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L'évènement de l'année en tournée !

SPECTACLE 2015-2016

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Partout dans l’Hexagone, les amoureux du cirque et le public sont en émoi. Ils en rêvaient ! Et, à l’annonce d’une tournée magistrale, la nouvelle génération Bouglione a exaucé leur vœu ! Depuis plus de trois décennies, le Cirque d’Hiver Bouglione n’avait pas sillonné les routes de France ! Il renoue avec une tradition familiale ancestrale et créé l’événement ! Touchés par une cote d’amour inégalée, les artistes sont heureux de répondre à l’invitation d’un public averti et fidèle. Une liesse partagée pour que la magie opère. Encore et toujours...

BIENVENUESOMMAIRE

PréambuleLa dynastie du cirque françaisUne ambiance de fête !Les artistes en tournéeLa direction du cirqueSampion et émilien Bouglione, les guardiens de la mémoireLe café du cirqueEn image : depuis toujours, des invités prestigieuxInformations pratiquesContacts

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Dossier de presse | Histoire

Le Cirque d'Hiver voit le jour le 11 décembre 1852 grâce au Duc de Morny, demi-frère du prince Louis-Napoléon, qui obtient l'autorisation de construire, et à Jacques Hittorf, son architecte. Seulement quelques années plus tard, le 12 novembre 1859, le cirque s'illumine grâce au « trapèze volant », numéro inventé par le Toulousain Léotard, dit « l'artiste volant ».

BOUglIONE, la dynastie du cirque français

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Les premiers spectacles de la famille Bouglione mettaient en scène des fauves. En 1910, Joseph dit Sampion Bouglione est sauvé par son fils en plein numéro de dressage.

En 1926, Alexandre découvre un stock d’affiche de Buffalo Bill datant du Wild Wild West Show de 1904. Il convainc son père de les utiliser et de recréer un spectacle librement inspiré de l’épopée américaine : le Stade du capitaine Buffalo Bill. C’est le triomphe !

Parallèlement, le Cirque d’Hiver redevient un cirque le 12 octobre 1923 avec l’arrivée de Gaston Desprez. Le bâtiment est entièrement restauré : les gradins en bois sont remplacés par des structures en béton, les peintures sont refaites, les installations électriques et techniques rénovées. Les Fratellini en deviennent les directeurs artistiques. Desprez continue sa politique d’investissement en construisant une piscine sous la piste !

Bâtie en 30 jours et inaugurée par Mistinguett, elle mesure 4,20 mètres de profondeur.

Assailli par les dettes, Desprez vend le Cirque d’Hiver aux 4 frères Bouglione qui l’investissent le 28 octobre 1934. C’est le début d’une passion que rien n’arrêtera. Le nom de Bouglione devient indissociable du Cirque d’Hiver.

Les frères reprennent la direction du Cirque et font rayonner sur la ville de Paris un nouveau souffle artistique.

« La Perle du Bengale », « La Princesse Saltimbanque », « Les Aventures de la Princesse de Saba », trois pantomimes célèbres, sont autant de spectacles grandioses dans lesquels les Bouglione sont passés maîtres.

Ils vont rencontrer le succès en reprenant ces pantomimes, tout en y associant des tournées nationales avec leurs chapiteaux.

1907-1934Les 4 frères Bouglione,Prémices d'une légende

1851-1909L'empire du Cirque

1934-1955Autour du monde

Grâce au Duc de Morny, l’autorisation de construire fut accordée le 17 décembre 1851. C’est à Jacques Ignace Hittorf, architecte du Cirque d’été et de la Gare du Nord, que fit appel Dejean. Les travaux débutèrent le 17 avril 1852 et durèrent 8 mois. C’est le Prince Louis Napoléon qui inaugura, le 11 décembre 1852, le cirque auquel il allait prêter son nom.

Le Cirque Napoléon se dessine sur 42 mètres de diamètre, et compte 40 fenêtres réparties sur 20 pans formant un icosagone, 21 lustres à gaz, 5 900 places. Ses décorations intérieures et extérieures sont confiées aux grands sculpteurs et peintres de l’époque : Pradier, Bosio, Gosse, Barrias.C’est ici que, le 12 novembre 1859, le Toulousain Jules Léotard inventa le trapèze volant ! Il fut ainsi le premier artiste à s’élancer dans les airs, d’un trapèze à un autre…

À la chute du Second Empire, le Cirque Napoléon devient Cirque National pour laisser, en 1873, la place au Cirque d’Hiver.

Le 27 décembre 1907, Pathé investit le Cirque d’Hiver, transformé en « Temple de l’Art Nouveau » : fauves et crocodiles n’existent plus que sur l’écran.

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Les années 1950 sont marquées par le sceau de l’internationalisation de la famille Bouglione, qui offre des spectacles d’une grande variété.

1955 : Les caméras d’Hollywood viennent se poser au cirque d'hiver en 1955 pour un film d’anthologie : Trapèze. Carol Reed écrit un hymne à l'art créé en ces murs et immortalise Gina Lollobrigida, Tony Curtis et Burt Lancaster dans ce chef-d’œuvre du genre.

1956 : Le grand photographe de mode Richard Avedon vient réaliser une séance avec le modèle international Dovima. Les nombreux clichés qu’il réalise dans la ménagerie vont entrer dans l’histoire de la photographie.

La même année, la célèbre émission « la Piste aux étoiles » s’installe au Cirque d’Hiver Bouglione. D’abord présenté par Michel Francini, c’est avec Roger Lanzac que ce programme deviendra un immense succès télévisuel et marquera des générations d’enfants et de familles jusqu’en 1978.

Avec ses chapiteaux, la famille Bouglione continue ses tournées sur les routes de France jusqu’au début des années 1980.

1999, la nouvelle génération Bouglione reprend le flambeau et insuffle au Cirque d’Hiver un vent de renouveau, renouant avec les succès : « Salto », « Piste », « Trapèze », « Le Cirque » (qui célébrait l’anniversaire des 150 ans du monument), « Voltige », « Bravo » « Audace », « Artistes », « Vertige », « étoiles », « Festif », « Prestige », « Virtuose », « éclat », « Phénoménal » et « Géant » suscitent l'engouement des spectateurs, toujours plus nombreux sous la coupole.

