Louis de Funès

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Louis de Funès Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation , rechercher Pour les articles homonymes, voir Funès . Louis de Funès Louis de Funès en 1978 . Données clés Nom de naissance Louis Germain David de Funès de Galarza Naissance 31 juillet 1914 Courbevoie , Seine Nationalité France Décès 27 janvier 1983 (à 68 ans) Nantes , Loire-Atlantique Profession Acteur Réalisateur Adaptateur Comédien de théâtre Pianiste Films notables La Traversée de Paris Le Gendarme de Saint-Tropez Le Corniaud

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Louis de FunèsUn article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Louis de Funès

Louis de Funès en 1978.

Données clésNom de naissance Louis Germain David de Funès de Galarza

Naissance31 juillet 1914Courbevoie, Seine

Nationalité  France

Décès27 janvier 1983 (à 68 ans)Nantes, Loire-Atlantique

Profession

ActeurRéalisateurAdaptateurComédien de théâtrePianiste

Films notables La Traversée de ParisLe Gendarme de Saint-TropezLe CorniaudLa Grande VadrouilleLe Grand RestaurantOscarLa Folie des grandeurs

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Le roi du rire et de la grimace

IL Était un fois un grand acteur…Les Aventures de Rabbi JacobL'Aile ou la CuisseL'AvareLa Soupe aux choux

Louis Germain David de Funès de Galarza dit Louis de Funès, né le 31 juillet 1914 à Courbevoie et mort le 27 janvier 1983 à Nantes, est un acteur français d’origine espagnole. Il a également adapté quelques scénarios au cinéma et réalisé un film.

Louis de Funès est un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français après la guerre de 39-45. Le personnage de Français moyen impulsif, râleur, au franc-parler parfois dévastateur qu’il a incarné depuis le milieu des années cinquante fut très populaire dans les années 1960 et 1970, assurant des succès commerciaux à ses films1. Encore aujourd’hui, il est toujours considéré comme une référence emblématique du cinéma populaire français et est internationalement connu[réf. nécessaire]2.

Sommaire

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1 Biographie o 1.1 Une famille exilée o 1.2 Les débuts du comédien o 1.3 Une irrésistible ascension vers la tête d’affiche o 1.4 Deux rôles décisifs o 1.5 La consécration d'un maître du rire o 1.6 Retour au théâtre o 1.7 Une santé précaire

2 Les ressorts de l’humour de Louis de Funès o 2.1 L'art du déguisement o 2.2 Des duos célèbres

2.2.1 Quelques duos o 2.3 Un sens inné de la danse et de la musique

2.3.1 Interprète de chansons

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3 Cinéastes ayant tourné avec Louis de Funès 4 Anecdotes 5 Distinctions 6 Succès commerciaux

o 6.1 Box-office France o 6.2 Chronologie des films

7 Citations 8 Filmographie 9 Courts métrages 10 Doublage, Post-synchronisation 11 Théâtre 12 Télévision 13 Discographie 14 Radio 15 Notes et références 16 Voir aussi

o 16.1 Bibliographie 16.1.1 Biographies 16.1.2 Bibliographie complémentaire 16.1.3 Autour des films

o 16.2 Documentaires o 16.3 Liens externes

Biographie[modifier]

Une famille exilée[modifier]

Né à Courbevoie le 31 juillet 1914, Louis de Funès est le troisième enfant3 d’un couple arrivé d’Espagne en France en 1904 après que son père, Carlos Luis de Funes de Galarza (1871-1934 4 ), eut enlevé sa mère Leonor Soto y Reguera (1878-1957 5 ) parce que la famille de celle-ci s’opposait à leur union6.

Son père, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat (comme il le faisait en Espagne) depuis son installation en France, s’improvise diamantaire. Ce père, préoccupé par l’avenir de son fils[réf. nécessaire], personnage un peu fantasque7 qu’il a peu connu8, semble avoir eu moins d'influence sur lui que sa mère. Ainsi, Louis de Funès a raconté qu’elle fut son premier professeur de comédie : « Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant “Yé vais té touer”, dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait, sans le savoir, le génie des planches. »9. Elle lui donne également ses premières leçons de piano à l’âge de 5 ans10. Louis de Funès passe toute son enfance à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise, aujourd'hui Val-de-Marne) où il fréquente l'école Jules Ferry.

En 1930, à 16 ans, après des études secondaires moyennes au lycée Condorcet et sur les conseils de son frère devenu fourreur, Louis de Funès entre à l’École Professionnelle de la Fourrure 11 ,

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mais il en est renvoyé, pour chahut. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement différents métiers, mais, à cause de ses renvois systématiques et par lassitude de ses frasques professionnelles, ses parents l’inscrivent en 1932 à l’École Technique de Photographie et de Cinéma (ETPC), située à deux pas de son domicile12, où il choisit la section cinéma. Dans les cours, il a notamment pour condisciple Henri Decaë, qui fut, bien plus tard, directeur de la photographie sur plusieurs de ses films13. Finalement, il est renvoyé pour incendie volontaire14.

Commence alors le cycle de périodes de chômage et d’emplois15 (étalagiste, dessinateur industriel pour le carrossier Labourdette, puis le constructeur automobile Rosengart, aide comptable, etc.) d’où il finit toujours par se faire renvoyer. En 1936, il épouse sa première femme, Germaine Louise Élodie Carroyer. Un enfant naît de cette union en 1937, Daniel de Funès16, mais le couple se sépare très vite, même si le divorce n’est prononcé qu’en 1942. Bientôt, il commence à se faire engager comme pianiste de bar17. Il joue dans un grand nombre d’établissements, enchaînant des soirées de douze heures (de 17 h 30 à 5 h 30 du matin)18, payé à la coupelle (le pourboire des clients) ou touchant un cachet de misère. Le cinéaste Georges Lautner se souvient : « Je l'ai rencontré en 1942 lorsqu'il était pianiste à la Madeleine. Dans un bistrot à Bagatelle, il tenait le piano à 4 mains avec l'inspecteur. Lorsque ce dernier jouait seul, de Funès montait sur le piano et chantait »19.

Louis de Funès est alors un excellent musicien, selon Eddie Barclay 20 , car il a l’oreille musicale – ce dont il se servira dans certains de ses films, tels que La Rue sans loi, Frou-Frou, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Grand Restaurant ou encore L’Homme orchestre – et possède une bonne connaissance du cinéma de son époque[réf. nécessaire].

Les débuts du comédien[modifier]

En 1942, à l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien, et s’inscrit au Cours Simon, réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des Fourberies de Scapin, de Molière 21 . Même s’il n’y fait qu’un court passage22, il croise dans le cours d'autres apprentis comédiens, comme Daniel Gélin, qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce L’Amant de Paille, de Marc-Gilbert Sauvajon : « Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de première dans le métro et Daniel Gélin, déjà croisé au cours René-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie “Téléphone-moi demain. J’ai un petit rôle pour toi.” »23,24. À côté de quelques petites figurations théâtrales, l’acteur se démène pour gagner sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne25. Louis s’étant remarié en 1943 avec Jeanne Augustine Barthélemy, nièce du comte Charles Nau de Maupassant (qui n'avait lui-même aucun lien de parenté avec l'écrivain Guy de Maupassant), ils habiteront un petit deux pièces au 42, rue de Maubeuge. En 1944, il a un deuxième fils, Patrick, et, en 1949, un troisième fils, Olivier, qui tiendra quelques rôles au côté de son père, au cinéma comme au théâtre.

En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin26, il débute au cinéma dans La Tentation de Barbizon, de Jean Stelli. Dans le minuscule rôle du portier du cabaret « Le Paradis », il prononce sa première réplique à l'écran en voyant un client (interprété par Pierre Larquey) essayer de passer à travers la porte fermée : « Ben, il a son compte celui-là, aujourd’hui ! ». Ce rôle est le départ d’une course

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à la participation dans des productions cinématographiques, l'acteur enchaînant silhouettes, figurations et petits rôles. Quelquefois, il incarne même plusieurs personnages dans un même film, comme pour Du Guesclin, de Bernard de Latour, en 1948, où il tient tour à tour le rôle de mendiant, chef de bande, astrologue, seigneur, etc.

Une irrésistible ascension vers la tête d’affiche[modifier]

Au début des années 1950, Sacha Guitry lui confie plusieurs petits rôles, notamment dans La Poison (1951), Je l'ai été trois fois (1952), Si Paris nous était conté (1955) et surtout La Vie d'un honnête homme (1953) où il a un rôle un peu plus consistant de valet de chambre « obséquieux et fourbe, presque inquiétant l'espace d'un plan »27. Dans ce film, son personnage s'affine un peu plus – « il apparait “au naturel”, sans grimace ni moustache »27 – et il est associé pour la première fois à Claude Gensac. En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols dirigée par Robert Dhéry 28 . Il débute d’abord dans la revue Bouboute et Sélection29, puis dans Ah   ! les belles bacchantes en 1953. Cette revue obtient un grand succès – deux années de représentations – et contribue à le faire connaître. De plus, intégré dans une troupe dédiée au comique, l’acteur va perfectionner sa technique et explorer des facettes de son talent jusque-là délaissées. On le retrouve l’année suivante dans l’adaptation à l’écran du spectacle, Ah   ! les belles bacchantes de Jean Loubignac, qui est son premier film en couleurs30. Cette même année, il joue face à Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes d’Henri Verneuil et pour la première fois face à Bourvil dans Poisson d’avril de Gilles Grangier. Jean-Paul Le Chanois, après lui avoir confié deux petits rôles dans Sans laisser d'adresse (1951) et Agence matrimoniale (1952), lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès Papa, maman, la bonne et moi (1954) et sa suite Papa, maman, ma femme et moi (1956).

En 1956, il obtient un début de reconnaissance au cinéma dans La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara, où il joue l’épicier Jambier. Il s’impose avec force face à Jean Gabin et Bourvil, dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage : lâche devant « le fort » (Jean Gabin) et colérique devant « le faible » (Bourvil). Même si le film a atteint aujourd’hui le statut de film culte, il connaît à sa sortie un succès public mitigé[réf. nécessaire]. Dès l’année suivante, Maurice Regamey lui offre son premier rôle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du Rire 1957, sa première récompense et le film, « petite production sans prétention, qui aurait dû passer inaperçue, [...] tient l'affiche de très longues semaines. »31. Toujours en 1957, il est la tête d’affiche de Ni vu... Ni connu..., d’Yves Robert, dans le rôle du braconnier Blaireau. Accompagné de son chien « Fous le camp », cet « avatar rural de Guignol »32 brave toutes les formes d'autorité et finit toujours par échapper au garde-chasse. Le film est un beau succès à sa sortie et vaut à l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse, à l'instar de l'hebdomadaire France Dimanche, qui, dans son numéro du 20 septembre 1957, titre à la une : « Louis de Funès, l'acteur le plus drôle de France »33. On le retrouve encore dans un rôle principal en 1958 dans Taxi, Roulotte et Corrida, d’André Hunebelle, tourné en Espagne, qui connaît un certain succès34. Pourtant, la progression de sa carrière au cinéma marque une pause, et l’acteur va retourner à des films ou des rôles moins importants pour quelque temps.

Deux rôles décisifs[modifier]

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C’est d’abord au théâtre que la carrière de Louis de Funès va connaître une nouvelle accélération. Depuis ses débuts, l’acteur ne s’est jamais éloigné des planches et il reprend notamment, en 1957, aux côtés de Danielle Darrieux et Robert Lamoureux, le rôle créé par Raimu dans Faisons un rêve de Sacha Guitry. Le biographe de l’auteur, Jacques Lorcey, note : « Ce sera la dernière grande joie de notre Sacha. [...] Ce succès, obtenu par des vedettes tellement différentes des créateurs lui apporte la certitude que son théâtre lui survivra. »35. En septembre 1959 pour les tournées Karsenty, il débute les répétitions d'Oscar, une pièce de Claude Magnier créée à Paris en 1958 avec une distribution qui comprenait Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. À partir du 1er octobre, commencent les cent jours d’une tournée qui va le conduire dans les provinces françaises et le Maghreb. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier 1961. D’abord hésitant pour cette reprise parisienne 36, il accepte. Finalement la pièce est un énorme succès et sur scène, il multiplie les improvisations et les prouesses physiques37. L’acteur reprendra « ce rôle fétiche » dans l’adaptation cinématographique de la pièce réalisée par Édouard Molinaro en 1967, puis à nouveau sur scène au début des années 70 dans une mise en scène de Pierre Mondy.

En parallèle, il continue à tourner. On le retrouve par exemple en 1961 dans un petit rôle de barman dans Le crime ne paie pas, le troisième film réalisé par Gérard Oury. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rôle comique du film, Louis de Funès essaie de convaincre le réalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité là »38. En 1963, il retrouve la tête d’affiche avec Pouic-Pouic, l’adaptation par Jean Girault de la pièce de boulevard Sans cérémonie, qu’il avait écrite avec Jacques Vilfrid. Louis de Funès avait participé à la création de la pièce en 1952 – il tenait le rôle du maître d’hôtel incarné par Christian Marin dans le film – mais la pièce n’avait pas connu le succès. Finalement, malgré cet insuccès et les difficultés rencontrées par le réalisateur auprès des producteurs pour monter le projet autour de Louis de Funès39, ce film permet à l'acteur de retrouver un large public et marque le départ de la seconde partie de sa carrière qui ne verra plus sa popularité fléchir.

Dans Oscar comme dans Pouic-Pouic, Louis de Funès incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa progéniture : il décline son « personnage fétiche inspiré du Pantalon »40 de la commedia dell’arte. Il a maintenant créé son personnage comique : colérique, autoritaire, grimaçant, tout en énergie et « a gommé certaines outrances qui le parasitaient dans les années cinquante »41.

La consécration d'un maître du rire[modifier]

Lors du tournage du film Le Gendarme et les Extra-terrestres.

Pouic-Pouic où il incarne un boursicoteur harcelé par les histoires de famille et les péripéties domestiques, marque aussi le début de la collaboration entre Louis de Funès et le réalisateur Jean

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Girault, également musicien42, qui le fera jouer dans douze films43 qui rencontreront le plus souvent un très large public. Après Faites sauter la banque   ! , en 1964, dans lequel il prépare en famille le braquage d'une banque, ils tournent ensemble, malgré les réticences des producteurs, qui préfèrent Darry Cowl ou Francis Blanche 44 , le premier volet de la série des Gendarmes, Le Gendarme de Saint-Tropez, qui rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du box-office pour la première fois. À peine deux mois plus tard, il triomphe à nouveau dans le rôle d’un représentant de l’ordre dans Fantômas. Dans ce film construit sur la double composition (Fantômas/Fandor) de Jean Marais comme premier rôle, il transfigure son personnage de réplique comique et en devient la vedette en éclipsant ses partenaires. Pendant que les succès populaires s’accumulent, en 1965, il tourne Le Corniaud, avec un rôle d'homme d'affaires louche, réalisé par Gérard Oury, où il partage l’affiche avec Bourvil. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe. En 1966, il apparait dans Le Grand Restaurant. La même année il joue un rôle de chef d'orchestre tyrannique dans la France de l'occupation dans La Grande Vadrouille, de nouveau avec Bourvil comme partenaire et Gérard Oury comme réalisateur. Le film connaît un succès colossal et a longtemps détenu le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en France (17 millions). Il est aujourd'hui le troisième derrière Titanic (1998), de James Cameron et Bienvenue chez les Ch'tis (2008), de Dany Boon. La Folie des grandeurs de Gérard Oury doit marquer les retrouvailles de Louis de Funès et de Bourvil, mais la mort de ce dernier faillit interrompre le projet. Simone Signoret suggère alors le nom de Yves Montand à Oury45, qui perçoit le potentiel du duo, après quelques adaptations : « J'avais conçu pour Bourvil un rôle de valet de comédie genre Sganarelle. Montand sera plus proche de Scapin »46.

Retour au théâtre[modifier]

Fin novembre 1971, au théâtre du Palais-Royal, il reprend Oscar, qu’il joue presque chaque soir jusqu’à septembre 1972 avec une interruption pendant l’été (Oscar est jouée plus de 400 fois). À partir de mars 1973, il s’investit énormément dans le tournage des Aventures de Rabbi Jacob qui sort le 18 octobre de la même année. Le lendemain, Louis de Funès est à nouveau sur les planches à la Comédie des Champs-Élysées, pour ce qui fut sa dernière apparition au théâtre. Jusqu’au 25 avril 1974, il joue presque 200 fois la pièce de Jean Anouilh, La Valse des toréadors. À partir de là, il se repose au château de Clermont 47 , situé au Cellier en Loire-Atlantique ; il jardine beaucoup et refuse d’entreprendre quoi que ce soit en prévision du tournage très physique du prochain film de Gérard Oury. Dans Le Crocodile, dont le premier tour de manivelle est prévu pour mai 1975, il doit jouer le rôle d’un dictateur sud-américain, « un petit colonel cupide, teigneux, couard avec des faiblesses : le fric, sa femme, son fils »48.

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Le château de Clermont, acquis par le couple de Funès en 196747.

