Lundi 12 septembre - Philharmonie de...

16
Martha Argerich – Lundi 12 septembre

Transcript of Lundi 12 septembre - Philharmonie de...

Page 1: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

Mar

tha A

rger

ich –

Lun

di 1

2 se

ptem

bre

Page 2: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités
Page 3: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

3

LUNDI 12 SEPTEMBRE – 20H30

GRANDE SALLE - PHILHARMONIE

Heitor Villa-LobosChoros n° 6

Dmitri ChostakovitchConcerto pour piano et trompette n° 1*

ENTRACTE

Piotr Ilitch TchaïkovskiSymphonie n° 4

Orchestre NEOJIBARicardo Castro, directionMartha Argerich, pianoHelder Passinho Junior, trompette*

FIN DU CONCERT VERS 22H30.

Page 4: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

44

Heitor Villa-Lobos (1887-1959)Chôros n° 6

Composition : 1926-1942.

Création : le 18 juillet 1942, au Théâtre municipal de Rio de Janeiro, par l’Orchestre du

Théâtre municipal sous la direction du compositeur.

Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, clarinette, clarinette basse, 2 bassons,

contrabasson - 4 cors, 3 trompettes, 4 trombones, tuba - timbales, tam-tam, saxophone,

xylophone, cloches, cymbales, grosse caisse, célesta, 2 harpes - cordes, tartaruga,

camisao grande, cuica, reco-reco, tambu, tambi, tamborim, roncador, chocalhos,

tamborim de samba.

Durée : environ 25 minutes.

Emblématiques de la production de Villa-Lobos durant les années 1920 (comme les Bachianas Brasileiras le seront de la décennie suivante), les Chôros furent élaborés lors du long séjour français du compositeur. La fréquentation des avant-gardes parisiennes, qui vint enrichir l’expérience de celui qui se définissait comme un « maestro de faubourg nègre » élevé à la musique populaire et formé par ses voyages, en particulier dans le Nordeste du Brésil, lui inspira le désir de compositions à mi-chemin entre esthétiques populaire et savante. Conçus dans le désordre, finalement couronnés par une Introduction aux Chôros sous-titrée Ouverture et flanqués d’un Chôros bis, les Chôros comptent quatorze numéros aux effectifs et aux durées très divers. À leur propos, Villa-Lobos explique : « Le chôros représente une nouvelle forme de composition musicale, dans laquelle sont synthétisées les différentes modalités de la musique brésilienne, indienne et populaire, ayant pour principaux éléments le rythme, et n’importe quelle mélodie typique de caractère, qui apparaît de temps à autre accidentellement, toujours trans-formée selon la personnalité de l’auteur. Les procédés harmoniques sont, eux aussi, presque une stylisation complète de l’original. Le mot sérénade peut donner une idée approximative de la signification du chôros. » Sous ses airs de « production instinctive de l’imagination ingénue », le chôros réutilise les « formes universelles du poème symphonique, de la symphonie, de la rhapsodie, de la sérénade classique, du concerto et de la symphonie » en les adaptant à son propre usage. L’ensemble qui en résulte frappe par son originalité et témoigne de la dextérité avec laquelle Villa-Lobos fait siennes des influences d’horizons très divers : thèmes d’allure populaire mais aussi musique moderne.

Page 5: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

55

Destiné à l’orchestre, comme un certain nombre des Chôros suivants, ce sixième numéro de la série complète les instruments traditionnels de la phalange classique de plusieurs percussions brésiliennes : tambourins divers, racleurs (roncador, reco-reco) ou cuíca (tambour à friction). La forme en panneaux du morceau donne l’occasion à Villa-Lobos d’explorer différents univers expressifs et la liberté des styles, notamment harmoniques, contribue à l’impression de variété ressentie à l’audition. À propos de cette œuvre, le compositeur confiait : « Le climat, la couleur, la température, la lumière, le pépiement d’oiseaux, l’odeur d’herbe de mélasse parmi les poulaillers, et tous les éléments de la nature dans l’intérieur aride et lointain du Brésil fournissent des motifs d’inspiration pour cette œuvre qui, pourtant, ne représente pas un aspect objectif ni ne renferme de saveur descriptive ».

