L’HISTOIRE - ff-handball.org · Physique et Sportive. ... tions dites « commando » de 3...

9
approches du handball # 157 04

Transcript of L’HISTOIRE - ff-handball.org · Physique et Sportive. ... tions dites « commando » de 3...

approches du handball # 15704

LE POIDS DE

L’HISTOIRE

ACTUALITÉ

approches du handball # 157 05

Ils ont été président, directeurs techniques nationaux, entraîneurs

de l’équipe de France lors de ces dernières décennies. Ils ont

participé à la transformation du handball et à son accession au

sommet. Jean Pierre Lacoux, Jean Michel Germain et Daniel

Costantini nous permettent de remonter le temps et de mieux

comprendre la réussite actuelle des Bleus.

Photos : ©Stéphane Pillaud

Yanis LENNE

approches du handball # 15706

1956 – International, j’entre au Bataillonde Joinville. 1959 – Avec le B.J., engagé en champion-nat, je vis ma première expérience d’en-traîneur (tous les jours) puis suis nomméentraîneur d’une équipe de France, réu-nie deux fois par an…1960 – L’histoire du sport français estmarquée par la Bérézina des J.O. deRome et l’ire gaullienne. Maurice HERZOG, Secrétaire d’Etat à laJeunesse et aux Sports, est alors appelé àson chevet.

1962 – Les décrets HERZOG

• Le nombre de « conseillers techniques

sportifs » créés en 1958 est considéra-blement augmenté et les DirecteursTechniques Nationaux (D.T.N. - techni-

ciens supérieurs possédant autorité et

compétences) sont mis à la dispositionde chaque fédération délégataire.

• Conjointement à l'apparition des cadresd'État, HERZOG règlemente la profes-sion d’éducateur physique et ouvre la

voie à un renouvellement et à une plusgrande professionnalisation de l'enca-drement sportif. Celle-ci est confirméepar la mise en place progressive desbrevets d'État.

La F.F.H.B. obtient ses deux premiersC.T.R. La D.T.N. s’élargit et va particuliè-rement s’impliquer dans la formation descadres.Champion de France, le B.J. est – on peutles comprendre – condamné par lesclubs. Il reçoit désormais les Espoirs etdevient notre premier «pôle» de forma-tion de l’élite.1964 – Le président PAILLOU, défenseurde l’amateurisme (mais était-il d’autreperspective?), dans la politique d’équili-bre entre masse et élite qu’il prône,gagnera son pari de l’Expansion mais,pour l’équipe de France, s’engagera peu,d’autant que la « génération B.J. 1960 »offre des résultats trompeurs (victoirescontre la Yougoslavie, la Suède, défaite dejustesse face à l’Allemagne). 1967 – Elle frôle ainsi l’exploit au Mondial :en poule avec la Tchécoslovaquie et le

Danemark, elle n’est battue que d’un butpar ce dernier. Or ces deux nations ironten finale. PAILLOU, se leurrant sur sapérennité, demande l’organisation desChampionnats du Monde de 1970.1970 – L’année de trop pour une équipemoribonde ; elle perd définitivement pied.

1975 – La loi MAZEAUD

• Elle instaure une ambitieuse politiquenationale de détection du sport de hautniveau avec la généralisation des expé-riences sport étude. La F.F.H.B. adhèreimmédiatement au projet, promessed’un avenir pour son élite. En deux ans,neuf sections sport-étude voient le jour.

• La loi fusionne l’E.N.S.E.P. (École Nor-male Supérieure d'Education Physique)et l’I.N.S. (Institut National des Sports)au sein d'un nouvel établissementnational supérieur, l’I.N.S.E.P. (InstitutNational du Sport et de l'Education Phy-sique) chargé de trois missions : la pré-paration des athlètes de haut niveau, laformation des cadres et la recherche.

LES PRÉMICES DU PROFESSIONNALISME

Par Jean-Pierre LACOUXDirecteur Technique National en 1972

Président de la FFHB de 1982 à 1996

Nikola KARABATIC

ACTUALITÉ

approches du handball # 157 07

Rappelons que tous les cadres nationauxdu handball étaient à l’I.N.S.Mon rapport introductif de D.T.N au C.A.de mai pose la question «Quelle Elite? Et

à quelles conditions ? ». En réponse, auP.V., le Président admet que « compte-tenu

de la politique sportive actuelle, les amélio-

rations décidées ne sont que du ravaudage».

