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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°893 DU JEUDI 24 AU JEUDI 31 DÉCEMBRE 2009 NORD/PAS-DE-CALAIS “Pour que la gauche reste bien la gauche” Acquis, repères et propositions des élus régionaux communistes CGT PAS-DE-CALAIS Grégory Glorian, nouveau secrétaire de l’Union départementale PAGE 6 PAGES 3 et 4 page 1:page 1 23/12/09 10:08 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°893 DU JEUDI 24 AU JEUDI 31 DÉCEMBRE 2009

NORD/PAS-DE-CALAIS

“Pour que la gauchereste bien la gauche”

Acquis, repères et propositions des élus régionaux communistes

CGT PAS-DE-CALAISGrégory Glorian,

nouveau secrétairede l’Union

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Événement

Liberté 62 n°892 - Le 18 Décembre 2009

édito

CCONSEILONSEIL régionalNord/Pas-de-Calais :Alain Bruneel, unprésident du groupePCF déterminé àpoursuivre l'action

pour faire respecter le Nord/Pas-de-Calais et c'est cet aspect fon-damental qui a été mis en avantlors d'un récent point de presse.(Notre photo).Cathy Apourceau, de son côté, adéveloppé l'action en faveur duterritoire : "on sait bien quʼil estimpossible de séparer, le poli-tique, le social et lʼéconomique.Permettre une réelle accélérationdes convergences est une despriorités de la lutte qui se décline àpartir des entreprises, des salariéset, bien sûr, des territoires. Noussommes dans notre rôle, ici, dansl'institution régionale. Lycées, for-mation, TER, ont une place pré-pondérante dans nos compé-tences. Face à lʼinsécurité sociale,il est de notre devoir dʼagir, dʼinno-ver. La rentabilité financière nʼestpas compatible avec les besoinshumains de la population de notrerégion.”La compétence économique de laRégion découle des nouvelles loisde décentralisation ; dans quasi-ment tous les domaines, leNord/Pas-de-Calais se situe audernier rang des régions. Dans lecadre de la suppression de la taxeprofessionnelle, 2010 est uneannée de transition. Des amende-ments ont été déposés (rôles despôles de compétitivité, du fondsspécial dʼinvestissement). Pour lebudget 2010 (voté par lʼexécutifPS-Vert et trois Modem) élus PCFont adopté une abstentionconstructive.

Exercice efficace54 entreprises visitées,54 contacts directs avec les sala-riés, 54 prises de paroles. Cʼest unexercice efficace de la démocratieet cela permet dʼavoir une visionglobale des réalités socio-écono-miques du Nord/Pas-de-Calais.La consultation des salariés, elle,est essentielle, il nʼy a pas dʼautrealternative. Ce sont eux quiconnaissent le mieux leur entrepri-se et cʼest sur eux que sʼappuienten permanence les élus commu-nistes pour étudier les dossiers quiles préoccupent et abonder ainsidans leur sens.Les priorités des élus commu-nistes, à travers leur rôle précis,est de faire des propositions

concrètes dans le cadre de lʼéla-boration du budget et de définirune véritable alternative, avec uneautre politique et des choix de rup-ture conséquents. Ce nʼest pas lecas ; les collectivités territorialessubissent de plein fouet les désen-gagements de lʼÉtat et les trans-ferts de charge ne correspondenten rien aux dotations attribuéesdans le cadre dʼune décentralisa-tion au forceps. Alors quʼil y aplace pour une résistance à tousles mauvais coups perpétrés parla droite.Le rôle et la place des conseillersrégionaux PCF sont irrempla-çables au sein du Département,car ils permettent un relais efficacedes revendications des habitants,la solidarité avec les salariés dansleur combat pour lʼemploi, commeà Arc International ou chez leséquipementiers automobiles.Combattre la politique libéraleactuelle : à partir des pratiques deterrain en associant la population.Notre choix de société se fondesur lʼengagement et la participa-tion des citoyens.

La responsabilisation des entre-prises repose sur des choix stra-tégiques des territoires, les délo-calisations, les fermetures dʼentre-prises, dans le Nord/Pas-de-Calais, mais aussi ailleurs, conti-nuent à faire dʼénormes dégâtssociaux.

Orientation précise"Nous sommes bien ancrés dansla majorité de gauche avec uneorientation précise, combattre leseffets néfastes de la stratégie deLisbonne, observe Alain Bruneel, ;hélas, le positionnement de l'exé-cutif sur l'accompagnement despolitiques libérales (par le biaisdes contrats État-Région) estnéfaste, dans sa mise en pratique,à l'emploi. Nous avons quant ànous, élus communistes et répu-blicains, construit une conflictualitépositive pour que la gauche restebien à gauche. Le bouclier socialavancé par l'exécutif dans les pre-miers mois de cette mandature(2004) est resté à terre la plupartdu temps. Au cours de ce mandat,le processus de lutte pour contrerles orientations imposées par l'É-

tat UMP n'a pas été engagé. Pourle moins.Concernant le Plan Régional deContinuité Professionnelle, nouspouvons que nous réjouir de samise en œuvre car ce conceptémane directement dʼune proposi-tion du groupe Communiste etRépublicain qui de surcroît, avaitété consignée, par le biais dʼunamendement, dans le cadre dudébat sur le texte fondateur duS.R.D.E. en 2005.Nous avons su quand mêmedémontrer par le volontarismenotre capacité dʼanticipation pourrépondre aux difficultés des PMEpar lʼintermédiaire dʼun plan spéci-fique tout en mobilisant nos outilsfinanciers.”

RépercutionsLa situation politique nationale nepeut être séparée de la vie régio-nale tant les implications et lesrépercutions sont irrémédiables,comme le sont les politiques dedécentralisation et lʼenchevêtre-ment des obstacles. Les désenga-gements de lʼÉtat sont criants et lamise en concurrence des terri-

toires est dangereuse. Les compé-tences de la Région, centrées ini-tialement sur le développementéconomique, social, sanitaire, cul-turel et scientifique ainsi que surune partie de lʼenseignementsecondaire ont été étendues defaçon significative ces dernièresannées. En 2002 et 2003, ont étédévolus aux Régions lʼorganisa-tion et le financement des servicesferroviaires de transports collectifsdʼintérêt régional et des compé-tences élargies en matière de for-mation professionnelle et dʼap-prentissage.Le groupe communiste est interve-nu sur lʼensemble des dossiersliés aux transferts de compétencepour dénoncer les mauvaisesconditions de compensation finan-cière par lʼÉtat de lʼacte II de ladécentralisation. Le contrôle per-manent des fonds publics est unparamètre social des plus percu-tants. “La Région doit être un outilde résistance à la droite !” Danstous les domaines.

Pierre Pirierros

CONSEIL RÉGIONAL NORD/PAS-DE-CALAISPoint de presse d’Alain Bruneel, président du groupe PCF :

“ACTIONS POSITIVES POUR QUELA GAUCHE RESTE BIEN À GAUCHE”

QQUEUE va-t-on trouvé au pieddu sapin en ce Noël decrise ?

Certains seront plus que com-blés. Je pense tout dʼabord àceux du CAC 40, qui non seule-ment sʼoctroient des bénéficesrecords mais qui en plus arriventà se soustraire au fisc pour unebagatelle de 8 MILLIARDS dʼeu-ros : A ceux là, nous pourrionsleur offrir «le parfum de lahonte».Puis jʼai envie de porter un toastà ceux qui sont responsables de

cette crise : les banquiers. Desmilliards pour les aider à conti-nuer dans la même voie spécu-lative, bonus extravagants,etc.....Enfin, je ne saurai oublier lesguirlandes de promesses denotre Président, lʼavalanche demarrons sur les services publics,la pluie dʼétoiles qui vient desʼabattre sur le SMIC. (+ 2 cen-times de lʼheure).Trop, cʼest trop. Père Noël Sarkolʼa dit : «on nʼa pas fait dʼerreur,on nʼa laissé tomber personne».

Quel manque de pudeur pources quatre millions de chô-meurs, pour la précarité quimine de plus en plus de salariésqui assaillent les stocks desRestos du Cœur , des Secours

Populaire Français oudu Secours Catholique, pources centaines de travailleursdʼArc International qui attendentdésormais leurs feuilles de licen-ciements.Non, notre Président nʼa laissétomber personne.... Chez lessiens !

Des cadeaux comme sʼils enpleuvaient, un bouclier fiscalpour toi, une taxe professionnel-le en moins pour toi, un beauTraité de Lisbonne pour tous.La droite a bien récompensé lepatronat et ses sbires.Néanmoins, pour nous Noëlsera lʼoccasion de se faire plai-sir, sans céder aux sirènes de laconsommation, parce que la vieest difficile.Ce sera lʼoccasion de penser àceux quʼon aime en faisantquelques cadeaux aux grands et

aux petits. Pour faire chanter aumoins un lendemain matin,même sʼil nʼy a pas de PetitJésus dans la crèche.Il y a ceux qui croient au PèreNoël et ceux qui nʼy croient pas.Quʼimporte. Cette nuit là peut-être une occasion de partage.Et cʼest tant mieux pour lemonde du travail.JOYEUX NOËL A TOUS

Michel Ansart

JOYEUX NOËL

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Liberté 62 n°893 - Le 24 Décembre 2009- 4 -

Événement

• Le groupe communiste sʼestabstenu sur les budgets primi-tifs 2006, 2008 et 2009, suite augel de la fiscalité des ménages,ou à des hausses annuellesrevues à la baisse. Des amende-ments ont été présentés par legroupe lors des débats budgé-taires, dont certains ont étéadoptés, avec un impact parfoissignificatif sur certaines poli-tiques régionales.• Le PCF a toujours voté contrela TIPP et le vote de la partrégionale, qui est au maximumautorisé.• Utilisation de lʼemprunt : legroupe a dénoncé la hausse fis-cale en début de mandat alorsque lʼemprunt aurait pu être uti-lisé pour lʼéviter.• Objectif inavoué de lʼExécutif :anticiper le surcoût pour lesannées à venir des prises decompétence non-obligatoires.• Crainte majeure pour les bud-gets futurs : la suppression dela taxe professionnelle : on sup-prime 70% de la fiscalité directerégionale, soit 17% des recettestotales. Même si on compenseau centime près, ce qui est loindʼêtre acquis, on sonne le glasde lʼautonomie financière descollectivités.(La Région est déjà victime duplafonnement de la Taxe profes-sionnelle : perte de 20 millionsdʼeuros en 2009)Avancées obtenues par le grou-pe communiste :• 2006 : modération de la haussefiscale prévue pour les

ménages : + 2% au lieu des 3%prévus• 2007 : gel de lʼimpôt grâce à unamendement communiste.

Développement économiqueet Emploi

Le Conseil Régional Nord/Pas-de-Calais a souhaité élaborer en2005 un Schéma Régional deDéveloppement Economiquepour lequel le groupe commu-niste a voté pour et qui a pourobjectif de coordonner et defédérer toutes les énergiescitoyennes, institutionnellesafin de promouvoir les atouts denotre région, tout en préservantles équilibres socio-écono-miques entre les différents terri-toires.Dans le cadre du débat sur lʼéla-boration du texte fondateur duSRDE, le groupe avait formuléune dizaine dʼamendementsdont sept ont été retenus parlʼExécutif. Lʼamendement leplus significatif fut celui quirelevait du concept Sécurité-Emploi-Formation.Pour donner corps et âme à ceschéma, les élus communistes,au cours de ce mandat, ont tra-vaillé en amontavec les acteursdu mouvement syndical etcitoyen afin de mieux appréhen-der les réalités socio-écono-miques des territoires de notreRégion.La mise en oeuvre du SRDEdevait être un élément impor-

tant pour la cohérence delʼaction en matière de dévelop-pement économique en faveurde nos territoires.Les grands principes fonda-teurs de ce schéma visaientune croissance économiquevertueuse en alliant qualitéenvironnementale et sociale.

