Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 6 (nov./déc. 2015)

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SOMMAIRE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

ÉQUIPE

DANSCENUMÉRO

Publié par : The Indoor Gardener Magazine • Directeur de la publication et de la rédaction : Stan Daimon [email protected] • Rédactrice en chef et coordonnatrice : VertudaGreen [email protected] • Adjoint à la rédaction : Tom Primo [email protected] • Directeur du marketing et Chef de la production : Stan Daimon [email protected] •Responsable des ventes et Représentante commerciale auprès des clients : [email protected] • Comité de rédaction : Vertuda Green, Stan Daimon, Tom Primo • Mise en page :KARAKTER • Coordination éditoriale et traductions : Marco Deux [email protected] • Ont collaboré à ce numéro : admin / repertoire-articles-gratuits.com, Lars Aikala(Valoya), Ralph B. (Canna Hydroponics), Isabelle C. (gerbeaud.com), Stan Daimon, Paul DeRienzo, espacepourlavie.ca, Xavier Gerbeaud (gerbeaud.com), PBI Gordon, VertudaGreen, Louis Hébert, hydrotek.ca, Willy Jack, William Sutherland (B & B Hydroponic Gardens), Twister Trimmer, Robert Varkony, Onyx Xanadu. • Révision, contrôle desépreuves et des traductions : Vertuda Green • Conception de la couverture : KARAKTER, d’après une photographie des archives du Jardinier d’intérieur | © D.R. (Volubilis enfleurs) • Crédits photos : D.R. • Distribution : voir notre site Internet tigmag.com pour une liste complète de nos distributeurs. • Administration : C. Lé[email protected] • Contributions : [email protected] • Informations : [email protected].

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05 Éditorial : Les vivaces grimpantes en hiver...Par Vertuda Green

06 Échos du jardinPar Twister Trimmer & PBI Gordon

08 Dans la famille desConvolvulacées : Gloire dumatin, ipomée, liseron,volubilis... Ça grimpe…Par X. Gerbeaud & Isabelle C.

12 Substrat de culture : Cultiver sur de la fibre de cocoPar Ralph B.

20 Théacées, la famille du thé,ou l'heure de Camellia sinensisPar R. Varkony

22 Expérience de culture :Le jardin de WillyPar Willy Jack

26 Technologie : Contrôle duclimat à l’intérieur avec lesproduits de Green AirPar Hydrotek.ca

27 Trucs & astuces d’arrosage :Vos plantes ne croissent pas…sans eau!Par L. Hébert & B. Sutherland

28 Énergie nouvelle : De l’électricité moins chère grâceaux générateurs magnétiques

29 Une expérience de culturesous éclairage ValoyaPar L. Aikala

34 Le coin des jardiniers

Et nos rubriques habituelles :Édito 05 • Bloc-notes du jardinier 06 à 07 •Cinéma 30 et 32 • Annonces classées 34

VOLUME 10 NUMÉRO 6 • NOV. / DÉC. 2015 • tigmag.com

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Contrairement à la croyance populaire, la plupart des plantes grimpantes vivaces,aussi dites rustiques ou persistantes, n’ont pas besoin de protection particulièrepour affronter l’hiver. Ces végétaux, dont les feuilles restent vertes une fois lasaison de végétation terminée, sont bien armés pour résister au froid, à la neigeet même au gel. Autrement dit, une plante dont le feuillage ne tombe pas enhiver est moins fragile que vous ne le pensez.

Lierres, vignes, clématites, rosiers, glycines, kiwis, houblon, chèvrefeuilles ethortensias n'ont besoin d'aucune préparation au milieu de l’automne, lorsque lejardinier consciencieux s’active dans son jardin en prévision de la rigueur du climatà venir. Il peut arriver parfois que quelques feuilles viennent quand même à brûleravec le froid ou la neige, dans ce cas une taille partielle au printemps suivant seraindispensable. Ces plantes qui habillent votre jardin, votre terrasse ou votre balcontout au long de l'année ne peuvent souvent refleurir à la saison suivante que dansle cas ou on n’aura pas coupé leurs tiges et leurs rameaux. C’est particulièrementle cas des hortensias. Il faut dont opérer toute coupe avec parcimonie.

Malgré tout, certaines espèces de grimpantes, comme les végétaux originaires duBassin méditerranéen, sont plus fragiles que d’autres. Même si elles peuvent résisterà un hiver à l’extérieur – comme le jasmin étoilé ou la passiflore – un bon paillageau pied de la plante est recommandé. Au lieu de paillis traditionnel, des feuillesmortes ou de la paille peuvent tout aussi bien faire l'affaire. Et si au printemps vouscroyez que votre plante ne bourgeonnera pas, attendez quand même quelquessemaines pour voir si jamais de petites pousses n’apparaîtraient pas au pied, puisrabattez le plant jusqu’à ce que la croissance soit bien repartie.

Si vous voulez quand même héberger certaines grimpantes, placez-les au jardin d’hiver,à une température comprise idéalement entre 5 et 10 °C. Et toujours à la lumière.

LES VIVACES GRIMPANTES

EN HIVER...

ÉDITORIAL

Il existe de multiples variétés de plantesgrimpantes persistantes, et en cherchantbien, vous pouvez trouver la mieux adaptée àvos besoins et envies. Elles s’adaptent dansun coin ensoleillé ou même à l'ombre. Sivous êtes très occupé, certaines nedemandent que peu d’entretien. Si vousn’avez pas la main verte, certaines autres ontdes besoins très faibles en eau et lumière!

Vertuda GreenAdjointe à la ré[email protected]

ÉDITORIAL | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | NOUVELLES DE L’INDUSTRIE

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Si vous souhaitez voir publier vos communiqués ou vos annonces de nouveaux produits dans cetterubrique, prière de soumettre vos textes accompagnés des photos correspondantes à

[email protected]. (Le magazine Le Jardinier d’intérieur, se réserve le droit à sa seule discrétionde publier ou non les communiqués soumis, d’en éditer le contenu ou de les réécrire si nécessaire.)

ÉCHOS DU JARDIN

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NOUVELLES DE L’INDUSTRIE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

L’insecticide Azatrol® EC

L’insecticide Azatrol® EC est uneformule unique à faible odeur àbase d'azadirachtine A et B,deux des composantsinsecticides les plus actifs dumargousier (neem). Le procédéd'extraction breveté utilisé dansla fabrication d’Azatrolcontourne la production d'huilede neem, pour extraire lescomposants insecticidesdirectement de l'amande de lagraine. Ce processus crée unproduit beaucoup plus actif quel'huile de neem et autresproduits à base de neem. Lerésultat est un produit vraiment

unique. Grâce aux différents modes d’action d’Azatrol –régulateur de croissance des insectes, anti-appétant et anti-ponte –, il est pratiquement impossible aux insectes de sedévelopper. Azatrol fournit un excellent contrôle desacariens, des mouches du terreau, des cochenilles, despucerons et de nombreux autres insectes nuisibles. Azatrola une très faible toxicité pour les mammifères, ce qui lerend idéal pour les applications intérieures. Il peut mêmeêtre appliqué aux cultures alimentaires jusqu’au jour de larécolte. Azatrol est un produit biologique certifié OMRI®.Pour en savoir plus sur ce produit, visitez les sitespbigordon.com et gordonsprofessional.com.

Retour des Jardins de lumière,Jardin botanique de Montréal

À peine le soleil couché, petits et grands partent àl’aventure sur les sentiers illuminés des jardins. Ondécouvre les lanternes imagées et on s’étonne desnouvelles couleurs de la nature.

Jardin de ChineCet automne, les délicates lanternes racontent une histoireinédite. En cette année 2015, décrétée année internationalede la lumière par l’UNESCO, le Jardin de Chine vous invite aucœur d’un village Zhuang du Guangxi pour fêter le NouvelAn, en compagnie du lion, des pêcheurs de cormoran et deslucioles étincelantes! On en apprend alors un peu plussur les mythes entourant le NouvelAn chinois grâce à des mises enscène lumineuses qui ensurprendront plus d’un.

Jardin japonaisAu Japon, le cycle dessaisons représente unélément essentiel de laculture. En s’illuminant aucrépuscule, la nature révèleles changements qui l’animentsous une nouvelle lumière. À ce moment-là, les arbres, lescascades et les pierres semblent appartenir à un autre monde.

Jusqu’en novembre (espacepourlavie.ca).

Si vous recherchez un insecticide à largespectre avec une efficacité élevée et un impact réduit sur l’environnement,

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pbigordon.comPrière de toujours lire et suivre les instructions.

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | XXXX

GLOIRE DU MATIN,IPOMÉE,LISERON,VOLUBILIS...

DANS LA FAMILLE DES CONVOLVULACÉES

...ÇA GRIMPE!

Par Xavier Gerbeaud & Isabelle C.(gerbeaud.com)

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GLOIRE DU MATIN,IPOMÉE,LISERON,VOLUBILIS...

DANS LA FAMILLE DES CONVOLVULACÉES

...ÇA GRIMPE!

Selon le site de jardinage gerbeaud.com, l’ipomée est unegrimpante expresse à semer, une plante grimpante facile àcultiver pour l’été.

Dès le début du printemps (mi-mars), vouspouvez semer cette grimpante étonnante :elle formera chaque jour pendant deuxbons mois des cascades de fleurscolorées. Idéale sur un treillis ou unbalcon ensoleillé...

Le genre Ipomoea

Les ipomées constituent le genreIpomoea, qui comprend plus de500 espèces de plantes volubiles(fleurs, arbustes et arbres) de lafamille des convolvuaceae (dontfont partie les patates douces maisaussi les belles de jour).

Au jardin, on s'intéresse souvent à ipomoeatricolor ou ipomoea purpurea, qui sont desannuelles. Autrement dit, elles connaissent un cyclevégétatif complet sur une seule année : semis, levée,croissance, floraison, fructification.

L'ipomée s'épanouit généreusement de la mi-juillet environà la fin septembre. Cousine du liseron, elle peut monter

jusqu'à 3 voire 5 mètres si vous lui donnez un support pastrop épais. Des tiges en bambous sont parfaites, ungrillage également.

La plupart des variétés produisent degrandes fleurs en trompette, qui

s'ouvrent le matin et se referment dansl'après-midi à la faveur de la chaleur.Elles durent 3 jours au maximum,mais le remplacement est continu.Vraiment spectaculaire, très facileà réussir, et parfaite s'il vousreste un petit coin à fleurir, unbalcon un peu dégarni, untreillage à compléter...

Quand semer l’ipomée?

Les premiers semis d'annuelles,telles que les ipomées, se font à l'abri,

à l'intérieur en terrine, ou à l'extérieursous serre ou bien châssis. Les plants issus

de ces semis vont fortifier et seront mis en place aumoi de mai.

Pour autant, on peut encore parfaitement semer au moisde mai. Vous gagnerez du temps en semant directement enplace (à la condition que la terre soit suffisammentréchauffée : comptez 10° minimum la nuit).

La famille des Convolvulacées est une famille de plantes dicotylédones quicomprend une soixantaine de genres et plus de 1 200 espèces.

