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ACTUALITÉS 13 Lundi 10 décembre 2018 www.tahiti-infos.com Nous organisons aussi des cycles de conférences et des formations dans les pays étrangers. Nous envisageons peut-être un jour de participer au salon de Bâle, le plus grand salon d’hor- logerie et bijouterie du monde, mais nous hésitons car Hong Kong est en train de devenir lea- der. Notre stratégie à terme est de développer de nouveaux mar- chés et d'être présents sur tous les continents". Et localement ? "Nous participons à un très beau livre sur la Polynésie, dans lequel TPAFP a pris 14 pages sur la perle, dont deux consacrées à l’Asso- ciation. Le thème du prochain ouvrage porte sur les femmes autour du monde et sur la perle qui les accompagne. Par le biais de prestataires locaux, nous venons de réaliser une opé- ration B to B (business to business) en octobre avec l'organisation d'un séminaire facilitant ainsi la ren- contre et la discussion entre des professionnels japonais et des professionnels locaux. Ensuite, nous menons actuel- lement une opération B to C (business to consumers) entière- ment locale sur le thème de 'La perle de culture de Tahiti, le pre- mier bijou des Polynésiens'. Nous faisons participer tous les profes- sionnels locaux, les producteurs, les détaillants, les grossistes, les négociants, les bijoutiers… Cette opération est réalisée pour relever l'image de la perle auprès des Poly- nésiens. Notre idée est vraiment de leur dire 'apprenez à la connaître et aimez-la à nouveau'. La perle est un peu en mal d'amour sur le fenua, alors que c'est le premier produit à l'export du Pays et qu'elle rapporte plusieurs milliards. Elle crée des emplois, elle permet de garder les gens dans les îles." Pourquoi la perle était-elle mal connue ou mal aimée ? "Beaucoup de gens la connaissent mal, ils ne savent pas forcément reconnaître une vraie perle d'une fausse. Ils la voient dans les vitrines. Ils ne savent pas com- ment elle est faite, combien elle coûte… au fil des années, elle s'est décrédibilisée avec une baisse régulière des prix. Il y a une vraie méconnaissance de la perle de culture de Tahiti." Quelles sont les raisons qui peuvent la faire aimer ? "La perle est un pur produit de la nature qui a de la valeur. Sa beauté extrême est un ensemble. Elle a un charme intrinsèque avec sa forme, sa taille, sa couleur, son lustre. La perle de culture de Tahiti n'est pas la première, mais quand on la com- pare avec d'autres perles dans le monde, elle a une palette de cou- leurs naturelles magnifiques et quasi unique au monde. La perle de culture de Tahiti va du blanc au noir en passant par le vert, l'auber- gine, le rose, le bleu, le jaune, le doré…. au contraire des Chinois et Japonais qui teintent les perles. Notre force, c’est la couleur natu- relle de nos perles. De plus, le talent de création de nos bijou- tiers et de nos artisans les rende belles et attirantes. Il me paraît difficile de ne pas aimer une perle montée sur un bijou." Quel serait votre idéal pour la perle ? "Avant de définir mon idéal, j’ai- merais que chaque Polynésien, homme, femme, enfant, possède au moins une perle en bijou et en fasse la promotion avec amour, pas comme un simple objet acheté dans un marché. Maintenant, mon idéal serait que cette perle de culture de Tahiti, notre joyau, devienne universelle !" Propos recueillis par Pauline Stasi Aline Baldassari est présidente de la Tahitian Pearl Association of French Polynesia.

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ACTUALITÉS 13Lundi 10 décembre 2018www.tahiti-infos.com

Nous organisons aussi des cycles de conférences et des formations dans les pays étrangers.

Nous envisageons peut-être un jour de participer au salon de Bâle, le plus grand salon d’hor-logerie et bijouterie du monde, mais nous hésitons car Hong Kong est en train de devenir lea-der. Notre stratégie à terme est de développer de nouveaux mar-chés et d'être présents sur tous les continents".

Et localement ?

"Nous participons à un très beau livre sur la Polynésie, dans lequel TPAFP a pris 14 pages sur la perle, dont deux consacrées à l’Asso-ciation. Le thème du prochain ouvrage porte sur les femmes autour du monde et sur la perle qui les accompagne.

Par le biais de prestataires locaux, nous venons de réaliser une opé-ration B to B (business to business) en octobre avec l'organisation d'un séminaire facilitant ainsi la ren-contre et la discussion entre des professionnels japonais et des professionnels locaux.

Ensuite, nous menons actuel-lement une opération B to C (business to consumers) entière-ment locale sur le thème de 'La perle de culture de Tahiti, le pre-mier bijou des Polynésiens'. Nous faisons participer tous les profes-sionnels locaux, les producteurs, les détaillants, les grossistes, les négociants, les bijoutiers… Cette opération est réalisée pour relever l'image de la perle auprès des Poly-nésiens. Notre idée est vraiment de leur dire 'apprenez à la connaître et aimez-la à nouveau'. La perle est un peu en mal d'amour sur le fenua, alors que c'est le premier produit à l'export du Pays et qu'elle rapporte plusieurs milliards. Elle crée des emplois, elle permet de garder les gens dans les îles."

Pourquoi la perle était-elle mal connue ou mal aimée ?

"Beaucoup de gens la connaissent mal, ils ne savent pas forcément reconnaître une vraie perle d'une fausse. Ils la voient dans les vitrines. Ils ne savent pas com-ment elle est faite, combien elle coûte… au fil des années, elle s'est décrédibilisée avec une baisse régulière des prix. Il y a une vraie méconnaissance de la perle de culture de Tahiti."

Quelles sont les raisons qui peuvent la faire aimer ?

"La perle est un pur produit de la nature qui a de la valeur. Sa beauté extrême est un ensemble. Elle a un charme intrinsèque avec sa forme, sa taille, sa couleur, son lustre. La perle de culture de Tahiti n'est pas la première, mais quand on la com-pare avec d'autres perles dans le monde, elle a une palette de cou-leurs naturelles magnifiques et quasi unique au monde. La perle de culture de Tahiti va du blanc au noir en passant par le vert, l'auber-gine, le rose, le bleu, le jaune, le doré…. au contraire des Chinois et Japonais qui teintent les perles. Notre force, c’est la couleur natu-relle de nos perles. De plus, le talent de création de nos bijou-tiers et de nos artisans les rende belles et attirantes. Il me paraît difficile de ne pas aimer une perle montée sur un bijou."

Quel serait votre idéal pour la perle ?"Avant de définir mon idéal, j’ai-merais que chaque Polynésien, homme, femme, enfant, possède au moins une perle en bijou et en fasse la promotion avec amour, pas comme un simple objet acheté dans un marché. Maintenant, mon idéal serait que cette perle de culture de Tahiti, notre joyau, devienne universelle !" Propos recueillis par

Pauline Stasi

Aline Baldassari est présidente de la Tahitian Pearl Association of French Polynesia.