Une santé précaire[modifier]

En mars 1975, alors que la préproduction du Crocodile est très avancée, il est victime de deux infarctus consécutifs qui manquent de l’emporter49. Il doit ralentir son rythme de travail et renonce définitivement à sa carrière théâtrale, incompatible avec son état50. Sa carrière au cinéma est aussi compromise car outre sa condition physique amoindrie, les risques de rechute font que les assureurs ne veulent plus prendre le risque de le couvrir pour un film. Déterminé, le producteur Christian Fechner réussit finalement à obtenir un accord pour une assurance de deux semaines et prend le risque de produire L'Aile ou la Cuisse avec seulement une petite partie du tournage assurée51. Lorsque le film sort le 27 octobre 1976, le public français retrouve l’acteur amaigri à l’écran et plébiscite son retour – presque six millions d’entrées – aux côtés de Coluche.

Louis de Funès réapparaît donc à l’écran, mais son médecin est toujours sur le plateau, ainsi qu’une ambulance. Il continue à tourner mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu'à ses débuts, comme La Zizanie avec Annie Girardot en 1978 ou Le Gendarme et les Extra-terrestres en 1979, et surtout, il appréhende son comique d'une nouvelle manière, parce que reconnaît-il : « je ne peux plus faire de la brutalité. Cette brutalité, cette colère est un produit que j'avais fabriqué pour un rôle et tous les metteurs en scène m'ont demandé ce produit [...] Désormais, ce comique ne m'intéresse plus »52.

Tombe de Louis de Funès au Cellier

En 1980, il réalise un vieux rêve : adapter au cinéma une pièce de Molière et en réaliser une version à son image. C’est ainsi que L’Avare arrive sur les écrans de cinéma, mais ne rencontre qu’un modeste succès (en 1964 déjà, il avait enregistré sur un disque 33 tours 6 textes de pièces de Molière, dont des extraits de L'Avare, et 10 fables de Jean de La Fontaine). Cette même année 1980, il reçoit cependant un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, des mains de Jerry Lewis.

Plus tard, un de ses fils lui conseille de lire un roman de René Fallet intitulé La Soupe aux choux, qui, selon lui, a le potentiel pour pouvoir « faire un bon film ». Une adaptation au cinéma est tournée en compagnie de Jean Carmet et de Jacques Villeret.

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Le Gendarme et les Gendarmettes est son dernier film. Le 27 janvier 1983, il est victime d’un nouvel infarctus, qui lui est fatal. Il est enterré au cimetière du Cellier le 29 janvier 198353.

Les ressorts de l’humour de Louis de Funès[modifier]

Les capacités de Louis de Funès à mimer et à faire des grimaces sont les principaux aspects de son humour. Le mime est pour lui essentiel pour ponctuer ses mots : « Quand on décrit une forme de bouteille avec ses deux mains, expliquait-il en joignant le geste à la parole, la bouteille est là, on la voit. Elle flotte un instant dans l’espace, même quand le geste est terminé. ». Il joue aussi beaucoup sur la répétition dans une scène de ses gestes ou paroles. De plus le ressort de son humour est aussi capté dans le caractère excessif des sentiments et émotions qu’il exprime, que ce soit la peur ou le désespoir – feint ou réel – de son personnage.

Il excelle en particulier dans l’expression de la colère : grognements, bruits de la bouche, gifles répétitives sur les autres personnages, grands gestes, etc. Ses rôles se prêtaient volontiers à ce jeu : ses personnages sont souvent hypocrites, antipathiques, sans être, la plupart du temps, méchants ou incapables de rédemption. Louis de Funès disait que rien ne le faisait plus rire, dans la vie courante, qu’une personne en engueulant une autre, sans que cette dernière puisse répliquer.

Sa petite taille (1,64 m54) contrastait avec celle de ses partenaires plus grands (Bourvil, Yves Montand) et ajoutait un autre élément comique au personnage.

L'art du déguisement[modifier]

Même s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participé, Louis de Funès portait volontiers des déguisements pour accentuer, parfois jusqu’à l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait évoluer ses personnages. On peut retenir parmi tous ces déguisements : son déguisement en Chinois et en policier américain dans Le Gendarme à New York, en religieuse dans Le Gendarme et les Extra-terrestres, en rabbin hassidique dans Les Aventures de Rabbi Jacob, en poète maniéré portant une perruque dans Le Grand Restaurant, en femme voilée dans Le Gendarme de Saint-Tropez, en gendarmette dans Le Gendarme et les Gendarmettes, en pirate, en évêque et en colonel de l'armée italienne dans Fantomas se déchaîne, en ecossais portant le Kilt et en fantôme dans Fantomas contre Scotland Yard sans oublier les costumes de la Belle Époque dans Hibernatus,en Thierry la fronde dans le Gendarme de Saint-Tropez, en soldat allemand au casque trop grand dans La Grande Vadrouille, en marin hollandais dans Les Grandes Vacances, en dame de la cour dans La Folie des grandeurs, en général dans Le Gendarme de Saint-Tropez, en marin et en hippie dans Le gendarme en balade, en kayakiste dans Le Petit Baigneur, en vieille femme, en Américain et en chauffeur dans L'Aile ou la Cuisse, mais on retiendra avant tout son déguisement de gendarme dans la saga des gendarmes.

Des duos célèbres[modifier]

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Le talent de Louis de Funès fonctionnait bien dans le cadre de duos réguliers ou occasionnels avec des acteurs très divers. Claude Gensac, connue pour le surnom que Cruchot lui donne dans la série des Gendarmes : « Ma biche », fut la complice féminine des personnages de Louis de Funès ; elle a souvent joué sa femme à l’écran. Louis de Funès a aussi beaucoup joué avec Michel Galabru, son supérieur dans la série des Gendarmes, en lui servant de faire-valoir burlesque. Plusieurs scènes de La Folie des grandeurs sont restées célèbres, comme le réveil avec les rimes en « or » ou le nettoyage des oreilles, et font tout de suite penser à Yves Montand. Louis de Funès a aussi joué de célèbres scènes avec Coluche dans L'Aile ou la Cuisse. Mais son duo le plus marquant est celui formé avec Bourvil dans Le Corniaud et surtout dans La Grande Vadrouille.

Il a aussi joué avec son fils, Olivier de Funès, dans Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre, Le Grand Restaurant, Sur un arbre perché, Fantômas se déchaîne et Hibernatus. D'autres acteurs ont joué plusieurs fois avec lui, comme Bernard Blier (Les Hussards, Jo et Le Grand Restaurant), Jean Gabin (Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman d’Epsom), Jean Marais (Le Capitaine Fracasse, Fantômas, Fantômas se déchaîne et Fantômas contre Scotland Yard), Maurice Risch (Les Grandes Vacances, Le Grand Restaurant, La Zizanie et certains épisodes du Gendarme de Saint-Tropez), Michel Simon (La Vie d'un honnête homme)… Il fut également aux côtés de Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes, Mam'zelle Nitouche et Boniface somnambule au cinéma (ils ne firent que se croiser dans La Vie à deux, et dans deux sketches différents du film à sketches Le Diable et les Dix Commandements), et sur disque dans Un client sérieux de Georges Courteline en 1954. Il a également joué avec le duo Guy Grosso et Michel Modo dans La série des Gendarmes ou encore le Grand Restaurant et aussi dans des films où les deux acteurs jouent des rôles secondaires comme la Grande Vadrouille, Le Corniaud, Faites Sauter la banque, Les Grandes Vacances, ...

Quelques duos[modifier]

Bourvil dans Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Traversée de Paris, Poisson d'avril et Les Hussards

Yves Montand dans La Folie des grandeurs Coluche dans L'Aile ou la Cuisse Jean Richard dans Les Bons Vivants, Les Tortillards, Certains l'aiment froide, Courte

Tête, Mon pote le gitan et Candide Annie Girardot dans La Zizanie Claude Gensac dans La Vie d'un honnête homme, Hibernatus, Jo, Le gendarme se marie,

Le Gendarme en balade, L'Aile ou la Cuisse, Oscar, L'Avare, et Le Gendarme et les Gendarmettes ainsi que Les Grandes Vacances, et La Soupe aux choux

Michel Galabru dans Nous irons à Deauville, Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Gendarme à New York, Le gendarme se marie, Le Gendarme en balade, Jo, Le Petit Baigneur, Le Gendarme et les Extra-terrestres, L'Avare, et Le Gendarme et les Gendarmettes

Bernard Blier dans Le Grand Restaurant, Jo et Les Hussards Jean Gabin dans Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman d'Epsom Jean Marais dans la trilogie des Fantômas , Le Capitaine Fracasse et Dortoir des

grandes

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Mylène Demongeot dans la trilogie des Fantômas et Frou-Frou Robert Lamoureux dans Papa, maman, la bonne et moi, Si Paris nous était conté et

Papa, maman, ma femme et moi Jean-Claude Brialy dans Carambolages et Le Diable et les Dix Commandements Mireille Darc dans Les Bons Vivants, Des pissenlits par la racine, Pouic-Pouic et Un

Grand Seigneur Claude Rich dans Oscar et Ni vu... Ni connu... Jacqueline Maillan dans Pouic-Pouic, Ah   ! les belles bacchantes et "Les Veinards" Robert Dhéry dans Le Petit Baigneur, Ah   ! les belles bacchantes et La Belle Américaine Geraldine Chaplin dans Sur un arbre perché Jean-Pierre Marielle dans Faites sauter la banque   ! Fernand Raynaud dans La Bande à papa Michel Serrault dans Des pissenlits par la racine, Carambolage, Nous irons à Deauville,

Ah   ! les belles bacchantes , La Belle Américaine Jean Carmet dans La Soupe aux choux et Le Diable et les Dix Commandements Jacques Villeret dans La Soupe aux choux

[dérouler] ▼ Acteurs ayant joué avec Louis de Funès ▼

  

Un sens inné de la danse et de la musique[modifier]

Selon Colette Brosset 55 , Louis de Funès avait la musique et la danse dans la peau. Sa capacité à assimiler et à servir une chorégraphie était étonnante. Ses arabesques font merveille dans les films comme Ah   ! les belles bacchantes , Le Grand Restaurant, L’Homme orchestre ou Les Aventures de Rabbi Jacob. On peut aussi le voir et l’entendre jouer du piano dans, par exemple, Je n’aime que toi, de Pierre Montazel, Frou-Frou, d'Augusto Genina, ou Ah   ! les belles

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bacchantes, de Jean Loubignac (avec Francis Blanche au chant, dans Chanter sous le soleil, des célèbres Bouvart et Ratinet)).

Interprète de chansons[modifier]

(mais aussi de fables, de pièces de théâtre -classiques, vaudevilles-, ou encore d'histoires pour enfants (Les Aristochats), le tout gravé sur microsillons)

1962  : Pour toi, musique Gérard Calvi, dans La grosse valse, avec accompagnement à la guitare

1962  : Dans mes godasses, avec Robert Dhéry, musique Gérard Calvi, dans La grosse valse (en douanier Rousel)

1962  : C'est défendu, avec R. Dhéry, Grosso, Modo, P. Tornade et J. Legras, musique G. Calvi, toujours dans La grosse valse (avec les douaniers : "Engagez-vous !")

1962  : Comme la douane, musique G. Calvi, avec Grosso, Modo, P. Tornade, encore dans La grosse valse

1967  : Ferme tes yeux mon bébé, mélodie et paroles: mémé Fourchaume, dans Le Petit Baigneur (et non Gérard Calvi cette fois)

1970  : Les poupons (ou Quand tu fais "La la la - la la", avec son fils Olivier), musique François de Roubaix, paroles Jean Halain et Remo Forlani, pour L'Homme orchestre

1981 (24 décembre) : Le Divin enfant sur le plateau du Grand anniversaire, émission animée ce soir-là par Guy Béart sur FR3

Cinéastes ayant tourné avec Louis de Funès[modifier]

Jean Girault Jean Laviron Claude Zidi Gérard Oury Serge Korber Édouard Molinaro Robert Dhéry Denys de La Patellière Emil-Edwin Reinert Jacques Besnard Georges Lautner André Hunebelle Jacques Poitrenaud Marcel Bluwal Francis Rigaud Jack Pinoteau Jean Chérasse Julien Duvivier Gilles Grangier Maurice Delbez Pierre Gaspard-Huit

Page 13: Louis de Funès

Jean Bastia Norbert Carbonnaux Clément Duhour Yves Robert Maurice Regamey Claude Autant-Lara Claude Sautet Guy Lefranc Augusto Genina Sacha Guitry Alex Joffé Jean Dréville André Berthomieu Yves Allégret Jean-Paul Le Chanois Henri Verneuil Henri Decoin Carlo Rim Jean Loubignac Maurice Labro Bernard Borderie Jacques Becker Jean Stelli

Anecdotes[modifier]

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Selon le comédien Dominique Zardi, qui a joué dans une dizaine de films à ses côtés, Louis de Funès était déjà très perfectionniste à ses débuts. Selon lui, "c'est d'ailleurs pour ça que beaucoup de gens l'ont considéré comme un voleur de rôles car dès qu'il apparaissait à l'écran, c'était fini, il emportait tout et on ne voyait que lui"56.

Claude Gensac le croisera au cinéma durant trente ans. Ils font connaissance au début de l'année 1952 lorsqu'elle est encore fiancée à Pierre Mondy, le partenaire de Louis de Funès dans la pièce La Puce à l'oreille. Lors de leur première rencontre effective au cinéma (fin 1952 dans La Vie d'un honnête homme, un mois après leur confrontation théâtrale dans Sans cérémonie), et alors qu'ils forment un duo de serviteurs, elle apparaît à demi dénudée sous la main baladeuse de Michel Simon.

Page 14: Louis de Funès

La première "madame Cruchot" en 1968 aurait très bien pu être Simone Valère, rencontrée en 1951 dans Ma femme est formidable, et indisponible en 1967 pour un rôle d'épouse dans Les grandes vacances et Oscar.

La seconde "madame Cruchot", Maria Mauban en 1979, fut rencontrée trente ans auparavant en 1949, sur le tournage de Pas de week-end pour notre amour dont elle était la tête d'affiche.

Le film Papy fait de la résistance lui est dédié. Il devait en effet en incarner le rôle-titre. Mais suite à son décès, c’est son vieux complice des Gendarmes, Michel Galabru, qui obtient le rôle. En hommage au comique, de nombreux comédiens ayant tourné avec lui, notamment Jacqueline Maillan, Jacques Villeret, Jean-Claude Brialy, Jean Carmet, Jacques François et Julien Guiomar, font une apparition dans le film.

Valère Novarina a publié aux éditions Actes Sud en 1986 un éloge de Louis de Funès, Pour Louis de Funès : « Il n’était pas de bon ton de l’apprécier. Ce n’était pas assez chic. Alors que c’était un très grand acteur de théâtre. J’ai fait parler Louis de Funès comme quelqu’un d'autre a fait parler Zarathoustra. »57. Ce texte a donné lieu à plusieurs versions pour la scène, notamment celle créée au Théâtre d’Angoulême par Dominique Pinon le 4 décembre 1998, dans une mise en scène de Renaud Cojo.

Il fut employé comme narrateur dans le livre-disque tiré du film Les Aristochats.

Un timbre postal « Louis de Funès » a été édité par la poste française en 1998 dans le cadre d’une série consacrée aux acteurs du cinéma français.

Un personnage inspiré de Louis de Funès apparaît dans l’album de Lucky Luke intitulé Le bandit manchot. Ce personnage est l’un des joueurs de cartes professionnels de Poker Gulch, une ville placée sous le signe du jeu. Il est affublé d’un subalterne, un petit malfrat du nom de Double-six, inspiré de l’acteur Patrick Préjean.

Après que l'acteur fut devenu très populaire, certains de ses films sont ressortis sous de nouveaux titres. Ainsi, en janvier 1969, ressortent58 Les Bons Vivants de Gilles Grangier (1965) sous le titre Un grand seigneur, Certains l'aiment froide de Jean Bastia (1959) sous le titre Les râleurs font leur beurre et59 Dans l'eau qui fait des bulles de Maurice Delbez (1961) sous le titre Le garde-champêtre mène l'enquête.

Louis de Funès n'a donné que deux baisers de cinéma de toute sa carrière : le premier dans le film le Dortoir des grandes d’Henri Decoin où il embrasse l'actrice Line Noro sur la bouche60. Le deuxième dans la Zizanie, où De Funès et Annie Girardot se font un bref baiser.

Louis de Funès, lui aussi portant perruque, supplante carrément Bourvil dans Le Rectangle vert, librement inspiré du Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, sous la plume agile de Marcel Gotlib dans sa Rubrique-à-brac – tome 3.

Page 15: Louis de Funès

La nièce de l'acteur, Isabelle de Funès 61 , apparaîtra dans quelques productions cinématographiques et télévisuelles dans les années soixante-dix. Toutefois à la différence d'avec son fils Olivier, ils ne tourneront jamais ensemble.

La série télévisée Kaamelott, d'Alexandre Astier, lui est entièrement dédiée. On peut d'ailleurs entendre dans la scène finale du dernier épisode de la série, Dies Irae, le thème principal de Jo.

Distinctions[modifier]

Louis de Funès, comparé aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu'il a tournés, n'a pas reçu un nombre très important de récompenses.