C'est la famille du liseron (genres Convolvulus et Calystegia), des belles dejour (genre Ipomoea), genre auquel appartient aussi la patate douce. Ce sontdes plantes herbacées, la plupart du temps grimpantes ou rampantes, desarbustes, des lianes et quelquefois des arbres des régions tempérées àtropicales.

En classification phylogénétique APG (1998) et classification phylogénétiqueAPG II (2003) cette famille est étendue, en incluant les Cuscutacées et lesHumbertiacées (cette dernière comprenant seulement la plante Humbertiamadagascariensis, un grand arbre endémique de Madagascar).

Au sein de cette famille figure en bonne place l’ipomée ou volubilis desjardins, ou encore liseron bleu ou liseron pourpre. Sous les tropiques, laplante apparait sous les noms de liane lapin ou liane bleue, et elle estnommée par les anglophones ‘Morning Glory”, c’est-à-dire Gloire du matin.

HISTOIRE DE PLANTES | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | HISTOIRE DE PLANTES

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Semis facile

Le semis se fait "en poquet", en déposant 2 ou 3 grainesdans un petit trou de 3 ou 4 cm de profondeur, pratiqué enterre à l'aide d'un crayon ou d'un petit bâton.

Quelques variétés

• I. tricolor 'Heavenly Blue' : corolles bleues entrompette;• I. purpurea : corolles violettes, magenta,roses, blanches voire rayées;• I. Fleur de lune (ipomée duMexique) : très grandes fleursblanches odorantes;• I. lobata : plus inattendu, sesfleurs sont tubulaires rouges puisblanches;• I. coccinea : feuilles ovales de7 à 15 cm de long; grappes defleurs rouges à coeur jaune enété.

À l'achat

Puisque vous allez faire des semis,direction le rayon "graines" de lajardinerie la plus proche, ou encore lesvépécistes jardin, qui vous offriront davantage dechoix. Comptez 2~3¤ le sachet de 3g à 5g (soit 100 à 200semences environ).

On peut aujourd'hui trouver cette grimpante vendue déjàpoussée, en godet voire cultivée sur une pyramide debambous. Vraiment pas une bonne affaire : son semis esttrès facile à réussir, et la plantation en pleine terre (ou dansun pot plus grand) de la plante achetée en pot constitue unstress inutile.

Echangez vos graines

Comme la plupart des annuelles, l'ipomée produit beaucoupde graines. Faciles à identifier dans leur enveloppesphérique, vous pourrez les recueillir une fois sèches, et lesgarder avec leur protection naturelle, dans une enveloppe ouune boîte à placer dans un endroit sec. Notez la variété(couleur...). Au printemps prochain, faites des échanges avecd'autres passionnés de plantes !

Petit défaut

Il faut bien l'admettre, l'ipomée a un petit défaut... Elle estvigoureuse, et "monte en graine" facilement. Aussi, àl'automne, elle répandra autour d'elle quantité de graines,qui germeront l'année suivante si elles trouvent un solaccueillant... Un peu envahissant. Pour l'éviter, vous pouvezarracher les pieds avant que les graines ne sèchent (un peudommage), supprimer manuellement un maximum de"cosses" ou... pratiquer au printemps la suppression de tousles jeunes plants qui vous dérangent. Et si la place n'est pascomptée : laissez-vous envahir !

Choisir une plante grimpante

À l'assaut des murs, clôtures, pergolas ou autres piliers, lesplantes grimpantes s'étalent et se hissent sans répit. Fleurs,feuillages, vigueur... le choix est vaste mais ne doit pas sefaire sur un coup de tête ; voici des conseils pour choisir cellequi vous convient le mieux.

Les plantes grimpantes sont synonymes decrampons, vrilles, tiges volubiles... Souvent

exubérantes, toujours séduisantes,toutes les plantes grimpantes ne

développent cependant pas la mêmestratégie d'escalade!

On trouve, en plus des volubilisou ipomées décrites plus hautdans cet article :

• Les plantes qui s'accrochent,seules, sur un support (mur,pilier...) grâce à des crampons

(petites racines), comme labignone (il faut noter cependant

que les crampons de certainesbignones peuvent, parfois, être

insuffisants pour qu'elles puissents'accrocher seules), le fusain rampant,

l'hortensia grimpant et le lierre, ou grâce à desventouses, comme la vigne vierge.

• Les plantes qui enroulent leurs tiges autour de tuteurs,poteaux, troncs d'arbre, rampes, fils tendus... ; ce sont lesplantes dites « volubiles ». Parmi elles, on compte l'actinidia,l'akébia, le chèvrefeuille, la clématite, la glycine, le houblon,le jasmin, la suzanne aux yeux noirs...

• Les plantes qui enroulent leurs vrilles entre les mailles d'ungrillage ou d'un treillage : la clématite, la cobée, la passiflore, lepois de senteur... Le rosier grimpant, lui, se sert de ses épines.

Comment utiliser les plantes grimpantes ?

Le support que la plante grimpante aura à escalader faitd'office une première sélection parmi les espècesdisponibles. Son utilisation en induit une deuxième.

• Habillage d'une clôture ou d'un arceauPour habiller un mobilier (rampe, arceau...) ou une clôture,optez pour des plantes aux fleurs étonnantes (clématites,bignones, rosiers grimpants...) ou au feuillage esthétique,comme le houblon (feuillage panaché ou doré et croissancetrès rapide) ou la vigne vierge (couleurs vives d'automne).

• Sur de petites surfacesLes grimpantes annuelles peuvent également être utiliséessur des petites surfaces. Leur croissance est rapide et permetde faire des décors différents chaque année : des ipomées oudes pois de senteur pour coloniser un grillage, une suzanneaux yeux noirs pour escalader un arceau, une capucine àl'assaut d'une palissade...

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HISTOIRE DE PLANTES | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

• De l'ombre sous une pergola ou une tonnellePour ombrer une terrasse, le feuillage de la plante grimpantequi couvrira la pergola ou la tonnelle devra être dense, maiscaduque, pour laisser passer le soleil en hiver. La présencede fleurs égaiera l'ensemble, mais peut attirer les abeilles...en hauteur ! L'aristoloche, la bignone, le houblon, le kiwi, lerosier grimpant, la glycine et la vigne vierge se prêtentbien à l'exercice. Attention, toutefois, aux fruitssalissants de la vigne vierge. Le jasminofficinal est également une plantecouvrante efficace, mais gare à sonparfum entêtant !

Couvrir un mur

Pour décorer un mur, près del'entrée de la maison ou sousune fenêtre, faites grimper lesfleurs parfumées de l'akébie, duchèvrefeuille, de la clématitearmandii, du jasmin, de lapassiflore, ou d'un rosiergrimpant.

L'important développement del'hortensia grimpant est très utile pourcouvrir de grandes surfaces ; de plus, ilproduit de nombreuses fleurs blanches.Malheureusement, elles n'apparaissent qu'au bout de troisans, et en hiver, il ne reste que le réseau des tiges brunes !

S'il s'agit de camoufler un mur disgracieux, le feuillagepersistant du lierre est un classique. Il a l'avantage d'être trèsrustique, mais attention : ses crampons peuvent abîmer lesmaçonneries en mauvais état.

Vous avez aussi le choix entre le rosier de Banks, un desrares rosiers au feuillage persistant et aux multiples petitesroses doubles jaunes printanières, les clématites persistantes(armandii, 'Michiko', 'Avalanche'...), le chèvrefeuille de Henry,le jasmin étoilé, la passiflore... Hormis le chèvrefeuille deHenry, sachez que ces plantes ont une rusticité moindre quecelle du lierre. Leur installation se fera sur un mur bienexposé.

Mur végétal

Un mur végétalisé a bien des avantages : isolation thermiqueet sonore, protection contre les intempéries, amélioration dela qualité des eaux de ruissellement, filtration des particulesde poussière... un plus pour l’environnement !

Températures et orientation

Bien sûr, comme pour la plupart des plantes, il est importantde connaître la résistance au gel des grimpantes. Parmi lesplus résistantes : le chèvrefeuille, la clématite, la glycine,l'hortensia grimpant, le lierre, le rosier et certaines bignones(il est toutefois possible de cultiver certaines vivacesfrileuses, même en régions froides, à la condition de lesinstaller dans des pots, que vous placerez dans une véranda

durant l'hiver : le bougainvillier, le jasmin d'Arabie, leSolanum jasminoïdes...).

L'hortensia grimpant, comme le jasmin d'hiver, se plaira sousune exposition ombragée (mur exposé au nord), tandis queles belles fleurs du bougainvillier, du faux jasmin, de la

glycine ou de la passiflore, ainsi que les kiwis, ont besoindu soleil pour s'épanouir.

N'oubliez pas de tailler vosgrimpantes !

On dit, souvent, que les plantesgrimpantes sont faciles àentretenir. Et c'est vrai que laplupart sont autonomes, commele chèvrefeuille, ou le houblon.Attendez-vous, cependant, àsortir le sécateur pour fairerefleurir abondamment le rosierou la glycine, rabattre les

clématites à grandes fleurs,dompter le lierre ou contenir la vigne

vierge ou le jasmin de Virginie.

Plantes grimpantes : quand les tailler?

Clématite, glycine, chèvrefeuille, rosier... A quelmoment faut-il tailler chaque plante grimpante, pour assurerune belle croissance et des floraisons généreuses ?

Il faut tailler la plupart des plantes grimpantes année aprèsannée, pour provoquer l'apparition de nouvelles pousses,renforcer la vigueur du pied et assurer ainsi une bellefloraison ou une fructification généreuse.

C'est généralement à l'époque où on taille une plantegrimpante qu'il est judicieux de la multiplier (par bouturageou marcottage). Aucune taille pour l’ipomée qui est annuelle.

Vous trouverez ci-dessous les époques de l'année appropriéespour les principales plantes volubiles; rapportez-vous àchacune des fiches proposées en lien pour approfondir.

Calendrier de taille des principales plantes grimpantes

• Akebia quinata : avril• Bignone (Campsis radicans) : février/mars• Chèvrefeuille : février• Chèvrefeuille d'hiver : mars• Clématite de printemps : mai/juin• Clématite d'été : février/mars• Glycine (Wisteria): février/mars • Jasmin d'hiver : mars• Jasmin étoilé (Trachelospermum) : mars/avril• Jasmin (officinal) : septembre• Kiwi : février et juin• Lierre : avril/mai• Ronce ornementale (Rubus) : mars• Rosier grimpant (remontant) : mars• Rosier grimpant (non-remontant) : août.

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Au cours de mes échanges et voyages autour du monde, j’ai été témoin debeaucoup de scepticisme et confusion au sujet de l’utilisation de la fibre de coco,plus connue sous le nom de paillis ou tourbe de coco (après vieillissement), enagriculture. C’est au début des années 80 que j’ai pour la première fois entenduparler de ce produit comme ajout potentiel aux sols naturels ou comme faisantpartie de mélange léger dans des tourbes plus traditionnelles. À cette époque,les gens pensaient qu’il y avait trop de questions irrésolues avec ce produit pourl’utiliser comme un substrat de culture à part entière, mais que s’il était utilisécomme complément dans un mélange de culture, ou comme amendement dansle sol, il offrait alors des résultats intéressants. C’est la Société botanique royaleau Royaume-Uni qui a créé ce produit en 1862, mais il fut vite abandonné enraison des réserves exprimées ci-avant. Maintenant, la fibre de coco est exploitéede toutes les manières, en apport additionnel comme en substrat en tant quetel, mais de quoi parle-t-on exactement et pourquoi y a-t-il eu un tel retard dansson introduction sur le marché?

