Livret Vivre Ensemble - cdn.reseau-canope.fr · Vivre ensemble est un défi permanent. Pour vivre...

Avec ses trois heures de programme interactif, ce DVD Vivreensemble a pour ambition de répondre d’une manière simpleet ludique aux questions potentielles des jeunes citoyens de 5 à10 ans: C’est quoi, la démocratie, la République française,sa constitution, ses valeurs, sa devise, ses symboles?Vivre ensemble est un défi permanent. Pour vivre ensemble, ilfaut des règles comprises, acceptées et appliquées par tous.Vivre ensemble, c’est aussi, à chaque instant, essayer dedépasser les conflits qui peuvent nous opposer. Depuis le jourde notre naissance, notre petit monde ne cesse de s’agrandir : lafamille, l’école, le quartier, la ville, la région, le pays, la terre…Autant de nouvelles règles de vie à connaître ou à inventerensemble, pour que le monde tourne toujours plus rond.Les hommes naissent et demeurent libres et égaux endroits. Si cette déclaration nous semble, aujourd’hui, aller de soi,il n’en a pas toujours été ainsi. Contre les inégalités et lesinjustices, des hommes et des femmes se sont révoltés. Il a falluune révolution pour que ce principe fondamental soit inscritdans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en1789. Ce principe est, aujourd’hui encore, la base de notreconstitution. Il dépend de nous tous qu’il soit une réalité.Sachons transformer les questions d’aujourd’hui en atoutspour demain.

Monique Perriault

VIVRE ENSEMBLE 1

Livret Vivre Ensemble Roro 17/11/04 16:36

Les albums adaptésNeuf albums regroupés sous trois thèmes

La guerre, pourquoi?- Bataille (5min 18s)

Un livre écrit et illustré par Éric Battut, édité par Autrement Jeunesse,

adapté par Monique Perriault.

- Pourquoi ? (5min 19s)

Un livre écrit par Dorothea Lachner, illustré par Nicolaï Popov,

édité par Nord-Sud, adapté par Marcel Austin.

Les différences

- Le Défilé (5min 57s)

Un livre écrit par Olivier Douzou, illustré par Emilie Chollat,

édité par les Éditions du Rouergue, adapté par Constantin Maschas.

- Sophie la vache musicienne (5min 17s)

Un livre écrit et illustré par Geoffroy de Pennart, édité par Kaléidoscope,

adapté par Guy Susplugas.

- Léon de la nuit (4min 57s)

Un livre écrit et illustré par Éric Battut, édité par Bilboquet,


Le « vivre ensemble »

- Le Pont des enfants (5min 28s)

Un livre écrit par Max Bolliger, illustré par Stepan Zavrel,

édité par Épigones, adapté par Philippe Kimmerling.

- Yakouba (6min 06s)

Un livre écrit et illustré par Thierry Dedieu, édité par Seuil Jeunesse,


- La Petite Fille incomplète (8min 20s)

Un livre écrit et illustré par Martine Delerm,

édité par Ipomée/Albin Michel, adapté par Michel Ithier.

- Croissant de Lune (7min 35s)

Un livre écrit par Winfried Wolf, illustré par Nathalie Duroussy,

édité par Nord-Sud, adapté par Monique Perriault.

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Préambule

Ces neuf albums, de 5 à 6 minutes chacun, tirés du patrimoine de lalittérature enfantine, adaptés à l’écran et diffusés sur France 5, ont étéchoisis pour la qualité de leurs textes et de leurs illustrations. Ilss’adressent aux petits curieux de 5 à 10 ans, mais aussi à tous ceux quiont gardé leur âme d’enfant.

L’adaptation audiovisuelle de ces albums en respecte fidèlement le texteet les illustrations. Dès les premières secondes du film, l’albumreconstitué en 3D s’ouvre, les pages se tournent, montrant trèsprécisément le titre, l’auteur, l’illustrateur et l’éditeur. Images et sonsdonnent vie au récit, facilitent la compréhension des péripéties vécuespar les héros, aident à l’identification des personnages.

L’Arbre aux livrespropose de guider nosjeunes explorateursvenus de tous lescontinents dans leurdécouverte de lacitoyenneté.

Avec ces neufs albumsqui traitent de la guerre,des différences et du

vivre ensemble, ils pourront laisser libre cours à leur imagination. Descitations leur apprendront que des hommes et des femmes ont, aucours de l’Histoire, fait avancer les principes de liberté, d’égalité, defraternité. Des images du monde réel leur montreront comment viventdes enfants, ailleurs, et comment leurs droits sont souventbafoués. En découvrant les principes démocratiques etrépublicains, ils comprendront qu’être citoyen, c’est avoirdes droits mais aussi des devoirs. C’est être responsable.

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Arborescence

LA BIBLIOTHÈQUELes albums

Les mots qui comptentLes mots mêlés

L’AGORALa République et toiParoles citoyennes

L’ATELIERTu veux du ciel?Créer ensemble

LA SALLE D’ACCUEILLe coffre

La bibliothèqueLa salle des reportages

L’atelierL’agora

LA SALLE DES REPORTAGESSurvivre

ApprendreJouer

S’exprimerÊtre en sécuritéAlbert Jacquard

LE COFFREBataille – Pourquoi ?

Le Défilé – Sophie la vache musicienneLéon de la nuit – Le Pont des enfants – Yakouba

La Petite Fille incomplète – Croissant de Lune

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PAROLES CITOYENNESLaurence PiersonJacques HintzyAlbert Jacquard

LES ALBUMSLa guerre, pourquoi?

BataillePourquoi?

Les différencesLe Défilé

Sophie la vache musicienneLéon de la nuit

Vivre ensembleLe Pont des enfants

YakoubaLa Petite Fille incomplète

Croissant de Lune

CRÉER ENSEMBLENous

Nos choixEux

Entre nousParlons-nous

Chez eux

LA RÉPUBLIQUE ET TOILa RépubliqueLa démocratieLa constitution

La deviseLes symbolesLe 14 juillet


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Se diriger à l’intérieur du DVD

Dans la séquence introductive, le personnage en 3D – auquel pourras’identifier le jeune utilisateur – guide ses amis venant des cinqcontinents vers l’Arbre aux livres, celui qui connaît toutes les histoireset tout ce qu’il faut savoir sur la citoyenneté.

Afin qu’il navigue sans peine dans l’arborescence du DVD, l’Arbre vadonc servir de guide à l’utilisateur. Chaque consigne sera énoncée en voix off et pourra être écoutée de nouveau, en cas de difficulté, en cliquant sur le bouton « ? ».

L’Arbre comporte dans son tronc une cavité : la salle d’accueil quiprésente le sommaire général de la navigation. Cette salle est pourvuede quatre portes et d’un coffre.


Les différents espaces

Le coffreIl renferme les neuf histoires que l’utilisateurpeut se faire raconter, à la suite l’une de l’autreet d’une manière aléatoire. Comme avec unevidéocassette, on peut arrêter le visionnage,avancer rapidement, revenir en arrière, etc.Chaque fois que l’on ouvrira le coffre, l’ordre deshistoires sera différent.

La bibliothèqueLa première des quatre portesconduit à la bibliothèque. Si elle estvalidée, elle s’ouvre. Après avoirlongé un couloir, on arrive dans lasalle de lecture située au cœur desbranches et grande ouverte sur le monde. Elle comporte trois espacesdifférents à explorer : le premier réservé aux albums, le deuxième auxmots qui comptent, le troisième aux mots mêlés. Le nom de chaqueespace est énoncé par l’Arbre mais également écrit.

L’espace albumsLorsque cet espace est validé,trois écrans sont proposés àl’utilisateur, consultables l’un aprèsl’autre, grâce à la flèche de labarre de menu. Ces écransproposent les neuf couverturesd’albums. Lorsque l’uned’elles est choisie,

l’album s’ouvre, les pages se tournent, une voix donne letitre, les noms de l’auteur, de l’illustrateur, de l’éditeur, puisl’histoire commence.

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Le premier écran propose deux albums sur le thème de la guerre. Ledeuxième, trois albums sur le thème de la différence, le troisième, quatrealbums sur le thème du vivre ensemble.

L’espace Les mots qui comptentLorsque cet espace est validé, quatre écrans, comportant six citationschacun, sont proposés à l’utilisateur, consultables l’un après l’autre grâceà la flèche de la barre de menu. Le premier propose des citationssur le thème Fraterniser ou exclure? Le deuxième sur le thème Guerreou paix ? Le troisième sur le thème Liberté, droits et devoirs, lequatrième sur le thème S’engager et s’exprimer. Chaque citation estillustrée par une gravure, un tableau, une photo ou un dessin.


Lorsque l’une des citations estchoisie, un comédien en donne letexte ainsi que le nom de sonauteur.

L’espace Les mots mêlésLorsque cet espace est validé,un écran est proposé àl’utilisateur composé de 12 icônes représentant desmots empruntés à la languedes autres. Si l’une de cesicônes est choisie, unplanisphère apparaît avec, en animation, le parcours du mot pour arriverjusqu’à nous.

La salle des reportagesSi la porte de cette salle est validée, elle s’ouvre. Un couloir conduit alorsà une pièce comprenant six écrans de télévision. Les cinq premiers,proposent, chacun, un documentaire sur l’application de la Conventioninternationale relative aux droits de l’enfant dans le monde.

