LIVRET DU STAGIAIRE · 2) L’apprentissage chez le chien 2.1) Comment le chien apprend t’il ?...

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FORMATION PRÉPARATOIRE AU PASSAGE DE L’ATTESTATION EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT DE CAPACITÉ ANIMAUX DOMESTIQUES EXERCICE DES ACTIVITES LIEES AUX ANIMAUX DE COMPAGNIE D’ESPECES DOMESTIQUES LIVRET DU STAGIAIRE Catégorie CHIEN

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FORMATION PRÉPARATOIRE

AU PASSAGE DE L’ATTESTATION EN VUE DE

L’OBTENTION DU CERTIFICAT DE CAPACITÉ ANIMAUX

DOMESTIQUES

EXERCICE DES ACTIVITES LIEES AUX ANIMAUX DE COMPAGNIE D’ESPECES

DOMESTIQUES

LIVRET DU STAGIAIRE

Catégorie CHIEN

SOMMAIRE DU DOCUMENT Page Domaine Logement 1) Les locaux ou secteurs à prévoir 1.1) La marche en avant 2) La réglementation des infrastructures 3) Les conditions d’élevage ou de pension

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Domaine Alimentation 1) Généralité 1.1) Rôle succinct des nutriments (eau, glucides, lipides, minéraux, vitamines) 1.1.1) Glucides (sucres (glucose) et amidon) 1.1.2) Lipides 1.1.3) Protéines 1.1.4) Minéraux et vitamines 2) Choix du type d’aliment par rapport au stade physiologique 3) Aliment industriel : utilisation des données présentes sur l’étiquette 3.1) Bases de l’abreuvement 3.2) Rôle dans l'organisme 3.3) Sources naturelles 3.4) Composant principal de l'organisme 3.5) Préparation et modalité de distribution 3.6) Les dosages 3.7) Norme et condition de stockage 3.8) Comment conserver les aliments humides 3.9) Comment conserver les aliments secs 3.10) Les normes 4) Evolution des besoins au cours de la vie 5) Ration ménagère : conception- rations types 6) Alimentation : Appréciation état engraissement – hydratation - qualité des selles et qualité du poil 7) Alimentation : Utilisation des grilles correspondantes

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9 Domaine Reproduction 1) Bases de la génétique canine 1.1) La transmission des caractères 1.2) Transmission des maladies génétiques et des tares 1.3) La consanguinité 2) Bases de la reproduction canine 2.1) Anatomie de l'appareil reproducteur femelle 2.2) Anatomie de l'appareil reproducteur mâle 2.3) Maîtriser la reproduction 2.4) Maîtrise de l'accouplement 2.5) La gestation 2.6) La naissance des petits 2.7) Complications pendant la gestation et à la naissance 2.8) Soins aux jeunes et aux mères 2.9) L'alimentation des nouveau-nés 2.10) Soins aux jeunes au sevrage 2.11) La détection des chaleurs de la chienne 2.12) Les variations hormonales de la chienne 2.13) La maîtrise de la reproduction des chiens

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Domaine Santé animale 1) Les principaux signes d'alerte 2) Les signes de bonne santé 3) Soins d'entretien et d'hygiène 4) Prophylaxie sanitaire et médicale dans le secteur canin

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4.1) Principales catégories de maladies : infectieuses 4.2) Quelques exemples de maladies infectieuses 4.3) Principales catégories de maladies 4.3.1) Parasitaires 4.3.2) Alimentaires et toxiques 5) Notion de période de risque ou période critique 6) Premiers soins 7) Mesures sanitaires et médicales

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Domaine Comportement 1) Le développement comportemental du chiot. 1.1) Les stades de développement 1.2.) Conclusion : Durant ses 1ères semaines 1.3) La pré puberté 1.4) La puberté (adolescence) 2) L’apprentissage chez le chien 2.1) Comment le chien apprend t’il ? 2.2) Quelle relation mettre en place entre le chien et l’humain 2.3) La bonne attitude du maître 3) Quelques techniques d’éducation 3.1) Le rappel 3.2) L’assis 3.3) Le couché 3.4) La marche au pied 3.5) Apprendre la propreté à son chien 4) Les différentes postures chez le chien

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Domaine Droit 1) Le droit 1.1) Bien-être animal et statut juridique 1.2) Les sanctions en cas de non-respect 1.3) Les organismes de protections des animaux 1.4) La fourrière 1.5) Le rôle des services vétérinaires 1.6) La déclaration de l’élevage de chiens 1.7) Réglementation sur la vente de chiens et de chats. 1.8) La responsabilité civile 1.9) Identification 1.10) Les chiens « dits dangereux » première catégorie 1.10.1) Chiens d’attaques ou de première catégories 1.10.2) Chiens de garde et de défense (2ème catégorie) 1.10.3) Les conditions d’obtention

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Domaine Transport 1) Demande d’autorisation de type 1 2) Demande d’autorisation de type 2 3) Le convoyeur 4) Le transport dans une voiture 5) Les règles à respecter

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Domaine Sélection 1) Généralité 2) Connaissance de la sélection canine 2.1) Classification de la FCI 2.2) Les groupes de races 2.3La promotion et la gestion des races en France 2.3.1) La société centrale canine 2.3.2) Les clubs de races 2.4) Les races de chiens « dits dangereux » 2.4.1) Chiens d’attaques ou de première catégorie

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2.4.2) Chiens de garde et de défense (2ème catégorie) 2.4.3) Les conditions d’obtention d’un chien de 1ère ou 2ième catégorie 2.4.4) Quelles sont les sanctions en cas de non-respect ? 3) Le Livre des Origines Françaises (1985) 4) Espérance de vie chez le chien

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Quelques textes et documents de référence 59

Sommaire Domaine Logement

Page 1) Les locaux ou secteurs à prévoir 1.1) La marche en avant 2) La réglementation des infrastructures 3) Les conditions d’élevage ou de pension

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Domaine Logement

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Le logement des chiens

1) Les locaux ou secteurs à prévoir Boxes et courettes, Aire(s) de détente, Terrain d’éducation, Cuisine pour la préparation des repas,

Les différents secteurs à mettre en place en élevage seront : • Une maternité : où seront placées les femelles en fin de gestation, et les femelles venant de mettre bas avec leurs chiots. • Une nurserie: pour les mères et leurs chiots plus âgés avant le sevrage. La maternité et la nurserie abriteront donc les animaux les plus sensible ; ces deux secteurs pouvant être regroupés en un seul. • Un local pour les adultes : reproducteurs et femelles non gestantes ou non suitées. Le secteur des adultes devra être considéré comme un local à risque car les adultes sont très souvent des sources importantes de virus et bactéries, alors qu’ils n’expriment aucun signe de maladie (porteurs sains). Le secteur des adultes doit donc être parfaitement séparé et éloigné des secteurs contenant les chiots. • Une infirmerie : où seront placés les individus malades ou convalescents. Ce local est obligatoire en élevage canin. • Une zone de quarantaine : si possible distincte de l’infirmerie, cette zone permettra d’isoler pendant une période de quarantaine d’au moins 10 jours, les animaux nouveaux arrivants, ou les chiens de retour d’exposition. • Local de saillie • Locaux administratifs, • Zone de stockage.

1.1) La marche en avant : La sectorisation consiste à séparer les individus en fonction de leur âge et de leur

sensibilité à l’infection, mais également à éloigner les animaux les plus contagieux. Ce sens de circulation devra notamment être respecté lors du nettoyage quotidien

des salles (commencer par le nettoyage des zones les moins « contaminées » et finir par les zones à risques), mais également lors d’une visite d’élevage.

Chaque secteur devra disposer au minimum d’un lavabo et d’une arrivée d’eau afin de pouvoir réaliser le nettoyage de la salle et du matériel sans avoir à faire des allers-retours vers un autre local entre chaque secteur. La disposition de pédiluves à l’entrée de chaque secteur n’est pas nécessaire, les pédiluves n’étant en général pas efficaces du fait du temps important d’immersion nécessaire pour une désinfection correcte (20 minutes) et de la nécessité d’avoir des bottes déjà propres avant immersion. Il faut préférer l’utilisation de surbottes et de blouses distinctes pour chacun des secteurs.

Le port de gants à usage unique pour chaque salle ou le lavage des mains systématique avant de sortir du secteur est également conseillé.

2) La réglementation des infrastructures L’installation de structures pouvant accueillir des animaux est soumis à deux arrêtés: - L’arrêté du 25 octobre 1982 relatif à l’élevage, à la garde et à la détention des animaux. - L’arrêté du 03 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques.

Domaine Logement

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Les bâtiments: Les murs et plafonds doivent être construits avec des matériaux résistants, facilement lavables et désinfectables. Les locaux devront être aérés efficacement afin d’éviter toute condensation. (Sans courant d’air) L’alternance naturelle du jour et de la nuit doit être respectée. La température et l’hygrométrie doivent être maintenues à des niveaux acceptables. Mise en place de moyens de contrôles des paramètres ambiants.

Les boxes: Le sol doit être non glissant, non abrasif, uniforme et doit pouvoir supporter les chocs et le déplacement de tout équipement mobile.

La conception du sol doit permettre un nettoyage facile et, l’évacuation efficace des eaux de lavage par tout système approprié. Une pente suffisante doit permettre l’évacuation des liquides. Le sol de l’espace d’hébergement et des courettes doit être conçu et entretenu pour ne pas être source de nuisances, de risque sanitaire et garantir les conditions de bien-être des chiens. La taille des boxes doit être au minimum de 5 m2 par chien (2m de hauteur). Pour les chiens dont la

taille est supérieure à 70 cm au garrot, la surface d’hébergement ne peut être inférieure à 10 m² ; cette surface peut toutefois accueillir 2 chiens. Le chien doit avoir la possibilité de se mettre à l’abri des intempéries. (Pluie, vent……) Il doit pouvoir se protéger du froid en hiver et de la chaleur en été. (Zone ombragée)

Les niches et cages : Elles doivent être construites en matériaux solides et assurer la sécurité des animaux. Elles doivent être facilement nettoyables et offrant une bonne isolation thermique. Le chien doit pouvoir se tenir debout la tête droite, se déplacer, se coucher facilement et se protéger des intempéries. Devant la niche il doit y avoir une surface d’au moins 2m2 en matériaux dur et imperméable pour éviter que le chien ne soit dans la boue lorsqu’il est hors de sa niche. L’ensemble doit être en parfait état d’entretien et de nettoyage. Le nettoyage devra être fait quotidiennement. (Lavage désinfection et désodorisation).

3) Les conditions d’élevage ou de pension Le bien être des chiens :

Les chiens sont hébergés autant que possible en groupes sociaux harmonieux, sauf quand il est justifié de les isoler pour raisons sanitaires ou comportementales.

Domaine Logement

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Des précautions particulières sont prises lors du regroupement des chiens ou de l'introduction d'un nouveau chien dans un groupe. Dans tous les cas, la compatibilité sociale au sein des groupes fait l'objet d'une surveillance régulière. Les chiens ont accès quotidiennement à des contacts interactifs positifs avec des êtres humains et d’autres chiens. Une attention particulière est portée à leur socialisation et leur familiarisation. Des dispositifs et accessoires appropriés sont mis en place pour favoriser l’occupation et le jeu. Les chiens, à l’exception des animaux malades ou isolés provisoirement pour raison sanitaire, quel que soit leur âge et leur mode de détention, sont sortis en tant que de besoin, en extérieur tous les jours, afin qu’ils puissent s’ébattre et jouer entre eux et en interaction avec l’humain. Une aire d’exercice en plein air de conception et de dimensions adaptées est à leur disposition. Dans les établissements de vente, à défaut d’une aire d’exercice en plein air, les chiens sont sortis quotidiennement de leur compartiment dans une aire d'exercice intérieure.

Sommaire Domaine Alimentation Page 1) Généralité 1.1) Rôle succinct des nutriments (eau, glucides, lipides, minéraux, vitamines) 1.1.1) Glucides (sucres (glucose) et amidon) 1.1.2) Lipides 1.1.3) Protéines 1.1.4) Minéraux et vitamines 2) Choix du type d’aliment par rapport au stade physiologique 3) Aliment industriel : utilisation des données présentes sur l’étiquette 3.1) Bases de l’abreuvement 3.2) Rôle dans l'organisme 3.3) Sources naturelles 3.4) Composant principal de l'organisme 3.5) Préparation et modalité de distribution 3.6) Les dosages 3.7) Norme et condition de stockage 3.8) Comment conserver les aliments humides 3.9) Comment conserver les aliments secs 3.10) Les normes 4) Evolution des besoins au cours de la vie 5) Ration ménagère : conception- rations types 6) Alimentation : Appréciation état engraissement – hydratation - qualité des selles et qualité du poil 7) Alimentation : Utilisation des grilles correspondantes

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Domaine Alimentation

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1) Généralité 1.1) Rôle succinct des nutriments (eau, glucides, lipides, minéraux, vitamines) 1.1.1) Glucides (sucres (glucose) et amidon) Ils fournissent de l'énergie à l'organisme. Le foie et les muscles absorbent le glucose présent dans le sang pour les assembler en glycogène qui représente une forme de stockage de l'énergie chez les animaux. La digestion de l'amidon est un facteur à prendre en compte, en raison d'une activité amylasique faible chez le chien, et le chat Un traitement physico-chimique adapté permettra d'obtenir une digestibilité maximale de celui-ci. Les lipides (apportés par la matière grasse) forment la source concentrée et privilégiée d'énergie. Ils libèrent environ le double d'énergie par unité de poids comparé aux glucides. Ils sont indispensables à l'organisme non seulement pour leur rôle énergétique mais également pour leurs rôles plastiques et fonctionnels. 1.1.2) Lipides Ils apportent ce que l'on appelle les A.G.E (Acides Gras Essentiels) acides gras polyinsaturés à chaîne longue (C18 à C22), constituants de la structure membranaire des cellules, ils sont indispensables au maintien de celle-ci et au bon fonctionnement cellulaire, ils ont un rôle primordial sur la croissance, la beauté du poil et la préservation de l'épiderme, sur le fonctionnement hépatique et cardiaque, et également sur la fertilité et la coagulation. 1.1.3) Protéines Eléments essentiels de l'alimentation, elles ont pour rôle premier de fournir à l'organisme les éléments nécessaires à sa construction. Elles apportent les acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines tissulaires de l'organisme, et à ce titre participent à la croissance et à l'entretien des tissus "maigres" : muscles, système nerveux et squelette. Parmi ces acides aminés, certains ne peuvent être synthétisés en quantité suffisante par l'organisme et doivent donc être apportés par l'alimentation, ce sont les acides aminés indispensables. Les acides aminés interviennent dans un grand nombre de cycles biochimiques indispensables à la vie. Par modification chimique, certains acides aminés sont transformés en molécules biologiques importantes intervenant dans les phases de croissance, de neurotransmission, de réactions allergiques et dans de nombreuses autres fonctions hormonales. Ce sont des carnivores mais pas stricts. 1.1.4) Minéraux et vitamines Ils sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme. Ils participent à de très nombreuses réactions métaboliques. Comme pour les autres ingrédients alimentaires, les excès se révèlent aussi dangereux que les carences, d'où l'importance d'un aliment bien adapté. Essentielles à l'entretien des cellules, les vitamines remplissent de nombreuses fonctions. Elles aident à transformer les aliments en substances assimilables et participent à l'élaboration des cellules du sang, des hormones et de divers composants chimiques du système nerveux. Elles entrent dans de très nombreuses fonctions comme la vision, la croissance, la reproduction, la protection des cellules, la croissance des cellules sanguines et dans la quasi-totalité des réactions métaboliques et énergétiques. Les minéraux constituent la majeure partie du squelette et des dents. Ils servent à l'entretien du système immunitaire, à la coagulation du sang et au métabolisme de l'oxygène dans l'organisme. Ils assurent

