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Lettre d’Ethiopie Addis Abeba, le 28.04.2017

Chers amis,

Nous sortons petit à petit de l ‘état d’urgence décrété par le gouvernement

éthiopien après des heurts entre différentes tribus. L’urgence pour nous, c’est le chan-

tier qui a commencé mais c’est aussi la mission apostolique qui nous oblige à laisser

tomber la tenue de chantier. Ces derniers mois, nous avons essayé de maintenir nos

activités auprès des jeunes en continuant les missions en dehors d’Addis Abeba tout en

évitant les routes peu sûres à certains moments.

Les groupes de pèlerins reviennent et nous font toucher l’universalité de

l’Église entre Prions en Église et 4 prêtres amis pour leur jubilé sacerdotal ou encore le

diocèse de Quimper et Léon et enfin la chaîne de télévision KTO.

Frère Moïse-Etienne nouvellement arrivé apporte avec lui jeunesse et fraîcheur

et nous remobilise dans l’apprentissage de la langue de Shakespeare qu’il peaufine au

British Council.

La sécheresse rattrape une nouvelle fois l’Éthiopie et toute la Corne de

l’Afrique pour la deuxième année consécutive et nous fait toucher combien le manque

d’eau est un grand défi pour les années à venir :

Une grande pénurie d’eau provoquera l’augmentation du coût des aliments comme celle du coût

de différents produits qui dépendent de son utilisation. Certaines études ont alerté sur la possibi-

lité de souffrir d’une pénurie aiguë d’eau dans quelques décennies, si on n’agit pas en urgence.

Les impacts sur l’environnement pourraient affecter des milliers de millions de personnes, et il

est prévisible que le contrôle de l’eau par de grandes entreprises mondiales deviendra l’une des

principales sources de conflits de ce siècle. Pape François, Laudato Si, 13

Alors demandons au Seigneur de faire jaillir des sources d’eaux vives sur cette

terre d’Ethiopie, que notre nouveau prieuré devienne une oasis dans la ville et que

notre mission conduise à la source du Père.

Vos frères d’Addis Abeba

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N°

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Fr. Athanase

La particularité des icônes éthiopiennes réside dans la façon de peindre les yeux :

les grands yeux, la naïveté des regards, la position frontale, les couleurs chatoyantes. Cette

composition particulière de l’iconographie éthiopienne tient dans le fait qu'elle témoigne du

lien étroit existant entre l'art sacré et le folklore traditionnel. D'une part, les thèmes repren-

nent les grandes scènes et personnages de l'histoire biblique, tels que le Roi David, la Nativi-

té, la fuite en Egypte, le Lavement des pieds, les Évangélistes, etc. D'autre part, la naïveté

des regards et du trait, les grands yeux, la position frontale, les couleurs éclatantes, les mo-

tifs géométriques traditionnels révèlent le folklore éthiopien et son attachement profond aux

racines chrétiennes et au fonds inconscient et atemporel de l'esthétique est africaine. Qu’est-

ce que ces grands yeux peuvent-ils signifier dans un contexte chrétien très marqué par

l’Écriture ? Quelle vision biblique de l’œil la Bible nous révèle-t-elle ?

1/ L’œil témoin de la Sagesse

Job 13:1 Voici, mon œil a vu tout cela, Mon oreille l’a entendu et y a pris garde.

Ec 1:8 Toutes choses sont en travail au delà de ce qu’on peut dire ; l’œil ne se rassasie pas

de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.

Dieu donne une gloire éphémère à ceux qui lui sont infidèles et cache son Royaume

en lui durcissant le cœur. Celui qui craint l’œil de Dieu fait preuve de Sagesse. Il est attentif

à toutes choses et aiguise son œil à la vivacité et fait partie des vivants.

Les yeux, « fenêtre de l’âme »,

dans l’iconographie éthiopienne

I. La vision biblique de l’oeil

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2/ L’œil de Dieu bienveillant

Isaïe 52 :8 La voix de tes sentinelles retentit; Elles élèvent la voix, Elles poussent ensemble

des cris d'allégresse; Car de leurs propres yeux elles voient Que l'Éternel ramène Sion.

Esd 5:5 Mais l’œil de Dieu veillait sur les anciens des Juifs. Et on laissa continuer les tra-

vaux pendant l’envoi d’un rapport à Darius et jusqu’à la réception d’une lettre sur cet objet.

L’œil de Dieu était sur les Anciens pour les protéger.

Ps 17:8 Garde moi comme la prunelle de l’œil ; à l’ombre de tes ailes, cache-moi.

Ps 33:18 Les yeux de Yahvé sont ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa fidélité,

Job 7:8 L’œil qui me regarde ne me regardera plus ; ton œil me cherchera, et je ne serai

plus.

