M. Louis de Montmollin prend congé de l'Institut neuchàtelois

1
M. Louis de Montmollin prend congé de l'Institut neuchàtelois QUI A DÉCERNÉ SON PRIX À M. GEORGES DUBOIS Samedi après-midi , à l'Aula de l'Uni- versité , M. Louis de Montmollin a présidé pour la dernière fois l'Institut neuchàtelois , au cours d' une cérémonie qui avait atti- un public fort nombreux. Après avoir fait l'éloge de M. Gaston Clottu, qui lui succède à la présidence de l'Institut , M. de Montmollin cite les nou - veaux membres qui sont MM. Pierre von Allmen , Alex Billeter , Pierre Jacot-Guil- larmod . Jean-Claude Landry et Aurèle Ni- cole!. Ce dernier , flûtiste de notoriété mon- diale , n' a pu venir à la cérémonie. Il y a également deux nouveaux membres collec- tifs : la Société des amis du musée d' eth- nographie , représentée par Mme Marceline de Montmollin et Mlle Tilo Frey, et la Fondation du Théâtre de poche neuchà- telois. M. de Montmollin salue la présence du conseiller d'Etat François Jeanneret , puis il passe à un rapide examen de cons- cience. Si la raison d'être de l'Institut neuchàtelois ne paraît plus devoir être contestée , il y a toutefois un écart mar- qué entre les espoirs que l' on a caressés et la réalité vécue. Le conseil créé par les statuts de 1958 n ' a pas rempli le rôle qui lui était dévolu , et c' est le bureau, com- posé de sept membres , qui a exercé la direction effective. Désireux avant tout de contribuer au développement et à l'illus- tration du patrimoine culturel neuchàtelois , il a organisé des concours scolaires , insti - tué un prix destiné à des hommes de let- tres et de sciences et publié les Cahiers de l'Institut. Et M. de Montmollin ter- mine ce bref aperçu en annonçant la sor- tie de presse du treizième cahier , qui est l' œuvre de M. Maurice Favre : Les Neu- chàtelois , recherche d' une patrie. Orné de photographies de Fernand Perret et d' un dessin de Léon Perrin , il sort des édi- tions de la Baconnière. Après un intermède musical au cours duquel le pianiste Louis de Marval joua avec force , clarté et sensibilité la Fantaisie en fa mineur, de Chop in , M. Claude Fa- varger présente le lauréat du prix de l'Ins- titut neuchàtelois , qui est M. Georges Du- bois. Evoquant le savant , le professeur , le rédacteur du Bulletin de la Société neu- châteloise des sciences naturelles et enfin l'honnête homme au sens du XVIIe siè- cle, M. Favarger trace un portrait extrê- mement spirituel de la personnalité de M. Georges Dubois , qui est , comme on dit aujourd'hui , un homme valable. Son œu- vre se distingue par une rigueur et une précision remarquables , et chez lui , le sa- vant se double d' un artiste. Après avoir mentionné les qualités du professeur aimé et respecté de ses élèves , et cité les tra- vaux du savant , M. Favarger termine en lui disant : Monsieur Dubois , vous avez bien mérité du pays neuchàtelois. M. Léon Perrin remet alors le prix de l'Institut au lauréat , puis M. Dubois prend la parole. II nous donne lecture d' un mémoire aussi savant que spirituel : De la croyance touchant l'origine des vers intes- tinaux à la connaissance de leur destin. S' efforçant , comme il le dit , de présenter cette absence offensive vermineuse sous un jour plutôt aimable , il expose d' abord les difficultés que l' on a eues au XVIIe et au XVIIIe siècle à abandonner la croyance en la génération spontanée. On s' est imag iné longtemps que les vers sor- taient de la glèbe immonde ou même de nos excréments. Quant aux vers intesti- naux, leur origine était difficile à élucider , et les théologiens se demandaient si Adam avait pu porter en lui , avant d' avoir péché, un exemplaire de tous les vers intestinaux de l'humanité future. Puis , passant des théories anciennes aux recherches modernes , M. Dubois explique, à l'aide de projections , ce qui se passe avec le corbeau et le renard. Avec le corbeau , on observe un cycle à plusieurs A gauche, M. Louis de Montmollin , président , qui a cédé sa place à M. Gaston Clottu. (Avipress - J. -P. Baillod) M. Georges Dubois , lauréat du Prix de l'Institut neuchàtelois. hôtes : la larve , ou cercaire , passe d' un mollusque dans une grenouille, puis dans une couleuvre , et enfin dans un corbeau. L'intéressant , c' est qu ' elle ne se développe et prospère que si le cycle est accompli , comme si elle attendait que chacun de ces animaux ait avalé le précédent. De la grenouille au renard , elle peut passer, soit directement , soit par ' des hôles intermé- diaires comme la poule , qui sont mangés par le renard. Ce dernier présente encore la particularité suivante : les larves s'ins- tallent dans les alvéoles pulmonaires et re- montent dans l' œsophage pour être ren- voyées dans les intestins. Tous ces cycles et migrations , traduisant les mille et une ruses de la nature , ne constituent-ils pas une série de merveilles plus incroyables encore que la génération spontanée ? M. de Montmollin remercie M. Dubois qui , dît-il. nous a fait pénétrer dans noire intimité , puis M. de Marval exécute avec brio une seconde œuvre : la Septième Rhapsodie de Liszt. Enfin , pour clore la séance, M. Gaston Clottu , le nouveau pré- sident de l'Institut neuchàtelois , monte à la tribune. Il rend un vibrant hommage à son prédécesseur , M. . Louis de Montmol- lin , qui a su affirmer, repenser et remettre en valeur l'Institut neuchàtelois. Par sa clairvoyance , son dévouement et l' effica- cité de son action , il s' est attiré la re- connaissance du pays et de ses autorités. Après l' avoir remercié au nom des mem- bres de l'Institut et de tout le peuple neu- chàtelois , ap rès avoir déclaré qu 'il s' effor- cera d'être son digne successeur , M. Gas- ton Clottu s'écrie : Vive l'Institu t neuchà- telois !' A la fin du banquet qui suivit cette séance , plusieurs orateurs prirent la paro- le : M. de Montmollin , le nouveau recteu r de l'Université, M. Werner