Magazine et site internet culturels varois

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Magazine et site internet culturels varois N°9 - Mai 2018 - Gratuit - Distribué à 20.000 exemplaires - www.citedesarts.net - citedesarts83 Rona Hartner se définit elle-même comme une créatrice d’ovnis artistiques. Née à Bucarest, en Roumanie, d’une famille allemande, elle a débuté sa carrière au théâtre et au cinéma. Depuis elle a joué dans trente-sept films, sorti quatorze albums, peint, dansé, écrit… Ses premières années d’artiste ont été marquées par sa rencontre avec Tony Gatlif qui la révéla au monde dans son très remarqué Gadjo dilo, où elle partageait la vedette avec Romain Duris. C’est à cette occasion qu’elle resta plusieurs mois en immersion dans une communauté rom, et embrassa cette culture qu’elle défend aujourd’hui dans le monde entier. Convertie au catholicisme, elle défend également les valeurs de partage et de bienveillance de la religion à travers ses disques, notamment son dernier, Balkanik Gospel, un mélange entre le sacré du Gospel et l’entrain de la musique tzigane, qu’elle nous présentera le 18 mai au Pradet à l’Espace des Arts. Dans sa longue carrière artistique, elle a travaillé avec de nombreux artistes reconnus : Tony Gatlif, James Ivory, David Lynch, Didier Bourdon, Xavier Deluc, Olivier Dahan, entre autres, et reçu de nombreux prix d’interprétation, et une nomination en tant que meilleure actrice aux Césars. Votre dernier album et votre show s’intitulent Balkanik Gospel, cela résume bien vos influences ? En arrivant en France j’ai eu la révélation qu’il y a un espace où l’on peut affirmer ses origines et ses croyances. C’est un pays laïque, on peut avoir un dialogue plus ou moins piquant, il existe un grand espace de liberté. En arrivant j’ai commencé la RONA HARTNER, Le temps ne s’achète pas. Rona Hartner, que le public a notamment pu découvrir dans Gadjo Dilo de Tony Gatlif, est une artiste complète, pluri-disciplinaire. Dans son art, elle défend avec ferveur la culture tzigane et les valeurs de la religion catholique. Elle vit en France depuis 1997, et a obtenu notre nationalité en 2010. Aujourd’hui, elle a choisi Toulon comme point d’attache. Elle s’impliquera fortement dans la programmation du Télégraphe, cette nouvelle salle de spectacle toulonnaise qui sera inaugurée le 30 juin. Aliska Lahusen Exposition Klavdij Sluban du 18 mai au 08 septembre 2018 10, rue Pierre Semard 83000 Toulon T +33 4 94 24 82 06 [email protected] www.galerieducanon.com SUITES JAPONAISES du mardi au samedi de 11h à 19h30 MUSIQUE NOUVEAU [email protected] - www.canalbd.net/librairie-falba 18 mai - Espace des Arts - Le Pradet

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Magazine et site internet culturels varoisN°9 - Mai 2018 - Gratuit - Distribué à 20.000 exemplaires - www.citedesarts.net - citedesarts83

Rona Hartner se définit elle-même comme une créatrice d’ovnis artistiques. Née à Bucarest, en Roumanie, d’une famille allemande, elle a débuté sa carrière au théâtre et au cinéma. Depuis elle a joué dans trente-sept films, sorti quatorze albums, peint, dansé, écrit… Ses premières années d’artiste ont été marquées par sa rencontre avec Tony Gatlif qui la révéla au monde dans son très remarqué Gadjo dilo, où elle partageait la vedette avec Romain Duris. C’est à cette occasion qu’elle resta plusieurs mois en immersion dans une communauté rom, et embrassa cette culture qu’elle défend aujourd’hui dans le monde entier. Convertie au catholicisme, elle défend également les valeurs de partage et de bienveillance de la religion à travers ses disques, notamment son dernier, Balkanik Gospel, un mélange entre le sacré du Gospel et l’entrain de la musique tzigane, qu’elle nous présentera le 18 mai au Pradet à l’Espace des Arts. Dans sa longue carrière artistique, elle a travaillé avec de nombreux artistes reconnus : Tony Gatlif, James Ivory, David Lynch, Didier Bourdon, Xavier Deluc, Olivier Dahan, entre autres, et reçu de nombreux prix d’interprétation, et une nomination en tant que meilleure actrice aux Césars.

Votre dernier album et votre show s’intitulent Balkanik Gospel, cela résume bien vos influences ?En arrivant en France j’ai eu la révélation qu’il y a un espace où l’on peut affirmer ses origines et ses croyances. C’est un pays laïque, on peut avoir un dialogue plus ou moins piquant, il existe un grand espace de liberté. En arrivant j’ai commencé la

RONA HARTNER,Le temps ne s’achète pas.Rona Hartner, que le public a notamment pu découvrir dans Gadjo Dilo de Tony Gatlif, est une artiste complète, pluri-disciplinaire. Dans son art, elle défend avec ferveur la culture tzigane et les valeurs de la religion catholique. Elle vit en France depuis 1997, et a obtenu notre nationalité en 2010. Aujourd’hui, elle a choisi Toulon comme point d’attache. Elle s’impliquera fortement dans la programmation du Télégraphe, cette nouvelle salle de spectacle toulonnaise qui sera inaugurée le 30 juin.

AliskaLahusen

Exposition

KlavdijSluban

du 18 mai au 08 septembre 2018

10, rue Pierre Semard 83000 ToulonT +33 4 94 24 82 06

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SUITESJAPONAISES

du mardi au samedi de 11h à 19h30

MUSIQUE

NOUVEAU

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18 mai - Espace des Arts - Le Pradet

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Cîtédesartsest édité par FOOTPRINTDirecteur de publication :

Fabrice Lo Piccolo.Service commercial :

06 03 61 59 07Rédaction :

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citedesarts83 Imprimé à 20.000 exemplaires

par Imprimeries Riccobono.

Fabrice Lo Piccolo

EDITO En ce début de mois de mai, le soleil a décidé de jouer à cache-cache avec nos coeurs. Mais il nous en faudrait plus pour nous faire oublier que nous sommes en plein coeur... du printemps. Et en tant que tel, les festivals se multiplient. Alors que nous sortons d’un long week-end qui nous a permis de passer du temps avec les artistes de Tutor au Revest, les propositions affluent. Et Cité des Arts se fait un devoir d’en rendre compte : des Rendez-vous aux jardins aux Eauditives, en passant par les soirées d’été à Châteauvallon, le Midi Festival, la soirée Dans la cabine, Couleurs Urbaines, l’événement A Travers Champs, l’ambiance se place dorénavant sous le signe de la fête, des fleurs, de la poésie. Sans nul doute que notre ambassadrice du mois Rona Hartner, une des représentantes du multiculturalisme toulonnais ne nous fera pas mentir lors de son concert à l’Espace des Arts au Pradet. En attendant le lancement officiel de l’été avec des événements incontournables tels que l’anniversaire de la Rue des Arts, du Parcours des Arts ou la Fête de la Musique, nous vous donnons rendez-vous le 7 juin à la Galerie du Canon pour boire un verre tous ensemble et rencontrer nos partenaires au sons des rythmes de Radio Active.

peinture, l’écriture. La France m’a permis de faire un chemin initiatique et m’a fait découvrir mon moi profond. J’ai voulu laisser ma tâche de couleur dans le paysage français. Les Balkans ont un trésor caché que l’on n’exploite pas car la région s’est beaucoup américanisée. Il y a des traditions populaires, un rythme. Ce sont des pays avec une tradition agricole où la tradition orale ne s’est pas perdue. Nos rythmes correspondent aux rythmes de l’Europe. Il y a 25 ans que cela envahit le paysage artistique. Nous sommes à la confluence de beaucoup de cultures. J’ai travaillé avec DJ Click, DJ Tagada, j’ai commencé la musique sur l’album de Gadjo Dilo. J’ai voulu proposer de l’éternel nomade. Pour moi, Jésus s’est souvent manifesté comme un voyageur, un tzigane. Il a souvent chéri des peuples nomades. Il est apparu en berger, dans des endroits insolites, il ne s’est jamais vraiment installé. J’ai moi aussi beaucoup voyagé, je suis passée par l’Espagne, la Roumanie, la Yougoslavie. La foi est la seule richesse des nomades, il faut s’accrocher à ce qu’on croit. Et les rythmes du Gospel sont très semblables aux rythmes des Balkans.