Tout d’abord, les caractéristiques physiques du coco sont exceptionnelles dansle sens ou celles-ci, ainsi que sa composition chimique, évoluent avec le temps.Encore vert, ou fraîchement récolté, le paillis de coco n’est en réalité qu’un résidu(de fibres broyées) obtenu en arrachant les fibres de la coque des noix de coco.À ce stade, il est inutilisable. Après plusieurs mois de décomposition, il acquiertdes caractéristiques intéressantes comme la rétention de l’humidité. Laproduction de potassium et de sels y ralentit jusqu’à un niveau raisonnable, etsa structure reste intacte. Le coco est alors utilisable pour la production horticoleen pots. Idéalement, on pourrait attendre encore plus longtemps pour que cettetourbe se décompose encore plus et devienne un produit qui serait encore plusen harmonie avec les plantes, mais attendre trop longtemps risque de laisser unebonne partie de ce qui est intéressant dans le produit in situ, sans espoir de l’yrécupérer. Les problèmes de décomposition trop avancée ne sont de toute façonqu’un détail.

De plus, la mise à disposition des éléments nutritifs est affectée par un tempstrop long de décomposition. Les cocotiers sont des palmiers qui ont la rarecaractéristique d’utiliser une solution d’eau de mer salée comme source denourriture. Cette eau de mer possède une conductivité électrique (EC) trèsélevée, qui confirme en fait à quel point le niveau de sel y est élevé. À ce niveau,les cellules des plantes ne peuvent se développer, il faut que la conductivitéélectrique soit réduite. Pour que cette eau puisse pénétrer les racines de laplante, il faut qu’elle surmonte le potentiel osmotique des membranes decellules végétales que les molécules de cette eau doivent traverser.

L’eau se déplace d’une région de basse conductivité électrique vers une régionde plus haute conductivité électrique afin de réaliser un certain équilibre. Àl’endroit où une membrane semi-perméable isole les deux solutions, seul uncertain nombre de molécules peut traverser, dont une molécule d’eau ou une detaille plus petite (perméable par sélection), grâce au processus d’osmose. Lesmembranes des cellules peuvent aussi être perméables par sélection, permettantà certaines particules de passer tout en y rejetant d’autres (fig. A-1). Dans les solsstandards et les mélanges de culture, fertilisés suivant les recommandationsgénérales, la conductivité électrique de la masse racinaire humide (qui comprendles éléments nutritifs [sels]) est inférieure à la conductivité électrique des cellulesdes racines, autorisant l’eau à se déplacer, ou être diffusée, au travers desbarrières de la membrane (fig. A-2). Alors que la conductivité électrique de la

Fig. A-1 : Les effets de la membranesemi-perméable d’une cellule végéta-le. Elle permet à l’eau de se déplacerd’une zone de haute concentration enconductivité électrique vers une zonede plus faible concentration.

Fig. A-2 : Elle bloque le passage depresque tous les autres éléments.

CULTIVER SUR LAPar Ralph B. FIBRE DE COCO

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masse racinaire atteint le niveau de conductivité électriquede la plante, le déplacement d’eau ralentit ou éventuellements’arrête. Malheureusement le processus ne s’arrête pas là etpeut s’inverser. Dans ce cas, la plante est sujette aux« brûlures du sel », mais ce n’est pas tout. Afin de compenseret de permettre à la solution d’eau de mer de pénétrer dansla plante, le palmier concentre les sels dans la zoned’interstices entre les cellules. Cela affecte l’augmentation dela conductivité électrique interne tout en permettant auxcellules de fonctionner normalement. De plus, la récolte desfibres accentue aussi le niveau de la conductivité électriqueparce la coque des noix de coco est la première à êtreexposée à l’eau de mer, qui, du coup, introduit son sel dansles pores de l’enveloppe du coco. Lorsque la décompositionse produit, ces sels se révèlent présents en très grandesquantités, surtout le potassium, l’élément le plus courant etqui est, en fait, un ion de sel.

Tous les bons éléments nutritifs deviennent disponibles pourle processus nutritif interne de la plante sous forme d’ions,

d’atomes amassés et de groupes fonctionnels comme l’azote.Les ions réagissent les uns aux autres, et en fait, dans leprocessus nutritif de la plante, ils s’associent suivant unprincipe contrôlé. Dans une solution avec d’autres ions, etsans contrôle, ils se combinent et s’associent avec des ionsde charge opposée. Ils contrecarrent également ladisponibilité des ions de même charge. Ceci est connucomme le principe d’antagonismes, où un élément présent engrande quantité va contrecarrer la disponibilité de celui quise trouve en nombre inférieur. Dans ce cas, alors que laconcentration de potassium augmente, la disponibilité ducalcium et du magnésium diminue. C’est ce qu’on appelle leverrouillage de la solution nutritive. Si cela se combine avecles effets des niveaux de pH et de température, uneprécipitation des sels peut se produire. L’effet s’inverselorsque le calcium augmente, la disponibilité du potassiums’amenuisant. Qui plus est, le potassium détient lacaractéristique de pratiquement pouvoir se déplacer àvolonté au sein de la plante; il y est en grande partie nonrégulé. Les plantes se sont toutes adaptées à ce principe en

FIBRE DE COCO

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ENPARTENARIATAVECCANNA

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mettant à profit le travail des ions de potassium alors qu’ils se déplacent dansla plante.

Tout cela est bien beau, mais comment cela affecte-t-il l’utilisation dupaillis/tourbe de coco avec les plantes? Alors que le coco se décompose, il« dégage » des sels qui augmentent la conductivité électrique du substrat etqui vont entraîner des brûlures et des déséquilibres entre les niveaux decalcium/magnésium et de potassium. Plus le coco est «  vert  », plus leproblème est important. Lorsque cette « émanation » des sels a suffisammentralenti pour permettre de cultiver dans le substrat obtenu, celui-ci a alors unestructure aux caractéristiques similaires à celle de la tourbe de fumier et ondoit y ajouter des amendements tels que de la perlite, du sable, des billes deculture afin de l’aérer. Ainsi, lorsque le niveau de décomposition aura atteintson maximum, ce qui restera des sels ne durera pas longtemps, et sera mêmefacilement évacué du container. Nous reconnaissons que si le niveau des selsET la concentration de ceux-ci pouvaient être contrôlés beaucoup plus tôt,nous bénéficierions alors d’un produit de bonne structure physique etd’équilibre nutritif adéquat.

Le paillis de noix de coco possède de grandes qualités physiques quiapportent beaucoup de bénéfices à la croissance des plantes. Tout d’abord, ilest renouvelable, ne dépréciant pas les ressources naturelles. Il permetd’utiliser ce qui reste comme déchet après la culture et la récolte des trèsestimées noix de coco. Au bon moment de sa décomposition, le paillis de cocopeut être utilisé comme substrat en tant que tel sans qu’on ait besoin d’yajouter de la perlite ou tout autre amendement persistant. Le paillis de cocoa un pH plutôt stable et régularise admirablement le pH à un niveau trèsacceptable pour la croissance des plantes. Alors qu’elles sont à l’origine plutôtgrossières et solides, les particules de paillis de coco, une fois qu’elles ont ététraitées et décomposées jusqu’à un certain point, sont comme des épongesavec des micropores qui retiennent l’eau, dérivant celle-ci des racines de laplante, mais permettant de re-remplir les pores les plus grands auxquels lesracines de la plante ont accès. Cela limite la surconsommation d’eau tout enconstituant des réserves d’eau. Ces particules ne dépendent pas des ions,seulement de ce qui peut les remplir ou les dessécher, donc du moment oùon garde ce substrat humide, les éléments nutritifs sont disponibles. Lorsquela décomposition est parfaite, les particules constituent la combinaison idéaled’interstices air/eau, parce qu’avec les fragmentations qui se sont opérées, ily a plus d’espace aéré que d’espaces remplis d’eau, et toujours desmicropores qui constituent des réserves d’eau, donnant ainsi au cultivateur unproduit régularisant l’apport en eau. De plus, il n’y a pas de traces d’huile ensurface comme avec la tourbière, donc pas de problème d’humidification. Laclé du succès consiste à décomposer la particule jusqu’au point idéal. Leproblème qui demeure cependant est que les «  émanations  » de sel sonttoujours importantes à ce stade « parfait » de la décomposition.

En maîtrisant le processus de décomposition, et en ajoutant des élémentsnutritifs qui amortissent le niveau des sels, il devient évident que ce moyende faire pousser des plantes leur apportera le niveau idéal pour que ne se« dégage » du coco uniquement ce qui est bon pour la croissance. Quand onignore les caractéristiques du substrat, le résultat peut être désastreux. Mêmelorsqu’on applique le bon ratio d’éléments nutritifs, et qu’on ajustel’amortissement de l’émanation des sels, si on arrose juste une seule fois detrop avec de l’eau courante, cela peut anéantir le bénéfice de l’amortissementdes sels et mettre le substrat et les plantes en état de choc, faisant augmenterrapidement le taux de potassium. Par conséquent, les plantes qui n’auront pasassez d’ions de calcium, en raison d’une sous-nutrition ou d’un excèsd’arrosage, montreront un déficit dans ce domaine et dans la présenced’autres éléments, tandis que le potassium s’installera dans les tissus de laplante pour produire au final des brûlures sur le bord de la surface desfeuilles, mais aussi, et surtout, à la tête de la plante. La première chose que

Fig. C-2 : Test de tâtage, il sembleque c’est frais et humide.

Fig. C-3 : Test de tâtage, il n’est pasnécessaire d’arroser.

Fig. B : L’amortissement de l’émanationde sel permet d’équilibrer le dégage-ment des éléments dans le substrat.

Fig. C-1 : Test de tâtage, il semblequ’il est temps d’arroser.

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Fig. D-1 : Les différentes plantes quipeuvent être cultivées dans le cocosont innombrables : on voit des poi-vrons, concombres, tomates et du thymdans le coco sur cette photo.

Fig. D-2 : Basilic en boule au goût épicécultivé dans du Canna Buffered Cocoavec les éléments nutritifs A et B deCanna Coco.

les jardiniers inexpérimentés en déduisent, c’est qu’ils sur-nourrissent la planteet que celle-ci reçoit trop de sel, donc ils reviennent à une concentrationd’éléments nutritifs plus faible et pratiquent un lessivage des sels dans lesubstrat. Cela, bien sûr, amplifie le problème et empire les choses. La clé dusuccès dans un substrat de coco est de parvenir au bon équilibre nutritif pourcontrecarrer ce que le coco produit, et pas seulement pour apporter à la plantece dont elle a besoin. Tout aussi crucial est le bon équilibre des autresminéraux (fig. B). Finalement, il est tout aussi important d’arroser à bonescient.

