Mai 2006 Liahona - idumea.org · Le City Creek, tableau d’Al Rounds Cette vue du temple de Salt...

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Rapport de la conférence générale ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • MAI 2006 Le Liahona

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Rapport de laconférence générale

É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • M A I 2 0 0 6

Le Liahona

Le City Creek, tableau d’Al Rounds

Cette vue du temple de Salt Lake City, aux environs de 1893, représente l’un des quatre moulins sur le City Creek,

au nord-est du temple. Ce moulin traitait la soie envoyée par les saints de St George, en Utah. Brigham Young a encouragé

l’élevage du ver à soie comme activité familiale pour fournir du tissu pour l’habillement.

REPROD

UC

TION

INTERD

ITE

2 Rapport de la 176e conférencegénérale d’avril

SESSION DU SAMEDI MATIN

4 Pour agir par nous-mêmes, le donet les bénédictions du libre arbitreRobert D. Hales

8 Coeurs tendres et mains serviablesH. David Burton, Évêque président

11 Un déversement de bénédictionsJulie B. Beck

14 Comme un enfantHenry B. Eyring

18 Ancrés dans la foiThomas S. Monson

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI

22 Soutien des officiers de l’ÉgliseThomas S. Monson

23 Rapport 2005 du départementd’apurement de l’ÉgliseRobert W. Cantwell

24 Rapport statistique de 2005F. Michael Watson

25 Moi, le Seigneur, je ne me souviens plus de vos péchésBoyd K. Packer

28 Afin que nous ayons toujours sonEsprit avec nousDavid A. Bednar

32 Votre mission va tout changerDavid F. Evans

34 Le don du libre arbitreWolfgang H. Paul

36 Nourrir le mariageRussell M. Nelson

39 Alors que nous prenons la Sainte-CèneL.Tom Perry

SESSION DE LA PRÊTRISE

42 Voir la fin dès le commencement.Dieter F. Uchtdorf

46 Notre génération montanteRonald A. Rasband

48 Le repentir est une bénédictionRichard G. Hinckley

50 Un sacerdoce royalJames E. Faust

54 Notre dépôt sacré de la prêtriseThomas S. Monson

58 Le besoin de plus de gentillesseGordon B. Hinckley, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE MATIN

61 Le rétablissement de toutes chosesJames E. Faust

69 Les choses cassées à réparerJeffrey R. Holland

72 Le grand plan du bonheurEarl C. Tingey

74 Grandir pour le SeigneurAnne C. Pingree

77 Tous les hommes de partoutDallin H. Oaks

81 « Cherchez le royaume de Dieu »Gordon B. Hinckley, président del’Église

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI

84 Créer un foyer où l’on proclamel’ÉvangileM. Russell Ballard

87 C’est le moment de faire unemission !Richard G. Scott

90 Sion au milieu de BabyloneDavid R. Stone

93 Instruments du Seigneur pourétablir la paixRobert S. Wood

96 La prière, la foi et la famille,marchepieds vers le bonheur éternelH. Bruce Stucki

99 La vie en abondanceJoseph B. Wirthlin

102 Au revoirGordon B. Hinckley, président del’Église

RÉUNION GÉNÉRALE DES JEUNES FILLES

103 « Je suis la lumière que vousélèverez »Susan W. Tanner

106 Vous êtes d’ascendance nobleJulie B. Beck

109 Votre visage le ditElaine S. Dalton

111 Votre lumière, un étendard pourtoutes les nationsJames E. Faust

64 Autorités générales de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours

115 Enseignements pour notre époque

116 Nos dirigeants nous ont dit :Intégrer les enseignements de laconférence à notre vie

118 Documentation pour la Prêtrised’Aaron et les Jeunes Filles

121 Présidences générales des auxiliairesde l’Église

122 Nouvelles de l’Église

É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • M A I 2 0 0 6

Le Liahona

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SESSION GÉNÉRALE DU SAMEDI MATIN 1ER AVRIL 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : James E. Faust, dela Première Présidence. Prière d’ouverture :Claudio R. M. Costa. Prière de clôture : Neil L.Andersen. Musique interprétée par le Chœurdu Tabernacle, dirigé par Craig Jessop etMack Wilberg, accompagné à l’orgue parJohn Longhurst et Richard Elliott : « Le jourparaît, chassant la nuit », Cantiques n° 1 ;« Chers enfants, sur vous Dieu veille »,Cantiques n° 190 ; « La prière est comme un phare », Cantiques, n° 75 ; arrangementWilberg, aux éditions Jackman ; « Vivons cebonheur », Cantiques, n° 3 ; « Pour la terreet sa beauté », Cantiques, n° 43, arrange-ment inédit Wilberg ; « Consider the Lilies ofthe Field », Hoffman, arrangement Lyon, auxéditions Jackman ; « Tout au sommet desmonts », Cantiques, n° 4, arrangementinédit Wilberg.

SESSION GÉNÉRALE DU SAMEDI APRÈS-MIDI1ER AVRIL 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, prési-dent de l’Église. Dirigée par : Thomas S.Monson, de la Première Présidence. Prièred’ouverture : Cecil O. Samuelson, fils.Prière de clôture : Glenn L. Pace. Musiqueinterprétée par un chœur composite del’université Brigham Young, dirigé parRosalind Hall, accompagné à l’orgue parBonnie Goodliffe : « Je vis un ange quivolait », Cantiques n° 7, arrangementinédit Lewis ; « Ai-je fait du bien », Hymnes,n° 194 ; arrangement Zabriskie, aux édi-tions Plum ; « Vrais disciples du Seigneur »,Cantiques n° 27 ; « Viens et suis-moi ! »,Cantiques n° 61, arrangement Manookin,aux éditions Sonos.

SESSION DE LA PRÊTRISE DU SAMEDI SOIR1ER AVRIL 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, prési-dent de l’Église. Dirigée par : Thomas S.Monson, de la Première Présidence. Prièred’ouverture : Ronald T. Halverson. Prière declôture : Robert J. Whetten. Musique inter-prétée par un chœur de la prêtrise des insti-tuts d’Orem et de Salt Lake City, dirigé parDouglas Brenchley, Ryan Eggett et RickDecker, accompagné à l’orgue par RichardElliott : « Awake, Ye Saints of God, Awake ! »Hymns, n° 17 ; arrangement Staheli, auxéditions Plum ; « L’Éternel est mon berger »,Cantiques n° 57, arrangement inédit Loose ;« Seigneur, merci pour le prophète »,

Cantiques n° 10, « O viens, toi, Roi desrois », Cantiques n° 29.

SESSION GÉNÉRALE DU DIMANCHE MATIN2 AVRIL 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : Thomas S. Monson,de la Première Présidence. Prière d’ouver-ture : H. Bryan Richards. Prière de clôture :Marlin K. Jensen. Musique interprétée par leChœur du Tabernacle, dirigé par CraigJessop et Mack Wilberg, accompagné à l’or-gue par Clay Christiansen : « Hosanna augrand Roi ! », Cantiques, n° 34 ; « Il envoyason Fils aimé », Chants pour les enfants, p.20-21, arrangement Bradford, aux éditionsNature Sings ; « Merveilleux l’amour »,Cantiques, n° 117 ; « Sauveur d’Israël »,Cantiques, n° 5 ; « O Lord Most Holy »,Franck, arrangement inédit Robertson etSchreiner ; « Il vit, mon Rédempteur »,Cantiques, n° 72, arrangement inéditWilberg.

SESSION GÉNÉRALE DU DIMANCHE APRÈS-MIDI 2 AVRIL 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, présidentde l’Église. Dirigée par : James E. Faust, de laPremière Présidence. Prière d’ouverture :Lance B. Wickman. Prière de clôture :Dennis B. Neuenschwander. Musique inter-prétée par le Chœur du Tabernacle, dirigépar Craig Jessop et Mack Wilberg, accompa-gné à l’orgue par Linda Margetts et BonnieGoodliffe. « Sing Praise to Him », Hymns, n°70, arrangement inédit Wilberg ; « Jésus-Christ, Sauveur du monde », Cantiques, n° 55, arrangement inédit Wilberg ; « Quelsfondements fermes », Cantiques n° 42 ;« Demeure auprès de moi, Seigneur »Cantiques n° 93, arrangement Gates, auxéditions Jackman.

RÉUNION GÉNÉRALE DES JEUNES FILLES DUSAMEDI SOIR 25 MARS 2006Présidée par : Gordon B. Hinckley, prési-dent de l’Église. Dirigée par : Susan W.Tanner. Prière d’ouverture : Annette C.Burgess. Prière de clôture : Jessica Barth.Musique interprétée par un chœur de jeu-nes filles des pieux d’Ogden (Utah), dirigépar Merrilee Webb, accompagné à l’orguepar Bonnie Goodliffe : « Christ est malumière », Cantiques n° 50 ; « Shine theLight », pot-pourri, arrangement inédit Huff(« Shine On », Children’s Songbook, p. 144 ;« Apprends-moi à marcher dans la clarté »,Cantiques n° 195 ; « La clarté de Dieu »,

Cantiques n° 197) ; « Je sais que mon Dieuvit », Cantiques n° 196, arrangement inéditHuff (solo : Hillary Dodd) ; « Tout au som-met des monts », Cantiques, n° 4, arrange-ment inédit Webb.

ENREGISTREMENTS DE LA CONFÉRENCEDISPONIBLESLes enregistrements de la conférence sontdisponibles en de nombreuses langues dansles centres de distribution, en général dansles deux mois qui suivent la conférence.

DISCOURS DE LA CONFÉRENCE SURINTERNET :On peut avoir accès aux discours de laconférence générale en de nombreuses lan-gues en se rendant sur le site www.lds.org.Cliquez sur « Gospel Library » et sur« General Conference ». Puis sélectionnezune langue.

MESSAGES POUR LES VISITES DES INSTRUCTEURS AU FOYER ET DES INSTRUCTRICES VISITEUSESPour les messages des instructeurs au foyeret des instructrices visiteuses, veuillez choi-sir un discours qui corresponde au mieuxaux besoins des personnes à qui vous ren-dez visite.

SUR LA COUVERTUREPremière page de couverture : PhotoWelden C. Andersen. Dernière page de cou-verture : Photo Craig Dimond.

PHOTOS DE LA CONFÉRENCELes photos de la conférence générale à SaltLake City ont été prises par Craig Dimond,Welden C. Andersen, John Luke, MattherReier, Christina Smith, Les Nilsson, ScottDavis, Amber Clawson, Rod Boam, JoelRemke, et Candelaria Atalaya, en Corée parLee Hyun Kyu et Lee Min Hee, au Mexiquepar Cristian Barragan, aux Philippines parAthley Barba Glori, en Uruguay par AbelGómez et au Missouri (États-Unis) parBrent Jones.

Rapport de la 176e conférence généraled’avril

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LISTE DES ORATEURS PARORDRE ALPHABÉTIQUEBallard, M. Russell, 84Beck, Julie B., 11, 106Bednar, David A., 28Burton, H. David, 8Dalton, Elaine S., 109Evans, David F., 32Eyring, Henry B., 14Faust, James E., 50, 61, 111Hales, Robert D., 4Hinckley, Gordon B., 58, 81,

102Hinckley, Richard G., 48Holland, Jeffrey R., 69Monson, Thomas S., 18, 22,

54Nelson, Russell M., 36Oaks, Dallin H., 77Packer, Boyd K., 25Paul, Wolfgang H., 34Perry, L. Tom, 39Pingree, Anne C., 74Rasband, Ronald A., 46Scott, Richard G., 87Stone, David R., 90Stucki, H. Bruce, 96Tanner, Susan W., 103Tingey, Earl C., 72Uchtdorf, Dieter F., 42Wirthlin, Joseph B., 99Wood, Robert S., 93

INDEX PAR SUJETSAide humanitaire, 8Alliance abrahamique, 106Alliances, 28, 39, 61Amitié, 84Amour, 99, 103Apostasie, 61Baptême, 28Bénédictions, 11Bénédictions patriarcales,

106Bonheur, 32Charité, 8Communication, 36Conversion, 77Dette, 18Dignité, 42Dons spirituels, 11Enfants, 14Exemple, 46, 54, 84, 106, 109Expiation, 25, 48, 72Famille, 36, 46, 96, 103Foi, 14, 74, 96, 102Gentillesse, 58, 99Gratitude, 81Jésus-Christ, 48, 69, 77, 102Jeunesse, 46Joie, 99Justice, 109Libre arbitre, 4, 34, 81Livre de Mormon, 77Lumière, 103, 106, 109Lumière du Christ, 111Mariage, 36

Moralité, 18Nature divine, 111Obéissance, 34Œuvre missionnaire, 32, 84,

87Paix, 69, 93Pardon, 25Parole de sagesse, 18Prêtrise d’Aaron, 39, 50Perspective, 42Plan du salut, 34, 72Pornographie, 18Potentiel, 99Préparation, 87, 111Prêtrise, 11, 54Prière, 96Principes, 42, 90Racisme, 58Repentir, 25, 48, 69Responsabilité, 50Résurrection, 72Rétablissement, 54, 61Sainte-Cène, 39Saint-Esprit, 4, 14, 28Sécurité, 14Service, 8, 32, 74, 103Sion, 90Spiritualité, 74Témoignage, 50, 81, 87, 102Tentation, 4, 18Tolérance, 58, 93Travail, 58Unité, 93

Mai 2006 Vol. 7 n° 5LE LIAHONA 26985-140Publication française officielle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers JoursPremière Présidence : Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, James E. Faust Collège des Douze : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales,Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring, Dieter F. Uchtdorf, David A. BednarDirecteur de la publication : Jay E. JensenConsultants : Monte J. Brough, Gary J. Coleman, Yoshihiko KikuchiDirecteur administratif : David L. FrischknechtDirecteur de la rédaction : Victor D. CaveRédacteurs principaux : Larry Hiller, Richard M. RomneyDirecteur du graphisme : Allan R. LoyborgRédacteur en chef : Victor D. CaveRédacteurs en chef adjoints : Jenifer L. GreenwoodRédacteurs associés : Ryan Carr, Adam C. OlsonRédacteur adjoint : Susan BarrettÉquipe de rédaction : Shanna Butler, Linda Stahle Cooper,LaRene Porter Gaunt, R. Val Johnson, Carrie Kasten, MelvinLeavitt, Sally J. Odekirk, Judith M. Paller, Vivian Paulsen,Jennifer Rose, Christy Rusch, Don L. Searle, Rebecca M.Taylor, Roger Terry, Janet Thomas, Paul VanDenBerghe, Julie Wardell, Kimberly WebbSecrétaire principale : Monica L. DickinsonDirecteur du marketing : Larry HillerDirecteur artistique : M. M. KawasakiDirecteur du graphisme : Scott Van KampenDirectrice de la production : Jane Ann PetersÉquipe de graphisme et de production : Cali R. Arroyo,Collette Nebeker Aune, Brittany Jones Beahm, Howard G.Brown, Julie Burdett, Thomas S. Child, Reginald J.Christensen, Kathleen Howard, Denise Kirby, Tadd R.Peterson, Randall J. PixtonDirecteur de l’impression : Craig K. SedgwickDirecteur de la distribution : Kris T ChristensenTraduction en français et adresse de la rédaction :Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCYDistribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire parl’intermédiaire des paroisses/branches) : 16 J ou 25 FS (CHF) à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours.Publié 12 fois par an.Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à :Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220 (USA) ; ou par courrierélectronique à : [email protected] Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une« boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bulgare, cambodgien,cebuano, chinois, coréen, croate, danois, espagnol,estonien, fidjien, finnois, français, grec, haïtien, hindi, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais, khalkha,kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais, néerlandais,norvégien, ourdou, polonais, portugais, roumain, russe,samoien, sinhala, slovène, suédois, tagalog, tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien, ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.)© 2006 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.Imprimé aux USA.Les textes et représentations visuelles du Liahona peuvent êtrecopiés pour un usage fortuit et non commercial à l'église ouau foyer. Les représentations visuelles ne doivent pas êtrecopiées si une restriction est indiquée dans la référence del'œuvre d'art. Toute question de copyright doit être adressée à Intellectual Property Office, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150, USA ; courriel : [email protected] Le Liahona en de nombreuses langues surl'Internet à : www.lds.org. Pour l'anglais, cliquez sur « GospelLibrary » (Bibliothèque de l'Évangile). Pour les autres langues,cliquez sur la carte du monde.For readers in the United States and Canada: May 2006 Vol. 7 No. 5. LE LIAHONA (USPS 311-480)French (ISSN 1522-919X) is published monthly by TheChurch of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 East NorthTemple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscription price is $10.00 per year; Canada, $14.00 plus applicable taxes.Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah, and at additional mailing offices. Sixty days’ notice required forchange of address. Include address label from a recentissue; old and new address must be included. Send USA andCanadian subscriptions to Salt Lake Distribution Center ataddress below. Subscription help line: 1-800-537-5971.Credit card orders (Visa, MasterCard, American Express)may be taken by phone. (Canada Poste Information:Publication Agreement #40017431)POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

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Je suis reconnaissant du témoi-gnage de notre prophète, GordonB. Hinckley. Au nom de tous les

membres du monde entier, j’exprimema reconnaissance qu’il ait choisi desuivre l’inspiration du Seigneur et qu’ilnous ait demandé de lire le Livre deMormon. Nous avons été abondam-ment bénis par sa recommandationinspirée.

Léhi, premier prophète du Livre de

Mormon, a aussi choisi de suivre leSeigneur. Il lui a été demandé « deprendre sa famille et de partir dans ledésert1 ». Malgré des conditions devoyage très difficiles et les plaintes deses fils Laman et Lémuel, il a conduitsa famille à une terre promise. Mais cen’a pas été un lieu de paix. Laman etLémuel ont exercé leur libre arbitrepour désobéir au Seigneur, et Léhi aeu le cœur « accablé de tristesse2 » àleur sujet. Avant de mourir, Léhi aréuni ses enfants autour de lui, les abénis et leur a fait des recommanda-tions3. Il a exhorté ses fils rebelles aurepentir et à la fidélité : « Éveillez-vous, mes fils… Secouez les chaînesdont vous êtes liés4. » Et il a enseignéune dernière leçon très importante àJacob, fils fidèle.

Si nous pouvions laisser un ensei-gnement de la plus grande impor-tance à nos enfants et petits-enfants,quel serait-il ? De tous les principesglorieux de l’Évangile, Léhi a choisid’enseigner à son fils le plan du salutet le don du libre arbitre.

Il a enseigné que « les hommes

sont suffisamment instruits pour dis-cerner le bien du mal5 ». Cet ensei-gnement sacré a commencé dans lescieux. Là, lors d’un grand conseil,notre Père céleste a dit qu’il nous lais-serait le don du libre arbitre pour quenous puissions faire nos preuves icidans la condition mortelle, « pour voir [si nous ferions] tout ce que leSeigneur… commanderait6 ».

Mais Satan s’est opposé à Dieu et àson plan, disant : « Je rachèterai toutel’humanité… c’est pourquoi donne-moi ton honneur7. » On lit ensuite :« C’est pourquoi, parce que Satan serebellait contre moi, qu’il cherchait àdétruire le libre arbitre de l’homme,

Pour agir par nous-mêmes : le don et les bénédictions du libre arbitreR O B E R T D. H A L E Sdu Collège des douze apôtres

Le libre arbitre bien utilisé permet à la lumière de dissiper lesténèbres et nous permet de vivre dans la joie et le bonheur.

SESSION DU SAMEDI MATIN1 e r a v r i l 2 0 0 6

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que moi, le Seigneur Dieu, je lui avaisdonné… je le fis précipiter8. » « Et cejour-là, beaucoup le suivirent9. » Enfait, « le tiers des armées du ciel10 »exercèrent leur libre arbitre pourrejeter le plan de Dieu.

Vous et moi faisions partie de ceuxqui ont exercé leur libre arbitre pouraccepter le plan de notre Père célestepour venir sur la terre, dans la condi-tion mortelle, pour progresser. « Nousavons crié de joie… [sachant que nouspourrions] venir sur terre pour avoirun corps, [car nous savions] que nouspouvions devenir, par notre fidélité,comme [notre] père, Dieu11. »

Maintenant nous sommes ici sur

terre, où les occasions d’exercer notrelibre arbitre abondent ; parce qu’ici il ya « une opposition en toutes choses12 ».Cette opposition est essentielle à l’ob-jectif de notre vie. Comme Léhi l’aexpliqué, « pour accomplir ses des-seins éternels à l’égard de la destinéefinale de l’homme… le Seigneur Dieudonna à l’homme d’agir par lui-même.C’est pourquoi, l’homme ne pourraitagir par lui-même s’il n’était attiré parl’attrait de l’un ou de l’autre13. »

Adam et Ève ont été les premiersdes enfants de Dieu à ressentir cetattrait. Ayant recherché le malheur detout le genre humain, Satan, « le pèrede tous les mensonges14 », tenta Adam

et Ève. Comme ils ont choisi de pren-dre « du fruit défendu, ils [ont été]chassés du jardin d’Éden pour cultiverla terre15 ». En raison de ce choix, ilsont aussi « donné le jour à des enfants,oui, à la famille de toute la terre16 », et cet état terrestre « [est devenu] unétat de mise à l’épreuve17 » pour eux etpour leur postérité. Car « voici, tout aété fait dans la sagesse de celui qui saittout », dit Léhi à Jacob. « Adam tombapour que les hommes fussent, et leshommes sont pour avoir la joie18. »

Nous oublions parfois que notrePère céleste désire que chacun denous ait cette joie. Nous ne pouvonsen être privés qu’en succombant à la

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tentation et au péché. Et c’est exac-tement ce que Satan veut que nousfassions.

J’ai eu un jour l’occasion d’accom-pagner Spencer W. Kimball dans unpays lointain. Nous avons visité les différents sites historiques de larégion, notamment des catacombes,sépultures de gens persécutés par desfanatiques chrétiens. En sortant del’escalier sombre et étroit menant àcet endroit, le président Kimball m’aenseigné une leçon inoubliable. Il atiré l’arrière de mon manteau et m’adit : « J’ai toujours été perturbé par ceque l’adversaire fait au nom de notreSauveur. » Puis il a ajouté : « Robert,l’adversaire ne peut avoir de joie quesi vous et moi péchons. »

En réfléchissant à ce commentaireet en étudiant les Écritures, j’ai com-mencé à comprendre ce que voulaitdire le président Kimball. Je me suissouvenu des paroles du Seigneurdans le Livre de Mormon, destinées à tous les habitants de la terre :« Malheur, malheur, malheur à cepeuple ; malheur aux habitants detoute la terre, à moins qu’ils ne serepentent ; car le diable rit, et sesanges se réjouissent à cause des tuésparmi les beaux jeunes fils et les bel-les jeunes filles de mon peuple19. »Ce sont nos péchés qui font rire lediable, nos chagrins qui lui apportentune joie contrefaite.

Bien que le diable rie, son pouvoirest limité. Certains se souviennentpeut-être d’un vieil adage : « C’est lediable qui m’a poussé. » Aujourd’hui je veux vous faire comprendre demanière indiscutable que l’Adversairene peut pas nous obliger à faire quoique ce soit. Il se couche à notreporte, comme le disent les Écritures,et il nous suit chaque jour20. Chaquefois que nous sortons, à chaque déci-sion que nous prenons, nous choisis-sons d’aller soit dans sa direction soitdans celle de notre Sauveur. Maisl’adversaire est obligé de partir sinous le lui demandons. Il ne peutnous influencer que si nous le lui per-mettons, et il le sait ! Le seul momentoù il peut influer sur notre esprit etnotre corps, c’est quand nous le luipermettons. En d’autres termes, nousne sommes pas obligés de succom-ber à son attrait !

Ce n’est pas sans raison que nous avons reçu notre libre arbitre,les bénédictions de la prêtrise, laLumière du Christ et le Saint-Esprit.Cette raison est notre progression etnotre bonheur dans ce monde et lavie éternelle dans le monde à venir. Je vous demande aujourd’hui : avons-nous reçu cet Esprit ? Le suivons-noussur le chemin étroit et resserré quimène à Dieu et à la vie éternelle ?Nous tenons-nous à la barre de fer ou suivons-nous un autre chemin ?

Je témoigne que la manière dontnous choisissons de percevoir leschoses, de réfléchir et d’agir chaquejour est la manière dont nous allonssur le chemin, et dont nous y restons,jusqu’à ce que nous atteignions notredestination éternelle.

Bien sûr, aucun de nous n’est cons-tamment sur le chemin étroit. Nouscommettons tous des erreurs. C’estpourquoi Léhi, qui comprenait le rôle du Sauveur dans la sauvegarde et le maintien de notre libre arbitre, a enseigné à Jacob, et à nous : « LeMessie vient dans la plénitude dutemps, afin de racheter de la chute lesenfants des hommes. Et parce qu’ilssont rachetés de la chute, ils sontdevenus libres à jamais, discernant lebien du mal, pour agir par eux-mêmeset non pour être contraints21. » C’estlà la clé : « Agir par eux-mêmes et nonpour être contraints. »

Dans ces derniers jours, commedans les temps anciens, nous nedevons pas nous laisser contraindremais nous devons agir par nous-mêmes pour éviter le mal. Le Saint-Esprit nous inspirera. Il a été dit àJoseph de fuir la femme de Potiphar.Abraham a obéi au commandementde fuir du pays d’Ur. Il a été demandéà Léhi de fuir Jérusalem avant sa des-truction. Et, pour protéger la vie duSauveur, Marie et Joseph ont étépoussés à fuir en Égypte.

Lorsque nous nous sentons pous-sés à fuir le mal cela montre que notrePère céleste comprend nos forces etnos faiblesses et qu’il sait avant nousce qui peut nous arriver. Quand nousnous sentons ainsi poussés, cela nenous arrête généralement pas enpleine action, car l’Esprit de Dieu neparle pas d’une voix de tonnerre. Lavoix est douce comme un murmure,et se manifeste sous la forme d’unepensée dans notre esprit ou d’un sen-timent dans notre cœur. Si nous obéis-sons à ces sentiments subtils, nousserons protégés des conséquencesdestructrices du péché.

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Mais si nous n’en tenons pascompte, la lumière de l’Esprit s’atté-nuera. Nous perdrons une partie ou la totalité de notre libre arbitre, ainsique notre confiance en nous et notrecapacité d’agir. Nous marcherons« dans l’obscurité [spirituelle] en pleinmidi22 ». Alors comme il sera faciled’errer sur de mauvais chemins et dese perdre ! Et nous serons rapidementliés par les chaînes du péché dontLéhi a parlé à ses fils rebelles23. Parexemple, si nous faisons des choix quinous endettent lourdement, nous per-drons notre liberté de subvenir à nosdésirs et à nos besoins, ou d’économi-ser pour les jours difficiles inévitables.Si nous choisissons d’enfreindre la loi,nous pourrons être emprisonnés etnotre libre arbitre sera si limité quenous ne pourrons même pas choisiroù aller, quoi regarder ou quoi faire.La prison spirituelle est très semblableà cela. Par conséquent pour conservernotre libre arbitre, nous devons mar-cher chaque jour dans la lumière denotre Seigneur et Sauveur et suivre lechemin de l’obéissance. C’est le seulchemin qui mène à notre Père céleste.

Si, par des choix iniques, nous noussommes égarés de ce chemin, nousdevons nous souvenir du libre arbitrequi nous a été donné, et que nouspouvons choisir d’exercer à nouveau.Je parle particulièrement aux person-nes qui sont dominées par les ténè-bres épaisses de la dépendance. Sivous êtes tombés dans des comporte-ments destructeurs entraînant unedépendance, vous avez peut-être l’im-pression d’être spirituellement dansun trou noir. Comme pour les vraistrous noirs dans l’espace, il peut sem-bler complètement impossible de fairepénétrer la lumière là où vous êtes.Comment vous en sortir ? Je témoigneque le seul moyen est d’exercer cemême libre arbitre que vous avezexercé si vaillamment dans votre vieprémortelle, le libre arbitre que l’ad-versaire ne peut vous prendre que sivous lui cédez.

Comment récupérer ce libre arbitre ? Comment recommencer à l’exercer de la bonne manière ?Choisissez d’agir avec foi et d’obéir.Voici quelques choix fondamentauxque vous pouvez commencer à fairemaintenant, dès aujourd’hui.

Choisissez d’accepter, acceptervéritablement, que vous êtes enfantde Dieu, qu’il vous aime et qu’il a lepouvoir de vous aider.

Choisissez de tout déposer, littéra-lement tout, sur l’autel devant lui.Croyant que vous êtes son enfant,décidez que votre vie lui appartient etque vous allez utiliser votre libre arbi-tre pour faire sa volonté. Vous pouvezle faire de nombreuses fois dans votrevie, mais n’abandonnez jamais, jamais.

Choisissez de vous mettre en étatde ressentir l’Esprit de Dieu par laprière, par l’étude des Écritures, auxréunions de l’Église, chez vous, et pardes relations saines avec autrui. Quandvous ressentez l’influence de l’Esprit,vous commencez à être purifié et forti-fié. La lumière est allumée, et quandcette lumière brille, les ténèbres dumal ne peuvent pas rester.

Choisissez d’obéir et de respectervos alliances, en commençant parvotre alliance du baptême. Renouvelezcette alliance chaque semaine en pre-nant dignement la Sainte-Cène.

Choisissez de vous préparer digne-ment à aller au temple, faites desalliances sacrées et renouvelez-les, et recevez toutes les ordonnances salvatrices et toutes les bénédictionsde l’Évangile.

Finalement, et c’est le plus impor-tant, choisissez de croire à l’expiationde Jésus-Christ. Acceptez le pardondu Sauveur, puis pardonnez-vousvous-même. Grâce au sacrifice qu’il afait pour vous, il a le pouvoir de neplus se « souvenir » de vos péchés24.Vous devez faire la même chose.

Lorsque vous êtes sur le chemin et à nouveau « libre de choisir », choi-sissez de rejeter les sentiments dehonte des péchés dont vous vous êtes

repenti, refusez de vous laisser décou-rager par le passé et réjouissez-vousde l’espoir de l’avenir. Rappelez-vousque c’est Satan qui désire que noussoyons « malheureux comme lui25 ».Que vos désirs soient plus forts queles siens. Soyez heureux et confiantconcernant votre vie et les possibilitéset bénédictions qui vous attendent iciet tout au long de l’éternité.

Finalement, souvenez-vous quenotre libre arbitre n’est pas seulementpour nous. Nous avons la responsabi-lité de l’exercer en faveur des autres,pour les aider et les fortifier durantleurs épreuves et leurs difficultés.Certains de nos frères et sœurs, en fai-sant des choix iniques, ont perdu lapleine possibilité d’exercer leur librearbitre. Sans nous exposer à la tenta-tion, nous pouvons et nous devonsinviter notre prochain à recevoir lalumière de l’Évangile de Jésus-Christ.Grâce à notre amitié et à notre amour,nous pouvons les guider sur le che-min de l’obéissance et les encouragerà exercer leur libre arbitre pour faire ànouveau les bons choix.

Mes frères et sœurs bien-aimés du monde entier, membres de mafamille, comme Léhi a témoigné à sesenfants des bénédictions du librearbitre, je désire aussi vous rendremon témoignage. Nous avons exercénotre libre arbitre lors du conseildans les cieux quand nous avonschoisi de suivre le plan de notre Pèrecéleste et de venir dans la conditionmortelle pour une période proba-toire. Le libre arbitre nous permetd’être mis à l’épreuve pour voir sinous allons persévérer jusqu’à la finet retourner honorablement auprèsde notre Père céleste. Le libre arbitreest le catalyseur qui nous incite àexprimer nos aspirations spirituellesintérieures par une attitude exté-rieure chrétienne. Le libre arbitrenous permet de choisir d’être fidèleset obéissants, ce qui nous fortifiepour que nous puissions aider et fortifier autrui. Le libre arbitre bien

utilisé permet à la lumière de dissiperles ténèbres et nous permet de vivredans la joie et le bonheur dans le présent, d’envisager l’avenir avec foi,jusque dans les éternités, et de nepas nous appesantir sur le passé. Lafaçon dont nous exerçons notre librearbitre détermine qui nous sommeset ce que nous serons.

À tous ceux qui désirent jouir desbénédictions divines du libre arbitre,je témoigne que ce libre arbitre estfortifié par notre foi et notre obéis-sance. Le libre arbitre nous conduit àl’action : à rechercher afin de trouver,à demander afin d’être guidés parl’Esprit, à frapper à la porte qui mèneà la lumière spirituelle et finalementau salut. Je rends le témoignage spé-cial que notre Sauveur, Jésus-Christ,est la source de cette lumière, à savoirla Lumière et la Vie du monde. Quandnous exerçons notre libre arbitre pourle suivre, sa lumière devient en nousde plus en plus brillante jusqu’à cejour parfait26 où nous serons accueillisen présence de notre Père célestepour toute éternité. Je prie pour quenous utilisions notre libre arbitre dansce but sacré et glorieux, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir 1 Néphi 2:2.2. 2 Néphi 1:17.3. Voir 2 Néphi 1:14.4. 2 Néphi 1:23.5. Voir 2 Néphi 2:5.6. Voir Abraham 3:24-25.7. Moïse 4:1.8. Moïse 4:3.9. Abraham 3:28.

10. Voir D&A 29:36.11. Joseph Fielding Smith, Man, His Origin

and Destiny, 1965, p. 277.12. 2 Néphi 2:11.13. 2 Néphi 2:15-16.14. 2 Néphi 2:18.15. 2 Néphi 2:19.16. 2 Néphi 2:20.17. 2 Néphi 2:21.18. 2 Néphi 2:24-25.19. Voir 3 Néphi 9:2.20. Voir Genèse 4:7 ; Moïse 5:23.21. 2 Néphi 2:26.22. Voir D&A 95:6.23. Voir 2 Néphi 1:13.24. Voir D&A 58:42.25. 2 Néphi 2:27.26. Voir D&A 50:24.

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Hier soir, ma femme et moiavons mangé un peu de nour-riture chinoise. Enveloppé

dans mon biscuit de la chance il yavait le message suivant : « Le stressque vous ressentez sera bientôt soulagé. » Histoire vraie.

Un groupe d’hommes parlait unjour avec Joseph Smith, le prophète,quand ils ont appris que la maisond’un pauvre frère qui vivait à une certaine distance de la ville avait étéincendiée. Chacun s’est dit attristé dece qui s’était produit. Le prophète aécouté quelques instants, puis a « misla main dans sa poche, en a sorti cinqdollars et a dit : ‘Je suis attristé pour

ce frère pour un montant de cinq dol-lars ; pour combien êtes-vous tousattristés1 ?’ » La rapidité de la réactiondu prophète est notable. L’année der-nière des millions d’entre vous ontréagi à la tristesse d’autres, par leursmoyens, leur cœur tendre et leursmains serviables. Je vous remercie de tant de générosité.

La compassion a toujours été unecaractéristique fondamentale desmembres de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours. Le prophète Alma a dit :

« Vous désirez entrer dans la ber-gerie de Dieu et être appelés sonpeuple, et êtes disposés à porter lesfardeaux les uns des autres, afin qu’ilssoient légers ; oui, et êtes disposés àpleurer avec ceux qui pleurent, oui,et à consoler ceux qui ont besoin deconsolation2. »

Le Sauveur nous dit : « Va ausecours des faibles, fortifie les mainslanguissantes et affermis les genouxqui chancellent3. »

J’ai été le témoin direct de l’enga-gement des saints des derniers jourset d’autres qui ne sont pas de notrereligion, qui ont le cœur tendre et lesmains serviables, qui « porte[nt] lesfardeaux les uns des autres4 ». J’ai étéprofondément attristé en voyant lesdévastations massives qui se sont

Cœurs tendres etmains serviablesH . D AV I D B U R T O NÉvêque Président

Que chacun de vous dont le cœur tendre et les mainsserviables ont soulagé les fardeaux de tant de personnesreçoive l’expression sincère de ma gratitude.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 9

produites et les victimes qui sontsans espoir.

Ces dernières années, la nature aexercé sa vengeance et sa suprématiede manières exceptionnellement puis-santes. À la fin de décembre 2004 il y aeu, au large de la côte de l’Indonésie,un tremblement de terre terrible, àl’origine d’un tsunami qui a fait desmilliers de morts et a brisé la vie dessurvivants. Sous la direction des diri-geants locaux de la prêtrise et de cou-ples missionnaires d’âge mûr, l’aides’est immédiatement mobilisée, four-nissant une assistance d’urgence auxhôpitaux, aux premiers secours et auxcollectivités d’Indonésie, du Sri Lanka,d’Inde et de Thaïlande.

En peu de temps, plusieurs mem-bres de l’Église se sont rendus dansune des régions les plus durementtouchées, la région d’Aceh, dans lenord de Sumatra. Sœur BerthaSuranto, présidente des Jeunes Fillesdu district de Jakarta (Indonésie), etd’autres personnes ont conduit descamions remplis d’articles nécessairesqui allaient sauver des vies et appor-ter un peu de confort aux gens quiavaient tant perdu.

« Chaque fois que nous arrivionsdans un village, a-t-elle dit, les gensnous entouraient et nous donnaientde la nourriture à distribuer, mêmelorsqu’ils n’avaient qu’un peu de rizet quelques poissons qu’ils avaientpêchés dans l’océan. Depuis les mos-quées, les dirigeants des localitésannonçaient qu’un nouveau don de l’Église de Jésus était arrivé. »

Une fois les besoins immédiatssatisfaits, des projets à long termeont été entrepris. Des projets d’aidepour construire plus de mille mai-sons en dur et pour restaurer deshôpitaux et des écoles sont mis enplace. Des villageois ont été aidéspour remplacer leurs bateaux depêche et leurs filets. Des métiers àtisser et des machines à coudre ontété distribués pour aider des famillesà retrouver leur autonomie.

Dans le nord du Pakistan et del’Inde, il s’est produit le plus grandtremblement de terre qui ait secouéla région depuis cent ans. Il a coûté la vie à des milliers de personnes et afait de nombreux sans-abri. En raisonde l’extrême rigueur des hivers danscette région, il fallait s’inquiéter nonseulement pour les blessés mais aussipour les sans-abri.

Quatre jours après le tremblementde terre, le Secours islamique a mis ànotre disposition un Boeing 747 quenous avons rapidement rempli decouvertures, de tentes, de troussessanitaires, de fournitures médicales,de sacs de couchage, de manteaux et de bâches pris dans le magasin del’évêque. Des containers avec d’au-tres fournitures et des tentes d’hiverpour plus de 75 000 personnes ontété expédiés par avion, par camion et par bateau.

Quand des inondations ont eu lieu en Amérique centrale, des églisesont été ouvertes pour fournir un abriprovisoire aux personnes évacuées.Dans les régions où les véhicules nepouvaient pas aller, les membres del’Église ont mis le matériel sur leurdos et ont traversé à pied les coursd’eau en crue et des terrains dange-reux pour porter les secours aux gensqui étaient dans la détresse.

Après une période d’agitations au Soudan, plus d’un million de

personnes se sont enfuies de chezelles et de leur village pour se mettreen lieu sûr. Beaucoup de réfugiés ont fait des centaines de kilomètres à pied en terrain inhospitalier pourarriver dans des camps de réfugiés,cherchant à prendre contact avec leurfamille et à retrouver la santé.

L’Atmit, avoine enrichie de vitami-nes, s’est avéré efficace pour sauver lavie d’enfants affamés et de personnesâgées. Des fournitures médicales etdes milliers de trousses sanitaires etde trousses pour nouveaux-nés ontaussi été fournies.

L’Église s’est jointe à d’autres orga-nisations caritatives importantes pourvacciner des millions d’enfants afri-cains à l’occasion d’une campagnecontre la rougeole. Deux mille mem-bres africains fidèles de l’Église ontconsacré de nombreuses heures pour faire la publicité, rassembler lesenfants et apporter leur aide pendantla vaccination.

La saison 2005 des ouragans dansle sud des États-Unis et dans l’ouestdes Antilles a été la plus coûteuse et laplus dévastatrice que l’on ait connue.Des tornades successives se sont abat-tues sur les maisons et les entreprisesdepuis le Honduras jusqu’à la Floride.Des milliers de bénévoles dirigés parla prêtrise étaient là chaque fois qu’unouragan s’était produit, apportant dessecours d’urgence. Des trousses sani-taires et du matériel de nettoyage, dela nourriture, de l’eau, des ustensilesde cuisine, de la literie et d’autres arti-cles ont permis de nettoyer les mai-sons et d’établir des hébergementstemporaires.

Frère Michael Kagle a dirigé unconvoi de camions de sa propreentreprise chargés de matériel jus-qu’au Mississippi. De nombreuxemployés, qui ne sont pas de notrereligion, sont allés avec lui bénévole-ment chaque week-end pour porterde l’aide dans les régions frappées parl’ouragan. En route, ils utilisaient destalkies-walkies pour communiquer. Le

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chef de groupe des grands prêtres deMike, qui les accompagnait avec sacamionnette, a dit qu’il avait eu lesdoigts tout blancs à force de serrer le volant. Pour essayer de ralentir leconvoi, il a dit dans son talkie-walkie :« Messieurs, est-ce que vous vous ren-dez compte que vous faites du 130km heure ? » L’un des chauffeurs decamion a répondu : « Il faut que vouscompreniez que c’est le maximumpour ces gros camions. On ne peutpas aller plus vite. »

Nous avons reçu des centaines delettres de remerciement. Une femme,une infirmière du Mississippi, a écrit :« J’en suis restée sans voix. Dieu avait-il répondu si vite à mes prières ? J’aiaussitôt fondu en larmes quand j’ai vuapparaître dans les décombres deshommes casqués et bottés, avec destronçonneuses de toutes les formeset de toutes les tailles. Cela a été abso-lument, sans aucun doute, l’un dessacrifices les plus grands dont j’aiejamais bénéficié personnellement. »

J’exprime ma reconnaissance pourles doigts agiles qui ont produit desmilliers de belles couvertures. Unmerci spécial aux doigts moins agilesde nos sœurs âgées qui ont aussiconfectionné ces couvertures biennécessaires. Une arrière-grand-mèrede 92 ans a confectionné plusieurscentaines de couvertures. Dans son

cas, la créatrice et le bénéficiaire ont tous les deux été bénis. Commeson fils admirait son ouvrage, elle ademandé : « Penses-tu qu’il y aurajamais quelqu’un qui se servira d’unede mes couvertures ? » Une lettred’une jeune mère de Louisianerépond à cette question :

« J’habite en Louisiane et je vaisdans un dispensaire local pour mesenfants. Tandis que j’étais là, on m’adonné des vêtements, des couches,des lingettes et deux belles couvertu-res pour bébé. L’une des couvertures aun dos jaune avec des empreintes depieds et de mains sur le devant et l’au-tre couverture est brun clair avec deszèbres. Elles sont magnifiques. Monpetit de quatre ans aime celle avec les zèbres et naturellement celui qui a sept mois ne peut pas dire grandchose. Je voulais simplement vousremercier de votre générosité, vous etles membres de votre Église. Que Dieuvous bénisse, vous et votre famille. »

En réponse aux récentes couléesde boue tragiques aux Philippines, lessaints de la région ont assemblé destrousses sanitaires et des cartons denourriture, et les ont distribués avecdes couvertures aux gens qui étaientdans le besoin.

Tout en apportant de l’aide partoutdans le monde, l’Église s’efforce derespecter et d’enseigner les principes

du travail et de l’autonomie. En 2005,de nombreux villages ont eu de l’eaupotable grâce à de nouveaux puits.Des villageois ont appris à creuser despuits, à installer des pompes et à lesréparer quand c’est nécessaire.

Des bénévoles locaux et des cou-ples missionnaires toujours aussidévoués ont assuré une formation etapporté du matériel, permettant à desfamilles de compléter leur alimenta-tion par de la nourriture produitelocalement.

On a fourni beaucoup de fauteuilsroulants qui permettent aux handica-pés de devenir indépendants. Desmilliers de professionnels de santéont été formés pour sauver la vie desnouveaux-nés. Des médecins ontopéré de la cataracte, rendant la vue à de nombreuses personnes. Uneaide psychologique attentionnée a été apportée à des gens du mondeentier par les services LDS Family.

La compréhension et le respect ontété établis dans beaucoup de pays parnotre collaboration avec d’autres orga-nismes bien implantés et respectés.

Le Dr Simbi Mubako, ancien ambas-sadeur africain aux États-Unis, a dit :« Le travail de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours est d’au-tant plus impressionnant qu’il ne selimite pas simplement aux membresde l’Église, mais s’étend à tous les êtreshumains de différentes cultures et dedifférentes religions parce qu’ils voienten chacun l’image de Jésus-Christ. »

Gordon B. Hinckley, notre prési-dent bien-aimé, a contribué à dévelop-per cette grande œuvre humanitaire. Il a dit : « Nous devons allez vers toutel’humanité. Tous sont fils et filles deDieu, notre Père éternel, et il noustiendra pour responsables de ce que nous faisons vis-à-vis d’eux…Puissions-nous être une bénédictionpour l’humanité en nous ouvrant àtous, en relevant les gens qui sontécrasés et opprimés, en nourrissant etvêtant ceux qui ont faim et les nécessi-teux, en faisant montre d’amour et

Deux missionnaires aident une sœur qui arrive pour la diffusion d’une session de

la conférence en Uruguay.

de sollicitude envers les gens qui,autour de nous, ne font pas partie de l’Eglise5. »

Cet effort humanitaire des tempsmodernes est une manifestation mer-veilleuse de la charité qui brûle dansl’âme de ceux qui ont le cœur tendreet dont les mains sont prêtes à aider.Ce service désintéressé est une mani-festation véritable de l’amour pur du Christ.

Le Sauveur a promis de grandesbénédictions aux gens qui donnentd’eux-mêmes : « Donnez, et il voussera donné… on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serezservis6. »

Les choses dont j’ai parlé aujour-d’hui ne sont même pas la centièmepartie de ce qui se fait dans les villa-ges et les pays de par le monde.Partout où je vais, je reçois desexpressions de profonde gratitude.Au nom de la Première Présidence,du Collège des Douze et du comitéexécutif d’entraide de l’Église, dontla tâche est de guider cette œuvre, jetiens à exprimer nos remerciementsles plus sincères et notre admiration.

Il m’est impossible de trouver lesmots pour exprimer comme il se doitles sentiments sacrés qui brûlent dansmon âme. Le simple mot merci sem-ble presque galvaudé. Que chacun devous dont le cœur tendre et les mainsserviables ont soulagé les fardeaux detant de personnes reçoive l’expres-sion sincère de ma gratitude. Que lesplus belles bénédictions du Seigneurvous soient accordées à vous et àvotre famille dans tout ce que vousfaites pour vous souvenir des gens quiont le cœur lourd et les mains vides,au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Andrew Workman, « Recollections of the

Prophet Joseph Smith », JuvenileInstructor, 15 octobre 1892, p. 641.

2. Mosiah 18:8-9.3. D&A 81:5.4. Galates 6:2.5. « Vivre dans la plénitude des temps »,

Le Liahona, janvier 2002, p. 6.6. Luc 6:38.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 11

ÀKirtland, quand les clés restan-tes de la prêtrise ont été réta-blies, le Seigneur a dit : « C’est

là le commencement de la bénédictionqui sera déversée sur la tête de monpeuple1. » Je suis reconnaissante dudéversement de bénédictions quis’est répandu sur chacun de nouspar l’intermédiaire de la prêtrise deDieu. Par le pouvoir de la prêtrise, ce monde et tout ce qu’il contient, ycompris chacun de nous, a été créé.La prêtrise imprègne profondémentce que nous sommes et avons toujoursété2. En tant que fils et filles de Dieu,nous avons tous des responsabilités etdes rôles uniques et, par l’intermédiaire

des bénédictions de la prêtrise, nousavons tous reçu un partenariat, desbénédictions et des dons égaux.

L’automne dernier, l’aînée de nos petites-filles a été baptisée etconfirmée membre de l’Église. Aprèsqu’elle a reçu le Saint-Esprit, sa nou-velle petite sœur a été bénie et a reçuun nom. Le mois suivant, une autrede nos petites-filles a reçu un nom eta été bénie. Depuis je repense sou-vent aux bienfaits dont jouissent cespetites filles grâce au rétablissementde la prêtrise de Dieu.

J’espère que nos petites-filles etpetits-fils grandissent, conscients qu’ilsne sont pas et n’ont jamais été desobservateurs passifs de la prêtrise. Lesbénédictions de la prêtrise, qui sont« accessibles à tous les hommes ainsiqu’à toutes les femmes3 », imprègnentprofondément tous les aspects de leurvie. Chacun d’eux est béni du fait d’ordonnances sacrées et peut bénéfi-cier de dons spirituels grâce à la prêtrise.

Tous les membres fidèles de l’Églisedu Seigneur sont bénis de manièreégale par les ordonnances de la prê-trise. La première ordonnance4 qu’unenfant reçoit dans la vie se produitgénéralement quand il est bébé et qu’ilreçoit un nom et une bénédiction.Quand les enfants atteignent l’âge deresponsabilité, ils sont baptisés. Le

Un déversementde bénédictionsJ U L I E B . B E C KPremière conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles

Tous les membres fidèles sont bénis dans la même mesurepar le déversement de bénédictions qu’ils reçoivent parl’intermédiaire des ordonnances de la prêtrise.

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baptême est le même pour les garçonset les filles. La même ordonnance dubaptême est accomplie pour unefillette et pour un jeune garçon quisont baptisés dans les mêmes fontsbaptismaux. Quand ces enfants sontconfirmés et reçoivent le Saint-Esprit,chacun d’eux reçoit le même pouvoir.C’est leur fidélité et rien d’autre qui les qualifie pour recevoir l’aide de cepouvoir sacré.

En tant que membres de l’Église,nous sommes égaux devant leSeigneur quand nous prenons laSainte-Cène. Par notre foi en Jésus-Christ et grâce au pouvoir de sonExpiation, rendu possible par cetteordonnance, nous pouvons tous nousrepentir et devenir meilleurs.

Chacun de nous a le même droitde recevoir une bénédiction de la prêtrise quand il est malade ou qu’il a besoin de plus de soutien de la partdu Seigneur. Une jeune fille qui désirerecevoir une bénédiction patriarcale a autant le droit qu’un jeune hommedu même âge de connaître sonlignage et son potentiel. Les bénédic-tions que chacun reçoit par l’intermé-diaire d’Abraham sont grandes.

Nous enseignons à tous nos jeu-nes gens et jeunes filles de se prépa-rer à aller au temple afin de pouvoir

« recevoir les bénédictions des pèreset avoir droit aux plus hautes béné-dictions de la prêtrise5 ». Quand unede mes nièces a reçu sa dotation au temple il y a quelques mois, elles’est exclamée joyeusement : « J’airéussi ! Toute ma vie on m’a ensei-gné de me préparer pour le temple,et j’ai réussi ! »

Chaque homme et chaque femmequi désire servir le Seigneur et qui sequalifie pour recevoir une recomman-dation à l’usage du temple contractedes alliances d’obéissance et de sacri-fice. Chacun est doté « du pouvoird’en haut6 ».

Chaque frère, chaque sœur quireçoit un appel en mission est mis à part pour accomplir l’œuvre duSeigneur et chacun reçoit l’autoritéde prêcher l’Évangile du Christ.

Un homme et une femme quicontractent l’alliance du mariage autemple dans un complet partenariat,partagent à égalité les bénédictionsde cette alliance, s’ils sont fidèles7. Le Seigneur a dit que leur alliancesera valable après cette vie et le pou-voir et l’exaltation leur sont promis àtous les deux ensemble8.

Ezra Taft Benson a dit : « Quandnos enfants obéissent au Seigneur etvont au temple pour recevoir leurs

bénédictions et contracter l’alliancedu mariage, ils entrent dans lemême ordre de la prêtrise que Dieua institué au tout début avec notrepère Adam9. »

J’ai vu le pouvoir des bénédictionsde la prêtrise quand j’ai rendu visite àune famille dont le jeune père étaitmourant. Autour de lui se trouvaientsa femme et leurs belles petites filles.Sur chacun des murs de cette cham-bre se trouvait au moins une photo de la famille ou du temple. La mère atémoigné de leurs bénédictions quandelle a dit : « Nos alliances nous don-nent du pouvoir et nous protègent.Notre famille durera à tout jamais. Le Seigneur veille sur nous et nous ne sommes pas seuls. » Tous les mem-bres fidèles sont bénis dans la mêmemesure par le déversement de béné-dictions qu’ils reçoivent par l’intermé-diaire des ordonnances de la prêtrise.

Grâce au rétablissement de la prê-trise, nous recevons aussi des donsspirituels de façon égale. Le Seigneurnous accorde ces dons pour notrebénéfice10 personnel et pour nousaider les uns les autres11.

Moroni a dit : « Ces dons sontconférés de différentes façons ; maisc’est le même Dieu qui opère tout en tous ; et ils sont donnés par lesmanifestations de l’Esprit de Dieu aux hommes, pour leur profit.

« Car voici, à l’un est donné, parl’Esprit de Dieu, d’enseigner la parolede sagesse ;

« et à un autre, d’enseigner laparole de connaissance par le mêmeEsprit ;

« et à un autre, une foi extrême-ment grande ; et à un autre, les donsde guérison, par le même Esprit12. »

En essayant d’apprendre l’espagnolet de me souvenir du portugais (queje savais quand j’étais enfant), j’ai priépour obtenir l’aide du Seigneur et jel’ai ressentie quand j’ai communiquéavec des personnes dans ces langues.J’ai entendu d’autres dirigeants et desmissionnaires de l’Église rendre de

La Première Présidence (en bas à droite), trois membres du Collège des douze

apôtres (en bas à gauche), l’Épiscopat président (au centre, à droite) et des

membres des collèges des soixante-dix chantent un cantique, debout, dans le

centre de conférence pendant une session.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 13

puissants témoignages dans des lan-gues qu’ils ont à peine étudiées. Jeconnais des gens qui ont reçu le donspirituel de croire. Quand ils enten-dent l’Évangile, il leur semble vrai.J’en connais d’autres qui reçoivent le don de la sagesse ou la capacitéd’utiliser la connaissance avec droi-ture. Certains ont la faculté d’accom-plir des miracles, certains autres ontle don de guérison et d’autres encoreont un grand discernement13.

Quand j’étais petite fille, j’ai sou-vent été très malade. Mon père étaittoujours disposé à utiliser le pouvoirde la prêtrise qu’il détenait pour mebénir, et il était toujours digne de lefaire. Mais, j’ai aussi ressenti que lesdons particuliers de ma mère contri-buaient à ma guérison. Elle avait vraiment le don de répondre à mesbesoins et de m’aider à guérir. Sagrande foi que le Seigneur la guide-rait à trouver les traitements médi-caux adéquats me réconfortait.Comme j’ai été bénie d’avoir desparents qui utilisaient avec amourleurs dons spirituels !

Wilford Woodruff a dit : « Chaquehomme et chaque femme de ceroyaume ont le droit de jouir del’esprit de prophétie, qui est l’Espritde Dieu ; et il révèle aux gens qui sontfidèles ce qui est nécessaire à leurréconfort et à leur consolation et qui les guidera dans leurs devoirsquotidiens14. »

Les bénédictions de la prêtrise per-mettent à quiconque est mis à part de servir dans n’importe quel appelde l’Église du Seigneur pour recevoir« l’autorité, la responsabilité et lesbénédictions attachées à l’appel15 ».

Les dons spirituels sont nombreuxet variés et nous sont donnés si nousles recherchons et les utilisons cor-rectement. Nous en bénéficionsgrâce au pouvoir du Saint-Esprit quiimprègne profondément chacun desaspects de notre vie16.

Par les bénédictions de la prêtrise,le Seigneur nous montre qu’il ne fait

« pas d’acception de personnes17 ». Au cours de mes voyages, j’ai généra-lement la chance de rendre visite auxmembres chez eux. Certains de cesfoyers sont des endroits très rudimen-taires. Au début, je me demandais :« Pourquoi ai-je la bénédiction d’avoirune maison où il y a l’électricité etl’eau courante, alors que cette famillen’a même pas d’eau près de chezelle ? Le Seigneur aime-t-il moins lesmembres de cette famille qu’il nem’aime ? »

Puis, un jour j’étais assise dans untemple à côté d’une sœur qui vit dansune humble maison. J’ai passé deuxheures à ses côtés. J’ai souvent regardédans ses beaux yeux et j’y ai vu l’amourdu Seigneur. Quand nous avons ter-miné notre service au temple, j’ai com-pris quelque chose avec une grandeforce. Dans toutes les bénédictionséternelles, dans tous nos droits et nos perspectives les plus importants,nous étions égales. J’ai été « baptiséeau repentir »18, elle aussi. J’ai reçu des dons spirituels, elle aussi. J’ai eu

l’occasion de me repentir, elle aussi.J’ai reçu le Saint-Esprit, elle aussi. J’aireçu les ordonnances du temple, elle aussi. Si nous avions quitté cemonde toutes les deux ensemble à cemoment-là, nous serions arrivées éga-les devant Dieu du point de vue denos bénédictions et de notre potentiel.

Les bénédictions de la prêtrise sontles grands égalisateurs. Ces bénédic-tions sont les mêmes pour les hom-mes et les femmes, pour les garçonset les filles ; elles sont les mêmes pourles gens mariés et les célibataires, les riches et les pauvres, pour lesintellectuels et pour les illettrés, pourles gens connus et les anonymes.

Je suis reconnaissante que, grâce àla justice et à l’amour infinis de Dieu,tous les hommes et toutes les femmesaient reçus un partenariat, des dons,des bénédictions et un potentiel égauxpar l’intermédiaire des ordonnancesde la prêtrise et des dons spirituels. La prêtrise imprégnant profondémenttous les aspects de notre vie, chaquepouvoir, chaque alliance dont nousavons besoin pour accomplir l’œuvrede notre vie et revenir à notre foyercéleste ont été déversés sur nous. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. D&A 110:10.2. Voir D&A 88:36-45 ; Abraham 3.3. Dallin H. Oaks, « L’autorité de la prêtrise

dans la famille et dans l’Église », Le Liahona, novembre 2005, p. 25.

4. Voir le Guide de la famille, 31180 140, p. 18.

5. Ezra Taft Benson, « Ce que j’espère quevous enseignez à vos enfants au sujet dutemple », L’Étoile, avril 1986, p. 6.

6. Voir D&A 95:8.7. Voir D&A 131:1-2.8. Voir D&A 132:19-20.9. L’Étoile, avril 1986, p. 6.

10. Voir D&A 46:26.11. Voir D&A 46:12.12. Moroni 10:8-11.13. Voir D&A 46:10-26.14. Deseret News, 30 juillet 1862, p. 33.15. Boyd K. Packer, « Ce que chaque ancien

(ainsi que chaque sœur) doit savoir : ABCdes principes de gouvernement de la prê-trise », L’Étoile, novembre 1994, p. 21.

16. Voir Moroni 10:7-17.17. D&A 38:16.18. Alma 9:27.

14

Les prophètes de Dieu ont préditles temps dans lesquels nousvivons. L’apôtre Paul a écrit à

Timothée : « Sache que, dans les der-niers jours, il y aura des temps diffici-les1 » Quiconque a des yeux pour voirles signes des temps et des oreillespour entendre les paroles des prophètes sait que le danger estgrand. Il vient des forces du mal. Ces forces augmentent. Il deviendradonc plus difficile, pas plus facile, de respecter les alliances que nousdevons contracter pour pratiquer l’Évangile de Jésus-Christ.

Pour ceux de nous qui sont préoc-cupés par un tel avenir pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers, dansnotre famille, dans nos collèges et nosclasses, il y a de l’espoir dans la pro-messe que le Seigneur nous a faite

qu’il y aura un refuge contre les tem-pêtes qui s’annoncent. Voici une des-cription de ce lieu. Vous l’avez luedans l’Écriture. Elle a été décrite àdiverses reprises par les prophètesmodernes. Un père affectueux en aparlé dans les termes suivants à sesfils pour essayer de les fortifier contreles tempêtes de la tentation :

« Et maintenant, mes fils, souvenez-vous, souvenez-vous que c’est sur leroc de notre Rédempteur, qui est leChrist, le Fils de Dieu, que vous devezbâtir votre fondation ; afin que lorsquele diable enverra ses vents puissants,oui, ses traits dans le tourbillon, oui,lorsque toute sa grêle et sa puissantetempête s’abattront sur vous, cela n’aitaucun pouvoir sur vous, pour vousentraîner en bas jusqu’au gouffre demisère et de malheur sans fin, à causedu roc sur lequel vous êtes bâtis, quiest une fondation sûre, une fondationtelle que si les hommes construisentsur elle, ils ne peuvent tomber2. »

Il n’a jamais été plus importantqu’aujourd’hui de comprendre com-ment bâtir sur cette fondation sûre.Pour moi, il n’y a pas de meilleurendroit vers lequel se tourner que ledernier sermon du roi Benjamin dansle Livre de Mormon. La plupart d’entrenous l’ont relu récemment et ontmédité à son sujet plus d’une fois. Leroi Benjamin pouvait nous voir, nouset nos descendants. Il savait, par lepouvoir de la prophétie, ce que nousaffrontons. Il connaissait de par son

expérience personnelle les terreursde la guerre. Il avait défendu son peu-ple au combat en s’appuyant sur lapuissance divine. Il avait vu claire-ment le pouvoir terrible qu’a Luciferde nous tenter et de nous vaincre.

C’était un grand homme et unsaint homme. Et il savait, aussi bienque n’importe quel autre prophètedu Seigneur, comment inviter lesgens à bâtir sur ce rocher solide.

Il débute son discours là où nousdevons tous commencer pour aiderles gens à échapper au désastre spiri-tuel. Pour vouloir trouver la sécurité,on doit croire que le danger est réel.On doit avoir la crainte de ce quirisque d’arriver si l’on ignore le dan-ger. Il explique clairement les dangersque nous courons parce que noussommes libres de choisir entre le bienet le mal et parce que nous ne pou-vons pas éviter les conséquences denos choix. Il parle de manière directeet sans ménagement parce qu’il sait lasouffrance qui attend ceux qui pour-raient ne pas entendre et écouter sesavertissements.

Voici comment il décrit les consé-quences qui découlent de notre choixsoit de suivre l’inspiration de l’Espritdu Christ soit de donner suite auxmessages mauvais qui viennent deSatan, dont le but est de nous tenter etde nous emprisonner dans le péché :

« Car voici, il y a une malédictionqui est prononcée contre celui quitrouve bon d’obéir à cet esprit ; cars’il trouve bon de lui obéir, et reste etmeurt dans ses péchés, il boit de ladamnation pour son âme ; car il reçoitpour salaire un châtiment éternel,ayant transgressé la loi de Dieu à l’en-contre de la connaissance qu’il avait…

« C’est pourquoi, si cet homme ne se repent pas, et reste et meurtennemi de Dieu, les exigences de lajustice divine éveillent son âme immor-telle à la conscience vive de sa culpabi-lité, ce qui le fait reculer hors de laprésence du Seigneur et remplit sonsein de culpabilité, et de souffrance, et

Comme un enfantH E N R Y B . E Y R I N Gdu Collège des douze apôtres

Notre nature doit être transformée pour que nous devenionscomme un enfant pour recevoir la force que nous devonsavoir pour être en sécurité dans les temps de danger moral.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 15

d’angoisse, ce qui est semblable à unfeu qui ne s’éteint pas, dont la flammemonte pour toujours et à jamais. »

Le roi Benjamin poursuit : « Ô, voustous, hommes âgés, et vous aussi, jeu-nes hommes, et vous, petits enfantsqui pouvez comprendre mes paroles,car je vous ai parlé clairement afin quevous compreniez, je prie pour quevous vous éveilliez au souvenir de lasituation affreuse de ceux qui sonttombés dans la transgression3. »

Pour moi, la force de cet avertisse-ment, c’est l’image qu’il évoque dansmon esprit de ce temps, après cettevie, où nous nous tiendrons chacundevant le Sauveur pour être jugés.Quand le roi Benjamin me parle de reculer hors de la présence duSeigneur, cela m’inspire de la crainte.Je me vois me tenir au jour du juge-ment devant le Sauveur glorifié etressuscité. Je veux de tout mon cœurne pas reculer, mais lever plutôt lesyeux vers lui et le voir sourire etdire : « C’est bien, bon et fidèle servi-teur. Entre4. »

Le roi Benjamin indique clairementcomment nous pouvons obtenirl’espoir d’entendre ces paroles sinous trouvons dans cette vie la façonde faire changer notre nature par l’expiation de Jésus-Christ. C’est laseule façon de bâtir sur la fondationsûre et ainsi tenir bon dans la justicependant les tempêtes de la tentation.

Le roi Benjamin décrit ce change-ment par une belle comparaison, utilisée par les prophètes pendant des millénaires, et par le Seigneur lui-même. C’est ceci : que nous pouvonset devons devenir comme un enfant,un petit enfant.

C’est quelque chose qu’il ne serapas facile pour certains de compren-dre ni d’accepter. La plupart d’entrenous veulent être forts. Nous ris-quons de considérer qu’être commeun enfant c’est être faible. La plupartdes parents ont parfois voulu queleurs enfants soient moins puérils.Même l’apôtre Paul utilise ces mots

quand il est sur le point de nous invi-ter à intégrer la charité, l’amour purdu Christ, à notre vie. « Lorsque j’étaisenfant, je parlais comme un enfant, jepensais comme un enfant, je raison-nais comme un enfant ; lorsque jesuis devenu homme, j’ai fait disparaî-tre ce qui était de l’enfant5. »

Mais le roi Benjamin, qui compre-nait aussi bien que n’importe quelmortel ce que signifie être un hommefort et courageux, montre bien qu’êtrecomme un enfant, ce n’est pas êtrepuéril. C’est être comme le Sauveur,qui a prié son Père de lui donner laforce de pouvoir faire sa volonté puisqui l’a faite. Notre nature doit êtretransformée pour que nous deve-nions comme un enfant pour recevoirla force que nous devons avoir pourêtre en sécurité dans les temps dedanger moral.

