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l'J.'UDI DES SOLS DB LA UOIOI DtAMBA'J.'01WIODA (Juin 19''') --------------.. ... --- + + +

Transcript of l'J.'UDI DES SOLS DB LA UOIOI...

l'J.'UDI DES SOLS DB LA UOIOI DtAMBA'J.'01WIODA

._--_.-------------~~----------------------

(Juin 19''')

--------------..~--~---------_._.------- ...---

+

+ +

SITUATION GEO(ORAPHIQUE ET TOPOGRAPHIQ.UE

Ambatomanoina est la résidence dtun des deux gouverneurs•

indigànes du district dtAnjozorobe~

Cette ville est li. 47 Kms par la route, li. 1 fOuest.Nord~uest, .

dtAnjozorobe qui est elle mime li. 101 Ims au Nord de Tananarive.

L '6tude des sols que nous avons entreprise porte sur les

plaines et les collines (ou tanety en Malgache), qui limitent

ces plainese Ce sont en effet les seules zones intêressantes du

point de vue cultural.

La f.euille topographique correspond aux- râgiC?ns 'que nous

avons parcourues est la P. '45 levée par Mr.' SIMON,. aU 1/100.000.

Dans cette feuille notre cartog~ph1e des sols" englobant le

chef' lieu de gouvernement d'AClbatoillanoina et les deux cantons dt

Antanetibe et d fAllbohibary, est limitée ainsi en coordonnées LA.

BORDE.

--_.._._-_. ---

820

---'--------+--------11--876

860--'--------+- -1

o Antan.lib.--------+-----------+--1l55

1~"u.~

510 530

Nous sommes dans la rêgion des hauts plateaux du centre

de l'Ile. La topographie d'ensembleint'ressant les sols ~tudi4s~ .,..' • _,.. •• - -o. • ~ ~ .. , •~. .' •.• '" -

est la suivante :

~ 1200.1SOOm ~ 15oo11Boom

..

."

o TANANARIVE

4 • 4 •1

1J

AucUne de nos trois villes n'est à. 1.200 mètre"s d'alt1tude•

.Ambatomanoina qui se trouve sur un relief s'parant en deux

parties les plaines portant des r1ziêres n1est qu'à 1.066 m. Au

Sud dfAmbohibary les plaines sont à 920 en moyenne et au Nord dt

Antanetibe elles vâient de 960 A 940 mètres.

Les reliefs lat6ritiques mitoyens des rizières et des lacs

sont partois peneplanisês et n'tatteignent jamais 1.200 m. Les

pentes peuvent dans certains cas rester tortes elles sont alors

,-

) ..'

recOU"Ierte$de sol aql.lelettique. Autour de ces ~eliets de bordure

on trouve' ~de8 al1;1t;~e$plua~portantes'allant 'cie 1.200 à '1~5(jO"

m,; oà 'les lavaka ( • trou en malgach.e) orilt une fonne allongée

dominante. Ces lavaka contrastent avec ceux des reliefs de bor­

dure qui sont bien plus arrondis. (~o\."- \\.\~I\.'" -Ù. ~obo~'l

Dans cette r6gion les rivières et fleuves sont orientés SW-

NE. Les eaux descendent des sommets en entralnant de nombreux

matériaux facilement arraohês sur les pentes d6boisées.

Ces alluvions sont dé~~.sêes quand le lit à une rupture de

pente. C'est ainsi' que les plaines que nous avons 6tudi6es sont

c~posées de dêpets suoêessits évoluantf peu à peu sous les phé-

nomênes d'hydromorphie~ . .

Il est Traisemblable queplus1eUr8cycles d'êrosions et de.o",t"

combleme~~a'.Bt eu lieu, aU cours des temps. "Actuellement les

plaines sont d'une raqon g~nêra1e recouvertes en surface d'al.

luvions récentes. Il faut signaler que certains lits s'enfoncent

et coupent ainsi les dêp8ts successifs. C'est une étape vers l~

enlevêment des matériaux qu'ils ont auparavant apportés, Ce ph6i!1o

nomêne est peu marqué et l'on peut dire qlle ces 801s, où abon­

dent les ri.lêres sont cr'és soit par dêpets de lleuves venant

de somme~s êloignés soit par êrosion ~e~ tanety (les mots malga­

che ne prennent pas s au pluriel) voisines par les torrents

temporaires n'existant pas,. pour la plupart, en dehors de la'. . ~ ~

saison des pluies.

CLIMA TOLOG1E

Température§ : Le service M6t~oro1ogiqu6 de J.1adagascar don­

ne les chiffres suivants pour la station d'Ankazobé qui est la

plus voisine de notre zone étudiée : 45 kms l vol d'oiseau dt

Antanetibe•

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••: : : : : : : : : : : :: Moyennes:Janv.:Fév.:Mars:Avri1: Mai :Juin:Jui1.SAo6t:Sept.:Oct.:Nov.:Déc.:: : : : : : : : : : : : : annue11e 8

25,7

13,4

12,3

19,5

Tx-Ta.

--------------------:-----:----:---~:----~:~----:----:-----:----:-----:----:----:----:-----~----• • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • •Moyenne des max~ Tx : 26,2:26,4:26,8: 26,5: 24,7:25,5: 22,9:23,1: 25,7:28.1:28,0:27,1:

• • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • •Tn : 16,6:16,6:16,3: 14,6: 11,9: 9,9: 9,3: 9,9: 10,2:13,5:15,4:16,5:

• • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • •: 9,6: 9,6:10,5: 11,9: 12,8:13,6: 12,6:13,2: 15,5:14,6:12,6:10,6:• • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • •

Tx+~ : 21,4:22,5:21,5: 20,6: 18,3:16,7: 15,6:16,': 18.0:20,8:21,7:22,8:• • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • •: : : : : : : : : : : -: :

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Ankazobé étant à 1.200 m. il convient de moditier les chit.

fres ci-dessus par le coerficient établi par le service Météoro.

logique de Madagascar relatif aux hauts plateaux de la Grande 11e4

Pour 100 mètres d t a1titude, en plus, les températures st

abaissent de 0,6 degrê.

En gros pour notre région il faut donc ajouter 1-.' aux

chiffres donnés pour Ankazobé.

Pour les variations d1un

nes de température nous

donnons ici une "carte

de Raxs1(".

.....

Amp.!i~ud. d. 1. ".dation diLlrne da tam~Hoy.nne .nnLle'le)

Q..Zone itLldiée

Pluviositê ':

Donnons encore les chitt;res relatifs à Ankazob6 t! communi'.

qU6s par le service Mê~êoroiogiqU8 et r'sultant dtobservatio~s

6chelonnées sur 12 à l'années.'

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••Janv.zFév. :Mars:Avril:Mat:Juih;Juil.:Aodt:Sept. cOct.::Nov.:D~c~,.t· Moyenne... :---- : : .... : : ~: .... : :._....__ : ..,_~.i. ';, ..--~ : ....~....·I_... _

: : : ;: : : : : , .:..:371 : 284: 202: 66: S: ':4 : 7 : 12 : 51 ; 161+: 331: 1.50S mm.

: : : l':: : : :; t t

~.._-------------~---------~Période sêchebien marqu6e,correspondantà des 'lX + Tn

2( 20°",6

La période sèche ,correspond donc à la pêriode froide.

Pour se faire une id~e sur les ditt~rences de pluv108it~ en­

tre Ankazob~ et la zone 6tudi4e nous pouvons nous réfêrer à Une. .. ~ .. ,

carte des laoyètes annuelles pub11êe par RA.VET dans les mêmoires. , . : ...de l'I.R.S.M. en 1952.

Nous voyons que notre sone cartographi~e'éstsituée entf8~la

·~1 est l~téressant de signaler

que si l'on fait des mesures borai""res de pluviositê et que l'on trace

des' cotirbes de là variation diurne

de la pluie on 'obtient pour tous les

mois de l'année' (sauf pour Mai.Juin

et JuUlet où les précipitations sont

três faibles) dès éourbes ayant tau..

tes 1 'aspect suivant 1

200

O...Zone é~udié.

courbe 1S0 cm et la courbe 125 cm.. , . "

De toùtes façons l'altitude d'Ankazobé étant plus importanter- .----- -._- - il est normal que la pluviosité soit

l.5oye~es annuelle..un peu plus 'levée dans cette vUle,,

qu'Antanetibé par-.exemple. ,

100

, Ainsi sur les hauts plateaux les

7.pluies sont abondantes en Nov. Déc. Janv. Fêv. Mars et le gros

des précipitations d'effectue entre 15 h. et 2~ h.

Si la moyenne annuelle n'est pas très élefte il n'est pa.

moins vrai que les orages sont très violents. Comme de plus le sol

est mal protégé par la végétation et que les reliefs sont encore

bien marquéd 1 t'érosion est un facteur important et les sols dé­

tritiques ou d'alluvionnement sont nombreux. Nous en rencontrerons

dans les plaines situées au sud d'Ambohibary et au Nord d'Antane­

tibe.

AGRANDISSEMENT AU 1/100.000 DE LA fEUILLE GEOLOGIQUE

D'ANJOZOROBE (1951)

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Faille.

