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En vue de l’obtention du DOCTORAT DE L’UNIVERSITE DE TOULOUSE Délivrée par : l’Université Toulouse III - Paul Sabatier Discipline ou spécialité : Conception de Circuits Microélectroniques et Microsystème Présentée et soutenue par Moustafa ZERARKA Le 19 juillet 2013 Étude des régimes extrêmes de fonctionnement en environnement radiatif des composants de puissance en vue de leur durcissement pour les applications aéronautiques et spatiales JURY F. MORANCHO Professeur, UPS, Toulouse Président C. SCHAEFR Professeur, IPG, Grenoble Rapporteur H. MOREL Directeur de Recherche, INSA, Lyon Rapporteur D. FLORES Professeur, CSIC, Barcelone Examinateur A. TOUBOUL Maître de Conférences, IES, Montpellier Examinateur M. BAFLEUR Directrice de Recherche, LAAS, Toulouse invitée P. AUSTIN Professeur, UPS, Toulouse directeur de thèse Ecole doctorale : GEET Unité de recherche : LAAS-CNRS Directeur de thèse : Patrick AUSTIN

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  • 1

    En vue de lobtention du

    DOCTORAT DE LUNIVERSITE DE TOULOUSE

    Dlivre par : lUniversit Toulouse III - Paul Sabatier

    Discipline ou spcialit : Conception de Circuits Microlectroniques et Microsystme

    Prsente et soutenue par Moustafa ZERARKA

    Le 19 juillet 2013

    tude des rgimes extrmes de fonctionnement en

    environnement radiatif des composants de puissance en vue de

    leur durcissement pour les applications aronautiques et spatiales

    JURY

    F. MORANCHO Professeur, UPS, Toulouse Prsident

    C. SCHAEFR Professeur, IPG, Grenoble Rapporteur

    H. MOREL Directeur de Recherche, INSA, Lyon Rapporteur

    D. FLORES Professeur, CSIC, Barcelone Examinateur

    A. TOUBOUL Matre de Confrences, IES, Montpellier Examinateur

    M. BAFLEUR Directrice de Recherche, LAAS, Toulouse invite

    P. AUSTIN Professeur, UPS, Toulouse directeur de thse

    Ecole doctorale : GEET Unit de recherche : LAAS-CNRS

    Directeur de thse : Patrick AUSTIN

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  • 3

    mon pre Abedelkader, ma mreZohra

    mes surs Nacira,, Oumelkhier et Djahida

    mes frres Abdelhadi et Omar

    ma femme Khadidja

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    Remerciements

    Les travaux prsents dans ce mmoire ont t effectus au sein du groupe Intgration des Systmes

    de Gestion de lnergie (ISGE) du Laboratoire dAnalyse et dArchitecture des Systmes (LAAS) du

    Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Toulouse, dans le cadre de projet EPOPE

    Effects of Particles On Power Electronics financs par le centre de recherche EADS Innovation

    Works (IW) du groupe EADS.

    lissue de cette thse, je souhaite tout d'abord remercier Messieurs CHATILA, SANCHEZ et

    ARLAT directeurs successifs du LAAS pour mavoir accueilli au sein du Laboratoire. Je tiens aussi

    remercier Madame Marise BAFLEUR et Monsieur Frdric MORANCHO, responsables successifs

    du groupe ISGE, de mavoir ouvert les portes de leur quipe et permis dentreprendre cette tude. Je

    tiens remercier galement Monsieur Alain CAZARRE directeur de lcole doctorale Gnie

    Electrique, Electronique, Tlcommunications (GEET).

    Je remercie tout particulirement Monsieur Patrick AUSTIN qui a dirig ces travaux pour ses qualits

    scientifiques et pdagogiques, pour sa confiance et son soutien. En plus, ses qualits humaines, son

    sens de lhumour et sa bonne humeur font quil est toujours agrable ctoyer et travailler avec lui. Je

    lui adresse, par ces quelques mots, ma plus profonde gratitude.

    Je remercie normment Messieurs Christian SCHAEFFER et Herv MOREL pour avoir accept

    dtre les rapporteurs de mes travaux de thse. Je remercie galement les membres du jury, Messieurs

    David FLORES, Antoine TOUBOUL et Monsieur Frdric MORANCHO qui ma fait lhonneur de

    prsider le jury de ma thse.

    Jexprime tous mes remerciements et ma sympathie Gatan TOULON pour avoir suivi et particip

    mes travaux. Les discussions scientifiques que nous avons pu avoir durant toutes ces annes ont

    toujours t trs enrichissantes pour moi. Je tiens vraiment lui exprimer ma profonde reconnaissance

    pour le temps quil a consacr pour corriger et finaliser ce travail dans les bonnes conditions.

    Un grand merci Mesdames Marise bafleur, Josiane TASSILI et Karine ISOIRD ainsi que Monsieur

    frdric MORANCHO qui ont suivi de prs mes travaux et qui ont toujours pris le temps de rpondre

    mes questions et corriger soigneusement les articles quon a fait ensemble.

    Je voudrais galement remercier et exprimer mon amiti Houssem HARBESS et Hakim TAHIR, les

    premiers qui mont appris construire une jonction P/N sous Sentaurus, pour leurs aides pertinents

    dans ce travail, par lchange dinformations, les discussions instructives et par lentraide sur tous les

    plans sans oublier les agrables moments familiaux et lambiance folle des petits adorables Tarik et

    Wafa.

    Je remercie particulirement Monsieur Henri SCHNIDER avec qui jai commenc mon aventure au

    LAAS, Ctait trs agrable de mener le stage de MASTER2 avec toi. Merci pour la qualit

    dencadrement qui ma donn lenvie de continuer dans la recherche, merci pour tes conseilles et

    surtout ta gentillesse.

    Je souhaite remercier vivement toute lquipe ISGE pour son bienveillance et son soutien durant ces

    annes; Magali BRUNET, Abdelhakim BOURENNANE, Patrick TOUNSI, sans oublier laimable

    secrtaire du groupe Madame Claude LAFORE.

    Je remercie tous le service du personnel du LAAS en particulier Camille CAZENEUVE pour leurs

    soutiens administratifs durant la thse.

  • 5

    Je tiens aussi saluer et remercier mes collgues et amis du laboratoire dont bon nombre a dailleurs

    quitt le laboratoire : Youcef GHERFI, abedelilah ELKHADIRI, Abedenour AOUINA, Fahed

    BETAHER, Chafe CHABALA, Hamza BOUKABACH, Sylvain NOBLECOURT, Emanuel, Yoann

    CHARLON, Mehdi BRAHAMI, Lyamine HIDJAZI, Youcef ZATOUT, Mourad BENKACI, Sami

    HEBIB, Hamada METMAT, Mohamed LALAMI, Amin BOUKADJAR, Farouk ZAHAR, Aymen,

    Nadia BELAID, Hamida, Sabeha ZEDEK, Asma, Amel ALI SLIMAN, Ali KARA, Djaffar

    BELHARET, Ibrahim Albluwi, Ahmed DAROUICHE . merci beaucoup pour les bons moments

    que nous avons pass ensembles.

    Je tiens exprimer mon amiti lyes DjAGHLAF (croco de ponsan), mes deux anciens colocataires

    les deux BOURENNANE Walid et Imad ainsi qu Toufik AZOUI (ghoulba) sans oublier Bilal

    ALMASRI avec lesquels jai pass des aventures et des moments inoubliables, merci pour lentraide

    sur tous les plans, vous tiez toujours prsent dans les moments difficiles. A propos de ces moments

    jaimerais galement saluer et remercier infiniment Abedennasser HAMIDI davoir pris soin de moi

    durant toute ma convalescence (merci encore !)

    Je tiens aussi remercier nos amis dALSAT Aissa BOUTTE, Salah eddine BENTATA, Hichem

    HENNA et Mahmoud pour les agrables moments que nous avons pass ensembles, merci encore

    Aissa de maccueillir si chaleureusement ma 1ere arrive ici Toulouse et de bien morienter pour

    toutes mes premires dmarches, merci pour ton soutiens durant toutes ces annes.

    Je remercie normment ma femme pour sa patience et son soutien durant ces deux dernires annes

    de la thse.