Angèle Leroy

Dmitri Chostakovitch (1906-1975)Concerto pour piano n° 1 en ut mineur op. 35

Allegretto

Lento

Moderato

Allegro con brio

Composition : 1933.

Création : le 15 octobre 1933 par le compositeur au piano avec l’Orchestre

Philharmonique de Leningrad sous la direction de Fritz Stiedry.

Effectif : trompette solo – cordes – piano solo.

Durée : environ 22 minutes.

Au début des années 1930, le régime stalinien devient très intolérant sur le plan culturel, tout en commençant sa politique totalitaire de persécution : ce sont les premières purges. Chostakovitch a-t-il déjà conscience de ce fatal tournant ? Sous ce régime implacable, la riche personnalité du com-positeur ne parviendra à survivre qu’au moyen d’une extrême introversion : paroles rares, loyautés détournées et sarcasmes en filigrane. Quoi qu’il en soit, vers 1933 Chostakovitch délaisse un peu l’opéra, dans lequel il

Page 6: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

6

s’était beaucoup investi, pour s’adonner au piano, domaine plus neutre ; il compose ses Vingt-Quatre Préludes, puis ce Concerto, lequel révèle déjà deux grandes facettes de son style : d’une part son ironie énigmatique (vise-t-elle le régime ?), de l’autre, son profond lyrisme. Cette œuvre est un quasi double concerto, étant donné le rôle solo de la trompette.

Le premier mouvement et le quatrième, plutôt parodiques, trahissent peut-être l’influence du cinéma muet, de ses mouvements accélérés et saccadés. En effet, Chostakovitch dans ses jeunes années gagnait son pain comme pianiste dans les salles obscures ; il détestait ce métier mais parfois s’inter-rompait pour regarder le film et riait tout haut ! Un appel impertinent de la trompette, une phrase pensive du piano ouvrent le premier mouvement ; mais bientôt le discours s’encanaille en une extrapolation sans frein, sous la conduite d’un clavier à la virtuosité désarticulée ; la trompette l’encou-rage, la houle des cordes suit. Quelques rares mesures d’écriture plus classique sont immédiatement griffonnées par ce soliste rageur et percussif. Chostakovitch, qui créa sa partie avec un jeu très sec, n’en remporta pas moins un vif succès.

Le mouvement lent, d’une grande beauté, exprime de façon émouvante ce désespoir secret et cette déréliction qui constituent la voix intime de Chostakovitch. Des cordes très postromantiques dans leur recueillement, un piano qui semble longuement méditer en lui-même, avec quelques bravoures lisztiennes, une mélopée solitaire de la trompette, un chant de tendresse aux violoncelles… ce style, qui rappelle le Concerto en sol de Ravel, est en total contraste avec les mouvements extrêmes ; il reflète le visage d’authenticité, grave et humain, du compositeur.

Le troisième mouvement n’est qu’une transition, dépourvue de trompette, qui fait alterner un piano capricieux avec une mélopée très russe des cordes. Puis le finale déclenche son ébouriffante pitrerie. Dans une course-poursuite truffée de gags, le piano déchaîné pousse devant lui des cordes mécaniques à la Prokofiev, tandis que la trompette débite par-dessus, toute fière, ses absurdités militaires ou chasseresses. La banalité des thèmes n’a d’égal que le tempo vertigineux et la démonstration invraisemblable d’acrobatie. Cette esthétique très « dada » se moque des concertos traditionnels, plaque un bout de fugue vite avorté, colle un fragment d’une sonate de Haydn, dans l’esprit des provocations occidentales que le communisme n’était

Page 7: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

7

plus disposé à tolérer longtemps ; et Chostakovitch, cet homme au visage si triste, était ravi quand ses farces étaient comprises par un auditoire aux yeux pétillants, qui souriait ou riait. Une partie centrale plus modérée confie à la trompette un solo vieillot et forain redevable à Petrouchka… Enfin, en découvrant l’ouvrage, un ami de Chostakovitch, le pianiste Lev Oborin, estimait qu’un concerto sans cadence n’en était pas vraiment un : qu’à cela ne tienne, le compositeur a ajouté un solo effréné qui cite Le Sou perdu de Beethoven, référence d’humour musical presque féroce. La trompette conclut, sur un long cocorico parfaitement malappris.

