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C1. L’hébergement des personnes isolées ou en couple

C1.1 le centre d’accueil d’urgence de nuit, un hébergement d’urgence en collectif.

Nous disposons aujourd’hui d’un seul centre d’accueil d’urgence qui est géré par Angoulême Solidarité. Il dispose de 20 places de

places (pour 16 hommes + 2 femmes + 1 couple)

La Communauté d’Emmaüs de La Couronne met également 2 places à disposition du 115 du lundi au vendredi matin, en fonction de

leurs disponibilités.

Figure 1

10 % de nuitées ont été enregistrées sur le centre du Rond Point, le centre a enregistré cette année 2015 un taux d’occupation très

important de 94%.

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C1.2 L’hôtel un dispositif utile mais pas adapté à tous les profils

Des crédits d’hôtel nous permettent de pallier l’absence de places disponibles dans les autres dispositifs. Nous disposons de capacité

hôtelière théorique d’une chambre chaque nuit, renforcée en période hivernale. En 2015, 42 isolés ont été mis à l’abri à l’hôtel par le

115, pour 67 nuitées.

Figure 2

Pour autant, si l’hôtel est nécessaire et même indispensable, il n’est pas possible d’héberger à l’hôtel tous les usagers qui peuvent

appeler le 115 en pleine nuit. Ainsi, ceux qui possèdent de nombreux chiens, ou ceux qui ont des addictions ou des problèmes de santé

mentale, ne sont pas toujours en capacité de respecter un minimum de règles.

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C1.3 L’hébergement en haltes de nuit

Nous coordonnons actuellement 25 haltes de nuit (23 haltes de nuit « classiques », une maison mise à disposition par la mairie de La

Couronne qui comporte 5 chambres, et une halte santé) le total offrant 38 places (respectivement 31, 5 et 2 places).

Les haltes de nuit sont de petits studios proposant un hébergement non collectif, pour 48 à 72 heures consécutives.

Elles totalisaient 5719 nuitées en 2014 en occupation réelle (nombre de places réellement occupées : si une personne est hébergée dans

une HDN de 2 places, seule la place occupée est comptée).

Nous avons constaté en 2015, 6 932 nuitées, soit une augmentation de 21,21 % de nuitées par rapport à 2014 (pour les 23 HDN, la Halte

Santé et la maison de La Couronne).

Ce résultat prenant en compte les créations de 4 haltes de nuit sur Cognac la première le 24/02/2015, la seconde le 15/06/2015, la

troisième au 15/09/2015 et la quatrième au 14/12/2015. Ces nouvelles haltes de nuit ont augmenté de 8 places le dispositif.

La maison prêtée par la mairie de la Couronne, nous a permis d’héberger cette année 5 personnes, pour 697 nuitées au total. Cette

dernière nous permet de proposer une durée d’hébergement plus longue que 48 heures et ainsi permettre à des personnes autonomes

et proches d’un relogement, de pouvoir se concentrer sur leurs les démarches (de soins, sociales ou administratives) mais également

pour certains, de pouvoir garder leur emploi.

Et en enfin, dans l’une des maisons de l’Isle d’Espagnac, nous avons créé une Halte santé qui a permis à 6 personnes sans abri de

pouvoir séjourner de 2 à 6 semaines consécutives, et ainsi pouvoir se soigner ou tout simplement se reposer suite à des problèmes de

santé. Cela correspond à 500 nuitées au total.

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La Charente étant le seul département de la région à ne pas disposer d’un dispositif de Lits Haltes Soins Santé, l’AFUS16 a déposé

auprès des services de l’Etat un projet de 5 lits, soutenu par de nombreux acteurs départementaux de la santé et du social, afin de

pouvoir proposer une véritable prise en charge médico-sociale adaptée aux besoins des personnes qui appellent le 115 de la Charente.

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Figure 3

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C1.4 Synthèse des hébergements d’urgence pour les personnes isolées ou en couple

* Chiffres en taux d’occupation réelle : dès lors qu’une personne est orientée dans une halte de nuit, la 2ème place disponible dans le

local est bloquée car les usagers sont majoritairement seuls. Nous ne faisons pas cohabiter dans une même halte de nuit 2 personnes

qui ne se connaissent pas.

2015 * Nombre de nuitées Nbre théorique de places disponibles

Evolution du nombre de nuitées 2014 et

2015

23 haltes de nuit (hors Halte Santé et maison de La Couronne) 5 735 11 586 + 19 %

Dont Haltes de nuit (Grand Angoulême)

1 898 3 285 + 1 %

Halte Santé de l’Isle d’Espagnac 500 730 + 21 %

Maison de La Couronne 697 1 825 + 21 %

Hébergements collectifs (Rond-Point, Emmaüs)

7 211 7 716 + 4 %

TOTAL 14 143 21 857 + 12 %

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Une demande d’hébergement d’urgence principalement localisée sur le Grand Angoulême

Cette année encore, 75 % des appels reçus par 115 ont été émis du Grand Angoulême. 27 % des réponses données par le 115 ont été

des réponses négatives. Cela est dû en grande partie par un manque de places disponibles.

Figure 4 Figure 5

Le taux d’occupation des haltes de nuit en dehors du Grand Angoulême cette année encore en forte augmentation

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Tout au long de l’année 2015, nous avons pu observer que le taux d’occupation des haltes de nuit en dehors de l’agglomération était en

augmentation. Cette tendance a débuté en mai 2014.

Fin 2014, nous avions pu constater le taux d’occupation des HDN - hors Grand Angoulême - était de 65 %. Il est passé en 2015 à 79 %.

Cette progression s’explique d’abord par le fait que le réseau de bus vert à 1 € nous permet de financer le transport de personnes se

trouvant sur le grand Angoulême vers ces haltes mais ensuite par les travaux réalisés par les gestionnaires notamment les digicodes

augmentant l’amplitude d’ouverture.