Cette année, je sors un nouvel album : Selfish, avec DJ Tagada. Je vais le présenter au Télégraphe, dont je suis un peu la marraine. Je vais y proposer des stages de danse tzigane et roumaine. Nous souhaiterions monter une école de musique à l’oreille, sans partition, avec de la musique tzigane, du flamenco. Je prépare aussi un clip. Selfish sort fin mai, le prochain album Eternity est déjà prêt. Je signe tous les arrangements avec Stéphane Bernard, un artiste local. Selfish est un album engagé qui parle de notre culture de communication où l’on se consume. Nous avons fait un jeu de mots entre Selfies et fish. Nous sommes aujourd’hui comme des sardines, une marchandise qui s’emboite dans un téléphone, qui se met sur le marché. On perd notre vie, notre temps, et le temps ne s’achète pas. Je pensais qu’en France on réalisait plus tout cela, mais ce n’est pas le cas. C’est un album doux-amer : il est pêchu, ça danse, ça chante mais derrière le message est fort. Aujourd’hui, les familles tziganes s’achètent toutes des voitures en vendant leur cheval. Mais c’est un monde entier qui meurt, avec les chevaux, des villages entiers avaient du travail. Je suis également contre la destruction massive des forêts en Roumanie.

Comment va se passer votre spectacle à l’Espace des Arts ?Il aura trois couleurs : Balkans, Espagne, et Gospel. Mon batteur est mexicain, mon clarinettiste est juif, le tromboniste espagnol, la guitare est flamenco, l’accordéoniste est serbe, et moi je suis roumaine. C’est une plongée dans toutes ces cultures. J’ai travaillé pendant onze ans sur

Balkanik Gospel. J’ai écrit les textes avec Claude Lemesle qui a été président de la SACEM. C’est mon complice depuis dix-huit ans, il a travaillé sur mes quatorze albums.

Vous êtes actrice, musicienne, peintre entre autres, comment vivez-vous votre pluridisciplinarité ?Dans ma carrière de trente-sept films j’ai eu la chance de réaliser que je suis plus une actrice créatrice qu’une fille gentille qui attend qu’on lui propose un rôle. En arrivant ici, je me suis mise à peindre et à écrire. Je me définis comme une créatrice. Un film pour moi c’est de la bijouterie. Un travail ciselé. Dans le dernier auquel j’ai participé, Le Correspondant, j’ai donné la réplique à Charles Berling. C’est un vrai plaisir. J’ai principalement fait des films d’Art et Essai, car j’essaie d’éviter la facilité. Mon avant dernier film était une comédie végétarienne ! Je choisis beaucoup, j’en ai refusé cent et fait trente-sept. J’espère qu’un jour on pourra voir à Toulon une rétrospective de mes films. Mais avant tout, je viens du monde du théâtre et j’ai besoin du contact avec le public. Je pense être une locomotive. Le public attend que je lui présente des ovnis.

Quels sont vos projets à Toulon en ce moment ?Donc le 18 mai, ce concert à l’Espace des Arts. Le 16 juin, je chante au Pont du Las pour les cent cinquante ans du quartier, le 21 juin, je serai Cours Lafayette, le 30 juin, je participe à l’inauguration du Télégraphe. Le 1er juillet, je fais un apéro Gospel. On a fait venir une scène éclectique, haute en couleur. Au Télégraphe, je ferai des soirées salsa, swing. J’avais pour projet, de récupérer le cinéma Pax, pour en faire un centre Franco-Roumain. Ça ne s’est pas encore fait, mais ça ne m’est pas sorti de la tête. Les Roumains sont trop méconnus. Nous sommes un peuple proche de la terre, des traditions artisanales. J’espère créer ce lien entre la France et la Roumanie.

Vous présentez votre nouveau spectacle inti-tulé «Idiot Sapiens». Comment peut-on le ré-sumer ?Il est dans la continuité du précédent spectacle. Disons que j’ai gardé environ 15% des textes, et que le reste est tout frais. Il est même encore en évolution, car j’ajoute de temps en temps une nouvelle vanne, un détail qui m’a fait marrer dans l’actualité.

L’actualité, c’est votre source d’inspiration prin-cipale ?Oui, mais l’actualité au sens large, pas l’actualité immédiate. «Idiot Sapiens», c’est plutôt un spectacle social, qui dépeint la société et ses travers absurdes. En fait, le titre du spectacle est un clin d’œil à un film américain assez méconnu et que j’adore, «Idiocracy», qui est sorti il y a une dizaine d’années. L’histoire d’un type très con qui se fait cryogéniser, et qui se réveille 500 ans plus tard. Sauf qu’entre temps l ’humanité est partie en vrille et qu’il est désormais supérieurement intelligent ! Et il évolue dans un monde où on fait par exemple pousser des plantes en les arrosant avec des boissons énergétiques... Et on y est presque !

C’est très exagéré...Mais non ! Au Mexique par exemple, les usines Coca ont tellement asséché les cours d’eau que les paysans boivent tous du Coca... parce que c’est moins cher que l’eau ! C’est un infime exemple de l’absurdité de notre monde. Je rêverai de m’asseoir sur Mars, de contempler la Terre, et de zoomer sur des détails absurdes. C’est un peu le principe de ce spectacle.

Avec un clin d’œil particulier aux vegans ?Le veganisme, ça me dépasse. Ca va contre la nature à mon sens. Je dis dans un texte que les femmes vegans portent des burgines, un mix entre la burqa et l’aubergine ! Ca m’a valu d’ailleurs pas mal de haine sur les réseaux sociaux. Pour autant, ce ne sont pas des attaques

gratuites pour le plaisir du bon mot. Je me documente beaucoup, je réfléchis sur leur mode de pensée, leur rapport à la nature.

C’est presque de la philosophie ?Ah oui mais attention, c’est quand même un spectacle marrant ! Les vegans en prennent pour leur grade, mais j’essaie de faire ça de manière intelligente. J’aborde aussi le thème de l’obésité, des maladies liées à notre mode de vie, des Femen, je me mets dans la peau d’un flic qui ne sait pas comment parler aux jeunes, et qui leur fait un rap. Et bien sûr il y a mon oncle Antoine, qui amène son regard de Corse désabusé sur la marche du monde.

Et les minorités sexuelles ?Oui, je parle des LGBT. Et j’en arrive à la conclusion que plusieurs petites minorités mises bout à bout finissent par faire une majorité de casse-couilles ! Je dépeins notre société, je donne mon avis, mais je le fais avec le sourire, pour ne pas passer pour un donneur de leçons et pour essayer d’emmener le public dans mon univers. C’est aussi ce que je fais dans mes chroniques diffusées sur «Rire et Chansons». En ce moment, j’en prépare une sur des zadistes monégasques ! Ils occupent une plage illégalement, et ils manifestent pour avoir eux aussi de vrais migrants à recevoir, pas seulement des Russes ou des émirs fortunés.

Propos recueillis par Olivier STEPHAN

TANO,L’absurdité de notre époque est sans limites !Si on lui posait la question «Peut-on rire de tout ?», on peut être sûr que Tano... nous demanderait pourquoi on lui a posé cette question ! Car le gaillard a l’habitude de ne pas prendre de gants, en s’amusant de préférence des sujets tabous : les vegans, les minorités sexuelles, les Femen. Il sera sur la scène de l’Omega Live de Toulon vendredi 18 mai.

www.citedesarts.net Idiot Sapiens - 18 mai - Oméga Live - Toulon

GONFARON

Mairiede Gonfaron

LITTÉRATURE ADULTE,JEUNESSE ET BD

20 MAI 2018

LAREVANCHEDE L’ÂNE

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Jusqu’au 5 maiGalerie du Canon, ToulonCostantini, Gross, de Malherbe (exposition)Jusqu’au 6 maiGalerie Marie Poscia, HyèresMagda Moraczewska - Kolya émoi (exposition)Jusqu’au 13 maiGalerie Marie Poscia, HyèresGATO (exposition)Maison du Patrimoine, Le BruscAbstraction & Suggestion(s) (exposition)Jusqu’au 13 maiMetaxu, ToulonComme chez les sauvages - Laurent LacotteJusqu’au 19 maiMaison du cygne, Six-fours les plagesChroniques du monde réél (exposition)LM Studio, HyèresPépin de Suika (exposition)Jusqu’au 20 maiVilla Tamaris, La Seyne-sur-MerZONES FGH (exposition)Jusqu’au 23 maiGalerie G, La GardeArmelle De Saint Marie (exposition) Jusqu’au 27 maiVilla Noailles, HyèresFestival de la mode et de la photographie (expo)

AGENDA

JESUS CARMONA

www.citedesarts.netDu 22 juin au 28 juillet - Châteauvallon

Scène Nationale - Ollioules

LA COUR DES MIRACLES COMPAGNIE Présente

« Hommage à la Femme ». Exposition de peinture

Brigitte IGUEDJAL OURY – Noria MAHMOUD – TANI Cécile BOISSE – Sabine DEVILLE

Rosemary CASAGRANDE – Caro COSS

Du 18 au 29 mai 2018 Grand hall de l’hôpital Sainte Musse à Toulon

Informations 06 50 46 46 86 – [email protected] www.lcdmc-asso.com

STÉPHANE DE BELLEVAL,Notre programmation doit être accessibleau plus grand nombre. Comme chaque été, Châteauvallon Scène Nationale ouvre son superbe amphithéâtre au public. L’occasion pour le public de découvrir des artistes de renommée mondiale dans un cadre privilégié. Stéphane nous détaille son programme.