    Enfin, les mots manquent au remerciement auprs de ceux qui nous donnent toujours du bonheur, ma

    mre, mon pre, mes surs et mes frres, je vous adresse, par ces quelques mots, ma plus profonde

    reconnaissance et gratitude pour vos encouragements, votre patience, votre soutien et tous ce que vous

    avez fait pour moi depuis mon premier pas lcole jusqu ce jour.

    http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=donnenthttp://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=bonheur

  • 6

  • 1

    Table des matires

    Liste des symboles ..................................................................................................................... 5

    Liste des Figures ........................................................................................................................ 7

    Introduction gnrale .............................................................................................................. 11

    Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    .................................................................................................................................................. 17

    1 Introduction ........................................................................................................................ 19

    2 Les composants de puissance ............................................................................................. 19

    2.1 Le transistor MOS de puissance ............................................................................ 20

    2.2 LIGBT .................................................................................................................. 22

    3 Lenvironnement radiatif naturel........................................................................................ 24

    3.1 Rayonnement cosmique ........................................................................................ 24

    3.2 Effet du soleil ........................................................................................................ 25

    3.2.1 Les ruptions solaires ............................................................................................ 25

    3.2.2 Le vent solaire ....................................................................................................... 26

    3.2.3 Cas reprsentatifs (GOES-5 et GOES-7) .............................................................. 27

    3.3 Environnement spatial proche de la terre .............................................................. 27

    3.3.1 Magntosphre ...................................................................................................... 27

    3.3.2 Les ceintures de radiation ...................................................................................... 28

    3.3.3 Cas reprsentatifs (Hipparcos) .............................................................................. 30

    3.4 Rcapitulatif des particules prsentes dans lenvironnement spatial .................... 30

    3.5 Environnement atmosphrique .............................................................................. 31

    4 Interaction rayonnement - matire ..................................................................................... 33

    4.1 Interaction neutron, proton - silicium .................................................................... 34

    4.2 Interactions ion-silicium ........................................................................................ 35

  • Table des matires

    2

    5 Notion de Pouvoir dArrt et de Transfert dEnergie Linique ......................................... 36

    6 Notion de range .................................................................................................................. 37

    7 Rpartition spatiale et temporelle de la trace dionisation ................................................. 37

    8 Effets des rayonnements sur les MOSFET de puissance ................................................... 38

    8.1 Effets de dose ........................................................................................................ 38

    8.2 Les Evnements Singuliers (SEE) ......................................................................... 39

    8.2.1 Single Event Burn-out (SEB) ................................................................................ 39

    8.2.2 Single Event Gate Rupture (SEGR) ...................................................................... 41

    8.2.3 Single Event Latch-up (SEL) ................................................................................ 42

    9 Reprsentation de la sensibilit radiative ........................................................................... 43

    10 Etat de lart sur les phnomnes du Single Event Burn-out et Single Event Latch-up ...... 44

    10.1 Le burn-out ............................................................................................................ 44

    10.2 Le latch-up ............................................................................................................. 52

    11 Conclusion ...................................................................................................................... 55

    Chapitre II. Etude comportementale de dclenchement du SEB dans les composants de

    puissance ................................................................................................................................. 57

    1 Introduction ........................................................................................................................ 59

    1 Description des outils des simulations TCAD et du vhicule test de simulation ............... 59

    1.1 Loutil de simulations 2D TCAD .......................................................................... 59

    2 Comparaison des rsultats SILVACO/SENTAURUS ....................................................... 63

    2.1 Recherche du volume sensible et des critres de dclenchement ......................... 64

    3 Recherche du volume sensible et critres de dclenchement pour diffrente technologie

    par simulation TCAD-2D ......................................................................................................... 69

    3.1 Vhicule test de simulation ................................................................................... 69

    3.2 Conditions des simulations .................................................................................... 71

  • Table des matires

    3

    3.3 Analyse des rsultats de simulation pour le VDMOS et SJ-MOSFET ................. 72

    3.3.1 Effet de la position dimpact ................................................................................. 72

    3.3.2 Effet de la profondeur de limpact ........................................................................ 72

    3.3.3 Effet du range de lion ........................................................................................... 74

    3.3.4 Analyse des rsultats pour diffrentes polarisations VDS ...................................... 78

    3.4 Analyse des rsultats de simulation pour lIGBT planar et lIGBT trench ........... 80

    3.4.1 Effet de la position dimpact ................................................................................. 80

    3.4.2 Effet de la profondeur dimpact ............................................................................ 81

    3.4.3 Effet du range de lion ........................................................................................... 82

    3.4.4 Analyse des rsultats pour diffrentes polarisations VCE ...................................... 84

    3.5 Traces ionisantes horizontales gnres au sein de lpitaxie ............................... 89

    3.6 Synthse des rsultats (MOSFETs / IGBTs) ......................................................... 91

    3.7 Effet de la temprature .......................................................................................... 95

    4 Conclusion .......................................................................................................................... 97

    Chapitre III. Solutions de durcissement des composants de puissance ............................. 99

    1 Introduction ...................................................................................................................... 101

    2 Phnomnes physiques lors dun court-circuit dans un IGBT ......................................... 101

    3 Diffrentes approches de durcissement ............................................................................ 102

    3.1 Approche circuit (Circuits de protection rapproche contre les courts-circuits). 102

    3.1.1 Circuits bass sur la dtection dune surtension .................................................. 102

    3.1.2 Circuits bass sur la dtection de surintensit ..................................................... 106

    4 Approche design ............................................................................................................... 107

    4.1 Rappel sur le fonctionnement parasite de lIGBT ............................................... 107

    4.2 Augmentation du niveau de courant de latch-up ................................................. 108

    4.3 Structures IGBT proposes ................................................................................. 111

    4.3.1 Description des structures ................................................................................... 111

    4.3.2 Sensibilits des structures tudies...................................................................... 113

    4.4 Nouvelle structure propose pour les composants de puissance grille isole

  • Table des matires

    4

    (VDMOS/IGBT) .................................................................................................................. 118

    4.4.1 Principe de la structure ........................................................................................ 118

    4.4.2 Influence des paramtres de la tranche .............................................................. 119

    4.4.3 Comportement dynamique .................................................................................. 124

    4.4.4 Sensibilit contre les ions lourds de la structure cathode en tranch................ 128

    4.4.5 Etude prliminaire en vue dune ralisation technologique ................................ 134

    2.4.5.1 Prsentation et description de la filire flexible ............................................ 134

    2.4.5.2 Procd technologique propos ..................................................................... 135

    5 Conclusion ........................................................................................................................ 141

    Conclusion gnrale .............................................................................................................. 143

    Bibliographies ........................................................................................................................ 149

    Liste des publications ............................................................................................................ 157

    Rsum ................................................................................................................................... 159

    Abstract .................................................................................................................................. 160

  • Liste des symboles

    5

    Liste des symboles

    CAK Capacit interlectrode collecteur - cathode

    CCE Capacit interlectrode collecteur - metteur

    CDS Capacit interlectrode source - drain

    CGA Capacit interlectrode grille anode

    CGC Capacit interlectrode grille collecteur

    CGD Capacit interlectrode grille drain

    CGE Capacit interlectrode grille metteur

    CGK Capacit interlectrode grille cathode

    CGK1 Capacit doxyde mince de la zone de canal

    CGK2 Capacit de dpltion entre la grille et le N+ de cathode

    CGK3 Capacit due la prsence doxyde pais entre grille et cathode

    CGS Capacit interlectrode grille source

    DMOS Double Diffused Metal Oxide Semiconductor

    E champ lectrique

    E Energie de lion incident

    EC Valeur du champ lectrique critique

    EES Effets d'Evnements Singuliers

    Eox paisseur de loxyde

    GLET : Energie de Transfert Linaire

    GTO Gate Turn-Off Thyristor

    IA Courant danode

    IC Courant de collecteur

    ID Courant de drain

    IG Courant du gnrateur de grille

    IGBT Insulated-Gate Bipolar Transistor

    JFET Junction Field Effect Transistor

    LDMOS Lateral Double diffus Metal Oxide Semiconductor

    LE1 longueur contenant l'metteur N+

    LE2 longueur contenant l'metteur N+

    et la rgion de diffusion P+

    LET Linear Energy Transfer (transfert dnergie linique)

    LT largeur de la tranche

    MOS Metal Oxide semiconductor

  • Liste des symboles

    6

    MOSFET Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor

    NPT Non-Punch-Through

    PT Punch-Through

    R(w) variation spatiale du taux de gnration

    RON la rsistance ltat passant

    Rp rsistance de la rgion P sous la diffusion N+ de cathode

    SEB Single Event Burnout

    SEE Single Event Effect

    SEGR Single Event Gate Rupture

    SEL Single Event Latchup

    SEU Single Event Upset

    SJ Superjunction

    SOA Safe Operating Area

    T(t) variation temporelle du taux de gnration

    TCAD Technology Computer Aided Design

    VAK Tension cathode anode

    VBE Tension metteur base

    VCE Tension metteur collecteur

    VDMOS Vertical Double Diffused MOS

    VDS Tension source drain

    VGK Tension cathode grille

    VGS Tension source grille

    WT profondeur de la tranche de la structure propose

    XP+ profondeur de jonction de la rgion de diffusion P+

  • Liste des Figures

    7

    Liste des Figures

    Figure1- 1 : volution de la gamme dutilisation des composants de puissance ....................................................... 20

    Figure1- 2 : Coupe verticale dun transistor MOSFET. VDMOS (a), SSJMOS (b), SJMOS (c). ......................... 22

    Figure1- 3 : Coupe verticale dun transistor IGBT. IGBT NPT (a), IGBT PT (b) et IGBT trench (c). ................ 24

    Figure1- 4 : Nombre de tches solaires depuis 1750 et jusqu 2012[SOLA-12] ..................................................... 25

    Figure1- 5 : Reprsentation de la dformation de la magntosphre exerce par le vent solaire .............................. 27

    Figure1- 6 : Carte de rigidit de coupure verticale (en Giga Volts) .......................................................................... 28

    Figure1- 7 : Mouvement des particules piges dans la magntosphre terrestre (daprs [STASS-88]). ................ 29

    Figure1- 8 : Les ceintures de radiations .................................................................................................................... 30

    Figure1- 9 : Effet des radiations spatiales sur la magntosphre et ses dformations sous l'interaction avec le vent

    solaire [LUU-09] ...................................................................................................................................................................... 31

    Figure1- 10 : Gerbe atmosphrique lie l'interaction d'une particule ionisante avec la haute atmosphre. ............ 32

    Figure1- 11 : Flux total des particules se trouvant dans l'atmosphre en fonction de leur altitude [BRIE-71] ......... 33