Job 14:3 Et c’est sur lui que tu as l’œil ouvert ! Et tu me fais aller en justice avec toi !

Job 14:16 Mais aujourd’hui tu comptes mes pas, tu as l’œil sur mes péchés ;

L’œil de Dieu veille sur le vivant et ne voit plus celui qui est mort, celui qui suit les

chemins contraire à la vie ; il ne le cherchera plus, il disparaîtra dans son iniquité.

3/ L'œil ouvert éclaire le corps

Celui qui a l’œil ouvert

No 24:3 Balaam prononça son oracle, et dit : « Parole de Balaam, fils de Béor, Parole de

l’homme qui a l’œil ouvert »

No 24:4 Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, De celui qui voit la vision du Tout-

Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent.

Ps 19 :8 Les ordonnances de l'Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; Les commande-

ments de l'Éternel sont purs, ils éclairent les yeux.

Ps 119 :18 Ouvre mes yeux, et je regarderai les merveilles de ta Loi.

Ep 1 :18 Qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle espérance vous

ouvre son appel.

Celui qui a l’œil ouvert est comme celui qui comprend la Parole de Dieu, il a les

yeux qui s’ouvrent (comprennent), et il voit la face de Dieu.

Mt 6:22 L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera

éclairé ;

Mt 6:23 mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si

donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres !

Ro 1:20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divi-

nité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses

ouvrages. Ils sont donc inexcusables.

L’œil qui s’ouvre à la lumière ou à la vérité voit les erreurs commises, il se remet en

question. Il choisit un mode de vie sain, il se guérit de ses maux, c’est pour cela qu’on dit que

l’œil est la lampe du corps.

Dans le prochain numéro, nous verrons qu’il existe différentes manières en philoso-

phie d’appréhender cette réalité corporelle que sont nos yeux.

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L’art Ethiopien

Fr. Bruno-Thomas

Comme dans tous les aspects de la vie éthiopienne, le nationalisme et le patriotisme ont joué un rôle important dans le développement de l’art profane du pays. Au cours du XXe siècle, il y avait dans le domaine de l’art une tradition d’œuvres héroïques et patriotiques qui représen-tait symboliquement les héros et les dirigeants éthiopiens. De telles figures sont perçues com-medes représentations de l’Ethiopie elle-même et servent d’icônes pour l’unité et l’intégrité nationale de ce pays. Suite à l’invasion italienne en 1935, les artistes éthiopiens se sont farouchement focalisés sur des sujets qui restent à nos jours pertinents : le prestige de la nation, le bien être et l’unité nationale du pays. Depuis lors, l’image de l’Ethiopie ou le simple fait d’être éthiopien est représentée dans de nombreuses œuvres d’arts. Dans l’art visuel aussi bien que dans la littérature profane, dans le théâtre, dans la poésie et dans la musique, la représentation symbolique de l’Ethiopie devient un sujet très important.

L’un des artistes de la période« contemporaine » est le Lau-réat AfeworkTeklequi a contribué à la renaissance de la mythologie éthiopienne, son histoire, ses héros, sa religion, ses personnages légendaires et ses figures historiques qui n’ont jamais étéreprésentées auparavant.En 1963, il a termi-né son œuvre la plus célèbre intitulée « La lutte et l‘aspiration du people africain ».Néanmoins, mon œuvre préférée est sa Nation bienaimée personnifiée comme « Mère Ethiopie »en deuil dont les détails du visage et de l’habillement sontparticulièrement beaux à voir. Vers la fin des années 1970, il y a eu des troubles dans le pays. A cette époque, les poètes, écrivains, intellectuels, dramaturges et musiciens ont réagi avec une approche qui leur est propre.

Un autre artiste est apparu, Gebre Kristos inspiré par les couleurs tricolore du drapeau éthio-pien : fasciné par l’histoire de son pays, les mythes religieux, les légendes et les aspects cul-turels, il a choisi le drapeau éthiopien qui lui a permis une liberté dans l’interprétation per-sonnelle et l’expression de son art. Enfin, dans les années 1990, on voit des artistes se réunir en vue de parfaire leur art avec parfois des objectifs ambitieux et stimulants. Le plus célèbre de ces groupes est le POINT dont le but est de motiver et de favoriser une attitude élitiste avec l’objet, back-impressionisme sans aucune mystification. Cependant, cette méthode de« groupe » n’a pas attiré la plupart des artistes qui voulaient plus de liberté et aussi éviter d’être considéré comme trop élitistes.

