L’industrie de la - Pôle Mode Ouest · à la technique du tailleur 8 - Vrai. La production en...

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N ° 5 - janvier 2011 Métiers Emploi Formations en HORIZONS L’ INDUSTRIE de la mode

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n ° 5 - janvier 2011

Métiers Emploi Formationsen

HORIZONS

L’industrie de la mode

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sommaire

Ministère de l’Éducation nationaleMinistère de l’Enseignement supérieur et de la RechercheOffice national d’information sur les enseignements et les professions 12 Mail Barthémémy ThimonnierLognes -77437 Marne-la-Vallée Cedex 2Publication de l’ONISEP

Directeur de la publication : Pascal Charvet

DÉLÉGATION RÉGIONALE ONISEP32, rue du Fresche Blanc - BP 92217 44 322 - Nantes cedex 3 Tél : 02 40 16 02 16 - Fax : 02 40 40 39 56

Directeur délégué : Xavier Vinet

Rédacteur en chef : Nicolas Bertrand

Coordinatrice éditoriale : Maryvonne Lollic-Malrieu

Rédaction : Aurélie Beauclair - Anne-Lise Boué - Monique Heuzé - Maryvonne Lollic-Malrieu

Illustration : Dominique Mainguy

Maquette et mise en page :Patrice Grzeskiewicz - Jean Marie Scal - Anaïs Guilbaud

Couverture : Laurence Prat/Onisep

Impression : Corlet Roto Imprimerie

ISSN : 1966-6594

ISBN : 9782953279559

Dépôt légal : janvier 2011

Reproduction, même partielle, interdite sans accord préalable de l’ONISEP.

Remerciements : Guilba Alita vel moloressum quunt officitam sunt quis debit, occus dit ati nimpor accaerum re nobisseque sus invelenda conseru mendistibus atio ium dolluptas nem. Acitem ut lam delescius ipidi dem sandio blaciendit acessim enimin essin eatur, nonsent verunt unt quas ipidusda cumquae esernat istrumquam esseque nost verfero il molum que et ut labore odis sit dolo tenis pore, nullam, nis con et magnietia

Horizons : L’industrie de la mode

Le secteur en bref... Présentation ................................................... 2

En Pays de la Loire, le secteur en bref

Quizz ..................................................................3Vrai/Faux

En images .................................................... 4-5la BD

Points de vue ................................................ 6-7Témoignages

Les métiers... Grand Angle Entreprises ....................... 8 à 11

Louis VuittonSalmon Arc en Ciel

Grand Angle Métiers ............................ 12 à 21StylisteTechnicien(ne) produitAgent des méthodesMécanicien(ne) en confectionMetteur au point en maroquinerie

Le mini dico des métiers ......................... 22-23

Les formations... Itinéraires ................................................. 24-25

Schéma des études Liste des diplômes

Paroles de ............................................. 26 à 28Témoignages d’élèves et d’enseignants

1

A FAIRE

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lE sEctEur En brEf

Une industrie jeuneL’industrie de l’habillement constitue un secteur relativement jeune puisqu’elle est née dans les années 60. Aujourd’hui, la mondialisation du commerce entraîne une délocalisation des emplois de production vers la Chine, l’Inde, le Maroc. Toutefois, la France a su conserver des emplois en se plaçant sur le marché du haut de gamme. Ce contexte entraîne un accroissement de la demande de postes à fortes qualifications, correspondant aux nouvelles technologies et aux sciences sociales, pour développer la créativité, la compétitivité et la démarche à l’export des entreprises. Car, l’une des particularités de l’habillement est que la création y est quasiment continue. A peine une collection y est-elle présentée qu’il faut en imaginer la suivante.

Le Grand-Ouest, un territoire à l’identité «mode» porteur et non concurrencé

Premier pôle de l’industrialisation de l’habillement en France, le Choletais est unanimement reconnu pour la qualité de son «savoir-faire» et ses expertises en prêt-à-porter luxe et haut de gamme. Il concentre, dans un rayon géographique de 120/150 km autour de Cholet, 80 % des entreprises de l’habillement de la région Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes).

Activité historiquement majeure dans l’Ouest et source d’emplois de proximité, l’industrie de la mode a su s’adapter à la mondialisation des échanges. Elle totalise aujourd’hui 250 entreprises et 6 000 salariés dans le Grand-Ouest. Le secteur industriel textile reste dynamique et à fort potentiel.

Un avenir lié au dynamisme du secteurL’industrie de la mode a toujours su évoluer, créer, pour continuer à vivre. La profession va être confrontée dans les années proches à une vague importante de départs en retraite du personnel de production. Ce sera l’occasion d’intégrer des jeunes aux compétences plus polyvalentes, acquises grâce à des diplômes rénovés et en adéquation immédiate avec les formes de production actuelle.

Au début de l’humanité, le vêtement n’avait vraisemblablement qu’une fonction de protection. Au fil du temps, l’homme a commencé à l’améliorer en fonction du climat, de l’économie … Et à marquer ainsi son rang social, son appartenance à un clan, à un milieu… Le goût des beaux habits décorés se développe durant le Moyen Âge, mais c’est surtout au XIXe siècle que la mode devient un phénomène social et donne naissance à une véritable industrie .

l’industriE dE la modE

2

Les entreprises selon les effectifs

Répartition des entreprises par branche

Une représentation des PME, en particulier des TPE, très significative :

9 entreprises sur 10 ont moins de 50 salariés.

Moins de 10 salariés

61 % De 50 à 199 salariés

9 %De 200 salariés et plus

2 %

De 10 à 49 salariés

28 %

Textile

41 %

Habillement

33 %Entretien Text.

10 %

Maroquinerie7 %

Chaussures4 %

Couture3 %

Cuirs et Peaux2 %

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1 - La mégisserie est une activité logistique liée à la mode

2 - Les entreprises françaises de l’habillement sont majoritairement de grosses entreprises

3 - Dans la moitié Ouest de la France, c’est dans les Pays de la Loire que l’industrie de l’habillement est la plus présente.

4 - Une heure de travail au Bengladesh coûte cent fois moins cher qu’en France.

5 - La filière des métiers de la mode, des textiles et des cuirs comprend cinq branches professionnelles.

6 - L’expression «petite main» désigne une ouvrière d’une grande maison de couture car, dans le passé, ces dernières devaient avoir des mains ne dépassant pas une certaine taille.

7 - L’expression : «couture flou» désigne une technique spécifique qui consiste à cacher la couture de manière à la rendre invisible.

8 - En France, la confection de vêtements concerne le haut de gamme, le reste étant produit à l’étranger.

V F

1 - Faux. La mégisserie est le tannage des peaux d’ovins, caprins ou vachettes destinées à l’industrie de la chaussure, de la ganterie ou de l’habillement. 2 - Faux. En France, la plupart des entreprises de la branche habillement compte moins de 50 salariés. Sur 2197 entreprises, seules 199 comptent plus de 50 salariés.3 - Vrai. Avec la région Rhône-Alpes et l’Ile de France, ils accueillent plus de la moitié des salariés de la filière.4 - Vrai. Une heure de travail d’une ouvrière textile coûte 30,50 dollars en France contre 2,90 dollars au Maroc, 1,40 dollars en Chine et 0,30 dollar au Bengladesh.5 - Faux. Elle comprend sept branches :- Textile : première transformation des fibres en étoffes ;- Cuirs et peaux : achat, transformation des peaux ;- Habillement : transformation des matières premières en vêtements ;- Maroquinerie : transformation des cuirs et des peaux en vêtements,

sacs, accessoires ;

- Chaussure ;- Couture : activité de luxe qui s’organise autour de quelques maisons de haute couture ;- Entretien textile : industrie qui regroupe plusieurs secteurs (entreprises de location de linge, blanchisserie industrielle, entreprises de nettoyage).6 - Faux. Cette expression désigne bien les ouvrières des grandes maisons de couture, mais on l’utilise pour mettre en évidence la minutie nécessaire pour travailler dans ce domaine. 7 - Faux. «couture flou» est une spécialisation du métier de la couture qui désigne la technique de réalisation de vêtements souples par opposition à la technique du tailleur 8 - Vrai. La production en France concerne des produits haut de gamme qui nécessitent beaucoup de perfectionnisme, de dextérité et de minutie. Le reste de la production est délocalisée dans les pays du Maghreb, de l’Europe de l’Est ou de l’Asie.

©©©© Gémo

©©©©

Gém

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Quizz...

Répondez par V (vrai) ou F (faux) aux affirmations suivantes.

HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 3

V F

V F

V F

V F

V F

V F

V F

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Technicien(ne) produitsP. 14-15

Agent des méthodes

P. 16-17

En imaGE

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HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 5

StylisteP. 12-13

Metteur au pointen maroquinerie

P. 20-21

Mécanicien(ne) modèleP. 18-19

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ChiffresLe secteur textile-habillement-cuir représente 1.10% des emplois de la région des Pays de la Loire.

28% des salariés ont 50 ans et plus.

68 % ont entre 25 et 49 ans.

4 % ont moins de 25 ans.

Monsieur Vandenbor, Délégué général de l’association pour la promotion de l’habillement dans l’Ouest

Points dE vuE

Que représentent les industries de l’habillement dans les pays de la loire ?