– Survivre (3min 39s)– Apprendre (2 min 00s)– Jouer (2min 35s)– S’exprimer (3min 47s)– Être en sécurité (3min 30s)

Le sixième propose d’entendre l’appel de l’humaniste,Albert Jacquard.

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L’atelierSi la porte de cette salle est validée, elle s’ouvre. Un couloir conduit alorsvers un atelier. Deux choix sont alors proposés à l’utilisateur :– Tu veux du ciel ? – Créer ensemble

Si Tu veux du ciel ? est choisi, unclip est proposé, mettant enscène les mystérieux hommes-machines-à-voyager.

Si Créer ensemble estsélectionné, l’utilisateur estconduit devant un écran

proposant six reportages présentant onze enfants, venus de différentesparties du monde, réunis dans une classe d’initiation à la langue françaiseet qui, sous la direction d’une plasticienne, vont imaginer et fabriquerces mystérieux hommes-machines-à-voyager.– Nous (3min 28s)– Nos choix (2min 53s)– Eux (11min 41s) – Entre nous (6min 08s) – Parlons-nous (6min 11s)– Chez eux (7min 44s)


L’agoraSi la porte de cette salle est validée,elle s’ouvre. Un couloir conduitalors à un espace qui permet dechoisir entre deux programmes :– La République et toi– Paroles citoyennes

Si l’utilisateur a choisi La Républiqueet toi, six choix s’offrent à lui :– La République (7min 27s)– La démocratie (4min 54s) – La constitution (3min 19s)– La devise (2min 43s)– Les symboles (2min 32s)– Le 14 juillet (3min 11s)

Si l’utilisateur a choisi Parolescitoyennes, trois choix s’offrent àlui :– Albert Jacquard, humaniste

(4min 21s)– Laurence Pierson, institutrice

d’une classe d’initiation à lalangue française (5min 39s)

– Jacques Hintzy, Président de l’Unicef France (7min 16s)

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Un système de navigation et d’aide par icônes

Pour symboliser les principaux espaces, une combinaison d’icônesfacilement décodables représente le personnage muni des accessoiresappropriés :– pour la bibliothèque : personnage avec un livre ;– pour la salle des reportages : personnage avec une caméra ;– pour l’agora : personnage avec un haut-parleur ;– pour l’atelier : personnage avec un crayon.

Pour revenir vers ces différents espaces, on peut sélectionner cesboutons sur la barre de menu, située au bas de l’écran.

• Un point d’interrogation permet de faire répéter le texte d’introduction, une consigne ou une légende ;

• un Arbre permet de revenir à la salle d’accueil ;• un système de flèches permet de passer d’un écran à l’autre :

flèche droite pour aller à la page suivante,

flèche gauche pour revenir à la page précédente.


Pour faciliter la connexion entre deux contenus, un certain nombre depasserelles sont prévues et proposées sur la barre de menu :

une couverture d’album permet d’accéder directement à sonhistoire adaptée,

une icône représentant un nœud permet d’accéder aux mots quicomptent,

un bonnet phrygien permet de se rendre à La République et toi,

une icône liberté égalité fraternité permet de se rendre à laRépublique et sa devise,

un haut-parleur permet de se rendre à l’écran Paroles citoyennes,

une mosaïque permet de revenir à l’écran des citations,

une affiche « créer ensemble » permet de se rendre à l’atelier.

un livre ouvert permet d’accéder à l’espace album.

Une interactivité visible et audible

La sélection se signale par un changement de couleur, la validation parune action ou un bruitage et un effet sur la transparence de la zonechoisie.

Exemples :Lorsqu’une porte ou le couvercle du coffre sont choisis, ils changent decouleur ; lorsque le choix est validé, ils s’ouvrent en grinçant.Lorsqu’une icône est validée (album, mots qui comptent,etc.), elle change de couleur.

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Un DVD adapté au jeune public, mais aussi à tous ceux qui s’initient à la navigation interactive

À la différence de la vidéocassette qui ne permet qu’une utilisation detype linéaire, le DVD vidéo est un support de médiation qui favorise,entre autres, l’interactivité, la convivialité, l’immédiateté et développel’autonomie des enfants.

Aller où, pour y faire quoi ?

Afin d’aider à la familiarisationdes stratégies de parcoursinteractifs, le système desélection et de validation deschoix a été conçu pour êtrefacilement compréhensible etattractif. Ainsi, les choix et lacirculation dans les différents

espaces ne se font pas par hasard mais de manière réfléchie. On va à labibliothèque pour chercher un livre, une citation, l’étymologie d’un mot,à la salle des reportages pour y découvrir les images du monde réel, àl’atelier pour rencontrer des enfants artistes et leurs œuvres, à l’agorapour y entendre des paroles citoyennes et découvrir les principes et lesvaleurs de la République française.

Dès la séquence d’introduction, l’utilisateur se retrouve entouré de sesamis, des enfants venus de tous les continents, en quête des valeurscitoyennes. L’Arbre aux livres est là pour leur servir de guide. Traversépar des couloirs qui mènent vers des espaces spécifiques facilementidentifiables, il rend concrets les concepts d’arborescence et decheminement qui caractérisent les DVD.Si les mots clés sont écrits, les consignes et les fonctions d’aide sonttoutes énoncées en voix off et souvent accompagnées de visuels et debruitages appropriés.

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Spectateur au début de la séquence, l’utilisateur passe au statutd’acteur dès qu’il franchit le seuil de la salle d’accueil et après quela consigne a été donnée par l’Arbre.Le personnage – dans lequel l’enfant utilisateur se sera reconnu – et sescompagnons disparaissent alors pour laisser l’initiative à l’utilisateur quidevient ainsi maître de sa navigation. À partir de ce moment, c’est à luide faire ses choix : où veut-il aller et pour y faire quoi ?

Il trouvera dans le coffre au trésorl’ensemble des albums proposés surle thème de la citoyenneté. Sacuriosité sera renforcée par l’ordreindéterminé dans lequel les histoireslui seront racontées.

La bibliothèqueComment encourager l’enfant à devenir un lecteur ? En lui permettant l’accès à une bibliothèque virtuelle, le DVD lui rappelle qu’ils’agit d’un lieu où se trouvent à sa disposition, non seulement des livres,mais aussi des citations et des explications sur l’origine des mots. Leurs adaptations audiovisuelles les rendent plus accessibles. Il reste

cependant à se procurer leslivres cités afin de passer àune véritable activité de lecture.

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Les mots qui comptent Au cours de l’histoire de l’humanité, et dans différentes parties dumonde, des hommes et des femmes ont pris la parole pour nourrir etfaire avancer le concept de citoyenneté. Un dessin, une photo, unegravure ou un portrait illustre chaque citation. Sont ainsi rassembléesvingt-quatre citations de grands hommes (philosophes, écrivains,hommes d’État, hommes politiques militant pour la paix : Nelson Mandela, Gandhi, Martin Luther King…), ou des vers d’un poète.Il est ainsi démontré que les valeurs énoncées ne sont jamaisdéfinitivement acquises, qu’elles sont le fruit d’une conquête collectiveet individuelle qui exige l’effort de tous pour être sauvegardées. Leurregroupement dans le même espace permet à l’utilisateur de suivre levoyage de la pensée humaniste à travers les époques et les continentset de s’initier ainsi à la réflexion et à la discussion.

Les mots mêlésDes mots qui viennent de loin et qui racontent la rencontre avec l’autre.Hasard, pyjama, chiffre, bouquin, yaourt, caravane, robot, anorak,banane, raquette, tomate, patate, douze mots adoptés de la languearabe, aztèque, anglaise, néerlandaise, italienne, bulgare, inuit, indienne,persane ou guinéenne et qui montrent la multiplicité enrichissante desapports extérieurs, les échanges entre cultures et peuples. Un écran dedouze pictogrammes illustrant chaque mot permettra d’accéder auxdouze animations.

La salle des reportagesC’est là que se trouve « le monde réel ».Survivre - Apprendre - S’exprimer - Jouer - Être en sécurité, tels sontles droits fondamentaux garantis par la Convention des droits del’Enfant, signée par 191 pays et qui protège les enfants quelles quesoient la couleur de leur peau, leurs origines ou leur religion. Mais cesdroits sont-ils respectés?Dans les cinq reportages proposés, les images d’archives de l’Unicef ontété soigneusement sélectionnées et traitées d’une manière graphique.