Soerensèh, M. Georges Dubois, M. Alex Billeter , et enfin M. Léon Perrin, qui , après avoir fait de lui un éloge "ému; remit à l'ancien prési- dent de l'Institut un livre d' art , et à Mme de Montmollin une magnifique gerbe de fleurs. P. -L. B. Le marché aux puces a connu un grand succès, les nombreux clients cherchant Jusque dans les cartons «l' occasion » à emporter. A droite : la roue aux millions a fait des heureux. On remarque, au fond à gauche , l' entrée de la tente dans laquelle se sont produits des centaines d'artistes ; à. droite , quelques stands. (Avipress - J. -P. ^ail.od ) La Chaîne du bonheur samedi et dimanche à Neuchâtel H a réalisé un miracle en f aisant venir à Neuchâtel , samedi et dimanche , une douzaine d' orchestres et des dizaines d' artistes qui , tous , ont joué bénévole- ment le jeu de la « Chaîne du bon- heur » en faveur de l'Association des parents d' enfants mentalement déficients. Il a transformé la place du Port en véritable place de fête , avec une ving- tain e de stands, an carrousel , une roue aux millions, un march é aux puces, une vente aux enchères. Il a su faire appel à la générosité de tout le monde en récoltant des dons , des marchandises, des bras puisque tous ceux qui ont œuvré l' ont fait gratuite- ment. Il a fait mieux que tenir ses promes- ses. Samedi soir , il s ' est rendu à la salle des Conférences oit se produisait l'étonnant musicien qu ' est Lionel Hamp- ton. Après de multiples péripéties , il a réussi à entraîner Hampton sous la ten- te de la place du Port , l' a installé der- rière une batterie et il a donné le feu vert. C' est alors que le public qui avait eu l' excellente idée d' assister au program- me de la soirée entendit ce que rêvent d' entendre tous les « fans » de la terre : un duo Lionel Hampton et Albert Nicho- las le clarinettiste, accompagnés par le t Swiss-Dixie Stompers ». Les plus expert 1 ; des experts en la matière parlaient de cette production en se léchan t les ba- bines... IL FAISAIT , HÉLA S , UN FROID SIBÉRIEN Urt i "ven l glacial a soufflé samedi et dimanche sans interruption , ce qui a quelque peu handicap é la vente de quel- ques stands. Malgré tout , les affaires ont été bonnes. Le march é aux puces a ra- pidement montré des bancs et des tables vides, tout comme ont été vidés les rayons supportant les livres et les dis- ques, les légumes et les fruits , les frian- dises, les poulets , les ramequins , les per- chettes. Malgré le froid , le carrousel a tourné sans arrêt. En revanche , la course de tricycles n 'a pas été favorisée. Ce sera pour une autre fois et les gosses ont oublié leur peine en lâchant des ballons multicolores qui filaient... comme le vent ! La vente aux enchères et la roue aux millions ont été les chéris du public. SOUS LA TEN TE Samedi soir , on se frayait difficile- ment un passage ' sous la tente. Il est vrai que le programme était alléch a nt et personne ne désira rentrer lorsque son- na l'heure fatidique de deux heures du matin. Les amateurs de musique et de di- vertissement ont été gâtés tout au long de ce « marathon de quarante-huit heu- res de la « Chaîne du bonheur ». Des dons ont été apportés dans le.s caravanes : p lusieurs sociétés ont pro- cédé à des collect es, une classe de fil- lettes a fait de même. Une dame âgée a apporté une pi èce de vingt en or « C' est la seule que je possède, je vous la donne volontiers pour les enfants déshérités ». Même les pension- naires d' une maison de santé ont apporté leur petit pécule. LES JEUNES POUR LES JEUNES Il est encore trop tôt pour in diquer exactement le mon tant des sommes re- cueillies sur la place du Port , mais elles se monteron t certainement à 30, 000 francs environ , ce qui n ' est pas si mal ! Soulignons l' attitude de nombreux jeu- nes gens et jeunes filles qui , sans relâ- che , ont apporté leur collaboration. Des jeunes ont posé le télép hone et la té- lévision en circuit ferm é ; des jeunes ont tenu des stands , des jeunes ont travaillé dans la cantine , des jeunes ont servi d' estafettes. Bravo à tous ! Ils étaient entourés d' une belle cohorte d' aînés. Et le « Il » dont nous parlions au début de- cet article était heureux hier soir. L' entreprise qu 'il a montée en quinze jours seulement s' est déroulée sans ennui. Des ennuis, l' organisateur, Francis von Buren , puisque c' est de lui qu'il s'agit , risque d' en avoir ces jours pro chains. Pris dans l' action, il a com- plètemen t oublié qu 'il suit des cours à l'Université... Qu 'importe ! Aider dés-gosses mat- heureux passe avant tout le reste. Telle était la phrase prononcée par tous ceux qui ont joué le jeu samedi et dimanche à Neuchâtel. RWS Malgré le temps qui n ' a pas joué le jeu , 30 , 000 francs ont été récoltés Vers le demi-million Les manifestations organisées par la Chaîne du bonheur se sont déroulées samedi dans tous les cantons tomands. Seul Neuchâtel avait poursuivi sur sa 10-15000 à Lausanne ! Samed i à minuit, lorsque se sont ter- minées les émissions de la Radio Suisse romande, la magnifique somme de 440,7 .79.. françç avait été . encaissée. Il est encore possible de grossir ce chif- fre puisque les dons peuvent être en- voyés au compte de chèque postal lancée et continuait ses efforts dimanche. La Noble compagnie des Mousquetaires en 1 969 ; participation meilleure De quoi parlent donc MM. J. -L. Barrelet , Robert Olivier , président de la société et Jean-Claude Duvanel , conseiller communal ? (Avipress - J.