Les industries de la mode (textile, chaussures, ma-roquinerie) sont fortement implantées dans l’Ouest, pour des raisons historiques. Une activité histo-rique était le vêtement de poupée qui demandait une dextérité particulière pour assembler ces petits vêtements. Le prolongement de cette activité a été le développement du vêtement d’enfants. L’émer-gence de groupes importants dans le domaine de l’enfant a transformé cette activité en industrie.Il y avait également un réel savoir-faire qui a été développé autour de vêtements pour l’industrie, de blouses, de bleus de travail…Après l’émergence de groupes importants dans le domaine de l’enfant (Catimini, Bourget…), de sportwear (Newman), de grosses entreprises de vêtements militaires, de confection familiale, cette activité a connu un très fort développement. Dans les années 70, une période d’externalisation des activités a provo-qué un a m a i -g r i s s e -ment des effectifs assez important. Les centres de décision de ces grandes mai-sons sont restés dans l’Ouest, sortes de tours de contrôle des activités mondialisées. La créativité, les activités de mise au point , en fait tout le la-boratoire de cette mode est resté dans l’Ouest. Nous sommes passés d’un mode manufacture à un mode laboratoire.

Quelle sont donc les caractéristiQues des entreprises de la région ?Historiquement, nous avons trois grandes catégo-ries d’entreprises :Des entreprises à marque qui conçoivent, fabri-quent et vendent le vêtement ou la chaussure. Dans les Pays de la Loire, cet ensemble comptabilise en-viron 10 000 salariés.Ensuite, des spécialistes du vêtement profession-nel et d’image. Leur métier consiste à fournir un produit fini à des distributeurs qui équipent leurs salariés de tenues professionnelles (Leroy Merlin, Castorama,…) ou à des collectivités comme les

hôpitaux, des usines, avec des particularités de protection contre la chaleur, le bruit … Ou encore, des entreprises spécialisées dans les chaussures de sécurité, les masques et les bouchons anti-bruit.Enfin, la dernière catégorie d’acteurs est représen-tée par des façonniers qui travaillent pour la haute couture française et internationale. Ces PME (entre 50 et 100 salariés) sont spécialisées dans la mise au point, le prototypage et la production de la col-lection. Elles produisent des petites séries pour les grandes maisons de couture (Dior, Vuitton…). C’est la haute main de la fabrication française. Ce sont des gens qui fabriquent les vêtements pour les grands de ce monde.

Quels types de profils recherchent ces entreprises ?Les entreprises aimeraient recruter des jeunes passionnés, qui, en plus de bases solides en créa-tivité aient une «main». Nos industries recrutent

également des opérat r ices. Le travail à la chaîne a quasi-ment disparu,

nos opératrices sont prototypeuses, elles font trois à quatre opérations, à quatre ou cinq, pour fabri-quer une robe complète en trois jours. Ensuite, elles passent à autre chose. Le métier d’opératrice-couture est un métier noble, un poste stratégique en production.Les métiers sont passionnants à toutes les étapes de l’entreprise, avec de réelles possibilités d’évo-lution grâce à un plan de formation qui a permis à 1000 salariés de la profession d’obtenir un titre professionnel.Il y a une dynamique importante autour de l’évolu-tion des ressources humaines qui est active, im-portante, imposée par le marché.»

les entreprises aimeraient recruter des jeunes passionnés...

Points dE vuEPoints dE vuE

notes :

En France, la plupart du secteur comptent moins de 50 salariés.

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Monsieur Guitton, Directeur technique du lycée de la mode

Que représente la filière « mode » dans les pays de la loire ?

Sous le vocable Mode, nous retrouvons des pro-fessionnels et des entreprises du textile, de l’ha-billement, mais aussi de la chaussure et de la ma-roquinerie. Cette région constitue le premier bassin d’emploi pour ce secteur, avec une expertise recon-nue en mode enfantine et en fabrication pour le luxe.Sur ce territoire, plusieurs types d’entreprises coexistent : celles qui possèdent leurs marques ou travaillent pour d’autres, celles qui gèrent leur propre réseau de magasins ou produisent pour d’autres enseignes de distribution. Une variété de métiers y est représentée : marke-ting, stylisme, mise au point des modèles, fabri-cation, contrôle qualité, logistique… Que ces en-treprises soient des donneurs d’ordre ou bien des sous-traitants, elles cherchent à créer des produits toujours plus séduisants, au meilleur coût, avec une qua-lité ap-p r o p r i é e au niveau g a m m e (luxe, prêt-à-porter, grande distribution…)

Qu’est-il important de savoir pour un jeune Qui s’oriente vers cette filière professionnelle ? Chacun sait que la mode est un éternel recommen-cement. Cependant, au-delà de cela, il faut com-prendre que cette filière est en perpétuelle mutation, du fait qu’elle est confrontée à une concurrence in-ternationale des marques, ou bien encore à celle des pays à faibles coûts de main d’œuvre. Pour ce faire, elle fait incessamment preuve de créativité, d’innovation et de productivité afin d’élaborer des produits et des collections toujours plébiscitées par les consommateurs français et bien sûr étrangers avec, notamment pour le luxe, les grandes marques de luxe français de maroquinerie et de couture.En fonction des métiers, ces activités demandent une ouverture inter-culturelle, une bonne maîtrise de l’an-glais, une aptitude au travail collaboratif, une créativité ou une sensibilité forte à la mode, ainsi que des com-pétences liées au management, aux savoir-faire et aux technologies employées.

La représentation que l’on se fait de la filière de la mode est souvent liée à l’univers du mannequinât, du défilé, des "paillettes"… Cependant, cette fa-cette, d’ailleurs nécessaire car porteuse de rêves et de désirs, nécessite des compétences fortes autour du style, du management, de la conception d’un vo-lume, de la maîtrise des procédés industriels… On y retrouve ainsi les métiers de chef de produits, styliste, modéliste, agent technique, technicien de produits, couturière industrielle, maroquinier, commercial...

comment se passe l’insertion professionnelle de ces jeunes ?Chaque année, nous formons en scolaire ou en ap-prentissage au niveau BTS 30 stylistes et 60 mo-délistes et techniciens en habillement, chaussure et maroquinerie, auxquels s’ajoutent 40 adultes en formation continue avec le Greta du Choletais et 24 Bac Pro pour les postes de couturières indus-trielles. Les taux d’insertion sont très bons avec

85% d’inser-tion réussie à 3 mois après le diplôme. A noter qu’en-

viron 50 % d’entre eux poursuivent des études (licences, licences pro, écoles spécialisées...).

Quel avenir pour la filière ?Comme chacun sait, la mode est le reflet de la socié-té. Ainsi, les récentes tendances de fond que sont le développement durable ou la personnalisation des produits de marques de luxe par exemple, consti-tuent les futurs enjeux pour les entreprises. L’inno-vation va donc se renforcer et toucher, au-delà des matières et des procédés d’élaboration, de nouveaux concepts de vente toujours plus proches des désirs ou des attentes du consommateur (individualisation, sur-mesure, éthique, innocuité, plaisir…).Les technologies numériques (réalité virtuelle et augmentée) auront un rôle important pour ces pro-chaines années; ainsi de nouveaux métiers émer-geront. Pour autant, la mode reste un métier issu de l’artisanat, lié à des savoir-faire.La mode, c’est l’accès à des métiers variés à fortes valeurs ajoutées, au sein d’entreprises modernes ouvertes à l’international.»

cette région constitue le premier bassin d’emploi pour ce secteur

notes :

Chiffres

la mode :

500 entreprises dans le Grand Ouest.

15 000 salariés

25% de sociétés de marque

une filière en perpétuel mutation d’où émerge-ront de nouveaux mé-tiers liés aux technolo-gies numériques.

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8 Grand anGlE EntrEPrisEs

Louis Vuitton

©©©©

LOUIS©VUITTON©/©JEAN-PHILIPPE©CAULLIEZ

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Louis Vuitton en quelques mots...

Leader mondial de luxe, Louis Vuitton symbolise l’art de voyager avec style de-puis 1854. Depuis 1987, Louis Vuitton fait partie du conglomérat français L.V.M.H. / Moët Hennessy - Louis Vuitton, premier groupe mondial de luxe. Depuis 1997, avec l’arrivée du créateur Marc Jacobs, la Maison a ouvert son territoire au prêt-à-porter féminin et masculin, souliers, montres et joaillerie, lunettes, adjoignant à son savoir-faire artisanal l’intuition et l’in-novation pour offrir un art de vivre complet. Aujourd’hui, Louis Vuitton dispose d’un réseau mondial de plus de 450 magasins.

INFO©+

LEs AtELIERs

14 ateliers de production de maroquinerie dont 11 en France

4 ateliers de souliers en Italie

1 atelier horloger en suisse

1 atelier ceintures en Espagne

15 650 collaborateurs dans le monde :47% en distribution, 36% en production,17% en support

LEs PRODuItsCommandes spéciales, malles, valises, sacs de voyage, sacs de ville, petite maroquinerie, accessoires, prêt à porter, souliers, montres, joaillerie.

EFFECtIFs

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ISEP

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ans

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une industrie artisanale Sur le marché du luxe, Louis Vuitton est connu pour ses bagages, sacs et acces-soires. Les ateliers relèvent un défi com-mun : allier la qualité d’une fabrication artisanale à l’efficacité de la production industrielle.

Des ateliers à taille humaine et un envi-ronnement de qualité finement étudié concilient cadre de travail et cadre de vie. Louis Vuitton souhaite maintenir un mo-dèle social de proximité et de dialogue. Par exemple, un chef d’équipe ne gère pas plus de trente maroquiniers pour avoir du temps pour chacun. La notion de travail d’équipe est permanente.

Créativité, innovation et flexibilitéLouis Vuitton lance plusieurs centaines de nouveaux produits chaque année. La particularité de la Maison réside dans la collaboration étroite des équipes créa-tives et développement basées à Paris avec les équipes industrielles sur sites pour mettre au point ces produits. De la phase de conception de nouveaux modèles, de nouvelles matières, à la phase de fabri-cation des produits propres à être référen-cés quelques mois plus tard dans le réseau exclusif de magasins Louis Vuitton, chaque étape répond aux exigences de qualité de la Maison. Chaque nouveau produit fait ainsi l’objet d’une innovation à la fois tech-nique et technologique.