Le substrat de coco détient un taux de rétention d’humidité de 33% plus élevéque les autres substrats de type paillis, mais comme une grande quantité decette eau est cachée dans les micropores, le substrat peut paraître beaucoupplus sec qu’il ne l’est en réalité (fig. C-1, 2, 3).

Les mêmes règles d’arrosage que pour la culture en mélange de croissancehors-sol s’appliquent ici. Arrosez lorsque le contenant perd 50% de son poidsde par l’absence de la bonne quantité d’eau (soupesez le pot fraîchementarrosé pour en avoir une idée). Cela se fait correctement par estimation dupoids, et oui, cela varie en fonction du temps, de la masse racinaire, del’humidité ambiante, de la température et de l’humeur du cultivateur (lesyndrome du pouce utilisé pour tester le substrat).

En maîtrisant soigneusement la décomposition et la taille des particules decoco, on n’a pas besoin d’ajouter de la perlite pour drainer, et c’est un plusen ce qui concerne l’environnement. On peut même ajouter plus d’espacesvides dans le coco en accroissant le taux de fragmentation des fibres et desrésidus de coques de coco. Cela donne un substrat renouvelable etbiodégradable qui résiste à un affaissement prématuré. Finalement, le pH dusubstrat, lorsqu’il est correctement contrôlé et amorti, reste constant durantson temps d’utilisation.

Il conserve un taux de pH entre 5,2 et 6,2 et le maintient à ce taux parfait.Par contre, d’autres types de paillis de culture se retrouvent avec un pH de4,5 près de trois mois après la plantation. En utilisant un coco correctementvieilli, avec la bonne porosité, il est courant de pouvoir conserver son substratde coco durant toute une année de culture avant d’en changer. Le taux de pHreste constant et seuls les éventuels changements de structure peuventréduire la période d’utilisation.

Ainsi, nous avons vu qu’en laissant le coco vieillir correctement, en utilisant lebon niveau et la bonne composition d’éléments nutritifs, et en amortissant letaux de sel dans le paillis de coco, les cultivateurs peuvent envisager d’obtenirle meilleur substrat, correctement équilibré, correctement composé, avec labonne porosité, une bonne rétention d’eau et des migraines en moins parrapport aux autres substrats et paillis de culture hors-sol. C’est un bon début,mais pour une opération de culture complète il faut aussi utiliser les bonsengrais. Et il est important de considérer que le substrat de coco doit être«  nourri  » tout autant que les plantes. Lorsque le substrat parvient à sonéquilibre, ce qu’il fera en séparant les éléments nutritifs qu’il considère bonsou mauvais, le cultivateur peut se débarrasser de ces derniers en appliquantun peu d’eau courante sur le substrat. Le substrat ne retiendra rien etévacuera rapidement ces éléments; alors la plante souffrira jusqu’à ce quel’équilibre soit rétabli. Alors, il faut toujours utiliser des engrais mélangés àl’eau quand vous arrosez du coco où pousse une plante, au moins à un tauxde dissolution de : EC = 0,6 mS/cm3. Cela maintiendra l’équilibre et le tauxd’éléments nutritifs nécessaires et offrira à la plante exactement ce dont ellea besoin.

Le coco est un substrat idéal. Les plantes y prospèrent lorsque tout est correct(fig. D-1, 2). Une compagnie propose la bonne combinaison, c’est Canna.

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Toujours à l’affût d’idées pionnières en matière de culture hydroponique,Canna a commencé à envisager les options de culture dans le coco alors queles résidus de ce dernier n’étaient que des montagnes de déchets abandonnésaprès l’exploitation de la fibre de coco. Ces déchets étaient présents dans lepaysage des pays producteurs, sous formes de monticules géants etpourrissants. Chaque année, ces montagnes grossissaient. Au début, cesmonticules constituaient une source d’approvisionnement pour Canna.

Mais avant de mettre leur produit sur le marché, les responsables de Cannaont constaté qu’ils avaient besoin de standards de qualité plus élevés, neserait-ce que pour recevoir le label tant convoité du contrôle de qualité RHP(Regeling Handels Potgronden ou association pour la règlementation dessubstrats de culture en pot) des Pays-Bas. Ils ont pris les choses en main dèsla récolte, puis à travers le traitement du produit, le vieillissement du coco austade parfait dans de grands hangars de béton, et ensuite l’amortissement desniveaux de sel, l’emballage et la livraison sur le marché. Et tout cela sansstérilisation à la vapeur, ce qui constitue un autre aspect bénéfique.

En éliminant la stérilisation à la vapeur pour obtenir le label RHP, Canna éviteaussi que des transformations chimiques ne se produisent dans son substrat.On évite ainsi la conversion des nitrates en acides nitriques (toxiques pourtoute forme de vie), mais qui plus est, les Trichoderma, formes de vienaturellement présentes dans le coco, demeurent actifs, fournissant un niveaude protection supérieur pour vos plantations qu’aucune autre compagnie nepeut procurer. La structure du produit reste intacte, le dégagement depotassium reste une variable connue, et le produit est livré exempt demauvaises herbes, d’insectes, de maladies et autres problèmes présents dansle sol.

Comme pour toutes ses lignes de produits, Canna croit au concept depackaging complet. Éviter les erreurs est essentiel. Les lignes de « systèmes »de croissance, substrats et éléments nutritifs de coco ont été conçues pendantdes années de recherche de la compagnie, et d’innombrables tests sur leterrain pour offrir la solution de croissance la plus parfaite, la composition etla concentration exactes ainsi que tout ce qui est nécessaire pour utiliser lecoco comme substrat de culture (fig. E).

Les éléments nutritifs Canna Coco (et COGr) sont conçus pour être utilisés avecles propriétés exactes de Canna Buffered Coco (et des pains de culture COGr).Il n’y a pas de moyen plus facile ou meilleur que de se lancer ou de continuerson expérience de culture dans le coco. Pour plus d’informations sur lesproduits Canna Coco, procurez-vous la brochure « Coco » ou le journal d’info«  Coco  » dans votre jardinerie favorite ou consultez le guide de culture àcanna-hydroponics.com.

Fig. E : Une variation dans la concentra-tion des éléments nutritifs affecte lacroissance en hauteur et en largeur (icisur des œillets d’Inde de variété DwarfBolero).

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XXXX | LE JARDINIER D’INTÉRIEURPUBLICITÉ

Hybridizing A B C’s Un livre de Frank Nyikos

De Frank Nyikos, collaborateur régulier du magazine The IndoorGardener, et hybrideur réputé d’hostas et d’hémérocalles, voici le

guide du débutant pour se former à l'art de l'hybridation des plantes.

N’avez-vous jamais eu envie de produire vospropres semences? Ne serait-il pas amusantde produire une plante qui donne une fleurencore jamais vue de par le monde? Quevous soyez un expert ou un récent mordu dejardinage, l’hybridation est le moyen quivous permettra de créer votre nouvelle fleurou plante.

Ce livre vous guidera à travers toutes lesétapes. Du transfert du pollen d'une fleur austigmate d’une autre jusqu’à la productiond’une semence, il vous fera faire tout lechemin de la germination de cette semencejusqu'à la maturité de votre plante. Lesconseils sont non seulement issus de laconnaissance approfondie et de l’expériencede l'auteur, mais aussi du résultat de sonassociation avec d'autres hybrideurs, ainsique des procédés opérationnels officielsd’associations horticoles reconnues.

Grâce à ce guide (en anglais), vous allezsuivre une méthode détaillée pour obtenirune violette africaine aux fleurs doublesrouge-violet avec un bord picoté de blanc.L’hybridation associe l'art et la science quivous permettront d'atteindre cet objectif.

Broché • 168 pages • 7" x 10"Avec 24 illustrations en couleurs

et en noir et blancISBN : 978-1451539035

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | XXXX

C'est l'heure de Camellia sinensisTHÉACÉES, FAMILLE DU THÉ

Par Robert Varkony

Camellia sinensis, un petit arbuste àfleurs et à feuillage persistant de laChine et de l'Inde, est la plante dontsont tirés tous les thés.

Le thé vert est produit en exposant lesfeuilles fraîchement cueillies à de lavapeur, ce qui en retire les enzymes defermentation ; le thé Oolong (à oxydationincomplète) est partiellement fermentéet le thé noir l'est entièrement.

Un peu d’histoire

Vers 2735 avant notre ère, l'empereur chinois Shen Nong,héros civilisateur de la mythologie chinoise aussi considérécomme un réputé guérisseur de droit divin, a découvert le thévert et a déclaré que c'était un don des dieux. Après sadécouverte, des moines bouddhistes venus étudier en Chineont ramené du thé au Japon pour son utilisation commeboisson médicinale.

La popularité du thé s'est rapidement répandue au Japon etdans le reste de l'orient. Le thé vert est aujourd'hui le thé leplus populaire en Chine et au Japon, et la Chine produitenviron 90% de la récolte mondiale.

Ce n'est qu'en 1611 que les Hollandais ont ramené du théchinois en Europe et en Amérique. Au départ, le thé coûtaittrès cher (de 30 à 50$ la livre), et seules la monarchie etl'élite pouvaient se l'offrir; de nos jours, c'est la boisson laplus consommée après l'eau. Chaque année, 2,5 millions detonnes métriques de feuilles de thé sont produites dans lemonde, dont 30% sous forme de thé vert.

Des découvertes récentes

Des études récentes ont indiqué que le thé vert est bénéfiquepour la santé humaine, ce qui a causé une augmentationmarquée de sa consommation dans la dernière décennie. Lesétudes ont prouvé que le thé vert peut aider à réduire latension artérielle et donc à réduire les risques de maladiescardiaques et d'attaque cérébrale.

Il joue également un rôle dans la prévention de nombreuxtypes de cancer, il renforce le système immunitaire, réduit laglycémie, réduit l'accumulation de cholestérol et ralentit le

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vieillissement en prévenant l'accumulationd'oxygène actif et de peroxyde lipidiquedans le corps. Les antioxydants du thé vert sont 20 fois plusforts que la vitamine E.

Le thé vert contient également beaucoup de vitamines et deminéraux, y compris du fluorure, qui stimule la production desalive, réduisant les effets des acides buccaux.

Pour leurs expériences sur les animaux, les chercheursutilisent 100 fois la dose normale de thé. Cela signifie quel'on devrait boire de grandes quantités de thé chaque jour,ce qui peut être dangereux en soi à cause d'un surplus decaféine, qui peut causer de la nervosité, de l'insomnie et unbattement de cœur irrégulier.

On conseille généralement aux femmes enceintes ou quiallaitent et aux personnes ayant des problèmes cardiaquesde limiter leur consommation à deux tasses par jour.

De nouvelles percées nous offrent des extraits de thé vertliquides concentrés, qui facilitent la prise de l'équivalent de20 à 30 tasses de thé, sans caféine, mais contenant toujours95% des polyphénols.

La préparation du thé

Comment préparer une tasse de thé parfaite? Pour une bonnetasse de thé, la qualité de l'eau et la durée de l'infusion sontcruciales.