Décentralisationdes personnels TOS

Nous arrivons bientôt au termedu Contrat dʼObjectif et deMoyens pour lequel la Région acontractualisé avec lʼEtat en2005 en faveur dʼun développe-ment quantitatif et qualitatif delʼapprentissage en Nord Pas-de-Calais.

Rappelons que le C.O.M décou-le du projet de loi de CohésionSociale dit Projet Borloo qui faitde lʼapprentissage la voiedʼexcellence et lʼunique solu-tion à lʼinsertion sociale etprofessionnelle des jeunes.Pourtant cette dynamique enfaveur de lʼapprentissage acontribué objectivement àdémanteler le service publicdʼéducation en laissant auxrégions la charge de cette voieconsidérée comme celle delʼexcellence.Chaque année en Nord Pas-de-Calais 6.000 jeunes sortent,toujours, sans diplômes dusystème scolaire et plus de34.000 jeunes sont actuellementaccueillis par nos missions

locales. Nous nous situonsaussi en dernière position pourle nombre de bacheliers dans lapopulation adulte : 20 % contre40 % dans la région parisienne.Nous avons la responsabilitédʼagir en profondeur, dans uneperspective de long terme pourremédier à cette situation.Favoriser la qualification desjeunes et leur accès à lʼemploipar le développement delʼapprentissage : cʼest unesolution qui doit venir encomplémentarité et non ensubstitution des autres actionsque nous menons, dans lecadre des compétencesdévolues aux régions enmatière de formation initiale.

Bilan de l'action des conseillers régionaux PCF :ACQUIS, REPÈRES ET PROPOSITIONS

"L"LAA direction d'ArcInternational prépare t-elle les esprits, de

manière sibylline, à une fin de sesactivités productrices, à moyenterme, en Nord/Pas-de-Calais ?Cette hypothèse prend toute sacrédibilité au regard d'une com-munication managériale quivacille en n'osant pas affirmer laréelle stratégie en cours qui nevise qu'à gagner de nouvellesmarges de productivité en utili-sant comme seule variable d'ajus-tement les suppressions d'em-plois.Olivier Hasler, directeur généralEurope du groupe, revendique lanécessité pour les salariés de seremettre en cause en activant leprincipe de la mobilité.Cette posture est une forme demépris à l'égard des salariés enessayant de les stigmatiser enreportant l'essentiel des problé-matiques du groupe sur la seulenotion des charges salariales.L'objectivité n'est certes pas uneconstante dans la communicationde la direction, surtout quand elleoublie ses échecs, notammentdans le cadre de ses investisse-ments massifs, pour le rachat deréseaux de distribution aux Etats-Unis qui, de surcroît, ont cruelle-ment fragilisé les fondamentauxdu groupe.Cette stratégie d'acquisition nonmaîtrisée par la direction sʼest tra-duite par un total cumulé desemprunts bancaires et des dettesfournisseurs qui atteint plusieurscentaines de millions

d'euros ; ce qui équivaut au mon-tant des capitaux propres dugroupe( (...) Aujourd'hui, nousassistons à une fuite en avant enexternalisant les activités produc-tives vers les filiales implantéesen Chine et aux Emirats ArabesUnis.

Pour faire face aux suppressionsd'emplois d'Arc International, ilexiste un plan de revitalisation dubassin d'emploi de l'Audomarois,pour lequel les pouvoirs publics(Etat-Région) agissent financière-ment.De plus, avec le Pôle de

Compétitivité Maud qui sert pourl'essentiel les intérêts derecherche et développementd"Arc International”, l'argentpublic intervient aussi de manièreimportante. Dans cette configura-tion, la majorité de gauche duConseil Régional revendique la

mise en œuvre d'un moratoire quistopperait les aides publiquesdirectes ou indirectes en faveurd'Arc International, dans l'objectifd'ouvrir une réelle concertationavec la direction et ainsi connaîtreson réel business-Plan. (...)

ALAIN BRUNEEL à propos d'Arc International :"EST-CE LA FIN DES ACTIVITÉS PRODUCTIVES PROGRAMMÉES

DANS LE NORD/PAS-DE-CALAIS ?»

Les élus PCF en contact direct avec les salariés en lutte pour leur emploi. (Photo Liberté 62)

- création dʼun dispositif «Sécuritéemploi formation qui a pour objec-tif de fluidifier les parcours profes-sionnels des actifs dans desactions formation-emploi,- Mise en œuvre dʼun plan régionalde développement de lʼartisanat,- Création dʼune commissionextra-régionale de suivi des aideséconomiques accordées auxentreprises,- Mise en oeuvre dʼun plan régio-nal de développement de lʼartisa-nat,- Création dʼune commissionextra-régionale de suivi des aideséconomiques accordées auxentreprises,- Mise en place dʼun service public

de la formation professionnelle,- Étude de préfiguration pour lacréation dʼune agence de notationsociale des entreprises qui aurapour objectif dʼobtenir une lisibili-té sur les choix et les options desdécideurs économiques, maisaussi pour valoriser les bonnespratiques des entreprises régio-nales,- Création dʼune école de ladeuxième chance en faveur desjeunes en grande difficulté,- Création dʼun budget jeunesseen 2006,- Revalorisation des créditsdʼinvestissements pour larecherche,- Intégration de nombreux amen-

dements dans le cadre des sché-mas transports et développementéconomique,- Lycées intégration de 450emplois TOS titulaires à tempsplein sur trois ans,- Pour lʼenseignement supérieur,nous avons obtenu un renforce-ment de lʼaide à la mobilité,- Sur le volet culture, nous avonstoujours veillé à maintenir le bud-get culture à niveau par le biaisdʼamendements correspondant àsix millions dʼeuros sur le mandat,par le soutien à la création et auxactions des territoires,- Relèvement successif du mon-tant du chèque lire pour leslycéens.

LE GROUPE COMMUNISTE A PERMIS DES AVANCÉES CONCRÈTES :

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Social

Liberté 62 n°893 - Le 24 Décembre 2009

LL ESES prud'hommes deLens avaient octroyé30 000 euros par sala-rié ; cette fois lesindemnités adoubéespar la Cour dʼappel de

Douai se répartissent ainsi : 30 000euros pour plus de 15 ans d'ancien-neté ; 25 000 de 10 à 15 ans ;20 000 de 5 à 10 ans et 15 000 pourmoins de 5 ans. Cela concerne460 personnes, autrement dit lagrande majorité des fondeurs. 30dossiers sont encore à étudier. Lesindemnités se chiffrent à 15 millionsdʼeuros pour Recylex. Que va faireRecylex ? Sans doute, la cour decassation ! Mais ce sera long, la vigi-lance est, elle, bonne conseillère etsi la plus haute juridiction du paysdonne raison aux patrons liquida-teurs, les salariés devront rendreleurs indemnités... Mais, car il y a unmais, ces patrons qualifiés parChirac, alors président de laRépublique de patrons-voyous sonttoujours aux affaires : patrons sûrs...Voyous, un temps seulement.Recylex fait fructifier comme bon luisemble les cours exponentiels duPlomb sur les marchés mondiaux etnotamment à la bourse spécialiséede Londres (London metal exchan-ge). Le plomb, est, en effet, le “grandgagnant de 2009” dans le domainedes ressources minérales. En unan, lʼévolution des prix a atteint139% dʼaugmentation, cʼest dire !Recylex peut, sans sourciller, hono-rer sa dette envers les anciens fon-deurs.

Aux prudʼhommes de LensEn juin 2008, les prud'hommes deLens condamnaient la direction deMetaleurop à verser une indemnitéde 30 000 euros à chacun des495 salariés de l'usine de Noyelles-Godault, liquidée en 2003. La luttecontre le pot de fer nʼest pas éloi-gnée de lʼéthique sociale. Celle-ci lʼaemportée. Les indemnités exigéespar les anciens fondeurs heurtent,bien évidemment, la direction deMetaleurop SA, devenue entretemps Recylex. Et la directioninterjetait appel de la décision desprudʼhommes de Lens. Le30 octobre, la Cour dʼappel deDouai avait à statuer sur ce pointprécis. Lʼattente a duré quelquessemaines, jusquʼau jugement “libé-rateur” du 18 décembre.La patience est-elle une vertu ?Certainement pour les“Metaleurop” ; après maints reports,aux Prudʼhommes de Lens, cʼestune nouvelle date, qui était fixéeaux anciens fondeurs par la Courdʼappel de Douai ! Lʼaction engagéepar les anciens fondeurs contre leuremployeur recouvre une motivation,on ne peut, plus solide : démontrer

que Metaleurop SA était partie pre-nante de la liquidation de lʼusine deNoyelles-Godault. Ce nouveau pro-cès à Douai constituait, ainsi, lapoursuite dʼune intense mobilisationpour faire plier les actionnaires. Le17 janvier 2003, jour de lʼannoncede la fermeture de MetaleuropNord, est toujours vécu comme uncataclysme, social, humain, écono-mique, dans cette partie de lʼex-Bassin minier déjà durement touchépar la crise de lʼemploi.Un nouveau procès, donc, maispour quelle sentence ? Le procureur

de la République lui-même a peséde son poids pour dénoncer lʼimpli-cation de Metaleurop SA dans la fer-meture brutale de Metaleurop Nord.La manipulation de la maison mère,via Glencore, lʼactionnaire principal,a été démontrée avec brio par lʼavo-cat des anciens salariés qui veulent- et on les comprend - remportercette interminable partie de bras defer. Metaleurop Nord était complète-ment dépendante de la maisonmère. Metaleurop SA s'est compor-tée comme le co-employeur dessalariés puisquʼelle a organisé la

faillite de Metaleurop Nord.Lʼindécence de la bonne tenue enbourse de Recylex nʼest pas pos-sible à entendre de la part desanciens fondeurs. "Ils sont partiscomme des voleurs, sans assumerleur responsabilité sociale et envi-ronnementale. Maintenant une déci-sion a été prise, il faut qu'ils assu-ment", soulignent dʼanciens fon-deurs rencontrés à Douai.

Personne ne bronche...Lʼaffaire Metaleurop montre bienquʼun groupe puissant commeGlencore peut sʼarroger le droit dese désengager dʼun site sans quelʼÉtat ni lʼEurope ne bronchent. Desdizaines dʼentreprises sous-trai-tantes ont disparu dans cette tour-mente. Des déclarations pom-peuses de toutes part ont inondé lesmédias, aussitôt démenties le len-demain par les faits eux-mêmes.Les faits sont têtus, cʼest bien connuet la lutte des fondeurs a démontrétoutes les limites des promessesgouvernementales pour la reconver-sion des salariés licenciés. Sarkozys'est même rendu sur place avectoute une escouade de courtisans.

Éco-industrieLe site de lʼex-usine MetaleuropNord, à Noyelles-Godault, est trans-formé par le géant des déchets

SITA-SUEZ, en une unité de recy-clage, dite “éco-industrie”. Pour lePDG de SUEZ, tout est là sur50 hectares pour faire fructifier sesbénéfices ; la dépollution, elle, avecdes subventions publiques, estappréciée par la population du sec-teur. Mais quid des anciens fon-deurs ? SITA nʼest pas une entrepri-se de hasard, ses expériences sontnombreuses mais là où il y a problè-me cʼest le nombre dʼemplois crééset proposés aux anciens fondeurs ;sur les 830 anciens fondeurs, untiers est toujours sur la touche etencore il faut voir les chiffres de trèsprès.La CGT souligne le gâchis humain,économique, industriel. Pourquoi nepas avoir dépolluer, auparavant,pour la santé de ceux qui y tra-vaillaient ?Le groupe Metaleurop SA est deve-nu Recylex, un changement de nom“censé mieux refléter son activitécentrée sur le recyclage du plomb,zinc et plastique”.Metaleurop SA, aujourdʼhui bénéfi-ciaire, était passée près de la liqui-dation pendant ses deux ans deredressement judiciaire, dʼavril 2003à novembre 2005. Mais le change-ment de nom ne peut faire oublier lepassé ni occulter lʼhistoire de la fon-derie de Noyelles-Godault.