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Lucy : notre grand-mère

Fr. Arul Nesan

Chacun de nous veut connaître son arbre familial (sa généalogie), ses ancêtres et ceux qui nous ont précédés. Lorsque vous venez en Ethiopie, vous pouvez voir celle qui nous a tous précédée : Lucy, notre grande mère à tous. Elle se trouve au Musée national d’Addis Abeba entre « Arat Kilo » et « Sidist kilo ». Depuis sa découverte en 1974 Lucy était aux Etats-Unis jusqu’en mai 2013 quand elle a été rendue au gouvernement Ethiopien.

Elle a été découverte au cours d’une expédition scien-tifique en 1974 dans la vallée d’Awash en Ethiopie, près d’un village appelé « Hadar ». Comme les scien-

tifiques de l’expédition ont écouté la chanson "Lucy in the SkywithDiamonds" par les Beatles, ils ont donné ce nom de “Lucy” à ce fossile qu’ils ont trouvé pen-dant ce voyage. Les Ethiopiens l’appellent « Dinkanesh » « Tu es merveilleuse », qui est aussi un prénom assez commun en Ethiopie. Elle est la première des deux plus anciens spécimens d’ Australopithecus que nous avons trouvés jusqu’à présent et est datée de 3.2 million d’années. Elle me-surait 1.1 mètre de haut, pesait environ 29 kilos et aurait du avoir 12 ans à sa mort selon les scientifiques. Le deuxième spécimen Australopithecusque nous avons est “Ardi”, qui date de 4.4 millions d’années. Elle aussi vient de la région “Afar” en Ethiopie. Elle a été découverte en 1992. Elle est plus complète. Celle-làpesait environ 50 Kg et mesurait 1.21 mètres. Ardi est Australopithecusramidustandisque Lucy est Aus-tralopithecusafernsis(ne me demandez pas de vous expliquer les différences). Bien que Ardi est plus an-cienne et plus complète, c’est Lucy qui est devenue la plus célèbre. Ceci est une invitation à venir visiter l’Ethiopie. Il y dix mille raisons qu’on peut trouver pour visiter un pays comme l’Ethiopie, mais Lucy est une raison toute spéciale. Elle est notre grand-mère à nous tous.

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Les rencontres fraternelles de partage de

la communauté catholique francophone

à Addis Abeba

Frédéric et Caroline Garnier

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Vivre dans la foi... est un défi permanent que chacun de nous relève de son côté et au quoti-dien. Si nous avançons en communauté à l'occasion des célébrations dominicales notam-ment, nous avons souvent le sentiment que ce sont des parenthèses dans le cours de notre vie " normale ". C'est l'objectif des rencontres fraternelles de partage que d'offrir aux membres de la communauté d'autres occasions de rencontre et des opportunités complémen-taires de construire ensemble notre foi. Conduites cette année sur le thème de « Vie de foi et vie dans le monde :une seule vie chré-tienne, personnelle et familiale, privée, publique et professionnelle », ces rencontres permet-tent à une quinzaine de personnes de réfléchir sur leur quotidien et partager leurs idées et leur expérience sur une dimension de notre vie, une fois tous les deux mois.Les thèmes rete-nus pour les trois soirées de cette année sont centrés sur la nécessaire recherche d'une unité de vie chrétienne entre nos quelques activités en communauté et le reste de notre vie, au quotidien et en famille (Comment être chrétien dans sa vie quotidienne ?), au travail (Peut-on développer des valeurs chrétiennes dans sa vie professionnelle ?) et dans nos engage-ments (Le chrétien dans la vie publique (politique, associative, syndicale, etc.).Les thèmes retenus pour les trois soirées de cette année sont centrés sur la nécessaire recherche d'une unité de vie chrétienne entre nos quelques activités en communauté et le reste de notre vie, au quotidien et en famille (Comment être chrétien dans sa vie quotidienne ?), au travail (Peut-on développer des valeurs chrétiennes dans sa vie professionnelle ?) et dans nos enga-gements (Le chrétien dans la vie publique (politique, associative, syndicale, etc.).Issu d'une communauté multinationale soudée autour de la francophonie, notre petit groupe s'est révé-lé particulièrement riche du fait de la grande variété d'expériences, mais aussi de cultures et a offert des échanges d'une grande valeur, enrichis par les apports de notre aumônier, le père Daniel Assefa, et des frères Philippe-François et Bruno-Thomas de la Communauté Saint Jean. Chaque participant a ainsi trouvé des pistes de progression dans sa réflexion et aussi sans doute identifié des axes d’amélioration personnelle au quotidien. La richesse du partage au cours d’un temps de cheminement en commun est enfin agréable-ment soutenue par l’accueil et le repas offerts par une famille du groupe qui contribue à un climat de fraternité propice à des échanges profonds et concrets à la fois… la qualité de la nourriture terrestre, intellectuelle et spirituelle mérite d’être soulignée pour inciter davan-tage de membres de la communauté à rejoindre le mouvement ! Issu d'une communauté multinationale soudée autour de la francophonie, notre petit groupe s'est révélé particulièrement riche du fait de la grande variété d'expériences, mais aussi de cultures et a offert des échanges d'une grande valeur, enrichis par les apports de notre aumô-nier, le père Daniel Assefa, et des frères Philippe-François et Bruno-Thomas de la Commu-nauté Saint Jean. Chaque participant a ainsi trouvé des pistes de progression dans sa ré-flexion et aussi sans doute identifié des axes d’amélioration personnelle au quotidien. La richesse du partage au cours d’un temps de cheminement en commun est enfin agréable-ment soutenue par l’accueil et le repas offerts par une famille du groupe qui contribue à un climat de fraternité propice à des échanges profonds et concrets à la fois… la qualité de la nourriture terrestre, intellectuelle et spirituelle mérite d’être soulignée pour inciter davan-tage de membres de la communauté à rejoindre le mouvement !

