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L’imprimerie et les activités graphiques Avril 2013 / LMO / BPE 3COM01 NAF rév.2, 2008 : 18.11Z, 18.12Z, 18.1Z, 18.14Z NACE rév.2, 2008 : 18.11, 18.12, 18.13, 18.14 Prévisions 2013 Consommation apparente d’imprimés (vol.) -3,0% CA de l’industrie graphique (val.) -2,0% Chiffres clés 2012 Consommation apparente d’imprimés (vol.) -2,0% Production française de journaux (vol.) -3,5% Production d’imprimés de labeur (vol.) -6,1% Prix à la production des travaux d’impression -0,8% CA de l’industrie graphique (val.) -1,0% Taux d’EBE des imprimeurs (% CA) (*) 6,7% (*) Echantillon Xerfi Chiffres clés 2010 Chiffre d’affaires 10 543 M€ Nombre d’entreprises 15 346 Effectifs salariés 77 338 Les leaders (*) AGIR GRAPHIC GROUPE MAURY IMPRIMERIE NATIONALE JOUVE SPIR COMMUNICATION (*) classement alphabétique Chiffre d’affaires de l’industrie graphique unité : % des variations annuelles en valeur Traitement et prévision Xerfi / Source : INSEE -2,0% -1,0% -8% -6% -4% -2% 0% 2% 4% 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013p L’industrie graphique englobe les activités d’impression (journaux, magazines, catalogues, livres, imprimés publicitaires, etc.) et les travaux graphiques annexes (pré-presse, finition, reliure, etc.). Les marchés clients du secteur sont variés et comprennent notamment les éditeurs de journaux, de périodiques et de livres, les entreprises et les administrations (imprimés publicitaires), les vépécistes ou encore les producteurs d’emballages. L’industrie graphique française regroupe plus de 15 000 entreprises, qui ont généré un chiffre d’affaires total de 10,5 milliards d’euros en 2010. Le secteur de l’imprimerie et des activités graphiques est assez peu concentré, la plupart des entreprises étant des TPE familiales d’envergure locale. Elles sont généralement positionnées sur des segments spécifiques et réalisent de petites séries. Aux côtés de cette multitude de petits opérateurs évoluent quelques filiales de grands groupes d’imprimerie (comme Agir Graphic, Groupe Maury, ou Jouve) ou de médias (Spir Communication, Hubert Burda Media, etc.). Ces opérateurs interviennent sur l’ensemble de la chaîne graphique et proposent des solutions « clés en main ».

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L’imprimerie et les activités graphiques

Avril 2013 / LMO / BPE

3COM01

NAF rév.2, 2008 : 18.11Z, 18.12Z, 18.1Z, 18.14Z

NACE rév.2, 2008 : 18.11, 18.12, 18.13, 18.14

Prévisions 2013

Consommation apparente d’imprimés (vol.)

-3,0%

CA de l’industrie graphique (val.)

-2,0%

Chiffres clés 2012

Consommation apparente d’imprimés (vol.)

-2,0%

Production française de journaux (vol.)

-3,5%

Production d’imprimés de labeur (vol.)

-6,1%

Prix à la production des travaux d’impression

-0,8%

CA de l’industrie graphique (val.)

-1,0%

Taux d’EBE des imprimeurs (% CA) (*)

6,7%

(*) Echantillon Xerfi

Chiffres clés 2010

Chiffre d’affaires 10 543 M€

Nombre d’entreprises 15 346

Effectifs salariés 77 338

Les leaders (*)

AGIR GRAPHIC

GROUPE MAURY

IMPRIMERIE NATIONALE

JOUVE

SPIR COMMUNICATION

(*) classement alphabétique

Chiffre d’affaires de l’industrie graphique unité : % des variations annuelles en valeur Traitement et prévision Xerfi / Source : INSEE

-2,0%

-1,0%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013p

L’industrie graphique englobe les activités d’impression

(journaux, magazines, catalogues, livres, imprimés

publicitaires, etc.) et les travaux graphiques annexes

(pré-presse, finition, reliure, etc.). Les marchés clients

du secteur sont variés et comprennent notamment les

éditeurs de journaux, de périodiques et de livres, les

entreprises et les administrations (imprimés

publicitaires), les vépécistes ou encore les producteurs

d’emballages. L’industrie graphique française regroupe

plus de 15 000 entreprises, qui ont généré un chiffre

d’affaires total de 10,5 milliards d’euros en 2010.

Le secteur de l’imprimerie et des activités graphiques

est assez peu concentré, la plupart des entreprises

étant des TPE familiales d’envergure locale. Elles sont

généralement positionnées sur des segments

spécifiques et réalisent de petites séries. Aux côtés de

cette multitude de petits opérateurs évoluent quelques

filiales de grands groupes d’imprimerie (comme Agir

Graphic, Groupe Maury, ou Jouve) ou de médias (Spir

Communication, Hubert Burda Media, etc.). Ces

opérateurs interviennent sur l’ensemble de la chaîne

graphique et proposent des solutions « clés en main ».

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1. Nouvelle détérioration de l’activité sectorielle en 2013

L’année 2013 s’annonce particulièrement difficile pour l’industrie graphique française.