Les spectacles « Rires », au Cirque d’Hiver Bouglione de Paris, et « Bravo », en tournée nationale sous chapiteau, scellent le triomphe des Rois du Cirque français et européen.

1955-1999La piste aux étoiles

Depuis 1999Les rois du cirque 2015

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Le Cirque d’Hiver Bouglione sait comme nul autre divertir, émerveiller, surprendre et émouvoir... À l’occasion de cette tournée placée sous le signe de l’excellence, la fête commencera exceptionnellement 20 minutes avant l’entrée des artistes sur la piste ! Sous un chapiteau d’accueil, ces derniers viendront à la rencontre du public. Petits et grands pourront les admirer, leur parler et s’imprégner de l’atmosphère si particulière des lieux ! Les superbes Salto dancers joueront les parfaites maîtresses de maison pour

recevoir dignement leurs invités. Tous les ingrédients de la fête seront réunis : pop-corn, bonbons, musiques festives entonnées par le Grand Orchestre du Cirque d’Hiver.Les artistes vous prouveront qu’ils savent aussi mettre l'ambiance avant d’aller revêtir leurs habits de lumière pour exécuter, sous le grand chapiteau, leurs prestigieux numéros. Vous entendrez alors la phrase magique : « Que le spectacle commence ! »

Synonyme d’excellence, le nom légendaire de Bouglione évoque à la fois sensations fortes, prouesses, émotion, magie, féerie, gaieté et convivialité. Car c’est bien de fête dont il est question avec Bravo ! Ce spectacle unique est rythmé par les rires, les applaudissements et les souffles coupés devant des numéros spectaculaires. À partager sans modération ! Imaginez le Grand Orchestre du Cirque d’Hiver qui

entonne les premières notes de l’air de La Piste aux étoiles, les Salto Dancers qui vous entraînent dans la danse avant même que vous ne preniez place sous le chapiteau... Le top est donné pour 2 heures de réjouissances ! Les artistes ont à cœur de vous divertir, de vous faire découvrir leur univers, de vous faire vibrer, et surtout de cultiver, avec vous, l’art noble et généreux de la Fête !

UNE AMBIANcE DE fêtE !

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Dossier de presse | Artistes

Alfredo beautour, et ses fauves

Arta, Madame loyale

Nul besoin de se faire prier pour se laisser guider par Arta dans les dédales d’un show parfaitement maîtrisé et ponctué de surprises ! D’origine slave, elle séduit par son énergie et s’impose comme une « maîtresse de cérémonie » gracieuse et généreuse. Danseuse, meneuse de revue et artiste dans l’âme, Madame Loyal reconnaît volontiers vibrer pour les artistes à chaque numéro.

lES ARtIStES EN tOURNéE

Le tigre reste le Raja de la piste pour les amoureux du Cirque. Pour présenter le plus majestueux des fauves, la rigueur et la distinction d’Alfredo Beautour font toute la différence ! Une occasion exceptionnelle de comprendre et de partager l’amour d’un dompteur pour ses partenaires, dans le respect et la confiance mutuels.

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Pierre Marchand, Diabolo

Primé au Festival International du Cirque de Monte-Carlo, Pierre Marchand est un show-man né. Comment ne pas être ébahi par le charme et le brio de ce jeune artiste connu dans le monde entier ? Avec un tel niveau d’habileté et une maîtrise inégalée de son art, il deviendrait presque diabolique... avec son diabolo !

Robin Valencia, L'incroyable femme-canon

Plébiscitée par le public, Robin, l’Américaine, a ressuscité avec maestria le légendaire numéro de l’homme-canon. Vous pensiez que cette folle exhibition appartenait au passé ? Eh bien, il n’en est rien ! Robin s’impose comme la seule femme-canon au monde. Qui a parlé de sexe faible ?

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Alla et Reydi, Le mat chinois

Sampion Bouglione Junior,

Jonglerie

Leurs origines permettent d’unir le talent et le savoir-faire de deux écoles : celles de Kiev et de Cuba. Rares sont les couples qui s’adonnent à cette discipline ingrate et exigeante du Mât

Chinois. Entre perfection et innovation, Alla and Reydi nous offrent un numéro dont l’exécution est un moment acrobatique de pur lyrisme.

Ce n’est pas un jongleur classique puisqu’il projette volontairement au sol un accessoire pour le transformer en instrument à percussion ! Sampion Bouglione Junior n’a plus qu’à combiner ce martèlement rythmique avec celui d’un danseur de claquettes… La jeune génération Bouglione sait surprendre et innover !

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Les Flying Mendonça, Trapèze volant

Pour ces artistes brésiliens, se produire sous le chapiteau du Cirque d’Hiver est la consécration de toute une carrière. Ils ont fait évoluer cet art et l’ont hissé au firmament ! Il était inimaginable de partir sur les routes de France sans cette troupe de renom international, qui allie prouesses acrobatiques et esthétisme aérien remarquable.

Le Lido possède ses Bluebell Girls, le Moulin Rouge vantes ses Doris Girls et le Cirque d’Hiver Bouglione peut s’enorgueillir d’avoir ses Salto Dancers. Il est heureux de vous présenter cette troupe talentueuse, qui fait rimer couleurs et bonne humeur. Et donne le tempo pour feuilleter, ensemble, ce grand livre d’images !

Les Salto Dancers,

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Natalia Bouglione, Sangles aériennes

Cette discipline, née en Asie, est habituellement réservée aux hommes. Mais Natalia Bouglione n’a rien d’une artiste conventionnelle : elle a été la première à féminiser cet art !

En admirant sa grâce, on oublierait presque la force incroyable qu’exige un tel numéro ! Véritable virtuose, Natalia a conquis ses pairs par sa technique et son audace.

Gianni d’Ambrosio, La cavalerie

Animal emblématique, le cheval est celui sans lequel un spectacle de cirque ne serait pas envisageable. Noble et racé, il prouve que sa place est en piste

avec les écuyers qui savent le sublimer. Son extrême beauté et son élégance sont particulièrement mises en valeur dans ce numéro de haute volée.

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Lars Holsher,et les éléphants

Don Christian,Clown

Lars a eu le privilège d’approcher tous les animaux, dont les espèces les plus exotiques. Mais il tient à nous faire partager sa passion et sa fascination pour les pachydermes. Les prouesses de Sonja et Vanamana, respectivement originaires d’Afrique

et d’Asie, nous prouvent une fois encore que sur la piste du Cirque d’Hiver Bouglione, les animaux sont rois ! Une étonnante connivence unit ce trio.