Voici la description émouvante du roi Benjamin de ce qu’est cettetransformation qui permet de devenircomme un enfant et de la façon dontelle peut se produire :

« Car l’homme naturel est ennemide Dieu, et l’est depuis la chuted’Adam, et le sera pour toujours et àjamais, à moins qu’il ne se rende auxpersuasions de l’Esprit-Saint, et ne se

dépouille de l’homme naturel, et nedevienne un saint par l’expiation duChrist, le Seigneur, et ne deviennesemblable à un enfant, soumis, doux,humble, patient, plein d’amour,disposé à se soumettre à tout ce quele Seigneur juge bon de lui infliger,tout comme un enfant se soumet àson père6. »

Nous sommes en sécurité sur le rocqu’est le Sauveur quand nous noussommes rendus avec foi à lui, quenous avons répondu aux instructionsdu Saint-Esprit de respecter les com-mandements suffisamment longtempset d’une manière suffisamment fidèlepour que le pouvoir de l’Expiation aitchangé notre cœur. Quand, par cetteexpérience, nous sommes devenuscomme un enfant dans notre capacitéd’aimer et d’obéir, nous sommes surla fondation sûre.

Le roi Benjamin nous apprend ceque nous pouvons faire pour parveniren ce lieu sûr. Mais n’oubliez pas : les choses que nous faisons sont lesmoyens, non le but que nous cher-chons. Ce que nous faisons permet àl’expiation de Jésus-Christ de noustransformer en ce que nous devonsêtre. Notre foi en Jésus-Christ nousmène au repentir et au respect de ses

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commandements. Nous obéissons etnous résistons à la tentation en sui-vant les chuchotements du Saint-Esprit. Avec le temps notre naturechangera. Nous allons devenir commeun petit enfant, obéissant à Dieu etplus aimant. Ce changement, si nousfaisons tout pour le conserver, nousqualifiera pour jouir des dons quiviennent du Saint-Esprit. Alors nousserons en sécurité sur le seul roc sûr.

Comme vous, j’ai senti ce que leroi Benjamin voulait dire quand il adit que nous pouvons devenir commeun petit enfant devant Dieu. J’ai priécomme vous pour savoir quoi fairequand les choix qui se présentaient àmoi allaient avoir des conséquenceséternelles. Avec les années, je me suis rendu compte que c’est toujoursselon le même mode que les répon-ses à ce genre de prière m’ont étédonnées avec le plus de clarté.

Une fois, par exemple, j’ai priétoute une nuit pour savoir ce que jedevais décider de faire le lendemainmatin. Je savais qu’aucune autre déci-sion n’aurait pu avoir de plus grandeffet sur la vie d’autres personnes etsur la mienne. Je savais quelle décisionsemblait la plus confortable pour moi.Je savais quel résultat je voulais. Maisje ne pouvais pas lire dans l’avenir. Jene savais pas sur quel résultat ma déci-sion, quelle qu’elle fût, allait débou-cher. Par conséquent le risque de me

tromper me paraissait trop grand.J’ai prié, mais pendant des heures

il n’y a pas eu de réponse. Juste avantl’aube, un sentiment m’a envahi. Jeme suis senti enfant comme jamaisauparavant depuis mon enfance. Mon cœur et mon esprit m’ont sem-blé devenir très calmes. Il y avait de la paix dans ce calme intérieur.

Me surprenant moi-même je mesuis mis à dire, dans ma prière : « Pèrecéleste, peu importe ce que je veux.Je ne m’inquiète plus de ce que jeveux. Je veux seulement que tavolonté s’accomplisse. C’est tout ceque je veux. Dis-moi, s’il te plaît, ceque je dois faire. »

À ce moment-là j’ai ressenti uncalme intérieur comme je n’en avaisjamais éprouvé auparavant. Et le mes-sage m’a été donné et j’étais sûr dequi il venait. Ce que je devais fairem’est apparu clairement. Je n’ai reçuaucune promesse quant au résultat.J’avais seulement l’assurance que j’étais un enfant à qui l’on avait ditquel chemin conduisait à ce que leSeigneur voulait pour moi.

Cette expérience et beaucoupd’autres que j’ai eues par la suite,m’ont appris qu’il est exact que leSaint-Esprit est comme un murmuredoux et léger. C’est poétique, mais cen’est pas de la poésie. Ce n’est quequand mon cœur a été calme et tran-quille, soumis comme un petit enfant,

que l’Esprit s’est fait entendre claire-ment à mon cœur et à mon esprit.

Le roi Benjamin nous a enseignécomment ces moments peuvent seproduire plus souvent, ce qui est unenécessité dans les dangers que nousaffrontons. Il nous a dit qu’il y a deschoses que nous pouvons et devonsfaire pour produire la bénédiction de cette transformation en un cœurd’enfant.

Toutes ont trait à l’idée de faire ce qu’il faut pour acquérir une plusgrande foi en Jésus-Christ et se quali-fier ainsi pour recevoir l’aide du Saint-Esprit. Le roi Benjamin en a donné la raison :

« Et de plus, je vous dis qu’il n’yaura aucun autre nom donné, niaucune autre voie ni moyen par les-quels le salut puisse parvenir auxenfants des hommes, si ce n’est danset par le nom du Christ, le SeigneurOmnipotent7. »

Ce qu’il nous faut, c’est avoir foi enlui et l’aimer. Nous devons savoir qu’ilvit et qui il est. Quand nous le savons,nous l’aimons. Le roi Benjamin a suggéré, en ces termes que vous avez souvent entendus, commentfaire pour le connaître :

« Car, comment un hommeconnaît-il le maître qu’il n’a pas servi,et qui est un étranger pour lui, et estloin des pensées et des intentions deson cœur8 ? »

Nous finissons par aimer les gensque nous servons. Si nous décidonsde commencer à servir le Maître neserait-ce qu’avec une étincelle de foi,nous commencerons à le connaître.Nous apprendrons quels sont ses des-seins pour les personnes que nousservons en son nom. Même lorsqu’ellesn’acceptent pas notre proposition deles servir, nous sentirons son appré-ciation si nous persévérons.

En persévérant, nous sentirons lanécessité d’avoir l’influence du Saint-Esprit parce que notre tâche noussemblera au-delà de nos forces. Notrehumble prière à notre Père céleste

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 17

sera exaucée. Le but principal duSaint-Esprit est de témoigner queJésus est le Christ. Demandons del’aide lorsque nous sommes à sonservice et le Saint-Esprit viendraconfirmer notre foi en lui. Notre foiau Sauveur augmentera. Et en conti-nuant à le servir, nous en viendrons à l’aimer. L’appel au service est unappel à apprendre à aimer le Maîtreque nous servons. C’est un appel à latransformation de notre nature.

Pour conserver la bénédiction dece changement dans notre cœur ilfaut de la volonté, des efforts et la foi.Le roi Benjamin a enseigné au moinsune partie de ce que cela requiert. Il a dit que, pour conserver de jour enjour la rémission de nos péchés nousdevons nourrir les gens qui ont faim,vêtir ceux qui sont nus, visiter lesmalades et aider les gens spirituelle-ment et temporellement9. Il nous aavertis que nous devons même empê-cher l’esprit de querelle d’entrer dansnotre cœur10. Il a expliqué que legrand changement qui se produitsous l’action de l’Expiation au-dedansde nous peut diminuer si nous nesommes pas sur nos gardes contre lepéché. Le Seigneur a dit à titre d’aver-tissement : « C’est pourquoi, que l’Église prenne garde et prie toujoursde peur de tomber en tentation. Oui,et que même ceux qui sont sanctifiésprennent garde aussi11. »

On peut perdre le don à cause dupéché. Le roi Benjamin a enseignéque nous sommes responsables del’effort déterminé qui est nécessairepour résister à la tentation. Il a misson peuple en garde contre des tenta-tions précises. Mais, après avoir donnéces avertissements, il met l’obligationsur ses épaules. Aussi souvent quenous priions pour ne pas être vaincuspar la tentation et pour être délivrésdu mal, nous sommes responsablesde nous-mêmes. Voici les paroles qu’ilutilise, qui ne sont pas les siennes,mais celles de Dieu :

« Et finalement, je ne peux pas

vous dire toutes les choses par les-quelles vous pouvez commettre le péché ; car il y a divers voies etmoyens, oui, tant que je ne peux lesénumérer.

« Mais il y a une chose que je peuxvous dire, c’est que si vous ne veillezpas à vous-mêmes, et à vos pensées, età vos paroles, et à vos actes, et n’obser-vez pas les commandements de Dieu,et ne continuez pas dans la foi de ceque vous avez entendu concernant lavenue de notre Seigneur jusqu’à la finde votre vie, vous périrez. Et mainte-nant, ô homme, souviens-toi, et nepéris pas12. »

Avec l’aide du Saint-Esprit, nouspouvons veiller sur nous-mêmes.Nous pouvons prier pour reconnaîtreet rejeter les premières pensées depéché. Nous pouvons prier pourreconnaître un avertissement de nepas dire des mots qui pourraient bles-ser ou tenter quelqu’un d’autre. Etnous pouvons, quand nous le devons,prier pour avoir l’humilité et la foi denous repentir.

Il y en aura sûrement qui enten-dent ma voix et à qui cette penséeviendra : « Mais les tentations sonttrop grandes pour moi. J’ai résistétant que je pouvais. Pour moi, lescommandements sont trop durs. La barre est trop haute. »

Il n’en est pas ainsi. Le Sauveur estnotre Avocat auprès du Père. Il connaîtnos faiblesses. Il sait comment secourirles gens qui sont tentés13.

Je vous rends mon témoignageque le Sauveur vit et qu’il est la fonda-tion sûre. Je sais qu’en mettant enaction notre foi en lui, nous pouvonsêtre purifiés et transformés pourdevenir purs et forts, comme un petitenfant. Je vous rends mon témoi-gnage que le Saint-Esprit peut nousconduire à la vérité et nous éloignerdu péché.

Joseph Smith a vu notre Pèrecéleste et son Fils bien-aimé. Le Livrede Mormon est la parole de Dieu etun témoin que Jésus-Christ est notreSauveur. Cette Église est la vraie. Jesais que nous pouvons choisir la joiepromise de la vie éternelle, quels quedangereux que soient les temps.

Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 2 Timothée 3:1.2. Hélaman 5:12.3. Mosiah 2:33, 38, 40.4. Voir Matthieu 25:21.5. 1 Corinthiens 13:11.6. Mosiah 3:19.7. Mosiah 3:17.8. Mosiah 5:13.9. Voir Mosiah 4:26.

10. Voir Mosiah 2:32.11. D&A 20:33-34.12. Mosiah 4:29-30.13. Voir D&A 62:1.

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Il y a de nombreuses années, je suisallé remplir une tâche dans les bel-les îles de Tonga et j’ai eu le plaisir

de visiter l’école de l’Église, le lycéeLiahona, où nos jeunes sont instruitspar des professeurs ayant la mêmereligion, assurant la formation del’esprit et les préparant pour la vie. À cette occasion, en entrant dans uneclasse, j’ai remarqué que les enfantsétaient captivés par leur professeurtongien. Il connaissait bien le cadrede vie de ses élèves. Il tenait un leurred’aspect étrange fait d’une pierreronde et de grands coquillages. J’aiappris que c’était un maka-feke, unpiège à pieuvre. À Tonga, la chair depieuvre est un mets très recherché.

Le professeur expliquait que lespêcheurs tongiens passent au-dessusdes récifs avec leurs canoës à balancier,pagayant d’une main et balançant le

maka-feke sur le côté du canoë de l’au-tre main. La pieuvre sort d’un bond deson repaire rocailleux et saisit le leurre,le prenant pour un crabe délicieux.L’étreinte de la pieuvre est si ferme,son instinct de ne pas renoncer à saprise précieuse si forte que le pêcheurpeut alors la jeter dans le canoë.

Le professeur a pu alors facilementfaire un parallèle pour expliquer auxenfants fascinés que le Malin, Satan, a fabriqué des sortes de maka-fekespour prendre au piège les gens qui nese méfient pas, et prendre possessionde leur destinée.

Aujourd’hui, nous sommes entou-rés de maka-fekes que le Malin balancedevant nous et avec lesquels il essayede nous attirer pour nous prendre aupiège. Quand on a saisi de tels maka-fekes il est extrêmement difficile, etparfois presque impossible, de lâcherprise. Pour rester en sécurité, nousdevons les reconnaître pour ce qu’ilssont puis avoir la ferme déterminationde ne pas nous en approcher.

Il y a constamment devant nous lemaka-feke de l’immoralité. Presquepartout, il y a des gens qui veulentnous faire croire que ce qui était aupa-ravant considéré comme immoral estmaintenant acceptable. Cela me faitpenser à l’Écriture : « Malheur à ceuxqui appellent le mal bien, et le bienmal, qui changent les ténèbres enlumière1. » C’est cela le maka-feke del’immoralité. Le Livre de Mormon nousrappelle que la chasteté et la vertu sontce qu’il y a de plus précieux.

Quand vient la tentation, souve-nez-vous du sage conseil de l’apôtrePaul, qui a déclaré : « Aucune tenta-tion ne vous est survenue qui n’ait étéhumaine, et Dieu, qui est fidèle, nepermettra pas que vous soyez tentésau delà de vos forces ; mais avec latentation il préparera aussi le moyend’en sortir, afin que vous puissiez lasupporter2. »

Ensuite, le Malin agite aussi devantnous le maka-feke de la pornogra-phie. Il voudrait nous faire croire quecela ne fait de mal à personne deregarder de la pornographie. C’esttout à fait l’application de l’œuvrebien connue d’Alexander Pope « Essaisur l’homme » :

Le vice est un monstre si effrayantQu’il suffit de le voir pour le haïr ;Pourtant à force de le voir, il

devient familier,On commence par le supporter,

puis on le prend en pitié, puis onl’embrasse3.

Des éditeurs et des imprimeursprostituent la presse en imprimantdes millions de documents pornogra-phiques chaque jour. Ils ne renoncentà aucune dépense pour produire ce qui sera à coup sûr regardé encoreet encore. L’une des sources de pornographie les plus accessiblesaujourd’hui est l’Internet ; on peutallumer un ordinateur et avoir instan-tanément à portée de clavier d’in-nombrables sites contenant de lapornographie. Le président Hinckleya dit : « Je crains que ceci se produisechez certains d’entre vous. C’estvicieux. C’est lubrique et ordurier.C’est attirant et asservissant. Cela[vous] amènera à la destruction plus sûrement que quoi que ce soitd’autre au monde. C’est une activitésouillante et répugnante qui enrichitles gens qui l’exploitent et qui appau-vrit ses victimes4. »

Les producteurs de films, d’émis-sions de télévision ou de spectacles

Ancrés dans la foiT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

Prenons immédiatement la résolution de suivre le chemindroit qui mène à la maison, chez notre Père à tous.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 19

qui produisent de la pornographiesont tout aussi corrompus. La retenueque l’on avait hier a disparu. C’est larecherche d’un prétendu réalisme,mais le résultat est que nous sommesaujourd’hui entourés de ces ordures.

Évitez tout ce qui peut ressemblerà la pornographie. Cela désensibilisel’esprit et érode la conscience. « Cequi n’édifie pas n’est pas de Dieu etest ténèbres5. » Il en est ainsi de lapornographie.

Je vais parler maintenant du maka-feke de la drogue, dont l’alcool.Lorsqu’on le saisit, ce maka-feke estparticulièrement difficile à lâcher. Ladrogue et l’alcool enténèbrent les pen-sées, suppriment les inhibitions, divi-sent les familles, brisent les rêves etraccourcissent la vie. On peut les trou-ver partout et ils sont mis à dessein surle chemin des jeunes vulnérables.

Chacun de nous a un corps qui lui a été confié par un Père céleste

aimant. Il nous a été commandé d’enprendre soin. Pouvons-nous délibéré-ment malmener notre corps ou luinuire sans en être tenus pour respon-sables ? Non ! L’apôtre Paul a déclaré :« Ne savez-vous pas que vous êtes letemple de Dieu, et que l’Esprit deDieu habite en vous ?…

« Le temple de Dieu est saint, etc’est ce que vous êtes6. » Gardonsnotre corps, notre temple, en forme,pur et exempt de toute substancedangereuse qui détruit notre bien-être physique, mental et spirituel.

Le dernier maka-feke dont je veuxparler aujourd’hui est quelque chosequi peut détruire notre estime denous-même et nos relations avecautrui, et nous laisser dans une situa-tion désespérée. C’est le maka-fekedes dettes. L’être humain a tendanceà vouloir les choses qui lui donnerontde l’importance et du prestige. Nousvivons à une époque où il est facile

d’emprunter. Nous pouvons acheterpresque tout ce que nous pouvonsdésirer ; il suffit pour cela d’utiliserune carte de crédit ou de demanderun prêt. Les prêts gagés sur l’immobi-lier ont beaucoup de succès ; on peutemprunter une somme égale à lavaleur de sa maison. Certains ne serendent pas compte que c’est équiva-lent à une deuxième hypothèque. Sinous vivons continuellement au-des-sus de nos moyens, il faudra un jourrendre des comptes.

Mes frères et sœurs, n’acceptez pasl’idée que ce qui était un luxe hier estdevenu une nécessité aujourd’hui. Ce n’est une nécessité que si nous le considérons comme tel. Beaucoupde gens s’endettent à long terme et se rendent compte que la situationchange : la maladie, l’invalidité, lafaillite de sociétés, la réduction d’ef-fectifs, le chômage, des catastrophesnaturelles s’abattent sur nous. Pour

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de nombreuses raisons, il arrive sou-vent que le remboursement de gros-ses dettes ne soit plus possible. Nosdettes deviennent comme une épéede Damoclès suspendue au-dessus denotre tête.

Je vous exhorte à vivre selon vosmoyens. On ne peut pas dépenserplus que l’on gagne et rester solvable.Je vous promets que vous serez alorsplus heureux que si vous deviez cons-tamment vous demander commentrégler le prochain remboursementd’une dette non essentielle. On peutlire dans les Doctrine et Alliances :« Paie la dette que tu as contractée...Libère-toi de la servitude7. »

Il y a bien sûr d’innombrables au-tres maka-fekes que le Malin agitedevant nous pour nous détourner duchemin de justice. Mais notre Pèrecéleste nous a donné la vie ainsi quela capacité de réfléchir, de raisonneret d’aimer. Nous avons le pouvoir derésister à toute tentation et la capacitéde déterminer quel chemin prendre,quelle direction suivre. Notre but estle royaume céleste de Dieu. Notre

objectif est de suivre une voie droitedans cette direction.

Notre Père céleste a fait la mise engarde suivante à tous ceux qui par-courent le chemin de la vie : Prenezgarde aux détours et aux pièges. Il y ades maka-fekes astucieusement dispo-sés et intelligemment déguisés quis’agitent pour nous attraper et nousfaire perdre ce que nous désirons leplus. Ne vous laissez pas tromper.Prenez le temps de prier. Écoutez lemurmure doux et léger qui transmetau plus profond de notre âme ladouce invitation du Maître : « Viens, et suis-moi8. » En le faisant, nous nousdétournons de la destruction, de lamort, et nous trouvons le bonheur etla vie éternelle.

Mais il y a des gens qui n’enten-dent pas cette invitation, qui ne veulent pas obéir, qui écoutent lesséductions du Malin, qui se saisissentde ces maka-fekes jusqu’à ne pluspouvoir les lâcher, jusqu’à ce que toutsoit perdu. Cela me fait penser à cepersonnage puissant, ce membre duclergé, le cardinal Wolsey. La plume

prolifique de William Shakespeare adécrit la position majestueuse, le pou-voir extrême auxquels le CardinalWolsey s’était élevé. Cette mêmeplume a dit comment les principesont été érodés par la vaine ambition,par l’opportunisme, par le désir d’im-portance et de prestige. Puis ce fut lachute tragique, les lamentations dou-loureuses de quelqu’un qui avait toutobtenu, puis tout perdu.

Le cardinal Wolsey dit à Cromwell,son fidèle serviteur :

O Cromwell, Cromwell !Si j’avais mis au service de Dieu

la moitié seulement du zèleQue j’ai mis au service du roi,

il ne m’aurait pas à mon âgeLivré nu à mes ennemis9.

Cette mission inspirée qui auraitconduit le cardinal Wolsey vers lasécurité a été détruite par la recher-che de pouvoir et de grandeur, laquête de richesses et d’honneurs.Comme d’autres avant lui et encoreplus après lui, le cardinal Wolsey est tombé.

À une époque beaucoup plusancienne, un serviteur de Dieu a étémis à l’épreuve par un roi corrompu.Grâce à l’inspiration d’en haut, Daniel,fils de David, a interprété pour le roiBelschatsar l’inscription sur le mur.Concernant les récompenses promi-ses, un vêtement de pourpre et uncollier d’or, Daniel a dit : « Garde tes dons, et accorde à un autre tesprésents10. »

Darius, roi qui a régné plus tard, a aussi rendu hommage à Daniel, l’élevant au plus haut rang. Puis il y aeu l’envie de la foule, la jalousie deprinces et les intrigues d’hommesambitieux.

Par la tromperie et la flatterie, ilsont fait signer au roi Darius une pro-clamation disant que quiconque feraitappel à un dieu ou à un homme autreque le roi, serait jeté dans la fosse auxlions. La prière était interdite. Malgré

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 21

cela, Daniel n’a pas demandé à un roiterrestre de le guider, mais au Roi descieux et de la terre, son Dieu. Surprisdurant sa prière quotidienne, Daniel aété amené devant le roi qui, à contrecœur, a prononcé la sentence. Danieldevait être jeté dans la fosse aux lions.

J’aime le récit biblique suivant :« Le roi se leva au point du jour,

avec l’aurore, et il alla précipitammentà la fosse aux lions.

« En s’approchant de la fosse, il appela Daniel d’une voix triste.Daniel… ton Dieu, que tu sers avecpersévérance, a-t-il pu te délivrer des lions ?

« Et Daniel dit au roi…« Mon Dieu a envoyé son ange

et fermé la gueule des lions, qui nem’ont fait aucun mal…

« Alors le roi fut très joyeux…Daniel fut retiré de la fosse, et on netrouva sur lui aucune blessure, parcequ’il avait eu confiance en son Dieu11. »

À un moment de besoin crucial, ladétermination de Daniel de resterloyal et fidèle lui a valu la protectiondivine et un sanctuaire de sécurité.

L’horloge de l’histoire, comme lesable du sablier, indique le passage dutemps. Une nouvelle troupe occupe la scène de la vie. Les problèmes denotre époque surgissent, inquiétants,devant nous. Cernés par les difficultésde la vie moderne, nous levons lesyeux vers le ciel à la recherche dedirectives infaillibles, pour agir avecsagesse et suivre le bon chemin.Notre Père céleste ne refusera pasnotre demande.

Quand je pense à des gens justes,les noms de Gustav et MargareteWacker me viennent tout de suite àl’esprit. Je vais vous les décrire. Je les airencontrés quand j’ai été appelé à pré-sider la mission canadienne en 1959.Ils avaient quitté leur Allemagne natalepour s’installer à Kingston, en Ontario.

Frère Wacker gagnait sa vie commecoiffeur. Il avait de petits revenus,mais sœur Wacker et lui donnaienttoujours plus de dix pour cent de

dîme. Président de branche, frèreWacker avait ouvert un fonds mission-naire, et pendant des mois, à un certain moment, il a été le seul contri-buteur. Quand il y avait des mission-naires dans la ville, les Wacker lesnourrissaient et s’occupaient d’eux, et les missionnaires ne repartaientjamais sans un don tangible pour leurtravail et leur bien-être.

Le foyer de Gustav et de Margareteétait un coin des cieux. Ils n’ont paseu la bénédiction d’avoir des enfants,mais ils ont servi de mère et de père àleurs nombreux visiteurs de l’Église.Des hommes et des femmes instruitset distingués recherchaient la compa-gnie de ces serviteurs de Dieu humbles et peu instruits, et ils consi-déraient qu’ils avaient de la chance de pouvoir passer une heure en leurcompagnie. L’aspect des Wacker étaitordinaire, leur anglais était hésitant etquelque peu difficile à comprendre,leur maison était sans prétention. Ilsn’avaient pas de voiture ni de télévi-sion, ni aucune des choses auxquellesle monde fait habituellement atten-tion. Pourtant les fidèles se pressaientà leur porte pour bénéficier de l’espritqu’on y ressentait.

En mars 1982, frère et sœur Wackeront été appelés comme servants desordonnances à plein temps au templede Washington D.C. Le 29 juin 1983,alors qu’ils remplissaient toujours cetappel au temple, frère Wacker, avec sachère femme à ses côtés, est paisible-ment passé de la condition mortelle àsa récompense éternelle. La phrase« J’honorerai celui qui m’honore12 »s’appliquait bien.

Mes frères et sœurs, prenonsimmédiatement la résolution de sui-vre le chemin droit qui mène à lamaison, chez notre Père à tous, pourque nous puissions avoir le don de la vie éternelle, la vie en présence de notre Père céleste. Si vous devezchanger ou corriger des choses poury parvenir, je vous encourage à lefaire maintenant.

Suivant les paroles d’un cantiquebien connu, puissions nous toujoursêtre…

Tous bien ancrés dans la foi de nos pères,

Suivons la voie de ces martyrs, nos frères.

Bras, force et cœur de mêmeardeur,

Dieu nous aidant, nous seronsvainqueurs13.

Puissions-nous tous le faire, c’est là mon humble prière, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 2 Néphi 15:20 ; voir aussi Ésaïe 5:20.2. 1 Corinthiens 10:13.3. Epistle 2, lignes 217 à 220 ; dans John

Bartlett, Familiar Quotations, 14e éd.,1968, p. 409.

4. « Grande sera la paix de tes enfants », LeLiahona, janvier 2001, p. 62.

5. Voir D&A 50:23.6. 1 Corinthiens 3:16-17.7. D&A 19:35.8. Luc 18:22.9. King Henry the Eighth, acte 3, scène 2,

lignes 455 à 458.10. Daniel 5:17.11. Daniel 6:19-23.12. Voir 1 Samuel 2:30.13. « Vas-tu faiblir, ô jeunesse », n° 164, texte et

musique de Evan Stephens.

22

Mes frères et sœurs, le prési-dent Hinckley m’a demandéde vous présenter mainte-

nant les Autorités générales, lessoixante-dix d’interrégion et les prési-dences générales des auxiliaires del’Église pour que vous leur manifes-tiez votre soutien.

Il nous est proposé de soutenirGordon Bitner Hinckley comme prophète, voyant et révélateur et président de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours,Thomas Spencer Monson commepremier conseiller dans la PremièrePrésidence et James Esdras Faustcomme deuxième conseiller dans laPremière Présidence.

Ceux qui sont d’accord peuvent lemanifester en levant la main.

S’il y a des avis contraires, veuillezle manifester.

Il nous est proposé de soutenirThomas Spencer Monson comme pré-sident du Collège des douze apôtres,Boyd Kenneth Packer comme prési-dent suppléant du Collège des douzeapôtres et les membres suivants duditcollège : Boyd K. Packer, L. Tom Perry,Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks,

M. Russell Ballard, Joseph B. Wirthlin,Richard G. Scott, Robert D. Hales,Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring,Dieter F. Uchtdorf et David A. Bednar.

Que ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Y a-t-il des avis contraires ?Il nous est proposé de soutenir les

conseillers dans la Première Présidenceet les douze apôtres comme prophè-tes, voyants et révélateurs.

Que tous ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Les avis contraires, s’il y en a, par lemême signe.

Il nous est proposé de relever, àdater du 1er mai 2006, les soixante-dixd’interrégion suivants :

Salvador Aguirre, Jose C. Aleson,Daniel P. Alvarez, David S. Baxter,Shayne M. Bowen, Yatyr M. Cesar,

Soutien desofficiers de l’ÉgliseT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

SESSION DU SAMEDI APRÈS-MIDI1 e r a v r i l 2 0 0 6

Robert M. Cowan, Keith R. Edwards,Stanley G. Ellis, Franz R. Gaag, Daniel L. Johnson, Joel H. McKinnon,Marcus B. Nash, Armando A. Sierra,Jeffrey C. Swinton, Remus G. Villarete.

Que tous ceux qui souhaitent sejoindre à nous pour exprimer leursremerciements le manifestent. Merci.

Il nous est proposé de soutenircomme nouveaux membres du pre-mier collège des soixante-dix : Keith K.Hilbig, David S. Baxter, Shayne M.Bowen, Daniel L. Johnson, Marcus B.Nash et Anthony D. Perkins, et commenouveaux membres du deuxième col-lège des soixante-dix Craig A. Cardon,Don R. Clarke, Keith R. Edwards,Stanley G. Ellis, et Larry W. Gibbons.

Que tous ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Les avis contraires, par le mêmesigne.

Il nous est proposé de soutenircomme soixante-dix d’interrégion :

Jose L. Alonso, Vladimiro J. Campero,Juan A. Etchegaray, Hernan I. Herrera,David J. Hoare, Cesar H. Hooker, JavierIbañez, Daniel M. Jones, Stephen C.Kerr, Joni L. Koch, Daniel A. Moreno,Kent H. Murdock, J. Michel Paya,Stephen D. Posey, Carlos F. Rivas,Juan M. Rodriguez, Carlos Villanova.

Que tous ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Les avis contraires par le mêmesigne.

Il nous est proposé de soutenir lesautres Autorités générales, soixante-dix d’interrégion et présidences géné-rales d’auxiliaires actuels.

Que ceux qui sont d’accord lemanifestent.

Que ceux qui sont d’avis contrairele manifestent.

Le soutien, Président Hinckley,semble avoir été unanime.

Merci, mes frères et sœurs, devotre foi et de vos prières.

Nous demandons maintenant aux Autorités générales qui viennentd’être appelées de venir prendreplace sur l’estrade. ■

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 23

Chers Frères, Comme le prescritla révélation de la section 120des Doctrine et Alliances, c’est

le Conseil d’affectation de la dîme quiautorise les dépenses faites à partirdes fonds de l’Église. Ce conseil estcomposé de la Première Présidence,du Collège des douze apôtres et del’Épiscopat président. Il approuve lesbudgets des départements et établis-sements de l’Église. Après avoir reçul’autorisation du conseil, les départe-ments doivent utiliser les fonds dansles budgets autorisés et conformé-ment aux règles et modalités de l’Église.

Le département d’Apurement del’Église a reçu l’accès à tous les regis-tres et systèmes nécessaires pour éva-luer l’adéquation des contrôles desrecettes et des dépenses et la protec-tion des biens de l’Église. Il est indépendant de tous les autres dépar-tements et établissements de l’Égliseet son personnel est composé d’ex-perts comptables, de contrôleurs de gestion, de vérificateurs de systè-mes informatiques et d’autres profes-sionnels certifiés.

Sur la base de nos vérifications, ledépartement d’Apurement de l’Égliseestime que, dans tous les domainesmatériels, les dons reçus, les dépen-ses faites et les ressources de l’Égliseutilisées au cours de l’exercice 2005,ont été enregistrés et administrésconformément aux directives budgé-taires approuvées et aux règles etmodalités de l’Église.

Respectueusement,Département d’Apurement de l’ÉgliseRobert W. Cantwell, Directeur général ■

Rapport 2005 du départementd’apurement de l’ÉgliseP R É S E N T É PA R R O B E R T W. C A N T W E L LDirecteur général du département d’Apurement de l’Église

À la Première Présidence de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

24

Mes frères et sœurs, la PremièrePrésidence a publié le rap-port statistique suivant sur la

croissance et la situation de l’Église au 31 décembre 2005 :

Nombre d’unités de l’ÉglisePieux..............................................2 701Missions............................................341

Districts ............................................643Paroisses et branches.................27 087

Population de l’ÉglisePopulation totale .................12 560 869Accroissement du nombre d’enfants inscrits .........................................93 150Convertis baptisés ....................243 108

MissionnairesNombre de missionnaires à plein temps ..............................52 060

TemplesTemples consacrés en 2005 ................3(San Antonio [Texas], Aba [Nigeria],Newport Beach [Californie])Temple reconsacré en 2005................1(Apia [Samoa])Nombre total de temples actuellement en service..................122

Membres éminents de l’Église décédés depuis avril dernier :

Rex C. Reeve, Autorité généraleémérite ; F. Arthur Kay, ancien membre des soixante-dix ; HelvécioMartins, ancien membre des soixante-dix ; Amelia Smith McConkie, veuvede Bruce R. McConkie, ancien mem-bre du Collège des douze apôtres ;Geniel Johnson Christensen, femmede Shirley D. Christensen, dessoixante-dix. ■

Rapportstatistique de 2005P R É S E N T É PA R F. M I C H A E L WAT S O NSecrétaire de la Première Présidence

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 25

Mon discours porte sur unpère et son fils. Alma, père,était prophète et Corianton,

son fils, missionnaire.Deux des fils d’Alma, Shiblon et

Corianton, le plus jeune, étaient enmission chez les Zoramites. Alma fut profondément déçu que son fils,Corianton, n’ait pas respecté les prin-cipes missionnaires. Corianton aban-donna son ministère et alla au pays deSiron pour suivre la prostituée Isabelle(voir Alma 39:3).

« Ce n’était pas une excuse pourtoi, mon fils. Tu aurais dû t’occuper

du ministère qui t’était confié » (Alma 39:4).

Alma dit à son fils que le diable l’avait entraîné (voir Alma 39:11).L’impudicité est « extrêmement [abo-minable] par-dessus tous les péchés,si ce n’est l’effusion du sang innocentou le reniement du Saint-Esprit »(Alma 39:5).

« Plût à Dieu que tu n’eusses pasété coupable d’un si grand crime. »Puis il ajouta : « Je ne m’attarderaispas sur tes crimes pour te déchirerl’âme, si ce n’était pour ton bien.

« Mais voici, tu ne peux cacher tescrimes à Dieu » (Alma 39:7-8).

Il commanda sévèrement à son filsd’accepter les conseils de ses frèresaînés (voir Alma 39:10).

Alma lui dit que son iniquité étaitgrave parce qu’elle égarait des amisde l’Église. « Lorsqu’ils ont vu taconduite, ils n’ont pas voulu croireen mes paroles.

« Et maintenant l’Esprit du Seigneurme dit : ‘Commande à tes enfants defaire le bien, de peur qu’ils n’entraî-nent le cœur de beaucoup de gensvers la destruction ; c’est pourquoi jete commande, mon fils, dans la craintede Dieu, de t’abstenir de tes iniquités’ »(Alma 39:11-12).

Après cette réprimande sévère,Alma, père plein d’amour, devintAlma l’instructeur. Il savait que « laprédication de la parole avait unegrande tendance à amener le peupleà faire ce qui était juste – oui, elleavait eu un effet plus puissant surl’esprit du peuple que l’épée ou quoique ce fût d’autre » (Alma 31:5). Almainstruisit donc Corianton.

Il parla d’abord du Christ : « Monfils, je voudrais te parler quelque peuconcernant la venue du Christ. Voici, jete dis que c’est lui qui viendra assuré-ment ôter les péchés du monde ; oui,il vient annoncer la bonne nouvelle dusalut à son peuple » (Alma 39:15).

Corianton demanda comment onpouvait savoir si longtemps à l’avanceque le Christ viendrait.

Alma répondit : « Une âme à cemoment-ci n’est-elle pas tout aussiprécieuse pour Dieu que le sera une âme au moment de sa venue ? »(Alma 39:17).

Corianton était « préoccupé par larésurrection des morts » (Alma 40:1).

Alma avait demandé à Dieu desexplications sur la résurrection etavait parlé à Corianton de la premièrerésurrection et des autres. « Il y a untemps fixé où tous se lèveront d’entreles morts » (Alma 40:4).

Il avait demandé : « Qu’advient-il del’âme des hommes entre le momentde la mort jusqu’au moment fixé pourla résurrection ? » (Alma 40:7).

Il dit alors à Corianton : « Tous leshommes, qu’ils soient bons ou mau-vais, sont ramenés auprès de ce Dieuqui leur a donné la vie » (Alma 40:11).« Les esprits de ceux qui sont justesseront reçus dans un état de bonheur »(Alma 40:12) et les méchants sont« menés captifs par la volonté du dia-ble » (Alma 40:13). Les justes restent« dans le paradis, jusqu’au moment deleur résurrection » (Alma 40:14).

« Vous ne pouvez pas dire, lorsquevous êtes amenés à cette criseaffreuse : Je vais me repentir, je vaisretourner à mon Dieu. Non, vous ne

Moi, le Seigneur, je ne me souviensplus de vos péchésB OY D K . PA C K E RPrésident suppléant du Collège des douze apôtres

Grâce au plan de rédemption du Père, les gens quitrébuchent et qui tombent ne sont pas « rejetés à jamais ».

26

pouvez pas le dire ; car ce mêmeesprit qui possède vos corps aumoment où vous quittez cette vie, ce même esprit aura le pouvoir deposséder votre corps dans le mondeéternel » (Alma 34:34).

Alma dit à son fils : « Il y a un inter-valle entre la mort et la résurrectiondu corps, et un état de l’âme dans lebonheur ou dans la misère, jusqu’aumoment qui est désigné par Dieu, oùles morts se lèveront et seront réunis,corps et âme, et amenés à se tenirdevant Dieu et à être jugés selon leursœuvres » (Alma 40:21).

« L’âme », c’est-à-dire l’esprit, « serarestituée au corps, et le corps à l’âme »(Alma 40:23). Il dit : « C’est là la res-tauration dont il a été parlé par labouche des prophètes » (Alma 40:24).Alma dit que « certains ont faussé lesens des Écritures et se sont considé-rablement égarés à cause de cela »(Alma 41:1).

Il ajouta : « Et maintenant, mon fils,je vois qu’il y a encore quelque chosequi te préoccupe l’esprit, que tu nepeux pas comprendre, qui concernela justice de Dieu dans la punition dupécheur ; car tu essaies de penser quec’est une injustice de condamner lepécheur à un état de misère.

« Or voici, mon fils, je vais te l’expliquer » (Alma 42:1-2).

Il parla à Corianton du jardin d’Édenet de la chute d’Adam et d’Ève : « Etmaintenant, tu vois par là que nos pre-miers parents furent retranchés à la foistemporellement et spirituellement dela présence du Seigneur ; et ainsi, nousvoyons qu’ils en furent réduits à suivreleur propre volonté » (Alma 42:7).

« Il était décrété que l’hommemourrait » (Alma 42:6).

Ensuite il expliqua pourquoi lamort est absolument nécessaire : « S’iln’y avait pas le plan de la rédemption(si on le mettait de côté), dès que les hommes seraient morts, leur âme aurait été misérable, étant retran-chée de la présence du Seigneur »(Alma 42:11).

Alma enseigna la justice et la misé-ricorde à Corianton : « Selon la jus-tice, le plan de la rédemption nepouvait pas être réalisé, si ce n’est àcondition que les hommes se repen-tent » (Alma 42:13).

Il expliqua que « le plan de la misé-ricorde ne pouvait être réalisé que siune expiation était faite ; c’est pour-quoi Dieu lui-même expie les péchésdu monde, pour réaliser le plan de lamiséricorde, pour apaiser les exigen-ces de la justice, afin que Dieu soit unDieu parfait et juste, et aussi un Dieumiséricordieux » (Alma 42:15).

Il enseigna à Corianton le principeindéfectible de la loi éternelle (voirAlma 42:17-25).

Il expliqua très franchement pour-quoi la punition était nécessaire : « Or,le repentir ne pouvait être accordéaux hommes que s’il y avait une puni-tion, qui était aussi éternelle quedevait l’être la vie de l’âme, attachéeen opposition au plan du bonheur,qui était, lui aussi, aussi éternel que la vie de l’âme » (Alma 42:16).

Alma savait personnellementquelle était la douleur de la punitionet la joie du repentir. Il avait lui-mêmeprofondément déçu son propre père,le grand-père de Corianton. Il s’étaitrebellé et était allé partout « cher-chant à détruire l’Église » (Alma 36:6).Il fut frappé par un ange, non pasparce qu’il le méritait mais du fait des

prières de son père et d’autres per-sonnes (voir Mosiah 27:14).

Alma éprouva la souffrance extrêmeet la culpabilité et dit : « Comme j’étaisainsi torturé par le tourment, tandisque j’étais déchiré du souvenir de mesnombreux péchés, voici, je me rappe-lai aussi avoir entendu mon père pro-phétiser au peuple la venue d’uncertain Jésus-Christ, un fils de Dieu,pour expier les péchés du monde.

« Lorsque mon esprit se saisit decette pensée, je m’écriai dans moncœur : Ô Jésus, Fils de Dieu, aie pitiéde moi, qui suis dans le fiel de l’amer-tume, qui suis environné des chaîneséternelles de la mort.

« Et alors, voici, lorsque je pensaicela, je ne pus plus me souvenir demes souffrances ; oui, je n’étais plusdéchiré par le souvenir de mes péchés.

« Et oh quelle joie, et quellelumière merveilleuse je vis ! Oui, monâme était remplie d’une joie aussiextrême que l’avait été ma souffrance.

« Oui, je te le dis, mon fils, qu’il nepouvait rien y avoir d’aussi raffiné nid’aussi cruel que mes souffrances.Oui, et je te le dis encore, mon fils,que d’autre part, il ne peut rien yavoir d’aussi raffiné ni d’aussi douxque ma joie…

« Oui, et à partir de ce moment-làjusqu’à maintenant, j’ai travaillé sanscesse, afin d’amener des âmes aurepentir, afin de les amener à goûter à la joie extrême à laquelle j’ai goûté,afin qu’elles naissent aussi de Dieu et soient remplies du Saint-Esprit »(Alma 36:17-21, 24).

Alma demanda à Corianton :« Penses-tu que la miséricorde puissefrustrer la justice ? » (Alma 42:25). Ilexpliqua qu’en raison de l’expiationdu Christ, les deux ont pu être satis-faites par la loi éternelle.

« Sous l’inspiration du Saint-Esprit »(D&A 121:43 ; voir aussi Alma 39:12),il avait vivement réprimandéCorianton. Puis, après qu’Alma eutenseigné clairement et patiemmentces principes fondamentaux de

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 27

l’Évangile, il y eut un surcroît d’amour.Joseph Smith, le prophète, a appris

par la révélation : « Aucun pouvoir,aucune influence ne peuvent ou nedevraient être exercés en vertu de laprêtrise autrement que par la persua-sion, par la longanimité, par la gen-tillesse et la douceur, et par l’amoursincère,

« Par la bonté et la connaissancepure qui épanouiront considérable-ment l’âme sans hypocrisie et sansfausseté –

« réprimandant avec rigueur entemps opportun, sous l’inspiration duSaint-Esprit ; et faisant preuve ensuited’un redoublement d’amour enverscelui que tu as réprimandé, de peurqu’il ne te considère comme sonennemi ;

« afin qu’il sache que ta fidélité estplus forte que les liens de la mort »(D&A 121:41-44).

Alma dit : « Ô mon fils, je désireque tu ne nies plus la justice de Dieu.Ne t’efforce pas de t’excuser si peuque ce soit à cause de tes péchés, enniant la justice de Dieu ; mais laisse lajustice de Dieu, et sa miséricorde, etsa longanimité régner pleinementdans ton cœur, et que cela t’abaisse

jusqu’à la poussière dans l’humilité »(Alma 42:30).

Le grand-père de Corianton, quiportait aussi le nom d’Alma, faisait partie des prêtres qui avaient servi leméchant roi Noé. Il avait entendu leprophète Abinadi témoigner du Christet il avait été converti. Condamné à mort, il fuit la cour inique pourenseigner l’Évangile du Christ (voirMosiah 17:1-4).

À présent, Alma était à son tour lepère qui suppliait son fils, Corianton,de se repentir.

Après avoir sévèrement réprimandéson fils et lui avoir patiemment ensei-gné la doctrine de l’Évangile, Alma, enpère plein d’amour, déclara : « Et main-tenant, mon fils, je désire que tu nelaisses plus ces choses-là te troubler, et que tu ne te laisses troubler que partes péchés, de ce trouble qui t’abais-sera au repentir » (Alma 42:29).

Souffrant et honteux, Corianton fut abaissé « jusqu’à la poussière dansl’humilité » (Alma 42:30).

Alma, qui était le père et le diri-geant de la prêtrise de Corianton,était maintenant satisfait du repentirde ce dernier. Il enleva le terriblepoids de culpabilité que portait son

fils et le renvoya en mission : « Etmaintenant, ô mon fils, tu es appelépar Dieu à prêcher la parole à ce peu-ple… va donc ton chemin, annonce laparole avec vérité et sagesse… Et queDieu t’accorde selon mes paroles »(Alma 42:31).

Corianton rejoignit ses frères,Hélaman et Shiblon, et ceux quiétaient dirigeants de la prêtrise. Vingtans plus tard, dans le pays situé aunord, il était encore en train d’œuvrerfidèlement pour l’Évangile (voir Alma49:30 ; 63:10).

C’est dans un monde très iniqueque nous vivons et que nos enfantsdoivent trouver leur voie. Il y a par-tout les fléaux de la pornographie, dela confusion des sexes, de l’immora-lité, des sévices infligés aux enfants,de la drogue, etc. Il est impossibled’échapper à leur influence.

Certains passent de la curiosité à latentation, puis ils font l’expérience etcertains sont pris au piège de la dépen-dance. Ils perdent l’espoir. L’adversitéprélève son tribut et les asservit.

Satan est le trompeur, le des-tructeur, mais sa victoire n’est quetemporaire.

Les anges du diable convainquent

Le rôle de Sauveur du monde de Jésus-Christ est représenté par la statue du Christ exposée à Temple Square.

certains hommes qu’ils ne peuventpas échapper à la vie dans laquelle ilssont nés et qu’ils sont contraints devivre dans le péché. Le mensonge leplus pernicieux est de dire qu’ils nepeuvent pas changer et se repentir etqu’il ne leur sera pas pardonné. Celane peut pas être vrai. Ils ont oubliél’expiation du Christ.

« Car voici, le Seigneur, votreRédempteur a souffert la mort dans lachair ; c’est pourquoi il a éprouvé lessouffrances de tous les hommes, afinque tous les hommes puissent serepentir et venir à lui » (D&A 18:11).

Le Christ est le Créateur, leGuérisseur. Ce qu’il a créé, il peut leguérir. L’Évangile de Jésus-Christ estl’Évangile de repentir et de pardon(voir 2 Néphi 1:13 ; 2 Néphi 9:45 ;Jacob 3:11 ; Alma 26:13-14 ; Moroni7:17-19).

« Souvenez-vous que les âmes ontune grande valeur aux yeux de Dieu »(D&A 18:10).

L’histoire de ce père aimant et d’unfils égaré, tirée du Livre de Mormon,un autre témoignage du Christ, est unmodèle, un exemple.

Chacun de nous a un Père célesteplein d’amour. Grâce au plan derédemption du Père, les gens qui tré-buchent et qui tombent ne sont pasrejetés à jamais (voir Le Livre deMormon, Page de titre, paragraphe 2).

« Et comme sa joie est grande pourl’âme qui se repent ! » (D&A 18:13.)

« Moi, le Seigneur, je ne puis consi-dérer le péché avec la moindre indul-gence ; néanmoins » (D&A 1:31-32)« celui qui s’est repenti de ses péchésest pardonné, et moi, le Seigneur, jene m’en souviens plus » (D&A 58:42).

Pourrait-il y avoir paroles plus dou-ces et plus réconfortantes, plus plei-nes d’espoir que celles des Écritures ?Moi, le Seigneur, je ne me souviensplus de leurs péchés (voir D&A58:42). C’est le témoignage du Livrede Mormon et c’est le témoignageque je vous rends, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

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Aujourd’hui, je parle en manièrede rappel et d’exhortation, àceux d’entre nous qui sont

membres de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours. Je prie pour que le Saint-Esprit nous aide pendant que nous apprenonsensemble.

Le baptême par immersion pour larémission des péchés est « l’ordon-nance introductrice à l’Évangile » deJésus-Christ et doit être précédée par

la foi au Sauveur et par un repentirsincère et complet. « Afin d’être com-plet, le baptême d’eau, doit être suivipar le baptême de l’Esprit » (voir« Baptême », Guide des Écritures, p. 18). Comme le Sauveur l’a ensei-gné à Nicodème : « Si un homme nenaît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrerdans le royaume de Dieu » (Jean 3:5).Mon message, cet après-midi, porteprincipalement, sur le baptême del’Esprit et les bénédictions qui décou-lent de la compagnie du Saint-Esprit.

L’ordonnance et l’alliance associéesau baptême

Quand nous nous sommes faitbaptiser, nous avons contracté unealliance solennelle avec notre Pèrecéleste. Une alliance est un accordentre Dieu et ses enfants sur terre, et il est important de comprendreque Dieu détermine les conditions detoutes les alliances de l’Évangile. Vouset moi, ne décidons pas, de la naturedes éléments d’une alliance. Maisexerçant notre libre arbitre moral,nous en acceptons les termes et exi-gences, tels que notre Père céleste les

Afin que nousayons toujours sonEsprit avec nousDAV I D A . B E D N A Rdu Collège des douze apôtres

Nous devrions nous efforcer de discerner les moments oùnous « [nous] retirons de l’Esprit du Seigneur »… et prêterattention aux choix et aux influences qui nous séparent de l’Esprit Saint.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 29

a établis (voir « Alliance », Guide desÉcritures, p. 5).

L’ordonnance salvatrice du bap-tême, doit être administrée, par un détenteur de l’autorité de Dieurequise. Les conditions fondamenta-les de l’alliance, que nous contrac-tons, dans les eaux du baptême sontles suivantes : nous avons témoignéque nous étions entièrement disposésà prendre sur nous le nom de Jésus-Christ, que nous nous souviendrionstoujours de lui et que nous respecte-rions ses commandements. La béné-diction promise, liée au respect decette alliance est que nous aurionstoujours son Esprit avec nous (voirD&A 20:77). En d’autres termes, lebaptême d’eau mène à la possibilitéautorisée d’avoir la compagnie cons-tante du troisième membre de laDivinité.

Confirmation et baptême de l’EspritAprès le baptême de chacun d’en-

tre nous, des détenteurs de l’autoritéde la prêtrise ont placé les mains sur notre tête et nous ont confirmémembre de l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours, et leSaint-Esprit nous a été conféré (voirD&A 49:14). La déclaration « reçois le

Saint-Esprit » prononcée lors denotre confirmation, était la directivede s’efforcer d’obtenir le baptême de l’Esprit.

Joseph Smith, le prophète, a ensei-gné : « Vous feriez tout aussi bien debaptiser un sac de sable, à la placed’un homme, si cela ne se fait pasdans la perspective d’obtenir la rémis-sion des péchés, ainsi que le Saint-Esprit. Le baptême d’eau n’est que lamoitié d’un baptême et ne sert à riensans l’autre moitié, à savoir le baptêmedu Saint-Esprit » (History of theChurch, 5:499). Nous avons été bapti-sés par immersion dans l’eau pour larémission des péchés. Nous devonségalement être baptisés et immergésdans l’Esprit du Seigneur, « et ensuitevient le pardon de [nos péchés] par lefeu et le Saint-Esprit » (2 Néphi 31:17).

À mesure que nous acquérons del’expérience avec le Saint-Esprit, nousapprenons que l’intensité par laquellenous ressentons son influence n’estpas toujours la même. Il ne se mani-feste pas fréquemment par des senti-ments spirituels forts et spectaculaires.Même lorsque nous nous efforçonsd’être fidèles et obéissants, il y a desmoments dans notre vie où les directi-ves, l’assurance et la paix de l’Esprit ne

sont pas aisément reconnaissables. En fait, le Livre de Mormon décrit desLamanites fidèles qui ont été « baptisésde feu et du Saint-Esprit et [qui] ne lesavaient pas » (3 Néphi 9:20).

L’influence du Saint-Esprit estdécrite dans les Écritures comme« un murmure doux et léger » (1 Rois19:12 ; voir aussi 3 Néphi 11:3), etune « voix d’une douceur parfaite »,(Hélaman 5:30). Ainsi l’Esprit duSeigneur communique généralementavec nous de manière calme, délicateet subtile.

Se retirer de l’Esprit du Seigneur.Dans notre étude personnelle

ou en classe, nous mettons souventl’accent sur l’importance de reconnaî-tre l’inspiration et les instigations quenous recevons de l’Esprit du Seigneur.Et cette approche est correcte et utile.Nous devrions chercher diligemmentà reconnaître les instigations qui nousviennent et y répondre. Cependant,un aspect important du baptême parl’Esprit peut souvent être négligé dansnotre progression spirituelle.

Nous devrions nous efforcer de dis-cerner les moments où nous « [nous]retirons de l’Esprit du Seigneur, pourqu’il n’ait pas de place en [nous], pour

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[nous] guider dans les sentiers de la sagesse, pour que [nous soyons]bénis, rendus prospères et préservés »,(Mosiah 2:36). Précisément parce quela bénédiction promise est que nousaurons toujours son Esprit avec nous,nous devrions prêter attention auxchoix et aux influences qui nous séparent de l’Esprit Saint, et en tirerdes leçons.

Le principe est clair. Si quelquechose que nous pensons, voyons ouentendons nous éloigne du Saint-Esprit, alors nous devrions arrêter dele penser, de le regarder, de l’écouterou de le faire. Si par exemple ce qui apour but de divertir nous éloigne duSaint-Esprit, alors il est certain que cetype de divertissement n’est pas pournous. L’Esprit ne pouvant tolérer cequi est vulgaire, grossier ou impu-dique, il est clair que ces choses nesont pas pour nous. Étant donné que nous nous aliénons l’Esprit duSeigneur lorsque nous nous livrons àdes activités que nous savons devoirfuir, ces choses ne sont absolumentpas pour nous.

Je reconnais que nous sommes deshommes et femmes déchus, dans unmonde mortel et que nous ne pou-vons pas avoir la présence du Saint-Esprit à chaque seconde, à chaqueminute et à chaque heure de chaquejournée. Cependant, le Saint-Espritpeut demeurer une bonne partie dutemps voire la plupart du temps, avecnous, et il est sûr qu’il peut être avecnous plus souvent qu’il ne l’est. Plusnous nous immergeons dans l’Espritdu Seigneur, plus nous devrions nousefforcer de reconnaître les inspira-tions lorsqu’elles nous sont donnéeset les influences ou événements quinous font nous retirer de la présencedu Saint-Esprit.

Prendre « le Saint-Esprit pourguide » (D&A 45:57), est possible etessentiel à notre développement spiri-tuel et à notre survie dans un mondede plus en plus méchant. Parfois, entresaints des derniers jours, nous parlons

et agissons comme si nous ne recon-naissions l’influence du Saint-Espritdans notre vie que comme un événe-ment très rare ou exceptionnel. Nousdevrions nous rappeler toutefois quela promesse de l’alliance est que nousaurons toujours son Esprit avec nous.Cette bénédiction divine s’applique àchaque membre de l’Église qui a étébaptisé, confirmé et à qui il a été dit de« recevoir le Saint-Esprit ».

Le Liahona est un type et unprésage pour notre époque

À notre époque, le Livre deMormon est la principale source verslaquelle nous devrions nous tournerpour recevoir de l’aide pour savoircomment avoir la compagnie cons-tante du Saint-Esprit. La descriptiondu Liahona dans le Livre de Mormon,la boule directrice ou boussole queLéhi et sa famille ont utilisée dans leurvoyage dans le désert, était expressé-ment incluse dans le récit commetype et présage pour notre époque et comme une leçon essentielle sur ce que nous devrions faire pour jouirdes bénédictions du Saint-Esprit.

Si nous nous efforçons de confor-mer nos attitudes et nos actes à la jus-tice, le Saint-Esprit devient alors pournous, de nos jours, ce que le Liahonaétait pour Léhi et sa famille à leurépoque. Les facteurs mêmes qui ontfait fonctionner le Liahona pour Léhiferont de même se manifester leSaint-Esprit dans notre vie. Et les fac-teurs mêmes qui jadis faisaient que leLiahona ne fonctionnait plus, nouséloigneront de la même manière duSaint-Esprit, aujourd’hui.

Le Liahona, objectifs et principesTandis que nous étudions et médi-

tons sur les fins du Liahona et sur lesprincipes selon lesquels il fonction-nait, je témoigne que nous recevronsl’inspiration appropriée à notre situa-tion et à nos besoins personnels etfamiliaux. Nous pouvons être bénis etnous le serons par le Saint-Esprit, qui

nous guidera continuellement.Le Liahona a été préparé par le

Seigneur et donné à Léhi et safamille, après qu’ils ont eu quittéJérusalem et alors qu’ils voyageaientdans le désert (voir Alma 37:38 ; D&A17:1). Cette boussole ou boule direc-trice, montrait la voie que Léhi et sa caravane devaient prendre (voir 1 Néphi 16:10) et indiquait même,« le chemin direct de la terre promise »(Alma 37:44). Les aiguilles du Liahonafonctionnaient « selon la foi, et la dili-gence et l’attention » (1 Néphi 16:28)des voyageurs et cessaient de fonc-tionner quand les membres de lafamille étaient querelleurs, grossiers,paresseux ou oublieux (voir 1 Néphi18:12, 21 ; Alma 37:41, 43).

La boussole procurait aussi unmoyen par lequel Léhi et sa famillepouvaient obtenir une plus grande« compréhension des voies duSeigneur » (1 Néphi 16:29). Les fonc-tions premières du Liahona étaientdonc de guider et d’instruire lors d’unvoyage long et exigeant. La bouledirectrice était un instrument phy-sique, qui était un indicateur extérieurde l’état spirituel intérieur des gensdevant Dieu. Elle marchait selon la foi et la diligence.

Tout comme Léhi a été béni jadis,aujourd’hui chacun d’entre nous areçu une boussole spirituelle qui peutle guider et l’instruire durant sonvoyage terrestre. Le Saint-Esprit nousa été conféré tandis que nous sortionsdu monde et que nous entrions dansl’Église du Sauveur par le baptême etla confirmation. Par l’autorité de laSainte Prêtrise nous avons été confir-més membres de l’Église et exhortésà rechercher la compagnie constantede « l’Esprit de vérité, que le mondene peut recevoir, parce qu’il ne le voitpoint et ne le connaît point ». L’apôtreJean a ajouté : « Mais vous, vous leconnaissez, car il demeure avec vous,et il sera en vous » (Jean 14:17).

Tandis que nous avançons avecempressement le long du chemin de

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la vie, nous sommes guidés par leSaint-Esprit, tout comme Léhi a étédirigé par le Liahona. « Car voici, jevous le dis encore : si vous voulez en-trer par le chemin et recevoir le Saint-Esprit, il vous montrera tout ce quevous devez faire » (2 Néphi 32:5).

Le Saint-Esprit agit dans notre vie,précisément comme le Liahona fonc-tionnait pour Léhi et sa famille, selonnotre diligence, notre obéissance etnotre attention.

« Que la vertu orne sans cesse tespensées ; alors ton assurance devien-dra grande devant Dieu...

« Le Saint-Esprit sera ton compa-gnon constant et ton sceptre, unsceptre immuable de justice et devérité » (D&A 121:45-46).

Et le Saint-Esprit nous procure denos jours les moyens par lesquelsnous pouvons recevoir « par des cho-ses petites et simples » (Alma 37:6),une compréhension plus grande desvoies du Seigneur : « Le Consolateur,l’Esprit-Saint, que le Père enverra enmon nom, vous enseignera touteschoses, et vous rappellera tout ce queje vous ai dit » (Jean 14:26).

L’Esprit du Seigneur peut êtrenotre guide et nous accordera direc-tion, enseignement et protection spi-rituelle pendant notre voyage dans la condition mortelle. Nous invitonsle Saint-Esprit à se manifester dansnotre vie en priant avec ferveur per-sonnellement et en famille, en nousfaisant un festin des paroles duChrist, en obéissant strictement etdiligemment, en étant fidèles ainsiqu’en honorant nos alliances et enétant vertueux, humbles et serviables.Et nous devrions constamment éviterce qui est impudique, vulgaire, gros-sier, pécheur ou mauvais et qui nousécarte du Saint-Esprit.

Nous favorisons aussi la compagnieconstante du Saint-Esprit en prenantdignement la Sainte-Cène chaque jourde sabbat : « Et afin de te préserverplus complètement des souillures dumonde, tu iras en mon saint jour à la

maison de prière et tu y offriras tessacrements » (D&A 59:9).

Par l’ordonnance de la Sainte-Cène,nous renouvelons l’alliance de notrebaptême et nous pouvons conserverle pardon de nos péchés (voir Mosiah4:12, 26). De plus, on nous rappellechaque semaine la promesse quenous aurons toujours son Esprit avecnous. En nous efforçant de nous gar-der purs et non souillés par le monde,nous devenons des réceptacles dignesdans lesquels l’Esprit du Seigneurpeut demeurer toujours.

En février 1847, Joseph Smith, le prophète, est apparu à BrighamYoung dans un songe ou vision. Leprésident Young lui a demandé s’ilavait un message pour les Frères. Leprophète Joseph a dit : « Dites aupeuple d’être humble et fidèle et deveiller à garder l’Esprit du Seigneur,

et il le conduira sur la bonne voie.Faites attention et ne rejetez pas lapetite voix douce ; elle leur ensei-gnera ce qu’ils doivent faire et où ilsdoivent aller ; elle donnera les fruitsdu royaume » (voir Enseignementsdes Présidents de l’Église : BrighamYoung, 1997, p. 41 ; italiques ajou-tées). Parmi toutes les vérités que le prophète Joseph a enseignées àBrigham Young à cette occasion, il amis l’accent sur l’importance d’obte-nir et de garder l’Esprit du Seigneur.

Je témoigne que Dieu le Père éter-nel, son fils, Jésus-Christ, et le Saint-Esprit existent et sont vivants. Puissechacun d’entre nous vivre de manièreà avoir toujours son Esprit avec soiet ainsi obtenir la bénédiction d’êtreguidé, instruit et protégé, ce qui estessentiel en ces derniers jours. Aunom sacré de Jésus-Christ. Amen. ■

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Cela fait un an que j’ai été sou-tenu à la conférence générale.Je suis reconnaissant de cette

année et de tout ce que j’ai vécu.J’aime le Seigneur et je suis extrême-ment reconnaissant de son sacrifice etde son Évangile. J’aime le présidentHinckley et le soutiens comme le pro-phète du Seigneur sur terre. Avec lessaints fidèles de partout, je témoignede l’existence de prophètes et d’apô-tres de nos jours et m’engage corps et âme à sa cause.

Il y a quelques années, j’ai eu desentretiens avec des missionnaires.Une tempête de neige faisait rage,tandis que les missionnaires arrivaientet repartaient toute la journée. La

tempête passait de la pluie glacée à laneige et vice-versa. Quelques mission-naires sont arrivés en train de villesvoisines et se sont rendus à pied dansla tempête, jusqu’à l’église. D’autressont venus à vélo. Presque tous sansexception étaient joyeux et heureux.Ils étaient les missionnaires duSeigneur. Ils avaient son Esprit etéprouvaient de la joie à son service,quelles que soient les circonstances.

À la fin des entretiens de chaqueéquipe, je n’oublierai jamais quand jeles regardais repartir dans la tempêtepour prêcher l’Évangile et faire ce quele Seigneur les avait appelés à faire. Jepouvais voir leur engagement et leurdévouement. Je ressentais l’amourqu’ils avaient pour les gens et pour le Seigneur. Alors que je les regardaispartir, j’ai ressenti un amour immensepour eux et pour ce qu’ils faisaient.

Plus tard, ce soir-là, dans cettemême ville, j’ai assisté à une réunionde la prêtrise. La tempête avait conti-nué et était devenue de la neige prin-cipalement. Pendant le cantiqued’ouverture, le président de la bran-che la plus petite et la plus lointainede la mission, et ses deux conseillers,qui étaient des missionnaires, frèreWarner et frère Karpowitz sont entrésdans la chapelle. Alors qu’ils allaients’asseoir, ces deux missionnairesremarquables ont enlevé leur bonnet

et leurs gants. Ils ont enlevé leur man-teau. Puis ils ont ôté un second man-teau d’hiver et se sont assis. Commeles missionnaires un peu plus tôt cejour là, ils étaient heureux, en dépit dumauvais temps. Ils ressentaient l’Espritdu Seigneur dans leur vie. En œuvrantpour la cause du Seigneur, ils ressen-taient une chaleur, une joie et unamour particuliers, difficiles à décrire.

Ce soir-là, en regardant ces deuxgrands missionnaires, j’ai eu uneexpérience remarquable. En esprit,j’ai vu des missionnaires dans toute lamission, sortir par cette nuit d’hiver. Il y en avait qui frappaient aux portes,faisant face au rejet dans leurs effortspour enseigner l’Évangile de Jésus-Christ. D’autres se trouvaient dansdes maisons ou des appartements etenseignaient l’Évangile à des person-nes ou des familles. Malgré les condi-tions auxquelles ils faisaient face, ilsfaisaient ce qu’ils pouvaient pourenseigner l’Évangile de Jésus-Christaux gens qui voulaient bien écouter,et ils étaient heureux. J’ai ressenti inti-mement quelque chose que je nepeux entièrement expliquer.

Par un merveilleux don de l’Esprit,j’ai ressenti l’amour pur du Christ, l’amour qu’il a pour les missionnairesfidèles de par le monde et cela m’achangé à jamais. J’ai compris combienchaque missionnaire est précieux à sesyeux. J’ai eu un aperçu de ce que lesprophètes décriraient comme étant laplus grande génération de missionnai-res que le monde ait jamais connue(voir M. Russell Ballard, « La plusgrande génération de missionnaires »,Le Liahona, novembre 2002, p. 46).J’ai commencé à comprendre pour-quoi il était nécessaire de lever labarre, afin que les missionnaires departout puissent jouir de la protection,de l’inspiration et de la joie qui accom-pagne le Saint-Esprit. J’ai aussi com-mencé à comprendre pourquoi, entant que parent, évêque, président depieu ou autre, nous devons faire toutce que nous pouvons pour aider les

Votre mission vatout changerDA V I D F. E V A N Sdes soixante-dix

Venez et faites partie de la plus grande génération demissionnaires que le monde ait jamais connue.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 33

jeunes de l’Église à devenir dignes desbénédictions du service missionnaire.

Le président Hinckley a décrit cequi arrive au cœur de chaque mission-naire qui dévoue sa vie et son travailau Seigneur, quand il a parlé de sespropres expériences missionnaires.C’était au début de sa mission et ilétait découragé. Le travail était dur et les gens n’étaient pas réceptifs.Cependant, il y a eu un moment où ledécouragement s’est transformé enengagement. Pour lui, ce qui a toutdéclenché a été une lettre de sonpère qui disait, « Cher Gordon, j’ai euta lettre… Je n’ai qu’une seule sug-gestion à te faire : oublie-toi et mets-toi au travail. » Il a raconté ce qui estarrivé ensuite : « Je me suis agenouillédans cette petite chambre... et je mesuis engagé à essayer de me donnerau Seigneur.