Chaque écran qui les présente est partagé en trois parties horizontales.L’image centrale, en format cinémascope, informe sur la réalité, sur lamanière dont vivent certains enfants dans le monde, aujourd’hui. Le hautet le bas de l’écran, ainsi libérés, affichent sur fond noir, les donnéesbrutes, juridiques ou chiffrées. Sur les images de la réalité, apparaissentdes mots comme amour, tendresse, rire, joie de vivre, talents,aptitudes, soins, etc. selon les droits énoncés. Autant de mots quiinterpellent, qui font appel à l’émotion, à l’affect, et sont ainsisusceptibles d’être compris et mémorisés par l’enfant utilisateur. Car quesont les droits sans ces mots qu’ils impliquent ? Notés lorsqu’ilsapparaissent à l’écran, ils pourront faire l’objet d’une discussion en classe.Face à l’avalanche des sons qui, aujourd’hui, polluent notre écoute, cessix reportages sont portés par une bande son minimaliste. Éliminantsystématiquement tous les bruits du monde, les cinq séquencesn’utilisent que la voix d’un comédien lisant les droits au fur et à mesurequ’ils s’inscrivent à l’écran, laissant ainsi, à la force des images, le soin demobiliser l’attention de l’utilisateur.Quant à l’humaniste, Albert Jacquard, il lance un appel dans le sixièmereportage. Nous sommes aujourd’hui six milliards d’hommes sur la Terre.Bientôt nous seront neuf milliards. La Terre pourra-t-elle les supporter ?(lire son intervention page31)

L’atelierC’est le lieu où l’on suit le parcours de onze élèves d’une classed’initiation à la langue française (CLIN), située dans le quartier de laGoutte d’or à Paris, dirigée par une plasticienne aidée de l’enseignante.Cet espace permet d’évoquer le cheminement d’enfants étrangersconfrontés à l’apprentissage de la langue, de la culture et des règles dela société française. La caméra s’est installée dans leur classe durant touteune semaine pour tenter de capter ces moments privilégiés du vivreensemble : les conflits, les moments d’entraide, la découvertede l’autre, de sa langue, de sa culture. Six séquences : Nous,Nos choix, Eux, Entre nous, Parlons-nous, Chez eux,rendent compte de cette semaine de tournage dans

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la classe, au cours de laquelle les enfants ont imaginés et fabriqués deshommes-machines-à-voyager qu’ils sont fiers de présenter. Leurinstitutrice, Laurence Pierson, intervient dans Paroles citoyennes pourexpliquer son travail dans une classe CLIN.Le clip « Tu veux du ciel ? » offre une évocation poétique des thèmesabordés par les enfants dans l’atelier : le voyage, la découverte del’inconnu et de l’autre, l’installation dans un nouveau lieu puis le partagede cet espace… Ainsi, au fil des mots et des images recueillis, s’esquisseune réflexion sur l’identité, la solitude et le rejet, la place de chacun dansla communauté.

L’agoraIl y a 2500 ans, dans la ville d’Athènes, en Grèce – berceau de ladémocratie – l’agora était le centre civique et politique de la cité, le lieuoù le peuple aimait à se réunir pour discuter de son avenir. L’agora estle lieu de la parole et de la participation.Il n’est pas toujours facile de comprendre les valeurs qui nous lient ausein de la République française. Pour faciliter cette compréhension lessix séquences de la République et toi répondent aux questions que seposent Mathilde, 10 ans, et Lucas, 9 ans.

1 – C’est quoi la République ? Comment devient-on président de laRépublique et que fait-il? Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de présidente dela République?

Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de plonger dansl’histoire de France, de la Révolution française de 1789 et de laDéclaration des droits de l’homme et du citoyen. La séquence setermine par l’interview du président François Mitterrand fait par deuxenfants en 1986.

2 – C’est quoi la démocratie?Répondre à cette question, c’est parler du principe qui sous-tend cetype de gouvernement : le gouvernement du peuple, par lepeuple et pour le peuple. C’est parler du vote et de laresponsabilité de chaque citoyen dans l’avenir de son pays. Mais


c’est aussi rappeler quelques grands moments qui ont fait avancerl’idée de démocratie comme le Siècle de Périclès à Athènes, leSiècle des lumières en Europe et la Révolution française. Ladémocratie implique que nous prenions en mains nos destinées. Àchaque instant, elle doit se parfaire. À chaque instant, elle estmenacée. La maintenir est un combat de tous les jours qui réclamecourage, générosité et sens des responsabilités.

3 – Pourquoi faut-il des règles pour vivre ensemble ?Répondre à cette question, c’est parler de la constitution et de sesarticles fondamentaux.

4 – La devise de la République française est Liberté, Égalité, Fraternité.Cela veut-il dire qu’en France, on est libre? Si nous sommes tous égaux,pourquoi certaines femmes sont-elles encore moins payées que leshommes pour le même métier ? Si nous sommes égaux et fraternels,pourquoi certaines personnes n’ont-elles pas de maison pour habiter?

Répondre à ces questions, c’est rappeler qu’être citoyen, c’est avoirdes droits mais aussi des devoirs, que la liberté est le pouvoir quiappartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droitsd’autrui et que le combat pour la liberté, l’égalité, la fraternité n’estjamais terminé.

5 – Pourquoi les couleurs de la France sont bleu blanc rouge? Est-ce que tous les pays ont un drapeau? Qui est cette femme que l’onvoit sur les timbres et les pièces de monnaie ? Pourquoi La Marseillaises’appelle La Marseillaise?

Répondre à ces questions, c’est parler des symboles de la République. C’est rappeler que le drapeau tricolore date de la Révolution française, qu’il se veut le symbole d’unité et deréconciliation puisqu’il associe les couleurs bleu et rouge desParisiens révoltés et le blanc de la monarchie. C’est parler deMarianne, cette femme qui, souvent coifféesymboliquement du bonnet phrygien porté par lesesclaves affranchis – ceux qui avaient retrouvé leurliberté à l’époque de l’Empire romain –, conduit le

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peuple vers la liberté. C’est parler de La Marseillaise, ce chant deguerre de ceux qui, durant la Révolution, ont combattu pour la libertéet qui est devenu notre hymne national, mais aussi celui desrévolutionnaires du monde entier, ceux qui luttent pour la liberté, ladignité, la justice sur Terre.

6 – Le 14 juillet, on fait la fête parce que c’est les vacances?Répondre à cette question, c’est rappeler que le 14 juillet est devenunotre fête nationale en souvenir de ce 14 juillet 1789, lorsque lesParisiens ont pris les armes et marché sur la Bastille, symbole de lamonarchie absolue.

Conclusion

Un enfant est une personne. Il doit le savoir pour bien grandir. Tous lesenfants du monde ont des droits. Ils doivent les connaître pour mieuxêtre respectés, mieux se faire entendre et, aussi, être plus attentif à tousles droits des autres (extrait de Mes droits d’enfant, Alain Serres et Pef,coll. « Le premier livre de », Rue du monde, 1999).

Les philosophes nous ont appris qu’il est possible de vivre ensemblesous différents types de régimes : despotique, monarchique,républicain. Ce dernier apparaît comme celui qui conjugue le mieuxl’ordre et la justice. Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, les idées derépublique et de démocratie ont fait leur chemin. Aujourd’hui, nouspouvons nous sentir les héritiers des Athéniens du Ve siècle avant J.-C.,des humanistes de la Renaissance et des penseurs du XVIIIe siècleappelé Siècle des lumières.

Avec ces trois heures de programme interactif, ce DVD jette des passerelles entre imaginaire, monde réel, témoignages vécus et décryptage des lois et principes démocratiques et républicains.Le SCÉRÉN-CNDP espère, ainsi, contribuer à construire les bases de la culture citoyenne plus que jamais nécessaire au bien vivreensemble.


Résumé des albums

La guerre, pourquoi ?

BatailleUn livre écrit et illustré par Éric Battut,édité par Autrement Jeunesse, 2000.Qu’il était beau ce pays où l’on s’étaitinstallé ! On avait construit deux châteaux, tous les deux aussi beaux. Lesdeux rois s’entendaient, leurs sujets aussi. Mais un jour, pour une raisonextravagante, les deux rois décident de se déclarer la guerre. L’horreur…

Pourquoi ? Un livre écrit par Dorothea Lachner, illustré parNicolaï Popov, édité par Nord-Sud, 1999.Tout commence par un rien : de toutes les fleursqui poussent dans la prairie, c’est justementcelle de la grenouille que veut la souris, et elles’en empare. La grenouille appelle ses amis à larescousse, mais la souris ne se laisse pas faire.C’est l’escalade. Le champ de fleurs n’estbientôt plus qu’un champ de bataille, brûlé etdévasté. La guerre… pourquoi ?

Les différences

Le Défilé Un livre écrit par Olivier Douzou, illustré par Émilie Chollat, édité par les Éditions du Rouergue, 1995.Dans la vie, les petites gens sont souvent derrièreet ceux descendus de leur haute sphère, devant. Mais, ilarrive parfois que ceux qui se croient les premiers seretrouvent… les derniers ! Une histoire entièrement adaptéeen 3 D, qui a obtenu en 1988 le prix Erasmus à Rotterdam.

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Sophie la vache musicienne Un livre écrit et illustré par Geoffroy dePennart, édité par Kaléidoscope, 1999.Sophie, la vache, est une pianisteaccomplie. Ça tombe bien, un concours demusique vient d’être annoncé! Mais pourjouer, il faut appartenir à un orchestre. EtSophie va connaître bien des difficultéspour se faire engager. Une histoire drôle qui

permet d’aborder le thème de la tolérance.

Léon de la nuit Un livre écrit et illustré par Éric Battut, édité par Bilboquet, 1999.Léon est un papillon. Le jour même de sanaissance, il découvre qu’il a un vrai problème : ilest noir – noir comme la nuit – alors que tous lesautres papillons qu’il rencontre sont multicolores.Qu’il est donc difficile de se faire accepterlorsque l’on est différent !