L’environnement sectoriel restera dégradé et la demande intérieure d’imprimés va continuer à

baisser. Les entreprises donneront la priorité à leur trésorerie et couperont dans leurs budgets

publicitaires. Elles réduiront par conséquent leurs commandes d’imprimés, d’affiches et de

brochures publicitaires. La tendance ne sera pas meilleure dans l’édition, étant donné

l’engouement croissant des ménages pour les livres numériques et les médias gratuits

d’information sur Internet au détriment des ouvrages et des périodiques imprimés. Face à la

baisse de leurs ventes, les éditeurs réduiront leurs tirages. De plus, dans un contexte incertain

et marqué par d’importantes pressions sur la trésorerie des entreprises, les grands donneurs

d’ordres du secteur vont accroître leurs exigences vis-à-vis de leurs prestataires et feront jouer

la concurrence pour renégocier à la baisse le prix de leurs contrats d’impression. Certains iront

même jusqu’à se tourner vers des imprimeurs basés en Asie ou en Europe de l’Est pour réduire

ces dépenses. Dans ces conditions, le chiffre d’affaires de l’industrie graphique reculera de 2%

en 2013, pour tomber à son plus bas niveau depuis le début des années 2000.

2. Des performances d’exploitation au plus bas

Confrontés au repli de la demande d’imprimés et à des pressions croissantes en provenance de

leurs principaux donneurs d’ordres, les acteurs de l’industrie graphique resteront confrontés à

des tensions sur leurs marges en 2013. Et ce d’autant plus que leurs coûts d’approvisionnement

(achats de papier, d’encres d’impression, etc.) se maintiendront à des niveaux élevés.

Parallèlement, le poids de leurs charges externes (loyers, factures d’énergie, intérim, sous-

traitance, crédit-bail, etc.) et de leurs frais de personnel va continuer à s’alourdir. Ces postes de

dépenses sont peu compressibles pour les opérateurs, en raison de la hausse régulière des

loyers et des factures d’énergie et de la nécessité de conserver du personnel qualifié pour

assurer de nombreuses tâches (supervision des lignes d’impression, infographie, photogravure,

etc.). Les performances d’exploitation des sociétés de l’échantillon Xerfi se seront ainsi

dégradées de façon sensible sur la période 2005-2013. Le taux d’EBE du panel aura diminué de

plus de 3 points sur la période, tandis que le taux de résultat net aura reculé de 1,4 point. Cette

détérioration aura de lourdes conséquences pour les TPE et les PME du secteur. Elle se

traduira par une nouvelle accélération des défaillances. Depuis janvier 2013, plusieurs

imprimeries ont d’ores et déjà été placées en liquidation judiciaire, à l’image de Jean Lamour (40

personnes) ou de Logicart (14 salariés). Le groupe Bergame fait quant à lui l’objet d’une

procédure de redressement depuis l’été 2012 et à déjà fermé plusieurs de ses filiales.

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3. L’écart se creuse entre leaders intégrateurs et PME spécialisées

Si de nombreuses imprimeries de taille modeste ont été contraintes de fermer leurs portes ces

dernières années, les leaders de la profession ont su pérenniser leur développement grâce à

des acquisitions ciblées. Certains d’entre eux ont notamment racheté des entreprises

concurrentes ou complémentaires en difficulté, à l’image du groupe familial Morault, qui a repris

les 3 imprimeries du quotidien Républicain Lorrain début 2013. Les majors de l’industrie

graphique cherchent parallèlement à repenser leur modèle. Ils sont progressivement passés du

statut d’imprimeur à celui de fournisseur de solutions « clés en main » au cours de la décennie

passée. Ils essaient désormais de décloisonner leurs différentes activités et d’intervenir à tous

les échelons du secteur afin de capter davantage de valeur. Le groupe Sego prend par exemple

en charge l’intégralité de la production du magazine Obsession (lancé début 2012), de la pré-

presse au routage, en passant par l’impression et la finition. A l’opposé, les opérateurs de taille

plus modeste cherchent à se spécialiser au maximum, en vue de proposer des solutions sur-

mesure en petites séries. Ils comptent ainsi répondre à des besoins locaux pour des donneurs

d’ordres de taille modeste (campagnes de publicités locales des PME, presse communale, etc.).

4. Le numérique : la solution à tous les maux du secteur ?

Quels que soient leur taille et leur degré de spécialisation, les acteurs de l’industrie graphique

française investissent massivement dans les machines numériques. Des PME comme Euro

Copie, Imprimix et Maugein Imprimeurs se sont par exemple dotées de nouveaux équipements

d’impression numériques en 2012. Ces appareils sont toutefois loin de faire l’unanimité dans le

secteur malgré des atouts de taille (forte réactivité, plus grande souplesse, personnalisation plus

facile, etc.). Les imprimeurs considèrent en effet que les coûts d’exploitation d’un parc de

machines numériques sont encore trop élevés par rapport à des systèmes d’impression

traditionnels et privilégient pour l’heure des modèles hybrides (presse offset équipée de têtes jet

d’encre). Les grands groupes d’imprimerie vont quant à eux plus loin, en se diversifiant dans les

activités sur Internet (en particulier le web to print), la numérisation de documents, voire la

gestion de bases de données informatiques. Jouve, Paragon Identification ou Corlet Imprimeurs

se sont ainsi lancés dans cette voie. Ils doivent cependant se positionner sur des activités très

spécifiques pour ne pas subir la concurrence de SSII plus puissantes et davantage

expérimentées. Le groupe Jouve a par exemple lancé en juillet 2012 la plateforme

IF Verso (70 000 ouvrages français numérisés et traduits en diverses langues) pour l’Institut

Français, en partenariat avec la BNF et l’Unesco.

