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Nathalie Marre CPC Cahors 2 CPD MDL/Illettrisme Littérature de jeunesse et Grande Guerre Objectifs du projet : - Enrichir les connaissances des élèves en maîtrise de la langue et en culture humaniste. - Développer le travail sur les textes (narration, compréhension…). - Faire adopter une posture de lecteur et enrichir le goût de lire. - Faire découvrir une période historique en prenant appui sur des romans riches en émotions. - Amener les élèves à comprendre les principaux événements de cette période à travers la littérature de jeunesse.

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Littérature de jeunesse et Grande Guerre

Objectifs du projet :

- Enrichir les connaissances des élèves en maîtrise de la langue et en culture humaniste.

- Développer le travail sur les textes (narration, compréhension…). - Faire adopter une posture de lecteur et enrichir le goût de lire. - Faire découvrir une période historique en prenant appui sur des romans riches en

émotions. - Amener les élèves à comprendre les principaux événements de cette période à

travers la littérature de jeunesse.

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Le socle commun

C1 Maitrise de la langue C5 culture humaniste

DIRE S’exprimer à l’oral comme à l’écrit dans un vocabulaire approprié et précis

Avoir des repères relevant du temps et de l’espace

Prendre la parole en respectant le niveau de langue adapté

- Identifier les périodes de l’histoire (au programme)

Répondre à une question par une phrase complète à l’oral - Connaître et mémoriser les principaux repères chronologiques (évènements et personnages)

Prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue

LIRE Lire avec aisance (à haute voix, silencieusement) un texte

Avoir des repères littéraires

Lire seul des textes du patrimoine et des œuvres intégrales de la littérature de jeunesse, adaptés à son âge

- Lire des œuvres majeures du patrimoine et de la littérature pour la jeunesse

Dégager le thème d’un texte - Établir des liens entre les textes lus

Repérer dans un texte des informations explicites

Inférer des informations nouvelles (implicites) C4 La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication

Repérer les effets de choix formels (emploi de certains mots, utilisation d’un niveau de langue)

- utiliser l’outil informatique pour s’informer, se documenter, présenter son travail

Utiliser ses connaissances pour réfléchir sur un texte, mieux le comprendre

C6 Les compétences sociales et civiques

Effectuer, seul, des recherches dans des ouvrages documentaires (livres, produits multimédia)

- prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue

ECRIRE Répondre à une question par une phrase complète à l’écrit

C7 L’autonomie et l’initiative

Rédiger un texte d’une quinzaine de lignes (récit, description, dialogue, texte poétique, compte rendu) en utilisant ses connaissances en vocabulaire et en grammaire

- respecter des consignes simples en autonomie ; - s’impliquer dans un projet individuel ou collectif - soutenir une écoute prolongée.

La Grande Guerre dans les programmes 2008-Cycle 3

Le Vingtième siècle et notre époque.

La violence du XXe siècle :

les deux conflits mondiaux ; 1916 : bataille de Verdun ; Clémenceau ; 11 novembre 1918 : armistice de la Grande Guerre.

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Pourquoi lier roman historique et littérature ?

Pour inscrire la lecture dans un genre différent, celui de la littérature historique porteuse d'un message très fort.

Elle pose également la question plus générale de la place de l'histoire dans les récits pour enfants et le nécessaire

travail de mémoire à entreprendre au sujet de la guerre 14-18 en particulier auprès des plus jeunes.

Pour découvrir de quelle façon les livres pour enfants traitant de ce thème peuvent aider à mieux comprendre

cette période de notre histoire et élargir les connaissances sur le sujet.

Pour appréhender la vision que cette littérature donne de l’événement.

Car, en lisant des récits historiques, les élèves élargissent le champ de leurs connaissances sur une époque

éloignée. Cela fait sens pour eux car ils peuvent s'identifier à des personnages dans leur environnement social et

partager leurs drames par procuration. L'histoire n'est plus seulement cette matière qui enseigne un passé lointain

et qu'on étudie à travers des leçons. Elle peut devenir un espace familier et vivant qu'on s'approprie et qui éclaire

sous un angle nouveau le présent et l'avenir des élèves.