    Figure1- 12 : Parcours et les diffrents mcanismes dinteractions dune particule nergtique dans la matire. .... 34

    Figure1- 13 : Reprsentation schmatique des deux catgories d'interactions nuclaires ......................................... 35

    Figure1- 14 : Interaction ion-silicium [HUBE-01].................................................................................................... 35

    Figure1- 15 : Profil de pouvoir ionisant pour trois ions. A gauche : Ion aluminium (Al), Ion Fer (Fe); A droite, Ion

    alpha (He) avec observation du pic de Bragg. [LUU-09] ......................................................................................................... 36

    Figure1- 16 : Mcanismes de dclenchement du SEB. ............................................................................................. 41

    Figure1- 17 : Single Event Burnout dans une MOSFET ........................................................................................... 41

    Figure1- 18 : Mcanismes de dclenchement du SEGR. .......................................................................................... 42

    Figure1- 19 : Thyristor parasite dans un IGBT NPT ................................................................................................. 43

    Figure1- 20 : Single event latchup dans les IGBTs [LORF-99] ................................................................................ 43

    Figure1- 21 : Safe Operating Area (SOA) (a) et section efficace pour un ion incident (b) pour un ion donne ....... 44

    Figure1- 22 : SEB sections transversales en fonction de la tension drain-source V, pour un transistor MOSFET de

    puissance 2N6766. ................................................................................................................................................................... 45

    Figure1- 23 : Collection de charge dun burnout mesure laide dun systme danalyseur de hauteur de pulses

    coupl avec un amplificateur sensible. ..................................................................................................................................... 48

    Figure1- 24 : Dpendance de SEB sur la temprature [JOHN-92] ........................................................................... 48

    Figure1- 25 : Rsultat de la simulation d'une seule cellule. variations de courant points

    d'impact diffrents pour un ion Br de 180 MeV [ROUB-93]. .................................................................................................. 49

    Figure1- 26 : Variation de la densit de courant du collecteur en fonction de temps pour un MOSFET standard et un

    MOSFET super jonctions [HUAN-00] .................................................................................................................................. 50

    Figure1- 27 : Superposition de la cartographie laser face arrire et de la photo de sa face avant correspondante pour

    2 types de MOS [Luu-08] ......................................................................................................................................................... 51

    Figure1- 28 : Schma des traces d'ionisation pntrant par la face avant ou arrire dans une cellule MOSFET

    d'IRF830A pour diffrentes paisseurs de substrat. .................................................................................................................. 52

    Figure1- 29 : Comparaison dimmunit au latchup entre (a) ALL, (b) carr et (c) hexagonales (les flches indique le

    flux du courant des trous) ......................................................................................................................................................... 53

    Figure1- 30 : Modifications proposes sur la diffusion P+ de lmetteur par Lorfevre [LORF-99] ......................... 54

    Figure1- 31 : Simulations du LET seuil SEL en fonction de la position d'impact de lion en surface pour 3

    technologies dIGBT : canal N PT et NP et canal P NPT .................................................................................................. 54

    Figure1- 32 : Taux de dfaillance SEB en fonction de la tension applique pour diffrent technologie dIGBT

    [NISH-10] ................................................................................................................................................................................ 54

    file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347388file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347388file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347392file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347406file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347406file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347407file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347407

  • Liste des Figures

    8

    Figure1- 33 : Structure Semi-SJ IGBT...................................................................................................................... 55

    Figure 2- 1: Paramtres dun ion lourd pntrant un semi-conducteur [SENT-09]................................................... 62

    Figure 2- 2: Reprsentation de maillage de la zone active de la demi-cellule dIGBT planar simul ....................... 62

    Figure 2- 3 : Allure de la trace d'ionisation pour des simulations 2D [LORF-99] .................................................... 63

    Figure 2- 4: Profil de dopage de la cellule de MOSFET simule en fonction de la profondeur (SILVACO). Section

    perpendiculaire de la cellule travers la source, le corps P, la zone pitaxie et le substrat N++ (gauche), image de la demi-

    cellule simule avec ses niveaux de dopage (SENTAURUS) (droite) ..................................................................................... 64

    Figure 2- 5: Schmatisation de traces ionisantes dans la demi-cellule de MOSFET polarise 500V et simules

    par SILVACO et SENTAURUS .............................................................................................................................................. 65

    Figure 2- 6: Schmatisation de traces ionisantes dans la demi-cellule de MOSFET polarise 500V. Les traces sont

    positionnes la mme abscisse x mais diffrentes profondeurs et sont simules chacune indpendamment. ..................... 66

    Figure 2- 7: LET minimal provoquant un SEB en fonction du range de l'ion arrivant en incidence normale sur la

    face avant de la cellule VDMOS simul par SILVACO ( gauche) et par SENTAURUS ( droite) ....................................... 67

    Figure 2- 8: Exemple de zones rectangulaires [SENT-09] ........................................................................................ 68

    Figure 2- 9: LET minimal provoquant un SEB en fonction du range de l'ion arrivant en incidence normale sur la

    face avant de la cellule VDMOS simul avec diffrent niveau de maillage ............................................................................. 68

    Figure 2- 10: Figure demi-cellules simules avec leurs dimensions gomtriques ( gauche), profil de dopage de

    chaque cellule simule en fonction de la profondeur ( droite). ............................................................................................... 70

    Figure 2- 11: LET minimal provoquant un SEB dans un VDMOS (a) et un SJ-MOSFET (b) pour diffrentes

    positions d'impact (x = variable, y=0, range=10m, VDS=400 V) .......................................................................................... 72

    Figure 2- 12: LET minimal provoquant un SEB en fonction de la profondeur de pntration de l'ion arrivant en

    incidence normale sur la face avant de la demi-cellule VDMOS ( gauche) et SJ-MOSFET ( droite) (y=ariable, range=10

    m, VDS=400 V) ..................................................................................................................................................................... 73

    Figure 2- 13: Traces positionnes deux profondeurs diffrentes dans un VDMOS ( gauche) et SJ-MOSFET (

    droite) ....................................................................................................................................................................................... 74

    Figure 2- 14: LET minimal provoquant un SEB et la charge dpose correspondante en fonction de la profondeur

    de pntration de l'ion arrivant en incidence normale sur la face avant de la demi-cellule VDMOS ( gauche) et SJ-MOSFET

    ( droite) (range=variable, VDS=400 V) .................................................................................................................................. 75

    Figure 2- 15: volution du champ lectrique suite un impact ionisant vertical dun grand range ( droite) et dun

    petit range ( gauche) dans les demi-cellules de VDMOS (haut) et SJ-MOSFET (bas) polarise 400V ............................... 78

    Figure 2- 16: Comparaison de lvolution du courant Ids en fonction du temps suite un impact ionisant vertical

    dun grand et dun petit range dans la demi-cellule de VDMOS .............................................................................................. 78

    Figure 2- 17: LET minimal provoquant un SEB en fonction de la tension de polarisation VDS pour un VDMOS

    (haut) et SJ-MOSFET (bas), (range=30,70 et 90 m, VDS= variable) .................................................................................... 79

    Figure 2- 18: LET minimal provoquant un SEB dans un IGBT planar (a) et un IGBT trench (b) pour diffrentes

    positions d'impact (x = variable, y=0, range=10m, VCE=400 V) .......................................................................................... 80

    Figure 2- 19: LET minimal provoquant un SEB en fonction de la profondeur de pntration de l'ion arrivant en

    incidence normale sur la face avant de la demi-cellule dIGBT planar ( gauche) et IGBT trench ( droite) (y=variable,

    range=10 m, VCE=400 V) ..................................................................................................................................................... 81

    Figure 2- 20: LET minimal provoquant un SEB et la charge dpose correspondante en fonction de la profondeur

    de pntration de l'ion arrivant en incidence normale sur la face avant de la demi-cellule dIGBT planar ( gauche) et IGBT

    trench ( droite) (range=variable, VCE=400 V) ....................................................................................................................... 82

    Figure 2- 21: volution du courant de collecteur en fonction du temps suite un impact ionisant (VCE=400 V) ... 83

    file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347606file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347612file:///C:/moustafa/rapport%20de%20these/Rapport%20de%20these%20complet.docx%23_Toc356347612

  • Liste des Figures

    9

    Figure 2- 22: Evolution du champ lectrique suite un impact ionisant vertical dun grand range ( droite) et dun

    petit range ( gauche) dans les demi-cellules dIGBT planar (haut) et IGBT trench (bas) polarise 400V .......................... 84

    Figure 2- 23: LET minimal provoquant un SEB en fonction de la tension de polarisation VCE pour un IGBT planar

    (haut) et IGBT trench (bas), (x=30 m, y=0m, range=30,70 et 90 m) ................................................................................. 85

    Figure 2- 24: Distribution de lignes de courant des trous aprs limpact et avant le dclenchement du thyristor

    parasite dans une structure dIGBT planar (a) et trench (b)..................................................................................................... 86

    Figure 2- 25: Les paramtres gomtriques de la zone active pour lanalyse de la densit de courant de latchup dun

    IGBT planar (a) et dun IGBT trench (b) ................................................................................................................................. 88

    Figure 2- 26: Schmatisation de traces ionisantes horizontales dans la demi-cellule de VDMOS polarise 400V.

