Moulins de Vendée

visible aujourd’hui en Vendée. Il se caractérise par une tour en pierre fi xe et une toiture pivotante permettant d’orienter les ailes face au vent. Les moulins à eau sont aussi très divers. Non seulement la conception des roues diffère, selon la zone d’arrivée d’eau et l’emploi qui en est fait (gravité, vitesse ou les deux), mais la taille et l’usage des unités varient. Si les moulins à vent ont servi de façon quasi exclusive à produire de la farine, les moulins à eau ont été plus polyvalents : minoteries, fi latures, foulons, papeteries, forges… Le bassin de la Sèvre, par exemple, a connu une intense activité industrielle dans le courant du XIXe siècle. Les grands bâtiments qui subsistent encore sur les rives sont la preuve matérielle de cette aventure économique et sociale.

SOMMAIRE

Sites touristiques 2Sites privés 7Carte des sites 10-11Projets 14Un peu d’histoire 16Carte de Cassini 18-19Lexique 20

© AVAM, 2005. Publié avec le soutien de la région Pays de la Loire et de la SARL Tandem, Le Poiré-sur-Vie. Directeur de la publication : Yves Ruel. Conception, édition et mise en page : Marc Dannenhoffer. Photographies : couverture 1er plat, couverture 2e plat, p. 1, 2 (bas), 4 (bas), 10 (haut), 12 (haut) © Marc Dannenhoffer ; p. 2 (haut), 3 (haut), 5 (haut et bas), 6, (bas), 7 (bas), 10 (bas), 13 (haut), 14 (haut) © Yves Ruel ; p. 3 (bas) © Maison de la meunerie ; p. 4 (haut) © Maison de la rivière ; p. 6 (haut) © Photothèque du conseil général de la Vendée ; p. 7 (haut) © Jean-Yves Macé ; p. 11 (haut) © Moulin des Justices ; p. 11 (bas) © Moulin Godet ; p.12 (bas) © Jean Michaud ; p. 13 (bas) © Yvonnick Auger ; p. 14 (bas) © Martine Gressy ; p. 15 (haut) © Claude Renou. Illustrations : carte centrale © Arlette Ruel ; schémas de fonctionnement © Jean-Michel Godet. Impression : imprimerie Alliance, Mouilleron-le-Captif.

présentation

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Un patrimoine à découvrir

Depuis un demi-siècle, particuliers et collectivités œuvrent pour sauvegarder et faire vivre les moulins. Les Vendéens ont réagi rapidement contre la menace de disparition qui frappait ces machines, fragiles témoins d’une époque marquée par l’exploitation des forces éolienne et hydraulique – jusqu’à 2 000 unités actives au XIXe siècle dans le département. Aujourd’hui, une vingtaine de moulins sont entièrement réhabilités, des projets sont en cours. Le présent document a pour vocation de souligner, de prolonger les efforts de toutes les personnes impliquées dans la pérennité de ce patrimoine, de mettre en exergue les travaux et de dévoiler la diversité des moulins vendéens. Quelques unités de Loire-Atlantique y fi gurent : la continuité industrielle du bassin de la Sèvre et la proximité des sites justifi ent le rattachement. Puisse la lecture vous inviter à rencontrer les hommes et femmes qui mettent leur énergie et leur passion au service des moulins.

Les associations

L’Association vendéenne des amis des moulins (AVAM), qui regroupe les amateurs passionnés depuis 1997, édite cette plaquette dans le cadre d’une de ses missions : la valorisation du patrimoine, dans le département et en dehors. Par nos actions, nous participons par ailleurs aux réfl exions sur les énergies renouvelables (microcentrales électriques…), sur notre alimentation et notre histoire. Nos moulins ont cette caractéristique remarquable : ils ont tous ou presque l’ambition de fonctionner, de façon authentique, au profi t de la pluralité en matière de goûts et de saveurs. Quel plaisir en effet de sentir et déguster un pain à la farine de meule !L’AVAM est adhérente à la Fédération des moulins de France où elle œuvre, avec d’autres, pour faire connaître et reconnaître en France comme en Europe les mérites culturels et architecturaux d’un « patrimoine vivant », pivot de notre culture rurale européenne. Ces associations rassemblent des compétences multiples. Elles peuvent vous conseiller et vous aider.