Sans autres perspectives pour l’équipe deFrance, je donne ma démission.1977 – Mon successeur, Jean MichelGERMAIN, connaîtra une amélioration dubudget technique mais aucune modifica-tion de structure. Les résultats de l’élitene pouvaient donc que stagner.1982 – Je reviens, président. Le handballest toujours confronté à un environne-ment difficile. Pour modifier notre imageet améliorer le niveau de jeu, la pouleunique est adoptée. Le Conseil des Clubs nouvellement créédoit offrir aux joueurs les conditions de sesprogrès. Entre autres moyens, l’A.G. auto-rise la publicité sur les maillots. Commesi c’était la panacée… Le nouveau credoest que le joueur ne doit pas perdre d’ar-gent et qu’il faut s’attacher à la disponibi-lité de notre élite en tentant d’ouvrir pourtous les pistes offertes aux fonctionnaires.

1984 – La loi AVICE

Elle définit dans son article 16 l'existenced'un service public des activités phy-siques et sportives dont les fonctions

sont immédiatement déléguées au mou-vement sportif. Celui-ci passe alors, de fait, de la libertéd'association à la délégation de servicepublic. Son application s'accompagned'un important effort de professionnalisa-tion de l'encadrement sportif et de soncontrôle.Le chapitre V de la loi stipule que chaqueannée « une liste de sportifs de haut-niveau sera proposée au ministère quil'agréera. Les sportifs de haut-niveaubénéficieront de conditions pour leuremploi, leur concours et d’horaires amé-nagés».La France se porte candidate aux J.O. Ceserait la qualification assurée et la pro-messe de réels moyens.1985 – Le handball français tombe enChampionnat du Monde « C ». FERIGNACremplace GERMAIN et confie l’équipe deFrance à COSTANTINI.1986 – La désillusion - BARCELONE estpréféré à PARIS pour l’organisation desJ.O. de 1992 - et, dans l’instant, le défi –la France y sera !

Le « PARI 92 »

Historique car il date notre passage au« professionnalisme ».Il promet les moyens et définit les étapes:Mondial « B » de 1989 à organiser enFrance, qualificatif au Mondial « A » en

� JEAN-PIERRE LACOUX EN QUELQUES DATES

1955 : International.

1956 : Service militaire au Bataillon de Joinville.

1959 : Entraîneur oVcieux du B.J.

1960 : Entraîneur national.

1972 : Directeur Technique National.

1977 : Responsable de la S.S.E. de Nîmes.

1980 : Administrateur de la F.F.H.B.

1982 : Président de la FFHB jusqu’en 1996.

Tchécoslovaquie, lui-même rampe d’ac-cès aux J.O.

1989 – Chute du Mur de BERLIN

L’évènement met à mal la suprématie deséquipes de l’Est. L’horizon sportif sedégage d’autant que l’ALLEMAGNE avecsa priorité aux clubs néglige son équipenationale et que la SUEDE s’entête àmaintenir sa vieille garde.

L’équipe de France respecte son plan demarche et accède aux J.O.

Pouvait-on envisager ascension aussi ful-gurante : 1992, Bronze - 1993, Argent -1995, Or?

Or ce n’était qu’un début.

Kentin MAHE Arnaud BINGO

AVEC LA CAISSE D’EPARGNE  Supportez l’Équipe de France en suivant #EspritHandball    

BPC

E ­ R

CS 493 455 042 ­ Créd

it ph

oto : FFH

B/S.PILLA

UD ­ AGEN

CE M

ISTE

RBINGBANG

ACTUALITÉ

approches du handball # 157 09

Par Jean-Michel GERMAINEntraîneur de France A de 1977 à 1981

Directeur Technique National de 1977 à 1985

� JEAN-MICHEL GERMAIN EN QUELQUES DATES

1967 – 1971 : International.

1970 : participe au Mondial A en France.

1969 – 1977 : Professeur d’EducationPhysique et Sportive.

1977 – 1985 : Directeur Technique National àla FFHB.

1985 – 1987 : Directeur du Haut Niveau auCreps de Chatenay Malabry.