1957  : Grand prix du rire pour son rôle dans Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey

1965  : Victoire du cinéma pour son rôle dans Le Gendarme de Saint-Tropez 62 , remise par Gina Lollobrigida lors de la 20e édition

1967  : Prix Georges Courteline pour son rôle dans le film Les Grandes Vacances 1967 (7 décembre) : Invité personnellement à une réception par le Général de Gaulle au

palais de l'Élysée, en compagnie de son épouse, de Gérard Oury, de Fernandel, de Jean Delannoy...

1971 (5 janvier) : Remise de la Médaille d'honneur de la ville de Paris 1973  : Chevalier de la Légion d’honneur 1980  : César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, remis par Jerry Lewis

Le prix Jean-Gabin, décerné de 1981 à 2008, a été créé à l'initiative de Louis de Funès63.

Il est 17e au classement des 100 plus grands Français de tous les temps, établi en mars 2005 pour France 2.

Succès commerciaux[modifier]

Les films dans lesquels a joué Louis de Funès ont attiré plus de 160 millions de spectateurs en France 64 . Entre 1964 et 1979, sept de ces films sont no 1 (en 1964, 1965, 1966, 1967, 1970, 1973 et 1979) au box-office. Par ailleurs, en 1967, il joue dans trois films parmi les mieux classés : no 1 avec Les Grandes Vacances, no 2 avec Oscar et no 5 avec Fantômas contre Scotland Yard. La Grande Vadrouille est encore no 2 aux box-office français : c’est le 3e film français qui a cumulé le plus d’entrées en France dans l’histoire du cinéma (après Titanic de James Cameron et Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon).

Box-office France[modifier]

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Film Année RéalisateurClassement au

box-officeNombre d'entrées

Comparaison avec le no 1

La Grande Vadrouille

1966 Gérard Oury 1er 17 270 304 -

Le Corniaud 1965 Gérard Oury 1er 11 739 783 -

Le Gendarme de Saint-Tropez

1964 Jean Girault 1er 7 809 334 -

Les Aventures de Rabbi Jacob

1973 Gérard Oury 1er 7 295 811 -

Les Grandes Vacances

1967 Jean Girault 1er 6 986 917 -

Le Gendarme se marie

1968 Jean Girault 2e 6 828 62615 288 124 entrées (Le

Livre de la jungle)

Le Gendarme et les Extra-terrestres

1979 Jean Girault 1er 6 280 070 -

Oscar 1967Edouard Molinaro

2e 6 122 0416 986 917 entrées (Les

Grandes Vacances)

L'Aile ou la Cuisse

1976 Claude Zidi 2e 5 842 4006 261 327 entrées (Les

Dents de la mer)

La Folie des grandeurs

1971 Gérard Oury 4e 5 562 57612 481 726 entrées (Les Aristochats)

Le Petit Baigneur 1968 Robert Dhéry 4e 5 542 796 15 288 124 entrées (Le

Page 17: Louis de Funès

Livre de la jungle)

Le Gendarme à New York

1965 Jean Girault 4e 5 495 04511 740 438 entrées (Le

Corniaud)

La Traversée de Paris

1956Claude Autant-

Lara4e 4 893 174

6 868 854 entrées (Michel Strogoff)

Le Gendarme en balade

1970 Jean Girault 1er 4 870 673 -

Fantômas 1964André

Hunebelle5e 4 492 419

7 809 334 entrées (Le Gendarme de Saint-

Tropez)

Le Gendarme et les Gendarmettes

1982 Jean Girault 4e 4 209 1397 881 332 entrées

(E.T. l'extraterrestre)

Fantômas se déchaîne

1965André

Hunebelle6e 4 163 000

11 740 438 entrées (Le Corniaud)

Le Grand Restaurant

1966Jacques Besnard

8e 3 878 52017 270 304 entrées (La

Grande Vadrouille)

Fantômas contre Scotland Yard

1967André

Hunebelle5e 3 557 971

6 986 917 entrées (Les Grandes Vacances)

Hibernatus 1969Edouard Molinaro

5e 3 366 97314 862 764 entrées (Il

était une fois dans l'Ouest)

Le Tatoué 1968Denys de la Patellière

8e 3 211 77815 288 124 entrées (Le

Livre de la jungle)

La Soupe aux 1981 Jean Girault 9e 3 093 319 7 080 137 entrées (La

Page 18: Louis de Funès

choux Chèvre)

La Zizanie 1978 Claude Zidi 9e 2 798 7875 973 695 entrées

(Midnight Express)

Taxi, Roulotte et Corrida

1958André

Hunebelle? 2 542 671

14 229 745 entrées (Les Dix

Commandements)

Ni vu... Ni connu...

1958 Yves Robert ? 2 510 83714 229 745 entrées

(Les Dix Commandements)

Jo 1971 Jean Girault 13e 2 466 96612 481 726 entrées (Les Aristochats)

L'Avare 1980Jean Girault et

Louis De Funès12e 2 433 452

4 378 430 entrées (La Boum)

Pouic-Pouic 1963 Jean Girault 15e 2 169 8548 756 631 entrées ([La

Grande Évasion)

L'Homme orchestre

1970 Serge Korber 15e 2 141 8794 870 673 entrées (Le Gendarme en balade)

Chronologie des films[modifier]

[dérouler] Films et Box-office

 

Citations[modifier]

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Page 19: Louis de Funès

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« Le cinéma ? Je le fais sur un écran, pas dans la vie ! »[réf. nécessaire]

« Le comique ça ne tient à rien, c'est une chose qui est dans l'air, le comique ! »[réf. nécessaire]

« Le gendarme ? C'est toute l'humanité ! Au fond, on cire toujours les pompes de ses supérieurs hiérarchiques et on s'essuie sur le derrière de son sous-fifre ! »[réf. nécessaire]

« Ne parlez pas trop de moi, les enfants ! »[réf. nécessaire]

« Je cultive mon jardin. Et dans ma vie professionnelle comme dans mon carré de jardin, j'ai bien l'intention d'exclure les navets ! »[réf. nécessaire]

« Le comique, ce n'est pas seulement du talent, mais c'est surtout un don, une façon de sentir, de pouvoir comprendre et interpréter ! »[réf. nécessaire]

« Les gens sont des comédiens, nous, nous sommes des acteurs. »[réf. nécessaire]

« Ce ne sont pas les attitudes que je trouve comiques mais les états d'esprit ! »[réf. nécessaire]

« Mon plus grand désir d'acteur ? C'est de faire des films destinés à faire rire les enfants et les parents à la fois dans ce monde trop triste ! »[réf. nécessaire]

« En voyageant sur ce merveilleux navire, c'est la première fois que je suis fier et heureux de payer ponctuellement mes impôts. » Louis de Funes dans le livre d'or du paquebot France [réf. nécessaire]

Filmographie[modifier]

Louis de Funès a tourné dans 138 films.

[dérouler] ▼ Années 1940 ▼

 [dérouler]

▼ Années 1950 ▼

 [dérouler]

▼ Années 1960 ▼

 [dérouler]

▼ Années 1970 ▼

 [dérouler]

▼ Années 1980 ▼

 

Page 20: Louis de Funès

Courts métrages

1951 : Station mondaine, court métrage documentaire, fiction de 12 min de Marcel Gibaud : Rôle : Adam chassé du paradis ou Il assure le commentaire de ce film

1951 : Les Joueurs, court métrage de Claude Barma : Piotr Petrovitch Spotniev, un des joueurs de cartes

1951 : Un amour de parapluie, court métrage de Jean Laviron : 1951 : Boîte à vendre, court métrage de Claude-André Lalande : Un

artiste 1951 : Champions Juniors, court métrage de Pierre Blondy : Le père

autoritaire 1951 : 90 degrés à l'ombre, court métrage de Norbert Carbonnaux : 1952 : Le Huitième Art et la Manière, court métrage de Maurice

Regamey - Un fan de radio 1953 : Le Rire, court métrage de Maurice Regamey : Un conférencier 1953 : Visite au salon des arts ménagers, court métrage du journal

actualité fiction de 4 min 18 réalisation anonyme où l'on voit De Funès dans le rôle de M. Dupont qui reste chez lui, pendant que sa femme se rend au salon des arts ménagers.

1954 : Maurice Chevalier et le recensement, court métrage du journal actualité fiction de 1 min 30 réalisation anonyme, où l'on voit De Funès dans le rôle de l'agent recenseur posant des questions à Maurice Chevalier.

1966 : Maurice Chevalier, court-métrage documentaire de 7 minutes de Mirea Alexandresco : Louis de Funès interviewe Maurice Chevalier à son domicile

Doublage, Post-synchronisation[modifier]

1950  : Sa majesté Monsieur Dupont "Prima comunione" de Alessandro Blasetti - il double la voix du photographe Petrazelli -

1950  : Je suis de la revue "Botta e riposta" de Mario Soldati - il double la voix de l'acteur Nino Tarento, dans le rôle du coursier à vélo -

1950  : Pour l'amour du ciel "E' più facile che un camello" de Luigi Zampa - il double la voix de Nicolas, le cordonnier -

1953  : L'homme des vallées perdues (Shane) de George Stevens - il double la voix de Elisha Cook Jr, dans le rôle de Franck "Stonewall" Torrey -

1953  : Les Rats du désert "The desert rats" de Robert Wise - Il double la voix de quelques soldats, dont l'acteur Charles Davis, dans le rôle de Pate -

1954  : L'homme aux millions "The million pound note" de Ronald Neame 1954  : Pain, amour et jalousie "Pane amore e gelosia" de Luigi Comencini - il double la

voix du gendarme dactylo - 1954  : L'Or de Naples "l'oro di Napoli" de Vittorio De Sica - il double la voix de Don

Saverio Petrillo, interprété par Totò

Page 21: Louis de Funès

1956  : Marqué par la haine "Somebody up there likes me" de Robert Wise - il double la voix de Irving Cohen, manager de boxe, interprété par l'acteur Everett Sloane -

1956  : Les piliers du ciel (Pillars of the sky) de George Marshall 1957  : La femme modèle (Designing woman) de Vincente Minnelli - il double la voix de

Sam Levene dans le rôle de Ned Hammerstein - 1957  : La loi du seigneur (Friendly persuasion) de William Wyler - il double la voix de

Franck Jenks, dans le rôle d'un bâteleur, joueur de bonneteau - 1960  : Un de la réserve "Un militare e mezzo" de Stenoc - il double la voix de Renate

Rascel, dans le rôle de Nicola Carietti - 1961  : Le Jugement dernier "Il giudizio universale" de Vittorio De Sica - il double la voix

de Renate Rascel, dans le rôle de Copolla

Théâtre[modifier]

[dérouler] ▼ Théâtre ▼

 

Télévision[modifier]

1951  : Jeanne avec nous de Claude Vermorel 1952  : Le grillon du foyer de Claude Barma 1953  : La servante de Stellio Lorenzi 1954  : Fraternité de René Lucot avec Julien Carette, Renée Corciade, Louis de Funès et

Hubert Deschamps. 1956  : La Puce à l'oreille de Georges Feydeau, réalisation de Stellio Lorenzi, avec Pierre

Mondy, Louis de Funès, Robert Manuel, Alfred Adam. 1956  : La Famille Anodin 8 épisodes de 45 min avec Louis de Funès, Alfred Adam,

Blanchette Brunoy, Jean-Pierre Cassel, Colette Castel, Pierre Dac, Jacques Fayet, Pierre Destailles, Yvonne Clech, Claude Albers et Christiane Fédora.

Discographie[modifier]

1953 : La tomate présente le journal de Jules Renard : Le journal de Jules renard comédie avec Louis de Funès et Jean Carmet, présentée au cabaret La tomate (33T - Phillips - Ref: N 76007R)

1958 : Le Bœuf et l’Âne de la crèche avec Louis de Funès (l’âne) et Jacques Fabbri (le bœuf) (33T - Erato - ref: LDEV 3097)

1958 : Le bourgeois gentil-homme de Molière interprété entre autres par Louis de Funès et Bernard Blier (16T - Contrepoint - ref: V 16.25005.30) puis en 33T - Vogue - N° COF.11 (1972)

1959 : Les fourberies de Scapin de Molière interprété par Louis de Funès (16T - Contrepoint) puis en 33T - Vogue - N° COF.12 (1972)

1960 : La grosse Valse (33T - ref: LD 593 30)

Page 22: Louis de Funès

1964 : Louis de Funès joue avec les classiques (4x 45T). o Volume 1 (Vogue, EPL 8259)

Jean de La Fontaine  : Le Corbeau et le Renard, Le Loup et l'Agneau, Le Coche et la Mouche

Jean de La Bruyère  : Des biens de fortune, Giton et Phédon, De l'Homme : Gnathon

o Volume 2 (Vogue, EPL 8260) Jean de La Fontaine  : La Cigale et la Fourmi, Le Petit Poisson et le

Pêcheur, Le Lion et le Moucheron Jean Racine  : Les plaideurs

o Volume 3 (Vogue, EPL 8261) Jean de La Fontaine  : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le

bœuf, La Montagne qui accouche, Le Chat, la belette et le petit Lapin Nicolas Boileau  : Les Embarras de Paris

o Volume 4 (Vogue, EPL 8262) Jean de La Fontaine  : Le Savetier et le Financier Molière  : Monologue de l'avare Pierre Corneille  : Stances à Marquise Voltaire  : La vanité, Les oui et les non, Épigramme imité de l'anthologie

1964 : Louis De Funès joue Molière (L'avare, les fourberies de Scapin, le Bourgeois gentil-homme), La Fontaine (Fable) (33T - Vogue)

1969 : Un client sérieux une comédie de Georges Courteline avec Fernandel. Louis de Funès y tient le rôle du substitut. (33T - Ref: DECA FM 133522)

1979 : Le Double Disque D'or Des Enfants collectif dont Louis de Funès (33T - ref : Vg304)

1980 : Louis de Funès raconte les Aristochats (33T - Disneyland Records - ref: ST-3890 F)

1981 : Pour Le Mercredi De Vos Enfants avec Bernard Blier - Les Charlots - Danièle Gilbert - Louis De Funès - Jean Chevrier - Pierre Tchernia - Pierre Perret. Louis De Funès y comte Jean de La Fontaine (Le Corbeau et le Renard, Le loup et l’agneau). (33T - Vogue Clvlx 665)

Hommage à Louis de Funès (2x 33t - Vogue - ref:426010)

BO de films

1962 : Le diable et les dix commandements, avec Fernandel (45T - barclay 70 466) 1962 : Le gentleman d'Epson, avec Jean Gabin 1963 : Carambolage, (45T - Vogue - ref: EPL 8098) 1963 : Faites sauter la banque, (45T - BEL AIR 211 151 M) 1963 : Nous irons à Deauville, avec Sacha Distel (45T - rca victor 86006) 1963 : La belle américaine, (45T - Vogue - ref: EPL 7887) 1964 : Le gendarme de St Tropez, (33T - Seven Seas - ref : HIT 1402) 1965 : Le gendarme à New-York, (45T) 1965 : Le corniaud, avec Bourvil (45T - Barclay 70773) 1966 : La grande vadrouille, (45T) 1966 : Le grand restaurant, (45T - Barclay 70916)

Page 23: Louis de Funès

1968 : Le petit baigneur, (45T - Vogue - ref: EPL8619) 1970 : L'homme orchestre, (45T - Philips - ref: 6009 088) 1971 : La folie des grandeurs, avec Yves Montand (45T - LP - AZ118) 1973 : Les aventures de Rabbi Jacob, (45T - ) 1976 : L'aile ou la cuisse, (33T - Vogue -LDY 28076) 1978 : La zizanie, avec Louis de Funès et Annie Girardot (33T - Waner Bros) 1980 : L'avare, avec Louis de Funès et Michel Galabru

(45T - Wea - Filipacchi Music) scènes : « Au voleur, au voleur » et scène de la bastonnade(33T - Wea - Filipacchi Music - ref : 68028)coffret 3x 33T + livret de 8 pages (Wea - Filipacchi Music - ref : 68028)

Discographie complète et illustrée sur Louisdefunes.org

Biographie :Tiens? Mon écran est KO! mais pas mes dvd...de fufu

Louis de Funès de Galarza est né le 31 Juillet 1914 à Courbevoie, issu d'une petite noblesse espagnole de Séville, son père est juriste qui devient diamantaire pour pouvoir subvenir à sa famille. Louis, adulte, fait de petits boulots. Dessinateur industriel puis travaillant dans une maison de couture, il est polyvalent. A la veille de la seconde guerre mondiale, il est réformé du service militaire en raison de sa petite taille et à sa plus grande surprise. Il fait ses débuts comme pianiste dans des boîtes d'un Paris occupé. Là il rencontre Eddy Barclay qui joue aussi dans des bars. Un soir, en pointant une arme sur lui, un officier allemand l'oblige à jouer Lilly Marlène, qu'il ne connaît pas, et réussit à exécuter l'ordre, doué d'une oreille musicale sans pareil. Louis veut gagner sa vie en se produisant au théâtre, au cinéma et s'inscrit au cours Simon. Ce fut un échecbien qu'il fait la rencontre de Daniel Gélin. En 1943, il épouse Jeanne Barthelemy de Maupassant, qui choisira sa partenaire à l'écran : Claude Gensac. Le 27 Janvier 1944, né Patrick de Funès qui est aujourd'hui médecin à Saint-Germain en Laye. Quant à Olivier, il voit le jour le 11 Août 1947. Après des participations dans Fantômas se déchaîne (Michel), Oscar au théâtre du Palais Royal (Christian Martin), Le Grand Restaurant (le neveu), Les Grandes Vacances (Gérard), Hibernatus (Didier), L'homme orchestre (Philippe), Sur un arbre perché (l'autostoppeur), il est aujourd'hui pilote de ligne à Air France Europe. Le premier rôle de Louis au cinéma est La tentation de Barbizon obtenu grâce à Daniel Gélin. Les débuts sont difficiles : soit certains réalisateurs trouvent qu'il en fait trop, soit tombent sous le charme de son professionalisme et de son sens du détail poussé à l'extrême.