Domaine Alimentation

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également le transport de l'énergie, l'équilibre hydrique, et ils entrent dans le métabolisme osseux et épidermique. Les principales qualités de l'aliment seront de répondre à tous ces besoins et d'être attractif pour l'animal. La notion de besoin, devra ensuite tenir compte non seulement des niveaux de dépenses de l'animal (avec tous ses facteurs de variation : état physiologique, activité physique) mais également des rendements avec lesquels les apports alimentaires seront utilisés, avec là encore de nombreux facteurs de variations, liés tant à l'animal (race, individu…), qu'à l'aliment (qualité des composants, technologie de fabrication équilibre nutritionnel, …). Une alimentation équilibrée couvrira les besoins quantitatifs (énergétiques) et les besoins qualitatifs (en substances indispensables).

2) Choix du type d’aliment par rapport au stade physiologique On calcul l'énergie apportée par l'aliment : EM Il faut ensuite calculer la quantité d'énergie disponible pour l'animal, et ceci pour 1 kg d'aliment, c'est la définition de l'énergie métabolisable notée EM. EM = (3,5 % PB + 8,5 % MGB + 3,5 % E.N.A). Si c'est un aliment concentré, il faut utiliser d'autres coefficients, à savoir : EM = (4 % PB + 9 % MGB + 4 % E.N.A). On vérifie la présence des vitamines et des minéraux indispensable à l’espèce et au stade physiologique et la qualité des protéines (leur origine). En conclusion : pour une même race et un même poids un animal sans activité à des besoins alimentaires moins important qu'un jeune ; une femelle en lactation à des besoins plus important qu'en gestation. Lorsqu’un animal est maigre et actif, on doit vérifier la ration et augmenter la valeur énergétique, Vérifier la dernière date du dernier traitement anti parasitaire.

3) Aliment industriel : utilisation des données présentes sur l’étiquette Prenons un exemple de ration industrielle définie ci-dessous : Protéines brutes : PB : 22 % Matières grasses brutes : MGB: 12 % Cendres brutes : 2,5 % Humidité : 8 % Matière sèche : MS Nous retrouvons donc dans cette formule, tous les constituants de l'aliment : PB = 22 % de MS MGB = 12 % de la MS Cellulose brute = glucides non digestibles n'est pas calculé, et nous devons le faire : On peut donc écrire la formule suivante : Aliment = eau + MS MS = Matière Minérale (MM) + Matière Organique (MO) MO = Glucides + MGB + Protéines ENA = Aliment - (EAU + MM + cellulose + MG + Protéine) Appliquons : E.N.A = 100 % - (8 % + 6 % + 2,5 % + 12 % + 22 %) = 49,5 % Les glucides utilisables par l'organisme représentent donc 49,5 % de la MS

Domaine Alimentation

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Pour connaître la ration théorique à donner à un animal, il nous faut calculer 2 valeurs : - Le besoin journalier en énergie de l'animal, - La quantité d'énergie apportée par 1 kg d'aliment. En divisant le besoin par l'apport, nous obtiendrons la ration : L'énergie de notre exemple est : EM=(3,5*22)+(8,5*12)+(3,5*49,5) soit: EM=77+102+173=352kcal pour 100g d'aliment car ce sont des pourcentages. Soit pour 1 kg (352*10)=3520kcal Cet aliment possède donc 3520kcal d'énergie disponible par kg BEE Ration théorique =__________ soit ration=1006/3520=286g EM Attention ce calcul est valable à l'entretien, mais à d'autres stades physiologiques, il nous faudra prendre compte le coefficient k Ainsi en fin de gestation pour une chienne de 15 kg: Ration=(1006*1,5)/3520=429g Attention tout changement de ration ou d'alimentation nécessite un temps de transition de plusieurs jours avec un apport coutumier de la nouvelle ration 3.1) Bases de l’abreuvement :

3.2) Rôle dans l'organisme : L'eau est le milieu de dispersion des nutriments et des déchets et ainsi de leur évacuation dans les urines. C’est un milieu optimal de toutes les réactions biochimiques, elle permet la régulation de la température par évaporation et enfin lubrifie les articulations, de l'œil, de l'oreille interne.

Voies de perte et de gain d’eau dans l’organisme :

L’eau est très importante pour le maintien de l’équilibre hydrominéral

(pression osmotique des cellules et échanges intercellulaires)

Domaine Alimentation

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3.3) Sources naturelles : L'eau à trois origines: la boisson, qui représente l'apport le plus important; l'alimentation, qui peut contenir de 10%(croquette)à 85%(conserves) et les réactions d'oxydation des nutriments(1g de lipide produit 1,07g d'eau). 3.4) Composant principal de l'organisme : L’organisme est composé de 75% d'eau à la naissance et jusqu'à 60% à l’âge adulte. Apprécier l'état de déshydratation: le schéma précèdent indique les pertes en eau par l'animal possibles. Un petit buveur est capable de concentrer beaucoup son urine. Cependant une concentration trop élevée augmente le risque de précipitation de cristaux et de formation de calculs. Il faut donc encourager à boire. Le plie de peau permet d'apprécier l''état de déshydratation de l'animal et l'enfoncement des globes oculaires. Base de l'abreuvement: à volonté permet de prévenir la déshydratation. 60 ml d’eau / kg par jour en moyenne pour un chien consommant une alimentation sèche. 3.5) Préparation et modalité de distribution : Taille des aliments : Elle est fonction de la taille de l’animal et de leur bouche. L’alimentation sera toujours mieux assimilée, et mieux digérée si elle est adaptée à l’animal concernée. Les formes sont très variées selon les espèces. Il faut ajouter qu’une alimentation trop grosse ne peut être mangée de suite. Selon les périodes :

- Aliments d’hiver, - Alimentation de printemps, - Alimentation pour le départ en vacances, - Alimentation plus riche pour les phases de reproduction, lactation, activité…,

- Alimentation spécifiques aux espèces(ou aux familles).

3.6) Les dosages : Apport en 1, 2 repas, ou fractionné selon l’espèce de préférence à heure régulière. Le dosage est calculé en fonction de la forme de l’aliment et l’état physiologique de l’animal. Des doseurs sont fournis par chaque enseigne ainsi que leur utilisation (tableau de correspondance en fonction du poids de l’animal). Distribution : - Ne pas disposer de gamelle trop près de la litière, - Disposer de l'eau à côté, - Choisir le bon matériel de distribution en fonction de la taille de l'animal et de la praticité pour l'éleveur (entretien), - Changer l'eau tous les jours. 3.7) Norme et condition de stockage : Il y a dégradation de l'aliment lorsque l'humidité s'installe et la chaleur, dans ces conditions s'installent des bactéries et des champignons. La valeur nutritive de l'aliment diminue (taux global de vitamines, oxydation) donc rancissement perte d'appétence.

Domaine Alimentation

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3.8) Comment conserver les aliments humides: -Ces aliments sont stérilisés et en conserve, dessus se trouve une date de limite de conservation. Avant ouverture les conserver dans un endroit sec. Après ouverture au réfrigérateur 2 jours maximum 3.9) Comment conserver les aliments secs: - Ces aliments sont dans des sacs étanches avec une date de péremption. Quand le sac est ouvert il faut compter environ 1 mois. Ces aliments doivent être conservés dans leur emballage d'origine, car cela permet de retrouver les numéros de lot et les références en cas de litige. Ceci limite aussi les contaminants et garantit une meilleure conservation 3.10) Les normes : Les aliments doivent être stockés hors de la portée des rongeurs. Les conservateurs pour prolonger la durée de conservation : des fabricants utilisent comme additif des antioxydants avec une utilisation réglementée, ou sous atmosphère contrôlée d’azote (sans oxygène).

4) Evolution des besoins au cours de la vie • Le chien a besoin d'une alimentation spécifique et équilibrée, adaptée à son

stade physiologique, sa race, son activité physique et son état de santé.

• Les chiens peuvent être classés en différentes catégories, chacune ayant des besoins nutritionnels particuliers à certains stades physiologiques particuliers (variations par rapport au chien adulte à l’entretien):

– Femelles reproductrices, – Femelles en lactation (la lactation est le stade le plus exigeant – besoin

multiplié par 2 à 4), – Chiots sous la mère, – Chiots en croissance, post sevrage, – Chiens sportifs ou de travail.

5) Ration ménagère : conception- rations types

• Ce sont les aliments préparés par le propriétaire lui-même pour son chien ou son chat, à partir de produits frais et d'autres aliments,

• Ration constituée de viande/ poissons (protéines) avec des légumes (fibres), du riz ou des pâtes (amidon), des vitamines, des sels minéraux, des matières grasses (acides gras essentiels),

• Démarche : – Calcul du besoin énergétique, – Choix de la valeur du ratio protido-calorique (70 à 80% de protéines

d’origine animale), – Choix de la part de l’énergie couverte par une source de fibres, – Choix de la part d’énergie couverte par une source d’acides gras

essentiels, – Reste de l’énergie à couvrir par une source d’amidon bien cuit, – Correcteur minéral et vitaminique.

Domaine Alimentation

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6) Alimentation : Appréciation état engraissement – hydratation - qualité des selles et qualité du poil

• Pour savoir si une ration alimentaire est bien adaptée, il faut vérifier : – La qualité de la peau et du pelage, – Hydratation : signe du pli de peau.

• Et que la ration n’entraine : – aucun trouble digestif (qualité des selles, vomissements), – aucune modification de l’état d’engraissement (amaigrissement,

embonpoint). Moyens de contrôle : pesée régulière, estimation de l’état corporel (silhouette profil et dessus, palpation de certains reliefs osseux : côtes, colonne vertébrale)et observation directe des selles ( odeur, consistance, volume, poids).

7) Alimentation : Utilisation des grilles correspondantes

Echelle de scores fécaux et score de condition corporelle

Source: guide pratique élevage canin de Royal Canin

Sommaire Domaine Reproduction Page 1) Bases de la génétique canine 1.1) La transmission des caractères 1.2) Transmission des maladies génétiques et des tares 1.3) La consanguinité 2) Bases de la reproduction canine 2.1) Anatomie de l'appareil reproducteur femelle 2.2) Anatomie de l'appareil reproducteur mâle 2.3) Maîtriser la reproduction 2.4) Maîtrise de l'accouplement 2.5) La gestation 2.6) La naissance des petits 2.7) Complications pendant la gestation et à la naissance 2.8) Soins aux jeunes et aux mères 2.9) L'alimentation des nouveau-nés 2.10) Soins aux jeunes au sevrage 2.11) La détection des chaleurs de la chienne 2.12) Les variations hormonales de la chienne 2.13) La maîtrise de la reproduction des chiens

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1) Bases de la génétique canine L'information génétique, c'est à dire le « mode de fabrication » de l'animal se trouve concentré dans chacune de ses cellules, dans le noyau de celles-ci. C'est une molécule particulière, l'ADN qui en est le support de l'information. Les critères de distinction des animaux sont réunis en des milliers de gènes sur cette molécule (couleur, sexe, longueur des poils, etc...). A l'intérieur du gène (portion de la molécule d'ADN) qui définit un critère, sont inscrits plusieurs allèles, qui s'expriment ou non sur l'animal. L'ensemble des allèles pour un gène donné s'appelle le génotype. L'ensemble des allèles qui s'expriment sur l'animal, le phénotype. Certains gènes ont des allèles identiques. On dit qu'ils sont homozygotes et définiront des races pures qui ne fluctuent pas dans le temps. Dans le cas où les allèles sont différents pour un gène alors le génotype est hétérozygote et sa descendance sera très variée.

1.1) La transmission des caractères • Si l'on croise deux individus homozygotes, alors la descendance sera 100 % comme l'allèle dominant d'un des parents. • Si l'on croise avec un hétérozygote la descendance sera variée. • On peut établir des tableaux de croisement qui expriment les probabilités d'obtention de certains phénotypes, mais cela demande aux généticiens d'étudier chaque allèle et sa transmission.

1.2) Transmission des maladies génétiques et des tares Ces maladies induisent soit des tares graves invalidantes ou mortelles ou des tares gênantes, inesthétiques, elles peuvent toucher tous les organes. On peut citer quelques exemples comme : La narcolepsie, l'épilepsie, la myopathie, l'atrophie de la rétine (APR) ETC... les tares sont favorisées par des objectifs de sélection inadaptés. L'hérédité de ces maladies se transmet le plus souvent de façon récessive (il faut que les deux parents soient porteur du gène). On peut produire un animal atteint d'une maladie génétique si et seulement si : Les deux parents sont eux même atteints ou, Les deux parents sont porteur du gène « défectueux » ou, Un des parents est atteint et l'autre est porteur du gène « défectueux ». Toute la descendance d'un animal affecté sera porteur d'un gène « défectueux ». Le statut du deuxième parent déterminera si la descendance sera atteinte ou porteuse. Le mariage de deux porteurs donne un ratio de 1 : 2 : 1 (25 % de la descendance atteinte, 50 % porteur, 25 % génétiquement sain) Chaque éleveur peut produire des tares (consanguinité). Les tares se rencontrent dans n'importe quelle race. En réalité les mutations maintiennent un certain taux de tares en élevage.