1987 – 1996 : DRJS Ile de France – Sport dehaut niveau.

1997 – 2009 : Conseiller Technique NationalFFHB – Mission sur les Arbitres Jeunes.

2001 – 2007 : Directeur des compétitions –Mondiaux 2001 et 2007.

1984 – 2001 : Membre de la FédérationInternationale de handball.

1984 – 2016 : Lecteur IHF.

1977 à 1981 : Entraîneur de France A.

1973 à 1993 : Entraîneur au club de USM GAGNY 93 - 5 titres de Champion deFrance - 11 saisons en Coupe d'Europe.

Actuellement : membre du CA de la FFHB. Vice-président de la Ligue PIFO. Procureurauprès de la Discipline Fédérale. Membre duComité Directeur du CROSIF de l'Ile deFrance.

Dès 1977, le niveau international françaisest au niveau du Mondial B. Les clubsfrançais disputent une compétition natio-nale en 2 poules de 10. Le club championet le vainqueur de la coupe disputent unecompétition européenne avec une for-mule éliminatoire sans phase de groupe.Les clubs qualifiés pour l'Europe ne pou-vaient aligner dans leurs rangs qu'un seuljoueur étranger.Le régime des joueurs est ultra majoritai-rement amateur et leur pratique s'exerceen dehors des heures de travail.Au niveau des clubs, le rythme des en-traînements est de 2 à 3 séquences par se-maine et la saison sportive ne s'étend quesur 9 mois environ.Donc trop peu de travail hebdomadaire etune trop longue coupure estivale.Au niveau des équipes nationales, un groseffort est fait sur des stages courts ryth-

mant la saison dans les « trous » du ca-lendrier des clubs. Et surtout, des opéra-tions dites « commando » de 3 semainesenviron, juste avant les compétitions mon-diales, sont mises en place.Pas d'Euro à cette époque mais un mon-dial A, B ou C.Un gros effort fédéral est réalisé auprès duministère des sports (loi Avice) et des di-vers employeurs des joueurs afin de les li-bérer pour ces périodes de préparation etde compétitions regroupées.

PREMIER OBJECTIFIl s’agit d’augmenter les volumes d'en-traînement pour les clubs pour passer de2 à 3 par semaine puis, progressivement,à 4 puis 5 voire plus en fonction des pos-sibilités des clubs. Il faut s'appliquer unecertaine progressivité car les structureset les joueurs doivent suivre.

UNE POLITIQUETOURNÉE VERS LE HAUT NIVEAU

Adrien DIPANDA

approches du handball # 15710

Cette opération a été effectuée par laDirection Technique Nationale de cetteépoque avec le concours de la fédérationpolonaise représentée par le Dr JanuszCerwinski, l'un des meilleurs pédagoguesde ce moment, pour réussir cet objectifd'augmenter radicalement les quantitésd'entraînement.Aller vers l'entraînement quotidien dansles clubs, dans les sections sports etétudes, maintenant appelées pôles, c'estadapter l'environnement de l'athlète à savie sportive.Se pose déjà, à cette époque, le possiblemaintien d'une activité professionnellepour un joueur de haut niveau. Donc,comment faire du handball une activitéprincipale permanente ?R Aller vers une formule de compétition

des clubs plus élitiste avec la créationd'une poule unique afin de regrouperles meilleurs joueurs dans les clubs lesplus structurés.

R Militer pour obtenir les ressourcespublicitaires en permettant l'inscriptionde cette publicité sur les maillots.

R Aller vers une nouvelle politique dedétection des talents par une opération« Grand Gabarit » où il s'agit de mettreplus en avant les qualités physiques etmorphologiques des joueurs et passeulement les qualités techniques ettactiques.

L’OPÉRATION

« GRAND GABARIT »Donc, dès la catégorie minime : création

du stage expérimental dit de Challansregroupant des grands et futurs grands.Et, surtout pour les inter-ligues garçonset filles, des obligations de taille sontmises en place principalement pour lesgardiens de but, les pivots et les postesd'arrières droitier et gaucher.Cette opération a permis de recruter dansles sections sports et études de nouveauxprofils qui ont nécessité la recherche etl'application de nouveaux plans de forma-tion pour un meilleur développement phy-sique et physiologique adapté à eux.Un suivi médical renforcé a été mis enplace pour la gestion des grands surtoutdans la prévention des blessures et lecontrôle physiologique.De cette opération sont sortis ceux quisont devenus les fameux Barjots.

