectivités locales,

d’experts d’apporter des réponses et de

faire part de leur expérience. De nombreux

intervenants ont souligné la nécessité

de jouer collectif, de mettre au diapason

les démarches personnelles et celles de

la société. Pierre Radanne, président de

l’association 4D et de Futur Facteur 4

traduisait ce besoin avec ses mots qui ont

fait mouche : « Aujourd’hui, 2050 peut paraître

loin mais c’est plus proche de nous que mai 68. Un

galopin d’aujourd’hui aura 48 ans en 2050. On

ne peut pas se défiler sur les jeunes. C’est toute la

société française qu’il faut prendre dès maintenant

en formation continue car il s’agit ni plus ni

moins d’un changement de civilisation ». Ouvrir

le débat et passer à l’acte, de nombreux

intervenants l’ont déjà fait en particulier en

matière de mobilité. Pour Francis Beaucire,

géographe, « nos convictions prennent corps dans

les premières années de la vie. Elles deviennent

notre système de référence. Aujourd’hui, pour

penser l’avenir, ce sont les enseignants de 40 ans

qui ont à apprendre de leurs élèves de 10-12 ans…

Tant que le carbone fera son « one man show »,

on ne pourra pas imaginer d’autres modes de

développement. » Cette rencontre a confirmé

que la réussite passait par l’engagement de

EN SAVOIR +

Contact : direction de l’Eau et de l’Assainissement – Service Hydrologie urbaine et EnvironnementTél. : 01 43 93 68 00

Pour l’accès des jeunes au logementLe Conseil général a alloué une aide de 200 000 euros à l’organisme HLM Efidis pour la construction de 40 logements locatifs sociaux au 308-310 rue de Rosny à Montreuil-sous-Bois. Face à une crise du logement sans précédent depuis 1945, le Département contribue depuis quelques années à la production d’une offre nouvelle de logements sociaux, par l’attribution de subventions directes aux bailleurs sociaux. Les deux objectifs assignés à ces aides sont, d’une part, de favoriser la construction de logements sociaux neufs et, d’autre part, de faciliter tout particulièrement l’accès des jeunes au logement en leur réservant 25 % des logements de chaque programme.

chacun à son niveau : les entreprises doivent

assumer pleinement leur responsabilité

sociale et environnementale, l’État doit

légiférer et contrôler, les citoyens modifier

leur comportement de consommation et

de déplacements, les associations susciter

ces changements, les collectivités locales

agir sur tous leurs leviers. Le Département,

quant à lui, est prêt à prendre toute sa place

pour la réussite de ce plan. Claude Bardavid

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Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 29

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Le Département recrutePAR VOIE STATUTAIRE ( OU À DÉFAUT CONTRACTUELLE )

Merci d’adresser vos candidatures en indiquant les références du poste, accompagnées d’un CV, à [email protected] ou par courrier à : Monsieur le président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Direction du personnel – Bureau du recrutement. 93 006 Bobigny cedex.Retrouvez les profils de poste détaillés et l’ensemble des postes vacants sur : www.seine-saint-denis.fr/-les-offres-d-emploi-.html

DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE / SERVICE DE PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE

DES PUÉRICULTRICES SUR DES FONCTIONS DE DIRECTEUR(TRICE) DE CENTRE DE PMICADRE D’EMPLOI DES PUÉRICULTRICES TERRITORIALES (RÉF : MAGPMI/PUÉRICULTRICE)

Vous travaillez dans l’un des 120 centres départementaux de PMI auprès d’un public varié. Vous participez aux missions départementales de prévention et de promotion de la santé de la famille et de l’enfant. Vous organisez et coordonnez les activités du centre de PMI, assurez la gestion administrative, logistique et budgétaire du centre et de l’équipe, encadrez les auxiliaires de puériculture, réalisez des visites à domicile et participez à l’évaluation et au suivi des assistantes maternelles. Diplôme d’État de puéricultrice ou diplôme conforme aux directives européennes. Expérience professionnelle de trois années souhaitée.

DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE /SERVICE DES CRÈCHES

DES RESPONSABLES D’ÉTABLISSEMENT D’ACCUEIL DU TOUT-PETIT (CRÈCHE) H/FCADRE D’EMPLOI DES PUÉRICULTEURS(TRICES) OU, SELON LES DISPOSITIONS DU DÉCRET DU 20 FÉVRIER 2007 DES INFIRMIERS(ÈRES) OU ÉDUCATEURS(TRICES) DE JEUNES ENFANTS (REF : MAG/CRECHES/DIR)

Vos principales missions sont d’assurer la direction et la gestion de la structure qui vous est confiée, de favoriser le travail ainsi que la dynamique d’équipe, de garantir la qualité de l’accueil des enfants et de leurs familles à travers un projet d’établissement adapté, de développer le partenariat local.Notions en matière de gestion administrative, budgétaire et des ressources humaines. Savoir encadrer, coordonner et animer une équipe. Être disponible, à l’écoute et savoir travailler en réseau.

Le guide 7Bénéficier d’une aide ménagère1 L’aide ménagère permet au bénéficiaire de demeurer

à son domicile. Elle apporte : • soit une aide sous la forme de services ménagers, assurés par une personne employée par un organisme agréé. Son nombre d’heures ne peut excéder 30 h par mois.• soit s’il n’existe pas d’organisme agréé dans la commune un versement en espèces permettant de rémunérer une personne intervenant à domicile.

2 Peut en bénéficier toute personne résidant en Seine-Saint-Denis depuis plus de 3 mois, âgée de 65 ans et

plus, ou de plus de 60 ans reconnue inapte au travail et ne disposant pas de ressources supérieures au plafond du minimum vieillesse.

NOTRE ASTUCE // Les aides ménagères ne sont pas cumulables entre elles, ni avec l’ADPA. Pour la percevoir en espèces, les demandeurs de nationalité étrangère, disposant d’un titre de séjour doivent pouvoir justifier d’au moins 15 ans de rési-dence ininterrompue en France métropolitaine avant l’âge de 70 ans.

Adressez-vous au centre communal d’action sociale (CCAS)et / ou au service social de votre commune pour le retrait et le dépôt du dossier, avec toutes les pièces justificatives nécessaires.

EN SAVOIR +

3 Avoir, préalablement fait une demande d’Allocation départementale personnalisée d’autonomie (ADPA)

ayant abouti à un rejet au motif d’un classement en GIR 5 à 6.

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Fiche pratique6

MUSIQUEFESTIVAL

DE SAINT-DENIS Basilique cathédrale de Saint-Denis //

Du 1er juin au 1er juillet 2010

Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13 31

Le guide 7©

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RENCONTRES CHORÉGRAPHIQUES INTERNATIONALES DE SEINE-SAINT-DENIS

Mélanie Demers est une

jeune chorégraphe

canadienne, invitée

pour la deuxième

année consécutive aux

Rencontres. « La renommée internationale

des rencontres est telle, c’était un honneur

d’y être invitée ! » Mélanie Demers a fait

connaissance avec la directrice des

Rencontres, Anita Mathieu à Montréal. Elle

était à la recherche d’artistes, comme elle

le fait de part le monde. Voilà pourquoi les

spectateurs de la Seine-Saint-Denis peuvent

découvrir chez eux des créateurs d’Algérie,

Italie, Afrique du Sud, Autriche, États-Unis,

Grèce, Suisse, Allemagne, Norvège, Israël,

Belgique, Taïwan, Australie !

« Être programmée aux Rencontres, reprend

Mélanie Demers, a changé la façon dont

les autres perçoivent mon travail, c’est une

caution. Mais le plus important, est d’être cette

année invitée pour une création. » La jeune

Québécoise a reçu carte blanche. Avec

une aide financière, administrative,

la coproduction lui offre des moyens

nouveaux. « Je peux davantage me consacrer à

l’écriture de l’œuvre, utiliser sept danseurs. Ma

pièce Junkyard Paradise (Paradis dépotoir)

oscille entre la grâce et la désolation. Je pars de

ce moment lorsque l’on rêve, où on l’on glisse vers

le cauchemar. Le monde est à la fois beau et laid.