1: : :[Q Quartzite,

...

8.

GEOLOGIF!

La carte géolo~ique nous montre deux grands ensembles.

D'une part les alluvions récentes occupant les dépressions

et d'autre part les reliefs constitués principalement par des

schistes cristallins A Amphibole et aussI par des granites migma­titiques •

• Les alluvions récentes correspondent p~dologiquement :

1° A des matériaux rouges généralement micacés qui sont ar-

rachés par l'érosion aux sols latéritiques et que l'on nomme la­

téritite (ou Balboa dans la langue locale). Ce terme est employé

actuellement par tous les pédologues de la Grande Ile. Ces ma.

tériaux sont argileux parfois, souvent limoneux, ou encore possé­

dant du sable fin ou peu grossier. On n'y rencontre pas d'élêment.

três grossiers et de cailloux;

2° à des cones de dejections situés à la base des "lavaka"

où les torrents laissent les morceaux plus ou moins alt4r~8 de\

roche mè\re ou de filons intrusifa. Les éléments moins volumineux

provienneht de la partie supérieure de la zone de départ des sols

latéritiques où se forment les laYaka.

Les quartz sont encore à angles vifs, les feldspaths gardent

leur forme propre malgré une alt6ration déjA poussée, qu1. tait

que sous une pression faible ils se brisent en morceaux. Les mi.

cas sont de grandes tailles, surtout les micas blancs.

En s'éloignant du lav,aka il y a une classification granulo­

métrique des él~ents qui est souvent imparfaite.

Dans notre cartographie nous ferons une distinction entre

cone de dêjec1;ion, o~ sur une faible surface nous passons rapide­

ment des êlements très,grossiers aux ~léments.fins ot Baiboa(pris

dans son sens l arge)oà la classification des êlâmen~s par granu­

lométrie est plus parfaite et bien plue étalêe. De plus la vOQa­

tion culturale est d1rrêrente1 dans la 'rég'iond1un type de dép8t, ,

, à l'autre.'

Les distinctions entre baiboa sableuses ou baiboa Itmoneuses

et argileuses sont aisées à faire pour l'horizon supérieur des

sols mais il faut signaler qu'en un mime lieu 11 y a souvent. , ,

successions: dans un profil de bancs sableux~t l:i,.moneux. Cela est'. '

dd aux variations dans l'intensité des pluies, dona à l'intensité

des'courants'fluviatiles. En gén4ral la granulométrie de l thorizon

supérieur déterminé la vocation oulturale'du sol car 1 tagriaul~.teur'ne pratique p~s de labour assez profond pour br~ssor deux

horizons dlf'fêr~'ts granulomtStrlquemen~.

'Shématiquement'lessols alluViaux de lavaka se présentent

ains! :

.,.

tlém,nts fin. + il~mRnu 9roO$;''' ......

rUR' ":"i~' a~gl.. vira .

~~m~rw~........,,____ 1 (Pente _"ft marquic)

. ".

alors gue les Balboa ont l'aspect suivant ,t'\ ---._- -" .-

1

10.

Le passage lat~ral progressir d'un sable fin à un limon se

fait sur de très longues distances.

Si l'on a des eables grossiers ils sont toujours arrondis.

Je Dans les alluvions rêcentes il faut classer les d~p8t8

sableux correspondant souvent aux anciens lite où la bordure de

lits actuels, ou encore à la périphérie des dépets lacustres dans

des lacs servant de déversoirs.

Les zones schisteuses ou granitiquQs correspondent aux col­

lines.

Les 80ls de ces reliefs sont tous latéritiquel3.

Suivant la nature de la roche mètre on a un sol plus ou moin.

profond.

Sur granite migmatiti'lue 1 'horizon de départ est souve:lt ré­

duit. La roche est en effet compacte et peu altérable. C'est sur

granite et granite migmatitique que l'on trouvera les 8018 sque­

lettiques ou la d~sagrégation en boule est un phénomène courant.

Il est à noter que ces sols squelettiques dittArent des 30ls

fran~a1s en ce sens qu'entre le~ rochers pointant largement nous

trouvons souvent un sol latéritique~ parfois profond.

Sur schistes cristallins l'altêration da la roche mère est

plus forte et aboutit A la formation d'un horizon de d~part ~pais

(10 à 15 Il.)

Les horizons sup~r1eurs de ces sols latéritiques sont rou­

ges. Cette couleur est très foncêe quand les schisteA cristal­

lins sont riches en Amphibole et arrive même à Otre mauve.

Nous avons reneontré des horizons supêrieurs jaun4tres sur

11.

latêrites formêes A partir de quartzite.

La faillie ori~ntée S'Ii et celle orien'tée SW NE sont des 11­

mites exaetes entre 801s latéritiques et sols alluviaux ou hy­

droIilorphes.

VEGETATION

Collines

Au UW d fAmbohibary exi:ste U,..."l vestige! de la ror~t primitive.

Les arbres sont de taille moyenne et denses mais ne forment qu'

une strate.

Cette végétation a échappé jusqutA présent aux feux de brous­

se qui chaque année font rêculer la limite du bois en brQlant sa

ceinture de buissons enchw8trés.1\. ,i

O~ ce relief couvert d'arbres, les Tanety sont toutes pri-

v~es de végétation arbustive primitive, et sont très rarement, et

uniquement autour des villages, planté,s d'Eucalyptus clairsemés,

aux pieds desquels la prairie st~tand comme partout ailleurs.

Les ~raminées (Aristida) font parfois place dans le fond

des lavaka bien protégés des incendies et en 6énéral humides à

une végétation composée de Manguiers d~ bananiers, de sisal dont

la hampe rlor~le, étant donné la p~nurie de bois sert à monter

les charpentes des maisons.

Les collines de la zone que nous avons étudiée sont en prai­

ries mais en allant vers l'Est à Anjozorobê nous trouvons le "sa.

voka" qui est la végétation buissonnante et secondaire s'établis-~--- - --,~ --'\

sant après distinction de la for8t. Plus à l'Est encor! nous ren-

controns la for8t elle-mime. Ainsi la région étudiée est l'abou­

tissement de la dégrrdation de la végétation par les feux re.

tet~s (Tavy). Cett! prairie s'êtend ainsi, semblable à elle-mime,

vers l'Ouest.

Plaine

- La Yégétation spontanée est le Cyperus emyrne~s1s (Zozoro)

et les .Nénuphars par place qui frangent les lacs et correspondent

1,).

à des sols de marais (accumulation de matière organique) ou à

des sols hydromorphes.

En s'êloignant des eaux les zozoro font place aux H~lêocha.

;.'.

ris plant (Harefo) qui peu à peu sont dominé'!B par les Cyperus

latifoll~a (Herana). Sous cette v6g6tatlon la nappe phréatique

est de moins en moins haute à mesure que Iton passe du zozoro au

Harefo puis aux Herana. Sur les alluvions sableuses dominent des

roseaux, les Phragœitesmauritlanus (Bararata). Sur les Baiboa li-e \ h '.)

moneux on a les graminêss Péniôétum .. triticoides. qui attei-

gnent un m~tre de haut. Elles caract~risent dans la région des

baiboa !ratches et sont en général 'tr~s hautGs quand le sol eat

secrc'est.à"dire pas hydromorphes.

- L'homme peu à peu installe ses rizières dans les plaines.

Il évite les zones trop bassee car le drainage impose un travail

supplémentaire et laisse de cet' les sols l~gèrement 8ur~leYf8

ou l'irrigation pose encore des problèmes.

L'indigène utilise le meilleur des terrains. Il a pour cela

deux bonnes raisons: l'expérience ancestrale et la posslbilitê

de fixer son choix.

Sur les sols non hydromorphe!l on rencontre deu cultur~s dl

Arachide et de tabac sur une très faible 6tendtle.

Pour conclure signalons qu'à la limite entre plaine et 001.

line nous rencontrons des cultures de manioc, d'arachide, de ha-

ricots.

D'un eou'd'oel1 g~n~ral la région offre un aspect três de­

nud~ ou '*ramlnées et ~z composent le paysage.

PEDOLOGIE

0,-0

Au point de vue cartographique nous avons class~ les sols

de la région de la façon suivante.

ORDRE DES SOLS EVOINES SUR PLAC~ :

Sous ordre des sols latér1tlguo3 O~ ferralit19ue~ :

(groupe

1(groupe)(

des sols ferrallt1questypiques••••••

des sols ferralitiqueaà cuira~:!!e en place••••

1 C.- Sols rouges( Sols laune_/rouge

:(- Sol à cuirasse( ferrugineuse

• Sols tachetés (Le gris esten général dominant dansla zone tachetée. Taehe sdans la major1tê du profil.

- Sols faiblement hydrOlllorphes(Taches diffuses, lDOinl nom­breuse. et moins larg_ent

r'DArties aue dan. un sol tachet'l.

- Sols de, "':'any manga".(employé s par Erhart

dans son traité depédalos1e) •

• Sols de Marais(Forte accumulation de ~t.

org. mal décompos'e avecdébris végétaux.

- Sol de ~~rale jeune(Baiboa~ sol de marais) •

• Sols Marécageux(accumulation de DIt. org.

moins importante et mieuxdécampas'e. Pas de etruc­tur~ spongieuse).