1.3) La consanguinité La consanguinité : consiste à marier les individus apparentés (père-fille ou mère-fils; frères, sœurs, …) avec différents degrés de parenté. Cela entraine une large variété de problèmes de santé, l'apparition de tares et de viabilité générale (fitness), qui réduisent le potentiel de survie (dépression de consanguinité).

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Or certains élevages pour créer une race (et homogénéiser le patrimoine génétique), la manière la plus simple de produire une caractéristique est de croiser uniquement des individus qui l'expriment. S’il n'y a que quelques individus qui présentent ce caractère, on réduit alors le pool génétique de la race en réalisant des croisements dans la même fratrie. Seuls certains cas sont vraiment utiles, lorsqu'il s’agit d'écarter certains problèmes génétiques à condition que le problème soit clairement délimité et son mode de transmission connu. Elle est définie avec la génétique de la race. A cela s'ajoute des facteurs environnementaux : - Alimentation, - Activité physique de l'animal, - Rencontre avec des polluants pouvant déclencher des cancers, - Accidents, - Nombre de mise bas pour les femelles.

2) Bases de la reproduction canine 2.1) Anatomie de l'appareil reproducteur femelle L'organisation est semblable à tous les mammifères : - Ovaire, corne utérine, vagin aboutissant en extérieur sur la vulve.

Appareil génital de la chienne

2.2) Anatomie de l'appareil reproducteur mâle

L'organisation est commune aux mammifères : - testicule, épididyme, spermiducte, vésicules séminales, prostate, urètre, pénis.

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Appareil génital du chien

2.3) Maîtriser la reproduction Les contraceptifs chez les mammifères cyclés : A partir de la puberté, il faut établir un calendrier sexuel des chaleurs puis on peut utiliser un contraceptif chimique. La pilule est un mélange dosé d'hormones (progestagène brute) qui vont bloquer le cycle de la femelle (empêcher les chaleurs même après l'arrêt du traitement). Il peut être utilisé en préventif, dans ce cas, il est donné chaque jour pendant 1 mois au repos sexuel (3 mois après les chaleurs puis 4 mois plus tard et enfin tous les 5 mois) ou en curatif pendant les trois premiers jours de chaleur. Cette contraception est sous forme de pilule ou injection ou sous forme d'implant (il existe aussi des implants pour les mâles). Le contraceptif chimique peut induire une infection de l'utérus. - Les castrations mâles (Attention : à la prise de poids, comportement plus casanier). - La ligature des trompes - L'ovariectomie

2.4) Maîtrise de l'accouplement Etablir un calendrier des chaleurs permet: - De déterminer le jour de l'ovulation et le moment optimal, - De se déplacer pour une saillie ou une saillie « appuyée » dans une fourchette de 2 jours, - Minimiser les risques de refus de saillie et de femelle vide, - De planifier des césariennes. Technique pour déterminer le jour de l'ovulation : - Acceptation du mâle, - Aspect de la vulve et des écoulements (début des chaleurs), - Frottis vaginaux, - Mesure de la résistance du mucus vaginal, - Dosage hormonaux par prise de sang, - Echographie ovarienne qui est la détermination la plus précise.

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2.5) La gestation La durée de gestation est propre à l'espèce. Les parturientes (femelles qui vont mettre bas) doivent manger davantage durant les derniers tiers de la gestation Interruption volontaire de gestation est possible par un vétérinaire. Détection de la gestation possible, avant la détection visuelle (au bout de 3 semaines : gonflement des tétines, gonflement de l'abdomen) par échographie (diagnostic de gestation).

2.6) La naissance des petits La naissance : mise-bas Préparer un lieu calme et abrité et une couche propre facile à changer de préférence à 21ºC, sous surveillance. Les signes comportementaux : agitation, halètement de plus en plus rapides, léchage de l'arrière-train, recherche de l'isolement chez les mammifères, la femelle ne quitte pas sa couche ou son nid. Les signes cliniques : baisse de la température corporelle, douleurs, contractions de plus en plus rapprochées, tuméfaction de la vulve avec écoulement vert, parfois début de lactation chez les mammifères. La femelle aide le petit (léchage des enveloppes). Après expulsion des nouveaux nés, le cordon ombilical est coupé par la mère puis expulsion du placenta dévoré par la mère ainsi que les enveloppes entourant les petits.

2.7) Complications pendant la gestation et à la naissance Signes de complication durant la gestation : - Écoulement rougeâtre et malodorant signe d'un animal mort-né, - Grossesse nerveuse : signe d'une grossesse deux mois après les chaleurs (avec ou sans saillie), Les complications lors de la mise-bas : Chez les mammifères : - Les contractions ne se font pas injection d'hormones indispensables, • Les petits sont trop gros, mal placés forceps ou césarienne, • Le bassin est trop étroit. Après deux heures de contractions infructueuses, il faut contacter le vétérinaire. Les complications après la mise-bas : Chez les mammifères : • Des tremblements des convulsions, écoulements utérins malodorants, de sang et de pus, • Eclampsie ou tétanie de lactation due à une chute brutale du taux de calcium du sang.

2.8) Soins aux jeunes et aux mères Si les nouveau-nés sont inanimés faire du bouche à bouche à l'aide d'un réanimateur, Les petits sont faibles les placer dans un milieu chaud et suroxygéné. Il faut impérativement que les petits boivent le colostrum dans les heures qui suivent pour leur survie et pour une bonne protection immunitaire (la paroi de l'intestin devenant rapidement imperméable aux anticorps).

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Le méconium (mucus emplissant l'intestin pendant la vie fœtale) normalement s'évacue par la suite si ce n'est pas le cas faire un lavement. Le nombre de petits est très variable selon les races et l'espèce, il varie de 1 à 20 petits. Prévoir des contrôles de croissance par pesée des petits. A 10- 12 jours aider à dessiller les yeux, vérifier la fonction urinaire dès qu'ils marchent. Les soins à la mère : - Surtout bien vérifier que le placenta a été expulsé sinon la mère risque une septicémie, - Lui mettre de l'eau à disposition, - Dans le cas de fermentation intestinale liée à l'ingestion des scelles des petits penser à lui administrer un ferment lactique, - Adapter sa ration pour produire du lait réparti en 4 repas par jour, - Bien surveiller les fonctions digestives qui peuvent être le symptôme d'une anomalie grave, - La crise d'«éclampsie » ou fièvre de lait peut survenir 2 à 3 semaines après la mise-bas, - Attention la mère peut devenir agressive en présence de ses petits. Eviter de toucher aux petits pendant les trois premiers jours.

2.9) L'alimentation des nouveau-nés Dès 3 semaines commencer à donner un supplément alimentaire au lait maternel sous forme de lait synthétique, de bouillie surtout si la portée est supérieure à 3. Il est essentiel que les petits tètent leur mère pendant les semaines après leur naissance. Cependant une femelle mammifère allaitante doit pouvoir quitter ses petits quand elle le souhaite. Les petits doublent leur poids en 1 semaine puis à nouveau le double en 28 jours. Pour s'assurer que le nouveau-né prend bien du poids normalement, il faut le peser régulièrement (tous les jours ou 2 à 3 jours). Dans le cas d'un nourrissage artificiel il est impératif de ne pas donner du lait de vache déséquilibré en protides aux nouveau-nés, et qui du fait de la richesse en caséine peut provoquer des intoxications

2.10) Soins aux jeunes au sevrage Penser aux vaccinations Alimentation : - Adaptée à la taille et au poids et à l'espèce animal, - Apport énergétique, en calcium et phosphore le double des adultes, - Ne pas changer la nature de l'aliment, seulement adapter la quantité. Le chiot et le chaton ne doivent pas dépasser 50 % de leur poids adulte estimé à l'âge de 5 mois. Ne jamais oublier l'eau à disposition. Vermifugation Hygiène des oreilles Anti-puce

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2.11) La détection des chaleurs de la chienne La puberté chez la chienne est variable de 6 à 16 mois. La durée de son cycle est de 6 mois. La durée de l’œstrus est de 4 à 15 jours et l'ovulation le 5ieme et 11ième jour : lorsque la chienne présente des saignements à la vulve elle n'est pas fécondable, c'est lorsqu’il s’atténue, la vulve est encore gonflée, que l'animal est fécondable et accepte le mâle (signe comportemental). Les signes cliniques des chaleurs (voir diapositive variations hormonales au cours du cycle). Détection de l'ovulation possible en mesurant la teneur en glucose de la paroi utérine à l'aide d'un papier test indicateur. Le retour des chaleurs après la mise bas : Pour la chienne au bout de 3 à 6 mois. On conseille un an après pour une saillie.

2.12) Les variations hormonales de la chienne

2.13)La maîtrise de la reproduction des chiens Les contraceptifs : La puberté des chiennes est à 8 à 10 mois. A partir de cette date, il faut établir un calendrier sexuel des chaleurs puis on peut utiliser un contraceptif chimique. La pilule est un mélange dosé d'hormones (progestagène brute) qui vont bloquer le cycle de la femelle (empêcher les chaleurs même après l'arrêt du traitement). Il peut être utilisé en préventif dans ce cas il est donné chaque jour pendant 1 mois au repos sexuel (3 mois après les chaleurs puis 4 mois plus tard et enfin tous les 5 mois) ou en curatif pendant les trois premiers jours de chaleur. Le contraceptif chimique peut induire une infection de l'utérus. Les castrations mâles : ablation des testicules et ligature du spermiducte. La ligature des trompes de la chienne. L'ovariectomie : ablation des ovaires par opération chirurgicale. Interruption de gestation : par avortement chimique et curetage.

Sommaire Domaine Santé animale Page 1) Les principaux signes d'alerte 2) Les signes de bonne santé 3) Soins d'entretien et d'hygiène 4) Prophylaxie sanitaire et médicale dans le secteur canin 4.1) Principales catégories de maladies : infectieuses 4.2) Quelques exemples de maladies infectieuses 4.3) Principales catégories de maladies 4.3.1) Parasitaires 4.3.2) Alimentaires et toxiques 5) Notion de période de risque ou période critique 6) Premiers soins 7) Mesures sanitaires et médicales

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1) Les principaux signes d'alerte Changement de comportement, tristesse, abattement… - Diarrhée, manque d'appétit, vomissement… - Fièvre : température normale : - Chien : 38,3ºC à 39,5ºC - Congestion des yeux, - Nez sec, écoulement, - Poils ternes, - Amaigrissement, - Soif anormale, - Toux.

2) Les signes de bonne santé - L'animal est curieux, vigoureux et enjoué, - Ses yeux sont brillants sans plaies, - Les oreilles propres, - Les gencives roses et langues sans plaies, - Pas de toux, ni d'éternuement, - Poils ou plumes brillants, - Selles fermes

3) Soins d'entretien et d'hygiène • Le pelage : La brosse et l'étrille pour les poils. Le bain et parfois traitements

de la peau. Toilettage et tonte le plus souvent chez des professionnels (toiletteurs).

• Les griffes : il faut un savoir-faire pour ne pas abimer la pulpe, pour cela il existe différentes pinces. Vérifier qu'il n'y a pas d'ongles incarnés.

• Les yeux : certaines races sont très fragiles des yeux et nécessite un nettoyage quotidien avec une lotion oculaire sur un tampon de gaze. L'âge favorise aussi l'inflammation de la cornée ou de la conjonctive.

• Les oreilles : maintenir les oreilles propres surtout s’il y a une inflammation avec un doigtier de coton ou coton tige à gros embout spécial pour éviter les blessures.

Les dents : ils doivent être propres Et les urgences - En cas de brûlure / faire couler de l'eau, - En cas de fracture / monter une attelle, - En cas d'hémorragie / compression ou garrot, - En cas d'ingestion d'un corps étranger - En cas de piqûre de guêpe / vinaigre, citron - En cas de morsure de serpent / urgence - En cas de choc psychologique / calmant - En cas de retournement d'estomac / urgence

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4) Prophylaxie sanitaire et médicale dans le secteur canin 4.1) Principales catégories de maladies : infectieuses

4.2) Quelques exemples de maladies infectieuses • Parvovirose : maladie très contagieuse, très résistante dans le milieu

extérieur, responsable d’une gastro-entérite sévère avec déshydratation, abattement, anorexie, fièvre mort en 2 à 5 jours.

• Toux de chenil : Maladie de collectivité à étiologie plurifactorielle très contagieuse à l’origine d’affections respiratoires aigues type trachéobronchite Faible mortalité mais forte morbidité touchant les chiots en collectivité.

• Maladie de carré : Maladie très contagieuse responsable d’une atteinte respiratoire, de troubles digestifs, d’atteintes nerveuse et oculaire et de signes cutanés.

• Hépatite de Rubarth: maladie contagieuse à l’origine d’une gastro-entérite avec atteinte grave du foie, fièvre et complications oculaires ( opacité cornéenne « œil bleu »).

• Leptospirose: maladie due à une bactérie, transmise par les rongeurs, contamination possible dans des zones d’eau stagnante comme les lacs, marécages responsable d’une gastro-entérite hémorragique avec ictère.

• Rage :contamination par morsure ou griffure- Troubles nerveux (encéphalite): modification comportementale, salivation, agressivité, accès de fureur Evolution toujours mortelle à la déclaration des symptômes dans toutes les espèces

4.3) Principales catégories de maladies 4.3.1) Parasitaires

• PARASITES INTERNES : 90% des chiots et 20% des adultes sont porteurs de parasites intestinaux

Vaccin

Vaccin

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Vers ronds ou nématodes ( Ascaris – Ankylostomes – Trichures) ou Vers plats ou cestodes (ténias) responsables de diarrhées, constipation, vomissements, amaigrissement, ballonnement abdominal, retard de croissance, obstruction et performation intestinale, signes du traineau.

• PARASITES EXTERNES: Puces - Tiques - Gale des oreilles- Gale sarcoptique- Cheyletiellose – Poux- Démodécie.