Les ateliers de Sainte Florence sont spé-cialisés dans la maroquinerie. Un tiers du temps de fabrication est dédié à la gamme « produit défilé ». Les 2/3 restants sont consacrés aux lignes permanentes avec notamment les modèles iconiques et best-sellers. Au total, 14 ateliers de maroquine-rie perpétuent le savoir-faire historique de Louis Vuitton.

L’excellence à tous les niveaux La polyvalence est l’une des clés de réus-site en atelier. Répondre aux exigences de qualité et maintenir le niveau d’excel-lence conduisent les maroquiniers à viser le « bon du premier coup ». Pour évoluer au sein de la Maison, il faut être créatif, aimer le travail bien fait, avoir une bonne aptitude à travailler en équipe. L’agilité au changement, l’adaptabilité, la flexibilité, le souci du détail sont essentiels pour perdurer. Ce sont autant de valeurs qui animent quotidiennement les équipes au sein de Louis Vuitton. Une culture d’entreprise qui privilégie la diversité, toujours dans la recherche de l’excellence, avec des professionnels aux profils variés. De la production à la logistique on trouve des maroquiniers, metteurs au point, techniciens et ingé-nieurs méthodes, agents et techniciens de maintenance, contrôleurs de gestion, ap-provisionneurs, magasiniers… Les profils de Bac+2 à ingénieur avec une formation en mode et matières souples, en gestion de projet ou ayant des connaissances nu-mériques sont recherchés. Les personnes ayant une expérience professionnelle dans un autre secteur que la maroquine-rie ont aussi leur place chez Louis Vuitton. La formation interne est fortement déve-loppée. Elle permet à chacun de faire évo-luer ses compétences pour expérimenter des parcours de carrières riches en nou-veaux challenges !

Louis Vuitton, Maison fondée en 1854 propose des articles de voyages et des produits d’excellence, aussi novateurs qu’élégants, depuis plus de 150 ans. La marque a su perpétuer la tradition de son savoir-faire artisanal tout en restant à la pointe de l’innovation, se renouvelant sans cesse. C’est là le secret de son succès !

©©©© LOUIS©VUITTON©/©JEAN-PHILIPPE©CAULLIEZ

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www.louisvuitton.com

Pour en savoir

Publications oniseP :

❚ Collection Voie pro Les métiers de la mode et de la beauté

❚ Collection ParcoursLes métiers de la mode

sites :

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10 Grand anGlE EntrEPrisEs

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Salmon Arc en ciel4 sItEs...

...de 20 000 m² et 2 filiales (Hong Kong et Madrid)

60% département sucre d’Orge,

20 % département Berlingot,

20% département Arc en Ciel diffusion

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Laur

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t/O

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235 salariés en France et 20 en Chine

86% des salariées sont des femmes

EFFECtIFs

CHIFFRE D’AFFAIREs 2009 La sécurité est une donnée indispen-

sable quand on fabrique des produits pour bébé et représente donc une valeur incontournable pour le groupe. GsA al-lie sécurité et confort au cœur de son sa-voir-faire avec un service qualité intégré. Il existe chez GsA pas moins de 26 points de contrôle sur les peluches pour garantir la sécurité de l’enfant. La sécurité est dans tous les choix du Groupe. Par exemple, l’utilisation du velours rasé ou la volonté de toujours réaliser les yeux des doudous en broderie permet de limiter les risques d’étouffement.

INFO©+

33,5 millions d’euros dont 29% à l’international

PRODuCtIOn Et PRODuIts5 millions de pièces par an :

- vêtements de jour

- vêtements de nuit

- literie

- jouets

- packaging

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L’entreprise historiquement spécialisée dans la confection de parures de lit, présentées dans de jolies boîtes « prête-à-offrir », a, au fil des années développé toute une gamme de produits textiles pour les enfants.

Du produit à la diffusionLes services de création et de développement de produits s’organisent autour d’un type de produits parmi : les vêtements de jour, de nuit, la literie, les jouets textiles et le packaging(1). Cette organisation permet à l’entreprise de proposer un assortiment complet, transver-sal et coordonnée de cadeaux de naissance. Le groupe Salmon Arc en ciel maîtrise égale-ment la distribution de ses produits en France et à l’international avec ses services logistique, sourcing(2) et merchandising.

Ainsi se croisent de nombreux professionnels : responsables de développement, stylistes, gra-phistes, chefs de produit, modélistes, respon-sables d’industrialisation, responsables com-merciaux, prévisionnistes, ouvriers polyvalents, webmasters, webdesigners, logisticiens…

La diversité, force de l’entrepriseSi GSA est attentif à la spécialisation de ses salariés et à leur savoir-faire, il promeut aussi la polyvalence. L’objectif, aujourd’hui, est de s’adapter au mieux à la demande des clients et cela dans des délais parfois très courts.

Dans ce cadre, l’entreprise accompagne ses salariés dans le développement de leurs compétences : maîtrise de l’informatique et des langues, mutualisation des ressources. Elle mise également sur la reconnaissance de leurs compétences à travers la VAE(3).

Le Groupe Salmon Arc en Ciel privilégie le recrutement interne en formant ses salariés. Toutefois, il est aussi à la recherche de pro-fils variés avec ou sans formation selon ses besoins et peut être aussi amené à prendre des jeunes en contrat d’apprentissage sur des projets spécifiques.

Proposer un produit de qualitéAfin d’être au plus proche des besoins de ses clients, GSA vend un système qui repose sur quatre piliers :

La transversalité consistant à proposer un choix de couleurs coordonnées et de matières adaptées selon les tranches d’âges.

Le merchandising qui correspond à la mise en valeur des produits dans des présentoirs conçus spécifiquement.

Les études : questionnaires de satisfaction produit, tests de collection, partenariat avec des professionnels de la petite enfance…

L’affectivité : création du service SOS dou-dou® qui permet aux parents de racheter un doudou perdu.

Les trois départements du groupe (Sucre d’Orge, Berlingot et Arc en Ciel) lui permettent d’être présent à tous les niveaux du marché en em-pruntant différents circuits. Ainsi, on trouvera ses produits dans la grande distribution mais aussi du haut de gamme en boutique et en grands magasins spécialisés. L’entreprise propose éga-lement son savoir-faire à d’autres marques avec son bureau de création et de design d’études et de développement de produit.

Entretien avec Xavier Cunaud,

Président du Groupe Salmon Arc en Ciel

spécialiste du cadeau de naissance depuis 1912, les groupe salmon Arc en ciel maîtrise l’ensemble des savoir-faire de la création, la conception, la commercialisation, la théâtralisation jusqu’à la distribution. Le Groupe salmon Arc en Ciel commercialise sa production sous trois marques de vêtements pour enfant : sucre d’Orge, Berlingot et Polisson.

©©©© Onisep©Nantes

Définitions :(1) Packaging : emballage et conditionnement du produit industriel. En plus de protéger le produit, il peut servir aussi à le mettre en valeur.

(2) sourcing : mot anglais (recherche d’une source) utilisé pour désigner l’action de recherche, localisation et évaluation d’un fournisseur.

(3) vaE : la validation des acquis de l’expérience est un dispositif qui permet de faire valider ses acquis professionnels et personnels par un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle, sans suivre le parcours de formation traditionnel.

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Qualités requises

Grand anGlE métiErs

Chiffres

12

Esquisses, formes, matières, couleurs…

Le styliste dessine les modèles qui compo-seront les collections des prochaines sai-sons. Mariant judicieusement les formes, les lignes, les coloris et les étoffes, il cherche constamment à innover, notamment en utilisant des matières originales.

Pour la création d’une robe, le styliste va proposer plusieurs dizaines de

dessins et choisir les matières ap-propriées dans une tissuthèque,

grande salle réunissant des milliers d’échantillons (cotons, mailles, velours, imprimés écossais, fleuris...). Une fois le projet approuvé par le client, le modèle est exécuté sur or-dinateur, puis concrétisé par le

modéliste, qui réalise le patron.

Chercher l’inspiration

L’anticipation est au cœur du métier. En effet, le styliste travaille deux ou trois

saisons à l’avance. Il s’inspire de l’air du temps, il sent les mouvements de société et les tendances de la mode. Tout est bon

pour stimuler son imagination : découper des photos dans les magazines, faire le tour des vitrines et des salons profession-nels des grandes capitales, s’imprégner de la rue, observer les passants et leur manière de se vêtir...

Créatif et réalisteS’il doit tenir compte de l’air du temps, il ne perd jamais de vue les contraintes techniques que lui imposent le chef de produit ou le directeur artistique.Réaliste et efficace, il connaît les impératifs de la production, s’informe des innovations techniques, sait utiliser l’informatique. En réalité, son emploi du temps se compose de 15% d’inspiration pour 85% de suivi fa-brication.

CarrièrePlusieurs évolutions s’offrent au salarié d’une maison de couture, d’un bureau de style ou d’une société de prêt-à-porter. Dans l’industrie, un styliste peut devenir di-recteur de création ou chef de produit, s’il a des connaissances en marketing.

Vêtements, accessoires, linge de maison… sont tous sortis de l’imagination d’un styliste. En phase avec l’air du temps, il devine les nouvelles tendances et imprime sa griffe aux habits, chaussures de sa création. Artiste, le styliste de mode est aussi, à sa manière, un as du marketing. Pour passionnés de mode et de dessin.

©©©©

GémoStyliste

Métiers proches Modéliste, chef de produit

• Sensibilité aux formes, couleurs…

• Curiosité

• Savoir communiquer

• Dynamisme

Seulement 8 % des salariés de la couture oeuvrent à la création.

Styliste

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QUESTIONS à...

HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 13

Alexandre, responsable du Bureau de style textile chez Gémo

comment fonctionne un bureau de style ?

Un Bureau de Style est, avant tout, une

équipe. Comme son nom l’indique, je m’oc-cupe avec mon équipe de tout ce qui concerne le textile chez Gémo : vêtements et accessoires pour l’ensemble des secteurs de la famille (homme, femme, junior, enfant et bébé). Dans chaque secteur, nous avons défini plusieurs cibles (ex : la femme urbaine, casuale, in-temporelle…) afin de couvrir l’ensemble des besoins de nos clients. Chaque cible est sous la responsabilité d’un binôme Styliste-Gra-phiste qui gère le développement des produits, chapeauté par un Chef de Produit. Le styliste imagine et crée le vêtement. Le graphiste ap-porte une « valeur ajoutée » visuelle au vê-tement.Le rôle du Bureau de Style est d’être force de propositions, au service des besoins des Chefs de Produits ( qui ont en charge l’élaboration du plan de collection, de la négociation avec nos fournisseurs, du suivi de son budget, etc. ).

comment crée-t-on une tendance ?

Un créatif doit être une véritable éponge. C’est à dire capter tout ce qui l’entoure, s’approprier, et créer de nouvelles choses.Pour accélérer ce processus, avant chaque nouvelle saison, nous commençons par un « shopping tendance ». Je planifie des visites de musées, de galeries d’art contemporain, de boutiques conceptuelles et également la découverte d’une ville à l’étranger. Nous nous

inspirons de tout ! On revient avec des mil-liers de photos, des livres, des bouts de

tissu…J’organise ensuite des « workshops » par sec-teur, où chaque personne exprime ses envies couleurs, textures, formes… nous faisons en-suite une large synthèse, et des choix pour dé-terminer les grandes histoires de mode et les orientations couleur de la saison.Ces grandes histoires sont ensuite adaptées à nos besoins spécifiques par secteurs et par cibles. Le but de tout ce travail est de créer une orientation commune et transversale dans l’ensemble de nos collections.»

Pour en savoir

Publications

❚ Collection Voie pro Les métiers de la mode et de la beauté

❚ Collection ParcoursLes métiers de la mode Les métiers du Graphisme & design

sites

LeS SALAireSEnviron 1250 € brut / mois pour un débutant. Celle d’un styliste chevronné peut atteindre 4 600 € / mois.

LeS dipLôMeSBTS Design de mode, textile et environnement : option mode

BTS industries des matériaux souples, option modélisme industriel

Licence pro gestion, habillement, mode et textile spécialité mode et hautes technologies

Voir la liste des diplômes page 25

Les débouchés se trouvent majoritairement dans l’industrie. Qu’ils décident de travailler en free lance ou comme salariés, les créatifs doivent faire preuve de patience et de ténacité. Le styliste débute souvent comme assistant.

LeS dÉbouchÉS

LeS condiTionS de TrAvAiL Dans la haute couture, sur un modèle unique ou dans l’industrie, sur des modèles fabriqués en série.

 Soumis  à  de  multiples  contraintes  entre  les  exigences du client et les impératifs définis par le chef de produit.

 Toujours en alerte pour capter les tendances.

 En bouclage de collection, il ne compte plus son temps !

un créatif doit être une véritable éponge.

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Qualités requises

Grand anGlE métiErs

Chiffres

14

En amont de la production

Dessins et schémas techniques à l’appui, le technicien met au point le dossier tech-nique qui sera utilisé par les façonniers lors du montage des vêtements. La fiche technique, véritable carte d’identité du produit, reprend toutes ses caractéris-

tiques. Composée de tableaux de mesures et de la nomenclature, tous les détails

du modèle y sont précisés pour ef-fectuer le montage. Le technicien

produit y indique la forme, les matières, les fils de finition, les barèmes de mensuration…

Un suivi importantLe technicien produit suit chaque étape de la fabrication

pour la mise au point finale du modèle. Il détecte les difficultés

de montage. Il vérifie la conformité des prototypes par essayage et tests.

Puis, il planifie la fabrication afin que les produits arrivent à temps en magasin. En-fin, il donne son feu vert pour le lancement de la production.

Un technicien très qualifiéCe technicien, qui connaît les systèmes de production automatisée et les logiciels de fabrication et de dessin assistés par ordina-teur (FAO et DAO), doit aussi savoir coudre tout types de vêtements. Il est aussi incol-lable sur les matières et leurs réactions lors des différentes étapes du processus de fa-brication.

Maîtriser l’anglaisLe technicien produit travaille en rela-tion avec les fournisseurs, les modélistes et le production. Il est amené à se dépla-cer auprès des façonniers, afin d’éviter d’éventuels problèmes techniques lors du lancement de la production de nouveaux produits. Les usines se trouvent en France, mais aussi aux quatre coins du monde. Parler l’anglais technique s’avère donc très utile pour exercer ce métier.

Au sein d’un bureau d’études, le technicien produit intervient entre la conception du prototype par le modéliste et le lancement de la production en série. son objectif : organiser la fabrication pour un rendement optimal. Face à la diversité des produits, ce professionnel sait se montrer polyvalent.

©©©©

Gémo

Métiers proches Modéliste, Patronnier-gradeur, Agent des méthodes

• Rigueur

• Autonomie

• Qualités relationnelles

• Réactivité

1/3 des salariés travaillent dans les services

de production, bureaux

d’études, conception

et patronage.

Technicien(ne) produitTechnicien(ne) produit

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QUESTIONS à...

HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 15

Virginie, assistante chef produit chez terre de Marins

Qu’est-ce Qui vous a amenée à choisir le secteur de la mode ?

Dès petite, j’ai toujours été attirée par le secteur de la mode : je fai-sais des dessins, des patrons… Je voulais être styliste. Après la 3ème, je me suis dirigée vers un bac STI où j’ai découvert la variété des métiers autour de la mode. J’ai conti-nué en BTS option modélisme industriel, après lequel j’ai fait un an de spécialisation. Durant cette dernière année, j’ai effectué 6 mois de stage, dont 3 chez Terre de Marins qui m’a engagée comme modéliste pour cette marque.

a votre arrivée, Quelles étaient vos activités dans l’entreprise ?

J’étais technicienne produit. Mon rôle consis-tait à rédiger les fiches techniques de nos produits pour le grand import. Quand une col-lection démarre, j’élabore un dossier technique détaillé (des besoins en tissu à l’étiquette à poser) à partir des dessins et schémas des stylistes. Ces documents sont les supports

sur lesquels se basent les fabricants (Chine, Inde, Maroc) pour construire les prototypes de la collection. Ces derniers, une fois au point, seront présentés aux clients qui passeront commande.La production peut alors commencer. Je trans-mets un tableau de gradation(1) complet qui permettra la fabrication d’une tête de série(2). Une fois validée, la production en série dé-marre.

depuis votre arrivée, vous avez évolué vers d’autres fonctions, lesQuelles ?

A p r è s quelques an-nées, je suis passée sur

un poste de coordinatrice de bureau d’études. Il s’agissait de gérer une équipe d’environ 13 techniciens de produits (planification des charges de travail, formation et recrutement).Depuis peu, je suis assistante chef produits pour Terre de Marins. Mon rôle est d’épauler la chef produits dans le suivi et la mise au point de modèles de collection (réunions de style et technique, réception des prototypes, es-sayages, validation des swatch(3) matière…). »

Pour en savoir

Publications

❚ Collection Voie pro Les métiers de la mode et de la beauté

❚ Collection ParcoursLes métiers de la mode

sites

Définitions

(1) tableau de gradation : tableau déclinant à partir du modèle de base l’ensemble des tailles dans lesquelles seront fabriqués les vêtements.(2) tête de série : panel de vêtements (différentes couleurs et tailles) déclinés à partir du modèle de base.(3) swatch : échantillons de matières

LeS SALAireSEntre 1280 € et 1600 € par mois selon l’expérience et le niveau de formation.

LeS dipLôMeSBTS industries des matériaux souples, option modélisme in-

dustriel ou option productique

Licence pro gestion, habillement, mode et textile spécialité mode et hautes technologies

Voir la liste des diplômes page 25

La fabrication des produits textiles se faisant souvent dans d’autres pays, les compétences du technicien produit sont plébiscitées par les entreprises de ce secteur.

LeS dÉbouchÉS

LeS condiTionS de TrAvAiL Travaille en bureau d’études.

 Peut être amené à se déplacer sur  les sites de produc-tion.

 Selon  la  période,  il  peut  gérer  jusqu’à  une  centaine de références produits en même temps.

 Doit respecter les délais de livraison.

j’ai découvert la variété des métiers autour de la mode.

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Qualités requises

Grand anGlE métiErs

Chiffres

16

Calcul du prix de revient industriel

A partir du prototype d’un produit, l’agent des méthodes étudie tous les éléments qui permettront sa production pour élaborer le prix de revient industriel (PRI). D’abord, il calcule le prix de revient de la matière première. Pour cela, il utilise des logiciels spécialisés afin de calculer la surface du

produit et détermine la quantité de matière nécessaire à sa fabrication.

L’agent des méthodes doit bien connaître le produit car chaque détail compte.A cela s’ajoute le coût de la main d’œuvre. L’agent des méthodes établit ce que l’on appelle la gamme opératoire, c’est-à-dire qu’il alloue un temps

à chaque étape de la fabrication. Pour déterminer ce temps, il s’aide

de catalogues de références sur les opérations ou se déplace en atelier

pour chronométrer les ouvriers. Conscient des difficultés rencontrées en production, il ajuste ce temps en fonction de la techni-cité ou de la pénibilité de la tâche.