Tany manga cr terre bleue enmalgache. Ces sols ont deshorizons supérieurs tache-tés (fer individualisé) otles horizons inférieurs grisunis souvent bleutés argileux.Peu d'accumulation de mat.Org.

des so15 à engorgement temporaire,

)

(groupe

l

l)

tll}(groupe

l

Sols d'apport

15.

ORDRE Dl.!:S SOLS NON EVOLUES SUR PLACE :

Sols d'érosion 1 Sols squelettiques

(Sole. alluTiaux fluviatiles

l a)Alluvion sableu!e (sable} grossier dominant et( qua si exclusif dans le} profil.e b)Lat~r1~,ou Baiboa (9a-) bleuse (S. fin), l1mo-( neuse ou argileu~e en) bancs).( - Ce mot BaiboKo est adopté) par tous les pédologues de( Madagascar ...

13015 alluviaux de Lavaka (ou) cone de d~jection).

SOLS I!."N TERRES 1

Baiboa rra!ches sur sol Marécageuses

Bai~oa fratches sur sol Tany manga

Sol faiblement hydromorphe ou tachetê sursol de Tany manga.

Donnons brièvement les raisons qui nous ont pouss' à adopter

la classification ci-dessus.

1- Dan~ le Tome IV Fascicule l de 1954 de l'Analyse de bro­

chures et articles à l'intenticn des p~dologues" de l'O.R.S.O.M.

Monsieur LÂPLANTE donne un compte rendu de la classification des

sols 6frectu~e p2.r t.1onHieur (1,. AUBERT Directeur è.e~ Services des

Sols.C'est en nous inspirant de cc compte rendu que nous avons

distingué l'ordre des 80ls évolués sur place et que nous ltavons

divisé en Sou~ ordre des sols latéritiques ou ferralltiques

Sous ordre des sols hydromorphes.

C'est toujours d'après ce compte rendu que nous avons sub.

divisé :

!/~()o.oC)o

~~

Jillm

~-Ld

--

Balbo.. frdicnes ~u" ~I rn.ré­

cage""

Baiboa fra:~h•• ~ ... r .01 deT.ny ft':" .... >]ma"gi

~ols allu.taux de Lavaka

Alluvion. sableu.e._

~501s .que:ettiq... e~ ~

Sols lae helés -

~......

50i> Faiblement hJdromorphes.· •••

,sai> de Tan)' mang<i_

Sob rnaehsgeux_

~ols de maeais jeune _.

SOI~ rCuge~ _

~.,}" j aunes ~ur rouge _ {:iL: 1

.\.

16•

• le sous ordre des latéritiques (en groupe terralitique typiqueJet en groupe ferralitique l{cuirasse en place.

- le sous ordre des hydromorphe s (en groupe l engorgement de nap­)pe total permanent ou quasi pe r­(manent)et en groupe à engorgement tem­(poraire.

\.2° Pour 8tre en accord avec le Tome III Fascicule 2 de 195)

de l' "Analyse de brochures et articles l l'intention des p~do­

logues" de l'O.R.S.O.M.

Nous avons distingué l'ordre des sols évolu~s sur place et

divisé cet ordre de la façon suivante 1J

Sol dérosion Sol~quelettique

Sol d'apport Sols alluviaux tluviatiles.

)0 La carte que nous avons dress~e, devant, après r~duction

au 1/200.000, Itre intégrêe dans les relevés d~jà effectu~s dans

les régions avoisinantes de Tananarive et composé~ainsi, une mo­

deste partie de la carte pédologique de Madagascar, nous sommes

amenés A nous référer aux travaux effectués avant nous sur des

sols analogues de la Grande Ile.

Nous classons les sols rouges de hauts plateaux dans les la­

téritiques typiques en nous référant aux analyses de LACROIX et2

à celles de pédologues de I.R.S.M. car~ est bien intérieuriï2Q)

à 2 dans ces sols.

De plus nous distinguons : des sols rouges et des sols jau-

nes sur rouge.

Les 80ls jaunes sur rouges ont ét~ décrits dans les mémoires

de l'I.R.S.M. par Mr. RIQUIER (Concession les Mimosas) et par Mr.

SEGALEN (Station forestière d'Ampamaherana). Ces auteurs pensent

que les causes de formation de cet horizon jaune sont d'une part

,

:~()

..

17.

un état d'hydratation du fer plus poussé dans le sol jaune. (La

nature des minéraux du fer déterminerait la couleur); d'autre part

une action de la matière organique. En effet ces sols jaunes sur

rouges se rencontrent sous forlt ou sur 80ls venant de perdre

leurs for8ts.

Des expériences réalisées dans le s laboratoires de 1'1. R. S.M •

peuvent que des solutions humiques décolorent les sols rouges. En

effet "in vitro" l l'aide d'une solution humique un sol rouge a

passé au jaune.

Nous subdivisons le groupe des sols à engorgement total per­

manent ou quasi permanent en nous inspirant de la classification

deMr. SEGALEN dans "Notice de la carte de Marovoay" (au 1/200.00

dont la plublication est imminente. Les sols hydromorphes sont

ainsi classés d'après la nature et la teneur en matière organiques

et secondairement d'après la gleyification telle qu'elle est dé­

finie dans "SoUe" parH.Robinson p. 191 l 192. Cette méthode est

très facilement applicable et satisfaisante sur le terrain mal­

gache qui diffère souvent des sols africains.

Le groupe des sols l engorgement temporaire a êté subdivisé

en se basant sur le phénomène de gleyification. Les sols de Tany

manga ont leur fer réduit et ce fer est éliminé des qorizons gris

par mouvements latéraux ou verticaux le fer se dépol~ dans ce cas( ...

danskzone de battement de la nappe. Il se réooxyde alors et don-

ne une zone tachetée.

Dans les sols d'apport nous avons mis parallèlement aux sols

alluviaux fluviatiles, les sols alluviaux de lavaka. Dans les

deux cas il Y' a transport par l'eau mais dans les lavaka le tri~

des éléments par grandeur granulométrique est moins marqué. De

\'

"', ..,plus ~e surface très limitêe on passe des êl~ents très gros-

uiers à des dépets sablo-limoneux.

A l'êchelle de notre cartographie il est impossible de fai­

re une distinction entre les différents dép8ts d'origine lavaka.

Ces dépets sont analogues A ceux d'une cone de déjection.

4° Nous avons fait un chapitre spécial avec les sols enterrê

Ils sont, suivant le type de profil et la hauteur des horizons,

ou apportês, ou évolués sur place.

II • Choix des couleurs pour la cartographie.

Conventionnellement nous avons pris le rouge pour les sols

latéritiques, le bleu pour les hydromorphes (en passant de la

teinte unie au quadrillage, aux hachures puis aux pointillés A

mesure que le phénomène de pédogénèse est moins important), et

le vert pour les alluvions présentant un intérlt cultural.

Pour les sols enterrés nous superposons la représentation du

sol enterré et celle du sol recouvrant le précédent.

III - Description des profils.

Le plan adopté est le suivant :

• Description d'un profil type correspondant A un élément

de la légende de la carte.

• Variations (si le cas se présente) de ce profil type. Ces

variations étant cartographiées de la mime manière que le profil

type.

• Relations avec les profUs voisins.

- Remarques sur l'étendue de ces types de sols, sur leur amé­

lioration, sur leur mise en culture.

où ils sont humide:s_)

\ Au cours des descriptions les structures ne sont que très

rarement définissables dans les horizons humides. Pour certains

Noue commencerons nos descriptions par les sols de plaine

serait utile de les d~crire à cette époque et aussi à l'époque

horizons perdant leur humid1t~ A la fin de la saison sèche il

f( par les sols de colline qui sont moi:rls varié. et présentent

l moins à'intér8t~ agronomiqUe~.llltl

seLS DE MARAIS :

Profil type - Profil (1) - Ltemplacement des profils et des cou.

pes est porté~ sur une carte.

Végétation : Zozoro nombraux, denses.

Harefo.

Le niveau de l'eau est au mois de Juin A 1 m.

au dessus du ~ol.

Topographie

L'engagement est ici total et permanent.

: Très faible pente.

Il y a drainage du marais par le deversoir du

lao. Ankarakaraka qui rejoint la rivière Ja­

bo près dtAmbohijavona. Le courant de ce de7••

rsoir est lent.

'.

Profil ••

20.

o l 10 cm : Litiêre fraiche dans un limon brun

jaune.

10 A 90 cm : Horizon brun noir.

V4tière v~g~tale plus décomposêe.Très

nombreuses racines fines.

Texture limono argileuse.

Cet horizon est assez peu permeableà l'eau.

90 à plus : Masse spongieuse constituê. presque ex­

clusivement de dêtritus vêg6taux. Un

peu de limon et argile.

Profil

Il semble probable que le courant du deversoir entrat.

ne une partie de la matière organique, d~composée en surw

face, pendant la saison des pluies,'poqu8 l laquelle son

courant augmente.

yariatione Profil (2).

Ce sol diffère du (1) car U est en bordure du marais à la

base d'UA"le colline et qu'ici le marais n'est pas drain' oar un

deversoir.