On ne devient pas Auguste, on naît Auguste. Les amateurs de la plus pure tradition clownesque vont être gâtés ! Cet Auguste a su rester fidèle au grand numéro classique intemporel, tout en y apportant renouveau et originalité pour déclencher les rires ! Zeste d’humour, pincée de gags, soupçon de poésie et vous savourez la spécialité maison : « notre » clown Don Christian.

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Alla Klyshta, Le hula hoop

Danseuse à la plastique irréprochable, la belle Alla, tout droit venue d’Ukraine, mériterait le titre de « muse de la piste ». Essayez donc de la suivre dans ce tourbillon, aux rythmes endiablés du Grand Orchestre du Cirque d’Hiver Bouglione ! De ce qui constitue pour la plupart d’entre nous un simple divertissement, Alla a fait un art majeur dont elle porte la virtuosité à son zénith.

La Troupe Alexander, la bascule

Composée de 9 artistes, cette troupe vous propose de (re) découvrir l’art ancestral de l’acrobatie à la bascule ! Véritable festival de sauts, surenchère de pirouettes et de saltos, ce numéro coloré et téméraire s’apparente à un magnifique feu d’artifice. Au rythme de l’orchestre, les Alexander excellent dans cette discipline en conjuguant performance et joie de vivre.

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Dossier de presse | Direction du cirque

lA DIREctION DU cIRqUE

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Fils de Sampion Bouglione, Francesco rêvait de repartir en tournée comme au temps béni de son enfance, bercée par la magie et la liberté. Producteur, il piaffe d’impatience car il sait qu’elles lui permettront de se tricoter de fabuleux souvenirs, les meilleurs peut-être !

l’idée de sillonner la france trotte dans votre tête depuis pas mal d’années !On a ça en tête depuis 25 ans. Cela fait longtemps qu’on y pense et qu’on repousse l’échéance. Cette envie ne nous a jamais quittés, mais on avait toujours cinquante bonnes raisons pour ne pas foncer.

cela avait marqué votre jeunesse à ce point-là ?énormément. Que Bouglione, un des plus beaux noms du cirque français, ne soit pas de l’aventure, c’était inconcevable. Pour nous, ce n’était pas une injustice mais presque !

Vous êtes fin prêts ?Aujourd’hui, on a acquis une expérience, un savoir-faire du cirque. Nous possédons tous les ingrédients pour que la recette réussisse !

Il y a 20 ou 25 ans, on était trop jeunes. Entre mon père et mon oncle qui connaissent toutes ces villes et encore beaucoup de monde en région, cela va nous faciliter les choses. Je pense notamment à Brest, où ils ont fait les 400 coups ensemble ! (rires)

la logistique, c’est très lourd ? Oui, avec les artistes, les animaux, le personnel, nous aurons environ 60 convois, autrement dit pas loin de 60 camions. Et ils sont tous neufs ! Soit, on fait bien les choses, soit on ne les fait pas. Il faut mettre toutes les chances de notre côté.

qu’attendez-vous de la tournée ? On cherche un peu à retrouver cette ambiance incroyable vécue dans notre enfance. Mais elle est difficile à décrire à ceux qui ne l’ont

« Le nom de Bouglione est plus fort en région

qu’à Paris ! »

fRANcEScOBOUglIONE

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pas vécue. On forme un village à nous tout seuls, une petite ville qui se déplace toutes les semaines. Quand le public vient au cirque, c’est pour oublier les tracas de la vie, pour passer deux heures de fête, de magie, de bonheur.

Votre plus grande fierté ? Réussir à proposer un spectacle qui plaise aux enfants et aux adultes. Le public attend des gens de cirque de lui procurer une forme de dépaysement. Il vient voir aussi les gens qui vivent autrement. On est des êtres libres et ça, ça n’a pas de prix. Nos soucis et nos contraintes, nous les choisissons. C’est le prix à payer pour vivre notre passion.

Vous avez le trac après ces longues années d’absence en région ?Bien sûr. Au début, on a tous mal dormi ! (rires). Ça va un petit peu mieux car sur des salons à Strasbourg, Marseille ou Dijon, j’ai été très surpris de l’accueil et des réactions. Je peux même affirmer que le nom de Bouglione est plus fort en région qu’à Paris.

Vous avez une botte secrète pour rester en haut de l’affiche ? Le travail, l’envie et aussi une force qui nous est propre : l’entente entre nous. Je dirais même que 99% des familles de cirque ne comprennent pas. Les petites guéguerres, les rivalités, ici, cela n’existe pas. Avec Louis-Sampion et Nicolas, on a tout de même enquiquiné tout le monde pour repartir en tournée alors on a intérêt à ne pas se louper. C’est un gros pari financier. On met la réputation des Bouglione en jeu. On part parce qu’on a envie de partir.

quelle serait la plus belle récompense de cette tournée ?Si ça plaît à mon père, à mon oncle et au public, on aura vraiment réussi notre pari. Même quand on a du savoir-faire et qu’on est une grande maison, il ne faut pas hésiter à se remettre en question même si, avec le lieu magique qu’est le Cirque d’Hiver, on entretient le mythe.

quels souvenirs gardez-vous des tournées quand vous étiez petit ?Que des bons ! Pendant trois mois, on découvrait chaque jour une nouvelle ville.

Quand vous arrivez à Menton, que les caravanes sont installées et que vous faites littéralement deux mètres pour être dans la mer, c’est de la magie pure. En tournée, quand il commence à faire froid avec de la pluie, les conditions sont plus dures parce qu’on vit pratiquement toujours à l’extérieur. Mais aux premiers rayons du soleil, c’est le paradis ! Malheureusement, il fallait aller à l’école l’après-midi. Le père Louis, un missionnaire, nous faisait la classe. Il avait du mal à nous rassembler à 14 heures tapantes. Je vous garantis que souvent, il avait mal au bras à force de sonner la cloche ! C’était une vie extraordinaire parce que coupée des problèmes du monde. On vit dans une époque où ont est tous surinformés. Il n’y a pas beaucoup de place pour le rêve, la magie, la féerie. Mais les plus beaux souvenirs de tournée restent à venir !