Isabelle Werck

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)Symphonie n° 4 en fa mineur op. 36

Andante sostenuto – Moderato con anima

Andante in modo di canzona

Scherzo. Allegro

Finale. Allego con fuoco

Composition : 1877.

Création : 10 février 1878 à Moscou sous la direction de Nikolaï Rubinstein.

Dédiée « à mon meilleur ami » (Nadejda von Meck).

Édition : 1879 pour piano à 4 mains (arrangement de Sergueï Taneïev), 1880 pour

la partition d’orchestre, Jurgenson, Moscou.

Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons ; 4 cors, 2 trompettes,

3 trombones, tuba ; timbales, triangle, cymbales, grosse caisse ; cordes.

Durée : environ 42 minutes.

Écrite et orchestrée en alternance avec l’opéra Eugène Onéguine, la Quatrième Symphonie est le fruit d’une difficile maturation, et sa compo-sition fut interrompue par une violente crise psychologique due au mariage catastrophique de l’auteur au cours de l’été. Elle inaugure ce que l’on a souvent considéré comme un triptyque malgré un relatif éloignement tem-porel (1878, 1888, 1893), celui des trois dernières symphonies, qui pourraient s’appeler symphonies « de ma vie », pour paraphraser Smetana. Chacune est à sa manière le reflet d’un univers intérieur hanté par le fatum (le terme

Page 8: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

8

latin – signifiant fatalité, destin – fut d’ailleurs le titre d’un poème sympho-nique de 1869 détruit par le compositeur et reconstitué après sa mort), profondément marqué par une philosophie pessimiste, qui pose sans cesse la question de la possibilité d’un espoir ou, à défaut, d’une acceptation de la réalité ô combien pénible. Ainsi, la Quatrième Symphonie se veut « la confession musicale de l’âme qui est passée par beaucoup de tourments et qui par nature s’épanche dans les sons, de même qu’un poète lyrique s’ex-prime dans des vers » (lettre à Nadejda von Meck du 17 février/1er mars 1878). Bien que Tchaïkovski se méfie des « programmes » en musique, comme il l’a expliqué maintes fois, il n’en a pas moins commenté abondamment les sentiments exprimés par cette symphonie dans une célèbre lettre à sa protectrice et mécène Nadejda von Meck, dont il a fait la connaissance (épistolaire) au cours de l’année 1876.

Voici ce qu’il dit de la fanfare de cors et de bassons qui ouvre la symphonie : « l’introduction est le germe de toute la symphonie, son idée principale. C’est le fatum, cette force inéluctable qui empêche l’aboutissement de l’élan vers le bonheur, qui veille jalousement à ce que le bien-être et la paix ne soient jamais parfaits ni sans nuages, qui reste suspendue au-dessus de notre tête comme une épée de Damoclès et empoisonne inexorablement et constamment notre âme. » Suit un thème de valse d’allure tourmentée, ponctué de syncopes et de bégaiements, aussitôt développé, puis une alerte petite phrase chantée par la clarinette et bientôt reprise par le hautbois et la flûte (« rêves de bonheurs fugitifs »), bientôt contrepointé d’une mélodie lyrique de violoncelle, et qui semble un moment pouvoir triompher de l’angoisse ; mais la reprise de la fanfare qui marque le début du développement achève de démentir l’illusion. De larges plages tendues, seulement entrecoupées du rappel du thème du rêve dans la réexposition, mènent à un choral recueilli inspiré des intervalles finaux de la fanfare : court repos avant une dernière accélération emplie de violence.

Un andantino mélancolique fait suite à ce monumental premier mouvement ; sa chanson triste et doucement variée en si bémol mineur est interrompue en son centre par un passage plus animé en fa majeur, qui se souvient du motif du fatum et du thème de valse de l’allegro initial. Le scherzo, fait d’« arabesques capricieuses » et d’« images insaisissables, […] étranges, absurdes et décousues », utilise l’orchestre d’une façon très moderne, jouant des instruments par blocs : bloc des cordes « pizzicato ostinato »

Page 9: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

9

(une écriture dont se souviendront Bartók dans son Quatrième Quatuor et Britten dans sa Simple Symphony), bloc des bois pour une chanson de rue, bloc des cuivres parfois renforcé d’une clarinette ou d’un piccolo solistes. Le finale tournoyant est « le tableau d’une grande fête populaire » où passe et repasse la mélodie d’une célèbre chanson russe, Un bouleau se dressait sur le champ (que Balakirev avait utilisée dans son Ouverture sur trois thèmes populaires russes), avec ses notes répétées descendantes. Le thème du fatum y fait irruption pour rappeler à l’artiste sa solitude ; et si la fête reprend, d’abord timide puis de plus en plus véhémente, il est clair dorénavant qu’elle charrie l’angoisse sous ses dehors exubérants.