J’essaie de savoir comment profiter de la beauté

tout en étant conscient de la laideur. »

Les Rencontres sont pour les chorégraphes

une occasion rare de présenter leur travail

à des publics différents et des diffuseurs,

toujours très nombreux. « Cela permettra

peut-être de donner à ma pièce une durée de vie

un peu plus longue », espère Mélanie. « Après

les précédentes Rencontres j’ai présenté mon

travail à Milan, Bruxelles… c’est extraordinaire ! »

Elle attend également de « voir le travail

d’autres artistes. Ils me nourrissent, me

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montrent d’autres possibilités. » Pour les

jeunes chorégraphes, les Rencontres sont

souvent un tremplin. Bien avant l’Opéra

Garnier, c’est là que la France à découvert

la Sud-Africaine Robyn Orlin. Souhaitons à

Mélanie Demers la même trajectoire !

Georges Makowski

Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denissont soutenues par le Conseil généralde la Seine-Saint-Denis.

Chaque année au mois de mai, le monde de la danse contemporaine a les yeux tournés vers la Seine-Saint-Denis, là où la création se révèle.

Du 29 mai au 29 août Après les Cités jardins en 2009, le jeu concours De Visu invite à découvrir le patrimoine des canaux en Seine-Saint-Denis. Pour gagner les nombreux lots, deux épreuves : le questionnaire qui entraîne dans l’histoire et l’environnement des canaux et le jeu de piste, qui explore le territoire de Pantin. Tout l’été, des indices vous aident dans votre recherche !Retrouvez le livret jeu dès le 29 mai sur les péniches de l’été du canal, l’Ourcq en fêtes et sur les sites Internet www.seine-saint-

denis.fr et www.tourisme93.com.

Jeu concours réalisé par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis en partenariat avec le Comité départemental du tourisme 93.

De Visu // À la découverte des canaux

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Les teintures naturelles : indigo et plantes à couleur8 et 9 juillet - 2 joursSandrine Rozier a à cœur de partager son talent de teinturière pour apporter des couleurs lumineuses et durables aux vêtements et papiers. Elle utilise des plantes tinctoriales que chacun peut retrouver facilement, pour mettre en œuvre chez soi ces techniques ancestrales aux rendus incomparables.

Créer des objets décoratifs en papier mâché2 juillet - une journée de stageSculpture de grande taille ou bijou fin, avec le papier mâché vous réaliserez des créations originales avec un matériau de récupération simple et facile à se procurer. Encore faut-il maîtriser les techniques d’assemblage pour réussir à modeler son objet selon l’aspect souhaité. Wabé, artiste sculptrice, dévoile son savoir-faire et son expérience.

Apiculture : produire du miel en villeDu 12 au 13 juin et du 10 au 11 juillet - 2 jours de stagesDes miels fins et de très bonne qualité sont récoltés… en ville ! L’apiculture en ville présente l’avantage de bénéficier d’une flore riche, variée et annuelle. Le maître des mouches à miel Cédric Chenevière vous invite à apprendre l’élevage des abeilles et la récolte du succulent nectar dans ce contexte particulier.

IDÉES DE STAGE

SAVOIR FAIRE ET DÉCOUVERTE

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EN SAVOIR +

SAVOIR FAIRE ET DÉCOUVERTEAvec le Comité départemental du tourisme 93

Tél. : 0 820 820 186 ou 02 33 66 74 67www.lesavoirfaire.fr

Festival de Saint-DenisClassique et éclectiqueCertes, le festival de Saint-Denis demeure l’un des rendez-vous des amoureux du classique. Mahler est toujours au programme, avec désormais Daniele Gatti à la tête de l’Orchestre national de France dans la symphonie n° 4. Dix ans après que le festivalles ait placés en haut de l’affiche, les virtuoses Hélène Grimaud (piano) et Renaud Capuçon (violon) ont souhaité s’y retrouver en récital. Mais même dans le classique, Saint-Denis innove. Pour la première fois en France, Maxime Vengerov troque son archet pour une baguette. Le même soir, Laurence Equilbey restitue fidèlement le Requiem de Fauré, puis revisite Mozart, Bach, Purcell avec l’ensemble Private Domain, les DJ Murcof et Para One !Le festival pousse plus loin son goût de l’éclectisme et de l’excellence musicale. Il célèbre les 400 ans de la mort d’Henri IV en proposant le Requiem des Rois de France de Du Caurroy, qui fut joué lors de ses funérailles. Mais à cela il ajoute l’énergie foisonnante de Goran Bregovic, inspiré encore une fois par la Reine Margot, dont le destin lui rappelle celui des femmes prises dans la tourmente de l’histoire serbe. Entre classique et innovation, pourquoi choisir ? Georges Makowski

FESTIVAL DE SAINT-DENIS // DU 1ER JUIN AU 1ER JUILLETInformations/réservations : 01 48 13 06 07www.festival-saint-denis.comLe festival de Saint-Denis est soutenu par le Conseil général.