Loïc Moisan, le 5 avril 2013

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1.1. Champ de l’étude Périmètre retenu

Typologie du secteur étudié

Production

(Fabricants, extracteurs, etc.)

Négoce

(Centrales d’achat négociants, etc.)

Distribution

(Détaillants, commerçants, etc.)

Services

(Prestataires divers, transporteurs, etc.)

Construction

(BTP, travaux publics, etc.)

Périmètre retenu

L’étude menée par Xerfi porte sur les activités graphiques en France. Le champ couvre 3 activités :

la réalisation de travaux d’impression qui donnent lieu à la production d’un support papier imprimé ;

les activités de pré-presse (composition, photocomposition, saisie de données, photogravure, transfert CTP, etc.) ;

les activités post-presse (héliogravure, finition, brochage, massicotage, assemblage, agrafage, reliure avec et sans couture, coupage et pose de couverture, collage, assemblage, dorage, reliure, etc.).

A noter que l’étude ne comprend pas les imprimeries des journaux lorsqu’elles sont intégrées au sein du groupe de presse.

Définitions

L’imprimerie (79% des facturations totales) est le domaine d’activité qui concerne tous les travaux d’impression, de l’imprimerie de journaux à l’imprimerie de labeur. Cela consiste à imprimer des périodiques, des journaux, des livres, des catalogues, des prospectus publicitaires, des documents administratifs, etc.

Les activités graphiques connexes (21%) concernent les activités de pré-presse (composition, préparation, photogravure, etc.) et de post-presse (reliure, finition, gravure, etc.).

Marchés clients

L’imprimerie et les activités graphiques disposent de nombreux débouchés et possèdent une multitude de marchés clients, parmi lesquels : - les agences publicitaires ; - la grande distribution ; - les industriels de l’emballage ; - les éditeurs de presse (périodique et quotidienne) ; - les maisons d’éditions de livres ; - les spécialistes de la vente par correspondance.

Codes NAF concernés

L’imprimerie et les activités graphiques sont référencées sous les codes NAF suivants : - 18.11Z, intitulé « impression de journaux » ; - 18.12Z, intitulé « autres imprimeries (labeur) » ; - 18.13Z, intitulé « activités de pré-presse » ; - 18.14Z, intitulé « reliures et activités connexes ».

Source : Xerfi

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1.2. Fondamentaux de l’activité Vue d’ensemble des marchés clients

Panorama des principaux débouchés de l’imprimerie par catégorie de produits

Catégorie d’imprimés Débouchés

Imprimés publicitaires et affiches

Agences publicitaires (y compris le mailing)

Imprimés administratifs, commerciaux et fiduciaires

Grande distribution, entreprises, particuliers, administrations

Périodiques

Editeurs de presse périodique

Imprimés de conditionnement

Industriels de l’emballage

Catalogues de VAD

Vépécistes et e-commerçants

Livres

Maisons d’édition de livres

Journaux

Editeurs de presse quotidienne

Source : Xerfi

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1.2. Fondamentaux de l’activité Analyse rétrospective de long terme Chiffre d’affaires de l’imprimerie et des activités graphiques unité : indice de valeur base 100 en 2005

90

100

110

120

130

140

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Traitement Xerfi / Sources : SOeS et INSEE

1995 – 2000

En lien avec la bonne tenue de l’activité manufacturière, du commerce et de l’édition de livres et de périodiques en France, le chiffre d’affaires de l’industrie graphique progresse de façon quasi-continue sur la période. Au-delà du dynamisme de leurs marchés clients, les imprimeurs bénéficient de multiples opérations d’externalisation. Les éditeurs de livres, de journaux et de magazines confient de plus en plus de travaux d’impression, de pré-presse et/ou de finition à des tiers. Le chiffre d’affaires sectoriel progresse ainsi de 2,9% par an en moyenne au cours de cette période.

2001 – 2007

L’activité économique française marque le pas, et la demande en travaux d’impression ralentit peu à peu. Les imprimeurs sont confrontés à de vives pressions en provenance de leurs principaux donneurs d’ordres et leurs marges de manœuvres se réduisent sur le terrain des prix. Le chiffre d’affaires de la profession augmente de 0,7% par an en moyenne entre 2001 et 2007.

2008 – 2012

La dégradation de la conjoncture provoque un repli important de la demande en travaux d’impression de la part des industriels de l’emballage, des annonceurs ou des éditeurs de livres et de périodiques. Le chiffre d’affaires sectoriel recule de 1,6% par an en moyenne sur la période 2008 – 2012. Les clients du secteur sont de plus en plus exigeants et les imprimeurs sont plus que jamais contraints d’investir dans de nouveaux équipements pour accroître leur productivité. Les performances d’exploitation des imprimeurs se dégradent et les défaillances se multiplient parmi les TPE.