    Les traces sont positionnes la mme profondeur z=30 m mais diffrentes abscisses et sont simules chacune

    indpendamment. Le LET est en pC/m et le range en m ..................................................................................................... 89

    Figure 2- 27: Schmatisation de traces ionisantes horizontales dans la demi-cellule dIGBT polarise 400V. Les

    traces sont positionnes la mme profondeur z=30 m mais diffrentes abscisses et sont simules chacune

    indpendamment. Le LET est en pC/m et le range en m ..................................................................................................... 90

    Figure 2- 28: LET minimal provoquant un SEB en fonction de la profondeur de pntration (a) et en fonction de

    range (b) de l'ion arrivant en incidence normale sur la face avant de chaque cellule ............................................................... 91

    Figure 2- 29: Evolution du LET minimal en fonction de la tension de polarisation pour des ions arrivant en

    incidence normale sur la face avant de chaque cellule avec diffrent range ............................................................................. 93

    Figure 2- 30 : Evolution du LET minimal en fonction de la tension de polarisation pour des ions arrivant en

    incidence normale sur la face avant de chaque cellule et pntrant 2/3 de la region pitaxie ................................................. 94

    Figure 2- 31: Comparaison entre les traces ionisantes horizontales et verticales pour un VDMOS (a) et pour un

    IGBT planar (b) ........................................................................................................................................................................ 95

    Figure 2- 32: sensibilit normalise en fonction de la temprature pour un ion pntrant 2/3 de la region pitaxie

    de chaque composant (x=30, y=0, VDS&VCE=400V) ............................................................................................................ 96

    Figure 2- 33: Distribution de la temprature dans les structures (haut) de type planar (VDMOS et IGBT), (bas)

    IGBT de type trench ................................................................................................................................................................. 97

    Figure3- 1 : Phnomnes physiques lors dun C.C dans un IGBT .......................................................................... 101

    Figure3- 2 : (a) Circuit de protection contre les courts-circuits, (b) Capteur de tension danode ........................... 103

    Figure3- 3 : Fonctionnement de la structure si le court-circuit est prsent sur la charge au moment de la mise en

    conduction de linterrupteur. .................................................................................................................................................. 104

    Figure3- 4 : Fonctionnement de la structure si le court-circuit se produit alors que linterrupteur de puissance se

    trouve dj l'tat passant. ..................................................................................................................................................... 105

    Figure3- 5 : Structure intgre du circuit de dtection et de protection .................................................................. 105

    Figure3- 6 : Coupe schmatique du circuit quivalent du circuit de protection par dtection du courant ............... 106

    Figure3- 7 : Latchup du thyristor parasite dans un IGBT ....................................................................................... 108

    Figure3- 8 : (a) Gomtrie dun IGBT planar montrant les segments LE1 et LE2, (b) influence du segment LE1 sur

    la densit de courant du latchup et la tension de seuil. ........................................................................................................... 109

    Figure3- 9 : Caractristiques IA(VAK) dun IGBT planar pour deux concentrations en surface de la rgion P-well et

    pour deux paisseurs doxyde de grille diffrentes. ............................................................................................................... 110

    Figure3- 10 : Caractristiques IA(VAK) (a) et IA(VGK) (b) dun IGBT planar pour deux paisseurs doxyde de

    grille diffrentes. ................................................................................................................................................................... 111

    Figure3- 11 : Reprsentation schmatique de la premire modification de la structure par la diffusion de P+ dans la

    rgion intercellulaire (IGBT-1). ............................................................................................................................................. 112

  • Liste des Figures

    10

    Figure3- 12 : (a) Reprsentation schmatique de la deuxime modification de la structure par la diffusion de P+

    dans la rgion N+ metteur (IGBT-2), (b) coupe 2D dans AA ............................................................................................. 112

    Figure3- 13 : caractristiques de sortie IA = f(VAK) de (a) lIGBT standard, (b) lIGBT-1 et (c) lIGBT-2 ............ 113

    Figure3- 14 : Minimal LET dclenchant un SEB pour diffrentes polarisations dun ion lourd provenant de la face

    avant dIGBT standard, IGBT-1 et IGBT-2 ........................................................................................................................... 114

    Figure3- 15 : Distribution de courant total diffrents instants aprs limpact dans lIGBT-1 ............................. 115

    Figure3- 16 : Distribution de lignes de courant des trous dans une structure standard (a), lIGBT-1 (b) et lIGBT-2

    (c). .......................................................................................................................................................................................... 116

    Figure3- 17 : Cellule de lIGBT propos (cathode en tranche) ............................................................................. 119

    Figure3- 18 : Demi-cellules dIGBT standard (a) et lIGBT propos (b) .............................................................. 119

    Figure3- 19 : Caractristiques IA(VAK) (a) et IA(VGK) (b) de lIGBT standard et lIGBT propos pour diffrentes

    longueur de la tranche LT. .................................................................................................................................................... 120

    Figure3- 20 : Caractristiques IA(VAK) (haut) et IA(VGK) (bas) de lIGBT standard et lIGBT propos pour

    diffrentes profondeurs de la tranche WT............................................................................................................................. 121

    Figure3- 21 : Caractristiques IA(VAK) (haut) et IA(VGK) (bas) de lIGBT standard et lIGBT propos pour

    diffrentes profondeurs de dopage P+. ................................................................................................................................... 122

    Figure3- 22 : Caractristiques IA(VAK) (haut) et IA(VGK) (bas) de la structure IGBT propose et standard. ..... 123

    Figure3- 23 : Circuit de commutation sur une charge rsistive ............................................................................... 124

    Figure3- 24 : Allure du courant danode durant un cycle de commutation pour les structures VDMOS (haut) et

    IGBT (bas). ............................................................................................................................................................................ 125

    Figure3- 25 : Montage de charge de grille courant constant pour un VDMOS (haut) et un IGBT (bas) .............. 126

    Figure3- 26 : Essai de charge de grille (haut) et lvolution de la tension danode et du courant danode en fonction

    du temps (bas) pour toutes les structures tudies. ................................................................................................................. 127

    Figure3- 27 : Localisation des capacits inter-lectrodes des structures proposes (droite) et standards (gauche) . 128

    Figure3- 28 : Minimal LET dclenchant un SEB pour diffrentes polarisations et diffrents range pour des ions

    lourds provenant de la face avant de (VDMOS/IGBT) standard et du (VDMOS/IGBT) propos.......................................... 130

    Figure3- 29 : Distribution de lignes de courant des trous dans la structure propose (a) et une structure standard (b).

    ............................................................................................................................................................................................... 132

    Figure3- 30 : Rpartition du champ lectrique dans la structure standard avant et aprs le latchup. ...................... 132

    Figure3- 31 : Rpartition du champ lectrique dans la structure propose aux mmes instants que la Figure 3-25.133

    Figure3- 32 : Distribution de la temprature et la densit de courant dans les structures standards (a), (b) et propose

    (c), (d) respectivement suite un dclenchement SEB. .......................................................................................................... 134

    Figure3- 33 : Enchanement des tapes pour la ralisation des puces IGBT [LEGA-10] ...................................... 135

    Figure3- 34 : Comparaison des profils de dopage en surface sous la grille obtenus partir de lditeur utilis dans

    les simulations lectriques prsentes prcdemment, et celui obtenu avec les simulations technologiques. ........................ 140

    Tableau 1- 1 : Rcapitulatif des particules prsentes dans lenvironnement spatial [LAMB06]...31

    Tableau 2- 1 : Caractristiques de la cellule VDMOS.64

    Tableau 3-1 : Paramtres physiques et gomtriques de la structure IGBT utiliss pour simulation..124

    Tableau 3- 2 : tableau rcapitulatif des composants tests126

  • 11

    Introduction gnrale

  • 12

  • Introduction gnrale

    13

    Les transistors de puissance base de la technologie MOS (Metal Oxide Semi-

    conductor) sont des dispositifs attractifs pour les applications spatiales et aronautiques en

    raison de la simplicit de la commande de grille, du faible volume et du poids des circuits par

    rapport ceux utilisant des transistors bipolaires. En outre, ils sont plus efficaces dans les

    gammes de frquences leves et pour des alimentations dcoupage, ce qui les rend

    appropris pour diffrentes utilisations comme dans les engins spatiaux ou aronautiques.

    Cependant, l'environnement radiatif naturel prsente de nombreux dangers pour ces

    composants lectroniques. Le 1ier

    Mai 1958, Van Allen annonce la dcouverte des ceintures

    de radiation 3 mois aprs le lancement du satellite Amricain Explorer I quip dun

    compteur destin mesurer le niveau de rayonnements cosmiques dans lespace [ALLE-59].

    Quelques annes plus tard, 21 fvrier 1963, le premier satellite de tlcommunication Telstar

    est perdu cause des radiations. Lenqute mene par le constructeur de ce satellite rvle que

    laugmentation du courant de fuite collecteur-base des transistors bipolaires est responsable de

    cette perte [PECK-63]. Dsormais de nombreuses tudes ont t lances sur les

    environnements radiatifs et leurs effets sur les diffrents types de composants semi-

    conducteurs afin de comprendre les phnomnes associs et trouver des techniques de

    fabrication des systmes de prdiction et de durcissement. Les environnements radiatifs

    naturels sont constitus de diverses particules provenant du soleil ou d'origine extra

    galactique. Les chercheurs ont identifi la nature de ces particules ainsi que les gammes

    d'nergies rencontres dans l'espace. On distingue deux types denvironnement radiatif :

    atmosphrique et spatial. Bien que l'environnement radiatif atmosphrique soit beaucoup

    moins agressif, des dfaillances ont dj t observes dans des quipementiers ferroviaires

    o plusieurs travaux ont montr que des dfaillances radiatives se produisaient dans les

    composants de puissance au niveau du sol [ZIEG-96, ZIEG-98]. Il est donc capital de

    dterminer le degr de sensibilit des dispositifs lectroniques qui sont intgrs dans les

    systmes spatiaux, comme les MOSFET de puissance, et ceux qui sont utiliss dans les

    systmes avioniques, ferroviaires ou mme automobiles comme les IGBT. Les effets de dose

    ionisante contribuent la dtrioration d'un dispositif au fil du temps, et les effets

    d'vnements singuliers (EES) sont les effets des rayonnements qui surviennent de faon

    imprvisible avec des consquences irrversibles sur le bon fonctionnement des systmes.