4.3.2) Alimentaires et toxiques Obésité, Carences alimentaires (ex: carences en acides aminés essentiels et en acides gras essentiels pouvant être à l’origine de troubles de la reproduction et une peau terne), Anorexie/boulimie, Pica, Coprophagie, Syndrome dilatation torsion de l’estomac, Intoxication par consommation d’aliments interdits (oignon, raisin, chocolat,…) ou de végétaux toxiques, Intoxication médicamenteuse, Intoxications par raticides, pesticides, insecticides,…

5) Notion de période de risque ou période critique La période critique chez le chiot

Période critique: Laps de temps durant lequel le taux d’anticorps d’origine maternelle transmis via le colostrum diminue en dessous d’un seuil efficace alors que les défenses propres de l’animal ne sont pas suffisamment développées pour faire face à d’éventuels agents pathogènes. Pendant cette période les vaccins sont inefficaces car neutralisés par le reste d’anticorps maternels DANGER POUR LE CHIOT

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6) Premiers soins • Toujours avoir une trousse de premiers soins à disposition: thermomètre,

pince à épiler, pince anti-tiques, paire de ciseaux, lien de contention, gants en caoutchouc, couverture, antiseptique cutané, Eau oxygénée, Sérum physiologique, Solution oculaire stérile, compresses stériles, Bandes de crêpe type VELPEAU, bande adhésive type ELASTOPLASTE,

• Pas d’automédication humaine ! (risque d’intoxication médicamenteuse), • Au moindre doute consultation d’un vétérinaire, • En cas de saignement: application de compresses ou un bandage de

compression sans pratiquer de garrot, • En cas de plaie, nettoyage, bonne désinfection de la zone Il faut souvent

tondre un peu autour afin d’avoir une zone propre et saine. Protection de la blessure.

• Troubles digestifs (diarrhées - vomissements) : jeûne pendant les 12-24 premières en veillant bien au maintien de la prise de boisson pour éviter toute déshydratation. En cas de nécessité en particulier des vomissements très importants, une diète complète peut être envisagée pendant une douzaine d’heures. A l’arrêt de la diarrhée, reprise progressive de l’alimentation. Si persistance des signes, présence de sang ou associés à une dégradation de l’état général (abattement, perte d’appétit, hyperthermie) consultation vétérinaire.

• Fièvre ou hyperthermie : symptôme observé dans un très grand nombre de maladies. Une variation de 1 degré peut s’observer en cas d’activité de l’animal et de variation de température ambiante. Vérifier à différents moments la température. En cas de température élevée à plusieurs reprises (supérieure à 39,5°C et / ou associée à d’autre signes cliniques (abattement, perte d’appétit, troubles digestifs….) consultation vétérinaire.

7) Mesures sanitaires et médicales • 2 types de prophylaxies : – Sanitaire : dépistage, quarantaine, abattage, désinfection, contrôle des

mouvements, …. – Médicale : La prophylaxie médicale a pour but de protéger les chiens

contre les maladies, en faisant appel à la vaccination et aux traitements préventifs contre les parasites externes et internes.

• La vaccination stimule les défenses immunitaires de l'organisme. Elle induit une réaction immunitaire qui permettra à l’animal de réagir rapidement et efficacement en cas de contact ultérieur avec le virus, la bactérie ou le parasite qui provoque la maladie, et lui évitera ainsi d'être malade ou en atténuera les symptômes.

Il existe plusieurs protocoles de vaccination possibles (propre à l’animal, vétérinaire, types de vaccins utilisés, …).

• Vermifugation : Tous les parasites internes peuvent être à l’origine de troubles plus ou moins graves sur la santé du chien et certains présentent des risques parfois graves pour la santé humaine importance d’une vermifugation régulière et adaptée aux différents stades (femelles en période de reproduction, chiots, adultes).

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• Déparasitage externe: Inspection quotidienne de la peau et du poil de l’ensemble des animaux, toilettage rigoureux, traitement environnement et utilisation régulière et adaptée d’antiparasitaires externes.

Sommaire Domaine Comportement

Page 1) Le développement comportemental du chiot. 1.1) Les stades de développement 1.2.) Conclusion : Durant ses 1ères semaines 1.3) La pré puberté 1.4) La puberté (adolescence) 2) L’apprentissage chez le chien 2.1) Comment le chien apprend t’il ? 2.2) Quelle relation mettre en place entre le chien et l’humain 2.3) La bonne attitude du maître 3) Quelques techniques d’éducation 3.1) Le rappel 3.2) L’assis 3.3) Le couché 3.4) La marche au pied 3.5) Apprendre la propreté à son chien 4) Les différentes postures chez le chien

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1. Le développement comportemental du chiot.

1.1. Les stades de développement La période prénatale La période néonatale La période de transition La période de socialisation La pré puberté La puberté

La période néonatale (De la naissance au 15ème jour) Cette période va de la naissance jusqu’à l’ouverture des yeux. Le chiot né sourd, aveugle et incapable de se mouvoir, il passe 90% de son temps à dormir. Il est incapable de réguler sa température. Développement de réflexes primaires :

Fouissement Pétrissement Labial Périnéal De soutien

La période de transition (du 14ème au 21ème jour) De l’ouverture des yeux à l’apparition de l’audition et de la station debout. Lors de cette étape, le chiot va élargir son répertoire comportemental grâce à la

maturation de ses sens, il est capable de réguler sa température. Disparition du reflexes de fouissement. Disparition de l'élimination réflexe. Sommeil : 65 % à 70 % du temps. Grognements et aboiements font leur apparition. C’est pendant cette période que va se mettre en

place l’attachement :

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À la fin de la période de transition jusqu’à 3-4 mois (limite non absolue), il s’agit d’une période sensible.

L’animal ne sait pas spontanément à quelle espèce il appartient, il l’apprend ; Indispensable à la survie ; Besoin inné d’autrui, fonction vitale au même titre que l’alimentation.

La période de socialisation de la 3ème à la 12ème semaine

sommeil : 50% du temps. alimentation : allaitement encore source principale, puis début du

sevrage, la mère repousse progressivement les petits. élimination : élimination autonome automatique vers 3-4 semaines. apprentissage des jeux.

Espèce sociale : individus qui vivent durablement en groupes structurés. Socialisation du chiot : apprentissage des modalités de relation entre membres d’un groupe. Lors de cette période, le chiot va apprendre à se contrôler, à communiquer et à gérer ses émotions lors de variations du milieu. Jusque-là, il était dépendant de sa mère. À présent, il va acquérir une certaine autonomie et essaie d’interagir avec son milieu.

Socialisation, Attachement et apprentissages Par imitation il apprend les comportements sociaux, les rituels de communication, etc. Il expérimente et reproduit ce qu’il observe. Sans être d’attachement, impossibilité d’explorer et découvrir son environnement dans de bonnes conditions. S’il a une mère craintive ou anxieuse, elle risque de transmettre ce comportement à la portée par apprentissage, idem pour caractérielle, joueuse, nerveuse, aboyeuse, etc.

Entrée dans la socialisation : Il faut faire la différence entre la socialisation interspécifique (familiarisation) et intra spécifique. Intra spécifique = relations entre individus d’une même espèce Interspécifique ou familiarisation = relations avec d’autres espèces L’apprentissage de l’espèce se réalise en deux étapes : attraction et aversion (Cf. graphique Vastrade).

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Acquisition des autocontrôles : Le chiot passe de stimulus-réponse à la séquence comportementale organisée :

Phases appétitive, consommatoire, arrêt, réfractaire.

L’intensité de la réponse est modulée et modulable en fonction de l’intensité du stimulus appliqué + signal d’arrêt en fin de séquence. Cela nécessite acquisition morsure inhibée et contrôle moteur.

Rituels : Ils ont des fonctions de communication, cohésion sociale, inhibition des conflits, acquisition des « bonnes manières », piliers des interactions entre chiens, diminue les risques de déclenchement d’agression…

Apprentissage des relations sociales : Début de la hiérarchisation. Le détachement/distanciation (rupture du lien d’attachement primaire) est un passage obligé pour que le chiot devienne un adulte autonome Il débute à l’éruption des dents de lait puis s’étend aux lieux de couchages, et interactions sociales (mère repousse, refuse, prend ses distances) Il est indispensable que ce détachement d’effectue également lors de l’adoption du chien. (Lien entre le chiot et son maître).

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1.2. Conclusion : Durant ses 1ères semaines

Le chiot va apprendre : à contrôler ses mâchoires. qu'il appartient à l'espèce « chien ». quelles sont les espèces amies ou ennemies. qu’il peut avoir une influence sur son environnement, par exemple en

poussant un objet du museau. que certains comportements sont dangereux ou inacceptables. qu’on est toujours plus performant en faisant alliance avec d’autres mais

qu’il vaut mieux se méfier de certains.

Il aura construit : Une gestion émotionnelle + ou – stable. Une résistance à la frustration + ou – solide. Une sociabilité + ou – performante.

Qui lui permettront de vivre les évènements de la vie courante + ou – bien.

1.3. La pré puberté : De 12 semaines à + ou – 6 mois, jusqu’à la maturité sexuelle. Les chiots sont de plus en plus adroits, mobiles, entreprenants, curieux, parfois « effrontés ». Ils commencent à aboyer face à différents bruits. Les adultes sont encore reconnus comme chefs de meute incontestés et sont piteux quand ils se font remettre à leur place ! Ils se déploient en stratégies pour atteindre leurs buts. Les traits raciaux prennent de l’ampleur. C’est encore une période sensible. Les chiots marqués plus fortement par des évènements traumatisants. Capacités d’apprentissages rapides, mais tendance à s’exciter pour un rien, difficultés à maintenir longtemps une attention soutenue.

Relations aux humains : Bon attachement aux personnes de sa famille, parfois préférence pour l’un ou l’autre. Plutôt faciles à conditionner. Aversion pour les personnes étrangères qui rentrent dans le groupe familial (à l’instar de ce qui se passe dans la meute de chiens envers les chiens inconnus).

1.4. La puberté (adolescence) : Petites races : dès les 6ème ou 7ème mois, Grandes races vers 10 – 12 mois. 1ères chaleurs chez les femelles. Sécrétion de testostérone chez les mâles (pic vers 10 mois puis stabilisation (maturation sexuelle se décèle lorsque les mâles lèvent la patte pour uriner). Changements physiologiques et bouleversements hormonaux + émotions difficiles à gérer + comportements nouveaux.

Encore une période sensible !

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Adolescence et entente avec les autres chiens : AVANT : jeux, contacts affectifs, etc. AUJOURD’HUI : cherche son statut vis-à-vis des congénères du même sexe. « Jeux » lutte et corps à corps. Premiers heurts et conflits si l’autre ne se laisse pas faire. Bonne connaissance de la communication canine indispensable !

Adolescence canine et entente avec les humains :

Refus de l’autorité si celle-ci n’avait pas été posée auparavant. Ne tient pas compte des demandes (surdité sélective ?). Remise en cause des interdits, obéissance limitée ou inexistante, rébellion,

Indiscipline/insoumission envers les maîtres, entêtement. Se démène pour faire réagir mais ne se laisse pas modifier facilement. Récalcitrant durant les cours de dressage alors qu’il y excellait

précédemment. Ne veut plus se conformer aux demandes exprimées d’une certaine manière. Veut gérer les contacts affectifs au sein du groupe. Veut gérer les déplacements. Surveille ce qui se passe. Essaie de faire cesser les mouvements. Hyper ou hypo attachement, détachement complet et parfois dépendance

totale. Les comportements évoluent vis à vis des enfants, tentatives pour se

substituer aux parents, surprotection, interventions dans les situations d’autorité des parents envers les enfants, « manque de respect », désinhibé, « sourde oreille » au dressage.

grands enfants/ados agressivités possibles, vigilance

2. L’apprentissage chez le chien

2.1. Comment le chien apprend-il ? Par mimétisme:

Il va reproduire ce qu’il voit avec ses congénères.

Par association d’idée ou conditionnement opérant: Dès lors qu’un comportement va lui apporter quelque chose de positif, il va avoir tendance à le reproduire. A l’inverse, un comportement qui ne lui apporte rien va disparaître, il s’agit de la loi de l’extinction.

Par répétition d’une action.

2.2. Quelle relation mettre en place entre le chien et l’humain Le chien est un animal social qui a besoin d’un cadre structuré et cohérent au sein de la famille. Il a donc besoin de savoir qui gère qui et qui gère quoi. Nous parlerons de leadership.

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Il est important pour le chien de savoir qui gère les ressources principales de son point de vue. A savoir:

la gestion de l’alimentation, la gestion des déplacements, la gestion des contacts, la gestion de la sexualité.

Le chien ne doit pas gérer ces ressources. En imaginant le chien vivant à l’état sauvage, le leader sera celui qui gère toutes ces ressources. Il est donc indispensable que le maitre occupe cette place de leader pour que le chien trouve sa place dans la famille. Nous ne parlerons pas ici de la gestion de la sexualité, en effet, sauf accident, nous gérons cette ressource. Comment gérer ces ressources? Il est important que vous soyez toujours à l’initiative de ceux-ci. Si votre chien réclame des caresses, vous rapporte un jouet, demande votre attention…… Vous devez être à l’origine du début et de l’arrêt de toute activité avec votre compagnon à quatre pattes.

2.3. La bonne attitude du maître Afin d’être cohérent, le maître doit adopter les bonnes postures face au chien.

Etre sûr de soi L’intonation de la voix est très importante. En fonction de ce que vous

attendez de votre chien, l’intonation de votre voix va être différente. Lors de la demande, vous utiliserez une voix ferme, sans crier. Lors de la récompense ou lors du rappel, vous adopterez plutôt une voix

enjouée. Utiliser des mots courts et simples. (inutile de faire des grands discours) Votre attitude et votre visage vont également renseigner le chien sur votre état

d’esprit.

3. Quelques techniques d’éducation

3.1. Le rappel: Le retour au maître doit toujours être quelque chose de positif. Quelle que soit la situation !!!! Il ne faut surtout pas associer de retours négatifs pour le chien. Ne pas hésiter à en faire beaucoup quitte à être ridicule !!! Si le chien refuse de revenir vous pouvez vous accroupir ou partir à l’opposé de lui.

3.2. L’assis:

Montrer une friandise au chien sans lui donner, Positionner la friandise devant sa gueule et amener la main au-dessus de la tête du chien en prononçant la commande : « assis » Une fois le chien assis, donné la récompense en félicitant de la voix.

Domaine Comportement

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3.3. Le couché:

Commencer par mettre le chien assis les premières fois Montrer une friandise au chien sans lui donner, et descendre en ligne droite devant lui jusqu’à ce qu’il se couche et donner lui la croquette pour récompense (ou le faire décembre en lui descendant le doigt et féliciter le si vous choisissez de ne pas utiliser la friandise.)