Car la littérature historique pour la jeunesse, participe à réhabiliter l'intérêt des enfants pour l'histoire en général.

Elle intègre la rigueur historique avec le devoir de mémoire associé au plaisir de lire.

Car on y trouve des savoirs relatifs au contexte et par cette voie une construction active des savoirs.

Les 5 ouvrages en réseau font parler l'Histoire : les élèves devront entrer dans les différents "mondes du texte". Ils devront tisser des liens entre le réel et l'imaginaire, appréhender le temps, les personnages et les évènements dans le récit historique, élaborer des significations dans les fictions. Pour cela, la lecture des ouvrages relève pour des lecteurs de cycle 3, d'une démarche interprétative et interactive qui leur permet de faire des liens entre les différents textes.

Au cours de cette démarche, une nécessaire négociation du sens s'élaborera, dans des interactions entre les élèves, sur un certain nombre de questions spécifiques à ce réseau de lecture :

- la question du vrai et du vraisemblable - la question du temps - le repérage de l'intentionnalité des visées du texte. Il conviendra de se demander avec les élèves

pourquoi l'auteur a écrit ce texte.

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LES 5 OUVRAGES RETENUS

A l’occasion du centenaire de la 1ère guerre mondiale, il m’a semblé intéressant d’aider les enseignants de

cycle 3 à faire découvrir les événements de cette période d’une manière originale en associant les

connaissances historiques au plaisir de lire. Plaisir de lire qui ne va pas toujours de soi. L’entrée historique

peut apporter cette touche de motivation supplémentaire qui manque parfois à certains élèves.

La 1ère guerre mondiale a touché toutes les familles françaises mais qu’en reste-t-il pour nos élèves de la génération actuelle ? Les 5 romans, plus touchants les uns que les autres, vont permettre de ne pas oublier. Ils vont aider à comprendre l’absurdité de la guerre, la vie de l’époque à l’arrière et au front, sur fond de joie, d’amour ou d’amitié mais aussi très vite de tristesse, de dureté et de haine. La guerre vue par Adèle qui à travers son journal intime nous fait vivre ses émotions, ses sentiments… L’histoire d’Eugène qui garde secrets ses liens d’amitié avec un soldat Allemand et qu’il ne dévoilera qu’à sa petite fille. Cette dernière le rendra bien à son grand père en lui offrant LE cadeau de sa vie !!! Les échanges émouvants de correspondances entre Pierre, jeune instituteur et sa femme Elisabeth durant 4 ans nous font vivre la dureté de la vie à l’arrière ainsi que l’enfer des tranchées au front. Qui est « le soldat inconnu » dont la flamme brille sous l’Arc de triomphe ? Arthur Ténor nous révèle qu’il s’agit de François, le héros de son roman. Enfin, dans « l’or et la boue », c’est la vie au front et la recherche d’un trésor qui passionnera les enfants. Certains de ces livres commencent par planter le décor pour expliquer comment, en un été, les nations d'Europe en sont venues rapidement à l'affrontement, engageant les peuples dans le conflit. D’autres récits débutent à la campagne lorsque, à la surprise générale, le tocsin sonne pour annoncer la déclaration de guerre et interrompt les hommes dans leurs activités agricoles. Mais c'est surtout dans les tranchées que ces livres s'attardent le plus. L'enfant lecteur découvre la vie des soldats au front, sur le champ de bataille et les épouvantables épreuves qu'il leur faut subir dans les tranchées. Grâce aux échanges de lettres entre la famille et le front, le lecteur réalise combien les soldats sont déçus de voir la guerre s'éterniser, eux qui pensaient en finir avec l'ennemi au bout de quelques semaines en 1914, et combien certains en deviennent fous. Au début du conflit, les soldats croient savoir pourquoi ils montent au front. La guerre leur semble juste. Au fur et à mesure des combats et des tueries, cette belle assurance finit par leur faire défaut. C'est sans doute cette dimension absurde qui explique qu'aujourd'hui encore on continue à écrire des romans sur la Première Guerre mondiale.

Une littérature humaniste et pacifiste

- Humaniste car centrée sur les acteurs principaux de ce conflit qu'ont été les soldats, s'intéressant à leurs convictions d'avant guerre, à leurs erreurs de jugement, à leurs espoirs déçus d'en finir rapidement, à leurs souffrances quotidiennes.