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Joseph Bouglione jongle avec tous les métiers : musicien, écuyer, décorateur, directeur artistique... Fort de son expérience acquise au Cirque d'Hiver mais aussi dans les plus grands cirques du monde, il est prêt à relever le défi et à retrouver l'ambiance des tournées familiales !

comment allez-vous concilier un emploi du temps déjà chargé avec la tournée ?J'ai toujours 7 ou 8 spectacles à monter dans l'année. Et même davantage ! En 2012 et 2013, je me suis retrouvé avec 14 spectacles à assurer : 4 pour nous et 10 autres dans le monde pour lesquels je suis engagé comme directeur artistique. Il y a toujours beaucoup de choses à faire car je m'occupe de la musique, des lumières, des costumes... Je suis obligé de tout préparer et de bien m'organiser pour satisfaire tout le monde : faire des calages orchestre, lumière, etc. Et après le spectacle, un débriefing pour savoir si un raccord est nécessaire pour améliorer, ajuster, rectifier le lendemain. Sur la tournée, j'assurerai les mêmes tâches en parallèle avec Le Cirque d'Hiver. Je ne serai qu'à quelques

heures de TGV ! Rien de comparable avec ce que nos parents ont connu : des trajets de 7 ou 8 heures minimum pour rejoindre les villes dans lesquelles ils se produisaient.

Entre Paris et les régions, quelle différence ? Aucune, justement. Le spectacle de la tournée est conçu dans le même esprit que celui que nous donnons au Cirque d'Hiver dans un lieu fixe. Pour nous, les conditions sont différentes, mais pour le public, la qualité du spectacle sera au rendez-vous. Tournée ou pas, on garde notre identité !

c'est plus difficile ? C'est plus facile pour certaines choses car nous disposons de davantage d'espace puisque nous sommes en extérieur. Le chapiteau a un

jOSEPh BOUglIONE

« Partir en tournée, c'est dans nos gènes »

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dégagement pour les artistes et ça, c'est idéal. En revanche, les contraintes comme la pluie, le vent, le froid sont impossibles à prévoir et à maîtriser, même si le chapiteau est chauffé. Il sera bien plus grand qu'à Paris avec 40 m de diamètre sur 15 m de haut. Sa capacité sera de 2 000 personnes contre 1 600 chez nous. On s'adapte, on a l'habitude. Ce n'est pas une nouveauté pour nous ! Depuis mes dix ans, le cirque est mon univers. Il ne faut pas être dans le stress ou la fatigue, c'est tout.

Vous avez le trac ?Non, il y a toujours des difficultés quand on part sur les routes avec 60 semi-remorques ! On le sait, tous les jours, il y aura quelque chose pas prévu au programme, un problème à résoudre, des pannes à réparer... c'est inhérent à l'exercice. Un spectacle vivant ne se fait pas sans impondérables : on emmène les artistes, les animaux... mais tout est sous contrôle. Si vous saviez comme c'est excitant ! Il faut que le chapiteau soit monté et démonté en temps et en heure et ça, on sait faire ! Il faut surtout réaliser une belle installation pour accueillir le public dans la meilleure ambiance possible. Que tout soit prêt en son honneur.

le public associe le nom de Bouglione à une qualité irréprochable !C'est vrai. Ma chance, c'est d'avoir eu des parents qui avaient le plus grand cirque de France ! Mais je crois que le nom ne fait rien à l'affaire. On a été élevés et habitués à respecter le public. Avec mon caractère, je peux vous garantir que même si je m'appelais Tartempion, ce serait pareil. Rien ne m'énerve plus que d'entendre : « Ah ! Ce cirque, il est bien ». Excusez-moi mais c'est la moindre des choses ! Quand on invite des gens à venir voir un spectacle, on leur doit la qualité. travailler ailleurs a été un plus ?Aller chez les autres ne m'a pas appris le métier. En 1981, cela faisait déjà 150 ans qu'on faisait du cirque. Mais cela m'a permis de m'ouvrir à d’autres horizons et surtout de voir... ce qu'il ne faut pas faire ! J'ai bien retenu la leçon. Ce que je voyais de beau et de bien, je le gardais. Le reste, je m’empressais de l'oublier. C'est ça aussi l'expérience.

cette tournée, c'est pour vos parents ou vos enfants ?Ni l'un ni l'autre. Mon cousin et mon frère ont vraiment été à l’origine de cette tournée. J'ai suivi le mouvement, mais à plus ou moins longue échéance, c’était prévu. Se lancer pour faire plaisir aux uns ou aux autres : la question ne s'est pas posée dans ces termes-là. Partir en tournée, ça fait partie de nous. C'est dans nos gènes. Avoir interrompu les tournées, ça c'est bizarre, pas l'inverse ! Mais cette parenthèse a sans doute été un mal pour un bien. J'irais jusqu'à dire qu'elle a été salvatrice car nous avons pu observer, prendre du recul, analyser, progresser... Et maintenant, nous allons faire mieux ! Ce qu'on va proposer, peu de cirques peuvent le faire.

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Féru d'Histoire et chineur dans l'âme, Louis-Sampion Bouglione s'investit, entre autres, dans la reconstitution d'ambiances, avec un goût prononcé pour l'authenticité et le partage. Il compte aussi et surtout se « régaler » en visitant tous les joyaux des régions traversées.

Directeur marketing, vous avez une autre corde à votre arc !Oui, tout ce qui concerne l'histoire me passionne. Je me rappelle la Normandie et les blockhaus datant de la Seconde Guerre mondiale. C'est de là que mon goût pour l'Histoire est venu. Jusqu'en 81, j'ai suivi mes parents en tournée et j'ai été marqué par la diversité des paysages, la richesse du patrimoine et les architectures différentes. La France, c'est tellement varié ! Chaque région possède son identité. J'adore la France mais je la connais moins que la Suède, où j'ai travaillé des années. Je veux tout voir !