Végétation : Toujours Zozoro et Harefo.

Topographie : Le niveau de l'eau est inférieur pendant 2

mois de l'année au niveau du sol mais l'en­

gorgement reste total par capillarité.

La pente est faible ce ~ui fait que les limi­

tes de l'eau S8 retré~ssent sensiblement

à la saison sèche.

: 0 l 10 cm : Lititre vég'tale.

10 ! 20 : Horizon gris humifère avec nom-

21.

breuses racines.Texture argilo-limoneuse.

20 à 50 cm : Horizon gris plus fon~ê. Chevelu radiculaire très

dense et très lin.

50 à 52

52 à 100

: Couche de charbon végêtal noir (Correspond à unfeu mis par l'indigène à une ~poque où le sol nt

~talt pas cou~rert d'eau).

= Horizon gris toujours foncé avec chevelu radicu-

laire encore plus fin.

Relations avee les profils voisins 1

Ces sols sont au point de vue topographique les sols situês

le plus bas par rapport aux sols voisins.

Remargu@!s

Ces sols de marais occupent dans la région de faible surfa­

ce. Ils sont par comparaison avec d'autres sols de marais des

hauts plateaux malgaches pauvres en matière organique.

L'indigène ne cherche pas à mettre en valeur ces sols. Desessais effectu~s par les colons français (Lac Alaotra) ont montrê

qu'un ass~chement rapide des marais très riches en matiàre organi-

que aboutit à la formation de houles de matière organique qui sont

irrêversibles et ne prennent plus l'eau.

Après asaéehement la matière organique dùnne une poudre noire

qui est facilement emportêe par le vent ou l'êrosion. Pour êYiter

cet inconvênient 11 faut m~langer avant de drainer la matière or...

ganique au limon. Malheureusement s:" l'on paese la charrue l'argi­

le qui est en profondeur remonte ce qui donne une mauvaise struc­

ture et de plus l'ensemble remué;n'est guère riche en matière or­

ganique.

Quand le sol est humide le volume de matière vêgêtale en dê­

composition semble important, mais avec la perte en eau le volume

Profil (3)

-.

décroit considérablement.

Ces sols mis en culture perdent rapidement leur valeur agri-

cole.

SOL DE MARAIS JiUNE

Profil type :

Végétation : Zozoro

Topographie : Faible pente.

o à 8 cm : Litière vég6tale en d6composition, abondante.

8 A ao cm : Horizon brun jaune Limoneux (Baiboa limoneuse).

Pas de taches.Présence de racines nombreuses se décomposant p

80 à 100 cm: Horizon brun rouge sablo.limoneux.On pourrait classer ce sol dans un sol alluvial du type Bai­

boa mais l'horizon organique permet de prévoir le sens d'évolue

tion si les conditions restent semblables à elles-mimes.

Relation avec les profils voisins :

La rivière se jetant au NE du lac Andranofotsy a apporté des

limons. Les limites du lac se sont agrandies et les anciens dé­

pOta rluviatil~s se transforment en sol de carais. Il y a engor­

gement permanent et total car l'eau recouvre toujours le sol.

Plus ln âurait de la ri vièr'! on retrouve des ba1boa identi.

ques non 6voluées ou tout au plus faiblement hydromorphes •

. Remarque,

Ces sols formés par alluvionn~~ent évoluent sur place sous

l'action de la nappe d'eau.

Sous l'action de la matière organique qui joue comme réduc-

teur et du manque d'air le fer se rfduit et passe ainsi en solu-

tion. Les mouvements oblique~ dus à la faible pente entrainent

le fe~. Peu à peu le sol perd sa teinte brun jaune.

Ces sols sont rangês ici près des sols de marais car l'ac­

cumulation de lIlD.tière v~gêtale est imp,rtante en surface et que

la destruction àe ees mattères et des racines est très lente. De

Plus l'eau recouvre en toute ~alaon ces sols sur une hauteur d'un

Vôg~tation : Zozoro - Harefo - HeranaTopographie: Faible pente.

Litière végétale en décomposition lente. Le ni­veau de l'eau est tr~s sup~rieur à celui du sol.

Oà 'cm:

mètre au moins et la v~g~tatlon est celle des marais.

L'êtendue des sols jeune~ est très limit~e.

SOLS }üRECAGEll!

Profil (4)

5 à 20 cm : Horizon gris foncé riche en matière organique.

Racines nombreuses.

Structure : tendance grumeuleuse.

Texture : Limono-argileuse avec du mica blanctrès fin.

20 à eo : Horizon gris moins foncé avec encore de nombreu-

ses racines, mais plus fines.

Pas de tache.Texture argilo-limoneuse.

80 à 100 et plus : Horizon gris ardoise. Argileux avec pré­sence de micas tr~s fins.

Racines nombreuses mais très rines. La porosité

n'est que t~bulair~. Elle est faible.

Variations :

Ces sols peuvent recouvrir des sols de marais. Ces sols de

marais 'tant à plus de 100 cm ntint~ressent guère l'agriculture­Nous les citons pour mémoire.

Remarques

Les sols marécageux ont une litiêre moins épaisse que oelle

des sols de marais. Les racines sont nombreuses dan!! le profilet la matière organique teinte bien les horizons supérieurs.

Il y a ici des horizons gris ardoise uni qui sont peu per­

méables.

La matière organique ne donne jamais de zone spongieuse.Elle

est ici mie\L~ dêcomposêe que dans le8 sols de marais.

Ce~ sols après drainage peuvent porter des rizières. Ivlalheu­

reusement la plaine située entre Ambohibary et Andranomalama est

chaque année a.u moment des pluies recouverte par les eaux de la

Mananary. Il f2udrait outre le drainage endiguer le fleuve. On

rêcupererait ainsi pour la culture la plaine du Kelimantsina qui

est actuellement soit en paturage de saison sèche soit couverte

de la végétation naturelle dont on ne tire aucun profit.

les travaux n~ peuvent 8tre entrepris par l'agriculteur in­

digène. Ils exigent une mise de fond importante mais qui serait

rentable pour la rizicu1 ture mécanisée. Le problème de l'expro­

priation en vue de la mécanisation se pose avec mai.sde diffi-

cultés car l'indigène ne cultive pas cette plaine, ou très peu,

sur les bourrele's riverains de la Mananara où des petits cours

d'eau qui se perdent dans les maréeages.

SOLS GRIS UNI (ou TanI manga).

Profil type : Profil (5)

Végétation : Herana

Topographie: Faible pente.

Profil : Litière très êpaisse en surface.

o à 10 cm : Horiz~n gris brun, foncé. avec nombreuses ra­

cines.

Texture limono argileuse avec très peu de micas

blancs.

Structure : tendance grumeleuse.

Porosité tubulaire mais faible.

10 A 20 cm : Horizon gris avec taches claires.

Limono-argileux.

20 à 60 cm : Hprizon gris ardoise. Plus de taches.

Horizon imperméable avec racines fines donnant une

très faible porosité tubulaire.

Tex~ure argilo-limoneuse avec très peu de micas

fins.

60 à 70 cm : Horizon gris de passage. A mesure que l'on descen4

en profondeur l'argile décroit et le sable croit.

70 à 100 : Sable gris peu argileux.

Structure partlculaire.

-.

Varia'i;ions

AU.1C envir'ons immédiats du profil (5) on trO'olve en zone un

peu plus basse un profil identique mais l'horizon tacheté n'existepas.

l De 0 à 15 on a un horizon gris brun fonc~

( et de 15 à 60 cm un horizon gris arGoisé.

1La suite du profil est identique.,-,

L 'horizon tacheté :l t existe paD quand'n '~r,jamala d1 entrée d'ai]c'est-à-dire quand le sol est gorgê d'eau to~te ltann~e m8me dans

sa partie supérieure.

Un sol sane horizon tachet~ est à la limite entre un sol

marécageux et un sol de Tany manga.

Nous le classons dans les Tany manga. car le dép8t de matiêre

organique est très faible et qu'au 1/100.000 on ne peut dans cette

région le taire figurer à part.

Par place la partie tachetée e3t plus développée qu~ dans la.

;

26•.

protil ('). On a ainsi plusieurs"horizon~ tachettSs au lieu d'en

a voir un sèu.l. En" profondeur on ,a toujo~r8 lm horizon gris bleutê

très argileux. ."" ,."

Relations _avec les '801s yoisins :

Relations avec le:; 501:; voisins CouP-!LJ

_.. Riz ~

5

:iol de Marai5ProFil CD

Sol fdiblement hydromorphe

N

___.Âristida_ --+

Sol laterltique

Horizon gris avec tral~e8 rouilles le• ,1

long des· raç1nes abondantes, limone'1X,

trêa micacé, massif, avec porositê tu­

bulaire.

-.

On voit ici nettement l'influence de la nappe diminuant de

droite à gauche.

Remarquee

Dans la région les sols de Tany manga 80nt les sols 168 plus

bas et les plus hydromorphes que Itindigène ut11:t.ae pour la ri@

ziculture.

Un faible draina.ge augmentorait les surfacee cultivables.