- Littérature pacifiste enfin, car dans toutes les œuvres de jeunesse consacrées à 14-18, il y a une condamnation sans appel de la guerre, de ses horreurs et de son absurdité.

- Du roman historique (« l’or et la boue »), au récit épistolaire ( « Il s’appelait le soldat inconnu, le journal d’Adèle » …) les valeurs morales de l'époque sont aussi largement évoquées : patriotisme, sacrifice, héroïsme et culture de guerre.

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RESUME PISTES D’ACTIVITES par ouvrage

Il s’appelait le

soldat inconnu

Quand il était petit, François rêvait d'être soldat. Puis la guerre de 1914 a éclaté et il est parti se battre, la «fleur au fusil», fier de défendre son pays. Mais il a rapidement découvert la dure réalité des champs de bataille, l'horreur des tranchées, la sauvagerie des hommes. Il a surtout connu une fin tragique, comme de nombreux soldats, et son nom s'est perdu dans la boue de Verdun. C'est ainsi qu'il est devenu... « le Soldat inconnu ». Sous la forme d'une biographie romancée, Arthur Ténor imagine le destin du Soldat inconnu et évoque une période clef de notre histoire : la Première Guerre mondiale. La première partie du récit, qui suit l’évolution du jeune François, rend bien compte de la culture de guerre et du patriotisme de l’époque. A partir de la mobilisation du héros en 1915, le roman plonge le lecteur en première ligne. De ce fait, ce livre est à lire en prolongement d’un travail sur ce sujet.

- S’interroger sur les différentes situations au cours desquelles les combattants de 14-18 ont trouvé la mort. - S’interroger sur le traitement par la société française de la mémoire des soldats morts au front depuis les lendemains de la guerre jusqu’à nos jours (cérémonies du 11 novembre, monuments aux morts, soldat inconnu…). - appréhender le changement d’état d’esprit du soldat qui découvre au fil des années la dureté et l’absurdité de la guerre. - dégager le lexique des soldats « biffin, caboches… » et lexique ancien (estaminet..) - Travailler sur les métaphores

Le secret du

dernier poilu

L’arrière-grand-père de Laura, Eugène Ruy, est le dernier des Poilus de

la Grande Guerre. La petite fille aime l’interroger sur ses souvenirs de

guerre et sur la fraternisation des soldats français et allemands le 24

décembre 1914. Alors qu’il regarde une émission sur les derniers

survivants de la Première Guerre mondiale, Eugène devient livide. Il a

reconnu un des soldats allemands. Animée par la curiosité, Laura

aimerait comprendre ce qui a touché son arrière-grand-père. Au cours

d’une promenade, il va lui confier un véritable secret…

- - Travail autour du registre de langue - - récit passé enchâssé dans instant présent - - Relations inter générationnelles

- Mener des recherches sur les obsèques nationales organisées en 2008 en hommage au dernier poilu Lazare Ponticelli. - travail autour des sentiments (peur, amitié) - expliquer « les fraternisations » - travail sur la description des émotions d’Eugène

Le journal d’Adèle

Août 1914. Adèle a treize ans et demi, bientôt quatorze. Elle commence enfin le journal qu'elle a reçu pour Noël et lui confie les rêves qu'elle a dans la tête : devenir institutrice par exemple, épouser un garçon de la ville. Mais la guerre est là. Cette fois, c'est sûr, on va regagner l'Alsace et la Lorraine. Et elle sera courte, cette guerre. Les deux frères d'Adèle reviendront pour les vendanges, au pire pour Noël. Mais la guerre s'enlise, s'enterre dans les tranchées. La guerre tue, mutile les soldats, affame les gens de «l'arrière», endeuille les campagnes : quatre années de froid, de boue, de sang.

- Mener des recherches sur les activités des femmes pendant la Grande Guerre, à la campagne, en ville, à proximité du front. Lister ces activités. (voir fiche 3). - Connaître quelques grandes figures féminines contemporaines de la Grande Guerre : Marie Curie, Colette, Louise de Bettignies… - S’interroger sur le statut social et les droits civiques des femmes pendant l’entre-deux-guerres. - aller vers une compréhension de l’implicite ; repérer les sentiments évoqués ou décrits dans un journal intime ; comprendre l’évolution de l’auteur et celle des personnages décrits dans ce contexte historique.