Angèle Leroy

Page 10: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

1 0

Martha ArgerichNée à Buenos Aires, Martha Argerich étudie le piano dès l’âge de 5 ans avec Vincenzo Scaramuzza. Enfant prodige, elle se produit très tôt sur scène. En 1955, elle se rend en Europe et étudie à Londres, à Vienne et en Suisse avec Bruno Seidlhofer, Friedrich Gulda, Nikita Magaloff, Madeleine Lipatti et Stefan Askenase. En 1957, Martha Argerich remporte les premiers prix des concours de Bolzano et de Genève, puis en 1965, celui du Concours Chopin à Varsovie. Dès lors, sa carrière n’est qu’une succession de triomphes. Si son tempérament la porte vers les œuvres de virtuosité des XIXe et XXe siècles, elle refuse de se considérer comme spécialiste. Son répertoire est très étendu et comprend aussi bien Bach que Bartók, Beethoven que Messiaen, mais aussi Schumann, Chopin, Liszt, Debussy, Ravel, Franck, Prokofiev, Stravinski, Chostakovitch, Tchaïkovski, Messiaen. Invitée permanente des plus prestigieux orchestres et festivals d’Europe, du Japon et d’Amérique, elle privilégie aussi la musique de chambre. Elle joue et enregistre régulièrement avec Nelson Freire, Ivry Gitlis, Mischa Maisky, Gidon Kremer ou Daniel Barenboim. En 1996, Martha Argerich est nommée Officier des Arts et des Lettres par le gouvernement français et Académicienne de Santa Cecilia en 1997, à Rome. En 1998 elle devient Directeur Artistique du Beppu Festival au Japon. Elle crée en 1999 le Concours International de Piano ainsi que le

Festival Martha Argerich à Buenos Aires et en 2002 le Progetto Martha Argerich à Lugano. En 2004, elle est nommée Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres » par le ministère de la Culture et de la Communication. En 2005, elle reçoit l’Ordre du Soleil Levant, décerné par l’Empereur du Japon, et le prestigieux Praemium Imperiale en 2005, par la Japan Arts Association. Un grand nombre de ses concerts ont été retransmis par les télévisions du monde entier. Martha Argerich collectionne les récompenses pour ses enregistrements : Grammy Award pour les concertos de Bartók et Prokofiev, Gramophon – Artist of the Year, Best Piano Concerto Recording of the Year pour les Chopin, « Choc » du Monde de la Musique pour son récital d’Amsterdam, Künstler des Jahres Deutscher Schallplattenkritik, Grammy Award pour Cendrillon de Prokofiev avec Mikhaïl Pletnev. Avec comme objectif d’aider les jeunes, elle devient en 1998 Directeur Artistique du Beppu Argerich Festival au Japon. En 1999, elle crée le Concours de Piano et le Festival Martha Argerich à Buenos Aires et en 2002 le Progetto Martha Argerich à Lugano.

Helder Passinho JuniorMusicien fondateur de NEOJIBA, Helder Passinho est diplômé en trom-pette de l’École de Musique de l’Uni-versité Fédérale de Bahia, dans la classe de Heinz Schwebel. Il suit une formation continue au NEOJIBA avec

Page 11: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

1 1

Gérard Métrailler et a déjà participé à divers festivals, tels que le FEMUSC au Brésil, le Collegium Musicum à Pommersfelden, en Allemagne, et le Geneva Brass Festival, en Suisse. Trompette principale de l’Orchestre des Jeunes de Bahia depuis 2007, Helder Passinho s’est déjà produit comme musicien invité dans divers orchestres, comme l’Orchestre Symphonique de Bahia, la National Youth Orchestra of Great Britain et le Youth Orchestra of the Americas. Coordinateur de l’Académie de Trompettes de NEOJIBA et directeur artistique du quintette Bahia Brass et du groupe de Cuivres et Percussion de NEOJIBA, Helder Passinho exerce éga-lement la fonction de chef d’orchestre dans le programme.

