Liberté 62 n°860

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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -T ÉL . 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°860 DU J EUDI 7 AU J EUDI 14 MAI 2009 NOUS N’AVONS PAS À PAYER LEUR CRISE ! Nouvelles journées d’actions unitaires les 26 mai et 13 juin À AUCHEL, LA SOLIDARITÉ DES “FAURECIADÉJOUE LES COUPS DE FORCE DE LA DIRECTION PAGE 5 PAGES 4 et 12 PRISONS BÉTHUNE, ARRAS MOBILISATION DES SURVEILLANTS POUR DES EFFECTIFS EN NOMBRE PAGE 7 Photos Liberté 62 page 1:page 1 6/05/09 10:32 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : l [email protected]) - 1,30 € - N°860 DU JEUDI 7 AU JEUDI 14 MAI 2009

NOUS N’AVONS PAS À PAYERLEUR CRISE !

Nouvelles journées d’actions unitairesles 26 mai et 13 juin

À AUCHEL,LA SOLIDARITÉDES “FAURECIA”

DÉJOUE LES COUPSDE FORCE

DE LA DIRECTIONPAGE 5

PAGES 4 et 12

PRISONS

BÉTHUNE, ARRASMOBILISATION DES SURVEILLANTSPOUR DES EFFECTIFS EN NOMBRE

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Événement

Liberté 62 n°860 - Le 7 Mai 2009

LL ESES schémas “anciens”avec la décentralisa-tion culturelle neconcernent (hélas)que “les centres villes”et les populations

inhérentes. Aussi, lorsqu'on parlede synergie et de rencontresparallèles, Didier Andreau, anima-teur de "Colères du présent" saitde quoi il parle après des annéespassées à tisser des relationsentre culture et monde du travail :“lʼévénement ne consiste pas enun sigle, qui représenterait à luiseul lʼévénement et qui, en fin decompte, serait instrumentalisé..."Les mœurs sont à changer mais,parfois, hélas, les acteurs culturelsflattés dans leur égo (il y a les sub-ventions à la clé) vont à Canossaet deviennent des agents intermé-diaires en oubliant leur véritablemétier. Cʼest un drame pour lespopulations, en périphérie, quinʼont pas forcément accés auxlieux et institutions établies. Lespratiques évoluent au gré desavancées technologiques, le cour-rier électronique remplace biensouvent les annonces publiques etparfois lʼaffiche-papier ; cʼest unmoyen de communication très pra-

tique et il y a les blogs qui sedéveloppent à vive allure et sontdes tremplins entiers vers uneautre manière de faire circuler destextes et des opinions.Expériences de terrain, assuré-ment ! Car le Salon du livre se pré-pare longtemps à l'avance avec enamont des initiatives précisesdans la diversité et en aval despoursuites d'un dialogue fait defraternité et d'échanges.Cette année le Salon du livre ren-dait un hommage à FrédéricFajardie, disparu l'an dernier un(fatal) 1er mai.

Les “Paroles ouvrières”de Frédéric H. Fajardie relaient

la fureur de vivreMetaleurop : hiver-printemps2003, lʼusine est liquidée. Dans lessemaines qui ont suivi, FrédéricFajardie s'est rendu à Noyelles-Godault à la rencontre desanciens fondeurs et a noté leursrécits. Ce furent des “parolesouvrières” relayées par la fureurde vivre élémentaire. Le contactavec le monde ouvrier fait partiede gestes innés, loin de toutaspect ouvriériste. Cʼest la force

des témoignages. Comment peut-on aborder, par lʼécriture, la ferme-ture dʼune usine ? Le pari était dif-ficile à tenir mais Fajardie dépasseles particularités locales poursʼadresser à un public beaucoupplus vaste tout en centrant son tra-vail sur la présence de lʼhomme aucœur dʼun tel conflit. On lʼauracompris, il sʼagit de Metaleurop.Lʼindustrie métallurgique est sousla tutelle des marchés financiersqui imposent une pression perma-nente pour toujours plus de com-pétitivité. La fermeture deMetaleurop à Noyelles-Godaultétait programmée de longue date,dans le plus grand secret. La cota-tion, elle, se fait au grand jour. Lalutte contre le pot de fer nʼest paséloignée de lʼéthique sociale.Celle-ci doit lʼemporter. Les indem-nités exigées par les anciens fon-deurs, aux Prudʼhommes de Lens,se situent à hauteur de

30 000 euros, ce qui heurte, bienévidemment, la direction deMetaleurop SA. Chaque salarié,586 au total, réclame, à juste titre,le versement dʼune indemnité de30.000 euros et dʼune somme de300 euros pour les frais... Lʼissueest-elle palpable ? Cela tient dufeuilleton social.Pourquoi et comment ? Ces ques-tions fondamentales surgissent àchaque page comme un polarréécrit par quelquʼun qui lui aredonné sens et dénonciation.Lʼhomme rebelle avait lʼoreille dupeuple, cʼest vers lui quʼil orientaitses livres, un foisonnement demoeurs politiques, de situationsinterlopes, de critiques acerbesenvers un capitalisme dévasta-teur. Lʼhomme rebelle exprimait lavolonté de la fidélité à lʼidéalémancipateur qui a motivé lʼenga-gement de générations succes-sives. Cʼest le combat de tout un

peuple. Derrière les résistancesde plus en plus vives à une socié-té en lambeaux, les représenta-tions sociales et politiques de tousles “participants” à lʼoeuvre deFrédéric Fajardie sont lʼavant-garde et un signe évident dʼuncombat décisif ! Philosophie,démocratie, vie publique, débats,le legs est immense.Frédéric H. Fajardie est mort le1er mai 2008. Sa révolte ne datepas dʼhier, lui, qui donnait deschroniques régulières dans desjournaux engagés, commelʼHumanité à partir de 1996. LeNord/Pas-de-Calais lʼattirait et sesinterlocuteurs, nombreux, lui enétaient reconnaissants, que ce soitdans les ateliers dʼécriture. Sesparoles et ses écrits demeurent.Ceux de Metaleurop en gardent leplus beau des souvenirs.