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Et quand sonnera enfin l'armistice, le 11 novembre 1918, toutes les familles auront versé leur tribut de deuil à la «Grande Guerre».

- Le rationnement

L’or et la boue

Christophe Lambert nous plonge dans un des événements les plus

tragiques du XX° siècle, celui de la guerre 14-18. D’un côté nous

suivons Casimir Desforges, jeune soldat, dans les tranchées de Verdun.

Le jeune lecteur ne pourra plus ignorer aucun détail de l’horreur de

cette guerre. Mais sa vie bascule lorsqu’il rencontre Martin. Une solide

amitié se crée entre les deux jeunes hommes. S’en suit une autre

aventure, celle d’une chasse au trésor, à la recherche d’un butin

probablement caché dans les environs, derrière les lignes ennemies.

Arrivés au but, ils s’apercevront que l’or est déjà dérobée. Casimir

n’aura la réponse à ce mystère que bien des années plus tard…

- travailler sur le récit enchâssé, celui de la chasse au trésor. - Faire un schéma narratif du roman en distinguant la trame principale et ce récit secondaire enchâssé dont on fera analyser la progression (situation initiale, péripéties, dénouement). - exemples d’activités d’écriture : raconter une partie de l’histoire en changeant de point de vue (en adoptant celui de Martin ou celui de Jean Debrucky), rédiger une lettre qu’envoie Casimir à sa famille pour raconter l’épisode de la morsure du rat, imaginer un autre dénouement : Jean Debrucky a fait une tout autre utilisation du trésor que celle décrite dans le roman. Il raconte à Casimir comment il a dépensé sa fortune et les raisons de ce choix. - Etudes des métaphores

L’horizon bleu

En 1914, Pierre, jeune instituteur dans le Nord de la France, part à la

guerre, laissant à sa femme Elisabeth la tâche d'enseigner. Pierre

découvre la peur, la souffrance et les massacres. Tous deux

correspondent régulièrement pour se donner du courage et espérer se

retrouver dès la fin de la guerre. Pendant quatre ans, il va être

confronté à la terrible condition des soldats du front, être blessé et fait

prisonnier. Il ne se sent plus le même homme, il est réduit à l'état

d'animal, qui cherche à tout prix à sauver sa vie. Il est libéré, grâce à

Gabriel, un soldat qui avait infiltré le camp français pour fournir des

renseignements aux Allemands. À l'arrière, déchirée par l'angoisse et

l'attente, Elisabeth va connaître les privations, et aussi apprendre

l'indépendance.

A travers la correspondance et l'histoire de Pierre et Elisabeth, la

- Observer les codes d’un récit épistolaire. - Lire des lettres de poilus et les comparer avec celles du récit. - Visiter le site La couleur des larmes dédié aux peintres contemporains de la Grande Guerre -http://www.memorial.fr/10event/expo1418/fr/index2.html -Sélectionner les tableaux les plus représentatifs. - Trouver des points d’ancrage entre les illustrations de Yann Hamonic et les tableaux des peintres sélectionnés. - L’état d’esprits de Pierre qui se noircit au fur et à mesure. - Expliciter le titre du livre « l’Horizon bleu » en rapport avec : L’horizon qui s’éclaircit et la fin de la guerre. La couleur de l’uniforme qui était « bleu horizon ».

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guerre et la situation de la population à l'arrière sont exposées et

expliquées aux enfants.

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ENTREES POSSIBLES

On ne dispose que d’1 seul exemplaire des 5 ouvrages dans la classe :

- Chaque élève doit lire chacun des 5 livres dans l’année. Une grille de lecture par ouvrage est

remplie par chaque élève à chaque fois qu’il termine un ouvrage. Chaque enfant appose une

gommette de couleur en fonction de son appréciation sur « la grille classe » d’appréciation des

ouvrages page suivante :

J’ai adoré ce livre J’ai aimé ce livre Je n’ai pas aimé

En fin d’année, le livre qui a obtenu le plus de gommettes est élu livre de l’année

« Grande Guerre ».