-P. Baillod i La coutume, chez les tireu rs sportifs de la Noble compagnie des Mousquetaires (1406), est sacrée : l' assemblée annuelle est suivie du dîner à l'issue duquel intervien- nent le toast à la patrie et la cérémonie de l'hommage aux bienfaiteurs et dona- teurs du groupement , des origines à nos jours. Enfi n , c' est l'habituelle distribution des prix et récompenses ponctuée par la lecture du palmarès que nous publierons plus tard , faute de place aujourd'hui. Samedi, en fin d'après-midi , tout débuta à l'hôtel de ville, dans la salle du Con- seil général . Sous la présidence du capitaine Robert Olivier , chef de la protection civile du chef-lieu , une cinquantaine de compagnons étaient présents pour liquider l' ordre du jour. Le verbal de la dernière assemblée (mars) lu par M. Bétrix , les rapports de tirs de l' année présentés successivement par MM. R. Schluchte r (300 m), R. Gilliéron (petit calibre) et F. Perret (tirs militaires) fu rent suivis du programme d'activité 1970 : 7 et 8 mars Tir commémoratif du 1er mars, 6 et 7 juin , finale cantonale du champion- nat suisse de groupe, 12-20 juin , tir can- tonal au petit calibre à Colombier. De ces différents rapports , il ressort qu 'en 1969 une nette amélioration s' est produite quant à la participation des tireurs. Rappelons pour mémoire que les Mous- quetaires sont rentrés de Thoune avec un laurier d' or pour s'être classés 84me sur 463 à 300 mètres. Encore une fois bravo ! C' est au restaurant des Halles, la Maison des tireurs , que la soirée, qui avait si bien commencé, se poursuivit dans une excellente ambiance et avec la p résence du conseiller d'Etat Fr. Jeanneret , chef du département militaire , M. J. -L. Barre- let . son prédécesseur , le conseiller com- munal J.-Cl. Duvanel , représentant les au- torités locales , MM. B. Ledermann , pré- sident de la Société cantonale de tir , E. Amstutz , président de la fédération de district (NE), P. Uhler , capitaine de la Noble compagnie des Fusiliers, E. Bour- quin , président de l'Association des socié- tés locales de Neuchâtel , et les membres d'honneur de la société, MM . A. Mat- they, F. Perret , H. Miigeli . La partie officielle fut marquée par le toast à la santé de la compagnie et en hommage à ses bienfaiteurs , la proclama- tion du palmarès, la remise des challen- ges et prix , le toast à la patrie de M. Fr. Jeanneret . qui fut vivement apprécié et applaudi , et les brèves allocutions de MM. Ledermann, J. -Cl. Duvanel et E. Amstutz. Ce dernier a dit avec fermeté et convic- tion que l'avenir des sociétés de tir , sur le plan sporti f , passe par le fusil d' assaut militaire : il faut , dans les rangs de ceux qui sont astreints aux tirs obligatoires an- nuels, recruter le plus possible de tireurs sportifs qu 'il est urgent d' amener à la carabine de match. Tl s' est prononcé sans ambages pour une modification énergique des structures périmées des groupements de tir afin que ces derniers répondent aux besoins du jour. Un succulent repas , servi par le per- sonnel de M. Montandon , a complété cette agréable soirée. G. Mt. Le silo de Saint-Aubin : il y a quand même un problème d' ordre esthétique Cette affaire du silo qui anime a nou- veau les veillées des chaumières à Saint- Aubin , il faut la considérer sous deux angles bien distincts : à l'échelon communal déj à , puis dans les dossiers de l'Etat. On imagine facilement que la première facette n ' est pas la moins pittoresque , ni la moins partisane. Comme ce fut le cas pour la RN 5, les deux camps se sont retranchés dans leur honneur et dans les plis de leur drapeau. Chacun y est allé de sa propre propagande, prêchant avec force sa croisade. Il est re- grettable , par contre , que certaines person- nes favorables au silo aient cru devoir re- courir à des artifices plus ou moins voilés lors de la campagne électorale qui précéda le renouvellement des députés du Grand conseil ! Il y eut également des exagérations dé- plaisantes. Ainsi un terrien s' en prit-il pu- bliquement , lors de la dernière assemblée de la société d' agriculture du district , à la confession d' un adversaire du silo... Le bon sens des autres agriculteurs devait heureuse- ment couper court à ces promesses de Saint- Barthelémy. Quant à l' argumentation de l'Etat, notamment son interprétation du deuxième alinéa de l' article 115 de la loi sur les construction s, elle ne convainc qu demi , donnant l'impression de s'attacher à un cas très particulier alors que c' est sans doute d'un problème général dont il s' agit. CALENDRIER Mais quelle a été la chronologie des faits ? 9 MAI 1968. Les milieux agricoles du district décident de construire un silo à cé- réales à Saint-Aubin. Ailleurs ? Mais c' est pratiquement impossible ! , répondent-ils à ceux qui s'étonnent de ce choix. Dans les mois qui suivent , le projet commence à faire des mécontents : l' endroit , à l' ouest de la gare , un ancien hangar à charbon n'abrite pratiquement plus que les oiseaux du Bon Dieu , semble fort mal choisi. Parmi les opposants , personne ne conteste le be- soin d' un silo pour les agriculteurs du dis- trict. Mais pourquoi vouloir le construire ici , sur cette mince languette de terrain si- tuée entre l' avenue de la Gare et la voie ferrée 7 SEPTEMBRE 1968. La commission d' urbanisme ayant donné un préavis défa- vorable , le Conseil communal , prudent , pré- fère consulter le législatif qui émet pareille- ment (16 voix contre 14) un avis négatif. FÉVRIER 1969. Les agriculteurs re- viennent à la charge avec un autre projet. Le Conseil général accepte cette fois le principe de construction du silo , refusant le second projet pour... revenir au premier quelque peu modifié (31 mètres de haut au lieu des 40 primitivement prévus , mais le silo aura , juste compensation, six mètres de plus en longueur). On suggère même de le coiffer d' un belvédère accessible au public. Pourquoi pas un motel ou une galerie d' art moderne ? Alors se forme un com i réfé- rendaire composé des membres de la com- mission d' urbanisme l' exception d' un seul) et d' un groupement pour la sauve- garde du site bérochal que l' on vient de porter sur les fonds baptismaux. Le réfé- rendum est lancé , quelqu e 360 signatures recueillies , mais le Conseil communal le juge irrecevable car aux termes de la loi , un ré- férendum