Dans "la plaine de Kelimantsina ~oua rencontrons dos sols de

Tany manga "enterrés par dessola plus ou moins hydr"Olllorphes., "

SOLS TACHETES

Prof'U type : . Profil (6)

Végétation ~ Rizière

Topographie: Plane. '~~

Profil ,; 0 à 20 cm :

2,' •

20 à 35 cm : Horizon gris brun avec peu de racines.

Texture : satl~u.se (sable f1~1 comprenant du

mica halne) po~ limoneus6.

Structure particul~ire.

Poreux.

Cohésion faible.

35 à 80 cm : Horizon rouge avec tra:!.nses gri:ses et rouille:!

80 à 100

à 100 cm

non diffusee, racines rares.Limoneux &vec peu de micas.

Structure peu nette.

Compact.

: Horizon gris à tachee rouille!! ou ocre~ très

nette!. Vers la profondeur le gris domine de

plus en plus.

Chevelu radiculaire doux.

Texture : argilo limoneux.

Structure peu nette.

Horizon avec l~gère porosité tubulai~e.

: on rencontre la nappe au mois de Juin c'est-à­

dire au début de la saison sèche.

Variation, 1

Ces 80ls tachetés pass~nt à àes sols faiblement hydromorphes

quand le3 taches ont des co.teurs moins nettês et que l'ensemble

de la zone de bat~ement de la nappe à un aspect marbré.

Remarques:

Signalons que les taches sont parfois brunes. Elles sont

dues au manganèse. Lel':1 taches rouilles ou rouges sont dues au

fer qui peut parfois donner un déb~t de concrét1onnement. Ces ta-

28.

ches rouilles sont en effet dans certains sols plus dures que la

masse qui les noie.

Ces sols tachet6s sont aptes à la riziculture. Ils ne de­

mandent pas.le drainage. Il suffit de les irriguer. La chose est

facile vue leur position topographique.

Les taches existent aussi bien dans un horizon argileux que

dans un horizon limoneux ou encore que dans un horizon sableux.

SOLS FAIBLEMENT HYDROMORPHES :

Etant donné la large répartition de ces types de sols et

leur importance agricole nous décrivons trois profils pris cha­

cun, dans une plaine bien d6terminée.Profil pour la plaine rizicole située A l'Ouest d'Antanatana.

Profil (7)

Végétation : Rizière ou horompotsy (graminée)Topographie : Plane.

a l 5 cm : Horizon brun parsemé de taches grises et rouil­les diffuses. Nombreuses racines.

Texture : Limono-argilo sableux (sable fin etgrossier) •

Structure : Tendance grumeleuse.

Porositê ordinaire et tubulaire.

5 à 25 cm r Horizon gris A taches rouilles. Ces taches gran­

dissent en base de l'horizon. Elles sont toujou.

diffuses.

Texture : limono-argilo-sableuse (Sable grossier

surtout. Présence de micas).

Structure peu nette.

Poreux ordinaire et tubulaire.

25 à 55 cm 1 Sable rouille grossier avec peu de limon.

Abondanc:e de micas blanc••Présence de racines.

Structure : Tendance grumeleuse.

55 l 60 cm : Horizon bariolé de jaune de rouille et de gris.

Structure : limono-sableuse (Peu de sable

grossier) •

Tendance nuciforme à poly"drique (actuellement

l'horizon est humide c'est pour cela que la

structure est peu nette. Quand la période sé­

che sera plus avancée les poly~dre. seront

plus nets.

60 à 100 emJ Horizon gris rouille dont la partie supérieure

a du sable très grossier.

Ce profil est donné par l'évolution de dépats fluviatiles

sous l'action de la nappe phréatique. Ces dépats sont tant8t três

sableux ,tant8t avec du limon dominant. Cela dépend de l'importan­ce des pluies et de l'état d'érosion des tanetY,dont l'eau qui Y

ruisselle,forme la rivière. ne plus la facilité d'écoulement de

ces eaux qui peut Itre diminuée par d'autres dép8ts, interTient

sur la granulométrie des alluvions.

Profil pour la plaine rizicole située entre Ambatonosy, Ambodimanga,

lac Malay et Andakana.

Profil (8)

Végétation :Riz.

Topographie:Plane.

o à 5 cm : Horizon brun.

Limono-argileux, micacé. Présence de racines.

On a ici un dép8t récent apporté par la grande

M9volan qui l1mite la plaine à l'Ouest et la

petite Mavolava qui la limite l l'Est. On a par

)0.

place et rarement des taches très peu nettes,

très diffuses et situées surtout à la base de

l'horizon.

Aprèe cet horizon on a un sol où l'hydromor­

phie joue.

S à )0 cm : Horizon gris micacé, humifère (ancien horizon

de surface recouvert par les balboa récentes).

Limono-argileux.

Présence de racines. Le chevelu radiculaire est

dense.

Pas de quartz.

Abondance de micas blancs.

)0 à 45 cm 1 Horizon gris plus clair, moins humifère.

Pr~sence de grosses taches ocres et diffuses.

Texture : ( Micacé)( Moins argileux.

Racines plus grosses et moins nombreuses.

~5 à 100 cm: Horizon brun gris.

Texture sableuse très micaeée. Le sable est fin

ou moyennement grossier.

La nappe en Juin est à ~5 cm.

Profil pour la plaine parcourue par le8 bras de la rivière Jabo.

Profil (9).

V~gêtation : riz ou horompotsy sur les zones les plus .èches.

Topographie: Très faible pente.

o cm 1 D~pet noir de matière organique emporté du marais

vo~.sin par les eaux en saison des pluies. (Ceci

est par"clculier l la position de la. rizière que

nous avons étud1ée~ avec intér~t car elle est

31.

, celle qui donne le s meilleurs rendements en riz

dans la région, soit J tonnes/hal.... en une

seule récolte).

o à JO cm 1 Horizon brun gris avec taches brune~ large. de

mat~ère organique et petites taches rouilles dlfer mal limitées. Texture limoneuse avec un

p~ d'argile, de sable fin et de sable gros-

sier.~onc bonnes propriétés physiques).

Le mica est abondant.

Racines nombreuses.

Structure grumeleuse (grumeaux de 1 à 3 mm)!'Ioyenne.ment strue ture.

Structure assez stable.

Cohésion moyenne.

30 à Jl cm : Passage net à un lit micacé. Sur ce lit on a en.richissement plus grand en matiêre organique.

(Ce lit micac~ est souvent présent dana les pro-

fi.l s de cette plaine.. Il peut pourtant @tre

inexistant).

Jl à 60 cm 1 Horizon rouge avec taches rouilles plus large.

mais toujours diffuses et taches grises suivant

les racines et taches brunes de manganèse.

Présence de racines en décomposition.

Texture limono-sableuse (sable fin très micac').

Structure à tendance grumeleuse ou nuciforme sui.

vant la hauteur du prélèvemont dans l'horizon.

Stabilité moyenne.

Porosité ordinaire et tubulaire.

60 à 100cm ; Le sable augmente avec la profondeur.

La matièl~ organique diminue progressivement.

:

"

Co sol est riche en matière organique. Il est· formé· à partir

d'alluvions encore f'ra!chesayant une bonne text~eaMalgré la

pauvreté des baiboa des hau.ts plateaux en bases échangeables et

d'une taçon générale en êlêmente minéraux. nous avons 'Wl .8Q~ inté­

ressant aupolnt de v;e ,culture du riz.

La nappe d'eau' en Juin 'est à 80 cm d& profondeur et· cee ri­

zières ne sont recoùvertes que) 'à 6 jours'par ari par les eaUXce qui donne plus dé possibilité dans le choix deS'êpoques cul~

turales que dans les rizières' inondées) mois par an.

Relations avec les protUs voisins: ... ..0., '"0..'\.,"\"­Oes' sols faiblement hydromorphes sont tous formés par des

alluvions.

Dans la plaine parcourue par le' Jabo on a partout un dépSt

de balboa limoneuse 'sur 30 à 60 cm puis au dessous un dêp8t sa~

ble~ux. Près des ri~~s du fleuve 1~' dép8t iimoneu~ est épais mals

à mesure que l,'on s'en. éloigne il décro i t.

S.w.

A..ien IJ: du JabD11

~

6aiboa fraîche1 Sol identique au profil S

Limon

Sable

Sol sableux1

N.t:,

--

Zone d'action de l'hydromorphie

\Ici ctest la nappe d'eau du lac qui commande le phênomêne.

L'ancien ~it du Jabo étant sec.)

(La concession de Mertnavaratra qui a tenté pendant 3 ann~.s

et demie de faire du tabac sur les lieux où passe notre coupe 2

Tient d'abandonner ce projet.

En effet le terrain est peu favorable au tabac surtout près

du lac car les limons sont très réduits en surface et de plus le

niveau de la nappe est élevé.

Peu à peu les cultures ont reculé vers les rives anciennes

du Jabo et ont m'me laissé leur place à l'arachide qui pousse bien

dans les baiboa frafches non hydromorpbes. Les terra1ns près du

lac sont très sees en hiver ~t très humides A la saison des

pluies.)

Dans les autres plaines les dép8ts ne sont pas aussi simples.

Il y a souvent des couches nombreuses dirfêrentes quant A leur

granulométrie.