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2.2. Analyse de l’environnement A retenir Méthodologie : cette partie analyse l’environnement du secteur, à travers les indicateurs les plus appropriés. Elle étudie notamment l’évolution des principaux marchés clients (débouchés), et des différents facteurs de soutien de la demande.

L’essor de la dématérialisation pénalise l’industrie graphique

Les acteurs de l’industrie graphique ont évolué dans un environnement peu favorable en 2012. La consommation de produits imprimés a encore diminué, tombant ainsi à son plus bas niveau depuis le milieu des années 2000. Le secteur a notamment continué à souffrir de facteurs structurels défavorables comme l’essor de la dématérialisation, la baisse du nombre d’entreprises utilisatrices ou encore les modifications de formats des catalogues ou des revues.

Les acteurs de la presse écrite en mauvaise posture

Confrontés au déclin de la « culture imprimée », les éditeurs de journaux, de revues et de périodiques doivent faire face à une baisse régulière de la diffusion de leurs titres, ce qui les incite à réduire d’année en année leurs tirages. Cette tendance s’est confirmée en 2012, avec des baisses de diffusion de plus de 5% pour les magazines et d’environ 2% pour les quotidiens nationaux et régionaux.

Les dépenses des annonceurs en recul

Compte tenu du contexte économique délicat dans lequel elles ont évolué en 2012, les entreprises ont été particulièrement prudentes. Nombre d’entre elles ont ainsi réduit leurs budgets publicitaires afin de préserver leur trésorerie. Qui plus est, les annonceurs ont privilégié les supports qui bénéficient d’une audience dynamique comme Internet, au détriment d’autres médias qui sont en perte de vitesse comme la presse écrite.

L’industrie du papier et du carton à la peine

Les fabricants d’articles en papier et en carton ont souffert en 2012. Dans l’ensemble, la production manufacturière s’est détériorée de 3,5% et les besoins des industriels en emballages, en étiquettes et en autres produits de conditionnement ont nettement diminué. En conséquence, ces opérateurs ont réduit leurs commandes de travaux d’impression, de pré-presse ou de post-presse.

Indicateurs analysés Unités 2011 2012 Tendance

sur moyenne période (2005-2012)

Consommation apparente de produits

imprimés

% des variations annuelles (vol.)

0,0% -2,0% -22,6%

Importations françaises de produits imprimés (*)

% des variations annuelles (vol.)

+6,7% -7,2% +0,7% (**)

(*) Catalogues commerciaux, livres, journaux, revues et périodiques, imprimés publicitaires, brochures, etc. (**) Evolution sur la période 2009-2012 / Estimations Xerfi

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2.2. Analyse de l’environnement Consommation intérieure d’imprimés Consommation de produits imprimés en France (*)

unité : indice de volume base 100 en 2005

La consommation apparente de produits imprimés a de nouveau reculé en 2012, pour s’établir à un peu moins de 2,4 millions de tonnes. Il s’agit là de son plus bas niveau depuis 2005.

100,0 98,094,6

89,4

80,9 79,0 79,0 77,4

40

50

60

70

80

90

100

110

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012e

(*) Consommation apparente = production – exportations + importations Traitement et estimation Xerfi / Source : Caractère, d’après Baromètre I+C

Consommation de produits imprimés en France (*)

unité : % des variations annuelles en volume

Alors qu’elle était restée stable en 2011, la consommation apparente française de produits imprimés a reculé de 2% en volume en 2012.

-2,0%

-3,5%

-5,5%

-9,5%

-2,4%

0,0%

-2,0%

-10%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012e

(*) Consommation apparente = production – exportations + importations Traitement et estimation Xerfi / Source : Caractère, d’après Baromètre I+C

Consommation de produits imprimés en France (*) unités : indice de volume base 100 en 2005, % des variations annuelles en volume

Indice Croissance

2005 100,0 nd

2006 98,0 -2,0%

2007 94,6 -3,5%

2008 89,4 -5,5%

2009 80,9 -9,5%

2010 79,0 -2,4%

2011 79,0 0,0%

2012 (e) 77,4 -2,0%

(*) Consommation apparente = production – exportations + importations / Traitement et estimation Xerfi / Source : Caractère, d’après Baromètre I+C

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2.3. Analyse conjoncturelle du secteur A retenir

Recul quasi-généralisé de la production sectorielle en 2012

Dans l’ensemble, l’industrie graphique française a connu de sérieuses difficultés en 2012. La production de journaux et de périodiques a continué à décliner, pour tomber à des niveaux historiquement bas. Les commandes de livres, de catalogues commerciaux et d’imprimés publicitaires non adressés ont été particulièrement mal orientées, contrairement à l’activité dans l’impression de magazines, qui s’est stabilisée par rapport à 2011. A l’opposé, certains segments ont fait preuve d’une belle résistance, à l’image des imprimés publicitaires adressés ou des documents administratifs dont la production a légèrement augmenté.

De fortes tensions sur les prix

Face à un contexte économique morose et incertain, les grands donneurs d’ordres de l’industrie graphique française ont continué à faire pression sur leurs prestataires. Ils n’ont pas hésité à faire jouer la concurrence pour renégocier leurs contrats à la baisse. Les prix à la production des travaux d’impression et des services annexes ont ainsi reculé de 0,8% en 2012. Dans ces conditions, le chiffre d’affaires du secteur est reparti à la baisse. Un repli qui s’est traduit par une accélération des défaillances dans l’industrie graphique, plus de 320 entreprises ayant fait défaut entre décembre 2011 et novembre 2012 (contre 278 sur l’ensemble de l’année 2011). Le groupe Bergame, acteur de référence de l’imprimerie française (280 salariés pour un CA consolidé de 66 M€ en 2011) a été placé en redressement judiciaire en septembre 2012.