Pierre Pirierros

La vérité progresse, la cour d’appel de Douai donne (enfin)raison aux anciens fondeurs

LA VICTOIRE DES METALEUROP !La maison mère Metaleurop SA (devenue Recylex) est reconnue comme co-employeur, avecMetaleurop Nord, elle est condamnée à payer les indemnités qui sont dues. Voilà, le jugement dela Cour dʼappel de Douai du 18 décembre donne, dʼun seul coup, aux anciens fondeurs lesentiment très net d'avoir gagné le combat contre un puissant patron, au départ, inattaquable. FaridRamou et Albert Lebleu, animateurs de “Chœurs de fondeurs” sont dans cet état dʼesprit lorsquʼilsprennent la parole devant plus de 300 ex-salariés réunis à Courcelles-les-Lens, vendredi18 décembre. Ils sont eux aussi sûrs dʼune chose, aucune limitation dans la condamnation deMetaleurop ne pourra plus faire reculer toutes celles et tous ceux qui nʼacceptent toujours pas laliquidation brutale de lʼusine de Noyelles-Godault en janvier 2003.

Noyelles-Godault : “La lutte des fondeurs”. (Ph. Liberté 62)

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Liberté 62 n°893 - Le 24 Décembre 2009- 6 -

Syndicalisme

UNE SÉLECTIONDE PROPOSITIONSCOMME REMÈDES

À LA CRISE1. Pour mettre un frein aux licenciements, créer un droit

suspensif aux suppressions dʼemploisFace aux restructurations, aux licenciements, aux fermetures dʼen-treprises, la CGT propose deux outils. La possibilité pour les orga-nisations syndicales dʼexercer un droit suspensif aux suppressionsdʼemplois dʼau moins six mois. Lʼobjectif est de permettre aux comi-tés dʼentreprise de vérifier, au travers dʼexpertises, si lʼentreprise neprofite pas de la crise pour se restructurer à bon compte, et derechercher des alternatives. Deuxièmement, le syndicat préconisela création de «comités territoriaux de la sécurité de lʼemploi», quiregrouperaient lʼensemble des acteurs politiques, économiques etsociaux. Une sorte dʼexpérimentation de la Sécurité sociale profes-sionnelle sur un bassin dʼemploi, une région ou même une branchedʼactivité. Sa mission, explique le document dʼorientation, «serait deprévenir les plans de licenciement, de gérer les fonds socialisés delʼemploi et de coordonner lʼaction des différents acteurs au planlocal». Elle revendique également des droits nouveaux permettantdʼintervenir sur les choix de gestion, notamment par anticipation. Àlʼinstar de la mise en place de comités interentreprises entre sous-traitants et donneurs dʼordres.

2. Regrouper les régimes dans une «maison commune» pourla retraiteLe gouvernement prépare les esprits au futur débat sur le régimegénéral des retraites, prévu à lʼhorizon 2012. Le patronat annonceau coup par coup les mesures quʼil revendique : allongement de lapériode de cotisations, recul de lʼâge de la retraite, fin des régimesspéciaux. Les difficultés rencontrées par le système de retraite sont,selon la CGT, de trois ordres : les jeunes nʼarrivent pas à sʼintégrertôt dans lʼemploi, les seniors sont exclus avant quʼils puissent fairevaloir leurs droits à la retraite et la précarité des salariés se dévelop-pe. Un problème dʼemploi, plus que lʼâge de départ à la retraite.Outre la question des financements, qui doit passer par une poli-tique cherchant à relever le taux permanent dʼactivité dans la popu-lation active, la CGT propose la création dʼune «maison communede retraite». Une nouvelle institution regroupant lʼensemble desrégimes existants et organisant leur solidarité, autour de principescommuns : garantie dʼun taux de remplacement élevé, repère dʼâgeouvrant droit au départ, reconnaissance de la pénibilité, prise encompte des périodes dʼétude, indexation de la base de référencesur le salaire moyen plutôt que lʼinflation…

3. «Nouveau statut du travail salarié», un projet dontlʼactualité est renforcée par la crisePénurie dʼemplois, chômage de masse, précarité grimpante dessalariés (intérim, CDD, emplois jeunes), mobilité tous azimuts, legouvernement et le patronat alimentent quotidiennement la courseà la flexibilité du travail au nom de la sacro-sainte compétitivité desentreprises françaises. Aux antipodes dʼune analyse ultralibérale, eten réponse à cette insécurité sociale grandissante, la CGT remetsur le devant de la scène son nouveau statut du travail salarié,adopté lors du 47e Congrès en 2003. En résumé, il ne sʼagit pas dese limiter à créer un statut pour les sans-statuts, mais de garantir àchacun des droits cumulables et transférables au fur et à mesuredes mobilités, des évolutions de carrière et de salaire tout au longde la vie professionnelle. Depuis, lʼorganisation a fait avancer sarevendication «dans un certain nombre dʼaccords collectifs etconventions, au niveau de bassins dʼemploi, dʼentreprises ou debranches, la reconnaissance et lʼeffectivité de la “transférabilité” decertains droits» qui montrent quʼil ne sʼagit pas dʼune utopie,explique-t-elle dans son document dʼorientation.

4. Créer un pôle fi nancier public pour fi nancer lʼéconomie, lelogement, les infrastructures…Pour que le crédit favorise lʼemploi, la CGT revendique la créationdʼun «pôle financier public» consistant à mettre en réseau des éta-blissements de statut public comme la Banque de France, la Caissedes dépôts et consignations, les caisses dʼépargne, Oséo… Il inter-viendrait notamment dans les domaines du soutien au développe-ment des PME et du tissu économique local, du financement dulogement social, de la politique de la ville, des infrastructures detransport, de la politique industrielle, de lʼaide à lʼinnovation… Lepôle inciterait les entreprises à se financer auprès des banques dupôle public, ce qui agirait sur le comportement des autres banques.Il serait placé sous un «contrôle public et social», assuré par leParlement, les élus locaux, les organisations syndicales, desacteurs de la société civile. Cet outil «devrait être complété par unsystème de fonds régionaux pour lʼemploi et le développement desrégions». Objectif : rassembler les possibilités financières dʼun terri-toire à lʼéchelle dʼune région afin dʼutiliser autrement lʼargent allouéau développement de lʼemploi, de la formation.

UNION DÉPARTEMENTALE CGTDU PAS-DE-CALAIS

PORTER HAUTL'AMBITION SOCIALE

La nouvelle direction veut s'appuyer sur l'orientation etles décisions du récent Congrès national pour concré-tiser les potentialités d'action qui s'expriment et de lestraduire par des résultats pour les salariés.

ÉÉRIC DELANNAY,RIC DELANNAY,secrétaire général del'UD CGT du Pas-de-Calais depuis 1998, faitvaloir ses droits à laretraite. Agé de 60 ans,

ancien sidérurgiste, il laisse laplace à Grégory Glorian. Agé de34 ans, celui-ci représente uneautre génération de syndicalistesavec une certaine expériencepuisque le nouveau secrétairegénéral de l'UD CGT assume laresponsabilité de secrétaire dépar-temental à la politique revendicati-ve depuis huit ans. Ex-salarié deFilartois Douvrin, licencié le31 octobre dernier à la fermeturede l'établissement, il connait bienle département réalité du combatpour la défense de la classeouvrière.Après avoir donné des précisionssur les ajustements apportés à ladirection départementale, les prin-cipaux responsables ont tenu àprésenter les grands axes de tra-vail de l'UD CGT qui vont s'articu-ler avec une certaine volontérevendicative et unitaire qui existedans le pays. Les responsablesCGT du Pas-de-Calais reconnais-sent que si la CGT possède cer-tains atouts, elle doit aussi mesu-rer les défis qu'elle doit relever etnotamment le renforcement de seseffectifs et une meilleure coordina-tion des luttes pour contribuer àleur réussite.Mettre les salariés à l'offensive«Il faut mobiliser car si les salariésne défendent pas leurs intérêts etleur place dans la société, person-ne ne le fera pour eux» : souligneGrégory Glorian. Pour passer àl'offensive, l'UD CGT veut s'ap-puyer sur plusieurs dossiers fortset en premier lieu sur les grandesrevendications nationales que sont

les salaires, l'emploi et lesretraites.Pour l'emploi, la CGT demandeque les aides aux entreprisessoient désormais conditionnées aumaintien et à l'embauche d'effec-tifs.Grégory Glorian signale en outreque toutes les exonérations accor-dées aux entreprises et qui repré-sentent le «déficit» de la sécuritésociale n'ont même pas servi àpréserver l'emploi.Félicitant au passage les salariésde Samsonite et de Métaleuroppour leur ténacité dans le combatpour faire reconnaître leurs droits,l'UD CGT s'inquiète de l'avenirpour Arc International, UgineIsbergues, les papetiers...La bataille syndicale va s'intensi-fier avec la dénonciation de lasouffrance au travail, le refus dutravail du dimanche, les difficultésqui vont accompagner la suppres-sion de la taxe professionnelle, lesnouvelles attaques contre les pru-d'hommes...L'UD CGT va également réouvrirle dossier du Louvre avec notam-ment le souci que les autoritésconcernées attribuent les marchésaux entreprises respectant lesconventions collectives, avec lavolonté d'implanter physiquementun délégué de site...L'UD CGT est en possession dequelques deux cents dossiersd'embauche qu'elle entend faireconnaître aux décideurs locaux.La question des salaires se poseavec beaucoup de force et pour la

CGT tout doit être mise en placepour obtenir le SMIC à 1.600euros alors que dans l'état actueldes choses on est passé du «tra-vailler plus pour gagner plus augagner moins pour garder sonboulot».Le dossier retraite sera au coeurde l'affrontement social en 2010.La CGT ne veut pas laisserchaque régime se battre isolé-ment. De même, en proposant delancer une campagne pour la pro-motion des services publics, laCGT estime qu'il y a une insuffi-sance d'action syndicale, si pos-sible unitaire, sur le sujet.Si on ajoute à ces grands axesd'action, les initiatives plus localesretenues par l'UD CGT, telles quecelles du 25 janvier pour l'emploidans l'industrie, la campagne desyndicalisation dans le Boulonnaisdébut février, la manifestationrégionale du 4 février, les électionsde janvier pour désigner les repré-sentants à la Mutuelle sociale agri-cole, la journée coordonnée d'ac-tion en Europe le 24 mars, on peutdire que le début de l'année 2010sera chargé pour la CGT du Pas-de-Calais, à tous les niveaux.Face à ce gouvernement particu-lièrement réactionnaire, le premiersyndicat de France compte sur lacapacité de résistance de salariésexaspérés par des discours sur lareprise économique alors que niles salaires ni l'emploi n'ont connud'embellie, bien au contraire.

Jean-Michel Humez

• Le nouveau secrétariat de l'UD CGT du Pas-de-Calais :Grégory Glorian, secrétaire général ; Patrick Delattre, secrétaire tréso-rier ; Jean-Pierre Bourmont, secrétaire revendicatif syndicalisation pres-se ; Pascal Lempire, secrétaire formation.