Le sens du détail

Une fois ces deux étapes réalisées, l’agent des méthodes rédige une fiche technique détaillant les éléments du prix de revient du prototype, ce qui lui permet d’élaborer un devis à présenter aux clients. Quand une commande est actée, il retravaille le PRI de base en déclinant les coûts pour chaque coloris choisi. Il veille à ne rien oublier pour être au plus juste des besoins, notamment pour les commandes en matière première.

Optimisation des méthodes de productionGrâce à son étude de la gamme opératoire, l’agent des méthodes est un œil expert sur les techniques de production. Rationali-sation, amélioration des méthodes sont des soucis constants pour ce profession-nel qui cherche à diminuer les coûts de production.

Déterminer le coût du produit le plus juste, telle est la mission de l’agent des méthodes. En relation avec l’ensemble des services d’une entreprise (approvisionnement, production, commerciaux,…), ce professionnel peut travailler dans l’ensemble des secteurs industriels dont l’habillement, le cuir et le textile.

©©©©

Brigitte©Gilles©de©la©Londe/ONISEP

Métiers proches Maroquinier, Technicien produit

• Rigoureux

• Méthodique

• Sens de la précision

• Perfectionniste

En 2009, les techniciens

représentaient environ

12 % des salariés dans le

secteur des industries textiles.

La branche chaussure comptabi-

lise 8158 salariés.

Agent des méthodesAgent des méthodes

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QUESTIONS à...

HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 17

Claudie, agent des méthodes chez samson chaussures

en Quoi consiste votre métier ?

Mon activité principale est de calculer le prix de

revient industriel (PRI). Cela s’effectue en deux étapes. Premièrement, je calcule le prix de la ma-tière en calculant la surface de la chaussure. Tout est compté, dessus, doublure, accessoires, se-melle… jusqu’à la boîte qui contien-dra la paire de chaussure. Puis, j’établis la gamme opératoire du modèle en al-louant le temps de main d’œuvre nécessaire pour chaque opération. Pour l’évaluer, j’utilise des ta-bleaux préétablis.

A partir du PRI, un prix de vente est affecté à chaque produit que l’on présente aux clients. Evidemment, tous les modèles ne seront pas re-tenus. Une fois la commande actée, je reprends et retravaille le PRI de base que j’affine. J’établis les nomenclatures pour l’achat des matières pre-mières. J’élabore des dossiers techniques com-prenant tous les détails de la fabrication pour le bon déroulement de la production.

Mon objectif est de trouver le PRI le plus juste. Mon rôle est également d’apporter des solutions technologiques pour diminuer les coûts sans changer le produit.

comment avez-vous choisi ce métier?

Après la 3ème, j’ai fait un CAP-BEP en maroquine-rie, puis, je suis entrée en 1ère d’adaptation pour préparer un BAC STI. J’ai poursuivi vers un BTS

en productique cuir et chaussure. J’aime le produit en lui-même et le cuir, la rigueur exigée

correspond bien à ma personnalité, alors ce mé-tier me convient bien.

Quelles sont les connaissances et les Qualités nécessaires ?

C’est un métier qui nécessite des connaissances spécifiques. Il faut savoir comment est composée et conçue une chaussure ; par conséquent, il faut connaître les composants et toutes les étapes de fabrication pour les chiffrer. Il est important de savoir se remettre en question pour améliorer notre analyse. Il faut être précis, mé-thodique, rigoureux et beaucoup aimer les calculs.»

Pour en savoir

Publications

❚ Collection Voie pro Les métiers de la mode et de la beauté

❚ Collection ParcoursLes métiers de la mode

sites

LeS SALAireS

LeS dipLôMeS

BTS Industries des matériaux souples option productique

Voir la liste des diplômes page 25

Les agents des méthodes exercent dans le secteur industriel. Ils peuvent travailler sur les différents produits des industries de la mode : vêtements, chaussures, accessoires…

LeS dÉbouchÉS

LeS condiTionS de TrAvAiL Travail en bureau d’études

 Relations  étroites  avec  les  autres  services  de  l’entre-prise : achat, commercial, production, mais aussi les four-nisseurs et sous-traitants

 Se déplace souvent dans l’entreprise entre les différents services

 Doit respecter les délais pour la mise en production

J’aime le produit en lui-même et le cuir.

www.observatoiremodetextilescuirs.com

Environ 1300 € / mois pour un débutant

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Qualités requises

Grand anGlE métiErs

Chiffres

18

Réalise le vêtement entièrement

A partir d’un modèle, d’un dossier tech-nique et du patronage qu’il reçoit du client ou directement de la création (styliste et modéliste), le mécanicien modèle exécute le prototype. Il assemble les morceaux, préparés par l’atelier de coupe ou par ses soins, repasse le vêtement en cours de

montage pour formé un pli ou aplatir les coutures et réalise les finitions :

surpiqûres, boutonnières, ourlets, pose d’étiquette…Il monte le vêtement complètement, en vingt minute pour une simple jupe à trois cents minutes pour un manteau ou une robe de soirée sophistiquée.

Polyvalence technique et travail de qualité

Le mécanicien modèle étudie les caractéristiques techniques du

produit et sélectionne les machines en fonction des travaux à réaliser. Selon les modèles, il utilise de trois à dix machines différentes, simple (piqueuse plate), ou

spécialisée (surjeteuse-surfileuse, border, boutonnières,…). De plus, chaque matière implique un réglage spécial des machines. Sur une fiche technique, il note toutes les opérations qu’il réalise, détermine les spé-cificités du produit, répertorie les points de vigilances (position d’un sigle, finition spéciale).

Prépare la fabrication en sérieAvec l’agent des méthodes, il établit la gamme de montage, ou gamme opé-ratoire, et calcule le temps passé pour chaque opération. Rigueur et précision sont des qualités essentielles car le pro-totype rend compte de la fabrication en série qui suivra. Le produit doit répondre aux exigences du cahier des charges et aux normes du client. La réalisation du proto-type définit les paramètres et les caracté-ristiques techniques du modèle en vue de son industrialisation.

Du prototype à la mise en production, le mécanicien modèle suit les instructions techniques qui lui permettront de réaliser un vêtement. A la machine pour coudre, à la main pour certaines finitions, il veille constamment à la précision de ces gestes afin de rendre un produit d’une qualité irréprochable.

©©©©

Brigitte©Gilles©de©la©Londe/ONISEP

Métiers proches Maroquinier, Tailleur-Couturier

• Habileté manuelle

• Précis et rigoureux

• Organisée et autonome

• Réfléchi

40 % du chiffre d’affaire de l’ha-billement est réalisé à l’exportation.

En France, les ateliers de façon haut de gamme produisent des petites ou moyennes séries de

150 à 500 pièces.

Mécanicien(ne) modèleMécanicien(ne) modèle

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QUESTIONS à...

HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 19

Yvette Mezza, monitrice en confection chez Atelier Cannelle Couture (44)

Quel a été votre par-cours ?

Je travaille en confec-tion depuis 1978.

Au début, je montais des fermetures et au fil des années j’ai acquis de la polyvalence. En aidant mes collègues sur différents postes, j’ai appris à utiliser toutes les machines. Ainsi, j’ai évolué vers le poste de mécanicienne proto-typiste.

en Quoi consiste l’activité d’une mécanicienne prototypiste ?

Il s’agit de réaliser le prototype d’un produit avant sa fabrication en nombre. Le client nous fournit la fiche technique, le patronage et un modèle du produit à fabriquer. A partir de ces éléments, j’identifie les machines qui seront utilisées pour la fabrication. Parfois il faut une dizaine de ma-chines différentes pour fabriquer un modèle. Ensuite, je monte le vêtement entièrement. J’ef-fectue toutes les étapes : assemblage de tous les morceaux venant de la coupe, repassage en cours (pour former un pli ou aplatir une couture) et fini-tions (ourlets, boutonnières, surpiqûres...).

En même temps, je note dans le détail toutes les opérations nécessaires à la fabrication. Pour chacune, l’agent des méthodes alloue un temps. Une fois le prototype validé par le client, la production est lancée.

Quelles sont les Qualités reQuises pour ce métier ?

Avoir de la dextérité, de la minutie et de la déli-catesse. Les mécaniciennes sont des « petites mains ». Il faut être réfléchie, attentive et rigou-reuse pour bien cibler la demande du client, respecter les directives et penser à toutes les

étapes. Chaque dé-tail est important.

depuis vous avez encore évolué…

Oui, je suis monitrice d’atelier et j’encadre une équipe de neuf mécaniciennes piqueuses. Je m’occupe d’organiser les différents postes pour lancer la production. J’alloue à chaque personne un groupe d’opérations avec un temps de réalisation.Nous sommes passés de l’usine à l’atelier ! Aujourd’hui les tâches sont multiples et l’uti-lisation des machines exige une polyvalence technique.»

Pour en savoir

Publications

❚ Collection Voie pro Les métiers de la mode et de la beauté

❚ Collection ParcoursLes métiers de la mode

sites

LeS SALAireSde 1300 € à 1800 € brut/ mois selon l’expérience et les quali-fications

LeS dipLôMeS

LeS dÉbouchÉS

LeS condiTionS de TrAvAiLS’exerce généralement en atelier de confection. Suivant le type de machine utilisé, l’activité requiert une position assise ou une station debout prolongée.

Aujourd’hui, on s’oriente vers un développement de la polyvalence des opératrices pour une plus grande flexibi-

lité. Les horaires sont généralement réguliers de jour.

Cependant, le caractère saisonnier de l’activité peut entraîner des dépassement d’horaires.

les mécaniciennes sont des « petites mains ».