Pierre Pirierros

AA VECVEC lʼaffaire Metaleurop,la question sensible de lamémoire collective est

posée avec force ; une mémoireentretenue sous lʼégide de lʼasso-ciation “Chœurs de fondeurs”,avec une dizaine de documen-taires, des livres et une bandedessinée.Dans ce paramètre, il faut men-tionner lʼapport de l'archivage parun traitement scientifique confié auCentre des archives du monde dutravail de Roubaix. Une premièreexpédition de 436 boîtes dʼar-chives a déjà eu lieu et la prépara-tion de lʼexpédition du solde sepoursuit. Lʼensemble est répertoriéet constitue un millier de boîtesconfiées au CAMT. Les archivestechniques de production deslaboratoires et bureaux d'études,

les dossiers de personnels, lacomptabilité seront triés sur placeet classés, aboutissant à la sélec-tion et à la conservation desarchives historiques.Un «château» du textile pour uneusine liquidée : la symboliqueillustre à merveille lʼentrée desarchives de Metaleurop à Roubaix,dans lʼun des sites des Archivesnationales. Archives mises à malaujourdʼhui par une politiquedésastreuse et qui recueille lʼhosti-lité des professionnels de ce sec-teur déterminant dans la vie. Cʼestlʼancienne usine Motte-Bossut, enplein centre de cette ville ouvrière,qui fut choisie, pour y installer leCentre des archives du monde dutravail (CAMT), dans la foulée desgrands travaux dʼune ère révolue.Roubaix, ville de brassages

incroyables, accueille, depuis, toutce qui fait la mémoire vive dʼunpays, celle de ses coucheslaborieuses. «Metaleurop auxArchives», non, cette expressionnʼest pas à galvauder et cʼest bienla fierté de ses anciens ouvriers,techniciens, ingénieurs, syndica-listes, que dʼavoir osé braver lʼin-terdit du liquidateur et dʼy collabo-rer avec le personnel du CAMTpour recenser toutes les annéesMetaleurop à Noyelles-Godault.Les fondeurs ont leur fierté.Malfidano, Penarroya, Metaleu-rop : événements, noms, dates etlieux ; la mémoire collective repo-se sur une somme énorme de faitset gestes, dʼactes, de discours etde prises de position.

CHAMP CULTUREL ET MONDE DU TRAVAIL

LE SALON DU LIVRE D'ARRAS,DES EXPÉRIENCES DE TERRAIN

Les journaux Liberté 62 et lʼHumanité ont été bien accueillis, une fois nʼest pas coutume,dans les travées du quartier des arts de la ville de Robespierre. Le Salon du livre, à Arras,organisé par “Colères du présent” et intitulé, “Salon dʼexpression populaire et de critiquesociale” en est un des plus beaux témoignages. Cet événement est, à lui seul, un exempledʼune prise de conscience réelle dans un domaine, la Culture, où tout est à réinventer.

METALEUROPMÉMOIRE INDUSTRIELLE

ET COLLECTE DES ARCHIVES

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Lors du débat autour du livre sur Martha Desrumeaux, notre photo : Pierre Outteryck, l’auteur,Laurence Mauriaucourt, journaliste, et Véronique Buard, élue à Evin-Malmaison. Photo Liberté 62

AAINSIINSI, le 1er mai fut unitaire.Une condition si ce n'estsuffisante, en tout cas

nécessaire pour donner aux syn-dicats la crédibilité dont ils ontbesoin et la force de faire reculerceux qui se gavent de la plue-value réalisée sur le dos dessalariés, leurs complices et aco-lytes en tous genres.Cette aspiration à l'unité a grandidepuis plusieurs mois, les sala-riés en ont fait leur pain quotidiendans les luttes récentes et lesjournées d'action. La seule effica-cité possible réside en partiedans la poursuite de ce combat.

Certes, gouvernement, MEDEFet médias à leurs bottes essaientde détourner l'attention sur la ten-sion qui existe dans le pays enposant à tout va la question sim-pliste : «Et vous, vous désavouezces violences ?» Le délégué syn-dical CGT de Continental a bravécourageusement l'interdit en plein«20 heures» sur France 2, ren-voyant David Pujadas dans sesdix-huit mètres par un effronté :«Vous plaisantez, j'espère». Et ila eu raison, car cette question-piège est tout simplement indé-cente en regard de la violencesociale qui est faite à ces femmes

et à ces hommes jetés à la ruepour mieux valoriser les divi-dendes de quelques actionnaires.À propos, on est curieux desavoir comment les mêmesmédias si prompts à dénoncer«les enragés et les sans-culottesd'aujourd'hui», réagiront quandviendra à l'ordre du jour del'Assemblée nationale la proposi-tion de loi déposée par Marie-George Buffet, visant à l'interdic-tion de ce qu'on appelle les licen-ciements boursiers. Ce sera le 28mai.S'agissant du silence des médias(notamment radio et télévision)

condamnant les initiatives et lespropositions du PCF, il faut aussiremarquer avec quel mépris leFront de gauche est délibérémentignoré en ce début de campagnepour les élections européennes.Pourtant, ses candidats sontauprès des salariés en lutte, qu'ilss'appellent Jacky Hénin, PatrickLe Hyaric ou encore Jean-LucMélanchon. Ils ont la volontéd'ouvrir un vrai et vaste débatpolitique car la question de laconstruction européenne resteentière.Ou bien les forces qui ont soute-nu l'Europe de la concurrence

libre et non faussée sortirontconfortées du scrutin ou bien leFront de gauche qui combat ladictature des marchés aura plusde poids.La droite et le PS veulent fairel'impasse sur ce débat. Ils crai-gnent la rencontre du mouvementsocial avec le scrutin de juin.Il reste quatre semaines auxcommunistes, à l'ensemble desmilitants du front de gauche pouramplifier les contacts et les ren-contres dans les quartiers et leslieux de travail.

Jean-Michel Humez

PRINTEMPS SOCIALÉdito

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“S“SURMONTERURMONTERla crise, dit laCGT, impliquedes mesuresurgentes enfaveur de l̓ em-