1. Commencez avec une théière ou une tasse préchauffée etremplissez-la d'eau très chaude; laissez reposer un moment.

2. Utilisez de l'eau fraîche et froide. Si l'eau de votre robinetn'est pas de bonne qualité, utilisez de l'eau en bouteille oude l'eau filtrée. N'utilisez jamais d'eau chaude du robinet.Laissez l'eau couler pour quelques secondes jusqu'à cequ'elle soit très froide; cela vous assure qu'elle soit bienoxygénée pour libérer la saveur des feuilles de thé.

3. Amenez l'eau à forte ébullition. Ne la laissez pas bouillirtrop longtemps, où la saveur s'évaporera avec l,oxygène,vous donnant une tasse de thé au goût éventé. Versez l'eaubouillante sur le sachet ou les feuilles de thé.

4. Infusez pendant trois à cinq minutes (pour le thé vert,l'eau devrait être légèrement plus froide et l'infusion ne doitdurer qu'une à trois minutes).

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BOTANIQUE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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LE JARDIN DE WILLY

Peu importe sur quel type de jardin je porte mon regard, c’est l’extraordinaireabondance qu’on y trouve qui me frappe d’abord. Dans chaque graine se cache lapromesse d’un millier de nouvelles plantes. Après avoir pratiqué la sélection dessemences et la culture de nombreuses variétés de plantes pendant plus de trente-cinq ans, je me consacre maintenant exclusivement au commerce de semences parcorrespondance. C’est cette expérience que je souhaite faire partager aux lecteurs.

Par Willy Jack

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EXPÉRIENCE DE CULTURE

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LE JARDIN DE WILLY

Naissance du commerce des semences

Les meilleures variétés de semences dumonde entier sont disponibles pour tout unchacun. Il y a plus de quarante ans, peu aprèsle festival de Woodstock aux États-Unis, unautre festival tout aussi important eut lieu àAmsterdam, aux Pays-Bas. Afin d’éviter les émeutes,la police fit la promesse de ne pas importuner lescommerçants qui y participaient. Depuis lors, lesAmstellodamois sont devenus les pionniers du commerce dessemences.

Des gens comme Ben Dronkers ou Wernard Bruining, etquelques autres personnalités, ont créé des banques deressources, récoltant les semences provenant du mondeentier. Les variétés ont ainsi été identifiées, classées,cataloguées et de nouvelles sélections ont même vu le jour.Il y a une quinzaine d’années, les variétés de semences lesplus recherchées n’étaient disponibles qu’à Amsterdam.

Mais le Canadien Marc Emery fut l’instigateur d’une micro-révolution, qui s’étendit très rapidement à tout le Canada. Denos jours, les semences produites aux Pays-Bas ou auCanada sont facilement disponibles grâce aux catalogues dedivers distributeurs canadiens. La vente par correspondanceest un moyen très sûr de se les procurer.

Le choix des semences et des variétés

La première chose à faire, c’est de vous procurer vossemences. Les graines de chanvre sont parfois appeléeschènevis. Vous pouvez les commander sur Internet ou lesacheter dans des magasins spécialisés, ou récupérersimplement celles de vos récoltes à l’automne. Leurapparence est déjà un bon indice de leur état de santé : unegraine viable sera bien charnue (et non fripée). Elle sera d’ungris vif, gris-vert ou gris-brun et brillera si vous la frottezentre les paumes de vos mains. Une graine qui a déjà pourriéclatera facilement si vous la pressez avec les doigts. Unautre test consiste à balancer quelques-unes de vos grainessur un fer chauffé au rouge. Si elles éclatent avec un bruitcraquant, c’est qu’elles sont bonnes, alors ne les gâchez pasdavantage!

Faire un choix parmi les centaines de variétés offertes voussemblera peut-être une opération aveugle et compliquée. Cequi importe, cependant, c’est de se lancer et d’expérimenterla culture des plantes qui conviennent le mieux à votreenvironnement extérieur. C’est avec l’expérience que vousdécouvrirez ce que vous aimez cultiver. Vous découvrirez aufil du temps des variétés que vous préférez cultiverrégulièrement, mais peut-être aussi principalement pour votredextérité à mener à bien la culture de telle ou telle variété,suivant des facteurs comme votre récolte, la floraison, lerapport et le mariage des variétés entre elles.

Vous devez donc décider assez rapidement quelles sont lescaractéristiques recherchées parmi les différentes variétésafin de déterminer celles que vous préférez pour constituervotre paysage et votre arrangement extérieurs.

Une fois le choix fait, laissez tout d’abord vosgraines germer. L’une des façons de faire est deles placer dans un bol avec de l’eau fraîche,que vous devez renouveler tous les jours. Aprèsdeux à quatre jours, les graines se seront

ouvertes et seront prêtes à être repiquées enintérieur sous des lampes, dans des serres ou en

extérieur. À l’extérieur, les graines ouvertes peuventêtre repiquées dans le sol ou dans de grands pots. Assurez-vous que la terre ait les substances nutritives requises. Pourobtenir des plantes aux racines en santé, utilisez de grandspots. Si vous souhaitez lancer vos plantations plus tard, vouspouvez entreposer vos semences en attendant.

La conservation des semences

La meilleure façon d’entreposer les semences des plantes dela famille des Cannabacées consiste à les enfermer dans uncontenant parfaitement hermétique (pot en verre aveccouvercle, contenant à pilules ou boîte à film vide, etc.).Cependant leur viabilité dépend de la durée de l’entreposage.

Si les semences sont entreposées dans un endroit sec etfrais, vous pourrez généralement les conserver pour unepériode d’au moins deux ans. Si vous ignorez depuiscombien de temps les semences ont été entreposées avantque vous ne les achetiez, sachez que, dans la plupart descas, elles sont commercialisées peu de temps après lesrécoltes.

La plupart des semences ont la capacité de germer au moinsdeux à trois ans après leur récolte, si elles ont été bienconservées, et certaines sont bonnes pour sept ans ou plus.Une température de 6 oC (43 oF) est idéale pour entreposerdes semences. Il faut absolument éviter les fluctuations detempérature. Pas de variation de lumière non plus, l’endroitd’entreposage doit demeurer sombre (cave, placard,réfrigérateur, etc.).

Pour un entreposage à long terme, placez les semences dansun contenant de métal ou de verre hermétique et conservez-les au congélateur. Ne pas congeler et décongeler plus d’unefois. Ne pas oublier d’étiqueter correctement chaquecontenant.

Mais comment savoir si des graines vieilles de plus de deuxans sont encore bonnes? Selon le site du Jardin botaniqueRoger-Van den Hende, voici une astuce pour savoir si vossemences sont encore viables : « Faites, en fin d'hiver, un testde germination. Placez dix graines sur un morceau de papierbuvard (essuie-tout) pliez le papier en deux par-dessus lesgraines et humidifiez-le à peine. Maintenant placez le papierdans un sac de plastique dans un endroit chaud. Après trois àvingt-et-un jours (selon le type de graines) il devrait y avoirgermination. Si sept graines ou plus germent, les graines sontencore en très bon état et vous pouvez les semernormalement. Si quatre à six graines germent, leur pouvoirgerminatif est affaibli, mais encore raisonnable: semez-les deuxfois plus densément que normalement recommandé. Si troisgraines ou moins germent, les graines sont réellementpérimées et elles ne valent pas la peine qu'on les conserve. »

EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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Récolter ses propres semences

L’un des avantages de la récolte domestique des semencesest de perpétuer une variété que l’on apprécieparticulièrement. Des semences sélectionnées sur les plusvigoureux des plants donneront des descendants en santé,exempts de maladie et non infestés par des insectesparasites. Si vous cultivez des variétés hybrides, il va de soique ce n’est pas la peine d’en récolter les semences. Vousobtiendriez une version régressive de la plante. Il est aussipréférable de récolter les semences de plantes autogames ouautofécondes, leur pollen étant disséminé directement del'étamine au pistil. De ce fait, la graine donnera une planteparfaitement identique au plant-mère, sans aucune diversitégénétique, puisqu’elle n’aura pas été en contact avec lepollen d’une autre plante ou d’une autre variété. Il peut êtreutile de propager et perpétuer d'anciens cultivars. Le meilleurmoment pour récolter vos semences se situe un peu avant lafanaison des fleurs. Trop tôt, lesgraines ne seront pas encore assez àmaturité pour germer, trop tard(lorsqu’elles tombent), elles peuventdéjà être pourries à l’intérieur.Surveillez les inflorescences etquelques semaines avant leurflétrissement, recueillez les semencessèches et brunâtres.

De la semence à la bouture

Lorsque vous avez acheté (ou récolté)vos semences, qu’elles ont germé etque les plantules sont en bonnesanté, vous vous posez la questionqui consiste à savoir commentdébuter le clonage? Au moins sixsemaines de croissance sontnécessaires avant de pouvoir préleverdes boutures et cloner. Après lagermination, il vous faudra attendrequatre ou cinq semaines avant queles plants soient assez gros pour enprélever les clones. Prélevez vosboutures près du pied du plant.Utilisez un couteau bien aiguisé et nelaissez pas la bouture exposée à l’air lorsque la pousse estcoupée. Trempez-la dans la poudre d’enracinement ettransplantez-la dans un cube de laine minérale ou dans lasubstance de croissance que vous préférez. Assurez-vousd’identifier les plants et les boutures mâles et femelles (voirplus bas). La période d’enracinement est habituellementd’une durée de deux à trois semaines. La bouture est prêteà être plantée dès que la racine est visible sur le côté ou lefond du cube.

Voici un conseil de culture que je vous donne. La dernièrefois que j’ai cultivé des clones dans de la laine minérale, j’aiconstaté que s’il y avait trop d’espace entre la tige et lemedium, les clones mourraient presque immédiatement. J’aiessayé d’entourer le bloc de laine minérale de bandesélastiques afin de le resserrer contre la tige et ceci a

effectivement fonctionné, mais il devrait y avoir une meilleurefaçon de faire. En effet, une autre méthode est possible. Unvendeur dans une boutique d’articles d’hydroculture m’aensuite conseillé de retourner les cubes à l’envers. De cettemanière je peux façonner les trous en leur donnant ladimension désirée.

Pour réaliser cela, j’utilise alors une partie de la tige coupéepour faire les trous. Les tiges sont parfois trop courtes alorshabituellement, je prends un cure-dent et le trou est justeparfait pour la dimension de la tige. De plus, le cube àl’envers permet aux tiges de rester bien droites. Çafonctionne à merveille! Si vous ne voulez pas retourner lesblocs, utilisez alors un peu de débris de laine minérale pourcombler l’espace dans le trou s’il est trop large pour la tigedu clone, mais toute façon de procéder doit prendre encompte le substrat de culture lui-même, sans ajout extérieur,c’est préférable pour ne pas compromettre les boutures.

Pour la plupart des variétés, lapériode de floraison commencelorsque le cycle de la lumière(photopériode) atteint 12 heures parjour. Ainsi, le début de la saison defloraison varie pour les cultures enextérieur en fonction de la latitude.Que vous soyez au Canada, dans lesud de la France ou au Mexique, il estévident que vous ne commencerezpas votre culture en même temps quevos amis qui jardinent sous d’autrescieux. Il n’y a donc pas de calendrierprécis : c’est à vous de reconnaître, oùque vous soyez géographiquement, lebon moment pour amener vosboutures à l’extérieur.