Profession majoritairement féminine

CAP couture floue

CAP prêt-à-porter

Bac pro métiers de la mode - vêtements

Voir la liste des diplômes page 25

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Qualités requises

Grand anGlE métiErs

Chiffres

20

Réalise un prototype

Le metteur au point donne vie à un produit à partir d’éléments fournis par la création. Selon qu’il travaille pour une marque ou comme sous-traitant, il peut disposer d’un simple dessin ou, le plus souvent, d’une maquette et d’un dossier technique. D’un simple coup d’œil, il visualise à plat le pro-

duit et identifie l’ensemble du proces-sus de fabrication. D’une grande

habileté manuelle, il donne forme à la matière et élabore une ma-quette. Puis, en suivant les consignes du styliste-designer ou les exigences du client, il conçoit un prototype. Celui-ci préfigure de la qualité de la production en série qui suivra.

Industrialise le produit

Dans le même temps, il construit la gamme opératoire et commande les

outils de coupe, les gabarits, en vue de la fabrication industrielle du produit. Les outils validés, la tête de série peut être lan-cée. Le metteur au point travaille alors avec

l’agent des méthodes pour implanter la chaîne de production, régler les machines et aménager l’espace de travail. Ensuite, il communique toutes ses connaissances sur le produit au chef d’atelier, à qui il confie la production.

Compétences variées

Précis et rigoureux, le metteur au point maroquinier travaille au millimètre près. Il sait utiliser les machines techniques, les logiciels de DAO-CAO* et il connait parfai-tement les procédés de fabrication et les matières (cuir : vache, chèvre…, synthé-tiques, tissus). Pour répondre aux attentes du designer, il est capable de modifier le procédé de fabrication pour que la matière choisie réagisse bien. Il sait aussi évaluer le temps nécessaire à chaque activité et or-ganiser son travail en fonction des délais à respecter.

Effectuant toutes les opérations nécessaires à la réalisation d’objets en cuir (sacs, chaussures, accessoires de maroquinerie…), le metteur au point donne vie et forme aux idées du styliste. A partir du dessin, il établit un patron et réalise le modèle en vue de sa fabrication industrielle. une activité à la fois technique et créative.

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Onisep©Nantes

Métiers proches Maroquinier, Patronnier-Gradeur, Technicien produit

• très bonne dextérité

• patiente

• autonomie

• rigueur

• aimer le travail bien fait

• bon relationnel

dans la région, 90 % des entreprises

en maroquinerie

comptent moins de

50 salariés

* CAO : conception assistée par ordinateur DAO : dessin assisté par ordinateur

Metteur au point en maroquinerieMetteur au point en maroquinerie

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QUESTIONS à...

HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 21

Jessica, metteur au point chez MAROFICA

en Quoi consiste votre métier ?

Je m’occupe de tout le travail préparatoire

avant de passer à la production. Ici, nous travaillons comme sous-traitant pour des grandes marques. Le client nous envoie une première maquette accompagnée du pa-tronage et, souvent, d’un dossier technique. A l’aide de ces éléments, je fais la gamme opé-ratoire et je c o m m a n d e les outils de coupe, de surcoupe et les gabarits qui serviront à fabriquer le produit. Je réalise alors le prototype. Puis, je lance la tête de série avec l’agent des méthodes. Ce dernier calcule les temps et fait l’implantation du produit. Là, je transmets mon travail au chef d’atelier pour préparer la production, où je n’interviens plus. Chaque étape doit être validée par le client avant de passer à la suivante.

Quelles sont les Qualités nécessaires ?

Avant tout, avoir une bonne dextérité et être patient. Il faut être rigoureux et aimer le tra-

vail bien fait, surtout dans le haut de gamme. Ce métier demande aussi d’être autonome et organisé car les délais sont généralement courts. Un bon relationnel est un plus.

comment devient-on metteur au point ?

Après un BEP puis un bac STI matériaux souples, j’ai fait un BTS mangement et produc-tion. Par le biais du lycée de la mode, j’ai su que Louis Vuitton cherchait des personne pour faire la formation de metteur au point en alternance

avec l’AFPA. J’étais attirée par le travail du cuir et le

prestige de la marque alors j’ai saisi l’oppor-tunité !

Qu’est ce Qui vous plaît dans ce métier ?

Le travail du cuir ! C’est une matière vivante et complexe. J’ai fait beaucoup de recherches depuis deux ans sur le cuir et j’apprends en-core. Et puis, c’est un métier varié : je peux régler une machine, travailler sur un dossier technique, regarder les plans sur ordinateur, découvrir une nouvelle forme… Les journées ne se ressemblent jamais, les produits ne sont jamais les mêmes.»

Pour en savoir

Publications

❚ Collection Voie pro Les métiers de la mode et de la beauté

❚ Collection ParcoursLes métiers de la mode Les métiers de l’artisanat d’art

sites

vidéo : modéliste

LeS SALAireS

LeS dipLôMeSBTS industries des matériaux souples option modélisme

industriel

BTS industries des matériaux souples option productique

Voir la liste des diplômes page 25

Travaillant spécifiquement dans le domaine du cuir, le metteur au point est un atout pour les entreprises.

Il est celui qui va mettre au point les procédés pour l’industrialisation des produits.

LeS dÉbouchÉS

LeS condiTionS de TrAvAiL en bureau d’études ou en atelier de fabrication.

peut travailler sur un ordinateur, utiliser des machines, des outils spécifiques ce qui implique une position assise ou une station debout en fonction de l’activité.

travaille seul puis en collaboration avec le bureau d’études. 

horaires réguliers de journée.

les journées ne se ressemblent jamais.

1280 à 1400 € brut en début de carrière.

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Bbottier(ière) Le bottier fabrique des chaus-sures « à la main », souvent avec des matériaux de grande qualité. Découpe, montage, finition des pièces... tout repose sur un tra-vail d’assemblage passant par des opérations de piquage, collage, rivetage, agrafage effectuées à la main. Le métier de bottier est un véritable métier d’artiste... avec peu de débouchés. Accès au métier : ce métier est ac-cessible essentiellement avec un CAP. L’expérience et la pratique per-mettent de devenir un profession-nel recherché par les industriels.

brodeur(euse) Le brodeur, ou plutôt la brodeuse (ce métier est majoritairement exercé par des femmes) ajoute à la surface d’un tissu des éléments de décoration. Elle travaille à la main (pour de grands couturiers) ou avec une machine. Le nombre d’ateliers sur le territoire est limité. Pour trouver sa place dans ce petit milieu, un CAP ne suffit pas : il est recommandé de poursuivre jusqu’au brevet des métiers d’art (BMA).

Ccordonnier(ière)Spécialiste de la réparation des chaussures, cet artisan propose aussi la fabrication de clés, la vente de fournitures et d’autres services. Soucieux de fidéliser sa clientèle, il s’adapte à la demande. Les jeunes désertent cette profession qui offre pourtant d’importants dé-bouchés. De nombreuses affaires

sont à reprendre, à condition de posséder des notions de gestion et la bosse du commerce, indispen-sables pour faire face à la concur-rence des réparateurs minute.

Accès au métier : trois CAP per-mettent de se former en 2 ans au métier.

costumier(ière) Le costumier habille les comédiens en fonction de la psychologie des personnages qu’ils incarnent. Ses créations doivent se fondre harmo-nieusement dans les décors et servir la mise en scène. Le costumier est engagé pour un spectacle (pièce de théâtre, opéra, ballet...) ou un film (de télévision ou de cinéma). Il exerce en général comme intermit-tent du spectacle et connaît parfois des fins de mois difficiles. Il s’intègre à une équipe artistique et se met au service d’un projet où divers inter-venants ont leur mot à dire.

Accès au métier : le CAP ne doit être considéré que comme le moyen d’accéder à un bac pro ou à un DTMS. Il est même conseillé de poursuivre jusqu’à un diplôme de niveau bac + 2 (BTS ou DMA).

coupeur (euse)Dans l’atelier, le coupeur effectue, manuellement ou à la machine, les opérations de placement, de traçage et de découpe des pièces (le plus souvent assistées par or-dinateur) entrant dans la com-position d’un produit à base de matériaux souples. Il peut selon le type de matière utilisé, procéder au matellassage (superposition de couches), pour couper plusieurs pièces en même temps. Il réalise la mise en paquets pour l’assem-blage et le montage.

Accès au métier : CAP ou Bac pro.

Iingénieur(e) textile Avec le développement des tissus antibactériens ,anti-tache, par-fumés ou résistants à des tempé-ratures extrêmement élevées, le secteur textile est en constante évolution, et ce, grâce à l’ingé-nieur textile. Outre l’habillement et l’ameublement, les textiles ont aussi des utilisations industrielles et médicales. L’ingénieur textile peut être chargé de gérer la pro-duction, de contrôler la qualité et de mener des essais en laboratoire ou de la commercialisation des produits.

Accès au métier : pour accéder à ce métier, un bac + 5 est nécessaire.

MMaroquinier(ière) Gantier(ière)Spécialiste du travail du cuir (mais aussi du similicuir et du tissu), le maroquinier fabrique des accessoires de mode (sacs, ceintures, gants, portefeuilles...). En mélangeant techniques mo-dernes (machines automatisées...) et techniques artisanales (couture main...), il doit être capable d’adap-ter ses produits aux tendance de la mode. Très technique, son travail nécessite une solide formation. Il est alors facile de trouver un em-ploi soit comme artisan, soit dans le secteur industriel.

Cette liste n’est pas exhaustive. Pour plus d’informations, consultez www.onisep.fr (rubrique Métiers) et www.meformer.org

mini dico dEs métiErs22

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Accès au métier : du CAP au BTS, dif-férents diplômes permettent d’accé-der aux métiers de la maroquinerie.