Moulins vendéens, types et usages

On classe généralement les moulins par énergie employée : eau ou vent. Viennent ensuite les considérations architecturales et techniques. En France, trois principaux types de moulins à vent sont reconnus : les « moulins-pivots » ou « moulins-tonnelles », dont le corps entier, en bois et contenant l’ensemble des mécanismes, pivote ; les « moulins-caviers », visibles en Anjou, dont la cabine de bois contient seulement les pignons de renvoi de la force, les appareils de mouture se trouvant dans une « cave » ; enfi n les « moulins-tours ». Parmi ces trois modèles, seul le dernier est

sites touristiques

Moulins de Vendée

Petit moulinChâteauneuf

Historique • Construit en 1703 sur les bases d’un ancien moulin en bois datant du XVIe siècle, il n’a jamais cessé de moudre depuis cette date. C’est en 1892 que ce moulin-tour, dont l’architecture est caractéristique du marais nord-vendéen, abandonna sa voilure à toile pour s’équiper du système Berton.

Intérêt • Après trois cents ans d’activité, la fi ère silhouette de pierre, blottie dans un écrin de roses, produit toujours de la farine de blé, blé noir et semoule de millet sous meules de pierre. Pour prolonger l’instant, vous pourrez déguster les crêpes, fl âner dans le sentier historique ou découvrir la généalogie des « Vrignaud, meuniers de père en fi ls ».

Ouverture • De février à novembre, sur rendez-vous pour les groupes.

Contact • M. et Mme Michel et Annette Vrignaud – 02 51 49 31 07.

Maison de la meunerieNieul-sur-l’Autise

Historique • Dernier de la « vieille Autise » en activité, construit en 1728 sur une propriété de l’abbaye. L’association « Les Gueurnivelles » lance la restauration en 1979 et le gère depuis. En 1983 il devient « Maison de la meunerie » avec l’appui du Parc interrégional du Marais poitevin ; un musée s’ouvre. L’achat d’un contingent en 1997 et l’embauche d’un meunier à plein temps lui redonnent l’âme originelle.

Intérêt • On y découvre tout ce qu’un moulin offre en termes de développement : production de farine à la meule de silex, histoire locale, artisanat traditionnel, activités pédagogiques… Le site, associé au réseau « Maisons du parc », intègre l’habitation du meunier (meublée 1850), l’ancien four à pain en service, la saboterie, la « buaïe » et les poules à Paulette.

Ouverture • D’avril à octobre (individuels) ; à l’année (groupes et scolaires).

Contact • Maison de la meunerie, 85240 Nieul-sur-l’Autise – tél. 02 51 52 47 43fax 02 51 50 49 82 – maison-meunerie@wanadoo.fr.

Moulin à ÉliseLe Poiré-sur-Vie

Historique • C’est un moulin presque carré qui est construit en 1867 sur la rive du Ruth (affl uent de la Vie). Quelques années plus tard, une extension est construite pour abriter un moteur auxiliaire. Il devient une minoterie et produit jusqu’aux années 1950. Acheté par la commune trente ans après, il est restauré sous l’égide d’une association et avec l’aide d’un chantier de jeunes.

Intérêt • Très belle réhabilitation. La roue, dotée d’aubes parfaitement courbes (en bois lamellé-collé), assujettie à un performant système d’injection à directrices, est un modèle innovant et unique en France. Un four à pain et une crêperie complètent le site. Les amateurs de la marche et de la nature

pourront emprunter des sentiers de randonnée.

Ouverture • D’avril à octobre.

Contact • Off. de tourisme – 05 51 31 89 15.

Moulin de RambourgNesmy

Historique • Le moulin s’équipe d’un matériel artisanal dans la première moitié du XXe siècle. Le dernier minotier cesse son activité en 1981. La communauté de communes du Pays yonnais le rachète quelques années plus tard puis le fait restaurer. Il est ouvert au public depuis l’été 1999.

Intérêt • C’est un moulin dit « à reprise » car la farine repassait plusieurs fois dans les appareils. Le site offre la possibilité de pique-niquer et de se détendre au bord de l’eau. Il est le point de départ de

plusieurs sentiers à découvrir à pied ou à vélo.

Ouverture • Juillet-août.

Contact • Offi ce de tourisme de La Roche-sur-Yon et du Pays yonnais.02 51 36 00 85 – www.ot-roche-sur-yon.fr.