Inflorescences et température

Avoir une belle plantation qui croît àl’extérieur au fin fond de la forêt ethabiter une région où la températurese rafraîchit rapidement au début dela saison de floraison peut fairecraindre au cultivateur que la

température ne soit trop fraîche lorsque la floraison de sesplants débutera. Les inflorescences pourraient en pâtir. Y a-t-il une manière de hâter la floraison? À vrai dire, il est trèsdifficile d’obtenir une floraison hâtive lorsque les plants sontcultivés à l’extérieur. Le problème réside dans le fait que lecycle de lumière doit être raccourci avant le point critique defloraison. Ce point critique diffère d’une variété deCannabacées à l’autre, mais un plant requiert habituellementune période de noirceur variant de dix à quatorze heurespendant quelques jours avant qu’il n’entre dans une périodede floraison. Si les nuits sont trop courtes, le plant devra êtreprotégé de la lumière du jour pendant quelques heures, grâceà une toile ou un parasol.

Si la toile est suffisamment épaisse et résistante afin que lesrayons du soleil ne puissent y pénétrer, une serre peut être

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EXPÉRIENCE DE CULTURE

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installée pour protéger quelques plants. Il ne serait pas trèspratique de vouloir protéger un jardin complet des rayons dusoleil. Une autre solution pourrait être de protéger les plantsdu froid et de les laisser fleurir selon le cours normal de leurscycles de croissance. Les plants peuvent être recouvertspendant la nuit afin de les protéger du gel. Allumer un feu decamp près du site, ou préférablement plusieurs, s’avère trèsutile mais il faut s’assurer qu’ils n’attirent pas l’attention devisiteurs indésirables. Utilisez des appareils de chauffaged’appoint si c’est le cas. Une bonne circulation d’air tant àl’intérieur qu’aux abords du jardin empêchera le gel, car lescouches d’air les plus froides sont toujours davantageprésentes au niveau du sol. En cas d’extrême urgence;aspergez les plants d’eau. Une mince couche d’eau empêchela formation de gel sur les plants.

La protection des vos plantations à l’extérieur

Les amateurs de jardinage à l’extérieursont bien conscients des dommagescausés aux plantes par les lapins, lescerfs ou autres rongeurs herbivoresaffamés. Pour repousser ces créaturesaffamées, j’ai utilisé la farine de sangavec beaucoup de succès. Vos plantesd'extérieur sont les plus vulnérablesquand elles sont encore jeunes, de lafin du printemps au tout début del'été. Une fois qu’un lapin aura trouvévotre jardin secret, il y reviendra nuitaprès nuit jusqu'à ce que vosprécieuses plantes sont dévastées. Lafarine de sang est vendue dans lesmagasins de jardinage comme sourced'azote organique, et pour être utiliséecomme engrais.

Il y a quelques années, j’avais unvoisin qui était un jardinier passionné.Retraité, il passait la plupart de sontemps dans son jardin. Il étaittoujours prêt à me donner desconseils ou à transmettre sa sagessede jardinier. J’étais jeune et avide deconnaissances en jardinage, je l’aidonc écouté et ai posé des questions. Son conseil, que j’aiutilisé avec le plus de succès en jardinage à l’extérieur, estl'utilisation de la farine de sang.

La farine de sang est fabriquée avec du sang de vache bouillià environ 600 degrés pour sa stérilisation, puis est réduite enpoudre. Les herbivores comme les lapins et les cerfs n’aimentpas le sang. Ils ont tendance à ne pas manger ce qui a étéen contact avec du sang ou ce qui en est à proximité. J’aientendu beaucoup de cultivateurs dirent que la farine desang va attirer des animaux carnivores qui vont arracher lesplantes. Cela peut être vrai si vous l'utilisez comme engraisou si vous l'enterrez sous la plante. Si un carnivore trouvevotre plantation, il peut arracher vos plantes pour accéder àla farine de sang. L’important est donc de ne pas mélanger lafarine de sang dans le sol.

Au printemps, dès que je mets mes plantes dans le sol,j’applique un traitement à la farine de sang. J’en verse un peudans ma main et je la saupoudre tout autour des plantes.Cela crée une barrière empêchant les vermines d’approcher.J’en saupoudre même un peu sur les feuilles, juste assezpour garder les cerfs à distance, mais pas assez pour attirerles carnivores. Je reviens deux ou trois semaines plus tardpour procéder à une autre application. Cette méthode a faitdes merveilles pour moi. Je n’ai pas perdu une seule planteà cause des animaux affamés depuis que j’ai commencé àutiliser la farine de sang. Avant cela, j’avais souvent de ladifficulté dans les deux ou trois premières semaines avantque les plantes ne soient hautes et fortes.

Une remarque importante : assurez-vous de bien vous laverles mains après la manipulation de la farine de sang. Vousconnaissez les types de maladies que les vaches portent.

J’ai téléphoné à un fabricant de farinede sang au sujet de son utilisationpour repousser les animaux. Il estconscient que cela fonctionne pourdissuader les animaux de s’alimenterdes plantes, mais il la vend seulementcomme engrais. Des études coûteusesseraient nécessaires pour satisfaire legouvernement, de sorte qu'il ne veutpas s’engager juste pour prouverl’efficacité de cette utilisation.

Une avant-dernière chose

Attention à l'herbe à puce. Selonl'endroit où vous plantez, vouspouvez rencontrer cette plantevicieuse. La douloureuse démangeaisonsemble s’étendre partout sur le corpset peut durer une semaine ou plus. Jele sais par expérience. Donc, soyezprudent. Gardez aussi à l'esprit, qu’ilest beaucoup mieux d'avoir quelquestrès bonnes plantes plutôt quebeaucoup de plantes faibles. Cultivermoins de plantes sera plus facile àgérer et vous serez moins susceptible

de rater leur culture. Alors, sortez donner un coup de main àMère Nature, et plantez vos variétés préférées ou vosressources renouvelables!

En conclusion

La meilleure école, c'est la vie. Le meilleur maître, c'estl'expérience. Cultivez une récolte jusqu’à la fin de la saisonet vous apprendrez tout ce que vous devez savoir pourdéterminer le sexe de vos plants. Au milieu de votre seconderécolte, vous aurez assez d’expérience pour n’avoir qu’àconsulter vos manuels de culture quand un problème seposera. Et n’hésitez pas à partager votre expérience avec vosamis jardiniers. Voilà! Il ne vous reste qu’à semer une graineet à commencer votre apprentissage! Pour plus d’information,visitez le site de Willy Jack à willyjackseeds.com.

EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | TECHNOLOGIE

Disponibles au Québec (grâce à Hydrotek), les produits telsque les générateurs de CO2 et les minuteries de Green AirProducts sont d’essentiels atouts de première main pour toutjardinier intérieur soucieux de réussir son projet de culture.

1. Générateurs de CO2 « Electra-Air » CD-24 et CD-48 au propane ou au gaz naturelLes générateurs de dioxyde de carbone fonctionnent enbrûlant des combustibles tels que le propane et le gaznaturel. Les brûleurs Green Air sont spécialement conçus pourmaximiser la production de CO2 tout en réduisant la chaleur.Les générateurs de CO2 Green Air fournissent du CO2 defaçon beaucoup plus économique que tout autre moyend'enrichissement. Un allumeur électronique est utilisé pourproduire une flamme lorsque le générateur est en fonction.

2. Tube de refroidissement « Electra-Air »Le tube de refroidissement de Green Air est fabriqué enaluminium extrudé et anodisé pour dissiper la chaleur. C’est unaccessoire optionnel pour les générateurs de CO2 de la gamme« Electra-Air ». Il s'insère facilement dans l'unité. Il estrecommandé d’utiliser un tube pour le CD-24 et deux tubes pourle CD-48. Le tube de refroidissement de Green Air est conçu pourun conduit de 4 po. Le tube mesure 22 po de long et pèse 7 lb.

3. Moniteur de CO2 SPC-1Ce moniteur de CO2 est facile à utiliser et à installer. Il estcalibré en usine et inspecté pour une performance optimale. LeSPC-1 est conçu avec un capteur optique pour enrayer le CO2produit durant les périodes sombres et est facile à lire avecson large écran aux LED. Le SPC-1 est également programméavec une pression différentielle préréglée de 20 PPM et offreun ajustement de l'élévation pour une performance accrue. LeSPC-1 est conçu avec des composantes durables et résistantesà la rouille et aux égratignures, son boîtier a un fini noir enaluminium anodisé le tout assurant une utilisation de longuedurée pour les années à venir. Il fonctionne sur 120V AC et offre12 ampères de capacité de commutation.

4. Minuterie modèle 24-DT-1 Le modèle 24-DT-1 dispose de deux minuteriesindépendantes de 24 heures dans un seul boîtier. Chaquemoteur synchrone actionné par un interrupteur à basculeintégré dispose de 96 leviers de renvoi non-détachables de15 minutes, d’un cordon d'alimentation séparé et d’une prisedouble. Les voyants lumineux de fonction affichent le modede prise de courant sélectionné. Vous pouvez utiliser cemodèle pour l'éclairage, les pompes, les solénoïdes, lesrelais, les ventilateurs, etc. Chaque double prise offre unecapacité de commutation de 10 ampères à 120 V c.a.

5. Minuterie modèle 24-CT-1Pour le contrôle de base des opérations dans une salle deculture intérieure, la minuterie 24-CT-1 combine une doubleprise avec chronomètre et une double prise à commandethermostatique. Idéal pour le contrôle de l’éclairage, leséquipements de CO2, les systèmes d'arrosage, et lesventilateurs, etc., le modèle 24-CT-1 offre une solution decontrôle simple et économique pour les petites serres et lesjardins intérieurs. Le thermostat interne offre une zone deconfort de 7 degrés et les prises fonctionnent de façonindépendante – ne se neutralisant pas l’une l'autre. L’appareilfonctionne sous 115 V c.a. avec une capacité de commutationde 12 ampères. Construits comme tous les contrôleurs GreenAir Products, avec les mêmes composants de qualitésupérieure et un châssis en aluminium noir anodisé résistantà la corrosion, les modèles 24-DT-1 et 24-CT-1 sont faits pourdurer des années.

Rappelez-vous aussi de ce que Green Air Products peut faire!Ils pouvent construire un contrôleur atmosphérique ou uneminuterie spécifique pour répondre aux besoins de toutjardinier intérieur!

Pour plus d'informations sur ces produits ou tout autreéquipement ou service, appelez Green Air au 1 (800) 669-2113ou visitez le site Internet : www.greenair.com.

CONTRÔLE DU CLIMAT À L’INTÉRIEUR

AVEC LES PRODUITSDE GREEN AIR

Green Air Products, Inc., conçoit pour vous les éléments du succès depuis plus de 25 ans.

Par Hydrotek.ca

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TRUCS & ASTUCES | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Les plantes ne croissent pas… sans eau! Mais, elles ne croissentpas non plus (littéralement) dans l’eau. L’espacement et laquantité des arrosages se mesurent. Observez la plante!