    Certains de ces effets entranent un "soft-error" qui ne cause pas de dommages permanents et

    peuvent tre remis zro par des signaux de correction. D'autres effets ne sont pas aussi

    banals et peuvent aboutir la dgradation permanente ou mme la destruction de

    dispositifs ; on les appelle hard errors ou vnements destructifs. Ainsi, certains de ces

  • Introduction gnrale

    14

    vnements ont fait l'objet de ce travail qui sest focalis sur deux types dvnements

    majeurs qui menacent la fiabilit des composants de puissance comme les MOSFET et les

    IGBT. Ces vnements destructifs sont le Single Event Burnout (SEB) et le Single Event

    Latchup (SEL).

    Ces phnomnes destructifs sont dclenchs par le passage dune particule ionisante

    comme un ion lourd dans les structures de puissance. Il est ncessaire de dfinir les critres de

    dclenchement du phnomne et dterminer la sensibilit et le comportement des diffrentes

    structures de puissance vis--vis de ces particules afin dapporter une meilleure

    comprhension de la physique de ces mcanismes de dfaillances. Ainsi, prvoir un taux de

    dfaillance li ces phnomnes est dun grand intrt pour les industriels utilisant des

    transistors de puissance dans le cadre dapplications sensibles. Cela ncessite une

    connaissance du volume sensible associ. La complexit des phnomnes physiques induisant

    un burn-out ou un latch-up et la multitude des gomtries des structures de puissance rendent

    difficile une dfinition purement thorique de ce volume.

    Pour faire face la dfaillance des interrupteurs de puissance, de nombreux circuits de

    protection ont ts proposs pour tre utiliss dans des conditions extrmes tels que le milieu

    radiatif. Le rle de ces circuits est d'annuler la tension aux bornes du composant lorsqu'il est

    dclench par une radiation ionisante pendant un temps suffisant. Or, ces phnomnes

    peuvent napparatre que dans une seule cellule lmentaire mettant en jeu lensemble de la

    puce de puissance. Cest pour cela quil est primordial de chercher des solutions de

    durcissement au niveau de la conception de la cellule.

    Dans ce contexte, nos travaux de thse effectus au centre de recherche LAAS

    Laboratoire dAnalyse et dArchitecture des Systmes , dans le cadre du projet EPOPE,

    Effects of Particules On Power Electronics , traite de la fiabilit des composants

    lectroniques de puissance comme les MOSFET et les IGBT affects par lEnvironnement

    Radiatif Naturel, plus particulirement les ions lourds. Des simulations utilisant les outils

    Synopsys TCAD ont t mens afin de mieux comprendre les mcanismes de dfaillance en

    comparant la sensibilit et le comportement des structures de puissance de diffrentes

    technologies. Ces tudes nous ont permis de proposer et dvaluer des solutions de

    durcissement au niveau de design permettant la dsensibilisation contre les phnomnes de

    dclenchement lis aux structures parasites inhrentes dans les composants de puissance.

    Le premier chapitre prsente dans un premier temps une description globale des

    composants de puissance utiliss dans le domaine spatial ou aronautique, en rappelant leurs

    modes de fonctionnement. Les diffrents mcanismes d'interaction particule-matire seront

  • Introduction gnrale

    15

    expliqus aprs avoir dtaill les diffrents types de radiations naturelles atmosphriques et

    spatiales auxquelles sont soumis ces composants lectroniques de puissance. Les principaux

    types dvnements destructifs seront prsents, en expliquant les mcanismes de dfaillance

    associs aux structures parasites inhrentes aux composants de puissance. Enfin, nous

    terminons avec l'tat de l'art sur l'tude du burn-out et du latch-up dans les composants de

    puissance tudis.

    Dans le second chapitre, nous allons valuer le comportement de diffrentes

    structures : VDMOS, SJ-MOSFET, IGBT planar et IGBT trench. Dans un premier temps,

    nous dfinirons le volume sensible de ces composants l'aide de simulations numriques 2D.

    Dans un second temps, nous nous intresserons plus particulirement aux mcanismes

    physiques du SEB afin de bien dfinir les critres de dclenchements du phnomne. Le LET,

    la position d'impact de la particule (la profondeur) et la tension de polarisation sont les

    principaux paramtres que nous faisons varier dans cette tude.

    Pour finir, nous proposons des solutions de durcissement. Dans un cadre gnral, les

    solutions proposes concernent la protection dun certain ion de la cellule nombre

    dinterrupteurs de puissance grille isole comme les MOSFET et les IGBT contre les

    dclenchements parasites et en particulier, contre les radiations. Dans une premire partie,

    nous verrons brivement quelques circuits extrieurs dont le rle est d'annuler temporairement

    la tension aux bornes dun composant de puissance pour dsamorcer un dclenchement

    intempestif des structures parasites. Dans une seconde partie, nous prsentons certaines

    modifications, ralises au niveau de la cellule du composant permettant une dsensibilisation

    vis--vis des phnomnes de dclenchement lis aux structures parasites, permettant ainsi

    d'amliorer la tenue aux radiations des composants de puissance grille isole.

  • 16

  • 17

    Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet

    sur les composants de puissance

  • 18

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    19

    1 Introduction

    De nombreuses applications utilisant les composants de puissance ncessitent un

    fonctionnement dans des environnements de fortes radiations. Ces applications sont

    gnralement de type spatiale ou militaire et mme certaines applications civiles comme les

    centrales nuclaires, les acclrateurs de particules, les installations mdicales et les

    quipements industriels. Les premires prvisions des vnements singuliers en

    microlectronique taient en 1962 par Allmark et Marcus [WALL-62], des chercheurs et des

    ingnieurs qui travaillent sur des systmes embarqus de lespace ont t proccups par les

    effets de rayonnement cosmiques sur la fiabilit des missions spatiales. Cette inquitude est

    devenue relle en 1975, quand une anomalie dans un systme spatial a t attribue au

    passage d'ions lourds de haute nergie [BIND-75]. Depuis, une longue liste des effets

    d'vnement singulier dans les semi-conducteurs et les circuits intgrs ont t identifis.

    Certains de ces effets entranent un "soft error" qui ne cause pas de dommages permanents et

    peuvent tre remis zro par des signaux de correction. D'autres effets ne sont pas aussi

    banals et peuvent aboutir la dgradation permanente ou mme la destruction des

    dispositifs (ce qu'on appelle hard errors ou vnements destructifs). Ces vnements

    destructifs sont le Single Event Burn-out (SEB) et le Single Event Latch-up (SEL).

    Nous prsenterons dans ce chapitre dans un premier temps une description globale sur

    les composants de puissance utiliss dans le domaine spatial ou aronautique, en rappelant

    leurs modes de fonctionnement. Les diffrents mcanismes d'interactions particule-matire

    seront expliqus aprs avoir dtaill les diffrents types de radiations naturelles

    atmosphriques et spatiales auxquelles sont soumis ces composants lectroniques de

    puissance. Les principaux types dvnements destructifs seront prsents, en expliquant les

    mcanismes de dfaillance associs aux structures parasites inhrentes aux composants de

    puissance. Enfin, nous terminons avec l'tat de l'art sur l'tude de burn-out et de latch-up dans

    les composants de puissance.

    2 Les composants de puissance

    Au cours de lhistoire du dveloppement des technologies servant dans le domaine de

    llectronique de puissance, diffrents types dlments de puissance ont t labors assurant

    des performances diverses et varies au niveau de la tenue en tension, de la rapidit et des

    pertes relatives la phase fonctionnelle blocage ou conduction . Par exemple, les

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    20

    transistors MOS peuvent tre trs rapides, cependant leurs pertes ltat passant sont

    importantes, plus prcisment des tensions de blocage leves. A linverse des MOSFET,

    les transistors bipolaires ont des pertes en conduction beaucoup plus faibles, mais des pertes

    en commutation assez importantes dues laccumulation de charges ncessaires son

    fonctionnement ce qui les rend inutilisables des frquences leves. Les caractristiques de

    ces deux composants les rendent complmentaires dans les applications de faible et moyenne

    tension do lide de les combiner sur le mme substrat de silicium pour obtenir le fameux

    transistor bipolaire grille isole (IGBT) qui nous permet dassocier les faibles pertes en

    conduction la grande capacit en courant avec une tenue en tension. La Figure 1-1 rsume

    les gammes de puissance dutilisation en fonction de la frquence pour les principaux

    interrupteurs de puissance. Lutilisation des MOSFET est rserve essentiellement aux

    applications haute frquence allant au-del de 100 kHz et aux puissances moyennes ou faibles

    [LUTZ-11], alors que lIGBT est utilis pour des applications allant jusqu 500 kVA avec

    des frquences pouvant atteindre 20 kHz [LEFE-01]. Les composants SCR ( Silicon

    Controled Rectifier ), ou thyristor et les GTO ( Gate Turn-off thyristor ), reprsents sur la

    figure 1 sont rservs aux applications de trs fortes puissance, au-del du MVA, mais sont

    limites par leur faible frquence de fonctionnement (jusqu quelques kHz).