Les imprimeurs montent en gamme et se diversifient dans le numérique pour survivre

Face à l’intensification de la concurrence étrangère et la hausse des pressions en provenance de leurs principaux clients sur moyenne période, les imprimeurs n’ont eu d’autre choix que de proposer des prestations à plus forte valeur ajoutée. Certains opérateurs se sont lancés dans la gestion de données numériques, à l’image de Jouve, Sego ou Corlet Imprimeurs (gestion de bases de données, activités Web, etc.). D’autres ont acquis de nouvelles machines plus performantes pour améliorer leur productivité et la qualité de leurs travaux, à l’instar d’Agir Graphic, qui a investi 13 millions d’euros début 2012 pour une nouvelle rotative capable d’imprimer 45 000 cahiers de 96 pages par heure.

Indicateurs analysés Unités 2011 2012 Tendance

sur moyenne période (2005-2012)

Production française de journaux (*)

% des variations annuelles (vol.)

-2,8% -3,5% -34,0%

Production française d’imprimés de labeur (**)

% des variations annuelles (vol.)

-2,0% -6,1% -27,4%

Prix à la production des travaux d’imprimerie et des services annexes

% des variations annuelles

-1,5% -0,8% -11,5%

Chiffre d’affaires de l’industrie graphique

française

% des variations annuelles (val.)

+1,8% -1,0% -3,3%

(*) NAF 18.11Z / (**) NAF 18.12Z

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2.3. Analyse conjoncturelle du secteur Chiffre d’affaires de l’industrie

graphique française

Chiffre d'affaires de l'industrie graphique française

unité : indice de valeur base 100 en 2005 (moyennes trimestrielles)

Du fait de la baisse de la production et des prix des travaux et services d’impression, le chiffre d’affaires de l’industrie graphique française a reculé en 2012. La fin d’année a été particulièrement difficile pour les opérateurs, avec un repli marqué de l’activité au 4ème trimestre.

84

88

92

96

100

104

108

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Traitement Xerfi / Source : INSEE, dernières données disponibles de 12/2012

Chiffre d'affaires de l'industrie graphique française

unité : % des variations annuelles sur moyennes trimestrielles

Après un début d’année 2012 relativement atone, l’activité de l’industrie graphique a plongé dans le rouge, avec un 4ème trimestre particulièrement difficile (-3,9% en glissement annuel). Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires sectoriel s’est replié de 1%.

-12%

-8%

-4%

0%

4%

8%

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Traitement Xerfi / Source : INSEE, dernières données disponibles de 12/2012

Chiffre d'affaires de l'industrie graphique française unités : indice de valeur base 100 en 2005, % des variations annuelles en valeur

Indice Croissance

2005 100,0 nd

2006 102,1 2,1%

2007 104,7 2,5%

2008 103,1 -1,5%

2009 95,5 -7,4%

2010 96,0 0,5%

2011 97,7 1,8%

2012 96,7 -1,0%

Traitement Xerfi / Source : INSEE

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3.1. Points de repère Méthodologie Xerfi

Le modèle Mapsis, créé par Xerfi, est une analyse des comportements et des performances d’un ensemble de sociétés intervenant dans le secteur. Il permet d’étudier un bilan et un compte de résultats représentatifs du secteur, et de comprendre comment les opérateurs s’adaptent à l’évolution de la situation économique.

Les entreprises retenues dans l’analyse sont celles ayant déposé leurs comptes sur l’ensemble de la période étudiée. La méthode exclut par construction les entités disparues ainsi que celles récemment créées.

Pour sélectionner les sociétés les plus pertinentes, Xerfi a développé des filtres statistiques qui comparent les données financières grâce à une succession d’analyses mathématiques en composantes principales. La projection des différentes entreprises sur les composantes principales permet de définir les noyaux d’entreprises ayant des caractéristiques similaires, et d’écarter les sociétés présentant des résultats atypiques (résultats exceptionnels excessifs, comportement de filiale avec des transferts de trésorerie, etc.).

Les comportements observés sur les entités filtrées à l’issue de ce processus sont ceux qu'il est le plus probable d'observer chez un acteur du secteur.

Il n’y a aucune restriction sur la taille des entreprises du panel et la sélection des entreprises se fait uniquement à partir de données financières centrées et réduites. Il convient toutefois de noter que les opérateurs retenus sont généralement des PME et des TPE car les grandes entreprises ont pour la plupart des comportements hors normes qui les excluent naturellement des filtres de sélection.