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C2. Un projet de développement quantitatif et qualitatif de l’offre d’hébergement d’urgence

soutenu par Grand Angoulême et de nombreuses communes du territoire

Dans le but de répondre aux besoins d’hébergement d’urgence du territoire, l’AFUS16 porte depuis plusieurs années un projet de développement de haltes de nuit. Forte d’expériences satisfaisantes initiées avec les communes de la Couronne, de Ruelle, de Gond-Pontouvre et de l’Isle d’Espagnac, notre Fédération a pu faire connaitre les besoins des personnes sans abri du territoire, et les solutions possibles pour y répondre dans le cadre des travaux du Plan Local de l’Habitat du Grand Angoulême (2014-2020). Les élus communautaires ont décidé de s’astreindre à la création d’une place d’hébergement d’urgence par tranche de 1000 habitants. Le PLH étant adopté, un certain nombre de communes a, à ce jour, identifié des terrains, et accepté le principe initié par l’agglomération qui a des fins incitatives, a bonifié ses aides à la création d’hébergement d’urgence de 4000 € à 10 00€ pour 2014 et 2015. Le principe retenu serait le suivant : l’OPH de l’Angoumois sera le maître d’œuvre et réalisera un appel d’offre permettant de trouver un constructeur de maisons en mesure de répondre au cahier des charges élaboré. Le terrain sera donné par les communes et les hébergements d’urgence financés via des aides de l’agglomération, de l’Etat et du Conseil Général, et le solde par les communes. L’AFUS16 sera alors gestionnaire de ces hébergements. Elle n’aura, certes pas de loyer, mais aura à charge de régler les provisions pour travaux à l’OPH, et bien sûr financer le fonctionnement de ces hébergements et l’accompagnement des personnes hébergées. Dans la logique du plan triennal de réduction des nuitées hôtelières, l’AFUS16 s’emploie à faire reconnaitre le réseau de haltes de nuit comme une alternative moins coûteuse et plus confortable que l’hébergement d’urgence à hôtel.

L’expérience du réseau de haltes de nuit initié sur notre territoire permet d’apporter la preuve que celui-ci répond aux besoins des personnes sans abri du territoire.

-Quelques témoignages déjà parus dans le bilan de l’activité 2014-

Gérard DEZIER, Maire de Gond-Pontouvre:

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« La commune de Gond-Pontouvre a entrepris, avec l’appui du Grand Angoulême et de l’Afus16, une démarche visant à se doter d’une halte de nuit en 2011. Le

but de cette démarche était bien sûr de répondre à un besoin social fort. Si Gond-Pontouvre ne connaît pas forcément une problématique forte s’agissant des sans

domiciles fixes, il lui est arrivé d’être confronté ponctuellement à des situations individuelles difficiles à gérer. La commune a alors pu apprécier le travail

déployé par le « 115 ». Dès lors il apparaissait naturel et opportun de fournir aux gestionnaires du 115 un ou plusieurs outils leur permettant de remplir leur

mission.

Aujourd’hui, la commune de Gond-Pontouvre compte une halte de nuit et un logement d’urgence dont la gestion est assurée par l’AFUS16. Après quelques

difficultés initiales, la commune et le 115 ont mis en place des protocoles permettant à ces structures de jouer pleinement leurs rôles. »

Corinne Tabuteau - médecin urgentiste responsable de la PASS de l’hôpital de Girac à Angoulême.

Le développement des haltes de nuit permet d’apporter une réponse adaptée et rapide à un large public qu’il soit très en difficulté ou proche d’un relogement; et

ce , grâce à un travail en réseau efficient entre l’AFUS 16, les acteurs sociaux , le service d’urgence du centre hospitalier d’Angoulême et les service de la PASS

(permanence d’accès aux soins) générale comme psychiatrique .

Au-delà d’un hébergement en Halte de nuit, il s’agit de proposer une prise en charge globale médico-psycho -sociale des personnes sans domicile fixe possible

grâce au réseau développé d’abord autour du 115 et du SIAO.

Un partenariat étroit existe donc entre les différents acteurs pour accompagner les usagers et permettre: l’ouverture de droits sociaux, des démarches vers

l’insertion et la stabilisation, mais aussi des démarches médicales, par l’intermédiaire des PASS, pour des personnes souvent sans regard sur leur santé.

L’accueil dans la halte de nuit est donc un moment clé dans le parcours et le soutient de ce public vulnérable. D’autant que nous sommes aujourd’hui confrontés

à un profil de sans domicile fixe qui se modifie, en situation de travail, mais également en familles. Pour ceux-là, le collectif n’est pas toujours adapté et il est

donc primordial de pouvoir proposer de nouveaux hébergements dans un environnement social adapté.

La possibilité de soigner ce public, mais aussi d’avoir un regard préventif, commence par la possibilité d’avoir un toit.

Avis de trois usagers :

Monsieur V. : « Les haltes de nuit sont très propres, les femmes de ménage font bien leur boulot d’une manière générale.

Au niveau des équipements, les mairies ne jouent pas toutes le jeu, certaines ne donnent plus de nourriture ou de produits d’entretien. Les digicodes sont très

pratiques, il n’y a pas de contraintes horaires.»

Monsieur B, « Les dernières haltes créées sur le grand Angoulême, c’est du bon matériel, irréprochable, à part le rideau de douche. »

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Monsieur B.E «Les haltes les plus récentes sont vraiment impeccables, propres, nickel, sans souci. Quand on est seul, comme il n’y a pas de télévision ou de

radio, on se morfond et l’idéal c’est quand il y a une association pas trop loin de la halte. »

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Action financée par :

Et développée en partenariat avec :

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