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sites touristiques

Moulins de Vendée

Maison de la rivièreSaint-Georges-de-Montaigu

Historique • Le moulin de la Roche dépend du prieuré de la commune depuis sa construction en 1744 jusqu’à la Révolution. Il devient ensuite propriété privée. On y produit de la farine de seigle et de froment jusqu’au départ en retraite du dernier minotier, en 1988. Racheté par la commune, le bâtiment ouvre ses portes au public en 1995 sous la forme d’un centre de découverte.

Intérêt • Grâce à une muséographie mêlant interactivité et effets de spectacle, le visiteur accède aux secrets de la rivière. La découverte se poursuit par une randonnée pédestre ou une promenade guidée sur la Grande Maine. Le site est animé tout l’été par des concerts, du théâtre, des balades contées en barque…

Ouverture • D’avril à novembre.

Contact • Maison de la rivière, Moulin de la Roche, 85600 Saint-Georges-de-Montaigu.Tél. 02 51 46 44 67 – fax 02 51 48 81 64.

Moulin des GourmandsSaint-Révérend

Historique • Le moulin du père Aristide Praud construit en 1842 reste le dernier des six en fonction au XIXe siècle dans la commune. Il s’est maintenu en activité jusqu’en 1930, puis a périclité. La communauté de communes Atlancia, propriétaire, l’a réhabilité en 1997 (système Berton).

Intérêt • La découverte suit le thème de la gourmandise : le parcours « du blé au pain » vous conduit depuis le champ de céréales vers le meunier puis le boulanger. Vous pourrez déjeuner, dîner à la crêperie ou pique-niquer avec le pain et les produits du terroir. Dans le parc vivent des ânes. Les enfants y trouveront des jeux.

Ouverture • De mars à septembre, à l’année pour les groupes sur réservation.

Contact • Moulin des Gourmands, rue René Bazin, 85220 Saint-Révérend – 02 51 60 16 72 – courrier@cc-atlancia.fr.

Moulin des AlouettesLes Herbiers

Historique • Le premier document mentionnant un moulin sur le mont des Alouettes date de 1564. Jusqu’à huit moulins seront construits. Trois subsistent, un seul fonctionne encore. Ils tourneront durant quatre siècles et cesseront leur activité peu de temps avant la première guerre mondiale. Le moulin actuellement visitable a été victime d’un incendie en 1952, puis réhabilité par la commune en 1989.

Intérêt • Les ailes de ce moulin-tour sont toilées, tandis que la majorité de ses congénères vendéens encore debout ont acquis le système Berton. Le tamisage de la farine est assuré par une bluterie à taquets, modèle moins répandu et plus ancien

que la bluterie à brosses.

Ouverture • D’avril à septembre, sur rendez-vous pour les groupes.

Contact • Service animation jeunesse, rue de l’Étenduère, 85500 Les Herbiers 02 51 66 80 32.

Moulin de RairéSallertaine

Historique • Alors que tous les moulins de France avaient replié leur voilure et abandonné le vent comme unique énergie, le moulin de Rairé, construit en 1555, est resté pendant plusieurs décennies le seul représentant des 15 000 moulins à vent français à moudre avec la force d’Éole. Marcel Burgaud n’a pas attendu que souffl e le vent des restaurations touristiques pour recevoir les premiers curieux en quête de techniques qu’on croyait révolues.

Intérêt • Dominant de sa haute tour le marais nord-vendéen, il continue, depuis quatre cent cinquante ans, de moudre du bon grain pour les animaux.

À cela s’ajoute, depuis l’achat d’un contingent en 1995, la fabrication de farine de blé et de sarrasin issus de l’agriculture biologique.

Ouverture • Toute l’année.

Contact • M. et Mme Burgaud – 02 51 35 51 82.

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sites touristiques

Moulins de Vendée

sites privés

Jardin du ventNotre-Dame-de-Monts

Historique • L’ancien « Moulin du bourg » est devenu « Tour des vents » sous l’impulsion de la municipalité et du travail d’artistes-plasticiens. Compromis entre tradition et modernité, cette tour s’intègre dans un ensemble dédié au vent, ouvert depuis juin 2002.