Arroser sans attendre que la plante ne le demande

Il est donc recommandé de toujours arroser vos plantes avec unmélange de base de solution nutritive, sauf si la plante estvraiment pour le moins très déshydratée, alors l’arrosage à l'eauclaire s’impose. Si la plante est très déshydratée, humidifiezd’abord les feuilles à l’eau claire puis, dès qu’elles auront reprisun peu de leur vigueur, arrosez avec une solution nutritive. Ladéshydratation volontaire d’une plante n’est pas un but en soi,car cela va affaiblir la structure de la paroi cellulaire à l'intérieurdu végétal et créer un stress non nécessaire.

Transpiration stomatique

Chaque plante pousse à son propre rythme, et à des vitessesdifférentes, en raison de sa santé, de l'état du sol, destechniques et de la fréquence des arrosages, de son placementpar rapport à la lumière, de son emplacement sous lesventilateurs ou appareils d’extraction de l’air, et ainsi de suite.

Comme lorsque vous êtes mal à l'aise (transpiration, sensationsde froid ou de chaleur), vos plantes ressentent probablement lamême chose, mais elles ne peuvent pas quitter la pièce où ellesse trouvent. Rappelez-vous que les plantes poussent tout eneffectuant une opération de transpiration d'humidité à traversleurs feuilles; si la salle de culture est saturée d'humidité, alorsles plantes ne peuvent plus transpirer l'eau.

L'eau de la transpiration étant évacuée par les stomates. Unstomate est un orifice de petite taille présent dans l'épidermedes plantes. Sur son site (didier-pol.net), Didier Pol explique

ainsi ce phénomène appelé transpiration stomatique : « Latranspiration des plantes est en fait une émission de vapeurd'eau par le végétal dans l’atmosphère non saturée enhumidité. C’est le mécanisme essentiel permettant le maintiende l’équilibre hydrique des végétaux car elle est responsable dela circulation de l’eau à l’intérieur de la plante et des échangesentre le sol, la plante et l’atmosphère. [Il faut savoir que] latranspiration consomme environ 40 % de l’énergie solairecaptée par la plante. Au niveau de la plante, la transpirationstomatique dépend de la surface d’évaporation et donc dunombre de feuilles, de leur constitution et de la densité desstomates. En outre, de nombreux facteurs environnementauxaffectent la transpiration. »

Être toujours prêt

Avant d’entamer votre plantation ou votre prochaine activité deculture, allez de l'avant et préparez-vous correctement. Vousallez vous rendre compte que les plantes demanderontbeaucoup de séances d’arrosage et vous devez être équipéspour se faire. Consultez votre revendeur en produits de jardin leplus proche pour obtenir des conseils sur les nouveautés.

Le jardinage à l’intérieur demande beaucoup de disponibilité dujardinier. En ayant beaucoup à faire, et en le faisant bien, vousserez récompensez et vous obtiendrez le meilleur goût et lemeilleur rendement de vos récoltes.

Alors cela vaut bien le peu de travail supplémentaire. Il n'y arien d'autre que je vous recommande d'utiliser – votre mélangehabituel de solution nutritive ou de l’eau claire si nécessaire –,à moins que les plantes de votre jardin ne soient malades.

Rappelez-vous ceci : si vous prenez soin de votre jardin, celui-ci vous le rendra bien!

TRUCS & ASTUCES D’ARROSAGEVos plantes ne croissent pas… sans eau!

Par L. Hébert & W. Sutherland

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À notre époque, il est devenu très important, voire essentiel,de chercher de nouvelles méthodes pour générer del’électricité et de trouver des sources moins coûteuses deproduction d’énergie. Découvrir de nouvelles façons deproduire de l’énergie moins chère est essentiel pour nous afinde devenir indépendant des compagnies d’électricité et decontribuer à sauvegarder notre environnement. La productiond’énergie moins coûteuse est une exigence essentielle denotre vie alors que le coût de l’énergie n’est jamais autantmonté en flèche et que la planète entière souffre à cause decela.

Les études faites sur le terrain sur les moyens les moinscoûteux de produire de l’électricité ont finalement montréque les générateurs magnétiques sont l’une des méthodesles moins chères à utiliser.

Produire de l’électricité pas chère grâce à des générateursmagnétiques (voir : youtube.com/watch?v=OAVJDaEO-4A) estune percée technologique. Il n’existe aucune source deproduction d’énergie concurrente qui soit moins chère quel’électricité produite par des générateurs magnétiques. Parexemple, la production d’énergie solaire et éolienne est trèscoûteuse en terme d’espace nécessaire pour l’installation desinfrastructures nécessaires à de telles méthodes. De plus,l’énorme coût initial d’acquisition des équipementsnécessaires est prohibitif. Contrairement à ces alternativesqui dépendent des conditions climatiques, des générateursmagnétiques peuvent être utilisés n’importe où et ilsproduisent les meilleurs résultats.

C’est un fait bien connu que les aimants ont unecaractéristique spéciale de polarité qui les fait travailler sansinterruption. Ce mouvement continu oblige les turbinesinternes à se déplacer et à produire de l’énergie électrique.

Les utilisateurs de générateurs magnétiques n’encourent pasde surcoûts élevés sur les factures d’électricité, où lescompagnies prélèvent généralement un pourcentage trèsélevé de vos revenus durement gagnés. Les générateursmagnétiques sont indépendants de l’énergie solaire, éolienne,ou d’autres forces extérieures consacrées à la productiond’énergie. Les générateurs magnétiques permettrontcertainement de réduire vos dépenses sur les facturesd’électricité entre 40 et 80 pour cent. Ce coût réduit amélioreles standards de vie… et les comptes d’épargne populaire!

Les compagnies d’électricité n’auront jamais les solutionsdéfinitives à vos problèmes. Par conséquent, vous pouvezproduire votre propre électricité en utilisant un générateurmagnétique (qui est également respectueux del’environnement). Il n’y a pas d’émission de gaz à effets serreau cours de son fonctionnement. Il ne cause pas de pollutionde l’air. Il peut être installé sur n’importe quelle partiepratique de votre maison. Il est très facile à utiliser et negénère pas d’effets secondaires!

L’électricité produite par générateur magnétique est l’une desmoins chères de par le monde. Construisez votre propregénérateur magnétique dès aujourd’hui (voir : http://secrets-energie-renouvelable.comlu.com).

De l’électricité moins chère grâce aux générateurs magnétiques

ÉNERGIENOUVELLE

Par admin / repertoire-articles-gratuits.com

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | TECHNOLOGIE

Page 29: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 6 (nov./déc. 2015)

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TECHNOLOGIE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Selon une étude, les nouvelles ampoules AP67 de Valoya diminuent le temps de croissance et améliorentla qualité des fleurs d’intérieur

La production de fleurs avec les ampoules à large spectre de Valoya en comparaison face à autres sourcesd’éclairage a été testée dans le but d’étudier l’impact d’une source de lumière supplémentaire sur lacroissance au Centre horticole de Geisenheim (Allemagne) dans des conditions typiques d’une culture enserre propre à cette région de l’Europe.

L’ampoule AP67 de Valoya, qui apporte à la fois croissance végétative et renforcement de la floraison, aéclipsé ses concurrentes dans les expériences réalisées à Geisenheim. Le spectre de lumière de l’ampouleAP67 de Valoya a été comparé avec d’autres sources de lumière grâce à des tests concernant leur capacitéà produire de la biomasse et induire la floraison de géraniums, pétunias, impatiens de Nouvelle-Guinéeet bégonias. Les plantes ont été cultivées en serre avec une lumière supplémentaire pendant l’hiver. Lesautres sources de lumière dans l’étude étaient des ampoules au sodium à haute pression (HPS, Son-T)et des ampoules DEL à spectre réduit bleu-rouge d’un autre fabricant (fig. 1).

Figure 1 : Des impatiens de Nouvelle-Guinée ‘Paradise Moorea’ (premier rang) et ‘Rokoko Charlotte’(second rang) cultivées sous un éclairage HPS (à gauche), DEL bleu-rouge (au centre) et ampoules AP67à spectre complet de Valoya (à droite). Les plantes cultivées sous l’éclairage avec des ampoules AP67 deValoya produisent plus de feuilles et fleurissent plus tôt.

Le développement des plantes sous une lumière AP67 de Valoya était meilleur en termes de croissanced’une fleur en pot prête pour la commercialisation. Durant l’étude, sous la lumière AP67 de Valoya, lenombre de feuilles des plantes a augmenté et la floraison a été renforcée. Les résultats supérieurs de laqualité de la floraison étaient une combinaison de l’induction hâtive de fleurs et de l’augmentation dunombre de fleurs par rapport aux plantes cultivées sous d’autres sources de lumière. La lampe AP67 deValoya raccourcit le temps de maturité et de récolte pour diverses plantes en pot; les pétunias cultivéssous des DEL bleu-rouge développent une seule fleur pendant que les pétunias cultivés sous l’éclairageAP67 de Valoya produisent douze fleurs (fig. 2). Ainsi, avec les lumières de Valoya des économiesd’énergie considérables peuvent être réalisées non seulement par des installations demandant moinsd’intervention et de travail au mètre carré, mais aussi grâce à des cycles de culture plus courts.

Figure 2 : Un pétunia ‘Veranda White’ cultivé sous HPS (à gauche), DEL bleu-rouge (au centre) etl’ampoule AP67 à spectre complet de Valoya (à droite). Le pétunia sous la lumière HPS n’a pas développéde fleurs, le pétunia sous éclairage DEL bleu-rouge a une fleur et la plante cultivée sous l’éclairage AP67de Valoya a produit 12 fleurs.

Pour plus d’information :valoya.com

UNE EXPÉRIENCE DE CULTURE

SOUS ÉCLAIRAGE VALOYAPar Lars Aikala

Fig. 1

Fig. 2

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | XXXXLE JARDINIER D’INTÉRIEUR | XXXX

Si vous saisissez les mots « héroïne », « LSD » ou « crack » dans le moteur derecherche du site « Internet Movie Database » (imdb.com), une cinquantaine de titresou de résumés de films comportant ces mots s’affichent. En les remettant dans l’ordrechronologique, on obtient ainsi un panorama saisissant de l’histoire de ces droguesà l’écran et on mesure la pérennité de ce sujet dans les choix de l’industriecinématographique. Des années 1950 à nos jours [oui le cinéma s’adapte très vite etsuit l’arrivée des nouvelles modes au plus près, s’il ne les précède même parfois],voici une panoplie complète pour tout amateur de « films douteux » et de cinémalégèrement tendancieux.