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Histoire

LL 'AMBIANCE'AMBIANCE est aur e c u e i l l e m e n t ,lorsque guidés parChristian Lescureux,123 élèves en classede troisième du collè-

ge Carlin-Legrand de Bapaumedécouvrent, ce jeudi 17 décembre,le site recouvert de neige duMémorial du mur des fusillés.L'auteur d'un important travail derecherche sur la Résistance dansle Pas-de-Calais passionne sonauditoire au hasard de la lecturede quelques plaques commémo-ratives épargnées par la poudreu-se parmi les 218 qui se trouvent,en ce lieu, sur les murs de la cita-delle d'Arras. Elles sont 218, ilssont 123. La vie sous l'occupation,la collaboration de la police deVichy, l'engagement dans laRésistance, prennent soudain unedimension concrète.Les grandes figures sont évo-quées, comme celle de CharlesDebarge, surnommé"l'Insaisissable", connu dans lebassin minier pour ses sabotageset ses nombreuses évasions ;d'autres, moins connues, ne lais-sent pas indifférentes. Un frissonparcourt l'assemblée lorsque l'his-torien déclare : "Il y en a deux queje connais très bien, et pourcause, ils étaient mes professeursau collège".

Un frisson parcourtl'assemblée

Cette visite s'inscrit dans un projetde longue haleine mené depuis larentrée par leur professeur rem-plaçant en Histoire-Géographie.Un projet sur la Résistance et laDéportation aux dimensionscitoyennes alors que l'attirance de

certains adolescents pour lesgroupuscules néo-nazis est deplus en plus manifeste dans lacampagne bapalmoise. Dans l'ac-tuel contexte économique etsocial, beaucoup se laissentséduire par un discours xénopho-be désormais banalisé. Au cœurdu projet figure le jeune Résistantarrageois, mais aussi le groupeManouchian de la célèbre "Afficherouge" ainsi que le témoignaged'orphelins de Résistants morts endéportation.

Beaucoup ont cherchéà comprendre cet engagement

Auteur, quelques instants avantson exécution, d'une lettre poi-gnante destinée au PartiCommuniste Français, PaulCamphin, engagé dans la luttearmée au sein des FTP (FrancsTireurs Partisans), a profondé-ment marqué les esprits desjeunes collègiens. Sa nièce,

Jocelyne Camphin, est venue à larencontre d'une classe de troisiè-me. Si son témoignage nourri de lamémoire familiale a suscité unevive émotion, beaucoup ont cher-ché à comprendre cet engage-ment jusqu'au sacrifice d'une vie àpeine commencée. Le jeunehomme fut arrêté en octobre 1942par les "Brigades spéciales" de lapolice française, torturé au com-missariat central de Lille avantd'être transféré à la prison deLoos. Déplacé une dernière fois, àArras, il est à nouveau battu àmort avant d'être fusillé, fidèle jus-qu'au bout à son engagment com-muniste et sans lâcher le moindreindice, à l'âge de vingt et un ans.

Strophes pour se souvenirLa similarité de son destin aveccelui des compagnons de MissakManouchian est frappante.L'approche sera cette fois pluridis-ciplinaire puisque la leçon d'histoi-

re vient compléter l'étude littérairedu poème d'Aragon, "Strophespour se souvenir" (Roman inache-vé, 1956) plus connu sous le nomde l'adaptation musicale qu'endonne Léo Ferré, "l'Affiche rouge".Commandée à l'occasion del'inauguration de la "rue du groupeManouchian" dans leXXème arrondissement de Paris,l'œuvre d'Aragon a une vocationpolitique évidente. En plein troublesuscité par le XXème Congrès duParti Communiste d'UnionSoviétique et de son "rapport atti-bué au camarade Khroutchev", ils'agit pour le poète d'exalter lamémoire de l'un des plus hautsfaits de la Résistance communis-te.Placardée sur les murs desgrandes villes françaises en 1944par l'Etat vichyste, l'"Affiche rouge"est d'abord déstinée à dissuaderla population d'encourager lesactes de résistance. Il faut direqu'à ce moment, la guerre basculesur le front de l'Est où les naziscraquent sous la pression del'Armée rouge. L'Armée desombres, quant à elle, s'organise etprépare un débarquement immi-nent."Je comprends mieux ce quevoulait dire être Partisan"

Sur cette affiche, les passantspouvaient lire : "Des libérateurs ?La Libération par l'armée ducrime". Dix jeunes hommes incon-nus que le propagandiste en chefs'appliquait à montrer étrangers,juifs surtout, mais aussi espagnol,hongrois, polonais, italien ouarménien comme leur chefManouchian. Chacun "rouge",membre des Francs-Tireurs et

Partisans de la Main d'ŒuvreImmigrée (FTP-MOI). De quoiméditer, à l'heure où les moyensde la République sont mis à dispo-sition d'un débat sur "l'identiténationale" qui trouble plutôt qu'iln'éclaire les esprits.Le parcours de ces dix héros est

mis en scène par RobertGuédiguian dans son dernier filml'Armée du crime (septembre2009). Projeté au Cinémovidad'Arras pour une séance qui leurétait réservée, les élèves de troi-sième du collège Carlin-Legrandde Bapaume en sont sortis à lafois enthousiastes et bouleversés."Je comprends mieux ce que vou-lait dire être Partisan" confie l'und'eux. La journée, décidémentriche en émotion, s'achève avec larencontre d'Annie et de ClaudeDubois, tous deux membres etfondateurs de l'Association desOrphelins Morts en Déportation.Combattante passionnée de lamémoire, Annie Dubois a su capti-ver son auditoire au cours de cetteintervention d'une heure. Leslangues ne se délieront finalementqu'après la sonnerie, où une multi-tude de questions attendent lesintervenants. Émotion aussi, carcette journée était également ladernière passée entre eux et leurprofesseur "TZR" (Titulaire surZone de Remplacement), quiespère ainsi avoir apporté sacontribution à la mémoire de laRésistance et des Résistantscontre lʼoubli.

Xavier Schmidt

DES ÉLÈVES DE TROISIÈME SUR LES TRACESDE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION

"Jeunes français, souvenez-vous de ces héros, leurs noms resteront synonymes de courage etd'honneur (...)" Ces quelques mots tirés de la Lettre de Paul Camphin ont pris une résonanceparticulière dans l'esprit des quelques 123 élèves de troisième du collège Carlin-Legrand deBapaume en visite, ce jeudi 17 décembre, au Mémorial du mur des fusillés de la citadelle d'Arras.

Bibliographie indicative : • Denis Peschanski,Des étrangers dans la Résistance, Paris,l'Atelier, 2002. • Hors-Série de l'Humanité,Groupe Manouchian. Des héros, à la vie, à lamort, février 2007. • Didier Daeninckx,Missak, Perrin, 2009. (roman).

"Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villesNoirs de barbe et de nuit hirsutes menaçantsL'affiche qui semblait une tâche de sangParce qu'à pronononcer vos noms sont difficilesY cherchait un effet de peur sur les passantsNul ne semblait vous voir Français de préférence(...)" Aragon

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PLUS de 50 mineurs,retraités et veuvesdu Nord/Pas-de-Calais, malgré unfroid polaire, (cer-tains se sont levés à

5 heures du matin) ont rejoint enautobus les délégations desautres bassins devant le siègede la CANSSM à Paris après 3 h30 de route.

Cʼest ainsi que plus de 300 mili-tants CGT se sont retrouvés, blo-quant lʼentrée de la CANSSM oudevait se tenir le CA de laCANSSM, afin dʼobtenir une entre-vue lors du conseil où siègent lesreprésentants de lʼEtat et la direc-tion de la CANSSM.A lʼissue des négociations, unedélégation de 15 camarades, desdifférents bassins, emmenée parNotre Secrétaire Général Branche

mines, Jean Alain Barrier a étéreçue.Celui-ci rappela nos principalesrevendications !• Rattrapage des 17% sur nosretraites,• Gratuité totale des soins,• Revalorisation des indemnitéschauffage, logement et une unifor-misation de ceux-ci pour toutessubstances.Il demanda aux représentants dugouvernement de rappeler àMonsieur Sarkozy ses engage-ments envers la corporation avantson élection.La délégation rappela que la cor-poration nʼa plus les forces dʼen-tant, mais encore suffisammentpour se faire entendre et exigerune reconnaissance de leurs légi-times revendications.Un compte-rendu de lʼentrevue aété fait aux camarades restésdehors.Les administrateurs CGT ont quit-té pour un temps le conseil, pourse joindre aux manifestants qui ontapposé une plaque sur la grille dela porte dʼentrée du siège de laCANSSM, rappelant que cetimmeuble est la «Maison desmineurs».Pour Raymond Frackowiak, secré-taire général des Mineurs CGT duNord/Pas-de-Calais, cette initiati-ve nʼest pas passée inaperçue carles ministères ont téléphoné pen-dant la manifestation au siège dela fédération «mines Energie» àMontreuil pour savoir ce quʼil sepassait avec les mineurs, soulignele responsable syndical.

Département

JEAN-CLAUDE DANGLOTattire lʼattention de M. leministre de lʼAlimentation, de

lʼAgriculture et de la Pêche sur laquestion du prix des aliments peutransformés.Lʼassociation UFC-Que Choisir delʼArtois, militant dans mon départe-ment du Pas-de-Calais, vient demener une enquête sur les prixdes aliments peu transformés,dont la matière agricole constitueune part prépondérante. Le résul-tat est sans appel. Dans la zonede lʼArtois, alors que les prix agri-coles de la volaille, du porc et dulait sont respectivement de 2, 11,

1,34 et 0,29 euros, les prix enrayon de lʼescalope de poulet, dela côte de porc et de la brique delait sont de 11, 55, 6,34 et0,83 euros. Les différentiels sontimportants.De plus le manque detransparence, du fait de lʼabsencede toute donnée publique renforcele sentiment dʼinjustice et dʼinéga-lité dont sont victimes les consom-mateurs de ces produits de pre-mière nécessité.Une étude plus approfondie per-met toutefois dʼaffirmer que lesmarges pratiquées sont injusti-fiées.En effet pour de nombreux pro-

duits (lait, volaille, porc), indus-triels et distributeurs profitent desvariations de prix agricoles, surtoutquand les cours sont à la baisse,pour augmenter fortement leursmarges bénéficiaires. Par exemplepour le lait, le prix payé aux éle-veurs est actuellement de0,29 euro au litre (indice INSEEcorrigé de septembre 2009) soitun prix inférieur de 0,3 euro à celuipayé en mai 2007. En revanche,pour le consommateur, le prixmoyen de la brique de lait sur lazone Artois est actuellement de0,83 euro, soit 0,7 euro de plusque le prix relevé par lʼUFC-Que

choisir en septembre 2007, justeavant la hausse des prix alimen-taires.Il sʼavère donc nécessaire dedévelopper un système de natureréglementaire afin dʼencadrer lesmarges de ces produits alimen-taires de première nécessité.Jean-Claude Danglot lui demandedonc de bien vouloir lui indiquerles mesures que le gouvernemententend prendre pour lutter contreles marges injustifiées et notam-ment sa position pour appliquer leprincipe du coefficient multiplica-teur qui a fait ses preuves, depuis2005, pour les fruits et légumes.