- Chaque élève, après lecture du roman enrichira son journal du lecteur.

- Chaque élève remplira la fiche questionnaire relative à chaque ouvrage.

- L’enseignant peut sélectionner différents passages des ouvrages qui serviront à introduire, à

approfondir un point particulier au niveau littéraire notamment (étude du récit enchâssé, de la

narration, des images…)

On dispose des livres en plusieurs exemplaires dans la classe

- On constitue des petits groupes d’élèves qui liront tous le même livre. Chaque groupe pourra en

faire un compte-rendu à la classe, préparer un questionnaire « rallye lecture » pour les autres

groupes qui liront plus tard le même livre…

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Grille appréciation des ouvrages pour la classe

ELEVES

.........................

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

J’ai adoré ce livre J’ai aimé ce livre Je n’ai pas aimé

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ACTIVITES EN LIEN AVEC LES COMPETENCES 1 ET 5

L’écoute de la chanson de Florent Pagny « le soldat », ce qu’elle évoque, les émotions qu’elle procure pourra être l’entrée dans le projet « Grande Guerre ». La proximité du 11 novembre et la visite du monument aux morts de la commune sera une autre possibilité.

Les entrées didactiques pourront être soit, du côté littéraire, soit du côté de la construction des savoirs. On valorisera donc, soit le narratif (l'histoire racontée) soit le contexte évoqué (les aspects historiques) ou bien les 2. Une prise en compte de ces deux modes sera l'un des objectifs de lecture des 5 ouvrages.

Maitrise de la langue Culture humaniste

Introduction :

Ce projet est l’occasion de mettre en place « le journal ou carnet du lecteur ». Les élèves prendront indiscutablement plaisir à faire part de leur ressenti, de leurs questionnements, des sentiments éprouvés à la lecture de ces ouvrages, ouvrages qui ne pourront les laisser indifférents. Les fiches de lecture serviront de support pour enrichir ce journal ou carnet de lecteur. L'enseignant peut travailler sur l’ensemble de la collection d'ouvrages rassemblés « en réseau » autour du thème de la « Grande Guerre ». Il peut aussi choisir de s’arrêter plus spécifiquement sur un ouvrage en particulier afin de se centrer sur les aspects littéraires et narratifs d’un ou des romans et aborder la notion de narrateur, d’auteur… Le narrateur est celui qu’utilise l’auteur pour narrer les évènements constituant l’histoire. Ce sont donc 2 personnes distinctes. Le premier n’existe que par le texte alors que le second est une personne réelle.

Le déroulement et la présentation de l’histoire vont donc dépendre de plusieurs facteurs : quel est le point de vue du narrateur ? Le narrateur fait-il partie — ou non — de l’histoire ? Qu’est ce qu’il connait ? … ?

Les 5 ouvrages en réseau permettent la construction de savoirs historiques autour de cette période phare à l’occasion du centenaire.

- Dégager les éléments déclencheurs du conflit - Les lettres des récits épistolaires rappellent aux jeunes lecteurs toute

l'importance à l'époque du courrier entre le front et l'arrière (jamais les Français ne s'étaient autant écrit).

- La vie dans les tranchées - La vie de l’époque (culture des champs, ferme, société…) - La vie à l’arrière : organisation au village, l’absence, le rationnement

(Fiche 2) - Les conditions des femmes, leur rôle avant et pendant le conflit

(Fiche 3) - Les fraternisations

- Travailler sur les « Unes » des journaux de l’époque (fiche 1) - L’aspect psychologique et le changement d’état (côté soldats et

familles)

Mettre l’accent sur des caractéristiques particulières de ce conflit :