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Dans le film Le mouton à cinq pattes, De Funès invente un tic qu'il soumet à Henri Verneuil pour son personnage de croque-mort, petit second rôle face au grand Fernandel qui campe 6 rôles différents ! Verneuil accepte. Le jour du tournage, Fernandel répond du même tic à Louis de Funès, l'effet est enlevé, Verneuil intervient, trop tard, Fernandel le lui avait piqué !Dans une interview à Télé 7 jours, en 1971, Louis expose le début de sa carrière : "Je ne regrette pas la lenteur dans laquelle ma carrière s'est développée. Elle m'a permis de connaître à fond mon métier. Quand j'étais encore inconnu, j'essayais de colorer, par des détails, des mimiques, des gestes, les petits rôles qu'on me confiait. J'ai acquis ainsi un certain bagage comique sans lequel je ne pourrais pas faire la carrière que je mène. C'est pourquoi, si c'était à refaire, je recommencerais."

La critique commence à écrire sur lui suit à son rôle dans le film de Claude Autant-Lara, La traversée de Paris. Cette première confrontation avec Bourvil et Gabin ne se passe pas bien. Gabin trouve qu'il en fait trop, Bourvil, quant à lui, ne se prononce pas. Quant aux autres acteurs : Fernandel ignorait fufu, Jean Marais refuse d'en parler à Brigitte Kernel dans son livre (Louis de Funès - Editions Jacques Grancher - 1987) et Jean Lefebvre, coupa les ponts depuis la sortie du Gendarme se marie. En revanche, c'est le grand amour avec Jacqueline Maillan dans Ah, les belles bacchantes où Robert Dhéry les réuni. Ils seront aussi partenaires dans Pouic-Pouic qui permet à Louis de monter définitivement au haut de l'affiche. En 1963, Jean Girault choisit louis pour incarner le gendarme de Saint-Tropez, personnage inventé par Richard Balducci. L'idée lui est venu en vacances à Saint-Tropez : cet assistant réalisateur a été victime d'un vol de caméra, il va porter plainte à la gendarmerie. Le gendarme de garde lui montre par la fenêtre l'auteur de son vol, et lui dit qu'ils n'ont jamais réussi à l'attraper. Cette situation fait penser à Richard Balducci, à l'arrivée dans la brigade d'un gendarme qui remet de l'ordre dans la brigade et multiplie les situations comiques. Jean Girault et Louis de Funès tourneront ensemble cinq autres gendarmes, et Faites sauter la banque en 1964, Les grandes vacances en 1967 (Bosquier), Le petit baigneur en 1968 (Fourchaume), Jo en 1971 (Brisbard), L'avare en 1979 (Arpagon) et La soupe aux choux en 1981 (le Glaude). Jean Girault qui décéde au cours du tournage du film Le gendarme et les gendarmettes en 1982, ne verra pas la fin du tournage achevé par son assistant Tony Aboyantz, aidé par Louis. Louis tournera aussi difficilement des films avec de grands réalisateurs. Comme Edouard Molinaro, qui jusqu'à la sortie même du film Hibernatus. Avec André Hunebelle, ça se passe bien, mais du quasi second rôle du premier épisode de Fantômas, Louis devient la vedette, au détriment de Jean Marais, ce dernier en dira à la sortie de Fantômas contre Scotland Yard, que l'on avait plus qu'à changer le titre en "Juve contre Scotland Yard". Une éternelle amitié lie Gérard Oury, Michèle Morgan, Jeanne et Louis de Funès. Gérard Oury réalisera les plus grands succès de Louis.Gérard Oury organise la première rencontre Bourvil / de Funès à l'écran avec Le Corniaud. Ce réalisateur est attristé par la grêve d'une semaine qu'inflige Louis à son réalisateur. Les scénaristes sont appelés en renfort de Paris et il concocte à Louis une scène supplémentaire : la douche dans le camping, où il n'y a aucun mot de trop, simplement des

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mimiques des grimaces, c'est du grand Louis de Funès. Puis c'est le chef d'oeuvre La Grande Vadrouille."Les sombres héros" est le titre du film que devaient tourner ensemble, Louis de Funès et Bourvil en Espagne et que son réalisateur G.Oury changea en Folie des Grandeurs. La mort de Bourvil en Septembre 1970 changea le sort de ce film.En 1975, Louis de Funès est hospitalisé. Il doit renoncer au tournage du prochain film d'Oury Le crocodile où Louis de Funès devait jouer un dictateur d'extrême droite sud-américain cocu, balayé du pouvoir par son rival, emprisonné, et qui, pour revenir au pouvoir, se retrouve à la tête de guerilleros d'extrême gauche. Cette alerte cardiaque ne permettra plus à Louis de Funès de courir derrière un carosse en plein soleil, de tomber et de retomber dans une cuve de chewing-gum vert, de courir à travers Broadway, de faire et refaire de nouveaux gags chaque soir, dans Oscar au théâtre. Il profite néanmoins de son Château de Clermont, où il s'occupe de ses arbres fruitiers et de ses fleurs, dont la rose qu'il a créée. En 1977, Claude Zidi lui propose alors le premier rôle dans L'aile ou la cuisse, derrière Coluche qui le taquine durant le tournage, en lui demandant où était son ambulance. Sa carrière est désormais presque complète, il ne lui reste plus qu'à se diriger lui même, ce sera chose faite en 1981, avec la sortie de L'avare, où il dirige l'ensemble du film, des costumes, des décors et l'adaptation du texte de Molière. De ses 138 films, Louis de Funès rêvait de tourner autre chose que des comédies, ainsi la vie de Louis XI, de plus dans certains films il joue l'émotion, la tragédie, le drame. C'est le cas lors de la communion du petit David dans Les aventures de Rabbi Jacob, ou encore dans le film Jo, où certaines scènes avec Claude Gensac sont dramatiques.De Funès est le meilleur acteur professionnel comique français.

Colette Brosset :"Il était évidemment comique et puis, tout ce qu'il faisait était drole, il imitait sa mére espagnole d'une façon exceptionelle"

Daniel Gélin :"Son professeur çà a été les gens, il observait, partout ou il allait, il était à la quête de n'importe quel gag qu'il voyait, il voyait un truc , tout de suite il en faisait un gag, il était à l'affut des gags, il avait l'amour des gags, était un collectionneur de gags"

Louis de Funes :

"J'adore Jerry Lewis, j'ai adoré Danny Key, que j'ai trouvé fabuleux, parce que Danny Key.. un peu comme Chaplin, Laurel&Hardy n'étaient pas américains , c'étaient des européens.

Louis De Funes: "Le temps de vivre":Adieux les courses-poursuites et les chocs des contraires , adieux les saccades et les faces à faces désopilants , le coeur, toujours lui, refuse de le suivre d'avantage ... La mort guette l'hermite, comme un polichinelle, elle sort de son sac à Malice, un soir de Janvier 1983 ...

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Louis De Funes est décédé le 27 Janvier 1983 au soir, la nouvelle de sa mort n'a été apprise que le lendemain:Voici l'ouverture du journal de TF1, en Real-vidéo (100K) ainsi que le reportage fait dans la commune du Cellier Real-vidéo (370K) le 28 Janvier 1983.

Le corps de Louis de Funès est inhumé dans un monument du cimetière du Cellier. Quelque mois plus tard il sera transféré au cimetière d'Allonnes, près de Saumur, dans un caveauoù de la famille de Jeanne.Jusqu'au bout du chemin Louis aura taillé ses massifs, il aura regardé bourgeonner puis fleurir les trésors colorés de son jardin....Entre autres cette rose orange qu'il a créé, rose du poête que Gene Kelly aura tant cherché dans le balai Minellien d'un américain à Paris.

quelques citations de louis :

1. Le cinéma ? Je le fais sur un écran, pas dans la vie ! *2. Le comique ça ne tient à rien, c'est une chose qui est dans l'air le comique !**3. Un acteur comique est un auteur avant toute chose, on ne devrait jamais lui donner du texte à jouer mais lui dire Voilà une citation ! Vous allez m'écrire Vous, votre texte et puis le conseiller doucement.!**4. Je cultive mon jardin. Et dans ma vie professionnelle comme dans mon carré de jardin, j'ai bien l'intention d'exclure les navets !*5. Je suis croyant parce que j'ai eu des preuves, pas des visions, non, mais je crois que ceux qui sont partis nous entourent et nous aident à vivre !*6. J'adore les faux-jetons ! Ce sont les plus comiques !*7. Le gendarme ? C'est toute l'humanité ! Au fond, on cire toujours les pompes de ses supérieurs hiérarchiques et on s'essuie sur le derrière de son sous-fifre !*8. J'adore l'artisanat ! Quand je fais un film, je travaille comme un artisan.*9. J'adore varier dès que j'ai senti mon public le soir en arrivant sur scène et je me renouvèle selon lui ! C'est tous les jours un combat entre lui et moi !*10. Ce ne sont pas les attitudes que je trouve comiques mais les états d'esprit !*11. Le comique, ce n'est pas seulement du talent, mais c'est surtout un don, une façon de sentir, de pouvoir comprendre et interpréter !*12. Mon plus grand désir d'acteur ? C'est de faire des films destinés à faire rire les enfants et les parents à la foisdans ce monde trop triste !*13. C'est grâce ama femme que je suis devenu ce que je suis. C'est elle qui a eu les bonnes idées !*14. Je n' ai jamais su compter, même sur mes doigts !*15. Vous voyez : la comédie et le jardin. Je crois que les goût que nous manifestons dans notre première enfance nous marquent pour la vie. Ce sont les bons. On peut les perdre, mais on y revient !*16.Les gens sont des comédiens nous, nous sommes des acteurs !*17.Fais perdre sa dignité à un con et tu as gagné !*

*tirés des biographies suivantes :

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Louis de Funès ; Le berger des roses " de Jean-Marc Loubier, éditions Ramsay Paris 1991Louis de Funès ; Une légende " de Jean-Jacques Jelot-Blanc, éditions Anne Carrière, Paris 1993Louis de Funès " de Eric Leguebe, éditions France Loisirs, Paris, 1983

Louis de Funès et le théâtre :

Juin 1926 , théâtre de Coulommiers LE ROYAL DINDON, de BodèseFévrier 1944, salle Chopin-Pleyel L'AMANT DE PAILLE, de Marc- Gilbert SauvageonMai 1944, théâtre de la Gaîté-Montparnasse AU PETIT BONHEUR, de Marc- Gilbert SauvageonDécembre 1945, studio des Champs-Élysées LA MAISON DE BERNARDA, de Garcia LorcaJanvier 1946, théâtre des Carrefours WINTERSET, de Maxwell AndersonMars 1948, théâtre Pigalle THERMIDOR, de Claude VermorelOctobre 1949, théâtre Édouard- VII UN TRAMWAY MONNÉ DÉSIR, de Tennessee WilliamsJanvier 1951, théâtre Michel DOMINIQUE & DOMINIQUE, de Jean DarvaySeptembre 1951,cabaret du Pot aux Fous VACHE DE MOUCHE, de Jean Carmet et Christian DuvalleixJuin 1952, théâtre Daunou AH! LES BELLES BACCHANTES, de Robert DhéryNovembre 1952,Montparnasse-Gaston-Baty LA PUCE À L'OREILLE, de Georges FeydeauMars 1955, théâtre des Arts POPPI, de Georges SonnierJuin 1955, théâtre Antoine NEKRASSOV, de Jean-Paul SartreNovembre 1955, théâtre de la Renaissance ORNIFLE, de Jean AnouilhFévrier 1957, théâtre des variétés FAISONS UN RÊVE, de Sacha GuitryOctobre 1959, tournées Karsenty OSCAR, de Claude MagnierJanvier 1961, théâtre de la Porte Saint-Marin OSCAR, de Claude MagnierOctobre 1962, théâtre des Variétés LA GROSSE VALSE, de Robert DhéryOctobre 1971, théâtre du Palais-Royal OSCAR, de Claude MagnierSeptembre 1972, théâtre du Palais-Royal OSCAR, de Claude MagnierSeptembre 1974, comédie des Champs-Élysées LA VALSE DES TORÉADORS, de Jean Anouilh

Louis de Funès et la télévision :

1) Soirée du 24 décembre 1981 consacrée à Noël, Invité Louis de Funès, Emission présentée par le chanteur Guy Beart, Chaîne de TV française, période de diffusion le 24.12.1981. 2) Entretien avec Louis de Funès, sur la chaîne de Radio Fance, journaliste Macha Béranger. Période de diffusion entre 1981 et 1982.3) Emission "Découverte" avec Louis de Funès, Chaîne de TV française, journaliste Jean-Pierre Elkabbach. Période de diffusion 1982.4) Reportage sur Louis de Funès de André Halimi, Chaîne de TV française, période de

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diffusion 1990, TITRE "PROFESSION COMIQUE" FUFU5) Hommage rendu à Louis de Funès en présence de Jeanne, Patrick et Olivier, chaîne de TV française, période de diffusion entre 1992 et 1995.6) Reportage sur Louis de Funès de Agnès Vincent, réalisé par Jean-Claude Missiaen, Chaîne de TV française, période de diffusion 1997, TITRE "LOUIS DE FUNES L'ENCHANTEUR"7) Emission consacrée à l'actrice Véronique Genest alias Julie Lescault intitulée "Famille je vous aime" - Court portrait de la Famille de Funès (témoignage de Julia, sa petite-fille), Chaîne de TV française, période de diffusion entre 1995 et 1998.8) Emission intitulée "Ca se discute" présentée par Jean-Luc Delarue, sur le thème "L'humour est-il une affaire de famille ?" Témoignage de Patrick de Funès invité pour l'émission en compagnie de Christophe Guybet, Soren Prévost, Alain Feydeau, Michèle Bernier, Pascal Raynaud, Mathilde de Vitry et François Pacôme. Période de diffusion entre 1995 et 1998.9) Emission consacrée au cinéma intitulée "Acteur à tout prix", portrait de Olivier de Funès, commandant de bord - pilote de ligne, Chaîne de TV française. Période de diffusion entre 1997 et 1999. 10) Emission consacrée aux enfants et au prix des enfants décerné à Louis de Funès, remis à Olivier de Funès et à ses deux fils, Charles et Adrien, Chaîne de TV française. Période de diffusion entre 1997 et 1999.11) Emission consacrée au cinéma intitulée "Comme au Cinéma" où un hommage à Louis de Funès est rendu par Claude Lelouche, Francis Huster et Pierre Arditi, Année 1999, Chaîne de TV française. Période de diffusion 1999.

Filmographie :

1945 : La tentation de Barbizon.1946 : Six heures à perdre, Dernier refuge.1947 : Croisière pour l'inconnu, Antoine et Antoinette. 1948 : Du Guesclin. 1949 : Un Certain Monsieur, A demain au poste frontière, Au revoir M. Grock, Je n'aime que toi, Vient de paraitre, Millionnaire d'un jour, Mission à Tanger, Pas de week-end pour notre amour, Rendez-vous avec la chance.1950 : Bibi Fricotin, La rose rouge, La rue sans loi, Folie douce, Knock, L'amant de paille, Le roi du Bla Bla Bla.1951 : Boîte à vendre, Agence matrimoniale, Boniface somnambule, Champions Juniors, Five (1951) Monsieur Leguignon Lampiste, Le poison, Le dindon, Un amour de parapluie, Les joueurs, Ma femme est formidable, Pas de vacances pour Monsieur le Maire.1952 : Monsieur Taxi, Elle et moi, Innocents in Paris, Au diable la vertu, Les sept pêchés capitaux, Je l'ai été trois fois, La fugue de Monsieur Perle, La vie d'un honnête homme, L'amour n'est pas un péché , Légère et court vêtue, Les Moineaux de Paris,

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Le huitième art et la manière.1953 : Dortoir des grandes, Faites-moi confiance, Capitaine Pantoufle, L'étrange désir de Monsieur Bard, Mam'zelle Nitouche, Mon Frangin du Sénégal, Le chevalier de la nuit, Le secret d'Hélène Marimon, Les compagnes de la nuit, Les corsaires du Bois de Boulogne, Les hommes ne pensent qu'à ça, Le rire, Tourments.1954 : Escalier de service, Ah! Les belles bacchantes, La reine Margot, Frou-Frou, Huis Clos, Ingrid-Die Geschichte eines Fotomodells, Le blé en herbe, Les intriguentes, Les Pépés font la loi, Les impures, Le mouton à cinq pattes, Papa, Maman, la bonne et moi, Scènes de ménage, Poisson d'avril.1955 : Bonjour Sourire, La bande à Papa, L'impossible Monsieur Pipelet, Napoleon, Les hussards, Si Paris nous était conté.1956 : Bébés à Gogo, Courte tête, La loi des rues, La traversée de Paris, Papa, Maman, ma femme et moi.1957 : Comme un cheveu sur la soupe.1958 : La vie à deux, Ni vu, ni connu, Taxi, Roulotte et Corrida, Fripouillard & Cie.1959 : Certains l'aiment froide, I Tartassati, Toto, Eva e il pennelo prohibito, Mon pote le gitan.1960 : Dans l'eau qui fait des bulles ou Le garde champêtre mêne l'enquête, La Culpa fue de Eva, Le capitaine Fracasse, Les Tortillards.1961 : Candide, La belle Américaine, La vendetta, Le crime ne paie pas.1962 : Le diable et les dix commandements, Le gentleman d'Epsom, Les veinards, Un clair de lune à Maubeuge, Nous irons à Deauville.1963 : Carambolages, Faites sauter la banque, Les pissenlits par la racine, Pouic-pouic.1964 : Fantomas, Le corniaud, Le gendarme à Saint-Tropez, Un drôle de caïd_ Une souris chez les hommes.1965 : Fantômas se déchaine, Les bons vivants.1966 : Fantômas contre Scotland yard, La grande vadrouille, Le gendarme à New York, Les grandes vacances.1967 : Le grand restaurant, Le petit baigneur, Oscar.1968 : Le gendarme se marie, Le tatoué.1969 : Hibernatus.1970 : Le gendarme en ballade, L'homme orchestre, Sur un arbre perché.1971 : Jo, La folie des grandeurs.1972 : Delirios de grandeza.1973 : Les aventures de Rabbi Jacob.1976 : L'aile ou la cuisse.1978 : La zizanie.1979 : L'avare, Le gendarme et les extra-terrestres.1981 : La soupe aux choux.1982 : Le gendarme et les gendarmettes.