Vivre ensemble

Le Pont des enfants Un livre écrit par Max Bolliger, illustré parStepan Zavrel, édité par Épigones, 1992.Au bord d’une rivière vivaient deux fermiers.Celui de la rive gauche jalousait celui de la rivedroite qui enviait lui-même son voisin. Lasituation aurait pu empirer si les enfants desdeux bords ne s’étaient rejoints au milieu de larivière pour se raconter des histoires. Le pontdes enfants deviendra-t-il celui des parents ?

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YakoubaUn livre écrit et illustré par Thierry Dedieu, édité par Seuil Jeunesse, 1994.Pour devenir un guerrier admiré et respecté parsa tribu, Yakouba doit affronter et tuer un lion.Celui qu’il rencontre est blessé. Yakouba setrouve alors face à un terrible dilemme: acheverle lion blessé ou lui laisser la vie sauve. Prouve-t-on vraiment sa force lorsqu’on l’exerce contreun plus faible?

La Petite Fille incomplète Un livre écrit et illustré par Martine Delerm, édité par Ipomée/Albin Michel, 1991.Une petite fille que son illustratrice n’a pas toutà fait achevée parle de la souffrance qu’elleéprouve à être différente des autres. Unehistoire qui, avec beaucoup de poésie et desensibilité, traite du thème du handicap.

Croissant de Lune Un livre écrit par Winfried Wolf, illustré parNathalie Duroussy, édité par Nord-Sud,1993.Aux approches de l’hiver, la tribu des IndiensCorbeaux quitte la prairie pour la forêt,abandonnant derrière elle Croissant de Lune,l’enfant trouvé. Celui-ci va connaître la faim etla peur avant qu’une vieille Indienne,Hirondelle du Printemps, luiapprenne comment survivre.

Une belle histoire qui traite de la solidarité entregénérations.

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Les mots qui comptent

Fraterniser ou exclure?

(…) Sache que tous les biens dela vie ne valent jamais qu’on yblesse autrui.Saadi (vers 1213-1290), poètepersan.

Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage.Montaigne (1533-1592). La pensée de cet écrivain fut louée auXVIIIe siècle par Voltaire et Diderot.

Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinonnous allons mourir tous ensemble comme des idiots. (Discours, 31 mars 1968). Martin Luther King, pasteur, apôtre de la non-violence, leader du Mouvement des droits civiques de la communauténoire aux États-Unis, prix Nobel de la paix en 1964, assassiné en 1968.

L’enfant noir, l’enfant blanc ont tous deux le sang rouge. (Extrait du poème Le Sang rouge, 1908). Pierre Osenat, poètemartiniquais.

L’ombre de l’éléphant et l’ombre du coquelicot ont le même poids.Jean-Pierre Siméon, enseignant, poète, écrivain, dramaturge. Né en 1950.

Aucun homme ne peut prendre la place d’un autre.Épopée du Mahabharata, livre sacré de l’hindouisme, poème épique de100 000 vers écrit entre le xvIIIe et le IIIe siècle av. J.-C.

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Guerre ou paix?

Je vois dans la non-violence uneforme de lutte plus énergique etplus authentique que la simpleloi du talion qui aboutit à multi-plier par deux la méchanceté.Gandhi (1869-1948), chef duMouvement nationaliste indien. Il mène une campagne de résistance nonviolente contre le régime britannique. Il est assassiné en 1948.

Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemiet cet ennemi devient votre associé.(Extrait de Un long chemin vers la liberté, écrit lors de sa détention).Nelson Mandela, homme politique sud-africain. Emprisonné en 1962pour incitation à la grève, puis condamné à la détention à perpétuitépour incitation à la lutte armée contre le régime d’apartheid en vigueuren Afrique du Sud. Libéré en 1990. Prix Nobel de la paix en 1993.

La guerre est un mal qui déshonore le genre humain.(Extrait du Dialogue des morts composé entre 1700 et 1712 pourl’éducation du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV). Fénelon(1651-1715), prélat, archevêque de Cambrai, orateur, écrivain.

Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprisepleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire.(Extrait de L’Armée nouvelle). Jean Jaurès (1859-1914). Hommepolitique, grand orateur. Il fonde le parti socialiste (1901) et le journalL’Humanité (1904). Il est assassiné en 1914.

La violence a coutume d’engendrer la violence. (Extrait d’Agamemnon). Eschyle (525-456 av. J.-C.) considérécomme le créateur de la tragédie grecque.

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Et là-basEt là-bas, c’est la guerre,Là-bas les yeux des mères sont des poteries cassées.(Extrait de Compère qu’as-tu vu ? Le temps qu’il fait, 1993). Jean-PierreAbraham (1936-2003), poète breton, gardien de phare durant dix ans.

Liberté, droits et devoirs

Qui n’a point de loi vit en bêtebrute.Molière (auteur dramatique, 1622-1673)

Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.Montesquieu (1689-1755), c’est lui qui, dans L’Esprit des lois, distinguetrois régimes : républicain, monarchiste, despotique.

Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité.Victor Hugo (1802-1885), écrivain qui s’est battu contre la peine de mortet la misère et pour la liberté.

Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander lesautres.(Extrait de l’article sur l’autorité politique dans son Encyclopédie, 1751)Diderot (1713-1784).

En construisant les murs, on détruit le vent (Extrait de Les Jours simples, coll. « Le Temps qu’il fait », 1997) Jean-Marie Kerwich, poète français contemporain.

Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres.Simone de Beauvoir (1908-1986). Dans son livre Le Deuxième Sexe en1948, elle dénonce l’infériorité ressentie par les femmes et les invite à selibérer du joug du conditionnement historique.


S’engager et s’exprimer

Qu’est-ce qui fait le plus mal :ne pas pouvoir chanterou chanter par obligation?Eugène Guillevic (1907-1997),poète français contemporain.

Si tu ne luttes pas pour les petits droits, tu perdras les grands.Neda Bozinovic, (1917-2004) Serbie. Militante féministe, pacifiste etantifasciste.

Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battraijusqu’au bout pour que vous puissiez le dire.Voltaire (1694-1778). « Ne fera-t-on jamais taire cet homme? » aurait ditLouis XV, excédé. Sans doute parce que la censure et les hommes depouvoir ont cherché sans relâche à le bâillonner, Voltaire a crié toute savie plus fort que les autres.

La difficulté, ce n’est pas de rêver, mais d’accepter et decomprendre les rêves des autres.Zhang Xianliang, écrivain chinois né en 1936. Il a passé plus de 20 ansdans les camps de rééducation par le travail. Ce sera le thème de certainsde ses ouvrages.

Rare félicité des temps, où il est permis de penser ce qu’on veut,et de dire ce qu’on pense!(Extrait de Histoires, publié en 106). Tacite (55-120), historien latin et moraliste.

Les filles élevées dans la niaiserie sont désarmées tout exprès pourêtre mieux trompées. C’est absolument comme si on vous jetait àl’eau après vous avoir défendu d’apprendre à nager.(Extrait des Mémoires de Louise Michel). Louise Michel(1830-1905), militante révolutionnaire, participe à laCommune où les femmes ont joué un rôle déterminant.

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Les mots mêlés

AnorakChaque hiver, tu affrontes lefroid, bien emmitouflé danston anorak… mais sais-tu quelorsque tu prononces ce mot,tu utilises la langue des Inuits ?En effet, dans le Grand Nord,« anorak » signifie « vêtement protégeant du vent » et vient lui-même d’unautre mot inuit désignant le vent.

BananeSi tu te régales avec ce fruit ou si le mot « banane ! » te fait rire, sache qu’ilvient du langage soussou de Guinée, en Afrique de l’Ouest et qu’il estarrivé en France en passant par le Portugal.

BouquinLes Français ont emprunté ce mot à la langue néerlandaise, la langueparlée aux Pays-Bas. Là-bas, il voulait dire « petit livre ». Mais plusintéressant, ce mot néerlandais vient lui-même d’un premier termesignifiant « arbre ». En effet, à cette époque lointaine où le papiern’existait pas encore, on utilisait des tablettes de bois de hêtre pourécrire. En France, il a conservé le sens de « livre » en donnant le mot« bouquin » au XVe siècle.

CaravaneSi tu penses à « caravane », tu imagineras sûrement les vacances, l’été, lecamping, la plage… Ce mot nous vient de Perse et désignait, à l’origine,une file de voyageurs. D’ailleurs, des caravanes de chameaux continuent,aujourd’hui encore, à parcourir les déserts. À la suite des croisades, lemot arriva en France. Du XIIIe siècle à nos jours, sa signification évolua peuà peu pour devenir au XXe siècle la roulotte attachée à la voiture.


ChiffrePour compter, tu utilises des chiffres, mais savais-tu que nous lesappelons les chiffres arabes. En effet, ce sont les Arabes qui ontrévolutionné le calcul et imposé ces chiffres dans le monde entier. Àl’origine, le mot arabe signifie « le vide », puis il désigne la valeur 0. Lezéro entre en Occident au XIIe siècle au moment des croisades et arriveen France en passant par l’Italie. Au XVe siècle, son sens évolue encorepour donner le mot « chiffre » que tu connais aujourd’hui.