3.4. La marche au pied Faites-le en laisse au départ Donnez-lui l’ordre « au pied » et ramener le en tirant la laisse Répéter régulièrement cette action sans brutalité Dès qu’il vous dépasse redonner lui l’ordre au pied La répétition permettra au chien de comprendre.

3.5. Apprendre la propreté à son chien Pour le chien, il fera juste ses besoins en dehors de son lieu de couchage. Le chiot ne pourra se retenir efficacement avant plusieurs mois. Pour commencer sortez le chien dehors très régulièrement (toutes les 2 heures), et après chaque sieste, séances de jeu ou d’éducation, après le repas. S’il fait déposer le dehors. (ne pas le gronder si vous étiez absent) La répétition lui permettra de comprendre Ces techniques d’éducation ne sont que quelques exemples car différentes manières d’aborder l’éducation peuvent être utilisées (suivant l’âge du chien, son caractère, …) L’important est de vivre harmonieusement avec son compagnon.

4. Les différentes postures chez le chien

Chien décontracté

Domaine Comportement

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Appel au jeu

Soumission / signaux d’apaisements

Domaine Comportement

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Agressivité défensive

Dominance

Sommaire : Domaine Droit

Page 1) Le droit 1.1) Bien-être animal et statut juridique 1.2) Les sanctions en cas de non-respect 1.3) Les organismes de protections des animaux 1.4) La fourrière 1.5) Le rôle des services vétérinaires 1.6) La déclaration de l’élevage de chiens 1.7) Réglementation sur la vente de chiens et de chats. 1.8) La responsabilité civile 1.9) Identification 1.10) Les chiens « dits dangereux » première catégorie 1.10.1) Chiens d’attaques ou de première catégories 1.10.2) Chiens de garde et de défense (2ème catégorie) 1.10.3) Les conditions d’obtention

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Domaine Droit

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1. Le droit

1) Bienêtre animal et statut juridique Qu’est-ce que le bienêtre animal ?

Concernant la notion de bien être animal, nous allons retrouver 5 besoins fondamentaux.

Les 5 besoins fondamentaux: Absence de douleur, lésion ou maladie. Absence de stress climatique ou physique. Absence de faim, de soif ou de malnutrition. Absence de peur et de détresse. Possibilité d’exprimer des comportements normaux, propres à chaque espèce.

Le statut juridique du chien: Dans le droit civil, l’animal n’a pas de statut qui lui est personnel, le droit des animaux restant lié aux droits et obligations des hommes à leur égard. Cependant, depuis avril 2014, les députés reconnaissent le caractère d’être sensible et vivant de l’animal.

Les déclarations et conventions - 1978 Déclaration universelle des droits de l’animal.

La Déclaration Universelle des Droits de l'animal a été proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris. Elle constitue une prise de position philosophique sur les rapports qui doivent désormais s'instaurer entre l'espèce humaine et les autres espèces animales. Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal en 1989, a été rendu public en 1990.

- Convention Européenne pour la protection des animaux de compagnie. Etablie à Strasbourg le 13 Novembre 1987 Appliquée le 1 mai 1992 Signée par la France en décembre 1996 Parution au JO en mai 2004

2) Les sanctions en cas de non-respect Plusieurs types de délits:

Mauvais traitements envers les animaux. L’infraction de mauvais traitements envers un animal domestique, prévue à l’article R. 654-1 du Code pénal, est punie d’une peine d’amende dont le montant maximum est de 750 euros.

Ont notamment été qualifiés de mauvais traitements :

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• le fait de détenir des chiens dans des conditions inadmissibles d’insalubrité et d’obscurité.

• le fait de laisser un chien dans une voiture sans aération pendant la canicule.

• le fait de laisser un chien enfermé dans une voiture stationnée dans un endroit non ombragé, par temps de chaleur ou de soleil.

• le fait de laisser un chien attaché et muselé par une température .caniculaire, dans des conditions telles qu’il était incapable d’atteindre sa gamelle d’eau qui devait d’ailleurs être à température ambiante.

• le fait de laisser un chien enfermé dans un véhicule en plein soleil. • le fait de laisser un chien enfermé sur un balcon depuis trois jours.

Article R. 654-1 du Code pénal

Hors le cas prévu par l'article 511-1, le fait, sans nécessité, publiquement ou non, d'exercer volontairement des mauvais traitements envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe. En cas de condamnation du propriétaire de l'animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal peut décider de remettre l'animal à une œuvre de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, laquelle pourra librement en disposer. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.

Sévices graves et actes de cruauté envers les animaux. L’article 521-1 du Code pénal punit les sévices graves ou actes de cruauté commis sur un animal domestique d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. Le fait d’abandonner un animal domestique est puni des mêmes peines.

Ont notamment été qualifiés de sévices graves ou d’actes de cruauté : • le fait de se livrer à des actes sexuels contre-nature sur un chien le fait

de pendre un chat avec une ficelle, • le fait d’attacher un chien avec une chaîne de 3 mètres au pare-chocs

d’un véhicule à l’état d’épave, le chien étant manifestement sous-alimenté, famélique et revenu à un certain état sauvage,

• le fait de mettre un chien dans la machine à laver en fonctionnement pendant 30 minutes, en entraînant ainsi la mort,

• le fait de laisser un chien attaché en permanence à une chaîne, sans soins, sans nourriture correcte et dans un mauvais état sanitaire

• le fait d’abandonner à l’intérieur d’un appartement des chiens qui ont été retrouvés morts de faim et de soif

• le fait d’étrangler, de dépouiller de faire cuire et de manger un chat

Article 521-1 du Code pénal Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. En cas de condamnation du propriétaire de l'animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal statue sur le sort de l'animal, qu'il ait été ou non placé au cours de la procédure judiciaire. Le tribunal peut prononcer la confiscation de l'animal et prévoir qu'il sera remis à une fondation ou à une association de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, qui pourra librement en disposer.

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Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction. Cette interdiction n'est toutefois pas applicable à l'exercice d'un mandat électif ou de responsabilités syndicales.

Atteintes involontaires à la vie ou à l’intégrité d’un animal. L’article R. 653-1 du Code pénal réprime le fait d’occasionner la mort ou la blessure d’un animal domestique, que ce soit par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence, par une peine d’amende d’un montant maximal de 450 euros.

Article R. 653-1 du Code pénal Le fait par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou les règlements, d'occasionner la mort ou la blessure d'un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 3e classe, soit une amende de 450 euros au plus. En cas de condamnation du propriétaire de l'animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal peut décider de remettre l'animal à une œuvre de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, laquelle pourra librement en disposer.

Atteintes volontaires à la vie d’un animal. L’article R. 655-1 du Code pénal punit le fait de donner volontairement et sans nécessite la mort à un animal domestique d’une peine d’amende de 1.500 euros et de 3.000 euros en cas de récidive.

Article R. 655-1 du Code pénal Le fait, sans nécessité, publiquement ou non, de donner volontairement la mort à un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe. La récidive de la contravention prévue au présent article est réprimée conformément à l'article 132-11. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.

o Dans tous les cas: En cas de condamnation du propriétaire de l'animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal peut décider de remettre l'animal à une œuvre de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, laquelle pourra librement en disposer.

3) Les organismes de protections des animaux

Il existe en France près d’une centaine d’associations ou de fondations de protection des animaux.

SPA Fondation 30 millions d’amis, Fondation Brigitte Bardot, Association animal cross, ………….

La SPA (réseau Paris) :

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La SPA, société protectrice des animaux, est l'association la plus connue du grand public. Elle a été fondée en 1845 par le général de Grammont, député, qui fit adopter en 1850 la première loi entièrement consacrée à la défense des animaux. Déclarée d'utilité publique par Napoléon III, en 1866, la SPA mène depuis lors une action permanente de sensibilisation du public et des pouvoirs publics pour faire évoluer les comportements et la législation.

Son rôle :

Son action sur le terrain est essentiellement connue à travers ses nombreuses missions de gestion de refuges et de fourrières. Le service des enquêtes de la SPA vérifie les bonnes relations entre les animaux adoptés dans les refuges et les nouveaux maîtres et reçoit les plaintes concernant les actes de cruauté et les abandons. En cas d'urgence médicale, la SPA dispose d'ambulances adaptées spécifiquement pour le transport d'animaux. Son refuge de Gennevilliers est le plus grand d'Europe. Les refuges SPA affiliés au réseau Paris sont au nombre de 56.

ATTENTION:s’il y a 56 refuges SPA (réseau Paris), il existe également de nombreux refuges indépendants qui ont tout autant d’importance dans la protection animale et dont le

rôle est identique à celui des refuges du réseau Paris. Ces refuges sont estimés à 250 environ.

4) La fourrière Notion d’animal errant

Qu’est-ce qu’un animal errant ?

- Chiens « Tout chien qui, en dehors d'une action de chasse ou de la garde d'un troupeau, n'est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de la voix de celui‐ci ou de tout instrument sonore permettant son rappel, ou qui est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable d'une distance dépassant 100 mètres. Tout chien abandonné, livré à son seul instinct, est en état de divagation, sauf s'il participait à une action de chasse et qu'il est démontré que son propriétaire ne s'est pas abstenu de tout entreprendre pour le retrouver et le récupérer, y compris après la fin de l'action de chasse. »

- Chats « Tout chat non identifié trouvé à plus de 200 mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de 1000 mètres du domicile de son maître et qui n'est pas sous la surveillance immédiate de celui‐ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n'est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d'autrui. »

Dispositions spécifiques aux fourrières Les animaux errants ne peuvent être saisis sur le territoire d’une commune qu’à la demande du maire de cette commune ou, dans les propriétés. Les animaux sont capturés avec calme et sans brutalité par du personnel compétent et transporté dans le respect. Ils sont conduits dans les plus brefs délais à la fourrière et ne peuvent en aucun cas être laissés sans surveillance ou séjourner dans les trappes de capture ou cages de transport. Les animaux malades, accidentés ou blessés doivent recevoir dans les meilleurs délais des soins appropriés, si nécessaire par un vétérinaire.

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Les chats non identifiés, sans propriétaire ou sans détenteur, vivant en groupe, dans des lieux publics, sur le territoire d’une commune, ne peuvent être capturés qu’à la demande du maire de cette commune. Ces animaux ne peuvent être conduits en fourrière que, dans la mesure où le programme d’identification et de stérilisation ne peut-être mis en œuvre. Le responsable de la fourrière entreprend immédiatement les démarches nécessaires pour retrouver et avertir les propriétaires des animaux recueillis en fourrière, lorsqu’ils sont identifiés. Il veille à ne pas prolonger inutilement la durée du séjour des animaux recueillis. Les animaux non récupérés par leurs propriétaires, à l’issue du délai légal de huit jours ouvrés, sont, dans les départements indemnes de rage, prioritairement et après avis vétérinaire, cédés à titre gratuit à des associations ou fondations de protection des animaux disposant de refuges. Le gestionnaire de la fourrière décrit dans un court document sa gestion du devenir des animaux mettant en évidence les actions qu’il conduit pour placer les animaux et éviter leur séjour prolongé en fourrière ou leur euthanasie. Compte tenu de la courte durée du passage des chiens en fourrières ces dernières sont exemptées de l’obligation de courettes attenantes aux box. Compte tenu des contraintes spécifiques aux fourrières, ces dernières peuvent déroger, en cas de besoin, à la norme d’une surface minimum de 10 m² pour un chien dont la taille est supérieure à 70 cm au garrot. Concernant les contacts sociaux et les mouvements des animaux, il est tenu compte des spécificités sanitaires et comportementales des animaux en fourrières et les dispositions sur ces sujets sont adaptées par le règlement sanitaire de l’établissement. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour éviter la reproduction des animaux dans une fourrière.

Origine des animaux conduits en fourrière Les animaux concernés sont :

Les animaux en divagation Les animaux conduits en fourrière sur décision de l’autorité administrative ou

judiciaire.

Devenir des animaux conduits en fourrière. À l'issue d'un délai franc de garde de huit jours ouvrés, si l'animal n'a pas été réclamé par son propriétaire, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière, qui peut en disposer dans les conditions définies ci-après:

- Dans les départements indemnes de rage, le gestionnaire de la fourrière peut garder les animaux dans la limite de la capacité d'accueil de la fourrière.

- Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire cède les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'un refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un nouveau propriétaire. Ce don ne peut intervenir que si le bénéficiaire s'engage à respecter les exigences liées à la surveillance vétérinaire de l'animal.

Après l'expiration du délai de garde, si le vétérinaire en constate la nécessité et en dernier recours, il procède à l'euthanasie de l'animal. Le transfert des animaux dans un refuge doit être consigné dans le registre des entrées/sorties avec signature et tampon du vétérinaire.

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- Identification « Si l'animal n'est pas identifié lors de son entrée dans la fourrière, le gestionnaire de la fourrière fait procéder à son identification dans l'objectif de la cession de l'animal au gestionnaire d'un refuge, seul habilité à le proposer à l'adoption. La carte d'identification mentionne, en tant que propriétaire de l'animal, le nom du gestionnaire du refuge choisi par le gestionnaire de la fourrière »

5) Le rôle des services vétérinaires DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) La protection économique des consommateurs « Informer le consommateur, protéger ses intérêts et prévenir les litiges » La sécurité des produits et des services «Prévenir, contrôler, enquêter sur tous les produits, sur tous les services et à tous les stades» L’animal et l’environnement « Produire sain, sans souffrance, sans nuisance » C’est également après de la DDPP que vous ferez toutes vos démarches concernant le certificat de capacité.

6) La déclaration de l’élevage de chiens Trois situations différentes :

Jusque 9 chiens de plus de 4 mois: Il faudra déclarer votre activité aux services vétérinaires ou préfecture de votre département, afin d’obtenir le certificat de capacité.

Entre 10 et 49 chiens de plus de 4 mois De la même manière, il faudra déclarer votre activité aux services vétérinaires de votre département afin d’obtenir un certificat de capacité. Mais également à la préfecture au Bureau de l’Environnement (Service des installations classées) Ce genre d’installation sera obligatoirement situé à au moins 100 m de toute habitation.

Plus de 49 chiens de plus de 4 mois En plus de tout ce qui a été cité précédemment, il faudra faire une étude d’impact sur l’environnement ainsi qu’une enquête publique sur un rayon de 1 km. Dans ce cas, ce sera une demande d’autorisation.

Les ICPE Définition: Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une installation classée.