Ricardo CastroNé à Vitória da Conquista, petite ville du Nordeste brésilien, Ricardo Castro commence à jouer du piano dès l’âge de trois ans. À cinq ans, il entre à l’Ecole de Musique et des Arts de l’Université de Bahia et, trois ans plus tard, il fait ses débuts en donnant des récitals. À dix ans, il joue le Concerto pour piano en ré majeur de Haydn, accompagné par l’Orchestre sym-phonique de l’Université de Bahia. Plusieurs concerts avec orchestre et prix nationaux suivent immédiatement. En 1984, il part en Europe étudier le piano et la direction au Conservatoire de Musique de Genève, avec respec-tivement Maria Tipo et Arpad Gerecz.

Il est également élève de Dominique Merlet à Paris. Premier Prix du Concours Rahn en 1985 et du Concours Josef Pembaur en 1986, il est diplômé du Conservatoire de Genève en 1987 et reçoit le Premier Prix de virtuosité avec distinction et félicitations du jury. La même année il devient vainqueur ex-aequo du Concours International de l’ARD de Munich et en 1998 obtient le Troisième Prix au Concours Géza Anda. En 1993, il reçoit le Premier Prix du Concours International de Piano de Leeds, devenant depuis l’unique vainqueur sud-américain du concours. En 2003, il crée un duo de piano avec Maria João Pires. Ils donnent une série de récitals dans les plus grandes salles européennes et publient un CD d’œuvres de Schubert chez Deutsche Grammophon. Plusieurs autres CD sont enregistrés par Ricardo Castro chez BMG/Arte Nova, en récital ou avec orchestre. Comme soliste il est invité par des orchestres tels que le Gewandhaus de Leipzig, la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre de la BBC, le London Philharmonic, l’Academy of St Martin in the Fields, le Tokyo Philharmonic, l’Orchestre de la Suisse Romande et celui du Mozarteum de Salzbourg. Il joue dans les plus prestigieuses salles de concert, dont le Barbican Centre et le Queen Elizabeth Hall, à Londres, ou le Concertgebouw d’Amsterdam. Parmi ses parte-naires figurent Sir Simon Rattle, Leif Segerstam, Martha Argerich, Yakov Kreizberg, Kazimierz Kord,

Page 12: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

1 21 2

Jean-Yves Thibaudet, Maria João Pires et Shlomo Mintz. Avec une carrière si bril-lante, Ricardo Castro dédie son temps prioritairement à des activités éducatives et sociales. Porteur également de la citoyenneté suisse, il enseigne depuis 1992 dans la classe de virtuosité du Conservatoire de Fribourg, aujourd’hui la HEMU Vaud-Valais-Fribourg. En 2007, Ricardo Castro, invité par le gouverne-ment de l’État de Bahia, crée NEOJIBA (Centres d’Orchestres de Jeunes et d’Enfants de l’Etat de Bahia), un pro-gramme pionnier au Brésil. Il assume la direction générale de ce programme qui, en 2016, accueille environs 4600 jeunes et enfants dans tout l’État de Bahia. Avec le principal orchestre du programme, l’Orchestre NEOJIBA, Ricardo Castro a déjà présenté des concerts dans les plus importantes salles de concert du monde. En 2013, Ricardo Castro devient le premier Brésilien à recevoir le titre de membre honoraire de la Royal Philharmonic Society.