ne peut être dirigé contre une dé- cision de l' exécutif , celui-ci fût-il couvert en l' occurrence par son propre Conseil géné- ral. MAI 1969. Le silo devant être cons- truit sur ' un terrain pour lequel le règlement d'urbanisme n 'a prévu aucune réglementa- tion spéciale, les dispositions de l' article 115 de la loi cantonale sur les constructions sont applicables en l' espèce. D' après cet article , en effet , l'édification d' un bâtiment dont la corniche dépasse vingt mètres de hauteur peut être autorisée par le Département can- tonal des travaux publics (et sur préavis du Conseil communal) si des raisons d'intérêt général ou des circonstances particulières le justifient , et si des considérations esthé- tiques ne s' y opposent pas. Le 20 mai , le département intéressé donne son accord. JUIN 1969. Placé devant cette situa- tion , le comité référendaire ne désarm a pas plus que l' avaient fait précédemment les promoteurs du silo. Une demande d'initia- tive destinée à modifier le règlement com- munal d' urbanisme fut alors déposée, D' après cette initiative , il importe de fixer les dimensions maximales pour des bâti- ments érigés dans la zone devrait être construit le silo litigieux , et d'interdire au Conseil communal d' accorder un permis de construire pour des bâtiments ayant plus de. vingt mètres de . hauteur. L'idée semble être juridiquement admissible puisque le rè- glement cantonal (article 69) autorise les communes à être plus restrictives que la loi en ce qui concerne les dimensions des cons- tructions. S' appuyant sur ce texte , les com- munes ne peuvent-elles alors supprimer les dérogations accordées par l' article 115 de la loi sur les constructions en faveur des bâti- ments de plus de vingt mètres de haut ? INCOMPLET ? Examinant le recours présenté par la commission d' urbanisme de Saint-Aubin- Sauges et le Groupement pour la sauvegarde du site bérochal , le Conseil d'Etat a pensé que le résultat de l'initiative ne changerait rien au problème car, légalement , la solu- tion du litige se trouve exclusivement dans la teneu r de l' article 115 de la loi cantonale sur les constructions. Concernant le premier alinéa , il a décrété que les conditions pré- vues pour la dérogation étaient remplies. En revanche , l'Etat ne s' est pas assez pen- ché sur le second alinéa. L' erreur ne pro- vient-elle pas en effet du fait que le gou- vernement n' a envisagé l' esthétique qu ' en fonction du seul aspect du silo ... ii ne sera pas laid en lui-même ni même par comparaison aux bâtiments sis aux alen- tours ») et non pas en fonction d'un site précis , celui de la Béroche en l' occurence ? Bref , tout se passe comme si l'on avait oublié le général pour ne s' occuper que du particulier. Cette attitude étonne à la veille du débat que le Grand conseil doit entamer sur un nouveau chapitre de la protection du patri- moine naturel. Cl. -P. Ch. UNE QUESTION EN PASSANT... LES OPPOSANTS disent : pourquoi construire le silo au centre de la partie la plus habitée de Saint-Aubin alors qu' un tel local d' entreposage des céréales (qui ne travaille _ plein rendement guère plus d' un mois sur douze) trouverait certai- nement un emplacement plus opportun au .chef-lieu du district existe une gare adéquate et bien outillée ? Ou à Colombier ? L'ÉTAT répond : les promoteurs du silo ont tout essayé. Les gares de Bevaix et d'Auvernier manquent de place ou sont d' un accès malaisé, celle de Vaumarcus ne possède pas d' embranchement industriel , n' est plus desservie par du personnel stationné à demeure et , clause de l' esthétique, « il ne serait pas indiqué d'implan- ter un silo devant le château historique de cette commune » . EN CONCLUSION, mazout et blé sont-ils vraiment incompatibles à Colom- bier si l' on sait que des mesures de protection draconiennes sont imposées pour le stockage des hy drocarbures ? En cas d' accident, les céréales seraient-elles plus exposées que le sous-sol ? TOUR DE VILLE _ Perte de maîtrise Deux blessées Hier à 15 h 10, Mlle Claudette Po- chon descendait au volant de son au- tomobile la me de Maijlefer. Elle s subitement perdu la maîtrise de son véhicule qui heurta une voiture sta- tionnée sur la partie ouest. Sous l'ef- fet du choc , cette voiture a été proje- tée contre un scooter parqué à quel- ques mètres. Mlle Claudette Pochon et sa passa- gère , sa sœur Nadia , ont été transpor- tées à l'hôpital des Cadolles , souffrant de commotions et de plaies au visage. Inattention: collision Cinq accidents qui n ' ont provoqué heureusement que des dég âts matériels se sont déroulés samedi et dimanche à Neuchâtel. A 11 h 40, samedi , J. B. circulait à l' avenue Ed. -Dubois en direction de la ville. A la hauteur du cimetière, il a eu un instant d'inattention et a heurté de plein fouet la voiture conduite par H. G. A 14 h 50, à la rue du Temple- Neuf , après une discussion au sujet d' une place de parcage , F. C. a reculé et tamponné le véhicule de C. C. Dimanche à 13 h 55 , A. S. a eu son attention attirée par un oiseau alors qu 'il roulait dans la rue du Pain-Blanc en direction ouest. Il a heurté une voiture normalemen t parquée à gauche do la chaussée. A 16 h 35 , B. R. faisait une marche arrière au quai Léopold-Robert lorsque son véhicule a touché une voiture en stationnement. Du travail pour les carrossiers ! IILIIJJJJJ!^^ CORTAILLOD (c) Par suite de la démission de M. William Berger , conseiller général libé- ral de Cortaillod, M. Gaston Renaud , cinquième suppléant de la liste libé- rale , a été nominé n ouveau conseiller. Un nouveau conseiller LE LANDERON Collision entre motocyclistes Dimanche à 13 h 30, sur la route nationale 5, entre Cressier et le Lan- deron , M. Robert-Dean Pyle est entré en collision avec son ami qui le précé- dait au guidon d'une motocyclette. M. Pyle a été conduit en ambulance à l'hôpital de la Providence , souffrant de douleurs dorsales .