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Discographie

1- Collection de 4 disques Vinyl 45 T longue durée "Louis de Funès joue avec les classiques" (1964) Maison de disque VOGUEet un double album réunissant le contenu des 4 disque 45 T (Réf. 426 010)2- Un disque Vinyl 33 T consacré à Molière à La Fontaine Maison de disque 3- Un disque Vinyl 33 T " Le monde merveilleux des enfants" (Louis de Funès - Pierre Tchernia - Jean Chevrier - Pierre Perret)Réf. V.G. 000 3144-Une cassette audio "Les Aristochats" de Walt Disney raconté par Louis de Funès (distribution Sony music, Réf.WDR 35010-4 CB 431)5- 1 CD "Bandes originales des Films Louis de Funès" Volume 1, édition de luxe, 1998, éditions Play-Time, division de FGL, 25, Boulevard Arago, 75013 Paris / France6- 1 CD "Bandes originales des Films Louis de Funès" Volume 2, édition de luxe, 1998, éditions Play-Time, division de FGL, 25, Boulevard Arago, 75013 Paris /France7- 1 CD "Les plus belles musiques de films de Louis de Funès", 1993, éditions Play-Time, division de FGL, 25, Boulevard Arago, 75013 Paris / France8- 1 CD "Les plus belles musiques de films de Louis de Funès", 1988, éditions Hortensia et Milan Music, 165, Boulevard de Valmy, 92706 Colombes cidex /France

La Folie des Grandeurs

 

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Année : 1971 Origine : France Réalisation : Gérard Oury Scénario : Gérard Oury, Danièle Thompson, Marcel Jullian Images : Henri Decae Musique : Michel Polnareff Genre : comédie Durée : 102 min.

Générique : mp3 / midi

Louis de Funès (Salluste)

Yves Montand (Blaze)

Alberto de Mendoza (le roi)

Karin Schubert (la reine)

Gabrielle Tinti (César)

Alice Sapritch ( Dona Juana)

Paul Préboist (le Muet)

Jaime de Mora (Priego)

Venantino Venantini (Del Basto)

Leopoldo Trieste (Giuseppe)

Antonio Pica(De Los Montes)

  

Résumé

Don Salluste,dont la richesse n'a d'égale que l' avarice est ministre de Sa Majesté le Roi d'Espagne, et fait le tour des villages , au nom de la couronne, pour ramasser l'impôt. Blaze, son valet, s'indigne secrètement de cette rapacité maladive. Mais les fastes sont de courtes durées. Un matin, au réveil, Don Salluste reçoit la visite de la Reine qui le dépossède de tout. Il formente

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alors une vengeance terrible...

Théâtre[modifier]

1926 : Le Royal Dindon de Bodèse[48]

1944 : L'Amant de paille de Marc-Gilbert Sauvajon, avec Meg Lemonnier, Jean-Pierre Aumont, Bernard Blier, mise en scène Jean Wall, Théâtre Michel : figurant remplaçant

1945 : Image anglaise de Jacques Armand, mise en scène Pierre Henry, Studio des Champs-Élysées : un client

1945 : La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, mise en scène Maurice Jacquemont, avec Germaine Kerjean, Marthe Mellot, Silvia Monfort, Studio des Champs-Élysées : figurant (28 décembre 1945).

1946 : L'île grande de Henriette Valet, mise en scène de Teddy Bilis, avec Louis Arbessier, Jacques Sarthou et Jeanne Stora ; Pièce crée le 1er septembre 1946 au Théâtre de l'œuvre.

1946 : Winterset de Maxwell Anderson, mise en scène André Certes, avec Renaud Mary, Yves Vincent, Marie Carlot, Jean-Roger Caussimon, Arvel, Daniel Gélin, Théâtre des Carrefours : le clochard (27 janvier 1946).

1948 : Thermidor de Claude Vermorel, mise en scène Claude Vermorel, avec Claire Mafféi, Gisèle Grand Pré, Claude Ferna, Gérard Oury, Théâtre Pigalle : Hanriot (24 mars 1948).

1949 : Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Raymond Rouleau, avec Arletty, Yves Vincent, Héléna Bossis, Daniel Ivernel, Maurice Regamey, Théâtre Édouard VII : Pablo (15 octobre 1949).

1949 : Le journal de Jules Renard Sketchs inspirés de l'œuvre de Jules Renard. Créés en Septembre 1949 au cabaret La Tomate, puis repris à la radio. Avec : Raymond Souplex, Robert Rocca, Pierre Still, Francine Darbois, Michel Méry, Jean Carmet

1950 : Le fils du rémouleur de Max Révol, sur une mise en scène de l'auteur. Avec Darry Cowl, Jean-Marc Thibault, Jean Richard, Max Révol. Pièce crée au Théâtre du Chapiteau.

1951 : Vache de mouche de Michel Emer, sur une mise en scène de l'auteur. Avec : Jack Ary, Micheline Dax, Jean Carmet, Christian Duvaleix

1951 : Dominique et Dominique de Jean Davray, mise en scène Raymond Rouleau, avec Lucien Nat, Jacques François, Théâtre Michel : M. Ernest (18 janvier 1951)

1952 : La Puce à l'oreille de Georges Feydeau, mise en scène Georges Vitaly, avec Pierre Mondy, Marthe Mercadier, Jean Le Poulain, Théâtre Montparnasse : Augustin Ferraillon

1952 : La Peur des coups de Georges Courteline. Avec : Colette Brosset 1952 : Bouboute et Sélection ou : Café Liégrois"" de Robert Dhéry, mise en scène Robert Dhéry,

avec Robert Dhéry, Colette Brosset, Roger Saget, Albert Rémy, Pierre Mondy, Gérard Calvi, René Dupuy, Théâtre Vernet : l’adjudant de pompiers

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1952 : Sans cérémonie de Jacques Vilfrid et Jean Girault, avec Albert Préjean, Claude Gensac, Maria Mascelli, Jean Paqui, Théâtre Daunou : le maître d’hôtel (23 septembre 1952 / 9 novembre 1952[49])

1953 : Ah ! les belles bacchantes de Robert Dhéry, Francis Blanche et Gérard Calvi, mise en scène Robert Dhéry, avec Jacqueline Maillan, Jacques Legras, Théâtre Daunou (16 juin 1953)

1953 : Le journal de Jules renard adaptation de Robert Rocca et Simone Rouziéde, avec Robert Rocca, Jean Carmet, Louis de Funès, René Berthier, Cabaret la Tomate

1955 : Ornifle ou le Courant d'air de Jean Anouilh, avec Pierre Brasseur, Jacqueline Maillan, mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri, Comédie des Champs-Elysées : Machetu (3 novembre 1955)

1955 : Nekrassov de Jean-Paul Sartre, mise en scène Jean Meyer, avec Michel Vitold, Jean Parédès, Armontel : Louis de Funès a été congédié par le metteur en scène durant les répétitions

1955 : Poppi de Georges Sonnier, mise en scène Pierre Valde, avec Maryse Paillet, Maurice Vallier, Théâtre des Arts : Poppi (5 mars 1955)

1957 : Faisons un rêve de Sacha Guitry, mise en scène de l’auteur, Théâtre des Variétés (30 mars 1957)

1959 : Oscar de Claude Magnier, pour les tournées Karsenty 1961 : Oscar de Claude Magnier, mise en scène Jacques Mauclair, à la Comédie des Champs-

Élysées (21 janvier 1961 / 1er juillet 1961). 1962 : La Grosse Valse de Robert Dhéry, mise en scène de l’auteur, avec Robert Dhéry, Colette

Brosset, Jacques Legras, Liliane Montevecchi, Guy Grosso, Michel Modo, Pierre Tornade, Théâtre des Variétés : le douanier Rousel

1971 : Oscar de Claude Magnier, avec Olivier de Funès, Maria Pacôme, Mario David, Corinne Le Poulain, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre du Palais-Royal : Bertrand Barnier (30 novembre 1971 / 21 mai 1972)

1972 : Oscar de Claude Magnier, avec Olivier de Funès, Maria Pacôme, Mario David, Corinne Le Poulain, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre du Palais-Royal : Bertrand Barnier (19 septembre 1972 / 7 janvier 1973)

1973 : La Valse des toréadors de Jean Anouilh, mise en scène de Jean Anouilh et Roland Piétri, avec Sabine Azéma, Comédie des Champs-Élysées : le général (19 octobre 1973)

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Le CorniaudLa Grande VadrouilleLe Grand RestaurantOscarHibernatusJoLa Folie des grandeursLes Aventures de Rabbi JacobL'Aile ou la CuisseL'AvareLa Soupe aux choux

Louis Germain David de Funès de Galarza dit Louis de Funès, né le 31 juillet 1914 à Courbevoie et mort le 27 janvier 1983 à Nantes, est un acteur français d’origine espagnole. Il a également adapté quelques scénarios au cinéma et réalisé un film.

Acteur dans plus de 140 films, Louis de Funès est progressivement devenu l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français après la guerre de 39-45. Après presque vingt ans sur les planches et devant les caméras, et de nombreux seconds rôles, la carrière de l’acteur s’emballe au début des années soixante, d’abord au théâtre puis au cinéma. Il devient alors le champion incontesté du box-office français des années 60/70, attirant plus de cent cinquante millions de spectateurs dans les salles[1].Le personnage de Français moyen impulsif, râleur, au franc-parler parfois dévastateur qu’il a incarné depuis le milieu des années cinquante fut très populaire dans les années 1960 et 1970, assurant des succès commerciaux à ses films[2]. Encore aujourd’hui, il est toujours considéré comme une référence emblématique du cinéma populaire français. Outre la France, les films de Louis de Funès ont été diffusés dans divers pays européens, comme l'URSS [ 3 ] , l'Italie ou le Royaume-Uni [ 4 ] .

Sommaire

[masquer]

1 Biographie o 1.1 Une famille exilée o 1.2 Les débuts du comédien o 1.3 Une irrésistible ascension vers la tête d’affiche o 1.4 Deux rôles décisifs o 1.5 La consécration d'un maître du rire o 1.6 Retour au théâtre o 1.7 Une santé précaire

2 Les ressorts de l’humour de Louis de Funès o 2.1 L'art du déguisement o 2.2 Des duos célèbres

2.2.1 Quelques duos

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o 2.3 Un sens inné de la danse et de la musique 2.3.1 Interprète de chansons

3 Cinéastes ayant tourné avec Louis de Funès 4 Distinctions 5 Succès commerciaux

o 5.1 Box-office France o 5.2 Chronologie des films

6 Filmographie 7 Théâtre 8 Discographie 9 Radio 10 Notes et références 11 Voir aussi

o 11.1 Bibliographie 11.1.1 Biographies 11.1.2 Bibliographie complémentaire 11.1.3 Autour des films

o 11.2 Documentaires o 11.3 Liens externes

Biographie[modifier]

Une famille exilée[modifier]

Né à Courbevoie le 31 juillet 1914, Louis de Funès est le troisième enfant de sa famille. Ses deux aînés sont Marie (Maria Téolinda Léonore Margarita de Funès de Galarza), née à Courbevoie le 20 juillet 1907 et décédée à Paris (IIe) le 28 octobre 1993, veuve de Pierre de Quillacq, remariée puis divorcée de François Gir ; et Charles (Carlos Téolindo Javier de Funès de Galarza), né à Courbevoie le 12 septembre 1908 et décédé à Rethel en 1939, « fauché par une mitrailleuse allemande »[5]. Ils sont nés d'un couple arrivé d’Espagne en France en 1904 après que son père, Carlos Luis de Funès de Galarza (1871-19 mai 1934 à Málaga en Espagne)[5], eut enlevé sa mère Leonor Soto y Reguera (21 janvier 1878 à Ortigueira en Espagne - 25 octobre 1957 Montmorency en France) parce que la famille de celle-ci s’opposait à leur union[6].

Son père, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat (comme il le faisait en Espagne) depuis son installation en France, s’improvise diamantaire. Ce père, est un personnage un peu fantasque. « Ah, papa, c'était un artiste ! [...] il avait beaucoup d'humour, mais le quotidien ne l'intéressait pas », explique Louis de Funès[7]. Funès a peu connu son père, parti plusieurs années au Venezuela, « dans l'espoir de faire prospérer ses affaires »[7], et en est revenu rongé par la tuberculose avant de repartir seul en Espagne où il meurt en 1934. Le père a donc eu sur lui moins d'influence que sa mère. Ainsi, Louis de Funès a raconté qu’elle fut son premier professeur de comédie.

« Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant “Yé vais té touer”. Dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait, sans le savoir, le génie des planches[8]. »

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Elle lui donne également ses premières leçons de piano à l’âge de 5 ans[9]. Louis de Funès passe toute son enfance à Villiers-sur-Marne en Seine-et-Oise, Val-de-Marne aujourd'hui, où il fréquente l'école Jules Ferry.

En 1930, à 16 ans, après des études secondaires moyennes au lycée Condorcet et sur les conseils de son frère devenu fourreur, Louis de Funès entre à l’École Professionnelle de la Fourrure, située près de la Bastille à Paris, mais il en est renvoyé pour chahut[7]. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement différents métiers, mais, à cause de ses renvois systématiques et par lassitude de ses frasques professionnelles, ses parents l’inscrivent en 1932 à l’École Technique de Photographie et de Cinéma (ETPC), située à deux pas de son domicile, où il choisit la section cinéma[10]. Dans les cours, il a notamment pour condisciple Henri Decaë qui fut, bien plus tard, directeur de la photographie sur plusieurs de ses films.

« Louis de Funès était quelqu'un qui n'était pas expansif à la ville. Chaque fois que nous nous rencontrions pour un nouveau film, il me redisait quelques formules chimiques apprises à l'ETPC vingt ou trente ans auparavant, en 1933, dont ce nom de produit qui le faisait hurler de rire, « hyposulfide de soude ». Ceci en imitant le professeur strict qui nous en enseigna les propriétés... C'était comme une connivence entre nous [11]! »

— Henri Decaë

Finalement, il est renvoyé pour incendie volontaire[12] !

Commence alors un cycle de périodes de chômage et d’emplois d’où il finit toujours par se faire renvoyer[13]. « Après avoir abandonné ses études secondaires, mon père avait exercé toutes sortes de petits métiers. Je me demande s'il ne les enjolivait pas un peu dans ses interviews car à la maison il n'en parlait jamais », expliquent les fils de Funès[13]. En 1936, il épouse sa première femme, Germaine Louise Élodie Carroyer. Un enfant naît de cette union en 1937, Daniel de Funès, mais le couple se sépare très vite, même si le divorce n’est prononcé qu’en 1942. Bientôt, il commence à se faire engager comme pianiste de bar, époque où il rencontre Eddie Barclay. Cette période varie selon les sources, la famille Funès affirme que cela débute en 1936, cependant on trouve des dates postérieures dans certaines biographies. Il joue dans un grand nombre d’établissements, enchaînant des soirées de douze heures, payé à la coupelle ou touchant un cachet de misère[14]. Le cinéaste Georges Lautner se souvient :

« Je l'ai rencontré en 1942 lorsqu'il était pianiste à la Madeleine. Dans un bistrot à Bagatelle, il tenait le piano à 4 mains avec l'inspecteur. Lorsque ce dernier jouait seul, de Funès montait sur le piano et chantait. »

— Georges Lautner

Louis de Funès est alors un excellent musicien, selon Eddie Barclay, « Louis de Funès, comme moi, ne déchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'était un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'être comédien »[15]. Il se servira de cette capacité dans certains de ses films, tels que La Rue sans loi, Frou-Frou, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Grand Restaurant ou encore L’Homme orchestre.