Ainsi en surface nous pouvons avoir : soit un horizon limo­

neux, soit un hor1zon sableux. Au point de vue pédologie pure dans

les deux cas la représentation cartographique sera identique, maia

l'intér8t cultural est pourtant bien dirférent.

En règle gênérale quand les dép8ts sont nombreux et variés

ils sont peu épais. On peut donc en labourant à JO cm mélanger

avantageusement un lit sableux à un lit argilo-limoneux. Malheu­

reusement, pour la pratique agricole malgache, un tel labour est

une opération monumentale. Ctest ainsi qu'un sol ayant du limon

en surface est cultivé en rizière alors que s'il possède du sable

deux cas se présentent :

- Le premi~r. c'est la solution de facilité, on laisse la vê­

gétation naturelle se ~tablir. Ce sont les roseaux qui poussent

sur ces terrains sableux.

- Le second ne se rencontre qu'en bordure des rivières. Le

;~..cultivateur dévie alors une partie du cours de la rivière et fait

passer l'eau avec .~ fort courant sur ses rizières en les faisant

piétiner par des Zébus. La majeure partie du sable est entralnée,

le reste est mélangé à la couche limoneuse du dessous. Il aboutit

ainsi à un horizon de surface ayant une bonne granulométrie.

Pour concili~r à la fois les règles de pédogénèse ,et celles

de la vocatlon culturale nous avons repr~senté toue ces sols fai­

blement hydromorphes sous le m&ne aspect cartographique mais nous

avons ajouté la l~ttre S aux lieux où la couche superficielle

est sableuse et inculte. (Nous savons pertinemment que cette r'­

partition du sable en surface est sujet à variations au cours des

temps) •

Ces sols faiblement hydromorphes passent à des sols alluviaux

quand la topographie est un peu plus 'lev'e.

Certains étant tràs peu différents au point de vue cultural

des baiboa tra!chea on pourrait 8tre tentê de les faire entrer

dans les sols alluviaux. Nous avons préf~" choisir ccmme critèrede classification le ph~nomène de pédogénèse qui est à la base

de l'évolution de ees sols de plaine: l'hydromorphie.

Remarque.

L'étendue de ces sols faiblement hydromorphes est notable.

De plus ce sont eux qui font vivre la grande majorité de la popu­

lation, qui pour une zone de hauts plateaux, est assez dense.

Ces terres à riz nous am~nent l donner, quelques renseigne­

ments, relatifs i cette culture que nous avons recueillis, venant

du responsable d~ la riziculture dans le gouvernement d'Ambato­

manoina et du sœul colon europ4en de la r~gion : Mr. ~4ESMER.

Prenons comme sol de rêf~rence celui du profil (9) dont la

rizière produit j T. de paddy/ha/an/ et donnons des chiffres pour

un hectare •• De Sept~bre à Octobre le cultivateur passe la charrue, le

labour est de 10 cm ou 15 cm.

Il faut ~ jours en travaillant de 6 h. à 10 h. et de 15 h. l

18 h.

- De Novembre à Janvier il choisit un jour pour semer à la

volêe et fait suivre ce semis d'un hersage d'enfouissement qui

dure un jour (tous les riziculteurs ne passent pas la herse).

- D'Avril à Juin, coupe à la main. Huit personnes mettent 1

jour pour couvrir un hectare.

- Après J à g jours, pendant lesquels les gerbes sèche.tsur

le terrain, il faut g personnes en un jour pour le rama3sage et

le transport (Ceci est une tache de remme~).

- L~ battage s'effectue sur la tanety voisine où l'on a cou­

pé les graminéss. Il faut cinq z~bu. pour ~tin.r 2 Tonnes de pad­

dy par jour.

De cette pratique agricole nous pouvons tirer les conclu­

sions suivantes :

- Les êpoques de façons culturales ne sont pas s6vèrement

fixées, ce qui donne au paysan le temps de faire à lui seul plu­

sieurs rizièree.

- En totalisant les journ~es de travail. on voit qu'en tren­

te journées de main-d'oeuvre l'indigène mène à terme 1 hectare

de rizière.

Le rale des zébus, e'il est important, ne pose pas de problè­

me car ces animaux sont touiours nombreux et codtent peu à nourri

et encore moins à loger.

Dans ces trente journêes nous comprenons la r'paration des

digues d'irrigation qui ne s'effectue qu'au moment où elles cè­

dent•

• On peut signaler que dans la rêgion les rizières ne sont

jamais fum'es. Pourtant les parcs à zêbus sont nombreux et très

proches. De plus le rêpiquage n'est pas d'usage ce qui diminue letravail mais aussi les rendements.

En reformant un peu ces traditions ancestrales les rendements

pourraient atteindre 4 T. de paddy sans imposer un effort trop

sêrieux.

En conclusion ces sols faiblement hydromorphes sont de bon­

nes terres à rizières nous n'apprenons rien à l'indigène en le

lui disant car elles sont toutes cultivêes. Nous dirons m8me que

les belles rizières annoncent aux pêdologues dans cette rêgion un'sol faiblement hydromorphe ou au maximum tachetê.

( Passons maintenant aux sols non 'volu's sur place. Nous lais-)( serons de c3tê dans cet ordre le squelettique que nous traite-

l rons avec les sols de collines.

SOLS ALLUVIAUX FLUVIATILES : ALLUVIONS SABLEUSES

Nous ne donnerons pas ici de description de profil car ces

sols sont constituês uniquement de sables plus ou moins grossiersA angles arrondis.

Il peut, par place, y avoir en surface, sur une très faible

'paiaseur, une très lêgère accumulation de matiêre organique.

Ces sols se trouvent le long des tleuves. C'est ainsi que la

Mavolava près d'Ambatonosy d'pose du sable, que les bras du Jabo

(y compris les anciens lits) et la haute Betsiboka en d'posent

aussi.

37.

Ces dêp8ts sableux s'effectuent quand le lit de la rivièreest incertain, c'est-à-dire quand il n'y a pas de bourrelet ri.

verain ou de gorges pour maintenir les fortes crues sur un mtme

parcours.Ces sols se trouvent aussi en bordure des lacs servant de

deversoirs aux torrents et rivières.

De tels d~pets sont, soit d~unis totalement de vég~tation,

soit couverts de maigres roseaux. Ila ne présentent aucun intê­

r8t agricole.

•SOLS ALLUVIAUX FLUVIATILES : LA TERlrgEOU BAlBOA

Baiboa de la Mananara•Profil (10).

Végétation 1 Horompotsy.

Topographie : Faible pente.

Ce sont les sols les plus 'levés topographi­

quement pann1 ceux de la plaine.

Profil : 0 à 20 cm : Horizon brun gris riche en matière or-

ganique et en racines.

Texture limoneuse.

Structure grumeleuse.

Moyennement structur6.

Stabilitê moyenne.

Poreux ordinaire.Coh6sion moyenne.

20 à 60

60 à 100

: Horizon brun jaune, limono-argileux

avec structure l tendance grumeleuse.

: Horizon brun jaune, sableux micacé. l

structure particulaire et à porosité

ordinaire.

Ici les textures sont différentes suivant les horizons.

Baiboa de la petite Mavolava

Profil (11).

Végétation : Manioc. Haricots. Bananiers.

Topographie : Faible pente.

Profil : 0 à 20 cm : Horizon brun, riche en racines et ma­

tière organique.

Texture limono-sableuse (avec sable fin

micacé dominant).

Structure nucifo~e.

Moyennement atructuê, porosi~ ordinai-

re, cohêsion moyenne.

20 à 100 cm: HoriWon brun jaune avec racines assezpeu nombreuses.

Texture limono-sableuses.

Structure Duèiforme à polyédrique.

Moyennement structur6.Poreux ordinaire avec cohésion moyenne.

Ici la texture est monotone dans le profil. La seul évo­

lution est la présence de matière or~n1que dan. les vingt

premiers centimètres. tes dépets sont identiques A eux-.,mbes.

Variations

Nous venons de donner deux profils pour fixer l'attention

sur les différences qui peuvent exister au point de vue granulo­

métrique entre deux sols du mime type.

Signalons qu'il est courant de trouver dans ces sols de.

bandes horizontale. peu épaisses, grises ou brunes, t'moins de la

501 tllcheté

:

pr6sence de' y~g~tation recoùverte' par les d'p8ts suivants..,

Partois èes bandes sont' tras 61iro1tes et' noi'ree., On, a alors,

du charbon" vèst1ge des feux qui' ra1'agent chaque annêe ces rê~:: '

gions où les gramin6es hautes, et sêches flambent avec racilit~.. . '. ',' 1

Les baiboa att~ignen~ p~rfois 2 mê~~e~, et p~us en bordure de

la riviêre. Le sabler es,t toujours très mlcacê..- . ';.

Rela~ions a~ec les profila voisins t,. ,

On a ici une çhaine de sol perpendiculairement au cours de

la ri·rière.

Rellltions avec les Rra"'s voi~ins Coufle S

8 N

...... Riz: _ ___lIorornpo~t•.Y~....