DEUXIÈME OBJECTIFAller vers une professionnalisation desentraîneurs et une meilleure formationauprès des meilleures écoles du moment:les écoles roumaine (Nicu Nedev), polo-naise (Janusz Cerwinski) et yougoslave.De nombreux entraîneurs français seretrouvaient chaque été à Tivat.Cela s'est avéré nécessaire pour la miseen place de nouveaux contenus et deformes d'entraînements face à notreobjectif premier d'augmenter radicale-ment les charges d'entraînement, la pra-tique de la musculation allant bien au-delà du simple renforcement musculairedéjà réalisé. Il devint indispensable deredéfinir des orientations de jeu plusambitieuses.

Dans le secteur défensif, à cette époque,il y avait :- Le modèle algérien d'Aziz Derouaz avec

des systèmes homme à homme sur undemi-terrain et changeant jusqu'à 5joueurs en attaque et défense.

- La défense soviétique avec un bloc à 6mètres de 4 joueurs à plus de 2,05mètres.

- La défense yougoslave avec une zone 3-2-1 jugée imprenable.

- L'école française, adepte de la 1-5 avecflottement et changement, a beaucoupévolué depuis en se diversifiant avec uneidée formidable : défendre c'est attaquerl'attaque adverse et pas seulement pro-téger son but.

Enfin, cette période a mis en évidencetous les problèmes concernant la planifi-cation des entraînements sur la semainemais aussi sur le mois, le trimestre et lasaison toute entière. Cela s'avérera béné-fique quand la saison sportive va se pro-longer au-delà de 9 mois vers 10 puis 11mois et un peu plus maintenant.Fin 1985 un autre Directeur TechniqueNational s'instaurera et prolongera bienau-delà ces objectifs avec des clubs pro-fessionnels forts, une ligue des clubs pro-fessionnels avec une poule uniquedisputée, des clubs disputant des coupesrénovées.Suivront la mise en place des pôles puisdes centres de formation qui garantissentle renouvellement et l’orientation dejeunes joueurs de talent pour nos clubs etnos équipes nationales jeunes et séniors.

Valentin PORTE Didier DINART, Guillaume GILLE, Claude ONESTA

ACTUALITÉ

approches du handball # 157 11

Par Daniel COSTANTINIEntraîneur de l’équipe de France A

de 1985 à 2001

1958 À 1970 : L’ÂGE D’OR DU

BATAILLON DE JOINVILLEIl faut se souvenir que la tragédie queconstitua la guerre d’Algérie n’eut pas quedes effets délétères. En sport de hautniveau, notamment, la conscription de nosappelés sous les drapeaux, pour effectuerleur service militaire obligatoire, durait 24mois. Le Bataillon de Joinville qui rassem-blait alors nos meilleurs handballeursconscrits permit à Jean-Pierre LACOUX,son entraîneur, d’avoir la possibilité d’en-traîner « ses troupes » deux fois par jour,pendant 2 ans, à l’exception des semainespassées en Algérie, pour remplir leurdevoir de soldats. Ce fut la 1ère expérienced’entraînement intensif qui permit auB.J.(1) de briller en Coupe d’Europe et àl’équipe de France d’obtenir d’excellentsrésultats. Les bienfaits de cette circons-

tance particulière se feront sentir jusqu’auMondial 1970, organisé par nos soins.

1971 À 1987 :

« LES VACHES MAIGRES »Par la suite, et quels que soient les entraî-neurs qui se succédèrent : GELE-ZAEGEL,jusqu’en 1977; GERMAIN-NITA, jusqu’en1985 ; COSTANTINI, à partir de 1985, lesrésultats ne furent pas à la hauteur de nosespérances du fait d’une quantité d’en-traînement, notoirement insuffisante, quece soit dans le cadre de l’équipe nationale(30 jours/an) ou dans celui des clubsd’élite (3 entraînements par semaine) !Dans cette période, nous naviguions doncentre le Mondial B et le C, sachant quenotre seule incursion dans le Mondial A sesolda par 3 terribles défaites contre 3 desmeilleures équipes du monde: HONGRIE,RDA, ROUMANIE. Pour faire simple, nous

LA PROFESSIONNALISATION EN MARCHEL’équipe de France masculine de 1958 à 2001. Évolution des méthodes

Timothey NGUESSAN Vincent GERARD

ACTUALITÉ

approches du handball # 15712

dirons que nous avions, alors, des joueurstalentueux mais incapables de tenir ladistance contre les meilleurs venus desex-pays de l’Est ou des championnatsprofessionnels allemand ou espagnol.