Mécanicien(ne) modèle (voir pages 18-19)

Metteur(euse) au point en maroquinerie (voir pages 20-21)

Modéliste Architecte du vêtement, le modé-liste traduit en trois dimensions le projet imaginé par le styliste. Grâce à lui, le crayonné sur papier prend vie et forme. Muni de ciseaux et d’épingles, il commence par pla-cer une toile sur un buste d’atelier pour élaborer un patron, avant de construire un prototype du vête-ment pour l’atelier de production. Habileté, patience et rigueur sont exigées pour ce travail qui fait ri-mer technicité avec créativité. De la persévérance, sinon rien ! Accès au métier : si le bac pro constitue le niveau minimum re-quis, le BTS reste le mieux adapté à l’emploi.

Modiste Considéré il y a peu de temps comme désuet, le métier est de-venu synonyme de jeunesse et de créativité. Pour réaliser un cha-peau, le modiste donne libre cours à son imagination. Un peu moins quand il s’agit d’une commande (défilé de haute couture, film d’époque...). Il cherche à se faire connaître et ouvre parfois une boutique pour vendre ses créa-tions. Les jeunes diplômés ont une carte à jouer dans un milieu avide de nouveaux talents. Accès au métier : le CAP mode et chapellerie permet d’accéder au métier de modiste. Néanmoins, les jeunes diplômés ont tout intérêt à poursuivre jusqu’au niveau bac. Le modiste peut également suivre une formation en stylisme.

PPatronnier(ière) Gradeur(euse)Il réalise, à partir d’un dessin ou d’un modèle, les patrons de pro-duits à base de matériaux souples pour une fabrication industrielle. Il effectue la gradation (transposi-tion du patron dans les différentes tailles). Il peut être amené à réali-ser des travaux de recherche de dessin ou de conception sur maté-riel informatique. Le travail est réa-lisé en liaison avec le modéliste, le styliste, le bureau des méthodes et l’atelier de production. Accès au métier : Bac pro, BT ou BTS.

RRetoucheur(euse)Qu’il s’agisse d’un pantalon trop long ou trop court, d’une jupe à resserrer ou à élargir, le retoucheur fait, en un tournemain, un ourlet ou reprend une ou deux pinces… Il réalise des retouches et des répa-rations sur des robes, des t-shirts, des chemises, des blousons ou des manteaux. Il redonne une se-conde jeunesse aux vêtements dé-modés. Il peut aussi être amené à conseiller le client. Accès au métier : CAP.

Sstyliste (voir pages 12-13)

Ttailleur(euse) et couturier(ière) Le vêtement sur mesure est réalisé par un tailleur-couturier. Ce der-nier maîtrise toutes les étapes de sa fabrication. Considéré comme

un artisan d’art, le maître tailleur est le grand spécialiste de l’habille-ment masculin de luxe. Confirmé, il gagne bien sa vie et n’a pas de mal à se faire embaucher à l’issue d’une bonne formation. Malgré tout, il fait figure d’exception dans la profession, car les autres artisans de couture résistent difficilement à la concurrence du prêt-à-porter. Accès au métier : plusieurs for-mations permettent d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du métier de tailleur-couturier (CAP, bac pro, DMA). De nombreuses formations complé-mentaires en 1 an permettent de se spécialiser, par exemple en re-touche, en stoppage, en broderie...

technicien(ne) produit (voir pages 14-15)

VVendeur(euse) de prêt à porter et accessoires de modeIl dispose avec soin les produits dans les rayons ou la vitrine. Il sur-veille l’étiquetage afin que tous les prix soient clairement affichés. Il doit pouvoir conseiller un client indécis sur le choix d’un vêtement ou répondre à toute question liée à la qualité et à l’entretien du tissu. Dans les petites structures, il rem-plit plusieurs fonctions : inventaire des stocks, commandes, encaisse-ment des règlements, calcul de la recette en fin de journée. Accès au métier : CAP ou Bac pro.

HORIZONS Pays de la Loire février 20092323HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 23

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24 itinérairEs24

schéma des études

Enseignement secondaire

Enseignement supérieur

légende :

lexique :

S Accès sélectif (concours à épreuves, sélection sur dossier)

Diplôme

Enseignement secondaire :

- Bac Pro : Baccalauréat professionnel

- Bac techo : Baccalauréat technologique

- BMA : Brevet des Métiers d’Art

- BP : Brevet Professionnel

- BT(A) : Brevet de Techicien (agricole)

- CAP(A) : Certificat d’Aptitude Professionnelle (agricole)

- CFA : Centre de Formation d’Apprentis

- MC : Mention Complémentaire

Enseignement supérieur :

- BTS(A) : Brevet de Technicien Supérieur (agricole)

- D : Doctorat

- DEUST : Diplôme d’études Universitaires Scienti-

fiques et Techniques

- DMA : Diplôme des métiers d’Art

- L : Licence

- M : Master

1

2

3

Nombred’annéesd’études

Terminale

générale

Première

générale

Seconde générale

et techologique

Seconde

Terminale

technologique

Terminale

professionnelle

Première

professionnelle

Seconde

professionnelle

Après la 3e Après la 3e

2e

année

1re

année

4

Première

technologique

D

D

Nombred’annéesd’étude

S

UNIVERSITé LYCEE OU ECOLE

L1

L2

L3

M1

M2

D1

D2

D3

1

bac

2

3

4

5

6

7

8

S

S

S

S

S S S

Art

s

S

S

Licence professionnelleLicence

Master

Doctorat

Diplômed’ingénieur

DEUST DUT BTS

DSAA

DMA

Bac pro Bac techno - BT Bac général

BMABP

MC

CAP

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Enseignement secondaire

caP (certificat d’aptitude Professionnelle)- CAP Prêt à porter- CAP Couture flou - CAP Métier du pressing

mc (mention complémentaire)- MC Essayage-retouche-vente

bac ProfEssionnEl Et tEcHnoloGiQuE- bac pro Métiers de la mode - vêtements - bac pro Métiers du cuir option maroquinerie- bac techno STI Sciences et technologies industrielles spé-cialité génie mécanique option matériaux souples (dernière session d’examen avec cet intitulé en 2012). Appellation probable future : STI2D Sciences et technolo-gies de l’industrie et du développement durable option ITEC (Innovation technologique et éco-conception)

Enseignement supérieur

bts (brevet de technicien supérieur)- BTS Industries des matériaux souples option modélisme industriel- BTS Industries des matériaux souples option productique - BTS Design de mode, textile et environnement option mode

licEncE- licence pro Droit, économie, gestion habillement, mode et textile spécialité industries de la mode (Domaine universitaire choletais université d’Angers)- licence pro Droit, économie, gestion habillement, mode et textile spécialité mode et hautes technologies (Domaine universitaire choletais université d’Angers)

autrEs- Diplôme d’études supérieures des industries de la mode de l’Institut Colbert CNAM (bac+3 non inscrit RNCP)

Les formations dans l’académie de Nantes rentrée 2011Liste complète des implantations sur : www.onisep.fr/nantes ou www.meformer.org

diPlômEs HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011 25

Du CAP aux diplômes universitaires et d’ingénieur :

les diplômes du secteur Mode préparés dans l’académie de nantes

Des vidéos-formations sur http://oniseptv.onisep.fr et sur www.Meformer.org

un nouveau cycle 1ère et terminale bac :

sciences et technologies de l’ingénieur et du développement durable (sti2d)spécialité Innovation Technologique et Eco Conception dédiée Mode textile, habillement, chaussure, maroquinerie.

Au programme : un tronc commun à toutes les 1ères et terminales du BAC STI2D et un enseignement de spécialité porté sur l’étude et la recherche de solutions innovantes relatives aux produits de mode. Ce cycle est accessible après une 2nde générale et technologique. Ce cycle de1ère et terminale constitue un accès naturel au BTS industries des matériaux souples.

A noter : une 2nde européenne spécifique mode est ouverte au lycée de la Mode (Cholet) avec les 2 options : Sciences de l’Ingénieur et Création et Innovation Technologiques.

INFO©+

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L’université d’Angers, en partenariat avec le Lycée de la mode et la Plateforme Régionale d’Innovation EMODE,

propose depuis 2006 une Licence professionnelle spécialité Mode et hautes technologies. Cette formation,

à la fois universitaire et technique, répond à un réel besoin des entreprises du secteur.

“ a qui s’adresse cette licence ?

Principalement aux stylistes et aux modélistes mais nous ouvrons également nos portes à des profils aty-piques. Cet apprentissage commun autour des hautes technologies nous permet de les sensibiliser ensemble autour des réalités et du futur du secteur de la mode.

Quels sont les atouts de cette formation ?

Elle répond à une nécessité pour les professionnels de s’adapter à l’évolution de l’industrie. L’objectif étant que stylistes et modélistes se comprennent autour des technologies numériques de conception et de prototypage. Un stage de trois mois en fin d’année complète l’enseignement.Cette formation, ouverte sur l’inter-culturalité, est aussi possible en alternance sous forme d’un contrat de pro-fessionnalisation. De plus, le partenariat Erasmus avec le College Of Fashion de Londres et UCA à Epsom per-met à 4 étudiants chaque année de partir à l’étranger.

Quelles perspectives offre-t-elle ?Devenus des techniciens qualifiés, ces jeunes li-cenciés se destinent à des métiers variés : assistant chef de produit, designer graphiste, styliste, modé-liste, mais aussi au service achat, à la production ou encore au négoce. 95% des étudiants trouvent un emploi dans les six mois. Les entreprises de la ré-gion sont un vivier pour l’insertion professionnelle.”

“ Quel a été votre parcours jusqu’à la licence ?

m : Après un BTS Design de Mode, j’ai travaillé comme assistante styliste puis j’ai été vendeuse en magasin de vêtements. J’ai repris mes études cette année pour trouver plus facilement un poste de styliste.a : J’ai une licence en Arts Appliqués orientée design, architecture objet obtenue à Londres . Après une mise à niveau, j’ai intégré le BTS design de mode à Cho-let. Une première expérience professionnelle dans la vente m’a motivée à reprendre mes études.