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FESTIVAL MUSICOPARC Du 19 juin au 18 juillet

ROSNY-SOUS-BOISPARC DECESARITél. : 01 48 12 27 80 www.rosny93.fr

Samedi 19 juin, 21 hMory Kanté - GuinéeLes talents de celui qu’on appelle le « griot électrique » dépassent largement son tube mondial Yéké Yéké. Adolescent, il passe de la kora à la guitare électrique, pour revenir aujourd’hui à des instruments plus traditionnels. Samedi 3 juillet, 21hThe Gladiators - reggaeHarmonies vocales entrecroisées, mélodies imparables, imprégnation soul, inspiration rastafarienne, assise magique basse-batterie-guitare, tout y est et cela fait d’eux une légende vivante du reggae. THÉÂTRE DE VERDURESamedi 10 juillet, 15 hSo Kalmery – brakka, session acoustiqueLe chanteur guitariste, joueur de oud etc., originaire de République démocratique du Congo, pratique avec une intensité volcanique un blues folk aux harmonies et aux rythmiques sophistiquées.

Dimanche 11 juillet, 15 hDimanches électROSNYquesDJs rêveurs pour douce, ambiance dominicale dans le très beau théâtre de verdure.Samedi 17, dimanche 18 juillet, 15 hCarlton Rara - blues haïtien, session acoustiqueMère haïtienne et père français : il marie les rythmes traditionnels des tambours vaudou au blues. Cet amoureux du théâtre compose le sien en créole ou en anglais, alterne exhortations et chuchotements, fougue et nonchalance.

FESTIVAL DE SAINT-DENIS Tél. : 01 48 13 06 07 www.festival-saint-denis.com

LÉGION D’HONNEUR8 et 9 juin, 20 h 30Renaud Capuçon (violon) et Hélène Grimaud (piano)Sonate pour violon et piano n° 2 de Schumann, sonate de Ravel, sonate n° 1 de Brahms.BASILIQUE CATHÉDRALE10 juin, 20 h 30 et LÉGION D’HONNEUR11 juin, 20 h 30Requiem de Fauré – œuvres sacrées de PucciniKarina Gauvin soprano, David Bizic baryton, Ensemble orchestral de Paris, Chœur Accentus, Laurence Equilbey direction. « Un Requiem doux comme moi-même », disait Fauré, où la musique, aérienne, raffinée est presque immatérielle.

BASILIQUE CATHÉDRALE11 juin, 22 h 15Private DomainIko alias Laurence Equilbey revisite Mozart, Bach, Purcell, Fauré et Schubert. Avec Accentus, Paul & Louise, DJ Murcof, Para One, Rosemary (Moriarty), Marc Collin. LÉGION D’HONNEUR13 juin, 17 hDavid Fray - pianoBach, sonate en Fa mineur (violon et piano), sonate en Sol majeur (violon et piano), Mozart, sonate en Do majeur pour piano à 4 mains, Schubert, variation à 4 mains en La Bémol majeur.BASILIQUE CATHÉDRALE14 juin, 20 h 30Motets & Fireworks de HaendelArias du Messie, d’Alexender Balus, de Salomon, de Samson et de l’Ode pour la Sainte-CéileAvec Sandrine Piau soprano, Ensemble Pulcinella, Ophélie Gaillard, violoncelle et direction.LÉGION D’HONNEUR15 juin, 20 h 30Michael Barenboïm (violon) et Karim Said (piano)4 pièces pour violon et piano op.7 de Webern, sonate pour violon et piano de Janacek, Fantaisie pour violon et piano op 47 de Schoenberg, sonate n° 10 en Sol Majeur op 96 de Beethoven.BASILIQUE CATHÉDRALE16 juin, 20 h 30Symphonie n° 5 de Beethoven - concerto pour violon de BeethovenRay Chen violon, Ensemble Orchestral de Paris, Maxim Vengerov direction.