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Les débuts du comédien[modifier]

En 1942, à l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien, et s’inscrit au Cours Simon, réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des Fourberies de Scapin, de Molière [ 16 ] . Même s’il n’y fait qu’un court passage[17], il croise dans le cours d'autres apprentis comédiens, comme Daniel Gélin, qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce L’Amant de Paille, de Marc-Gilbert Sauvajon.

« Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de première dans le métro et Daniel Gélin, déjà croisé au cours René-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie : « Téléphone-moi demain. J’ai un petit rôle pour toi[16] ». »

— Louis de Funès

Daniel Gélin donnera cependant une version un peu différente de leur rencontre sur le quai de métro dans son autobiographie intitulée Deux ou trois vies qui sont les miennes. À côté de quelques petites figurations théâtrales, l’acteur se démène pour gagner sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne. En 1950, il est pianiste-comédien dans la troupe Les Burlesques de Paris de Max Révol dont fit partie Bourvil quelques mois plus tôt, lors d'une tournée au Québec. Funès se remarie en 1943 avec Jeanne Augustine Barthélemy, nièce du comte Charles Nau de Maupassant, ils habitent un petit deux pièces au 42, rue de Maubeuge. En 1944, il a un deuxième fils, Patrick, et, en 1949, un troisième fils, Olivier, qui tiendra quelques rôles au côté de son père, au cinéma comme au théâtre.

En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin, que Funès surnommait « Ma Chance » lorsqu’il le croisait[18], il débute au cinéma dans La Tentation de Barbizon, de Jean Stelli. Dans un petit rôle du portier du cabaret « Le Paradis », il prononce sa première réplique à l'écran en voyant un client interprété par Pierre Larquey qui essaye de passer à travers une porte fermée : « Ben, il a son compte celui-là, aujourd’hui ! ». Ce rôle est le départ d’une course à la participation dans des productions cinématographiques, l'acteur enchaînant silhouettes, figurations et petits rôles. Quelquefois, il incarne même plusieurs personnages dans un même film, comme pour Du Guesclin, de Bernard de Latour, en 1948, où il tient tour à tour le rôle de mendiant, chef de bande, astrologue, seigneur.

Une irrésistible ascension vers la tête d’affiche[modifier]

Au début des années 1950, Sacha Guitry lui confie plusieurs petits rôles, notamment dans La Poison (1951), Je l'ai été trois fois (1952), Si Paris nous était conté (1955) et surtout La Vie d'un honnête homme (1953) où il a un rôle un peu plus consistant de valet de chambre « obséquieux et fourbe, presque inquiétant l'espace d'un plan »[19]. Dans ce film, son personnage s'affine un peu plus – « il apparait “au naturel”, sans grimace ni moustache »[19] – et il est associé pour la première fois à Claude Gensac. En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols dirigée par Robert Dhéry, bien que les circonstances de la rencontre entre Louis de Funès et Robert Dhéry varient considérablement en fonction des auteurs. Il débute d’abord dans la revue Bouboute et Sélection. « En 1952, mon père jouait La Puce à l'oreille de Feydeau [...]. À la fin de la représentation, mon

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père courait au petit théâtre Vernet [...] pour apparaître dans le premier sketch de Bouboute et Sélection [...] puis, il reprenait le métro pour rejoindre le cabaret où il incarnait un clochard », explique-il[20], puis dans Ah   ! les belles bacchantes en 1953. Cette revue obtient un grand succès – deux années de représentations – et contribue à le faire connaître. De plus, intégré dans une troupe dédiée au comique, l’acteur va perfectionner sa technique et explorer des facettes de son talent jusque-là délaissées. On le retrouve l’année suivante dans l’adaptation à l’écran du spectacle, Ah   ! les belles bacchantes de Jean Loubignac, qui est son premier film en couleurs, le film La Reine Margot de Jean Dréville, tourné avant ce film, sort en salle après. Cette même année, il joue face à Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes d’Henri Verneuil et pour la première fois face à Bourvil dans Poisson d’avril de Gilles Grangier. Jean-Paul Le Chanois, après lui avoir confié deux petits rôles dans Sans laisser d'adresse (1951) et Agence matrimoniale (1952), lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès Papa, maman, la bonne et moi (1954) et sa suite Papa, maman, ma femme et moi (1956).

En 1956, il obtient un début de reconnaissance au cinéma dans La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara, où il joue l’épicier Jambier. Il s’impose avec force face à Jean Gabin et Bourvil, dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage : lâche devant « le fort » (Jean Gabin) et colérique devant « le faible » (Bourvil). Même si le film a atteint aujourd’hui le statut de film culte, il connaît à sa sortie un succès public pour son « discours continûment ambivalent »[21]. Dès l’année suivante, Maurice Regamey lui offre son premier rôle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du Rire 1957, sa première récompense et le film, « petite production sans prétention, qui aurait dû passer inaperçue, [...] tient l'affiche de très longues semaines. »[22]. Toujours en 1957, il est la tête d’affiche de Ni vu... Ni connu..., d’Yves Robert, dans le rôle du braconnier Blaireau. Accompagné de son chien « Fous le camp », cet « avatar rural de Guignol »[23] brave toutes les formes d'autorité et finit toujours par échapper au garde-chasse. Le film est un beau succès à sa sortie et vaut à l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse, à l'instar de l'hebdomadaire France Dimanche, qui, dans son numéro du 20 septembre 1957, titre à la une : « Louis de Funès, l'acteur le plus drôle de France »[24]. On le retrouve encore dans un rôle principal en 1958 dans Taxi, Roulotte et Corrida, d’André Hunebelle, tourné en Espagne, qui connaît un certain succès avec 2,542 millions d’entrées. Pourtant, la progression de sa carrière au cinéma marque une pause, et l’acteur va retourner à des films ou des rôles moins importants pour quelque temps.

Deux rôles décisifs[modifier]

C’est d’abord au théâtre que la carrière de Louis de Funès va connaître une nouvelle accélération. Depuis ses débuts, l’acteur ne s’est jamais éloigné des planches et il reprend notamment, en 1957, aux côtés de Danielle Darrieux et Robert Lamoureux, le rôle créé par Raimu dans Faisons un rêve de Sacha Guitry. Le biographe de l’auteur, Jacques Lorcey, note :

« Ce sera la dernière grande joie de notre Sacha [Guitry]. [...] Ce succès, obtenu par des vedettes tellement différentes des créateurs lui apporte la certitude que son théâtre lui survivra[25]. »

— Jacques Lorcey

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En septembre 1959 pour les tournées Karsenty, il débute les répétitions d'Oscar, une pièce de Claude Magnier créée à Paris en 1958 avec une distribution qui comprenait Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. À partir du 1er octobre, commencent les cent jours d’une tournée qui va le conduire dans les provinces françaises et le Maghreb. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier 1961. D’abord hésitant pour cette reprise parisienne, il accepte finalement[26]. La pièce est un énorme succès et sur scène, il multiplie les improvisations et les prouesses physiques. Pierre Mondy, le créateur du rôle repris par de Funès, constate que « Louis [de Funès] était carrément génial dans Oscar. Génial d'invention, de burlesque. Il avait amélioré le rôle »[27]. L’acteur reprendra « ce rôle fétiche » dans l’adaptation cinématographique de la pièce réalisée par Édouard Molinaro en 1967, puis à nouveau sur scène au début des années 70 dans une mise en scène de Pierre Mondy.

En parallèle, il continue à tourner. On le retrouve par exemple en 1961 dans un petit rôle de barman dans Le crime ne paie pas, le troisième film réalisé par Gérard Oury. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rôle comique du film, Louis de Funès essaie de convaincre le réalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité là »[28]. L'année suivante, il incarne un restaurateur colérique et cupide face à Jean Gabin dans Le Gentleman d’Epsom de Gilles Grangier. En 1963, il retrouve la tête d’affiche avec Pouic-Pouic, l’adaptation par Jean Girault de la pièce de boulevard Sans cérémonie, qu’il avait écrite avec Jacques Vilfrid. Louis de Funès avait participé à la création de la pièce en 1952 – il tenait le rôle du maître d’hôtel incarné par Christian Marin dans le film – mais la pièce n’avait pas connu le succès. Finalement, malgré cet insuccès et les difficultés rencontrées par le réalisateur auprès des producteurs pour monter le projet autour de Louis de Funès[29], ce film permet à l'acteur de retrouver un large public et marque le départ de la seconde partie de sa carrière qui ne verra plus sa popularité fléchir.

Dans Oscar comme dans Pouic-Pouic, Louis de Funès incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa progéniture : il décline son « personnage fétiche inspiré du Pantalon » de la commedia dell'arte [ 30 ] . Il a alors créé son personnage comique : colérique, autoritaire, grimaçant, tout en énergie et « a gommé certaines outrances qui le parasitaient dans les années cinquante »[31].

La consécration d'un maître du rire[modifier]

Lors du tournage du film Le Gendarme et les Extra-terrestres.

Pouic-Pouic où il incarne un boursicoteur harcelé par les histoires de famille et les péripéties domestiques, marque aussi le début de la collaboration entre Louis de Funès et le réalisateur Jean Girault, également musicien[32], qui le fera jouer dans douze films, les 6 films de la série des

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Gendarmes, Pouic-Pouic (1963), Faites sauter la banque   ! (1963), Les Grandes Vacances (1967), Jo (1971), L'Avare (1980) et La Soupe aux choux (1981). Après Faites sauter la banque   ! en 1964, dans lequel il prépare en famille le braquage d'une banque, ils tournent ensemble, malgré les réticences des producteurs, qui auraient préféré Darry Cowl ou Francis Blanche [ 33 ] , le premier volet de la série des Gendarmes, Le Gendarme de Saint-Tropez, qui rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du box-office pour la première fois. À peine deux mois plus tard, il triomphe à nouveau dans le rôle d’un représentant de l’ordre dans Fantômas. Dans ce film construit sur la double composition (Fantômas/Fandor) de Jean Marais comme premier rôle, il transfigure son personnage de réplique comique et en devient la vedette en éclipsant ses partenaires. Pendant que les succès populaires s’accumulent, en 1965, il tourne Le Corniaud, avec un rôle d'homme d'affaires louche, réalisé par Gérard Oury, où il partage l’affiche avec Bourvil. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe (près de 12 millions de spectateurs). En 1966, il apparaît dans Le Grand Restaurant. La même année il joue un rôle de chef d'orchestre tyrannique dans la France de l'occupation dans La Grande Vadrouille, de nouveau avec Bourvil comme partenaire et Gérard Oury comme réalisateur. Le film connaît un succès colossal et a longtemps détenu le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en France (plus de 17 millions de spectateurs). Il est aujourd'hui le troisième derrière Titanic (1998), de James Cameron et Bienvenue chez les Ch'tis (2008), de Dany Boon. La Folie des grandeurs de Gérard Oury doit marquer les retrouvailles de Louis de Funès et de Bourvil, mais la mort de ce dernier faillit interrompre le projet. Simone Signoret suggère alors le nom de Yves Montand à Oury[34], qui perçoit le potentiel du duo, après quelques adaptations :

« J'avais conçu pour Bourvil un rôle de valet de comédie genre Sganarelle. Montand sera plus proche de Scapin[35]. »

— Gérard Oury

Néanmoins, le film est un grand succès avec plus de 5,5 millions d'entrées.

Retour au théâtre[modifier]

Le château de Clermont, acquis par le couple de Funès en 1967[36].

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Fin novembre 1971, au théâtre du Palais-Royal, il reprend Oscar, qu’il joue presque chaque soir jusqu’à septembre 1972 avec une interruption pendant l’été (Oscar est jouée plus de 400 fois). À partir de mars 1973, il s’investit énormément dans le tournage des Aventures de Rabbi Jacob qui sort le 18 octobre de la même année. C'est un nouveau triomphe, plus de 7 millions de spectateurs. Le lendemain, Louis de Funès est à nouveau sur les planches à la Comédie des Champs-Élysées, pour ce qui fut sa dernière apparition au théâtre. Jusqu’au 25 avril 1974, il joue presque 200 fois la pièce de Jean Anouilh, La Valse des toréadors. À partir de là, il se repose au château de Clermont où le couple de Funès est souvent allé en vacances car il était la propriété du comte de Maupassant, époux de la tante de Jeanne de Funès qui, malgré son homonymie, n'a aucun lien de parenté apparent avec l'écrivain Guy de Maupassant. À la mort de sa tante, Jeanne hérite de la moitié du château. Après négociations avec les autres héritiers, le couple put acquérir le château en 1967, alors qu'il était inhabité depuis 6 ans[36], situé au Cellier en Loire-Atlantique ; il jardine beaucoup et refuse d’entreprendre quoi que ce soit en prévision du tournage très physique du prochain film de Gérard Oury. Dans Le Crocodile, dont le premier tour de manivelle est prévu pour mai 1975, il doit jouer le rôle d’un dictateur sud-américain, « un petit colonel cupide, teigneux, couard avec des faiblesses : le fric, sa femme, son fils »[37].

Une santé précaire[modifier]

En mars 1974, alors que de Funès est au théâtre en représentation pour la pièce La Valse des toréadors, il ressent un douleur dans le bras[38],[39]. Il a alors une tension artérielle qui préoccupe ces proches[38],[39]. Le 30 mars, après avoir ressentit quelques jours avant une douleur à la poitrine, celui-ci est admis à l'hôpital Necker, où les douleurs reprennent[38],[39]. Les médecins diagnostiquent à ce moment un infarctus[38],[39]. Cela l'entraine à stopper les représentations de la pièce de théâtre et la préproduction du film Crocodile qui est très avancée[38]. Il doit ralentir son rythme de travail et renonce définitivement à sa carrière théâtrale, incompatible avec son état[40]. Sa carrière au cinéma est aussi compromise car outre sa condition physique amoindrie, les risques de rechute font que les assureurs ne veulent plus prendre le risque de le couvrir pour un film. Déterminé, le producteur Christian Fechner réussit finalement à obtenir un accord pour une assurance de deux semaines et prend le risque de produire L'Aile ou la Cuisse avec seulement une petite partie du tournage assurée[9]. Lorsque le film sort le 27 octobre 1976, le public français retrouve l’acteur amaigri à l’écran et plébiscite son retour – presque six millions d’entrées – aux côtés de Coluche.

Louis de Funès réapparaît donc à l’écran, mais son médecin est toujours sur le plateau, ainsi qu’une ambulance. Il continue à tourner mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu'à ses débuts, comme La Zizanie avec Annie Girardot en 1978 ou Le Gendarme et les Extra-terrestres en 1979.

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Tombe de Louis de Funès au Cellier

En 1980, il réalise un vieux rêve : adapter au cinéma une pièce de Molière et en réaliser une version à son image. C’est ainsi que L’Avare arrive sur les écrans de cinéma, mais ne rencontre qu’un modeste succès (en 1964 déjà, il avait enregistré sur un disque 33 tours 6 textes de pièces de Molière, dont des extraits de L'Avare, et 10 fables de Jean de La Fontaine). Cette même année 1980, il reçoit cependant un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, des mains de Jerry Lewis.

Plus tard, un de ses fils lui conseille de lire un roman de René Fallet intitulé La Soupe aux choux, qui, selon lui, a le potentiel pour pouvoir « faire un bon film ». Une adaptation au cinéma est tournée en compagnie de Jean Carmet et de Jacques Villeret.

Le Gendarme et les Gendarmettes est son dernier film. Le 27 janvier 1983, il est victime d’un nouvel infarctus, qui lui est fatal. Il est enterré au cimetière du Cellier le 29 janvier 1983.

Les ressorts de l’humour de Louis de Funès[modifier]

Les capacités de Louis de Funès à mimer et à faire des grimaces sont les principaux aspects de son humour. Le mime est pour lui essentiel pour ponctuer ses mots : « Quand on décrit une forme de bouteille avec ses deux mains, expliquait-il en joignant le geste à la parole, la bouteille est là, on la voit. Elle flotte un instant dans l’espace, même quand le geste est terminé. ». Il joue aussi beaucoup sur la répétition dans une scène de ses gestes ou paroles. De plus le ressort de son humour est aussi capté dans le caractère excessif des sentiments et émotions qu’il exprime, que ce soit la peur ou le désespoir – feint ou réel – de son personnage.

Il excelle en particulier dans l’expression de la colère : grognements, bruits de la bouche, gifles répétitives sur les autres personnages, grands gestes, etc. Ses rôles se prêtaient volontiers à ce jeu : ses personnages sont souvent hypocrites, antipathiques, sans être, la plupart du temps, méchants ou incapables de rédemption. Louis de Funès disait que rien ne le faisait plus rire, dans la vie courante, qu’une personne en engueulant une autre, sans que cette dernière puisse répliquer.

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Sa petite taille (1,64 m[41]) contrastait avec celle de ses partenaires plus grands (Bourvil, Yves Montand) et ajoutait un autre élément comique au personnage.