    Figure 1- 1 : volution de la gamme dutilisation des composants de puissance [NACE-12]

    2.1 Le transistor MOS de puissance

    Le MOSFET (Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor) a t conu de

    faon thorique en 1920 par Julius Edgar Lilienfeld qui le breveta comme tant un composant

    servant contrler le courant. Mais le premier MOSFET na t construit quen 1959 par

    Atalla et Khang des laboratoires Bell car la complexit du MOSFET requiert des techniques

    plus prcises que ce qui tait disponible avant cette poque. Comme tous les transistors, le

    MOSFET module le courant qui le traverse l'aide d'un signal appliqu son lectrode

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Julius_Edgar_Lilienfeldhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Laboratoires_Bellhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Transistor

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    21

    d'entre ou grille. Il trouve ses applications dans les circuits intgrs numriques, en

    particulier avec la technologie CMOS, ainsi que dans l'lectronique de puissance.

    Les MOSFET de puissance sont des composants unipolaires distingus par leurs temps

    de commutations trs courts (de l'ordre de 100 ns). Contrairement aux composants bipolaires,

    il nexiste pas de retard associ la recombinaison de porteurs minoritaires dans la phase de

    blocage. Ce type de transistors est utilis dans de nombreuses applications de 10 500 kHz

    pour des gammes de tensions allant de 10 1200 Volts et pour un calibre en courant allant de

    quelques 100 mA quelques ampres. Le composant MOS de puissance de base dans la

    technologie planar est le transistor DMOS (D pour double diffus), l se trouve gnralement

    dans une configuration verticale (VDMOS) ou latrale (LDMOS). Puisque cette dernire ne

    peut supporter le blocage des hautes tensions et est limite en courant, les structures de

    puissance que nous utiliserons dans ce travail seront verticales vu les tenues en tension que

    nous voulons atteindre. La figure 2 (a) reprsente une coupe dun transistor VDMOS. Cette

    architecture est obtenue par la croissance dune couche pitaxie faiblement dop N- avec une

    grande paisseur afin dviter que le champ lectrique natteigne des seuils critiques et

    permettre lextension de la zone de charge despace impose par la tension VDS lorsque le

    MOSFET de puissance bloque une tension leve. En contrepartie, cela peut entrainer des

    valeurs leves de chute de tension ltat passant. Cela est lorigine dun compromis entre

    la tension de blocage et la rsistance ltat passant RDS-ON.

    Afin de coupler les performances en commutations et de faibles rsistances

    quivalentes l'tat passant (RDS-ON), des technologies hybrides dites superjonction ont

    merg. Le concept connu sous le nom semi super-jonction et super-jonction (cf. Figure 1-2

    (b) et (c)) adapte une nouvelle faon pour faire diminuer la rsistance de la couche pitaxie

    N-. Avec des caractristiques identiques celles dun transistor MOSFET de puissance, la

    conduction est exclusivement assure par les porteurs majoritaires. Le dopage de la zone de

    conduction est augment denviron un ordre de grandeur, avec une couche dpitaxie

    toujours faiblement dope afin dassurer la tenue en tension. Pour sparer les zones de

    blocage et de conduction, des bandes verticales de type P sont ajoutes. Ces dernires

    limitent la surface effective pour le courant dlectrons qui permet daugmenter localement

    les densits de courant. Nanmoins, cette forte diminution de la rsistivit dans cette zone

    permet de rduire considrablement la chute de tension en conduction aux bornes de llment

    par rapport la technologie MOSFET standard.

    Lors de la polarisation en inverse du transistor, un champ lectrique latral se forme

    conduisant les charges vers les zones de contact. Une zone de dpltion se forme le long de

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_int%C3%A9gr%C3%A9_num%C3%A9riquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/CMOShttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectronique_de_puissance

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    22

    la jonction physique PN enveloppant la totalit de la structure de bandes pour une tension

    bloque suprieure 50V. Le comportement est alors semblable celui observ dans les

    diodes PIN. Cette structure ne diminue en aucun cas les performances dynamiques du

    transistor MOS mais apporte une forte baisse des pertes en conduction. Linconvnient

    majeur de cette structure est la complexit de sa ralisation. Le principe de superjonction

    peut galement tre utilis pour un IGBT mais, pour le moment, il est valid et

    commercialis uniquement pour les MOSFET.

    Figure 1- 2 : Coupe verticale dun transistor MOSFET. VDMOS (a), SSJMOS (b), SJMOS (c).

    2.2 LIGBT

    La technologie IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) a t brevete aux tats-

    Unis en 1982 par Hans W. Beck et Carl F. Wheatley, Jr., sous le nom de MOSFET de

    puissance avec une rgion d'anode (Power MOSFET with an Anode Rgion). Cest une

    technologie rcente qui succde aux thyristors, aux transistors Darlington et aux thyristors

    GTO. La premire gnration dIGBT a connu des problmes importants de verrouillage (ou

    latching), qui ont t corrigs dans la deuxime gnration apparue au dbut des annes

    1990. Les IGBT disponibles peuvent bloquer des tensions jusqu 6,5 kV et peuvent transiter

    des densits de courant de plus de 150 A/cm. Ce dispositif possde une structure proche de

    celle du transistor MOS vertical [MOHA-95]. Toutefois la principale diffrence est la

    prsence dune couche P+ la place du drain du MOSFET, injectant des porteurs

    minoritaires dans la base donnant ainsi le collecteur (anode) de lIGBT. En effet, cette

    injection assure ltat passant la modulation de conductivit qui reprsente un dfaut

    majeur aux composants unipolaires de type MOS. Son principal inconvnient est que ces

    (a) (b) (c)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Brevethttp://fr.wikipedia.org/wiki/1982http://fr.wikipedia.org/wiki/MOSFEThttp://fr.wikipedia.org/wiki/Thyristorhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Transistor_Darlingtonhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Thyristor_GTOhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Thyristor_GTOhttp://fr.wikipedia.org/wiki/IGBT#Verrouillage_.28Latching.29#Verrouillage_.28Latching.29http://fr.wikipedia.org/wiki/IGBT#Verrouillage_.28Latching.29#Verrouillage_.28Latching.29http://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9es_1990http://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9es_1990

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    23

    composants ont des temps de commutation plus levs, de lordre de plusieurs centaines de

    nanosecondes. Les structures les plus courantes sont les IGBT Non-Punch-Through (NPT) et

    les IGBT Punch-Through (PT) (cf. figure 1-3 (a) et (b)). La premire structure tient le nom

    de (NPT) du fait que la base est suffisamment profonde pour que la couche de dpltion ne

    puisse jamais atteindre la couche dinjection P+ lorsque le transistor IGBT est ltat bloqu.

    Lorsque lIGBT est en conduction, le canal du MOSFET commence injecter des lectrons

    dans la base, permettant un effet transistor dans la partie bipolaire P+NP. La technologie

    Punch Through (PT) est utilise pour la fabrication dIGBT dans le but de diminuer les

    pertes en conduction. En effet, elle contient une couche dpitaxie N- plus fine grce une

    couche tampon N+ qui fait dcrotre rapidement le champ lectrique, ce qui permet la

    structure de prsenter une chute de tension plus faible que celle dune structure NPT pour la

    mme tenue en tension. Cette structure est fabrique partir dune base de silicium dope

    positivement, sur laquelle la couche tampon et la base N sont ajoutes par croissance

    pitaxiale. Linconvnient principal de ces structures est le cot de fabrication des couches

    pitaxies, en particulier pour des tensions de blocage leves (> 1.2kV) [BALI-96]. Aprs

    ces deux structures de type planar, les derniers progrs technologiques ont fait apparaitre de

    nouvelles structures, parmi lesquelles des IGBT tranches (cf. figure 1-3 (c)). Cette

    technologie a t utilise bien avant cette date sur des structures VDMOS dont le but est

    damliorer la chute de tension en rduisant la rsistance du canal [UEDA-85].

    Contrairement la technologie planar o les sections MOS occupent une surface importante

    par unit de surface, vu leur taille qui est impose technologiquement par les limites de la

    photolithographie et la diffusion, cette technologie permet de rduire la taille des sections

    MOS afin dexploiter utilement la surface de la puce destine cette ralisation. Cette

    technologie amliore le niveau de courant de latch-up du thyristor parasite [CHAN-87] et

    limine compltement leffet JFET entre les substrats P des cellules N-IGBT [CHAN-89].

    Les principaux inconvnients de cette technologie sont dabord les procds technologiques

    complexes pour sa ralisation par rapport la technologie planar ainsi que le niveau du

    courant trs fort en court-circuit cause de sa grande transconductance.

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    24

    Figure 1- 3 : Coupe verticale dun transistor IGBT : IGBT NPT (a), IGBT PT (b) et IGBT trench (c).

    3 Lenvironnement radiatif naturel

    Il est ncessaire de connatre lenvironnement radiatif naturel afin de pouvoir

    comprendre les phnomnes de radiations et leurs effets sur les composants de puissance

    prsents dans les paragraphes prcdents. De ce fait, une description des types de radiations

    rencontres sera effectue.