Vous avez une programmation prestigieuse cet été…L’été dans l’amphithéâtre, nous avons une ouverture sur un large public, avec une jauge à 1200 places. Les 22 et 23 juin, on y verra les Nuits Flamencas pour sa douzième édition. C’est un rendez-vous bien identifié par le public. Le premier soir Paloma Fantova dansera dans le théâtre couvert, avec un flamenco très contemporain. Jesus Carmona sera dans l’amphithéâtre, accompagné d’un corps de ballet, avec un flamenco plus classique. Il va puiser dans les grands thèmes du flamenco espagnol. Le lendemain Maria Pages, a une proposition riche et différente, avec ce qui se fait dans le flamenco contemporain. C’est une étoile du Flamenco, nous souhaitions la faire venir depuis de nombreuses années à Châteauvallon, elle se produit peu. Sa danse est très féminine. Elle a travaillé avec des grands de la danse contemporaine d’aujourd’hui. Sur scène, elle sera accompagnée de six musiciens.Le 29 juin, ce sera Un Break à Mozart, de la danse hip-hop par un de ses grands chorégraphes : Kader Attou. Il dirige le CNDC de la Rochelle. C’est dire à quel point le hip-hop s’est démocratisé. Il enrichit sa danse par de l’oriental, de l’asiatique, du contemporain, il fait un duo avec André Sparin, un danseur de Flamenco. Tout cela sur des thèmes de Mozart, interprétés par l’Orchestre des Champs-Elysées.Le 30 juin viendra Hugh Coltman, dont on parle beaucoup en ce moment (il a eu le prix de voix de l’année aux Victoires du Jazz ndlr). La présence du jazz est une tradition dans l’offre de Châteauvallon. Coltman vient en formation New Orleans Brass band,

avec un univers proche de Nat King Cole, entre blues et jazz. Il a une voix magnifique et c’est du jazz pour tous publics.Les ballets de Monte-Carlo seront présents les 6 et 7 juillet. Le plateau de l’amphithéâtre nous permet d’accueillir ce type de grands ballets mondiaux. Jean-Christophe Maillot le chorégraphe est venu plusieurs fois avec différentes propositions. C’est une danse très riche avec des danseurs virtuoses. Il s’est nourri du classique mais a amené sa danse vers quelque chose de beaucoup plus contemporain et moderne.Une nouveauté : du théâtre dans l’amphithéâtre les 20 et 21 juillet avec Le Triomphe de l’Amour de Marivaux mis en scène par Denis Podalydès. Cela nous arrive rarement car c’est compliqué techniquement. Nous avons demandé à Denis s’il pouvait adapter le spectacle. Marivaux est un des plus grands auteurs français, mais la mise en scène ne sera pas classique car Podalydès n’est pas à cet endroit-là. La saison se terminera avec de la danse et la compagnie italienne Aterballetto que notre public connait déjà. Johan Inger est un des grands chorégraphes de la danse contemporaine. L’œuvre s’articule autour de trois univers musicaux : celui de Keith Jarrett, celui de Tom Waits, et enfin celui de Patti Smith. C’est ce qu’il y a de plus contemporain dans l’offre de cet été.

Deux scènes nationales sur un même territoire c’est rare, la région est particulièrement bien dotée en termes de spectacles vivants ?C’est certain. C’est l’enjeu du futur rapprochement avec le Liberté Scène Nationale, car il ne peut y avoir deux scènes nationales au même endroit. L’agglomération sera dotée d’un outil magnifique, avec six plateaux et un budget conséquent. Nous serons parmi les trois ou quatre plus grandes scènes nationales de France. Châteauvallon est là depuis cinquante ans. Puis un deuxième lieu est arrivé, mais plus il y a d’offre plus il y a de public. Il y a aujourd’hui une volonté politique que la culture ait sa juste place dans l’agglomération. Mais nous vivons de subventions publiques, alors il faut toujours nous défendre. Dans cette lignée de mission publique, nous avons la volonté que notre programmation soit accessible au plus grand nombre. Avec la carte Châteauvallon proposée à 12€, chaque spectacle revient 15€. Nous avons des droits mais aussi des devoirs.

SPECTACLE

L’édition de cette année a-t-elle une saveur parti-culière pour vous avec l’obtention simultanée du label Jardin Remarquable ?Oui, mais nous restons dans la lignée de ce que nous faisons depuis 2003, de la culture dans des jardins, publics ou privés, sous toutes ses formes : lectures, musiques, arts plastiques. C’est un moyen de lier l’intérieur et l’extérieur et de créer du lien social et intergénérationnel. C’est à l’image de ce que l’on fait toute l’année, à travers les ateliers, les rencontres

avec les artistes et le potager pédagogique avec les scolaires. Le label apporte un complément à celui que nous avions déjà en Arts Plastiques, et permet-tra sûrement d’attirer un public nouveau, puisque nous sommes les seuls de l’Ouest Varois.

Vous ferez de nombreuses expositions et perfor-mances, quels sont les moments forts ?L’inauguration officielle sera le samedi 2 à 11h, avec une prestation de l’antenne six-fournaise du Conser-vatoire de Région. Nous présenterons les deux jardins de sculpture et les installations artistiques par les artistes Beppo, Birosa, Bomans, Paoli, Sté-phanoff, Fagnard, Da Costa, Andréini et Ferrara... A l’intérieur nous présentons Pudeur de faune, un travail en commun de trois artistes : Luc Boniface, qui conçoit des sculptures végétales, souvent sous la forme d’animaux, Marie-Françoise De Gantes qui peint sur des tentures, et Fabrice Ney qui présente des photos de suivi de la création des deux autres artistes. L’après-midi nous aurons une lecture par la compagnie Amateurs Maladroits et les Editions La Lettre Sous le Bruit et de la danse avec Désirée Da-

vids, sous le gros pin, dans la deuxième partie des jardins. Le dimanche matin auront lieu les Instants Zen sous le gros pin, et le Troc Plantes toute la jour-née. A 10h30 nous inaugurerons le refuge LPO (ligue de protection des oiseaux), à 11h il y aura la remise des prix Balcons et Jardins Fleuris de Six-Fours et à 15h30, le groupe de jazz Effet Mer donnera un concert. Pendant tout le week-end nous aurons un atelier aquarelle, un atelier rempotage pour les enfants, et des expositions d’épouvantails et de crayons géants, en collaboration avec François Disle.

Le vendredi est réservé aux scolaires, qu’al-lez-vous leur faire découvrir ?Toute l’année, les enfants travaillent sur un pota-ger pédagogique : les mardis et jeudis les classes font du jardinage avec nos jardiniers puis passent à l’atelier Land’Art avec les médiateurs du Pôle Arts Plastiques. Leurs travaux seront présentés pendant l’événement. Nous aurons également une exposition de la Section Couture du LEP de La Coudoulière qui présentera des Robes des Quatre Saisons en lien avec le végétal.

Comment est venue l’idée d’une labellisation des jardins de la Maison du Cygne et comment avez-vous obtenu ce label ? En 2013, le Maire de Six-Fours m’a sollicité pour développer le cadre de la Maison du Cygne qui accueillait déjà les activités du Pôle Arts Plastiques tant au sein de la bâtisse que dans les jardins. Elle souhaitait permettre une meilleure visibilité et ac-cessibilité du centre d’art ; accroître les surfaces d’expositions extérieures, ouvrir le jardin aux en-fants avec la création d’un potager pédagogique, d’un espace écologique et d’un labyrinthe et hono-rer la mémoire des anciennes tuileries en utilisant la terre cuite comme matériau de construction et d’aménagement. Tout de suite, j’ai pensé que ce jardin pouvait devenir Remarquable. Le Maire a ra-pidement validé le projet et m’a laissé une grande liberté d’entreprise. Les travaux étant terminés l’an passé, nous avons postulé pour ce label avec la réussite que l’on connaît aujourd’hui.