« Le monde entier a changé. Lebrouillard s’est levé. Le soleil a com-mencé à briller dans ma vie. J’ai euun nouvel intérêt. J’ai vu la beauté dece pays. J’ai vu la grandeur des gens...Tout ce qui a pu m’arriver de biendepuis, je peux l’attribuer à cette

décision prise dans cette petite mai-son » (Mike Cannon, « MissionaryTheme Was Pervasive during Visit ofPresident Hinckley », Church News,9 sept. 1995, p. 4).

Le président Hinckley continue :« Vous voulez être heureux ? Oubliez-vous et abandonnez-vous à cettegrande cause, et concentrez vos effortsau service d’autrui... » (Church News,9 sept. 1995, p. 4).

À chaque jeune homme je dirai :« Veux-tu être heureux ? » Si oui, vienset joins-toi à nous ; nous sommes52 000 et de plus en plus nombreux,et sers tes semblables comme mission-naire du Seigneur. Prends l’engage-ment de donner deux ans de ta vie auSeigneur. Cela changera tout. Tu serasheureux. Le brouillard se lèvera. Tuaimeras la culture et les gens que tu esappelé à servir. Le travail sera difficile,mais le service te procurera aussi unegrande satisfaction et une grande joie.Si tu es fidèle pendant et après ta mis-sion, en repensant à ta vie, tu diras :« Tout ce qui a pu m’arriver de biendepuis, je peux l’attribuer à cette déci-sion prise de faire une mission et de

donner ma vie au Seigneur. »Le président Hinckley nous a rap-

pelé que ce n’est pas seulement lesjeunes frères qui ont droit à ces béné-dictions. Les couples servent admira-blement et l’on a grand besoin d’eux.Bien que les jeunes sœurs ne soientpas obligées de faire une mission, leprésident a dit : « Nous avons besoinde quelques jeune filles. Elles font untravail remarquable » (« Aux évêquesde l’Église », Réunion de formationmondiale des dirigeants, 19 juin2004, p. 27). Nous savons aussi qu’il y a quelques membres, qui pour des raisons de santé ou autres, sontdispensés honorablement du servicemissionnaire. Nous les aimons etsavons que notre Père céleste lesbénira en compensation, s’ils serventde manières différentes et viventdignement.

Il y a un an, frère Ballard a demandéque les parents, les évêques et les présidents de branche, travaillentensemble et aident au moins un jeunehomme en plus de ceux qui seraientnormalement prêts à servir, à devenirdigne et à être appelé (voir « Un de

plus », Le Liahona, mai 2005, p. 69).Beaucoup ont répondu présent. Entant que dirigeants, nous devrionsaussi nous réengager à suivre cetterequête.

Frères et sœurs, de nombreux bonsévêques font depuis longtemps ce qu’ademandé frère Ballard. Il y a trente sixans, Frank Matheson, évêque, a appeléà la maison et m’a invité à son bureau.En raison de la situation mondiale, le nombre de missionnaires qu’uneparoisse pouvait envoyer était limité,mais une possibilité de service s’estprésentée, et il avait la responsabilitéde recommander un missionnaire sup-plémentaire. Il m’a dit que lui et sesconseillers avaient prié. Il m’a dit qu’ilavait ressenti que c’était le momentauquel le Seigneur voulait que je fassema mission. J’étais abasourdi. Jamaisauparavant l’on ne m’avait dit que leSeigneur avait quelque chose à mefaire faire. J’ai ressenti l’Esprit duSeigneur me témoigner que je devaispartir, et que je devais partir à cemoment-là. J’ai dit à l’évêque : « Si leSeigneur veut que je fasse une mis-sion, alors j’irai. »

Pour moi tout a changé. Lebrouillard s’est réellement levé et lebonheur et la joie sont entrés dansma vie. D’une manière ou d’uneautre, chaque bonne chose qui m’estarrivée depuis ce jour est la consé-quence de cet engagement de servirle Seigneur et ses enfants et de don-ner deux ans de ma vie à son service.

Je répète : Venez nous rejoindre.Venez et soyez purs. Venez et soyezheureux. Venez et découvrez la chosemême dont le Seigneur a dit qu’elle a« le plus de valeur » (D&A 15:6), pourvous à cet instant de votre vie. Venezet faites partie de la plus grande géné-ration de missionnaires que le mondeait jamais connue.

Ceci est l’œuvre du Seigneur.Notre Père céleste vit et son fils,Jésus-Christ, conduit et dirige cetteœuvre aujourd’hui. J’en témoigne, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

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Il y a quelque temps, en voiture, j’ai dû m’arrêter à un feu rouge, etmon attention a été attirée par la

voiture qui me précédait. Un autocol-lant indiquait : « Je fais ce que je veux. »

Je me suis demandé pourquoi onpouvait bien avoir envie d’indiquercela sur sa voiture. Quel message leconducteur voulait-il transmettre ?Peut-être voulait-il exprimer publique-ment qu’il était totalement libre par le simple fait de faire ce qu’il aimait. En y réfléchissant je me suis renducompte que notre monde serait vrai-ment chaotique si chacun ne faisaitque ce qu’il veut.

Il est évident qu’il y a une certaineconfusion à ce sujet dans notresociété. Dans les médias, la publicité,les spectacles et partout ailleurs, il y al’idée très répandue que, lorsqu’onpeut faire ce qu’on veut, on est libreet l’on sera heureux. Cela indique quele seul critère pour prendre nos déci-sions est ce qui nous plaît, ce qui estamusant ou ce qui correspond à nosdésirs personnels.

Notre Père céleste nous a donnéun meilleur concept. C’est son grandplan du bonheur qui nous apporteune véritable liberté et un véritablebonheur. Nous lisons dans le Livre deMormon :

« Le Messie vient dans la plénitudedu temps, afin de racheter de la chuteles enfants des hommes. Et parcequ’ils sont rachetés de la chute, ilssont devenus libres à jamais, discer-nant le bien du mal, pour agir par eux-mêmes et non pour être contraints, sice n’est par le châtiment de la loi augrand et dernier jour, selon les com-mandements que Dieu a donnés.

« C’est pourquoi, les hommes sontlibres selon la chair, et tout ce qui estnécessaire à l’homme leur est donné.Et ils sont libres de choisir la liberté etla vie éternelle, par l’intermédiaire dugrand Médiateur de tous les hommes,

Le don du libre arbitreW O L F G A N G H . PA U Ldes soixante-dix

Lorsque nous obéissons aux commandements de notre Père céleste, notre foi grandit, nous acquérons de la sagesseet de la force spirituelle et il nous devient plus facile dechoisir le bien.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 35

ou de choisir la captivité et la mort,selon la captivité et le pouvoir du diable; car [le diable] cherche à ren-dre tous les hommes malheureuxcomme lui1. »

En venant dans ce monde, nousavons apporté avec nous de notrefoyer céleste le don divin et la béné-diction que nous appelons libre arbitre. Il nous donne le droit et lepouvoir de prendre des décisions etde choisir. Le libre arbitre est une loiéternelle. Brigham Young, parlant denotre libre arbitre, a enseigné : « C’estune loi qui a toujours existé, de touteéternité, et qui continuera à existerdans toutes les éternités à venir. Toutêtre intelligent doit avoir le pouvoirde choisir2. »

Wilford Woodruff a dit sur le mêmesujet : « Le libre arbitre a toujours étél’héritage de l’homme sous le règne etle gouvernement de Dieu. L’homme lepossédait au plus haut des cieux avantque le monde fût, et le Seigneur l’amaintenu et défendu contre les agres-sions de Lucifer et de ceux qui se sontjoints à lui... En vertu du libre arbitre,vous et moi et toute l’humanité, noussommes des êtres responsables,responsables de la voie que nous sui-vons, de la vie que nous menons etdes actes que nous accomplissons3. »

Quand le Seigneur a enseigné àAbraham que les esprits sont éternelset qu’il avait été choisi avant sa nais-sance, il lui a expliqué l’un des objec-tifs importants de notre venue surcette terre : « Nous les mettrons ainsià l’épreuve, pour voir s’ils feront toutce que le Seigneur, leur Dieu, leurcommandera4. »

Ainsi, notre libre arbitre fait denotre vie sur cette terre une périodede mise à l’épreuve. Si nous n’avionspas ce don merveilleux du libre arbitre,nous ne pourrions pas montrer à notrePère céleste si nous sommes prêts àfaire tout ce qu’il nous commande.

Afin de pouvoir utiliser notre librearbitre, nous devons avoir la connais-sance du bien et du mal, nous devons

avoir la liberté de choisir, et, une foisque nous avons exercé notre librearbitre, il doit y avoir des conséquen-ces à nos choix.

J’ai appris que, lorsque nous obéis-sons aux commandements de notrePère céleste, notre foi grandit, nousacquérons de la sagesse et de la forcespirituelle, et il nous devient plusfacile de choisir le bien.

Notre grand exemple, le SeigneurJésus-Christ, nous a donné à tousl’exemple parfait de l’exercice denotre libre arbitre. Lors du conseildans les cieux, quand nous a été pré-senté le plan de notre Père, selonlequel nous viendrions sur cette terrepour recevoir un corps, le Fils bien-aimé, qui était le Bien-aimé et l’Élu duPère depuis le commencement, a dità son Père : « Père, que ta volonté soitfaite, et que la gloire t’appartienne àjamais5. »

De la même manière, nous devonsfaire nos choix selon le même critère :Au lieu de dire : « Je fais ce que jeveux », nous devrions avoir pourdevise : « Je fais ce que le Père veutque je fasse. »

Si nous agissons ainsi, nous pou-vons être certains de recevoir les

bénédictions du Seigneur. Il peut trèsbien arriver que nous ayons à faire cegenre de choix quand cela ne nousconvient pas. J’ai toutefois appris quemême si parfois le moment ne cor-respond pas à ce que nous avionsprévu, si nous faisons néanmoins lebon choix, le Seigneur prendra soinde nous à sa manière qui, pour l’ins-tant, ne nous est pas encore connue.

Quand nous avons été mutés en1989 de la mission de Hambourgpour aller présider la mission deDresde, en Allemagne de l’Est, lemoment ne convenait pas à notrefamille. Nos enfants venaient juste de s’habituer à leur nouvelle école àHambourg, et il fallait maintenantqu’ils s’habituent au système scolairesocialiste de l’Allemagne de l’Est. L’un de nos enfants n’a même pas puvenir avec nous, parce qu’il devaitfinir sa scolarité en Allemagne del’Ouest. Cette expérience nous a tou-tefois appris que ce qui nous semblaitdifficile au début s’est avéré finale-ment être une grande bénédictionpour chacun de nous. Le Seigneuravait sa manière à lui de s’occuper de nos difficultés.

Mes chers frères et sœurs, commeje suis reconnaissant du don mer-veilleux du libre arbitre que notrePère céleste nous a fait ! Je suis recon-naissant de savoir que nous sommesses enfants. De nombreuses expérien-ces m’ont appris qu’il nous aime etqu’il prend soin de nous. Je sais queJésus est le Christ, le Fils de Dieu,notre Sauveur et Rédempteur. Je saisque Joseph Smith, le prophète, a vu lePère et le Fils, et qu’il est le prophètedu Rétablissement. Je sais que le pré-sident Hinckley est le prophète deDieu aujourd’hui.

J’en témoigne au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 2 Néphi 2:26-27.2. Deseret News, 10 octobre, 1866, p. 355.3. Millennial Star, 14 octobre 1889, p. 642.4. Abraham 3:25.5. Moïse 4:2.

Mes frères et sœurs bien-aimés,merci de l’amour que vousportez au Seigneur et à son

Évangile. Où que vous habitiez, le faitque vous viviez en justice est un bonexemple en ces jours de déclin moralet de désagrégation du mariage.

Lorsque nous, les frères, nous voya-geons de par le monde, il nous arriveparfois de voir des scènes inquiétan-tes. Récemment, au cours d’un vol, j’étais assis derrière un homme et safemme. De toute évidence elle aimaitson mari. Tandis qu’elle lui caressait la nuque, je pouvais voir son alliance.Elle se blottissait contre lui et avait latête appuyée sur son épaule, recher-chant sa compagnie.

Lui, par contre, semblait totale-ment insensible à la présence de safemme. Il était entièrement concentrésur un jeu électronique. Pendant tout

le vol, son attention a été rivée sur cetappareil. Il n’a pas regardé sa femmeune seule fois, ni ne lui a parlé, ni n’arépondu à son besoin d’affection.

Son manque d’attention m’a donnél’envie de m’écrier : « Ouvre les yeux !Es-tu aveugle ? Sois attentif ! Ta femmet’aime ! Elle a besoin de toi ! »

Je n’en sais pas plus d’eux. Je neles ai pas revus. Peut-être me suis-jealarmé à tort ? Et très probablement,si cet homme avait connu mon souci,il aurait été désolé pour moi de nepas savoir comment utiliser un jeu sipassionnant.

Mais voici ce que je sais : Je saisque « le mariage entre l’homme et lafemme est ordonné de Dieu et que la famille est essentielle au plan duCréateur pour la destinée éternelle deses enfants1 ». Je sais que la terre a étécrée et que l’Église du Seigneur a étérétablie afin que les familles puissentêtre scellées et exaltées en tant qu’en-tités éternelles2. Et je sais qu’une desméthodes astucieuses de Satan poursaper l’œuvre du Seigneur est d’atta-quer les institutions sacrées que sontle mariage et la famille.

Le mariage apporte de plus gran-des possibilités de bonheur qu’aucunautre type de relation humaine.Cependant, il y a des couples mariésqui n’atteignent pas leur plein poten-tiel. Les conjoints laissent leurs histoi-res d’amour rouiller, ils ne font plusattention l’un à l’autre, ils laissentd’autres intérêts ou des nuages denégligence obscurcir la vision de ce

que pourrait être vraiment leurmariage. Les mariages seraient plusheureux si l’on en prenait mieux soin.

Je me rends compte que beaucoupde membres de l’Église d’âge mûr nesont pas mariés. Sans être coupablesde quoi que ce soit, ils sont seulspour faire face aux épreuves de la vie.Rappelons nous tous, qu’à la manièredu Seigneur et selon son calendrier,aucune bénédiction ne sera refusée àses saints fidèles3. Pour ceux qui sontmariés ou qui vont l’être, je suggèredeux étapes à suivre pour avoir unmariage plus joyeux.

I. Base doctrinaleLa première étape est de compren-

dre la base doctrinale du mariage. LeSeigneur a déclaré que le mariage estl’union légale d’un homme et d’unefemme : « Le mariage est institué parDieu pour l’Homme.

« C’est pourquoi, il est conforme àla loi qu’il ait une femme, et les deuxdeviendront une seule chair, et toutcela afin que la terre réponde au butde sa creation4. »

Les tendances du monde définis-sant le mariage d’une autre façon ser-viraient malheureusement à détruirel’institution du mariage. De tels pro-jets sont contraires au plan de Dieu.

C’est lui qui a dit : « C’est pourquoil’homme quittera son père et sa mère,et s’attachera à sa femme : et les deuxdeviendront une seule chair5. »

Les Écritures nous réaffirment plusloin que « toutefois, dans le Seigneur,la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme6 ».

Le mariage est ce qui fonde l’ordresocial, la fontaine de la vertu et la basede l’exaltation éternelle. Le mariage aété divinement désigné comme étantune alliance éternelle7. Le mariage estsanctifié quand il est chéri et honorédans la sainteté. Ce n’est pas seule-ment une union entre mari et femmemais un partenariat avec Dieu8. Le mariet la femme « ont la responsabilitésolennelle de s’aimer et de se chérir9. »

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Nourrir le mariageR U S S E L L M . N E L S O Ndu Collège des douze apôtres

Les mariages seraient plus heureux s’ils étaient nourris avecplus de soin.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 37

Les enfants qui naissent de cette unionconjugale sont « un héritage de l’Éter-nel10 ». Le mariage n’est que le bour-geon de la vie de famille ; la paternitéet la maternité en sont les fleurs. Et cebouquet devient encore plus beaulorsque des petits-enfants viennentl’orner. Les familles peuvent deveniréternelles tout comme le royaume deDieu lui-même est éternel11.

Le mariage est à la fois un comman-dement et un principe exaltant de l’Évangile12. Puisqu’il est ordonné deDieu, l’expression de l’amour phy-sique entre conjoints est sacrée.Toutefois trop souvent, ces donsdivins sont profanés. Si des conjointspermettent à un langage obscène ou à de la pornographie de corrompreleurs relations physiques, ils offensentleur Créateur tout en dégradant etdiminuant leur propre don divin. Levrai bonheur dépend de la pureté per-sonelle13. Les Écritures ordonnent :« Soyez purs »14. Le mariage devraitêtre à jamais une alliance destinée àélever maris et femmes à l’exaltationen une gloire céleste.

Le mariage a été conçu par leSeigneur pour durer au-delà de lamort. Son plan offre une perpétua-tion éternelle de la famille dans leroyaume de Dieu. Il prévoit des tem-ples et des possibilités d’y officierpour les vivants et les morts. Unmariage scellé au temple propulse unmari et sa femme dans ce grand ordred’unité si nécessaire à l’accomplisse-ment de l’œuvre de Dieu15.

La doctrine relative au mariageinclut le libre arbitre et la responsabi-lité. Nous sommes tous responsablesde nos choix. Les couples qui ont la bénédiction d’avoir des enfantssont responsables, devant Dieu, del’attention qu’ils leurs portent.

Lors de rencontres avec des diri-geants de la Prêtrise, je leur demandesouvent quelles sont leurs prioritésdans leurs diverses responsabilités. Engénéral, ils mentionnent leurs respon-sabilités importantes auxquelles ils

ont été appelés à l’Église. Trop peu serappellent leurs devoirs à la maison.Cependant les offices de la prêtrise,les clés, les appels et les collèges ontpour but d’amener les familles àl’exaltation16. L’autorité de la prêtrise aété rétablie afin que les familles puis-sent être scellées éternellement. Ainsifrères, votre responsabilité principaleau sein de la prêtrise est de prendresoin de votre mariage ; de prendresoin de votre femme, de la respecteret de l’aimer. Soyez une bénédictionpour elle et vos enfants.

II. Fortifier le mariageEn gardant à l’esprit cette doctrine

qui sous-tend le mariage, examinonsla deuxième étape : les actions préci-ses susceptibles de le fortifier. Je vais faire des suggestions et j’invitechaque couple à y réfléchir en privé età les adapter si nécessaire à sa situa-tion particulière.

Mes suggestions font appel à troisverbes d’actions : Apprécier, commu-niquer et contempler, c’est-à-direméditer.

S’apprécier, dire « je t’aime » et

« merci » n’est pas difficile. Mais cesexpressions d’amour et de gratitudefont plus que souligner une penséeou un geste aimable. Elles sont unsigne de courtoisie. Lorsque desconjoints reconnaissants recherchentle bien chez l’autre et se complimen-tent sincèrement, les femmes et lesmaris s’efforcent de devenir la per-sonne décrite par ces compliments.

Suggestion numéro deux, biencommuniquer avec votre conjoint estaussi important. La bonne communi-cation inclut de prendre le temps deplanifier ensemble. Les conjoints ontbesoin de moments en privé pourfaire des observations, pour parler etpour s’écouter réellement. Ils doiventcoopérer, en s’aidant en partenaireségaux. Ils doivent aussi entretenirleurs relations spirituelles ainsi queleurs relations physiques. Ils doivents’efforcer de s’élever et de se motivermutuellement. L’unité conjugale estrenforcée lorsque les objectifs desconjoints sont compris mutuellement.La bonne communication est aussifavorisée par la prière. Prier en men-tionnant une bonne action (ou un

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besoin) du conjoint renforce lemariage.

Ma troisième suggestion est decontempler [traduction littérale del’anglais pour le besoin de la démons-tration de l’auteur, note du traduc-teur], c’est-à-dire méditer. Ce mot aune signification profonde. En latin,« con » signifie : « avec » et « templum »représente « un espace ou un lieu oùméditer ». C’est la même racine que lemot temple. Si les couples contem-plent ou méditent, souvent dans letemple, ils se rappelleront et respecte-ront mieux les alliances sacrées.L’assistance fréquente au temple et l’étude régulière des Écritures enfamille, renforce le mariage et la foi ausein d’un foyer. La contemplation ou la méditation permet aux conjointsd’anticiper et d’être en harmonie, (ou d’être en accord) l’un avec l’autre etavec le Seigneur. La contemplation ouméditation renforce le mariage et leroyaume de Dieu. Le maître a dit, « Necherchez pas les choses de ce mondemais cherchez premièrement à cons-truire le royaume de Dieu, et à établirsa justice, et toutes ces choses vousseront données par-dessus17. »

J’invite chaque conjoint à prendre

en considération ces suggestions etpuis à se fixer des buts précis pour ren-forcer sa propre relation. Commencezpar un désir sincère. Repérez lesactions nécessaires à votre unité spiri-tuelle. Surtout ne soyez pas égoïste !Engendrez un esprit d’altruisme et degénérosité. Fêtez et sachez apprécierchaque jour comme étant un don précieux des cieux.

Harold B. Lee a dit « la partie la plusimportante de l’œuvre du Seigneurque vous et moi accomplirons jamais,sera celle que nous ferons au sein denotre propre foyer18 ». Et le présidentMcKay a déclaré : « Aucun succès aumonde ne peut compenser l’échec au foyer19. »

Lorsque vous, mari et femme,serez conscients du dessein divin devotre union, lorsque vous ressentirezprofondément que Dieu vous a ame-nés l’un vers l’autre, votre visiongrandira et votre compréhension s’améliorera. Ces sentiments sontexprimés dans les paroles d’unechanson, qui est depuis longtemps,l’une de mes préférées :

Parce que tu viens à moi, sans riend’autre que de l’amour,

Et que tu me tiens la main et élèvemes regards,

Je vois un monde plus grandd’espoir et de joie,

Parce que tu viens à moi !

Parce que tu me parles avec dedoux accents,

Je vois les roses éclore à mes pieds,Et je suis guidé par les larmes et la

joie, vers toi,Parce que tu me parles !

Parce que Dieu t’a fait mienne, je te chérirai

Dans la clarté, dans l’obscurité, à travers le temps,

Et prie que son amour rende lenôtre divin,

Parce que Dieu t’a fait mienne20.

Puisse chaque mariage être nourride cette façon, c’est là ma prière, aunom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. « La famille, Déclaration au monde »,

Le Liahona, oct. 2004, p. 49, paragraphe 1.2. Chaque fois que les Écritures avertissent

que « la terre sera entièrement détruite »,l’avertissement est lié à la nécessité de l’au-torité de la prêtrise pour sceller les famillesensemble dans les saints temples (voir D&A2:3 ; 138:48 ; Joseph Smith, Histoire 1:39).

3. Voir Joseph Fielding Smith, Doctrines dusalut, comp. Bruce R. McConkie, 3 vols.,1954-1956, 2:76.

4. D&A 49:15-16.5. Matthieu 19:5 ; voir aussi Marc 10:7-8.6. 1 Corinthiens 11:11.7. Voir D&A 132:19.8. Voir Matthieu 19:6.9. « La famille, déclaration au monde »,

paragraphe 6.10. Psaumes 127:3.11. Voir D&A 132:19-20.12. Voir Joseph Fielding Smith, Le chemin de la

perfection, 1953, p. 232-233.13. Voir Alma 41:10.14. D&A 38:42 ; voir aussi Ésaïe 52:11 ;

3 Néphi 20:41 ; D&A 133:5.15. Voir D&A 128:15-18.16. Voir D&A 23:3.17. Traduction de Joseph Smith, Matthieu

6:38 (voir Matthieu 6:33, note de bas depage a).

18. Stand Ye In Holy Places, 1974, p. 255.19. Citation J. E. McCulloch, Home: The Savior

of Civilization, 1924, p. 42 ; ConferenceReport, avr. 1935, p. 116.

20. « Parce que », paroles anglaises de EdwardTeschemacher.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 39

Il y a un ou deux ans, j’ai eu l’occa-sion de visiter l’Institut de Religionde Logan, en Utah. Le bâtiment où

a lieu l’Institut a été rénové récem-ment. On m’a dit que lorsque lesouvriers ont enlevé la vieille chaire dela chapelle, ils ont découvert des éta-gères oubliées depuis longtemps. Enenlevant le dessus de la chaire, ils ontdécouvert un plateau de Sainte-Cène.Il semblait remonter à bien desannées parce que ses gobelets étaienten verre. Comme vous pouvez le voirici, l’un de ces gobelets a été montésur un socle en bois et m’a été offert,

probablement parce que je suis leseul qui soit assez vieux pour se rap-peler l’époque où l’on utilisait desgobelets en verre.

Ce gobelet en verre m’a rappelé denombreux souvenirs agréables. Onutilisait des gobelets de Sainte-Cèneen verre quand j’ai atteint mon dou-zième anniversaire, moment trèsimportant de ma vie. Mon douzièmeanniversaire est tombé un dimanche.Depuis des années je regardais lesdiacres distribuer la Sainte-Cène,attendant avec impatience le jour oùj’aurais la bénédiction de recevoir laPrêtrise d’Aaron et d’avoir ce droit.

Quand ce jour est enfin arrivé, on m’a demandé de venir de bonneheure à l’église, pour rencontrer frèreAmbrose Call, deuxième conseillerdans l’épiscopat. Frère Call m’a fait en-trer dans une classe et m’a demandé de faire la prière. Il a alors ouvert lesÉcritures et m’a lu la section 13 desDoctrine et Alliances :

« À vous, mes compagnons de ser-vice, au nom du Messie, je confère laPrêtrise d’Aaron, qui détient les clefsdu ministère d’anges, de l’Évangile derepentir et du baptême par immer-sion pour la rémission des péchés ; etcela ne sera plus jamais enlevé de la

terre, jusqu’à ce que les fils de Lévifassent de nouveau une offrande auSeigneur selon la justice… »

Frère Call m’a alors demandé decommenter cette section. Mon expli-cation n’a certainement pas été assezcomplète, aussi frère Call a-t-il pris letemps de m’expliquer ce que signifiaitêtre détenteur de la sainte prêtrise.Être digne de détenir la prêtrise me donnait le droit d’utiliser le pou-voir que Dieu délègue à l’homme.Quelqu’un qui détient dignement laprêtrise peut accomplir légitimementles ordonnances que Dieu a prescritespour le salut de la famille humaine.Cette autorité vient directement duSauveur lui-même par l’intermédiaired’une ligne continue de détenteursde la prêtrise.

Mon entrevue avec frère Call a dûêtre assez satisfaisante car on m’aemmené à la réunion du collège desdiacres. Là, les membres de l’épisco-pat ont posé les mains sur ma tête et l’évêque, qui se trouvait être à cemoment-là mon père, m’a conféré la Prêtrise d’Aaron et m’a ordonné àl’office de diacre. Les autres diacresm’ont aussi soutenu comme membrede leur collège de la prêtrise.

Ce soir-là, à la réunion de Sainte-Cène, j’ai eu pour la première fois l’occasion d’exercer la prêtrise en dis-tribuant la Sainte-Cène aux membresde notre paroisse. Ce jour-là, la Sainte-Cène a pris une nouvelle significationpour moi. En regardant le plateau cir-culer dans les allées devant les mem-bres de l’Église, j’ai remarqué que toutle monde n’avait pas la même attitudevis-à-vis de la Sainte-Cène. Certainespersonnes semblaient prendre laSainte-Cène comme par routine, maisbeaucoup acceptaient la Sainte-Cèneavec une grande révérence.

Au fil des années, j’ai participé,comme nous tous, à beaucoup deréunions de Sainte-Cène et pour moielles ne sont pas des réunions commeles autres. Prendre la Sainte-Cène nouspermet de vivre un moment sacré

Alors que nous prenons la Sainte-CèneL . TO M P E R R Ydu Collège des douze apôtres

Prendre la Sainte-Cène nous permet de vivre un momentsacré dans un lieu saint.

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dans un lieu saint. Nous le faisons enconformité avec le commandementque le Seigneur nous a donné à la sec-tion 59 des Doctrine et Alliances :

« Et afin de te préserver plus com-plètement des souillures du monde,tu iras en mon saint jour à la maisonde prière et tu y offriras tes sacre-ments » (v. 9).

Depuis le tout début, avant que lemonde soit organisé, Dieu a conçu unplan par lequel il offrirait des bénédic-tions à ses enfants en fonction de leurobéissance à ses commandements.Cependant, il comprenait que nousserions parfois distraits par les chosesdu monde et que nous aurions régu-lièrement besoin qu’on nous rappellenos alliances et ses promesses.

L’un des premiers commandementsdonnés à Adam était qu’il devait adorerle Seigneur et lui offrir les premiers-nés de ses troupeaux. Cette ordon-nance a été donnée pour rappeler aupeuple de Dieu que Jésus-Christ vien-drait dans le monde et s’offrirait finale-ment en sacrifice.

« Et Adam obéit aux commande-ments du Seigneur.

« Et après de nombreux jours, un ange du Seigneur apparut àAdam, et lui : Pourquoi offres-tu des sacrifices au Seigneur ? Et Adamlui dit : Je ne le sais, si ce n’est que

le Seigneur me l’a commandé.« Et alors l’ange parla, disant : C’est

une similitude du sacrifice du Filsunique du Père, qui est plein de grâceet de vérité » (Moïse 5:5-7).

Depuis ce jour jusqu’à l’époque denotre Sauveur, il a été commandé auxenfants de notre Père céleste d’offrirdes sacrifices. Le sacrifice expiatoiredu Sauveur a mis fin à cette pratique.Puis, le soir précédant l’accomplisse-ment de ce sacrifice, le Sauveur ainstitué la Sainte-Cène du repas duSeigneur pour nous aider à nous sou-venir de lui et de l’expiation qu’il aaccomplie pour toute l’humanité.Ainsi, par l’ancienne loi du sacrifice etpar la Sainte-Cène, le Seigneur nous aaidés à être certains de ne pas oublierses promesses ainsi que la nécessitéde le suivre et d’obéir à sa volonté.

Dans le Nouveau Testament, setrouve un récit racontant comment leSeigneur a administré la Sainte-Cène àses disciples. Cela se trouve dansMatthieu, au 26e chapitre :

« Pendant qu’ils mangeaient, Jésusprit du pain ; et, après avoir rendugrâces, il le rompit et le donna auxdisciples, en disant : Prenez, mangez,ceci est mon corps.

« Il prit ensuite une coupe ; et,après avoir rendu grâces, il la leurdonna, en disant : Buvez-en tous ;

« car ceci est mon sang, le sang del’alliance, qui est répandu pour plu-sieurs, pour la rémission des péchés »(v. 26-28).

Le Livre de Mormon, dans 3 Néphi,chapitre 18, nous donne un compte-rendu détaillé de la façon dont leSauveur a administré la Sainte-Cèneaux Néphites :

« Et il arriva que Jésus commanda àses disciples de lui apporter du painet du vin.

« Et tandis qu’ils étaient partis cher-cher du pain et du vin, il commanda àla multitude de s’asseoir par terre.

« Et lorsque les disciples furentvenus avec du pain et du vin, il prit le pain, et le rompit, et le bénit ; et ilen donna aux disciples et leur com-manda de manger.

« Et lorsqu’ils eurent mangé etfurent rassasiés, il leur commandad’en donner à la multitude.

« Et lorsque la multitude eutmangé et fut rassasiée, il dit aux disciples : Voici, il y en aura un quisera ordonné parmi vous, et je luidonnerai le pouvoir de rompre lepain et de le bénir, et de le donnerau peuple de mon Église, à tous ceuxqui croiront et seront baptisés enmon nom.

« Et cela, vous vous appliquereztoujours à le faire comme je l’ai fait,c’est à dire comme j’ai rompu le painet l’ai béni, et vous l’ai donné.

« Et cela, vous le ferez en souvenirde mon corps, que je vous ai montré.Et ce sera un témoignage pour le Pèreque vous vous souvenez toujours demoi. Et si vous vous souvenez tou-jours de moi, vous aurez mon Espritavec vous.

« Et il arriva que lorsqu’il eut ditces paroles, il commanda à ses disci-ples de prendre du vin de la coupe etd’en boire, et d’en donner aussi à lamultitude, afin qu’elle en bût.

« Et il arriva qu’ils le firent, et enburent, et furent désaltérés ; et ilsdonnèrent à la multitude, et elle but,et elle fut désaltérée.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 41

« Et lorsque les disciples eurent faitcela, Jésus leur dit : Bénis êtes-vouspour ce que vous avez fait là, car celaaccomplit mes commandements, etcela témoigne au Père que vous êtesdisposés à faire ce que je vous ai com-mandé » (v. 1-10).

Il est très clair qu’il nous demanded’être disposés à faire ce qu’il nous acommandé. Il est très probable qu’ànotre époque il nous commanderait à nouveau de prendre la Sainte-Cène.Les Doctrine et Alliances nous disent :

« Il faut que les membres de l’Églisese réunissent souvent pour prendre lepain et le vin en souvenir du SeigneurJésus » (D&A 20:75).

Le but recherché en prenant laSainte-Cène est, bien sûr, de renouve-ler les alliances que nous avons faitesavec le Seigneur.

Delbert L. Stapley nous a instruit àce propos quand il a dit au sujet desalliances :

« L’Évangile de notre SeigneurJésus-Christ est une alliance entreDieu et son peuple... Quand noussommes baptisés par un serviteur deDieu autorisé, nous faisons alliance defaire la volonté de Dieu et d’obéir àses commandements... En prenant laSainte-Cène, nous renouvelons toutesles alliances que nous avons contrac-tées avec le Seigneur et nous promet-tons de prendre sur nous le nom deson Fils, de toujours nous souvenir de lui et de respecter ses commande-ments » (Conference Report, octobre1965, p. 14).

La Sainte-Cène est l’une des ordon-nances les plus sacrées de l’Église.Prendre dignement la Sainte-Cènenous donne l’occasion de progresserspirituellement.

Je me souviens que lorsque j’étaisenfant, on jouait une belle musiquependant la distribution de la Sainte-Cène. Les Frères n’ont pas tardé ànous demander de cesser cette pratique parce que notre esprit seconcentrait sur la musique plutôt quesur le sacrifice expiatoire de notre

Seigneur et Sauveur. Pendant le ser-vice de la Sainte-Cène, nous oublionsle monde. C’est un moment derenouvellement spirituel où nous pre-nons conscience de la significationprofondément spirituelle de l’ordon-nance qui est offerte personnellementà chacun de nous. S’il nous arrivait deprendre la Sainte-Cène avec indiffé-rence, nous raterions la possibilitéd’une croissance spirituelle.

Melvin J. Ballard a dit un jour :« Je témoigne qu’un esprit spécial

préside à la réunion de Sainte-Cèneet qu’il nous réchauffe l’âme de latête aux pieds ; nous ressentons laguérison des blessures spirituelles etnotre fardeau est allégé. L’âme quiest digne et vraiment désireuse deprendre cette nourriture spirituellereçoit réconfort et bonheur » (voir« La Sainte-Cène », L’Étoile, octobre1983, p. 23-24).

Lorsque nous prenons dignementla Sainte-Cène, nous nous souvenonsdu sacrifice de notre Seigneur etSauveur, et qu’il a donné sa vie et apris sur lui les péchés du monde afinque nous puissions avoir la bénédic-tion de l’immortalité. Nous prenons

sur nous le nom de notre Sauveur etnous promettons de toujours noussouvenir de lui et de respecter sescommandements, c’est à dire, devivre « de toute parole qui sort de labouche de Dieu » (D&A 84:44).

Parents, vous avez la responsabilitéd’enseigner à vos enfants l’importanced’assister chaque semaine à la réunionde Sainte-Cène. Ce doit être une habitude familiale régulière. Chaquefamille a besoin de ce moment pourse ressourcer et s’engager à vivre l’Évangile conformément aux ensei-gnements du Sauveur. Les familles quise préparent convenablement, assis-tent à la réunion de Sainte-Cène avecun esprit de révérence et de gratitudepour la possibilité qui leur est offertede prendre les emblèmes sacrés de laSainte-Cène.

Je me souviens d’une expériencevécue avec ma famille en vacancesdans une station balnéaire. Notreséjour incluant un dimanche, nousnous sommes arrangés pour assister à la réunion de Sainte-Cène dans uneéglise proche. Des centaines de per-sonnes séjournant dans ce centre en ont fait autant. La chapelle était

Des visiteurs montent par le plan incliné du centre d’accueil des visiteurs nord de

Temple Square pour voir la statue du Christ.

bondée. Avant le début de la réunion, l’évêque a invité tous les diacres pré-sents qui étaient dignes et vêtus convenablement, à participer à la dis-tribution de la Sainte-Cène. Un nom-bre suffisant de diacres, portant unechemise blanche et une cravate, s’estavancé pour recevoir des instructionsconcernant la façon de s’occuperd’une aussi grande assemblée.L’ordonnance a été administrée avecrévérence et compétence. En obser-vant les membres présents, j’ai remar-qué que beaucoup d’entre eux étaientprofondément émus par l’esprit pré-sent lors de la réunion.

Lorsque nous sommes revenus au centre de vacances, j’ai remarquéune grande différence dans les activi-tés du jour du sabbat comparéesavec celles des jours de la semaine.Les bateaux sont restés à quai ; il n’yavait presque pas de baigneurs dansle lac ; et la tenue pour le jour dusabbat était très convenable. Cesfamilles ont vu l’accomplissement dela promesse du Seigneur : en allant àla maison de prière en son saint jouret en renouvelant leurs alliancespour obéir aux commandements, ils ont pu se préserver plus complè-tement des souillures du monde(voir D&A 59:9).

Puisse chacun de vous avoir uneplus grande révérence pour le sabbat.Puissions-nous pleinement compren-dre la bénédiction spéciale que nousavons de pouvoir prendre la Sainte-Cène, ainsi que son importance pournous. Puissions-nous toujours noussouvenir de Dieu et respecter lescommandements qu’il nous a donnéspour accomplir le but de la vie etavoir l’espérance des éternités à venir.C’est dans l’œuvre du Seigneur quenous sommes engagés. Dieu vit. Jésusest le Christ, le Sauveur du monde. Il nous est permis de participer à cemerveilleux plan de l’Évangile dont laSainte-Cène est une partie tellementessentielle. Au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

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M es chers frères, c’est mer-veilleux et extrêmementimpressionnant d’être avec

vous dans cette assemblée mondialedes détenteurs de la prêtrise. Je vousaime et je vous admire. C’est un hon-neur pour moi d’être l’un des vôtres.Je vous salue, vous qui avez l’autoritéd’agir au nom de Dieu et d’accomplirdes ordonnances qui sont une sourceessentielle de force et d’énergie éter-nelles pour le bien-être de l’humanité.

Je vais m’adresser à vous, jeunesgens merveilleux qui vous préparez àfaire changer le monde, vous qui vousêtes joints aux rangs de la Prêtrised’Aaron et vous qui avez déjà reçu leserment et l’alliance sacrés de la

Prêtrise de Melchisédek. La prêtriseque vous détenez est une merveilleuseforce bénéfique. Vous vivez à uneépoque de grandes difficultés et degrandes possibilités. En tant que filsd’esprit de parents célestes, vous avezla liberté de faire de bons choix. Celanécessite de grands efforts, de l’auto-discipline et une perspective optimistequi amèneront la joie et la liberté dansvotre vie présente et à venir.

Le Seigneur a dit à Abraham : « Monnom est Jéhovah, et je connais la findès le commencement ; c’est pour-quoi, ma main sera sur toi » (Abraham2:8). Mes jeunes amis, aujourd’hui jevous dis que, si vous avez confianceen lui et si vous lui obéissez, sa mainsera au-dessus de vous. Il vous aideraà réaliser le grand potentiel qu’il voiten vous et il vous aidera à voir la findès le commencement.

Je vais vous faire part d’une expé-rience de ma jeunesse. Un soir, quandj’avais onze ans, ma famille a dû quit-ter précipitamment l’Allemagne del’Est pour commencer une vie nou-velle en Allemagne de l’Ouest. Jusqu’àce que mon père puisse retrouver saplace de fonctionnaire, mes parentsont tenu une petite blanchisserie dansnotre ville. Je suis devenu le livreur dela blanchisserie. Pour le faire efficace-ment, j’avais besoin d’une bicyclettepour tirer la lourde remorque du

Voir la fin dès lecommencementD I E T E R F. U C H T D O R Fdu Collège des douze apôtres

Si vous faites confiance au Seigneur et si vous lui obéissez…Il vous aidera à réaliser le grand potentiel qu’il voit en vous.

SESSION DE LA PRÊTRISE1 r e a v r i l 2 0 0 6

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 43

magasin. J’avais toujours rêvé d’unebelle bicyclette de course rouge etbrillante. Mais je n’avais jamais euassez d’argent pour concrétiser monrêve. Au lieu de cela, j’ai eu uneaffreuse bicyclette noire, lourde et rus-tique. J’ai effectué les livraisons pen-dant des années avant et après l’écoleà l’aide de cette bicyclette. La plupartdu temps, penser à la bicyclette, à laremorque ou à mon travail ne me fai-sait pas bondir de joie. Parfois, laremorque semblait si lourde et le tra-vail si fatigant que je croyais que mespoumons allaient éclater. Je devaissouvent m’arrêter pour reprendrehaleine. Néanmoins, je faisais ma part parce que je savais que nousavions désespérément besoin que l’argent rentre, et c’était ma façon d’y contribuer.

Si seulement j’avais su à cetteépoque ce que j’ai appris des annéesplus tard, si seulement j’avais pu voirla fin dès le commencement, j’auraismieux apprécié ces expériences etcela aurait rendu mon travail bienplus facile.

Bien des années plus tard, commej’allais être incorporé dans l’armée,j’ai décidé de m’engager dans l’arméede l’air pour devenir pilote. J’aimaisvoler et je pensais que j’étais fait pourêtre pilote.

Pour être accepté, je devais passerun certain nombre de tests dont unevisite médicale stricte. Les médecins,un peu troublés par les résultats, ontdemandé des examens supplémentai-res. Puis ils m’ont annoncé : « Vos pou-mons présentent des cicatrices, ce quiindique une maladie pulmonaire audébut de votre adolescence, mais il estévident que tout va bien maintenant. »Les médecins se demandaient queltraitement j’avais suivi pour guérir decette maladie. Jusqu’au jour de cet exa-men, j’ignorais que j’avais eu une quel-conque maladie des poumons. Alors il m’est apparu très clairement quel’exercice régulier à l’air frais quandj’étais livreur pour la blanchisserie avait

joué un rôle majeur dans ma guérisonde cette maladie. Sans cet effort sup-plémentaire de pédaler sur cettelourde bicyclette jour après jour et detirer cette remorque par les rues de laville, je n’aurais peut-être jamais eu lapossibilité de devenir pilote de chasseet plus tard commandant de bord d’un 747.

Nous ne connaissons pas toujoursles détails de notre avenir. Nous nesavons pas ce qui nous attend. Nousvivons à une époque d’incertitude.Nous sommes environnés de touscôtés par des difficultés. Parfois, le

découragement peut se glisser ennous, la frustration s’introduire dansnos pensées ; le doute quant à lavaleur de notre travail peut s’immis-cer en nous. Dans ces sombresmoments, Satan chuchote que nousne serons jamais capables de réussir,que le prix n’en vaut pas la chandelle,que notre petite participation n’ajou-tera rien de plus. Lui, le père de tousles mensonges, essaiera de nousempêcher de voir la fin dès le commencement.

Heureusement, vous, jeunesdétenteurs de la prêtrise de l’Église de

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Jésus-Christ des Saints des DerniersJours, vous êtes instruits par des prophètes, des voyants et des révéla-teurs de notre époque. La PremièrePrésidence a dit : « Nous avons unegrande confiance en vous. Vous êtesdes esprits de choix… Vous êtes aucommencement de votre voyage dansla condition mortelle. Votre Pèrecéleste veut que votre vie soit pleinede joie et vous ramène en sa présence.Les décisions que vous prenez mainte-nant vont déterminer en grande partie ce qui va se passer plus tard aucours de votre vie et pendant toute l’éternité » (Jeunes, soyez forts, p. 2).Elle a déclaré aussi : « Tu as la respon-sabilité d’apprendre ce que ton Pèrecéleste veut de toi et ensuite de faire de ton mieux pour respecter sa volonté » (Prêtrise d’Aaron :Accomplissons notre devoir enversDieu, p. 4).

Je suis profondément reconnais-sant de la direction inspirée de notrecher président Hinckley, le prophètede Dieu à notre époque, et de sesnobles conseillers. Leur vision pro-phétique vous aide à voir la fin dès lecommencement.

Le Seigneur vous aime ; c’est pourcela qu’il vous a donné des comman-dements et les paroles des prophètespour vous guider dans votre voyagedans la condition mortelle. Certainesdes recommandations les plus impor-tantes pour votre vie se trouvent dans la brochure Jeunes, soyez forts.L’aspect de ce petit fascicule depapier lui mériterait la description sui-vante tirée des Écritures : « C’est depetites choses que sort ce qui estgrand » (D&A 64:33). La valeur maté-rielle de cette brochure est faible,peut-être de quelques centimes. Maisla doctrine et les principes qu’elleprésente sont un trésor inestimable.Vous, jeunes gens qui avez dix-huitans ou plus, si vous ne possédez pluscette brochure, procurez-vous en uneautre, gardez-la et utilisez-la. Ce petitfascicule est un joyau pour tous les

âges. Il contient des principes quisont des symboles sacrés représen-tant notre appartenance à l’Église.

J’attire votre attention sur le faitque Jeunes, soyez forts, le Guide pourles parents et les dirigeants de jeunesqui l’accompagne ainsi que la recom-mandation pour le temple compor-tent tous sur la couverture une imagedu temple de Salt Lake City. Le templeest le lien entre les générations danscette vie et pour l’éternité. Tous lestemples ont été consacrés dans unmême but : aider à accomplir l’œuvredivine et la gloire de Dieu, notre Pèrecéleste, qui sont de « réaliser l’immor-talité et la vie éternelle de l’homme »(Moïse 1:39). Ces temples sont desbâtiments sacrés dans lesquels desréponses à des questions éternellessont données, des vérités s’ensei-gnent, des ordonnances s’accomplis-sent pour que nous comprenionsnotre héritage divin d’enfants de Dieuet que nous soyons conscients denotre potentiel d’êtres éternels. Lamaison du Seigneur nous aide à voirla fin dès le commencement.

Tout comme les temples de Dieu,notre corps physique est sacré.L’apôtre Paul a déclaré :

« Ne savez-vous pas que votrecorps est le temple du Saint-Esprit quiest en vous, que vous avez reçu deDieu, et que vous ne vous appartenezpoint à vous-mêmes ?

« Car vous avez été rachetés à ungrand prix. Glorifiez donc Dieu dansvotre corps et dans votre esprit, quiappartiennent à Dieu » (1 Corinthiens6:19-20).

Mes chers frères de tous âges et detous pays du monde qui, comme moi,détenez la prêtrise, faisons usage de nos pensées, de notre esprit, denotre cœur et de notre corps avec unrespect et une dignité dignes du tem-ple sacré que notre Père céleste nousa donné.

Mes amis, les prophètes modernesvous ont promis que, si vous respectezles principes donnés dans Jeunes,

soyez forts, et que vous « vivez selonles vérités qui se trouvent dans les Écri-tures, vous pourrez accomplir l’œuvrede votre vie avec plus de sagesse et decompétence et vous pourrez suppor-ter les épreuves avec plus de courage.Vous aurez l’aide du Saint-Esprit…Vous serez dignes d’aller au templepour recevoir les saintes ordonnances.Ces bénédictions et beaucoup d’autrespeuvent vous appartenir » (Jeunes,Soyez forts, p. 2-3).

Nous savons que Dieu tient sespromesses. Nous devons accomplirnotre part pour recevoir ses bénédic-tions. Joseph Smith, le prophète, adit : « Lorsque nous obtenons unebénédiction quelconque de Dieu,c’est par l’obéissance à cette loi surlaquelle elle repose » (D&A 130:21).

Quel que soit son âge, chaquemembre qui veut aller au temple doitse préparer à cette expérience sacrée.Votre évêque et votre président depieu, qui détiennent les clés de l’auto-rité de la prêtrise et qui sont jugesordinaires dans l’Église, vous poserontcertaines questions. Entre autres ques-tions essentielles, ils vous demande-ront : Êtes-vous honnête ? Êtes-vousmoralement pur ? Respectez-vous laParole de Sagesse ? Obéissez-vous à laloi de la dîme ? Et : soutenez-vous lesautorités de l’Église ? Les réponses àces questions-clés sont le reflet devotre attitude et de vos actions.

Jeunes gens, vous n’êtes peut-êtrepas au courant que les critères énon-cés par le Seigneur dans les questionspour la recommandation à l’usage dutemple sont très semblables aux prin-cipes énoncés dans Jeunes, soyezforts. Dans les moments de calmecomme dans ceux de grande tenta-tion, ces principes et la direction duSaint-Esprit vous aideront à faire lesbons choix en ce qui concerne vosétudes, vos amis, votre tenue vesti-mentaire et votre présentation, lesdistractions, les média et l’Internet,votre langage, les sorties correctes, la pureté sexuelle, l’honnêteté, le

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respect du jour du sabbat et le ser-vice. La manière dont vous mettrezces principes en application en diralong sur vous et sur ce que vous cherchez à devenir.

Mes jeunes amis, le Seigneur veutque vous désiriez de tout votre cœursuivre ces principes et vivre selon lesvérités de l’Évangile énoncés dans lesÉcritures. Si vous faites cela, vous ver-rez au-delà du moment présent etvous verrez votre avenir, brillant etmerveilleux, rempli de grandes possi-bilités et de responsabilités. Vousaurez le désir de travailler dur et d’en-durer longtemps. Votre vision de la viesera optimiste. Vous découvrirez quele chemin de votre vie mène à la mai-son du Seigneur en premier, puis versune mission à plein temps pour repré-senter le Sauveur là où il vous enverra.Après votre mission, vous organiserezvotre vie sur le fondement de cesmêmes principes. Puis, mentalement,vous vous verrez entrant dans la mai-son du Seigneur pour un mariage etune famille éternels. Les priorités devotre vie se modifieront pour s’adap-ter aux priorités que le Seigneur nousdonne. Dieu vous bénira et ouvrirales yeux de votre entendement afinque vous puissiez voir la fin dès lecommencement.

Le respect des principes énoncés

dans Jeunes, soyez forts vous appor-tera l’estime de vous-même. Écrivezces principes dans votre cœur et dans votre esprit et vivez-les. Jaugezvotre situation personnelle actuelle à l’égard de ces principes. Écoutezl’Esprit, qui vous enseignera ce dontvous aurez besoin pour devenir plussemblable à Jésus. Si vous reconnais-sez que vous avez besoin de changer,changez ; n’attendez pas. Repentez-vous vraiment et utilisez le don et lepouvoir du sacrifice expiatoire deJésus-Christ pour régler ce qui vousempêche d’atteindre votre véritablepotentiel. Si ce processus semble dur,accrochez-vous. Cela en vaut la peine.Le Seigneur vous promet, comme ill’a fait pour le prophète Joseph :« Sache, mon fils, que toutes ces cho-ses te donneront de l’expérience etseront pour ton bien » (D&A 122:7).

Nous qui sommes les grands-pères,les pères, les oncles, les frères et lesamis de ces jeunes gens, nous pou-vons les aider beaucoup dans ce pro-cessus. Le roi Benjamin a enseignéque, si les parents sont véritablementconvertis, ils « enseigner[ont à leursenfants] à marcher dans les voies dela vérité et de la sagesse; [ils] leurenseigner[ont] à s’aimer les uns lesautres et à se servir les uns les autres »(Mosiah 4:15). On a dit qu’« enseigner

par l’exemple est une manière d’en-seigner ». Je dirais qu’« enseigner parl’exemple est la meilleure manièred’enseigner ».

S’il vous plaît, enseignez par votreexemple à nos jeunes gens à être desdétenteurs de la prêtrise dignes d’al-ler au temple. Votre vie exemplaire,votre amour de Dieu et de vos sem-blables, votre témoignage de l’Évan-gile rétabli de Jésus-Christ que vousappliquez aura un pouvoir convain-cant sur notre jeunesse et l’aidera àvoir la fin dès le commencement.

S’il vous plaît, mes chers amis, per-fectionnez votre vie en mettant enpratique ces principes donnés par lesprophètes de notre époque. Si vousfaites cela, alors, pas à pas, jour aprèsjour, vous honorerez la prêtrise etvous serez préparés pour faire chan-ger le monde. Vous serez aussi sur labonne trajectoire pour retourner avechonneur vers votre Père céleste.

Mes chers compagnons de servicede la prêtrise, je vous promets aujour-d’hui que, si vous suivez ce modèle, leSeigneur vous aidera à accomplir bienplus que vous ne le pourriez par vous-mêmes. Il vous aidera toujours à voirla fin dès le commencement !

J’en témoigne en tant qu’apôtre duSeigneur, notre Sauveur, et au nomsacré de Jésus-Christ. Amen. ■

46

Bonsoir, mes chers frères de laprêtrise. Ce soir, dans le mondeentier, nous sommes réunis plus

près des temples du Seigneur quejamais auparavant dans l’histoire del’humanité. Par la bonté aimante denotre Sauveur qui exprime ses directi-ves à ses prophètes, le peuple de l’al-liance du Seigneur peut maintenantaccéder à 122 temples pour obtenirses bénédictions du temple et yaccomplir des ordonnances essentiel-les pour ses ancêtres décédés. Et d’au-tres ont été annoncés et arrivent !Nous vous remercions, présidentHinckley, de votre direction inspiréedans cet effort énorme.

Vers le début de l’histoire du Livre

de Mormon, les membres de l’Églisese sont aussi rassemblés près d’untemple pour recevoir des instructionsde leur prophète et dirigeant. Vers lafin de sa vie, le roi Benjamin a appeléles pères à rassembler leur famille,pour leur donner des conseils et des exhortations. Dans Mosiah, nous lisons :

« Et il arriva que lorsqu’ils montè-rent au temple, ils dressèrent leurstentes alentour, chaque homme selonsa famille…

« Chaque homme ayant la portede sa tente tournée vers le temple,afin de pouvoir rester dans leurs ten-tes et entendre les paroles que le roiBenjamin leur dirait » (Mosiah 2:5-6).

J’aime les images contenues dansces versets. Au sens figuré, mes frères,la porte de notre maison est-elle tour-née vers les temples que nous aimonstant ? Nous y rendons-nous aussi sou-vent que nous le pouvons, montrantainsi par notre exemple à nos enfantsl’importance de ces lieux sacrés etparticuliers ?

Comme cela est rapporté dansMosiah, les familles ont reçu, avecenthousiasme et engagement, laparole du Seigneur par l’intermédiairede leur prophète. Les gens ont été siémus par les enseignements du roiBenjamin qu’ils ont refait alliance desuivre le Seigneur Jésus-Christ.

Mais cette histoire finit tristement.Nous apprenons par la suite, dansMosiah, le comportement de ceux quin’étaient que de petits enfants dansles tentes à l’époque du discours duroi Benjamin.

« Or, il arriva qu’il y en eut beau-coup de la génération montante quine pouvaient comprendre les parolesdu roi Benjamin, étant de petitsenfants au moment où il parla au peu-ple ; et ils ne croyaient pas à la tradi-tion de leurs pères » (Mosiah 26:1).

Qu’est-il arrivé à cette générationmontante, mes frères ? Pourquoi lesjeunes enfants n’ont-ils pas accepté lestraditions justes de leurs pères ? Et sur-tout, nous voici, des siècles plus tard, à une époque où il y a beaucoup detemples et la direction constante desprophètes, et qu’en est-il de notregénération montante ? Avons-nous desraisons d’être inquiets ? Certainement !

Les jeunes gens réunis ici et dansle monde entier, et les jeunes filles dumême âge, sont très spéciaux. Le pré-sident Hinckley a parlé d’eux :

« J’ai souvent dit que je pense quevous êtes la meilleure génération dejeunes que l’Église ait jamais eue…[Nos jeunes] s’efforcent de faire lebien. Ils sont brillants et capables ; ils sont purs, ils ont de la fraîcheur ; ils sont beaux et intelligents… Ilsconnaissent le sens de l’Évangile et ilss’efforcent de le vivre, en se tournantvers le Seigneur pour qu’il les guideet les aide » (« Votre tâche la plusimportante, celle de mère », LeLiahona, janvier 2001, p. 113-114).

Nous tous qui avons des responsa-bilités vis-à-vis de ces jeunes, noussavons que les paroles du présidentHinckley sont vraies.

Mais Henry B. Eyring, du Collègedes douze apôtres, nous lance unsombre avertissement en parlant desjeunes :

« Beaucoup d’entre eux ont unematurité spirituelle et une foi remar-quables. Mais même les meilleursd’entre eux sont cruellement mis à

Notre générationmontanteR O N A L D A . R A S B A N Dde la présidence des soixante-dix

Notre génération montante mérite tous nos efforts pour lasoutenir et la renforcer dans le passage à la vie adulte.

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l’épreuve. Et la mise à l’épreuve vadevenir plus dure » (« We Must RaiseOur Sights », Ensign, septembre2004, p. 14).

Cet avertissement que la « mise àl’épreuve va devenir plus dure » attiremon attention. Notre générationmontante mérite tous nos effortspour la soutenir et la renforcer dansle passage à la vie adulte.

En ces temps périlleux où nos jeu-nes rencontrent cette oppositionaccrue, nous pouvons apprendre desautres. Dans l’armée, surtout danstoutes les marines du monde entier,chaque marin comprend une expres-sion qui est un puissant et immédiatappel à l’aide, quoi qu’il soit en trainde faire et où qu’il soit sur le navire.L’appel est : « Tous sur le pont. »Beaucoup de batailles navales sontgagnées ou perdues selon la réactionà cet appel.

Nous, membres de l’Église, diri-geants des jeunes, pères inquiets etgrands-pères anxieux, devons tousrépondre à l’appel « tous sur le pont »lorsqu’il concerne nos jeunes et nosjeunes adultes seuls. Nous devonstous chercher des possibilités debénir les jeunes, que nous soyons ounon actuellement étroitement asso-ciés avec eux. Nous devons continuerd’instruire et de fortifier les pères etles mères dans leur rôle que Dieu leura donné auprès de leurs enfants aufoyer. Nous devons nous demanderconstamment si telle manifestationsportive ou telle activité supplémen-taire ou bien telle course en dehorsdu foyer est plus importante que lerassemblement de la famille au foyer.

C’est maintenant, mes frères, que,dans chacune de nos actions, partoutoù nous allons, avec chaque jeunesaint des derniers jours que nousrencontrons, nous devons avoir uneconscience aiguë du besoin qu’ilsont d’être fortifiés, édifiés et bieninfluencés.

Dans notre famille, nous avons eu ce genre d’expérience avec des

dirigeants de la prêtrise admirables etvigilants. Au début de mon appel auxsoixante-dix, il y a quelques années,on nous a demandé de nous installerà Solihull (Angleterre), pour servirdans la présidence de l’interrégion.Sœur Rasband et moi avons emmenénos deux plus jeunes enfants avecnous pour cet appel. Notre fille étaitjeune adulte seule et notre fils de dix-sept ans aimait le football américain et y jouait très bien. Nous nous sou-ciions beaucoup d’eux. Pas d’amis,pas de parents et pas de football américain ! Nous nous demandions:« Cette nouvelle expérience passion-nante va-t-elle être une grandeépreuve pour notre famille ? »

La réponse est venue sous la formed’une tâche que j’ai reçue au début.On m’avait demandé de m’adresseraux missionnaires du centre de for-mation de Preston. J’ai appelé le pré-sident du centre, frère White, et j’aieu le plaisir d’apprendre qu’il était aucourant de ma situation de famille. Ilnous a conseillé d’aller à Preston avecnos enfants. Quand nous y sommesarrivés, il a même invité notre fille etnotre fils à adresser un discours auxmissionnaires ! Quelle joie pour eux

d’être et de se sentir impliqués et derendre témoignage de l’œuvre duSeigneur !

À la fin et après des adieux émou-vants aux missionnaires, nous som-mes allés au temple de Preston quise trouve à proximité du centre deformation. Quand nous nous som-mes approchés de la porte d’entrée,nous avons vu le président du tem-ple, frère Swanney, et sa femme, l’intendante. Ils nous ont accueillis et nous ont souhaité la bienvenue au temple par ces mots : « FrèreRasband, aimeriez-vous, vous etvotre famille, accomplir des baptê-mes pour les morts ? » Quelle idéeformidable ! Nous nous sommesregardés et avons accepté avecreconnaissance. Après les ordonnan-ces et tandis que mon fils et moiétions encore dans les fonts baptis-maux, pleurant de joie, il m’a mis lamain sur l’épaule et m’a demandé :« Papa, pourquoi n’avons-nous jamaisfait cela avant ? »

J’ai pensé à tous les matches defootball et à tous les films où nousétions allés ensemble, à tout les bonsmoments que nous avions partagés,qui sont certainement des souvenirs

heureux et des traditions qu’il est trèsimportant d’avoir.

Mais je me suis aperçu que nousavions l’occasion d’ajouter des expé-riences plus importantes et plus spiri-tuelles avec nos enfants, comme celleque nous avions eue à Preston, ce jour-là. Grâce à ces dirigeants de la prêtrisepleins d’amour et observateurs, j’aicompris que notre famille allait êtrebien en Europe. Combien nous som-mes reconnaissants des nombreux dirigeants de la prêtrise et dirigeantesdes Jeunes Filles qui ont toujours étéattentifs et pleins d’amour pour nosenfants et les vôtres !

À une autre période du Livre deMormon, Néphi était dans une situa-tion où certains membres de sa familleavaient des problèmes d’obéissance,d’entente et de fidélité. Il comprenaittrès certainement la nécessité de s’engager attentivement auprès desenfants de la génération montante. Il a dit vers la fin de sa vie :

« Et nous parlons du Christ, nousnous réjouissons dans le Christ, nousprêchons le Christ, nous prophéti-sons concernant le Christ et nousécrivons selon nos prophéties, afinque nos enfants sachent vers quellesource ils peuvent se tourner pourobtenir la rémission de leurs péchés »(2 Néphi 25:26).

Je prie pour que chacun de nous,détenteurs de la prêtrise de Dieu, fassetout ce qui est en son pouvoir pourenseigner à nos jeunes que la sourcevers laquelle se tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés est leSeigneur Jésus-Christ. Puisse chacund’entre nous répondre en faisant lesefforts les plus sincères pour être « surle pont » pour sauver notre propregénération montante : elle mérite cer-tainement nos meilleurs efforts.

Je témoigne que cette Église est lavéritable Église du Seigneur, qu’il ladirige par l’intermédiaire de notrecher prophète, Gordon B. Hinckley,que j’aime et que je soutiens. Au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

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Mes chers frères, je me sens àla fois tout petit et honoréd’occuper ce poste. Pour des

raisons qui vous sont évidentes, il nem’est jamais venu à l’esprit que jepourrais recevoir un tel appel. Il y aun an, quand j’ai été soutenu, le prési-dent Hinckley a dit clairement à toutel’Église qu’il n’avait pas lancé le pro-cessus qui a abouti à mon appel. Je luiai dit par la suite que j’étais vraisem-blablement la seule Autorité généralede l’histoire de l’Église a avoir été soutenue par les membres malgré ledésaveu du prophète !

Néanmoins, je suis reconnaissantde votre vote de soutien, et je m’en-gage à consacrer tout mon cœur à

cette grande cause. Je suis reconnais-sant au-delà de toute expression de ma famille, de ma femme et demes enfants, ainsi que de mes bonsparents. Ma mère est décédée il y aexactement deux ans, juste deux joursaprès la conférence. Elle était physi-quement petite, mais je m’appuiechaque jour sur ce qu’elle a édifié. Jeressentirai son influence à jamais. Jene puis lui rendre hommage commeje le dois par mes paroles, mais uni-quement par la manière dont je vis.

Je ne sais pas quoi dire de monpère sans l’embarrasser, sauf que jel’aime et que je le soutiens. Au risqued’être trop personnel, je dirais qu’en levoyant vieillir je repense aux jours denotre enfance, quand il s’allongeait parterre pour lutter et jouer avec nous,nous prenait dans ses bras pour nousembrasser et nous chatouiller, ou noustirait dans son lit avec maman quandnous étions malades ou effrayés lanuit. En pensant à lui, je me souvien-drai toujours de rires et d’amour, destabilité, de témoignage, de travailacharné, de foi et de fidélité. Il est gen-til et plein de sagesse, et je suis béniau-delà de tout non seulement de lesoutenir comme prophète dans lacondition mortelle, mais aussi de l’avoir comme père maintenant etpour toute l’éternité.

Il y a quelques semaines, j’ai été

Le repentir estune bénédictionR I C H A R D G. H I N C K L E Ydes soixante-dix

Le repentir… n’est pas un principe dur… Il est empreint debienveillance et de miséricorde.

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amené à réfléchir quand il a étédemandé à Douglas L. Callister, dessoixante-dix, de faire un bref résuméde la vie de son grand-père, LeGrandRichards, lors d’une réunion de col-lège. Entre autres choses intéressan-tes, il a dit : Quand frère Richards étaitun jeune évêque, il a rendu visite auxmembres non pratiquants. Il a étéassez hardi pour leur demander defaire un discours à la réunion deSainte-Cène sur le sujet : « Que signi-fie pour moi mon appartenance à l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours. » Étonnamment plu-sieurs ont accepté, et cela les a missur la route du retour à la pratiquedans l’Église.

Je vais parler de ce même thèmece soir. J’invite chacun de vous, jeuneou vieux, à consacrer un petit carnet àce même thème. Écrivez en haut de lapremière page : « Que signifie pourmoi mon appartenance à l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours. » Puis faites brièvement la liste des choses qui vous viennent àl’esprit. Avec le temps, d’autres pen-sées vous viendront et vous pourrez

les ajouter à votre liste. Votre carnetse remplira rapidement et il vous rem-plira de reconnaissance pour votreappartenance à l’Église du Seigneur. Il pourra même être une sourced’inspiration pour les discours quevous aurez à faire.

Ma liste est déjà longue, mais je n’yai choisi qu’un seul thème à aborderce soir. Je dois garder des sujets pourd’autres endroits et d’autres occasions.