Orchestre NEOJIBAL’Orchestre NEOJIBA a été fondé en 2007 par le pianiste et chef d’orchestre brésilien Ricardo Castro – qui demeure son directeur général et artistique – sur le modèle vénézuélien El Sistema, pro-gramme musical et social ayant mis la musique classique au premier rang des priorités pour la jeunesse défavorisée. Soutenu par le gouvernement de l’État de Bahia, cet orchestre fait partie du pro-gramme social NEOJIBA (Centres d’Or-chestres de Jeunes et d’Enfants de l’Etat

de Bahia). Ces dernières années, il a été acclamé en Europe et aux États-Unis pour ses performances engageantes et a systématiquement joué à guichets fermés à Londres, Berlin ou Rome. Ces étonnants jeunes musiciens transfor-ment la vie de centaines d’enfants en leur offrant l’opportunité d’apprendre à jouer des instruments d’orchestre. Partout, ils parviennent à enchanter et séduire un nouveau public par leur inter-prétation passionnante des répertoires traditionnel et contemporain, ainsi que par leurs improvisations sur scène. En 2009, après seulement deux ans d’exis-tence, l’Orchestre NEOJIBA commence une série de concerts prestigieux. Il se produit au 40e Festival International d’Hiver de Campos do Jordão (São Paulo) et effectue une tournée dans les principales capitales du Nordeste brésilien. L’orchestre participe égale-ment à un échange pédagogique avec El Sistema à Caracas, au Venezuela. En 2010, l’orchestre effectue une rési-dence au Festival de Musique de Santa Catarina (Brésil) et part pour sa première tournée internationale, se produisant au Queen Elizabeth Hall de Londres et au Centro Cultural Belém, à Lisbonne. Suivront des concerts dans le Sudeste brésilien et l’enregistrement en direct de son premier DVD. En 2011, outre une importante saison de concerts au Teatro Castro Alves, à Salvador, et des repré-sentations dans l’État de Bahia, c’est le premier orchestre brésilien à se produire au Royal Festival Hall de Londres, avec le pianiste chinois Lang Lang. En août de

Page 13: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

1 31 31 3

la même année, l’Orchestre NEOJIBA donne des concerts à Berlin et Genève avec la pianiste Maria João Pires, enre-gistrés par Deutsche Welle et la Radio-Télévision Suisse (RTS – Espace 2). En 2012, l’orchestre effectue une rési-dence au premier Festival Música em Trancoso, dans le sud de Bahia, aux côtés de célèbres musiciens tels que les soeurs Labèque et Cesar Camargo Mariano. Ce dernier participe en 2013, à l’enregistrement du deuxième DVD de l’orchestre, Bahia Orquestral , auquel se joignent également l’Orkes-tra Rumpilezz et le violoniste allemand Markus Däunert. Lors de la deu-xième édition du Festival Música em Trancoso, un partenariat important est établi entre NEOJIBA et les musiciens des Berliner Philharmoniker. En février 2014, lors de sa première tournée aux États-Unis, l’orchestre présente son innovateur Bahia Orchestra Project, donnant 12 concerts dans 11 villes, avec notamment le pianiste français Jean-Yves Thibaudet comme soliste. Toujours en 2014, l’orchestre joue sous la direction de Ricardo Castro en Suisse, Italie et Grande-Bretagne, avec comme solistes Martha Argerich et Collin Curie. En 2015, l’Orchestre NEOJIBA se produit avec le violo-niste et chef d’orchestre russe Maxim Vengerov et avec la violoniste japo-naise Midori Goto à Salvador. Les musiciens, âgés de quatorze à vingt-neuf ans, jouent pour la première fois à la Philharmonie de Paris. Avant cela ils auront fait escale pour la troisième

fois en Suisse et pour la deuxième fois en Italie.

Violons IGuilherme Teixeira (premier violon)Ana Celi VenturiniCaique SpósitoEliel SantanaEnã DeuelEnzo AlbuquerqueMaielle KeilaMarivaldo Liberato Neri Jr.Mateus CorreiaMateus MarianiGabrielle PriscilaReinaldo Santos Silva George Lavigne

Violons IIDâmaris Dos Santos (soliste)Adeilson SodréBeatriz Dias FerreiraBruno SmetakFabrizio D’AndreamatteoGabriel DantasJeanderson BarbosaJulia KlaudatKaren SilvaLeandro MascarenhasNeivan SantosRosane BarbosaSidinei George Dos Santos

AltosJhonatan Santos (soliste)Aby Machado

Page 14: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

1 41 4

Airã SauloEduardo LopesElson Freitas Jesus SantosGeisa SantosGerusa FrancaJessica AlmeidaLuiza Oliveira Dos SantosNataly Maria Do ValeRamiris De Oliveira Silva