HasardLorsque, aux jeux, tu lances un dé, tu ne peux lui imposer de retombersur le chiffre que tu souhaites. Seul le hasard décide. Ce mot vient del’arabe et désignait le « jeu de dés ». Il fut ensuite adopté par lesEspagnols et son sens se transforma en « jeu de hasard ». Enfin,d’Espagne, il passa en France au cours du XIIe siècle où le terme« hasard » finit par exprimer l’idée de « sort »

PatateAimes-tu les frites ? Si oui, tu seras sûrement curieux d’apprendrel’histoire du mot « patate ». Nous devons ce mot à l’arawak, la langueparlée par les Amérindiens. Ce terme désignait la patate douce qui futintroduite en Europe par les conquistadors espagnols et parvient enFrance en passant par l’Espagne dans la seconde moitié du XVIe siècle.

PyjamaSais-tu que ce mot que tu emploies pour désigner le vêtement que tumets pour aller au lit, vient de très loin, de la langue hindi parlée en Indedu Nord ? Les gens de ce pays associaient deux termes signifiant« jambe » et « vêtement » pour désigner le pantalon qu’ils portaient. Aumoment de la colonisation de l’Inde par les Anglais, ceux-ci reprennent« pyjamas » pour désigner le « vêtement de nuit ». Ce mot acontinué son chemin jusqu’en France où il sera adopté à partirdu XVIe siècle.

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RaquetteIl y a bien longtemps, ce mot arabe voulait dire « paume de la main ». Ilarrive en France au XIVe siècle, au moment où un jeu, « le jeu de paume »,ancêtre du tennis et du badminton, a beaucoup de succès. Les Françaisadoptent alors ce mot pour désigner, non plus la main, mais l’objet qui,tenu par la main, permet de lancer une balle ou un volant.

RobotPeut-être es-tu fasciné par les robots? Mais sais-tu que ce mot fut inventétrès récemment? C’est à l’imagination d’un écrivain tchèque que l’on doitsa création. C’est lui qui, le premier, nomma ainsi les personnages d’unede ses pièces en s’inspirant d’un mot de la langue tchèque qui signifiaitcorvée, travail dur. Séduits par ce mot, les Français le reprennent auXXe siècle pour désigner une machine automatique.

TomateAucun timide ne saurait qu’il est rouge comme une tomate si ce motn’avait parcouru un long chemin pour devenir si présent dans nos viesd’aujourd’hui. La tomate, originaire des Basses Andes, était cultivée parles Aztèques au Mexique. En langue nahuatl, le mot tomatl signifiait « fruitcharnu ». Au XVe siècle, lors des voyages de Christophe Colomb, lesconquistadors espagnols le rapportent dans leurs bagages en Espagne.Le terme « tomate » arrivera ensuite en France vers le XVIIIe siècle.

YaourtCette gourmandise dont tu tedélectes est née en Bulgarie, ily a fort longtemps, auxenvirons de 1430. À l’origine,le mot désignait le lait caillé.Ce n’est qu’au XXe siècle quele yaourt arriva dans notrepays pour devenir un deséléments essentiels de notrealimentation.

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Paroles citoyennes

Une espèce extraordinaire, l’espècehumainePropos recueillis auprès d’Albert Jacquard,professeur d’humanistique (comme il se plaît àse nommer lui-même).Cette boule bleue, c’est notre maison, c’est notrepatrie, c’est la Terre. Cette Terre, on peut la regardercomme regardent les astronomes et voir qu’elle est ronde, qu’elle a telledimension… On peut la regarder aussi à la façon des géographes quidessinent les continents, et qui comprennent, par exemple, qu’ils n’ont pastoujours été là où ils sont aujourd’hui. Ils se sont un peu promenés sur laTerre mais lentement, très lentement. On appelle cela la dérive descontinents. Mais ce qu’il y a de plus important, il me semble, c’est que cetteboule bleue supporte une espèce extraordinaire, l’espèce humaine.Pourquoi extraordinaire? Parce qu’elle représente, peut-être, le seul endroitdans l’univers où il y a des individus capables de se savoir être. Nonseulement ils sont, ils bougent, ils agissent mais, en plus, ils savent seregarder les uns les autres, ils savent s’interroger. Ils ont créé peu à peu unecompréhension, ce que l’on appelle la science. Et puis, sur cette petiteboule – parce qu’elle n’est pas grande la Terre – ils ont été très longtempspeu nombreux les hommes. Songez qu’il y a 2000 ans il y avait quelquescentaines de millions d’hommes sur la Terre. Quand je suis né, il y en avaitdeux milliards. Aujourd’hui, il y a six milliards d’hommes sur la Terre.J’appartiens, moi, à la première génération dont l’effectif a triplé entre sonarrivée et son départ. Vous qui êtes jeunes, quand vous aurez mon âge,vous serez neuf milliards sur la Terre. Alors le problème se pose: est-ce quela Terre va pouvoir nourrir toutes ces foules ? La réponse est oui. La Terrepeut, sans problème, nourrir bien facilement, dix, quinze milliardsd’hommes. Mais il y a des hommes qui demandent à la Terre beaucoupplus que leur nourriture, qui lui demandent de l’énergie, dupétrole, des bois précieux et, surtout, qui demandent à la Terredes poubelles pour mettre tous leurs déchets. Et ces déchets,on ne sait plus où les mettre ! Le vrai problème, alors, n’est pas

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de se poser la question : est-ce que la Terre va nourrir tous ces hommes,mais est ce qu’elle va les supporter ? Les nourrir, la réponse est oui, lessupporter, ça dépend de quelles sortes d’hommes. Si ce sont des hommescomme les paysans du Bengladesh ou du Nigeria, la réponse est oui. Ils nedemandent à la Terre que de la nourriture. Mais si ce sont des gens commevous, comme moi… Moi, je demande à la Terre des quantités de choses.La réponse, alors, est que la Terre ne pourra pas supporter neuf milliardsd’hommes. Par conséquent, il n’y a plus que deux solutions : ou bien toutpour moi, tout pour nous autres, les Occidentaux, tant pis pour les autres !Ou bien, ce serait tout de même mieux: on partage. Si on veut partager, ilfaut que ceux qui sont les plus gâcheurs, les plus exigeants, actuellement,sachent être un peu moins gâcheurs, un peu moins exigeants. Voilà leproblème posé, si on veut que la Terre, avec sa petitesse, soit compatibleavec les foules d’hommes qui se présentent, il nous faut – nous lesOccidentaux, en particulier – changer nos façons de vivre. Ce n’est pasterriblement difficile. Il nous faut créer du bonheur, indépendamment de laconsommation. C’est parfaitement possible, mais il faut commencer.

Je suis citoyen de l’humanité. Je suis les liens que je tisse.Ces hommes qui peuplent aujourd’hui la Terre, mais que sont-ils donc? Onpeut les regarder avec les outils du biologiste. On découvre, alors, qu’ilssont faits de telle ou telle façon et on s’aperçoit, au fond, qu’ils sont desanimaux parmi d’autres. Effectivement, nous les hommes, nous sommes lerésultat de ce que l’on appelle une évolution qui a duré depuis que la Terreexiste, depuis trois milliards et demi, quatre milliards d’années. Peu à peu,des espèces différentes sont apparues et, il n’y a pas très longtemps –quelques millions d’années – est apparue l’espèce humaine. Qu’est-cequ’elle a de particulier? Elle n’est pas particulièrement réussie du point devue de ses performances. On saute moins haut que la plupart des lynx,nous courons moins vite que les guépards, etc. On peut faire la liste de toutce que nous ne savons pas faire. Ce que nous savons faire d’extraordinaire,c’est de nous interroger, de regarder l’autre et de communiquer avecl’autre. Étant capable de communiquer avec l’autre, nous créons ce quel’on peut appeler un surhomme. Les hommes, les femmes, c’est ce quevous savez, c’est nous tous. Le surhomme, c’est ce qui apparaît lorsque

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nous sommes capables de nous rencontrer, de devenir autre, toutsimplement parce que le regard de l’autre nous a enrichis. Et c’est cetéchange qui fait ce que chacun de nous devient. Un philosophe, autrefois,Érasme, disait : « On ne naît pas homme, on le devient ». Quand on naît, onest un petit bout de chair qui fait ce qu’il peut pour avoir l’air d’un petitd’homme, mais, en fait, il n’est pas encore humain. Il va devenir humain enétant immergé dans une collectivité humaine. Alors, il y a la maman, le papa,les frères et sœurs, il y a les petits camarades. Toute l’aventure humaine vaconsister à, peu à peu, devenir autre sous le regard des autres. Finalement,on peut dire qu’un être humain a une double définition : il est un individufabriqué par la nature, avec un ovule et un spermatozoïde qui font lenécessaire. Mais, surtout, il y a une métamorphose qui se produit à causede la présence des autres. Peu à peu, cet individu devient une personne,c’est-à-dire quelqu’un, non seulement capable de regarder, d’agir, maiscapable de se savoir être, de s’interroger, si bien que chacun de nous aune vie entière pour peu à peu approfondir ce qu’il devient, devenirquelqu’un, être lui-même non pas parce qu’il est fidèle à ce que la naturelui a donné, mais parce qu’il a été capable de modifier tout ce que lesautres lui apporte. Voilà ce qu’est un être humain : quelqu’un qui seconstruit au contact des autres. Du coup, l’important dans tout groupehumain, c’est de mettre en place les moyens de mise en commun, decommunication, afin de permettre à chacun de devenir les liens qu’iltisse. C’est cela que l’on appelle la citoyenneté. Je suis citoyen de mafamille, en ce sens que j’ai besoin de tous ces gens autour de moi quim’aiment et que j’aime. Je suis citoyen de mon village, de ma patrie et,surtout, je suis citoyen de la Terre entière. Je suis citoyen de l’humanité.Ce que je fais pèse sur tous les hommes qui m’entourent. Rien n’estinsignifiant. Ce que fait un Patagon à l’autre bout de l’Amérique a del’importance pour moi. Ce que je fais a de l’importance pour le Patagon.Il faut peu à peu se rendre compte de cette interdépendance.Finalement, nous ne pouvons rien faire seuls, nous ne pouvons devenirnous-mêmes qu’au contact des autres. Nous avons un beautravail à faire : mettre en place la citoyenneté de six,aujourd’hui, bientôt neuf milliards d’hommes, qui serontcapables de se sentir membres d’une même cité.