    3.1 Rayonnement cosmique

    Ce type de rayonnement a t dcouvert par V. Hess en 1912. Trente-huit ans plus

    tard, la nature de ce rayonnement a t identifie. Les particules prsentes se dplacent une

    vitesse proche de celle de la lumire. Elles sont constitues de deux composantes, lune

    dorigine galactique, lautre contenant des ions plus nergtiques dorigine extra galactique.

    Ce rayonnement est constitu principalement de 85 90 % de protons, de 9 14 % de noyaux

    d'hlium et de 1% d'ions de trs grande nergie (>1 MeV), le reste tant constitu de

    diffrents nuclons (noyaux d'atomes), d'lectrons ainsi que de quantits infimes d'antimatire

    lgre (antiprotons et positrons) [AUDA-04]. Malgr le fait que le flux associ ce

    rayonnement est relativement faible, la probabilit doccurrence d'un vnement

    potentiellement destructif, dans le cas de missions spatiales longues par exemple, est non

    ngligeable car ce rayonnement reste extrmement nergtique (certains ions atteignent 1010

    GeV) [LUU-09].

    (a) (b) (c)

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    25

    3.2 Effet du soleil

    3.2.1 Les ruptions solaires

    Les ruptions solaires apparaissent pendant les priodes ou lactivit solaire est

    maximale. Ce sont des clats de radiation produits la surface de la photosphre (couche de

    gaz qui constitue la surface visible du soleil) dus ljection de jets de plasma ioniss par le

    soleil (cf. Figure 1-9). Les ruptions solaires sont fortement corrles aux cycles des taches

    observs sur le soleil. Lapparition et la disparition des taches la surface du soleil

    reprsentent le cycle solaire dont la priodicit, correspond approximativement une dure de

    11 ans [STAS-88]. Le cycle de variation des taches solaires depuis 1750 jusqu nos jours est

    prsent dans la Figure 1-4 [SOLA-12]. Une importante priode dactivit solaire est donc

    caractrise par un nombre de taches lev dont lintensit des photons et des particules

    jects en permanence varie selon le cycle. On peut distinguer grossirement 7 ans de forte

    activit et 4 ans de faible activit [HOLM-02].

    Figure 1- 4 : Nombre de tches solaires depuis 1750 et jusqu 2012[SOLA-12]

    Deux types druptions solaires sont distingus et dpendent du type des particules

    mises :

    Les ruptions solaires dont l'mission principale est constitue d'ions lourds de numro

    atomique pouvant tre suprieur 44 et possdant des nergies comprises entre 1 10 MeV.

    La dure de telles ruptions est de quelques heures au plus.

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    26

    Les ruptions solaires protons, dont la dure va de quelques heures quelques jours,

    et dont lmission principale est constitue de protons dnergies importantes. La rfrence en

    ce domaine est lruption proton daot 1972 [LUU-09].

    La dernire ruption importante ce jour date de 15 fvrier 2011, elle est de classe X (le plus

    haut des quatre chelons) du 24 cycle solaire. Celle-ci s'est nanmoins dissipe sur le Ple

    Nord sans provoquer de dgts.

    Les orages provoqus par certaine ruptions qui frappent la Terre et qui peuvent

    parfois traverser les ceintures de radiation ont des effets parfois catastrophiques pour l'homme

    et l'lectronique, plus particulirement dans l'espace cause de l'absence de l'atmosphre

    terrestre. Ces orages peuvent crer de fortes radiations qui sont une vraie menace pour les

    astronautes et les composants des satellites (le satellite amricain Telstar 401 fut ainsi). Ils

    peuvent nuire aussi aux installations des rseaux lectriques (Canada le 13 mars 1989, un

    violent orage magntique provoque une saturation des transformateurs lectriques).

    Cependant, l'observation permanente du Soleil permet de prvoir ces orages magntiques et

    de prendre des mesures de protection (dconnexion des liens formant le rseau lectrique,

    arrt de certains appareils sensibles...).

    3.2.2 Le vent solaire

    Il y a environ une trentaine dannes que le vent solaire a t observ. Cest un gaz

    ionis peu dense, constitu essentiellement de protons, dlectrons et datomes dhlium. Sa

    vitesse moyenne est de lordre de 400 km.s-1

    , au niveau de lorbite terrestre. En effet, dautres

    phnomnes peuvent augmenter considrablement cette vitesse comme les ruptions solaires.

    Quand le vent solaire se dirige vers la Terre (cf. Figure 1-5), il scoule le long du bouclier

    magntique terrestre appel magntosphre (dformation ovodale du champ dipolaire).

    http://21decembre2012-maya.com/lexique.php#intensite_eruption_solaire

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    27

    Figure 1- 5 : Reprsentation de la dformation de la magntosphre exerce par le vent solaire

    3.2.3 Cas reprsentatifs (GOES-5 et GOES-7)

    En 1989, la CTU (central telemetry unit) du satellite gostationnaire GOES-5 a connu

    10 SEU (Single Event Upset), dont six ont t associs aux ruptions solaires. En outre, une

    ruption solaire majeure le 19 Octobre 1989 a endommag llectronique des panneaux

    solaires diminuant ainsi le courant de sortie de 0,5 ampre de ces derniers.

    Pendant une priode d'intense ruption solaire de rayons X (du 22 au 24 Mars 1991),

    des chercheurs ont trouv des preuves de la dgradation des panneaux solaires sur le satellite

    GOES-7. Lintensit hautement nergtique du rayonnement endommagea de faon

    permanente llectronique des panneaux solaires et provoqua une dgradation de puissance

    acclre au-dessus des attentes de la fiabilit prvue puisque l'esprance de vie du satellite a

    t diminue de 3 annes [KANP-94].

    Dautres anomalies associes aux rayonnements solaires sont dtailles dans [BEDI-

    96].

    3.3 Environnement spatial proche de la terre

    3.3.1 Magntosphre

    Cest lespace domin par linteraction entre le champ gomagntique et le vent

    solaire. Son rle principal est de protger la Terre des phnomnes extrieurs en formant une

    cavit au milieu de lespace interplantaire. En effet, le bouclier magntique terrestre dvie le

    vent solaire en passant au voisinage de la Terre et modifie la forme et la structure du champ.

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    28

    Lorsque des particules tentent de traverser la magntosphre, elles sont dvies par le champ

    magntique filtre particules . Cette dviation se caractrise par son rayon de courbure

    ainsi que la rigidit magntique de lion. Toutefois, cause de la rigidit gomagntique

    rduite au niveau des rgions polaires, les particules provenant des rayonnements cosmiques

    peuvent pntrer de basses altitudes. Laugmentation de la rigidit de la particule augmente

    sa dviation. Ainsi, une particule ne pourra jamais avoir les conditions ncessaires pour

    atteindre une altitude donne au-del dune limite (appele rigidit de coupure ). Cest

    pourquoi 99,99% des particules issues des vents solaires contournent la magntosphre

    [BARTH-97].

    Figure 1- 6 : Carte de rigidit de coupure verticale (en Giga Volts)

    La Figure 1-6 prsente les valeurs de rigidit de coupure pour une particule incidente

    normale la surface de la Terre une altitude de 500 km [SMAR-77]. On constate que

    lorsquon se rapproche de lquateur, la rigidit augmente. Cela fait quune particule aura

    moins de chances de traverser latmosphre sur lquateur que sur les ples. Cest pourquoi le

    phnomne daurore borale se produit dans les latitudes leves.

    3.3.2 Les ceintures de radiation

    Les ceintures de radiation ou les ceintures de Van Allen (cest le nom du scientifique

    qui les a dcouvertes en 1958 [ALLE-59]) sont constitues essentiellement de particules

    nergtiques piges par le champ magntique terrestre de faon plus ou moins stable dans un

    environnement proche de la Terre. Elles sont composes dlectrons, de protons, et de

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    29

    quelques ions lourds. Le dplacement de ces particules suit un mouvement complexe

    caractris gnralement par ces trois mouvements lmentaires (cf. Figure 1-7) :

    - un mouvement de giration d leffet de la force de Lorentz et du champ magntique

    terrestre reprsent par lenroulement des particules autour des lignes de champ,

    - un mouvement oscillatoire provoqu par leffet miroir magntique,

    - un mouvement de drive azimutale cr par la non-uniformit des lignes de champs

    [HESS-68].

    Les ceintures de radiation sont divises en deux parties (cf. Figure 1-8), une premire

    contenant deux ceintures dlectrons, se situe environ 9000 km et 30000 km d'altitude et la

    seconde contient une ceinture de protons environ 12000 km d'altitude. Linclinaison

    (2326) entre laxe magntique et laxe de rotation terrestre et la dformation de la

    magntosphre sous leffet du vent solaire introduit une dissymtrie des ceintures de

    radiation. Cela donne lieu lAnomalie Sud-Atlantique (SAA), une rgion particulirement

    riche en protons. Les flux de protons voluent en fonction de lactivit solaire et de laltitude

    et le champ magntique y est trs faible. Ainsi, les orbites utilises pour les missions devront

    tre choisies hors des ceintures (orbites basses, LEO type ISS ou orbite gostationnaire GEO).

    Figure 1- 7 : Mouvement des particules piges dans la magntosphre terrestre (daprs [STASS-88]).