BASILIQUE CATHÉDRALE17 juin, 20 h 30L’oud selon Smadj (création). La fine fleur de la world méditerranéenne réunie pour autour du oud dans tous ses états. Avec Natacha Atlas chant, Mehdi Haddab oud, Ibrahim Maalouf trompette, Shyamal Maitra tablas, Cem Yildiz voix, balama et saz, Smadj oud, création, programmation et direction. BASILIQUE CATHÉDRALE19 juin, 20 h 30Symphonie n° 4 de MahlerAvec Christine Oelze soprano, Orchestre national de France, Daniele Gatti directeur musical.BASILIQUE CATHÉDRALE22 juin, 20 h 30Elisabeth, Ann et MaryElisabetha Regina d’Inghilterra de Rossini, Maria Stuarda, Anna Bolena de Donizetti. Avec Patrizia Ciofi soprano, Laura Polverelli mezzo soprano, Orchestre National d’Île-de-France, Yoël Elvi direction musicale, Paolo Carignani direction.BASILIQUE CATHÉDRALE24 et 25 juin, 20 h 30Stabat Mater de Poulenc – concerto pour trompette et orchestre de HaydnAvec Sophie Marin-Degor soprano, Alison Balsom trompette, Chœur de Radio France, Matthias Brauer chef de cœur, Orchestre national de France, Daniele Gatti directeur musical, Alain Altinoglu direction.

CÔTÉ COURT, FESTIVAL DU FILM COURT EN SEINE-SAINT-DENISDu 9 au 19 juin // Ciné 104 à PantinLa rétrospective Du corps à l’image explore la figure du corps en 70 films, performances, concerts, table ronde sur la censure, inédits… Outre les deux compétitions, le festival propose un focus sur Le corps de Thomas (spécial Thomas Salvador) à découvrir en vidéos inédites. Et les concerts de Charlemagne Palestine, FareWell Poetry, Melissa Cascarino… www.cotecourt.org Tél. : 01 48 91 24 91

FESTIVAL MÉTISHINDI ZAHRA 2 juillet, 18 h // Parvis de la Basilique cathédrale // Saint-DenisCoup de blues oriental, soul urbaine, groove, rythmes gnaoua, trip pop et vibrations du désert : Hindi Zahra est la nouvelle diva berbère, une grande voix du Maghreb. www.festival-saint-denis.com/metisTél. : 01 48 13 06 07

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THÉÂTRE // LES MISÉRABLES 24, 25 et 26 juin, et 1er, 2 et 3 juillet // Château des Cèdres // Montfermeil350 figurants revisiteront, pour la troisième année consécutive, l’oeuvre de Victor Hugo lors du spectacle historique de nuit.

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BASILIQUE CATHÉDRALE29 juin, 20 h 30Symphonie n° 4 de Brahms – Mort et transfiguration de Strauss, Les quatre derniers Lieder de StraussAvec Anja Harteros soprano, Orchestre philarmonique de Radio France, Myung-Whun Chung direction musicale.BASILIQUE CATHÉDRALE1er juillet, 20 h 30Thamos, roi d’Égypte de Mozart – Symphonie n° 31 de MozartAvec Andreas Wolf basse, Chœur de chambre Les Éléments, Joël Suhubiette direction, Le Cercle de l’Harmonie, Jérémie Rohrer direction.

SHOW SOUS LES PALMIERSDu 24 juin au 10 juillet

NOISY-LE-GRANDESPACE MICHEL-SIMON36 rue de la RépubliqueTél. : 01 49 31 02 02www.espacemichelsimon.fr

Jeudi 24 juinFéfé – concert Après 10 ans de succès avec Saïan Supa Crew, Féfé lance sa carrière solo, à la croisée du hip-hop, du funk, de la chanson, de la soul et du blues. Sur scène il est entouré d’un combo basse-guitare-batterie-clavier.