Quels sont au juste les critères d’attribution pour l’obtention de ce label et que peut-il apporter au juste ? C’est un label national qui dépend du Ministère de la Culture. La Direction Régionale des Affaires Culturelles fait visiter les sites par un jury compé-tent composé de paysagistes et de représentants du monde culturel. L’attribution se fait pour cinq années renouvelables. Parmi les critères on peut citer la qualité architecturale et la pertinence pay-sagère du lieu, la valeur patrimoniale, la mise en exergue des végétaux, la qualité de l’entretien, le lien entre la nature et la culture… Une fois acquis, le label apporte une nouvelle notoriété qui dépasse le cadre régional. Il fait l’objet de mention dans les documents diffusés par le Ministère de la Culture et il permet d’obtenir une signalétique routière se-lon le même processus que les édifices protégés au titre de monuments historiques. Mais c’est surtout en termes de fréquentation que la notoriété du la-

bel doit jouer en drainant un nouveau public que nous souhaitons tous très nombreux.

Dominique Baviera

DOMINIQUE BAVIERA,Nous souhaitons créer du lien social.Dominique est le directeur de la superbe Maison du Cygne, le centre culturel à l’entrée du Bois de la Coudoulière de Six-Fours ; et ponctuellement écrivain pour notre magazine. Comme chaque année pour les Rendez-vous au jardin, il a préparé un programme de réjouissances fourni qu’il vous présentera dans l’écrin des jardins de la Maison du Cygne qui viennent d’être labellisés jardins remarquables.

LA MAISON DU CYGNE,devient remarquable !Depuis plus de dix-sept ans, la Maison du Cygne est labellisée en qualité de pôle d’excellence, de valorisation et de diffusion des arts plastiques, avec son lot d’émules et de passionnés. Désormais c’est son cadre exceptionnel et son environnement paysager spécifique qui viennent d’obtenir un nouveau label : celui de « Jardin Remarquable. » Christophe Ghigonetto, Directeur du Service Environnement et maître d’oeuvre du projet, répond à nos questions.

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EVENEMENT

Maison du Cygne Centre d’Art

SIX-FOURSVILLE de

LES-PLAGES

La Maison du Cygne labellisée "Jardin Remarquable"

La Maison du Cygne labellisée "Jardin Remarquable"

pub cité arts - label + rdvjardins_Mise en page 1 26/04/18 11:06 Page1

Les Rendez-vous au jardin - du 1er au 3 juinLa Maison du Cygne - Six-Fours-Les-Plages

LITTÉRATURE

PAR CHARLEMAGNE

de La vie parfaite - Silvia AvalloneEditions Liana Levi

Un romain saisissant sur la maternité : celle subie par Adèle, dix-huit ans, à peine sortie de l’enfance et vivant dans les HLM de Bologne où l’avenir n’existe pas pour des jeunes comme elle, et celle, désirée jusqu’à la folie par Dora, trentenaire à l’existence privilégiée mais ravagée par ce manque.

Une écriture puissante, des personnages riches et complexes. Magnifique !

www.librairiecharlemagne.com

Dominique Baviera, Cécile Sibut , Dominique Ducasse, Christophe Ghigonetto et Monsieur le Maire Jean-Sébastien Vialatte

Tu as une programmation de luxe cette année…Nous revenons à un site plus grand : l’Hippodrome de la Plage à Hyères. Nous avons donc une programmation plus ambitieuse avec des têtes d’affiche : Etienne Daho, Neneh Cherry, Baxter Dury. Nous avons installé deux scènes pour découvrir six artistes par soir en continu. Nous avons bien sûr toujours des révélations.Le vendredi à l’hippodrome, nous programmons Etienne Daho, que nous avons déjà accueilli deux fois en tant que photographe. Puis le groupe anglais Baxter Dury, Marble Arch et Halo Maud. C’est une soirée assez pop, avec des variantes un peu plus indé avec Jessica93, ou les anglais de Lost Under Heaven.Le samedi aura une couleur plus électronique et plus chaude. Nous avons Ricky Hollywood, mélange entre Ariel Pink et Philippe Katerine, très élégant. Puis le rappeur anglais Octavian, qui me fait penser à King Krule, avec une couleur très anglaise ; Aloïse Sauvage, du hip-hop français, une révélation ; Juliette Arma-net, un vrai raz-de-marée en ce moment avec une Victoire de la Musique notamment et Flavien Ber-ger, un artiste proche de l’ADN du Midi Festival. La tête d’affiche est Neneh Cherry dont on connait les immenses tubes, notamment Seven Seconds, avec Youssou N’Dour. Ces deux soirées sont poursuivies par les Midi Night, avec Redbull Music, jusqu’à 3h30 sur le site du MagicWorld.Le dimanche, nous serons à la Villa Noailles, avec une jauge plus petite. Nous présenterons Westerman,

mélange entre Bon Iver et The Durutti Column, assez chaud, mais tendant vers la Cold Wave. Egalement Matty, et le groupe Catastrophe, qui accompagnera Bertrand Burgalat, le patron de Trikatel, pour la clôture.

Quels sont tes coups de cœur cette année ?Ce sont souvent des artistes en devenir : Halo Maud le vendredi, que j’ai attendu pour programmer, l’album sort en juin et c’est une merveille ; Octavian, le samedi, avec une vision du hip-hop que j’adore ; et le dimanche Westerman. Mais j’adore 100% de la programmation.

Vous vous êtes relocalisés à l’hippodrome de Hyères, et programmez des artistes plus connus, c’est un changement de politique ?C’est la quatorzième édition, nous voulions aller de l’avant, avec des artistes de renommée et de meilleures conditions techniques. Nous souhaitons continuer l’expansion du festival, des points de vue artistique et économique. La Villa Noailles est un lieu plus restrictif ne pouvant pas remplir toutes les conditions de ce développement. Nous voulons conforter notre place sur la carte : le festival est reconnu de nombreux médias français et anglais, mais nous voulons devenir incontournables auprès du public en tant que festival du Sud.

Quels moments forts retiens-tu de ces quatorze ans ?Chaque édition est très forte. En 2006, les artistes californiens, dont Ariel Pink et son groupe Holy Shit, ont perdu leurs bagages et leur matériel. On les a cherchés pendant trois jours, une amitié s’est créée. En 2010, les anglais de Wu Lyf : c’était leur premier concert en France. Nous sommes devenus amis et avons suivi tous les membres du groupe depuis. Leur rencontre a changé nos vies. En termes artistiques, la clôture du festival 2009 par Skeletons, groupe qui recycle toute l’histoire de la musique, du cubain au No Wave rock. Le groupe est devenu fou, d’une manière shamanique, le public était hypnotisé. Nous faisons peu de rappels mais là nous étions obligés. Le chanteur est revenu, avec une guitare sèche, et tout le monde est redescendu. C’était une communion intégrale, un moment très rare.

FRÉDÉRIC LANDINI,Un Midi Festival en plein essor.Pour sa quatorzième édition, Midi Festival réinvestit l’hippodrome de Hyères, et invite pour l’occasion des artistes de classe mondiale. Frédéric Landini, créateur du festival, nous détaille sa programmation prestigieuse mais néanmoins pointue.

AGENDA

MUSIQUE

Jusqu’au 31 maiNO/ID*Lab, ToulonF.U.S.I.O.N exposition photograffitismeJusqu’au 2 juinLe Liberté Scène nationale, ToulonLe Fric (exposition)Salle d’exposition Raphaël, Saint-RaphaëlPaolo Boosten - Oeuvres sur papier (exposition)Jusqu’au 6 juinBibliothèque Armand Gatti, La Seyne-sur-merOrphéon - Installation numérique (exposition)Jusqu’au 17 juinVitrine de Particules complémentaires, HyèresHeitzler, Mauro, Millet - Débordement (exposition) Jusqu’au 1 juilletGalerie Lisa, ToulonJean-François Gordo - Icônes (exposition) Jusqu’au 16 septembreAbbaye de la CelleVoyages sur les rivages du Styx (exposition) Du 2 mai au 2 juinEspace Création - Galerie Saint Louis, Toulon Valérie Daumas (exposition)Du 4 au 6 maiPalais Neptune, Toulon Salon d’Art et de la création (exposition) Du 4 au 27 maiGalerie FlorDavelia, Toulon Louis Imbert (exposition) Du 4 mai au 24 juinHotel des Arts, Toulon Mozaïc - Visites guidées (week-end) Alain Fleicher - Je ne suis qu’une image (expo)Du 5 mai au 31 maiEspace Castillon, Toulon A dominante Bleue (exposition) Du 11 au 31 maiArt Café, ToulonYves Miséricorda (exposition)Du 17 au 28 maiToulonLes eauditives arts et poésie (festival)A partir du 18 maiGalerie du Canon, ToulonSuites japonaises (exposition)Mardi 1 maiEspace Jean Vilar, Pierrefeu-du-varArtscénium (lecture)Jeudi 3 maiRoom City, ToulonLe gardien des bonbons (spectacle)Vendredi 4 maiRoom City, ToulonMission : prince Charmant (comédie)Théâtre du Rocher, La GardeCie Rassegna (musique)7ème Vague, La Seyne-sur-merPagan (spectacle)

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Damso - Mosaïque Solitaire Désormais incontournable acteur musical francophone, Damso annonce son prochain album le 15 juin ! Les fans sont ravis.S.Pri Noir - Fusée Ariane Embarquez avec S.Pri Noir pour un voyage dans une galaxie musicale déja vaste, avec un projet attendu «Masque Blanc» (référence à Frantz Fanon).Taïro ft Pix’L - Imposteur L’inénarrable Taïro clippe ce remarqué morceau avec un succès indéniable au rendez vous ( près de 100 000 vues en 3 jours) !Maître Gims ft Vianney - La même Un duo remarquable et remarqué qui nous livre un morceau touchant rassemblant le meilleur des deux artistes. La chanson française se porte bien !Tonton David - Sûr et certain On termine sur un classique de Tonton David, que les Toulonnais pourront (re)découvrir en live en clotûre du Festival Couleurs Urbaines le 03 juin prochain.