Pourquoi avoir choisi cette filière ?

m & a : C’était une évidence ! Nous dessinons depuis toute petite. L’univers de la mode nous plaît, les cou-leurs, les tendances…

Que vous apporte cette formation ?

m & a : Nous venons tous d’univers différents et nos échanges nous font progresser plus vite. Pour nous qui avons un BTS stylisme, le côté technique de cette licence nous permet de savoir si le dessin sera réa-lisable. Nous venons tous d’univers différent et nous apprenons à travailler ensemble. Il y a beaucoup d’échanges, cela fait partie de la richesse de cette formation. Un projet de groupe « micro-situation », en collaboration avec des entreprises, nous met en situation professionnelle en produisant entièrement une mini collection.”

Aude Le Guennec, maître de conférence

à l’Université d’Angers

Maryline et Audrey, Licence pro Mode

et Haute technologies

Le Lycée de la mode, labellisé lycée des métiers, accueille depuis 2004 la plateforme régionale d’innovation EMODE. Ce dispositif, dédié aux technologies de la filière, est unique sur le territoire. Véritable atout pour les étudiants, la plate-

forme EMODE leur permet de se familiariser avec les outils de CAO (conception assistée par ordinateur) et de se préparer aux futurs métiers en étant sensibilisés à l’éco-concep-tion.

26 ParolEs dE…26

INFO©+

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Un stage de six semaines en fin de première année permet aux élèves de mettre en pra-tique les compétences acquises en cours. Le réseau d’entreprises dans la région facilite la recherche de stage, ce dernier pouvant aussi se faire à l’étranger.Chaque année, 16 places sont proposées en première année de BTS modélisme industriel. Plus de 90% des élèves obtiennent leur diplôme.

“ Quels sont les atouts de cette formation ?Elle fait le lien entre la théorie et la pratique. Face à leur travail, les élèves apprennent de leurs erreurs. Recommencer plusieurs fois fait partie de l’élabo-ration du modèle. Ils apprennent le « sens de l’ate-lier » : ne pas vouloir tout faire sur papier, mais es-sayer pour voir comment la matière réagit, corriger et refaire. Le diplôme est validé par un projet industriel; l’élève doit rendre un prototype et un dossier tech-nique. Aborder le produit dans son ensemble est une chance.

Quelles qualités doit avoir un étudiant en bts ?

Avoir une bonne capacité de concentration et d’ana-lyse ainsi qu’une bonne vision dans l’espace. Il faut aussi être rigoureux, c’est-à-dire méticuleux et précis. Les élèves doivent avoir le goût du travail bien fait et un bon sens esthétique.

Quelles sont les perspectives qui s’offrent aux élèves ?Les projets dépendent vraiment des profils. Pour ceux qui souhaitent travailler, la région offre un fort bassin d’emploi, mais ils doivent aussi être mobiles. Les élèves souhaitant se spécialiser iront en Licence pro. Certains se réorientent vers un profil plus artis-tique, d’autres veulent compléter leur formation avec un BTS en productique.”

“ Pourquoi avoir choisi cette formation ?Après un Bac général, nous voulions découvrir la filière mode. Le modélisme nous semblait plus ac-cessible, plus manuel et plus concret que le sty-lisme ; avec, peut-être, plus de débouchés. C’est une bonne formation pour apprendre les métiers de l’industrie de la mode.Ayant fait un bac pro ou un bac STI dans la filière mode, le BTS est une continuité. Il nous permet d’approfondir nos connaissances et d’améliorer nos compétences.

selon vous, quelles qualités faut-il avoir ?Aimer l’informatique ! Nous sommes formés à l’utilisation d’un logiciel de CAO sur les deux années. La concep-tion du vêtement sur l’écran demande de la logique. Il faut aimer le côté industriel : on ne fait pas de haute couture mais on industrialise les plans pour mettre au point des vêtements de qualité, dans des délais courts, pour le prêt-à-porter. L’esprit d’équipe est important. On a des compé-tences complémentaires selon notre parcours, alors on s’entraide. Ce métier demande aussi un bon ni-veau en anglais et une grande mobilité.

Quels sont vos projets ensuite ?Plusieurs d’entre nous envisagent poursuivre avec une Licence pro en alternance. Certains n’ont pas encore fait leur choix. Les autres souhaitent se confronter au monde du travail, partir un an à l’étranger ou encore élargir leurs compétences avec un autre BTS (cuir, styliste..).”

Dans le cadre de la filière mode, le Lycée de la Baugerie propose un Bts Industries des matériaux souples

option modélisme industriel. Cette formation réunit des profils variés : bac pro métiers de la mode, bac stI

génie mécanique option matériaux souples, bac généraux...

Odile Rousselière, enseignante en BTS Indus-tries des matériaux souples option modélisme industriel

Elèves de 1ère et 2ème année de BTS modélisme industriel

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HORIZONS Pays de la Loire janvier 2011

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“ Pourquoi avoir choisi ce bac pro ?

mélanie : Au départ je voulais faire un CAP doreur sur feuille mais c’était trop loin. Alors j’ai fait un mini-stage dans le bac pro mode sur les conseils de mon profes-seur d’art plastique et je me suis inscrite ici.

marine : J’ai toujours été passionnée par la mode. Pe-tite, je dessinais des vêtements, je m’amusai même à créer des robes pour ma Barbie !

Quelles sont les qualités nécessaires pour réussir ?

mélanie et marine : Il faut de la rigueur et de la préci-sion. Nous devons aussi accepter de recommencer tout le temps. Il nous arrive souvent de découdre pour refaire après. Au début c’est difficile mais après, cela devient un réflexe, on voit tout de suite les défauts !

avez-vous déjà fait des stages en entreprise ?

mélanie : J’ai fait mon premier stage dans une bou-tique de vêtements sur-mesures où j’ai pu créer une robe. Cela m’a demandé une semaine de travail, car j’ai tout fait à la main. A la fin, j’ai pu la garder.

marine : J’ai réalisé mon stage dans une industrie textile. J’ai également pu fabriquer une robe. J’avais choisi la soie comme matériau, ce qui n’était pas fa-cile, car c’est délicat et ça glisse. Pour couper, il faut constamment déplacer les poids qui retiennent le tissu.”

“ Quelles matières enseignez-vous ?J’enseigne la conception assistée par ordinateur (CAO) pour la réalisation du patronage, les solutions technolo-giques, la réalisation de vêtements et les tests-essais en laboratoire (vérification de la conformité des matériaux).

a quoi prépare ce bac pro ?Cette formation prépare les élèves à assister un modé-liste. On leur apprend à modifier un patron sur ordina-teur : modifier une doublure, ajouter une poche… L’ob-jectif n’est pas la création, mais l’interprétation d’un dessin de base pour le traduire et en réaliser un vêtement. A la fin du bac pro, les élèves savent faire des prototypes tout en respectant un cahier des charges et les normes qualités très exigeantes de la couture haut de gamme.

Quels sont les points forts de cette formation ?Les stages. Tout au long des trois années, les élèves font régulièrement des stages. De plus, pour leur examen, ils réalisent un projet personnel. A partir d’un dossier tech-nique d’un vêtement existant, ils font évoluer le modèle de la CAO au prototypage. Ils présentent ensuite leur prototype devant un jury avec un dossier écrit à l’appui.

Quelles sont les qualités essentielles ?Il faut de la ténacité, un bon esprit d’analyse pour lire les schémas et beaucoup de patience. Cette formation nécessite de savoir se projeter dans un dessin et appré-hender des solutions technologiques en tenant compte des matériaux, des fournitures et des matériels, tout en respectant les notions de coût.”

Le lycée professionnel Edouard Branly de la Roche-sur-Yon propose le bac pro métiers de la mode – vêtements en 3 ans.

Cette formation s’adresse aux élèves issus de troisième. L’établissement propose chaque année 15 places en seconde

professionnelle.

Nathalie Achirafy,Professeur

Mélanie et Marine,Elèves en 2nde professionnelle

Entre cours théoriques, mise en pratique en atelier et stages, le bac pro métiers de la mode prépare les élèves à la vie active ou à la poursuite d’études, notamment vers le BTS modé-lisme. Ainsi, cette formation leur permet d’accéder à des postes tel qu’assistant modéliste en bureau d’études ou sur une chaîne de production. Ils y réalisent des prototypes, des têtes de série et / ou retravaillent les patronages en CAO.

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28 ParolEs dE…

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PublIcatIONs

- Parcours «Les métiers de la mode»

- Parcours «Les métiers du graphisme et design»

- Parcours «Les métiers de l’artisanat d’art»

- Voie pro «Les métiers de la mode et de la beauté»

- Ressources équipes éducatives «Le secteur du textile et de la mode»

- «Guide de l’apprentissage en Pays de la Loire 2011» (à télécharger sur www.onisep.fr/nantes)

sItEs INtERNEt

- www.onisep.fr

- www.meformer.org

- www.monorientationenligne.fr

- www.observatoiremodetextilescuirs.com

aDREssEs utIlEs

- Onisep Nantes : 32 rue du Fresche Blanc - 44300 Nantes

- Rectorat de Nantes : 4 chemin de la Houssinière - 44300 Nantes

- Centre d’Information et d’Orientation : les adresses des antennes sur www.meformer.org

En savoir Plus

La librairie de nantes vous accueille

32, rue du Fresche Blanc - BP 9221744322 NANTES CEDEX 3

Tél. : 02 40 16 02 16

onisep.fr/nantes

Du lundi au vendredide 8h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h30

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