Vous allez vous en donner à cœur joie avec la création du café du cirque !Oui, je m'amuse déjà beaucoup à dénicher

des objets dans les brocantes, aux Puces, pour retaper et aménager une de nos vieilles roulottes. Ce ne sont pas les idées qui me manquent ! On va recréer l'intérieur à l'identique, avec des banquettes, des luminaires à l'ancienne ornés de pompons, des rideaux à froufrou, des pots remplis de bonbons, de vieilles assiettes, sans parler des photos... Le tout dans une dominante de rouge. J'aimerais pouvoir faire graver des ronds de serviettes au nom de chaque clown. Chaque objet a une histoire. J'ai commencé à récupérer des éléments de meubles sculptés en bois ; il n'y a plus qu'à les poncer et les recouvrir à la feuille d'or ou de bronze. Je veux en faire un lieu authentique, toujours dans le respect de l'époque. Mon ambition est de retrouver l'atmosphère du film "Les Mystères de l'Ouest ".

lOUIS-SAMPION BOUglIONE

« Les artistes et le public font partie de la

famille !»

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à quoi va-t-elle ressembler ?Cette caravane de collection date des années 50 ; elle mesure 10m de long sur 2m50 de large et pourra accueillir environ 25 personnes. Quand on va pénétrer à l'intérieur, il faudra que ça sente le bois ancien ! J'ai prévu des tables à thème. Je vais en dédier une à mon oncle, une à mon père, une autre aux clowns, mais aussi aux chevaux, aux éléphants... Si possible, je voudrais essayer d'installer des cages au-dessus du canapé pour créer la table des fauves. On avait un clown qui avait acheté des sonnettes d'hôtel pour faire son numéro ; elles font aujourd'hui partie de sa collection. Je voudrais en mettre une à chaque table pour le service.

le café du cirque sera un lieu d'échange privilégié ? On va y organiser les premières ou les avant-premières, y convier les élus après le spectacle où, bien sûr, les artistes nous rejoindront. Un musicien viendra jouer du piano. Les gens doivent se sentir les bienvenus pour y passer un moment, échanger et partager. Ils pourront venir déjeuner, dîner, prendre un café et des gâteaux. On proposera une carte italienne avec pâtes et charcuterie.

Vous avez une idée des spécialités ?C'est tout juste si Francesco n'est pas en train d'établir les menus ! Je vous garantis que la nourriture sera bonne ! On va faire appel à une Italienne qui cuisine les pâtes comme personne. Ce sera une belle occasion de rester dans l'ambiance du spectacle...

c'est important de créer cette ambiance ?Oui, les Bouglione ne sont pas des directeurs de cirque qui restent dans leurs caravanes ou derrière leurs bureaux. Nous, on aime bien pouvoir aller frapper chez tout le monde, aller voir les artistes, se retrouver tous ensemble dans la caravane. On a été élevés comme ça. Pour nous, les artistes et le public font partie de la famille. Notre souhait ? Que les spectateurs ressentent la même chose, comme s'ils allaient chez des amis qui ont grand plaisir à les recevoir.

Pour vous, tournée rime avec liberté !Imaginez-vous tourner en Bretagne ou sur toutes les côtes de France, vous avez la place du cirque à 50 mètres et, à 20 mètres, la mer. Quand vous êtes gosse, c'est un royaume

magique avec les écuries, les fauves, les artistes, la nature... J'ai été élevé dans cet univers. Jusqu'à 15 ans, je voyais pratiquement les mêmes artistes, le même personnel ; ils m'ont vu naître. C'est comme si c'était ma famille.

Pourquoi avoir relevé le défi ?"Pour qui ?", vous voulez dire ! Pour les amoureux du cirque ! La demande insistante du public, croyez-moi, ça booste ! Et puis, on commençait à s'embourgeoiser (rire) ! Depuis qu'on envoie des mailings, les gens commencent à réserver 6 mois avant le début de la tournée. Quand on leur a affirmé que cela faisait 34 ans qu'on n'était pas venus, ils n'ont pas voulu le croire ! A notre demande -et sans dévoiler notre nom-, un sondage a été réalisé dans toute la France, pour connaître les meilleurs cirques : Le Cirque d'Hiver Bouglione est cité par 30% des personnes interrogées. Et puis, nos enfants et nos neveux sont des artistes ; ils sont en âge de travailler ! D'ailleurs, trois d'entre eux vont faire partie de l'aventure ! Cette tournée me fait penser à une flotte qui part en mer. L'idée, c'est de croiser mille ans avec notre « bateau ».

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Dossier de presse | Héritage

Les patriarches du Cirque d'Hiver, Sampion et Emilien Bouglione, ont toujours eu à cœur de partager leur amour du cirque et de faire rayonner leur magnifique patrimoine culturel partout, sans discrimination. Ils se rappellent le temps jadis où ils sillonnaient les routes et nous entraînent dans les coulisses de leur mémoire...

SAMPION et EMIlIEN BOUglIONE, les gardiens de la mémoire

Émilien Bouglione (1956 - Richard Avedon)Tournée au Brésil (1955)

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Votre fils francesco, l'un des instigateurs de la tournée, va bénéficier de votre expérience et de vos conseils ?Il m'en demande rarement, mais j'ai énormément confiance en lui. Je sais ce qu'il fait et il sait où il va. Tout a tellement évolué, on ne peut plus dire aux plus jeunes : « Faites-ci, faites-ça ! ». J'ai plus de 60 ans d'expérience mais elle est bonne à... mettre à la poubelle. Pourtant, quinze jours après ma venue au monde, je partais en tournée ! J'en ai fait toute ma vie, avec mes parents d'abord, et ensuite avec mes frères, et la jeune génération prend le relais. J'aurai donc connu les trois grandes époques du cirque.

Partir sur les routes ou travailler dans cette bâtisse magique, c'est la même chose !Ah non ! Ça n'a rien à voir. Ici, c'est du beurre avec de la crème chantilly et la cerise sur le gâteau en prime ! Mais si on parle de la qualité du spectacle, cela ne change rien. Une fois assis dans les

fauteuils, on ne voit plus la différence. On se croit au Cirque d'Hiver avec l'orchestre, les danseuses, les costumes, la lumière, la beauté, le confort... Tout sera exactement au même niveau. Le décor sous le chapiteau se doit d'être beau. Chaque détail compte : les rideaux, les tentures, les lustres, la piste, l'entrée des artistes, etc. Quand le public pénètre dans le cirque pendant la préparation, c'est déjà un instant magique. Il est important qu'il s'y sente bien. Dès leur arrivée, si les gens commencent à parler, c'est bon signe.