“PRIX DES ALIMENTS ET MARGES INJUSTIFIÉESRÉALISÉES PAR LES INDUSTRIELS

ET LES DISTRIBUTEURS”Jean-Claude Danglot interpelle le gouvernement

Pour faire suite à lʼenquête réalisée par «lʼUFC-Que Choisir de lʼArtois» le sénateur communis-te du Pas-de-Calais a récemment interrogé le Ministre de lʼagriculture, de lʼalimentation et dela pêche :

GGÉRARD MULLIEZÉRARD MULLIEZ, pre-mière fortune de France,veut «faire passer lʼhomme

avant le fric». Cʼest en tout cas cequʼil a déclaré au World forum deLille.Le PCF 62 lui dit chiche ! Fairepasser lʼhomme avant le fric, cʼestlʼambition que porte Alain Bocquet,député-maire de Saint-Amand-les-Eaux et tête de liste du Front deGauche aux élections régionalesde 2010 dans le Nord-Pas-de-Calais.Prenant au mot Gérard Mulliez, lesmilitants du PCF étaient samediaux portes dʼAuchan Noyelles-Godault pour une distribution detracts.Il va sans dire que les salariésdʼAuchan avec qui nous avons pudiscuter et qui sont soumis à laflexibilité, aux bas salaires, au tra-vail du dimanche et des joursfériés semblaient pour le moins

étonnés des propos du fondateurdu groupe Auchan.Cathy Poly, conseillère régionale,Edmond Bruneel, conseiller muni-cipal à Montigny-en-Gohelle,Jean-Louis Fossier, conseillermunicipal à Courrières, VéroniqueBuard, adjointe au maire dʼEvin-Malmaison et David Noël, secré-taire de la section PCF dʼHénin-Beaumont ont distribué près de2 000 tracts aux clients dʼAuchan,avant lʼintervention des vigilespour nous faire quitter les lieux.Cette opération très bien reçue parla population aura été lʼoccasionpour les militants communistes desouhaiter de joyeuses fêtes de findʼannée à tous ceux quʼils ont ren-contrés et de les inviter auréveillon festif et revendicatif orga-nisé par le PCF, pour la deuxièmeannée consécutive à Arras, devantla préfecture, le 31 décembre, àpartir de 15h.

HÉNIN-BEAUMONTLES MILITANTS COMMUNISTESSOUTIENNENT LES SALARIÉS

DE AUCHANFACE À LA POLITIQUE DU GROUPE

CGT MINEURS

SARKOZY DOIT TENIRSES ENGAGEMENTS !

Un rassemblement national a eu lieumercredi dernier à Paris pour exiger laprise en compte des revendications.

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Liberté 62 n°893 - Le 24 Décembre 2009

Calais

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LL ORSQU'ÀORSQU'À l'occasiondu conseil municipaldu mois de juillet 2009Jacky Hénin s'étaitefforcé d'attirer l'atten-tion de la majorité en

place et du conseil, sur les incohé-rences constatées dans la gestiondu club de foot local et les risquesénormes pour l'avenir, NatachaBouchart qui n'avait pas compris(apparemment) un traitre mot del'analyse de la gestion, prétenditdevant le conseil que : «... le lea-der de l'opposition s'en prenaitnommément au comptable...». Ceen quoi l'ancien maire, ne se lais-sant pas faire, lui rétorquait : «tousles propos qui sont cités figurentsur des documents officiels quisont en votre possession...». Desdocuments qu'apparemmentaucun membre de la majoritémunicipale n'avait pris la peine deconsulter, autrement ils seseraient aperçus de la réalité desdifficultés !De quoi parlions-nous à l'époque(juillet 2009) : «... Si l'on en croit lapresse, le CRUFC aurait un déficit

de 457.000 euros, pourtant l'exa-men des comptes de cette asso-ciation laisse apparaître qu'à la finde l'exercice clos le 30 juin 2007,l'association malgré un déficitannuel de 129.770 euros, conser-ve des fonds associatifs positifs de24.700 euros...». Le commissaireau compte d'ajouter alors sur lafois des déclarations des diri-geants du CRUFC : «les règlescomptables nous ont obligés àprovisonner l'indemnité transac-tionnelle versée à... manager del'association. Cette indemnité, denature exceptionnelle, représentela presque totalité de la perteconstatée cette année (259.000euros saison 2007/2008).Toutefois, les actions engagéespar... doivent se traduire par desgains sur les prochains exercicesen matière de partenariat, de nom-breux contrats ayant d'ores et déjàété conclus. Par conséquent, nousconsidérons que la continuité del'exploitation n'est pas compromi-se».C'est le même commissaire auxcomptes qui déclarera qu'une pro-

cédure d'alerte a été lancée : «queles représentants de l'associationont été informés de la situationdéficiente de l'association enmatière d'organisation comptable»(il ne croyait pas si bien dire ndlr).Cinq mois à peine après cette pre-mière alerte, nous apprenons àl'occasion de l'assemblée généra-le du CRUFC que le déficit de laseule saison 2008/2009 se monteà 689.301 euros, ce qui amènes ledéficit cumulé à 924.000 euros.Sans rappeler l'ensemble deserreurs manifestes de gestioncommises par les dirigeants decette association, rappelonsquand même quelques chiffresavancés : «licenciement de Jean-Jacques Hallais : 220.000 euros,augmentation du salaire deSylvain Jarre de 40% puis sonlicenciement amiable :73.000 euros, coût du salaire etdes charges de MonsieurDesfachelles qui devait remplacerJJH : 93.000 euros, recrutementde joueurs qui ne joueront pasmais seront payés : plus de150.000 euros...»

Tout ceci fait déjà beaucoup, pourdes citoyens responsables d'en-treprises, ayant pour certains uneformation de haut niveau à la ges-tion !Mais le plus grave reste à venir, etnous nous étonnons d'ailleurs querien n'ait véritablement filtré dansla presse...?? Ainsi est notammentavancée l'idée d'une caisse noireou gestion parallèle alimentée parles recettes boissons du club VIP.Recettes dont on trouve peu detraces, alors que nombre de per-sonnes passées par ces lieux peu-vent attester avoir acheté descartes. Des recettes forcément endiminution dans les comptes alorsque les conditions pour les aug-menter sont aujourd'hui optimium !Une caisse qui aurait permis demettre en place du travail dissimu-lé réglé sous forme d'enveloppes,alors que le statut associatif a véri-tablement été amélioré pour éviterce genre de choses ! Des ques-tionnements importants sur lesstocks de boissons du club de footet notamment du champagnequ'un certain temps l'un des sala-

riés du CRUFC entreposait dansson garage (???)...Oui, tout ceci est grave et mérite-rait pour le moins des éclaircisse-ments !On est bien loin du football, de lapassion, du travail dévoué desbénévoles, de l''amour du maillotde tous ces gamins ! On est trèsloin aussi de l'image particulière-ment positive que donnent desgarçons comme Cédric Schille,Mathieu Millien..., Jason Boutailleentraîneur pour vraiment peu dechoses !!Tous ceux là méritent d'être res-pectés et défendus, les autres s'ilssont vraiment coupables de ceque l'on entend, doivent être tra-duits devant les tribunaux ! Tous,le roi compris, et pas seulementles bouffons !Pour toutes ces raisons et pourlaver l'honneur, il sera fait appel àla chambre régionale descomptes, mais également au pro-cureur de la République, etc...D'autant qu'il y a six mois, la maireUMP de Calais avait nommé unresponsable du suivi financier...?

GRAVISSIME GESTION DU C.R.U.F.C.TOUT FINIT PAR SE SAVOIR,

ET LA VÉRITÉ PAR TRIOMPHER !

VŒUX DE LA SECTIONDU PCF

LE JEUDI 14 JANVIERÀ 18H30

Salle Paul Caron,rue du Général Margueritte

LLEE dernier conseil municipal adébuté une demi-heure plustôt pour permettre aux élus

d'assister à la rencontre de couped'Europe de volley-ball à la sallede la Porte de Lille. Et de fait, leconseil s'est achevé à 19h40. Cequi n'aura pas empêché la prin-cesse d'arriver 45 minutes après le

début du match, en plein 3ème set. Iln'y a pas à dire «C très perfor-mant». Ne parlons pas du prési-dent de Cap Calaisis qui, encoreKO debout, n'a semble-t-il pastrouvé le chemin du filet. Quantaux stellistes, bravo à elles et àleurs dirigeants pour cette victoireet celles à venir.

En brefMiracle de Noël

SSOUVENEZ-VOUSOUVENEZ-VOUS, à l'oc-casion de la manifestationorganisée par des habitants

de l'immeuble «Les pilotis» auFort-Nieulay, Michèle Courmontavait déclaré (suite aux déclara-tions de Claude Vanzavelbergaffirmant que le projet de destruc-tion de l'immeuble en questionexistait bien sous l'ancienne muni-cipalité) que «dans (nos) tiroirsnous n'avons rien trouvé sur unedestruction ou une réhabilitationdu pilotis. Méconnaissance de sesdossiers ou mensonge délibéré ?Quoi qu'il en soit les membres duconseil d'administration ont appris

dernièrement, de la bouche mêmede Mme Courmont, que le dossieren question avait été miraculeuse-ment retrouvé. Eh oui... Une infor-mation qu'elle s'est bien sûr biengardée de donner aux habitantsdu Pilotis tout comme à la presselocale. Ben oui, ça l'aurait obligéeà reconnaître que ClaudeVanzavelberg avait raison et ça çala fout mal. Et dire qu'ils avaient eule culot de crier à la récupérationpolitique». Eh bien ils n'ont pas finide crier car l'opposition continueraainsi de dénoncer leurs men-songes. Et il y a de quoi faire...

Ponctualité : la politessedes... rois

Soit dit en passant…

� Le 2 décembre dernier, le député européen Jacky Hénin recevait pourune visite officielle des habitants du Pas-de-Calais au Parlement àBruxelles. Surtout du littoral dont des salariés du canton de Beaurainvilleavec Jean Lecomte : ici au départ du bus à Calais.

� L'UMP dans l'opposition municipale à Calais avant 2008 c'était «harosur la communication». Aujourd'hui, c'est par millions d'euros que lamaire UMP «communique» sur ses ambitions aux frais des contribuables(+16% d'imposition locale).

L’actualité de la semaine vue par Babouse

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RÉSULTAT DE MARCHÉ

DÉPARTEMENT DE PUBLICATION : 59ANNONCE NO 09-237617

RÉSULTAT DE MARCHÉ

SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR

I.1) NOM, ADRESSES ET POINT(S) DE CONTACT :Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, hôtel de Région151, Bd Hoover, à lʼattention de M. le président, F-59555 Lille Cedex.I.2) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR ETACTIVITÉ(S) PRINCIPALE(S) : Collectivité territoriale.Services généraux des administrations publiques.Le pou-voir adjudicateur agit pour le compte dʼautres pouvoirsadjudicateurs : non.Section II : Objet du marchéII.1)DESCRIPTIONII.1.1)Intitulé attribué au marché par le pouvoir adjudi-cateur : travaux à vocation patrimoniale au Lycée Boilly àLa Bassée - reconsultation des lots 2 (Charpente, étan-chéité), 3 (Menuiseries extérieures), 8 (Plomberie, chauf-fage), 9 (Vrd).II.1.2) Type de marché et lieu dʼexécution, de livraisonou de prestation :Travaux.Exécution.Lieu principal dʼexécution : rue du Collège, 59580 LaBassée.Code NUTS FR301.II.1.3) Lʼavis implique :II.1.4) Description succincte du marché ou de lʼacqui-sition/des acquisitions : travaux à vocation patrimonialeau Lycée Boilly à La Bassée - reconsultation des lots 2(Charpente, étanchéité), 3 (Menuiseries extérieures), 8(Plomberie, chauffage), 9 (Vrd).II.1.5) Classification CPV (vocabulaire commun pourles marchés publics) : 34312500.II.1.6)Marché couvert par lʼaccord sur les marchéspublics (AMP) : Non.II.2)VALEUR TOTALE FINALE DU OU DES MARCHÉ(S)II.2.1)Valeur totale finale du ou des marché(s) :Valeur : 1 652 837,53 euros. Hors TVA.Section IV : ProcédureIV.1)TYPE DE PROCÉDUREIV.1.1) Type de procédure : Négociée avec publicationpréalable dʼun avis de marché.IV.2)CRITÈRES DʼATTRIBUTIONIV.2.1)Critères dʼattribution : Offre économiquement laplus avantageuse appréciée en fonction

1. valeur technique (selon cadre de la note méthodo-logique joint). Pondération : 80.