Vendredi 25 juinLes frères Taloche – humour Duo comique phare de la télé franco-belge, ces stars du mime burlesque reviennent avec leurs nouveaux sketches : à la plage, au resto, dans un avion ou dans un jeu vidéo. Samedi 26 juinBen l’oncle soul – concert Qu’il reprenne Bob Marley, Pink Martini ou les Spice Girls, ce jeune prodige transforme tout ce qu’il touche en petites pépites de R & B et de blues. After : Valery Boston – concert Du funk à la musette en passant par le reggae, la soul et le ska, ce joli brin de fille martiniquaise accompagnée de son orchestre séduit son public par des textes doux dingues et une voix jazzy. Jeudi 1er juilletBisso Na Bisso – concert Collectif de rappeurs franco-congolais, Bisso na Bisso – « entre nous » en lingala, ce sont sept stars du hip-hop (Passi, Arsenik, 2 Bal’, Neg’ Marrons, Mel Groove), qui se retrouvent autour de leurs racines et la musique afro de leur enfance. Vendredi 2 juilletAudéyoann – humour Elle, c’est une Coluche au féminin, lui, un grand macho pince-sans-rire et à eux deux, ils ont trouvé la recette miracle : autodérision, bons mots et loufoqueries.

Samedi 3 juilletYvan Le Bolloc’h - humour et musique Le « JC », de Caméra Café s’est mis à la guitare flamenco ! Entouré de 6 musiciens, il sème la panique sur toutes les scènes de France avec un show hors norme, 50 % sketches et 50 % musique gipsy !After : Le Bal des Martine – concert En samba, en biguine ou en slow, en valse, en swing ou en calypso, tous les plus grands succès de la chanson y passent. Jeudi 8 juilletDrôles de mecs - humour et hip-hop Cinq jeunes survoltés enchaînent acrobaties et break dance avec un furieux sens du comique, qu’ils se moquent des touristes japonais, de Gilbert Montagné ou qu’ils parodient vos séries télé préférées. Vendredi 9 juillet Cumbia Ya – concert Rondeur des cuivres et chaleur des percussions, voix envoûtantes et mélodies piquantes, c’est un vrai voyage entre Colombie et Argentine auquel invitent ces onze musiciens. Samedi 10 juilletOriginal H / Baron Black/ Sonora6Nuit de la CaraïbeAfter : jeudi 8 et vendredi 9 juillet : KaraokéSoirée détente et convivialité au café des Arts. Franchissez le pas : montez sur scène et chantez à votre tour !

MONTFERMEILCHÂTEAU DES CÈDRES24, 25 et 26 juin et 1er, 2 et 3 juilletLes Misérables Dans le cadre magnifique du château des cèdres, tout près de la fontaine où Cosette allait remplir ses seaux, venez assister à un spectacle son et lumière retraçant le chef-d’œuvre de Victor Hugo. 350 figurants donneront vie à cette formidable galerie de personnages. Plus de 600 costumes en provenance de l’opéra de Varsovie, des effets spéciaux, des chevaux, de la musique, de la danse pour un spectacle haut en couleurs. Il est possible de dîner sur place, trois menus sont proposés.Spectacle : adulte 17 €, enfant 5 €Spectacle et dîner : adulte 40 €, enfant 18 €.Renseignements et réservations : Tél. : 01 41 70 32 66 ou 06 14 91 14 [email protected]

FESTIVAL MUSICOPARCRAUL PAZSamedi 26 juin, 21h // Rosny-sous-Bois // Parc Decesari Au moment où les papys effrontés du Social club font déferler la vague cubaine, lui, met les boléros et autres guajiras à l’heure électro, puis revient aux chansons épurées de son enfance. Son dernier album s’annonce soul et cuivré.

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Le guide7BIGMAT AUBER 93 AU TOUR DE NORMANDIE

Toujours dans l’allure

Parmi toutes les équipes cyclistes,

Les P’tits gars d’Auber ont une place à

part, avec toujours leurs supporteurs

sur le bord de la route. Cela fait 17 ans

qu’ils sont sur le circuit professionnel,

à des niveaux divers mais toujours

présents. Une longévité unique dans les

pelotons. Stéphane Javalet l’explique

par « l’importance du club. Il constitue une

base solide pour atteindre le haut niveau ».