Je vais parler brièvement du prin-cipe du repentir. Combien je suisreconnaissant de la compréhensionque nous avons de ce grand principe !Ce n’est pas un principe aussi dur queje le pensais quand j’étais enfant. Il estempreint de bienveillance et de misé-ricorde. La racine hébraïque du motsignifie simplement « se tourner1 » ou retourner vers Dieu. Jéhovah aadressé cette supplication aux enfantsd’Israël : « Reviens… Je ne jetterai passur vous un regard sévère ; car je suismiséricordieux… Je ne garde pas macolère à toujours. Reconnais seule-ment ton iniquité, reconnais que tu asété infidèle à l’Éternel, ton Dieu2. »

Quand nous reconnaissons nos

péchés, les confessons, les abandon-nons, et nous tournons vers Dieu, il nous pardonne.

Alors que j’étais président de mis-sion récemment, deux de nos frèresmissionnaires m’ont demandé de rencontrer une amie de l’Église quidevait se faire baptiser le lendemain.Elle avait des questions auxquelles ilsne savaient pas répondre. Nous som-mes allés chez elle ; c’était une jeuneveuve d’un peu moins de 30 ans, avecun enfant. Son mari avait été tué dansun accident tragique quelques annéesauparavant. Ses questions étaient pro-fondes et elle était réceptive. Aprèsavoir répondu aux questions, je lui aidemandé si elle avait d’autres soucis.Elle m’a répondu que oui, et qu’ellevoulait me parler seul à seul. J’aidemandé aux frères missionnaires desortir et d’attendre sur la peloused’où ils pouvaient bien nous voir parune large fenêtre. Dès que la porte aété refermée sur eux, elle s’est mise àpleurer. Elle a parlé des années pas-sées seule, remplies de chagrin et de solitude. Durant ces années, elleavait fait des fautes graves. Quand cela

s’était passé, elle savait que ce n’étaitpas bien, mais elle n’avait pas eu laforce de choisir le bon chemin avantd’avoir rencontré nos missionnaires.Durant les semaines où ils l’avaientinstruite, elle avait supplié le Seigneurde lui pardonner. Elle recherchaitauprès de moi l’assurance que, parson repentir et par les ordonnancesdu baptême et du don du Saint-Esprit,elle pourrait être purifiée et devien-drait digne de faire partie de l’Église.Je lui ai enseigné des Écritures, et jelui ai témoigné du principe du repen-tir et de l’Expiation.

Le lendemain ma femme et moiavons assisté à son baptême et à celuide sa petite fille. La salle était pleined’amis de sa paroisse, prêts à l’ac-cueillir dans l’Église et impatients dele faire. En quittant cette réunion, jedébordais de gratitude pour le prin-cipe merveilleux du repentir et pourl’Expiation qui le rend possible, pourle miracle de la conversion, pour cettegrande Église et ses membres, et pournos missionnaires.

Que signifie pour moi mon appar-tenance à l’Église de Jésus-Christ desSaints des Derniers Jours ? Cela signi-fie tout. Elle influence, vivifie, imprè-gne tout ce qui est important pourmoi dans la vie : ma relation avecDieu, mon Père éternel, et avec sonsaint Fils, le Seigneur, Jésus-Christ.Elle m’enseigne que, par l’obéissanceaux principes et ordonnances de l’Évangile, je trouverai la paix et lebonheur dans cette vie, et je pourraivivre en présence de Dieu, avec mafamille, dans la vie qui suivra assuré-ment la condition mortelle, où samiséricorde satisfera aux exigences de la justice, et nous enserrera, moi etles miens, vous et les vôtres, dans lesbras de la sécurité3. J’en témoigne aunom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Joseph P. Healey, « Repentance », The

Anchor Bible Dictionary, éd. David NoelFreedman, 6 vols., 1992, 5:671.

2. Jérémie 3:12-13.3. Voir Alma 34:16.

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Mes chers frères, c’est toujoursune grande bénédiction etune lourde responsabilité de

s’adresser à la prêtrise de l’Église.Ceci est probablement le plus grandrassemblement de la prêtrise de l’his-toire du monde. Je vais vous parler, àvous, jeunes gens, de la bénédictionque vous avez de détenir la Prêtrised’Aaron, qui est également connuesous le nom de « moindre prêtrise ».Mais le mot moindre n’en diminue enaucune façon l’importance. Elle n’arien de petit, en particulier quand jevois la taille de certains d’entre vous !

Je suis sûr que vous vous rappelezvotre émotion la première fois quevous avez distribué la Sainte-Cène.Détenteurs de la Prêtrise d’Aaron, enaidant à préparer, à bénir, à adminis-trer et à distribuer la Sainte-Cène, vous

aidez tous les membres qui la pren-nent à se réengager vis-à-vis duSeigneur et à renouveler leur foi ausacrifice expiatoire du Sauveur. Lesmembres qui prennent la Sainte-Cènese voient rappeler qu’ils doivent pren-dre sur eux le nom du Fils, toujoursse souvenir de lui, respecter ses com-mandements et s’efforcer d’avoir sonEsprit avec eux. J’espère que vouschérirez la prêtrise que vous détenezet que vous honorerez toujours vosdevoirs de la prêtrise.

J’ai récemment lu une histoireconcernant des diacres qui étaientdevenus quelque peu négligents dansleur attitude à l’égard de la distribu-tion de la Sainte-Cène. Ils ont com-mencé à y voir une corvée, quelquechose que personne d’autre ne vou-lait faire. Ils entraient souvent enretard et parfois ils ne s’habillaientpas convenablement. Un dimancheleur consultant de la prêtrise leur adit : « Vous n’avez pas à vous occuperde la Sainte-Cène aujourd’hui.Quelqu’un s’en est chargé. »

Ils ont naturellement été étonnésd’entendre cela, mais comme d’habi-tude, ils ont été en retard pour laréunion de Sainte-Cène. Ils sontentrés nonchalamment pendant lecantique d’ouverture et se sont assisdans l’assemblée. C’est alors qu’ilsont vu qui était assis sur le banc desdiacres : leur consultant et les grandsprêtres de la paroisse, parmi lesquelsdes hommes qui avaient été évêques

Un sacerdoce royalJ A M E S E . FA U S TDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Le fait de détenir la prêtrise apporte de grandesbénédictions, mais la prêtrise s’accompagne également degrandes obligations.

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et un qui avait été président de pieu.Ils étaient tous vêtus d’un costumefoncé avec chemise blanche et cravate. Mais en plus de cela, leurcomportement était celui d’unrecueillement total quand ils ontporté les plateaux de Sainte-Cène de rangée en rangée. Ce jour-là, laSainte-Cène a eu quelque chose deplus profond et de plus significatif.Ces diacres, qui s’étaient mis à rem-plir leurs devoirs de manière si machi-nale, venaient d’apprendre parl’exemple que la distribution de laSainte-Cène était un dépôt sacré et le plus grand des honneurs1. Ils ontcommencé à se rendre compte que la prêtrise est, comme l’apôtre Pierrel’a appelée, « un sacerdoce royal2 ».

Généralement, la Prêtrise d’Aaron,sous la direction de l’épiscopat, a laresponsabilité de bénir et de distribuerla Sainte-Cène. Dans ma paroisse, ici à Salt Lake City, nous avons un bonnombre de membres fidèles âgésmais peu qui ont l’âge de détenir laPrêtrise d’Aaron. Au fil des années j’aiobservé ces grands prêtres et cesanciens, des hommes d’une grandefoi et qui ont réalisé de grandes cho-ses, distribuer humblement et respec-tueusement le sacrement du repas duSeigneur. Pendant un certain temps, ily a eu dans ce groupe de détenteursde la prêtrise un juge fédéral de hautrang, candidat au poste de gouver-neur de l’État d’Utah, et d’autres hom-mes éminents. Pourtant ils étaienthonorés et se sentaient manifeste-ment privilégiés d’accomplir ce devoirsacré de la prêtrise.

La Prêtrise d’Aaron est un granddon de pouvoir spirituel que leSeigneur a conféré à Aaron et à sesfils3. Elle détient « la clef du ministèred’anges et de l’Évangile préparatoire4 »et comprend également « l’Évangilede repentir et du baptême par immer-sion pour la rémission des péchés5 ».

Je voudrais dire un mot au sujet duministère d’anges. Dans les tempsanciens et modernes des anges sont

apparus et ont donné des enseigne-ments, des avertissements et des direc-tives qui ont profité aux personnes àqui ils ont rendu visite. Nous ne nousrendons pas consciemment compte àquel point le ministère d’anges affectenotre vie. Joseph F. Smith a dit : « De la même manière nos pères et nosmères, nos frères, nos sœurs et nosamis qui ont quitté cette terre et ontété fidèles et dignes de jouir de cesdroits et de ces privilèges peuventrecevoir pour mission de visiter à nou-veau les parents et les amis qu’ils ontsur la terre, apportant de la présencedivine des messages d’amour, d’aver-tissement, de réprimande et d’instruc-tion aux personnes qu’ils ont apprisà aimer dans la chair6. » Beaucoupd’entre nous ont ressenti ce genre dechoses. Leur ministère a constitué etconstitue toujours une partie impor-tante de l’Évangile. Des anges ont servi Joseph Smith quand il a rétablil’Évangile dans sa plénitude.

Alma le Jeune eut une expériencepersonnelle du ministère d’anges.Dans sa jeunesse, il fit partie des incré-dules et « il en conduisit beaucoupparmi le peuple à agir à la manière deses iniquités ». Un jour, « tandis qu’ilallait çà et là pour détruire l’Église de Dieu » en compagnie des fils deMosiah, un « ange du Seigneur leurapparut ; et il descendit comme dansune nuée ; et il parla comme avec unevoix de tonnerre, qui fit trembler laterre ». L’ange s’écria alors : « Alma,lève-toi et avance-toi, car pourquoipersécutes-tu l’Église de Dieu ? »

Alma fut tellement accablé parcette expérience, qu’il perdit cons-cience et qu’on dut le transporterauprès de son père. Ce ne fut quelorsque celui-ci et d’autres eurentjeûné et prié pendant deux joursqu’Alma retrouva pleinement sa santéet sa force. Alors il se leva et dit : « Jeme suis repenti de mes péchés, et j’aiété racheté par le Seigneur ; voici, je

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suis né de l’Esprit7. » Alma devint parla suite l’un des plus grands mission-naires du Livre de Mormon. Pourtant,au cours de ses nombreuses annéesde service missionnaire, il ne parlajamais de la visite de l’ange. Au lieu de cela, il décida de témoigner que lavérité lui avait été révélée par le Saint-Esprit de Dieu.

Être instruit par un ange doit êtreune grande bénédiction. Cependant,comme Alma nous l’a enseigné, saconversion finale et durable ne s’estproduite qu’après qu’il a eu « jeûné etprié de nombreux jours8 ». Sa conver-sion complète est venue du Saint-Esprit, qui nous est accessible à toussi nous sommes dignes.

Les événements miraculeux nesont pas toujours une source deconversion. Par exemple, quandLaman et Lémuel ont physiquementmaltraité leurs frères cadets, un angeest apparu et les a avertis qu’ilsdevaient arrêter. L’ange a égalementassuré à tous les frères que Labanserait livré entre leurs mains. Néphi,pour sa part, y a cru et s’est procuréles plaques d’airain, de Laban. Lamanet Lémuel, de leur côté, n’ont pas cruni n’ont changé de conduite à la suitede la visite de l’ange. Néphi le leur arappelé à juste titre : « Comment se

fait-il que vous ayez oublié que vousavez vu un ange du Seigneur9 ? »

Jeunes gens, vous êtes en train d’édifier votre témoignage. Celui-ci estfortifié par la confirmation spirituelledu Saint-Esprit dans les expériencesordinaires de la vie. Bien qu’unegrande manifestation puisse fortifiervotre témoignage, cela ne se produiraprobablement pas de cette façon.

Le fait de détenir la prêtriseapporte de grandes bénédictions,mais la prêtrise s’accompagne égale-ment de grandes obligations.

1. Tous les détenteurs de la prê-trise doivent magnifier leurs appels,agissant au nom du Seigneur dans lamesure où l’office et l’appel le per-mettent. Nous magnifions nos appelsen suivant les directives de notre pré-sidence de collège, de l’évêque et de notre consultant de collège. Celasignifie préparer, bénir et distribuer la Sainte-Cène comme on nousdemande de le faire. Cela signifie éga-lement accomplir d’autres responsa-bilités de la Prêtrise d’Aaron, commenettoyer l’église, installer les chaisespour la conférence de pieu et d’autresréunions de l’Église et accomplir lesautres tâches que l’on nous confie.

2. Les détenteurs de la Prêtrised’Aaron, ou prêtrise préparatoire,

sont tenus de se qualifier pour la prê-trise supérieure et de recevoir la for-mation en vue de responsabilités plusgrandes dans le service de l’Église.

3. Le fait de détenir la Prêtrised’Aaron s’accompagne de l’engage-ment de donner le bon exemple, pardes pensées pures et une conduitecorrecte. Nous acquérons ces qualitésen nous acquittant de nos devoirsdans la prêtrise.

4. Vous fréquenterez, dans vos acti-vités de collège et autres, des jeunesgens qui ont les mêmes principes que vous. Vous pouvez vous fortifiermutuellement.

5. Vous pouvez étudier les Écritu-res et apprendre les principes de l’Évangile pour vous préparer à unemission.

6. Vous pouvez apprendre à prieret à reconnaître les réponses.

Les Doctrine et Alliances décriventdifférentes sortes d’autorité relativesà la Prêtrise d’Aaron. Tout d’abord,l’ordination à la prêtrise donne l’au-torité d’accomplir les ordonnances et de posséder le pouvoir de laPrêtrise d’Aaron. L’épiscopat est laprésidence de la Prêtrise d’Aarondans la paroisse10. En second lieu, il ya, au sein de cette prêtrise, différentsoffices, chacun avec ses responsabili-tés et ses droits propres. En tant quediacre vous devez veiller sur l’Églisecomme ministre permanent11. En tantqu’instructeur, en plus de veiller surl’Église, vous devez être avec elle et la fortifier12. Comme prêtre, vousdevez « prêcher, enseigner, expliquer,exhorter, baptiser et bénir la Sainte-Cène, [et] rendre visite à chaquemembre13 ». Votre évêque, qui détientl’office de grand prêtre, est égale-ment le président du collège des prê-tres et dirige l’œuvre du collège.

En progressant d’un de ces officesde la Prêtrise d’Aaron au suivant, vousconservez l’autorité du précédent. Parexemple, ceux de vous qui sont prê-tres ont toujours l’autorité de fairetout ce qu’ils ont fait comme diacres

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et comme instructeurs. En fait, mêmelorsque vous êtes finalement ordonnéà la Prêtrise de Melchisédek, vousconservez les offices de la Prêtrised’Aaron et agissez dans ces offices.LeGrand Richards, qui a été membredu Collège des Douze pendant denombreuses années, comprenait bience principe. Il disait souvent : « Je suissimplement un diacre adulte. »

Comme je l’ai fait remarquer, l’enseignement est l’un des devoirsimportants de la Prêtrise d’Aaron.Jeunes adolescents, l’occasion d’ensei-gner vous est souvent donnée quandvous faites partie d’une équipe d’ins-tructeurs au foyer avec votre père ou avec un autre détenteur de laPrêtrise de Melchisédek. S’occuperdes besoins d’une manière temporelleet spirituelle est une partie très impor-tante de la tâche de veiller sur l’Église.

Joseph Smith, le prophète, accor-dait une grande priorité à l’enseigne-ment au foyer. Frère Oakley étaitl’instructeur au foyer du prophète ettoutes les fois que frère Oakley allaitfaire l’enseignement au foyer chez lesSmith, « le prophète rassemblait safamille et donnait sa propre chaise àOakley, disant à sa famille » d’écouterattentivement frère Oakley14.

Jeunes gens de la Prêtrise d’Aaron,vous devez avoir l’Esprit avec vousdans votre vie personnelle aussi bienque dans l’enseignement au foyer, lapréparation ou la distribution de laSainte-Cène ou d’autres activités de laprêtrise. Vous devrez éviter certainespierres d’achoppement. L’une des plusgrandes de celles-ci est la dépendance.

Je vous recommande à tous, frères,d’éviter toute espèce de dépendance.Actuellement Satan et ses disciplesasservissent certains de nos meilleursjeunes gens par la dépendance vis-à-visde l’alcool, de toutes sortes de dro-gues, de la pornographie, du tabac, dujeu et d’autres comportements com-pulsifs. Certains semblent naître avecune faiblesse pour ces substances desorte qu’une seule prise débouche

sur une dépendance incontrôlable.Certaines dépendances vont jusqu’àmodifier le psychisme et créer un désirinsatiable qui l’emporte sur la raison et sur le jugement. Ces dépendancesdétruisent la vie non seulement deceux qui n’y résistent pas mais égale-ment celle de leurs parents, de leurconjoint et de leurs enfants. Comme le prophète Jérémie l’a déploré : « Lesrois de la terre n’auraient pas cru,aucun des habitants du monde n’auraitcru que l’adversaire, que l’ennemientrerait dans les portes15. »

Le Seigneur, dans sa sagesse, nousa avertis que nous devons absolumentnous abstenir des substances qui nesont pas bonnes pour nous. Nousavons été avertis de ne pas prendre le premier verre, de ne pas fumer lapremière cigarette, de ne pas essayerla première drogue. La curiosité etl’insistance de nos fréquentationssont des raisons égoïstes de toucheraux substances qui provoquent unedépendance. Nous devons prendre letemps de réfléchir à toutes les consé-quences, pas simplement pour nous-mêmes et pour notre avenir, maiségalement pour nos proches. Cesconséquences sont physiques, maiselles risquent également d’entraîner

la perte de l’Esprit et font de nous laproie de Satan.

Je témoigne de l’influence puri-fiante, spirituelle, réconfortante, forti-fiante et modératrice que la prêtrise aeue dans ma vie. J’ai vécu toute mavie sous son influence spirituelle –chez mon grand-père, chez mon pèreet ensuite chez moi. C’est une sourced’humilité que d’utiliser le pouvoir etl’autorité supérieurs qu’a la prêtrisede donner pouvoir à d’autres, de gué-rir et de faire du bien. Puissions-nousvivre de manière à être dignes dedétenir l’autorité de la prêtrise d’agirau nom de Dieu, c’est là ma prière aunom de Jésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. Adapté de Laird Roberts, « On Water andBread », New Era, mai 1984, p. 40-41.

2. 1 Pierre 2:9.3. Voir D&A 84:18.4. D&A 84:26.5. D&A 13:1.6. Gospel Doctrine, 5e éd., 1939, p. 436.7. Voir Mosiah 27:8-24.8. Alma 5:46.9. 1 Néphi 7:10.

10. Voir D&A 107:15.11. Voir D&A 84:111 ; voir aussi D&A 20:57-59.12. D&A 20:53.13. D&A 20:46-47.14. William G. Hartley, « Ordained and Acting

Teachers in the Lesser Priesthood, 1851-1883 », Brigham Young University Studies,spring 1976, p. 384.

15. Lamentations de Jérémie 4:12.

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Il y a quelques années, alors queClark, le plus jeune de nos fils,approchait de ses douze ans, lui et

moi quittions le bâtiment des bureauxde l’Église quand Harold B. Lee s’estapproché de nous et nous a salués.J’ai dit au président Lee que Clarkallait bientôt avoir douze ans. Le président Lee lui a alors demandé :« Qu’est-ce qui va se passer quand tuauras douze ans ? »

C’est l’un de ces moments où lepère prie pour que son fils soit inspiréà donner une bonne réponse. Sanshésiter, Clark a répondu au présidentLee : « Je vais être ordonné diacre ! »

C’était la réponse pour laquelle j’avais prié et que le président Lee

attendait. Il a alors dit à notre fils :« N’oublie pas, c’est une grande béné-diction de détenir la prêtrise. »

J’espère de tout mon cœur quetous les jeunes gens qui reçoivent laprêtrise l’honoreront et seront fidèlesà la confiance qui leur est faite quandelle leur est conférée. Puisse chacunde nous qui détenons la prêtrise deDieu savoir en quoi il croit. Commel’apôtre Pierre l’a recommandé, puis-sions-nous toujours être prêts à nous« défendre… devant quiconque[nous] demande raison de l’espé-rance qui est en [nous]1 ». Il y aura,dans notre vie à tous, des momentsoù il nous sera demandé d’expliquerou de défendre nos croyances. Quandvient le moment d’agir, il est trop tardpour se préparer.

La plupart d’entre vous, jeunesgens, auront l’occasion de témoignerquand ils serviront comme mission-naires de par le monde. Préparez-vous maintenant à ce grand honneur.

J’ai eu de nombreuses fois cette occasion. L’une s’est produite il y a vingt-et-un ans, avant que la République Démocratiqued’Allemagne, ou Allemagne de l’Est,comme on l’appelait plus communé-ment, soit libérée du régime com-muniste. J’ai eu un entretien avec le ministre des Affaires étrangèresd’Allemagne de l’Est, monsieur Gysi.

À ce moment-là notre temple deFreiberg, en Allemagne de l’Est, étaiten construction, ainsi que deux outrois églises. Monsieur Gysi et moiavons parlé d’un certain nombre desujets, dont notre programme mon-dial de construction. Il m’a alorsdemandé : « Comment se fait-il quevotre Église soit riche au point depouvoir construire des bâtimentsdans notre pays et partout dans lemonde ? D’où vient votre argent ? »

J’ai répondu que l’Église n’est pasriche mais que nous suivons l’ancienprincipe biblique de la dîme, lequelprincipe est à nouveau souligné dansnos Écritures modernes. J’ai aussiexpliqué que notre Église n’a pas declergé rémunéré et j’ai indiqué quec’étaient deux raisons pour lesquellesnous pouvions construire les bâti-ments alors en construction, dont lebeau temple de Freiberg.

Monsieur Gysi a été très impres-sionné par mes explications, et j’étaistrès reconnaissant d’avoir pu répon-dre à ses questions.

L’occasion d’énoncer une véritépeut se produire quand nous nous yattendons le moins. Soyons préparés.

Un jour, une femme qui n’était pas membre de l’Église a demandé àDavid O. McKay quelles croyances dif-férenciaient notre Église des autresreligions. Parlant par la suite de cela,le président McKay a dit qu’il s’étaitsenti poussé à répondre : « Ce qui dif-férencie les croyances de mon Églisede celles des autres, c’est l’autoritédivine par révélation directe2. »

Nous ne pouvons trouver de plusbel exemple d’autorité divine donnéepar révélation directe que dans lesévénements qui se sont produits le« matin d’un belle et claire journée dudébut du printemps de mil huit centvingt », quand le jeune Joseph Smithest allé prier dans les bois. Sa descrip-tion de ce moment historique estimpressionnante : « Je vis deuxPersonnages dont l’éclat et la gloiredéfient toute description, et qui se

Notre dépôt sacréde la prêtriseT H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

La prêtrise n’est pas tant un don que la mission de servir, le droit d’édifier et l’occasion de bénir autrui.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 55

tenaient au-dessus de moi dans lesairs. L’un d’eux me parla, m’appelantpar mon nom, et dit, en me montrantl’autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le3 ! »

Nous pensons à la visite d’un autremessager céleste, Jean-Baptiste, le 15 mai 1829. Sur les rives de laSusquehanna, près d’Harmony, enPennsylvanie, Jean a imposé les mainsà Joseph Smith et à Oliver Cowderyet les a ordonnés, disant : « À vous,mes compagnons de service, au nom du Messie, je confère la Prêtrised’Aaron, qui détient les clefs duministère d’anges, de l’Évangile derepentir et du baptême par immer-sion pour la rémission des péchés4. »Ce messager a dit qu’il agissait sous ladirection de Pierre, Jacques et Jean,qui détenaient les clés de la Prêtrisede Melchisédek. Puis il y a eu l’ordi-nation et le baptême. C’est un exem-ple supplémentaire d’autorité divinedonnée par révélation directe.

En temps voulu, Pierre, Jacques etJean ont été envoyés pour conférerles bénédictions de la Prêtrise deMelchisédek. Ces apôtres, envoyéspar le Seigneur, ont ordonné etconfirmé Joseph et Oliver pour êtreapôtres et témoins spéciaux de sonnom. L’autorité divine conférée parrévélation directe caractérise cetteapparition sacrée.

En conséquence de cela, nousavons tous l’obligation, la bénédictionet le devoir solennel d’être fidèles audépôt que nous avons reçu.

Brigham Young a déclaré : « La prê-trise du Fils de Dieu est… la loi parlaquelle les mondes sont, ont été etcontinueront pour toujours et àjamais5. » Joseph F. Smith, élaborantsur ce thème, a dit : « Ce n’est ni plusni moins que la puissance de Dieudéléguée à l’homme par laquellecelui-ci peut agir sur la terre pour lesalut de la famille humaine, au nomdu Père, du Fils et du Saint-Esprit, etagir légitimement, ne s’attribuant pascette autorité, ni ne l’empruntant à

des générations qui sont mortes etenterrées, mais étant une autoritédonnée en ces jours où nous vivons,par le ministère d’anges et l’Espritd’en haut, envoyés de la présence duDieu Tout-puissant6. »

Alors que j’approchais de mon dix-huitième anniversaire et que je mepréparais à commencer mon servicemilitaire pendant la Deuxième Guerremondiale, j’ai été recommandé pourrecevoir la Prêtrise de Melchisédek.J’avais la tâche de téléphoner à Paul C.Child, mon président de pieu, pouravoir un entretien. C’était quelqu’unqui aimait et comprenait les saintesÉcritures, et il voulait que tout lemonde les aime et les comprenneaussi. Comme j’avais su par d’autrespersonnes que ses entretiens étaientplutôt détaillés et approfondis, voicicomment s’est à peu près dérouléenotre conversation téléphonique :

« Bonjour, frère Child. C’est frèreMonson. L’évêque m’a demandé devous rencontrer à propos de monordination à l’office d’ancien. »

« Très bien, frère Monson. Quandpouvez-vous venir me voir ? »

Sachant que sa réunion de Sainte-Cène était à 16 heures et désirant luiexposer le moins possible ma connais-sance des Écritures, j’ai proposé :« Est-ce que ça irait à 15 heures ? »

Il m’a répondu : « Oh, frèreMonson, cela ne nous donnerait passuffisamment de temps pour appro-fondir les Écritures. Pourriez-vous s’ilvous plaît venir à 14 heures et appor-ter votre exemplaire des Écritures,celui que vous marquez ? »

Finalement le dimanche est arrivéet je suis allé chez le président Child.Il m’a chaleureusement accueilli, puis l’entretien a commencé. Il a dit : « Frère Monson, vous détenez la

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Prêtrise d’Aaron. » Bien sûr, ça je lesavais. Il a poursuivi : « Avez-vous déjàété servi par un ange ? »

J’ai répondu : « Je ne suis pas très sûr. »

« Savez-vous, m’a-t-il dit, que vousy avez droit ? »

J’ai répondu : « Non. »Puis il m’a demandé : « Frère

Monson, récitez-moi par cœur la 13e

section des Doctrine et Alliances. »J’ai commencé : « À vous, mes

compagnons de service, au nom duMessie, je confère la Prêtrise d’Aaron,qui détient les clefs du ministèred’anges... »

« Stop », m’a dit frère Child. Puissur un ton calme et gentil, il m’arecommandé : « Frère Monson, n’ou-bliez jamais qu’en tant que détenteurde la Prêtrise d’Aaron vous avez droitau ministère d’anges. Maintenantcontinuez le passage. »

J’ai récité par cœur le reste de lasection. Le président Child a dit :« Magnifique. » Il m’a ensuite com-menté plusieurs autres sections desDoctrine et Alliances parlant de la prê-trise. Cela a été un long entretien,mais je ne l’ai jamais oublié. À la fin, leprésident Child a mis son bras autourde mes épaules et m’a dit : « Vous êtesmaintenant prêt à recevoir la Prêtrisede Melchisédek. Souvenez-vous que le Seigneur bénit ceux qui le servent. »

De nombreuses années plus tard,Paul C. Child était membre du Comitéd’entraide de la prêtrise, et nousavons assisté ensemble à une confé-rence de pieu. À la session des diri-geants de la prêtrise, quand cela a étéà lui de parler, il a pris ses Écritures etest descendu de l’estrade dans l’as-semblée. Connaissant le présidentChild comme je le connaissais, jesavais ce qu’il allait faire. Il a cité lesDoctrine et Alliances, notamment lasection 18 concernant la valeur d’uneâme, indiquant que nous devons tra-vailler toute notre vie pour amenerdes âmes au Seigneur. Puis il s’est

adressé à un président de collèged’anciens et lui a demandé : « Quelleest la valeur d’une âme ? »

Le président de collège, abasourdi,avait du mal à formuler sa réponse. Jepriais intérieurement pour qu’ilpuisse répondre à la question. Il afinalement répondu : « La valeurd’une âme est sa capacité de devenircomme Dieu. »

Frère Child a fermé ses Écritures,est retourné solennellement et ensilence vers l’estrade. En passant prèsde moi, il a dit : « Une réponse trèsprofonde. »

Nous devons connaître le sermentet l’alliance de la prêtrise parce que celanous concerne tous. Pour les déten-teurs de la Prêtrise de Melchisédek,c’est la déclaration de l’obligation quiest la nôtre d’obéir fidèlement aux loisde Dieu et de magnifier les appels quenous recevons. Pour les détenteurs dela Prêtrise d’Aaron, c’est une déclara-tion de devoirs et de responsabilités àvenir, afin qu’ils puissent se préparerdès maintenant.

Ce serment et cette alliance sont exprimés par le Seigneur en ces termes :

« Car tous ceux qui, par leur fidé-lité, obtiennent ces deux prêtrisesdont j’ai parlé et magnifient leur appelsont sanctifiés par l’Esprit à tel pointque leur corps est renouvelé.

« Et ils deviennent les fils de Moïseet d’Aaron, la postérité d’Abraham, l’Église et le royaume, et les élus de Dieu.

« Et tous ceux qui reçoivent cetteprêtrise me reçoivent, dit le Seigneur ;

« car celui qui reçoit mes serviteursme reçoit ;

« et celui qui me reçoit reçoit mon Père ;

« et celui qui reçoit mon Père,reçoit le royaume de mon Père ; c’estpourquoi tout ce que mon Père a luisera donné7. »

Le regretté Delbert L. Stapley, duCollège des Douze, a dit un jour : « Ceserment et cette alliance requièrent

deux choses principales. La premièreest la fidélité, qui traduit l’obéissanceaux lois de Dieu et indique un vérita-ble respect de tous les principes del’Évangile…

« La deuxième condition requise…est de magnifier son appel. Magnifierc’est honorer, exalter, glorifier et faireque cela soit tenu en plus grandeestime ou davantage respecté. Celasignifie aussi augmenter l’importance,l’étendue et la grandeur8. »

On a demandé un jour à JosephSmith, le prophète : « Frère Joseph,vous nous exhortez fréquemment àmagnifier notre appel. Qu’est-ce quecela signifie ? » On rapporte qu’il arépondu : « Magnifier son appel, c’ests’en acquitter avec dignité et lui don-ner de l’importance, de sorte que lalumière des cieux se manifeste dans lafaçon dont on s’en acquitte et que lesautres la voient. Un ancien magnifieson appel quand il apprend en quoiconsistent ses devoirs d’ancien etqu’il s’en acquitte. »

On doit donner aux détenteurs de la Prêtrise d’Aaron l’occasion demagnifier leurs appels dans cetteprêtrise.

Un dimanche il y a deux ans, j’assis-tais à la réunion de Sainte-Cène dansma paroisse. C’est quelque chose quiarrive rarement. Il y avait trois prêtresà la table de Sainte-Cène ; celui dumilieu était un jeune homme légère-ment handicapé moteur, mais particu-lièrement dans son élocution. Il aessayé deux fois de bénir le pain maisil a buté chaque fois sur les mots, cer-tainement embarrassé par son incapa-cité de dire la prière parfaitement.L’un des autres prêtres a alors pris saplace et a fait la bénédiction du pain.

Pendant la distribution du pain, jeme suis dit que je ne pouvais tout sim-plement pas laisser ce jeune hommeconnaître l’échec à la table de Sainte-Cène. J’ai eu le fort sentiment que, sije ne doutais pas, il arriverait à faire la bénédiction de l’eau. Comme j’étaissur l’estrade près de la table de

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 57

Sainte-Cène, je me suis penché vers leprêtre le plus proche de moi et je lui aidit, en montrant le jeune homme quiavait eu des difficultés : « Laissez-lebénir l’eau ; c’est une prière pluscourte. » Et puis j’ai prié. Je ne voulaispas qu’il échoue à nouveau. J’aime le passage des Écritures qui nous dit que nous ne devons pas doutermais croire9.

Au moment de bénir l’eau, ce jeunehomme s’est à nouveau agenouillé eta fait la prière, peut-être de manièreun peu hachée, mais sans sauter unmot. Je me suis réjoui intérieurement.Pendant que les diacres passaient lesplateaux, j’ai regardé le garçon et je luiai montré mon pouce levé. Il m’a faitun large sourire. Quand les jeunesgens sont allés s’asseoir avec leurfamille, il s’est assis dans un rang entreson père et sa mère. Quelle joie devoir sa mère lui adresser un grandsourire et le prendre dans ses bras,tandis que son père le félicitait et luimettait le bras autour des épaules ! Ils ont tous les trois regardé dans madirection, et je leur ai montré monpouce levé. J’ai pu voir la mère et lepère essuyer quelques larmes. J’ai eule sentiment que ce jeune hommeréussirait à l’avenir.

La prêtrise n’est pas tant un donque la mission de servir, le droit d’édi-fier et l’occasion de bénir autrui.

Il n’y a pas très longtemps j’ai reçuune lettre au sujet d’un jeune diacrede grande valeur, Isaac Reiter, et desdiacres, instructeurs et prêtres quil’ont servi, l’ont édifié et ont été une bénédiction pour lui et pour eux-mêmes.

Isaac a combattu un cancer depuisl’âge de sept mois jusqu’à sa mort àtreize ans. Quand sa famille et lui ontemménagé dans une maison prèsd’un hôpital pour qu’il puisse suivreles traitements médicaux nécessaires,il a été demandé aux membres de laPrêtrise d’Aaron de la paroisse de leurporter la Sainte-Cène chaque diman-che. Cette ordonnance hebdomadaire

est devenue la préférée des déten-teurs de la Prêtrise d’Aaron qui y parti-cipaient. Avec leurs dirigeants et lafamille d’Isaac, ils se réunissaientautour du lit d’hôpital du jeunehomme, chantaient des cantiques etrendaient leur témoignage. Puis l’onbénissait la Sainte-Cène. Isaac insistaittoujours pour, en tant que diacre, dis-tribuer la Sainte-Cène à sa famille etaux personnes qui l’avait apportée.Allongé dans son lit, il rassemblait sesforces pour tenir un plateau de painou d’eau bénis. Les personnes présen-tes s’approchaient d’Isaac et prenaientle pain ou l’eau sur le plateau. Desinfirmières et d’autres membres dupersonnel médical ont commencé à participer à la réunion, se rendantcompte qu’Isaac était proche de sonPère céleste et qu’il l’honorait tout le temps. Bien que faible et souffrant,Isaac avait toujours l’attitude digne de quelqu’un qui détient une prêtriseroyale.

Il était un grand exemple pour lesjeunes gens de sa paroisse. Ils ont vu son désir de remplir ses devoirs,même sur son lit de mort, et ils sesont rendu compte que ces devoirsétaient de réels privilèges. Ils ontcommencé à arriver plus tôt pour pré-parer la Sainte-Cène et pour être surleur siège à l’heure. Il y avait plus derévérence.

Isaac Reiter est devenu un sermon

vivant sur la manière d’honorer la prê-trise. À ses obsèques, quelqu’un a ditque tout au long de sa vie il avait euun pied dans les cieux. Il n’y a pas dedoute qu’il continue de magnifier sesdevoirs et de participer à l’œuvre del’autre côté du voile.

Nous, détenteurs de la Prêtrise deMelchisédek, nous avons constam-ment l’occasion de magnifier notreappel. Nous sommes des bergers quiveillent sur Israël. Les brebis affaméesattendent qu’on leur donne le pain de vie. Sommes-nous prêts à paître le troupeau de Dieu ? Il est impératifque nous prenions conscience de la valeur de l’âme humaine, que nousn’abandonnions jamais l’un des précieux fils de Dieu.

S’il y a quelqu’un qui se sent tropfaible pour faire mieux, parce qu’il a la plus grande des craintes, la crainted’échouer, il ne pourra pas être mieux rassuré que par les paroles duSeigneur : « Ma grâce suffit à tous leshommes qui s’humilient devant moi ;car s’ils s’humilient devant moi, et ontfoi en moi, alors je rendrai fortes poureux les choses qui sont faibles10. »

Il y a des miracles partout où lesappels de la prêtrise sont magnifiés.Quand la foi remplace le doute, quandle service désintéressé élimine lesefforts égoïstes, le pouvoir de Dieuréalise ses desseins. Dieu qualifie celuiqu’il appelle.

Puisse notre Père céleste bénir toujours, inspirer toujours et guidertoujours tous les détenteurs de sa précieuse prêtrise ; c’est là maprière sincère, et je la fais au nom du Seigneur Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. 1 Pierre 3:15.2. Voir David O. McKay, Stepping Stones to an

Abundant Life, 1971, p. 375.3. Joseph Smith, Histoire 1:14, 17.4. D&A 13:1.5. Discourses of Brigham Young, sél. John A.

Widtsoe, 1954, p. 130.6. Gospel Doctrine, 5e éd., 1939, p. 139-140.7. D&A 84:33-38.8. Conference Report, avril 1957, p. 76.9. Voir Mormon 9:27.

10. Éther 12:27.

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Il est très difficile de parler aprèsfrère Monson. Il a beaucoup d’humour et pourtant une grande

sincérité.Merci, mes frères, de votre foi et de

vos prières. J’en suis profondémentreconnaissant.

En vieillissant l’homme devientplus doux, plus gentil. J’ai beaucoupréfléchi à cela dernièrement.

Je me demande pourquoi il y a tantde haine dans le monde. Nous som-mes impliqués dans des guerres terribles qui font des morts et desestropiés. Plus près de chez nous il y a tant de jalousie, d’orgueil, d’arro-gance et de critiques malveillantes ;des pères qui se mettent en colère

pour des petites choses sans consé-quence, qui font pleurer leur femmeet qui font peur à leurs enfants.

Les luttes raciales continuent demontrer leur horreur. J’ai appris quemême ici parmi nous il y en a. Je necomprends pas comment cela est pos-sible. Il me semblait que nous nousétions tous réjouis en 1978 de la révé-lation donnée au président Kimball.J’étais présent, dans le temple, quandcela s’est produit. Je n’avais aucundoute à l’esprit, ni aucun de mes frè-res, que ce qui était révélé était ledésir et la volonté du Seigneur.

Maintenant on me dit qu’on entendparfois parmi nous des insultes et desremarques méprisantes racistes. Jevous rappelle qu’un homme qui faitdes remarques désobligeantes sur desgens d’une autre race ne peut pas seconsidérer comme un vrai disciple du Christ. Il ne peut pas non plusconsidérer qu’il est en accord avec lesenseignements de l’Église du Christ.Comment un homme qui détient laPrêtrise de Melchisédek peut-il penseravec arrogance qu’il est éligible pourla prêtrise mais qu’un autre hommemenant une vie juste mais dont lapeau est d’une couleur différente,n’est pas éligible ?

Depuis que je suis membre de laPremière Présidence j’ai constaté ladiversité de notre société et j’en ai

parlé de nombreuses fois. Cette diver-sité nous concerne et nous devonsfaire l’effort de la prendre en compte.

Reconnaissons que chacun denous est un fils ou une fille de notrePère céleste qui aime tous ses enfants.

Mes frères, la haine raciale n’aaucun fondement parmi les déten-teurs de la prêtrise de cette Église. Si quelqu’un qui m’entend a tendanceà se livrer à cela, alors qu’il s’inclinedevant le Seigneur, demande pardonet ne se livre plus à ce genre de chose.

Je reçois de temps en temps deslettres de personnes me suggérant des sujets qui devraient être traités à la conférence. J’en ai reçu une l’autrejour. Elle venait d’une femme qui indi-quait que son premier mariage s’étaitterminé par un divorce. Elle avaitensuite rencontré un homme qui sem-blait très gentil et prévenant. Mais elles’était aperçue peu après leur mariageque la situation financière de son mariétait désastreuse ; il avait peu d’argentmais il avait quitté son emploi et refu-sait de travailler. Elle avait alors été for-cée d’aller travailler pour subvenir auxbesoins de la famille.

Les années ont passé et il est tou-jours sans emploi. Elle parle ensuitede deux autres hommes qui font lamême chose, refusant de travaillerpendant que leur femme est obligéede passer de longues heures à subve-nir aux besoins de leur famille.

Paul a dit à Timothée : « Si quel-qu’un n’a pas soin des siens, et prin-cipalement de ceux de sa famille, il arenié la foi, et il est pire qu’un infi-dèle » (1 Timothée 5:8). Ce sont desparoles très fortes.

Le Seigneur a dit dans ces derniersjours :

« Les femmes ont droit au soutiende leur mari jusqu’à ce qu’il leur soitenlevé…

« Tous les enfants ont droit au sou-tien de leurs parents jusqu’à leurmajorité » (D&A 83:2, 4).

Depuis les premiers jours de cetteÉglise, les maris ont été considérés

Le besoin de plusde gentillesseG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Pourquoi certains d’entre nous doivent-ils être méchants etdésagréables ? Pourquoi ne pouvons-nous pas tous êtreamicaux avec tous les gens qui nous entourent ?

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 59

comme les soutiens de leur famille. Jecrois qu’aucun homme ne peut êtreconsidéré comme un membre hono-rable s’il refuse de travailler pour sub-venir aux besoins de sa famille, s’il enest physiquement capable.

J’ai dit que je ne savais pas pour-quoi il y a tant de conflits, de haine et de violence dans le monde. Je saisbien sûr que tout cela est l’œuvre del’adversaire. Il s’attaque à nous indivi-duellement. Il anéantit des hommesforts. Depuis l’organisation de cetteÉglise, c’est ce qu’il a fait. Voici cequ’a dit Wilford Woodruff :

« J’ai vu Oliver Cowdery alorsqu’on aurait dit que la terre tremblaitsous ses pieds. Je n’ai jamais entenduun homme rendre un témoignageplus fort que lui quand il était sousl’influence de l’Esprit. Mais dès l’instantoù il a quitté le royaume de Dieu, sonpouvoir est tombé… Il a été dépouilléde sa force comme Samson sur lesgenoux de Dalila. Il a perdu le pou-voir et le témoignage dont il jouissaitet il ne les a jamais retrouvés dansleur plénitude de son vivant, bienqu’il soit mort [membre de] l’Église »(Enseignements des Présidents del’Église : Wilford Woodruff, 2004,

p. 110).J’ai l’autorisation de vous raconter

l’histoire d’un jeune homme qui a

grandi dans l’une de nos villes. Il n’était pas membre de l’Église. Sesparents et lui étaient pratiquants dansune autre Église.

Il se souvient que lorsqu’il étaitenfant certains de ses camarades mor-mons le rabaissaient, lui donnaient lesentiment qu’il n’était pas à sa placeet se moquaient de lui.

Il en était venu à haïr l’Église et ses membres. Il ne voyait rien de bonen eux.

Puis son père a perdu son emploiet sa famille a dû déménager. Dansleur nouvelle ville, à l’âge de dix-septans, il a pu s’inscrire à l’université. Là,pour la première fois de sa vie, il a eule bonheur d’avoir des amis. L’und’eux, Richard, lui a demandé de fairepartie d’un club dont il était président.Il écrit : « Pour la première fois de mavie quelqu’un voulait ma présence. Jene savais pas trop quoi faire, mais j’aiaccepté avec reconnaissance... C’étaitun sentiment que j’aimais, le senti-ment d’avoir un ami. J’avais prié toutema vie pour en avoir un. Et mainte-nant, après dix-sept ans d’attente,Dieu avait répondu à ma prière. »

À dix-neuf ans, il s’est retrouvédans la même tente que Richarddurant leur emploi d’été. Il a remar-qué que celui-ci lisait un livre tous lessoirs. Il lui a demandé ce qu’il lisait.

Richard lui a répondu qu’il lisait leLivre de Mormon. Il ajoute : « J’ai rapi-dement changé de sujet et je suis alléme coucher. C’était le livre qui avaitgâché mon enfance. J’ai essayé d’oublier tout cela, mais une semainea passé et je n’arrivais pas à dormir.Pourquoi est-ce qu’il le lisait tous lessoirs ? Bientôt, je n’ai pas pu suppor-ter ces questions sans réponse. Alorsun soir, je lui ai demandé ce qu’il yavait de si important dans ce livre. Cequ’il contenait. Il m’a tendu le livre.J’ai dit rapidement que je ne voulaispas toucher à ce livre. Je voulais justesavoir ce qu’il contenait. Il s’est mis àlire à l’endroit où il s’était arrêté. Celaparlait de Jésus et d’une apparition en Amérique. J’étais abasourdi. Je ne pensais pas que les Mormonscroyaient en Jésus. »

Richard lui a demandé de chanteravec lui dans un chœur de conférencede pieu. Le jour est arrivé et la confé-rence a commencé. Le jeune hommeraconte: « Gary J. Coleman, du premiercollège des soixante-dix, était l’orateurinvité. J’ai appris durant la conférenceque lui aussi [était un converti]. À lafin, Richard m’a tiré par le bras pouraller lui parler. J’ai finalement acceptéet, alors que je m’approchais de lui, ils’est tourné et m’a souri. Je me suisprésenté et je lui ai dit que je n’étais

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pas membre et que j’étais juste venuchanter dans le chœur. Il a souri endisant qu’il était heureux que je sois làet que la musique était superbe. Je luiai demandé comment il savait que l’Église était vraie. Il m’a rendu briève-ment son témoignage et m’a demandési j’avais lu le Livre de Mormon. J’airépondu que non. Il m’a promis que la première fois que je le lirais, je ressentirais l’Esprit. »

Plus tard, un jour que ce jeunehomme et son ami étaient en voyage,Richard lui a tendu un Livre deMormon et lui a demandé de le lire à haute voix. C’est ce qu’il a fait etsoudain il a ressenti le Saint-Esprit.

Le temps a passé et sa foi a grandi.Il a accepté de se faire baptiser. Sesparents s’y sont opposés, mais il l’a fait quand même et est devenumembre de l’Église.

Son témoignage continue de gran-dir. Il y a tout juste quelques semainesil a épousé pour le temps et pour l’éternité une jolie sainte des der-niers jours au temple de Salt LakeCity. Gary J. Coleman a accompli lescellement.

C’est la fin de l’histoire, mais il y ade grandes leçons à en tirer. L’une estla manière désolante dont ses jeunescamarades mormons l’ont traité.

La suivante est la manière dont sonnouvel ami Richard s’est occupé de

lui. C’était exactement l’opposé deson expérience précédente. Cela l’a conduit à la conversion et au bap-tême, ce qui pouvait sembler bienimprobable.

Ce genre de miracle peut se pro-duire et se produira avec de la gen-tillesse, du respect et de l’amour.Pourquoi certains d’entre nous doi-vent-ils être si méchants et si désagréa-bles ? Pourquoi ne pouvons-nous pastous être amicaux avec tous ceux quinous entourent ? Pourquoi y a-t-il tantde haine et d’animosité ? Cela ne faitpas partie de l’Évangile de Jésus-Christ.

Il nous arrive à tous de trébucher.Nous commettons tous des fautes.Voici ce qu’a dit Jésus dans le NotrePère : « Pardonne-nous nos offenses,comme nous aussi nous pardonnonsà ceux qui nous ont offensés »(Matthieu 6:12).

William W. Phelps, qui était un proche du prophète Joseph, l’a trahi en 1838, ce qui a entraîné l’incar-cération du prophète au Missouri.Reconnaissant le grand mal qu’il avaitfait, frère Phelps a écrit au prophètepour lui demander pardon. Le pro-phète a répondu entre autres :

« Il est vrai que nous avons beau-coup souffert de votre comportement :la coupe de fiel, déjà suffisammentpleine à boire pour des mortels avraiment été remplie à déborder

lorsque vous vous êtes tournécontre nous…

« Cependant la coupe a été bue, la volonté de notre Père a été faite et nous sommes toujours vivants,chose pour laquelle nous remercionsle Seigneur…

« Croyant que votre confession est réelle et votre repentir sincère, jeserai heureux de vous donner de nou-veau la main droite de l’amitié et deme réjouir du retour du prodigue.

« Votre lettre a été lue dimanchedernier aux saints et nous leur avonsdemandé ce qu’ils en pensaient ; il a été unanimement résolu que W. W. Phelps soit accepté dans la communion des saints.

« ‘Venez, cher frère, puisque laguerre a pris fin.

« ‘Amis au début, nous sommesamis enfin’ » (Enseignements du prophète Joseph Smith, sél. JosephFielding Smith, 1981, p. 146).

Mes frères, c’est cet esprit, exprimépar le prophète, que nous devons cultiver. Nous ne pouvons pas fairepreuve de complaisance à ce sujet.Nous sommes membres de l’Église denotre Seigneur. Nous avons une obli-gation envers lui, tout comme enversnous-mêmes et envers autrui. Cevieux monde pécheur a tant besoind’hommes forts, d’hommes vertueux,d’hommes de foi et de justice, d’hom-mes prêts à pardonner et à oublier.

Pour conclure, je suis content deremarquer que les exemples que j’ai donnés ne représentent pas lesactions et les attitudes de la grandemajorité des membres de l’Église. Je vois tout autour de moi un mer-veilleux déversement d’amour et desollicitude envers autrui.

Il y a une semaine cette salle étaitremplie de belles jeunes filles quis’efforcent de vivre l’Évangile. Ellessont charitables les unes envers lesautres. Elles s’efforcent de se fortifiermutuellement. Elles font honneur à leurs parents et aux foyers dontelles viennent. Elles seront bientôt

des femmes et elles garderont touteleur vie les idéaux qui les motiventactuellement.

Pensez à tout le bien accompli parles femmes de la Société de Secours.L’influence de leurs activités bien-veillantes s’étend partout dans lemonde. Les femmes donnent de leurtemps, de leurs moyens et leurs soinsaimants pour aider les malades et lespauvres.

Pensez au programme d’entraide età ses bénévoles qui fournissent de lanourriture, des vêtements et du maté-riel dont des gens dans la détresse ont besoin.

Pensez à tout ce que font nos servi-ces humanitaires en allant en dehorsde l’Église dans les pays ou règne lamisère. Le fléau de la rougeole est entrain d’être éradiqué dans de nom-breuses régions grâce aux contribu-tions de l’Église.

Voyez les résultats du FondsPerpétuel d’Études qui sort desmilliers de gens d’une profonde pau-vreté pour les amener au soleil de laconnaissance et de la prospérité.

Et je pourrais continuer ainsi à vousrappeler tous les efforts de gens pleinsde bonté de cette Église qui sont unebénédiction les uns pour les autres etqui aident partout dans le monde lespauvres et les affligés de la terre.

Il n’y a pas de fin au bien que nouspouvons faire, à l’influence que nouspouvons avoir. Ne nous appesantis-sons pas sur la critique ni sur ce quiest négatif. Prions pour avoir de laforce ; prions pour avoir la capacité etle désir d’aider autrui. Rayonnons dela lumière de l’Évangile en tout tempset en tout lieu, afin que l’Esprit duRédempteur puisse émaner de nous.

Mes frères, comme le Seigneur l’adit à Josué, fortifiez-vous et prenezcourage, ne vous effrayez pas et nevous épouvantez pas, car l’Éternel,votre Dieu, sera avec vous partout oùvous irez (voir Josué 1:9).

Au nom du Seigneur Jésus-Christ.Amen. ■

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 61

En tant que membres de l’Églisede Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours, nous nous

soucions de tous les enfants de Dieuqui vivent maintenant ou qui ontjamais vécu sur la terre. La PremièrePrésidence a déclaré en 1978 : « Notremessage est un message d’amour etd’intérêt pour le bien-être éternel detous les hommes et de toutes les fem-mes, quelles que soient leurs convic-tions religieuses, leur race ou leurnationalité, sachant que nous sommesvéritablement frères et sœurs parceque nous sommes fils et filles dumême Père éternel1. » Dallin H. Oaksa déclaré, il y a quelques années :

« Beaucoup de croyances sontcommunes à l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours et àd’autres Églises chrétiennes. Mais il ya des différences, et ce sont elles quiexpliquent pourquoi nous envoyonsdes missionnaires auprès des autreschrétiens, pourquoi, outre des égli-ses, nous construisons des temples,et pourquoi nos croyances nousapportent tant de bonheur et de forcequand il s’agit d’affronter les difficul-tés de la vie et de la mort2. »

Je désire aujourd’hui témoigner dela plénitude de l’Évangile rétabli deJésus-Christ, qui ajoute aux croyancesreligieuses des autres religions, chré-tiennes ou non. Le Sauveur a établicette plénitude, à l’origine, lors deson ministère terrestre. Mais, ensuite,il y a eu une apostasie.

Certains des premiers apôtressavaient qu’une apostasie se produi-rait avant la Seconde Venue duSeigneur Jésus-Christ. Paul a écrit auxThessaloniciens, concernant cet évé-nement : « Que personne ne vousséduise d’aucune manière ; car ilfaut que l’apostasie soit arrivéeauparavant3. »

En raison de cette apostasie, desclés de la prêtrise ont été perdues etde précieux points de la doctrine del’Église établie par le Sauveur ont été

Le rétablissementde toutes chosesJ A M E S E . FA U S TDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Nous croyons que l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours est le rétablissement de l’Église originelleétablie par Jésus-Christ.

SESSION DU DIMANCHE MATIN2 a v r i l 2 0 0 6

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changées. En voici quelques exem-ples : le baptême par immersion4 ;l’imposition des mains pour recevoir leSaint-Esprit5 ; la nature de la Divinité,composée de trois personnes distinc-tes6 ; toute l’humanité ressusciteragrâce à l’Expiation du Christ, les justescomme les injustes7 ; la révélationcontinue, que les cieux ne sont pas fer-més8 ; et l’œuvre du temple pour lesvivants et les morts9.

La période qui a suivi est connuesous le nom d’Âge des Ténèbres. Cetteapostasie a été prévue par l’apôtrePierre qui a déclaré : « que le cieldoit recevoir [Jésus-Christ] jusqu’auxtemps du rétablissement de touteschoses, dont Dieu a parlé ancienne-ment par la bouche de ses saints pro-phètes10. » Le Rétablissement ne seraitnécessaire que si ces choses précieu-ses avaient été perdues.

Dans les siècles qui ont suivi, deshommes d’église en sont venus àreconnaître qu’il s’était produit uneapostasie graduelle par rapport à l’Église organisée par Jésus-Christ.Certains d’entre eux ont beaucoupsouffert pour leurs croyances pendantce que l’on a appelé la Réforme, mou-vement du seizième siècle ayant pourbut de réformer la chrétienté occiden-tale. Cela a donné lieu à la séparationdes Églises protestantes de la princi-pale Église chrétienne.

L’un de ces réformateurs était JohnLathrop, pasteur de l’Église d’Egerton,dans le Kent, en Angleterre. Soit dit en passant, John Lathrop était unancêtre de Joseph Smith, le prophète.En 1623, le pasteur Lathrop a démis-sionné de ses fonctions parce qu’ilremettait en question l’autorité de l’Église anglicane d’agir au nom deDieu. En lisant la Bible, il s’est renducompte que les clés apostoliques n’étaient pas sur la terre. En 1632, ilest devenu pasteur d’une Église indé-pendante illégale et a été mis en pri-son. Sa femme est morte pendantqu’il était en prison et ses enfants ontsupplié l’évêque de le remettre enliberté. L’évêque a consenti à le libérerà condition qu’il quitte le pays. C’estce qu’il a fait et il s’est embarqué pourl’Amérique avec trente-deux membresde son Église11.

Roger Williams, pasteur du dix-septième siècle et fondateur de RhodeIsland, a refusé de continuer à êtrepasteur à Providence parce qu’il « n’yavait aucune Église du Christ réguliè-rement constituée sur terre, aucunepersonne autorisée à administreraucune ordonnance de l’Église etqu’il ne pouvait y en avoir avant quede nouveaux apôtres soient envoyéspar le grand chef de l’Église dont ilcherchait la venue12 ».

Ce ne sont là que deux des érudits

religieux qui ont reconnu une apostasie de l’Église organisée parJésus-Christ et la nécessité d’un réta-blissement des clés de la prêtrise quiavaient été perdues. L’apôtre Jean aeu une vision de l’époque où « unautre ange [volerait] par le milieu duciel, ayant un évangile éternel, pourl’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toutelangue, et à tout peuple13 ». Cette prophétie s’est accomplie. Parce quenous croyons que la plénitude de l’Évangile de Jésus-Christ a été réta-blie à notre époque par Joseph Smith,le prophète, nous voulons donner à tous l’occasion de connaître et d’accepter ce message.

Dans l’Église rétablie, nous avonsmaintenant des apôtres, des prophè-tes, des pasteurs, des docteurs et desévangélistes, comme Paul l’a dit auxÉphésiens14. Le Seigneur a établi cesoffices de la prêtrise quand il a orga-nisé son Église au midi des temps.Nous reconnaissons les deux ordresde la prêtrise et les offices qu’ilscontiennent : la moindre prêtrise estla Prêtrise d’Aaron, du nom d’Aaron ;et la prêtrise supérieure est la Prêtrisede Melchisédek, du nom de l’hommeà qui Abraham payait la dîme. LaPrêtrise d’Aaron a été rétablie le 15mai 1829, des mains de Jean-Baptisteet la Prêtrise de Melchisédek, le moissuivant, des mains des anciens apô-tres Pierre, Jacques et Jean ; elles ont été conférées à Joseph Smith etOliver Cowdery. C’est pourquoi lespersonnes qui possèdent la prêtriseaujourd’hui déclarent détenir le pou-voir d’agir au nom de Dieu par l’inter-médiaire de la prêtrise, pouvoir quicommande le respect à la fois sur laterre et dans les cieux15.

Dans le temple de Kirtland, le 3 avril1836, Moïse est apparu et a donné àJoseph Smith, le prophète, et à OliverCowdery, les clés du rassemblementd’Israël. Puis Élias est apparu et aremis l’Évangile d’Abraham pour« qu’en nous et en notre postérité

Des membres de Chihuahua (Mexique) assistent à une diffusion de la conférence.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 63

Thomas S. Monsonpremier conseiller

Gordon B. Hinckleyprésident

Dieter F. Uchtdorf David A. BednarHenry B. EyringJeffrey R. HollandRobert D. HalesRichard G. Scott

PRÉSIDENCE DES SOIXANTE-DIX

PREMIÈRE PRÉSIDENCE

AUTORITÉS GÉNÉRALES DE L’ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS

Merrill J. Bateman Neil L. Andersen Ronald A. RasbandEarl C. Tingey D. Todd Christofferson Robert C. OaksCharles Didier

Avril 2006

James E. Faustdeuxième conseiller

COLLÈGE DES DOUZE

Boyd K. Packer L. Tom Perry Russell M. Nelson Dallin H. Oaks M. Russell Ballard Joseph B. Wirthlin

David S. Baxter Shayne M. Bowen Monte J. Brough Sheldon F. Child L. Whitney Clayton Gary J. Coleman

Quentin L. Cook Claudio R. M. Costa Benjamín De Hoyos Robert K. Dellenbach John B. Dickson David F. Evans

Bruce C. Hafen Donald L. Hallstrom Keith K. Hilbig Richard G. Hinckley Jay E. Jensen Marlin K. Jensen

Kenneth Johnson Paul V. Johnson W. Rolfe Kerr Yoshihiko Kikuchi Paul E. Koelliker John M. Madsen

Marcus B. Nash Dennis B.Neuenschwander

Glenn L. Pace Anthony D. Perkins Paul B. Pieper Carl B. Pratt

Cecil O. Samuelson Jr. Steven E. Snow Ulisses Soares

Spencer J. Condie

Christoffel Golden Jr.

Richard J. Maynes

C. Scott Grow

Carlos H. Amado

Gene R. Cook

Daniel L. Johnson

Lynn A. Mickelsen

Lynn G. Robbins

Walter F. González

Mervyn B. Arnold Douglas L. Callister Craig A. Cardon Craig C. Christensen Shirley D. Christensen Don R. Clarke

James M. Dunn Keith R. Edwards Stanley G. Ellis Daryl H. Garn D. Rex Gerratt Larry W. Gibbons

Spencer V. Jones Won Yong Ko Gerald N. Lund Clate W. Mask Jr. Dale E. Miller

Robert F. Orton William W. Parmley Wolfgang H. Paul Wayne S. Peterson H. Bryan Richards

Lowell M. Snow Donald L. Staheli Robert R. Steuer David R. Stone H. Bruce Stucki

Richard H. Winkel Robert S. WoodPaul K. Sybrowsky

Ronald T. Halverson

W. Douglas Shumway

William R. Walker Robert J. Whetten H. Ross WorkmanFrancisco J. Viñas Lance B. Wickman W. Craig Zwick

R. Conrad Schultz

Richard C. Edgleypremier conseiller

H. David Burtonévêque président

Keith B. McMullin deuxième conseiller

ÉPISCOPAT PRÉSIDENT

PREMIER COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX DEUXIÈME COLLÈGE DES SOIXANTE-DIX

Bruce D. Porter

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Des membres arrivent pour les

diffusions de la conférence aux

Philippines (en haut), en Uruguay

(ci-dessus) et au Brésil (à gauche).

Des membres de Corée (au centre à

gauche) soutiennent les dirigeants

de l’Église.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 67

toutes les générations après nous[soient] bénies16. » Après cela, Élie, leprophète, est apparu et leur a donnéles clés de cette dispensation, y com-pris le pouvoir de scellement, pourlier dans les cieux ce qui est lié surterre, dans les temples17. Ainsi, desprophètes des dispensations antérieu-res de l’Évangile ont remis leurs clés à Joseph Smith, le prophète, en cette« dispensation de la plénitude destemps » dont l’apôtre Paul avait parléaux Éphésiens18.

Je suis reconnaissant que leSeigneur ait jugé bon de rétablir la loi de la dîme et des offrandes pourson peuple. Quand nous respectonsla loi de la dîme, les écluses des cieuxs’ouvrent pour nous. Grandes sontles bénédictions déversées sur lespersonnes qui ont la foi de respecterla loi de la dîme.

Tout au long de la longue histoirede la terre, le culte du temple a cons-titué une partie importance du cultedes saints par lequel ils montrent leur désir de se rapprocher de leurCréateur. Le temple était un endroitd’apprentissage pour le Sauveurquand il était sur terre ; il faisait gran-dement partie de sa vie. Les bénédic-tions du temple sont à nouveaudisponibles à notre époque. Unecaractéristique unique de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours est son enseignement concer-nant les temples et l’importance éter-nelle de tout ce qui s’y passe. Nousavons maintenant de beaux templesmajestueux sur presque toute la terre.L’œuvre la plus sacrée s’y accomplit.Gordon B. Hinckley a déclaré con-cernant ces temples : « Il n’y a quequelques endroits sur la terre où lesquestions que l’homme se pose sur lavie reçoivent les réponses de l’éter-nité19. » Les temples répondent pluspleinement aux grandes questions :d’où venons-nous, pourquoi sommes-nous ici et où allons-nous ? Nousvenons de la présence de Dieu etnous sommes ici sur terre pour nous

préparer à retourner en sa présence.Il est de la plus grande importance

que, dans l’enceinte sacrée du temple,maris et femmes contractent desalliances éternelles. Ces alliances sontscellées par l’autorité de la prêtrise.Les enfants nés de cette union, s’ilssont dignes, peuvent jouir de relationséternelles en tant que membres d’unefamille et enfants de Dieu. L’apôtreJean a écrit : « Ceux qui sont revêtusde robes blanches, qui sont-ils ?…C’est pour cela qu’ils sont devant letrône de Dieu, et le servent jour etnuit dans son temple20. »

Le Seigneur a dit que son œuvre est de « réaliser l’immortalité et la vieéternelle de l’homme21 ». Il s’ensuitdonc que tous les humains, vivants etmorts, doivent avoir l’occasion d’en-tendre l’Évangile soit dans cette viesoit dans le monde des esprits. Paul adit aux Corinthiens : « Autrement, queferaient ceux qui se font baptiser pourles morts ? Si les morts ne ressuscitentabsolument pas, pourquoi se font-ilsbaptiser pour eux22 ? » Le choix oulibre arbitre de personne n’est enlevé.Les personnes pour qui l’on fait lesordonnances peuvent les accepter ou non, comme elles le veulent.

L’apôtre Jean a eu la vision de l’époque où un ange viendrait sur laterre, dans le cadre du Rétablissementde l’Évangile. Cet ange était Moroniqui est apparu à Joseph Smith, le pro-phète. Il a conduit Joseph à l’endroitoù se trouvaient des plaques d’orcontenant d’anciens écrits. Puis JosephSmith a traduit ces plaques par le donet le pouvoir de Dieu et le Livre deMormon a été publié. Il s’agit du récitde deux groupes de personnes qui ontvécu il y a des centaines d’années surle continent américain. On ne connais-sait que peu de choses sur elles avantla parution du Livre de Mormon. Mais,ce qui est plus important, le Livre deMormon est un autre témoignage duChrist. Il rétablit de précieuses véritésconcernant la Chute, l’Expiation, laRésurrection et la vie après la mort.

Avant le Rétablissement, les cieuxétaient fermés depuis des siècles.Mais en raison de la présence de prophètes et d’apôtres sur la terre à nouveau, les cieux ont été de nou-veau ouverts et il y a des visions etdes révélations. Beaucoup de révéla-tions reçues par Joseph Smith, le pro-phète, ont été écrites dans un livreconnu sous le nom de Doctrine et

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Alliances. Celui-ci contient d’autresconnaissances concernant des princi-pes et des ordonnances et constitueune source précieuse de renseigne-ments concernant l’organisation de la prêtrise. De plus, nous avons unautre livre d’Écritures appelé la Perlede Grand Prix. Il contient le livre deMoïse qui a été révélé à Joseph Smith,le prophète, et le livre d’Abraham qu’ila traduit à partir d’un manuscrit égyp-tien. Ces documents non seulementnous apprennent beaucoup de chosesconcernant Moïse, Abraham, Hénocet d’autres prophètes, mais nousdonnent aussi beaucoup de détailsconcernant la Création. Nous appre-nons que l’Évangile de Jésus-Christ a été enseigné à tous les prophètesdepuis le début, dès l’époqued’Adam23.