2. prix des prestations. Pondération : 20.IV.2.2 )Une enchère électronique a été utilisée : Non.IV.3 )RENSEIGNEMENTS DʼORDRE ADMINISTRATIFIV.3.1) Numéro de référence attribué au dossier par lepouvoir adjudicateur : 2008.215.V.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernant lemême marché :Avis de marchéNuméro de lʼavis au JO : 2009/S28-040812 du11/02/2009.Section V : Attribution du marchéMARCHÉ no : 090700INTITULÉ : Travaux à vocationpatrimoniale au Lycée Boilly à La Bassée - Reconsultationdes lots 2,3,8,9 (Lot no 2 : Charpente, étanchéité)V.1) DATE DʼATTRIBUTION DU MARCHÉ :22 octobre 2009V.2)NOMBRE DʼOFFRES REÇUES :3V.3) NOM ET ADRESSE DE LʼOPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉATTRIBUÉ / APPLICAMAT, ZAE Lens Nord Rue FrédéricSauvage, F-62300 lens.V.4) INFORMATIONS SUR LE MONTANT DU MARCHÉValeur totale finale du marché :Valeur : 583 000,00 euros. Hors TVA.V.5) LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLE DʼÊTRE SOUS-TRAITÉ : Oui.Indiquer en valeur ou en pourcentage la part du mar-ché susceptible dʼêtre sous-traitée :MARCHÉ no : 090701INTITULÉ : Travaux à vocation patrimoniale au LycéeBoilly à La Bassée - Reconsultation des lots 2,3,8,9 (Lotno 3 : Menuiseries extérieures aluminium)V.1)DATE DʼATTRIBUTION DU MARCHÉ :22 octobre 2009V.2) NOMBRE DʼOFFRES REÇUES :2V.3) NOM ET ADRESSE DE LʼOPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉATTRIBUÉ ALU ARTOIS, 10 Bis, rue de la Gaieté, F-62118 Monchy le preux.V.4) INFORMATIONS SUR LE MONTANT DU MARCHÉValeur totale finale du marché :Valeur : 302 826,55 euros. Hors TVA.V.5) LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLE DʼÊTRE SOUS-TRAITÉ : Oui. Indiquer en valeur ou en pourcentage lapart du marché susceptible dʼêtre sous-traitée :Inconnue.MARCHÉ no : 090702INTITULÉ : Travaux à vocation patrimoniale au LycéeBoilly à La Bassée - Reconsultation des lots 2,3,8,9 (Lotno 8: Plomberie, chauffage, ventilation)V.1) DATE DʼATTRIBUTION DU MARCHÉ :22 octobre 2009

V.2) NOMBRE DʼOFFRES REÇUES :2V.3) NOM ET ADRESSE DE LʼOPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉATTRIBUÉ LAMENS, Rue Jacques Messager ZI deTemplemars, F-59175 templemars.V.4) INFORMATIONS SUR LE MONTANT DU MARCHÉValeur totale finale du marché :Valeur : 470 010,98 euros. Hors TVA.V.5) LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLE DʼÊTRE SOUS-TRAITÉ : Oui. Indiquer en valeur ou en pourcentage lapart du marché susceptible dʼêtre sous-traitée :Inconnue.

MARCHÉ no : 090703INTITULÉ : Travaux à vocation patrimoniale au LycéeBoilly à La Bassée - Reconsultation des lots 2,3,8,9 (Lotno 9 : VRD, clôture)V.1) DATE DʼATTRIBUTION DU MARCHÉ :22 octobre 2009V.2) NOMBRE DʼOFFRES REÇUES :3V.3) NOM ET ADRESSE DE LʼOPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉATTRIBUÉ EURO FLANDRES, 30, avenue de la libéra-tion, F-59270 Bailleul.V.4) INFORMATIONS SUR LE MONTANT DU MARCHÉValeur totale finale du marché :Valeur : 297 000,00 euros. Hors TVA.V.5)LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLE DʼÊTRE SOUS-TRAITÉ : Oui. Indiquer en valeur ou en pourcentage lapart du marché susceptible dʼêtre sous-traitée :Inconnue.Section VI : Renseignements complémentairesVI.1) LE MARCHÉ SʼINSCRIT DANS UN PRO-JET/PROGRAMME FINANCÉ PAR DES FONDS COM-MUNAUTAIRES : Non.VI.2)AUTRES INFORMATIONS : lʼavis implique un mar-ché public.Marché négocié en application de lʼarticle 35.i.1 du Codedes Marchés Publics.Le présent avis vaut publicité de la conclusion du ou descontrat(s).Conformément aux dispositions de la loi no78.753 du17 juillet 1978 modifiée, le ou les contrat(s) pourront êtrecommuniqués sur simple demande adressée à laDirection des Achats et de la Commande Publique ouconsultés sur place sur rendez-vous.Date dʼenvoi du présent avis au JOUE et au BOAMP :18 décembre 2009.Références de lʼavis initial paru au BOAMPParution no : 29 A, annonce no 139 du 11 février 2009.VI.3)PROCÉDURES DE RECOURSVI.3.1)Instance chargée des procédures de recours:Tribunal administratif de Lille, 143, Rue JacquemarsGiélée, F-59800 Lille.E-mail : . Tél. 03 20 63 13 00. URL : . Fax 03 20 63 13 47.VI.3.2) Introduction des recours : Précisions concer-nant le(s) délai(s) dʼintroduction des recours : les can-didats évincés peuvent introduire un recours pour excèsde pouvoir contre la décision de rejet de leur candidatureou de leur offre, ou contre les actes détachables du mar-ché dans un délai de 2 mois suivant notification ou publi-cation de la décision attaquée conformément aux disposi-tions de lʼarticle R421-1 du code de justice administrative.Les candidats évincés peuvent introduire dans un délai de2 mois à compter de lʼavis de publicité de la conclusion dumarché, un recours de plein contentieux contestant lavalidité du marché ou de certaines de ces clauses qui ensont divisibles. Le code de justice administrative estconsultable sur le site ww.legifrance.gouv.fr. Pour plusdʼinformations, sʼadresser au greffe du tribunal adminis-tratif de Lille.VI.3.3) Service auprès duquel des renseignementspeuvent être obtenus concernant lʼintroduction desrecours :VI.4)DATE DʼENVOI DU PRÉSENT AVIS :18 décembre 2009.

_________________

AVIS DE CONSTITUTION

Avis est donné de la constitution dʼune Société pré-sentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : ECSForme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : 22 rue Romain Roland, cellule 2 62410Wingles.Objet : Ventes de système dʼalarme, vente de menuise-ries PVC, bois, aluminium, vente de tous types de chauf-fages et de matériel divers.Durée : 99 ans.Capital : 1.000 eurosGérance : Monsieur WIDENLOCHER Pierre-Alain, 18 ruedes Hirondelles 62160 GRENAY.Immatriculation au RCS de Arras.

Pour avis et mention, le gérant.

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Région

On s’abonne à Liberté 62 !Nom : ......................................................................................................Prénom : .................................................................................................Adresse : ..................................................................................................................................................................................................................Ville : .......................................................................................................Code postal : ..........................................................................................

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128, boulevard Basly62300 Lens03 21 74 89 89Fax : 03 21 74 89 88E-Mail :[email protected]. D’ÉDITIONPRESSE HEBDOSARL au capital de 7.622,45 euros

SIR 389 113 333000 22Banquet Scalbert-Dupont 62300 Lens

n°229 100 105 390• Gérant Directeur de la publication : HervéPoly • Responsable du Comité de Rédaction :Hervé Poly.

Commission paritaire : n°83075Dépôt légal : ISSN 160-822 X.

Publicité : • MULTIPUB, SARL DʼÉDITIONSPRESSE HEBDO au capital de 7.622,45 euros• Comédiance : 32, rue Jean-Jaurès - 93528 -Saint-Denis Cedex. Journal dʼannonces légales.Montage et photogravure : Liberté62.

Membre inscrit à « Diffusion Contrôle »Bureau de la presse payante : OJD

Imprimé à l’imprimerie de l’Avesnois -L’Observateur, rue Pierre Charpy àAvesnes/Helpe.

Annonces légales

AU programme, commechaque année, toursde manèges gratuits,spectacle, goûter etjouets étaient au ren-dez-vous, pour la plus

grande joie des enfants et desfamilles participant à l'événement,grâce au dévouement des béné-voles des Permanences d'accueilet de solidarité du SecoursPopulaire Français ainsi que desbénévoles et des salariés de safédération départementale.

Tours de manèges gratuits,spectacle, goûter et jouets

étaient au rendez-vousGrâce aussi au partenariat desArtisans forains conduits par GillesLentz qui avaient réservé l'accès dela Foire aux manèges de Lens auxfamilles et aux enfants venus avecle Secours Populaire Français duPas-de-Calais pour cette après-midi festive organisée sur le parkingdu stade Bollaert. En tout : cinq

tours de manèges gratuits, de nom-breux éclats de rires et beaucoupd'émotion. De l'émerveillementaussi lorsqu'après un goûter récon-fortant et un spectacle donné, salleJean Nohain, par la compagnieCœur de Clowns, les enfants ontreçu leurs beaux cadeaux, «toutneufs» - une dotation des maga-sins Carrefour, partenaire duSecours populaire pour l'événe-ment - sous le regard attentif desPères Noëls verts de l'association.

Sous le regard attentifdes Pères Noëls verts

De la conscience et du sérieuxaussi. Car, sous le chapiteau«Copain du Monde», c'estconsciencieusement et sérieuse-ment que les enfants ont appris à«compter sur leurs dix droits» pourl'occasion : droit d'être alimenté,droit d'être à l'abri, droit la santé,droit des enfants handicapés, droità l'école, droit aux loisirs, droit à laculture, droit au secours, respect du

milieu naturel, droit d'être protégécontre l'exploitation dans le travail,droit d'être protégé contre les mau-vais traitements et droits à l'expres-sion. Dix droits, à compter sur sesdix doigts, mis à l'honneur par l'as-sociation agréée d'éducation popu-laire qui, placée sous l'égide duvingtième anniversaire de laConvention internationale desdroits de l'enfant, a fait de la promo-tion de ces droits auprès desenfants, des familles et des pou-voirs publics, un axe d'interventionprioritaire au sortir de son dernierCongrès national.

Jérôme SkalskiSecours Populaire FrançaisFédération du Pas-de-Calais

38 Rue BaudimontBP 60557

62008 Arras CedexTél : 03 21 71 43 19

email : [email protected]://www.spf62.org

UN MANTEAU DE NEIGE SOLIDAIREPOUR LA FOIRE AUX MANÈGES

DU SECOURS POPULAIRELa neige avait fait peser une menace sur l'organisation de l'événement.Elle lui aura donné un aspect plus festif encore cette année. Ce mardi22 décembre, ce sont près de 1 200 enfants parmi 1 600 personnes,qui ont participé à la grande Foire aux manèges solidaire organisée enpartenariat avec les Artisans forains de Lens par la fédération duSecours Populaire Français du Pas-de-Calais dans le cadre de sacampagne des Pères Noël verts.

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Monde

LLEE protocole de Kyotoavait été ratifié par 183pays sans les États-Unis mais y compris parla Chine et la Russie.