L’origine des films est internationale (de l’ex-Allemagne de l’Est aux Pays-Bas) et lesgenres variés. Du film d’exploitation se déroulant dans une prison de femmes audocumentaire sombre et alarmiste, chacun y trouvera son bonheur! En cherchant biensur Internet, vous trouverez certainement la plupart de ces films. Donnez-nous vosimpressions ou faites part de vos découvertes à la rédaction. Voir aussi le lien :en.wikipedia.org/wiki/List_of_drug_films. Voici notre sélection (liste non exhaustive) :

Héroïne

1. Heroin (Horst E. Brandt et Heinz Thiel, Allemagne de l’Est, 1968);2. Sol Madrid / Les Corrupteurs / The Heroin Gang (Brian G. Hutton, U.S.A., 1968);

3. La Vie sexuelle dans une prison de femmes / Diario segreto da un carcere femminile (titreoriginal) / Heroin im Frauenlager (titre vidéo en Allemagne), Hell Prison (version anglaisedoublée) / Love and Death in a Women's Prison / Secret Diary from a Women's Prison (enGrande-Bretagne) / Women in Cell Block 7 (Rino Di Silvestro, Italie / U.S.A., 1972);4. Nan zi han / Le Crépuscule des crapules / The Smugglers (titre anglais Hong Kong) /Heroin Hongkong 707 (titre Allemagne de l’Ouest) / Kung-Fu Gangbusters (Gu Wen Sun,Hong Kong, 1973);5. Acapulco Gold / Heroin Connection (Burt Brinckerhoff, U.S.A., 1976);6. Eroina / Transes mortelles / Fatal Fix / Heroin (titreanglais international) / Tunnel (Massimo Pirri, Italie, 1980);7. La Via della droga / Action immediate / The Dope Way(titre Anglais international) / Drug Street / The HeroinBusters (Enzo G. Castellari, Italie, 1977);8. I Contrabbandieri di Santa Lucia / Les contre-bandiers de Santa Lucia / The New Godfathers /Todesdroge Heroin (Alfonso Brescia, Italie, 1979);9. SFX Retaliator / The Heroin Deal (Jun Gallardo,U.S.A., 1987);10. Heroin: The Street Narcotic / The VideoEncyclopedia of Psychoactive Drugs (d’après le livre deFred Zackon, Schlessinger Media, U.S.A., 1991)

CINÉDOUTEUXPar Onyx Xanadu

On accède ainsi à un panorama saisissant del’histoire de ces drogues à l’écran et onmesure la pérennité de ce sujet dans leschoix de l’industrie cinématographique.

L'action du film Ma 6-Tva crack-er (1997) se déroule dans une « cité » au nord-est dela ville de Paris, à Meaux, dans ledépartement de laSeine-et-Marne.

Pour un marathon de films « stupéfiants »

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2e partie

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CINÉDOUTEUX

11. Investigative Reports—The Junkie NextDoor: Women and Heroin (Michelle Crane,A&E Home Video, U.S.A., 1999);12. Black Tar Heroin: The Dark End of theStreet (Steven Okazaki, U.S.A., 2000);13. The Heroin Highway (Chris D. Nebe,U.S.A., 2000); 14. Heroin Town (Josh Goldbloom, U.S.A.,2004);15. Dope Sick Love (Felice Conte, BrentRenaud et Craig Renaud, U.S.A., 2005);16. Heroin(e), court-métrage (Nathan Theys,Grande-Bretagne, 2009);17. Monster in-Laws—Saison 1, Épisode 3 :Heroin Highway (A&E, U.S.A., 2011);18. Heroin (Rene Houwen, Pays-Bas, 2013);19. Heroin: A Love Story, court-métrage(Jeffrey Buchbinder, U.S.A., 2013);20. The Heroin Project (Cory Byers et AshleySeering, U.S.A., 2015).

LSD

1. Movie Star American Style / LSD, I HateYou (Albert Zugsmith, U.S.A., 1966);2. The Exploding Plastic Inevitable, court-métrage d'Andy Warhol d’après sa propreperformance artistique psychédélique sousinfluence du LSD (réalisé par RonaldNameth, U.S.A., 1966, 22 min);3. LSD: Trip or Trap?, court-métrage (SidDavis, U.S.A., 1967);4. LSD: Insight or Insanity?, court-métragecommenté par Sal Mineo (Max Miller, U.S.A.,1967);5. The Weird World of LSD (Robert Ground,U.S.A., 1967);6. Dragnet, Saison 1, Épisode 1 : The LSDStory (Jack Webb, U.S.A., 1967);

7. LSD!, court-métrage (U.S.A., 1967);8. LSD—Inferno per pochi dollari / LSD—Una “Atomica” nel cervello / Prisonniers duplaisir / LSD, Flesh of Devil (Massimo Midaa.k.a. Mike Middleton, Italie, 1967);9. LSD-25, court-métrage (Dr. David W.Parker, U.S.A.,1967);10. The Mind Benders: LSD and theHallucinogens, court-métrage de la F.D.A.(Lee R. Bobker, U.S.A., 1967);11. Un Largo viaje hacia la muerte / L.S.D.(Mexique, 1967);12. The Trip / LSD (Roger Corman, U.S.A.,1967);13. Head (Bob Rafelson, U.S.A., 1968); 14. LSD: Trip to Where?, court-métrage avecTimothy Leary (Tim Knight, U.S.A., 1968)15. Acid—Delirio dei sensi / LSD—Il Paradisoa 5 dollari / LSD—Paradies für 5 Dollar(Giuseppe Maria Scotese, Italie, 1968);16. History's Mysteries—Getting High: AHistory of LSD (A&E TV, U.S.A., 1996);17. Gambling, Gods and LSD (Peter Mettler,Canada / Suisse, 2002, 180 min, documen-taire);18. La Sangre de Frankenstein / LSDFrankenstein (Germán Magariños, Argentine,2002);19. Peyote to LSD: A Psychedelic Odyssey(Peter von Puttkamer, U.S.A., 2010);20. The Substance: Albert Hofmann's LSD(Martin Witz, Suisse / Allemagne, 2011).

Crack

1. Crack / Strike Force / Crackdown / Crackfile—Dossier antidroga (Barry Shear, U.S.A.,1975);2. Zabou / The Crack Connection (Hajo Gies,

Allemagne de l’Ouest, 1987); 3. Crack House (Michael Fischa, U.S.A.,1989); 4. Crack USA: County Under Siege (VinceDiPersio et Bill Guttentag, U.S.A., 1989); 5. Homeboyz II: Crack City (Daniel Matmor,U.S.A., 1989) 6. Ma 6-T va crack-er (Jean-François Richet,France, 1997);7. Layer Cake (Matthew Vaughn, Grande-Bretagne, 2004);8. Crack Whore (Lance Polland, U.S.A.,2012);9. Ill Manors (Ben Drew, Grande-Bretagne,2012); 10. Retro Report—Saison 1, Épisode 3 :Crack Babies—A Tale from the Drug Wars(Christopher Buck, U.S.A., 2013).

CINÉMA | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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Le fondateur de NORML, Keith Stroup,lors de la première de Grass (2000).

Le Peuple de l’herbe (Grass: History of Marijuana), film documentairedu réalisateur canadien Ron Mann, est un des meilleurs plaidoyers surl’obsession destructrice des États-Unis dans la lutte contre la marijuana.Utilisant des images d’époque et des documents de propagandeprovenant des archives publiques américaines, le film retrace la dia-bolisation du cannabis en Amérique. La narration de la version originalecanadienne a été confiée à Woody Harrelson, gagnant d’un oscar etactiviste pour la légalisation de la marijuana. Sous la direction artistiquede Paul Mavrides, auteur de bande dessinée underground, Grass décor-tique la propagande et montre comment la consommation de marijua-na est devenue le bouc émissaire du gouvernement américain dans sapolitique contre les drogues.

Ron Mann a passé plus de cinq ans à effectuer des recherches dans lesarchives afin d’y recueillir une quantité stupéfiante de séquences defilms de propagande anti-marijuana. Le film débute par le rappel desdéclarations d’Harry Anslinger, premier directeur du bureau fédéral desnarcotiques dans les années 1930 et instigateur de la prohibition et dela criminalisation des drogues. Après son témoignage devant leCongrès, le « Marijuana Tax Stamp Act » de 1937 devient une loi per-verse qui exige un timbre fiscal fédéral pour tout détenteur de marijua-na, sachant que la possession de marijuana reste de toute façon illé-gale. Le film insiste aussi sur la perpétuelle guerre entre les « fédérauxet les capos (chefs de la mafia) », ces derniers trafiquant marijuana ethéroïne.

Après avoir attribué à Harry Anslinger la paternité de la criminalisation,le film passe aux générations suivantes et démontre comment les politi-ciens qui ont succédé à Anslinger ont fait de son héritage un fait établi.De Richard Nixon à Bill Clinton, en passant par Jimmy Carter, RonaldReagan et George H. W. Bush, les anciens présidents américains se suc-cèdent tour à tour pour partager la vedette face aux nombreuses vic-times, anonymes ou non, de la guerre contre la marijuana. On voitNixon déclarer la « Guerre au drogues (War on Drugs) » et créer le DEA(Drug Enforcement Administration) en 1973. Puis suivent Nancy Reaganet sa campagne « Just Say No » et George H. W. Bush qui accélère leprocessus durant son mandat. Jusqu’à Bill Clinton qui ne fait rien pourralentir les dépenses de financement de cette guerre contre les drogues.Bousculant la chronologie, figurent côte à côte l’acteur Robert Mitchumet le batteur et chef d’orchestre de jazz, Gene Krupa, représentant lesvictimes de cette guerre, chacun ayant été arrêté pour simple posses-sion de stupéfiants dans les années 1940.

L’impressionnante bande musicale du film compile de nombreuseschansons ou morceaux instrumentaux plus ou moins reliés à la con-sommation de marijuana, de « Reefer Man » de Cab Calloway à « RainyDay Woman #12 & 35 » de Bob Dylan, en passant par « Legalize It »de Peter Tosh et « Cocaine » de J.J. Cale. Sur la bande sonore du filmpubliée par Mercury Records, on retrouve plusieurs déclarationspubliques hilarantes des pourfendeurs de la drogue à travers les décen-nies. Un des moments les plus drôles est assuré par un jeune sujet surlequel on a effectué des tests de drogue dans les années soixante. Lejeune homme se tord de rire lors de sa description de l’euphorie quelui procure la marijuana pendant qu’une horde de médecins en sarreauprend sérieusement des notes dans des carnets.

En 2000, suite à la première du film, à laquelle de nombreuses émi-nences du mouvement pour la légalisation de la marijuana assistaient,une fête a été improvisée autour de la fontaine de Times Square. Lesfêtards purent ainsi côtoyer Ron Mann et quelques partisans enthousi-astes de la légalisation comme Ethan Nadelman, directeur du « Pro-legalization Lindesmith Cente » ou Keith Stroup, fondateur et directeur

exécutif de « NORML » (The National Organization for Reform ofMarijuana Laws). Grass a d’abord pris l’affiche au Film Forum de NewYork à partir du 31 mai 2000 et a ensuite été projeté dans les salles decinéma à travers les États-Unis jusqu’à la fin de l’été de cette année-là,avant de devenir le film culte que l’on sait.

Pour voir ce film en ligne, visitez le site web : vimeo.com/79428932. Lelivre tiré de ce documentaire est également disponible à l’adresse websuivante : autonomedia.org.

GRASS, LE PEUPLE DE L’HERBEPropagande anti-marijuana des années 30 à nos jours Par Paul DeRienzo

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