Voir la jeune génération reprendre le flambeau, ça vous inquiète ?Non, ça me fait très plaisir. Cela va être une belle aventure, mais s'ils savaient à quoi ils s’engagent ! De mon temps, partir en tournée, c'était mener une vie de fou.

comment ça ?Le programme était simple : couché à 1h30 du

SAMPION BOUglIONE

« J'aurai connu les trois grandes époques du cirque»

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matin, levé 4h30-5h tous les jours. Quand tout le monde allait dormir, je m’occupais du bureau, du cirque, des démarches... Il y avait toujours un problème à résoudre, un poids lourd en panne. Je réveillais le personnel et les chauffeurs, je constituais les convois. Quand ils étaient prêts, je faisais partir le premier camion, après, tout le monde se suivait à la queue leu-leu. L'étape faisait 100 kilomètres, mais avec ma voiture, j'en faisais 400 car je partais du premier pour aller au deuxième, et ainsi de suite... Par moments, des camions se perdaient, on déplorait des pannes, des pneus crevés. À d'autres, certains avaient un tel coup de barre qu'ils se mettaient sur le côté pour dormir. Maintenant, vous montez dans un camion, ce n'est plus un poids lourd, c'est une Rolls.

le matériel ultra moderne va leur faciliter la vie !Oui, c'est évident. Jadis, une étape de 80 km pouvait prendre des proportions ! Une fois, j'ai mis 2 jours et demi pour faire Paris-Amiens. Je suis tombé en panne tous les 10 km. Un cauchemar ! Je me souviens de nos camions ! Il fallait tenir le frein à la main, et le levier de vitesse parce que les vitesses sautaient. Il n'y avait ni porte ni fenêtre ; on se coinçait les doigts avec le volant. Ces camions américains qu'on avait achetés après la guerre étaient extra solides mais on leur en a fait voir !

que de souvenirs !Oui et de toute sorte ! Je me rappelle une belle frayeur en Savoie, ils venaient de refaire la route mais le bas-côté n'avait pas été stabilisé. Au volant de mon Berliet, je vois dans le rétroviseur mon père, je me serre un peu et lui fais signe de passer. Je me suis trop rapproché

du bord et le camion a commencé à descendre. Le groupe électrogène embarqué à bord donnait plus de poids. Résultat : roulé-boulé jusqu'en bas. Personne n'a été blessé mais les caravanes étaient sacrément endommagées. Heureusement, je devais rouler à 30 ou 40 km/h maximum.

la météo peut aussi être une redoutable ennemie !Une fois, à Avignon, au moment de monter le cirque, un mistral incroyable se lève ! On laisse tout en plan en attendant que ça passe. Vers 19 h, aucune accalmie. Je vois le public arriver et j'entends les commentaires : « Le cirque est par terre, ils ne joueront pas ce soir ». Alors, j'ai pris une voiture-micro pour faire une annonce : « Mesdames et messieurs, ne partez pas ! Dans une heure, le cirque sera monté et le spectacle aura lieu ! Vous allez assister à une chose que vous ne verrez qu'une fois dans votre vie ! » On a ameuté tout le personnel, les femmes,

les enfants. En moins d'une heure, un cirque de 5 000 places a été monté sans rien oublier : les garnitures, les lumières, les décors... alors qu'on mettait presque 3 heures en temps normal. C’est un exploit, je vous le garantis !

Emmener les animaux en tournée, c'était compliqué ?Non. On avait des camions et des remorques spécialement aménagées avec fenêtres et aérations. Pour les chevaux, des box séparés. Pour les éléphants, 4 par voitures-remorques, des véhicules adaptés. Pour ce que j'appelle « les exotiques », les buffles, les lamas, les yaks, c'est la même chose. Un yak, c'est 2m50 d'envergure de cornes. On avait aussi des lamas, des chameaux, des chèvres. Pour les girafes, des voitures spéciales. Quand elle rentrait dans sa remorque, le toit se levait. Et quand elle était dans la voiture, il se baissait. Elle faisait presque tout le voyage couchée.

Aucun animal ne vous a faussé compagnie ?C'est arrivé... par la faute des dresseurs ou des soigneurs. Nous étions en Belgique et, pour changer, nous avions engagé un autre dompteur que le nôtre avec ses animaux. Quelqu'un nous appelle affolé : « Venez vite, vos lions se sont échappés ; ils sont sur l'autoroute ! » La porte a-t-elle été mal fermée ? Toujours est-il que les félins s'étaient offert une petite balade. Certains se sont cachés sous des voitures, d'autres se sont couchés dans l'herbe. Ils attendaient sans chercher à se sauver. Le dresseur est revenu dare-dare ; il a commencé à les appeler par leurs noms. Et hop, les lions sont revenus ; ils sont montés dans le camion comme si de rien n'était.

" Nos chapiteaux sont faits de telle sorte

qu'entre les tournées et le Cirque d'Hiver, il n'y a aucne différence ! "

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Quand ils sortent de leurs cages, les fauves ne sont plus dans leur élément, c'est pour ça qu'ils restent sur place.

finalement, la tournée, c'est un peu d'adrénaline ?Pour moi, non ! Mais ça me fait plaisir pour mes enfants. Je suis heureux de savoir qu' ils vont s'éclater, mais ils vont en baver (rires). Plus sérieusement, les jeunes vont tourner une semaine au minimum dans certaines villes et un peu moins dans d'autres. Nous, on arrivait dans des régions magnifiques sans même les voir ! Tous les

jours, on apercevait de nouveaux visages, de nouvelles maisons, des paysages différents. L’Alsace, c'est un bijou, un vrai décor de théâtre, mais impossible d'en profiter ! La Savoie, avec ses chalets, ses montagnes, les Landes avec leurs pinèdes... Imaginez le rythme effréné (280 villes par saisons, soit 280 montages et démontages) pour jouer en matinées et en soirées ! Donnez-moi une carte et je vous situe toutes les villes, même les plus petites, les yeux fermés. Mais je sais à peine à quoi elles ressemblent !

Vous allez vous rattraper en allant sur les tournées ?Et comment ! Et puis, demandez donc à mon fils ce qu'il penserait si son père ne venait pas le voir ! Il ne serait pas seulement vexé ; il aurait une peine immense. Et puis, il faut bien que j'aille l'engueuler un petit peu (rires).