Intérêt • Au pied du curieux moulin coiffé de ses voiles se cache un jardin original qui offre à ses visiteurs une promenade artistique, amusante et instructive. Chaque année, le Jardin du vent explore un thème à travers une nouvelle exposition.

Ouverture • D’avril à septembre, sur rendez-vous pour les groupes.

Contact • Jardin du vent, 29 bis rue Gilbert Cesbron, 85690 Notre-Dame-de-Monts – tél. 02 28 11 26 43 – fax 02 28 11 27 36 jardin.vent@wanadoo.fr – http://mairie-notre-dame-de-monts.fr.

Moulin de la VergneLes Lucs-sur-Boulogne

Historique • La meunerie à la Vergne est probablement multiséculaire. Un règlement d’eau datant de 1852 la situe « aux temps les plus reculés ». Le moulin tel qu’on peut le voir aujourd’hui est issu de la reconstruction de 1849. La restauration du XXe siècle a commencé par la pose de la nouvelle roue en 1993 puis des mécanismes pour qu’à l’aube de 1996 il sorte enfi n de son long engourdissement.

Intérêt • Le val qui porte le moulin incite au rêve ; la Boulogne fournit l’eau nécessaire au mouvement de la roue type « de côté » et concocte en sus des brumes enchanteresses. La mécanique

d’origine a pu être sauvée, elle s’est offert une part de modernité car — solution originale — la farine rejoint la bluterie grâce à un tapis roulant !

Ouverture • Sur rendez-vous.

Contact • Mme Yvonne Macé - 02 40 47 91 03.

Moulin PaillatLe Champ-Saint-Père

Historique • Élevé au Moyen Âge, détruit à la Révolution, le moulin à eau fut reconstruit en 1850. Il s’est arrêté en 1936 après l’accident mortel du dernier meunier. Il ne produisait alors plus que pour l’alimentation du bétail. La famille Hérault s’emploie depuis 2000 à redorer son blason et il est désormais en en état de moudre.

Intérêt • Niché dans un site champêtre, avec vue sur la valse des eaux, il représente l’unique mémoire des neuf moulins de la vallée du Graon. Aujourd’hui « revisité », le moulin sert volontiers de passerelle aux associations culturelles ou humanitaires et nourrit le plaisir de la rencontre, à la recherche d’authenticité.

Ouverture • En saison, sur rendez-vous.

Contact • M. et Mme Hérault – 02 51 40 91 08.

Moulin GaumierCugand

Historique • Le moulin à foulon de Cugand a servi à travailler la laine pendant près de cinq cents ans. Son exploitation remonte au début du XVIe siècle et ses fondations probablement au XIIIe siècle. L’activité cesse en 1955 ; les bâtiments tombent ensuite en ruine. Ce n’est qu’à l’aube du troisième millénaire qu’il reprend vie, grâce aux travaux engagés par le département.

Intérêt • Le public revit chaque été le travail des tisserands d’hier et prend connaissance d’un type peu

connu de la famille des moulins.

Ouverture • En saison.

Contact • Mairie, rue Lucière, 85610 Cugand – 02 51 43 70 70.http://www.cugand.fr.

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Moulins de Vendée

sites privés

Moulin Bots piatsLongeville-sur-Mer

Historique • Élevé en 1819, il tire sa révérence après un siècle et demi de service environ. Il est racheté au début des années 1990, en triste état. La restauration ne tarde pas et dès 1994 le vent marin vient dans la plaine pousser les nouvelles ailes, devant le regard réjoui des propriétaires.

Intérêt • Solitaire dans un océan de cultures, ce petit moulin-tour est doté de beaucoup de charme. Plaisir olfactif suscité par les massifs de lavande et l’arôme du blé, plaisir visuel devant l’emploi esthétique des matières traditionnelles, l’atmosphère y est accueillante.

Ouverture • En saison.

Contact • M. et Mme Deman, La Chaîne,85560 Longeville-sur-Mer – 02 51 90 36 17.

Moulin de GervauxClisson

Historique • L’existence du moulin est attestée en 1360. La mouture s’effectue à la meule jusqu’en 1900, puis avec des appareils à cylindres. Le bâtiment subit un incendie en 1943. Reconstruit en 1949, il produit à nouveau jusqu’en 1987. La roue à aubes est encore active aujourd’hui grâce à un entretien régulier.