Source : Xerfi, modèle Mapsis

Noyau d’entreprises retenu par le modèle

Projection d’entreprises sur les composantes

principales

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3.2. Compte de résultat du secteur Principaux postes de charge

Nouvelle hausse des coûts d’approvisionnement à l’horizon 2013

Les coûts d’approvisionnement des imprimeurs sont en constante augmentation depuis 2010, en lien notamment avec la forte hausse des prix des encres d’impression et, dans une moindre mesure, du papier et du carton. En conséquence, le poids de ce poste de charges s’est nettement alourdi ces trois dernières années pour les sociétés de l’échantillon Xerfi. Les cours du papier et du carton devraient se détendre de façon notable dans les mois à venir, mais pas ceux des encres d’imprimerie. Les achats de matières premières et d’approvisionnements s’établiront ainsi à 19,6% du chiffre d’affaires des opérateurs en 2013.

Poids des matières premières et approvisionnements unité : part en % du chiffre d'affaires (moyenne 2005-2011)

Evolution du poids des matières premières et approvisionnements unité : part en % du chiffre d’affaires

M atières

premières

et march.

19,1%

19,6%

19,4%

17,6%

18,1%

18,6%

19,1%

19,6%

20,1%

05 06 07 08 09 10 11 12e 13p

Estimation et prévision Xerfi (source Xerfi, modèle Mapsis)

Des charges externes difficilement compressibles pour les imprimeurs

Le poids des autres achats et charges externes (frais d’intérim, de sous-traitance, etc.) des entreprises du panel Xerfi s’est accru de 3,4 points entre 2005 et 2011. Il s’agit d’un poste de charges peu ajustable par nature pour les imprimeurs. Ces derniers ont en effet fréquemment recours au crédit-bail pour financer leurs investissements en matériels (rotatives, presses, lignes de découpe, etc.) et sont également soumis à la hausse structurelle des loyers et des frais d’énergie. En conséquence malgré leurs efforts (moindre recours à l’intérim et à la sous-traitance, limitation des budgets de communication, etc.), les opérateurs seront confrontés à un nouvel alourdissement du poids de leurs AACE en 2013 (+0,3 point).

Poids des autres achats et charges externes unité : part en % du chiffre d'affaires (moyenne 2005-2011)

Evolution du poids des autres achats et charges externes unité : part en % du chiffre d’affaires

AACE

30,2%

32,8%32,5%

27%

29%

31%

33%

35%

05 06 07 08 09 10 11 12e 13p

Estimation et prévision Xerfi (source Xerfi, modèle Mapsis)

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3.2. Compte de résultat du secteur Soldes intermédiaires de gestion

Erosion du taux de marge brute à l’horizon 2013

Compte tenu de l’importance des pressions concurrentielles qui s’exercent au sein du secteur, les imprimeurs sont contraints de limiter leurs revalorisations tarifaires, voire de concéder des baisses de prix pour rester attractifs. Or, depuis 2010, leurs coûts d’approvisionnements sont en constante progression. Dans ce contexte, le taux de marge des sociétés de l’échantillon Xerfi a sensiblement reculé au cours des dernières années. Il s’établira à 80,4% du CA des opérateurs en 2013, légèrement en deçà de son niveau moyen sur la période 2005-2011 (81%).

Marge brute unité : part en % du chiffre d'affaires (moyenne 2005-2011)

Evolution du taux de marge brute unité : part en % du chiffre d’affaires

M arge

brute

81,0%

80,4%80,6%

76%

77%

78%

79%

80%

81%

82%

05 06 07 08 09 10 11 12e 13p

Estimation et prévision Xerfi (source Xerfi, modèle Mapsis)

Le taux de résultat net des opérateurs se dégradera encore en 2013

Sous l’effet de la détérioration des performances d’exploitation des opérateurs, le taux de résultat net du panel se dégradera de nouveau en 2013. Il tombera ainsi à 2% du CA de l’échantillon, contre 3,1% en moyenne sur la période 2005-2011.

Résultat net unité : part en % du chiffre d'affaires (moyenne 2005-2011)

Evolution du taux de résultat net unité : part en % du chiffre d’affaires

Résultat

net

3,1%

2,0%

2,4%

1%

2%

3%

4%

5%

05 06 07 08 09 10 11 12e 13p

Estimation et prévision Xerfi (source Xerfi, modèle Mapsis)

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4.1. Structure économique Chiffres clés des entreprises du secteur

Chiffres clés des entreprises graphiques en 2010

Indicateur Imprimerie (*) Services

connexes (**) Ensemble

Nombre d’entreprises 5 860 9 486 15 346

Effectifs salariés au 31/12 54 143 17 195 71 338

Nombre moyen de salariés par entreprise 9 2 5

Chiffre d’affaires HT (M€) 8 424,5 2 118,7 10 543,2

dont chiffre d’affaires à l’export (M€) 449,1 87,5 536,6

Taux d’exportation (CA export / CA total) 5,3% 4,1% 5,1%

Chiffre d’affaires moyen par entreprise (k€) 1437,6 223,4 687,0

Chiffre d’affaires moyen par salarié (k€) 155,6 123,2 147,8

Frais de personnel (M€) 2 467,0 807,1 3 274,1

Investissements corporels (M€) 281,1 67,3 348,4

Taux de valeur ajoutée (valeur ajoutée / CA) 34,4% 47,0% 36,9%

Taux d’excédent brut d’exploitation (EBE / CA) 3,3% 7,0% 4,0%

Taux d’investissement (investissements corporels bruts hors apports / VA HT)

9,7% 6,8% 9,0%

(*) NAF 18.11Z et 18.12Z / (**) NAF 18.13Z et 18.14Z Traitement Xerfi / Source : Xerfi d’après INSEE-ESANE

Répartition du chiffre d’affaires sectoriel par activité

unité : part en % du CA total

Les activités d’impression de labeur (magazines et périodiques, livres, etc.) généraient plus des trois quarts du chiffre d’affaires sectoriel en 2010. Les activités de pré-presse représentaient quant à elles 16,4%, contre 3,7% pour le post-presse et 2,2% pour l’impression de journaux.