~, '-i'fl!!!'::}:1'h<~ M~ni"~". JI!.....&

" : ! • 1 " ! \ H h' h uS ; .~: /f'1 1 l'Ç·~ --f 11 1 1 11 Sol f.iblel1lent 1 flaibol 1 Sable 9ro~~ier11 h~droll1Qrph. Ilet ceilloux 11 ! 1 1

Remarques

Les baiboa forment une bande de sol longeant l'es riviêres.

Si ces bandes sont souvent 6troites elles sont êtendues en

longueur et orfr~insi'une.superficie non. négligeablè pour la

culture. Ces 'sols sont bons pour l~s arachides ~ les haricots et

les plus propices au tabac•.

Leur position topographique exo1uent ces sols de la rizi.

culture ind~gêne.

Il est mAme à conseiller de ne pasuti11serai,nsl car ce

sont le8s~uls Qù 1'on puisse faire pousser avec succès des plan­

tes a~ant un sol relativement sec et meuble.

L'apport sur ces terres du fumier peut permettre d'envisager

la culture potagère qui d6jà prês des gros Tillagel rai~ une ap-

parition timide.

SOLS ALLUVIAUX DE LAVAKALa pente est bien marqu~e si bien que l'ê't.os1on arrache les

matériaux de la lat~rite souvent le profil sur toute sa hauteur

s'~croule. et au fond du lavaka tout ce qui compose le sol lat~.

ritique se retrouve plle~'le. Les gros ~l~ments voisinent avec

les limons et argiles.

A mesure que l'érosion fait grandir le trou, les ~l'ments

d~posés sont pris par les eaux des fortes pluies et peu A peu

class~s sur une faible ~tendue par granuloraétrie.

La végétation de ces sols alluviaux est la suivante :

- Le fond du lavaka ne possàde pas de végétation ou seule­

ment des graminées.- Dans la zone où le sable grossier domine la l'gwnineuse

Smithia Chama. crista décrite par Be_th. couvre le sol et p~ut

atteindre deux mètres de hauteur.

- Plus loin sisal et bananier poussent favorisés par le sol

et 1 'humidité.

- En dernier lieu nous passons A une végé~ation herbacée où

les graminées dominent (Herana).

Ces sols sont variés et de faible étendue. Ils ont, par pla­

ces, del'intértt pour la culture familiale.

1Etudions maint enant les derniers sols qui forment ces

Plaines : Les sols enterrés.

BAlBOA 'RAICHE SUR SOL MARECAGEUI

Profil (12).

41.

Vég~tation : Herana.

Topographie : Pente assez faible.

fWil 0 .. 35 cm : Horizon brun rouge.

Limoneux avec mica blanc tr~s fin,

nombrenses racines.

et plus

Baibo§.

à 60

A 100

Structure A tendance polyédrique.

Porosit~ tubulaire dominante.

Cohésion moyenne.

: Passage très brusque à un horizon gris

riche en matière organique avec raci­

nes nombreuses et verticales.

Texture limono-argileuse avec du mica

três 1'in.

Poroeit~ tubulaire.

: Horizon gris riche en racine en d4­

composition lente.

Texture argilo.limon~use.

Très peu poreux. Quand on perce cet

horizon à la tartiêre du 002 se d~.

gage avec force. De plus l'eau remon­

te rapidement ~.ans le trou. La nappe

'tant eous pression.

: Horizon sablo-limoneux avee racines

très fines.

Ces sols s'ils ne sont pas trop humides portent du riz.

à 2S cm

:

BAlBOA FRAIOHE' SUR SOL. DETANY MANGA

Profil 1 Ces sols ont un horizon l!Iupêrleur comparable A

celui du profil 12;

et ~es horizons 8U~vants identiques à 'ce~du profil 13., ,

Rapport ,avee le8 sols voisin!!. 1. l'\JQ\l\.~~ ~ J-u,b6U.b)

SOL FAIBLEMENT HIDROMORPHE OtT TAOHETE, SUR SOL DE TANI MANGA

P~of11 (13).

Yégétation t Chiendent dominant.

Topographie : Fai.ble penta.

Proti~ ;

o à 10 cm. l Horizon brun gris avec nomb~eu8es racines,. li.

moneux três humifère.

Structure grUmelel1se à nuciforme (grumeaux de

2 mm à 2 cm).

Struct~e moyenne,por~sitê ordinaire, cohê~

sion moyenne.

: Passage graduel à~ horizon gris l taches nom~

breuses rouilles et bandes nettea mais peu

êtendues.

Texture limono-argileuse.

Struoture g~eleuse (2 l :3 mm). Bien structu­

rê avec une coh'sion moyenne." R4E!p-ort avec les 601$ voisill$

N

1

B.iboa 1 Sol hJ'dromo~pheTany manll. 1 Tany manga

J

-~

lllne où l'hycl rornorphieFai~ évoluer ~ balbo.

: Passage très brusque à. un horizon gris t'oneé

·-

(25 à 40

1(). (

~ )

i !~ (4Qà 100 :

e'! l)()

1

ayant de très nombreuses taches rouille,.

Texture limono-argileuse.

Structure grumeleuse (0 mm, 5).

Bien structuré et riche en matière organique.

Porosité ordinaire cohé sion moyenne.

Horizon gris clair uni, argileux avec structure

nuciforme (2 à 3 cm), moyennement structuré en

profondeur•

Stabilité .t cohésion faibles.

Le plan d'eau est à 1 m.

Ces sols sont eouftrts de pAturages naturellS. Ils sont sous

l'eau 2 ! 3 mois par an.

Pour les mettre en culture 11 faut endiguer la Mananara et

drainer.

Ces terrains rep~sentent les seules zones intéressantes où

l'indigène n'est pas installé et où la mécanisation est applica­

ble.

( Etudions maintenant les 80ls de Tanety.

SOLS ROUGES

ProrilsUdJ.

Végétation : Pas un seul arbre.\i

Aristida Multica1is est la graminée dominante.

On a une eomposéo Psidia Altijima, que les in­

digènes nomment Dinga Dinga.

Les aloès se rehcont~ent par placè ans1 que

."

le sisal.· . "';,

ses, te~ture argl1o...11moneuse, sans micas, struc­

ture nucif'onne (1 à 2 cm) J" stabUi:tê moyenne t po.reux ordinaire et tubulaire, cohêslon assez forte •

.tes faées planea àes 61ément;e-de sttP'Qo-17llre seRt .-

Jisaew=e1T=lulsan:tee.

60 A 120 cm 1 Horizon rouge (E. Ja) avec beaucoup moins de

racines, texture sablo.ltmoneuse où le mica

blanc est abondant.

Structure particulaire A tendance nucirorme.

L'ensemble est finement poreux.

120 à ~ m. 1 Zone de départ appelê. eneore zone bariolée

car on y trouve des eouleurs variées telles qu

le rouge, le gris, le jaune, le mauve, le

blanc, ete•••

La partie supérieure a une dominance de sablefin. Peu A peu vers la profondeur le sablegrossier domine. On trouve alora des feldspa.

ths alt6rés ayant encore leur ro~e propre.

On arrive enfin A la roche mère qui est un gra­nite migmatitique.

Remarque,Les horizons supérieurs ne sont pas colluvionn~a car ils ne

possèdent ni bancs de galets horizontaux, ni quartz roulé.

Dans un tel profil on distingue une partie humifère en surfa­

ce, une toue d'accumulation (qui ne possède pas de taches bien dé­

limitées ou durcies eomme dans les sols africains), une zone de

départ et enfin la roche mère.Ici la zone d'argile tachetée est très réduite ou inexiatanteNous n'insistons pas sur la valeur culturale d'un tel sol.

Elle est pratiquement nulle. La seule possibilité elt le reboile.

ment. Il semble que le goyavier qui donne un bon ombrage, le lllas

de Perse et le manguier sont à essayer pour lutter contre l"ro­

lion.

Ce sol a 5i02bien inférieur A 2.

A120J

Variations

La zone de départ est bi~~plus importante quand la schisto­

sité de la roche mère est nette.

SOLS JAUNES SUR ROUG~

Leur étendue est faible dans la région. Pourtant vers le Sud

et vers 3. 'Ouest ils couvrent d'immenses surfaces.

Leur profil est semblable au profil 14 mais l'horizon situêsous l'horizon humifère est jaune. Sous cet horizon jaune on re.trouve la teinte rouge.

Signalons que la tache de sol jaune sur rouge située au Nordd'Antokatanitsara a pour roche mère des Quartzites.

La torlt a di8pa~ dans cette région depuis seulement une

cinquantaine d'années.

Sur ces 801.1 on a la mAme végétation et les mimes poesibi1i­

tés agricoles que sur les sols rouges.

SOLS A CUIRASSE FERRUGINEUSE!.

Profil (15)

Végétation : Graminées - A10es - Sisal.Topographie : Pente moyenne.

en bordure d'un la\~ka.

o à 20 cm 1 Horizon rouge humifère avec struc.ure grumeleuse.Argil0.11moneux.Riche en racines.

20 à 200

200 à 24.0

24.0 à 8 m

: Horizon rouge argilo-limoneux, structure nuci­forme.

: Cuirasse ferrugineuse. Cette cuirasse n'est pasd'une seule pièce. Elle est formée de dalles

placées les unes à c8té des autres à angles ar­rondis. Elle est caverneuse, foncée, très pauvreen argile.