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cette tournée, c'est une surprise ?La vraie vie des gens du cirque, c'est de voyager... Je suis très heureux d'assister au retour des tournées. En fait, je suis comblé ! Je n'y croyais pas. Tout était calme et, d'un seul coup, ça repart ! D'ailleurs, les jeunes n'ont pas besoin de ça pour faire leurs preuves. Ce qu'ils font est formidable. Alors, je leur dis : « Les petits, vous pouvez être tranquillisés ! ». Ils connaissent bien leur métier. Bien sûr, quand ils nous communiquent, par exemple, la marque des camions qu'ils vont acheter, on les rassure en leur disant que c'est de l'excellent matériel. En fait, ils nous demandent plutôt des avis que des conseils. Ils travaillent avec d'autres méthodes que les nôtres, surtout pour la publicité. Nous, on utilisait les voitures-micros, des affiches qu'on collait en vitesse. Qu'est-ce qu'on a pu avoir comme procès avec cet affichage sauvage ! Il y avait aussi les parades avec les animaux qui se perdent car il y a trop de circulation dans les villes. La radio, la

télévision et la presse ont pris la place des affiches mais le travail est le même.

En fait, vous l'espériez en secret ? Ah ! Oui, mais jamais, je ne le leur aurais demandé ! C'est une trop grosse responsabilité. Je crois qu'ils y pensaient depuis longtemps mais ils n'osaient pas ! Partir avec des artistes, des chauffeurs, des musiciens, des animaux sur les routes, c'est une charge de travail considérable. Je suis bien placé pour le savoir. Eux aussi, car ils ont été élevés dans cette ambiance. Ils avaient quand même 15-17 ans quand on a arrêté les tournées et, croyez-moi, ils s'en souviennent. À leur place, j'aurais pris la même décision. Pour quelles raisons ?Parce qu'on ne mène pas du tout la même vie ! On se retrouve un jour dans une grande ville, le lendemain dans une magnifique prairie d'un vert fabuleux ou à coté d'une belle rivière, c'est formidable

EMIlIEN BOUglIONE

« J'ai des amis dans toute la France !»

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! Jour et nuit, on n'arrête pas. Et on rencontre tous les jours des personnes différentes. Ça change tout le temps, impossible de s'ennuyer ou de tomber dans la routine.

c'était la vie que vous préfériez mener ?Sans hésitation ! Rien à voir avec la vie au Cirque d'Hiver où, franchement, on est dans les pantoufles ! Qu'il pleuve qu'il vente, le bâtiment ne bouge pas tandis qu'un chapiteau, ça bouge ! Et c'est ce que j'aime par dessus tout. Comme mon père ! Il aimait le vent, la pluie... Les camions embourbés, les terrains détrempés, c'était son régal. On appelait le personnel pour pousser les convois. Plus c'était difficile, plus il aimait ça !

quelle est votre marque de fabrique ?Je dirais la fidélité au public, qui nous le rend bien, et la simplicité. Mon père ne savait pas écrire et quand on lui demandait un rendez-vous, il ne voulait ni ne pouvait rien noter, il disait : « Venez quand vous voulez ! Je suis toujours là ». Chez nous, on est tous accessibles. C'est de famille. Parmi les personnes que l'on embauche, certaines restent une semaine et d'autres quarante ans ; c'est la marque de fabrique Bouglione. On est vraiment à part ! Mon père a gardé une secrétaire plus de quarante ans. Au départ, Pierrette Bidaine avait été engagée comme chanteuse au Cirque d'Hiver et elle n'est jamais repartie. Ce qui est extraordinaire, c'est de voir les gens venir me féliciter. Ils me disent : « Je venais avec mon grand-père et maintenant, je viens avec mes enfants ». Sans prétention aucune, les compliments reviennent au fil des ans sur la qualité des spectacles, des lumières, de la musique, des numéros fantastiques. Que

le public nous suive depuis tant d'années, de générations en générations, je trouve ça extraordinaire. ce succès phénoménal, vous le savourez toujours ?Chaque jour. Je m’assois souvent en face du Cirque d'Hiver sur le petit mur, comme l'ont fait avant moi,

mon père et mon grand-père, et il ne se passe pas une journée sans que des gens le photographient. Moi, je ne peux m’empêcher de les interroger : « Vous le trouvez beau ? ». Et quand ils me disent : « Dommage que ce soit fermé », je ne résiste pas au plaisir de le leur faire visiter ! Les gens n'en reviennent pas. Dernièrement, je me trouve dans le métro et je croise un jeune couple de Savoie. Ils me voient avec ma canne et une petite valise et m'aident spontanément. Quand ils m'interrogent sur mon adresse pour m'accompagner jusqu'à mon domicile, je leur tends ma carte. Imaginez leurs têtes !

Ils ont eu droit à une visite, bien sûr. Et ma plus belle récompense a été d'entendre : « Si on s'attendait à ça ! On se croirait dans un rêve ». Ça ne s'invente pas. Quand ils ont su qu'on allait tourner en Savoie, ils m'ont aussitôt appelé et m'ont assuré : « On vient vous voir ! ». C'est ça l'histoire du Cirque Bouglione. À tous ces gens qui quittent leur région pour venir voir notre spectacle au Cirque d'Hiver, nous devons rendre la politesse. Je peux vraiment dire que j'ai des amis dans toute la France !

qu'est-ce qui vous fait chaud au cœur ?Que tout le monde nous encourage, nous soutienne depuis que la tournée est annoncée. C'est spectaculaire. Parfois, les élus des villes, à force d'être sollicités, se lamentent : « Ah ! encore un cirque ». Eh bien, quand on les contacte, la réponse nous fait chaud au cœur : « Enfin Bouglione ! » Ce n'est pas formidable ?