Nous croyons que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Joursest le rétablissement de l’Église origi-nelle établie par Jésus-Christ, qui a été

édifiée « sur le fondement des apôtreset des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire24. »Elle n’est pas une dissidence dequelque autre Église.

Nous croyons que la plénitude de l’Évangile du Christ a été rétablie,mais ce n’est pas une raison pourque quiconque se sente supérieur enquoi que ce soit aux autres enfantsde Dieu. Au contraire, cela exige denous une plus grande obligation devivre pleinement les principes de l’Évangile du Christ en aimant, enservant et en bénissant les autres. Eneffet, comme la Première Présidencel’a déclaré en 1978, nous croyons que« de grands dirigeants religieux dumonde tels que Mahomet, Confuciuset les Réformateurs, ainsi que desphilosophes parmi lesquels Socrate,Platon et d’autres ont reçu une partde la lumière de Dieu. Des véritésmorales leur ont été données par Dieupour éclairer des nations entières et

pour faire accéder chacun à un plushaut degré de compréhension25. »Ainsi, nous respectons les croyancesreligieuses sincères des autres etapprécions qu’ils fassent preuve de la même courtoisie et du mêmerespect pour la doctrine que nouschérissons.

J’ai le témoignage personnel de lavéracité des alliances, des enseigne-ments et de l’autorité rétablis par l’intermédiaire de Joseph Smith, leprophète. Toute ma vie j’ai eu cetteassurance. Je suis reconnaissant quele Rétablissement de la plénitude de l’Évangile se soit produit à notreépoque. Il contient le chemin quimène à la vie éternelle. Je prie pourque la force, la paix, l’intérêt que Dieule Père nous témoigne, ainsi que l’amour éternel et la grâce de notreSeigneur Jésus-Christ soient avec noustous. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■NOTES

1. Déclaration de la Première Présidenceconcernant l’amour de Dieu envers toutel’humanité, 15 février 1978.

2. Voir « L’apostasie et le rétablissement »,L’Étoile, juillet 1995, p. 98.

3. 2 Thessaloniciens 2:3 ; italiques ajoutés.4. Voir Marc 1:9-10.5. 5.Voir Actes 8:14-17 ; 19:3-6.6. Voir Matthieu 3:17 ; Actes 7:55 ; D&A

130:22.7. Actes 24:15.8. Voir Daniel 2:28, Amos 3:7 ; D&A 121:26.9. Voir Abdias 1:21 ; Malachie 4:6 ; 1

Corinthiens 15:29 ; Apocalypse 7:15.10. Actes 3:20-21.11. Voir Mark E. Petersen, The Great Prologue,

1975, p. 34-35.12. Voir William Cullen Bryant, éd., Picturesque

America; or, the Land We Live In, 2 vols.,1872-1874, 1:502 ; voir aussi LeGrandRichards, A Marvelous Work and a Wonder,éd. rév., 1966, p. 29.

13. Apocalypse 14:6.14. Voir Éphésiens 4:11.15. James E. Talmage, The Articles of Faith,

12e éd., 1924, p. 204.16. D&A 110:12.17. D&A 110:13-16.18. Éphésiens 1:10.19. « Pourquoi ces temples ? » Gordon B.

Hinckley, L’Étoile, juin 1992, p. 3.20. Apocalypse 7:13, 15.21. Moïse 1:39.22. 1 Corinthiens 15:29.23. Voir Moïse 5:58 ; 8:19 ; Abraham 2:10-11.24. Éphésiens 2:20.25. Déclaration de la Première Présidence,

15 février 1978.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 69

L es premiers mots prononcéspar Jésus dans son majestueuxsermon sur la montagne

s’adressaient aux personnes troublées,découragées et abattues. Il a dit :« Heureux les pauvres en esprit, carle royaume des cieux est à eux1 ! » Quevous soyez membres de l’Église deJésus-Christ des Saints des DerniersJours ou parmi les dizaines de milliersd’auditeurs, ce matin, qui ne sont pasde notre foi, je m’adresse à ceux quiont des épreuves personnelles et desdifficultés familiales, à ceux qui sonten proie à des conflits qui se livrent autréfonds du cœur, à ceux qui essaientde ne pas se laisser noyer par le

désespoir qui les submerge parfoiscomme un raz de marée pour l’âme.Je souhaite parler surtout à vous quipensez que votre vie est brisée, demanière apparemment irréparable.

À tous ceux-là, je propose leremède le plus sûr et le plus douxque je connaisse. On le trouve dansl’appel retentissant du Sauveur dumonde en personne. Il l’a lancé audébut et à la fin de son ministère. Il l’aadressé aux croyants, et aux person-nes qui n’étaient pas trop sûres. Il l’aadressé à chacun, quels que soientses problèmes personnels :

« Venez à moi, vous tous qui êtesfatigués et chargés, et je vous donne-rai du repos.

« Prenez mon joug sur vous etrecevez mes instructions, car je suisdoux et humble de cœur ; et voustrouverez du repos pour vos âmes2. »

Dans cette promesse, les motsd’introduction « venez à moi » sontessentiels. Ils sont la clé de la paix etdu repos que nous recherchons. Envérité, quand le Sauveur ressuscité aadressé son sermon près du templeaux Néphites du Nouveau Monde, il a commencé ainsi : « Bénis sont lespauvres en esprit qui viennent à moi,car le royaume des cieux est à eux3. »

La première fois qu’André et Jeanont entendu le Christ parler, ils ont

été si émus qu’ils l’ont suivi quand ils’est éloigné de la foule. Voyant qu’onle suivait, Jésus s’est retourné et ademandé aux deux hommes : « Quecherchez-vous ? » Ils ont répondu :« Où demeures-tu ? » Et le Christ adit : « Venez… et voyez. » Le lende-main, il a trouvé un autre disciple,Philippe, et lui a dit simplement :« Suis-moi4. » Très peu de tempsaprès, il a appelé de manière formellePierre et d’autres nouveaux apôtres,dans le même esprit d’invitation. Illeur a dit : « Venez, suivez-moi5. »

Il paraît clair que l’essence de notredevoir et la quête fondamentale denotre vie dans la condition mortellesont résumées dans ces quelquesmots tirés de quelques épisodes duministère terrestre du Sauveur. Il nousdéclare : « Faites-moi confiance, faitescomme moi. Ensuite, quand vous allezlà où je vais, nous pouvons parler del’endroit où vous allez et des problè-mes et des difficultés que vous ren-contrez. » Il promet : « Si vous mesuivez, je vous ferai sortir des ténè-bres. Je répondrai à vos prières. Jedonnerai du repos à votre âme. »

Mes chers amis, je ne connais pasd’autre moyen de réussir ou d’être en sécurité au milieu des nombreuxpièges et problèmes de la vie. Je neconnais pas d’autre moyen pour nous de supporter nos fardeaux oude trouver ce que, dans le Livre deMormon, Jacob a appelé « ce bonheurqui est préparé pour les saints6 ».

Comment donc va-t-on au Christen réponse à cette invitation cons-tante ? Les Écritures nous donnentune foule d’exemples et de moyens.Vous connaissez bien les plus fonda-mentaux. Le plus facile et le premiervient simplement avec le désir denotre cœur, la forme de foi la plus élémentaire que nous connaissions.Alma dit : « Si vous ne pouvez faireplus que désirer croire, [en laissantagir] un tout petit peu de foi… en fai-sant juste une petite place aux pro-messes de Dieu, c’est suffisant pour

Les chosescassées à réparerJ E F F R E Y R . H O L L A N Ddu Collège des douze apôtres

Quand le Christ dit aux pauvres en esprit : « venez à moi »,il veut dire qu’il sait quel chemin emprunter pour nous ensortir et nous améliorer.

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commencer7. Simplement croire, « unpetit peu » de foi, rien que l’espoir dechoses qui ne sont pas encore vuesmais qui sont vraiment là pour êtredonnées8, cette petite étape, quandon se concentre sur le Seigneur Jésus-Christ, a toujours été et sera toujoursle premier principe de son Évangileéternel, première étape pour sortirdu désespoir.

Deuxièmement, nous devonschanger tout ce que nous pouvonschanger qui peut faire partie du pro-blème. En bref, nous devons nousrepentir, ce qui est peut-être le motle plus chargé d’espoir et d’encoura-gement du vocabulaire chrétien.Nous remercions notre Père célestequ’il nous soit permis de changer.Nous remercions Jésus d’avoir la possibilité de changer et, en fin decompte, nous le faisons avec leuraide divine. Toutes nos difficultés nesont certainement pas le résultat denos actions. Elles découlent souventdes actions d’autrui ou seulementdes événements de la vie. Mais nousdevons changer tout ce que nouspouvons changer et nous devons par-donner le reste. Notre accès à l’expia-tion du Sauveur devient alors libre si,malgré nos imperfections, nous par-venons à le faire. Il interviendra à par-tir de ce point.

Troisièmement, d’autant de maniè-res que possible, nous essayons deprendre sur nous son identité et nouscommençons en prenant son nom sur

nous. Ce nom est conféré formelle-ment par alliance dans les ordonnan-ces salvatrices de l’Évangile. Elles commencent par le baptême et se ter-minent par les alliances du temple,avec de nombreuses autres, telles laSainte-Cène, qui se mêlent commeautant de bénédictions et de rappels.En enseignant aux gens de son époquenotre message de ce matin, Néphi adit : « Suivez le Fils d’un cœur pleine-ment résolu… avec une intentionréelle… [prenez] sur vous le nom duChrist… faites les choses dont je vousai dit que j’ai vu que votre Seigneur etvotre Rédempteur les ferait9. »

Quand nous suivons ces enseigne-ments les plus élémentaires, des liensmagnifiques s’établissent avec le Christde multiples manières. En priant, enjeûnant et en méditant sur ses des-seins, en nous faisant un festin desÉcritures, en rendant service, « [enallant] au secours des faibles, [en forti-fiant] les mains languissantes… [enaffermissant] les genoux qui chancel-lent10 ». Par dessus tout, en aimant « del’amour pur du Christ », don qui « sub-siste à jamais » et qui « excuse tout,croit tout, espère tout, supportetout11 ». Avec ce genre d’amour, nousnous apercevons vite que nos jourscomportent des quantités de passagesqui nous conduisent au Maître et que,chaque fois que nous tendons la main,si faiblement soit-il, nous découvronsqu’il est tout prêt à nous tendre lasienne. C’est pourquoi, nous faisons le

pas et l’effort et cherchons à ne jamaiscéder12.

Aujourd’hui, je veux que nous fassions tous, pas seulement « les pauvres en esprit », mais nous tous,l’expérience plus directe et plus per-sonnelle de l’exemple du Sauveur.Parfois, nous recherchons les cieuxtrop indirectement en nous concen-trant sur des programmes, sur l’histoireou sur l’expérience des autres. Ceux-ci sont importants mais pas autantque l’expérience personnelle, l’atti-tude d’un vrai disciple et la force quedonne l’expérience directe de lamajesté de son toucher.

Combattez-vous un démon de ladépendance : tabac, drogue, jeux d’argent ou la plaie pernicieusecontemporaine de la pornographie ?Votre mariage est-il en difficulté ouvotre enfant en danger ? Êtes-voustroublé quant à votre identité sexuelleou à la recherche de l’estime person-nelle ? Êtes-vous, vous ou un être cher,malade, déprimé ou en deuil ? Quellesque soient les autres mesures quevous deviez prendre pour résoudreces problèmes, allez d’abord au Christ.Remettez-vous-en aux promesses duciel. À cet égard, le témoignage d’Almaest mon témoignage : « Je sais, dit-il,que quiconque place sa confiance enDieu sera soutenu dans ses épreuves,ses difficultés et ses afflictions13 ».

Cette confiance en la miséricorde deDieu est l’essence même de l’Évangileque le Christ a enseigné. Je témoigneque l’Expiation du Sauveur nous sou-lage non seulement des fardeaux denos péchés, mais également du far-deau de nos déceptions et de noschagrins, de nos peines et de nos dé-sespoirs14. Dès le début, la confianceen cette aide devait nous donner uneraison et un moyen de nous amélio-rer, la motivation de déposer nos far-deaux et de nous saisir de notre salut.Il peut y avoir beaucoup de difficultésdans la vie et il y en aura beaucoup.Pourtant, l’âme qui va au Christ, quiconnaît sa voix et qui s’efforce de faire

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 71

comme lui trouvera une force quidépasse la sienne15. Le Sauveur nousrappelle : « Je t’ai gravé sur mesmains16. » Vu le coût incompréhensi-ble de la Crucifixion et de l’Expiation,je peux vous promettre qu’il ne va pas se détourner de nous à présent.Quand il dit au pauvre en esprit :« venez à moi », il veut dire qu’il saitquel chemin emprunter pour nous ensortir et nous améliorer. Il le connaîtparce qu’il l’a parcouru. Il le connaîtparce qu’il est le chemin.

Mes frères et sœurs, quelle quesoit votre détresse, s’il vous plaît,n’abandonnez pas, s’il vous plaît, necédez pas à la peur. J’ai toujours ététouché de savoir que lorsque son filsest parti en mission en Angleterre,Bryant S. Hinckley a pris le jeuneGordon dans ses bras pour lui direau revoir puis lui a glissé une petitenote écrite à la main avec seulementcinq mots tirés du cinquième chapi-tre de Marc : « Ne crains pas, crois seu-lement17. » Je pense aussi à cette nuitoù le Christ est accouru pour portersecours à ses disciples apeurés, enmarchant sur l’eau pour aller verseux et en leur criant : « C’est moi ;n’ayez pas peur ! » Pierre s’est écrié :« Seigneur, si c’est toi, ordonne quej’aille vers toi sur les eaux. » Le Christ arépondu comme toujours et à chaquefois : « Viens ! » Pierre, impulsivement,a sauté par-dessus le bord de la barquedans l’eau agitée. Tandis qu’il fixait leSeigneur des yeux, malgré le vent quilui ébouriffait les cheveux et l’écumequi mouillait ses vêtements, toutétait bien : il allait vers le Christ. Cen’est que quand sa foi a faibli et quela peur s’est emparée de lui, quand il a détourné les yeux du Maître pourregarder les vagues déchaînées et leseaux sombres et menaçantes sous sespieds qu’il a commencé à s’enfoncerdans la mer. Prenant alors peur, il s’estécrié : « Seigneur, sauve-moi. »

Indubitablement non sans une cer-taine tristesse, le Maître qui dominechaque problème et chaque crainte,

lui qui est la solution à chaque décou-ragement et chaque déception, atendu la main et a saisi le disciple quise noyait, en lui adressant gentimentcette réprimande : « Homme de peude foi, pourquoi as-tu douté18 ? »

Si vous êtes seul, sachez que vouspouvez trouver le réconfort. Si vousêtes découragé, sachez que vous pou-vez trouver l’espoir. Si vous êtes pau-vre en esprit, sachez que vous pouvezêtre fortifié. Si vous êtes brisé, sachezque vous pouvez être guéri.

À Nazareth, la route étroite,Qui fatigue et qui essoufflePasse devant l’ancienne demeureDu charpentier de Nazareth.

Par monts et par vaux sur le cheminde poussière

Les villageois y allaient souvent ;Et déposaient sur l’établi, près de luiLeurs objets brisés pour qu’il les

répare.

La fillette à la poupée cassée,La femme au fauteuil brisé,L’homme à la charrue ou au joug

cassé,Disaient : « Charpentier, peux-tu le

réparer ? »

Et chacun recevait ce qu’ildemandait :

Joug, charrue, fauteuil ou poupée ;Les choses cassées que chacun avait

apportéesEtaient rendues, parfaitement

réparées.

Alors, montant la colline depuis delongues années,

Le pas pesant et l’œil attristé,Continuaient leur route les âmes

chargées,Chacune avec sa plainte exprimée :

« Ô charpentier de Nazareth,Ce cœur, brisé sans espoir d’être

réparé,Cette vie, bouleversée presque

à mort,Oh, peux-tu les réparer,

Charpentier ? »

Et de sa main douce et serviable,Sa douce vie tisséeDans les nôtres, brisées, jusqu’à ce

qu’elles soientNouvellement crées : « Toutes choses

nouvelles. »

« La [substance] meurtrie de moncœur,

Désir, ambition, espoir et foiFais-en une pièce parfaiteÔ charpentier de Nazareth19 ! »

Je prie pour que tous, surtout lespauvres en esprit, nous allions à lui etsoyons guéris, au nom de Jésus-Christde Nazareth. Amen. ■

NOTES1. Matthieu 5:3.2. Matthieu 11:28-29.3. 3 Néphi 12:3 ; italiques ajoutés.4. Jean 1:35-39, 43.5. Voir Matthieu 4:19.6. Voir 2 Néphi 9:43.7. Voir Alma 32:27 ; italiques ajoutés.8. Voir Alma 32:21.9. 2 Néphi 31:13, 17.

10. Voir D&A 81:5.11. Voir Moroni 7:47, 46, 45.12. Voir Alfred Lord Tennyson, « Ulysses »,

The Complete Poetical Works of Tennyson,1898, p. 89.

13. Alma 36:3.14. Voir Alma 7:11-12.15. Voir « Seigneur, je te suivrai », Cantiques,

n° 141.16. 1 Néphi 21:16.17. Marc 5: 36.18. Matthieu 14:27-31 ; italiques ajoutés.19. George Blair, « The Carpenter of

Nazareth », Obert C. Tanner, Christ’s Idealsfor Living, Salt Lake City, manuel de l’Écoledu Dimanche, 1955, p. 22.

72

L e prophète Jacob a demandé :« Pourquoi ne pas parler del’expiation du Christ et parvenir

à une connaissance parfaite de lui1 ? »Je ferai de cette question le sujet

de mon discours : Pourquoi ne pasparler de l’Expiation de Jésus-Christ ?

Alma parle de l’Expiation commedu « grand plan du bonheur2 ».J’utiliserai cette expression pourdécrire la belle doctrine que nousconnaissons sous le nom del’Expiation de Jésus-Christ.

Hugh B. Brown a déclaré : « Tôt outard, les vicissitudes de la vie font quenous sommes tous confrontés à cesujet important… de l’immortalité de

l’âme et de la relation de l’hommeavec la Divinité… Nous avons tous,quelle que soit la couleur de notrepeau, notre religion ou nationalité,rendez-vous avec l’événement quenous appelons la mort3. »

La plupart d’entre nous se sontrecueillis, frappés par le chagrin et ledeuil, devant la tombe d’un être cheret se sont posé la question : « Y a-t-ildu bonheur dans la mort ? »

Un prophète du Livre de Mormony répond pour nous avec des expres-sions joyeuses de remerciementspour l’Expiation de Jésus-Christ, quinous rachète de la mort : « Oh! lasagesse de Dieu, sa miséricorde et sagrâce ! Oh! la grandeur et la justice denotre Dieu4 ! »

Je veux vous parler de cinq véritésdu grand plan du bonheur qui m’ontdonné cette sorte de joie.

Premièrement : La connaissance dece plan confirme qu’il y a un Dieu etque celui-ci a un Fils, Jésus-Christ. LePère et le Fils sont parfaits. Ils viventau ciel et possèdent un corps glorifiéd’esprit, de chair et d’os.

Ces vérités nous ont été révéléesdans cette dispensation lorsque lejeune Joseph Smith s’est agenouillépour prier humblement et plus tard adéclaré : « Je vis deux Personnagesdont l’éclat et la gloire défient toute

description, et qui se tenaient au-des-sus de moi dans les airs. L’un d’eux meparla, m’appelant par mon nom, et dit,en me montrant l’autre : Celui-ci estmon Fils bien-aimé. Écoute-le5 ! »

Deuxièmement : La connaissancede l’identité du Père et du Fils nousaide à comprendre que nous sommestous mis ici-bas pour acquérir uncorps physique, obtenir de l’expé-rience et prouver que nous sommesdignes de retourner auprès de notrePère céleste. Des lois gouvernentnotre vie dans la mortalité ici-bas.Quand nous transgressons la loi, nouspéchons. Quand nous péchons, nousenfreignons des lois éternelles ; la loide la justice exige une punition.

Le péché et la nécessité de serepentir peuvent être représentés parl’image d’un homme qui entreprendun voyage. Il porte sur le dos un grandsac vide. De temps à autre, il ramasseune pierre, qui représente la trans-gression d’une loi. Il la met dans le sacqu’il a sur le dos. Avec le temps, le sacse remplit. Il est lourd. L’homme nepeut pas poursuivre son voyage. Ildoit trouver un moyen de vider le sac et enlever les pierres. Il n’y a quele Sauveur qui puisse le faire, parl’Expiation.

C’est possible quand nous exer-çons la foi en Jésus-Christ, abandon-nons le péché et contractons desalliances par l’intermédiaire desordonnances de l’Évangile. Si nouspersévérons fidèlement jusqu’à la fin,nous pourrons retourner vivre auprèsde notre Père céleste et de son Fils,Jésus-Christ.

Troisièmement : Par l’Expiation infi-nie, Dieu a fourni un moyen qui nouspermet de surmonter nos péchés etde redevenir entièrement purs. C’estrendu possible par la loi éternelle dela miséricorde. La miséricorde satisfaitaux exigences de la justice par notrerepentir et le pouvoir de l’Expiation.Sans le pouvoir de l’Expiation et notrerepentir complet, nous sommes assu-jettis à la loi de la justice.

Le grand plan du bonheurE A R L C . T I N G E Yde la présidence des soixante-dix

Par l’Expiation infinie, Dieu a fourni un moyen qui nous permet de surmonter nos péchés et de redevenirentièrement purs.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 73

Alma a enseigné que « la miséri-corde réclame le pénitent6 » et que« le plan de la rédemption ne pouvaitpas être réalisé, si ce n’est à conditionque les hommes se repentent7 ».

Le grand prophète Amulek a ensei-gné : « Et ainsi la miséricorde peutsatisfaire aux exigences de la justice etles enserre dans les bras de la sécu-rité, tandis que celui qui n’exerceaucune foi qui produit le repentir estexposé à toute la loi des exigences dela justice ; c’est pourquoi, ce n’est quepour celui qui a la foi qui produit lerepentir qu’est réalisé le plan, grandet éternel, de la rédemption8. »

Adam et Ève, nos premiersparents, ont transgressé la loi et ontété chassés du beau jardin d’Éden. Legrand plan du salut a été enseigné àAdam et Ève, afin qu’ils puissent trou-ver du bonheur dans cette vie9.

Adam a déclaré : « Car à cause de ma transgression, mes yeux sontouverts, et j’aurai de la joie dans cettevie, et je verrai de nouveau Dieu dansla chair10. »

Ève s’est exclamée de même avecbonheur : « Sans notre transgression,nous n’aurions jamais eu de posté-rité et nous n’aurions jamais connule bien et le mal, la joie de notrerédemption11. »

Quatrièmement : La Chute d’Adamet d’Ève a entraîné deux morts. Nousy sommes soumis.La mort physiqueest la séparation de l’esprit du corpsphysique. À cause de la Chuted’Adam, toute l’humanité subira lamort physique.

La deuxième mort est spirituelle.C’est la séparation de la présence deDieu. Dans le jardin d’Éden, Adam etÈve conversaient librement avec Dieu.Après leur transgression, ils ont perduce droit. Par la suite, la communica-tion avec Dieu ne s’est plus faite quepar la foi et le sacrifice, conjugués àdes supplications sincères.

Actuellement, nous sommes tousen état de mort spirituelle. Noussommes séparés de Dieu. Il demeure

aux cieux ; nous vivons ici-bas. Nousaimerions retourner à lui. Il est pur et parfait. Nous sommes impurs etimparfaits.

Le pouvoir de l’Expiation du Christa vaincu les deux morts.

Après sa crucifixion et sa sépulturedans une tombe d’emprunt, le Christest ressuscité le troisième jour. CetteRésurrection a réuni le corps phy-sique du Christ et son esprit.

La résurrection de l’état de la mortest le plus bel aspect de l’Expiation etelle fait vraiment partie du plan dubonheur ; la résurrection est univer-selle et s’applique à tout le genrehumain. Nous ressusciterons tous. Je rends témoignage de ce fait et decette vérité. C’est un don incondition-nel de Dieu.

Mais le fait d’être ressuscité nevainc pas la seconde mort. Pour obte-nir la vie éternelle et vivre en la pré-sence du Père et du Fils, nous devonsnous repentir et devenir éligiblespour la miséricorde, qui satisfera lajustice.

Les révélations enseignent :« Cette vie est le moment où les

hommes doivent se préparer à rencontrer Dieu12. »

« Ne différez pas le jour de votrerepentir13. »

« Ce même esprit qui possède voscorps au moment où vous quittezcette vie, ce même esprit aura lepouvoir de posséder votre corps

dans le monde éternel14. »Cinquièmement : Jésus-Christ est

né d’une mère terrestre, Marie.D’elle, il a hérité la condition mortelleet est devenu sujet à la mort.

Joseph était son guide terrestre.Dieu au ciel était son Père. De lui, il ahérité l’immortalité, le pouvoir devaincre la mort physique.

Ayant été choisi pour répondre auxexigences de l’Expiation, Jésus-Christa condescendu à venir ici-bas et à naî-tre de Marie en bébé sans défense. Il acondescendu à être tenté, éprouvé, àfaire l’objet de railleries, à être jugé etcrucifié, bien qu’il eût le pouvoir etl’autorité de l’empêcher.

John Taylor a décrit la condescen-dance du Christ en ces belles paroles :« De plus il a fallu qu’il descende au-dessous de toutes choses, afin depouvoir élever d’autres personnes au-dessus de toutes choses ; car s’il nepouvait pas s’élever et être exalté par les principes mis en œuvre parl’Expiation, il ne pourrait pas éleverd’autres personnes ; il ne pourraitfaire pour autrui ce qu’il ne pouvaitpas faire pour soi15. »

La souffrance du Christ dans le jardin de Gethsémané illustre parfai-tement le plus grand de tous les attri-buts du Christ, son amour parfait.C’est là que nous voyons qu’il a vrai-ment aimé chacun de nous.

Un théologien anglais, écrivant au dix-neuvième siècle, a dit de cet

événement : « Toute la souffrance que le corps humain peut supporterdevait être accumulée sur son corpsaccablé… La douleur la plus atroce, l’humiliation la plus cruelle, tout lefardeau du… péché… voilà ce qu’ildevait maintenant affronter16. »

En décrivant sa souffrance, leSeigneur a déclaré dans la révélationmoderne : « Et ces souffrances m’ontfait trembler de douleur, moi, Dieu, leplus grand de tous, et elles m’ont faitsaigner à chaque pore et m’ont faitsouffrir de corps et d’esprit17. »

L’Expiation nous permet d’êtreréconciliés avec Dieu. En termes defamille, cela signifie être réunis lesuns avec les autres et avec Dieu et sonFils, Jésus-Christ. Cela veut dire que latristesse de la séparation deviendrabonheur par la réunion.

Pour terminer, je cite ces parolesde Boyd K. Packer :

« Si vous comprenez et suivez legrand plan du bonheur, les événe-ments du monde ne déterminerontpas votre bonheur18. »

Je rends témoignage de cette véritéet de l’amour que notre Seigneur etSauveur Jésus-Christ nous a manifestéen fournissant l’Expiation, le grandplan du bonheur, à nous tous. Au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Jacob 4:12.2. Alma 42:8 ; voir aussi 2 Néphi 9:13 ; Alma

12:32 ; 34:9, 16 ; 41:2 ; 42:15; Moïse 6:62.3. Conference Report, avril 1967, p. 48 ; mise

en paragraphes modifiée.4. 2 Néphi 9:8, 17.5. Joseph Smith, Histoire 1:17.6. Alma 42:23.7. Alma 42:13.8. Alma 34:16.9. Voir Alma 12:32.

10. Moïse 5:10.11. Moïse 5:11.12. Alma 34:32.13. Alma 34:33.14. Alma 34:34.15. The Mediation and Atonement, 1882,

p. 144.16. Frederic W. Farrar, The Life of Christ, 1994,

p. 575.17. D&A 19:18.18. Voir « L’apostasie et le rétablissement »,

L’Étoile, juillet 1994, p. 98.

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I l y a quelques mois, j’étais en voi-ture avec deux courageuses sœursmissionnaires âgées. Elles étaient

déterminées à trouver l’appartementd’un membre de la paroisse dans unquartier défavorisé d’une ville de l’Estdes États-Unis. Assise sur le siègearrière, je retenais mon souffle tandisque le GPS de la voiture annonçaitrégulièrement : « Il ne fallait pas tour-ner ! » Imperturbable, la sœur mis-sionnaire qui lisait la carte continuaitde suggérer des directions dans lelabyrinthe des rues jusqu’à ce que,finalement, nous arrivions chez lasœur à laquelle elles avaient promisd’apprendre à lire et à écrire.

Par leurs actions et leur attitude,ces sœurs remarquables incarnaientquelque chose de plus que le reflet deleur vie dans la condition mortelle.Elles manifestaient une véritablematurité spirituelle.

Hélaman, grand prophète du Livrede Mormon, a donné à ses fils lesnoms de Néphi et de Léhi, en souve-nir de leurs ancêtres, et « ils commen-cèrent à grandir pour le Seigneur1 ».Jeunes ou vieux, nous devons tousfaire de même.

Cette idée de grandir pour leSeigneur est très intéressante.Contrairement à la croissance phy-sique, nous n’atteindrons pas la matu-rité spirituelle avant d’avoir choisi,avant d’avoir, comme l’a dit l’apôtrePaul, « fait disparaître ce qui était del’enfant2 ».

La prière et l’étude des Écrituresquotidiennement, le respect des com-mandements et des alliances faites aubaptême et dans le temple sont leséléments essentiels de notre crois-sance pour le Seigneur. Nous appre-nons à marcher dans ses voies enfaisant ce qui nous rapproche denotre Père céleste et en enseignant ànos enfants et à d’autres personnes àfaire de même. Nous « faisons dispa-raître ce qui était de l’enfant » en choi-sissant de devenir comme le Christ et

Grandir pour le SeigneurA N N E C . P I N G R E EDeuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours

La détermination de servir leur prochain, même dans lessituations difficiles, est requise des gens qui désirentvéritablement « grandir pour le Seigneur ».

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 75

en servant autrui comme il veut quenous le fassions.

Quand l’Église a été organisée dans cette dispensation, le Seigneur a expliqué que les gens qui « serontreçus par le baptême dans sonÉglise » sont ceux qui, entre autre,« sont disposés à prendre sur eux lenom de Jésus-Christ, étant détermi-nés à le servir jusqu’à la fin3 ». Celasignifie rester « constants et immua-bles, étant… abondants en bonnesœuvres4 » chaque jour de notre vie.Aujourd’hui, l’Église grandit dans 170pays de par le monde, et la détermi-nation de servir son prochain,même dans les situations difficiles, estrequise des gens qui désirent vérita-blement « grandir pour le Seigneur ».Cette expansion de l’Église signifieque beaucoup d’entre nous aurontl’occasion de servir de nouveauxconvertis.

J’ai participé à un exemple mémo-rable d’une telle détermination deservir les nouveaux dans l’Évangilequand j’ai accompagné ces sœurs mis-sionnaires dévouées, l’une veuve deprès de 80 ans, l’autre mère seuledans la soixantaine, qui ne se lais-saient pas décourager par la difficultéde trouver une rue. J’ai aussi ététémoin d’un autre exemple de celadans la même paroisse.

Cette paroisse se compose demembres de tous les âges, venant denombreux pays, ayant des situationsfinancières et une expérience dans l’Église très diverses. Une bonne partiede ceux qui ont le plus d’expériencedans l’Église sont de jeunes couplesd’étudiants de troisième cycle trèsoccupés et avec de jeunes enfants.

Ce que j’ai vu c’est une jeune mèreservant de compagne formatrice pourfaire des visites d’enseignement avecde nouvelles converties. Pendant queson mari s’occupe de son bébé, ellemontre avec enthousiasme l’exempled’un service aimant à deux sœurs afri-caines. Ce service consiste à ensei-gner à ces sœurs non seulement

comment se débrouiller dans un nouveau pays, mais aussi comments’adapter à leur nouvelle religion.

Par son exemple, elle enseigne àces sœurs africaines comment leSeigneur veut que nous nous servionsles uns les autres. Les paroles de l’apô-tre Paul décrivent avec tendresse ceque j’ai vu cette instructrice visiteusefaire pour ces nouvelles converties :« Nous avons été pleins de douceur aumilieu de vous... nous aurions voulu,dans notre vive affection pour vous,non seulement vous donner l’Évangilede Dieu, mais encore nos propresvies, tant vous nous étiez devenuschers5. » Lors de chaque visite, lajeune formatrice amenait sa bonnehumeur, ses mains serviables et lemessage des instructrices visiteuses.

À l’avance, les sœurs préparaientensemble le message des instructricesvisiteuses pour le donner à d’autressœurs. Évaluant les besoins, rendantservice lors de leurs visites, elles sontdevenues de vraies sœurs de la Sociétéde Secours engagées à se soutenir, seconsoler et s’encourager mutuelle-ment. Je crois que je n’entendraijamais la phrase « leurs cœurs étant

enlacés dans l’unité et l’amour6 » sanspenser à ces trois sœurs heureuses etaimantes, montrant par leur détermi-nation de servir autrui ce que signifie« grandir pour le Seigneur ».

En plus de la détermination de ser-vir avec dévouement, nous pouvonschoisir de grandir pour le Seigneur en avançant résolument et avec foi7,même si nous ne savons pas exacte-ment ce qu’il faut faire. Voyez le récitde Néphi qui avait reçu le commande-ment de construire un bateau. Ilexplique la situation :

« Et il arriva que le Seigneur meparla, disant : Tu construiras unbateau de la manière que je vais temontrer…

« Et je dis : Seigneur, où irai-je pourtrouver du minerai à fondre, afin defaire des outils8 ? »

Néphi n’a pas refusé la tâche àaccomplir. Il a fait preuve, dans cettesituation comme précédemment, dematurité spirituelle : « Et ainsi, nousvoyons que les commandements deDieu doivent s’accomplir. Et si lesenfants des hommes gardent les com-mandements de Dieu, il les nourrit etles fortifie, et fournit les moyens par

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lesquels ils peuvent accomplir ce qu’illeur a commandé9. » En résumé, Néphia cherché une solution plutôt que des’arrêter aux difficultés parce qu’ilsavait, il savait que, s’il s’efforçait degrandir pour le Seigneur, Dieu pouvaitl’aider et l’aiderait à accomplir tous lescommandements qu’il recevait.

Dans cette même paroisse d’unquartier défavorisé, j’ai observé lemême type de foi dans la gentillesse etl’attention aimante d’un évêque qui neperdait pas de temps à se désespérerface à tous les besoins d’un nombresans cesse grandissant de nouveauxconvertis. Mais il avançait résolumenten rassemblant les membres les plusexpérimentés des collèges de laPrêtrise d’Aaron et de la Prêtrise deMelchisédek pour préparer les nou-veaux convertis venant d’Afrique etd’Amérique Latine à leurs responsabili-tés de la prêtrise. Ils apprenaient auxnouveaux frères comment tenir les pla-teaux pour distribuer la Sainte-Cène,comment s’agenouiller pour béniravec révérence le pain et l’eau. Lesplus expérimentés, souvent de jeunesfrères, leur faisaient répéter les paroles

des prières de Sainte-Cène afin qu’ilspuissent les dire avec confiance. Puis,ensemble, tous les frères parlaient dela nature sacrée de cette ordonnanceimportante de la prêtrise.

Nous avons tous rencontré dessituations où nous avons dû fairepreuve de détermination de servirautrui et de désir d’avancer résolu-ment avec foi. Quand mon mari atéléphoné pour dire que notre appelen mission avait été changé pour une tâche difficile en Afrique, j’airépondu : « D’accord. Je pense que j’yarriverai. » J’ai montré par mes paro-les mon engagement d’aller de l’avantavec foi, ayant confiance une fois deplus que le Seigneur m’aiderait. Jemontrais mon désir de « grandir pourle Seigneur ».

Comme cet évêque fidèle, cessœurs dévouées et moi-même pour-raient en attester, en nous efforçantde grandir constamment pour leSeigneur, il nous sera demandé defaire tout ce que nous pouvons, danscertains cas même plus que nous pen-sons être capables. Les difficultés peuvent être énormes et le chemin

parfois inconnu. Mais sans tenircompte des erreurs de chemin inévi-tables, les personnes qui s’efforcentde ressembler véritablement auChrist, avec la ferme déterminationde servir autrui et le désir d’aller del’avant avec foi, peuvent témoigner de la grande vérité spirituelle queNéphi a énoncée lorsqu’il construisaitson bateau : « Et je priais souvent leSeigneur ; c’est pourquoi, le Seigneurme montra de grandes choses10. » Voir « de grandes choses », quel don, quelle bénédiction pour lesgens qui ont choisi de « grandir pourle Seigneur » ! Puisse notre vie êtreempreinte de gentillesse, d’amour, de maturité spirituelle, c’est là monhumble prière, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Hélaman 3:21.2. 1 Corinthiens 13:11.3. D&A 20:37.4. Mosiah 5:15.5. 1 Thessaloniciens 2:7-8 ; italiques ajoutés.6. Mosiah 18:21.7. 2 Néphi 31:20 ; italiques ajoutés.8. 1 Néphi 17:8-9.9. 1 Néphi 17:3.

10. 1 Néphi 18:3.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 77

L’ année dernière, à l’invitationd’un prophète, des millions depersonnes ont lu le Livre de

Mormon. Des millions de personness’en sont trouvées bien. Chacun de nous a reçu les bénédictions del’obéissance et la plupart d’entre nousont également progressé dans laconnaissance et le témoignage duSeigneur Jésus-Christ, dont ce livreest témoin.

Beaucoup d’autres choses ont étéapprises, mais ce qui a été appris adépendu du lecteur. Ce que nousretirons d’un livre – en particulierd’un texte sacré – dépend essentielle-ment de ce que nous apportons à salecture en fait de désir et de volonté

d’apprendre et de sensibilisation à lalumière communiquée par l’Esprit duSeigneur.

I.L’une des choses que j’ai apprises

au cours de cette lecture touterécente du Livre de Mormon, c’estcombien Dieu aime tous ses enfantsde tous les pays. Au premier chapitre,Léhi loue le Seigneur dont « [la] puis-sance, et [la] bonté, et [la] miséri-corde sont sur tous les habitants de la terre » (1 Néphi 1:14). Le Livre deMormon ne cesse d’enseigner que l’Évangile de Jésus-Christ est universeldans sa promesse et son effet, s’adres-sant à tous ceux qui ont jamais vécusur la terre. Voici quelques exemples,cités directement de ce livre :

• « L’expiation… a été préparée,dès la fondation du monde, pourtoute l’humanité qui a jamais étédepuis la chute d’Adam… ou qui serajamais » (Mosiah 4:7).

• « Et à cause de la rédemption del’homme, qui est venue par Jésus-Christ… tous les hommes sont rache-tés » (Mormon 9:13).

• « Il subit les souffrances detous… tant des hommes que des fem-mes et des enfants… Et il souffre celaafin que la résurrection passe sur tousles hommes » (2 Néphi 9:21-22).

• « A-t-il commandé à qui que ce

soit de ne pas prendre part à sonsalut ? … Non ; mais il l’a donné gra-tuitement à tous les hommes ; et…tous les hommes ont cette possibilité,les uns comme les autres, et nul ne sela voit interdire » (2 Néphi 26:27-28).

Nous lisons aussi que « son sangexpie aussi les péchés de ceux… quisont morts sans connaître la volontéde Dieu à leur sujet, ou qui ont péchépar ignorance » (Mosiah 3:11). Demême, « le sang du Christ expie leurspéchés [ceux des petits enfants] »(Mosiah 3:16). Ces enseignementsque le pouvoir de résurrection et depurification de l’Expiation est pourtous contredisent l’affirmation que lagrâce de Dieu ne sauve qu’un petitnombre d’élus. Sa grâce est pourtous. Ces enseignements du Livre deMormon élargissent notre vision etétendent notre compréhension de l’amour sans limites de Dieu et de l’effet universel de son expiation pourtous les hommes.

II.Le Livre de Mormon enseigne que

notre Sauveur invite tous les enfantsdes hommes] à venir à lui et à prendrepart à sa bonté, et qu’il ne repousseaucun de ceux qui viennent à lui, noirset blancs, esclaves et libres, hommeset femmes ; qu’il se souvient despaïens et que tous sont pareils pourDieu, tant le Juif que le Gentil (voir 2 Néphi 26:33 ; voir aussi Alma 5:49).

« Il les invite tous. » Nous compre-nons « hommes et femmes ». Nouscomprenons également « noirs etblancs », ce qui signifie toutes lesraces. Mais « esclaves et libres » ?Esclave, l’opposé de libre, signifieplus que l’esclavage. Cela signifie lefait d’être asservi à quelque chose àquoi il est difficile d’échapper. Esclaveinclut ceux dont la liberté est limitéepar des afflictions physiques ou émo-tionnelles. Esclave inclut ceux quisont asservis à une substance ou unehabitude. Esclave se rapporte à coupsûr à ceux qui sont emprisonnés par

Tous les hommesde partoutDA L L I N H . O A K Sdu Collège des douze apôtres

Le Livre de Mormon ne cesse d’enseigner que l’Évangile deJésus-Christ est universel dans sa promesse et son effet.

78

le péché, « enserrés » par ce qu’unautre enseignement du Livre deMormon appelle « les chaînes de l’enfer » (Alma 5:7). Esclave inclutceux qui sont entravés par des tradi-tions ou des coutumes contraires aux commandements de Dieu (voirMatthieu 15:3-6 ; Marc 7:7-9 ; D&A74:4-7 ; 93:39). Finalement, esclaveinclut également ceux qui sont confi-nés dans les limites d’autres idéeserronées. Joseph Smith, le prophète,a enseigné que nous prêchons pourlibérer les captifs1. Notre Sauveur« invite tous à venir à lui et à prendrepart à sa bonté… il ne repousseaucun de ceux qui viennent à lui…[et] tous sont pareils pour Dieu. »

III.Les enfants de Dieu de tous les

pays ont sa promesse qu’il se mani-festera à eux. Le Livre de Mormonnous dit :

« Il se manifeste par le pouvoir duSaint-Esprit à tous ceux qui croient enlui, oui, à toutes les nations, tribus,langues et peuples, accomplissant degrands miracles, signes et prodiges

parmi les enfants des hommes, selonleur foi » (2 Néphi 26:13).

Notez que ces manifestations pro-mises du Seigneur sont pour « toutesles nations, tribus, langues et peu-ples ». Aujourd’hui nous voyons cettepromesse s’accomplir dans tous lespays où nos missionnaires sont autori-sés à travailler, même parmi des peu-ples que nous n’avons précédemmentpas associés au christianisme.

Par exemple, nous connaissonsbeaucoup de cas où le Seigneur s’estmanifesté à des hommes et à desfemmes en Russie, tout récemmentlibérés de la longue emprise du com-munisme athée. En lisant des articlescritiques ou moqueurs sur les mor-mons, deux hommes russes se sontsentis fortement poussés à chercherl’un de nos lieux de culte. Ils ont tousles deux rencontré les missionnaireset se sont joints à l’Église2.

Un médecin, dans un village duNigeria, a fait un rêve dans lequel il avu l’un de ses proches amis s’adresserà une assemblée. Intrigué, il s’estrendu au village de son ami le diman-che et a été étonné de trouver les

choses exactement telles qu’il les avaitvues dans son rêve : une assembléeappelée paroisse instruite par son ami,qui était son évêque. Impressionnépar ce qu’il a entendu au cours de sesvisites répétées, il a reçu l’enseigne-ment avec sa femme et tous deux sesont fait baptiser. Deux mois plus tard,plus de trente autres personnes deleur village se sont aussi jointes à l’Église et leur clinique est devenu lelieu de culte.

J’ai rencontré un homme du nordde l’Inde qui n’avait même jamaisentendu le nom de Jésus-Christ avantde le voir sur un calendrier dans l’é-choppe d’un cordonnier. L’Esprit l’amené à la conversion dans une Égliseprotestante. Plus tard, pendant unevisite à une ville universitaire loin-taine, il a vu une publicité pour ungroupe américain appelé « les JeunesAmbassadeurs de BYU ». Pendant leurreprésentation, une voix intérieure luia dit d’aller dans le hall après le spec-tacle et qu’un homme vêtu d’un bla-zer bleu lui dirait ce qu’il devait faire.Il s’est ainsi procuré un Livre deMormon, l’a lu et a été converti à l’Évangile rétabli. Il a depuis été mis-sionnaire et évêque.

En Thaïlande, une petite fille avait le souvenir d’un Père céleste aimant.Pendant qu’elle avançait en âge, ellepriait souvent et tenait conseil avec luidans son cœur. Au début de la ving-taine, elle a rencontré nos missionnai-res. Leurs enseignements ont confirméles sentiments personnels aimantspour Dieu qu’elle se rappelait de sonenfance. Elle s’est fait baptiser et a faitune mission à plein temps enThaïlande.

Seulement cinq pour cent deshabitants du Cambodge sont chré-tiens. Une famille dans ce pays recher-chait la vérité. Tandis qu’il faisait duvélo, le fils de onze ans a vu des hom-mes en chemise blanche et cravatemontrant à quelqu’un une image etdemandant qui c’était. Il a eu le senti-ment qu’il devait s’arrêter. En les

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 79

observant, il s’est senti poussé à dire :« C’est Jésus-Christ, le Fils de Dieu, etil est venu pour sauver les hommes. »Puis il est parti sur son vélo. Il a falluun mois aux missionnaires pour lestrouver, lui et sa famille. Aujourd’hui,le père est conseiller dans la prési-dence de la mission.

En juin dernier, une famille de cinq personnes a assisté aux portesouvertes d’une nouvelle église enMongolie. Quand le père a passé laporte, « une force puissante lui a tra-versé le corps », un sentiment de paixqu’il n’avait encore jamais éprouvé. Il a fondu en larmes. Il a demandé aux missionnaires ce qu’était ce senti-ment étonnant et comment il pourraitl’éprouver de nouveau. Bientôt, lafamille entière était baptisée3.

Ce ne sont que quelques exem-ples. Il y en a des milliers d’autres.

IV.Le Livre de Mormon enseigne éga-

lement que le grand Créateur estmort « pour tous les hommes, afinque tous les hommes lui deviennentsoumis » (2 Néphi 9:5). Être soumis ànotre Sauveur signifie que, si nousvoulons que nos péchés soient par-donnés par son expiation, nousdevons nous conformer aux condi-tions qu’il a prescrites, notamment lafoi, le repentir et le baptême. La réali-sation de ces conditions dépend denos désirs, nos choix et nos actions.Ainsi, nous lisons qu’« il vient dans lemonde afin de sauver tous les hom-mes, s’ils veulent écouter sa voix » (2 Néphi 9:21).

Le Seigneur fournit un moyen àtous ses enfants, et il désire que cha-cun de nous aille à lui. Le prophèteMoroni lance l’appel suivant dans lechapitre final du Livre de Mormon :

« Venez au Christ, et soyez rendusparfaits en lui, et refusez-vous touteimpiété ; et si vous vous refusez touteimpiété et aimez Dieu de tout votrepouvoir, de toute votre pensée et detoute votre force, alors sa grâce vous

suffit, afin que par sa grâce voussoyez parfaits dans le Christ »(Moroni 10:32).

V.La Bible nous dit que Dieu a fait

alliance avec Abraham et lui a promisque par lui toutes les « familles » ou« nations » de la terre seraient bénies(voir Genèse 12:3 ; 22:18). Ce quenous appelons l’alliance abrahamiqueouvre la porte pour que les plus gran-des bénédictions de Dieu soientaccordées à tous ses enfants. La Bibleenseigne : « Si vous êtes à Christ, vousêtes donc la postérité d’Abraham,héritiers selon la promesse » (Galates3:29 ; voir également Abraham 2:10).Le Livre de Mormon promet que tousceux qui reçoivent l’invitation duSeigneur de se repentir et de croireen son Fils et agissent en consé-quence deviennent « le peuple de l’al-liance du Seigneur » (2 Néphi 30:2).C’est un rappel fort que ni la richesseni le lignage ni aucun autre avantagede naissance ne doit nous faire croireque nous sommes « meilleurs l’unque l’autre » (Alma 5:54 ; voir égale-ment Jacob 3:9). En effet, le Livre deMormon commande : « Vous n’esti-merez pas une chair au-dessus d’une

autre, ou un homme ne se considé-rera pas comme étant au-dessus d’unautre » (Mosiah 23:7).

La Bible enseigne que certains des descendants d’Abraham seraientdispersés dans « tous les royaumes de la terre… parmi tous les peuples…d’une extrémité de la terre à l’autre »(Deutéronome 28:25, 37, 64). Le Livrede Mormon affirme cet enseigne-ment, déclarant que les descendantsd’Abraham seraient « dispersé[s] surtoute la surface de la terre, et… parmitoutes les nations » (1 Néphi 22:3).

Le Livre de Mormon augmentenotre connaissance de la façon dont leministère terrestre de notre Sauveurs’est adressé à tout son troupeaudispersé. En plus de son ministèredans ce que nous appelons mainte-nant le Proche-Orient, le Livre deMormon rapporte son apparition etson enseignement aux Néphites sur lecontinent américain (voir 3 Néphi 11-28). Là il a répété que le Père lui avaitcommandé de visiter les autres brebisqui n’étaient pas du pays de Jérusalem(voir 3 Néphi 16:1 ; Jean 10:16). Il aégalement dit qu’il en visiterait d’au-tres qui n’avaient pas encore entendusa voix (voir 3 Néphi 16:2-3). Commecela avait été prophétisé des sièclesauparavant (voir 2 Néphi 29:12), leSauveur a dit à ses disciples enAmérique qu’il allait se montrer à ces « tribus perdues d’Israël, car ellesne sont pas perdues pour le Père, car il sait où il les a emmenées » (3 Néphi 17:4).

Le Livre de Mormon est un grandtémoin que le Seigneur aime les hom-mes de toutes les nations. Il déclarequ’il « se manifestera à toutes lesnations » (1 Néphi 13:42). « Ne savez-vous pas qu’il y a plus d’une nation ? »dit le Seigneur par le prophète Néphi.

« Ne savez-vous pas que moi, leSeigneur, votre Dieu, j’ai créé tous leshommes, et que je me souviens deceux qui sont dans les îles de la mer,et que je règne dans les cieux en hautet sur la terre en bas, et que je fais

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parvenir ma parole aux enfants deshommes, oui, à toutes les nations dela terre? » (2 Néphi 29:7).

De même, le prophète Alma aenseigné que « le Seigneur accorde àtoutes les nations des gens de leurpropre nation et de leur propre lan-gue, pour enseigner sa parole, oui,avec sa sagesse, tout ce qu’il juge bonqu’elles aient » (Alma 29:8).

VI.Le Seigneur se manifeste non seu-

lement à toutes les nations, mais illeur commande également d’écrireses paroles :

« Ne savez-vous pas que le témoi-gnage de deux nations est le témoi-gnage pour vous que je suis Dieu, queje me souviens d’une nation comme

d’une autre ? C’est pourquoi, je dis les mêmes paroles à une nation qu’àl’autre…

« Car je commande à tous les hom-mes… qu’ils écrivent les paroles queje leur dis…

« Car voici, je parlerai aux Juifs, etils l’écriront ; et je parlerai aussi auxNéphites, et ils l’écriront ; et je parle-rai aussi aux autres tribus de la mai-son d’Israël, que j’ai emmenées, etelles l’écriront ; et je parlerai aussi àtoutes les nations de la terre, et ellesl’écriront » (2 Néphi 29:8, 11-12 ; voiraussi 1 Néphi 13:38-39).

En outre, le Livre de Mormonenseigne que tous ces groupes aurontles Écritures les uns des autres (voir 2 Néphi 29:13).

Nous en concluons que le Seigneur

fera finalement en sorte que les ensei-gnements inspirés qu’il a donnés à sesenfants dans diverses nations soientpubliés pour le profit de tous. Celacomprendra les récits de la visite duSeigneur ressuscité à ce que nousappelons les tribus perdues d’Israël et ses révélations à toute la postéritéd’Abraham. La découverte des manus-crits de la mer Morte illustre une façondont cela peut se produire.

Nous espérons que quand de nou-veaux écrits paraîtront – et selon laprophétie c’est ce qui arrivera – on neles rejettera pas comme certains l’ontfait pour le Livre de Mormon sous pré-texte qu’ils avaient déjà la Bible (voir2 Néphi 29:3-10). Comme le Seigneurl’a dit par l’intermédiaire d’un pro-phète de ce livre : « Et parce que j’aidit une parole, vous ne devez pas sup-poser que je ne peux pas en dire uneautre ; car mon œuvre n’est pas encorefinie, et elle ne le sera pas avant la finde l’homme » (2 Néphi 29:9).

En vérité, l’Évangile est pour tous les hommes – pour toutes lesnations, pour tous les peuples. Toussont invités.

Nous vivons au jour prédit oùDieu fait descendre la justice descieux et fait monter la vérité de laterre « pour balayer la terre commeun flot » et pour rassembler les élus« des quatre coins de la terre » (Moïse7:62). Le Livre de Mormon a parupour nous rappeler les alliances duSeigneur, pour convaincre tout lemonde « que Jésus est le Christ, leDieu éternel, qui se manifeste à tou-tes les nations » (page de titre duLivre de Mormon). J’ajoute montémoigne de lui et de sa mission, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. History of the Church, 2:229.2. Voir Gary Browning, Russia and the

Restored Gospel, 1997, p. 200-201, 220-221.

3. Exemples du Nigeria, de Thaïlande, duCambodge et de Mongolie rapportés pardes présidents de mission qui ont servidans ces pays.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 81

Mes chers frères et sœurs, jevous remercie de vos priè-res en ma faveur. Je prie

maintenant pour avoir le soutien devotre foi.

Lorsqu’un homme atteint monâge, il s’arrête de temps en temps etréfléchit à ce qui l’a amené à sa situa-tion actuelle.

Je ressens le besoin de prendre devotre temps d’une manière qui peutêtre considérée comme égoïste. Je lefais car la vie du président de l’Égliseappartient littéralement à l’Égliseentière. Il a une vie privée très réduiteet aucun secret. Mon discours cematin, sera, je pense, différent de tousceux entendus auparavant, lors des

conférences générales de l’Église.Je suis au soleil couchant de

ma vie. Nous sommes entièremententre les mains du Seigneur.Comme vous le savez, récemment,j’ai subi une importante opération.C’est la première fois en 95 ans que je suis soigné à l’hôpital. Je nele recommande à personne. Mesmédecins disent que j’ai encorequelques problèmes.

J’approche de mon 96e anniver-saire. Je profite de cette occasion, vuqu’elle m’est donnée, pour exprimerma gratitude pour les bénédictionsremarquables que le Seigneur adéversées sur ma tête.

Nous sommes tous placés devantdes choix au cours de notre vie, certains d’entre eux, accompagnésde chants de sirène, promettentrichesse et prospérité tandis qued’autres paraissent moins promet-teurs. Sans que je sache pourquoi, le Seigneur a veillé sur moi et m’aguidé dans mes choix quoique celan’ait pas toujours été facile sur lemoment.

Il me vient à l’Esprit les mots dupoème de Robert Frost « La route queje n’ai pas prise » qui se termine parces vers :

Deux routes divergeaient dans unbois ; quant à moi,

J’ai suivi la moins fréquentée,Et c’est cela qui changea tout.(The Poetry of Robert Frost, ed.Edward Connery Lathem, 1969, p. 105)

Je pense aux paroles du Seigneur :« Cherchez le royaume de Dieu ; ettoutes ces choses vous seront don-nées par-dessus » (Luc 12:31).

Il y a quarante huit ans à cetteconférence d’avril, j’ai été soutenucomme Autorité générale. Depuis, j’ai pris la parole à chaque conférencegénérale de l’Église. J’ai donné bienplus de 200 discours de ce type. J’aitraité d’une grande diversité de sujets.Mais le fil conducteur en était letémoignage de cette grande œuvredes derniers jours.

Mais les choses ont changé et conti-nuent de changer. Ma bien-aimée quim’a accompagné pendant 67 ans, m’aquitté il y a deux ans. Elle me manqueplus que je ne peux l’exprimer. Elle aété une femme remarquable, avec quij’ai marché côte à côte, en parfaite ami-tié, pendant plus de deux tiers de siè-cle. Quand je regarde en arrière, je lefais avec une pointe d’émerveillementet d’admiration. Tout ce qui m’estarrivé de bien, j’y inclus mon mariage,je le dois à mon activité dans l’Église.

L’autre soir, j’ai eu l’occasion derevoir la liste incomplète des sociétésou organisations qui m’ont honoré,tout cela pour mon activité dans l’Église. Des présidents des États-Unis,un nombre considérable d’entre eux,sont venus au bureau de la présidencede l’Église. J’ai sur le mur de monbureau une photographie de moiremettant un Livre de Mormon au pré-sident Reagan. Dans ma bibliothèque,se trouve la médaille présidentielle de la liberté, que le président Bushm’a donnée. Je suis allé à la MaisonBlanche à diverses occasions. J’ai reçuet rencontré des premiers ministres etdes ambassadeurs de nombreux pays,dont Margaret Thatcher et Harold Mc Millan du Royaume-Uni.

Cherchez leroyaume de DieuG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

J’espère que chacun d’entre vous se souviendra qu’en cejour de sabbat, il m’a entendu rendre témoignage que c’estl’œuvre sacrée de Dieu.

82

J’ai connu tous les présidents de l’Église depuis Heber J. Grant àHoward W. Hunter, et travaillé aveceux. J’ai connu et aimé toutes lesAutorités générales, au cours de cesnombreuses, très nombreuses années.

J’essaye maintenant de m’en sortirparmi les nombreux livres et objetsque j’ai accumulés au cours desannées. Dans ce processus, j’ai trouvéun vieux journal avec des écrits éparsde 1951 à 1954. À cette époque j’étaisconseiller dans une présidence depieu et je n’avais pas encore étéappelé à être Autorité générale.

Tandis que je lisais des passages dece vieux journal, je me suis souvenuavec gratitude que, par la grâce duSeigneur, j’ai pu intimement connaî-tre la Première Présidence et lesmembres du Collège des Douze. Unetelle occasion ne se présenterait àpersonne de nos jours car l’Église estbeaucoup plus grande.

Voici quelques passages du journal :« 11 mars 1953 : le président

McKay a discuté avec moi du pro-gramme des présidents de mission de la conférence d’avril.

« Mardi 19 mars : Joseph FieldingSmith m’a demandé de choisir un desFrères pour illustrer la manière defaire les conférences missionnaires dusamedi soir… Je crois que Spencer W.Kimball ou Mark E. Petersen devraits’en charger.

« Jeudi 26 mars : le présidentMcKay a raconté une histoire intéres-sante. Il a dit : ‘Un fermier avait ungrand terrain. Quand il est devenuvieux, cela était trop pour lui. Safamille se composait de garçons. Il aréuni les garçons autour de lui et leura dit qu’ils devraient porter le fardeau.Le père s’est reposé. Mais un jour ils’est promené dans le champ. Les gar-çons lui ont dit de rentrer, qu’ils n’a-vaient pas besoin de son aide. Il adit : « Mon ombre sur cette fermeest d’une portée plus grande quetous vos travaux. »’ Le présidentMcKay a dit que le père de l’histoire

représentait Stephen L. Richards, quiétait malade mais dont il chérissait lacontribution et l’amitié.

« Vendredi 3 avril 1953 : j’ai assistéà une réunion au temple de 9 h à15h30 ; étaient présents des Autoritésgénérales et des présidents de mis-sion. Plus de 30 présidents de missionse sont exprimés. Ils veulent tousdavantage de missionnaires. Ils fonttous de bons progrès.

« Mardi 14 avril : le présidentRichards au bureau ; j’ai eu uneconversation agréable avec lui. Il al’air fatigué et faible. Je ressens qu’il a été préservé par le Seigneur pourun grand dessein.

« Lundi 20 avril 1953 : j’ai eu unerencontre intéressante avec Henry D.Moyle, du Conseil des douze apôtres.

« 15 juillet 1953 : Albert E. Bowen,membre du Collège des Douze, estmort après un an d’une maladie grave.Encore un de mes amis qui meurt… je le connaissais bien. Il était sage etsolide. Personne ne pouvait le presseret il n’était jamais pressé. Il était extrê-mement posé ; c’était un hommed’une rare sagesse et d’une foi forte etsimple. Les vieux sages nous quittent.Ils étaient mes amis. Dans mon brefpassage sur terre, j’ai vu la plupart desgrands hommes de l’Église venir et

s’en aller. J’ai travaillé avec la plupartd’entre eux et je les ai intimementconnus. Le temps finit par effacer leursouvenir. D’ici cinq ans, les noms deMerrill, Widtsoe, Bowen, tous de puis-sants personnages, seront oubliés detous à part de quelques-uns. Unhomme doit tirer satisfaction de sontravail chaque jour, il doit se rendrecompte que sa famille se rappellera delui, qu’il comptera pour le Seigneur,mais qu’au-delà de cela, petit sera sonmonument parmi les générations àvenir. »

Et ainsi de suite. Je l’ai lu unique-ment pour illustrer la relation remar-quable que j’avais tout jeune avec lesmembres de la Première Présidenceet du Collège des Douze.

Au fil de mes années j’ai aussi mar-ché parmi les affligés et les pauvres dela terre et je leur ai offert mon amour,ma sollicitude et ma foi. J’ai travailléavec des hommes et des femmesd’honneur et d’envergure de nom-breuses régions de la terre. J’espèreavoir fait au moins une petite diffé-rence à ces occasions.

Quand j’étais un simple garçon deonze ans, j’ai reçu une bénédictionpatriarcale d’un homme que je n’avaisjamais vu auparavant et que je n’aijamais revu depuis. C’est un docu-ment remarquable, prophétique.C’est personnel, je n’en lirai qu’unepartie. Il contient cette déclaration :« Les nations de la Terre entendront ta voix et seront amenés à la connais-sance de la vérité par le merveilleuxtémoignage que tu leur rendras. »

Lorsque j’ai été relevé de ma mis-sion en Angleterre, j’ai fait un petittour d’Europe. J’ai rendu mon témoi-gnage à Londres ; j’ai fait de même àBerlin et encore à Paris, et plus tard à Washington, D.C. Je me suis dit quej’avais rendu témoignage dans cesgrandes capitales du monde et quej’avais accompli cette partie de mabénédiction.

Mais en fait, cela s’est avéré n’êtrequ’un simple début. Depuis, j’ai élevé

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 83

la voix sur chaque continent, dans desvilles, grandes ou petites, de long enlarge, du nord au sud et de l’est àl’ouest dans ce large monde ; du Capà Stockholm, de Moscou à Tokyo puisà Montréal, dans toutes les grandescapitales du monde. Tout cela estmiraculeux.

L’année dernière j’ai demandé auxmembres de l’Église du monde entierde relire le Livre de Mormon. Desmilliers, des centaines de milliersmême, ont répondu à cette exhorta-tion. Le prophète Joseph a dit en1841, « J’ai dit aux frères que le Livrede Mormon était le plus correct detous les livres de la terre et la clef devoûte de notre religion, et qu’unhomme s’approcherait davantage deDieu en en suivant les principes quepar n’importe quel autre livre »(History of the Church, 4:461).

Acceptant la vérité de cette décla-ration, je pense que quelque chosed’exceptionnel a dû arriver aux gensde cette Église. On les a vus lire leLivre de Mormon tandis qu’ils étaientdans le bus, qu’ils déjeunaient, qu’ilsétaient dans la salle d’attente dumédecin et dans bien d’autres situa-tions. J’ai bon espoir que nous noussommes rapprochés de Dieu de par lalecture de ce livre.

En décembre dernier j’ai eu l’hon-neur, avec beaucoup d’entre vous, decommémorer le bicentenaire de lanaissance du prophète Joseph. Avecfrère Ballard, je me trouvais à son lieude naissance dans le Vermont pen-dant que cet immense centre deconférence était rempli de saints desderniers jours et que les parolesétaient retransmises par satellite, depar le monde, en hommage au pro-phète bien-aimé de cette grandeœuvre des derniers jours.

Et je pourrais continuer. Je m’ex-cuse encore de parler d’un ton si per-sonnel. Toutefois, je le fais seulementpour exprimer ma gratitude enversl’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours ; tout cela s’est produit

parce que le Seigneur m’a attribuécette place. Mon cœur est rempli dereconnaissance et d’amour.

Je répète :

Deux routes divergeaient dans unbois ; quant à moi,

J’ai suivi la moins fréquentée,Et c’est cela qui changea tout.

J’espère que vous ne considérerezpas ce que j’ai dit comme une noticenécrologique. En fait, je suis impa-tient de m’adresser encore à vous enoctobre.

Maintenant, en conclusion,j’espère que chacun d’entre vous sesouviendra qu’en ce jour de sabbat,vous m’avez entendu rendre témoi-gnage que c’est l’œuvre sacrée deDieu. La vision que Joseph le pro-phète a eue dans le bosquet dePalmyra, n’était pas une chose imagi-naire. Elle était réelle. Elle s’est pro-duite en plein jour. Le Père et le Filsont parlé au garçon. Il les a vus dansles airs, au-dessus de lui. Il a entenduleurs voix. Il a prêté attention à leurenseignement.

C’était le Sauveur ressuscité que lePère, le grand Dieu de l’univers, a pré-senté. Pour autant que l’on en ait latrace, pour la première fois dans l’his-toire, le Père et le Fils sont apparusensemble, pour entrouvrir le voile dela dernière dispensation, la dispensa-tion de la plénitude des temps.

Le Livre de Mormon est tout cequ’il affirme être, un ouvrage écrit pardes prophètes d’autrefois dont lesmots sont parus pour « convaincreJuif et Gentil que Jésus est le Christ, leDieu éternel, qui se manifeste à tou-tes les nations » (Page de titre du Livrede Mormon).

La prêtrise a été rétablie par lesmains de Jean-Baptiste, et de Pierre,Jacques et Jean. Toutes les clés ettoute l’autorité ayant trait à la vieéternelle, sont exercées dans cetteÉglise.