Autres

imprimeries

(labeur)

77,7%

Activités de

pré-presse

16,4%

Activités

de post-presse

3,7%

Impression

de journaux

2,2%

Traitement Xerfi / Source : INSEE-ESANE, données 2010

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4.3. Caractéristiques structurelles Localisation géographique de l’activité Localisation géographique de l’activité en 2010 (*) unité : part en % du nombre total d’entreprises du secteur

(*) NAF 18 .11Z, 18.12Z, 18.13Z et 18.14Z Traitement Xerfi / Source : INSEE, données au 1er janvier 2011

Localisation géographique de l’activité en 2010 (*) unités : nombre d’entreprises, part en % du nombre total d’entreprises du secteur

Entreprises Part

Ile-de-France 3 929 24,8%

Rhône-Alpes 1 706 10,7%

Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 425 9,0%

Aquitaine 791 5,0%

Pays de la Loire 768 4,8%

Nord-Pas-de-Calais 734 4,6%

Languedoc-Roussillon 669 4,2%

Midi-Pyrénées 637 4,0%

Autres régions 5 214 32,9%

France entière 15 873 100,0%

(*) NAF 18 .11Z, 18.12Z, 18.13Z et 18.14Z Traitement Xerfi / Source : INSEE, données au 1er janvier 2011

Nord-Pas-de-Calais 4,6%

PACA 9,0%

Languedoc-Roussillon 4,2%

Rhône-Alpes 10,7%

Ile-de-France 24,8%

Midi-Pyrénées 4,0%

Aquitaine 5,0%

Pays-de-la-Loire 4,8%

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5.1. Forces en présence Panorama des groupes et entreprises leaders

Leadership des groupes français

A l’exception de quelques sociétés comme Imprimerie et Editions Braun (Hubert Burda Media) ou Paragon Transaction (Paragon Group), les entreprises leaders du secteur sont adossées à des groupes français. Il s’agit généralement d’opérateurs spécialisés dans l’imprimerie mais qui interviennent également à toutes les étapes de la chaîne graphique (pré-presse, impression et post-presse). Ils réalisent surtout des travaux d’impression de labeur (magazines, livres, albums, catalogues, imprimés publicitaires, etc.).

La plupart des leaders du secteur sont des intégrateurs

Les leaders de l’imprimerie et des activités graphiques se positionnent avant tout comme des intégrateurs qui réalisent des prestations « clés en main ». Par exemple, le groupe SEGO est en charge de l’intégralité des prestations liées à l’impression du magazine Obsession (lancé en début d’année 2012 par le groupe Nouvel Observateur). Ses filiales se répartissent le travail de la façon suivante : Arto réalise les activités pré-presse, Sego se charge de l’impression, Plifac assure le brochage et Stamp est responsable du routage.

Les opérateurs se diversifient pour compenser le déclin de la « culture imprimée »

La « culture imprimée » étant globalement en déclin en France au profit des contenus numériques, les leaders de l’industrie graphique sont à la recherche de relais de croissance. Certains d’entre eux disposent déjà de revenus complémentaires grâce à des activités de packaging, comme Paragon Transaction ou Sim Edit. D’autres ont choisi de se tourner vers les activités numériques comme la gestion de bases de données (à l’image du groupe Jouve) ou l’informatisation de données (à l’instar de l’Imprimerie Française).

Principaux acteurs intervenant en France dans le secteur (*)

Acteurs Pays d’origine CA consolidé

(ME)

Poids dans le secteur

en France

IMPRIMERIE NATIONALE France 146 M€ GROUPE MAURY France nd

JOUVE France 143 M€

AGIR GRAPHIC France ≈ 80 M€

SPIR COMMUNICATION France 543 M€

HUBERT BURDA MEDIA Allemagne 2 176 M€

VINCENT IMPRIMERIES France nd

CPI France nd

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs et Greffes des Tribunaux de Commerce

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5.1. Forces en présence Positionnement des principaux acteurs

Tableau de positionnement des principaux acteurs du secteur (*)

Opérateur Livres Catalogues

et périodiques Imprimés

publicitaires Activités

numériques (**) Autres produits /

activités (*)

IMPRIMERIE NATIONALE

Impression fiduciaire

MAURY IMPRIMEUR -

JOUVE

Réalisation d’emballages, façonnage

et transformation

IMPRIMERIES IPS Façonnage et routage

ETS PLANCHER -

IMPRIMERIE ET EDITIONS BRAUN

Héliogravure

LENGLET IMPRIMEURS

-

PARAGON TRANSACTION

Emballages, étiquettes et activités pré-presse

IMAYE GRAPHIC -

IN CONTINU ET SERVICES

Façonnage et activités

pré-presse

GALIOTE PRENANT Activités pré-presse,

façonnage

PARAGON IDENTIFICATION

Etiquettes, façonnage, activités pré-presse,

transformation

SIB Affiches, façonnage, activités pré-presse,

transformation

SIM EDIT IMPRIMEURS

Emballages et étiquettes

SEGO Affiches, façonnage,

transformation

Classement par chiffre d’affaires décroissant (*) Liste non exhaustive / (**) Gestion de bases de données, numérisation, activités Web, etc. Source : Xerfi, d’après opérateurs