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Concrètement, les démarches. En plus de la déclaration de votre entreprise, il sera nécessaire de présenter votre diplôme aux services vétérinaires afin d’avoir un certificat de capacité délivré par la préfecture après inspection des installations. Pour les personnes n’ayant pas de diplômes, il leur faudra passer une attestation de capacité justifiant de leurs connaissances du milieu canin. Pour la déclaration de votre activité, il faudra remplir le document Cerfa 50-4509 Ce formulaire devra être accompagné d’une description détaillée et complète de votre installation.

7) Réglementation sur la vente de chiens et de chats. Conditions de ventes

Seuls les chiens et chats âgés de plus de 8 semaines peuvent faire l’objet d’une cession à titre onéreux ou gratuit. Les chiens sont en vente libre. Toutefois, un chien, même non classé comme dangereux, ne peut être vendu à un majeur sous tutelle, voire sous curatelle renforcée (art 1594 du code civil), ou encore à un mineur de moins de seize ans, sans le consentement de ses parents ou des personnes exerçant l’autorité parentale.

L’annonce (Les mentions obligatoires) le numéro SIRET du professionnel, et si son auteur est un particulier (c’est à dire qu’il ne vend pas plus de 1 portée de chiots ou chatons par an) , mentionner « particulier » Le numéro d’identification de chaque animal ou le numéro d’identification de la femelle ayant donné naissance aux animaux. Le nombre d’animaux de la portée. L’âge des animaux. l’existence ou l’absence d’inscription de ceux-ci à un livre généalogique reconnu par le ministre chargé de l’agriculture ( article L214-8 du code rural et de la pêche maritime).

La mention « de race » est réservée aux chiens et chats inscrits sur un livre généalogique reconnu par le ministre chargé de l’agriculture. Dans les autres cas, la mention « n’appartient pas à une race » doit être clairement indiqué. Dans ce dernier cas, la mention « d’apparence » suivie du nom d’une race peut être utilisée lorsque le vendeur peut garantir l’apparence morphologique de cette race à l’âge adulte.

Avant de vendre L’identification des chiens et des chats est obligatoire préalablement à leur cession, à titre gratuit ou onéreux. L’identification est à la charge du cédant. Le propriétaire ou détenteur d’un animal enregistré au fichier national d’identification est tenu de déclarer auprès du gestionnaire, I-CAD Sas, le décès de l’animal et les changements d’adresse ou de propriétaire. Pour pouvoir voyager dans l'UE, le chien ou le chat (ou le furet) doit être identifié par puce électronique (transpondeur) ou par tatouage apposé avant le 3 juillet 2011, être vacciné contre la rage, posséder un passeport européen pour animal de compagnie délivré par un vétérinaire titulaire d'un mandat sanitaire.

La vaccination La vaccination n’est pas obligatoire, hormis pour les chiens importés, ainsi que pour les chiens et chiots venant d’un département officiellement déclaré infecté par la rage.

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Les documents obligatoires(à remettre aux propriétaires lors d’une vente) L’attestation de vente; La carte d’identification; Le certificat vétérinaire; Le document d’information; Le certificat de naissance ou pedigree (pour les chiens de race inscrits au LOF); Le certificat sanitaire (pour les chiens importés) Le carnet de santé ou de vaccination (pas obligatoire).

Les obligations du vendeur Le vendeur à certaines obligations vis-à-vis de son client : Obligation de renseignement : Le vendeur doit renseigner le client sur les caractéristiques de la race, ainsi que sur son mode d’éducation. Garantie de conformité; Garantie des vices rédhibitoires; Garanties des maladies contagieuses.

Les vices rédhibitoires La maladie de Carré, L’hépatite contagieuse (maladie de Rubarth), La parvovirose canine, La dysplasie coxo-fémorale, L’ectopie testiculaire pour les animaux de plus de six mois, et l’atrophie rétinienne progressive.

Dangers sanitaires de première et deuxième catégories Arrêté du 29 juillet 2013

Les dangers sanitaires de première catégorie regroupent les maladies ayant fait l'objet d'un avis de l'Anses et retenues en première catégorie, ainsi que celles des filières n'ayant pas fait l'objet d'un avis de l'Anses (maladies des poissons, crustacés, abeilles, carnivores domestiques...) mais précédemment classées comme maladies réputées contagieuses. Cette catégorie est temporaire. Elle doit être révisée sur la base d'une évaluation de l'Anses, à l'issue d'une période de trois ans.

La seconde annexe de l'arrêté rassemble les dangers sanitaires de deuxième catégorie, c'est-à-dire ceux d'intérêt collectif réglementés ou devant faire l'objet d'un signalement à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ou à la Commission européenne. Ainsi que les maladies faisant l'objet d'un programme collectif volontaire reconnu.

Première catégorie : Botulisme (Toutes espèces sensibles) Brucellose (Toutes espèces de mammifères) Encéphalite à virus Nipah (félins, canins) Encéphalite West-Nile

(oiseaux) Encéphalopathies spongiformes transmissibles (toutes espèces

sensibles) Fièvre aphteuse (Toutes espèces animales sensibles) Fièvre charbonneuse (Toutes espèces de mammifères) Influenza aviaire pathogène (oiseaux)

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Maladie d'Aujeszky (Toutes espèces de mammifères) Rage (Toutes espèces de mammifères) Salmonellose aviaire (Oiseaux des espèces Gallus gallus et

Meleagris gallopavo) Tuberculose (Toutes espèces de mammifères)

Deuxième catégorie : Chlamydophilose aviaire ou ornithose-psittacose (Volailles et

oiseaux captifs) Tularémie (Lièvre et autres espèces réceptives) Trichinellose (Toute espèce animale sensible)

Notion d’exercice illégal de la médecine vétérinaire acte de médecine des animaux ” : tout acte ayant pour objet de déterminer l'état

physiologique d'un animal ou d'un groupe d'animaux ou son état de santé, de diagnostiquer une maladie, y compris comportementale, une blessure, une douleur, une malformation, de les prévenir ou les traiter, de prescrire des médicaments ou de les administrer par voie parentérale.

Quant à l' " acte de chirurgie des animaux ”, c'est tout acte affectant l'intégrité physique de l'animal dans un but thérapeutique ou zootechnique.

« Art. L. 243-3. - Outre les soins de première urgence autres que ceux nécessités par les maladies contagieuses, qui peuvent être réalisés par toute personne. Le Code rural précise toutefois que certaines activités, lorsqu’elles sont réalisées dans des conditions bien définies, ne sont pas considérées comme exercice illégal de l’art vétérinaire. Il s’agit, entre autres, des interventions pratiquées par les maréchaux-ferrants, les agents des Haras Nationaux, certains ingénieurs ou techniciens en zootechnie, ainsi que les propriétaires ou détenteurs d’animaux qui réalisent des soins courants sur les animaux dont ils ont la garde. une infraction d'exercice illégale de la médecine vétérinaire concerne notamment

deux types de personnes : 1) toute personne qui n'est pas inscrite comme vétérinaire (conformément à l'article L. 241-1 c. rural) et qui, même en présence d'un vétérinaire, pratique à titre habituel des actes de médecine ou de chirurgie des animaux ou, en matière médicale ou chirurgicale, donne des consultations, établit des diagnostics ou des expertises, rédige des ordonnances, délivre des prescriptions ou certificats, ou procède à des implantations sous-cutanées 2) le vétérinaire ou l'élève frappé de suspension du droit d'exercer ou qu'il fait l'objet d'une interdiction d'exercer.

8) La responsabilité civile Qu’est-ce que l’assurance responsabilité civile ?

C’est une assurance qui sert à couvrir les dommages que vous pourriez causer à un tiers et dont vous êtes responsable.

Comment assurer son chien ? Il suffit de signaler votre chien dans votre propre contrat d'assurance responsabilité civile. Attention cependant à bien vous renseigner sur les risques couverts, l'étendue de la garantie, le coût de la franchise en cas de dommages

Domaine Droit

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Quelques précautions à prendre Si vous confiez votre animal à une pension pour animaux, votre assurance responsabilité civile ne couvrira pas les dommages causés par votre animal puisque ce n’est pas vous qui en avez la responsabilité au moment des faits. Il faudra donc vérifier que la pension est elle-même bien assurée pour les animaux dont elle à la responsabilité.

9) Identification • Elle est obligatoire pour tous les chiens, L.O.F et non L.O.F, avant toute

cession, onéreuse ou gratuite, à la charge du cédant, et, même en dehors des cessions, à partir de l'âge de 4 mois. Elle a été rendue obligatoire en 1999.

• La Carte d'identification est la Carte d'identité du chien, le chien étant inscrit sur le registre national peut être identifié, et retrouvé s'il est perdu.

• Le tatouage ou l'insert du transpondeur électronique est réalisé par un spécialiste agréé, en principe un vétérinaire. Seule l'identification électronique sera pratiquée à partir de 2012. changement de propriétaire (cession à titre onéreux ou gratuit) : le vendeur ou le donateur doit envoyer à la SCC ou la SIEV la DEMANDE DE MODIFICATION, mentionnant les coordonnées du nouveau propriétaire, accompagnés du paiement de frais d’enregistrement de quelques euros. décès du chien : le propriétaire doit envoyer à la SCC ou à la SIEV, dans le mois suivant la mort de l’animal, la DEMANDE DE MODIFICATION, en mentionnant la date de décès du chien. En cas de perte de la carte, le décès doit être signalé par courrier (numéro d’identification du chien, race, sexe, date du décès).

10)Les chiens « dits dangereux »première catégorie 1.10.1) Chiens d’attaques ou de première catégories:

– Il ne s'agit pas de chiens de race mais issus de croisements. – Ce sont les chiens non-inscrits à un livre généalogique reconnu par le

ministère en charge de l'agriculture et qui peuvent être rapprochés morphologiquement des races suivantes :

• Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (chiens dits "pit-bulls"),

• Mastiff (chiens dits "boerbulls"), • Tosa.

• Interdictions et obligations

– Interdiction d'achat, de vente, de don, d'importation et d'introduction en France,

– La personne ayant acquis un chien d'attaque, avant l'application de la réglementation sur les chiens dangereux en 2010, doit détenir un permis de détention,

– Obligation de stérilisation, attestée par un certificat vétérinaire, – Interdiction d'accéder dans les transports en commun, les lieux publics

et dans les locaux ouverts au public, en dehors de la voie publique, – Interdiction de demeurer dans les parties communes des immeubles

collectifs, – Obligation d'être muselés et tenus en laisse par une personne majeure

sur la voie publique et dans les parties communes des immeubles collectifs.

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– obligation de vaccination antirabique, – une attestation d'assurance responsabilité civile en cours de validité

pour les dommages causés aux tiers par l'animal.

10.1.2) Chiens de garde et de défense (2ème catégorie) • de race Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier, • de race Rottweiler, • de race Tosa, • non-inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministère en

charge de l'agriculture et qui peuvent être rapprochés morphologiquement des chiens de la race Rottweiler.

• Obligations : – Les chiens de garde et de défense doivent être muselés et tenus en

laisse par une personne majeure : • sur la voie publique, • dans les transports en commun, • dans les lieux publics et, plus généralement, les locaux ouverts

au public, • dans les parties communes des immeubles collectifs, • obligation de vaccination antirabique, • une attestation d'assurance responsabilité civile en cours de

validité pour les dommages causés aux tiers par l'animal.

10.1.3) Les conditions d’obtention: La détention d'un chien inscrit sur la liste des chiens susceptibles d'être dangereux (appelés aussi "chiens catégorisés") est interdite aux personnes :

• âgées de moins de 18 ans, • placées sous tutelle (sauf autorisation du juge des tutelles), • condamnées pour crime ou délit inscrit au bulletin n°2 du casier

judiciaire (pour les Étrangers, sur un document équivalent), • ayant fait l'objet d'une décision de retrait du droit de propriété ou

de garde d'un chien.

• Les démarches à effectuer: – Formation du maître

• Toute personne souhaitant détenir un chien susceptible d'être dangereux est tenue de suivre une formation pour obtenir une attestation d'aptitude, indispensable à toute demande de permis de détention.

– Évaluation comportementale du chien • Le comportement de l'animal doit être évalué par un vétérinaire.

(Les chiens âgés de plus de 8 mois et de moins de 12 mois doivent faire l'objet d'une évaluation comportementale).

• Le maire de la commune peut demander une évaluation comportementale même sur un chien non catégorisé en cas de doute sur la dangerosité.

– Demande de permis de détention

Domaine Droit

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• Le propriétaire ou le détenteur du chien doit déposer une demande de permis à la mairie de son domicile (la préfecture de police à Paris) ou l'adresser par courrier.

• La demande s'effectue par le biais du formulaire Cerfa n°13996*01.

• Si la personne possède plusieurs chiens, une demande de permis doit être formulée pour chaque animal.

• Lorsque le chien n'a pas atteint l'âge de 8 mois il ne peut faire l'objet d'une évaluation comportementale. Un permis provisoire, valable jusqu'à ce que le chien atteigne 1 an, peut alors être délivré. La demande s'effectue par le biais du formulaire Cerfa n°13997*01.

• Quelles sont les sanctions en cas de non-respect ? • Défaut de justificatifs : Peut être puni d'une amende de 450 €

(responsabilité civile, vaccination antirabique, défaut de présentation du permis de détention ou autre justificatif à la demande des forces de l'ordre, défaut d'identification de l'animal).

• Défaut de permis :

– Détenir un animal susceptible d'être dangereux sans permis est puni d'une amende de 750 €.

– Dans ce cas, le préfet, met en demeure le contrevenant de régulariser sa situation dans un délai d'1 mois.

– A défaut de régularisation dans les délais : – le chien peut être placé en fourrière et euthanasié, – Le contrevenant risque 3 mois d'emprisonnement et 3 750 €

d'amende et l'interdiction de détenir un animal (définitivement ou temporairement).

Sommaire Domaine Transport Page 1) Demande d’autorisation de type 1 2) Demande d’autorisation de type 2 3) Le convoyeur 4) Le transport dans une voiture 5) Les règles à respecter

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Domaine Transport

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Le transport des animaux

Pour pouvoir effectuer des transports à but lucratif sur une distance supérieur à 65 km, le transporteur doit:

Assurer le transport par une personne formée; Obtenir une autorisation administrative; Faire voyager les animaux dans un véhicule adapté.