ploi, des rémunérations et des poli-tiques publiques intégrées dans unepolitique de relance économique”.Éric Delannay, Grégory Glorian,secrétaires de la CGT du Pas-de-Calais plaçaient très haut le niveau deprise de conscience actuel. Boulogne-sur-Mer, Calais, Arras ont connu desmanifestations puissantes comme lerassemblement devant Faurecia àAuchel (Lire page 5).Tourmente chez les équipementiersautomobiles. Dans notre départe-ment, les plans de restructurations sesuccédent les uns aux autres.L̓emploi est au coeur des préoccupa-tions des syndicalistes et des salariés.Le secteur des équipementiers auto-mobiles se trouve fragilisé actuelle-ment devant une concurrence exa-cerbée alors que les délocalisationsdʼactivités entières sont légion. Lespouvoirs publics jettent de l̓ huile sur lefeu des restructurations dʼentrepriseset autres redéploiements. Dans lePas-de-Calais, la mobilisation était audiapason des revendications natio-nales pour dire NON à la crise et àtout fatalisme. Un 1er Mai de lutte,donc, dans toute la région. Les exi-gences des actionnaires ont conduit àl̓ accroissement des inégalités. Ellesse sont aussi traduites par une redis-tribution des richesses privilégiant leversement de dividendes au détri-ment des salaires et de l̓ investisse-ment.Et les pouvoirs publics ? Silence...De nombreuses entreprises du Pas-de-Calais mettent la pression sur lessous-traitants et fournisseurs faisantsupporter à leurs salariés blocages derémunérations et pertes dʼemplois.Des salariés sont contraints à desdurées du travail élevées, tandis queles salariés temporaires, en intérim ouen CDD, sont les premiers à faire lesfrais des baisses dʼactivité. Des entre-prises utilisent la crise pour opérer desrestructurations tout en maintenant larémunération de leurs actionnaires.Le silence des pouvoirs publics estpesant.

Emploi, Pouvoir dʼachat, servicespublics : tout cela amène syndica-listes, responsables dʼorganisationsdʼunités locales à se concerter en pro-

fondeur et à préparer la riposte devanttous les mauvais coups qui tombentet qui vont tomber.

P.P.

CMJN

Liberté 62 n°860 - Le 7 Mai 2009- 4 -

SocialL̓ individu y est au centre. Le dépôtdes archives de Metaleurop Nord deNoyelles-Godault aux Archives natio-nales est la résultante de prouessesciblées du personnel licencié, le syn-dic liquidateur nʼayant donné aucunesuite aux nombreuses démarches deFrançoise Bosman, la directrice duCAMT. Cʼest dire, lʼimportance desarchives et leur intérêt.Après leur licenciement, les ouvriers,techniciens, ingénieurs ont retrousséleurs manches pour permettre unarchivage strict, correspondant auxnormes nécessaires à une bonnerestitution de toute cette mémoire col-lective. Définir le cadre dʼune opéra-tion ambitieuse répond à lʼesprit detous ceux qui ont institué les Archivesnationales - dont les révolutionnairesde Thermidor an II. L̓histoire indus-trielle, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, a façonné des générationsentières ; aujourdʼhui, perdre tous cesrepères serait dommageable pourtout le monde.

Recensement précisAlors le travail des ex-salariés deMetaleurop Nord avec le concoursdes archivistes professionnels a déjàpermis le recensement et le dépôt deplus de 400 boîtes ; 400 autres sʼyajouteront dans un proche avenir, cequi représentera pas moins dʼun kilo-mètre de rayonnage dans cette insti-tution remarquable. La majorité desanciens fondeurs est toujours sansemploi et on annonce des cités lagu-naires pour remplacer un tissu indus-triel ancré depuis plus dʼun siècledans le Pas-de-Calais ! La dépollu-tion a commencé à grand fracasmédiatique, des éléments détermi-nants dans la vie de lʼex-usine ont étédétruits ; la grande cheminée a étéabattue ainsi que la tour à plomb,construite en 1924, lʼune des toutespremières en béton armé en France.Sur les ruines de cette immensefriche industrielle, Sita Agora sʼem-ploie à dépolluer avec de fortes sub-ventions publiques à la clé. Hasarddu calendrier : au moment où dispa-raissait la cheminée sentinelle, lessalariés étaient devant les tribunauxet défendaient leur cause.

DésengagementLʼaffaire Metaleurop montre bienquʼun groupe puissant commeGlencore peut sʼarroger le droit de sedésengager dʼun site sans que lʼÉtatni lʼEurope ne bronchent. Desdizaines dʼentreprises sous-traitantesont disparu dans cette tourmente.Des déclarations pompeuses detoutes part ont inondé les médias,aussitôt démenties le lendemain parles faits eux-mêmes. Le titreMetaleurop est de nouveau coté aupalais Brongniart à Paris. Cela faitquelque temps que la nouvelle étaitsur toutes les lèvres pour ceux quisuivent avec attention Metaleurop et,notamment, les membres delʼAssociation “Chœur de fondeurs”.Cette nouvelle est à prendre comme

un déni de justice sociale. La pressefinancière sʼen félicite en donnant uncommentaire dʼépopée mythologique“Metaleurop renaît de ses cendres”.Après plusieurs décisions de justice,le tribunal de commerce de Parisavait finalement homologué finnovembre 2005 un plan de redresse-ment par voie de continuation deMetaleurop SA, mettant fin à sonredressement judiciaire et ouvrant lavoie à son retour en Bourse.

P.P.Caryl Férey,

prix Jean Amila-Meckert 2009Le jury du prix Jean Amila-Meckert2009 a décerné ce titre à Caryl Féreypour son roman “Zulu” paru aux édi-tions Gaillimard.Enfant, Ali Neuman a fui le bantous-tan du KwaZulu pour échapper auxmilices de lʼInkatha, en guerre contrelʼANC, alors clandestin. Même samère, seule rescapée de la famille,ne sait pas ce quʼelles lui ont fait…Aujourdʼhui chef de la police criminel-le de Cape Town, vitrine de lʼAfriquedu Sud, Neuman doit composer avecdeux fléaux majeurs : la violence et lesida, dont le pays, première démo-cratie dʼAfrique, bat tous les records.Les choses sʼenveniment lorsquʼonretrouve la fille dʼun ancien championdu monde de rugby cruellementassassinée dans le jardin botaniquede Kirstenbosch. Une drogue à lacomposition inconnue semble être lacause du massacre. Neuman qui,suite à lʼagression de sa mère,enquête en parallèle dans les town-ships, envoie son bras droit, BrianEpkeen, et le jeune Fletcher sur lapiste du tueur, sans savoir où ils met-tent les pieds… Si lʼapartheid a dis-paru de la scène politique, de vieuxennemis agissent toujours danslʼombre de la réconciliation nationa-le…

"Zulu"(extrait)

— Tu as peur, petit homme ?... Dis :tu as peur ?Ali ne répondait pas — trop devipères dans la bouche.— Tu vois ce qui arrive, petit Zoulou ?Tu vois ?!Non, il ne voyait rien. Ils lʼavaient

saisi par la racine des cheveux et tirédevant lʼarbre du jardin pour le forcerà regarder. Ali, buté, rentrait la têtedans les épaules. Les mots du géantcagoulé lui mordaient la nuque. Il nevoulait pas relever les yeux. Ni crier.Le bruit des torches crépitait à sesoreilles. L̓homme serra son scalpdans sa main calleuse :— Tu vois, petit Zoulou ?Le corps se balançait, chiffe molle, àla branche du jacaranda. Le torse lui-sait faiblement sous la lune, mais Aline reconnaissait pas le visage : cethomme pendu par les pieds, ce sou-rire sanglant au-dessus de lui, cenʼétait pas celui de son père. Non, cenʼétait pas lui.Pas tout à fait.Plus vraiment (…)

Au stand de la CGT du Pas-de-Calais au Salon du Livre.