- sa longueur, - son étendue géographique, - sa violence extrême et ses conséquences (lourd bilan humain,

contrées ravagées, économie détruite),

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La place du narrateur La place du narrateur peut être extérieure ou intérieure. Cela signifie que le narrateur peut raconter le récit soit à la première personne (je) ou à la troisième (il). La première personne Le narrateur représente un personnage. Placé dans la peau d’un protagoniste, il peut partager ses émotions, envies, sentiments aux lecteurs. Un contact plus important avec le lecteur est créé puisque ce dernier s’identifiera au narrateur-personnage. La troisième personne À l’inverse, le récit à la troisième personne ne permet pas au narrateur de participer directement à l’histoire. Il est considéré comme extérieur aux évènements. Il peut soit tout savoir (pensées, motivations…) ou, à l’opposé, ne décrire que ce qui est perceptible (paroles, actes…) L’enseignant peut s’intéresser avec les élèves à la situation d’énonciation et à la focalisation (qui parle dans ce livre ? Et à qui ? Par les yeux de qui est raconté et/ou vu cette histoire), ainsi qu’au repérage des temps et des lieux textuels. Pour gérer correctement le sens et avoir une représentation correcte de l’ordre des événements d’un récit, les élèves doivent maîtriser les instruments linguistiques utilisés dans la structuration du temps et être capables d’en gérer les inférences, c’est-à-dire les sous-entendus (repérage des connecteurs et de la cohérence du système des temps / suggestions faites par l’illustration sur la progression temporelle ou la structuration spatiale). Il leur faut, par exemple, se décentrer de leur temps vécu pour savoir pourquoi, dans un texte, une expression comme: «cette année» peut renvoyer à 1916... Le repérage dans l’espace implique, quant à lui, une lecture correcte des connecteurs spatiaux. Pistes pour une approche adaptée à chaque élève par : - la lecture personnelle et silencieuse ; - l’approfondissement de certains extraits de l’ouvrage ; - la lecture à haute voix par l’adulte ; - la lecture à haute voix par d’autres élèves ;

- l’implication des sociétés au front comme à l’arrière,

Pour les enfants, il s’agit surtout de comprendre que cette guerre n’a pas épargné leur famille ni leur lieu de vie, que des traces sont encore présentés aujourd’hui, marquant l’ampleur du traumatisme.

Pour aider les élèves à comprendre le conflit, montrer :

- la rage des combats : les assauts ennemis, les tirs d’artillerie, les gaz asphyxiants. Sur le front, la vie des soldats est terrible : froid, boue ;

- les conséquences de la guerre et le devoir de mémoire ; - aider à comprendre la symbolique du 11 novembre et du monument

aux morts qui se perd (Fiche 4)

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- le résumé total ou partiel proposé par l’enseignant ou l’élève ; - la lecture complète ou partielle de l’ouvrage ; - la lecture par des entrées différentes.

Pour aller plus loin

Maîtrise de la langue Ecrire une lettre par un des héros des romans lus, à la manière des lettres de Poilus :

- Analyser le contenu des lettres de poilus - Faire ressortir l’état d’esprit des soldats et des familles à travers les

lettres - Travailler sur les métaphores

Construire la frise chronologique des événements de la Grande Guerre en parallèle avec les récits des livres lus : - faire relever les événements marquants présentés dans des manuels d’histoire de cycle 3 et des documentaires jeunesse sur cette époque.

- faire relever les différents lieux de combats, évoqués dans les récits et les dater.

Etudier le parcours d’un poilu de sa commune (en lien avec le parcours départemental M@gistère 2014-2015 proposé en FOAD « itinéraire d’un poilu ». Etablir la carte des récits :

- relever dans les récits les lieux du récit. - les localiser sur une carte et comparer avec les cartes des manuels ou des atlas historiques. - comparer la véracité historique des faits, dates et lieux relatés dans les romans de fiction.

Il est également nécessaire :

- D’entraîner les élèves à faire des inférences en explicitant le non-dit ou l’implicite d’un texte. - Instaurer des débats de compréhension et d’interprétation de textes, lors d’ateliers de lecture. - D’entraîner aux inférences sur le texte (inférer le non-dit, l’implicite), les relations anaphoriques conditionnent une aide à la compréhension fine (étude de

passages clés par ex.). L’objectif étant d’habituer les élèves à expliciter les inférences qui amènent la compréhension de l’implicite qui soutient le sens du texte.

Les élèves effectueront le web rallye pour enrichir leurs connaissances sur la Grande Guerre.

Les élèves réaliseront l’auto-évaluation sur leurs connaissances

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