Le CM Aubervilliers est un réservoir de

talents, les jeunes se forment à la route

dans les équipes juniors et amateurs

et certains rejoignent les pros. Comme

Niels Brouzes qui a débuté chez les

amateurs puis est devenu pro, il y a

neuf ans. À vingt ans, il avait écouté les

conseils des Bourguignon, Gouvenou…,

des calibres diplômés ès Tour de

France et classiques. Désormais, c’est

lui le capitaine de route. Il connaît

les parcours, c’est lui aujourd’hui qui

appelle Stéphane Javalet en queue de

peloton, pour préparer avec lui « un

coup de bordure avant la bosse. »

UNE ÉQUIPE SOLIDE« Au cours de ces dix-sept années, reprend

Stéphane Javalet, selon les budgets, les

ambitions de l’équipe professionnelle étaient

plus ou moins élevées. Mais nous avons

toujours été soutenus par le Conseil général. »

Le Département est resté à leurs côtés,

car l’équipe première était intégrée

dans un projet sportif valorisant

l’ensemble du développement du club.

Un club où tout le monde a sa place,

depuis l’école de cyclisme, les amateurs,

le BMX, le tandem handisport…

Alors, lorsque l’enseigne BigMat est

revenue sur le maillot d’Auber cette

année, toute l’équipe a respiré un peu

mieux. « Cela va nous permettre de garder les

jeunes que nous formons, détaille Stéphane

Javalet, de construire un groupe plus solide. »

De quoi avoir plus d’ambition et espérer

quitter la catégorie UCI Continental (3e

échelon international).

RÉVÉLER LES JEUNES TALENTSEn attendant ce jour, l’équipe d’Auber

aborde l’étape Forges-les-Eaux / Elbeuf.

Fabien Bacquet l’avait remportée

l’an passé. Un tracé pour sprinteurs,

avec une montée en lacets qui étire

le peloton. Des conditions favorables à

Fabien et son physique de gymnaste. Petit

mais puissant, il n’a pas de mal pour

grimper. Il compte sur Nadir Haddou

pour l’emmener dans sa roue en bonne

position pour le sprint. Seulement au

pied de la montée, Nadir est sur le bord

de la route et attend une roue avant…

Le peloton n’a pas traîné et il doit faire

l’effort dans la montée alors que devant,

ça accélère. Nadir va-t-il pouvoir aider

Fabien ? Dans la voiture, Stéphane est

tendu. Les liaisons radio avec les coureurs

sont interdites, pas moyen de savoir ce

qui se passe devant… Après l’arrivée,

on apprend que Fabien est troisième

derrière la vedette Jimmy Casper et

Nadir, dixième ! Une belle performance

dans ce Tour de Normandie, réputé pour

révéler les jeunes talents. La victoire est

pour bientôt…

Stéphane Javalet (gilet noir), directeur sportif de l’équipe cycliste BigMat-Auber motive ses troupes entre les deux étapes du jour.

Du 22 au 28 mars, l’équipe cycliste BigMat-Auber 93 disputait

le Tour de Normandie. Un beau début de saison avec de nouvelles ambitions.Georges Makowski

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LES RENDEZ-VOUS SPORT

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À l’attaque, lors de Cholet-Pays de Loire, les filles de l’ESGL93-GSD Gestion montrent leur beau maillot rose. Christine Majerus et Mélanie Bravard termineront toutes deux sur le podium.

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RTennisUn petit As aux LilasQuentin Halys, âgé de 14 ans et licencié au Tennis club des Lilas, a remporté la 28e édition du Tournoi des Petits As de Tarbes. Cette compétition rassemble les meilleurs joueurs de 12 à 14 ans venant d’une cinquantaine de pays. En s’imposant en finale face à l’Américain Noah Rubin (6-1, 6-2), il succède à certains de ses prestigieux aînés, tels que Richard Gasquet (1999) ou encore Rafael Nadal (2000).©

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« L’an dernier l’ESGL93-GSD Gestion a

terminé à la dix-septième place au classement de

l’UCI (Union cycliste internationale). Au vu des

résultats de début saison, cette année nous pouvons

espérer une place dans les 10 meilleures équipes

du monde ! », s’exclame André Mignot de

l’Entente sportive Gervaisienne et Lilasienne

93. Het Volk, Tour des Flandres, les filles

montrent leur maillot rose dans toutes les

compétitions internationales, chipant les

rares et précieux points UCI aux équipes

professionnelles. « L’équipe est très homogène,

explique le manager, Jacques Gautier. Sur les

treize, il y en a toujours une qui brille. » Avec des

résultats remarquables, comme en Chine le

9 mai, lors la Coupe du monde où Aurore

Verhoven se classe 7e. « Et pourtant aucune des

filles de l’ESGL93-GSD Gestion n’est professionnelle.