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Une école pour apprendre à vivre ensembleSylvain Canet, directeur d’école en ZEP, membre du conseil scientifique de l’Unicef.

On dit parfois que l'école est une microsociété qui vit en circuit fermé, qu'unefois les portes closes, on y vivrait coupédes réalités et du reste du monde… Passûr ! L'école est, en fait, cette réuniond'hommes et de femmes, d'enfants etd'adultes, de garçons et de filles, venusde partout pour s'instruire et sereconnaître en tant qu'individu, comme en tant que communauté enconstruction. L'école permet justement de s'ouvrir aux autres. Mais vivreensemble ne va pas de soi. Et quand, dans la société, s'ajoutentquelques forces contraires, ça n'arrange rien. Cet apprentissage esturgent et vital. Il doit être engagé et total...

Les paradoxes qui rendent la tâche difficile.Jean-Paul Sartre a écrit « L'enfer, c'est les autres ! » Il n'y a rien de« naturel », a priori, à vivre ensemble. L'enfant va à l'école comme onvient à la société. Ce sont les premières années de sa vie. Il sort du coconfamilial. C'est d'autant plus difficile d'accepter « l'autre ». Il va apprendreà « faire avec ». L'école, c'est plus que lire, écrire, compter … C'est aussisocialiser. De quoi parle t-on? Prenons la question de la violence entreélèves. On touche à des problèmes psychologiques, sociaux,religieux… Qu'on évoque la simple découverte des relations filles/garçons ou même, plus gravement, le communautarisme, on touche l'Être. C'est donc par l'humain et pour un projet humain quel'école crée le lien.Très tôt, dès l'école élémentaire, les enfants ont des réactionsépidermiques: « On s' cherche, on s' bat, c'est normal, m'dame! », « C'estle plus fort qui gagne », « Si tu niques ma mère, si tu m'traites, j'te tue! »…Avoir des rapports d'échange et de réciprocité, ça ne vient pas tout seul.Les insultes et les gros mots sont de vrais sujets à aborder avec eux. Les


enfants se rendent vite compte que les mots aussi font mal : « C'est plusviolent qu'un coup parce que ça s'répare pas tout d'suite. »Mais, sous prétexte de vivre ensemble, faut-il bannir toute violence?Les enfants se révèlent dans leurs rapports aux autres et s’affirment.Toutes les colères ne sont pas inutiles. Elles servent aussi à se protéger…C'est à coups d’allers et retours entre le possible et l'interdit, qu'on finitpar comprendre les limites et par savoir-faire avec. À condition derespecter une loi : « On ne pousse pas, on ne frappe pas! Si tu es en colère,tu le dis avec des mots !… » Vivre ensemble, c'est d'abord : « Direensemble ». L'école met les enfants en état de se rencontrer.

Quand le "vivre ensemble" est mis à mal.Mais on demande à l'école de résoudre un paradoxe : Il faut apprendreaux enfants le « vivre ensemble » alors qu'autour de nous il y a tant de« pas vivre ensemble ». Je ne parle pas seulement des guerres et desconflits ethniques, raciaux ou communautaristes. Les uns profitent degrandes richesses, les autres ont du mal à boucler les fins de mois, lagrande majorité « trime dur » avec l'espoir limité d'en jouir un jour. Lapollution, l'individualisme, la délinquance, la peur de l'autre… Lespectacle du monde nous fragilise et favorise le repli sur soi. Pas facile,en effet, de dire à des enfants « respectez-vous, acceptez la différence,regardez comme les humains sont bien ensemble… » quand l'exclusion,la concurrence impitoyable et, parfois, la logique sécuritaire fissurent nossociétés. La protection des espaces privés, la vidéo-surveillance, lesvigiles sont devenus monnaie-courante. On construit même des villesclefs en main dans lesquelles, comme aux États-Unis, on promet sécuritéet bonheur aseptisé à l'abri derrière des clôtures infranchissables. Ghettode riches et ghetto de pauvres au cœur d'une cité qui prône auprès deses enfants le savoir-vivre à plusieurs. Un comble !Et puis, les enfants nous voient, nous les adultes avoir, par exemple, descomportements routiers violents ou des paroles déplacées àl'encontre d'automobilistes dont le seul tort est de se trouversur notre route . Mais constatent-ils aussi ce lien socialrompu quand chacun se promène, une paire d'écouteurssur les oreilles, enfermé dans sa bulle musicale?

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Vers une nouvelle citoyenneté.Aujourd'hui, être citoyen, ce n'est plus seulement voter ou respecter lesinstitutions. L'éducation à la citoyenneté est à réinventer à mesure quel'Histoire avance. Cet apprentissage doit être vrai, engagé et percutant,afin de marquer les générations futures et de garantir la paix. Ne nousdonnons pas bonne conscience par une pédagogie bien appliquéemais mal impliquée. Étudier les institutions ne suffit peut-être plus. Nousdevons réussir à concerner nos élèves. Sur les questions difficiles, nebottons pas en touche. Le racisme, les juifs, les musulmans, les signesreligieux, parlons-en ! La guerre, la violence, voilà le quotidien télévisuelde nos enfants. Alors ne zappons pas ! Les enfants ont besoin dedécrypter des images qui les submergent et devant lesquelles ils restentdémunis. Une maîtresse se rappelait combien le « 11 septembre » avaitchoqué ses élèves : les corps tombant dans le vide et puis l'apocalypsequ'ils racontaient en parlant de l'effondrement de « 25 tours »! En fait,diffusées en boucle, les images leur donnaient cette réalité-là.Parler de vivre ensemble exclut de fermer les yeux sur ce qu'ensembledes hommes et des femmes sont aussi capables : bizutages, violscollectifs, tortures, extermination d'un peuple ou d'une race. Regarderen face ce qui oppose les hommes permet aussi de saisir ce qu'on doittenter pour les réunir.

Face à la barbarie, un choc citoyen s'impose.Les faire réagir sur les enfants-soldats, par exemple, est une piste peufréquentée. Combien savent que des enfants de 10 ans vont au combat« pour de vrai » ? En montrant à des élèves un film sur les enfants-soldats,je souhaitais les interpeller sur une cause qui pouvait les concerner. Ilsl'étaient. Ils m'ont aussi renvoyé du tac au tac à nos responsabilités: « C'estles adultes qui mettent les enfants à la guerre! » Ils ont voulu montrer le filmaux parents. Ne pas fuir les sujets à risque, faire résonner nos leçonsd'histoire avec l'actualité, réfléchir sur la loi du plus fort, celle de la terreur.Les élèves évoquent vite le terrorisme et ce qu'ils en voient autour d'eux.Éva, 10 ans, nous a livré ce sujet digne du bac philo: « La force c'est pas undroit ! » Une méditation sur la société du droit contre la société de la force.Petit à petit, les élèves construisent une pensée. Reste à la mettre en actes.