1988 À 2001 : AU TRAVAIL…Déçue par la désignation de Barcelonepour accueillir les JO de 1992, laFédération Française, présidée, alors, parJ.-Pierre LACOUX (voir plus haut), refusecette fatalité, «se retrousse les manches»et imagine un plan susceptible de quali-fier (enfin) son équipe masculine pour lesJO à venir.Ce projet est simple : trouver les moyensnécessaires pour que nos internationauxpuissent s’entraîner, au moins, 12 heurespar semaine dans les périodes «club» etse retrouver 80 à 100 jours par an pour sepréparer ensemble. Pour ce faire, salaireminimum garanti, détachement des profsd’EPS et accord avec certaines entre-prises pour libérer plus facilement leurssalariés internationaux.Commencée le 1er octobre 1987, cetteorganisation a permis aux joueurs sélec-tionnés d’accumuler les séances, lesstages et les matchs de préparation,jusqu’en 1992. Ces efforts débouchant surune 5ème place au Mondial B en 1989 que

nous avions accueilli, puis 9ème au A en1990 (qualifiés pour les JO de Barcelone),2ème au Mondial en 1993 et, enfin, Cham-pion du Monde, pour la 1ère fois en 1995.Précisons, pour être (presque) exhaustif,qu’à partir de 1992, au retour de Barcelone,nos clubs d’élite de l’époque : GAGNY,NÎMES, VÉNISSIEUX puis OM Vitrolles etMONTPELLIER passeront à 6 ou 7 entraî-nements hebdomadaires et prirent ainsi lerelais au niveau de l’entraînement.Ces clubs d’élite, devenus progressive-ment professionnels, feront de plus enplus et de mieux en mieux leur part duboulot offrant aux joueurs une justerécompense de leurs efforts. Signalons,en outre, qu’à partir de 1996, beaucoup dejoueurs de l’équipe nationale partirontdans des clubs étrangers : RICHARDSON,VOLLE, STOECKLIN, WILTBERGER,CAZAL, JOULIN, SCHAAF, MARTINI puisABATI, GAUDIN et KERVADEC, pour l’es-sentiel. Cet exode jettera, un peu, letrouble dans notre organisation mais, aubout du compte, le 2ème titre mondial,obtenu en France en 2001 finalisera cette1ère boucle synonyme d’une installationpérenne au plus haut niveau mondial.

(1) Bataillon de Joinville

�DANIEL COSTANTINI EN QUELQUES DATES

Carrière de joueur1959 – 1973 : joueur au Stade MarseillaisUniversité Club (SMUC) avec lequel il obtient 3titres de champion de France (1965, 1967, 1969).

1965 à 1968 : International - 10 sélections enéquipe de France.

Carrière d’entraîneur1969 à 1975 : professeur d’EPS.

1975 à 1985 : responsable de Section SportEtude à Marseille.

1973 - 1985 : entraîneur au SMUC avec lequel ilest 2 fois champion de France (1975 et 1984).

1985 – 2001 : entraîneur de l’équipe de France A.

En changeant radicalement les habitudes et lesvolumes d’entraînement, la sélection nationalepassera du 19ème rang mondial à la 9ème place auchampionnat du monde 1990 en Tchécoslovaquie.Qualifiée aux J.O. de Barcelone en 1992, les Bleusdécrochent la médaille d’argent.

En 1995, l’équipe de France obtient son 1er titrede championne du monde en Islande.

Après deux participations aux J.O. d’Atlanta(4ème) et de Sydney (6ème), Daniel Costantiniconduit la sélection nationale à son 2ème titremondial, lors des championnats du monde enFrance en 2001.

Thierry OMEYER