Espace Malraux, Six-Fours les plagesL.E.J, Disiz La Peste, Nemir DJ san Loco (concert)Théâtre Fabregas, La Seyne-sur-merLes fourberies de Scapin (théâtre)Samedi 5 mai7ème Vague, La Seyne-sur-merPagan (théâtre)Théâtre Le Colbert, ToulonSulivan Gwed - OfflineLibrairie - Papeterie Charlemagne, La Seyne-sur-merFabrique ton masque (atelier)Théâtre Fabregas, La Seyne-sur-merOn purge bébé (théâtre) Opéra de ToulonTous à l’opéra (visites, animations, concerts)Dimanche 6 maiOpéra de ToulonTous à l’opéra (visites, animations,concerts)Mardi 8 maiCafé théâtre Porte d’Italie, ToulonMémé casse-bonbons (comédie)Mercredi 9 maiCafé théâtre Porte d’Italie, ToulonMémé casse-bonbons (spectacle)Jeudi 10 maiCafé théâtre Porte d’Italie, ToulonMémé casse-bonbons 2 (spectacle)

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www.citedesarts.net1er juin - Couleurs Urbaines - La Seyne-sur-mer

LUCKY DE NO MORE BABYLON,Un concert unique pour Couleurs Urbaines. No More Babylon fut un des groupes phares de la scène reggae locale il y a quelques années. Après avoir sorti trois albums marquants, ils ont tourné avec des grands noms du Roots, de Ken Boothe à Dennis Alcapone. A l’occasion des dix ans de Couleurs Urbaines, ils se reforment pour nous faire revivre un concert exceptionnel.

Comment est venue cette idée de reformation ?C’est une initiative de Beligh, le créateur et programmateur de Couleurs Urbaines. A l’occasion des dix ans du Festival, il a contacté Kiko (le chanteur ndlr), car nous étions là lors de la première édition. Il lui a demandé de nous reformer pour l’occasion. Après concertation, on s’est dit que ça pouvait être marrant. L’idée de faire un show ponctuel, dans un festival important de la région, avec une belle scène… ça nous a donné envie de nous y remettre.

Comment va se passer le concert ?Nous avons commencé à répéter pour nous jauger. Même si on a l’expérience, on doit bosser. Nous avons invité un artiste qui jouera quelques morceaux avec nous : Jah Marnyah. Il jouait déjà sur No More Babylon and Friends, où l’on trouvait les morceaux originaux, et leur réinterprétation par des guests. Nous avions fait un concert à l’Omega Live, que nous avions apprécié. Nous jouerons notre répertoire, peut-être quelques-uns de ses morceaux. Nous nous verrons un peu avant le concert pour décider de tout ça. Nous sommes habitués aux collaborations. Après, pendant le concert il y a toujours des changements, du jeu avec le public.

Pensez-vous à une reformation définitive ?On a envie de se tester, de voir comment ça se passe, quel plaisir on va prendre. A partir de là, qui sait ? Pour le moment, nous nous concentrons sur cette date. Le challenge est intéressant. Nous avons vécu ensemble sur scène de très bons moments. Mais chacun aujourd’hui a repris sa vie, a un travail. Mais on ne ferme aucune porte. Il se

peut que ce soit une addiction, dans laquelle on replongera. L’accueil du public sera important. C’est sûr que si on endort tout le monde ça ne nous donnera pas envie de nous reformer (rires).

Vous avez accompagné de nombreux artistes reggae de renom, que retenez-vous de ces expériences ?Après quelques années nous nous sommes focalisés sur le backing band. Cela nous a ouvert beaucoup de portes. Quand on joue avec des artistes tels Ken Boothe, Bushman, Dennis Alcapone, ça ouvre beaucoup de portes. Nous avons tous adoré côtoyer ces maitres. Ils nous ont fait progresser énormément. Ce sont nos meilleurs souvenirs de scène, nos plus beaux concerts. La première fois que l’on est rentrés sur scène à Paris avec Ken Boothe et que l’on a senti l’effervescence du public. On a fait les Eurockéennes, le Printemps de Bourges… On était une bande de potes du lycée, on répétait, ça prenait forme, notre groupe commençait à marcher. Et du jour au lendemain tu prends l’avion, tu vis le rêve, tu voyages dans toute l’Europe…

Comment vois-tu la scène reggae locale et française à l’heure actuelle ?Je suis un peu moins. Je ne suis pas sûr que beaucoup de groupes émergent. A la base, je ne suis pas très spectateur de reggae français. Avec les No More, nous avons toujours préféré l’anglais. Certains font du bon boulot. Puppa Orsay a du talent. Aujourd’hui, je suis jeune papa, je sors moins.

MUSIQUE

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Comment est née la compagnie Trasphalt, bien à ton image de créateur de moments forts de convi-vialité et de performances initiatiques ?Comme tu le sais, je suis, depuis longtemps, in-vesti dans les performances d’arts de rue et dans des formes d’expressions poétiques. Après avoir beaucoup travaillé avec différents artistes et com-pagnies comme Tarif de Groupe, j’ai créé, en 2002, la Compagnie Trasphalt ; puis un an plus tard, j’ai rencontré Véronique Sicsic, plasticienne et comé-dienne, avec laquelle j’ai entamé une fructueuse collaboration qui dure toujours. Nous avons créé cette entreprise de travaux poétiques et engagé une série de concepts mariant l’entretien des voies de communication, à l’imaginaire ; et ce, sous forme de performances plastiques et sonores. Par la suite, nous avons mis en place des spectacles avec un concept de machines poético-industrielles.

Toutes ces machines étonnantes que tu as créées ont pour objet de poétiser la rue et d’amener un public à être acteur et concepteur de ses propres rêves. Peux-tu nous en citer quelques-unes ? Ces machines ont un rôle bien particulier comme « La carroyeuse » qui crée des lignes de pages au sol, ou encore « La chaise à friser l’asphalte » et « Le compas géant » … Toutes permettent de dégager le fluide imaginaire qui pourrait bien se cacher sous la chaussée. Nos projets nous ont amené à travailler

par ailleurs, sur les mythologies locales et contem-poraines notamment dans des villages mais aussi à mettre en place des ateliers d’écriture en éditant des carnets de voyages dans l’imaginaire. Il s’agis-sait là d’un travail axé sur les confluences entre les villes et villages, en lien étroit avec les populations de ces territoires. Nous nous sommes ensuite orientés vers autre chose.