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    30

    Figure 1- 8 : Les ceintures de radiations

    3.3.3 Cas reprsentatifs (Hipparcos)

    Aprs plus de 3 ans d'efficacit et de succs des oprations, les communications entre

    lAgence spatiale europenne (ESA) et le satellite europen Hipparcos ont pris fin le 15 Aot

    1993. La cause du problme tait attribuable des dgradations de certains composants par

    les effets des radiations. Plusieurs tentatives pour relancer les oprations se sont avres

    infructueuses et la mission a t rsilie [ELSE-87].

    Dautres anomalies associes aux rayonnements ionisants sont dtailles dans [BEDI-

    96].

    3.4 Rcapitulatif des particules prsentes dans lenvironnement

    spatial

    Le tableau 1-1 reprend les diffrentes particules prsentes dans lespace indiquant leur

    nature et leur provenance. Les diffrents phnomnes radiatifs de lenvironnement spatial

    prsents prcdemment sont rsums dans la figure 1-9.

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    31

    Tableau 1- 1 : Rcapitulatif des particules prsentes dans lenvironnement spatial [LAMB06]

    Provenance Particules Energies Flux (cm-2.s-1)

    Rayonnement cosmique

    Vent solaire

    Eruptions solaires

    Ceintures de radiation

    Protons (entre 85 et 90%)

    Particules (entre 9 et 14%)

    Ions lourds (environ 1%)

    Protons

    Electrons

    Particules (7 8%)

    Protons

    Particules

    Ions lourds

    Protons

    Electrons

    100 106 Mev

    Fortes nergies

    1Mev 1014Mev

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    32

    En revanche les particules hautement nergtiques, qui ne sont pas piges par le champ

    magntique terrestre, peuvent entrer en collision avec les atomes de latmosphre et donner

    lieu un phnomne de cascade appel douche cosmique. Ce phnomne est la source

    majeure de lenvironnement radiatif naturel atmosphrique.

    Une douche cosmique ou gerbe atmosphrique est un phnomne li l'interaction des

    atomes de latmosphre avec des particules hautement nergiques de l'ordre du Tra

    lectronvolt (1012

    eV). La Figure 1-10 prsente les deux manires dinteraction entre ces

    particules. Dans un premier temps, les particules hautement nergiques issues des

    rayonnements cosmiques peuvent ioniser directement les lments de latmosphre en perdant

    une partie de leur nergie. Deuximement, elles dclenchent sur ces lments atmosphriques

    des ractions nuclaires en cascade, formant ainsi une chaine de particules secondaires

    comme des protons (p), des neutrons (n) ou des pions ( ). Ces particules sont susceptibles

    dinteragir avec les systmes embarqus et plus particulirement les semi-conducteurs.

    Figure 1- 10 : Gerbe atmosphrique lie l'interaction d'une particule ionisante avec la haute

    atmosphre

    Le flux total des particules atmosphriques diffrentes altitudes est prsent sur la

    Figure 1-11. Elle montre que les particules prdominantes au niveau des altitudes avioniques

    sont les lectrons et les neutrons. La masse trop faible des lectrons ne permet pas de dposer

    suffisamment de charges de manire localise pour introduire directement une dfaillance

    dans les quipements lectroniques. Il en est de mme pour les neutrons car ils ne sont pas

    ionisants. En revanche, ces derniers ont la capacit de gnrer des ions secondaires suite des

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    33

    collisions avec les atomes des diffrentes couches semi-conductrices des composants

    lectroniques. Cela peut dclencher des dfaillances lectriques.

    0,7 1,4 2,1 2,8 3,8 4,8 6,1 7,6 9,6 12,3 17 30

    10-5

    10-4

    10-3

    10-2

    10-1

    1

    101

    neutrons

    protons

    electrons

    muons

    pions chargs

    latitude : 54

    Flu

    x t

    ota

    l (c

    m-2

    .s-1

    )

    Altitude (km)

    A

    V

    I

    O

    N

    I

    Q

    U

    E

    Figure 1- 11 : Flux total des particules se trouvant dans l'atmosphre en fonction de leur altitude

    [BRIE-71]

    4 Interaction rayonnement - matire

    Les diffrentes particules nergtiques prsentes dans le milieu spatial rendent cet

    environnement le plus hostile du point de vue radiatif. Mais il nest pas la seule source

    naturelle de rayonnement, plusieurs lments terrestres peuvent galement ltre. Ltude des

    effets des particules sur la matire reste primordiale en raison de la part croissante des

    composants et systmes lectroniques bord des engins aronautiques et spatiaux. L'effet

    d'une particule dpend de ses proprits physiques et de la matire cible. La Figure 1-12

    rsume bien le parcours et les diffrents mcanismes dinteractions dune particule

    nergtique dans la matire. Une interaction peut tre soit de type coulombienne par

    interaction des champs lectriques des diffrentes entits en jeu ou nuclaire, c'est--dire

    interaction avec le noyau cible sous forme lastique ou inlastique. Les travaux prsents dans

    cette thse traitant des composants semi-conducteurs, nous allons donc nous focaliser sur les

    diffrents mcanismes dinteractions entre les ions, les protons et les neutrons avec le

    silicium.

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    34

    Figure 1- 12 : Reprsentation du parcours et des diffrents mcanismes dinteractions dune

    particule nergtique dans la matire [NACE-12].

    4.1 Interaction neutron, proton - silicium

    Le neutron est une particule non charge de masse voisine de celle du proton

    (1,67262310-27

    kg). La possibilit dune ionisation coulombienne est donc nulle. Par contre,

    les neutrons peuvent gnrer des charges libres de faon consquente en produisant des ions

    lourds par raction nuclaire. En ce qui concerne le proton, la possibilit d'interaction

    nuclaire avec le rseau cristallin est non ngligeable grce sa charge. Il peut en effet

    engendrer un nombre de particules secondaires trs varies, noyaux ioniss, neutrons, protons

    ou lectrons suite des interactions par chocs avec les noyaux des atomes du silicium. La

    Figure 1-13 prsente schmatiquement les diffrentes ractions nuclaires provoques par des

    protons ou des neutrons. On distingue deux types de ractions nuclaires. Le premier consiste

    conserver la nature des particules en interaction et lnergie cintique (ractions lastiques).

    Dans le second type, une partie de lnergie incidente est utilise pour modifier lnergie

    dexcitation du noyau de silicium, lnergie cintique nest donc pas conserve (ractions

    inlastiques et non-lastiques).

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    35

    4.2 Interactions ion-silicium

    Lorsque le silicium est pntr par une particule charge, cette dernire interagit

    principalement sous leffet des forces coulombiennes avec les particules charges qui

    constituent les atomes de silicium [HUBE-01]. L'ion incident, qui traverse un milieu

    comportant une forte population d'lectrons, subit un grand nombre d'interactions avec ces

    lectrons au cours desquelles il perd progressivement de l'nergie. La probabilit d'un choc

    direct avec le noyau atomique est trs faible. Les lectrons vont subir une transition vers un

    tat excit par le phnomne d'ionisation qui gnre d'autres dlectrons capables de

    reproduire de nouvelles ionisations, comme illustr sur la Figure 1-14 (a).

    Lorsque le silicium est pntr par une particule charge, elle interagit principalement

    sous leffet des forces coulombiennes avec les particules charges qui constituent les atomes

    de silicium [HUBE-01]. L'ion incident qui traverse un milieu comportant une forte population

    d'lectrons subit un grand nombre d'interactions avec ces lectrons au cours desquelles il perd

    progressivement de l'nergie. La probabilit d'un choc direct avec le noyau atomique est trs

    faible. Les lectrons vont subir une transition vers un tat excit par le phnomne

    d'ionisation qui gnre d'autres dlectrons capable de reproduire de nouvelles ionisations,

    comme illustre sur la Figure 1-14 (a).

    Electrons secondaires

    Electrons primaires (rayon)

    Cration de dfaut

    Ion incident

    Figure 1- 14 : Interaction ion-silicium [HUBE-01]

    28

    Si n

    n/p

    p

    Mg, Al

    Collision lastique

    Collision non-lastique

    n/p

    n/p

    h

    28

    Si*

    Collision inlastique

    28

    Si

    28

    Si

    Figure 1- 13 : Reprsentation schmatique des deux catgories d'interactions

    nuclaires

  • Chapitre I. Lenvironnement radiatif naturel et son effet sur les composants de puissance

    36

    5 Notion de Pouvoir dArrt et de Transfert dEnergie

    Linique

    Le mcanisme dionisation que nous avons expliqu dans le prcdent paragraphe est

    donc responsable du ralentissement et de la perte dnergie de la particule charge. Cette perte

    d'nergie cde par unit de longueur (dE/dx) est appele pouvoir d'arrt et mesure en

    MeV/cm. Il en existe deux types : le pouvoir darrt nuclaire et le pouvoir darrt

    lectronique. Le premier est gnralement ngligeable (cf. Figure 1-15), il est produit par les

    collisions lastiques entre l'ion incident et les noyaux des atomes du rseau cristallin. Le

    second provient du ralentissement par des collisions inlastiques de l'ion incident avec les

    lectrons des atomes du matriau [LUU-09]. En effet, l'unit la plus couramment utilise dans

    ce genre dtudes est le LET (Linear Energy Transfer) ou transfert dnergie linique car il

    permet dannuler la dpendance entre le pouvoir darrt et la densit du matriau. Il est dfini

    comme le rapport du pouvoir darrt total sur la masse volumique du matriau cible exprim

    en MeV.cm.mg-1

    ou en pC/m (1 pC/m 100 MeV.cm/mg), sachant que, pour crer une

    paire lectron-trou dans le silicium,