Suite de la page 3 �

Au stand du PCF.

1er MAI DANS LE PAS-DE-CALAIS :DES MILLIERS DE MANIFESTANTS

“NOUS N’AVONS PASÀ PAYER LEUR CRISE !”

“La crise, cʼest eux, la solution, cʼest nous tous. Retraite à 60 ans, 55 ans pourles métiers pénibles, protection sociale, SMIC à 1600 euros”, autant de motsdʼordre offensifs, qui sʼadressent directement à Sarkozy.

AAPRÈSPRÈS les succès des jour-nées nationales de grève etde manifestations des 29 jan-

vier et 19 mars, après les différentesactions menées localement(27 mars, 23 avril, 16 avril..), aprèsles luttes dans les Entreprises, quece soit pour lʼemploi, les salaires ouautre, le 1er mai, historiquement uni-taire a rassemblé plus de11 000 manifestants dans le Pas-de-Calais, du Public, du privé, actifs,retraités, privés dʼemploi (1 200 000nationalement).• St Omer : 1000 (manifestation)• Bruay-la-Buissière : 100 (mani-festation)• Calais : 1500 (manifestation)• Arras : 3000 (manifestation)• Isbergues : 300 (Rassemblement)• Boulogne : 5000 (manifestation)

• Lens : 100 (Rassemblement)• Sur le Site de Faurecia Auchel,plus de 500 personnes (ouvrier(e)sdu site et extérieurs).

La CGT du Pas-de-Calais appelle àamplifier les luttes, et à participer àla manifestation Européenne du15 mai à Bruxelles.

LA CGT DU PAS-DE-CALAIS:"LE 1er MAI , UN SUCCÈS ! "

LENSPOURSUIVRE LA MOBILISATIONDevant une centaine de personnes regroupées sur la place du Cantin,Dany Coolen, responsable de l'UL CGT d'Hénin-Lens, a insisté sur lasignification de ce 1er mai 2009. Pour le responsable syndical, les sala-riés constatent que face aumurde l'argent et à la surdité gouvernemen-tale, il s'agit de construire un rapport de forces capable d'imposer unchangement de politique pour une plus grande justice sociale.Dany Coolen se félicite que le climat a changé dans les entreprises etdans les rues mais le plus dure reste à faire.Grégory Glorian, secrétaire départemental de la CGT a appelé à soute-nir les salariés de Faurécia faisant état d'une information sur l'interven-tion de la force publique contre les salariés en grève.La Fédération du Pas-de-Calais du PCF était représentée par une délé-gation conduite notamment parCathyApourceau, secrétaire fédérale etJean-Michel Humez, élu communiste de Lens.

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Social

Liberté 62 n°860 - Le 7 Mai 2009

À AUCHEL,

LA SOLIDARITÉ DES “FAURECIA” DÉJOUELES COUPS DE FORCE DE LA DIRECTION

RREFUSEFUS. Refus total defermeture du sitedʼAuchel, les salariéset grévistes deFaurecia, épaulés,depuis, par dʼautres

unités, comme Marles-les-Mines,Hénin-Beaumont, Brebières, enrenforçant une solidarité totaledéjouent les coups de force de ladirection. En quelques jours, le cli-mat social est détérioré par unedirection décidée à imposer sesvisées de liquidation. Elle nʼhésitepas à utiliser, pour ce faire, à fairefeu de toutes les provocationspossibles, (appel aux CRS parlʼentremise de la préfecture, utili-sation de vigiles, entrée des nongrévistes par autobus directementdans les ateliers, sanctions, etc...).Lʼéchec du référendum rebondis-sait sur une nouvelle action dʼen-vergure avec la grève et blocagede lʼusine. Lundi dernier, lʼavocatdes salariés, à lʼinitiative deThérèse Lecocq, secrétaire de laCGT, a, point par point, passé aucrible la situation actuelle. Lʼenvoipar courrier au domicile des sala-

riés dʼun nouveau questionnairesur lʼacceptation ou non du plan dela direction est à mettre sur lecompte dʼun recul évident. Lessalariés, eux, sont confortés danslʼidée dʼêtre unis dans ce combat ;ces derniers prônent la vigilancequi est plus que jamais de mise.“Une nouvelle intervention desCRS est à redouter dès qu'unminimum de production aura puêtre assuré. Au vu ce ce qui s'estpassé ces derniers jours, ce n'estpas à exclure...”, disent-ils. Lesoutien des élus PCF, des mili-tants, de la population, des asso-ciations, des motards, à lʼoccasiondu 1er mai, sont des signes dʼen-couragement ; notamment LucienAndriès, Pascal Barois, AndréDelcourt ont tenu à saluer les gré-vistes dʼAuchel. Le site de Marles-les-Mines travaille pour Renault-Douai (Scénic III) et Auchel pourMCA-Maubeuge, Toyota àOnnaing et Volvo-Gand... Et laCGT de souligner, “cʼest un véri-table bras de fer qui nous opposeà la direction générale qui prenden otages toute une usine, toute

une population, tout un bassindʼemplois. Les investissementsnʼont jamais été faits pour le sitedʼAuchel. Les éléments de notremobilisation nous sont donnés parla direction elle-même. Lʼusine estrentable avec un avenir écono-mique crédible.”