Quoi, au juste ?Depuis quelques années, il est question d’un autre rapport au public et d’un travail axé davantage sur l’écriture que sur la performance. Nous œuvrons dans le paysage urbain mais aussi naturel. Nous entretenons une relation étroite avec l’environne-ment et ne souhaitons plus que le public soit en situation de consommateur de culture mais acteur à part entière. Nous avons instauré une relation privilégiée avec le public même si des machines et des éléments interactifs sont toujours présents. La rencontre et la convivialité font désormais parties intégrantes de nos prestations sous formes d’ins-tallations en lien avec l’environnement comme « Le verger de mots » qui est une sorte de parcours-lec-ture très attractif. Dans un cadre davantage urbain, nous opérons à partir de Lectures Nomades qui se conçoivent sur les trottoirs afin de lire la ville tout en déambulant. Chaque rue est le chapitre d’un grand livre ouvert …

Le 3 juin, vous rééditez la manifestation « A travers champs ». De quoi s’agit-il au juste ?C’est une manifestation culturelle et culturale qui implique plusieurs compagnies et intervenants dans une relation à l’autre. Elle se déroulera de 10 à 17 heures, dans le jardin des Néouliers, à La Garde. en partenariat avec l’association Le Maraich’ com-posée d’Aurélie Charlin, Élise Sanson et Roland Monnier, des maraîchers qui produisent du bio et souhaitent faire partager leur expérience et pas-sion en tissant du lien social. Un public actif pourra ainsi découvrir le travail des maraîchers mais aussi cultiver son esprit grâce à des interventions et des installations que nous réaliserons. C’est une jour-née propice à la nourriture biologique et spirituelle qui invite à la rencontre, à la surprise et bien enten-du, au partage.Dominique BAVIERA

JEAN-LOUIS MASSON,Cultivons la rencontre.Véronique Sicsic et Jean-Louis Masson sont les moteurs de la Cie Trasphalt installée au Pradet, qui opère avec succès dans les travaux poétiques, la performance et le lien social. Cette compagnie des arts de la rue est à l’origine de l’événement « A travers champs » qui se déroulera le 3 juin, à La Garde, en partenariat étroit avec l’association Le Maraich’. Un moment fort d’échange et de nourriture spirituelle à vivre absolument. Rencontre avec Jean-Louis Masson, inlassable agitateur, concepteur de rêves partagés.

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de

PAR LA GALERIE LISA

GRAPHIQUE

Caroline DelmotteJe suis née dans le nord de la France et j’habite Paris désor-mais. Après mon bac, mon rêve était depuis toujours de faire des études d’arts à Paris. Prépa aux écoles d’art, concours, j’ai réussi celui de «la Rue Blanche», en scénographie. Puis j’ai intégré les Arts-Déco, en photo.J’ai toujours dessiné, et commencé à prendre des photos, adolescente. J’ai su très tôt que je ferai ma vie dans un domaine artistique. Quand je prends des photos, je me sens au contact (jeu de mot argentique). J’ai travaillé dans toutes sortes de domaines, la photo de mode comme lieu où je pourrais réaliser les mise en scènes fantastiques que j’avais en tête, puis j’ai commencé à construire des décors en 3D, à faire des montages, à fabriquer des lieux, des espaces. Et petit à petit, au gré des commandes et des projets, mon travail s’est partagé entre le côté «construc-tion» et le côté «captation» de l’espace. Toujours une question de frontière, sans doute, entre réalité et imagi-naire, intérieur et extérieur.

A découvrir à la Galerie Lisa, rue Pierre Semard, Toulon.

EVENEMENT

À travers champ - 3 juin - La Garde

VERGERS DE MOTS

Vendredi 11 maiThéâtre Le Colbert, ToulonLaurent Barat - A presque grandi (comédie)Room City, ToulonUn couple (presque) parfait (comédie)7ème Vague, La Seyne-sur-merEnsemble vocal de Tamaris (musique)Opéra de ToulonContes et Légendes (concert)Théâtre Daudet, Six-Fours les plagesLes parents viennent de Marseille... (théâtre)Café théâtre Porte d’Italie, ToulonMémé casse-bonbons 2 (spectacle)Samedi 12 maiThéâtre Le Colbert, ToulonAnne-Sophie Girard (théâtre/comédie)Room City, ToulonEn avant les petits bolides ! (comédie)Bière de la Rade, ToulonMaia (concert)7ème Vague, La Seyne-sur-merEnsemble vocal de Tamaris (musique)Opéra de ToulonSilence on tourne ! Patrick Haudecoeur (théatre)Théâtre Daudet, Six-Fours les plagesLes parents viennent de Marseille... (théâtre)

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Eglise protestante, Sanary-sur-MerSanary Solidarité - Choral (concert)Dimanche 13 maiThéâtre Le Colbert, ToulonLes plus belles comédies musicales (spectacle)Théâtre Orphéon, La Seyne-sur-merPhilippe Gauthier (théâtre)Paroisse Notre Dame de la mer, La Seyne-sur-merPhilarmonique la Seynoise (concert)Mardi 15 maiLe Liberté Scène Nationale, ToulonMaxime Lamouroux et Carolina Katùn (musique)Théâtre du rocher, La Garde1923 - dédale ou la science de l’avenir (conférence)Pôle Jeune Public, Le RevestPhilippe Gauthier (lecture)Mercredi 16 maiLe Liberté Scène Nationale, ToulonLa domination masculine (théâtre)7ème Vague, La Seyne-sur-merCabaret d’impro théâtrale (théâtre)La Seyne-sur-merLa WALF (cirque)Jeudi 17 maiLe Liberté Scène Nationale, ToulonLa domination masculine (théâtre)Le Liberté Scène Nationale, ToulonLes citronniers (cinéma)Théâtre Galli, Sanary-sur-merErnest (théâtre)Théâtre du Rocher, La GardeAlex Vizorek est une oeuvre d’artStardust, ToulonDozithéâtre - Cycle de lectures

Comme chez les sauvages - jusqu’au 14 mai -Metaxu - Toulon

LAURENT LACOTTE,Montrer ce que l’on ne peut pas montrer. Laurent Lacotte se nourrit du réel. Provincial réfugié à Paris, il a migré quelques temps vers Toulon, à l’invitation de l’équipe du Metaxu où il nous livre le temps d’une exposition sa vision de notre ville et par extension de notre société. Attention, art engagé.

Tu crées principalement des œuvres éphémères, en résidence dans le lieu où tu exposes, pourquoi avoir choisi ce type d’expression ?C’est né de ma façon d’être en général, j’adore me déplacer et suis attaché au contexte. Je suis un hyper curieux. J’aime pouvoir parler des choses que je rencontre. Le contrat tacite est de me donner carte blanche. J’ai la nécessité de me frotter à tout ça, d’aller sur place, de rencontrer les espaces, les gens, de recueillir des témoignages. Ma première œuvre connue est née de mon arrivée à Paris. Je ne trouvais pas de logement, j’avais peu de revenus, et je voyais la pauvreté tous les jours. J’ai construit une cabane en carton, à échelle humaine, je suis allé la placer rue Montorgueil, et j’ai envoyé une invitation au vernissage à l’adresse de la cabane, où j’avais installé une soupe populaire.

Dans cette expo tu nous parles d’(im)migration, pourquoi cette thématique à Toulon ?L’équipe m’a invité en sachant que je faisais du travail contextuel. Ils m’ont parlé de la reconstruction du centre, mais je ne voulais pas trop me renseigner. Je suis parti d’une vision fantasmée du territoire, et celle de Toulon est ce qu’elle est : une histoire politique (l’extrême droite ndlr), une vision dure, voire hostile. J’ai lancé un titre qui parlait de cette ambiguïté. C’était le prétexte à un questionnement : qui sont les sauvages ? Ceux qui composent cette population ou ceux discriminés par eux ? Pour arriver au constat qu’on l’est finalement un peu tous. Après, il y a la réalité : Toulon est un port sur la méditerranée, une porte d’entrée en France,

et une porte vers l’Afrique. J’ai donc créé une exposition autour des migrations, de ce que nous sommes : des français provenant de tous horizons, et autour de cette proximité avec l’Afrique. Dès que l’on rentre il y a un mouvement suggéré par un tourniquet un peu particulier. Après son passage, on est confrontés à des pièces empruntées au réel, à ce mur de barbelés, une pièce centrale immersive. Ce monde que l’on a construit est empli de disparités, c’est un monde dur. L’expo a une dimension très politique, toutes les pièces sont des prétextes à questionner notre identité, nos actions, notre histoire, notre positionnement en tant que femmes et hommes et en tant que citoyens. C’est un petit voyage en France, non dogmatique, car je n’impose aucune vision. C’est le rôle d’un artiste : apporter un autre regard sur le monde, qui ne va pas passer uniquement par des éléments historiques donnés ou des éléments journalistiques mais aussi par l’affectif et la poésie.

Tu ne peux vivre ton art qu’à travers l’engagement ?Les artistes qui m’intéressent personnellement sont politiques et engagés. C’est ma sensibilité. J’ai besoin que l’art vienne se mettre en dialogue avec le réel. Je n’ai pas d’idée de grande carrière, de rentrer dans la postérité, je suis de passage et j’interagis avec le monde dans lequel je vis. J’ai simplement envie d’avoir un regard un peu distancié sur un réel partagé.