Pour les ONG qui ont suivi pen-dant 12 jours les débats de laconférence, en participant à unforum alternatif, pour les manifes-tants dont certains ont été matra-qués par la police danoise, cʼest ladéception, lʼéchec total dʼuneconférence où se jouait lʼavenir dela planète.En fait, il nʼy a pas eu dʼaccord àCopenhague mais une simpledéclaration élaborée par 27 chefsdʼÉtats : pays européens, paysémergents dont la Chine, lʼInde, leBrésil, lʼAfrique du sud sous ladirection de Barack Obama, secomportent comme lʼempereur dumonde selon la déclaration dʼunparticipant cubain.Le délégué du Soudan dirigeant lemouvement des 77 (les pays endéveloppement) a comparé ceplan climat à lʼHolocauste : cettedéclaration «appelle lʼAfrique àsigner un pacte suicidaire». «Cʼestune solution fondée sur desvaleurs qui ont envoyé six millionsde personnes dans les fours enEurope».Le représentant de lʼarchipel dePuvala dans le Pacifique, menacépar lʼinvasion des eaux marines aexprimé son désaccord avec letexte : «Cʼest une poignée de peti-te monnaie pour trahir notrepeuple et notre avenir».Les représentants des paysmembres de lʼALBA (Bolivie,Vénézuéla, Cuba...) accusent laprésidence danoise dʼavoir «faitobstacle à la démocratie et à latransparence «et conduit» uncoup dʼÉtat contre les NationsUnies».En revanche, les États-Unis seréjouissent : «Copenhague est ungrand pas en avant». Lʼimpasseaurait été «lʼeffondrement total deces pourparlers». «Barack Obamaa réussi : maintenant la Chine etlʼInde ont fixé des objectifs. Nousallons pouvoir les mettre au défi sielles ne tiennent pas ces objectifs.Nous allons continuer cela detoute façon parce que le présidentsait que notre avenir dépend dʼunéconomie propre en énergie».Pour N. Sarkozy «ce nʼest pasparfait, cʼest le meilleur accordpossible» mettant en cause laChine et le «système onusien àbout de souffle». Alors quʼà Kyoto,lʼUnion européenne avait milité,contrairement aux États-Unis,pour aboutir à un traité, elle sʼestmontrée particulièrement effacé àCopenhague en dépit des rodo-montades de N. Sarkozy. La criseéconomique mondiale est arrièreplan de ce sommet, une crisesecouant le système capitaliste.Comme lʼa déclaré Chavez lors deson intervention à la Conférence :«Un spectre hante Copenhague,le spectre du capitalisme» etreprenant le slogan dʼune bande-role de manifestants. «Si le climatavait été une banque, il y a long-temps quʼil aurait été sauvé».

De Kyoto à CopenhagueEn 1988, le GIEC (groupe interna-tional des experts sur le climat) aété créé par lʼorganisation météo-rologique mondiale et le program-me de lʼONU sur lʼeinvironnement.Est alors posée la question duréchauffement climatique quiaboutit à une convention cadre delʼONU sur les changements clima-tiques adoptée lors de la conféren-ce de lʼONU sur le climat, ouverteà ratification en 1992, et entrée envigueur en mars 1994. 189 paysont ratifié cette convention dont lesÉtats-Unis et lʼAustralie.Cʼest au cours de la 3ème confé-rence sur le climat en 1997 quʼaété élaboré le protocole de Kyoto.À Kyoto, 4 camps se sont affron-tés :. les États-Unis et ses alliés(Australie, Canada, NouvelleZélande), le Japon, lʼOPEP, laRussie et la Norvège,. lʼUnion européenne,. les Pays-Bas et les îles,. le G77 (130 pays en développe-ment, les pays pauvres du Sud).Le protocole fixait une baisse de5% en moyenne des GES( gaz àeffet de serre) par rapport à 1990pour la période 2008-2012.Pour que le protocole puisseentrer en application, il fallait quʼilsoit ratifié par 55 pays (ce qui a étéfait le 23 mai 2002 grâce à la ratifi-cation de lʼIslande) et que le totalde la baisse des émissions de gazcarbonique (C02) soit inférieur à55% par rapport à 1990, ce qui aété possible le 18 novembre 2004grâce à la ratification de la Russie,lʼapplication entrant en vigueur 90jours après, soit le 16 février 2005.Au cours de la conférence delʼONU sur le climat en 2005 àMontréal, a été discutée lʼobser-vance du Protocole de Kyoto et aété décidée la création dʼun comi-té dʼobservance avec uneChambre de facilitations pour lesconseils aux parties (cʼest à direles États) et une chambre de lʼexé-cution qui incite lʼÉtat en manque-ment avant de la sanctionner.Le protocole de Kyoto prévoit unecertaine flexibilité par trois méca-nismes : le permis dʼémission, lamise en œuvre conjointe et ledéveloppement propre (énergiesnon carbonées).Il fixe des engagements chiffrésdans lʼannexe B pour les pays lesplus industrialisés prévoyant unmoindre engagement pour lespays ex-socialistes en «économiede transition» vers le capitalisme.Les pays en développement nesont pas concernés par cetteannexe B, dont les pays actuelle-ment émergents dont la Chine quia ratifié Kyoto en 2002.

Les enjeux climatiqueset économiques

Pour enrayer les effets du réchauf-fement climatique (fonte de la ban-quise, montée des océans et doncdisparition de terres émergées,sécheresse dans certains pays,cyclones dévastateurs...) desscientifiques dont le GIEC esti-

ment quʼil faut limiter à 2° leréchauffement planétaire en 2050par rapport à la période pré-indus-trielle (1800). Or, on est déjà à 0,7°et les plus menacés demandentune limite à 1,5°.Pour ce faire, il faudrait diminuerles GES à 50% dʼici 2050 et pourla période 2008-2012, de 25 à30% selon lʼUnion européenne.Cuba et les pays de lʼALBAdemandent une diminution deGES de 45% dʼici 2012, et de 80 à90% dʼici 2050.Toute la question est : quels sontles pays appelés à diminuer dras-tiquement leurs émissions ?Comment conjuguer développe-ment et réduction des émissionsen aidant financièrement et tech-nologiquement les pays en déve-loppement ?

Les différentes positionsLe protocole de Kyoto avait, en lis-tant les pays industrialisés et lespays en développement, mis enavant le principe de responsabili-tés communes des parties (lespays) et différenciées.Selon les données mondiales de2005, les États-Unis sont au 1errang pour les émissions en GESpar habitant (23,5 %) aveclʼAustralie participant à 18,5% desémissions mondiales, lʼAllemagneau 25e rang à 2,59% des émis-sions mondiales, la France 47e

rang pour 1,48%, lʼUnion euro-péenne 39e rang pour 13,37%, laChine 72e rang pour 18% et lʼInde120e rang pour 4,81%.On retrouve sensiblement lesmêmes positions pour les émis-sions de C02 : 1er rang pour lesÉtats-Unis, 2e rang pour leCanada, lʼUE est au 24e rang, laChine est au 80e, le Brésil au 100e

et lʼInde au 125 !Sans données correctes réelles,les commentateurs occidentauxestiment que la Chine est actuelle-ment le 1er pollueur, les États-Unis(quand même !) le second et lʼIndele 3e.

Le 1er conflit oppose donc lesÉtats-Unis, avec cette fois enalliance avec lʼUnion européenneà la Chine.Les États-Unis et lʼUE veulentprendre en compte les émissionsglobales et les pays émergents(Brésil, Chine, Inde, Afrique duSud) mettent en avant les émis-sions par habitant ainsi que lesresponsabilités historiques desÉtats-Unis et de lʼEurope.Le 2e conflit oppose les pays endéveloppement (mouvement des77 ALBA) qui sʼen tiennent au pro-tocole de Kyoto.

En attendant ObamaLa conférence de Bali avait expo-sé la feuille de route pour le som-met de Copenhague.Pendant deux ans, des groupesdʼexperts, des groupes de paysavaient travaillé pour élaborer despropositions en vue deCopenhague.Or, au fur et à mesure du déroule-ment de la conférence, il est appa-

ru que rien ne bougeait. Laministre des affaires étrangèresdanoises a été accusée de mainte-nir secret un document qui nʼétaitpas diffusé auprès des pays repré-sentés mais qui émanait de cer-taines grandes puissances.Elle a démissionné de la présiden-ce en laissant la place au premierministre danois L. Rasmussen.Des réunions particulières setenaient entre les différentsgroupes. Ainsi le groupe des paysémergents se réunissait lorsqueObama, sans y être invité, sʼestrendu à la réunion.Obama dès son arrivée àCopenhague, a fait un discoursrépétant que compte tenu desdécisions prises, les États-Unisnʼiraient pas au delà dʼune baissede 17% des émissions entre 2005et 2012, soit en réalité 4% si onprend la date de 1990 retenue parle protocole de Kyoto, cʼest àmoins que ce que proposaient lesÉtats-Unis qui ont seulement rati-fié la convention cadre et non leprotocole de Kyoto.Au lieu dʼune discussion en pléniè-re, le président américain après sadiscussion avec les pays émer-gents, a demandé à Rasmussende convoquer une réunion de tra-vail avec dʼautres pays industriali-sés.En contradiction avec les règlesmultinationales des Nations Unies,cʼest donc dans le secret, en comi-té restreint de 28 pays (27 et leDanemark) quʼa été élaborée ladéclaration finale. En ce sens, il ya bien «coup dʼÉtat contre lʼONU».

La déclaration finalePeu dʼambitions et aucun cadrecontraignant :- la hausse de la températuremoyenne ne devra pas dépasser2° par rapport à 1800. (Rien surles échéances 2012-2020-2050),les pays industrialisés annonce-ront simplement leurs objectifs deréduction pour 2020 et les pays endéveloppement les actions quʼilscomptent mener.- les pays industrialisés devraientfaire connaître leurs engagements«mesurables, notifiables et véri-fiables» (règles MRV).- les pays en développement com-muniqueront tous les deux ans, lesinformations sur leurs politiquesnationales donnant lieu à «desconsultations et analyses interna-tionales» mais dans le respect deleur souveraineté nationale.Seules les mesures bénéficiantdʼun soutien international, finan-cier ou technologiques, serontsoumises aux MRV.- Une aide de 30 milliards de dol-lars sur 3 ans (2010-2012) doitsoutenir lʼadaptation des pays endéveloppement, elle ira dʼabordaux plus «vulnérables»,- de 2013 à 2020, les pays déve-loppés sʼengagent à offrir 100 mil-liards provenant de sourcespubliques ou privées.- Création dʼun «fonds vert climat»pour soutenir les projets des paysen développement.La prochaine conférence qui aura

lieu à Mexico en novembre 2010,aurait dû être consacrée à un trai-té contraignant mais la déclarationnʼen fait pas mention.A. Merkel, la chancelière alleman-de a proposé dʼaccueillir uneconférence en juin à Bonn (pourcourt-circuiter celle de Mexicoorganisée par lʼONU ?).