Intérêt • Situé sur la rive droite de la Sèvre nantaise, proche du bourg, c’est l’exemple même d’une petite minoterie traditionnelle, telle qu’on en trouvait souvent au XXe siècle. Son inventif et chaleureux propriétaire prévoit

de lui faire produire de l’électricité.

Ouverture • Sur rendez-vous.

Contact • M. Gabriel Neau.02 40 54 01 42.

Moulin des JusticesSaint-Michel-Mont-Mercure

Historique • Le moulin a été remis en état de fonctionnement en 1986 : ses nouveaux propriétaires, Régine et Marcel Albert, soutenus par une équipe amoureuse des ailes blanches et du tic-tac enjoué du babillard, lui ont redonné vie.

Intérêt • Équipé d’ailes articulées en bois (système Berton) et d’un système d’orientation de la toiture à crémaillère, au sommet de

l’une des plus hautes collines de Vendée, à une portée d’ailes du clocher de Saint-Michel-Mont-Mercure, il bénéfi cie d’un site exceptionnel. La vue sur le bocage alentour depuis le mont est imprenable.

Ouverture • Sur rendez-vous.

Contact • M. et Mme Marcel et Régine Albert – 02 51 91 02 12.

Moulin GodetLes Épesses

Historique • Entièrement bâti des mains de son propriétaire, sa construction aura nécessité sept ans de travaux et de mises au point, entre 1990 et 1997.

Intérêt • Ce moulin, élevé en pierre et alimenté en eau par un étang, se distingue pour deux raisons principales. D’abord parce qu’il est sorti de terre depuis peu, ensuite parce que le mécanisme de multiplication comprend trois transferts,

contre deux habituellement : la roue métallique type « par-dessus » tourne à seulement quatre tours par minute pour soixante-dix à la meule. Le four à pain adjacent cuit régulièrement de généreuses fournées.

Ouverture • Sur rendez-vous.

Contact • M. Michel Godet – 02 51 67 08 62.

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Moulins de Vendée

carte des sites

1 Jardin du vent • p. 6Notre-Dame-de-Monts

Touristiques

Privés

11 Moulin Bots Piats • p. 8Longeville-sur-Mer

Projets

2 Maison de la meunerie • p. 3Nieul-sur-l’Autise

3 Maison de la rivière • p. 4Saint-Georges-de-Montaigu

4 Moulin à Élise • p. 2Le Poiré-sur-Vie

5 Moulin de Rairé • p. 5Sallertaine

6 Moulin de Rambourg • p. 3Nesmy

7 Moulin des Alouettes • p. 5Les Herbiers

8 Moulin des Gourmands • p. 4Saint-Révérend

9 Moulin Gaumier • p. 6Cugand

10 Petit Moulin • p. 2Châteauneuf

21 Moulin de Bapaume • p. 14La Bruffi ère

12 Moulin de Bel-Air • p. 12La Rabatelière

13 Moulin de Gervaux • p. 8Clisson

14 Moulin de la Vergne • p. 7Les Lucs-sur-Boulogne

15 Moulin de Pont-Pajaud • p. 13Sainte-Cécile

16 Moulin des Justices • p. 9Saint-Michel-Mont-Mercure

17 Moulin Garreau • p. 13Saint-Martin-des-Fontaines

18 Moulin Godet • p. 9Les Épesses

19 Moulin Michaud • p. 12Sainte-Hermine

20 Moulin Paillat • p. 7Le Champ-Saint-Père

22 Moulin de la Roche • p. 15Xanton-Chassenon

23 Moulin du Liveau • p. 14Gorges

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Moulins de Vendée

sites privés

Moulin de Bel-AirLa Rabatelière

Historique • La construction est supposée antérieure à 1700. Le moulin subit un incendie en 1793, est reconstruit en 1800 et surélevé en 1880 pour l’installation du système Berton. Il s’arrête en 1943, reste quarante ans en l’état, avant que ne soit créée une association de sauvegarde. Le toit et l’arbre moteur sont posés en 1993, les ailes en 1997 et la même année sort la première farine nouvelle.

Intérêt • Le moulin de Bel-air vous offre un moment de convivialité et vous invite à remonter le temps l’espace d’une visite.

Ouverture • Sur rendez-vous ; manifestations nationales.