LiquidationAoüt 2010, cʼest la date choisiepour la liquidation. Chacun dessalariés a compris que cette déci-sion était prise depuis longtemps,malgré un rapport dʼexpertisesfavorable aux salariés dʼAuchel.Les membres de la direction ren-contrés par les syndicalistes de laCGT se retranchent derrière deschiffres et des bilans.Contrairement à un discoursambiant, sur la crise actuelle, lesmesures annoncées par le gou-vernement labellisent encore plusun tournant libéral tout en voulant

faire croire que les salariés en sontet en seront les bénéficiaires.Sarkozy vole au secours desconstructeurs automobiles, les-quels nʼhésitent pas un seul ins-tant à brader les équipementiers.Le contrôle des fonds publics ver-sés aux entreprises est une exi-gence qui, en période de casse delʼemploi, gagne du terrain et passeulement chez les syndicalisteset les salariés concernés. Tout està repenser et stigmatiser lʼargentcontre lʼemploi et la vie des popu-lations.La finance, lʼéconomie, la tech-nique sont intimement liées dansun contexte de répartition descommandes. Ces mesures entraî-nent déjà une dégradation desconditions de travail et la mise enplace dʼune véritable menace surla tête des salariés. Réévaluer lesactivités et proposer des reclasse-ments sur les sites de Marles-les-Mines et dʼHénin-Beaumont nʼest-

ce pas une façon déguisée de dis-tiller à petite dose la fermeture.Tout cela nʼest pas sérieux ! Jean-Claude Delmotte, syndicaliste àFaurecia-Marles-les-Mines dénon-ce, lui, des “mises en concurrencedans des mêmes entreprises quiaboutissent fatalement à deslicenciements collectifs. Lʼavenirest plombé” .Les grévistes et les syndicatsCGT-FO dénoncent tout un fais-ceau de faits délétères pour lʼave-nir, “la direction est en manqued'argument ; opposer des gens lesuns aux autres afin de mettre finau conflit est une vieille recette quine prend plus. Si la méthode appli-quée ici fonctionnait, elle pouvaits'avérer payante ailleurs, et mêmeôter l'envie à d'autres de mettre enroute une grève... Mais C'estraté !”

Pierre Pirierros

JACKY HÉNIN,député européen

SOLIDARITÉ AVEC LES SALARIÉSD’AUCHEL

LL ESES salariés de FaureciaAuchel ont toute légitimitéà sauvegarder leur outil de

travail, en particulier lesmachines et les moules, maisaussi les stocks.Alors que le gouvernementSarkozy-Fillon, et leur justice declasse aux ordres du MEDEF,sont toujours prêts à condam-ner les soi-disantes «violencesdes salariés», il nʼhésite pas àenvoyer les CRS pour protégerles milices patronales deFaurecia dans leurs bassesœuvres.Cʼest scandaleux, ainsi lʼEtatfrançais avec lʼargent descontribuables, se met au service

privé des actionnaires rapacesde Faurecia.Il est vrai que ceux-ci lançaienthier, pour sécuriser leurs reve-nus financiers, une augmenta-tion de capital de 450 millionsdʼEuros contre une réductiondes «coûts» dans lʼentreprise de600 millions dʼEuros.Les salariés de Faurecia Auchelpeuvent compter sur tout monsoutien et toute ma solidarité.Jʼai toujours mis mon mandatde député européen au servicedes salariés, et de la reconnais-sance dʼune responsabilitésociale contraignante des entre-prises impliquant la sécurisa-tion de lʼemploi et de lʼactivité.

AA la suite de l'intervention desCRS, diligentée par l'Etatsur commande du patronat

afin de déloger les salariés gré-vistes de Faurécia Auchel, alorsmême qu'ils mènent un mouve-ment pacifiste et exemplaire pourla défense de leur emploi, laFédération du Pas-de-Calais duParti Communiste Françaisdénonce la provocation et le har-cèlement du patronat à l'égard dessalariés de l'entreprise FauréciaAuchel.Cette provocation s'ajoute aurecours, par la même direction, àune milice patronale provocatriceet violente rappelant desméthodes d'un régime que toutedémocratie serait appelée àcondamner.Sur un site économiquementviable (toutes les études le prou-vent), ces méthodes du patronat,avec la complicité du pouvoir éta-

tique du gouvernement, sont res-senties comme une véritable pro-vocation à l'égard des salariés quel'on voudrait pousser à la violence.Alors même que seule la sauve-garde de leur emploi anime lemouvement des salariés du site deFaurécia Auchel, à la veille d'un1er mai placé sous le signe de larevendication des travailleurs, cecomportement de la direction faitétat d'un patronat arrogant, sansvergogne, agissant au mépris detous les considérants humainspour satisfaire une soif avide deprofits.Arguant d'une atteinte à la libertéd'entreprendre, cette direction faitfi de sa culpabilité à porter atteinteà la liberté de travailler des sala-riés de Faurécia Auchel.La Fédération du Pas-de-Calaisdu Parti Communiste Français, lesélus Communistes du départe-ment, ses adhérents :

• Condamnent sans réserve cesméthodes et appellent le gouver-nement à plus de respect à l'égarddu monde salarié.• Exigent un engagement sansréserve du gouvernement pourfaire cesser ces méthodes et pourmaintenir l'activité du site FauréciaAuchel économiquement viable• Rappellent l'exigence portéepar ses élus de la tenue d'unetable ronde avec l'ensemble despartenaires sociaux, la directionde Faurécia France et les éluslocaux afin de mettre en œuvre lesmoyens financiers consacrés dansle plan de relance de l'automobileannoncé par Nicolas Sarkozy afinde garantir l'emploi et la pérennitédu site de Faurécia Auchel.

Hervé PolySecrétaire de la fédération

du PCF

À LA VEILLE DU 1er MAILA MILICE PATRONALE,

UNE VÉRITABLE PROVOCATION

"L"LAA situation locale sedégrade et les effets duplan de relance de lʼau-

tomobile nʼont eu aucun impact surlʼincitation à préserver lʼunité deproduction du site dʼAuchel. Aucontraire, la Direction de Fauréciaexerce des manœuvres dʼintimida-tion sur les salariés qui ont su semontrer dignes et responsablesdepuis le début des négociations.Comme tout contribuable de laNation, ils attendent que les mil-liards versés aux constructeursautomobiles, dont PSA actionnaireà 71% de la société Faurécia, par-ticipent à sauver leur emploi et leuroutil de travail. En retour, ce mer-credi 29 avril ils devront constaterque la négociation pacifique promi-

se par leur direction à lʼissue dʼuneconsultation sous forme de réfé-rendum, non favorable auxattentes de la direction, se termi-nera par une intervention des CRSvenus escorter les sociétés detransport qui chargeront leur pro-duction pour alimenter lesconstructeurs automobiles. Cesmêmes constructeurs ne respec-tent dʼaucune manière la Chartede bonne conduite qui était assor-tie des aides de lʼEtat. Pendant cetemps, Faurécia poursuit salogique de fermeture du sitedʼAuchel, alors que le rapport dʼex-pertise lui reconnaît une viabilité,dans une simple logique program-mée de délocaliser sa productionau Maroc notamment.(...)