Les enseignementsde Copenhague

Si lʼon en croit N. Sarkozy, lesmédias français qui reprennent lar-gement ses interventions,Copenhague nʼa pu aller plus loinà cause de la Chine et éventuelle-ment de lʼInde.Or la Chine propose de réduire de40 à 45% son intensié carbonedʼici 2020. Elle propose de consa-crer une partie de lʼaide internatio-nale à laquelle elle peut prétendreà lʼAfrique. Elle serait leader mon-dial en matière dʼénergies renou-velables.En vérité, les États-Unis et lʼen-semble des pays occidentaux ten-tent de faire supporter le poids dela crise climatique, comme ils lefont pour la crise économique surles pays émergents et les pays endéveloppement.La suprématie mondiale des États-Unis est battue précisément enbrèche par les pays émergents,Chine en tête, qui veulent sʼaffir-mer sur la scène économique etpolitique mondiale.La suprématie occidentale estaussi contestée par les pays dusud qui refusent les mesures néo-coloniales qui leur seront propo-sées sous couvert dʼaide interna-tionale.Nʼa pas été évoqué non plus, lemarché international carbone quise met en place avec le permisdʼémission et les quotas fixés parexemple par lʼunion européenne.Enfin, alors quʼau siècle précé-dent, en dépit de la guerre froide,lʼONU avait été le plus souvent uninstrument de la politique occiden-tale, lʼONU apparait désormaiscomme un frein aux ambitions poli-tiques et géostratégiques desOccidentaux.Ainsi, en prenant le prétexte dʼunenécessité de régulation du capita-lisme, à la suite de la crise finan-cière et économique les États-Uniset leurs alliés tentent de faire rem-placer lʼONU par le G20.Estrosi, le ministre de lʼindustrie,après Copenhague, a déclaré :«Comme le président lʼa indiquélui même à 120 nations (NDLR :une erreur, lʼONU compte 192membres) le système fondé sur leconsensus ne permettra pasdʼaboutir à des avancées significa-tives».Après le G20 économique, un G20climatique ?Il nʼest pas sûr que les pays endéveloppement acceptent unetelle exclusion.Il nʼest pas sûr non plus, quemême dans les pays occidentaux,les peuples acceptent encorelongtemps de faire les frais et de lacrise économique et de la criseécologique.

LE SOMMET DE COPENHAGUE SUR LE CLIMAT

COPENHAGUE ENTERRE KYOTOLa 15ème conférence des Nations Unies sur le climat a débuté le 7 décembre à Copenhaguedans le Bela center. Elle aurait dû sʼachever le 18 décembre, mais elle a dû poursuivre sestravaux jusquʼau 19 décembre sans un accord qui fasse lʼunanimité et surtout sans unprolongement du Protocole de Kyoto.

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Sciences et Techniques

8 à 10 milliardspour les Universités ?

La présentation officielle veut que«8 à 10 milliards aillent aux univer-sités pour développer des campusdʼexcellence». On aurait pu rêverque cette manne vienne, enfin,combler le déficit chronique demoyens des universités fran-çaises. Les étudiants pouvaientespérer étudier enfin dans desbâtiments rénovés alors que toutle monde connaît la vétusté desuniversités et de leur bâti. Mêmelʼuniversité dʼOrsay, au cœur ducampus privilégié par notreprésident (le Plateau de Saclayavec lʼEcole Polytechnique etle Commissariat à lʼÉnergieAtomique), a un bâti dégradé quinʼa pas pu être rénové depuisquarante ans. Étudiants, ensei-gnants, chercheurs pouvaientespérer avoir à leur dispositiondes moyens supplémentaires pourapprendre, passer les connais-sances, chercher. Le chemin de“lʼexcellence gouvernementale” nesemble pas passer par là.

Bonneteau et passe-passeComme un excellent joueur debonneteau, Nicolas Sarkozy nousfait croire que les milliards vont àlʼuniversité. Ils sont dans la timba-le de lʼÉtat qui les met dans la tim-bale de lʼUniversité. On retourneles timbales sur la table, on faittourner plusieurs fois. Et ils sontoù ? Sous la timbale delʼUniversité bien sûr ! Perdu ! Ilssont revenus dans la timbale delʼEtat ! Car il ne sʼagit pas dʼinves-tir dans les Universités, mais,modèle américain oblige, de lesdoter dʼun capital. Chaque «cam-pus dʼexcellence» recevra environ1milliard dʼeuros quʼil devra placeravec un bon rendement sûr. Etquoi de plus «sûr» quʼun empruntdʼEtat. Et hop «8 à 10 des milliardsde lʼemprunt» sont revenus dansles caisses de lʼEtat qui pourra enfaire ce quʼil veut. Quant auxUniversités, charge à elles definancer leur développement avecles revenus du capital obtenu.Lʼautre solution est évidemmentde placer cet argent sur les «mar-chés financiers» histoire de soute-nir la spéculation et espérer avoirde bons rendements….

La Recherche «pilotée»par la finance et lʼindustrie

LʼAgence nationale de larecherche (ANR) recevra aussi delʼordre de 5 milliards de dotationen capital à placer pour la valorisa-tion (3,5 milliards), les laboratoiresdʼexcellence (1 milliard), les équi-pements (1 milliard), ce qui corres-pond surtout à des plates-formestechnologiques. Là aussi, seulsles intérêts des placements

devraient être disponible pour leslaboratoires.LʼAgence de lʼénergie recevraquant à elle 5 milliards concernant

en partie la recherche. Une moitiéest dédiée au «générateurnucléaire de 4éme génération», onpeut donc penser quʼil sʼagit du

projet Iter de maîtrise de la fusionnucléaire.Lʼautre moitié devrait concerner larecherche et développement des

énergies dites alternatives et doncfavoriser une restructuration ducapital vers «lʼéconomie verte».LʼAgence du numérique recevra

4,5 milliards. LʼAlliance dessciences de la vie et le Consortiumde lʼagroalimentaire bénéficierontensemble de 2,5 milliards, princi-palement pour de la «recherchepartenariale». On imagine facile-ment ce que signifie ce terme.

Il pleut toujoursoù cʼest mouillé

Lʼétat nʼinvestit que timidementdans la recherche fondamentale etlʼuniversité comme nous venonsde le voir. Par contre toujours enraison de «lʼexcellence», il vient ausecours de marchés prometteursou déjà porteurs. Cʼest le cas pourles nanotechnologies où il va«aider les PME». Entre parenthè-se on voit bien là le hochet pour

amuser le public quʼest «le granddébat national sur les nanotechno-logies». Pour ce secteur, on auraitpu comprendre que les pouvoirspublics choisissent de développerles recherches qui sʼinterrogentsur les dangers (ou lʼinnocuitééventuelle) de propagation de cesmicroparticules. Ces recherchesne sont pas économiquement ren-tables et il est certain que lesindustriels ne les feront pas.Pourtant, lʼintroduction massive deces technologies pourrait coûtertrès cher au pays et à la santépublique, si, comme lʼamiante,dans 20 ans on réalise que cesnano particules sont dangereuses.

Soutien au profitLes entreprises françaises ont tou-jours été réticentes à investir dansla recherche à moyen et à longterme. Il nʼen a pas toujours été demême aux Etats-Unis comme entémoignent le dernier Prix Nobelde Physique attribué à des ingé-nieurs de laboratoires privés degrandes entreprises. Encore faut-ilsouligner que les découvertesrécompensées ont été faites il y aplus de trente ans et que depuislesdits laboratoires ont disparu deces entreprises. A la recherche duprofit maximum, les fleurons ducapitalisme ne peuvent plus «sepermettre» dʼinvestir sur le longterme.En France, Sanofi-Aventis, dans lesecteur pharmaceutique, sʼengagedéjà dans cette voie. Le groupesupprime 1 200 emplois enprévoyant de transférer «la preuvede concept» de ses nouveauxmédicaments aux laboratoirespublics.

InquiétudesDe très nombreux chercheurs etenseignants chercheurs dénon-cent cette évolution de larecherche et de la formation queva accélérer le grand emprunt.Pour eux, il sʼagit de la mise enplace dʼun pilotage orienté massi-vement vers le court terme, quisacrifie le long terme, y compris enmatière dʼinnovation.Dans ce système, les instancesscientifiques des organismespublics nʼauront quʼun petit stra-pontin pour la gestion de larecherche. Il nʼy aura plus guèrede place pour une véritable libertéde recherche dont on sait quʼelleest porteuse des innovations dedemain. Un autre métier se meten place pour de nombreux per-sonnels de la recherche, notam-ment les chercheurs qui avaientdéjà vu leur fonction se dégraderprogressivement ces dernièresannées. A.C.

GRAND EMPRUNT ET UNIVERSITÉS :LE TOUR DE PASSE-PASSE

Annoncé à grands renforts dʼexcellence sur tous les tons pour la recherche et lʼenseignementsupérieur, le grand emprunt de lʼEtat Sarkozy est en fait un grand tour de passe-passe où lesbénéficiaires paieront. “Lʼexcellence” semble être la préoccupation première du gouverne-ment pour justifier ce grand emprunt dont lʼobjectif serait de placer la recherche et lʼinnova-tion française en tête du peloton mondial. Lʼuniversité et la recherche sont présentées parnotre président comme les premiers bénéficiaires de cet immense effort national puisque cesdeux secteurs bénéficieront de 20 milliards dʼeuros de dotation.

OONN connaît lʼestime queporte notre président et sesamis à la recherche françai-

se et à son organisme issu duFront Populaire et de la Libération,le CNRS. Les critiques lancées endébut 2009 avaient initié un mou-vement de protestation massif desprofessionnels de la recherchedʼune durée et dʼune ampleursans précédents. Le mépris mani-festé par le gouvernement, etnombre de médias, avait été vive-ment ressenti par la communautéscientifique.Le classement de Scimago, com-parant les 2000 institutions ayantpublié plus de 100 articles dans labase de donnée Scorpus met leCNRS en première position desorganismes de recherche mon-diaux.La communauté scientifique seréjouit de ce classement même si,avec modestie, certains cher-cheurs soulignent que «le CNRS

étant sans doute le plus grosregroupement de chercheurs dumonde, il est normal qu'il publieplus d'articles».Pas mal quand même pour unorganisme «ossifié et bureaucrati-sé», quʼil fallait démanteler selonN. Sarkozy.Le CNRS devance de loin la plu-

part des universités américaines.L'INSERM est également 14e dansce classement.Un autre classement fondé sur lescitations Internet et donc plutôt surla communication et son efficacitéclasse le CNRS au 6e rang mon-dial, lʼINRIA (informatique) au12éme, lʼINRA (agronomie) au 26éme,et lʼINSERM (médecine) au 38éme.LʼINRP (sciences sociales), quiarrive 147éme, est le seul établisse-ment de cette activité à rentrerdans le classement mondial.Une augmentation des moyensréels de notre recherche seraitsans aucun doute de lʼargent bien

placé pour lʼavenir de notre pays.Mais comme nous lʼavons vu avecle grand emprunt, les décisionsgouvernementales ne prennentpas ce chemin.

Un silence assourdissantCes informations sont sans doutegênantes pour lʼidéologie domi-nante. Nos médias indépendantsnʼont pas fait grand cas de cesinformations qui pourtant honorentles chercheurs de notre pays quitravaillent souvent dans desconditions précaires et avec peude moyens.Par contre, lorsque le classementdes établissements universitairesdit de «Shanghai» sort, lesmêmes médias censés être indé-pendants s'empressent, à lon-gueur de colonnes et à coup de«Unes« fracassantes, de déni-grer notre système de rechercheet ses personnels.

LE CNRS : PREMIER MONDIAL

IINNSSTTIITTUUTT PPAASSTTEEUURR :: UUNN EEXXEEMMPPLLEE ÀÀ SSUUIIVVRREE ??LʼInstitut Pasteur est financé, pour une part, par les revenus finan-ciers de son portefeuille dʼactions et dʼobligations. Un exemple quele gouvernement veut généraliser aux «universités dʼexcellence»avec le «grand emprunt». Hélas, le modèle bat de lʼaile et lecélèbre Institut est en déficit. Baisse des programmes derecherche, non remplacement des départs en retraite, restrictionsbudgétaires en tout genre sont dénoncés par les syndicats.Assurément, il faut généraliser ce modèle pour développer larecherche dans notre pays !

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