1) Demande d’autorisation de type 1 : Voyage de courte durée (8h maximum sur le territoire intracommunautaire- Limitation à 12 h maximum en France) - Demande d’autorisation de type 1 à demander à la DDPP. Elle est délivrée pour une durée de 5 ans. 2) Demande d’autorisation de type 2 : Pour les transports de plus de 12h en France Demande d’autorisation de type 2 à demander à la DDPP. Elle est délivrée pour

une durée de 5 ans. Certificat d’agrément du véhicule à demander à la DDPP. Délivrée

après vérification du ou des véhicule(s). 3) Le convoyeur: Dans tous les cas, le convoyeur doit justifier d’une formation. (Le CAPTAV) Certificat d’Aptitude Professionnelle pour le Transport d’Animaux Vivants. 4) Le transport dans une voiture Le chien doit être placé à l’arrière du véhicule et attaché avec un dispositif adapté. Dans le cas de l’utilisation de caisses ou de cages de transport, celles-ci doivent être facilement nettoyables. (Démontage) Le nettoyage du véhicule et des outils de transport doit être fait après chaque transport. 5) Les règles à respecter: Les moyens de transport, les conteneurs et leurs équipements doivent être conçus, construits, entretenus et utilisés de manière à :

a) Protéger les animaux contre les intempéries, les températures extrêmes et les variations météorologiques défavorables.

b) Eviter que les animaux ne puissent s’en échapper ou en tomber. Ils doivent pouvoir résister aux contraintes dues aux mouvements : disposer de cloisons pour séparer les animaux.

c) Eviter les blessures et les souffrances et à assurer la sécurité des animaux : ne pas présenter d’arêtes blessantes.

d) Présenter un plancher antidérapant. e) Etre étanche : plancher et cloisons (lucarnes ou orifices supérieurs à une

hauteur de 1.40m) f) Etre facilement nettoyable et désinfectable. g) Présenter une aération suffisante.

Sommaire Domaine Sélection Page 1) Généralité 2) Connaissance de la sélection canine 2.1) Classification de la FCI 2.2) Les groupes de races 2.3La promotion et la gestion des races en France 2.3.1)La société centrale canine 2.3.2)Les clubs de races 2.4) Les races de chiens « dits dangereux » 2.4.1) Chiens d’attaques ou de première catégorie 2.4.2)Chiens de garde et de défense (2ème catégorie) 2.4.3)Les conditions d’obtention d’un chien de 1ère ou 2ième catégorie 2.4.4)Quelles sont les sanctions en cas de non-respect ? 3) Le LOF (1985) 4) Espérance de vie chez le chien

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1. Généralité L’information (programme) génétique, c'est à dire le mode de fabrication de l'animal se trouve concentré dans chacune de ses cellules, dans le noyau de celles-ci. C'est une molécule particulière, l’ADN (acide désoxyribonucléique) qui en est le support de l'information. Cette molécule est en double hélice spiralée. Les critères de distinction des animaux (couleur des poils, forme des oreilles, prognatisme, …) sont réunis en des milliers de gènes sur cette molécule. Les gènes, éléments fonctionnels de l’ADN, sont caractérisés par une séquence de bases azotées spécifique à chacun. L’expression d’un gène se traduit par la production d’une protéine. Chaque gène est situé en un point précis du chromosome, le locus. Au sein d’une espèce, un gène peut se présenter sous plusieurs formes moléculaires, appelées allèles et différant par la séquence de leurs bases azotées Certains gènes présentent de nombreux allèles, c’est la polyallélie. A l'intérieur du gène (portion de la molécule d'ADN) qui définit un critère, sont inscrits plusieurs allèles, qui s'expriment ou non sur l'animal. C’est à dire que l’animal peut être porteur de l’allèle mais celui-ci n’est pas mis en œuvre et passe inaperçu.En outre, les allèles d’un même gène, toujours situés sur le même locus, portent une information génétique spécifique relative à un caractère donné. Dans les organismes qui possèdent 2n chromosomes, qualifiés de diploïdes, chaque cellule comporte donc deux allèles de chaque gène, présents chacun sur un chromosome homologue d’une même paire. L'ensemble des allèles pour un gène donné s'appelle le génotype; et l'ensemble des allèles pour un gène donné qui s'expriment sur l'animal, le phénotype (apparence de l’animal). Certains gènes ont des allèles identiques .On dit qu'ils sont homozygotes et définiront des races pures qui ne fluctuent pas dans le temps. Dans le cas où les allèles sont différents pour un gène alors le génotype est hétérozygote et sa descendance sera très variée. Il existe des allèles dit dominantqui s’ils sont présents dans le patrimoine, s’expriment et des allèles récessifs qui ne peuvent s’exprimer en présence d’un allèle dominant. Parfois les deux s’expriment alors on parle de codominance. Si l'on croise deux individus homozygotes, alors la descendance sera 100% comme l'allèle dominant d'un des parents. Si l'on croise avec un hétérozygote la descendance sera variée. On peut établir des tableaux de croisement qui expriment les probabilités d'obtention de certains phénotypes, mais cela demande aux généticiens d'étudier chaque allèle et sa transmission. Il existe de nombreuses maladies génétiques Le génome est normalement fixé pour la vie d’un individu. Mais, il arrive lors des divisions cellulaires que des erreurs se produisent. Ces erreurs peuvent être de différentes natures : - changements brutaux dans la séquence des nucléotides d’un gène (perte ou gain d’un ou plusieurs nucléotides, changement d’un ou plusieurs nucléotides…). Il s’agit alors d’une mutation qui donne naissance à un nouvel allèle, qui sera viable ou non, - Disparition d’un fragment ou de la totalité d’un chromosome (monosomie), - Gain d’un fragment ou de la totalité d’un chromosome (trisomie).

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Ces modifications du génome peuvent ou non se traduire par des modifications du phénotype. Si ces erreurs se produisent au niveau des gamètes (cellules sexuelles), la transmission à la descendance pourra se faire. Ces maladies induisent soit des tares graves invalidantes ou mortelles ou des tares gênantes, inesthétiques, elles peuvent toucher tous les organes. On peut citer quelques exemples comme: La narcolepsie 'épilepsie, la myopathie, l'atrophie de la rétine(APR) ETC...Les tares sont favorisées par des objectifs de sélection inadaptés L'élaboration de tests génétiques grâce à des marqueurs permettent le dépistage et par la suite de réduire ainsi la diffusion des affections génétiques au sein d'une race ou d’une espèce. L'hérédité de ces maladies se transmet le plus souvent de façon récessive (il faut que les deux parents soient porteurs du gène). On peut produire un animal atteint d'une maladie génétique si et seulement si : -les deux parents sont eux même atteints ou, - les deux parents sont porteur du gène « défectueux » ou, - Un des parents est atteint et l'autre est porteur du gène « défectueux ». Toute la descendance d'un animal affecté sera porteuse d'un gène « défectueux ». Le statut du deuxième parent déterminera si la descendance sera atteinte ou porteuse. Le mariage de deux porteurs donne un ratio de 1:2:1 (25% de la descendance atteinte, 50% porteur, 25% génétiquement sain). Chaque éleveur peut produire des tares s’il élève longtemps. Les tares arrivent dans n'importe quelle race. En réalité les mutations et les accouplements de type panmictique (principe qui considère que les individus sont répartis de manière homogène au sein de la population et se reproduisent tous aléatoirement) maintiennent un certain taux de tares en élevage. Il faut donc bâtir un système de sélection dans l'élevage qui favorise les sujets robustes et réduit la fréquence des tares (par élimination des sujets en cas de dominance, accouplement consanguin étroit avec élimination des homozygotes en cas de récessivité). La consanguinité (in breeding) très règlementé, consiste à marier les individus apparentés (père fille ou mère fils; frères, sœurs, …) avec différents degrés de parenté. Cela entraine une large variété de problèmes de santé, l'apparition de tares et de viabilité générale (fitness), qui réduisent le potentiel de survie (dépression de consanguinité). Or certains élevages pour créer une race (et homogénéiser le patrimoine génétique),la manière la plus simple de produire une caractéristique est de croiser uniquement des individus qui l'expriment. S’il n'y a que quelques individus qui présentent ce caractère, on réduit alors le pool génétique de la race en réalisant des croisements dans la même fratrie. Seul certains cas sont vraiment utiles, lorsqu'il s’agit d'écarter certains problèmes génétiques à condition que le problème soit clairement délimité et son mode de transmission connu.

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2. Connaissance de la sélection canine

• En 10 ans, l'espérance de vie a augmenté d'au moins 20 % chez le chien. • Moyenne : 11,3 à 13 ans toutes races confondues selon les différentes

études. • Tous les chiens n’ont pas la même espérance de vie

Les petites races ont une espérance de vie plus longues que les grandes races :

- Grandes races : 8 - 9 ans - Petites races : 12 - 13 ans

2.1) Classification de la FCI

La classification présentée est celle de la FCI La FCI, reconnaît actuellement 347 races, classées en 10 groupes. Les races sont la "propriété" d'un pays spécifique qui en établit le standard. Celui-ci constitue la référence pour les éleveurs de chiens de la race concernée et pour évaluer ces animaux lors des expositions tenues dans les pays membres. Les races de chiens sont classées par les organisations cynophiles en groupes, suivant une nomenclature visant à obtenir une certaine homogénéité. Cette répartition est fondée sur la fonction du chien (chiens de troupeaux, chiens d'agrément,...), mais aussi sur des critères morphologiques. Ces groupes sont subdivisés en sections plus homogènes. Cette classification n'a pas pour objectif premier une cohérence scientifique, mais a été établie en fonction des expositions canines internationales. Il est à noter que les classifications varient plus ou moins entre les différents organismes cynophiles internationaux. La Fédération Cynologique Internationale (F.C.I) a décidé de classifier les races de chiens en 10 groupes : Groupe 1 – Chiens de berger et de bouvier Groupe 2 – Chiens de type Pinscher et Schnauzer – Molossoïdes – Chiens de montagne et autres races Groupe 3 – Terriers Groupe 4 – Teckels Groupe 5 – Chiens de type Spitz et de type primitif Groupe 6 – Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées Groupe 7 – Chiens d’arrêt Groupe 8 – Chiens rapporteurs de gibier – chiens leveurs de gibier – chiens d’eau Groupe 9 – Chiens d’agrément et de compagnie Groupe 10 - Lévrier

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2.2) Les groupes de races Groupe 1: Chiens de berger et bouvier:

Groupe 1. Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisses) : 44 races réparties dans deux sections. Sections : 1 - Chiens de berger 2 - Chiens de bouvier Le groupe 1 intègre les races de chiens dont la fonction était de rassembler et de guider les troupeaux, soit de moutons (chiens de berger, excepté les chiens de berger nordiques), soit de bovins (chiens de bouvier, excepté les chiens de bouvier suisses).

Laissés souvent seuls à la surveillance du bétail, ces chiens ont appris à faire preuve d’initiatives et en ont gardé une certaine indépendance. Restés néanmoins très proches de l’homme, certains sont devenus d’excellents chiens de garde et de défense. La disparition progressive des grands troupeaux les cantonne aujourd’hui à cette tâche.

Groupe 2: Chiens de type Pinscher et Schnauzer – Molossoïdes- Chiens de montagnes et autres races

Groupe 2. Chiens de type pinscher et schnauzer - molossoïdes - chiens de montagne et de bouvier suisses : 53 races réparties en 4 sections.

Sections : 1 - Chiens de type pinscher et schnauzer 2 - Molossoïdes séparés en 2 types dogues et chiens de montagne 3 - Bouviers suisses 4 - Autres races

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Le principal lien entre les races de ce groupe est que pour la majorité, elles ont été utilisées pour la garde, la défense ou la protection (personnes, biens ou troupeaux) ; il y a toutefois des exceptions avec des chiens qui sont de races de compagnie (affenpinscher, pinscher nain).

Groupe 3: Terriers Groupe 3. Terriers : 34 races réparties en 4 sections Sections : 1 - Terriers de grande et moyenne taille 2 - Terriers de petite taille 3 - Terriers de type bull 4 - Terriers de compagnie Les races de ce groupe tirent leur nom de la terre, puisque leur spécialité était de débusquer du gibier des terriers : chiens de chasse qui étaient destinés à débusquer ou à poursuivre le gibier (rats, lapins, renards, blaireaux,...) jusque dans sa tanière. Cette fonction leur a procuré un caractère bien déterminé, fait de courage et de détermination. Certaines races sont utilisées comme chiens courants tandis que d’autres obtenus par croisement avec une race de dogue ont été orientées vers le combat.

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Groupe 4: Teckels Groupe 4. Teckels : 1 race Cette race est toutefois déclinée en 3 variétés, le teckel standard, le teckel nain et le teckel de chasse au lapin (kaninchen), et pour chacune de ces variétés, 3 types de pelage sont acceptés (poil ras, long ou dur).

Issus des Brachets allemands, ce chien est connu depuis au moins le Moyen-âge. Longtemps utilisés pour la chasse sous terre, en raison de leurs courtes pattes, ils sont aujourd’hui à l’aise dans toutes les disciplines de chasse. Son caractère aimable en fait également un compagnon apprécié.

Groupe 5: chiens de type spitz et de type primitif Groupe 5. Chiens de type spitz et de type primitif : 45 races réparties dans 8 sections Sections : 1 - Chiens nordiques de traîneau 2 - Chiens nordiques de chasse 3 - Chiens nordiques de garde et de berger 4 - Spitz européens 5 - Spitz asiatiques et apparentés 6 - Type primitif 7 - Type primitif de chasse 8 - Type primitif de chasse avec crête sur le dos Ce groupe se compose de toutes les variétés de Spitz, les chiens nordiques et les races dites primitives (races semi sauvages d’Afrique ou d’Asie ayant peu évolué). Si les 2 premières catégories sont employées pour la chasse, la protection des biens ou l’attelage de traîneaux, la troisième ne trouve son utilité que dans la chasse

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Groupe 6: chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées

Groupe 6. Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées : 71 races réparties en 3 sections. Sections : 1 - Chiens courants (66 races) 2 - Chiens de recherche au sang (3 races) 3 - Races apparentées (2 races)

Le chien courant est un type de chien de chasse destiné à suivre et pister le gibier à l'odeur et non à la vue, contrairement à d'autres types de chiens de chasse. Ils sont réputés avoir un odorat particulièrement développé et sont également caractérisés par leur endurance et leur capacité à suivre le gibier sur de longues distances sur des terrains difficiles et parfois accidentés ; ils peuvent aussi avoir pour fonction de ramener le gibier. La plupart peuvent être utilisés pour chasser en meute, mais certains sont également utilisés individuellement comme limiers. De nombreux chiens courants sont également utilisés en tant que chiens de recherche au sang, c’est-à-dire poursuivant et rapportant le gibier blessé. Les chiens courants sont classés en 3 sections, en fonction de leur taille.