L'art du déguisement[modifier]

Même s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participé, Louis de Funès portait volontiers des déguisements pour accentuer, parfois jusqu’à l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait évoluer ses personnages. On peut retenir parmi tous ces déguisements : son déguisement en poète maniéré portant une perruque dans Le Grand Restaurant, en femme voilée, en général et en Thierry la fronde dans Le Gendarme de Saint-Tropez, en Chinois et en policier américain dans Le Gendarme à New York, en marin et en hippie dans Le gendarme en balade, en religieuse dans Le Gendarme et les Extra-terrestres, en gendarmette dans Le Gendarme et les Gendarmettes, en pirate, en évêque et en colonel de l'armée italienne dans Fantomas se déchaîne, en Ecossais portant le kilt et en fantôme dans Fantomas contre Scotland Yard, en marin hollandais dans Les Grandes Vacances, en kayakiste dans Le Petit Baigneur sans oublier les costumes de la Belle Époque dans Hibernatus, en mécanicien dans Le Corniaud, en soldat allemand au casque trop grand dans La Grande Vadrouille, en dame de la cour dans La Folie des grandeurs, en rabbin hassidique dans Les Aventures de Rabbi Jacob, en vieille femme, en Américain et en chauffeur dans L'Aile ou la Cuisse, en Harpagon dans L'Avare mais on retiendra avant tout son déguisement de gendarme dans La saga des gendarmes.

Des duos célèbres[modifier]

Le talent de Louis de Funès fonctionnait bien dans le cadre de duos réguliers ou occasionnels avec des acteurs très divers. Claude Gensac, connue pour le surnom que Cruchot lui donne dans la série des Gendarmes : « Ma biche », fut la complice féminine des personnages de Louis de Funès ; elle a souvent joué sa femme à l’écran. Louis de Funès a aussi beaucoup joué avec Michel Galabru, son supérieur dans la série des Gendarmes, en lui servant de faire-valoir burlesque. Plusieurs scènes de La Folie des grandeurs sont restées célèbres, comme le réveil avec les rimes en « or » ou le nettoyage des oreilles, et font tout de suite penser à Yves Montand. Louis de Funès a aussi joué de célèbres scènes avec Coluche dans L'Aile ou la Cuisse. Mais son duo le plus marquant est celui formé avec Bourvil dans Le Corniaud et surtout dans La Grande Vadrouille.

Il a aussi joué avec son fils, Olivier de Funès, dans Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre, Le Grand Restaurant, Sur un arbre perché, Fantômas se déchaîne et Hibernatus. D'autres acteurs ont joué plusieurs fois avec lui, comme Bernard Blier (Les Hussards, Jo et Le Grand Restaurant), Jean Gabin (Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman d’Epsom), Jean Marais (Le Capitaine Fracasse, Fantômas, Fantômas se déchaîne et Fantômas contre Scotland Yard), Maurice Risch (Les Grandes Vacances, Le Grand Restaurant, La Zizanie et certains épisodes du Gendarme de Saint-Tropez), Michel Simon (La Vie d'un honnête homme)… Il fut également aux côtés de Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes, Mam'zelle Nitouche et Boniface somnambule au cinéma (ils ne firent que se croiser dans La Vie à deux, et dans deux sketches différents du film à sketches Le Diable et les Dix Commandements), et sur disque dans Un client sérieux de Georges Courteline en 1954. Il a également joué avec le duo Guy Grosso et Michel

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Modo dans La série des Gendarmes ou encore Le Grand Restaurant et aussi dans des films où les deux acteurs jouent des rôles secondaires comme Le Corniaud, La Grande Vadrouille, ...

Quelques duos[modifier]

Bourvil dans Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Traversée de Paris, Poisson d'avril et Les Hussards

Yves Montand dans La Folie des grandeurs Coluche dans L'Aile ou la Cuisse Jean Richard dans Les Bons Vivants, Les Tortillards, Certains l'aiment froide, Courte Tête, Mon

pote le gitan et Candide Annie Girardot dans La Zizanie Claude Gensac dans La Vie d'un honnête homme, Hibernatus, Jo, Le gendarme se marie, Le

Gendarme en balade, L'Aile ou la Cuisse, Oscar, L'Avare, et Le Gendarme et les Gendarmettes ainsi que Les Grandes Vacances, et La Soupe aux choux

Michel Galabru dans Nous irons à Deauville, Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Gendarme à New York, Le gendarme se marie, Le Gendarme en balade, Jo, Le Petit Baigneur, Le Gendarme et les Extra-terrestres, L'Avare, et Le Gendarme et les Gendarmettes

Bernard Blier dans Le Grand Restaurant, Jo et Les Hussards Jean Gabin dans Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman d'Epsom Jean Marais dans la trilogie des Fantômas , Le Capitaine Fracasse et Dortoir des grandes Mylène Demongeot dans la trilogie des Fantômas et Frou-Frou Robert Lamoureux dans Papa, maman, la bonne et moi, Si Paris nous était conté et Papa,

maman, ma femme et moi Jean-Claude Brialy dans Carambolages et Le Diable et les Dix Commandements Mireille Darc dans Les Bons Vivants, Des pissenlits par la racine, Pouic-Pouic et Un Grand

Seigneur Claude Rich dans Oscar et Ni vu... Ni connu... Jacqueline Maillan dans Pouic-Pouic, Ah ! les belles bacchantes et "Les Veinards" Robert Dhéry dans Le Petit Baigneur, Ah ! les belles bacchantes et La Belle Américaine Geraldine Chaplin dans Sur un arbre perché Jean-Pierre Marielle dans Faites sauter la banque ! Fernand Raynaud dans La Bande à papa Michel Serrault dans Des pissenlits par la racine, Carambolage, Nous irons à Deauville, Ah ! les

belles bacchantes, La Belle Américaine Jean Carmet dans La Soupe aux choux et Le Diable et les Dix Commandements Jacques Villeret dans La Soupe aux choux

[afficher] Acteurs ayant joué avec Louis de Funès

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Un sens inné de la danse et de la musique[modifier]

Selon Colette Brosset [ 42 ] , Louis de Funès avait la musique et la danse dans la peau. Sa capacité à assimiler et à servir une chorégraphie était étonnante. Ses arabesques font merveille dans les films comme Ah   ! les belles bacchantes , Le Grand Restaurant, L’Homme orchestre ou Les Aventures de Rabbi Jacob. On peut également admirer son talent de pianiste dans les films suivants : Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey, Je n’aime que toi, de Pierre Montazel, Frou-Frou, d'Augusto Genina, ou Ah   ! les belles bacchantes , de Jean Loubignac (avec Francis Blanche au chant, dans Chanter sous le soleil, des célèbres Bouvart et Ratinet)).

Interprète de chansons[modifier]

(mais aussi de fables, de pièces de théâtre -classiques, vaudevilles-, ou encore d'histoires pour enfants (Les Aristochats), le tout gravé sur microsillons)

1962 : Pour toi, musique Gérard Calvi, dans La grosse valse, avec accompagnement à la guitare 1962 : Dans mes godasses, avec Robert Dhéry, musique Gérard Calvi, dans La grosse valse (en

douanier Rousel) 1962 : C'est défendu, avec R. Dhéry, Grosso, Modo, P. Tornade et J. Legras, musique G. Calvi,

toujours dans La grosse valse (avec les douaniers : "Engagez-vous !") 1962 : Comme la douane, musique G. Calvi, avec Grosso, Modo, P. Tornade, encore dans La

grosse valse 1967 : Ferme tes yeux mon bébé, mélodie et paroles: mémé Fourchaume, dans Le Petit Baigneur

(et non Gérard Calvi cette fois) 1970 : Les poupons (ou Quand tu fais "La la la - la la", avec son fils Olivier), musique François de

Roubaix, paroles Jean Halain et Remo Forlani, pour L'Homme orchestre 1981 (24 décembre) : Le Divin enfant sur le plateau du Grand anniversaire, émission animée ce

soir-là par Guy Béart sur FR3

Page 47: Louis de Funès

Cinéastes ayant tourné avec Louis de Funès[modifier]

Gérard Oury Jean Girault Claude Zidi Serge Korber Édouard Molinaro Robert Dhéry Denys de La Patellière André Hunebelle Jacques Besnard Georges Lautner Yves Robert Henri Verneuil Jacques Poitrenaud Emil-Edwin Reinert Marcel Bluwal Francis Rigaud Jack Pinoteau Jean Chérasse Jean Laviron Julien Duvivier Gilles Grangier Maurice Delbez Pierre Gaspard-Huit Jean Bastia Norbert Carbonnaux Clément Duhour Maurice Regamey Claude Autant-Lara Claude Sautet Guy Lefranc Augusto Genina Sacha Guitry Alex Joffé Jean Dréville André Berthomieu Yves Allégret Jean-Paul Le Chanois Henri Decoin Carlo Rim Jean Loubignac Maurice Labro Bernard Borderie Jacques Becker Jean Stelli

Page 48: Louis de Funès

Distinctions[modifier]

Louis de Funès, comparé aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu'il a tournés, n'a pas reçu un nombre très important de récompenses.

1957 : Grand prix du rire pour son rôle dans Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey 1965 : Victoire du cinéma pour son rôle dans Le Gendarme de Saint-Tropez [ 43 ] , remise par Gina

Lollobrigida lors de la 20e édition 1967 : Prix Georges Courteline pour son rôle dans le film Les Grandes Vacances 1967 (7 décembre) : Invité personnellement à une réception par le Général de Gaulle au palais

de l'Élysée, en compagnie de son épouse, de Gérard Oury, de Fernandel, de Jean Delannoy... 1971 (5 janvier) : Remise de la Médaille d'honneur de la ville de Paris 1973 : Chevalier de la Légion d’honneur 1980 : César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, remis par Jerry Lewis

Le prix Jean-Gabin, décerné de 1981 à 2008, a été créé à l'initiative de Louis de Funès[44].

Il est 17e au classement des 100 plus grands Français de tous les temps, établi en mars 2005 pour France 2.

Succès commerciaux[modifier]

Les films dans lesquels a joué Louis de Funès ont attiré plus de 160 millions de spectateurs en France [ 45 ] . Entre 1964 et 1979, sept de ces films sont no 1 (en 1964, 1965, 1966, 1967, 1970, 1973 et 1979) au box-office. Par ailleurs, en 1967, il joue dans trois films parmi les mieux classés : no 1 avec Les Grandes Vacances, no 2 avec Oscar et no 5 avec Fantômas contre Scotland Yard. La Grande Vadrouille est no 3 aux box-office français : c’est le 5e film qui a cumulé le plus d’entrées en France dans l’histoire du cinéma (après Titanic de James Cameron, Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney et Intouchables de Olivier Nakache et Éric Toledano).

Box-office France[modifier]

FilmAnné

eRéalisateu

r

Classement au box-

office

Nombre d'entrées

Comparaison avec le no 1 du

box-office annuel

La Grande Vadrouille

1966Gérard Oury

1er 17 272 987

-

Le Corniaud 1965 Gérard 1er 11 740 43 -

Page 49: Louis de Funès

FilmAnné

eRéalisateu

r

Classement au box-

office

Nombre d'entrées

Comparaison avec le no 1 du

box-office annuel

Oury 8

Le Gendarme de Saint-Tropez

1964Jean

Girault1er 7 809 334 -

Les Aventures de Rabbi Jacob

1973Gérard Oury

1er 7 295 811 -

Les Grandes Vacances

1967Jean

Girault1er 6 986 917 -

Le Gendarme se marie

1968Jean

Girault2e 6 828 626

15 288 124 entrées (Le Livre

de la jungle)

Le Gendarme et les Extra-terrestres

1979Jean

Girault1er 6 280 070 -

Oscar 1967Edouard Molinaro

2e 6 122 041

6 986 917 entrées (Les

Grandes Vacances)

L'Aile ou la Cuisse

1976 Claude Zidi 2e 5 842 4006 261 327

entrées (Les Dents de la mer)

La Folie des grandeurs

1971 Gérard Oury

4e 5 563 160 12 481 726 entrées (Les

Page 50: Louis de Funès

FilmAnné

eRéalisateu

r

Classement au box-

office

Nombre d'entrées

Comparaison avec le no 1 du

box-office annuel

Aristochats)

Le Petit Baigneur

1968Robert Dhéry

4e 5 542 79615 288 124

entrées (Le Livre de la jungle)

Le Gendarme à New York

1965Jean

Girault4e 5 495 045

11 740 438 entrées (Le Corniaud)

La Traversée de Paris

1956Claude Autant-

Lara4e 4 893 174

6 868 854 entrées (Michel

Strogoff)

Le Gendarme en balade

1970Jean

Girault1er 4 870 673 -

Fantômas 1964André

Hunebelle5e 4 492 419

7 809 334 entrées (Le

Gendarme de Saint-Tropez)

Le Gendarme et les Gendarmettes

1982Jean

Girault4e 4 209 139

7 881 332 entrées (E.T.

l'extraterrestre)

Fantômas se déchaîne

1965André

Hunebelle6e 4 163 000

11 740 438 entrées (Le Corniaud)

Le Grand Restaurant

1966 Jacques Besnard

8e 3 878 520 17 270 304 entrées (La

Page 51: Louis de Funès

FilmAnné

eRéalisateu

r

Classement au box-

office

Nombre d'entrées

Comparaison avec le no 1 du

box-office annuel

Grande Vadrouille)

Fantômas contre Scotland Yard

1967André

Hunebelle5e 3 557 971

6 986 917 entrées (Les

Grandes Vacances)

Hibernatus 1969Edouard Molinaro

5e 3 366 973

14 862 764 entrées (Il était une fois dans

l'Ouest)

Le Tatoué 1968Denys de

la Patellière

8e 3 211 77815 288 124

entrées (Le Livre de la jungle)

La Soupe aux choux

1981Jean

Girault9e 3 093 319

7 080 137 entrées (La

Chèvre)

La Zizanie 1978 Claude Zidi 9e 2 798 787

5 973 695 entrées

(Midnight Express)

Taxi, Roulotte et Corrida

1958André

Hunebelle? 2 542 671

14 229 745 entrées (Les Dix Commandement

s)

Ni vu... Ni connu...

1958 Yves Robert

? 2 510 837 14 229 745 entrées (Les Dix

Page 52: Louis de Funès

FilmAnné

eRéalisateu

r

Classement au box-

office

Nombre d'entrées

Comparaison avec le no 1 du

box-office annuel

Commandements)

Jo 1971Jean

Girault13e 2 466 966

12 481 726 entrées (Les Aristochats)

L'Avare 1980

Jean Girault et Louis De

Funès

12e 2 433 4524 378 430

entrées (La Boum)

Pouic-Pouic 1963Jean

Girault15e 2 169 854

8 756 631 entrées (La

Grande Évasion)

L'Homme orchestre

1970Serge

Korber15e 2 141 879

4 870 673 entrées (Le

Gendarme en balade)

Chronologie des films[modifier]

[afficher]

Films et Box-office

Filmographie[modifier]

Article détaillé : Filmographie de Louis de Funès.

Louis de Funès a tourné dans 138 films.

Page 53: Louis de Funès

1956 : La Traversée de Paris 1958 : Ni vu... Ni connu... 1963 : Pouic-Pouic 1964 : Le Gendarme de Saint-Tropez 1964 : Fantômas 1965 : Le Corniaud 1965 : Le Gendarme à New York 1965 : Fantômas se déchaîne 1966 : Le Grand Restaurant 1966 : La Grande Vadrouille 1966 : Fantômas contre Scotland Yard 1967 : Oscar 1967 : Les Grandes Vacances 1968 : Le gendarme se marie 1968 : Le Petit Baigneur 1969 : Hibernatus 1970 : L'Homme orchestre 1970 : Le Gendarme en balade 1971 : Jo 1971 : La Folie des grandeurs 1973 : Les Aventures de Rabbi Jacob 1976 : L'Aile ou la Cuisse 1978 : La Zizanie 1979 : Le Gendarme et les Extra-terrestres 1980 : L'Avare 1981 : La Soupe aux choux 1982 : Le Gendarme et les Gendarmettes

Théâtre

1926 : Le Royal Dindon de Bodèse[46]

1944 : L'Amant de paille de Marc-Gilbert Sauvajon, avec Meg Lemonnier, Jean-Pierre Aumont, Bernard Blier, mise en scène Jean Wall, Théâtre Michel : figurant remplaçant

1945 : Image anglaise de Jacques Armand, mise en scène Pierre Henry, Studio des Champs-Élysées : un client

1945 : La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, mise en scène Maurice Jacquemont, avec Germaine Kerjean, Marthe Mellot, Silvia Monfort, Studio des Champs-Élysées : figurant (28 décembre 1945).

1946 : L'île grande de Henriette Valet, mise en scène de Teddy Bilis, avec Louis Arbessier, Jacques Sarthou et Jeanne Stora ; Pièce crée le 1er septembre 1946 au Théâtre de l'œuvre.

1946 : Winterset de Maxwell Anderson, mise en scène André Certes, avec Renaud Mary, Yves Vincent, Marie Carlot, Jean-Roger Caussimon,

Page 54: Louis de Funès

Arvel, Daniel Gélin, Théâtre des Carrefours : le clochard (27 janvier 1946).