MAURICE DISTINGUIN,CONSEILLER MUNICIPAL D'AUCHEL

"UNE DÉLOCALISATIONINACCEPTABLE"

Dans un courrier au président de la République,l'élu PCF d'Auchel, écrit notamment :

Assemblée des grévistes autour de leur avocat.(Photo Liberté 62)

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Liberté 62 n°860 - Le 7 Mai 2009- 6 -

Politique

RRARISSIMEARISSIME, lademande de sus-pension de fonctionest une procédurecontradictoire quiavait été demandée

par le préfet du Pas-de-Calais,Pierre Bousquet de Florian, auregard de la situation catastro-phique des finances de la villed'Hénin-Beaumont et de l'incapa-cité du maire à répondre aux exi-gences de la chambre régionaledes comptes. Informé fin mars dela demande de suspension,Gérard Dalongeville avaitquelques jours pour répondreavant que le préfet du Pas-de-Calais n'envoie un rapport auMinistère de l'Intérieur.Michèle Alliot-Marie a donc tran-ché et Gérard Dalongeville estsuspendu de ses fonctions pourune durée d'un mois. L'article L.2122-17 du Code général des col-lectivités territoriales prévoitqu'«En cas d'absence, de sus-pension, de révocation ou de toutautre empêchement, le maire estprovisoirement remplacé, dans laplénitude de ses fonctions, par unadjoint, dans l'ordre des nomina-tions et, à défaut d'adjoint, par un

conseiller municipal désigné parle conseil ou, à défaut, pris dansl'ordre du tableau».C'est donc Jean-BernardDeshayes, actuel 1er adjoint toutdévoué à Gérard Dalongeville, qui

remplacera son «patron» le tempsde la suspension. Pour DavidNoël, «c'est d'ailleurs parce qu'ilanticipait cette situation queGérard Dalongeville, prenant pré-texte de mon vote parfaitement

légitime contre son budget insin-cère et en déséquilibre et du refusde Marie-Noëlle Lienemann deprendre part au vote nous avaitretiré nos délégations et nos fonc-tions d'adjoints.

Ce faisant, il est claire que GérardDalongeville, dans sa décision deretirer nos titres d'adjoints, n'a pastenu compte de la «bonne marchede l'administration communale»comme l'y obligent les textes et lajurisprudence, mais a opéré uncoup politique pour écarter Marie-Noëlle Lienemann. Le PCF nedoute pas que le Tribunal admi-nistratif de Lille annulera les déli-bérations retirant à Marie-NoëlleLienemann et à moi-même nostitres d'adjoints».À l'issue de la période de suspen-sion, le préfet du Pas-de-Calaispourrait lancer une procédure derévocation contre le maired'Hénin-Beaumont.Dans l'intervalle, c'est le Conseild'état qui devrait rendre sa déci-sion.D'une manière ou d'une autre, leretour aux urnes paraît inévitable.Le PCF appelle les élus de lamajorité complices de GérardDalongeville et entachés de hontequi ont osé voter son budget etvoter pour retirer les fonctionsd'adjoints des élus majoritairescritiques à cesser de regarderailleurs, à faire preuve d'un sur-saut de dignité et à démissionner.

HÉNIN BEAUMONT

GÉRARD DALONGEVILLE SUSPENDU DE SES FONCTIONSGérard Dalongeville, mis en examen le 9 avril pour détournement de fonds publics, faux en écri-ture, favoritisme et corruption passive vient d'être suspendu de ses fonctions de maire par arrêtéministériel en date du 27 avril. l'arrêté mnistériel est paru au Journal Officiel le 2 mai.

HÉNIN-BEAUMONTFAISONS DU 8 MAI,jour de la chute de la bêteimmonde nazie en 1945,un moment de résistanceaux visées fascistes locales

et régionales !LL ESES organisations progressistes signataires appellent l'en-

semble des forces démocratiques de la région... politiques,associatives, syndicales, culturelles... à venir manifester

pour faire face au Front national et empêcher qu'il s'empare de laville d'Hénin-Beaumont. Une ville qui a été marquée par l'hé-roïque histoire de la Résistance au fascisme national-socialiste etde ses martyrs locaux comme les camarades Debarge et Politzer,et Vasil Porik, héros soviétique et chef des FTP-MOI de la région,assassinés par les SS.RASSEMBLEMENT LE VENDREDI 8 MAI À 14H30, DEVANT LAMAIRIE D'HÉNIN-BEAUMONT POUR UNE MANIFESTATION DESPROGRESSISTES ET DE LARÉSISTANCEANTIFASCISTE LOCA-LE, DÉPARTEMENTALE ET RÉGIONALE !Premiers signataires : Citoyens-nes, section d'Hénin-Beaumontdu PCF, Bcopp, Libérez-les ! Alliance Rouge et Noire.

CIDEFEDEUX SÉANCES DE FORMATION

PROGRAMMÉESPOUR LES 12 ET 20 MAI

LL EE CIDEFE 62 organise enmai deux séances de forma-tion à l'intention des élus.

1) La première aura lieu le mardi12 mai à RouvroyProgramme : Crise et modèleéconomique et social européenLa crise mondiale actuelle auxconséquences encore incalcu-lables, aggrave la situation écono-mique et sociale déjà difficile dansles pays européens. Elle renforceles disparités territoriales et inter-roge sous un jour nouveau la per-tinence du «modèle économiqueet social» communautaire. Quelsen sont les fondements et leslimites ? Comment repenser unprojet européen axé sur le progrès

social et sur une maîtrise publiqueet citoyenne des choix écono-miques ?• Date : Mardi 12 mai à 18h30.• Lieu : Foyer municipal rueRosenberg 62320 Rouvroy.• Rapporteur : Yann Le Pollotec,collaborateur de Jacky Hénin,député européen.2) La seconde aura lieu àGrenay le 20 maiProgramme : États générauxdes villes en lutte pour l'écoleSous forme de quatre ateliers :- atelier 1 : l'école qui paye quoi...SMA - inégalités territoriales -question du financement.- atelier 2 : face à l'échec scolaire- «aider ou enseigner» - de la

maternelle, première école, pre-mier apprentissage.- atelier 3 : Lycées, lycées profes-sionnels, collèges : quellesréformes - quelles filières.- atelier 4 : les défis à relever -quelles luttes ? quelles conver-gences ? comment amplifier larésistance.• Date : Mercredi 20 mai de 13h30à 17h30.• Lieu : Salle des fêtes : Grenay.• Rapporteur : Stéphane Bonnery,chercheur en sciences de l'Éduca-tion.