Contact • Jean-Pierre Lamy, 57, rue Brosso-lette, 49300 Cholet – 02 41 65 30 73.

Moulin MichaudLe Magny, Sainte-Hermine

Historique • Construit avant la Révolution, le moulin actuel montre les traces de plusieurs mutations. La dernière, réalisée par la famille Michaud vers 1856, a permis de moudre les grains jusqu’en 1961. Depuis, Clément Michaud et sa famille se sont appliqués, contre vents et « débordements », à le maintenir en état de fonctionner.

Intérêt • Doté d’une longue chaussée (185 m) conduisant l’eau de la Smagne sous une roue en chêne de 5 m de diamètre, pourvu de deux paires de meules, le moulin conserve son équipement, comme si le meunier venait de s’absenter. L’environnement aquatique préservé par son existence est

une riche oasis de verdure que la faune apprécie et qui rafraîchit le village.

Ouverture • Sur rendez-vous.

Contact • M. et Mme Michaud – 04 79 24 27 37.me Michaud – 04 79 24 27 37.me

Moulin GarreauSaint-Martin-des-Fontaines

Historique • Moulin à eau du XIe siècle qui dépendait de la seigneurie de Beugnon-Pottereau. En 1093, une partie est cédée à l’abbaye de Saint-Maixent. Il subit des transformations ; le mécanisme actuel date du XVIIe siècle. Propriété familiale depuis six générations (cinq fi liations de meuniers), il s’arrête en 1960 pour une reprise « loisir » en 2005 !

Intérêt • Situé à la source de la Longève, dernier moulin de ce cours d’eau qui en comptait une dizaine. Sa rénovation est en cours d’achèvement. La roue à augets est dissimulée sous la bâtisse. Trois paires de meules, ainsi que les transmissions qui activaient une scierie, ont été conservées.

Ouverture • Manifestations nationales, en saison sur rendez vous.

Contact • M et Mme Auger - 06 73 00 79 13 ou 06 82 93 56 59.

Moulin de Pont-PajaudSainte-Cécile

Historique • Le moulin fi gure sur la carte de Cassini (réalisée fi n XVIIIe siècle), mais son origine est sans doute antérieure. Il produit de la farine jusqu’en 1950 ; il est ensuite abandonné. En 1994, Geneviève et Claude Nauleau le rachètent, en ruine. La restauration complète s’étend au long des années 1990.

Intérêt • Niché au fond d’un vallon verdoyant, à l’extrémité d’un bief remarquable de 150 m de long, il produit de la farine de froment sur meules de silex. L’ancienne roue à aubes, dont il reste quelques vestiges, a été remplacée par une turbine. Deux chambres d’hôte accueillent les amateurs

de la campagne et de la rivière.

Ouverture • Sur rendez-vous.

Contact • M. et Mme Claude et Geneviève Nauleau – 02 51 40 28 26.

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Moulins de Vendée

projets

Moulin du LiveauGorges (près de Clisson)

Le moulin du Liveau fut, au XIXe siècle, moulin papetier, entre deux périodes consacrées à la meunerie.

Situé sur les bords de la Sèvre nantaise, longtemps abandonné, il fait l’objet d’un projet de réhabilitation soutenu par les collectivités locales et d’un plan d’animation visant à faire revivre la fabrication du papier « à la main ».

L’association de bénévoles passionnés « Pour les arts graphiques en vallée de Clisson » anime pendant tout l’été Ateliers et mémoire du papier, exposition principalement axée sur le papier, dans la chapelle des Templiers à Clisson en attendant la réhabilitation du moulin.

Contact : M. Jacques Souchu - 02 40 54 06 58.

Moulin de BapaumeLa Bruffi ère

Le double moulin fut construit en 1562. Il a produit pendant une très longue période de la farine panifi able, avant de moudre pour le bétail, jusqu’en 1985.

À cette date, le dernier meunier cessa son activité. Le bâtiment a été transformé en maison d’habitation en 1988 ; il n’a jamais

perdu le droit d’eau.

La roue est rénovée depuis 2003 et l’instal-lation d’un alternateur convertira le moulin en

Moulin de la RocheXanton-Chassenon

Situé à 1 km en amont de la Maison de la meunerie, il est attesté en 1440, date à laquelle il est arrenté par l’Abbaye de Nieul à des particuliers.