Vous êtes aussi connus dans la france entière pour votre générosité ?Bien sûr, nous avons besoin du public pour faire notre métier, mais mon père a montré l'exemple : il donnait beaucoup et recevait énormément en retour. Nous avons gardé cet esprit. D'ailleurs, il fermait les yeux devant les resquilleurs ! A notre retour du Brésil, nous nous sommes arrêtés en Algérie et une nuée de petits gosses avaient envie d’assister au spectacle ; mon père les a tous fait rentrer gratuitement. C'est une tradition familiale de ne pas priver ceux qui n'ont pas les moyens de voir un beau spectacle. Partout où nous allons, les orphelinats ou les maisons de retraite ne sont pas oubliés. Dans ces moments de fête et de partage, il ne

" La vraie vie de gens du cirque, c'est de se retrouver au beau milieu d'une

verte prairie, au bord d'une rivière ; c'est

formidable ! "

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manquerait plus que ça ! On les invite toujours. Il faut penser aux autres ; ils ont bien pensé à nous !

Votre plus beau souvenir en tournée ?Une amitié née à Bordeaux, il y a plus de quarante ans ! Tous les jours à la même heure, place des Quinconces, je m'entraînais avec le cheval pour qu'il se dégourdisse les jambes. Le public pouvait d'ailleurs assister à l'entraînement. Christian Dupin, un gosse d'une dizaine d’années, venait me regarder sans rien dire. Il

ne manquait jamais une répétition. Il mangeait avec nous, il faisait partie de la famille. Ses parents étaient chiffonniers et n'avaient pas de quoi lui offrir une place. Alors, je l'ai invité. Nous sommes toujours amis. Aujourd'hui, il a une usine de cartons. Quand il voit des gamins défavorisés, il achète des billets pour eux en douce ; on l'apprend après. Cet homme est un fou de cirque et de jazz. C'est lui qui m'a fait découvrir le grand Lionel Hampton, qu'il a invité à se produire à Bordeaux avec quarante musiciens.

quand vous rendrez-vous sur la tournée ? J'irai aussi souvent que possible, mais je compte bien y aller le tout premier jour. L’aumônier des gens du voyage viendra dire une messe et le public sera convié à y assister s'il le souhaite !

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Dossier de presse | Café du cirque

Entre les murs chargés d’histoire du Cirque d’Hiver Bouglione, seuls quelques privilégiés ont eu la chance d'admirer le musée privé de Louis Sampion Bouglione. Historien et collectionneur averti, ce dernier sélectionne avec finesse des objets ayant traversé l’épopée Bouglione.

Dans cette ancienne roulotte, statuettes en bronze, vitraux d'origine et piano vous offriront une véritable plongée dans l'univers du cirque d'antan.

En cuisine, le chef servira des assiettes empreintes de tradition italienne et de saveurs oubliées, rehaussées d’une pointe d’originalité.

Vous succomberez aux grands classiques italiens !La cuisine italienne à l’honneur.

Le chef du « Café du Cirque » rend hommage aux plus savoureuses spécialités de la gastronomie italienne. Dans un décor atypique, vous pourrez déguster des plats traditionnels d’Italie revisités à la sauce circassienne, comme les Penne alla Bouglioni ou les Linguini alla Bravo ! Vous ferez le plein d’émotions gustatives avec LA star de la carte, la Copa di gelato della Nonna Rosa, un dessert irrésistible qui fait le bonheur des gourmands et des gourmets

lE cAfé DU cIRqUE

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Dossier de presse | Café du cirque

cARtE BlANchE AUx chEfS lOcAUx

Parce que l’histoire du Cirque d’Hiver Bouglione s’écrit partout en France, au fil des régions, des villes, de leur terroir et de leurs spécificités culturelles et gourmandes, il nous semblait essentiel de profiter de la tournée pour célébrer la variété de la gastronomie locale. Ainsi, dans une vingtaine de villes de son itinéraire, le Cirque d’Hiver Bouglione s’associera à de grands chefs locaux pour qu’ils apportent à la carte du Café du Cirque une touche personnelle et typiquement régionale !

Attablez-vous au "Café du Cirque"

Uniquement sur réservation au 0 800 746 925

Menu spécial « groupes » (de 10 à 22 personnes)

2 services par jour : - le midi de 12h30 à 13h30- le soir de 21h00 à 23h00

10h00 - 00h00 du mercredi au dimanche

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Dossier de presse | VIP

Vittorio de Sica & Maria CallasGina Lollobrigida

Sting & Joseph Bouglione Michel Serrault & Régina Bouglione Manitas de Plata, Dali & Émilien BouglioneSerge Gainsbourg

Louis de FunèsJean Richard, Jean-Paul Belmondo et ses enfants & Émilien Bouglione

Édith Piaf Jean Marais & Joseph Bouglione Bourvil & Joseph Bouglione Jamel Debbouze

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Dossier de presse | Informations pratiques

Renseignez-vous : des séances à tarifs réduits dans chaque ville. Ouverture de la billetterie du cirque à partir 10h00 sans interruption.

Siège individuels sauf en pourtour

Gratuit pour les enfants de moins de 1 an sur les genoux

TROISIÈMES :

SECONDES :

PREMIÈRES :

CATÉGORIE ARGENT :

CATÉGORIE OR** :

CARRÉ BOUGLIONE** :

POURTOUR :

ENFANTS (DE 1 À 12 ANS) :

TROISIÈMES :

SECONDES :

PREMIÈRES :

CATÉGORIE ARGENT :

CATÉGORIE OR**

CARRÉ BOUGLIONE** :

SÉANCES À TARIFS RÉDUITS, CELLES-CI SONT SIGNALÉES VIA UNE *

POURTOUR :

ENFANTS (DE 1 À 12 ANS) :

15

15

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TARIFS

GRATUIT POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 1 AN GRATUIT POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 1 AN

cirque d’hiver BouglioneSARl cSP

127 rue Amelot, 75 011 PARIS

Location de places : www.cirquedhiver.com

Et dans les points de ventes habituels : France billet, Digitick et Ticketmaster

Durée du spectacle : 2h00. Chapiteau chauffé. Accès aux personnes à mobilité réduite. 1800 places assises.

Billetterie du cirque en tournée : 0 800 746 925Renseignements : 01 72 36 41 15

Places numérotées

Places numérotées

Presse locale

Relation presse du cirque d'hiver

01 70 60 12 [email protected]

GrouPes

Audrey BatigneDirectrice de tournée


Médias nationaux

frédéric Papet avec hervé Mars,Laetitia Roubaud,Marion Hamon


Visite du zoo en donation libre au profit de l'association Awely

L'évènement de l'année en tournée ! - Comprod · SPECTACLE 2015-2016. 2 ... Depuis plus de...

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