Transcript of M. Louis de Montmollin prend congé de l'Institut neuchàtelois

Page 1: M. Louis de Montmollin prend congé de l'Institut neuchàtelois

M. Louis de Montmollin prendcongé de l'Institut neuchàteloisQUI A DÉCERNÉ SON PRIX À M. GEORGES DUBOIS

Samedi après-midi , à l'Aula de l'Uni-versité , M. Louis de Montmollin a présidépour la dernière fois l'Institut neuchàtelois ,au cours d'une cérémonie qui avait atti-ré un public fort nombreux.

Après avoir fait l'éloge de M. GastonClottu, qui lui succède à la présidence del'Institut , M. de Montmollin cite les nou-veaux membres qui sont MM. Pierre vonAllmen , Alex Billeter , Pierre Jacot-Guil-larmod . Jean-Claude Landry et Aurèle Ni-cole!. Ce dernier , flûtiste de notoriété mon-diale , n'a pu venir à la cérémonie. Il y aégalement deux nouveaux membres collec-tifs : la Société des amis du musée d'eth-nographie , représentée par Mme Marcelinede Montmollin et Mlle Tilo Frey, et laFondation du Théâtre de poche neuchà-telois.

M. de Montmollin salue la présencedu conseiller d'Etat François Jeanneret , puisil passe à un rapide examen de cons-cience. Si la raison d'être de l'Institutneuchàtelois ne paraît plus devoir êtrecontestée, il y a toutefois un écart mar-qué entre les espoirs que l'on a caresséset la réalité vécue. Le conseil créé par lesstatuts de 1958 n'a pas rempli le rôle quilui était dévolu , et c'est le bureau, com-posé de sept membres, qui a exercé ladirection effective. Désireux avant tout decontribuer au développement et à l'illus-tration du patrimoine culturel neuchàtelois ,il a organisé des concours scolaires, insti -tué un prix destiné à des hommes de let-tres et de sciences et publié les Cahiersde l'Institut. Et M. de Montmollin ter-mine ce bref aperçu en annonçant la sor-tie de presse du treizième cahier , qui estl'œuvre de M. Maurice Favre : Les Neu-chàtelois, recherche d'une patrie. Orné dephotographies de Fernand Perret et d'undessin de Léon Perrin , il sort des édi-tions de la Baconnière.

Après un intermède musical au coursduquel le pianiste Louis de Marval joua

avec force , clarté et sensibilité la Fantaisieen fa mineur, de Chop in , M. Claude Fa-varger présente le lauréat du prix de l'Ins-titut neuchàtelois , qui est M. Georges Du-bois. Evoquant le savant , le professeur , lerédacteur du Bulletin de la Société neu-châteloise des sciences naturelles et enfinl'honnête homme au sens du XVIIe siè-cle, M. Favarger trace un portrait extrê-mement spirituel de la personnalité de M.Georges Dubois , qui est, comme on ditaujourd'hui , un homme valable. Son œu-vre se distingue par une rigueur et uneprécision remarquables , et chez lui , le sa-vant se double d'un artiste. Après avoirmentionné les qualités du professeur aiméet respecté de ses élèves, et cité les tra-vaux du savant , M. Favarger termine enlui disant : Monsieur Dubois, vous avezbien mérité du pays neuchàtelois.

M. Léon Perrin remet alors le prix del ' Inst i tut au lauréat , puis M. Dubois prendla parole. II nous donne lecture d'unmémoire aussi savant que spirituel : De lacroyance touchant l'origine des vers intes-tinaux à la connaissance de leur destin.S'efforçant , comme il le dit, de présentercette absence offensive vermineuse sousun jour plutôt aimable , il expose d' abordles difficultés que l' on a eues au XVIIeet au XVIIIe siècle à abandonner lacroyance en la génération spontanée. Ons'est imag iné longtemps que les vers sor-taient de la glèbe immonde ou même denos excréments. Quant aux vers intesti-naux, leur origine était difficile à élucider ,et les théologiens se demandaient si Adamavait pu porter en lui , avant d' avoir péché,un exemplaire de tous les vers intestinauxde l 'humanité future.

Puis, passant des théories anciennes auxrecherches modernes , M. Dubois explique ,à l'aide de projections , ce qui se passeavec le corbeau et le renard. Avec lecorbeau , on observe un cycle à plusieurs

A gauche, M. Louis de Montmollin, président, qui a cédé sa placeà M. Gaston Clottu.

(Avipress - J.-P. Baillod)

M. Georges Dubois, lauréat duPrix de l'Institut neuchàtelois.

hôtes : la larve , ou cercaire , passe d'unmollusque dans une grenouille, puis dansune couleuvre, et enfin dans un corbeau.L'intéressant , c'est qu 'elle ne se développeet prospère que si le cycle est accompli ,comme si elle attendait que chacun deces animaux ait avalé le précédent. De lagrenouille au renard , elle peut passer, soitdirectement , soit par ' des hôles intermé-diaires comme la poule , qui sont mangéspar le renard. Ce dernier présente encorela particularité suivante : les larves s'ins-tallent dans les alvéoles pulmonaires et re-montent dans l'œsophage pour être ren-voyées dans les intestins. Tous ces cycleset migrations, traduisant les mille et uneruses de la nature , ne constituent-ils pasune série de merveilles plus incroyablesencore que la génération spontanée ?

M. de Montmollin remercie M. Duboisqui , dît-il. nous a fait pénétrer dans noireintimité , puis M. de Marval exécute avecbrio une seconde œuvre : la SeptièmeRhapsodie de Liszt. Enfin , pour clore laséance, M. Gaston Clottu , le nouveau pré-sident de l'Institut neuchàtelois , monte àla tribune. Il rend un vibrant hommage àson prédécesseur , M. . Louis de Montmol-lin , qui a su affirmer, repenser et remettreen valeur l'Institut neuchàtelois. Par saclairvoyance, son dévouement et l'effica-cité de son action, il s'est attiré la re-connaissance du pays et de ses autorités.

Après l'avoir remercié au nom des mem-bres de l'Institut et de tout le peuple neu-chàtelois, après avoir déclaré qu 'il s'effor-cera d'être son digne successeur, M. Gas-ton Clottu s'écrie : Vive l'Institu t neuchà-telois !'