Il connaît l’indivision pendant deux cent cinquante ans, échoit à la famille du proprié-taire actuel en 1710. Reconditionné en 1874, il est désaffecté et vidé dix ans plus tard.

Après un siècle de sommeil, la propriété reprend allure : nettoyage, curage des fossés, plantations, remise en état des bâtiments, rachat de matériel.

La chaussée de 70 m est remaniée depuis 2003, la réfection du coursier est récente. Il est envisagé, notamment, d’installer une roue Sagebien, des cylindres, un petit moulin à farine, un moulin à huile avec les accessoires (sur la base d’un rouleau d’aire), de présenter des maquettes animées mues par la roue (martinet, moulin à papier, scie battante...).

microcentrale hydraulique. L’utilisation de l’énergie renouvelable pour produire de l’électricité est une façon noble de le réhabiliter.

Contact : Mme Martine Gressy, Le Moulin de Bapaume, 85560 La Bruffi ère – 06 62 40 76 49.

Sauvegardeset valorisations

D’autres sites font l’objet d’études, notamment dans les communes de Talmont-Saint-Hilaire, Jard-sur-Mer, Maillé, L’Hermenault, Marsais-Sainte-Radégonde, Nalliers, Mouilleron-en-Pareds et à l’Ile d’Yeu. Les perspectives sont encourageantes !

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Moulins de Vendée

un peu d’histoire

La meule, organe séculaire

Les premières céréales broyées par l’homme pour l’alimentation furent frottées entre deux pierres, l’une fi xe et l’autre mise en mouvement à la main. Ce procédé rudimentaire n’a cessé d’évoluer vers une plus grande facilité d’exécution et une meilleure effi cacité.

La première évolution signifi cative concerne le mouvement : la rotation se systématise. L’entraînement de la pierre supérieure (meule) se fait progressivement au moyen d’une barre en bois fi chée dans celle-ci et manœuvrée par des hommes ou des animaux.

De petite dimension à l’origine, les meules n’ont cessé de s’agrandir pour atteindre une moyenne de 1,5 mètre de diamètre, certaines avoisinant 2 mètres. Le matériau utilisé est, selon les régions, du grès, du granit ou du silex. Une meule de petite taille peut être monolithique ; les plus grandes sont constituées de blocs (ou « carreaux ») ajustés et cerclés de fer pour assurer la résistance mécanique. La texture des carreaux est rugueuse au centre, plus fi ne (vitreuse) en bordure avec, au plus, trois grades différents. Ce dispositif est contraint à la fois par les conditions de fabrication et les paramètres de mouture à la périphérie.

L’énergie motrice a évolué parallèlement au système de broyage. La force hydraulique a été utilisée avant l’énergie éolienne, car elle est plus facile à domestiquer. Les premiers moulins à eau seraient nés en Asie Mineure avant le IVe siècle, alors que le berceau des moulins à vent serait le Moyen Orient.

Par souci de rentabilité et la technologie évoluant, les meules ont presque toutes été remplacées par des broyeurs à cylindres métalliques à partir de 1900.

Vendée des 2 000 moulins

La carte de Cassini, dressée par ordre de Louis XV, la plus ancienne des cartes de la France entière à l’échelle topographique et réalisée pour l’essentiel au XVIIIe siècle, fournit de précieux

renseignements sur la quantité et l’emplacement des moulins à eau et à vent présents avant la Restauration. Les documents du XIXe siècle, quant à eux, nous informent qu’en 1840 la Vendée comptait quelque 2 000 moulins (sur 42 000 en France à cette date), dont les deux tiers étaient à vent.

Les guerres successives ont participé au déclin mais c’est surtout l’apparition de la mouture aux cylindres, la loi de 1936 sur le contingentement et une logique du progrès qui sont en cause dans le processus. En 1929, il n’y avait plus que 78 unités en activité ; les autres ayant souvent été absorbées par les minoteries. Outre le rôle primordial pour l’alimentation, les moulins du département ont été utilisés comme sémaphores pendant les guerres de Vendée : la position des ailes des moulins à vent transmettait en quelques secondes de colline en colline, des messages codés tels que rassemblement, danger proche, danger passé ou repos.