: Zone de départ : Matériaux de la roche-mère alté­rés.

La roche mère est un gneiss l amphibole.

--

Remarque" .

. Ces cuirasses 8~nt rares en, z.one de tanety.,~nd e118s

existent à Madagascar .e1le8. so~t dans des zones plates : exemplele Tampoketsa, mais exceptionnellement en pente assez marquêe.

Cette cuirasse est ici tout à fait locale, de faible 4tendue1 .

et repose 'directement sur la zone' de .. dêpart. '

- "

1,

:~ .

Là topographie nous amène à penser que cette accumulation du

fer est due à un lessivage des'horizons 'supêr1eurs dU 801 latêriti.

que coiffant la colline. Les eolutions; suivant la roche mère peu

altêrêè Qnt dêposê leur fer en bas' de' ponte.' Actuellement la z()n'e

de départ est, plus profonds, soUs la cuirasse qut:au moment de la

formation de cstte dernière, l.e 'sol continuant à évoluè'r. Le fer"

ne se dépose plus à l'heure actuelle 8uivant.le mime phênomène,

(16)

--

J... S.

car ltérosion intense a modifié le relief du bas de pente et fa­

vorisé ainsi le drainage. L'eau continue quand mime à sourdre au

niveau où la roche mère est assez peu altérée.

Pour conclure avec les sols latéritiques il convient de si.

gnaler de3 profils qu~ien que non cartographiablt8au 1/200.000ème

présenteat un intér8t en pédogénèse.

Ces profils se composent des horizons classiques de la 1~té­

rite malgache mais possèdent entre lthorizon rouge d'accumulation

et l'horizon de départ un horizon tacheté.

Donnons deux de ces profils :

1- Profil situé en bordure de la route d'Ambatomanolna à

Andakana à SOO m. avant Andakana.

Vég~tation : Qraminé~, Aloès.

Topographie : Pente forte.

Profil: 0 à 20 cm : Horizon rouge (F. 16). Présence de ma-

20 A 2 m 50 1

tière organique et de racines.Texture : argile, limon et sable.Présence de gros graine de quart~ àangles âmoussés (Cela est en faveurdtun colluvionnement).

Structure faiblement polyédrique Il nu­ciforme (éléments de 1 A 2 cm).

Cohésion moyenne.

Horizon de couleur E. 16 pauvre en ma.tiêre organique avec racines petiteset moins nombreuses.

Texture: sable, limon et argile do.minant.

Structure polyédrique à nuciforme(1 A 2 cm).

Porosité tubulaire, coh~sion moyenne.

2 m 50 à 4 m = Hori~on rouge foncé (H. lS) avec tache.!

beiges, argilea~ de structure prismatique

nette. Les faces des éléments sont luisante.

(Prismes de 0 cm 5).

LtQori~On a de$ t:t'ainêes jaunes qui s'anaste-.

mosent. Il n'a pas de racine.

4 m à 6 m : Lits d1versements cùlorêa. On a ici la zonede départ typique.

6 m et plua t On pa$se à un gneiss à altlphtbole aV6C tilonde pegmatites.

Le lavaka la1sse 'Yoir le profil suivant :

Horilonh",mifère

l . - -_...__.._.~,---~.~--- -,.~-_.-._- .

L'horizon situé sur la zone de départ est argileux, 11 happe.

à la langue. De plus :11 est tacheté et n'exista qu'en bas de pente.

2- Profil situé au niveau du premier pont en quittant Ambato.

manoina pour ~e rendre par la route l Andakana. (17)

V~gétation : Graminêes/

Topographie : Pente a~sez marqu~s.

Frofil : 0 à 20 em : Horizon avec matière organique de cou­leur rouge jaune (F. 46), limoneuxavec un peu de sable fin.

Racines abondant~s.

Strueture nueiforme à poly~drique (616ment5 de 4 e~ à 0 cm, S) moyennementstrueturn, avee une eoh~aion moyenne.

20 à )00 : Horizon rouge (H. )8) limono-argileuxavec grains de quartz, tendance nuei­forme en surface (é1~ments de 2 cm ào em 5).

Présence de racines, coh~sion moyenne.

JOO à 500 : Zon~ ~rg1leuse avec des taches. On ytrouve les teintes suivantes :D 68 : Jaune brun.A 72 : Jahne.J J8 : Rouge foneê.

Dans la partie ~upérieure domine leD 68 avec trainées de A 72 reliées lesunes aux autres (analogi~ avec des trae~s de raeines) et quelques taehen deJ )8.

Plus on de3eend, plus le J 3g est important, moine les tral­

nées jaunes sont abondantes.

Texture argileuse a.ee grains de quartz de 1 à 2 mm de dia8

màtre et à angles assez &rrondis•

Structure polyédrique. Les poly~dres sont très brillanta et

happent A la langue. Ils ont de ~ cm à 0,5 cm et ~8istent forte­

ment à 1'éerasemellt.

.r

500 à 1500i Zorie,dc','dêpa:tt bariol~e de rouge, de' jaune, de, blanc•. En profondeur on ,retrouve des éléments nonalt~.~ . . ,.

ré s' puis peu à peu on pa~se àoo gneiss.• ~ '." ". r .• . •

Le lavaka. nous montre .le prO'fif suivant:

Horizon humiFère

.'

Zone dl' départ

tthorizon tachet~ est ici enéore local. Il en est de m8me

sur :3 autres profils que nous avons étudiés aux environs d'Amba­

tomanoina. Parfai8 nous trouvons des galets sQit ft la base de

1 'lhor1~on tacheté Boit à son sommet.

Cailloux et grains do quart:2i t6mô1gnent d'un colluvionnement.

Cette lone tachetée &stwelle riche, en hydroxyde et en ar­

gile ?

C'est, po~r rêpondre à oette question que nous' donnons les .

réaultatl' de 11'analyse, thermique effeetuée d'une part sur les po­

lyédrê8 rouge fonéé et dt'autre part 'Bur les polYédres da couleur

jaune.

Voleices courbes 1

En ab~1s~e nous portpns les temp~ratures et en ordonnêe., la

perte en poids, en % de l'6chant1l1on.

r'*,-' ' .•

21"-.,....,...,-,.-r---.---,--.-.....,........,..........,..--,

20 il' . Partie bldnche-+-~-i: 1 l ' , 1

19 .. ri '~ t· ! i 1 1--

III 1 ~ 1 ! i l -1- 1 -~.._'-t17 i: 1 . 1 -) f- .-- ~__.

1JD~rttt't'n e~u totale,

1 l' \ , ,lb lit ! 1" \; . ;' t- -

15 ~ j • f \.-1I~ ~ :+-. -t

: j :; i10

9 _J. . ._ j _ -+ _.

. ' 1 1. 18

-. " -'. . . l " ', : . 1 .'

: J. ..;i : t1---'.:--1--1- .• ~~, "-" tCcurb" d•• dd'l,.n"

1 • d' po/d...Fkclu..·.. tou,4 --. ", r -1 1,.. 50~-lt-

: ~1' t--~ T jL J-i~1\ ; il' ! l ' :1; t-" .- :. J..--f--!1

1.!

i-----

La perte en eau à 2500 est faible. Il y a donc peu dthydro~

xydee. P.lr contre à 500· il Y a un fort crochet qui caracttirise• ~ '"1

la perte en eau de ltargile qui est vraisemblablement de la Kao-

linite.

Dans l'état aetuel de n08observations 11 est difficile de

,

donner une hypothèse sur la pédogénèse d'un tel sol.

Des analyses sont actuellement en cours.

De toutes façons en appelant cet horizon "argile tachet6e"

nous pensons traduire 1~3 caractér1!>tlques de cpt horizon.

L '~.1l2.1ogie avec le~ horlzol:1S d'argile tachett1e des lat6rites

d'Afrique re~te ~ prouver.

Pour conclure signalons quten bordure des plaines les hori­

zons lat~ritique~ portent des traces de colluvionnement. Ils sont

~u général nss~z Incubleû et. portent du manioc, ües haricots, et

sont très favorables à l'oranger.

Sols squel,~tti!lue3 :

La re·che ~lèl'e est parfois à nuJ sur des surfaces

::'l'~port&ntes. D'aut.res fois elle se désagrège en

bou1~s plus ou moins grosses. Entre ces boules

existe un sol avec hnrizons supérieurs érod6s.

J

S4.

CON C LUS ION S

~--------~-

L~ i'0tentiel économique de cette région peut Itre augment'

en faisant admettre au paysan l'intêrlt du repiquage, du labour

plus profond dane certaines cireonstances et de l'utilisation du

fumier de ses troupeaux.

D'autre part, la plaine située entre Andakana et Ambohibary

mérite d'Itre mise ~n valeur après drainage et endiguement••

Attirons enfin l'attdntion sur les orangers que l'on rencon.

tre près des villages sur les premiers relief. latéritique.. Ces

arbres, sans aucun soin, portent de nombreux fruits suer'., in­

demnes de parasites.

Tananarive, n'étant qu'à 100 Kms par la route, serait un bon

débouché pour une culture m8me importante.