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Affirmer une citoyenneté en actions.Dans « vivre ensemble », il y a « vivre ». Rien de tel qu'une classe dedécouverte ! Tous les enseignants le disent : ça change nos élèves et lavie du groupe de partir pour un séjour de vie en communauté! À traversle sport et les jeux d'opposition, on va découvrir l'esprit d'équipe.Quand des élèves crient « J'ai gagné, j'ai gagné! », combien de fois leurfaisons-nous remarquer : « Tu as gagné tout seul ? »Mais, faire et agir ensemble est l'aboutissement. Cela passe par l'action.Regardons en face, avec eux, ce qui met en péril la vie « en bonnesociété » : la délinquance et l'insécurité, par exemple, sont une rupturedu contrat social. Pas de vivre ensemble possible quand la liberté desuns agresse celle des autres. Et si, dans le cadre d'un projet de classe,on tentait une correspondance scolaire avec un ou plusieurs jeunesdélinquants…? Une école et une prison qui échangent, voilà une idéechoc ! Elle porte une ambition éducative tant pour l'une que pour l'autre.S'engager, faire des « trucs bien » pour les autres, mettre en œuvre lasolidarité concrétisent une nouvelle citoyenneté en train de naître. Elleest humanitaire, associative. Elle peut être accompagnée.Face aux guerres, aux famines ou aux catastrophes naturelles, nos élèvesont souvent envie d'agir : « On veut faire quelque chose pour les autres,mais on sait pas comment… » À l'école, en centre de loisirs, en famille,aidons-les à mettre en œuvre des pratiques participatives. On n'est pasnécessairement obligé d'aller chercher très loin, d'ailleurs. Un élève deCM m'a lancé un jour : « À quoi ça sert d'aider un village d'Afrique si onn'est pas capable d'aider sa voisine à monter ses courses ! » Pour êtrecitoyen du monde, il faut déjà être citoyen chez soi. En France, un milliond'enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté et rappelons-nous lesdrames de la canicule d'août 2003 !On devient Homme par et pour les hommes. Que nos enfants gagnent lacertitude que ce monde leur appartient, qu'ils ont son avenir entre leursmains, qu'ils peuvent l'améliorer, et nous aurons gagné.« Quand on lève les yeux, on regarde tous le même ciel ». C'estune belle conclusion que m'ont soufflée des élèves demoyenne section. Tant que des humains, petits ou grands,donneront d'aussi belles leçons, on continuera de se direque vivre ensemble, c'est possible.

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S’engager pour aider les enfants du monde

« Nous savons aujourd’hui mieux que jamais que pour édifier un mondemeilleur, il faut commencer par améliorer le sort des enfants, en veillantà ce qu’il soient en bonne santé, instruits, en sécurité et aimés. Tout leprouve. Certaines études ont montré que la société récupère au septuplechaque dollar qu’elle investit dans le développement de l’enfant. »(Kofi A. Annan, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies)

Jacques Hintzy, président de l’Unicef France, partenaire de ce DVD,nous parle de la mission de cette organisation.Depuis sa création en 1946, l’Unicef (Fonds des Nations unies pourl'enfance) agit pour protéger la vie des enfants du monde entier. Guidépar la Convention internationale relative aux droits de l’enfant,l’Unicef est aujourd’hui présent dans 158 pays et intervient dans cinqdomaines prioritaires :

L’éducation des fillesL’Unicef s’engage à :– augmenter le nombre des filles scolarisées ;– veiller à ce qu’elles apprennent ce dont elles ont besoin pour réussir leur vie.

La petite enfanceL’Unicef développe des programmes pour :– faire enregistrer les bébés à leur naissance ;– aider les familles à donner à leurs enfants le meilleur départ possible

dans la vie, sur le plan physique et sur celui de l’éveil.

Les programmes élargis de vaccinationL’Unicef agit pour :– distribuer des soins et de la vitamine A (pour le bon fonctionnement

du système de défense immunitaire) ;– faire vacciner les enfants.

La lutte contre le sidaL’Unicef organise des plans d’action pour :– permettre aux mères malades de ne pas transmettre le sida à leur enfant ;– soigner les enfants atteints du sida ;– aider les enfants qui ont perdu leurs parents à cause du sida.

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La protection des enfants contre la violence, l’exploitation, lamaltraitance et la discriminationL’Unicef se bat pour mettre en œuvre des lois et des programmes quiprotègent les enfants.

L’Unicef intervient dans un pays à la demandedu gouvernement et privilégie des programmeset des actions durables. Il agit également dansles situations d’urgence (guerres, catastrophesnaturelles, etc.) afin d’assister et de protéger lesenfants.

L’une des missions essentielles de l’Unicef, enFrance, est de sensibiliser le public auxsituations les plus difficiles des enfants dans lemonde et de l’inciter à agir et à participer à la défense des droits del’enfant. L’une de ses priorités est de toucher le public dès son plus jeuneâge. Faire prendre conscience aux plus jeunes de leurs droits et desconditions de vie des enfants dans le monde, c’est les préparer àassumer leurs responsabilités d’adultes prêts à construire un monde plusjuste. Une convention signée avec le ministère de l’Éducation nationaleappuie cette action, accompagnée par les centaines de bénévoles quiinterviennent dans les établissements scolaires.Pour en savoir plus : www.unicef.fr

L’Unicef France et l’opération Brikkado : un exemple d’une actionen classe.– Les enfants des écoles collectent des briques alimentaires.– Ils participent à un concours de dessin pour illustrer les papiers cadeau

Unicef sur le thème de la situation des enfants dans le monde.– Les rouleaux de papier cadeau, issus du recyclage des briques

alimentaires, sont vendus. Les sommes récoltées permettent definancer des campagnes de vaccination et d’autres actionsen faveur des enfants les plus démunis.

Pour en savoir plus : [email protected] ou Allô Brikkado : 01 56 69 75 74.

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Des produits, sous forme de jeux et d’animations pédagogiques,sont proposés pour apprendre à vivre ensemble :

Dès la maternelle :– La Journée de Léa, à la découverte du droit de l’enfantUne frise et un jeu de parcours (Unicef france, OCCE, 2004)

Dès 6 ans :– Tous les enfants du monde ont le droit (encart de la revue Mon

journal arc-en-ciel)Chaque double page présente un droit et une activité ou un jeu enrapport avec ce droit (Fleurus Presse/ Unicef France).– Quels sont nos droits ?Un jeu se présentant sous la forme d’une affiche sur laquelle il fautdisposer, dans les bulles correspondantes, des textes fournis (UnicefFrance).

Dès 8 ans :– Passeport Citoyen du mondeJeu permettant à l’enfant de voyager à travers dix pays en rencontrantdes situations où les droits de l’enfant sont bafoués. Des pistesd’exploitation pour l’enseignant sont prévues (Unicef France, 2004).– Tous les enfants du monde ont les mêmes droits !Avec ses 300 photos prises sur l’ensemble des continents, cet albumsensibilise le jeune lecteur aux besoins vitaux des enfants et montre quebeaucoup d’entre eux, dans le monde, n’ont pas accès au minimum vital(Gallimard jeunesse / Unicef France).

Pour découvrir ou commander les produits pédagogiques del’Unicef :– Un catalogue, produits pédagogiques 2005– Un site : www.unicef.fr

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Ce qu’il faut savoir

La Convention internationale relative aux droits de l’enfantLe 20 novembre 1989, après dix ans de discussions, une Convention trèsimportante pour les enfants du monde a été votée à l’ONU. À ce jour,192 pays, dont la France, se sont engagés à la respecter. C’est la premièrefois dans l’histoire de l’humanité que des adultes déclarent clairement :les enfants sont des personnes qu’il faut protéger et respecter, qu’il fautaider par tous les moyens à vivre heureux, à grandir au mieux. Les États-Unis sont un des deux pays à ne pas l’avoir ratifiée. Ils refusent d’interdirela peine de mort pour les enfants. (Extrait de Citoyen du monde, BernardEpin, Serge Bloch, , coll. « Mon premier livre de », Rue du monde, 2000)

Voter : donner son avis, participer aux décisions, il n’y a pas vraimentd’âge pour commencer. Même enfant, on peut parfois voter : pourdécider d’une sortie au centre de loisirs, pour élire un ou plusieurs élèvesdélégués… Quand on est majeur (à 18 ans), on a le droit de voter auxdiverses élections qui organisent la vie dans le pays. Le droit de votepour tous s’appelle le suffrage universel. Pendant des dizainesd’années, des hommes et des femmes ont agi pour l’obtenir. On votepour élire : le président de la République, les députés, les conseillersrégionaux et généraux, les conseillers municipaux. S’abstenir signifie nepas prendre part au vote. Voter blanc, c’est ne pas mettre de bulletindans l’enveloppe. En France, le président doit se présenter devant sesélecteurs tous les cinq ans. Tous les quatre ans, les pays de l’Unioneuropéenne élisent leurs députés au Parlement européen qui siège àStrasbourg. (Extrait de Citoyen du monde, Bernard Epin, Serge Bloch,coll. « Mon premier livre de », Rue du monde, 2000)

Isoloir : lors d’une élection le vote est secret. Dans le bureau de vote deson quartier, l’isoloir permet à l’électeur de s’isoler. À l’abri des regards,l’électeur met le bulletin du candidat choisi dans une enveloppe qu’ilscelle avant de la déposer dans l’urne.

Démocratie : née dans l’Antiquité grecque, la démocratie permet aupeuple d’élire ses représentants qui prennent les décisions. En grec

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demos signifie peuple et kratos le pouvoir. La démocratie est legouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. La Franceest une démocratie.

Liste électorale : registre sur lequel les votants doivent s’inscrire dans lacommune de leur domicile principal.

Monarchie absolue : c’est le terme qui désignait la façon de gouvernerdes rois qui avaient tous les pouvoirs même celui de faire enfermer leurssujets, sans jugement, dans des forteresses comme la Bastille.

Monarchie constitutionnelle : le roi partage le pouvoir avec uneassemblée élue par le peuple. Aujourd’hui, dans la plupart desmonarchies constitutionnelles européennes, le roi ou la reine neconservent plus qu’un pouvoir honorifique, symbolique (comme auRoyaume-Uni ou en Espagne).