Schématiquement, les chiens courants de grande taille, plus rapides seront employés préférentiellement pour la chasse à cour, tandis que les plus petits (bassets) seront plutôt destinés à la chasse à pied et pourront grâce à leurs courtes pattes, pénétrer dans les végétations les plus denses pour débusquer le gibier, là où le grand chien ne peut aller. Leurs atouts sont un flair remarquable, une grande résistance et une voix qui porte.

Les chiens de la section 2 de recherche au sang, sont des races qui à l'origine sont exclusivement destinées à la recherche du grand gibier blessé et sont capables de suivre une trace laissée plus de 24h auparavant.

Enfin, les 2 races de la section 3, dalmatien et chien de Rhodésie à crête dorsale, sont un peu classées dans ce groupe par défaut, puisqu'il s'agit de races qui bien qu'ayant à l'origine une fonction de chien courant, sont

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aujourd'hui rarement utilisées pour la chasse et sont le plus souvent dévolues au rôle de chien de compagnie.

Groupe 7: chiens d’arrêt Groupe 7. Chiens d'arrêt : 36 races réparties en 2 sections Sections : 1 - Chiens d’arrêt continentaux 2 - Chiens d’arrêt britanniques et irlandais Les chiens de ce groupe sont des chiens de chasse dont la fonction est de chercher le gibier au flair et qui marquent instinctivement l'arrêt lorsqu'ils l'ont repéré. Ils se figent et pointent, braquent leur nez dans la direction où se trouve le gibier (d'où le nom de pointer ou braque, de certaines races), indiquant au chasseur où se trouve la proie. C'est donc la fonction qui a été le critère déterminant pour intégrer les races dans ce groupe, qui rassemble des chiens de types morphologiques différents : braques, épagneuls, griffons, pointers et setters. Sur un critère d'utilisation, des races de chiens de type épagneul sont également présents dans le groupe 8.

Groupe 8: chiens rapporteurs de gibier – chiens leveurs de gibier et chiens d’eau

Groupe 8. Chiens rapporteurs de gibier - chiens leveurs de gibier - chiens d'eau : 22 races réparties en 3 sections Sections : 1 - Chiens de rapport 2 - Chiens leveurs 3 - Chiens d’eau Les races qui composent ce groupe comprennent des chiens très spécialisés, dont le travail complète souvent celui des autres chiens de chasse, que ce soit les retrievers, rapporteurs de gibier tiré, les spaniels qui traquent le gibier dans les terrains les plus accidentés ou les chiens d’eau qu’aucune mare ou marais ne rebute.

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Bien que parfaitement adapté à la chasse et élevés pour cette utilisation, ces chiens trouvent de plus en plus leur place au foyer en raison d’un caractère souple et très amical.

Groupe 9: chiens d’agrément et de compagnie Groupe 9. Chiens d'agrément et de compagnie : 25 races réparties en 11 sections Sections : 1 - Bichons et apparentés 2 - Caniches 3 - Chiens belges de petite taille 4 - Chiens nus 5 - Chiens du Tibet 6 - Chihuahua 7 - Épagneuls anglais de compagnie 8 - Épagneuls japonais et pékinois 9 - Épagneuls nains continentaux 10 - Kromfohrländer 11 - Molossoïdes de petite taille Toutes les races du groupe 9 appartiennent à l’origine à l’un des groupe présentés mais ont comme dénominateur commun leur souplesse de caractère, leur attachement à l’Homme et leur absence d’agressivité ce qui en a fait des compagnons privilégiés.

Groupe 10: lévriers Groupe 10. Lévriers : 13 races réparties en 3 sections Sections : 1 - Lévriers à poil long ou frangé 2 - Lévriers à poil dur 3 - Lévriers à poil court Les chiens de ce groupe de races sont des chiens de chasse (le mot lévrier dérive d'ailleurs du mot lièvre) et sont issus de races très anciennes. Ils étaient destinés à la chasse à vue : leur forme de tête étroite et allongée (dolichocéphale) leur confère un champ de vision large et ces races étant souvent de grande taille, leur regard peut porter au loin. Après avoir repéré le gibier, le lévrier a pour mission de le poursuivre et de le rattraper à la course. Contrairement aux chiens courants qui présentent des qualités d'endurance, les lévriers sont caractérisés par leur vitesse que permet leur morphologie (membres longs, dos souple,...) et leur musculature puissante. Les lévriers étaient utilisés en terrains découverts, vastes plaines ou déserts.

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Depuis l’interdiction de leur utilisation à la chasse, certaines races ont été sélectionnées pour des activités sportives (courses, poursuite à vue,…) ou comme chiens de compagnie. Toutes les races de lévriers ne sont toutefois pas regroupées dans ce groupe 10, puisqu'on trouve dans le groupe 5 quelques races primitives de type lévrier ou apparenté (chien du Pharaon, Cirneco de l'Etna, Podenco d'Ibiza,...).

2.3) La promotion et la gestion des races en France 2.3.1) La société centrale canine:

1. Son but: La promotion et l’amélioration des races de chiens en France. Coordonner les actions et les activités de ses membres. La promotion et la protection des divers rôles du chien dans la société.

2. Ses missions Tenue du livre des origines française (LOF) Tenue du registre national des identifications (jusqu’en 2013) Délivrance des pièces officielles (certificats de naissances, pedigree…)

http://www.scc.asso.fr/

2.3.2) Les clubs de races Un Club de race (ou Association de race) est une association à but non lucratif dont le rôle est d’assurer l’amélioration d’une race donnée, de mieux la faire connaître et de l’établissement du Standard (pour une race française) ou de la divulgation du Standard reconnu (pour une race étrangère).

2.4) Les races de chiens « dits dangereux »

2.4.1) Chiens d’attaques ou de première catégorie: Chiens concernés:

Il ne s'agit pas de chiens de race mais issus de croisements. Ce sont les chiens non-inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministère en charge de l'agriculture et qui peuvent être rapprochés morphologiquement des races suivantes :

• Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (chiens dits "pit-bulls"),

• Mastiff (chiens dits "boerbulls"), • Tosa.

À noter : la race Staffordshire terrier est l'ancienne dénomination de la race American Staffordshire terrier.

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Interdictions et obligations Interdiction d'achat, de vente, de don, d'importation et d'introduction en France La personne ayant acquis un chien d'attaque, avant l'application de la réglementation

sur les chiens dangereux en 2010, doit détenir un permis de détention Obligation de stérilisation, attestée par un certificat vétérinaire Interdiction d'accéder dans les transports en commun, les lieux publics et dans les

locaux ouverts au public, en dehors de la voie publique Interdiction de demeurer dans les parties communes des immeubles collectifs Obligation d'être muselés et tenus en laisse par une personne majeure sur la voie

publique et dans les parties communes des immeubles collectifs 2.4.2) Chiens de garde et de défense (2ème catégorie)

Il s'agit des chiens : De race Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier, De race Rottweiler, De race Tosa, Non-inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministère en charge de l'agriculture et qui peuvent être rapprochés morphologiquement des chiens de la race Rottweiler.

Obligations : Les chiens de garde et de défense doivent être muselés et tenus en laisse par une personne majeure :

sur la voie publique, dans les transports en commun, dans les lieux publics et, plus généralement, les locaux ouverts au public, dans les parties communes des immeubles collectifs, obligation de vaccination antirabique, une attestation d'assurance responsabilité civile en cours de validité pour les

dommages causés aux tiers par l'animal. (spécifique chiens dangereux)

2.4.3) Les conditions d’obtention d’un chien de 1ère ou 2ième catégorie : La détention d'un chien inscrit sur la liste des chiens susceptibles d'être dangereux (appelés aussi "chiens catégorisés") est interdite aux personnes :

âgées de moins de 18 ans, placées sous tutelle (sauf autorisation du juge des tutelles), condamnées pour crime ou délit inscrit au bulletin n°2 du casier

judiciaire (pour les Étrangers, sur un document équivalent), ayant fait l'objet d'une décision de retrait du droit de propriété ou de

garde d'un chien. Les démarches à effectuer:

Formation du maître Toute personne souhaitant détenir un chien susceptible d'être dangereux est tenue de suivre une formation pour obtenir une attestation d'aptitude, indispensable à toute demande de permis de détention. Le propriétaire ou le détenteur du chien doit déposer une demande de permis à la mairie de son domicile (la préfecture de police à Paris) ou l'adresser par courrier. La demande s'effectue par le biais du formulaire cerfa n°13996*01. Si la personne possède plusieurs chiens, une demande de permis doit être formulée pour chaque animal.

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Évaluation comportementale du chien Le comportement de l'animal doit être évalué par un vétérinaire. Chiens concernés Les chiens âgés de plus de 8 mois et de moins de 12 mois doivent faire l'objet d'une évaluation comportementale. A savoir Le maire de la commune peut demander une évaluation comportementale même sur un chien non catégorisé en cas de doute sur la dangerosité. Lorsque le chien n'a pas atteint l'âge de 8 mois il ne peut faire l'objet d'une évaluation comportementale. Un permis provisoire, valable jusqu'à ce que le chien atteigne 1 an, peut alors être délivré. La demande s'effectue par le bais du formulaire Cerfa n°13997*01.

Quelles sont les sanctions en cas de non-respect ? Défaut de justificatifs

Peut être puni d'une amende de 450 € : le défaut d'assurance responsabilité civile pour les dommages causés aux tiers

par l'animal, le défaut de vaccination antirabique, le défaut de présentation du permis de détention ou tout autre justificatif à la

demande des forces de l'ordre, le défaut d'identification de l'animal.

Défaut de permis

Détenir un animal susceptible d'être dangereux sans permis est puni d'une amende de 750 €. Dans ce cas, le préfet, met en demeure le contrevenant de régulariser sa situation dans un délai d'1 mois.

A défaut de régularisation dans les délais : le chien peut être placé en fourrière et euthanasié, Le contrevenant risque 3 mois d'emprisonnement et 3 750 € d'amende et l'interdiction

de détenir un animal (définitivement ou temporairement)

3. Le Livre des Origines Françaises (1985) Seuls les chiens inscrits au LOF ont droit à l'appellation «chien de race», Un

chien LOF possède un pedigree (document officiel comportant la généalogie du chien et qui certifie l’exactitude de ses origines). Il est obtenu après l’inscription définitive au LOF.

Un chiot issu de deux parents LOF peut recevoir un certificat de naissance et être inscrit provisoirement au LOF mais il ne sera inscrit définitivement au LOF qu’après passage devant un juge (expert-confirmateur ou spécialisé de cette race) qui confirmera qu’il correspond bien au standard de la race. Le juge signe alors le certificat de naissance, qu’il faut retourner à la Société Centrale Canine . Suite au règlement (25 €), La SCC renverra alors le pedigree définitif.

Il n'y a pas d'âge maximum pour que votre chien soit confirmé mais un âge minimum (taille adulte atteinte),

Ces examens de Confirmation se font généralement lors des expositions canines ou séances de confirmation organisées par le Club de race, qui se déroulent régulièrement en France.

Pour inscrire son chien au LOF, il existe plusieurs moyens selon le cas qui se présente :

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- Inscription "au titre de la descendance" si ses parents sont déjà inscrits définitivement au LOF (donc après leur Confirmation) et après que le chiot soit à son tour désigné conforme au standard de sa race par un juge lors de sa Confirmation. - Inscription "à titre initial" pour un chien sans origine (parents non LOF) qui est

reconnu conforme au standard par un juge lors de sa Confirmation. - Inscription "au livre d’attente" si le livre d’origine de la race du chien est fermé (ce qui arrive sur demande du Club de race et après autorisation du Ministère de l’Agriculture lorsque la population de chiens est importante). Après 3 générations inscrites au Livre d’Attente, les chiots pourront être inscrits au LOF.

- Inscription "au titre de l’importation" s’il s’agit d’un chien importé et inscrit à un livre généalogique étranger reconnu par la SCC (Voir les livres reconnus par la SCC) et après Confirmation de ce chien par un juge en France.

4. Espérance de vie chez le chien • En 10 ans, l'espérance de vie a augmenté d'au moins 20 % chez le chien. • Moyenne : 11,3 à 13 ans toutes races confondues selon les différentes études. • Tous les chiens n’ont pas la même espérance de vie

Les petites races ont une espérance de vie plus longue que les grandes races : - Grandes races : 8 - 9 ans - Petites races : 12 - 13 ans

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Quelques textes et documents de référence Arrêté du 31 juillet 2012 relatif au contenu du certificat de bonne santé délivré pour les chats mentionné au IV de l’article L. 214-8 du code rural et de la pêche maritime. Arrêté du 31 juillet 2012 relatif aux mentions essentielles devant figurer sur les équipements utilisés pour la présentation des animaux de compagnie d’espèces domestiques en vue de leur cession ainsi qu’au contenu du document d’information et de l’attestation de cession mentionnés au I de l’article L. 214-8 du code rural et de la pêche maritime. Arrêté du 31 juillet 2012 relatif aux modalités de demande et de délivrance du certificat de capacité destiné à l’exercice des activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques ainsi qu’aux modalités d’actualisation des connaissances du titulaire de ce certificat. Arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime et son annexe. Arrêté du 16 juin 2014 relatif à l’action de formation pour l’obtention du certificat de capacité pour les personnes exerçant des activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques et à l’habilitation des organismes de formation assurant cette action. Les articles R214-27-1 et suivants du code rural et de la pêche maritime. S’agissant des règles relatives aux Installations Classées, les conditions d’aménagement et de fonctionnement des locaux sont régies par deux arrêtés d’application : Arrêté du 8 décembre 2006 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à déclaration sous la rubrique n°2120. Arrêté du 8 décembre 2006 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations renfermant des chiens soumises à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement. Un registre d’entrées et de sorties. Ce registre doit être dûment renseigné et être conforme au modèle Cerfa n° 50-4510. Un registre de suivi sanitaire des animaux qui comporte les soins prodigués aux animaux. Ce registre est conforme au Cerfa n° 50-4511. Il doit également établir, en collaboration avec un vétérinaire de son choix, un règlement sanitaire régissant les conditions d’exercice de son activité. Formulaire CERFA 15045 de déclaration d’activité des professionnels exerçants des activités en lien avec les animaux de compagnie d’espèces domestiques