VioloncellesLais Tavares (soliste)Caio de AvezadoCaio BritoFrank Guilherme Silva JuniorJessica Correia Dos SantosLarissa FrancoMarcos Vinicius MagalhãesNilton CerqueiraRafael TeranVictor Oliviera

ContrebassesYaiza Prieto Garcia (soliste)Aleksandro Alves SouzaAthos MagalhãesEduardo AlemanFrancisco SouzaKivia SantosMarcelle RamacotteTalita FelicioUalesson Souza

Flûtes / PiccoloYamila Maleh (soliste)Clara Leticia NascimentoJoão Pedro NunesFabiola MoraJonadabe Batista

HautboisÉrica Smetak (soliste)Gabriela Wara RegoLeonardo SansMariana Sales

Hautbois / Cor anglaisJadison SantosSandra Romero

ClarinettesElisa Rangel Hill (soliste)Adauri de OliveiraIndira DouradoRenan De Jesus PintoJoabe Oliveira do Nascimento

SaxophoneJoander Cleison Couto Cruz

BassonsAnanta Diaz (soliste)Esdras Santos Luis Felipe SouzaValter Pedro Rodrigues

ContrebassonPaulo Victor Bispo Verreira

CorsOrlando Afanador Florez (soliste)Arthur AvezedoDavi BritoPaula Guimarães Uriel Borges Vieira Silva

TrompettesHelder Passinho Jr. (soliste)Alana Dias

Page 15: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

1 51 51 5

Anderson RibeiroDavi BritoLucas FelipeManoel Passos

TrombonesPedro DagautMichele GirardiOtavio Correa

Trombone basseDavid Souza

TubaJackson Santos (soliste)Daniel Lemos

Timbales, percussionDavid Oliveira Martins (soliste)Aquim SacramentoCelso TeixeiraEdwã Victor Ornellas NogueiraEverton IsidoroFabio SantosTainnã Chagas BatistaIsaac Falcão Novais De Almeida

HarpesDiego Gomes CostaElienai Esquivel

PianoBruno Nunesmaia

E.S

1-1

0415

50 -

2-10

4154

6 -3

-104

1547

. - Im

pri

meu

r : Im

pro

Page 16: Lundi 12 septembre - Philharmonie de Parisphilharmoniedeparis.fr/.../default/files/documents/npgs_… ·  · 2016-09-05Heitor Villa-Lobos Choros n° 6 ... différentes modalités

— LES MEMBRES DU CERCLE D’ENTREPRISES —PRIMA LA MUSICA

Intel Corporation, Rise Conseil, RenaultGecina, IMCD

Angeris, À Table, Batyom, Dron Location, Groupe Balas, Groupe Imestia, Linkbynet, UTB Et les réseaux partenaires : le Medef de Paris et le Medef de l’Est parisien

— LES MÉCÈNES DE L’ACQUISITION DE

« SAINTE CÉCILE JOUANT DU VIOLON »

DE W. P. CRABETH —Paris Aéroport

Angeris, Batyom, Groupe Balas, Groupe Imestia

— LE CERCLE DES GRANDS DONATEURS —Patricia Barbizet, Éric Coutts, Jean Bouquot,

Xavier Marin, Xavier Moreno et Marie-Joséphine de Bodinat-Moreno, Jay Nirsimloo,Raoul Salomon, Philippe Stroobant, François-Xavier Villemin

— LA FONDATION PHILHARMONIE DE PARIS —

— LES AMIS DE LA PHILHARMONIE DE PARIS —

LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS REMERCIE

— SON GRAND MÉCÈNE —

— LES MÉCÈNES ET PARTENAIRES DE LA PROGRAMMATION

ET DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES —

V :

V

LOGO AIRFRANCE Partenaire Officiel

Nº dossier : 2009065E

Date : 12/03/09

alidation DA/DC

alidation Client

P296C

P032C

Champagne Deutz, Fondation PSA Peugeot Citroën, Fondation KMPGFarrow & Ball, Fonds Handicap et Société, Demory, Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances

Philippe Stroobant, les Amis de la Philharmonie de Paris, Cabinet Otto et Associés, AfricinvestLes 1095 donateurs de la campagne « Donnons pour Démos »

Remerciements donateurs_ 2016.indd 1 20/07/2016 17:41