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5.2. Spécialiste de l’imprimerie fiduciaire Imprimerie Nationale

Imprimerie Nationale

CA du groupe Imprimerie Nationale unité : million d’euros / Source : Imprimerie Nationale

12 4 ,7 13 1,1

15 5 ,314 6 ,3

0

50

100

150

200

2008 2009 2010 2011

Siège social :

58, Boulevard Gouvion Saint Cyr 75858 Paris cedex 17

France

Actionnariat :

Etat Français (100%)

Imprimerie Nationale — Présentation générale du groupe

Chiffres clés 2011 Activités du groupe :

Le Groupe Imprimerie Nationale, dont les origines remontent à 1640, est le principal acteur de l’impression de documents sécurisés (passeports, visa, permis, certificats, etc.) en France.

Principaux pôles d’activité :

- Solutions sécurisées d’identité : passeports, visas, titres de séjour, certificats d’immatriculation, cartes d’agents, permis, etc. ;

- Gestion sécurisée des données : impression de cartes pour les professionnels du transport (chauffeurs de taxi notamment), services de dématérialisation (coffres-forts numériques, archivage sécurisé, etc.) ;

- Impressions et flux numériques sécurisés : solutions clé en main pour l’impression de documents sécurisés, la gestion de flux numériques, etc.

Marchés clients :

Etat (ministères des transports et de l’éducation notamment), collectivités publiques, entreprises industrielles et tertiaires.

Chiffre d’affaires 146,3 M€

Croissance sur un an -5,8%

EBE consolidé (% CA)

25,6 M€ (17,5%)

Résultat net avant IS (% CA)

17,0 M€ (11,6%)

Effectifs salariés 572 personnes

Passeports imprimés 20 000 / jour

Certificats d’immatriculation de véhicules imprimés

20 000 / heure

Lettres personnalisées imprimées

50 millions / an

Investissements 13,2 M€

Sites industriels 2

Couverture géographique France

Source : Imprimerie Nationale

Imprimerie Nationale

Solutions sécurisées d’identité

(54% CA 2011)

Gestion sécurisée de données

(33% CA 2011)

Impressions et flux numériques sécurisés

(13% CA 2011)

XXX (X% CA)

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Imprimerie Nationale — Présentation de la filiale française Imprimerie Nationale

Chiffres clés 2010

CA de la société Imprimerie Nationale unité : million d’euros / Source : Greffes des Tribunaux de Commerce

12 3 ,5

9 8 ,6

7 5 ,4

10 6 ,0

7 9 ,7

20

40

60

80

100

120

140

2006 2007 2008 2009 2010

Chiffre d'affaires 106,0 M€

dont chiffre d'affaires à l'export (% CA)

0,3 M€ (0,3%)

Résultat d'exploitation

(% CA) 7,4 M€ (7,0%)

Résultat net (% CA)

8,6 M€ (8,1%)

Effectifs salariés 355 personnes

Activité :

La société Imprimerie Nationale est en situation de monopole. Elle réalise une large gamme de produits « régaliens » ou non, vierges ou personnalisés (passeports, visas, cartes de séjour, certificats, sujets d’examens de concours officiels, etc.). Imprimerie Nationale détient des participations majoritaires et minoritaires dans plusieurs sociétés. Elle possède notamment 100% de J-Print (impression et façonnage de cahiers, de copies doubles, de copies d’examen, de chemises, etc.). Elle détient également des participations dans ATS (41%), RRD IN (33%), Sakarah (20%), Version Net (15%), SPS (14,2%) et Keynetics (2,7%).

Imprimerie Nationale — Présentation de la filiale française IN Continu et Services

Chiffres clés 2010

CA de la société IN Continu et Services unité : million d’euros / Source : Greffes des Tribunaux de Commerce

2 8 ,8

5 5 ,15 9 ,3

5 6 ,6

10

20

30

40

50

60

70

2007 2008 2009 2010

Chiffre d'affaires 56,6 M€

dont chiffre d'affaires à l'export (% CA)

3,9 M€ (7,0%)

Résultat d'exploitation

(% CA) -0,1 M€ (-0,2%)

Résultat net (% CA)

0,2 M€ (0,3%)

Effectifs salariés 189 personnes

Activité :

La société Imprimerie Nationale Continu et Services (INCS) regroupe l’ensemble des activités d’imprimerie « traditionnelle » du groupe. Elle imprime notamment des vignettes de chèques, des chèques de banque et du trésor, des factures, des relevés, des en-têtes de lettres, des chèques déjeuner, des chèques vacances, etc. Son principal client est l’Etat Français. INCS détient la société Chronoservices, spécialisée dans les dispositifs de délivrance de cartes sécurisées (cartes de chronotachygraphe, de qualification de conducteur, certificat de formation ADR pour le transport de matières dangereuses, etc.).