Joseph Smith était et est un pro-phète, le grand prophète de cettedispensation. Cette Église, qui portele nom du Rédempteur, est vraie.

Je vous rends témoignage et vousexprime mon amour, au nom deJésus-Christ. Amen. ■

Gordon B. Hinckley, président de l’Église, salue les membres dans le centre de

conférence après une session.

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Mes frères et sœurs, il y aquelques semaines j’ai subiune opération pour rempla-

cer mes deux genoux. Alors lorsque jedis que je suis reconnaissant de pou-voir me tenir devant vous aujourd’hui,il ne s’agit pas de vaines paroles.Pendant ma convalescence, je me suisde nouveau rendu compte combiennous sommes bénis de connaîtrel’Expiation du Seigneur Jésus-Christ.Je suis bouleversé en pensant à la dou-leur et la souffrance qu’il a subies pour

nous à Gethsémané et sur la croix. Jene peux pas comprendre comment ill’a supporté. Mais je le remercie et jel’aime plus profondément que lesparoles ne peuvent l’exprimer.

Je remercie également le présidentHinckley de la chance que j’ai eue d’ê-tre avec lui sur le lieu de naissance duprophète Joseph. Nous avons beau-coup reçu grâce à Joseph Smith. Sansle Rétablissement, nous ne connaî-trions pas la vraie nature de Dieu,notre Père céleste ni notre proprenature divine d’enfants de l’Éternel.Nous ne comprendrions pas la natureéternelle de notre existence et ne saurions pas que la famille peut êtreensemble pour l’éternité.

Nous ne saurions pas qu’à notreépoque, Dieu continue de parler à sesprophètes, en commençant par lamerveilleuse Première Vision danslaquelle le Père et le Fils sont apparusau prophète Joseph. Nous n’aurionspas l’assurance réconfortante desavoir que nous sommes guidés parun prophète, Gordon B. Hinckley.

Sans le Rétablissement, nous sup-poserions probablement que la parolede Dieu tout entière se trouve dans la

Bible. Bien que ce livre d’Écrituressoit précieux et merveilleux, nous neconnaîtrions pas le Livre de Mormonet les autres Écritures des derniersjours qui enseignent des vérités éter-nelles qui nous aident à nous rappro-cher de notre Père céleste et duSauveur.

Sans le Rétablissement, nous n’au-rions pas la bénédiction des ordon-nances de la prêtrise qui sont valablespour le temps et pour l’éternité. Nousne connaîtrions pas les conditions du repentir ni ne comprendrions laréalité de la résurrection. Nous n’au-rions pas la compagnie constante duSaint-Esprit.

Lorsque nous comprenons vrai-ment quelle bénédiction l’Évangile deJésus-Christ représente dans notre vie,lorsque nous acceptons et embras-sons ces vérités éternelles et leur per-mettons de pénétrer profondémentdans notre cœur et notre âme, nouséprouvons un « grand changement »intérieur (voir Alma 5:14). Nous som-mes remplis d’amour et de reconnais-sance. Comme l’a écrit le prophèteAlma, nous avons le désir « de chanterle cantique de l’amour rédempteur »(Alma 5:26) à toutes les personnes quiveulent l’entendre.

Alma a déclaré : « Oh, que je vou-drais être un ange et satisfaire le sou-hait de mon cœur, d’aller et de parleravec la trompette de Dieu, d’une voixqui fait trembler la terre, et d’appelertous les peuples au repentir !

« Oui, j’annoncerais à toute âme…le plan de rédemption, afin qu’elle serepente et vienne à notre Dieu, afinqu’il n’y ait plus de tristesse sur toutela surface de la terre » (Alma 29:1-2).

Mes frères et sœurs, cela devraitêtre notre cas. Notre amour duSeigneur et notre reconnaissance durétablissement de l’Évangile consti-tuent toute la motivation qu’il nousfaut pour proclamer ce qui nousdonne tant de joie et de bonheur.C’est la chose la plus naturelle aumonde que nous puissions faire, et

Créer un foyer où l’on proclamel’ÉvangileM . R U S S E L L B A L L A R Ddu Collège des douze apôtres

Créer un foyer dans lequel on proclame l’Évangile est lafaçon la plus facile et la plus efficace de faire connaîtrel’Évangile.

SESSION DU DIMANCHE APRÈS-MIDI2 a v r i l 2 0 0 6

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pourtant beaucoup trop d’entre nous hésitent à rendre témoignage àd’autres personnes.

Dans le monde entier, les mission-naires réagissent à cette joie nourriepar le témoignage en proclamant l’Évangile. Beaucoup d’entre eux en-trent au Centre de formation des mis-sionnaires avec leur exemplaire duguide missionnaire, Prêchez monÉvangile, qu’ils ont annoté et bienétudié. Je suis heureux d’annoncerqu’en utilisant Prêchez mon Évangile,ils sont de plus en plus capables d’en-seigner dans leurs propres mots par le pouvoir de l’Esprit et d’adapterleurs leçons aux besoins des person-nes qu’ils instruisent. Ainsi, ils ont une influence importante sur beau-coup de vies.

Mais, franchement, ils ont mainte-nant besoin de plus de personnes àinstruire. L’expérience a montré queles meilleures situations d’enseigne-ment se présentent lorsque nos membres contribuent à trouver despersonnes et à les instruire. Ce n’estrien de nouveau, vous l’avez déjàentendu. Certains d’entre vous se sen-tent peut-être même coupables de nepas aider beaucoup les missionnaires.

Aujourd’hui, je vous invite à vousdétendre et à oublier pour l’instant vosinquiétudes et à vous concentrer plu-tôt sur votre amour du Seigneur, survotre témoignage de sa réalité éter-nelle et votre reconnaissance de toutce qu’il a fait pour vous. Si vous êtesréellement motivés par l’amour, letémoignage et la reconnaissance, vousferez tout à fait naturellement toutvotre possible pour aider le Seigneur à « réaliser l’immortalité et la vie éter-nelle » des enfants de notre Père (voirMoïse 1:39). En fait, il serait impossiblede vous empêcher de le faire.

Le Sauveur lui-même nous a mon-tré le chemin lorsqu’il a invité ses dis-ciples à venir et voir où il demeurait(voir Jean 1:39). On lit ensuite qu’ilssont restés auprès de lui. Pourquoi l’a-t-il fait, à votre avis ? Les Écritures

n’expliquent pas son raisonnement,mais je suis sûr que cela n’avait rien àvoir avec le confort ou la commodité.Comme toujours, il enseignait. Etquelle meilleure manière d’instruireses disciples que de les inviter à luirendre visite, afin qu’ils puissent voirson message magnifique et en fairel’expérience personnellement.

De même, notre foyer peut être un foyer où l’on proclame l’Évangile,quand des personnes que nousconnaissons et aimons viennent cheznous et font l’expérience de l’Évangileen parole et en action personnelle-ment. Nous pouvons le proclamer sansfaire une leçon formelle. Notre famillepeut être notre leçon et l’esprit quiémane de notre foyer peut être notremessage.

Avoir un foyer où l’on proclamel’Évangile sera une bénédiction nonseulement pour les personnes quenous invitons chez nous, mais aussipour celles qui y vivent. En vivantdans un tel foyer, notre témoignageest fortifié et notre compréhension del’Évangile s’améliore. Les Doctrine etAlliances nous enseignent que nospéchés peuvent nous être pardonnésquand nous aidons quelqu’un d’autreà se repentir (voir D&A 62:3). Noustrouvons de la joie à aider les autres àaller au Christ et à ressentir le pouvoirrédempteur de son amour (voir D&A18:14-16). Notre famille est béniequand le témoignage et la foi desparents et des enfants grandissent.

Dans les foyers où l’on proclamel’Évangile nous prions pour être gui-dés et nous prions pour le bien-êtrephysique et spirituel d’autres person-nes. Nous prions pour les gens queles missionnaires instruisent, pournos connaissances et pour les gensqui ne sont pas de notre religion. Àl’époque d’Alma, dans les foyers oùl’on proclamait l’Évangile, les gens« s’unissaient dans le jeûne et la prièrefervente en faveur du bien-être del’âme de ceux qui ne connaissaientpas Dieu » (voir Alma 6:6).

Créer un tel foyer est la façon laplus simple et la plus efficace de faireconnaître l’Évangile aux autres. Etnous ne parlons pas seulement desfoyers traditionnels avec une familleconstituée de deux parents vivantavec leurs enfants. Les étudiants peu-vent créer un foyer où l’on proclamel’Évangile en ornant les murs de leurappartement d’images qui sont lereflet de la quête spirituelle au lieu de choses du monde. Les couplesâgés et les membres seuls sont unexemple de foyer où l’on proclamel’Évangile quand ils souhaitent la bien-venue aux nouveaux voisins et lesinvitent à venir à l’église et à leur ren-dre visite chez eux.

Un foyer où l’on proclame l’Évan-gile est un foyer où les enfants du voisinage aiment jouer, ce qui mènenaturellement à l’invitation de venir,avec leur famille, à l’église, à une soi-rée familiale ou à une autre activité.

À Springfield (Missouri, États-Unis), Ryan et Angie Nicholls et leurs quatre enfants

suivent chez eux une émission de la conférence.

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Les adolescents qui viennent dans cefoyer se sentent à l’aise pour poserdes questions ou participer à la prièreavec la famille.

Les foyers où l’on proclame l’Évan-gile sont très ordinaires. Ils ne sontpeut-être pas toujours impeccables niles enfants parfaitement sages. Mais ilssont un lieu où il est clair que les mem-bres de la famille s’aiment, et les visi-teurs y ressentent l’Esprit du Seigneur.

En parlant de ce qu’est un foyeroù l’on proclame l’Évangile, il seraitpeut-être aussi utile de définir ce qu’iln’est pas.

Ce n’est pas un programme. C’estune façon de vivre. Créer un tel foyerveut dire inviter nos amis et nos voi-sins dans le flot continu d’activitésfamiliales et de l’Église. Si nous invi-tons nos amis à se joindre à nouspour ces activités, ils ressentirontaussi l’Esprit.

Créer un foyer où l’on proclamel’Évangile ne veut pas dire que nousserons obligés de consacrer beaucoupde temps à rencontrer et à conserverdes amis à qui parler de l’Évangile.Nous nous ferons naturellement desamis, et si nous sommes francs à pro-pos de notre appartenance à l’Églisedès le début, nous pouvons facilementintroduire dans la relation des discus-sions sur l’Évangile, avec très peu derisque d’être mal compris. Nos amis et nos connaissances l’accepteront

comme faisant partie de ce que noussommes, et ils n’hésiteront pas àposer des questions.

Un foyer où l’on proclame l’Évan-gile n’est pas défini par le fait que lesgens deviennent on non membres del’Église à la suite de notre contact aveceux. La possibilité qui nous est donnéeet notre responsabilité sont d’aimer,de proclamer, de témoigner, d’inviter,puis de permettre aux gens de déciderpar eux-mêmes. Nous sommes bénislorsque nous les avons invités à réflé-chir au Rétablissement, quel que soit le résultat. Au moins, nous avons unerelation enrichissante avec des gensd’une autre religion et nous pouvonscontinuer à jouir de leur amitié.

Dans un foyer où l’on proclame l’Évangile on ne prie pas seulementpour la santé, la sécurité et la réussitede nos missionnaires dans le mondeentier. On prie aussi pour avoir soi-même des occasions missionnaires etpour être prêt à suivre ces inspirationslorsqu’elles se présentent. Et je vouspromets qu’elles vont se présenter.

Il y a plus de vingt ans, j’ai dit que laclé de la réussite de l’œuvre mission-naire par les membres est l’exercice dela foi. Une façon de montrer votre foiau Seigneur et en ses promesses est de fixer, à l’aide de la prière, une datepour avoir quelqu’un de prêt à rencon-trer les missionnaires. J’ai reçu descentaines de lettres de membres qui

ont exercé leur foi de cette manièresimple. Bien que n’ayant à l’esprit per-sonne à qui parler de l’Évangile, lesfamilles ont fixé une date, prié etensuite parlé à beaucoup plus de gens.Le Seigneur est le bon Berger et ilconnaît ses brebis qui ont été prépa-rées à entendre sa voix. Il nous guiderasi nous demandons son aide divinepour faire connaître son Évangile.

On a demandé à une sœur deFrance le secret de sa réussite. « Jepartage simplement ma joie. Je traitetout le monde comme s’il était déjàmembre de l’Église. Si je suis à côtéde quelqu’un dans une file d’attenteet que je commence une conversa-tion, je lui dis combien j’ai aimé mesréunions de l’Église le dimanche.Quand des collègues me demandent :‘Qu’est-ce que vous avez fait ce week-end ?’ Je ne saute pas du samedi soirau lundi matin. Je leur raconte que jesuis allée à l’église, ce qui a été dit etmes expériences avec les membres. Je leur dis comment je vis, ce que jepense et ce que je ressens. »

Dans un foyer où l’on proclame l’Évangile, notre effort missionnairepersonnel est le sujet des conseils etdes discussions en famille. Une famillefidèle a parlé de la nécessité quechaque membre soit un exemple. Plustard, l’entraîneur du lycée du fils, quin’était pas membre, a envoyé un donà l’Église. Pourquoi ? Parce que cejeune homme l’a impressionné par lecourage avec lequel il a pris la paroleet dit aux membres de son équiped’épurer leur langage. On pourraitraconter des milliers d’expériences oùles gens se joignent à l’Église à causede l’esprit et de l’attitude qu’ils obser-vent dans la vie des membres quiviennent de foyers où l’on proclamel’Évangile.

La documentation ou les DVD de l’Église peuvent faire connaître l’Église à de nouveaux amis. Les invi-tations à entendre un membre de lafamille faire un discours lors de laréunion de Sainte-Cène ou à assister

au baptême d’un membre de lafamille ou à visiter l’église sont aussiappréciées par les personnes qui nesont pas membres. Selon tous lesindicateurs dont nous disposons, iln’y a rien de plus efficace que nouspuissions faire pour nos amis que dedire « venez voir » en vous joignant ànous pour la réunion de Sainte-Cène.Beaucoup trop de gens ne savent pasqu’ils peuvent librement assister auservice du culte avec nous.

Bien sûr, tous, nous soutenons lesdirigeants de paroisse et contribuonsà la réussite du plan missionnaire deparoisse. Quel que puisse être notreappel dans l’Église, nous aidons lesdirigeants de la prêtrise et des auxi-liaires à assister les missionnaires, àsouhaiter la bienvenue aux visiteurs,à les impliquer et à créer des liensavec les nouveaux membres. Vouspouvez demander aux missionnairesde vous montrer leur agenda quoti-dien pour voir la meilleure façon deles aider à atteindre leurs objectifs.En œuvrant ensemble, l’esprit de nosfoyers où l’on proclame l’Évangilesera également présent dans nos égli-ses, nos salles de cours et nos sallesculturelles.

Je rends témoignage que, si nousne faisons que quelques-unes de ceschoses simples, le Seigneur nous gui-dera et nous permettra de trouver desdizaines de milliers d’enfants de notrePère céleste qui sont prêts à recevoirl’enseignement de l’Évangile. Notreamour du Seigneur, notre reconnais-sance de son sacrifice expiatoire et de sa mission de faire aller tous à luidevraient fournir toute la motivationdont nous avons besoin pour réussir àproclamer l’Évangile.

Que le Seigneur vous donne, mes frères et sœurs, une foi et uneconfiance en lui plus grandes, tandisque vous vous efforcerez maintenant àprésenter le Rétablissement de l’Évan-gile aux gens qui n’appartiennent pasà l’Église, c’est là mon humble prière,au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

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I l serait difficile d’imaginer quelquechose de plus passionnant, pourun jeune homme, une femme ou

un couple dans le monde actuel, quede faire une mission à plein tempspour l’Église de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours. Le message del’Évangile rétabli que nous proclamonsest absolument indispensable. Il vientde Dieu, notre Père éternel, il est des-tiné à tous ses enfants sur terre et sonfils bien aimé Jésus-Christ en est lecentre. Une fois que ce message estcompris et assimilé, il peut remplacerla tourmente par la paix, la douleur par le bonheur et fournir des solutions

aux difficultés incessantes de la vie.À présent nous avons une direction

très claire pour avoir du succès dans leservice missionnaire. Et cela grâce aumanuel « prêchez mon Évangile » et àla documentation mise au point pourl’accompagner. Les nouvelles leçonsmissionnaires, extrêmement efficaces,s’appuient sur l’enseignement parl’Esprit au lieu de l’apprentissage parcœur. Elles ont grandement amélioréla proclamation de l’Évangile de par lemonde. Chaque président de missiona été formé avec soin à l’utilisation dela nouvelle documentation. Le résultatest que nous avons un groupe de présidents de mission très capables,dévoués, enthousiastes, qui ont lacapacité d’inspirer et de motiver avecpuissance leurs missionnaires.

L’étude et l’application par chaquemissionnaire des concepts énoncésdans « Prêchez mon Évangile », partoutdans le monde, a renforcé notre apti-tude de proclamer le message duRétablissement et d’enseigner le plandu salut et les autres principes de l’É-vangile. Le relèvement de la barre dedignité a eu des conséquences consi-dérables. Il y a un service plus dévouédans les missions, des relations plussolides entre compagnons missionnai-res, des enseignements beaucoup plus

C’est le moment defaire une mission !R I C H A R D G. S C O T Tdu Collège des douze apôtres

Il y a de par le monde des endroits passionnants oùœuvrer ; cela permet à l’inspiration du Seigneur d’appelerdes jeunes hommes et des jeunes femmes ainsi que descouples dévoués à des tâches exigeantes.

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efficaces, et un meilleur maintien desconvertis dans l’Église.

La direction générale fournie poursuperviser l’oeuvre missionnaire estinégalée. Elle supporte les efforts mis-sionnaires de par le monde grâce auxprésidences d’interrégion, aux sept pré-sidents des soixante-dix et au vif intérêtpersonnel de la Première Présidence.

Il y a de par le monde des endroitspassionnants où œuvrer ; cela permetà l’inspiration du Seigneur d’appelerdes jeunes hommes et des jeunes fem-mes ainsi que des couples dévoués àdes tâches exigeantes, adaptées auxbesoins personnels et aux capacités dechacun. Je me réjouis de l’occasion departiciper à cet effort captivant qui estune grande bénédiction pour beau-coup dans le monde entier.

Frère Ballard nous a parlé d’unfoyer où l’on fait connaître l’Évangile.Je parlerai de la manière de se prépa-rer à être missionnaire à plein temps,en tant que frère, sœur ou couple.

Le processus commence au foyerbien avant l’âge de partir en mission,lorsque les parents inculquent àchaque jeune homme l’habitude depenser « quand j’irai en mission », pas« si je vais en mission ». C’est au foyerqu’on enseigne le mieux aux enfantsles vérités de l’Évangile, là où l’instruc-tion peut être adaptée à l’âge et à lacapacité de chaque enfant. À la maison,toute l’armure de la vérité est adaptéeaux caractéristiques individuelles de chaque enfant. L’enseignementparental prépare les enfants à la vie et

les jeunes hommes à la joie du servicemissionnaire. Au foyer, une jeune fillepeut comprendre que son rôle pre-mier est de devenir épouse et mère.Cependant au cours de cette prépara-tion la possibilité peut se présenterde faire une mission à plein temps, àcondition de suivre ce conseil récentde la Première Présidence : « Les jeu-nes filles de vingt et un an et plus...peuvent être recommandées pourfaire une mission à plein temps... Cessœurs peuvent apporter une contri-bution considérable… mais on nedoit pas exercer de pression sur ellespour qu’elles fassent une mission. Lesévêques ne devraient pas les recom-mander pour le service missionnairesi cela entrave des projets imminentsde mariage1. »

De nombreux parents se serventde parties du manuel « prêchez mon Évangile » pour insister sur lesconcepts qui porteront des fruits tandis que le témoignage de leursenfants mûrit pendant qu’on lesforme au foyer. Jeunes garçons, vouspouvez apprendre à vous acquitterde votre tâche de futur détenteur dela prêtrise. On vous aidera à com-prendre et à appliquer les enseigne-ments importants du Seigneur. Vousserez renforcés pour vivre digne-ment, pour être capables de recevoirles ordonnances sacrées du temple etpour faire une mission à plein temps.Ces expériences poseront la base dela bénédiction future d’être un bonmari et un bon père.

Jeunes filles, certaines parties de « Prêchez mon Évangile » vous prépareront à comprendre et à appli-quer la doctrine de votre rôle defemme et de mère. Si vous choisissezde faire une mission à plein temps,vous aurez une bonne base. Jeunesgens, jeunes filles, les programmes duséminaire vous aideront à poser lesbases du bonheur et du succès dans lavie. Il y a dans le programme de l’insti-tut et aux trois universités de BrighamYoung, un cours spécial qui peut vouspréparer au service missionnaire. Il estbasé sur les principes contenus dans« Prêchez mon Évangile » et va de pairavec cet excellent document. Grâce àlui vous aurez de l’avance quand vousserez appelés à servir.

Le pouvoir et l’efficacité du manuel« Prêchez mon Évangile » pour lesmissionnaires, les dirigeants et lesparents sont manifestés dans le faitque près d’un million d’exemplairesont déjà été distribués. Avez-vousvotre exemplaire personnel ?

Évêques et présidents de branche,par des entretiens motivants, vous pou-vez bénir la vie de chaque jeune hommede votre paroisse ainsi que des coupleséligibles en les encourageant à se prépa-rer pour une mission à plein temps.Non seulement vous apporterez desbénédictions à ces missionnaires pro-metteurs mais vous répondrez peut-êtreaussi aux prières de parents qui ontun fils adolescent qui n’est pas encoreengagé à faire une mission en dépit deleurs efforts pour l’y inciter. Par exem-ple, de l’enfance à l’âge adulte, notrefille Mary Lee, nous a entendu parler denos précieuses expériences missionnai-res. Nous lui avons expliqué commentles possibilités missionnaires exigeantesavaient enrichi notre vie et posé les fon-dations de tout ce qui nous était cherdans la vie. Néanmoins nous lui avonsenseigné que c’était à elle de décider sielle voulait faire ou non une mission. Aufil des années, il est apparu clairementqu’elle avait l’intention d’être mis-sionnaire. Cependant, quand elle a

Au Brésil, un groupe de missionnaires assiste à une diffusion de la conférence.

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approché de l’âge de partir, ses expé-riences passionnantes à l’université luiont offert plusieurs autres possibilitésattirantes. Lorsqu’elle a dit qu’elle étaitdans la plus grande incertitude, nouslui avons conseillé de parler avec sonévêque. Un rendez-vous a été fixé.Assise devant son excellent évêque, ellea demandé : « Que diriez-vous que jefasse une mission ? » L’évêque a sauté desa chaise, a tapé des mains sur le bureauet a dit, « C’est la meilleure chose que jepuisse imaginer pour toi. » Ce commen-taire l’a décidée.

Mary Lee a fait une mission trèsréussie en Espagne, qui a dévoilé descapacités cachées, l’a fait mûrir spiri-tuellement et a fait s’épanouir desfacultés qui lui ont été utiles commeépouse et mère. L’évêque qui a eu uneinfluence si profonde dans la vie de mafille s’appelle J. Willard Marriott, fils ; ilest actuellement soixante-dix d’interré-gion. Mais nous nous souvenons plusde lui pour ce qu’il a fait pour notrefille Mary Lee. À présent dans sa proprefamille, un fils et une fille, grâce auxgrands exemples de leurs parentsanciens missionnaires, ont fait des mis-sions remarquables. Le dernier fils serade toute évidence missionnaire et ladernière fille prendra la bonne décisionle moment venu. Un autre de mespetits-fils qui suit les traces de son père,a été récemment appelé à servir dans lamission de Cuernavaca, au Mexique.

Évêques et présidents de branche,vous pouvez avoir cette même grandeinfluence sur la vie des missionnairesque vous encouragez et préparez,ainsi que sur celle de leurs descen-dants. Servez-vous de vos dirigeantsde collèges de la Prêtrise d’Aaron etdes consultants, en plus des grandsprêtres, des anciens et des dirigeantesdes Jeunes Filles pour vous aider àvous préparer à appeler autant de mis-sionnaires dignes que possible. Grâceà l’utilisation de la nouvelle documen-tation missionnaire, beaucoup plusde missionnaires que vous recom-mandez, arrivent mieux préparés et

extrêmement motivés pour servir.Bien que la plupart des candidatspotentiels puissent être prêts sanstrop d’efforts, quelques uns ontbesoin de faire des changementsimportants dans leur vie pour se qualifier. Avec le soutien des parents,aidez-les à satisfaire aux critères.

Priez pour savoir quels couplespeuvent être encouragés à envoyerleur candidature à une mission à plein temps. Nous avons urgemmentbesoin d’eux.

Je suis constamment stupéfait devoir comment le Saint-Esprit fait cor-respondre les caractéristiques et lesbesoins de chaque missionnaire et de chaque couple aux situations trèsvariables du service missionnaire depar le monde. J’ai observé commentcertains frères et sœurs des plus fortset des plus capables sont appelés auxÉtats-Unis et au Canada pour faire ensorte que l’Église y reste bien enraci-née. J’ai vu des missionnaires ren-trant d’affectations inhabituelles,comme de devoir s’adapter à la cultureautochtone d’une île du Pacifique, deMongolie ou des hauts plateaux duGuatemala, ou servant avec un contactrestreint avec le président de mission,très bien acquérir des capacités per-sonnelles qu’ils ne se connaissaientpas jusque là.

À présent, je vais vous dire du fonddu cœur ce qu’a représenté pour moiune mission honorable à plein temps.J’ai grandi dans un foyer où j’avais debons parents mais mon père n’étaitpas membre et ma mère était nonpratiquante. Après ma mission cela achangé. Ils sont devenus des membresforts et ont servi avec dévouementau temple ; mon père était scelleur,ma mère servante. Mais quand j’étaisjeune, comme beaucoup d’entre vousaujourd’hui, je n’avais aucun moyende juger personnellement de l’impor-tance d’une mission. Je suis tombéamoureux d’une jeune fille exception-nelle. À un moment décisif de notrerelation, elle m’a bien fait comprendre

qu’elle ne se marierait au templequ’avec un ancien missionnaire.Motivé comme il se doit, j’ai fait une mission en Uruguay.

Cela n’a pas été facile. Le Seigneurm’a donné beaucoup de difficultés quisont devenues un tremplin pour maprogression personnelle. En mission,j’ai obtenu le témoignage que Dieu le père et son Fils bien aimé, Jésus-Christ, ont effectivement rendu visiteà Joseph Smith pour commencer unrétablissement de la vérité, de l’auto-rité de la Prêtrise et de la véritableÉglise sur terre. J’ai acquis le témoi-gnage que Joseph Smith est un pro-phète unique. J’ai appris des points de doctrine essentiels. J’ai découvertce que c’est d’être guidé par l’Esprit.Bien des nuits je me suis levé alorsque mon compagnon dormait, poursupplier le Seigneur de me guider etde me diriger. Je l’ai imploré de medonner la capacité d’exprimer efficace-ment mon témoignage et la vérité quej’apprenais à un peuple, en espagnolque j’aimais à présent. J’ai eu d’abon-dantes réponses à ces prières. Aumême moment, ma future femmepour l’éternité, Jeanene, faisait elleaussi une mission et était formée ainsià devenir une femme et une mèreexceptionnelle.

Mais le plus important c’est quetout ce qui m’est cher dans la vie acommencé à mûrir en mission. Si jen’avais pas été encouragé à devenirmissionnaire, je n’aurais pas eu lafemme pour l’éternité et la familleque j’aime tant. Je suis sûr que jen’aurais pas eu ces occasions profes-sionnelles exceptionnelles qui ont sti-mulé toutes mes capacités. Je n’auraiscertainement pas reçu les appelssacrés accompagnés d’occasions deservir dont je serai éternellementreconnaissant. J’ai été abondammentbéni, au-delà de toute mesure parceque j’ai fait une mission.

Jeunes gens, comprenez-vousmaintenant pourquoi je suis si dési-reux de motiver chacun de vous à

devenir un missionnaire digne ?Comprenez-vous pourquoi je vousencourage, vous couples d’âge mûr, à envisager de servir le Seigneurcomme missionnaires, si votre santévous le permet ? Jeunes filles, voyez-vous pourquoi je suggère quequelques-unes d’entre vous, si ellesen ont le désir et que cela n’affectepas un mariage imminent, pensentsérieusement à servir le Seigneurcomme missionnaires ? Notre foyer a été grandement béni grâce à uneépouse et une mère qui a choisi defaire une mission à plein tempsdurant ma période de service.

Jeunes gens, si vous vous deman-dez si vous devez faire une mission, ne considérez pas cette décision capi-tale uniquement avec votre propresagesse. Demandez le conseil de vosparents, de votre évêque ou de votreprésident de pieu. Dans vos prièresdemandez à connaître la volonté deDieu. Je sais qu’une mission vousapportera des bénédictions extraordi-naires maintenant et durant toutevotre vie. Je vous exhorte à ne pasprier pour savoir si vous devez partir,mais à demander au Seigneur de vousindiquer comment devenir un mission-naire à plein temps, digne et investi depuissance. Vous ne regretterez jamaisd’avoir fait une mission, mais vousregretterez probablement de ne pas enfaire une, si telle est votre décision.

Je sais que Jésus est le Christ, queson Église et la plénitude de sonÉvangile ont été rétablies sur terre par un prophète d’une importanceunique, Joseph Smith. Je témoigneque le service missionnaire dévoué àplein temps est source de grand bon-heur et de magnifiques bénédictions,non seulement pour les gens quientendent le message mais aussi pourles missionnaires qui le donnent, gui-dés par l’Esprit. Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTE :1. Communiqué de la Première Présidence,

non publié.

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L’ été dernier, ma femme et moiavons eu l’occasion de nousrendre à San Diego, en

Californie, et d’assister à la représen-tation du Macbeth de Shakespeare auOld Globe Theater. Nous y sommesallés deux fois parce que notre fille,Carolyn, y jouait le rôle d’une destrois sorcières. Bien sûr, nous étionsheureux de la voir sur scène et plusencore quand, à un moment particu-lièrement dramatique de la pièce, ellea déclamé cette réplique célèbre :« Au picotement de mes pouces, jesens qu’un maudit vient par ici » (ActeIV, Scène 1, vers 40-41).

Quand j’ai entendu cela, je me suis

dit qu’il serait bien utile d’avoir unsystème qui nous avertisse de l’appro-che du mal et qui nous permette denous y préparer. Le mal s’approchede nous, que nous ayons ou non unsystème d’alarme.

Une autre fois, ma femme et moiroulions de nuit dans la campagne etnous approchions d’une grande ville.Quand nous avons franchi le sommetdes collines et que j’ai vu les lumièresvives à l’horizon, j’ai touché douce-ment ma femme pour la réveiller et jelui ai dit : « Voici Babylone ! »

Bien sûr, aujourd’hui aucune villeen particulier ne représente Babylone.Au temps de l’ancien Israël, Babyloneétait une ville qui était devenue sen-suelle, décadente et corrompue. Lebâtiment principal était un templedédié à un faux dieu que nous appe-lons souvent Bel ou Baal.

Mais cette sensualité, cette corrup-tion, cette décadence et l’adorationde faux dieux peuvent être observéesdans de nombreuses villes, grandesou petites, de par le monde. LeSeigneur a dit : « Ils ne recherchentpas le Seigneur pour établir sajustice ; mais chacun suit sa proprevoie, et selon l’image de son propredieu, dont l’image est à la ressem-blance du monde » (D&A 1:16).

Trop de gens dans le monde en

Sion au milieu de BabyloneDAV I D R . S T O N Edes soixante-dix

Nous ne sommes pas obligés d’adopter les principes, lesmœurs et la moralité de Babylone. Nous pouvons créer Sionau milieu de Babylone.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 91

sont venus à ressembler à la Babyloned’autrefois en suivant leurs propresvoies, en suivant un dieu « dont l’image est à la ressemblance dumonde ».

L’une des plus grandes difficultésque nous rencontrerons sera d’êtrecapables de vivre dans ce monde, tout en réussissant à ne pas être de ce monde. Nous devons créer Sion au milieu de Babylone.

« Sion au milieu de Babylone. »Cette phrase est lumineuse et brillantecomme un phare qui brille au milieude l’obscurité spirituelle. C’est unconcept à conserver près de notrecœur en ces temps où Babylone prendde l’expansion. Nous voyons Babylonedans nos villes ; dans nos collectivités.Nous voyons Babylone partout.

Et Babylone empiétant sur la ville,nous devons créer Sion en son sein.Nous ne pouvons pas nous permettred’être engloutis dans la culture quinous environne. Nous ne nous ren-dons pas toujours compte à quelpoint nous sommes le produit de laculture de notre pays et de notreépoque.

Au temps de l’ancien Israël, le peu-ple du Seigneur était un îlot du vraiDieu entouré par un océan d’idolâ-trie. Les vagues de cet océan sejetaient constamment sur les côtesd’Israël. Malgré le commandement dene pas se faire d’image taillée et de nepas les adorer, Israël, semble-t-il, n’apu s’en empêcher, influencé par laculture du lieu et de l’époque. Biendes fois, en dépit des interdictions duSeigneur et malgré ce que les prophè-tes et les prêtres disaient, Israël arecherché des dieux étrangers et s’estincliné devant eux.

Comment a-t-il pu oublier leSeigneur qui l’avait fait sortir du paysd’Égypte ? Il subissait constamment lapression de ce qui était populaire dansle milieu dans lequel il se trouvait.

La culture dans laquelle nousvivons est très insidieuse. Elle envahitnotre environnement et nous pensons

que nous sommes raisonnables etlogiques alors que, trop souvent,nous sommes façonnés par l’esprit dumoment, ce que les Allemands appel-lent « Zeitgeist » ou la culture de notrepays et de notre époque.

Parce que ma femme et moi avonseu la chance de vivre dans dix pays dif-férents, nous avons pu voir l’effet decet esprit sur le comportement. Deshabitudes parfaitement acceptablesdans une culture sont considérées

comme tout à fait inacceptables dansune autre. Un vocabulaire poli dansun endroit est odieux dans un autre.Dans chaque culture, les gens se meu-vent dans un cocon dans lequel ils se trompent et sont satisfaits d’eux-mêmes, et sont tout à fait convaincusque la manière dont ils voient les cho-ses est la réalité.

Notre culture tend à déterminer la nourriture que nous prenons, noshabitudes vestimentaires, les règles

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de bonne conduite, les sports intéres-sants, les goûts musicaux, l’impor-tance de l’enseignement et notreattitude envers l’honnêteté. Elleinfluence aussi les hommes quant àl’importance des loisirs ou de la reli-gion, les femmes quant à la priorité àaccorder à la carrière ou aux enfantset elle touche profondément notremanière de voir la procréation et lamoralité. Bien trop souvent, noussommes comme des marionnettestenues par un fil car notre culturedétermine ce qui est « cool ».

Il existe, bien sûr, un zeitgeistconcernant ce à quoi nous devrionsprêter attention, et c’est l’ensembledes valeurs du Seigneur, la culture dupeuple de Dieu. Comme l’a déclaréPierre : « Vous au contraire, vous êtesune race élue, un sacerdoce royal, unenation sainte, un peuple acquis, afinque vous annonciez les vertus de celuiqui vous a appelés des ténèbres à sonadmirable lumière » (1 Pierre 2:9).

C’est l’ensemble des valeurs desgens qui respectent les commande-ments du Seigneur, qui marchentdans ses voies et vivent « de touteparole qui sort de la bouche de Dieu »(D&A 88:44). Si cela doit faire de nousdes gens à part, qu’il en soit ainsi.

Mon implication dans la construc-tion du temple de Manhattan m’adonné l’occasion d’être souvent dansce bâtiment avant sa consécration.C’était merveilleux d’être assis dans la salle céleste et d’y rester dans unsilence parfait, sans un bruit, loin dutumulte des rues trépidantes de NewYork. Comment le temple pouvait-ilêtre empreint de silence révérencieuxalors que le tourbillon d’activité de la grande ville n’était qu’à quelquesmètres ?

La réponse se trouvait dans saconstruction. En effet, il a été cons-truit à l’intérieur d’un bâtiment déjàexistant et ses murs intérieurs n’ontque quelques points de contact avecles murs extérieurs. C’est ainsi que le temple (Sion) limite les effets de

Babylone, ou le monde extérieur.Nous pouvons en tirer une leçon.

Nous pouvons créer la vraie Sionparmi nous en limitant l’influence que Babylone exercera sur notre vie.

Lorsqu’il est venu conquérir Judavers 600 ans avant Jésus-Christ,Nabucadnetsar a emmené le peupledu Seigneur. Il a choisi des jeuneshommes pour leur faire suivre une for-mation et un enseignement spéciaux.

Parmi eux se trouvaient Daniel,Hanania, Mischaël et Azaria. Ils allaientêtre les privilégiés parmi les jeunesemmenés à Babylone. Le serviteur duroi leur apprit qu’ils devaient mangerla viande et boire le vin du roi.

Il faut bien comprendre la pressionqui pesait sur les épaules des quatrejeunes gens. Ils avaient été emmenésen captivité par une puissance conqué-rante et se trouvaient dans la maisond’un roi qui avait droit de vie et demort sur eux. Et pourtant Daniel et sesfrères ont refusé de faire ce qu’ils pen-saient être mal bien qu’une grandepartie de la culture babylonienne crûtque c’était bien. Et pour cette fidélitéet ce courage, le Seigneur les a bénis etleur a donné « de la science, de l’intelli-gence dans toutes les lettres, et de lasagesse » (Daniel 1:17).

Séduits par notre culture, souventnous ne sommes pas conscients denotre idolâtrie parce que ce qui estpopulaire dans l’univers babylonientire nos ficelles. En vérité, comme l’adit le poète Wordsworth : « Le mondeest trop avec nous » (« The World istoo much with us ; late and soon »,The Complete Poetical Works ofWilliam Wordsworth, 1924, p. 353).

Dans sa première épître, Jean écrit :« Je vous ai écrit parce que vous

êtes forts, et que la parole de Dieudemeure en vous, et que vous avezvaincu le malin.

« N’aimez pas le monde, ni les cho-ses qui sont dans le monde » (1 Jean2:14-15).

Nous ne sommes pas obligés d’a-dopter les principes, les mœurs et la

moralité de Babylone. Nous pouvonscréer Sion au milieu de Babylone.Nous pouvons créer nos propres réfé-rences en matière de musique, de lit-térature, de danse, de cinéma et delangage. Nous pouvons avoir nos pro-pres principes d’habillement, de com-portement, de politesse et de respect.Nous pouvons vivre en accord avecles lois morales du Seigneur. Nouspouvons fixer la limite de ce que nousvoulons accepter du monde babylo-nien à travers les médias.

Nous pouvons vivre comme unpeuple de Sion si nous le voulons.Est-ce que ce sera difficile ? Bien sûr,car les vagues de la culture babylo-nienne se jettent constamment surnos côtes. Faudra-t-il du courage ?Bien sûr.

Nous avons toujours été transpor-tés par les récits de personnages cou-rageux qui ont affronté des difficultéseffrayantes et les ont vaincues. Le cou-rage est la base et la fondation de tou-tes les autres vertus ; le manque decourage amoindrit chaque vertu que nous avons. Pour édifier Sion au milieu de Babylone, nous auronsbesoin de courage.

Vous êtes-vous jamais imaginé qu’àl’heure de l’épreuve vous alliez pro-duire des actes de bravoure ? Celam’est arrivé quand j’étais un jeunegarçon. Je m’imaginais qu’une per-sonne était en danger et que je la sau-vais au péril de ma vie. Ou bien lorsd’une confrontation dangereuse avecun ennemi effrayant, j’avais le couragede le vaincre. Telles sont nos imagina-tions juvéniles !

Presque soixante-dix ans de viem’ont enseigné que ces occasionshéroïques sont rares, si tant estqu’elles se présentent.

Mais les occasions de défendre lebien quand la pression est subtile et lorsque nos amis eux-mêmes nous incitent à céder à l’idolâtrie de l’époque, ces occasions-là sont bienplus fréquentes. Il n’y a pas de photo-graphe pour immortaliser l’acte

d’héroïsme, pas de journaliste pour l’étaler à la une des journaux. Ce n’estque par l’interrogation tranquille denotre conscience que nous saurons sinous avons réussi l’épreuve du cou-rage : Sion ou Babylone ?

Ne vous y trompez pas, une grandepartie de Babylone sinon tout la ville,est mauvaise. Nous n’aurons pas lepicotement de nos pouces pour nousavertir. Mais vague après vague, elle se jette sur nos côtes. Qui va gagner,Sion ou Babylone ?

Si Babylone est la ville du monde,Sion, elle, est la ville de Dieu. LeSeigneur a dit de Sion : « Sion ne peutêtre édifiée que sur les principes de laloi du royaume céleste » (D&A 105:5)et aussi « C’est là Sion : ceux qui ontle cœur pur » (D&A 97:21).

Où que nous soyons, quelle quesoit la ville dans laquelle nous vivons,nous pouvons construire notre pro-pre Sion sur les principes du royaumecéleste et toujours chercher à avoir lecœur pur. Sion est belle et le Seigneurla tient dans sa main. Notre foyer peutêtre un lieu de refuge et de protec-tion, comme l’est Sion.

Nous ne sommes pas obligés dedevenir des marionnettes dans lesmains de la culture de notre pays etde notre époque. Nous pouvons êtrecourageux, marcher dans les voies duSeigneur et suivre ses pas. Si nous lefaisons, nous serons appelés Sion etnous serons le peuple du Seigneur.

Je prie pour que nous soyons fortifiés et résistions aux assauts deBabylone, pour que nous puissionscréer Sion dans nos foyers et dans noscollectivités, afin que nous ayons vrai-ment « Sion au milieu de Babylone ».

Nous recherchons Sion parce quec’est la demeure de notre Seigneur,qui est Jésus-Christ, notre Sauveur etRédempteur. Dans Sion et de Sion, salumière éclatante et incandescentebrillera et il règnera pour toujours. Jetémoigne qu’il vit, qu’il nous aime etveillera sur nous.

Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 93

L’une de mes amies participe àune émission de débat poli-tique qui passe chaque semaine

sur une chaîne de télévision aux États-Unis. Elle explique son rôle ainsi :« On nous encourage à parler sansréfléchir ! » Il semble que nous vivionsà une époque où beaucoup de gensparlent sans réfléchir, suscitant lesréactions émotionnelles plutôt queles réponses réfléchies. Que ce soitsur la scène nationale ou internatio-nale, dans les relations personnelles

ou en politique, chez soi ou enpublic, il s’élève des voix de plus enplus véhémentes, et commettre ourecevoir des insultes verbales semblequelque chose de délibéré, non d’involontaire.

Le Seigneur a averti que depuis le début et tout au long de l’histoirehumaine, Satan exciterait le cœur des gens à la colère1. Dans le Livre deMormon, Laman a montré l’exemplede ces murmures pour exciter lacolère, pour encourager la fureur etinciter au meurtre2. À maintes repri-ses, dans le Livre de Mormon, noustrouvons des hommes méchants,induits en erreur, qui incitent à lafureur et provoquent des conflits. Àl’époque du capitaine Moroni, l’apos-tat Amalickiah a excité « le cœur desLamanites contre les Néphites3 ».Amulon et les méchants prêtres deNoé, Néhor, Korihor, Zoram l’apostat(la liste des personnes indignesémaille tout le Livre de Mormon)étaient des agitateurs qui inspiraientla défiance, alimentaient la contro-verse et accroissaient la haine.

En s’adressant à Hénoc, leSeigneur a indiqué que l’époque de

Instruments du Seigneur pourétablir la paixR O B E R T S . W O O Ddes soixante-dix

Nous, qui avons pris sur nous le nom du Christ, avons-nousglissé inconsciemment vers la calomnie, la médisance et lesstéréotypes amers ?

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sa naissance ainsi que celle précédantsa seconde venue seraient « des joursde méchanceté et de vengeance4 ». LeSeigneur a ajouté que, dans les der-niers jours, la colère serait déverséesur la terre sans mélange5. On définitla colère comme étant à la fois la justeindignation de Dieu et les exemplestrès humains de passion intense et decolère profonde et violente. Le cour-roux divin naît du souci d’un pèreaimant dont les enfants sont souvent« sans affection et [qui] haïssent leurpropre sang6 », alors que la colèrehumaine est celle d’un peuple « sansordre et sans miséricorde… fort dans[sa] perversion.7 Je crains que la terresoit en train de subir ces deux colères,et j'ai bien l'impression que la colèredivine est provoquée en grande partiepar les gens qui poussent le cœur deshommes à l'iniquité, à la calomnie et àla haine violente.

Les premières victimes de la colèrehumaine sont la vérité et la compré-hension. Jacques a conseillé que noussoyons « prompt[s] à écouter, lent[s]à parler, lent[s] à [nous] mettre encolère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu8 ».Comme Hénoc l’a fait observer, letrône de Dieu est la demeure de lapaix, de la justice et de la vérité9.Qu’elles soient de faux amis ou desenseignants, des artistes ou des ani-mateurs, des commentateurs ou despersonnes qui écrivent des lettres aux journaux locaux, des gens à la

recherche du pouvoir ou des riches-ses impies, méfiez-vous de ces per-sonnes qui nous excitent à ce point àla colère que les pensées sages et lessentiments charitables sont étouffés.

Aux eaux de Mormon, Alma ainvité les personnes qui allaient fairealliance avec Dieu à être les témoinsde l’Éternel et à porter les fardeauxles unes des autres10. Nous, qui avonseffectivement contracté une alliancesacrée, nous devons rester fidèles auchemin, à la vérité et à la vie qui estJésus-Christ.

Nous, qui avons pris sur nous lenom du Christ, avons-nous glisséinconsciemment vers la calomnie, lamédisance et les stéréotypes amers ?Les différences personnelles, partisa-nes, en affaires ou religieuses, se sont-elles traduites par la diabolisation depersonnes qui ont des opinions diffé-rentes des nôtres ? Prenons-nous letemps de comprendre les positionsapparemment différentes des autreset cherchons-nous, quand c’est possi-ble, un terrain d’entente ?

Je me souviens que, lorsque j’étaisétudiant de troisième cycle, j’ai écritune critique d’un important philoso-phe politique. Il était clair que je n’étais pas d’accord avec lui. Mon pro-fesseur m’a dit que mon article étaitbon, mais pas suffisamment. Avant devous lancer dans votre critique, m’a-t-elle dit, vous devez d’abord présenterl’argument le plus fort de la positionque vous attaquez, argument que le

philosophe lui-même pourrait accep-ter. J’ai réécrit mon devoir. J’avais tou-jours d’importantes divergences avecle philosophe, mais je le comprenaismieux et je voyais les points forts etles vertus, ainsi que les limites, de ceen quoi il croyait. J’ai ainsi appris uneleçon que j’ai appliquée dans tous lesdomaines de ma vie.

Le général Andrew Jackson, alorsqu’il passait en revue ses hommes lorsde la bataille de la Nouvelle-Orléans,leur a dit : « Messieurs, abaissez vosfusils ! » Je pense que beaucoup d’entre nous doivent abaisser leurs« fusils ». D’autre part, nous devonsélever le niveau des discours privés etpublics. Nous devons éviter de carica-turer les positions des autres, de cons-truire des « épouvantails » comme ondit, et de critiquer faussement leurmotivation et leur personnalité.Comme le Seigneur l’a conseillé, nousdevons soutenir des hommes et desfemmes honnêtes, sages et bons par-tout où ils se trouvent et reconnaîtrequ’il y a « parmi toutes les sectes, lespartis et les dénominations » des per-sonnes qui ne connaissent pas les vérités de l’Évangile parce qu’elles ne savent pas où les trouver11.Cacherions-nous cette lumière parceque nous sommes entrés dans la cul-ture de la diffamation, des stéréotypeset des attaques verbales ?

Parfois, il est beaucoup trop facilede se laisser aller à un esprit demoquerie et de cynisme vis-à-vis despersonnes qui ont des opinionscontraires. Nous démoralisons oudiminuons les autres afin de pouvoirles mépriser, eux ou leurs idées. C’estl’un des premiers outils utilisés par lesgens qui sont dans le grand et spacieuxédifice de la vision de Léhi12. Jude,frère du Christ, a averti « qu’au derniertemps il y aurait des moqueurs, mar-chant selon leurs convoitises impies.Ce seraient ceux qui provoquent desdivisions, hommes sensuels, n’ayantpas l’esprit13 ».

Le cynisme est intimement lié à la

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 95

moquerie. Les cyniques cherchent àtrouver une faute. Implicitement ouexplicitement, ils affichent une incré-dulité méprisante à l’égard de la sincé-rité et de la droiture. Ésaïe a parlé desgens qui « veillaient pour l’iniquité » et« qui condamnaient les autres pourune parole, tendaient des pièges à quidéfendait sa cause à la porte, et débou-taient les justes pour une broutille14 ».À cet égard, le Seigneur a conseillédans les derniers jours de cesser denous critiquer les uns les autres et par-dessus tout, de nous revêtir commed’un manteau du lien de la charité,lequel est le lien de la perfection etde la paix15.

George Albert Smith a fait l’observa-tion suivante : « Il n’y a rien au mondede plus nuisible ou de plus préjudicia-ble à la famille humaine que la haine,les préjugés, la suspicion et l’attitudeméchante de certaines personnesenvers leurs semblables16. » Dans ledomaine de la politique, il a donné l’avertissement suivant : « Lorsque vosopinions politiques vous amènent àparler méchamment de vos frères,sachez que vous êtes en terrain dange-reux17. » Parlant de la grande missiondu royaume des derniers jours, il aconseillé : « Nous n’appartenons pas à une Église militante. C’est une Églisequi offre la paix au monde. Nous n’avons pas le devoir d’aller dans lemonde pour trouver les fautes des au-tres, ni de critiquer les hommes parcequ’ils ne comprennent pas. Mais nousavons le privilège, avec gentillesse etamour, d’aller parmi eux pour leurfaire part de la vérité que le Seigneur a révélée en ces derniers jours18. »

Le Seigneur nous a organisé en unpeuple pour une mission spéciale. Il a dit à Hénoc, dans les temps anciens,que l’époque à laquelle nous vivonsserait une époque de ténèbres, maisque ce serait aussi une période où lajustice descendrait des cieux et lavérité monterait de la terre pour ren-dre témoignage une nouvelle fois duChrist et de son sacrifice expiatoire.

Semblable à un flot, ce message balaie-rait la terre et les élus du Seigneurseraient rassemblés des quatre hori-zons19. Où que nous vivions dans lemonde, nous avons été forgés en tantque peuple pour être les instrumentsde la paix du Seigneur. Selon les paro-les de Pierre, Dieu nous a revendiquéscomme étant son peuple, pour procla-mer le triomphe de celui qui nous aappelés des ténèbres à son admirablelumière, nous qui autrefois n’étionspas un peuple, et qui sommes mainte-nant le peuple de Dieu20. Nous ne pouvons pas nous permettre d’êtreentraînés dans un monde enclin auxinsultes. Au contraire, comme leSeigneur l’a révélé à Paul et à Mormon,nous ne devons être ni envieux nienflés d’orgueil. Nous ne nous irritonspas facilement ni ne nous conduisonsde manière inconvenante. Nous nenous réjouissons pas de l’iniquité maisde la vérité. Assurément, c’est l’amourpur du Christ que nous représentons21.

Dans un monde empli de colère, leprophète de notre époque, Gordon B.Hinckley, nous a recommandé : « Il ya beaucoup de choses que nous pou-vons et devons faire en ces tempspérilleux. Nous pouvons exprimernotre opinion quant à la situationtelle que nous la voyons, mais ne

nous rendons jamais complices deparoles ou d’actions mauvaisesconcernant nos frères et sœurs d’au-tres pays, que ce soit dans un campou dans l’autre. Les divergences poli-tiques ne justifient en aucun cas lahaine et les mauvaises intentions.J’espère que le peuple du Seigneurmaintiendra la paix en son sein pen-dant les périodes de conflit, quel quesoit le gouvernement ou le partienvers lequel il choisit d’être loyal22. »

En tant que témoins véritables du Christ dans les derniers jours, netombons pas dans les ténèbres, afinque, comme l’a dit Pierre, nous nevoyions pas de loin, mais soyonsféconds dans le témoignage duChrist et de son Évangile rétabli, enpensée, en parole et en actions23.Dieu vit. Jésus-Christ est le chemin,la vérité et la vie. Joseph Smith, legrand prophète du Rétablissement, a été l’instrument par lequel nousavons été établis en tant que peuple,conduit encore aujourd’hui par un prophète de Dieu, Gordon B.Hinckley. Renouvelons quotidienne-ment dans notre cœur l’amour purdu Christ et surmontons avec notreMaître les ténèbres du monde.

Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir 2 Néphi 28:20 et D&A 10:24.2. Voir 1 Néphi 16:37-38.3. Alma 48:1.4. Moïse 7:46, 60.5. Voir D&A 115:6.6. Moïse 7:33.7. Moroni 9:18-19.8. Jacques 1:19-20.9. Voir Moïse 7:31.

10. Voir Mosiah 18:8-10.11. D&A 123:12 ; voir aussi 98:10.12. Voir 1 Néphi 8:26-33 ; 11:36.13. Jude 1:17-19.14. Ésaïe 29:20-21.15. Voir D&A 88:124-125.16. Sayings of a Saint, sel. Alice K. Chase,

1952, p. 30.17. Conference Report, avril 1914, p. 12.18. Conference Report, avril. 1935, p. 44.19. Voir Moïse 7:62.20. 1 Pierre 2:9-10.21. 1 Corinthiens 13:4-6 ; Moroni 7:45-47.22. « La guerre et la paix », Le liahona, mai

2003, p. 80.23. 2 Pierre 1:8-9.

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C’était le lendemain de Noël1946 à Santa Clara (Utah).J’avais neuf ans ; j’ai demandé

à ma mère la permission de prendremon cadeau de Noël, un nouvel arc etdes flèches, et d’aller sur la colline der-rière notre maison pour chasser deslapins. C’était la fin de l’après-midi, et maman était réticente, mais par ma cajolerie j’ai obtenu son accord, à condition de revenir avant la nuit.

Quand je suis arrivé en haut de lacolline, j’ai mis une flèche à mon arcet j’ai commencé à marcher douce-ment à travers les buissons de saugeet le maquis en espérant trouver unlapin en train de brouter au pied desbroussailles où l’herbe tendre étaitencore verte.

J’ai été surpris par un gros lièvrequi a sauté d’un buisson de saugejuste devant moi. La flèche l’a manquéet il a disparu dans les broussailles.

Je suis allé à l’endroit où je pen-sais que la flèche avait touché le solpour la récupérer. Je n’avais reçuque cinq flèches avec l’arc et je ne voulais pas perdre celle-là. J’airegardé à l’endroit où elle était cen-sée être, mais elle n’y était pas. J’airegardé tout autour de la zone oùj’étais sûr qu’elle était tombée, maisje ne l’ai pas trouvée.

Le soleil se couchait à l’ouest ; je savais que dans trente minutes ilallait faire nuit et je ne voulais pasarriver chez moi en retard. J’aifouillé encore une fois la zone où la flèche aurait dû être, j’ai regardé

soigneusement sous chaque buisson,mais elle était introuvable.

Je n’avais que très peu de temps et il fallait que je parte pour arriver à la maison avant la nuit. J’ai décidéde prier et de demander à mon Pèrecéleste de m’aider à trouver la flèche.Je me suis agenouillé, j’ai fermé lesyeux et j’ai prié mon Père céleste. Jelui ai dit que je ne voulais pas perdrema flèche neuve et je lui ai demandéde me montrer où elle était.

Encore à genoux, j’ai ouvert lesyeux, et là, dans le buisson de saugedroit devant moi, à la hauteur de mesyeux, j’ai vu les plumes colorées de laflèche, en partie cachée par les bran-ches. J’ai pris la flèche et j’ai couruchez moi, où je suis arrivé juste avantla tombée de la nuit.

Je n’oublierai jamais cette expé-rience exceptionnelle. Notre Pèrecéleste avait répondu à ma prière.C’était la première fois que je priaispour qu’il m’aide et il l’avait fait ! Ce soir-là j’ai appris à avoir foi etconfiance en mon Père céleste.

Lorsque nous avons besoin d’aide,même si nous sommes un petit gar-çon naïf avec un souci important,notre Père céleste entend notreprière et, avec amour, il nous donneles conseils que nous demandons.

Jésus-Christ, notre Sauveur, nous a dit : « Sois humble, et le Seigneur,ton Dieu, te conduira par la main et te donnera la réponse à tes prières1. »

Dans les Écritures, Jacques nous a dit :

« Si quelqu’un d’entre vousmanque de sagesse, qu’il la demandeà Dieu, qui donne à tous simplementet sans reproche, et elle lui sera donnée.

« Mais qu’il la demande avec foi,sans douter2. »

James E. Faust nous a enseigné :« Une prière fervente, sincère, est unecommunication dans les deux sensqui jouera un grand rôle pour queson Esprit coule comme de l’eau apaisante pour nous aider dans les

La prière, la foi et la famille,marchepieds versle bonheur éternelH . B R U C E S T U C K Ides soixante-dix

Notre Père céleste entendra notre humble prière et nousdonnera le réconfort et les conseils que nous recherchons.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 97

épreuves, les souffrances et les dou-leurs que nous rencontrons tous3. »

La prière est l’un des marchepiedsqui nous permettent de progressersur le chemin qui nous mène vers lavie éternelle avec notre Père céleste.

La foi est elle aussi un marchepiedqui est indispensable à notre salutéternel.

Le Sauveur a aussi dit : « Et tout ce que vous demanderez de juste auPère, en mon nom, croyant le rece-voir, voici, cela vous sera donné4. »

Il y a trente ans, une histoire vraies’est déroulée dans la partie la pluséloignée de la Nouvelle-Zélande. Les îles Chatham, balayées par levent, se trouvent dans le PacifiqueSud, à environ 800 km à l’est deChristchurch. 650 personnes robus-tes et ingénieuses y vivaient, isoléesdans les conditions dures et l’isole-ment de l’époque ; et un jeunemédecin fraîchement diplômé etsans expérience avait la responsabi-lité de les soigner.

Shane, un garçon de huit ans, avaitsubi une blessure grave à la tête à 60km de là, de l’autre côté de l’île. Onl’emmenait à toute vitesse sur le siègearrière d’une vieille voiture rouillée, à travers les marécages et le long desplages, au petit hôpital de quatre lits.Il était inconscient.

Le jeune médecin n’était pas pré-paré à traiter un tel cas, avec le peud’expérience et les instruments chi-rurgicaux rudimentaires dont il dispo-sait. Shane était dans un état critique.Il y avait une hémorragie incontesta-ble à l’intérieur de son crâne fracturéet un caillot de sang pouvait compri-mer son cerveau et causer la mort. Lemédecin n’avait même jamais vu uneopération du cerveau, mais il savaitqu’il devait entreprendre immédiate-ment cet acte chirurgical délicat ouregarder le petit garçon mourir.

Il fallait appeler des donneurs desang, tester la compatibilité du sang,préparer un anesthésique. L’appareilde radiographie ancien étant tombé

en panne, on ne pouvait donc pasprendre les radiographies utiles.

Le premier de nombreux appelstéléphoniques a été passé àWellington, où un neurochirurgien a essayé d’imaginer la situation et de guider le jeune médecin angoissé et de l’aider à effectuer l’opérationchirurgicale très délicate.

La mère de Shane priait. Le méde-cin priait ; les infirmières priaient et la femme du médecin priait.

Il y avait des responsabilités à délé-guer dans l’empressement général. Lepolicier administrait l’anesthésique,l’infirmière était devenue l’assistantechirurgicale et le travail a commencéà la tombée de la nuit, à la lumièred’une lampe d’architecte.

La première incision chirurgicale,faite nerveusement, n’a pas révélé

d’hémorragie, il fallait donc faire d’au-tres incisions dans le petit crâne deShane pour trouver la source du sai-gnement. Le médecin a passé d’autresappels au neurochirurgien pour être guidé et rassuré, et il a suivi sesconseils dans le moindre détail. Aubout de six heures d’anxiété et depression, l’opération a été terminée,l’hémorragie dans le cerveau a cesséet une issue heureuse a été obtenue.La sérénité a remplacé le chaos. Ilétait autour de minuit.

Le médecin était un jeune père de famille. Il pensait aux siens et auxbénédictions qu’ils avaient. Il étaitreconnaissant des nombreuses ten-dres miséricordes du Seigneur dans savie et particulièrement de la présencedu Consolateur pendant les douze der-nières heures. Il était reconnaissant de

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la présence d’un expert invisible qui, au moment où il en avait eubesoin, avait donné généreusementde ses connaissances beaucoup plusgrandes.

Au moment critique, dans unesituation désespérée, le Seigneur avaitdonné au jeune médecin inexpéri-menté les conseils et la capacité defaire un miracle et de sauver la vied’un petit garçon qui était précieuxaux yeux du Seigneur.

Neil Hutchison est le nom dujeune médecin qui a prié pour obtenirde l’aide et qui a eu la foi nécessairepour se reposer sur le Seigneur et surle neurochirurgien, ce qui lui a per-mis de faire un miracle dans desconditions des plus difficiles. Il estmaintenant évêque de la paroisse de East Coast Bays, à Auckland(Nouvelle-Zélande).

Frère Hutchison m’a raconté : « J’ai eu la chance de rencontrer Shaneet son père, il y a de cela quelquesannées à Christchurch, pour la pre-mière fois depuis ce jour de 1976. Ilest électricien, a son entreprise et n’aremarqué aucune séquelle de la lon-gue opération. Il est très sympathiqueet je ne peux pas m’empêcher de medire que le voile entre cette vie et lasuivante est extrêmement ténu. »

Et le Christ a dit : « Si vous avez foien moi, vous aurez le pouvoir de fairetout ce qui est utile en moi5. »

Richard G. Scott a enseigné :« Vous récolterez les fruits de la foi sivous suivez les principes que Dieu aétablis pour son utilisation. L’un deces principes est de faire confiance àDieu et de savoir qu’il est disposé àvous apporter de l’aide lorsque vousen avez besoin, quelle que soit la diffi-culté de la situation6. »

Robert D. Hales a témoigné :« Joseph Smith, alors qu’il avait qua-torze ans… a exercé une foi inébran-lable et a suivi le conseil du prophèteJacques de ‘demander à Dieu’. Dufait de son appel prophétique, Dieule Père et son Fils Jésus-Christ lui

sont apparus et lui ont donné desinstructions7. »

Thomas S. Monson nous a lancécette exhortation : « Lorsque nousprions en famille et individuellement,faisons-le avec foi et confiance enDieu… Si l’un de nous n’a pas encoresuivi le conseil de prier toujours, il n’ya pas de meilleur moment pour com-mencer que maintenant8. »

Qu’il s’agisse d’un petit garçonavec une demande simple ou d’unmédecin qui se trouve dans une situa-tion critique dont dépend une vie,notre Père céleste entendra notrehumble prière et nous donnera leréconfort et les conseils que nousrecherchons.

Un troisième marchepied et unepartie essentielle du chemin qui nousramène sains et saufs au foyer denotre Père aux cieux est la famille.

Gordon B. Hinckley nous a ensei-gné : « La famille est divine. Elle a étéinstituée par notre Père céleste. Elleenglobe les relations les plus sacréesde toutes. Ce n’est que par elle queles desseins du Seigneur peuvent s’accomplir9. »

Le président Hinckley a continué :

« Je crois en une famille où le mariconsidère sa femme comme son plusgrand trésor et la traite en consé-quence ; où la femme considère sonmari comme son ancre et sa force,son réconfort et sa sécurité ; où lesenfants se tournent vers leur mère etleur père avec respect et reconnais-sance ; où les parents considèrent cesenfants comme une bénédiction ettrouvent dans leur instruction et leuréducation un défi grand, important etmerveilleux10. »

Je crois sincèrement que dans lasainteté de la famille notre amour,notre loyauté, notre respect et notresoutien réciproques peuvent devenirle bouclier de foi qui nous protégerades traits enflammés du malin. Dansle cercle familial, rempli de l’amourdu Christ, nous pourrons trouver lapaix, le bonheur et la protectioncontre la méchanceté du monde quinous entoure.

Je témoigne que la famille est lacellule et le moyen par lequel nouspouvons être scellés et retourner, enfamille, en la présence de nos parentscélestes, pour y connaître la joie et lebonheur éternels.

Je prie sincèrement pour que nousutilisions les marchepieds que sont la prière, la foi et notre famille pournous préparer et nous aider à retour-ner auprès de notre Père céleste etobtenir la vie éternelle ; pour que lebut même de notre existence ici-bassoit atteint ; au nom de Jésus-Christ.Amen. ■

NOTES1. D&A 112:10.2. Jacques 1:5-6.3. Conference Report, octobre 1976, p. 83.4. 3 Néphi 18:20.5. Moroni 7:33.6. « La force de la foi nous soutient dans

les moments d’incertitude et de mise à l’épreuve », Le Liahona, mai 2003, p. 76.

7. « Avoir foi au Seigneur Jésus-Christ », Le Liahona, novembre 2004, p. 73.

8. Conference Report, avril 1964, p. 130 ouImprovement Era, juin 1964, p. 509.

9. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997, p. 206.

10. Teachings of Gordon B. Hinckley, p. 205.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 99

H arry de Leyer était en retardpour la vente aux enchères en ce jour neigeux de 1956 et

tous les bons chevaux avaient déjà étévendus. Les rares qui restaient étaientvieux et épuisés et avaient été achetéspar une société qui allait les emmenerà l’équarrissage.

Harry, professeur d’équitation dansune école de filles de New-York, étaitsur le point de partir quand un de ceschevaux, un hongre gris non soignéavec de vilaines blessures aux jambes,retint son regard. L’animal portaitencore les marques causées par unlourd harnais de travail, preuve de la vie dure qu’il avait menée. Mais

quelque chose en lui attira l’attentionde Harry au point qu’il en offrit 80dollars.

Il neigeait quand les enfants deHarry virent le cheval pour la pre-mière fois et, à cause du manteau de neige qui lui recouvrait le dos, ils l’appelèrent « Snowman ».

Harry soigna le cheval, lequel serévéla être un animal doux et fiable,un cheval que les filles aimaient mon-ter parce qu’il était posé et ne sursau-tait pas comme certains des autres.En fait, Snowman fit des progrès sirapides qu’un voisin l’acheta pour ledouble du prix que Harry avait payéau départ.