Hier, les moulins ont failli disparaître, aujourd’hui on dénombre une restauration nouvelle par an, de quoi être confi ant dans leur avenir : l’histoire de ces machines n’est pas terminée, elle continue de s’écrire chaque jour… Utiliser les meules et les énergies propres n’est pas anachronique, c’est un art de vivre, qui contribue au maintien des saveurs et du patrimoine car les moulins, de prime abord rustiques, sont des conservatoires de l’intelligence de nos aïeux.

Légende de la carte de Cassini (extrait pages suivantes : sud de la Roche-sur-Yon).

Meule : exemple d’assemblage au XIXe siècle.

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1. Moulin à vent de pierres. 2. Moulin à vent de bois. 3. Moulin à eau.4. Moulin à deux roues. 5. Forge ou martinet. 6. Scierie.

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Moulins de Vendée

carte de Cassini

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Moulins de Vendée

lexique

Captage et transmission de la forceAlluchon • (1) Dent en bois des pignons.Fer de meule • (2) Dans un moulin à eau, axe entraînant la meule courante, reposant sur la crapaudine, terminé par le papillon.Guivre • Sur un moulin à vent, perche d’orientation solidaire du toit.Lanterne • (3) Pignon en prise avec le rouet, qui assure le renvoi d’angle.Marbre • Palier en pierre, situé en tête de l’arbre qui reçoit les ailes dans un moulin à vent.

Pied de fer • (4) Dans un moulin à vent, axe accouplé à la lanterne, se terminant par une fourche pour entraîner la courante.Rouet • (5) Large roue dentée.Vairon • Barreau traversant la vergue sur les ailes de moulin à vent ; la toile est tendue entre les vairons.Vergue • Bras d’une aile de moulin à vent.

Système de broyageAnille • (6) Barre métallique solidaire de la meule tournante.Archure (tambour) • (7) Coffre entourant les meules.Auget • (8) Conduite inclinée qui conduit le blé de la trémie à l’œillard.Babillard • (9) Came qui, en venant heurter l’auget, fait descendre le grain et produit le célèbre « tic-tac » du moulin.Boîtard • (10) Palier inséré dans la meule dormante.Calotte (papillon) • (11) Manchon en bout d’axe de la meule tournante, dans lequel vient se loger l’anille.Chevalet (chaise) • (12) Support de la trémie.Convertisseur, broyeur • Machine à cylindres pour écraser le blé, qui a remplacé les meules (moins productives).Courante (volante) • (13) Meule supérieure mobile.Dormante (gisante) • (14) Meule inférieure fi xe.Mouture • Produit sortant des meules, dirigé vers la bluterie.Œillard • (15) Évidement central de la meule tournante, par lequel entre le blé.

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Rayonnage, rhabillage • Taille des meules pour refaire les rayons et redonner du mordant.Trémie • (16) Grand entonnoir de bois (en forme de pyramide renversée) dans lequel le meunier dépose le blé.

TamisageBluterie • Appareil contenant des tamis pour séparer les farines du son.Plansichter • Dispositif moderne de blutage.

RégulationCrapaudine • (17) Palier vertical réglable sur lequel repose l’axe de la volante, permettantd’ajuster l’espace entre les meules.Régulateur de Watt • Mécanisme utilisant la force centrifuge pour maintenir une vitesse de rotation constante des meules.Système Berton • Mécanisme à différentiel,

inventé en 1848 par l’ingénieur Berton, pour faciliter le déploiement de la voilure de l’intérieur du moulin, sans arrêter les ailes.Vanne ouvrière • Planche mobile permettant de réguler le débit d’eau fourni à la roue.

Savoir-faireAmoulageur • Artisan spécialisé dans l’équipement des moulins.Chasseron • Personne qui assurait le transport des grains et de la farine.Farinier • Meunier ou commis meunier.Meulier • Fabricant de meules.

Termes hors céréaliersFoulon • Moulin servant à assouplir les textiles.Pile à maillets • Équipement composé d’une série de maillets triturant les tissus dans des bacs, pour la fabrication de la pâte à papier.

Association vendéenne des amis des moulins, 2005 — Loi de 1901 — Siège social à la Maison des associations, La Roche-sur-Yon. Contact : Yves Ruel, La Crépelière, 85170 Le Poiré-sur-Vie, y.ruel@free.fr. Site web de la Fédération des moulins de France : fdmf.free.fr.

De l’eau, de l’air et l’inventivité de l’homme.

1 euro