Pour tout renseignementet inscription, contacter

Véronique Buardau 06.84.83.65.31.

UUNN constructeur automobile ?Une compagnie de transportsmaritimes ? Non. Les notaires !

D'après Le Figaro et le site internet duconseil supérieur du notariat, c'est cequ'ont réalisé les 4500 offices denotaires en 2008. Une progressionconsidérable ces 10 dernièresannées !Sachez qu'en 2007, un notaire agagné en moyenne 221 000 € netssoit près de 18 500 € par moisMais les affaires, ça va, ça vient et lesnotaires ont vu arriver la crise avanttout le monde (dès 2007). Ne leur fai-sons pas l'injure de croire qu'ils n'ontpas assuré leurs arrières en mettantde l'argent de côté : ils sont notaires,voyons !Et voilà que le marché immobilier quireprésente environ la moitié de l'activi-

té notariale en France est actuelle-ment en légère baisse : Bah! il y a desréserves et avec les 50 000 employésdu notariat, ils vont se serrer les

coudes !... Non, mais vous rêvez ! Seserrer les coudes ? Les notairesentendent bien garder le même trainde vie et même l'augmenter !Et pour cela, il n'y a qu'à obliger lesclercs et les employés à se serrer laceinture !...Des procédures de licenciement éco-nomique ? C'est mal vu en cemoment : on risque d'être bloqué parses employés dans son bureau aulieu de partir en week-end au bord dulac Léman dans sa limousine de luxe.Le travail à temps partiel ? Mais celaimpose des contraintes auxemployeurs... On n'a qu'à dire que laconstitution de dossiers de chômagepartiel est trop lourde (on aurait pour-tant cru les notaires familiers de laconstitution de dossiers)Mais les notaires sont malins et ils ont

trouvé la combine : "renégocier" lescontrats du personnel sous menacede licenciement !C'est simple : On passe au 4/5e dutemps travaillé pour 25 % de salaireen moins (curieuses mathéma-tiques !). Ceux qui refusent ?Licenciement par "ruptures négo-ciées" de contrat !C'est ainsi que le notariat a connu1400 suppressions de postes pour leseul mois de janvier 2009.De plus les notaires ont refusé designer l'avenant du 15/12/08 qui per-mettrait aux salariés de bénéficierd'une meilleure indemnité en cas dedéclaration de chômage partiel : Lacrise, toujours la crise !..Une fois de plus les fonds gagnéssont pour les patrons, les ennuis et lesprivations pour les salariés.

Comme ailleurs, on a licencié d'abordles intérimaires, puis les CDD, avantde s'attaquer aux CDI. Pendant cetemps, grâce à la réforme de la caissede retraite, les seniors resteront pluslongtemps au travail. Par-dessus lemarché, l'étalement de l'applicationdes mesures est fixé à 5 ans alorsque l'intersyndicale CGT-CFDT-CGC demandait 10 ans : "bonne" sur-prise pour toutes celles qui pensaientpartir à 55 ans et qui attendront 60.Qui a dit qu'il fallait faciliter l'accès desjeunes à l'emploi ?Oui, vraiment, dans les offices nota-riaux comme ailleurs, la crise a bondos !Et le p'tit clerc de Daumier n'a plusqu'à frapper en vain à la porte del'Etude du notaire !

MDC

CHEZ LES NOTAIRES AUSSI LA CRISE SERT D'ALIBI !PLUS DE 6 MILLIARDS D' EUROS DE CHIFFRE D'AFFAIRES !..

David Noël estime qu’il fautretourner rapidement aux urnes.

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Liberté 62 n°860 - Le 7 Mai 2009 - 7 -

Société/Entreprises

LL ESES sénatrices et sénateursdu groupe Communiste,Républicain, Citoyen et des

Sénateurs du Parti de Gaucheexpriment leur plus vive solidaritéavec les surveillants de prison quibloquent les établissements péni-tentiaires depuis le 4 mai.“Jʼai pu constater les conditions detravail déplorables dans lesquellesétaient placés les surveillants etlʼensemble du personnel lors de lavisite que jʼai effectuée en sep-tembre 2008 à Béthune et àLonguenesse. Depuis les choses sesont encore aggravées.Comment, en effet, ne pas partagerles préoccupations des personnels :la surpopulation carcérale est nonseulement la cause de suicides de

détenus, mais également de plus enplus de surveillants. Si lʼon y ajouteun déficit de personnels, la situationdans les prisons risque de devenirrapidement explosive et incontrô-lable”, estime Jean-Claude Danglot.“Loin de vouloir améliorer rapide-ment les conditions carcérales, laGarde des Sceaux annonce avoirdécidé dʼun moratoire concernant lamise en place des Règles péniten-tiaires européennes, alors que lʼap-plication de ces règles, que lesÉtats signataires doivent respecter,est demandée par tous les acteursde la vie carcérale. Dans le contex-te actuel, cette décision relève qua-siment de la provocation”, considèrele sénateur communiste.Il pose la question : “Quʼattend le

gouvenement pour faire adopter laloi pénitentiaire, pourtant votée enurgence au Sénat au mois de mars,mais qui, aujourdʼhui, semble jetéeaux oubliettes du calendrier parle-mentaire ?”Pour Jean-Claude Danglot : “Legouvernement, dont la responsabili-té dans la condition carcéraleactuelle est importante, ne peut tenirlongtemps un double discours surles prisons : il est temps pour lui demettre un terme définitif à ce qui esttoujours une «honte pour laRépublique.”Le sénateur communiste a apportéun soutien appuyé aux personnelsdans leur lutte en leur rendant visitedans le but de faire aboutir leursrevendications légitimes.

BLOCAGE DES PRISONS PAR LES SURVEILLANTS“UN MOUVEMENT LÉGITIME”, estime Jean-Claude Danglot

PRISONS : BÉTHUNE, ARRASMOBILISATION DES SURVEILLANTSPOUR DES EFFECTIFS EN NOMBRE

446060 détenus pour 183 places,voilà le record que détient laMaison dʼarrêt de Béthune ; un

bien triste record de première placedes prisons en France. Mardi dernier,les syndicats CGT UFAP étaient dansl̓ action pour dénoncer cette situationintolérable et exiger des moyens sup-plémentaires en effectifs pour un tra-vail des plus difficiles où la questioncruciale de la détention rejaillit surtoute la société.Il y a de la détresse humaine. JoëlKmieczak, secrétaire de la CGTPénitentiaire de Béthune, souligneque les propositions de la garde desSceaux sont plus décevants après

l̓ entrevue nationale de ce 5 mai.Il est vrai que le manque évident dedialogue avec M. Brillon, le chef dʼéta-blissement nʼest pas un signe dʼouver-ture. L̓action, elle, prend des formesparticulières puisque les surveillantsnʼont pas le droit de faire grève ; néan-moins, au plus fort de cette journée,ce ne sont pas moins de quarantepersonnes qui étaient présentesdevant le portail central de la maisondʼarrêt, venues également deLonguenesse, Bapaume, Arras.À Béthune, le manque criant de per-sonnel, 60 surveillants pour 460 déte-nus, est dénoncé depuis des mois ;depuis septembre, sept surveillants y

ont été nommés mais dans le mêmetemps, douze personnes sont partiesen retraite.