A la fin du banquet qui suivit cetteséance, plusieurs orateurs prirent la paro-le : M. de Montmollin , le nouveau recteu rde l'Université, M. Werner Soerensèh, M.Georges Dubois, M. Alex Billeter, et enfinM. Léon Perrin, qui, après avoir fait delui un éloge "ému; remit à l'ancien prési-dent de l'Institut un livre d'art , et à Mmede Montmollin une magnifique gerbe defleurs.

P.-L. B.

Le marché aux puces a connu un grand succès, les nombreux clients cherchant Jusque dans les cartons «l'occasion » àemporter. A droite : la roue aux millions a fait des heureux. On remarque, au fond à gauche, l'entrée de la tente danslaquelle se sont produits des centaines d'artistes ; à. droite, quelques stands. (Avipress - J.-P. ^ail.od )

La Chaîne du bonheur samedi et dimanche à Neuchâtel

H a réalisé un miracle en f aisantvenir à Neuchâtel , samedi et dimanche,une douzaine d'orchestres et des dizainesd'artistes qui, tous, ont joué bénévole-ment le jeu de la « Chaîne du bon-heur » en faveur de l'Association desparents d'enfants mentalement déficients.

Il a transformé la place du Port envéritable place de fê te , avec une ving-tain e de stands, an carrousel, une roueaux millions, un marché aux puces, unevente aux enchères.

Il a su faire appel à la générositéde tout le monde en récoltant des dons,des marchandises, des bras puisque tousceux qui ont œuvré l'ont fai t gratuite-ment.

Il a fai t mieux que tenir ses promes-ses. Samedi soir , il s'est rendu à lasalle des Conférences oit se produisaitl'étonnant musicien qu 'est Lionel Hamp-ton. Après de multiples péripéties , il aréussi à entraîner Hampton sous la ten-te de la place du Port , l'a installé der-rière une batterie et il a donné le f euvert. C' est alors que le public qui avaiteu l' excellente idée d'assister au program-me de la soirée entendit ce que rêventd'entendre tous les « fans » de la terre :un duo Lionel Hampton et Albert Nicho-las le clarinettiste, accompagnés par let Swiss-Dixie Stompers ». Les plus expert 1;des experts en la matière parlaient decette production en se léchan t les ba-bines...

IL FAISAIT , HÉLA S, UN FROIDSIBÉRIEN

Urt i"ven l glacial a souf f lé samedi etdimanche sans interruption , ce qui aquelque peu handicap é la vente de quel-ques stands. Malgré tout , les affaires ontété bonnes. Le marché aux puces a ra-

pidement montré des bancs et des tablesvides, tout comme ont été vidés lesrayons supportant les livres et les dis-ques, les légumes et les fruits , les frian-dises, les poulets, les ramequins , les per-chettes.

Malgré le froid , le carrousel a tournésans arrêt. En revanche, la course detricycles n 'a pas été favorisée. Ce serapour une autre fois et les gosses ontoublié leur peine en lâchant des ballonsmulticolores qui filaient... comme levent !

La vente aux enchères et la roue auxmillions ont été les chéris du public.

SOUS LA TEN TESamedi soir, on se frayait diff icile-

ment un passage ' sous la tente. Il estvrai que le programme était alléch antet personne ne désira rentrer lorsque son-na l'heure fatidique de deux heures dumatin.

Les amateurs de musique et de di-vertissement ont été gâtés tout au long

de ce « marathon de quarante-huit heu-res de la « Chaîne du bonheur ».

Des dons ont été apportés dans le.scaravanes : p lusieurs sociétés ont pro-cédé à des collect es, une classe de fi l -lettes a fai t de même. Une dame âgéea apporté une pi èce de vingten or « C'est la seule que je possède,je vous la donne volontiers pour lesenfants déshérités ». Même les pension-naires d' une maison de santé ont apportéleur petit pécule.

LES JEUNES POUR LES J E U N E SIl est encore trop tôt pour indiquer

exactement le mon tant des sommes re-cueillies sur la place du Port , maiselles se monteron t certainement à 30,000francs environ, ce qui n'est pas si mal !

Soulignons l'attitude de nombreux jeu-nes gens et jeunes fi l les qui, sans relâ-che, ont apporté leur collaboration. Desjeunes ont posé le télép hone et la té-lévision en circuit ferm é ; des jeunesont tenu des stands, des jeunes onttravaillé dans la cantine, des jeunes ontservi d' estafettes. Bravo à tous !

Ils étaient entourés d'une belle cohorted'aînés. Et le « Il » dont nous parlionsau début de- cet article était heureuxhier soir. L'entreprise qu 'il a montée enquinze jours seulement s'est dérouléesans ennui. Des ennuis, l'organisateur,Francis von Buren, puisque c'est de luiqu'il s'agit, risque d'en avoir ces jourspro chains. Pris dans l'action, il a com-plètemen t oublié qu'il suit des coursà l'Université...

— Qu'importe ! Aider dés-gosses mat-heureux passe avant tout le reste.

Telle était la phrase prononcée partous ceux qui ont joué le jeu samediet dimanche à Neuchâtel. RWS

Malgré le temps qui n'a pas joué le jeu,30,000 francs ont été récoltés

Vers le demi-millionLes manifestations organisées par la

Chaîne du bonheur se sont dérouléessamedi dans tous les cantons tomands.Seul Neuchâtel avait poursuivi sur sa10-15000 à Lausanne !

Samed i à minuit, lorsque se sont ter-minées les émissions de la Radio Suisseromande, la magnifique somme de440,7.79.. françç avait été .encaissée. Ilest encore possible de grossir ce chif-fre puisque les dons peuvent être en-voyés au compte de chèque postallancée et continuait ses efforts dimanche.

La Noble compagnie des Mousquetairesen 1969 ; participation meilleure

De quoi parlent donc MM. J.-L. Barrelet, Robert Olivier, présidentde la société et Jean-Claude Duvanel, conseiller communal ?

(Avipress - J.-P. Baillod i

La coutume, chez les tireu rs sportifs dela Noble compagnie des Mousquetaires(1406), est sacrée : l'assemblée annuelle estsuivie du dîner à l'issue duquel intervien-nent le toast à la patrie et la cérémoniede l'hommage aux bienfaiteurs et dona-teurs du groupement , des origines à nosjours. Enfi n , c'est l'habituelle distributiondes prix et récompenses ponctuée par lalecture du palmarès que nous publieronsplus tard , faute de place aujourd'hui.