Siècle des lumières : les lumières sont celles de la raison qui doiventnous permettre de choisir ce qu’il y a de plus raisonnable pourl’humanité. On appelle Siècle des lumières le XVIIIe siècle, quand desphilosophes comme Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Liebniz… ontimaginé des formes de gouvernements fondées sur la raison.

Affranchi : le 27 avril 1848, l’esclavage est définitivement aboli en Franceet dans les colonies françaises. Aboli une première fois en 1794, il avaitété rétabli par Napoléon en 1802. Un esclave affranchi est un esclavelibéré de l’esclavage.

Égalité : l’égalité c’est ne ressembler à personne et pourtant avoir lesmêmes droits que tous les autres. (Extrait de : Mes droits d’enfant, AlainSerres, Pef, coll. « Le premier livre de », Rue du monde, 1999).

Fraternité : on découvre tous, un jour, que nous avonsbesoin de fraternité, ce mot qui fait penser au mot frère. Ils’est ajouté à liberté et égalité après 1848, quandl’esclavage a été aboli en France et dans les colonies.

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La fraternité, c’est un mot qui s’oppose aux violences racistes et auxdominations par la force. Il nous parle du respect à offrir à tous les autreshumains, même très différents de nous. L’humanité doit être une grandefamille solidaire. (Extrait de Citoyen du monde, Bernard Epin, Serge Bloch, coll. « Mon premier livre de » Rue du monde, 2000). Le 21 mars est la journée internationale contre le racisme.

Privilèges : dans la nuit du 4 août 1789, année de la Révolutionfrançaise, les privilèges sont abolis. Ils sont le symbole de l’inégalité etde l’injustice puisqu’ils sous-entendent que certains peuvent avoir plusde droits que d’autres.

Insurgés : ceux qui se soulèvent contre l’injustice, l’arbitraire et latyrannie. C’est non seulement un droit, mais aussi un devoir dans uneRépublique (constitution de l’an I).

Des parcours civiques en classeTravailler, réfléchir, dans les classes, à des parcours civiques, voilà unebonne idée ! C’est ce que proposent le Cidem (Civisme et démocratie)et l’Unicef. Ces parcours consistent à s’appuyer sur différentes journéescommémoratives nationales et internationales pour mettre en œuvredes actions éducatives sur des thèmes :– les droits

20 novembre : journée mondiale de l’enfance2 décembre : journée pour l’abolition de l’esclavage10 décembre : journée internationale des droits de l’homme8 mars : journée du droit des femmes

– la mémoire25 janvier : journée de l’holocauste et du crime contre l’humanité24 avril : journée du souvenir des victimes de la déportation

– la fraternité21 septembre : journée internationale de la paix17 octobre : journée mondiale du refus de la misère21 mars : journée contre le racisme

Pour en savoir plus consulter le site : www.Cidem.org

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Quelques dates importantes de notre histoire

5 mai 1789 : Réunion des États généraux17 juin 1789 : Proclamation de l’Assemblée nationale20 juin 1789 : Serment du jeu de Paume9 juillet 1789 : Proclamation de l’Assemblée nationale constituante14 juillet 1789 : Prise de la Bastille4 août 1789 : Abolition des privilèges26 août 1789 : Déclaration des droits de l’homme et du citoyen10 août 1792 : Prise des Tuileries : fin effective de la monarchie22 septembre 1792 : Proclamation de la République4 février 1794 : Abolition de l’esclavage dans les colonies française21 mars 1804 : Code civil26, 27, 28 juillet 1830 : Révolution de 1830 « Les Trois Glorieuses »Février/ juin 1848 : Révolution de 1848 « Le Printemps des peuples »24 février 1848 : Proclamation de la IIe République27 avril 1848 : Abolition définitive de l’esclavage dans les colonies françaises1864 : Droit de grève4 septembre 1870 : Proclamation de la IIIe République1880/1882 : Instruction obligatoire. École publique laïque gratuite1884 : Droit de se syndiquer1901 : Liberté de créer des associations1905 : Séparation de l’Église et de l’État. L’État devient laïque1914 : Impôt proportionnel aux revenus1936 : Congés payés, semaine de travail de 40 heures18 juin 1940 : Appel du général de Gaulle : résistance à l’occupation allemandeet à la collaboration21 avril 1944 : Droit de vote accordé aux femmes (premier vote en mars 1945)1946 : Proclamation de la IVe République5 octobre 1946 : Création de la Sécurité sociale1958 : Proclamation de la Ve République1962 : Élection du président de la République au suffrage universeldirect1981 : Abolition de la peine de mort1988 : Création du RMI (Revenu minimal d’insertion)

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Bibliographie

Pour les jeunes citoyens

Aux éditions Rue du monde :Le Grand Livre des droits de l’enfant, avec le texte intégral de laconvention adoptée par l’ONU, Alain Serres, Pef, coll. « Grands livres »,2002.Le Grand Livre des filles et des garçons, Brigitte Bègue, Anne-MarieThomazeau, Alain Serres, avec la participation de Lucie Aubrac, JoëlleBrunerie-Kauffmann, Gisèle Halimi et Zebda, illustrations d’AntoninLouchard et de Monike Czarnecki, coll. « Grands livres », 2001.Le Grand Livre contre le racisme, avec les textes de lois condamnantactes et propos racistes, Albert Jacquard, Michel Piquemal, BernardSolet, Susie Morgenstern, Mouloud Aounit, Thierry Lenain, Yves Pinguilly,Chérifa Benabdessadok, Laurent Canat, Bernard Epin, Jean-Marie Henry,Alain Serres, illustrations de Zaü, coll. « Grands livres »,1999.Le Premier Livre de mes droits d’enfant, Alain Serres , Pef , coll.« Premier livre de », 1999.Mon premier livre de citoyen du monde, Bernard Epin, Serge Bloch,coll. « Premier livre de », 2003.La Devise de ma République, Alain Serres, Olivier Tallec, 2002.

Aux éditions Milan, coll. « Essentiels junior-citoyenneté » : Toi, futur citoyen, Sylvie Furois, 2002.Dire non à la violence, Vaillant Emmanuel, (nouvelle édition), 2002.Pourquoi c’est interdit, Magalie Clausener-Petit, 2003.Garçons et filles : tous égaux? Magalie Clausener-Petit, 2002.Tous citoyens de l’Europe, Magalie Clausener-Petit, 2002.Savoir faire face au racisme, Emmanuel Vaillant, 2003.

Chez Gallimard JeunesseL’Europe, Édouard Pflimlin, coll. « Citoyens en herbe » n°3, 2000.

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Pour les enseignants

Qu’est-ce que la citoyenneté ?, Dominique Schnapper, ChristianBachelier, « coll. Folio Actuel », Gallimard, 2000.L’Éducation à la citoyenneté, François Audigier, coll. « Enseignants etchercheurs », INRP, 2000.Une éducation civique à la démocratie, Hervé Cellier, coll. « Éducationet formation », PUF, 2003.Citoyenneté et République, les nouveaux enjeux de la démocratie,Daniel Antony et Michel Bourgeois, SCÉRÉN-CNDP / CRDP Franche-Comté.La Laïcité, Jean-Michel Ducomte, coll. « Les Essentiels », Milan, 2001.Qu’est-ce que la laïcité ?, Henri Pena-Ruiz, coll. « Folio actuel »,Gallimard, 2003.Les Citoyennetés scolaires, Constantin Xypas, coll. « Éducation etformation », PUF, 2003.Les Clés du citoyen, hors série du journal Les Clés de l’actualité, MilanPresse.Le racisme expliqué à ma fille, Tahar Ben Jelloun, Seuil, 1998.Entre guerre et misère, les esclaves aujourd’hui, Marie-AgnèsCombesque, Syros, coll. « J’accuse », 1998.Guide républicain, un abécédaire des mots de la République rédigéspar des intellectuels de tous horizons ; une anthologie de 88 textes, desquestions et des débats, des récits, des poèmes et des chansons, desrepères, des références. Ce guide est un outil de lutte contre le racisme,l’antisémitisme et les dérives communautaristes pour que vive l’idéerépublicaine aujourd’hui, SCÉRÉN/CNDP/Delagrave éditions, diffusionFlammarion, 2004.

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Pour plus d’informations

Constitution de l’an Ihttp://www.legisnet.com/france/constitutions/constitution_an_I_1793_1.html

La constitution du 27 octobre 1946http://www.justice.gouv.fr/textfond/ction46.htmouhttp://www.elysee.fr/instit/text2.htm

Déclaration des droits de l’homme et du citoyenhttp://www.justice.gouv.fr/textfond/ddhc.htmouhttp://mjp.univ-perp.fr/france/ddh1789.htm

Le drapeau françaishttp://www.elysee.fr/instit/symb2.htm

Le drapeau de l’Europehttp://www.banque-france.fr/fr/monnaies/histeuro/euro_pt/billetsstarts.htmouhttp://www.elysee.fr/instit/symb2-1.htm

Les drapeaux du mondehttp://atlasgeo.span.ch/flags/

Sénat pour les juniorshttp://www.junior.senat.fr

Site sur l’histoire de France (dont les présidents, le drapeau français,La Marseillaise, etc.)http://perso.wanadoo.fr/patrice.talvast/menugene.html

Site de l’Unicef : pour tout savoir sur la Convention des droits de l’enfanthttp://www.unicef.fr

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