Toutes sont soit étudiantes, soit travaillent »,

reprend Jacques Gautier. Si les femmes

empruntent les mêmes routes que celles des

hommes, les équipes ne disposent pas du

même budget. « Le budget des équipes féminines

est cinq fois moins important et le cyclisme féminin

a du mal à attirer les sponsors, déclare André

Mignot. Sans l’aide du Conseil général, nous n’y

parviendrions pas. » Georges Makowski

UN PETIT POUCET DANS LE PELOTONSi l’équipe cycliste féminine des Lilas et du Pré Saint-Gervais ne dispose pasdu plus grand budget, elle sait se faire respecter de l’élite mondiale.

Colorés, variés, diversifiés, empreints d’histoire, une centaine de marchés forains animent les communes de la Seine-Saint-Denis. Promenade dans quelques uns d’entre eux.

BIO-ÉQUITABLELe Blanc-Mesnil 3 Créé en septembre 2009, le marché des producteurs se déroule le deuxième dimanche de chaque mois, au sein du marché forain, rue Pierre et Marie-Curie, au Blanc-Mesnil. Éleveurs de canards, producteurs de pommes, viticulteurs, boulangers… s’y côtoient. Dans le cadre de son Agenda 21, la commune souhaite développer et diversifiercette activité commerciale.

CONVIVIALRosny-sous-Bois

4 Après l’achat des fruits et légumes, quoi de plus agréable qu’un rafraîchissement ou une

boisson chaude ? La buvette du marché des Boutours à

Rosny-sous-Bois, permet aux chalands et aux commerçants

de passer un moment de détente.

CHINEURNoisy-le-Grand

5 Faïences, porcelaines, verreries,

meubles anciens…la brocante de Noisy-

le-Grand rassemble une trentaine de

professionnels, le 3e samedi de chaque

mois.

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GÉANTSaint-Ouen 1 Avec plusieurs millions de visiteurs chaque année, le marché au Puces de Saint-Ouen est l’une des toutes premières destinations touristiques d’Île-de-France. Composé de 16 marchés ouverts les samedis, dimanches et lundis, il accueille plus de 2000 commerçants. Classé en zone de protection du patrimoine, il peut être découvert lors de visites organisées par l’office de tourisme de Saint-Ouen.

À VOS CABAS !

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COLORÉBobigny 6 Matinées exotiques, accents du Sud, couleurs chatoyantes, les mardis, jeudis et dimanches, au marché Édouard-Vaillant, à Bobigny.

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LILIPUTIENNeuilly-Plaisance

7 Coincé dans un angle de la place Stalingrad à Neuilly-

Plaisance, avec sa dizaine de commerces alimentaires et un fleuriste, le marché du Plateau d’Avron ravitaille la population de ce lieu commun à Neuilly-

Plaisance, Rosny-sous-Bois et Villemomble.

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1 Marché aux puces de Saint-OuenPorte de Clignancourt, Avenue Michelet et rue Jean-Henri-Fabresamedi, dimanche, lundi

2 Marché de Saint-DenisPlaces Jean-Jaurès et Pierre-Dupontmardi, vendredi, dimanche

3 Marché du centre de Blanc-MesnilAvenue Jean-Baptiste-Hurel2e dimanche de chaque mois

4 Marché des Boutours à Rosny-sous-BoisRue Victor-Hugomercredi, samedi

5 Marché du centre de Noisy-le-GrandAvenue Aristide-Brianddimanche

6 Marché Édouard-Vaillant à BobignyRue de Viennemardi, jeudi, dimanche.

7 Marché de Neuilly-PlaisancePlace Stalingradvendredi

HISTORIQUESaint-Denis 2 Au Moyen Âge, des milliers de chalands se pressaient de toute l’Europe pour venir à la foire du Lendit, située entre Paris et l’abbaye de Saint-Denis. Le marché de Saint-Denis lui a succédé. Avec près de 300 commerçants, il demeure encore l’un des tous premiers marchés d’Île-de-France.

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