Samedi, en fin d'après-midi , tout débutaà l'hôtel de ville, dans la salle du Con-seil général .

Sous la présidence du capitaine RobertOlivier , chef de la protection civile duchef-lieu , une cinquantaine de compagnonsétaient présents pour liquider l'ordre dujour.

Le verbal de la dernière assemblée (mars )lu par M. Bétrix , les rapports de tirs del'année présentés successivement par MM.R. Schluchte r (300 m), R. Gilliéron (petitcalibre) et F. Perret (tirs militaires) fu rentsuivis du programme d'activité 1970 : 7 et8 mars Tir commémoratif du 1er mars,6 et 7 juin , finale cantonale du champion-nat suisse de groupe, 12-20 juin , tir can-tonal au petit calibre à Colombier.

De ces différents rapports , il ressortqu 'en 1969 une nette amélioration s'estproduite quant à la participation des tireurs.Rappelons pour mémoire que les Mous-quetaires sont rentrés de Thoune avec unlaurier d'or pour s'être classés 84me sur463 à 300 mètres. Encore une fois bravo !

C'est au restaurant des Halles, la Maisondes tireurs, que la soirée, qui avait sibien commencé, se poursuivit dans une

excellente ambiance et avec la présencedu conseiller d'Etat Fr. Jeanneret , chefdu département militaire , M. J.-L. Barre-let . son prédécesseur , le conseiller com-munal J.-Cl. Duvanel , représentant les au-torités locales, MM. B. Ledermann , pré-sident de la Société cantonale de tir, E.Amstutz , président de la fédération dedistrict (NE), P. Uhler, capitaine de laNoble compagnie des Fusiliers, E. Bour-quin , président de l'Association des socié-tés locales de Neuchâtel , et les membresd'honneur de la société, MM . A. Mat-they, F. Perret, H. Miigeli.

La partie officielle fut marquée par letoast à la santé de la compagnie et enhommage à ses bienfaiteurs , la proclama-tion du palmarès, la remise des challen-ges et prix , le toast à la patrie de M.Fr. Jeanneret . qui fut vivement appréciéet applaudi , et les brèves allocutions deMM. Ledermann, J.-Cl. Duvanel et E.Amstutz.

Ce dernier a dit avec fermeté et convic-tion que l'avenir des sociétés de tir, surle plan sporti f, passe par le fusil d'assautmilitaire : il faut, dans les rangs de ceuxqui sont astreints aux tirs obligatoires an-nuels , recruter le plus possible de tireurssportifs qu 'il est urgent d'amener à lacarabine de match.

Tl s'est prononcé sans ambages pourune modification énergique des structurespérimées des groupements de tir afin queces derniers répondent aux besoins dujour.

Un succulent repas, servi par le per-sonnel de M. Montandon , a complétécette agréable soirée. G. Mt.

Le silo de Saint-Aubin : il y a quand mêmeun problème d'ordre esthéti que

Cette affaire du silo qui anime a nou-veau les veillées des chaumières à Saint-Aubin , il faut la considérer sous deux anglesbien distincts : à l'échelon communal déjà,puis dans les dossiers de l'Etat. On imaginefacilement que la première facette n'est pasla moins pittoresque , ni la moins partisane.Comme ce fut le cas pour la RN 5, lesdeux camps se sont retranchés dans leurhonneur et dans les plis de leur drapeau.Chacun y est allé de sa propre propagande ,prêchant avec force sa croisade. Il est re-grettable , par contre , que certaines person-nes favorables au silo aient cru devoir re-courir à des artifices plus ou moins voiléslors de la campagne électorale qui précédale renouvellement des députés du Grandconseil !

Il y eut également des exagérations dé-plaisantes. Ainsi un terrien s'en prit-il pu-bliquement , lors de la dernière assembléede la société d'agriculture du district , à laconfession d'un adversaire du silo... Le bonsens des autres agriculteurs devait heureuse-ment couper court à ces promesses de Saint-Barthelémy. Quant à l'argumentation del'Etat, notamment son interprétation dudeuxième alinéa de l'article 115 de la loisur les construction s, elle ne convainc qu 'àdemi, donnant l'impression de s'attacher àun cas très particulier alors que c'est sansdoute d'un problème général dont il s'agit.

CALENDRIERMais quelle a été la chronologie des

faits ?9 MAI 1968. — Les milieux agricoles dudistrict décident de construire un silo à cé-réales à Saint-Aubin. Ailleurs ? Mais c'estpratiquement impossible !, répondent-ils àceux qui s'étonnent de ce choix. Dans lesmois qui suivent , le projet commence àfaire des mécontents : l'endroit , à l'ouest dela gare , là où un ancien hangar à charbonn'abrite pratiquement plus que les oiseauxdu Bon Dieu , semble fort mal choisi. Parmiles opposants , personne ne conteste le be-soin d' un silo pour les agriculteurs du dis-trict. Mais pourquoi vouloir le construireici , sur cette mince languette de terrain si-

tuée entre l' avenue de la Gare et la voieferrée 7• SEPTEMBRE 1968. — La commissiond'urbanisme ayant donné un préavis défa-vorable , le Conseil communal , prudent , pré-fère consulter le législatif qui émet pareille-ment (16 voix contre 14) un avis négatif.• FÉVRIER 1969. — Les agriculteurs re-viennent à la charge avec un autre projet.Le Conseil général accepte cette fois leprincipe de construction du silo , refusant lesecond projet pour... revenir au premierquelque peu modifié (31 mètres de haut aulieu des 40 primitivement prévus, mais lesilo aura , juste compensation, six mètres deplus en longueur). On suggère même de lecoiffer d'un belvédère accessible au public.Pourquoi pas un motel ou une galerie d'artmoderne ? Alors se forme un comité réfé-rendaire composé des membres de la com-mission d'urbanisme (à l'exception d'unseul) et d'un groupement pour la sauve-garde du site bérochal que l' on vient deporter sur les fonds baptismaux. Le réfé-rendum est lancé , quelqu e 360 signaturesrecueillies , mais le Conseil communal le jugeirrecevable car aux termes de la loi, un ré-férendum ne peut être dirigé contre une dé-cision de l'exécutif , celui-ci fût-il couvert enl'occurrence par son propre Conseil géné-ral.• MAI 1969. — Le silo devant être cons-truit sur' un terrain pour lequel le règlementd'urbanisme n'a prévu aucune réglementa-tion spéciale, les dispositions de l'article 115de la loi cantonale sur les constructions sontapplicables en l'espèce. D'après cet article ,en effet , l'édification d'un bâtiment dont lacorniche dépasse vingt mètres de hauteurpeut être autorisée par le Département can-tonal des travaux publics (et sur préavis duConseil communal) si des raisons d'intérêtgénéral ou des circonstances particulièresle justifient , et si des considérations esthé-tiques ne s'y opposent pas. Le 20 mai, ledépartement intéressé donne son accord.• JUIN 1969. — Placé devant cette situa-tion , le comité référendaire ne désarma pasplus que l'avaient fait précédemment lespromoteurs du silo. Une demande d'initia-