Qu’est-ce qui t’inspire le plus ?Ces choses qui me touchent en tant qu’humain, liées à l’exclusion, la pauvreté, la maltraitance. Nous sommes un pays porteur de belles valeurs, héritier des lumières, et à Paris je suis constamment confronté à la misère, à des gens qui ne se regardent plus. Cette belle notion d’accueil est mise à mal. Moi, je suis né du bon côté de la barrière, je suis blanc, j’ai pu étudier facilement. Mon art est engagé, ce n’est pas un gros mot. Je parle de ce qui me fait peur par extrapolation. C’est cauchemardesque de penser qu’on peut tous être victimes un jour. Quand je fais une pièce sur un SDF, j’ai très peur d’être à sa place. Je ne m’engage pas dans des associations, mais à travers mon art. Je veux montrer ce qu’on ne peut pas montrer. Nous faisons souvent les choses sans réfléchir, et je ne pense pas que cela aide les gens à vivre mieux et ensemble.

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Vendredi 18 maiThéâtre Le Colbert, ToulonJean-Claude Muaka - One man costaud Room City, ToulonQuinquennat pour deux nanas (comédie)Théâtre Galli, Sanary-sur-merMartin Seck (musique)Moulin à Paroles, MéounesWilly Caïd (concert)7ème vague, La Seyne-sur-merDgé Quéfara... La Révolution (théâtre)Théâtre Daudet, Six-Fours les plagesMars et Vénus la guerre des sexes (théâtre)Espace des Arts, Le PradetRona Hartner (concert)L’Hélice, ToulonConcert Blues au profit de Solid’ART’IdéesSamedi 19 maiThéâtre Le Colbert, ToulonMark Nadler en concert ! (musique)Hotel des Arts, ToulonLes oreilles d’Aman - Balagan Quartet (concert)Théâtre de Verdure, CabasseCeltic Kanan - Ramblin’Pickers - Wot’s (concert)7ème Vague, La Seyne-sur-merDgé Quéfara... La Révolution (théâtre)Room City, ToulonQuinquennat pour deux nanas (comédie)Théâtre Fabregas, La Seyne-sur-merLes précieuses ridicules (théâtre)Le Port des Créateurs, ToulonDans la cabine, Toolong Records (concert)Dimanche 20 maiRoom City, ToulonYves Pujol sort les dossiers (comédie)GonfaronFête du LivreMardi 22 maiLe Liberté Scène Nationale, ToulonLes excès de la finance ou l’art de prédation légalisée (conférence)Tandem - Oméga Live, ToulonCunnilynguists - Melan - Fitzroy (concert)Mercredi 23 maiLe Liberté Scène Nationale, ToulonLa route d’Eldorado (cinéma)Jeudi 24 maiLe Liberté Scène Nationale, ToulonThe Poetess (cinéma)Espace comédia, ToulonJean Jaurès, de la tribune au panthéon (conférence)Six N’Étoiles, Six-Fours les plagesPite Perez Shechter opéra de Paris (cinéma)Vendredi 25 maiRoom City, ToulonPasse-moi l’ciel (comédie)Théâtre Galli, Sanary-sur-merFractales - Aimez-vous Brahms ? (musique)

www.citedesarts.netDans la cabine - 19 mai - Le Port des Créateurs - Toulon

OMERTA A L’HOPITAL (ILLUSTRÉ) - VALERIE USLENDER ET SOSKULD (ÉDITION MICHALON)

Seringues, perfusions et blouses blanches sont de mise pour cette adaptation de la douloureuse situation des étudiants en Soin Infirmier pendant leurs stages. Valérie Auslender & SoSkuld vous présente Omerta à l’hôpital, illustré, paru le 12 avril 2018, aux éditions Michalon. Rien n’est plus parlant qu’une bande dessinée, et pour illustrer cela voici un extrait de la quatrième de couverture : « Vous êtes trop maladroite. Quoi ? Tu sais pas poser une perf ? T’es trop lente ! Sois utile, va répondre. Oh nooon encore une étudiante ! »

Lorsque Valérie Auslender, auteure de l’ouvrage Omerta à l’hôpital, rencontre SoSkuld dessinatrice, anciennement aide-soignante, elles s’allient, afin de nous livrer une bande dessinée percutante, dénonçant les brimades et autres maltraitances envers les étudiants en santé durant leurs périodes de stages. Alors qu’ils auraient pu découvrir le monde merveilleux de la santé, ils rencontrent l’humiliation devant les patients, la pression... jusqu’au harcèlement. Les étudiants en santé n’ont pas toujours la vie facile et cet ouvrage illustre à merveille le ressenti et le désarçonnement face à des adultes dit « murs ». Un ouvrage blessant mais non moins réaliste sur l’exploitation des stagiaires infirmiers. Anaïs Galvagno

PAR LA LIBRAIRIE FALBA

de

BD

ALEXANDRE TELLIEZ-MORENI, Toolong Records dans le téléphérique. Alexandre, mieux connu sous son alias Hell Botcho, est aux manettes de Toolong Records, LE micro-label toulonnais. Pour la seconde fois, il est monté dans le téléphérique du Faron, en bonne compagnie, et a demandé à Julien Bengel de Mise En Boite de filmer ses groupes en live. J’ai hâte de découvrir le résultat le 19 mai au Port des Créateurs.

Comment est née l’idée de créer Toolong Records ?Toolong Records est un petit label né de la volonté d’aider les autres groupes. En tant que musicien de l’aire toulonnaise, j’avais envie de faire participer un peu tous les copains à cette aventure collective qui est de faire de la musique à Toulon.

Quel type de groupe représentez-vous ?Toolong Records représente une esthétique autour de la pop au sens large, il y a de la pop-folk, du pop-rock, parfois un petit peu d’électro. Finalement il n’y a pas de fermeture : pour rentrer dans Toolong Records, c’est par coups de cœurs et affinités.

Pourquoi ce projet dans le téléphérique ?L’idée de faire quelque chose dans le téléphérique est née avec l’envie de s’accrocher à un symbole du territoire et de développer un projet récurrent autour de ce symbole. Le label, comme son nom l’indique, est rattaché à la ville de Toulon. J’ai cette envie de travailler sur le local, d’avoir un ancrage territorial, bien que tout s’exporte assez rapidement avec internet. Le téléphérique s’est imposé assez rapidement parce qu’en soi c’est un objet très beau, avec ces cabines rouges qui permettent de monter au sommet du Mont Faron, la montagne emblématique de Toulon.

Quels groupes pourra-t-on retrouver dans ce live ? C’est la saison 2 du projet. Nous avons voulu être plus ambitieux, avec plus de groupes représentés. Nous avons LuneApache, le projet d’Anthony Herbin après Boreal Wood, un rock kaléidoscopique, entre The Black Angels et Étienne Daho, pour le côté français.

Son premier album va sortir prochainement sur le label, nous travaillons aussi sur des clips. Ensuite, nous retrouvons Dan Druff, un projet pop-rock, nous avons sorti son deuxième album sur le label il y a deux ans. Puis Somehow, dont nous avons sorti le deuxième album l’année dernière. C’est un album très réussi qui a très bien marché, avec beaucoup de relais sur les réseaux sociaux. Le troisième album en préparation sera encore mieux. Ensuite, At dawn we are kings, projet de Fabien Aubry, un local, nous sommes sur de la Folk assez intimiste. Nous avons un album en cours de réalisation. Et pour finir Bleu Canyon, un duo de toulonnais, une pop plus électro, assez cinématographique, très sympa. Là aussi l’album est en préparationLe 19 mai nous organisons une petite fête autour de cette deuxième saison. Nous invitons tous les officiels et partenaires de ce projet : le Département du Var, la Ville de Toulon et la REDIF pour les institutionnels, et Cité des Arts, 360design, La Bière de la Rade et le Port des Créateurs qui nous accueille pour cette soirée. Nous pourrons y voir les cinq vidéos en exclusivité, il y aura un petit buffet offert puis nous passerons en mode concert avec deux groupes invités pour l’occasion LuneApache et Beep It, un groupe que le label suit.

Où peut-on voir les clips ? Vous pourrez retrouver tous les clips à partir de fin mai sur la page YouTube de Toolong Records. Le label est partenaire de la plupart des acteurs locaux de musique, qu’est-ce que ça t’apporte ?Toulon est une petite ville, il est important d’avoir des liens étroits avec les autres structures du secteur de la musique donc nous essayons d’entretenir des relations amicales et de bonnes relations de travail avec tous les acteurs culturels locaux, notamment Tandem, Midi Artistes, Midi Festival, Rockorama sur lequel des groupes à nous ont déjà joué et également toutes les petites structures qui gravitent autour du milieu de la musique comme mes amis du Metaxu au centre-ville. Nous tissons des liens et nouons des partenariats selon les projets, comme ici avec le Port des Créateurs. Nous essayons d’être présents dans la ville, un peu au-delà, et très présents dans le centre-ville pour créer des projets là où nous sommes demandés et où nous avons envie d’aller.