Mais Snowman ne cessait de dispa-raître de la pâture du voisin, parfoispour aboutir dans les champs de pom-mes de terre contigus, d’autres foispour revenir chez Harry. De toute évi-dence, le cheval avait dû sauter par-dessus les clôtures séparant lespropriétés, mais cela semblait impossi-ble : Harry n’avait jamais vu Snowmansauter par-dessus quelque chose deplus haut qu’un tronc d’arbre tombé.

Finalement le voisin perdit patienceet exigea que Harry lui rachète le cheval.

Pendant des années, le grand rêvede Harry avait été de former unchampion de jumping. Il avait eu

quelques succès modérés dans lepassé, mais il savait que, pour faire dela compétition au plus haut niveau, illui faudrait acheter un cheval avec unpedigree, spécialement produit pourle jumping. Et ce genre de pedigreecoûtait bien plus que ce qu’il pouvaitse permettre.

Snowman prenait déjà de l’âge.Il avait huit ans quand Harry l’avaitacheté et il avait été maltraité. Maisapparemment, il voulait sauter, aussiHarry décida de voir de quoi il étaitcapable.

Ce qu’il vit lui donna à penser queson cheval avait peut-être une chancede faire des concours.

En 1958, il inscrivit Snowman à sonpremier concours. Snowman se retrou-va parmi les pur-sang champions, oùil faisait vraiment tache. Les autres éle-veurs le qualifièrent de « sac à puces ».

Mais ce jour-là il se produisitquelque chose de merveilleux et d’incroyable.

Snowman gagna !Harry continua de l’inscrire à d’au-

tres concours et il continua de gagner.Le public applaudissait chaque fois

qu’il remportait un concours. Il devintun symbole de la façon dont un che-val ordinaire pouvait devenir extraor-dinaire. Il apparut à la télévision. Onécrivit des articles et des livres sur lui.

Comme il continuait de gagner, unacquéreur offrit 100 000 dollars pourle vieux cheval de labour, mais Harryne voulut pas le vendre. En 1958 et1959, Snowman fut nommé « chevalde l’année ». Finalement, le hongregris, autrefois destiné à être vendu aumoins offrant, entra dans le panthéondes chevaux les plus célèbres1.

Pour des millions de gens, il futbeaucoup plus qu’un cheval. Ildevint l’exemple du potentiel cachéet inexploité qui se trouve en chacunde nous.

J’ai eu l’occasion de faire laconnaissance de beaucoup de gensmerveilleux venant de tous les hori-zons. J’en ai connu des riches et des

La vie enabondanceJ O S E P H B . W I R T H L I Ndu Collège des douze apôtres

La vie abondante est à notre portée du moment que nousbuvons abondamment l’eau vive, remplissons notre cœurd’amour et faisons de notre vie un chef d’œuvre.

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pauvres, des célèbres et des modes-tes, des sages et des pas sages.

Certains étaient affligés de profon-des douleurs, d’autres rayonnaientd’une paix intérieure confiante.Certains couvaient une aigreur inextin-guible, alors que d’autres rayonnaientd’une joie irrépressible. Certains sem-blaient battus tandis que d’autres, malgré l’adversité, surmontaient ledécouragement et le désespoir.

J’en ai entendu qui affirmaient,peut-être seulement en partie pourrire, que les seuls gens heureux sontceux qui ne se rendent pas pleine-ment compte de ce qui se passeautour d’eux.

Ce n’est pas ce que je crois.J’ai connu beaucoup de gens qui

marchent dans la joie et rayonnent debonheur.

J’en ai connu beaucoup quimènent une vie abondante.

Et je pense savoir pourquoi.Aujourd’hui, je voudrais indiquer

quelques-unes des caractéristiquesque les gens les plus heureux quej’aie connus ont en commun. Ils ontdes qualités qui peuvent transformerl’existence ordinaire en une vie pas-sionnante et d’abondance.

Tout d’abord, ils boivent abondam-ment l’eau vive.

Le Sauveur a enseigné : « Celui quiboira de l’eau que je lui donnerain’aura jamais soif, et l’eau que je luidonnerai deviendra en lui une source

d’eau qui jaillira jusque dans la vieéternelle2. »

Entièrement compris et adopté,l’Évangile de Jésus-Christ guérit lecœur brisé, donne un sens à la vie,unit les proches par des liens quitranscendent la condition mortelle, et apporte une joie sublime.

Lorenzo Snow a dit : « Le Seigneurne nous a pas donné l’Évangile pourque nous nous lamentions tous lesjours de notre vie3. »

L’Évangile de Jésus-Christ n’est pasune religion du deuil et de la tristesse.La foi de nos pères est une religiond’espérance et de joie. Ce n’est pasun Évangile de chaînes mais un Évan-gile d’ailes.

L’adopter entièrement c’est êtrerempli d’émerveillement et marcheravec une flamme intérieure. NotreSauveur a proclamé : « Je suis venuafin que les brebis aient la vie, etqu’elles soient dans l’abondance4. »

Cherchez-vous la paix de l’esprit ?Buvez abondamment l’eau vive.Cherchez-vous le pardon ? La paix ?

La compréhension ? La joie ?Buvez abondamment l’eau vive.La vie abondante est une vie spiri-

tuelle. Un trop grand nombre de per-sonnes sont attablées au banquet del’Évangile de Jésus-Christ et se conten-tent de grignoter les plats mis devanteux. Ils agissent mécaniquement :assistent à leurs réunions, jettent uncoup d’œil sur les Écritures, répètent

des prières bien connues, mais lecœur n’y est pas. S’ils sont honnêtes,ils reconnaîtront qu’ils s’intéressentdavantage aux dernières rumeurs duvoisinage, aux tendances du marchéboursier et à l’intrigue de leur émis-sion préférée à la TV qu’aux merveillescélestes et au doux chuchotement duSaint-Esprit.

Souhaitez-vous boire de cette eau vive et ressentir cette sourcedivine jaillissant en vous jusqu’à la vie éternelle ?

Alors n’ayez pas peur. Croyez detout votre cœur. Acquérez une foiinébranlable au Fils de Dieu. Laissezvotre cœur s’ouvrir en une prière fer-vente. Remplissez-vous l’esprit de laconnaissance du Christ. Abandonnezvos faiblesses. Marchez en sainteté eten accord avec les commandements.

Buvez abondamment l’eau vive del’Évangile de Jésus-Christ.

La deuxième qualité des gens quimènent une vie abondante est qu’ilsse remplissent le cœur d’amour.

L’amour est l’essence de l’Évangileet le plus grand de tous les comman-dements. Le Sauveur a enseigné quetous les autres commandements etenseignements des prophètes endépendent5. L’apôtre Paul a écrit que« toute la loi est accomplie dans uneseule parole, dans celle-ci: Tu aimeraston prochain comme toi-même6 ».

Souvent nous ne connaissonsabsolument pas la portée que peutavoir un simple acte de bonté.Joseph Smith, le prophète, était unmodèle de compassion et d’amour.Un jour, un groupe de huit Afro-amé-ricains est arrivé chez le prophète àNauvoo. Ils venaient de chez eux àBuffalo (New York), à quelque 1300kilomètres de là, pour pouvoir êtreavec le prophète de Dieu et avec lessaints. Bien que libres, ils avaient étéforcés de se cacher des gens qui ris-quaient de les prendre pour desesclaves en fuite. Ils avaient enduréle froid et les vicissitudes, usant leurschaussures puis leurs chaussettes

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 101

jusqu’à devoir marcher pieds nus jus-qu’à la ville de Joseph. Quand ils arri-vèrent à Nauvoo, le prophète lesaccueillit chez lui et aida chacund’eux à trouver un logement.

Mais il y en avait une, une jeune filleappelée Jane, qui ne savait où aller etelle pleurait, ne sachant que faire.

« Nous ne voulons pas de larmesici », lui dit Joseph. Il se tourna versEmma et dit : « Voici une fille qui ditqu’elle ne sait où aller. Ne penses-tupas qu’elle a un chez soi ici ? »

Emma dit oui. À partir de ce jour-là, Jane vécut comme un membre dela famille.

Des années après le martyre duprophète et après qu’elle se fut jointeaux pionniers et eut fait le longvoyage jusqu’en Utah, Jane dit qu’illui arrivait encore de se « réveiller aumilieu de la nuit et de penser à frèreJoseph et à sœur Emma et à leurbonté envers [elle]. Joseph Smith, dit-elle, était le meilleur homme [qu’elleeût] jamais vu sur terre7. »

Le Président Hinckley a dit queles gens qui s’ouvrent aux autres etles servent « connaîtront un bon-heur… inconnu jusque là… » Il aajouté : « Le ciel sait qu’il y a tant,tant, tant de gens en ce bas mondequi ont besoin d’aide. Oui, il y en atant, tant. Finissons-en avec l’atti-tude égoïste qui pourrit tout, mesfrères et sœurs, et élevons-nous unpeu et faisons un peu plus au servicedes autres8. »

Nous sommes tous occupés. Il estfacile de trouver des excuses pour nepas aller vers les autres mais j’imaginequ’elles sembleront aussi creuses ànotre Père céleste que l’écolier qui a donné à son instituteur une notedemandant qu’il excuse son absencedu 30 au 34 mars.

Ceux qui consacrent leur vie à lapoursuite de leurs objectifs égoïstes à l’exclusion des autres finiront pars’apercevoir qu’en fin de compte leurjoie est superficielle et que leur vie apeu de sens.

Sur la pierre tombale d’une per-sonne de ce genre, on a gravé l’épita-phe suivante :

Ci-gît un avare qui a vécuégoïstement,

Et ne se souciait que d’accumulerde l’argent,

Et maintenant quelles sont sesperspectives futures ?

Nul ne le sait et nul n’en a cure9. »

C’est quand notre vie se rattacheaux autres par l’amour altruiste et leservice que nous sommes le plus heu-reux. J. Reuben Clark a enseigné : « Iln’y a pas de plus grande bénédiction,pas de plus grande joie et de bonheurque ce que nous recevons en soula-geant la détresse des autres10. »

La troisième qualité des gens quimènent une vie abondante est qu’ilsfont de leur vie un chef d’œuvre.

Quels que soient son âge, sa situa-tion ou ses capacités, chacun de nouspeut faire quelque chose de remar-quable de sa vie.

David se voyait comme un simpleberger, mais le Seigneur voyait en lui le roi d’Israël. Joseph vendu enÉgypte a été esclave, mais le Seigneur

a vu en lui un voyant. Mormon portaitles armes du soldat, mais le Seigneura vu en lui le prophète.

Nous sommes fils et filles d’unPère céleste immortel, aimant et tout-puissant. Nous sommes créés toutautant de la poussière de l’éternitéque de la poussière de la terre. Nousavons tous un potentiel que nouspouvons à peine imaginer.

L’apôtre Paul a écrit : « Ce sont deschoses que l’œil n’a point vues, quel’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur del’homme, des choses que Dieu a pré-parées pour ceux qui l’aiment11. »

Alors comment se fait-il que tantde personnes ne se perçoivent quecomme un vieux cheval gris pas bon à grand-chose ? Il y a une étincelle degrandeur en chacun de nous, un donde notre Père céleste aimant et éter-nel. À nous de décider de ce que nousen faisons.

Aimez le Seigneur de tout votrecœur, de tout votre pouvoir, de toutvotre esprit et de toute votre force.Engagez-vous dans de grandes etnobles causes. Faites de votre foyer unlieu de sainteté et de force. Magnifiezvos appels dans l’Église. Remplissez-vous l’esprit de connaissance. Fortifiezvotre témoignage. Allez vers les autres.

Faites de votre vie un chef d’œuvre.Frères et sœurs, la vie abondante

ne nous est pas offerte sur un plateaud’argent. Ce n’est pas quelque choseque nous pouvons commander ennous attendant à ce que cela nous soitremis avec le courrier de l’après-midi.On ne l’obtient pas sans peine ni sansdouleur.

Elle résulte de la foi, de l’espéranceet de la charité. Et elle est donnée àceux qui, malgré les difficultés et lechagrin, comprennent les parolesd’un auteur qui a dit : « C’est au plusfort de l’hiver que je me suis finale-ment rendu compte qu’il y avait enmoi un été invincible12. »

La vie abondante n’est pas quelquechose à quoi l’on arrive. C’est au

contraire un voyage magnifique qui a commencé il y a bien longtemps etqui ne finira jamais.

L’un des grands réconforts de l’Évangile de Jésus-Christ est notreconnaissance que cette existence ter-restre n’est qu’un clignement d’œildans l’éternité. Que nous soyons audébut ou à la fin de notre voyage dansla condition mortelle, cette vie n’estqu’une étape, une seule petite étape.

Notre recherche de la vie abon-dante ne se limite pas à cette vie ; safin véritable ne peut se comprendreque dans la perspective des éternitésqui s’étendent à l’infini devant nous.

Mes frères et sœurs, c’est dans larecherche de la vie abondante quenous trouvons notre destinée.

Comme l’illustre l’histoire de cevieux cheval abandonné et mis àl’encan, qui avait l’âme d’un cham-pion, il y a en chacun de nous uneétincelle divine de grandeur. Qui saitde quoi nous sommes capables sinous voulons bien nous y mettre ? Lavie abondante est à notre portée dumoment que nous buvons abondam-ment l’eau vive, remplissons notrecœur d’amour et faisons de notre vie un chef d’œuvre.

Mon humble prière est que nouspuissions le faire, au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Voir Rutherford George Montgomery,

Snowman, 1962.2. Jean 4:14.3. The Teachings of Lorenzo Snow, ed. Clyde J.

Williams, 1996, p. 61.4. Jean 10:10.5. Voir Matthieu 22:40.6. Galates 5:14.7. Newell, Neil K., “Joseph Smith Moments:

Stranger in Nauvoo,” Church News, 31 déc.2005, p. 16.

8. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997, p. 597.

9. Cité dans Tanner, Obert C., Christ’s Idealsfor Living, Sunday School manual, 1955, p. 266.

10. « Fundamentals of the Church WelfarePlan », Church News, 2 Mars 1946, p. 9.

11. 1 Corinthiens 2:9.12. Camus, Albert, cité dans John Bartlett,

comp., Familiar Quotations, 16e éd., 1980, p. 732.

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Juste un mot de conclusion, mesfrères et sœurs, pour clore cettemagnifique conférence. La

musique était superbe, les prièresinspirées et les discours et les témoi-gnages ont touché notre cœur, édifiénotre esprit et confirmé notre foi.

À présent que nous retournons ànotre foyer et à notre travail, puissions-nous nous rappeler et exprimer cons-tamment dans notre vie les conseilsque nous avons reçus. Puissions-nousrester forts contre les ruses de l’adversaire. Puissent nos travauxdans nos nombreuses responsabilitésde l’Église ne pas être un fardeau, maisnous apporter de la joie et de la satis-faction. Puissions-nous vivre ensemble,en tant que mari et femme, parents etenfants, dans l’amour, la gentillesse etle respect les uns pour les autres.

Que Dieu vous bénisse, mes chersfrères et sœurs. Je vous exprime monamour, vous rends mon témoignageet vous donne ma bénédiction, et jeprie le Seigneur d’être avec chacun de vous jusqu’à ce que nous nousrevoyions. Que les bénédictions descieux reposent sur vous ; c’est là monhumble prière au saint nom de Jésus-Christ. Amen. ■

Au revoirG O R D O N B . H I N C K L E Y, P R É S I D E N T D E L’ É G L I S E

Puissions-nous nous rappeler et exprimer constammentdans notre vie les conseils que nous avons reçus.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 103

Je me rappelle un modèle simpleau point de croix que j’ai brodéquand j’étais à la Primaire. Il

comportait le message suivant :« J’apporterai la lumière de l’Évangiledans mon foyer. » Je me demandais :« Quelle est cette lumière ? » C’estJésus-Christ en personne qui l’a expli-qué le mieux quand il instruisait lesNéphites. Il a dit : « C’est pourquoi,élevez votre lumière, afin qu’elle brillepour le monde. » Puis il a expliqué :« Je suis la lumière que vous élèverez :

ce que vous m’avez vu faire » (3 Néphi18:24 ; italiques ajoutés).

Que lui avaient vu faire lesNéphites et pouvais-je vraiment faireces choses chez moi ? Quand les gensont voulu qu’il reste avec eux un peuplus longtemps, Jésus a eu de la com-passion pour eux et l’a fait. Ensuite illes a guéris, a prié avec eux, les ainstruits, a pleuré avec eux, a bénileurs petits enfants l’un après l’autre, a nourri la foule, a béni la Sainte-Cèneet la lui a distribuée pour qu’ellepuisse faire alliance de toujours de sesouvenir de lui. Son ministère parmiles Néphites a consisté à instruire cha-cun, à s’occuper de chacun et à termi-ner l’œuvre que son Père lui avaitcommandée. Il n’a pas du tout penséà lui. Quand j’ai appris cela, je me suislancé dans la quête qui a duré toutema vie d’apporter sa lumière chez moipar des actes altruistes et chrétiens.

Cela n’est pas facile. Une bonne viefamiliale n’est souvent pas reconnue.Il serait peut-être plus facile de vouslever, de briller, afin que votre lumièresoit une bannière pour les nations(voir D&A 115:5 ; italiques ajoutés) aulieu qu’elle le soit pour votre famille.

Parfois les autres ne nous voient pas faire le bien ni faire profiter lesautres de notre lumière chez nous.Foncièrement, il est dans la naturehumaine de désirer recevoir deslouanges et de l’attention. Hélaman aenseigné à ses fils, Néphi et Léhi, defaire les bonnes œuvres de leurs ancê-tres dont ils portaient le nom : Ne lesfaites pas « afin de vous vanter, mais…afin de vous amasser un trésor dans leciel » (Hélaman 5:8). On ne doit pasaccomplir de bonnes œuvres pourobtenir des louanges.

Dans le roman intitulé La Maisond’âpre vent, Charles Dickens qualifie ledéfaut de madame Jellyby de « philan-thropie télescopique ». Elle est telle-ment confite en entraide pour unetribu qui souffre dans un pays lointainqu’elle renvoie son enfant meurtri etsale qui vient la voir pour chercherdu réconfort. Madame Jellyby veuts’assurer que ses bonnes œuvres sontgrandioses et visibles par tous (voirCharles Dickens, Bleak House, 1985,p. 82-87). Certains de nous préfére-raient peut-être aider en portantsecours aux victimes des ouragansque chez eux. Or, les deux sont impor-tants, mais le secours à apporter cheznous est notre première responsabilitééternelle. « Les parents ont le devoirsacré d’élever leurs enfants dans l’amour et la droiture, de subvenir àleurs besoins physiques et spirituels »(« La famille, Déclaration au monde »,Le Liahona, octobre 2004, p. 49).

Il me vient à l’esprit un autre personnage de la littérature qui est l’opposé de celui de Dickens.Dorothea est l’héroïne de l’un de mesromans favoris : Middlemarch. On sesouvient d’elle à la fin du roman pour ses actes altruistes discrets envers sa famille et ses amis. Il est dit : « Sanature généreuse… s’est manifestéede manières non vantées par lesgrands mots de ce monde. Mais l’effetde son comportement sur son entou-rage a eu une portée incalculable :Car le bien croissant du monde

« Je suis lalumière que vousélèverez »S U S A N W. TA N N E RPrésidente générale des Jeunes Filles

Chacune de nos actions [chrétiennes] ne produit peut-êtrequ’un point de lumière, mais, ajoutées les unes aux autres,elles commencent à beaucoup changer les choses.

RÉUNION GÉNÉRALE DES JEUNES FILLES2 5 m a r s 2 0 0 6

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dépend partiellement d’actes oubliéspar l’histoire ; et si les choses ne vontpas aussi mal qu’elles l’auraient pupour vous et moi, c’est à moitié grâceaux nombreuses personnes fidèlesqui mènent une vie effacée et repo-sent dans des tombes sur lesquelleson ne se rend pas » (George Eliot,Middlemarch, 1986, p. 682).

Jeunes filles, dans ces années pré-paratoires, vous passez beaucoup detemps à vos études ou à votre travailoù vous recevez des félicitations, desmarques d’honneur, des distinctions,des médailles ou des trophées. Quandvous passez de cette période à celle dejeune mère, les félicitations extérieuresdiminuent radicalement. Cependant,nulle part ailleurs vous n’avez plusl’occasion de servir généreusementcomme le Christ en veillant à des cen-taines de besoins quotidiens, émotion-nels et spirituels. Vous apporterez chezvous la lumière de l’Évangile, non pourêtre vues des autres mais pour les édi-fier, hommes et femmes dotés de forceet de lumière.

Le foyer étant aussi un endroit privé,malheureusement, nous nous laissonssouvent aller. Au foyer et auprès denotre famille, nous exprimons ce qu’il

y a en nous de pire aux personnes quicomptent le plus dans notre vie. Je merappelle très bien un matin lorsque j’a-vais quatorze ans. Avant de partir à l’é-cole, j’ai été contrariée et désagréableavec mes parents et mes frères. Aprèsmon départ de la maison, j’ai été polieavec le chauffeur de bus et amicaleavec mes camarades. J’ai ressenti lacontradiction de mes actes et ai étéenvahie par un profond remords. J’aidemandé au professeur si je pouvaism’absenter quelques minutes pourappeler chez moi. J’ai présenté mesexcuses à ma mère pour mon com-portement, je lui ai dit combien je l’ai-mais et l’appréciais, et je lui ai promisde m’efforcer de mieux le montrer.

Pour la plupart d’entre nous il estdifficile de vivre un seul jour au foyersans querelle. La nation néphite a euune société parfaite pendant deuxcents ans. On lit : « il n’y eut pas dequerelles dans le pays… Il n’y avait pasd’envies, ni de discordes, ni de tumul-tes, ni de fornications, ni de menson-ges, ni de meurtres, ni aucune sorte delasciveté ; et assurément il ne pouvait yavoir de peuple plus heureux parmitout le peuple qui avait été créé par lamain de Dieu » (4 Néphi 1:15-16).

Certains d’entre nous naissent dansdes familles qui ont de très graves pro-blèmes. Et même les bonnes famillesont de nombreuses difficultés. Nousdevons nous efforcer de faire au foyercomme le Christ avec les Néphites.Comme le dit la Déclaration sur lafamille, « on a le plus de chancesd’atteindre le bonheur en famillelorsque celle-ci est fondée sur lesenseignements du Seigneur Jésus-Christ » (Le Liahona, octobre 2004,p. 49). Nous devons être la lumièrepour aider notre famille à surmonter lepéché, la colère, l’envie et la querelle.Nous pouvons prier ensemble, pleurerles uns pour les autres, guérir les bles-sures les uns des autres et nous aimeret nous servir mutuellement avecaltruisme.

Jeunes filles, vous vous préparezmaintenant à fortifier votre futur foyeret votre future famille en apportant lalumière de l’Évangile dans votre foyeret votre famille actuels. De petitesactions apparemment insignifiantespeuvent changer beaucoup de choses.J’ai lu qu’on a trouvé des vers luisantsdans des grottes de Nouvelle-Zélande.Chacun d’eux ne produit à lui seulqu’un petit point insignifiant delumière. Mais quand, par millions, ilséclairent une grotte, ils produisentsuffisamment de lumière pour quel’on puisse lire. De même, chacune de nos petites actions ne produitpeut-être qu’un point de lumière,mais, ajoutées les unes aux autres,elles commencent à beaucoup chan-ger les choses. Ce soir, le chœur vanous rappeler qu’il est important dediffuser notre petite lumière, en inter-prétant « Petite est la lumière en moi ».

Petite est la lumière en moi,Lumière de ma foi,Mais elle luit comme un flambeau Car Dieu l’a créée là-haut.

Jamais je ne dois la cacher,Jésus l’a commandé.Je vais bien en vue la placer ;

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 105

Tous pourront la voir briller.Ô luis, ô luis, de tout ton éclat !Ô luis, ô luis, déjà le jour est là »(Chants pour les enfants, n° 96).

Nous pouvons luire en nous occu-pant de notre petit frère qui est bébé,en prenant le déjeuner avec une sœurà la cafétéria de l’école, en faisant nos tâches ménagères, en résistant à l’envie de nous quereller, en nousréjouissant des succès des autres, enpartageant une friandise, en prenantsoin de quelqu’un de malade, en met-tant le soir un mot de remerciementsous l’oreiller de notre père ou denotre mère, en pardonnant uneoffense et en rendant témoignage.

En Roumanie, j’ai rencontréRaluca, jeune fille de dix-sept ans, quivenait de se joindre à l’Église. Sonbaptême s’est déroulé dans la joieparce que, entre autres choses, toutesa famille y assistait. Sa mère et sasœur y ont ressenti l’Esprit et ontvoulu, elles aussi, recevoir les leçonsmissionnaires. Cela a inquiété sonpère parce qu’il sentait que cetteÉglise étrange lui prenait toute safamille. Alors il ne l’a pas permis et,pendant quelque temps, il y a eu dela discorde dans ce foyer. Mais Ralucas’est souvenue qu’elle avait contracté,à son baptême, l’alliance de prendresur elle le nom de Jésus-Christ. Elle aessayé d’élever sa lumière en faisantchez elle ce qu’il ferait. Elle a été unartisan de paix. Elle a donné l’exem-ple. Elle a été une instructrice. Elle aapporté la guérison.

Par la suite, le cœur de son pères’est adouci et il a permis aux autresd’en apprendre davantage sur l’Église.Plus tard, eux aussi se sont fait bapti-ser. Et finalement, à la grande joie de tous, le père de famille est aussidevenu membre de l’Église. Lors deson baptême, il a pris la parole et adit que, pendant quelque temps, safamille avait été comme deux cœursqui battaient à des rythmes différentsdans le même foyer. Mais maintenant,

ils avaient une seule foi et un seulbaptême, et leurs cœurs étaient enla-cés dans l’unité et l’amour les unspour les autres. Il a remercié les mis-sionnaires et les membres qui les ontaidés. Puis il a rendu hommage spé-cialement à sa fille, Raluca, d’avoir étéun tel modèle chrétien dans leurfoyer pendant cette période difficile,d’avoir apporté la paix, la guérison,les enseignements, l’exemple et lalumière qui ont fini par amener touteleur famille à l’Église de Jésus-Christ.

Chacune de vous a une lumière.Quand je regarde votre visage, vousqui êtes ici ce soir, et quand je merappelle votre visage que j’ai vu aucours de mes voyages dans le mondeentier, je vois votre lumière luire dansvotre comportement, « comme unvisage d’ange » (Hélaman 5:36). Dansun monde enténébré par le péché, le visage de Néphi et de Léhi, filsd’Hélaman, « brillait extrêmement »(Hélaman 5:36). Les personnes deleur entourage voulaient avoir cettelumière et demandaient : « Queferons-nous pour que cette nuée de

ténèbres soit enlevée et ne nousrecouvre plus ? » (Hélaman 5:40). Il leur fut appris de se repentir et d’avoir foi en Jésus-Christ. Quand ilsl’ont fait, la nuée de ténèbres s’est dissipée et ils ont été environnés delumière ; ils étaient comme au milieud’un feu embrasé et remplis de cettejoie ineffable qui vient de l’Esprit-Saint (voir Hélaman 5:43-45).

Si vous faites profiter les autres devotre lumière, ils trouveront eux aussiune plus grande lumière. Y a-t-il quel-qu’un qui ait plus besoin de votrelumière que votre famille ? Je vois quevous, jeunes filles resplendissantes,êtes la force actuelle et l’espoir futurde votre foyer et de l’Église.

Jésus-Christ est la lumière quenous devons élever. « Il est la lumière,la vie et l’espoir du monde. Ses voiesmènent au bonheur dans cette vie età la vie éternelle dans le monde àvenir » (« Le Christ vivant : Le témoi-gnage des apôtres », Le Liahona, avril2000, p. 2-3). Je prie pour que nousluisions toutes de sa lumière, au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

106

Cette année, jeunes filles, j’ai vutrès souvent la lumière de Dieubriller sur votre visage. Je vous

ai vues lors de grandes réunions spiri-tuelles du Brésil jusqu’en RépubliqueDominicaine. Je l’ai vue lorsque voustiriez des charrettes à bras sur les pistes des pionniers. J’ai vu votrelumière en chantant et en jouant avecvous au camp. J’ai vu cette lumière de Dieu briller sur le visage de jeunesfilles dans les baptistères de templesdu Mexique jusqu’en Utah. Elle a fait

la différence pour moi et pour beau-coup d’autres gens. Vous avez lalumière parce que vous êtes littérale-ment des filles d’esprit de la Divinité,« enfants de parents exaltés1 » dotéesd’une nature divine et d’une destinéeéternelle2. Vos premières leçons vousont été enseignées par vos parentscélestes dans le monde des esprits3.Vous avez été envoyées sur la terrepour faire vos preuves4.

Vous êtes à un âge où vous prenezcertaines des décisions les plus impor-tantes. Étant assaillies de si nombreuxmessages faux sur votre identité, vousavez besoin d’être davantage guidées.Vous pouvez en apprendre davantagesur votre vie, votre mission et lalumière qui est en vous en vous pré-parant à recevoir votre bénédictionpatriarcale, puis en l’étudiant.

On n’est jamais trop jeune pourcommencer à apprendre ce qu’est labénédiction patriarcale5. Je suis heu-reuse d’avoir reçu ma bénédictionavant d’avoir été trop influencée parles messages déroutants et erronésdu monde. J’ai tiré de cette expé-rience l’assurance réconfortante quele Seigneur m’aime et me connaît et,

depuis ce jour, j’ai commencé à pen-ser plus souvent en termes d’éternitéque de popularité.

C’est l’âge où les jeunes filles sepréparent puis reçoivent leur béné-diction patriarcale. Votre évêque etvos parents peuvent vous aider à déci-der quel est le bon moment pourvous parce que l’âge et l’état de pré-paration ne sont pas les mêmes pourchacun6. Quand vous comprenez le sens et le but de la bénédictionpatriarcale et que vous avez le désirsincère d’accomplir l’œuvre duSeigneur, vous devriez avoir la matu-rité de la recevoir7. Parfois, des per-sonnes attendent plus longtemps que nécessaire avant de recevoir leurbénédiction, pensant qu’elles ontbesoin de se qualifier pour cela demanière spéciale. Si vous pouvez vousqualifier pour recevoir une recom-mandation pour accomplir des baptê-mes au temple, alors vous devriezpouvoir vous qualifier pour avoir unebénédiction patriarcale. Il est impor-tant de vous préparer à votre bénédic-tion par le jeûne et la prière afin quevotre esprit soit humble et disposé àapprendre. Votre préparation person-nelle est très importante.

Lorsque vous recevez votre béné-diction, vous recevez un aperçu del’éternité. Vous commencez à voir l’image de ce qui vous attend parceque votre bénédiction parlera devotre objectif et de votre voyage éter-nels. Le patriarche qui vous donnevotre bénédiction ne saura ce qu’ellesera que quand il vous bénira. Il s’ap-puie sur l’Esprit qui lui dit quoi dire.Dans votre bénédiction, il vous est ditqui sont vos ancêtres dans la maisond’Israël. C’est votre lignée et votrelignée est parfois appelée une tribu.Toutes les tribus descendent dugrand patriarche Abraham. Votrelignage est important. Il signifie quevous êtes incluse dans les promessesfaites à Abraham, à savoir que, par lui,toutes les nations du monde seraientbénies8.

Vous êtesd’ascendancenobleJ U L I E B . B E C KPremière conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles

Vous pouvez en apprendre davantage sur votre vie et votremission en vous préparant à recevoir votre bénédictionpatriarcale, puis en l’étudiant.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 107

Votre lignage est une « parenté par le sang9 ». Cela fait que vous êteslittéralement « les enfants des prophè-tes10 », avec une ascendance noble.C’est pourquoi nous disons souventque vous êtes des jeunes d’ascen-dance noble11 et que vous appartenezà « une race élue, un sacerdoceroyal »12.

L’une de mes amies m’a dit :« Quand je suis entrée dans l’Église àseize ans, j’ai commencé à découvrirmon identité. J’ai reçu ma bénédic-tion patriarcale et l’on m’a dit que j’étais de la maison d’Israël. Je nesavais pas alors ce que cela signifiaitmais, avec les années, j’ai appris quej’avais le grand honneur d’être des-cendante directe des prophètes. J’aiun héritage de grande valeur et lesplus grandes possibilités. »

Comme Abraham, vous demandezune bénédiction pour avoir plus deconnaissance et recevoir les instruc-tions du Seigneur13. Quand vous recevrez votre bénédiction, vousdécouvrirez que le Seigneur vousconnaît par votre nom. Au début del’Église, beaucoup de gens voulaientque Joseph Smith demande auSeigneur une orientation précise dansleur vie. Certaines de ces révélationsfont maintenant partie des Doctrineet Alliances. Tout comme les premierssaints, vous pouvez considérer votrebénédiction patriarcale comme vos« Écritures personnelles14 » qu’il nefaut pas divulguer en dehors de votrefamille proche15.

Le patriarche peut prévoir le déve-loppement et les conditions de votrevie et peut vous donner une bénédic-tion qui en tient compte. Une jeunefille m’a dit : « Dans ma bénédiction,étaient dites des choses que mêmemes parents ne connaissaient pas. »James E. Faust a dit que chaque béné-diction patriarcale est inspirée et estune « révélation personnelle venantde Dieu ». Chacune est « une étoileque nous devons suivre… une ancrepour notre âme ». Elle révèle nos

capacités et notre potentiel16.Le président Packer dit que notre

bénédiction est « un [paragraphe] dulivre de nos possibilités17 ». Le prési-dent Monson appelle notre bénédic-tion « un Liahona de lumière18 ».

Comme la bénédiction patriarcalen’est pas destinée à prédire tout ce qui arrivera dans la vie du bénéficiaire,nous devons rechercher et suivre leSaint-Esprit qui nous guide pour parve-nir à mieux comprendre le déroule-ment de notre vie. Les enseignementsde l’Évangile sont toujours un guidepour comprendre pleinement notredestinée et nos privilèges. Par exem-ple, la bénédiction patriarcale peutne pas indiquer qu’une personne semariera ou aura des enfants, maisl’Évangile nous enseigne de nousmarier au temple et d’avoir des enfants.Nous pouvons suivre par nous-mêmesces enseignements de l’Évangile sansdirective personnelle précise.

Quand j’étais au lycée, uneconseillère pédagogique a lu les résul-tats de mes notes de contrôle et m’adit qu’elle ne croyait pas que je réussi-rais des études supérieures. Mais,après avoir étudié ma bénédictionpatriarcale en priant, j’ai senti que jene devais pas abandonner mon but detoujours. C’est pourquoi, parce quej’ai eu un aperçu du plan du Seigneur

pour moi, j’ai eu de l’espoir et j’ai puavancer avec confiance. Je me suisaperçue que je réussissais dans cemilieu et j’ai obtenu un diplôme uni-versitaire. Quand nous savons quinous sommes et ce que nous sommescensés faire, il est plus facile de pren-dre des décisions importantes concer-nant les études, la vie professionnelleet le mariage. Il est plus facile derépandre notre lumière dans notrefamille, auprès de nos amis et partoutailleurs.

Le Sauveur a dit : « En vérité, envérité, je vous le dis, je vous donned’être la lumière de ce peuple. Uneville située sur une montagne ne peutêtre cachée ;

« Voici, les hommes allument-ilsune lampe et la mettent-ils sous leboisseau ? Non, mais on la met sur lechandelier, et elle éclaire tous ceuxqui sont dans la maison.

« C’est pourquoi, que votre lumièreluise ainsi devant ce peuple, afin qu’ilvoie vos bonnes œuvres et glorifievotre Père qui est dans les cieux19. »

Quand vous saurez qui vous êtes et ce que vous devez faire de votrevie, vous ne voudrez pas cacher votrelumière.

Par exemple, vous ne voudriez pas« cacher votre lumière » en portantdes vêtements qui réduisent votre

Aux Philippines, quatre jeunes filles assistent à une diffusion de la conférence.

108

potentiel royal. Vous ne voudriez pasutiliser un langage grossier ou racon-ter des histoires inconvenantes nisouiller votre corps avec des tatouagesou d’autres choses indignes d’une fillede sang royal. Vous ne dévaloriseriezpas votre droit d’aînesse en consom-mant des produits nuisibles ou quiengendrent la dépendance. Vous nevoudriez pas non plus regarder descomportements immoraux ou y parti-ciper et avilir votre noblesse. Vousrecherchez tout ce qui est « digne delouange, vertueux ou aimable et toutce qui mérite l’approbation20 » parceque vous savez que vous êtes dotéesd’un noble héritage.

Vous êtes les enfants précieux de lapromesse. Le Seigneur a promis que,si vous voulez observer ses statuts etses commandements et écouter savoix, il vous donnera sur toutes lesnations qu’il a créées la supériorité engloire, en renom et en magnificence21.Votre bénédiction patriarcale devraitvous inspirer de faire les change-ments nécessaires dans votre vie.Votre bénédiction contient des pro-messes dont vous ne pouvez obtenirla réalisation que par votre fidélité. Sivous n’êtes pas fidèles, vous ne pou-vez pas compter que votre bénédic-tion se réalise.

Parfois, des jeunes filles pensentque, parce qu’elles ont commis des

fautes, elles ne sont pas dignes derecevoir une bénédiction patriarcaleou qu’elles se sont disqualifiées pourl’accomplissement de la bénédictionqu’elles ont déjà reçue. Rappelez-vousque l’enseignement fondamental duSeigneur Jésus-Christ est la foi en lui et en son pouvoir d’expier nospéchés. « Satan veut que vous pensiezque vous ne pouvez pas vous repentir,mais c’est tout à fait faux22. » Chaquesemaine, lorsque nous prenons laSainte-Cène, nous nous engageons ànous améliorer. Nous devons toujoursessayer de devenir un être nouveau,plus semblable à notre Sauveur, Jésus-Christ. L’apôtre Paul appelle cela mar-cher « en nouveauté de vie23 ». Si vousavez commis des péchés graves quipeuvent vous disqualifier de votrenoble droit de naissance, soyez prêtesà manifester votre chagrin à votreévêque. Il est votre ami dans votrerepentir et il a été mis à part pour agiren tant que juge ici-bas à la place duSauveur, qui est le Juge éternel. Lerepentir est comme une gommegéante et il peut effacer de l’encreindélébile ! Ce n’est pas facile, maisc’est possible24. Le Seigneur a dit :« Celui qui s’est repenti de ses péchésest pardonné, et moi, le Seigneur, jene m’en souviens plus25. »

Jeunes filles, votre bénédictionpatriarcale vous aidera à savoir que

vous êtes de noble ascendance. Avecle temps, vous verrez les prophétiesde votre bénédiction se réaliser dansvotre vie. Le Seigneur a des chosesimportante et passionnantes à vousfaire faire. Le moment est venu pourvous de vous lever et de briller, afinque votre lumière soit une bannièrepour les nations26. « C’est pourquoi,que votre lumière luise ainsi devantce peuple, afin qu’il voie vos bonnesœuvres et glorifie votre Père qui estdans les cieux27. » Au nom de Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine,

2e édition, 1966, p. 589.2. Voir « La famille : Déclaration au monde, »

Le Liahona, octobre 2004, p. 49.3. Voir D&A 138:56.4. Voir Abraham 3:25 ; Guide des Écritures,

Élection, p. 58.5. Voir « Teaching Children [a]bout Patriarchal

Blessings », Ensign, octobre 1987, p. 54. Leprésident Kimball a enseigné : « Préparez-vous vos enfants à [leur bénédictionpatriarcale] ou les laissez-vous seulement y arriver par hasard ? … Je penserais quechaque mère devrait commencer à parlerdes bénédictions patriarcales à ses enfantsquand ils n’ont que quelques années afinqu’ils s’y préparent » (Conférence interré-gionale de Manchester, en Angleterre, 23juin 1976).

6. Voir Ezra Taft Benson, Sermons andWritings of President Ezra Taft Benson,2003, p. 149.

7. Voir Ensign, octobre 1987, p. 55.8. Voir Genèse 26:4 ; Abraham 2:9.9. Voir Joseph Fielding Smith, Doctrines du

salut, comp. compilées par Bruce R.McConkie, 3 volumes, 1954-1956, 3:222-224.

10. 3 Néphi 20:25.11. « En avant ! », Cantiques, n° 165.12. 1 Pierre 2:9.13. Voir Abraham 1:2-3.14. Sermons and Writings of President Ezra

Taft Benson, p. 149.15. Voir Ancrés dans la foi, Manuel de réfé-

rence sur l’Évangile, 2004, p. 22, 23.16. Le Liahona, janvier 1996, p. 63.17. « Le patriarche de pieu », Le Liahona,

novembre 2002, p. 44.18. L’Étoile, janvier 1986, p. 67.19. 3 Néphi 12:14-16.20. Voir 13e article de foi.21. Voir Deutéronome 26:17-19.22. Jeunes, soyez forts, 2001, p. 30.23. Romains 6:4.24. Ancrés dans la foi, dans « sujets de

l’Évangile », p. 148-151.25. Voir D&A 58:42.26. Voir D&A 115:5.27. 3 Néphi 12:16.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 109

Il n’y a jamais eu de meilleureépoque que maintenant pour vivresur la terre. Ce sont là « des jours

inoubliables1 ! » C’est votre époque etelle est formidable. Vous êtes formida-bles ! Quand je vous regarde dans les yeux et que je vois votre visageradieux, je m’émerveille que vouspuissiez être si bonnes, si fortes et sipures dans un monde si difficile. Celame rappelle un poème que mongrand-père avait coutume de me réci-ter quand j’avais votre âge. Il disait :

Comment vivez-vous chaque jour ?Inutile que vous le disiez.

Si vous travaillez ou si vous jouez ;Inutile que vous le disiez.

Un baromètre éprouvé et fidèle est là…

Inutile de parler : votre visage le dira…

Si vous vivez proche de Dieu et desa grâce infinie…

Il est inutile de le dire, votre visagele dit2.

Je n’ai jamais oublié ce poème sim-ple et j’ai toujours essayé de vivre demanière à ce que cela se voie à monvisage. Je vois que vous le faites, vousaussi. La lumière qui émane de vousvient de ce que vous avez contracté etrespecté des alliances avec notre Pèrecéleste et son Fils, Jésus-Christ, et quevous avez fait des choix qui vous qua-lifient pour avoir la compagnie duSaint-Esprit. J’exprime mon admira-tion à chacune de vous.

Le président Hinckley a dit devous : « [Vous êtes] la génération lameilleure et la plus forte de jeunes detoute l’histoire de cette Église3 » Jecrois que vous avez été préparées etréservées pour être sur la terre à cetteépoque où les difficultés et les possi-bilités seraient les plus grandes. Jecrois que le Seigneur compte sur vouspour que vous soyez un exemple, que vous meniez une vie droite, pourque vous soyez son témoin « en touttemps, en toutes choses, et dans tousles lieux4 ». On peut bel et bien direde vous que vous êtes « l’espoir clairet lumineux » pour l’avenir5.

Je crois que vous faites partie despersonnes dont parlait l’apôtre Pierrequand il a dit : « Vous êtes une raceélue, un sacerdoce royal, une nationsainte, un peuple acquis, afin quevous annonciez les vertus de celui qui

vous a appelés des ténèbres à sonadmirable lumière6. »

Cette lumière est celle du Sauveur.C’est celle de l’Évangile rétabli deJésus-Christ. Par votre manière de vivrel’Évangile, vous reflétez sa lumière.Votre exemple aura un grand effetbénéfique sur la terre. « Levez-vous,brillez, afin que votre lumière soit unebannière pour les nations 7» est unappel qui est lancé à chacune de vous.Vous êtes appelées à vous élever. Vousêtes appelées à diriger : à diriger dansles domaines de la décence, de lapudeur et de la sainteté. Vous êtesappelées à faire profiter les autres decette lumière. Le moment est venu devous lever et de briller.

Une seule jeune fille juste peut-ellechanger le monde ? La réponse est unoui retentissant ! Vous avez le Saint-Esprit pour guide et « il vous montre-ra tout ce que vous devez faire8 ». Cesont vos actions quotidiennes cohé-rentes qui vous donneront la forced’être une dirigeante et un exemple :la prière quotidienne, l’étude quoti-dienne des Écritures, l’obéissancequotidienne, les actes de service quo-tidiens. Si vous faites cela, vous vousrapprocherez du Sauveur et lui res-semblerez de plus en plus. Commecelui de Moïse, Abinadi et d’autresdirigeants fidèles9, votre visage brilleradu feu de votre foi. « Votre visage est-il empreint de son image ? »10 « Levez-vous et brillez. »

En 1856, à treize ans, Mary estdevenue membre de l’Église avec sa famille en Angleterre, est allée enAmérique et fait partie du convoi decharrettes à bras Martin. Dans son his-toire personnelle, elle raconte la diffi-culté de son voyage, la mort de sontout petit frère et de son frère aîné,ses pieds gelés et enfin la mort d’unepetite sœur nouveau-née et de samère. Quand elle est arrivée dans lavallée du Lac Salé, le médecin lui aamputé les orteils mais BrighamYoung, le prophète, lui a promisqu’on ne devrait pas lui amputer

Votre visage le ditE L A I N E S . D A LT O NDeuxième conseillère dans la présidence générale des Jeune Filles

Vous reflétez sa lumière. Votre exemple aura un grand effet bénéfique sur la terre.

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davantage les pieds. Elle raconte :« Un jour, j’étais assise… en pleur.Mes pieds me faisaient très mal…quand une petite femme âgée afrappé à la porte. Elle a dit qu’elleavait senti que quelqu’un avait besoind’elle pendant plusieurs jours… Je lui ai montré mes pieds… Elle a dit :« Oui, et avec l’aide du Seigneur, nousles sauverons. » Elle a fait un cata-plasme et l’a mis sur mes pieds et,chaque jour, après le départ du méde-cin, elle arrivait et changeait le cata-plasme. Au bout de trois mois, mespieds étaient guéris11. »

Mais Mary était restée assise si long-temps sur sa chaise que les tendonsde ses jambes étaient devenus raideset qu’elle ne pouvait pas les tendre.Quand son père a vu son état, il s’estmis à pleurer. Il lui a frotté les jambesavec de l’huile et a essayé de lesredresser, mais n’y a pas réussi. Unjour, il a dit : « Mary, j’ai pensé à unemanière de t’aider. Je vais clouer uneétagère au mur et, pendant que jeserai parti au travail, tu essaieras del’atteindre. » Elle a dit qu’elle a essayétoute la journée pendant plusieursjours et qu’elle a enfin pu atteindrel’étagère. Le père a alors mis l’étagèreun peu plus haut. Cela a encore conti-nué pendant trois mois et, grâce à sa dili-gence quotidienne, ses jambes se sont

tendues et elle a réappris à marcher12.Je crois que, comme Mary Goble,

vous apprenez à atteindre un peu plushaut l’étagère que nos dirigeants ontplacée plus haut pour nous et que, si vous voulez vous élever à mesurequ’on élève ces idéaux, vous pourrezavancer vers l’avenir avec confiance.

Le visage des jeunes filles d’Afriqueoccidentale brille de l’éclat radieux du Saint-Esprit. Elles appliquent lesprincipes énoncés dans la brochureJeunes, soyez forts, elles sont guidéespar l’Esprit et elles se préparent à êtredirigeantes. Elles aiment le Seigneuret sont reconnaissantes d’avoir salumière dans leur vie. Certaines deces jeunes filles ont marché pendanttrois heures pour me rendre leurtémoignage. Grâce à elle, je ne seraiplus jamais la même.

Quand j’étais en Amérique du Sud,les jeunes filles et leurs dirigeantesont chanté : « Jésus-Christ est monmodèle13 ». Non seulement, elleschantaient les paroles, mais elles ycroyaient. En Asie et en Inde, les jeu-nes filles sont des exemples de foi,de pudeur dans leur habillement etde pureté. Leurs yeux brillent et ellessont heureuses. Les jeunes fillesd’Angleterre, d’Irlande et du Pays deGalles défendent la vérité et la justicedans leurs écoles. Dans un monde qui

s’enténèbre de plus en plus, elles font changer les choses. Certainesd’entre vous sont seules à être mem-bres de l’Église dans leur famille ouleur école. Vous faites changer leschoses. Vous dirigez dans la droiture.

Il n’y a pas si longtemps, j’ai fait unerandonnée avec un groupe de jeunesjusqu’au sommet d’Ensign Peak. De là-haut, nous avons regardé la ville deSalt Lake City et le temple et avonsparlé du sacrifice que tant de gens ontfait pour l’Évangile. Puis chacun desjeunes a déroulé une bannière. Lesjeunes y avaient dessiné des symbolesde leur message au monde, de cequ’ils voulaient défendre dans ces der-niers jours. C’était enthousiasmantd’entendre chacun s’engager et rendretémoignage. Puis nous avons chanté« Tout au sommet des monts14 » et lesjeunes se sont exclamés ensemble :« Hourra pour Israël15 ! » Je répète cesmots aujourd’hui. Hourra pour vous !J’espère que vous n’hésiterez jamais àlaisser « votre lumière [luire… afin queles autres] voient vos bonnes oeuvres,et qu’ils glorifient votre Père qui estdans les cieux »16. Je sais que, si vousdirigez en droiture, ce passage d’Écri-tures tiré d’Ésaïe se réalisera : « Voici…sur toi l’Éternel se lève, sur toi sa gloireapparaît17. » Cela se verra et « desnations [marcheront] à ta lumière, etdes rois à la clarté de tes rayons18. »

Je vois venir le jour où le monderegardera vers vous et dira : « Qui êtes-vous ? Qui sont ces jeunes filles quirayonnent cette lumière ? Pourquoisont-elles si heureuses ? Pourquoi trouvez-vous votre direction dans unmonde aussi confus ? » Et vous vouslèverez et, debout, direz avec convic-tion : « Nous sommes les filles de notrePère céleste qui nous aime et que nousaimons. Nous serons les témoins deDieu en tout temps, et en toutes cho-ses, et dans tous les lieux19. »

Je vous appelle à faire comme a ditMoroni : « Réveillez-vous, et levez-vous…, ô filles de Sion20. » Il vous avues. Il a vu notre époque. C’est votre

époque ! Il vous incombe de déciderde vous lever et de briller ! Je croisque, si vous vous éveillez et vouslevez, votre lumière sera une bannièrepour les nations mais je crois aussique vos bannières seront une lumièrepour les nations. Vous êtes mises àpart. Vous vous êtes distinguées desautres dans la préexistence. Votrelignée comporte une alliance et des promesses. Vous avez hérité des vertus spirituelles des fidèles,d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Votrenature même est le reflet de votrehéritage et de votre destinée divins. Si vous êtes une fille, ce n’est pas parhasard. Vos caractéristiques divinesseront magnifiées si vous dirigez lesautres et accédez à votre potentieldivin. Rapprochez-vous du Sauveur. Ilvit ! Il est la lumière, la vie et l’espoirdu monde. Il vous conduira et vousdonnera le courage de faire profiterles autres de votre lumière. Commeme l’a enseigné mon grand-père :« Quand vous vivez proche[s] de Dieuet de sa grâce infinie, il est inutile dele dire, votre visage le dit. » Au nomde Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. Oliver Cowdery dans Joseph Smith,

Histoire 1:71, note de bas de page.2. Anonyme3. Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997,

p. 714.4. Mosiah 18:9.5. Voir « Soyons forts et immuables », Gordon B.

Hinckley, réunion mondiale de formationdes dirigeants, 10 janvier 2004, p. 20.

6. 1 Pierre 2:9.7. Voir D&A 115:5.8. Voir 2 Néphi 32:5.9. Voir Exode 34:30 ; Mosiah 13:5 ; Matthieu

17:1-2.10. Alma 5:14.11. Eugene England, « Utah, a Centennial

Celebration », This People, printemps 1996,p. 21.

12. Voir England, This People, p. 21-22.13. Voir Chants pour les enfants, p. 40.14. Voir Cantiques, n° 4.15. Voir Orson F. Whitney, Life of Heber C.

Kimball, 1945, p.266.16. Matthieu 5:16.17. Ésaïe 60:2.18. Ésaïe 60:3.19. Thème des Jeunes Filles ; voir aussi

Mosiah 18:9.20. Moroni 10:31.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 111

Nous avons l’honneur d’avoiravec nous ce soir Gordon B.Hinckley, président de l’Église,

notre prophète bien-aimé, et Thomas S.Monson que nous estimons et aimonségalement. Nous avons le privilèged’être avec chacune de vous, jeunessœurs, et avec vos merveilleuses dirigeantes.

Vous êtes des jeunes filles degrande promesse. Vous avez beau-coup à accomplir. Vous accomplirezbeaucoup dans votre foyer, dans

l’Église et dans la collectivité. Pour cefaire, vous devez acquérir un témoi-gnage, avoir foi au Christ et vousconcentrer sur le Christ et non sur lemonde. Vous êtes les filles justes deDieu ; il vous aime et veut vous aider.

Le thème de cette conférence esttrès approprié : « Levez-vous, brillez,afin que votre lumière soit une ban-nière pour les nations1. » Je vois lalumière qui brille sur votre visage.Cette lumière vient du Seigneur et sivous la rayonnez, elle sera une béné-diction pour vous et pour beaucoupd’autres.

Cette même lumière a ouvert lavoie à Mary Elizabeth Rollins, quinzeans, et à sa sœur de treize ans,Caroline, par une sombre et froidejournée, à Independence (Missouri,États-Unis). C’était en 1833 et desémeutiers en colère hurlaient dansles rues d’Independence, mettant lefeu aux maisons et semant la dévasta-tion. Sur leur chemin se trouvait lamaison de William W. Phelps où étaitla presse d’imprimerie. Il imprimaitles révélations que recevait JosephSmith, le prophète. Les émeutiers ontdétruit la presse et ont jeté les restes

Votre lumière, un étendard pourtoutes les nationsJ A M E S E . FA U S TDeuxième conseiller dans la Première Présidence

Je vois la lumière qui brille sur votre visage. Cette lumièrevient du Seigneur et si vous la rayonnez, elle sera unebénédiction pour vous et pour beaucoup d’autres.

112

dans la rue. Ils ont entassé les pagesimprimées dans la cour pour pouvoirles brûler plus tard.

Mary Elizabeth et Caroline s’étaientcachées derrière la clôture, effrayéespar le spectacle de toute cette destruc-tion. Bien que terrifiée, Mary Elizabethgardait les yeux fixés sur ces pages pré-cieuses. Sa sœur et elle se sont précipi-tées de leur cachette, ont rassembléles Écritures et ont déguerpi. Une par-tie des émeutiers les ont vues et leuront donné l’ordre de s’arrêter. Mais lescourageuses jeunes filles se sont préci-pitées dans un grand champ de maïsoù elles se sont laissées tomber parterre, essoufflées. Elles ont posé soi-gneusement les feuilles contenant lesrévélations entre les hautes rangées de maïs puis ont couvert les pages ens’allongeant dessus. Les émeutiers ontcherché les fillettes avec acharnement,en passant parfois très près d’ellesmais ne les ont pas trouvées. Ils ontfini par abandonner leurs recherchespour chercher autre chose à endom-mager dans la ville.

Je crois que la lumière du Seigneura inspiré à Mary Elizabeth et Carolinece qu’elles devaient faire et où ellesdevaient aller s’abriter. Mes sœurs,cette même lumière brille pour vouset elle vous guidera comme elle aguidé les sœurs Rollins. Elle vous pro-tégera même en cas de danger. LeMaître a fait la promesse suivante :« Et je serai aussi votre lumière… jepréparerai le chemin devant vous sivous gardez mes commandements…et vous saurez que c’est par moi quevous êtes conduits2. »

Mes jeunes amies, vous pouvezvous tenir à l’écart du mal, toutcomme les sœurs Rollins, si vous vou-lez acquérir votre témoignage person-nel du Sauveur. Ce faisant, vousdeviendrez plus fortes spirituelle-ment. Chérissez la spiritualité et vousapprendrez combien elle est douce.

Vous voulez prendre vous-mêmesvos décisions, mais vous devez lesprendre dans une optique éternelle.

Avec l’âge, l’expérience et la foi, vousaurez la sagesse de prendre de bon-nes décisions et aussi de prendre cel-les qu’il faut. Je crois que, vous lesjeunes, vous savez où aller pour obte-nir les bonnes réponses. Mormon adit : « Vous connaissez la lumière parlaquelle vous pouvez juger, laquellelumière est la lumière du Christ3. »

Il y a quelques années, j’étais àl’endroit où la jeune Jeanne d’Arc aété brûlée au pilori en 1431. L’une desplus grandes héroïnes de l’histoire estdevenue le porte-étendard inattendude l’armée française pendant unepériode de ténèbres, bien avant leRétablissement de l’Évangile. Jeanneavait la lumière du Christ et aussi lecourage de suivre ses murmures etelle a changé les choses. Paysanne,Jeanne ne savait ni lire ni écrire, maiselle était brillante. De longues annéesde guerre contre les Anglais avaientappauvri et divisé son pays. À dix-septans, sentant que sa vie avait un but,elle a quitté son foyer, décidée àcontribuer à la libération de son paysoppressé. Naturellement, les gens ontri de ses idées et ont pensé qu’elleétait un peu folle, mais elle a fini par

les persuader de lui fournir un chevalet une escorte pour aller voir le roi.

Le jeune roi de France, Charles VII,avait entendu parler de Jeanne d’Arcet a décidé de la mettre à l’épreuve. Ils’est glissé dans les rangs de ses sol-dats et a demandé à l’un de ses asso-ciés en qui il avait confiance d’occuperle trône. Quand Jeanne est entréedans la salle, elle a à peine saluél’homme qui était sur le trône, maiss’est rapidement dirigée vers Charleset lui a fait la révérence comme à sonroi. Cela a tellement impressionné leroi qu’il lui a donné le commande-ment de ses 12 000 hommes. Audébut, les soldats français n’ont pasvoulu lui obéir mais, quand ils ont vuque tous ceux qui la suivaient réussis-saient et que tous ceux qui ne tenaientpas compte d’elle échouaient, ils ontfini par la considérer comme leur chef.

Vêtue d’une armure blanche et por-tant son propre étendard, Jeanne d’Arca libéré la ville assiégée d’Orléans en1429 et a vaincu les Anglais dans qua-tre autres batailles. Elle a été blesséedeux fois, mais s’est remise chaque fois et a repris le combat. Ses ordresétaient ceux d’un génie militaire. Elleest entrée dans la ville de Reims et estrestée l’épée et l’étendard à la mainpendant le couronnement du roiCharles. Elle a combattu dans labataille de Paris jusqu’à sa capture àCompiègne par les alliés des Anglaisqui l’ont vendue à ces derniers pour16 000 francs. Elle a été emprisonnée,jugée comme hérétique puis brûléesur le bûcher en 1431.

C’est sa triste fin, mais qui n’enlèverien à la grandeur de Jeanne. Elle a eusuffisamment de courage pour suivrel’inspiration personnelle à laquellenous avons tous droit. Le Seigneur adit à Joseph Smith, le prophète : « Jesuis la vraie lumière qui éclaire touthomme qui vient au monde4. »

Jeanne d’Arc semblait très diffé-rente pour les autres jeunes filles du15e siècle. Mes sœurs, n’ayez pas peurd’être différentes des autres de notre

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 113

siècle ! Nous devons parfois être diffé-rentes pour respecter les principes del’Église. Je le répète donc, n’ayez paspeur d’être différentes, mais soyezaussi bonnes que vous pouvez l’être.De nombreuses filles sont inquiètesde la conduite et du style vestimen-taire de leurs amies. Cette conduitepeut être motivée par le désir d’êtreacceptées par leur groupe d’âge.Jeanne d’Arc ne se souciait pas de ceque faisaient ses amies, mais de cequ’elle savait devoir faire.

Dans notre société actuelle, je voisde nombreuses personnes qui rejet-tent sur les autres le tort de leurséchecs. J’ai observé que les gens qui acceptent d’être responsables deleurs actions réussissent mieux queceux qui rejettent sur d’autres le tortde leurs défauts et de leur manqued’accomplissement.

Nous pouvons faire que notrelumière intérieure se manifeste de dif-férentes manières. Cela peut être aussisimple qu’un sourire. Récemment, j’ai lu l’histoire d’un homme duNord-Ouest des États-Unis qui avaitl’habitude de passer devant un arrêtd’autobus pour aller à son travail. Il acommencé à remarquer qu’une jeunefille et quelques enfants attendaient lebus scolaire. Même quand il pleuvait,elle souriait et saluait quand il passait.Il disait : « Cette jeune fille était grandeet mince et avait environ treize ans.Elle portait un appareil dentaire com-plet et je pouvais le voir briller dans lalumière de mes phares. » Ses effortspour être amicale permettaient à cethomme de bien commencer sa jour-née et il attendait ce moment.

L’homme s’appelait Hankins et ilavait une fille, Cheryl, qui avait à peuprès le même âge que la jeune fille de l’arrêt de bus. Un jour, Cheryl ademandé à ses parents la permissiond’assister à l’activité d’une église desenvirons. Une jeune voisine, Vicki, l’y avait invitée. C’était la SAM, le pré-curseur du programme des JeunesFilles ! Cheryl a aimé la SAM et, après

un moment, a dit à ses parents queVicki était mormone. Peu après,Cheryl est rentrée de l’école et a ditque Vicki envoyait deux jeunes gens,des missionnaires, pour parler de l’Église à sa famille.

Les missionnaires sont venus, ont parlé du Livre de Mormon et deJoseph Smith aux membres de lafamille de Vicki et ont rendu témoi-gnage du rétablissement de l’Évangile.La famille a commencé à lire ces nou-velles Écritures et a vite été captivée.Monsieur Hawkins a fini par rencon-trer Vicki. Elle était la jeune fille sou-riante qu’il avait vue si souvent àl’arrêt du bus. Elle était présentequand lui et deux autres membres de sa famille se sont fait baptiser.

En repensant aux actions de Vicki et d’autres jeunes, frère et sœurHankins ont été convaincus que « leplus grand potentiel de l’œuvre mis-sionnaire se trouve chez les jeunes del’Église ». Frère et sœur Hankins ontdepuis été eux aussi missionnaires. Ilsse sont appuyés sur les coordonnéeset le bon exemple que les jeunes ontdonnés. Vicki, la jeune fille de l’arrêtde bus qui souriait tous les jours,même quand il pleuvait, a changé leur vie à jamais5.

Chacune de vous peut être l’amiede quelqu’un, ne serait-ce qu’en

souriant. Comme Vicki, vous pouvezfaire briller sur votre visage le soleilque vous avez au cœur. L’apôtre Jeana écrit : « une femme enveloppée dusoleil, la lune sous ses pieds6 ». Demême, vous, jeunes filles, pouvez êtreporteuses de lumière. Dans la para-bole des dix vierges7 racontée par leSauveur, chaque jeune fille avait unelampe. Il est clair que cette parabole a une application temporelle et spiri-tuelle. On peut acheter de l’huile aumarché. Mais l’autre sorte d’huile, quiest l’huile spirituelle qui ne se vendpas, ne peut s’accumuler que par nosbonnes actions quotidiennes.

La parabole dit ce qui est arrivélorsque toutes les dix vierges ontattendu l’époux. Il est venu à l’heurela plus sombre, quand on l’attendaitle moins. Il était minuit et les cinqvierges folles n’avaient plus d’huile.On pourrait se demander pourquoiles cinq vierges sages n’ont pas pupartager leur huile avec les cinq au-tres. Ce n’était pas par égoïsme. Lapréparation spirituelle ne peut se par-tager en un instant parce que chacunde nous remplit sa lampe goutteaprès goutte dans sa vie quotidienne.

Le regretté président Kimball adéfini pour nous ces gouttes d’huile ily a quelques années quand il a dit :

« Certaines huiles font brûler

En Corée, un groupe de jeunes filles assiste à une diffusion de la conférence.

114

l’Évangile avec éclat. L’une d’elles est celle de la prière en famille. Ellenous illumine et nous rend radieux etenthousiastes mais elle est difficile àobtenir à minuit. Une goutte ou deuxne tiendront pas longtemps la lampeallumée…

« Un autre type d’huile est celle dujeûne. Au dernier minuit, il est tardpour commencer à discipliner notrevie en préparation du grand jour duSeigneur…

« Une autre huile qui n’est pas disponible à minuit est celle,indispensable, du service au foyer.Cette huile rare du service est accu-mulée par des visites rendues auxmalades, par une main secourable…

« Il est une autre huile dont tous,riches ou pauvres, malades ou bien-portants, auront besoin. Sa lumièreest brillante et augmente quand ons’en sert. Plus l’on s’en sert, plus il enreste. Il est facile d’acheter de cette

huile pendant la journée mais ellen’est pas disponible la nuit. C’estl’huile de la dîme.

« Il y a une… huile qui est si pré-cieuse que si l’on ne l’ajoute pas auxautres huiles, la mèche ne brûlera pas.Sans elle, la lumière de toutes les au-tres huiles sera obscurcie et s’éteindra.C’est celle de la chasteté8. »

Chères jeunes amies, beaucoupd’entre vous ont mis de l’huile dansleur lampe l’année dernière en suivantles exhortations du président Hinckleyde lire le Livre de Mormon. Vous pou-vez continuer à le faire chaque foisque vous lisez les Écritures, prenez laSainte-Cène et faites votre prière quo-tidienne. Et si chacune d’entre vousmet de l’huile dans sa lampe, votrelumière deviendra comme « une ban-nière pour les nations ».

Le conseil du Seigneur de vouslever et de briller « afin que votrelumière soit une bannière pour les

nations » doit remplir chacun de nousd’énergie. De grandes occasions d’ac-complissement vous attendent, chèressœurs. La technologie poursuivra sesprogrès. Les grandes possibilités d’ex-primer vos talents risquent de dépas-ser vos espoirs et vos attentes les pluschers. Chacune d’entre vous aura desépreuves, mais vous pouvez trouver lebonheur en faisant tout ce que voussavez être juste. Vous aurez besoin defoi et de détermination pour trouvervotre place dans le monde mais avec persévérance et avec l’aide du Seigneur, vous pouvez le faire.

Chacune de vous, filles de notrePère céleste, peut devenir partici-pante de sa nature divine9. Elle estinhérente à votre être. Je témoigneque notre Père céleste a accordé desdons spéciaux à chacune de vous, jeu-nes filles. Certains de ces dons sontl’apanage de la femme. Si vous les cul-tivez, vous croîtrez en force, en déter-mination et en noblesse.