InsalubritéSurpopulation, insalubrité, liste dʼat-tente au parloir, ces mots reviennentsans cesse dans les interventions desdélégués syndicaux CGT.“Il faut considérer la question de lasécurité des personnels comme uneimmense question de société quiappelle des mesures immédiates et,indissociablement, des réponses glo-bales qui sʼattaquent aux causes dumal. Car l̓ insécurité nʼest pas un phé-nomène à part de la situation politique

et sociale. Il y va du renforcement desliens sociaux." Il y a une liste dʼattentepour tout, pour accéder à un travail,pour faire du sport, pour le parloir... ÀBéthune, la surpopulation se doubledʼun déficit dʼencadrement.Il nʼy a pas, en France, de volonté

pour trouver des peines de substitu-tion, ni de travail sur les préparationsdes sorties ou sur les longues peines.Rachida Dati, ministre de la Justice,va à contre-courant de la réinsertion,marginalise les détenus et interditpresque toute future embauche.Instaurer des peines minimales, cʼestinterdire aux juges de faire preuve dediscernement, cʼest remettre en

cause leur fonction. La droite aéchoué et nʼest pas parvenue à lutterefficacemment l̓ insécurité ; l̓ autrependant de cette situation se passedans les prisons françaises.Le bracelet électronique, expérimentéà Béthune, nʼa été instauré que pour60 détenus au lieu des 150 prévus.L̓action sʼest poursuivie ce mercredi6 mai à Arras (UFAP, FO, CGT) ;Jean-Claude Danglot, sénateur duPas-de-Calais, qui entretient un dia-logue soutenu avec les syndicalistespénitentiaires a tenu à leur apporter lesoutien des communistes et de leursélus.

P.P.

UU NN comité européen dugroupe Beaulieu Interna-tional s'est tenu à Courtrai,

en Belgique, ce 5 mai.Il fut suivi d'un comité d'entrepriseextraordinaire à Filartois àDouvrin, (zone industrielle deBilly-Berclau)."La direction, soulignent les syndi-

cats CGT, FO, CFDT, FO, aannoncé la fermeture du site deDouvrin, soit 254 licenciementssecs. Une assemblée générale dupersonnel se tiendra ce jeudi7 mai dans la matinée”.Il est vrai que les cadeaux fiscauxdonnés aux entreprises du textile(dans le cadre des Pôles de com-

pétitivité) sont dans la poursuitede la logique gouvernementale,relayée, bien évidemment, parcelle du Medef.Les salariés de Filartois dénon-cent la stratégie du groupeBeaulieu qui a privilégié la quanti-té au lieu de la qualité.Poser la question de la multiplica-

tion des suppressions dʼemplois(dans une filière en difficulté) àlʼheure de la mise en pratique duPôle UP-TEX est d'actualité d'au-tant plus que le site de Comines,Weavers est lui aussi condamnéavec le licenciement de 94 per-sonnes.Grégory Glorian, secrétaire de la

CGT du Pas-de-Calais, salarié deFilartois, joint au téléphone, nousprécise, "lʼaffaire BeaulieuInternational, montre bien quʼungroupe puissant (comme en sontemps Metaleurop) peut sʼarrogerle droit de se désengager si facile-ment. Ce sont toujours les mêmesqui trinquent."

FILARTOIS (DOUVRIN), GROUPE BEAULIEU INTERNATIONAL, TEXTILE :FERMETURE DU SITE, 254 LICENCIEMENTS

Béthune, mardi dernier. (Photo Liberté 62)

À Arras, mercredi matin.

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Liberté 62 n°860 - Le 7 Mai 2009 - 9 -

Calais

SSUURR LL’’AAGGEENNDDAA DDEE JJAACCKKYY HHÉÉNNIINN

NOTRE hebdomadaire rend compte du marathoneffectué depuis des semaines par la tête de listedu Front de Gauche dans les dix départements

de la circonscription Nord Ouest (Nord-Pas-de-Calais,Picardie, Basse et Haute-Normandie).Diverses rencontres sont organisées, à nouveau, surle littoral, la semaine prochaine :Ainsi, le mercredi 13 mai, à Calais, rencontre avec lessyndicalistes et représentants des salariés portuairessur la situation de SeaFrance, puis avec les syndica-listes du secteur public avant de se rendre à Étaplespour une rencontre avec des marins pêcheurs de laCoopérative, puis à Beaurainville, avec au programmerencontre avec des syndicalistes du secteur Berck-Étaples – Montreuil et rencontre-débat salle de laferme à Beaurainville.Le vendredi 15 mai, rencontre, tôt le matin, avec dessalariés de la zone de la Liane et de Capécure, dans leBoulonnais, puis sur le marché de Le Portel, avant unerencontre publique, à 18 heures 30, salle du C.C.A.S.,rue Charles-Berton, à Boulogne-sur-Mer.

Autour du 1er Mai

� � Un peu, beaucoup, mais certainement passionnément, ils et elles étaient près de 1 500 à sʼêtre rendu(e)sau rendez vous des organisations syndicales, le 1er mai, sur les boulevards de Calais. On y aura noté une forteprésence de la C.G.T. (Schaeffler, Dentelle, SeaFrance) et des élus et militants communistes.

LE PCF À L’INITIATIVE AVEC SON DÉPUTÉ EUROPÉEN

� Le Maire de Brèmes-les-Ardres, Thierry Poussière, et son conseil municipal, fêtaient, cette année, ladeuxième célébration des Beffrois du travail sur le site de lʼancienne briqueterie, le 1er mai. Cette année, pasde pluie au rendez vous, mais plusieurs centaines de personnes dont Jacky Hénin.

� Une cinquantaine dʼhabitants, surtout des responsables dʼassocia-tions, se sont rendus à Bruxelles, le 30 avril, en compagnie de JackyHénin, Député au Parlement européen.

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