Retrouvez l’interview filmée sur www.madeinvar.tv

AGENDA

MUSIQUE

Théâtre du Rocher, La GardePryl, un prophète à la rue (théâtre)Châteauvallon Scène nationale, OllioulesLe pays lointain (théâtre)7ème Vague, La Seyne-sur-merÉric Fanino - En attendant Angélina (humour)Opéra de ToulonMusique de chambre, Bartok - Haydn (musique)Esplanade Gérard Philipe, La GardePar là Cie Du grenier au jardin (théâtre)Cinéma Henri Verneuil, La Valette du VarSoirée Wes Anderson (cinéma)Espace Raimu, CogolinBenjy Dotti #Caricatures (humour)Théâtre Daudet, Six-fours les plagesGigi vous décape la tignasse (humour)Le Port des Créateurs, ToulonConcert par l’éclectiqueSamedi 26 maiOméga Live, ToulonFrédéric Fromet - Ça Fromet (humour)Théâtre Le Colbert, ToulonFemme - La revue (théâtre)Le Liberté Scène nationale, ToulonTamer Abu Ghazaleh (musique) Espace Malraux, Six-Fours les plages Souad Massi (concert)Châteauvallon Scène Nationale, OllioulesLe pays lointain (théâtre)7ème Vague, La Seyne-sur-merÉric Fanino - En attendant Angélina (humour)Théâtre Daudet, Six-Fours les plages Gigi vous décape la tignasse (spectacle)Dimanche 27 maiThéâtre Galli, Sanary-sur-merLa saint-nazairienne - Vladimir Cosma (musique)Mardi 29 maiLe Liberté Scène nationale, ToulonBouvard et Pécuchet (théâtre) (Dé)penser l’argent (théâtre) Espace comédia, ToulonDe Gaulle 68 - La révérence (théâtre)Mercredi 30 maiLe Liberté Scène nationale, ToulonBouvard et Pécuchet (théâtre) Espace comédia, ToulonDe Gaulle 68 - La révérence (théâtre)Châteauvallon Scène Nationale, OllioulesLa Fresque (danse)Théâtre Orphéon, La Seyne-sur-merNicolas F. Vargas (théâtre/lecture) Théâtre du Rocher, La GardeLes trois épreuves du fol et fier Nebi YunusJeudi 31 maiLe Liberté Scène nationale, ToulonTouchez pas au grisbi (cinéma) Théâtre Denis, HyèresLove me tender (théâtre)

AGENDA

www.citedesarts.net Festival Les Eauditives - du 17 au 28 mai - Toulon

MUSIQUE

PAR ROCKSIDE

de Franz Ferdinand - Always ascendingLes débuts de Franz Ferdinand nous avaient laissé un souvenir ému pour ne pas dire vibrant. Pensez donc : Take me out a fait le bonheur de bien des soirées en mode « jusqu’au bout de la nuit » ! Alors certes cet album est loin du lustre d’antan, mais dans une période un peu faiblarde en ce qui concerne l’indie qui fait bouger le genou, force est de constater que les écossais n’ont pas perdu la formule pour sortir quelques tubes ravageurs tels « always ascending » que l’on vous conseille d’enchaîner avec le non moins prenant « lazy boy ».Épaulés par Philippe Zdar (Phœnix) le groupe recycle ses vieilles recettes, rien d’innovant donc sauf... qu’avec ce savoir faire on retrouve des airs et la voix d’un Kapranos très réconfortante. Tel le phœnix Franz Ferdinand renaît donc, et à l’approche de l’été et des soirées jusqu’au bout de la nuit... la boucle est bouclée!

Jérôme Nacci-MesnierEt n’oubliez pas de soutenir Radio Active : www.helloasso.com/associations/clsp-radio-active/collectes/soutenez-radio-active-100-fm-toulon

ERIC BLANCO,La poésie est partout. Eric Blanco et Claudie Lenzie ont créé le Festival International d’arts et poésie Les Eauditives il y a dix ans. En cette date anniversaire, ils investissent les hauts-lieux de la Culture du centre-ville de Toulon pour nous faire découvrir une poésie vivante, en dialogue constant avec les autres disciplines artistiques.

Vous fêtez cette année la dixième édition du Fes-tival les Eauditives, pouvez-vous nous en faire une rétrospective ?L’orthographe se réfère autant à l’eau qu’à l’audition. A l’origine Claudie Lenzie et moi souhaitions redonner aux lavoirs et aux fontaines une de leurs fonctions premières, celle d’un lieu de rencontres. Nous avons donc invité des poètes à venir déclamer leurs poèmes autour de cascades, de fontaines, les pieds dans l’eau. Nous avons créé une itinérance d’un point d’eau à l’autre, d’un village à l’autre, avons fait voyager la poésie. Nous sommes partis d’un village, sommes montés jusqu’ à Brignoles pour nous retrouver dix ans après à Toulon qui marque l’arrivée de l’eau dans la Méditerranée.

Quels seront les moments forts du Festival ?Il s’étale sur dix jours, avec des étapes dans des lieux culturels : le Liberté Scène Nationale, l’Hôtel des Arts, le Carré des Mots, la galerie Les Frangines et vous, le Port des Créateurs, la Salle des Machines, le Musée de la Marine. Notre but est de montrer que la poésie a à voir avec d’autres disciplines, qu’elle peut rencontrer les arts plastiques, le cinéma, la chorégraphie. Chacun peut aborder ce festival à partir de ses centres d’intérêt.

C’est un défi d’organiser un festival autour de la poésie de nos jours ?La poésie est partout, y compris là où on ne l’attend pas. En sortant du livre elle est vivante, comme elle l’a toujours été. Nous présentons une poésie dépoussiérée, contemporaine. Nous croisons les

disciplines, les générations, en faisant appel à des élèves de l’ESADTPM, ou en rencontrant des lycéens. Nous sommes dans une idée de partage, entre langues également : nous avons des auteurs italiens, palestiniens, israéliens. Nous souhaitons montrer qu’en Méditerranée la poésie vient de partout, qu’elle se diffuse, comme l’eau, qu’elle est vivante et festive. D’ailleurs les auteurs sont debout, c’est une poésie campée sur ses deux pieds. Cela donne une énergie, la poésie repasse par le souffle et le corps pour reprendre vie.

Qu’apporte cette jeune génération de l’ESADT-PM au Festival ?Ce sont de futurs artistes qui viennent des arts plastiques contemporains, qui sont hors du livre. Ils sont accompagnés par l’enseignant Patrice Sirot, qui dirige un module sur la parole. Ils apportent une fraicheur, nous surprennent avec des propositions différentes. Si l’on considère la parole ou le texte comme une matière plastique on peut sortir de tous les clichés qui enserrent la poésie. Ce qui nous intéresse chez nos artistes est cette surprise, qu’ils nous entrainent vers des paroles que l’on n’attend pas vraiment. Cette jeune génération arrive sans arme et bagage, mais avec une réflexion étonnante.Le but est que les étudiants sortent de l’école, pour rencontrer le public de la ville et pour échanger avec des auteurs qui viennent d’ailleurs et confronter cela avec ce qu’ils pratiquent déjà.

A l’origine vous dirigez Plaine page une maison d’édition…Je la codirige avec Claudie Lenzie qui vient, elle, des arts plastiques. Le livre est une étape. En amont nous avons des résidences d’auteur, en aval des lectures, des performances, le festival. Le livre est un objet important pour défendre la poésie, mais après l’horizontalité du livre, il faut retrouver une dimension verticale, grâce à d’autres disciplines, pour la faire vivre. C’est important pour le lecteur pour aller plus loin, s’approprier cette poésie. Je souhaite vivement remercier tous les lieux qui nous accueillent cette année au cœur de Toulon, et tous les partenaires et institutions officielles qui financent ce festival.

www.plainepage.com

POÉSIE

CHÂTEAUVALLONCHâteauvallon.comT. 04 94 22 02 02

22 & 23 JUIN

LES NUITS FLAMENCASJESúS CARMONAMARíA PAGéS29 JUIN

UN BREAK à MOZART 1.1KADER ATTOU / � ACCRORAP — ORCHESTRE DES � ÉLYSéES

30 JUIN

HUGH COLTMANTHE GREAT AMERICAN SONG BOOK

6 & 7 JUILLET

ALEATORIOSous la présidence de S.A.R la Princesse de Hanovre

LES BALLETS DE MONTE-CARLOJean-Christophe Maillot

20 & 21 JUILLET

LE TRIOMPHE DE L’AMOURMARIVAUXMISE EN SCÈNE DENIS PODALYDÈS

27 & 28 JUILLET

GOLDEN DAYSATERBALLETTOJohan Inger

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