tive destinée à modifier le règlement com-munal d'urbanisme fut alors déposée,D'après cette initiative , il importe de fixerles dimensions maximales pour des bâti-ments érigés dans la zone où devrait êtreconstruit le silo litigieux , et d'interdire auConseil communal d'accorder un permis deconstruire pour des bâtiments ayant plusde. vingt mètres de . hauteur. L'idée sembleêtre juridiquement admissible puisque le rè-glement cantonal (article 69) autorise lescommunes à être plus restrictives que la loien ce qui concerne les dimensions des cons-tructions. S'appuyant sur ce texte , les com-munes ne peuvent-elles alors supprimer lesdérogations accordées par l'article 115 de laloi sur les constructions en faveur des bâti-ments de plus de vingt mètres de haut ?

INCOMPLET ?Examinant le recours présenté par la

commission d'urbanisme de Saint-Aubin-Sauges et le Groupement pour la sauvegardedu site bérochal , le Conseil d'Etat a penséque le résultat de l'initiative ne changeraitrien au problème car, légalement, la solu-tion du litige se trouve exclusivement dansla teneu r de l'article 115 de la loi cantonalesur les constructions. Concernant le premieralinéa, il a décrété que les conditions pré-vues pour la dérogation étaient remplies.En revanche, l'Etat ne s'est pas assez pen-ché sur le second alinéa. L'erreur ne pro-vient-elle pas en effet du fait que le gou-vernement n'a envisagé l'esthétique qu 'enfonction du seul aspect du silo (« ... ii nesera pas laid en lui-même ni même parcomparaison aux bâtiments sis aux alen-tours ») et non pas en fonction d'un siteprécis, celui de la Béroche en l'occurence ?Bref , tout se passe comme si l'on avaitoublié le général pour ne s'occuper que duparticulier.

Cette attitude étonne à la veille du débatque le Grand conseil doit entamer sur unnouveau chapitre de la protection du patri-moine naturel. Cl.-P. Ch.

UNE QUESTION EN PASSANT...LES OPPOSANTS disent : pourquoi construire le silo au centre de la partie

la plus habitée de Saint-Aubin alors qu'un tel local d'entreposage des céréales (quine travaille _ plein rendement guère plus d'un mois sur douze) trouverait certai-nement un emplacement plus opportun au .chef-lieu du district où existe une gareadéquate et bien outillée ? Ou à Colombier ?

L'ÉTAT répond : les promoteurs du silo ont tout essayé. Les gares de Bevaixet d'Auvernier manquent de place ou sont d'un accès malaisé, celle de Vaumarcusne possède pas d'embranchement industriel, n'est plus desservie par du personnelstationné à demeure et, clause de l'esthétique, « il ne serait pas indiqué d'implan-ter un silo devant le château historique de cette commune ».

EN CONCLUSION, mazout et blé sont-ils vraiment incompatibles à Colom-bier si l'on sait que des mesures de protection draconiennes sont imposées pour lestockage des hydrocarbures ? En cas d'accident, les céréales seraient-elles plusexposées que le sous-sol ?

TOURDE

VILLE_

Perte de maîtriseDeux blessées

Hier à 15 h 10, Mlle Claudette Po-chon descendait au volant de son au-tomobile la me de Maij lefer. Elle ssubitement perdu la maîtrise de sonvéhicule qui heurta une voiture sta-tionnée sur la partie ouest. Sous l'ef-fet du choc, cette voiture a été proje-tée contre un scooter parqué à quel-ques mètres.

Mlle Claudette Pochon et sa passa-gère, sa sœur Nadia , ont été transpor-tées à l'hôpital des Cadolles, souffrantde commotions et de plaies au visage.

Inattention: collisionCinq accidents qui n'ont provoqué

heureusement que des dégâts matérielsse sont déroulés samedi et dimanche àNeuchâtel.

A 11 h 40, samedi , J. B. circulaità l' avenue Ed.-Dubois en direction dela ville. A la hauteur du cimetière, ila eu un instant d'inattention et a heurtéde plein fouet la voiture conduite parH. G.

A 14 h 50, à la rue du Temple-Neuf , après une discussion au sujetd' une place de parcage, F. C. a reculéet tamponné le véhicule de C. C.

Dimanche à 13 h 55, A. S. a euson attention attirée par un oiseau alorsqu 'il roulai t dans la rue du Pain-Blancen direction ouest. Il a heurté unevoiture normalemen t parquée à gauchedo la chaussée.

A 16 h 35, B. R. faisait une marchearrière au quai Léopold-Robert lorsqueson véhicule a touché une voiture enstationnement.

Du travail pour les carrossiers !

IILIIJJJJJ!^̂

CORTAILLOD

( c ) Par suite de la démission de M.William Berger, conseiller général libé-ral de Cortaillod, M. Gaston Renaud,cinquième suppléant de la liste libé-rale, a été nominé nouveau conseiller.

Un nouveauconseiller

LE LANDERON

Collision entremotocyclistes

Dimanche à 13 h 30, sur la routenationale 5, entre Cressier et le Lan-deron , M. Robert-Dean Pyle est entréen collision avec son ami qui le précé-dait au guidon d'une motocyclette.

M. Pyle a été conduit en ambulanceà l'hôpital de la Providence, souffrantde douleurs dorsales.