1948 : Thermidor de Claude Vermorel, mise en scène Claude Vermorel, avec Claire Mafféi, Gisèle Grand Pré, Claude Ferna, Gérard Oury, Théâtre Pigalle : Hanriot (24 mars 1948).

1949 : Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Raymond Rouleau, avec Arletty, Yves Vincent, Héléna Bossis, Daniel Ivernel, Maurice Regamey, Théâtre Édouard VII : Pablo (15 octobre 1949).

1949 : Le journal de Jules Renard Sketchs inspirés de l'œuvre de Jules Renard. Créés en Septembre 1949 au cabaret La Tomate, puis repris à la radio. Avec : Raymond Souplex, Robert Rocca, Pierre Still, Francine Darbois, Michel Méry, Jean Carmet

1950 : Le fils du rémouleur de Max Révol, sur une mise en scène de l'auteur. Avec Darry Cowl, Jean-Marc Thibault, Jean Richard, Max Révol. Pièce crée au Théâtre du Chapiteau.

1951 : Vache de mouche de Michel Emer, sur une mise en scène de l'auteur. Avec : Jack Ary, Micheline Dax, Jean Carmet, Christian Duvaleix

1951 : Dominique et Dominique de Jean Davray, mise en scène Raymond Rouleau, avec Lucien Nat, Jacques François, Théâtre Michel : M. Ernest (18 janvier 1951)

1952 : La Puce à l'oreille de Georges Feydeau, mise en scène Georges Vitaly, avec Pierre Mondy, Marthe Mercadier, Jean Le Poulain, Théâtre Montparnasse : Augustin Ferraillon

1952 : La Peur des coups de Georges Courteline. Avec : Colette Brosset 1952 : Bouboute et Sélection ou : Café Liégrois"" de Robert Dhéry,

mise en scène Robert Dhéry, avec Robert Dhéry, Colette Brosset, Roger Saget, Albert Rémy, Pierre Mondy, Gérard Calvi, René Dupuy, Théâtre Vernet : l’adjudant de pompiers

1952 : Sans cérémonie de Jacques Vilfrid et Jean Girault, avec Albert Préjean, Claude Gensac, Maria Mascelli, Jean Paqui, Théâtre Daunou : le maître d’hôtel (23 septembre 1952 / 9 novembre 1952[47])

1953 : Ah ! les belles bacchantes de Robert Dhéry, Francis Blanche et Gérard Calvi, mise en scène Robert Dhéry, avec Jacqueline Maillan, Jacques Legras, Théâtre Daunou (16 juin 1953)

1953 : Le journal de Jules renard adaptation de Robert Rocca et Simone Rouziéde, avec Robert Rocca, Jean Carmet, Louis de Funès, René Berthier, Cabaret la Tomate

1955 : Ornifle ou le Courant d'air de Jean Anouilh, avec Pierre Brasseur, Jacqueline Maillan, mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri, Comédie des Champs-Elysées : Machetu (3 novembre 1955)

1955 : Nekrassov de Jean-Paul Sartre, mise en scène Jean Meyer, avec Michel Vitold, Jean Parédès, Armontel : Louis de Funès a été congédié par le metteur en scène durant les répétitions

Page 55: Louis de Funès

1955 : Poppi de Georges Sonnier, mise en scène Pierre Valde, avec Maryse Paillet, Maurice Vallier, Théâtre des Arts : Poppi (5 mars 1955)

1957 : Faisons un rêve de Sacha Guitry, mise en scène de l’auteur, Théâtre des Variétés (30 mars 1957)

1959 : Oscar de Claude Magnier, pour les tournées Karsenty 1961 : Oscar de Claude Magnier, mise en scène Jacques Mauclair, à la

Comédie des Champs-Élysées (21 janvier 1961 / 1er juillet 1961). 1962 : La Grosse Valse de Robert Dhéry, mise en scène de l’auteur,

avec Robert Dhéry, Colette Brosset, Jacques Legras, Liliane Montevecchi, Guy Grosso, Michel Modo, Pierre Tornade, Théâtre des Variétés : le douanier Rousel

1971 : Oscar de Claude Magnier, avec Olivier de Funès, Maria Pacôme, Mario David, Corinne Le Poulain, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre du Palais-Royal : Bertrand Barnier (30 novembre 1971 / 21 mai 1972)

1972 : Oscar de Claude Magnier, avec Olivier de Funès, Maria Pacôme, Mario David, Corinne Le Poulain, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre du Palais-Royal : Bertrand Barnier (19 septembre 1972 / 7 janvier 1973)

1973 : La Valse des toréadors de Jean Anouilh, mise en scène de Jean Anouilh et Roland Piétri, avec Sabine Azéma, Comédie des Champs-Élysées : le général (19 octobre 1973)

Discographie

1953 : La tomate présente le journal de Jules Renard : Le journal de Jules renard comédie avec Louis de Funès et Jean Carmet, présentée au cabaret La tomate (33T - Phillips - Ref: N 76007R)

1958 : Le Bœuf et l’Âne de la crèche avec Louis de Funès (l’âne) et Jacques Fabbri (le bœuf) (33T - Erato - ref: LDEV 3097)

1958 : Le bourgeois gentil-homme de Molière interprété entre autres par Louis de Funès et Bernard Blier (16T - Contrepoint - ref: V 16.25005.30) puis en 33T - Vogue - N° COF.11 (1972)

1959 : Les fourberies de Scapin de Molière interprété par Louis de Funès (16T - Contrepoint) puis en 33T - Vogue - N° COF.12 (1972)

1960 : La grosse Valse (33T - ref: LD 593 30) 1964 : Louis de Funès joue avec les classiques (4x 45T).

o Volume 1 (Vogue, EPL 8259) Jean de La Fontaine : Le Corbeau et le Renard, Le Loup et

l'Agneau, Le Coche et la Mouche Jean de La Bruyère : Des biens de fortune, Giton et Phédon,

De l'Homme : Gnathono Volume 2 (Vogue, EPL 8260)

Jean de La Fontaine : La Cigale et la Fourmi, Le Petit Poisson et le Pêcheur, Le Lion et le Moucheron

Jean Racine : Les plaideurs

Page 56: Louis de Funès

o Volume 3 (Vogue, EPL 8261) Jean de La Fontaine : La Grenouille qui veut se faire aussi

grosse que le bœuf, La Montagne qui accouche, Le Chat, la belette et le petit Lapin

Nicolas Boileau : Les Embarras de Pariso Volume 4 (Vogue, EPL 8262)

Jean de La Fontaine : Le Savetier et le Financier Molière : Monologue de l'avare Pierre Corneille : Stances à Marquise Voltaire : La vanité, Les oui et les non, Épigramme imité de

l'anthologie 1964 : Louis De Funès joue Molière (L'avare, les fourberies de Scapin,

le Bourgeois gentil-homme), La Fontaine (Fable) (33T - Vogue) 1969 : Un client sérieux une comédie de Georges Courteline avec

Fernandel. Louis de Funès y tient le rôle du substitut. (33T - Ref: DECA FM 133522)

1979 : Le Double Disque D'or Des Enfants collectif dont Louis de Funès (33T - ref : Vg304)

1980 : Louis de Funès raconte les Aristochats (33T - Disneyland Records - ref: ST-3890 F)

1981 : Pour Le Mercredi De Vos Enfants avec Bernard Blier - Les Charlots - Danièle Gilbert - Louis De Funès - Jean Chevrier - Pierre Tchernia - Pierre Perret. Louis De Funès y comte Jean de La Fontaine (Le Corbeau et le Renard, Le loup et l’agneau). (33T - Vogue Clvlx 665)

Hommage à Louis de Funès (2x 33t - Vogue - ref:426010)

BO de films

1962 : Le diable et les dix commandements, avec Fernandel (45T - barclay 70 466) 1962 : Le gentleman d'Epson, avec Jean Gabin 1963 : Carambolage, (45T - Vogue - ref: EPL 8098) 1963 : Faites sauter la banque, (45T - BEL AIR 211 151 M) 1963 : Nous irons à Deauville, avec Sacha Distel (45T - rca victor 86006) 1963 : La belle américaine, (45T - Vogue - ref: EPL 7887) 1964 : Le gendarme de St Tropez, (33T - Seven Seas - ref : HIT 1402) 1965 : Le gendarme à New-York, (45T) 1965 : Le corniaud, avec Bourvil (45T - Barclay 70773) 1966 : La grande vadrouille, (45T) 1966 : Le grand restaurant, (45T - Barclay 70916) 1968 : Le petit baigneur, (45T - Vogue - ref: EPL8619) 1970 : L'homme orchestre, (45T - Philips - ref: 6009 088) 1971 : La folie des grandeurs, avec Yves Montand (45T - LP - AZ118) 1973 : Les aventures de Rabbi Jacob, (45T - ) 1976 : L'aile ou la cuisse, (33T - Vogue -LDY 28076) 1978 : La zizanie, avec Louis de Funès et Annie Girardot (33T - Waner Bros) 1980 : L'avare, avec Louis de Funès et Michel Galabru

Page 57: Louis de Funès

(45T - Wea - Filipacchi Music) scènes : « Au voleur, au voleur » et scène de la bastonnade(33T - Wea - Filipacchi Music - ref : 68028)

coffret 3x 33T + livret de 8 pages (Wea - Filipacchi Music - ref : 68028)

Discographie complète et illustrée sur Louisdefunes.org [48].

Radio

1968, Le gendarme de Bethléem, Louis de Funès, pour Europe 1, a enregistré un conte de Noël de 45 minutes. Michel Galabru, Élisabeth Wiener et Pierre Tornade participaient aussi à cette vision touchante de la nativité, revue et corrigée. Une adaptation à la télévision en a été faite, avec Michel Serrault.

Les ressorts de l’humour de Louis de Funès[modifier]

Les capacités de Louis de Funès à mimer et à faire des grimaces sont les principaux aspects de son humour. Le mime est pour lui essentiel pour ponctuer ses mots : « Quand on décrit une forme de bouteille avec ses deux mains, expliquait-il en joignant le geste à la parole, la bouteille est là, on la voit. Elle flotte un instant dans l’espace, même quand le geste est terminé. ». Il joue aussi beaucoup sur la répétition dans une scène de ses gestes ou paroles. De plus le ressort de son humour est aussi capté dans le caractère excessif des sentiments et émotions qu’il exprime, que ce soit la peur ou le désespoir – feint ou réel – de son personnage.

Il excelle en particulier dans l’expression de la colère : grognements, bruits de la bouche, gifles répétitives sur les autres personnages, grands gestes, etc. Ses rôles se prêtaient volontiers à ce jeu : ses personnages sont souvent hypocrites, antipathiques, sans être, la plupart du temps, méchants ou incapables de rédemption. Louis de Funès disait que rien ne le faisait plus rire, dans la vie courante, qu’une personne en engueulant une autre, sans que cette dernière puisse répliquer.

Sa petite taille (1,64 m[41]) contrastait avec celle de ses partenaires plus grands (Bourvil, Yves Montand) et ajoutait un autre élément comique au personnage.

1.L'art du déguisement

Même s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participé, Louis de Funès portait volontiers des déguisements pour accentuer, parfois jusqu’à l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait évoluer ses personnages.On peut retenir parmi tous ces déguisements : son déguisement en poète maniéré portant une perruque

Page 58: Louis de Funès

dans Le Grand Restaurant, en femme voilée, en général et en Thierry la fronde dans Le Gendarme de Saint-Tropez, en Chinois et en policier américain dans Le Gendarme à New York, en marin et en hippie dans Le gendarme en balade, en religieuse dans Le Gendarme et les Extra-terrestres, en gendarmette dans Le Gendarme et les Gendarmettes, en pirate, en évêque et en colonel de l'armée italienne dans Fantomas se déchaîne, en Ecossais portant le kilt et en fantôme dans Fantomas contre Scotland Yard, en marin hollandais dans Les Grandes Vacances, en kayakiste dans Le Petit Baigneur sans oublier les costumes de la Belle Époque dans Hibernatus, en mécanicien dans Le Corniaud, en soldat allemand au casque trop grand dans La Grande Vadrouille, en dame de la cour dans La Folie des grandeurs, en rabbin hassidique dans Les Aventures de Rabbi Jacob, en vieille femme, en Américain et en chauffeur dans L'Aile ou la Cuisse, en Harpagon dans L'Avare mais on retiendra avant tout son déguisement de gendarme dans La saga des gendarmes.

2.Des duos célèbres

Le talent de Louis de Funès fonctionnait bien dans le cadre de duos réguliers ou occasionnels avec des acteurs très divers. Claude Gensac, connue pour le surnom que Cruchot lui donne dans la série des Gendarmes : « Ma biche », fut la complice féminine des personnages de Louis de Funès ; elle a souvent joué sa femme à l’écran. Louis de Funès a aussi beaucoup joué avec Michel Galabru, son supérieur dans la série des Gendarmes, en lui servant de faire-valoir burlesque. Plusieurs scènes de La Folie des grandeurs sont restées célèbres, comme le réveil avec les rimes en « or » ou le nettoyage des oreilles, et font tout de suite penser à Yves Montand. Louis de Funès a aussi joué de célèbres scènes avec Coluche dans L'Aile ou la Cuisse. Mais son duo le plus marquant est celui formé avec Bourvil dans Le Corniaud et surtout dans La Grande Vadrouille.Il a aussi joué avec son fils, Olivier de Funès, dans Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre, Le Grand Restaurant, Sur un arbre perché, Fantômas se déchaîne et Hibernatus. D'autres acteurs ont joué plusieurs fois avec lui, comme Bernard Blier (Les Hussards, Jo et Le Grand Restaurant), Jean Gabin (Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman d’Epsom), Jean Marais (Le Capitaine Fracasse, Fantômas, Fantômas se déchaîne et Fantômas contre Scotland Yard), Maurice Risch (Les Grandes Vacances, Le Grand Restaurant, La Zizanie et certains épisodes du Gendarme de Saint-Tropez), Michel Simon (La Vie d'un honnête homme)… Il fut également aux côtés de Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes, Mam'zelle Nitouche et Boniface somnambule au cinéma (ils ne firent que se croiser dans La Vie à deux, et dans deux sketches différents du film à sketches Le Diable et les Dix Commandements), et sur disque dans Un client sérieux de Georges Courteline en 1954. Il a également joué avec le duo Guy Grosso et Michel Modo dans La série des Gendarmes ou encore Le Grand Restaurant et aussi dans des films où les deux acteurs jouent des rôles secondaires comme Le Corniaud, La Grande Vadrouille, ..

Page 59: Louis de Funès

Partenaires principaux

Bourvil : Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Traversée de Paris, Poisson d'avril et Les Hussards

Yves Montand : La Folie des grandeurs Coluche : L'Aile ou la Cuisse Jean Richard : Les Bons Vivants, Les Tortillards, Certains l'aiment

froide, Courte Tête, Mon pote le gitan et Candide ou l'Optimisme au XXe siècle

Annie Girardot : La Zizanie Claude Gensac : La Vie d'un honnête homme, Hibernatus, Jo, Le

gendarme se marie, Le Gendarme en balade, L'Aile ou la Cuisse, Oscar, L'Avare, et Le Gendarme et les Gendarmettes ainsi que Les Grandes Vacances, et La Soupe aux choux

Michel Galabru : Nous irons à Deauville, Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Gendarme à New York, Le gendarme se marie, Le Gendarme en balade, Jo, Le Petit Baigneur, Le Gendarme et les Extra-terrestres, L'Avare, et Le Gendarme et les Gendarmettes

Bernard Blier : Le Grand Restaurant, Jo et Les Hussards Jean Gabin : Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman

d'Epsom Jean Marais : la trilogie des Fantômas , Le Capitaine Fracasse et Dortoir

des grandes Mylène Demongeot : la trilogie des Fantômas et Frou-Frou Robert Lamoureux : Papa, maman, la bonne et moi, Si Paris nous était

conté et Papa, maman, ma femme et moi Jean-Claude Brialy : Carambolages et Le Diable et les Dix

Commandements Mireille Darc : Les Bons Vivants, Des pissenlits par la racine, Pouic-

Pouic et Un Grand Seigneur Claude Rich : Oscar et Ni vu... Ni connu... Jacqueline Maillan : Pouic-Pouic, Ah ! les belles bacchantes et Les

Veinards Robert Dhéry dans Le Petit Baigneur, Ah ! les belles bacchantes et La

Belle Américaine Michel Serrault : Des pissenlits par la racine, Carambolage, Nous irons

à Deauville, Ah ! les belles bacchantes, La Belle Américaine Jean Carmet dans La Soupe aux choux et Le Diable et les Dix

Commandements

Page 60: Louis de Funès

3.Un sens inné de la danse et de la musique

Selon Colette Brosset[42], Louis de Funès avait la musique et la danse dans la peau. Sa capacité à assimiler et à servir une chorégraphie était étonnante. Ses arabesques font merveille dans les films comme Ah ! les belles bacchantes, Le Grand Restaurant, L’Homme orchestre ou Les Aventures de Rabbi Jacob. On peut également admirer son talent de pianiste dans les films suivants : Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey, Je n’aime que toi, de Pierre Montazel, Frou-Frou, d'Augusto Genina, ou Ah ! les belles bacchantes, de Jean Loubignac (avec Francis Blanche au chant, dans Chanter sous le soleil, des célèbres Bouvart et Ratinet)).