C’est l’œuvre de Dieu. Nous som-mes tous ses serviteurs. Il veille surnous. Il veut que nous réussissions.Nous avons tous une part de l’œuvresainte à accomplir, même si elle peutnous paraître petite et obscure.

Je prie pour que les plus grandesbénédictions du Seigneur vousaccompagnent, mes merveilleusesjeunes sœurs, pour qu’il vous sou-tienne et veille sur vous. Je vous bénispour que vous soyez fortifiées etmagnifiées et pour que le bonheur etl’accomplissement vous soient accor-dés, et je prie pour cela, au nom duSeigneur Jésus-Christ. Amen. ■

NOTES1. D&A 115:5.2. 1 Néphi 17:13.3. Moroni 7:18.4. D&A 93:2.5. Voir « The Bus Stop », C. S. Hankins,

New Era, avril 1991, p. 26.6. Traduction de la Bible par Joseph Smith,

Apocalypse 12:1.7. Voir Matthieu 25:1-13.8. « Gospel’s Rare Oils Difficult to Obtain ‘at

Midnight’ », Church News, 13 mai 1995, p. 14.

9. Voir 2 Pierre 1:4.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 115

Les instructions suivan-tes, pour les leçons de laPrêtrise de Melchisédek

et de la Société de Secourspour le quatrième dimanche,remplacent les Informationspour les dirigeants de la prê-trise et des auxiliaires sur ladocumentation de 2005 à2008.

Les réunions de la Prêtrisede Melchisédek et de laSociété de Secours serontconsacrées, le quatrièmedimanche, aux « Enseigne-ments pour notre époque ».Toutes les leçons des« Enseignements pour notreépoque » seront tirées des dis-cours du plus récent numérode conférence générale duLiahona. Ces numéros parais-sent en mai et en novembrede chaque année. Les discourssont également disponibles(en de nombreuses langues)

sur le site www.lds.org.On peut utiliser un ou plu-

sieurs discours pour préparerchaque leçon. Les présidentsde pieu et de district peuventchoisir les discours à utiliserou peuvent confier cetteresponsabilité aux évêques etprésidents de branche. Cesdirigeants de la prêtrise doi-vent souligner l’intérêt qu’il ya à ce que les frères de laPrêtrise de Melchisédek et lessœurs de la Société deSecours étudient les mêmesdiscours le même dimanche.Les instructeurs doiventdemander à leurs dirigeantsde leur conseiller les pointssur lesquels mettre l’accent.

Il faut recommander auxpersonnes qui assistent auxleçons le quatrième diman-che d’étudier et d’apporter ledernier numéro de confé-rence générale du Liahona.

Les dirigeants de paroisse etde branche doivent s’assurerque chaque membre a accèsau Liahona.

Suggestions pour préparerune leçon à partir desdiscours• Priez pour que le Saint-

Esprit soit avec vous tandisque vous étudiez et ensei-gnez le(s) discours. Il sepeut que vous soyez par-fois tenté de laisser decôté les discours de laconférence et de préparerla leçon à partir d’autresdocuments. Mais les dis-cours de la conférenceconstituent la documenta-tion approuvée. Votretâche est d’aider les autrespersonnes à apprendre età vivre l’Évangile tel qu’il aété enseigné lors de la der-nière conférence généralede l’Église.

• Étudiez le(s) discours en yrecherchant les principeset les points de doctrinequi répondent aux besoinsdes élèves. Cherchez aussidans le(s) discours des his-toires, des passages d’Écri-tures et des déclarationsqui vous aideront à ensei-gner ces principes et cespoints de doctrine.

• Établissez un plan pourenseigner les principes etles points de doctrine. Ceplan devra comporter des

questions qui aident lesélèves à :– Chercher les principes etles points de doctrineénoncés dans le (les) dis-cours que vous enseignez.– Réfléchir au sens de cesprincipes et de ces pointsde doctrine.– Faire part de leur pointde vue, leurs idées, leursexpériences et leur témoi-gnage concernant cesprincipes et ces points dedoctrine.– Mettre ces principes etces points de doctrine enpratique.

• Revoyez les chapitres 31 et32 de L’enseignement, pasde plus grand appel.

« Ce qui a le plus d’impor-tance, c’est que les membressentent l’influence de l’Esprit,augmentent leur compréhen-sion de l’Évangile, appren-nent à appliquer les principesde l’Évangile et fortifient leurengagement de le vivre »(Guide de l’enseignement,2001, p. 12).

Veuillez envoyer vosremarques concernant les« Enseignements pour notreépoque » à : CurriculumDevelopment, 50 East NorthTemple Street, Room 2420,Salt Lake City, UT, 84150-3220,USA ; adresse électronique :[email protected]. ■

Enseignements pour notreépoque

Mois

Mai à octobre 2006

Novembre 2006 à

avril 2007

Documentation pour les leçons desquatrièmes dimanches

Discours publiés dans Le Liahona de

mai 2006*

Discours publiés dans Le Liahona de

novembre 2006*

*Ces discours sont disponibles (en de nombreuses langues) sur le site www.lds.org.

Les questionssuivantes peu-vent aider les

enfants, les jeunes etles adultes à discuterdes enseignements dela conférence généraleou à y réfléchir. (Lesnuméros de pageentre parenthèses indi-quent le début des discours.) La liste d’histoires pourra aussivous être utile.

Pour les enfants1. Quand le président Hinckley

a-t-il été soutenu comme Autoritégénérale ? À peu près combien de discours a-t-il faits à une conférencegénérale ? (Indice : Cherche dans lediscours du président Hinckley, p. 81.)

2. Le Liahona a servi deux objectifsprincipaux pour Léhi et sa famille.

Lesquels ? (Indice : Cherchedans le discours de David A.Bednar, p. 28.)

3. Récemment, deux catas-trophes très importantes ont eu lieu dans le monde.

Où l’Église a-t-elleenvoyé de l’aide

humanitaire ?(Indice : Cherchedans le discoursde H. DavidBurton, p. 8.)Procure-toi une

carte ou une mappemonde et

indique les endroitsdont il a parlé.

Pour les jeunes4. Le président Hinckley nous a

demandé de faire preuve de plus degentillesse envers les autres et de les

accepter davantage. (58) Commentdevrions-nous traiter les gens qui ontdes croyances et une culture différen-tes des nôtres ?

5. Quels sont certains des « maka-fekes » qu’on agite devant nous ? Leprésident Monson nous dit de chasserces maux de notre vie. (18)

6. Notez ce que dit L. Tom Perrysur ce que signifie prendre la Sainte-Cène. (39) Essayez de lire les paroles du cantique pendant ladistribution de la Sainte-Cène pourque vos pensées restent axées sur le Sauveur.

Pour la soirée familiale ou l’étudepersonnelle

7. Joseph B. Wirthlin a parlé detrois caractéristiques propres aux personnes qui ont la « vie en abon-dance ». (99) Quelles sont ces caracté-ristiques ? Comment ont-elles enrichivotre vie ? Comment pouvez-vousaider les membres de votre famille à acquérir ces caractéristiques ?

8. Dieter F. Uchtdorf a parlé devoir la fin dès le commencement.(42) Pensez à un moment où une

épreuve vous a procuré une grandebénédiction. Si vous aviez su dès le début comment se passeraient les choses, auriez-vous agi différem-ment ? En quoi cela peut-il modifiervotre attitude face à de futuresépreuves ?

9. H. Bruce Stucki a raconté deuxhistoires sur les réponses de notrePère céleste aux prières. (96) Pensez àdes moments où vos propres prièresont été exaucées et envisagez deraconter ces expériences lors d’unesoirée familiale ou de les écrire dansvotre journal. ■

Nos dirigeantsnous ont ditIntégrer les enseignements de la conférence à notre vie

116

Deux membres du pieu de São Paulo nord, au Brésil, étudient les Écritures après

une session de la conférence.

H I S T O I R E S À L I R E E T À R A C O N T E RDans les discours commençant aux pages indiquées ci-dessous, vous trouverez deshistoires à raconter et des pensées à donner.

Un instructeur tongien explique comment fonctionne un leurre à pieuvre, p. 18Gustav et Margarete Wacker ont servi fidèlement, p. 18Joseph Smith instruit Brigham Young dans un songe, p. 28Un mari ignore sa femme dans un avion, p. 36Des vacanciers honorent le sabbat, p. 39Le jeune Dieter F. Uchtdorf livre du linge sur une bicyclette laide, p. 42Une jeune veuve découvre le repentir, p. 48LeGrand Richards demande à des non-pratiquants de faire un

discours, p. 48Des diacres apprennent le caractère sacré de la Sainte-Cène,

p. 50Un prêtre a du mal à bénir la Sainte-Cène, p. 54Un diacre distribue la Sainte-Cène sur son lit de mort, p. 54Le jeune Thomas S. Monson a un long entretien avant de recevoir

la Prêtrise de Melchisédek, p. 54Un jeune homme n’est pas bien traité par des membres de l’Église

mais se convertit plus tard, p. 58Joseph Smith pardonne à W. W. Phelps, p. 58Les péchés sont comme des pierres que l’on ramasse et que l’on porte dans un

sac, p. 72Des sœurs missionnaires d’âge mûr cherchent une femme à qui elles ont promis

d’apprendre à lire, p. 74Un docteur nigérian rêve de son ami parlant devant une assemblée, p. 77La conversion d’un homme dans le nord de l’Inde, p. 77Un garçon cambodgien témoigne du Christ, p. 77Conversion d’une thaïlandaise, p. 77Silence dans le temple de Manhattan (New York), p. 90Le jeune H. Bruce Stucki prie pour retrouver une flèche

perdue, p. 96Un médecin inexpérimenté procède à une opération du

cerveau, p. 96Un cheval acheté aux enchères devient un champion,

p. 99Susan W. Tanner demande pardon à sa mère, p. 103En Roumanie, une jeune femme montre l’exemple à sa

famille, p. 103Les pieds gelés de Mary Goble guérissent enfin, p. 109Les sœurs Rollin sauvent les pages imprimées des

premières révélations, p. 111L’exemple d’une jeune fille aide une famille de se joindre

à l’Église, p. 111

LE LIAHONA, TABLEAU D’ARNOLD FRIBERG ; PHOTO JED A. CLARK, CRAIGDIMOND, LAURENI FOCHETTO ET MATTHEW REIER

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 117

À gauche : Temple de

Manhattan (New York,

États-Unis) Ci-dessous :

Brigham Young.

118

La documentation suivante peutêtre utilisée pour compléter,

mais non remplacer, les leçons duManuel 1 de la Prêtrise d’Aaron et leManuel 1 des Jeunes Filles. Dans lesréférences, Devoir envers Dieu cor-respond aux manuels Prêtrised’Aaron : Accomplissons notre devoirenvers Dieu. Progrès personnel cor-respond au livret du Programme desJeunes Filles Mon progrès personnel.On peut travailler à certaines activitésdes livrets du Devoir envers Dieu etdu Progrès personnel pendant lesleçons ou bien vous pouvez recom-mander aux membres du collège oude la classe de les accomplir chez eux.Vous trouverez d’autres suggestionspédagogiques dans Le Liahona à lapage 1 et dans L’enseignement pas deplus grand appel.

Veuillez enseigner les leçons dansl’ordre où elles sont publiées. Lemanuel ne contient pas de leçon spé-ciale pour Noël. Si vous voulez faireune leçon spéciale pour Noël, vouspouvez utiliser les Écritures, des dis-cours de conférence générale, desarticles du Liahona, des images etdes cantiques portant sur la vie et lamission du Sauveur.

Pour trouver la présente docu-mentation en d’autres langues quel’anglais, rendez-vous sur le sitewww.lds.org et cliquez sur la mappe-monde puis sélectionnez une langue.Cliquez sur « Liahona » puis sur lenuméro de mai 2006.

On peut trouver la documentationen anglais sur le site www.lds.org en cli-quant sur « Gospel Library ». Il y a desliens vers la liste de documentation laplus récente dans la colonne de droite.

De prochaines listes de documen-tation seront publiées dans les numé-ros de mai et de novembre duLiahona. Les magazines de l’Églisesont disponibles (en plusieurs lan-gues) sur le site www.lds.org.

Documentation pourle Manuel 1 desJeunes Filles

A utiliser en 2006, leçons 25 à 49Leçon 25 : Le jour du sabbat

Jeffrey R. Holland, « Aux Jeunes

Filles », Le Liahona, novembre 2005,p. 28. Lisez les paroles de frèreHolland sur la tenue vestimentaire dudimanche au lieu de lire l’histoire.

Helen Walker Jones, « J’ai choisil’École du Dimanche », Le Liahona,février 2006, p. 45. Utilisez cette his-toire en complément à la section surles activités du sabbat.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la foi », n° 4.Leçon 26 : Le témoignage

Gordon B. Hinckley, « Mon témoi-gnage », Le Liahona, juillet 2000, p.82. Dans la discussion sur le témoi-gnage personnel, parlez de la façondont le témoignage du présidentHinckley a évolué.

M. Russell Ballard, « Un témoi-gnage pur », Le Liahona, novembre2004, p. 40. Utilisez l’une des histoi-res de cet article à la place d’une decelles de la leçon.Leçon 27 : L’étude des Écritures

« Discussion sur l’étude des Écri-tures : Entretien avec Henry B.Eyring », Le Liahona, juillet 2005, p.8. Ajoutez la dernière réponse defrère Eyring à la section « Nous pou-vons apprendre à trouver du plaisirdans les Écritures ».

« Questions et réponses », LeLiahona, juin 2005, p. 22. Utilisez lessuggestions pour étudier les Écrituresen parlant des choses élémentaires àfaire pour méditer à leur sujet et lessonder.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la connais-sance », n° 4.Leçon 28 : Résister au péché

Richard G. Scott, « Comment bienvivre au milieu du mal grandissant »,Le Liahona, mai 2004, p. 100. Utilisezles Écritures et les histoires en com-plément à la leçon.Leçon 29 : La Seconde Venue

Dallin H. Oaks, « Préparation à laSeconde Venue », Le Liahona, mai2004, p. 7. Cet article peut être utilisépour discuter des signes de laSeconde Venue.Leçon 30 : Le service

Jeffrey R. Holland, « Appelés à ser-vir », Le Liahona, novembre 2002, p.36. Vous pourriez ajouter certainesdes histoires de femmes fidèles del’article comme exemples de service.

Mary Ellen Smoot, « Nous som-mes des instruments dans les mainsde Dieu », Le Liahona, janvier 2001, p. 104. Ajoutez les conseils de sœurSmoot pour être des instrumentsdans la section de la leçon« Introduction : Les instructions duSeigneur ».

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du dévouement »,n° 1, 2, 5 ou 6.Leçon 31 : Les activités de groupe :Une base pour se fréquenter demanière sage

Boyd K. Packer, « Vous êtes à la place du chauffeur », Le Liahona,juin 2004, p. 26. Ajoutez les directivesde frère Packer aux directives du pré-sident Kimball sur la manière de sefréquenter.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du choix et de laresponsabilité », n° 6.Leçon 32 : La pureté par la disci-pline personnelle

James E. Faust, « Le pouvoir de lamaîtrise de soi », Le Liahona, juillet2000, p. 52. En introduction à laleçon, utilisez la définition de frèreFaust de la maîtrise de soi.

Jeffrey R. Holland, « La puretépersonnelle », Le Liahona, octobre2000, p. 40. Vous pouvez remplacerles études de cas par les trois raisonsde rester pur données par frèreHolland.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de l’intégrité », n° 2.Leçon 33 : Éviter l’influence dégra-dante des médias

Dallin H. Oaks, « Pornographie »,Le Liahona, mai 2005, p. 87. Ajoutezles mises en garde de frère Oaks à ladiscussion sur la pornographie.

M. Russell Ballard, « Faisonsentendre notre voix », Le Liahona,novembre 2003, p. 16. Ajoutez lesidées de frère Ballard pour s’élevercontre les média négatifs, dans unecolonne au tableau.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du choix et de laresponsabilité », n° 3.Leçon 34 : Des pensées dignes

Boyd K. Packer, « L’esprit de révé-lation », Le Liahona, janvier 2000, p. 26. Utilisez cet article pour complé-ter le discours de frère Packer dans lemanuel.

L. Tom Perry, « La qualité de disci-ple », Le Liahona, janvier 2001, p. 72.Remplacez une partie du discours defrère Packer dans le manuel, par l’his-toire de frère Perry : nettoyer dans les coins.

Leçon 35 : Mener une vie juste endépit des pressions

Joseph B. Wirthlin, « Emprunterla voie supérieure », Le Liahona,novembre 2005, p. 16. Remplacezl’histoire sur les sorties en couple parcelle du tsunami.

Richard G. Scott, « Comment bienvivre au milieu du mal grandissant »,Le Liahona, mai 2004, p. 100. Parlezdu choix que propose frère Scottdans la section de la leçon « Nouspouvons vivre avec droiture dans unmonde impie ».

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du choix et de laresponsabilité », n° 2.Leçon 36 : Le grand rôle de lavérité dans une vie vertueuse

Charles Didier, « L’homme à larecherche de la vérité divine », LeLiahona, novembre 2005, p. 48.Ajoutez les trois étapes pour trouverla vérité à la première discussion surles Écritures.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de l’intégrité », n° 4.Leçon 37 : Prendre soin de son corps

Boyd K. Packer, « Vous êtes letemple de Dieu », Le Liahona, janvier2001, p. 85. Lisez les conseils du pré-sident Packer pour prendre soin deson corps tout en montrant la photodu temple.

Susan W. Tanner, « La sainteté ducorps », Le Liahona, novembre 2005,p. 13. Utilisez les sections appro-priées tout au long de la leçon.

Progrès personnel, « Projetconcernant la vertu de la connais-sance », n° 3.Leçon 38 : L’alimentation et laParole de Sagesse

Boyd K. Packer, « La Parole deSagesse : « Principe et promesses »,L’Étoile, juillet 1996, p. 17. Ajoutez lesconseils du président Packer à ladeuxième section de la leçon.

Progrès personnel, « Projetconcernant la vertu de la connais-sance », n° 3.Leçon 39 : La drogue

Colleen Whitley, « Je ne fais demal à personne », Le Liahona, mars2000, p. 41. Ajoutez l’histoire de Johnà la section sur « les conséquences del’usage de la drogue ».Leçon 40 : Soins de santé à la maison

Richard M. Romney, « La premièreà aider », L’Étoile, novembre 1999, p. 44. Envisagez d’inclure certainesdes expériences de Celine à la discus-sion sur la première histoire.

Progrès personnel, « Projet

Documentation pour laPrêtrise d’Aaron et les Jeunes Filles

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 119

concernant la vertu de la connais-sance », n° 4.Leçon 41 : La capacité de réussir

Richard G. Scott, « Réalisez toutvotre potentiel », Le Liahona, novem-bre 2003, p. 41. Terminez la section« Nous ne devons pas nous sous-esti-mer » par les paroles d’encourage-ment de frère Scott.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la naturedivine », n° 6.Leçon 42 : Le courage d’essayer

Gordon B. Hinckley, « Conseilset prière d’un prophète pour la jeunesse », Le Liahona, avril 2001,p. 30. Remplacez la liste de la leçonpar celle du président Hinckley etdiscutez-en.

Thomas S. Monson, « Un appel au courage », Le Liahona, mai 2004,p. 54. Utilisez la définition de frèreMonson du courage dans le premierexposé de l’instructrice.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la valeur per-sonnelle », n° 4.Leçon 43 : Une vie droite

Russell M. Nelson, « C’est main-tenant qu’il faut se préparer », LeLiahona, mai 2005, p. 16. Pourconclure la leçon, parlez des conseilsde frère Nelson sur les moyens de sepréparer dès maintenant.

M. Russell Ballard, « Femmes dedroiture », Le Liahona, décembre2002, p. 34. Utilisez les commentairesde frère Ballard sur les altérations deSatan en introduction à la section « LeSeigneur nous a dit que ‘l’iniquité n’ajamais été le bonheur’ ».

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu du choix et de laresponsabilité », n° 2.Leçon 44 : L’utilisation avisée dutemps

Dallin H. Oaks, « Concentration et priorités », Le Liahona, juillet 2001,p. 99. Ajoutez les commentaires defrère Oaks sur les priorités, à la sec-tion « Des bénédictions spirituelles ettemporelles découlent de l’utilisationefficace du temps ».

« Gérer son temps et maintenirun équilibre », Le Liahona, avril2003, p. 33. Ajouter une discussionsur la liste à la section « Des bénédic-tions spirituelles et temporellesdécoulent de l’utilisation efficace dutemps ».Leçon 45 : La valeur du travail

Joseph B. Wirthlin, « Les leçonsapprises sur le chemin de la vie », Le Liahona, mai 2001, p. 34. Vouspouvez remplacer l’histoire d’AnnCynick par celle du docteur Carson.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la connais-sance », n° 5.Leçon 46 : Le but et la valeur del’instruction

Earl C. Tingey, « Établir des modè-les éternels », Le Liahona, octobre2004, p. 20. Intégrez à la conclusionles conseils de frère Tingey sur l’édu-cation.

John K. Carmack, « Le fonds perpé-tuel d’études, Grande lueur d’espoir »,Le Liahona, janvier 2004, p. 33. Parlezdes conséquences du FPE à la sectionconcernant les conseils des prophètessur l’instruction.

Progrès personnel, « Projetconcernant la vertu de la connais-sance », n° 2.Leçon 47 : Favoriser le développe-ment des talents

Carol B. Thomas, « Cultiver le donde la spiritualité », Le Liahona, juillet2001, p. 106. Utilisez l’article pourconclure la leçon et témoignez que laspiritualité est l’un des talents les plusimportants à cultiver.Leçon 48 : Un tremplin : les buts àcourt terme

Dallin H. Oaks, « Ce qui est plusimportant », Le Liahona, mars 2000,p. 14. Conclure la leçon par lesconseils de frère Oaks pour rappeleraux élèves de ne jamais perdre de vueles buts éternels.

Joseph B. Wirthlin, « Un pas aprèsl’autre », Le Liahona, janvier 2002, p. 27. Racontez l’histoire de l’alpinisteaveugle avec celle du présidentKimball à la fin de la leçon.

Progrès personnel, « Activitésconcernant la vertu de la valeur per-sonnelle », n° 2.Leçon 49 : La délégation desresponsabilités

Joseph B. Wirthlin, « Guidés parsa vie exemplaire », L’Étoile, février1999, p. 34. Après le questionnairesur les Écritures, citez les paroles defrère Wirthlin concernant la capacitéde déléguer du Sauveur.

Neal A. Maxwell, « Sagesse etordre », Le Liahona, décembre 2001,p. 18. Avant le questionnaire sur les Écritures, utilisez les commentai-res de frère Maxwell sur Moïse pour donner un autre exemple dedélégation.

Documentation pourle Manuel 1 de laPrêtrise d’Aaron

À utiliser en 2006, leçons 25 à 49Leçon 25 : Le pardon

Gordon B. Hinckley, « Le par-don », Le Liahona, novembre 2005, p. 81. Utilisez cet article en complé-ment à la leçon.Leçon 26 : Faire le bien le jour dusabbat

Earl C. Tingey, « Établir des modè-les éternels », Le Liahona, octobre2004, p. 20. Vous pouvez utiliser lasection sur le sabbat dans la leçon.

« Le témoignage de ToshioKawada », Le Liahona, janvier 2006,p. 38. Vous pouvez utiliser l’histoireet le témoignage de frère Kawada à laplace de l’histoire de la leçon.

Devoir envers Dieu(Instructeur), « Développement spiri-tuel », n° 2.Leçon 27 : Le respect et lerecueillement

Dennis B. Neuenschwander,« Lieu saint, espace sacré », Le

120

Liahona, mai 2003, p. 71. Utilisez l’ar-ticle pour aider à expliquer le respectdes choses sacrées et pour parler durecueillement lors du Sabbat.Leçon 28 : Le respect de la femme

Gordon B. Hinckley, « Les femmesde notre vie », Le Liahona, novembre2004, p. 82. Vous pouvez utiliser cetarticle tout au long de la leçon.

Joseph B. Wirthlin, « La vertu dela gentillesse », Le Liahona, mai 2005,p. 26. Utilisez les exemples de gen-tillesse avant la section sur les hom-mes qui sont de vrais chrétiens.Leçon 29 : La famille éternelle

M. Russell Ballard, « Ce quiimporte le plus est ce qui dure le pluslongtemps », novembre 2005, p. 41.Utilisez le début de l’article et despassages de la déclaration sur lafamille dans la discussion sur la vie enfamille ici-bas.

« Créés à l’image de Dieu,homme et femme », Le Liahona, jan-vier 2005, p. 30. Lisez la partie intitu-lée « Postérité de Dieu » lorsque vousdiscuterez du fait que les élèves sontfils de Dieu.Leçon 30 : Le plan du salut

Richard G. Scott, « La vérité réta-blie », Le Liahona, novembre 2005, p. 78. Utilisez cet article au début dela leçon.

« La vie avant la naissance », LeLiahona, février 2006, p. 30. Utilisezcet article en complément à la leçon.

Devoir envers Dieu (Prêtres),« Activités familiales », n° 5.Leçon 31 : La persévérance dans laprière et le jeûne

Joseph B. Wirthlin, « La loi dujeûne », Le Liahona, juillet 2001, p.88. Utilisez cet article pour expliquerles bénédictions que nous pouvonsrecevoir lorsque nous obéissons à laloi du jeûne.

Carl B. Pratt, « Les bénédictionsd’un véritable jeûne », Le Liahona,novembre 2004, p. 47. Vous pouvezutiliser cet article tout au long de laleçon.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Activités de collège », n° 2.Leçon 32 : La dîme

Robert D. Hales, « La dîme, unemise à l’épreuve de la foi accompa-gnée de bénédictions éternelles », Le Liahona, novembre 2002, p. 26.Ajoutez les explications sur l’utilisa-tion de la dîme par frère Hales à lasection « Participation à la croissancedu royaume de Dieu ».Leçon 33 : L’étude des Écritures

L. Tom Perry, « Les bénédictionsque procure la lecture du Livre deMormon », Le Liahona, novembre

2005, p. 6. Ajoutez les commentairesde frère Perry sur le sacrifice lorsquevous regarderez l’emploi du tempsschématisé.

« Discussion sur l’étude des Écri-tures : Entretien avec Henry B.Eyring », Le Liahona, juillet 2005, p. 8.Ajoutez les questions et les réponsesopportunes tout au long de la leçon.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Activités familiales », n° 1.Leçon 34 : L’obéissance

Henry B. Eyring, « Préparation spirituelle : Commencez tôt et soyezconstants », Le Liahona, novembre2005, p. 37. Parlez des quatre cadresdans lesquels montrer de l’obéissance,avec la section de la leçon « Nous pou-vons tous êtes obéissants ».

R. Conrad Schultz, « L’obéissancepar la foi », Le Liahona, juillet 2002, p. 32. Définissez ce qu’est l’obéis-sance par la foi et parlez-en dansl’introduction de la leçon.Leçon 35 : La Sainte-Cène

Thomas S. Monson, « Faites votredevoir, c’est ce qu’il y a de mieux », Le Liahona, novembre 2005, p. 56.Ajoutez l’histoire de frère Monson surla Sainte-Cène comme troisièmetémoignage.

Russell M. Nelson, « Le culte à laréunion de Sainte-Cène », Le Liahona,

août 2004, p. 10. Parlez de la partie del’article « Bénédiction de la Sainte-Cène » après avoir posé la dernièrequestion sur laquelle méditer.

Devoir envers Dieu (Prêtre),« Activités de collège », n° 1.Leçon 36 : Le témoignage

M. Russell Ballard, « Un témoi-gnage pur », Le Liahona, novembre2004, p. 40. Vous pouvez remplacer lequestionnaire par une recherche parles jeunes gens de la définition dutémoignage dans le discours de frèreBallard.

Jay E. Jensen, « Témoignage », LeLiahona, octobre 2005, p. 10. Parlezde la partie du discours de frèreJensen « Ce qu’un témoignage n’estpas » pour définir le témoignage.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Développement spirituel », n° 5.Leçon 37 : La Prêtrise d’Aaron

Thomas S. Monson, « Préparer lavoie », Le Liahona, février 2001, p. 2.Utilisez dans cette section le témoi-gnage de frère Monson sur Jean-Baptiste.

« Le miracle de la prêtrise », Le Liahona, avril 2004, p. 26.Concluez la leçon par la dernièrequestion de l’article et la réponse.

Devoir envers Dieu (Diacre),« Activités de collège », n° 4.Leçon 38 : Glorifier son appel dedétenteur de la Prêtrise d’Aaron

Dieter F. Uchtdorf, « Les fruits dela Première Vision », Le Liahona, mai2005, p. 36. Racontez comment,dans sa jeunesse, frère Uchtdorf aété béni lorsqu’il s’est acquitté d’unetâche de détenteur de la Prêtrised’Aaron.

David B. Haight, « Grandir dans laprêtrise », Le Liahona, mai 2003, p.43. Utilisez les expériences de frèreHaight dans la discussion sur l’impor-tance du travail pour la Prêtrised’Aaron.

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Développement spirituel », n° 1.Leçon 39 : L’œuvre missionnairepar l’exemple

Thomas S. Monson, « JosephSmith, le prophète : Enseignant par l’exemple », Le Liahona, novem-bre 2005, p. 67. Remplacez l’une des histoires par une de la vie de Joseph Smith, le prophète, et parlez de son influence et de sonexemple.

M. Russell Ballard, « Le rôleessentiel des membres dans l’œuvremissionnaire », Le Liahona, mai 2003,p. 37. Remplacez la feuille à distri-buer par une résumant les trois éta-pes pour être de meilleurs exemples.

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 121

Leçon 40 : La maison du SeigneurRussell M. Nelson, « Les Jeunes

Adultes et le temple », Le Liahona,février 2006, p. 10.. Remplacez l’histoire de la section « Préparatifspour aller au temple » par la partiedu discours de frère Nelson« Préparation personnelle pour letemple ».

Howard W. Hunter, « Un peuplemotivé par le temple », Le Liahona,mars 2004, p. 40. Dans l’introductionau but des temples, ajoutez des citations de la partie du discours de frère Hunter « Le grand symbole de notre appartenance à l’Église ».

Devoir envers Dieu (Prêtres),« Activités familiales », n° 10.Leçon 41 : La pureté sexuelle

Gordon B. Hinckley, « Un mal tragique parmi nous », Le Liahona,novembre 2004, p. 59. Ajoutez lesmises en garde du président Hinckleysur la pornographie à la discussionsur les péchés sexuels.

Jeffrey R. Holland, « La puretépersonnelle », Le Liahona, octobre2000, p. 40. Terminez la leçon par les trois raisons que donne frèreHolland de l’importance de la puretépersonnelle.

Devoir envers Dieu(Instructeur), « Développement spiri-tuel », n° 5.Leçon 42 : L’honnêteté

D. Rex Gerratt, « Trouver une fortune », Le Liahona, septembre2003, p. 8. Remplacez la première histoire par l’expérience de frèreGerratt.

Devoir envers Dieu (Prêtre),« Développement spirituel », n° 1.Leçon 43 : Les instruments pourl’étude des Écritures

« Discussion sur l’étude des Écritures : Entretien avec Henry B.Eyring », Le Liahona, juillet 2005, p. 8.Ajoutez les questions et les réponsesopportunes tout au long de la leçon.

« Suggestions pour étudier lesÉcritures », Le Liahona, septembre2001, p. 29. Distribuez ces sugges-tions à la fin de la leçon.Leçon 44 : Un meilleur enseigne-ment au foyer

John L. Haueter, « Compagnon ensecond », Le Liahona, novembre2001, p. 28. Remplacez la premièrehistoire par celle-ci et parlez du rôledu compagnon en second.

« Le collège des instructeurs », LeLiahona, février 2005, p. 44. Ajoutezla deuxième question et sa réponse, àla discussion sur la manière d’être unmeilleur instructeur au foyer.

Devoir envers Dieu (Instructeur),« Activités de collège », n° 1.Leçon 45 : Le pouvoir sacré de procréer

« Les pouvoirs sacrés de la pro-création », Le Liahona, juin 2005, p. 38. Lisez les « Trois raisonsd’obéir » dans la discussion sur « Unfils de Dieu qui s’honore est unebénédiction pour lui-même et poursa famille ».Leçon 46 : La prise de décision

James E. Faust, « Les choix », LeLiahona, mai 2004, p. 51. Utilisez cetarticle pour remplacer ou compléterdes histoires de la leçon.Leçon 47 : La consécration et lesacrifice

Stephen B. et Dixie RandallOveson, « Consécration person-nelle », Le Liahona, septembre 2005,p. 16. Remplacez certaines des étudesde cas par des exemples de consécra-tion tirés de l’article.

Elaine S. Dalton, « Nous l’avonsfait pour toi », Le Liahona, novem-bre 2004, p. 89. Pour conclure laleçon, racontez l’histoire à l’originedu titre « Nous l’avons fait pour toi ». Témoignez qu’avec des sacrifi-ces nous pouvons accomplir degrandes choses pour d’autres personnes.Leçon 48 : Le pouvoir de baptiser

Robert D. Hales, « L’alliance dubaptême : Être dans le Royaume etdu Royaume », Le Liahona, janvier2001, p. 6. Racontez comment lesopérations de frère Hales l’ont incitéà déclarer la doctrine de l’Évangileavec hardiesse.

Carol B. Thomas, « La naissancespirituelle qu’est notre baptême »,L’Étoile, juillet 1999, p. 108. Aprèsavoir expliqué l’alliance du baptême,citez les effets que le baptême devraitavoir sur nous selon les explicationsde sœur Thomas.

Devoir envers Dieu (Prêtre),« Développement spirituel », n° 6.Leçon 49 : L’utilisation avisée dutemps

Russell M. Nelson, « C’est mainte-nant qu’il faut se préparer », LeLiahona, mai 2005, p. 16. Avant dedemander aux élèves ce qu’ilsferaient s’il ne leur restait qu’unesemaine à vivre, parlez des leçonsque frère Nelson a apprises de lamort inopinée de sa femme.

Dallin H. Oaks, « Concentration et priorités », Le Liahona, juillet 2001,p. 99. Ajoutez les conseils de frèreOaks pour se concentrer sur les cho-ses les plus importantes, à l’histoiresur l’expert en efficacité. ■

Présidences générales des auxiliaires

Charles W. Dahlquist IIPrésident

Dean R. BurgessPremier conseiller

Michael A. NeiderDeuxième conseiller

A. Roger MerrillPrésident

Daniel K. JuddPremier conseiller

William D. OswaldDeuxième conseiller

Bonnie D. ParkinPrésidente

Kathleen H. HughesPremière conseillère

Anne C. PingreeDeuxième conseillère

Susan W. TannerPrésidente

Julie B. BeckPremière conseillère

Elaine S. DaltonDeuxième conseillère

Cheryl C. LantPrésidente

Margaret S. LifferthPremière conseillère

Vicki F. MatsumoriDeuxième conseillère

ÉCOLE DU DIMANCHE

SOCIÉTÉ DE SECOURS

JEUNES FILLES

PRIMAIRE

JEUNES GENS

Gordon B. Hinckley, àl’approche de son 96e

anniversaire, a sur-monté les effets de l’opéra-tion subie un peu plus tôtcette année, pour s’adresseraux membres de l’Églisesamedi soir et dimanchematin et pour bénir les audi-teurs à la conclusion de la176e conférence généraleannuelle de l’Église.

« Dieu vous bénisse mesfrères et sœurs bien-aimés »,a-t-il dit à la conclusion de laconférence. « Je vous exprimemon amour, vous rends montémoignage et vous donnema bénédiction, et je prie leSeigneur d’être avec chacunde vous jusqu’à ce que nousnous revoyions. »

Les paroles du présidentHinckley, ainsi que les ensei-gnements de ses conseillersdans la Première Présidence,des membres du Collège desdouze apôtres ainsi que desautres Autorités générales etautres dirigeants généraux del’Église, ont été diffusées parsatellite en 85 langues à 5952lieux de réception apparte-nant à l’Église, dans 83 paysdu monde entier. Selon lasession, elles ont pu être dif-fusées sur l’Internet en 61langues. La conférence a aussiété diffusée par relais vidéode l’Église à certaines égliseshors du réseau satellite.

Les 85 langues, dont l’an-glais, représentent la languematernelle de 98 pour cent

des membres de l’Église.L’Église espère atteindre centpour cent d’ici 2010. Les nou-velles langues interprétées àcette conférence étaient l’e-fik, l’hiligaynon, l’ilokano, lelingala et le yoruba.

Le samedi, on été appelésdix nouvelles Autorités géné-rales et dix-sept nouveauxsoixante-dix d’interrégion.

Les Autorités généralesappelées à servir dans le pre-mier collège des soixante-dixsont David S. Baxter, Shayne M.Bowen, Daniel L. Johnson,Marcus B. Nash et Anthony D.Perkins. Les nouvellesAutorités générales appeléesà servir dans le deuxième col-lège des soixante-dix sontCraig A. Cardon, Don R.Clarke, Keith R. Edwards,Stanley G. Ellis et Larry W.Gibbons. (Les informationsconcernant les nouvellesAutorités générales sont don-nées à partir de la page 124.)De plus, Keith K. Hilbig,membre du deuxième collègedes soixante-dix depuis 2001,a été nommé au premier col-lège des soixante-dix (voir sabiographie dans Le Liahonade juillet 2001, p. 125).

Les soixante-dix d’interré-gion servent à mi-temps dansla région qui leur est attri-buée et soutiennent les prési-dences d’interrégion dans lesinterrégions situées à l’exté-rieur des États-Unis et duCanada. Les nouveauxsoixante-dix d’interrégion

sont José L. Alonso, 47ans,San Nicolas (Mexique) ;Vladimiro J. Campero, 60 ans,Santa Cruz (Bolivie) ; Juan A.Etchegaray, 61 ans,Montevideo (Uruguay) ;Hernan I. Herrera, 50 ans,Santiago (Chili) ; David J.Hoare, 52 ans, Sunbury(Australie) ; César H. Hooker,47 ans, Lima (Pérou) ; JavierIbañez, 51 ans, San Cristobal(Venezuela) ; Daniel M.Jones, 53 ans, Cedar City(Utah) ; Stephen C. Kerr, 45ans, Stirling (Écosse) ; Joni L.Koch, 44 ans, BalnéarioCamboriú (Brésil) ; Daniel A.Moreno, 53 ans, Buenos Aires(Argentine) ; Kent H.Murdock, 58 ans, Salt LakeCity (Utah) ; J. Michel Paya,61 ans, Mougins (France) ;Stephen D. Posey, 58 ans,North Augusta (Caroline dusud, États-Unis) ; Carlos F.

Rivas, 46 ans, San Salvador(Salvador) ; Juan M.Rodriguez, 54 ans, Mexico(Mexique) ; Carlos Villanova,43 ans, Porto Alegre (Brésil).

Les relèves, qui prennenteffet à compter du 1er mai2006, ont été annoncées pourles seize soixante-dix d’inter-région suivants : SalvadorAguirre, José C. Aleson,Daniel P. Alvarez, David S.Baxter, Shayne M. Bowen,Yatyr M. Cesar, Robert M.Cowan, Keith R. Edwards,Stanley G. Ellis, Franz R.Gaag, Daniel L. Johnson, Joel H. McKinnon, Marcus B.Nash, Armando A. Sierra,Jeffrey C. Swinton et Remus G. Villarete.

Pour tout renseignementsur les archives vidéos, audioset écrites disponibles consul-tez le site www.lds.org/ broadcast. ■

122

NOUVELLES D E L ’ É G L I S E

Une conférence qui touchedes membres du mondeentier ; appel de nouveauxsoixante-dix

Les présidents Hinckley et Monson quittent l’estrade.

confirmation vocale desAutorités générales et desofficiers. »

Les discours sont déjàdisponibles en ligne en for-mats texte, audio et vidéosur www.lds.org et présen-tent les paroles de Thomas S.Monson, premier conseillerdans la Première Présidence,L. Tom Perry et David A.Bednar, du Collège des douzeapôtres, et Bonnie D. Parkin,présidente générale de laSociété de Secours.

« Nos pensées se sontconcentrées sur le foyer et lafamille ; on nous a rappeléque le foyer est la base d’unevie juste, et qu’aucunautre élément ne peutprendre sa place ouassumer ses fonctionsessentielles », a dit leprésident Monson pen-dant la formation qui aété diffusée.

Frère Perry a parléaux membres « à cœurouvert » de leur servicedans le royaume deDieu. Il a cité le prési-dent Hinckley en faisantpart d’un messaged’une réunion mondialede formation des diri-geants datant de 2003.« Il est impératif de ne pasnégliger votre famille. Vousn’avez rien de plus précieux »(« Se réjouir de l’honneur deservir », Réunion mondiale deformation des dirigeants, 21juin 2003, p. 22).

Frère Bednar a dit qu’un tel enseignement n’a jamaisété aussi nécessaire qu’aujour-d’hui. « Aujourd’hui je vousparlerai premièrementcomme à des hommes et àdes femmes, à des maris et àdes épouses et comme à des

pères et des mères, et deuxiè-mement comme à des diri-geants de la prêtrise et desauxiliaires de l’Église », a-t-il dit.

Sœur Parkin a parlé de la responsabilité sacrée desparents de protéger et nour-rir leurs enfants et de subve-nir à leurs besoins et aexprimé l’importance detémoigner de l’amour aufoyer. « L’un des plus beauxcadeaux que les parents puis-sent faire à leurs enfants estde leur montrer qu’ils s’ai-ment », a-t-elle dit.

Tous les discours serontmis à disposition commed’habitude sous forme de

DVD et de fascicule pourchaque unité. Les textesseront disponibles en lignedans plus de 40 langues. Auxformats vidéo, audio et MP3,les discours de la réunionsont déjà disponibles en onzelangues, et prochainement enplus de 60. ■

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 123

Lors de la réunion générale des Jeunes Filles de mars, les

Jeunes Filles et leurs dirigeantes ont reçu les encouragements

du président Hinckley pendant une séquence vidéo. « Chères

filles merveilleuses, je vous parle avec l’amour d’un père. Je

vous remercie de l’excellent parcours que vous avez accompli

jusqu’ici. Je vous supplie de ne jamais abandonner, de vous

fixer un but, de vous y tenir et d’avancer sans vous laisser

décourager par quelque tentation ou force adverse qui

pourrait se présenter. Vous habitez différents pays, vous

parlez différentes langues et chacune d’entre vous a quelque

chose de divin en elle. Vous êtes les plus grandes, vous êtes

filles de Dieu. »

Les discours de la Réunion

mondiale de formation des

dirigeants de février seront

publiés dans Le Liahona de

juin 2006 et dans l’Ensign.

Le contenu de la réunion de formation mondiale desdirigeants est accessible à tous les membres.

Le texte complet de ladernière réunion de for-mation mondiale des

dirigeants sera imprimé dansLe Liahona et dans l’Ensignde juin 2006 ; ce sera la pre-mière fois que tous les dis-cours de la réunion deformation seront disponiblesdans les magazines de l’Église.

La large diffusion de tousles discours d’une réunion de formation mondiale desdirigeants est inhabituellepuisque la diffusion par satel-lite est réservée à la prêtriseet aux dirigeants des auxiliai-res de l’Église. Cependant,les dirigeants de l’Église les

rendent accessibles à tous lesmembres de l’Église car ilsont pour thème la famille.

Dale E. Miller, dessoixante-dix, directeur géné-ral du département de la prê-trise de l’Église, explique :« Nous avons recommandél’insertion du compte rendudans l’Ensign et Le Liahonaparce que, selon la premièreprésidence et le Collège desdouze apôtres le renforce-ment de la famille est un message essentiel à notreépoque. Les membres serontplus réceptifs à l’enseigne-ment de ces principes par lesdirigeants locaux s’ils ont la

124

Shayne Martell Bowendit que le fait « d’êtrecapable de profiter de

toutes les bénédictions de l’Évangile » et d’avoir reçu «la bénédiction d’avoir unefamille formidable » l’a pré-paré à son appel au premiercollège des soixante-dix. Ilajoute : « J’ai appris à êtreobéissant. »

La femme de frère Bowen,Lynette Mortensen, atteste :« Il a toujours obéi rigoureuse-ment depuis que je leconnais. » Elle et leurs septenfants sont reconnaissants depouvoir compter sur son inté-grité. Sœur Bowen lui attribuemême du mérite pour sonobéissance lors de leurmariage le 28 décembre 1976au temple d’Idaho Falls, enIdaho. Le père de frère Bowena conseillé à son fils d’inviterLynette à sortir avec lui.

Fils de Lyle et JacquelineBowen, frère Bowen est né le29 août 1954 à Rigby (Idaho,États-Unis), il a travaillé avecson père dans son magasinde musique, livrant des pia-nos, ainsi que dans les fermes

de l’Église à récolter les pom-mes de terre. Après avoirobtenu une licence d’anglaisde l’université BrighamYoung, il a dirigé une agenced’assurance avec son père etplus tard avec son fils.

Frère et sœur Bowenaiment voyager avec leurfamille et passer du tempsavec leurs cinq petits-enfants.Frère Bowen aime aussientraîner ses fils au footballaméricain et au football.

Bien que les Bowens aientfait face à de grandes difficul-tés, entre autres la mort d’unde leur fils âgé de neuf mois,frère Bowen déclare : « Notrevie a été merveilleuse. NotrePère céleste a été très bonenvers nous. » Se soumettre à la volonté du Seigneur lui apermis de « se sentir plus pro-che de lui et de comprendreque l’on peut placer entière-ment sa foi en lui. »

En plaçant cette foi dans leSeigneur, frère Bowen a reçude l’aide dans de nombreuxappels, dernièrement celui desoixante-dix d’interrégion enIdaho. Il a aussi été présidentde pieu, membre du grandconseil, évêque, instructeurdu groupe des grands prê-tres, président de collèged’anciens, chef scout, président de la mission deBarcelone et missionnaire à plein temps à Santiago du Chili. ■

Shayne M. Bowendes soixante-dix

David Steward Baxter, dessoixante-dix, croit quel’heure la plus sombre

est juste avant l’aube. Né dansun milieu modeste à Stirling,en Écosse, le 7 février 1955, il dit que sa famille a eu desépreuves avant de se joindre à l’Église. Mais quand les mis-sionnaires ont trouvé sa mère,Ellen Steel, qui élevait seulequatre jeunes enfants, l’espritqui est entré dans la maisonétait « presque tangible ».

« Nous avons instantané-ment reconnu l’Évangile », sesouvient frère Baxter, qui n’a-vait alors que douze ans.« Cela a donné un sens nou-veau à notre vie. »

Peu de temps après, safamille a déménagé dans leSurrey, en Angleterre, et a étéchaleureusement accueilliepar les membres de la bran-che locale. « Nous n’avionsjamais rien vécu de tel avant.Nous n’étions pas issus de laclasse des gens qu’on invite àmanger. »

Là-bas il a aussi rencontrésa future femme, DianneLewars. Ils allaient ensemble

aux activités d’échange et auséminaire, et faisaient partiedes cinq membres de l’Églised’une école de 1200 élèves.

Il a obtenu une licence de gestion et d’économie del’université de Galles et a faitune mission à Édimbourg, enÉcosse. Dianne et lui se sontmariés le 24 février 1979 autemple de Londres et se sontétablis en Angleterre, où ilsont élevé leurs quatre enfants.Il a travaillé dans la communi-cation et la mercatique pourde nombreuses sociétés inter-nationales. Il a été présidentde pieu, conseiller de prési-dent de mission, directeurd’institut de pieu, directeur dela communication et évêque.Quand il a été appelé au pre-mier collège des soixante-dix,il était soixante-dix d’interré-gion et deuxième conseillerdans l’interrégion d’Europe de l’Ouest.

Il attribue à l’Évangile deJésus-Christ le mérite d’avoirsorti sa famille d’une périodeobscure. « Tout ce qui estinjuste dans la vie peut êtrecompensé par l’expiation deJésus-Christ. La vie m’a apprisà connaître les bénédictionsde l’expiation du Sauveur.Nous pouvons être régéné-rés, purifiés et élevés. Nouspouvons être guéris. » ■

David S. Baxterdes soixante-dix

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 125

Daniel Leroy Johnson,du premier collège dessoixante-dix, croit que

les ordonnances du templesont les bénédictions suprê-mes de l’Évangile. Ilexplique : « L’assistance autemple affecte énormémentd’aspects de la pratique del’Évangile. Si nous allons autemple aussi souvent quenous le pouvons cela peutdevenir la plus grandeinfluence de changementdans notre vie. »

Fils de Leroy et RitaSkousen Johnson, il est né le15 décembre 1946 à ColoniaJuàrez, au Mexique, où il agrandi et où un temple a étéconsacré en 1999. Il y a vul’effet que le temple a sur lesmembres. Il explique : « Àprésent, la vie dans cette villeest axée sur la présence autemple. Des vies ont étéchangées. »

Il a eu l’occasion de voirl’Évangile changer des viesdans toute l’Amérique, duNord au Sud. Quand il étaitsoixante-dix d’interrégion,dans le nord du Mexique, il

s’est rendu dans de nom-breux endroits où il avait serviquand il était missionnairedans l’ouest du Mexique, de 1966 à 1968. « C’est mer-veilleux de voir tant de diri-geants forts. »

Frère Johnson a obtenuune licence de comptabilitéet d’économie de l’universitéde Brigham Young. Sa femme,LeAnn Holman, et lui se sontmariés en 1970 au templed’Idaho Falls.

Les Johnson, qui ont sixenfants, ont vécu en Équateur,au Honduras, au Mexique, enUruguay et au Venezuela ainsiqu’en Utah, au Minnesota etau Texas, aux États-Unis. Ilraconte : « Nous avons pu voir l’Église grandir. C’est un miracle. »

Les Johnson ont essayé decontribuer à cette croissancepartout où ils ont vécu. Enplus d’avoir été soixante-dixd’interrégion, frère Johnson aété président de la mission deGuayaquil nord, en Équateur,conseiller de diverses prési-dences de mission, conseillerdans une présidence de pieu,évêque, président des Jeunesgens d’une paroisse et instruc-teur du cours de doctrine del’Évangile. ■

Marcus Bell Nash sesouvient qu’à huit ansil avait essayé de com-

prendre ce qu’un camaradenon membre de l’Église luiavait dit. Ce camarade avaitdit qu’il croyait que son Égliseà lui était la vraie. Frère Nashraconte : « Je savais que notreÉglise était la vraie. Je n’avaisjamais pensé que quelqu’und’autre pouvait penser queson Église était vraie. Je suisrentré chez moi en tournantet retournant cette questiondans ma tête. S’il pense queson Église est la vraie et si jepense que la mienne est lavraie, qui a raison ? »

Assis sur le perron, la têteentre les mains, il s’estdemandé : « Commentsavoir ? » Frère Nash raconte :« J’ai entendu une voix enmoi-même me dire : ‘Tu saisque Joseph Smith est un pro-phète de Dieu, n’est-ce pas ?’J’ai répondu intérieurement :‘Oui.’ Puis la voix a dit : ‘Alorstu sais que l’Église est vraie,n’est-ce pas ?’ Et j’ai dit :‘Oui !’ Le doute a complète-ment disparu. »

Cette réponse a posé lefondement de son témoi-gnage. Frère Nash a acquis un grand amour pour JosephSmith, le prophète, et un atta-chement très fort au Livre deMormon s’est construit sur cefondement.

Fils de Brent Nash et deBeverly Bell, frère Nash est né le 26 mars 1957 à Seattle(Washington, États-Unis). Ils’est marié avec Shelley Hatchle 29 mai 1979 au temple deSalt Lake City. Ils ont cinqenfants.

Il a obtenu une licence deRelations internationales et undiplôme de Droit de l’univer-sité Brigham Young. Aumoment de son appel, il étaitassocié dans un grand cabinetd’avocats de Seattle. Il a servidans l’Église comme présidentde pieu, évêque, président desJeunes Gens de paroisse, pré-sident de collège d’anciens,instructeur du cours deDoctrine de l’Évangile et mis-sionnaire à plein temps à SanSalvador (Salvador). Il étaitsoixante-dix d’interrégiondans le Nord-ouest del’Amérique du Nord quand il aété appelé au premier collègedes soixante-dix. ■

Daniel L. Johnsondes soixante-dix

Marcus B. Nashdes soixante-dix

126

Anthony Duane Perkinsa passé une grande par-tie de son enfance avec

les jambes appareillées de« toutes sortes de trucs »parce que l’une de ses jambess’est arrêtée de grandir quandil avait sept ans. À dix ans il aservi de « cobaye » en subis-sant une intervention chirur-gicale novatrice et réussie,faite par un médecin chinois.

Frère Perkins fait remar-quer que cet événement a étéle premier de nombreux liensavec les Chinois. Il ajoute :« Toute ma vie j’ai été entouréde Chinois. »

Il est né le 22 juillet 1960 àCortez (Colorado, États-Unis)et il est le fils de SunnyKimballa Luther et LarryLazelle Perkins. Sa famille nes’est définitivement installéeque lorsqu’il avait treize ans.C’est là, à Farmington(Nouveau-Mexique, États-Unis) qu’il a rencontré safuture femme, ChristineAbbot, qui l’a battu à platescoutures lors des électionsdu corps étudiant. Par la suiteils sont sortis ensemble, se

sont écrit tout au long de samission, et se sont mariés autemple de Salt Lake City le 21novembre 1981.

Frère Perkins a été mission-naire à Taipei (Taïwan) où, dit-il, il a attrapé le « virus de laChine ». Il a obtenu unelicence de Sciences écono-miques de l’universitéBrigham Young et un MBA del’université de Pennsylvanie ;puis il a travaillé dans unesociété internationale deconseil de gestion. Il a été parla suite l’un des associés àouvrir un bureau en Chine, cequi a permis aux Perkins et àleurs six enfants de passer huitans à Pékin. Il termine actuel-lement son mandat de prési-dent de la mission de Taipei(Taïwan).

Il dit : « J’ai passé la moitiéde ma vie d’adulte en Asie.Cette grande bénédiction amontré à ma famille la portéemondiale de l’Évangile rétablide Jésus-Christ. »

Avant son appel au pre-mier collège des soixante-dix,il a été conseiller de présidentde district, président de bran-che, président de collèged’anciens, greffier de paroisseet instructeur du séminaire. ■

Craig Allen Cardon ditque rien ne peut rem-placer la puissance qui

découle des Écritures. Ilraconte : « Je me suis fixé il ya longtemps la règle de nejamais laisser mes yeux se fer-mer pour la nuit sans avoir lules Écritures. »

Quand il était présidentde la mission de Rome(Italie), de 1983 à 1986, il acommencé à discuter desÉcritures lors de toutes lesréunions de présidence,habitude qu’il a gardée dans ses appels suivants. Ilraconte : « L’enseignement àpartir des Écritures était tou-jours à l’ordre du jour. Nouspassions un long moment àétudier la doctrine tellequ’elle est enseignée dans les Écritures. C’était unmoment précieux auquelnous tenions. »

Frère Cardon est né le 30 décembre 1948 à Mesa(Arizona, États-Unis) ; il est lefils de Vilate Allen et WilfortPratt Cardon. Après avoir faitune mission en Italie, il aépousé Deborah Dana le

25 novembre 1970 au templede Mesa, en Arizona ; ils onthuit enfants.

Frère Cardon dit quedurant son enfance il a bénéfi-cié du bon exemple et desenseignements justes de sesparents : « J’ai eu une mèrequi m’a enseigné à prier et unpère qui m’a enseigné à faireconfiance au Seigneur et à l’ai-mer. » En le guidant, ils lui ontpermis de reconnaître l’Esprità un jeune âge. Un jour, unproblème l’a beaucoup préoc-cupé ; il raconte : « En raisonde la manière dont j’avais étéinstruit, je suis sorti pour m’a-genouiller dans les champsprès de chez nous. Je me rap-pelle avoir reçu distinctementdes réponses. » Il a continuéd’être ainsi guidé tout au longde sa vie, ce qui a participé àsa préparation à son appel audeuxième collège dessoixante-dix.

Frère Cardon, qui a tra-vaillé dans une société immo-bilière familiale, a obtenu une licence de l’universitéd’Arizona et une maîtrise del’École d’administration del’université Harvard. Il a étéévêque, président de pieu,instructeur du cours deDoctrine de l’Évangile etinstructeur de l’institut. ■

Anthony D. Perkinsdes soixante-dix

Craig A. Cardondes soixante-dix

LE L IAHONA MAI 2 0 0 6 127

Quand Don Ray Clarkeétait président de lamission de Santa Cruz

(Bolivie), il a muté au siège dela mission un missionnaire quiavait fait comprendre qu’ilpréférait terminer sa missiondans une autre région. Peuaprès, ce missionnaire a ren-contré une femme qui cher-chait sa fille qu’elle n’avait pasvue depuis dix ans. Quandelle lui a montré une photo, ill’a reconnue ; il l’avait rencon-trée dans une autre région. Ila joué un rôle important dansles retrouvailles de cette mèreet de son enfant.

Frère Clarke explique quepar cette expérience et d’au-tres, il a vu que Dieu se sou-cie profondément des gens. Ilaime les mutations surpriseset les nouveaux appels qui lui permettent d’aider autrui.Parlant de son nouvel appel, il dit : « J’espère que je vaispouvoir remplir un ministèreet pas seulementadministrer. »

Né le 11 décembre 1945 àRexburg (Idaho, États-Unis), il est le fils de Raymond et

Gladys Clarke. Il dit que lors-qu’il était enfant son témoi-gnage a été fortifié par sonbon foyer, ses bons amis etson grand-père, patriarche,qui habitait avec sa famille.

Il a obtenu un diplôme depremier cycle du Ricks College(maintenant BYU-Idaho), unelicence de Gestion de l’univer-sité Brigham Young et un MBAde l’université de l’État deWashington. Il s’est marié avecMary Ann Jackson le 5 juin1970 au temple d’Idaho Falls.Ils ont six enfants.

Il a fait une carrière réussiedans la distribution, occupantplusieurs postes de directiongénérale. Avant son appel au deuxième collège dessoixante-dix, il a été membredu grand conseil du pieu deBuena Vista (Virginie, États-Unis), président de pieu,directeur adjoint de l’accueildes personnalités, évêque,président des Jeunes Gens de pieu, président de collèged’anciens et missionnaire àplein temps dans le Sud del’Argentine.

Il explique : « J’ai appristout au long de ma vie quebeaucoup d’enfants de Dieuont besoin d’aide, que Dieurépond à leurs prières parnotre intermédiaire, afin que nous puissions avoir lagrande bénédiction de lesservir. » ■

K eith Reid Edwards aété évêque, présidentde pieu, président

de la mission de Harare(Zimbabwe) et soixante-dixd’interrégion. Mais quand ilénumère les moments déci-sifs de sa vie, ils sont centréssur la famille.

L’un de ces moments s’estproduit quand il a invité safuture femme à sortir. Ilraconte : « Mon frère jumeaum’a dit : ‘Ce n’est pas legenre de fille avec qui on secontente de sortir. C’est legenre de fille qu’on épouse.’Et il avait raison. » FrèreEdwards, fils de ElbertEdwards et Mary Reid, s’estmarié avec Judith Lee Higginsle 20 juin 1964 au temple de Saint-Georges (Utah,États-Unis).

Il est né à Boulder City(Nevada, États-Unis) le 16mars 1942. Il est allé à l’uni-versité de l’Église à Hawaï, il a été missionnaire en Floridede 1961 à 1963, il a obtenuune licence de Sciences poli-tiques de l’université BrighamYoung, puis un diplôme de

Droit de l’université d’Utah.Sœur Edwards et lui se

sont installés à Las Vegas(Nevada, États-Unis) où il aexercé le Droit. À cetteépoque, un autre événementdécisif s’est produit. Durant la septième et dernière gros-sesse de sœur Edwards, elleest tombée malade et ne pou-vait plus s’alimenter. Après unjeûne familial et une bénédic-tion de la prêtrise, sa santés’est améliorée. Mais enmilieu de grossesse, son états’est soudainement aggravé etle médecin leur a dit qu’elleallait accoucher dans la nuit.La nuit a été ponctuée par lesprières ferventes du coupleanxieux. Leur fille est née parla suite, à terme.

Frère Edwards raconte :« Vingt-et-un ans plus tard, la veille du mariage de cettedernière fille, nous avonsappris que chacun de nos autres enfants avait cherchécette nuit-là un endroit tran-quille pour épancher soncœur au Seigneur. » C’étaitune grande leçon de l’unitéde la foi dans une famille.

Frère Edwards dit de sonappel au deuxième collègedes soixante-dix : « Je suis leproduit de plusieurs généra-tions d’hommes et de fem-mes bons, forts et solides. Jen’ai fait que suivre la pistequ’ils m’ont tracée. » ■

Don R. Clarkedes soixante-dix

Keith R. Edwardsdes soixante-dix

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Servir Dieu est un choix,dit Stanley Gareld Ellis,se souvenant de l’é-

poque où il était étudiant àl’université Harvard. Ilraconte : « En cherchantautour de moi, j’ai vu qu’onne pouvait absolument pasprouver scientifiquementl’existence de Dieu. Croire enDieu est un choix que nousdevons faire. Je me souviensencore d’avoir fait ce choix audébut de mes études. »

Il se souvient d’avoir reçula confirmation de l’Espritbien avant cela, dans les priè-res de son enfance. Né le 22 janvier 1947, il a été élevédans l’Église avec le bonexemple de ses parents,Stephen Ellis et Hazel Taylor.Il a grandi dans la ferme fami-liale de Burley (Idaho, États-Unis) où il a appris la valeurdu travail, en récoltant les bet-teraves, chargeant le foin etgardant le bétail, et de la foi.

Il a servi de 1966 à 1968dans la mission brésilienne,l’une des deux seules mis-sions de ce pays à l’époque. Il y en a maintenant vingt-six.

Frère Ellis le sait car il arécemment été président dela mission de Sao Paulo.

Sa femme, KathrynKloepfer Ellis, dit : « Nousavons laissé notre cœur auBrésil. » Ils habitent actuelle-ment à Houston (Texas, États-Unis).

Frère et sœur Ellis se sontrencontrés à l’universitéBrigham Young où il a obtenuun diplôme de Droit aprèsavoir reçu une licenced’Administration de l’univer-sité Harvard. Ils se sont mariésle 7 juin 1969 au temple deLos Angeles (Californie, États-Unis).

Après avoir élevé leursneuf enfants, ils constatent àquel point chacun est diffé-rent des autres. Frère Ellisexplique : « Avec cet appelaussi on apprend à quel pointles Frères sont différents, etpourtant, ensemble, ils sonttous efficaces au service duSeigneur. »

Il dit qu’il a été guidé etpréparé par l’Esprit à chaquepas et dans tous ses appelspour cet appel au deuxièmecollège des soixante-dix. Il a été président de mission,président de pieu, membrede grand conseil, conseillerdans un épiscopat, présidentde collège d’anciens et prési-dent des Jeunes Gens deparoisse. ■

Larry Wayne Gibbons, dessoixante-dix, a une phi-losophie : « Si vous avez

le choix entre deux difficul-tés, choisissez la plus dure,celle qui vous demandera leplus d’efforts. C’est quand j’aiaffronté les plus grandes diffi-cultés que mon témoignage agrandi le plus. »

Fils de Andrew H.Gibbons et de Lola Heaton,frère Gibbons est né le 30juillet 1942 à Logan (Utah,États-Unis) et il a eu desmilliers d’occasions d’appli-quer cette philosophie. Samission aux Pays-Bas a étél’une des plus grandes pério-des de progression de sa vie.Pendant son absence, sonpère est mort, et il a dû choi-sir entre une université localeprès de chez lui pour aider sa mère et la difficulté d’êtreloin de chez lui à l’universitéStanford. Suite à l’insistancede sa famille, il est retourné à Stanford, où il a étudiél’Histoire. Il a choisi d’êtremédecin, il a fait ses étudesde médecine à l’universitéd’Utah et a obtenu une

maîtrise de Santé publiquede l’université Harvard.

Pendant ses études demédecine, il a épousé LaDawnAnderson le 21 juillet 1967 au temple de Logan (Utah,États-Unis). Après avoir passéquelque temps à Seattle, à San Antonio et à Boston, ils sesont installés à Dallas (Texas,États-Unis). Ils ont deuxenfants.

Bien que nous ne choisis-sions pas nos appels, choisirde les accepter nous donneaussi des occasions de pro-gresser. Frère Gibbons, main-tenant membre du deuxièmecollège des soixante-dix, faisait partie des premierssoixante-dix d’interrégion. Il dit : « Accompagner desmembres du Collège desdouze apôtres, étudier aveceux, s’agenouiller avec eux et recevoir la révélation de l’appel d’un nouveau prési-dent de pieu, cela a été uneépoque d’immense progres-sion spirituelle. »

Frère Gibbons a aussi pro-gressé par ses appels, entreautres ceux de représentantrégional, de président depieu, de conseiller de prési-dent de pieu et d’instructeurdu séminaire.

Il dit que, pour faire lesbons choix et surmonter les bonnes difficultés, il estimportant d’établir de bonneheure ses priorités : « Passezvotre temps et consacrez vos plus gros efforts aux choses qui ont une valeuréternelle. » ■

Stanley G. Ellisdes soixante-dix

Larry W. Gibbonsdes soixante-dix

La poupée d’Esther de 1856, tableau de Dan Speakman

De 1856 à 1860, près de trois mille personnes, en dix convois de charrettes à bras, ont fait le voyage jusqu’à la vallée du lac Salé. La plupart étaient des immigrants du Pays de Galles et de Scandinavie. Les charrettes à bras se sont avérées être

un moyen de transport moins onéreux et plus rapide que les chariots. Le 9 juin 2006 marque le 150e anniversaire du départ du premier convoi de charrettes à bras d’Iowa City, en Iowa.

REPROD

UC

TION

INTERD

ITE

Puissions-nous nous rappeler et exprimer constamment

dans notre vie les conseils que nous avons reçus. Puissions-

nous rester forts contre les ruses de l’adversaire », a dit

le président Hinckley à la fin de la 176e conférence générale

d’avril. Il pria pour que les faveurs des cieux soient accordées

à l’auditoire : « Que Dieu vous bénisse, mes chers frères et sœurs.

Je vous exprime mon amour, vous rends mon témoignage et vous

donne ma bénédiction, et je prie le Seigneur d’être avec chacun de

vous jusqu’à ce que nous nous revoyions. Que les bénédictions des

cieux reposent sur vous. »

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