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La pierre d’Entoto

fr. Moïse Etienne

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A la naissance de Jean le Baptiste, les gens se demandaient : << Que de-

viendra cet enfant ? >>Tellement sa naissance était imprévisible mais extraordi-

naire. Aujourd’hui nous sommes réunis ici pour bénir la première pierre de cons-

truction sur ce nouveau terrain, qui a été difficile à trouver mais un terrain ex-

traordinairement bien placé. Et comme eux, nous pouvons nous demander : << Que

deviendra ce nouveau terrain ? Qu’est ce qui se construira ici ? >> Mes frères cons-

truisez un lieu ou les personnes viendront remplir leurs cœurs de la présence de

Dieu et entrer dans son intimité.

C’est par cette belle exhortation que le père Thomas, prieur général de la

Congrégation Saint Jean a rendu désormais officiel le culte eucharistique sur notre

nouveau terrain à Addis-Abeba (Entoto) en présence du Cardinal Berhaneyesus

qui nous a fait l’honneur de présider la cérémonie de la pose de la première

pierre. Discours de présentation, projection vidéo de nos différentes missions,

prière et louange et bien sûr repas johannique, rien de ce qui pouvait créer une

bonne ambiance ce Mardi 27 Décembre n’a fait défaut. L’enthousiasme des invités

se lisait sur leurs visages : les prêtres, les religieux, religieuses, quelques ambassa-

deurs et corps diplomatiques, des gens simples, des pauvres et des enfants, tous

partageaient au même rythme cette joie de voir ici l’avenir de l’Église catholique

bourgeonner avec cette pose de la première pierre, Dieu lui-même faisant son

œuvre.

En bref, l’ambiance et le dynamisme de cette fête de St Jean n’ont donné

qu’un seul message aux frères d’Addis-Abeba :

<< Si Dieu ne bâtit la maison,

ceux qui bâtissent

travaillent en vain ! >>

Psaume 127

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Les nouvelles du Projet Epifania

Fr Philippe-François

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Après la pose de la première pierre le 27 décembre 2016 bénie par le Cardinal Behraneyesus en présence du P. Thomas, prieur général, l’aménagement du site a commencé;

« Le travail est un bien de l’homme-il est un bien de son humanité- car , par le

travail, non seulement l’homme transforme la nature en l’adaptant à ses propres besoins, mais encore il se réalise lui-même comme hommeet il devient plus homme. » Laborem Exercens, 9

Fort de cet enseignement de Jean-Paul II dans son encyclique sur le travail, les

frères se sont transformés en bûcherons en janvier pour abattre et couper la plupart des arbres avant l’excavation étant donné le dénivelé très grand du terrain et pour gagner de l’espace ….nous prévoyons de replanter à la saison des pluies (juillet 2017) de nouveaux arbres pour nous donner de l’ombre et mieux stabiliser le sol. Le contrat de construction de la première phase du projet Epifania –prieuré des frères et aménagement du site avec des murs de soutien et la moitié de la clôture- a été signé le 27 janvier 2017 avec un entrepreneur éthiopien Antonio Carnevale : car il a déjà construit plus de 20 églises en Ethiopie.

Avec la ténacité de notre Project Manager Eleni, Fr Philippe François a du af-

fronter l’administration pendant 3 semaines pour compléter tous les éléments néces-saires (assurances, licence des divers intervenants, géomètre, détails techniques et financiers de la première phase) et obtenir enfin le 2 mars 2017 l’autorisation finale de commencer le chantier.

Le 3 mars,pendant 6 jours, grâce au travail continu d’un excavateur, 183 camions

(avec 1 rotation de 3 camions) ont vidé près de 2700m3 de terre pour la verser en haut du site à l’extérieur ; Une autre partie de la terre ainsi que des pierres et du roc (ce qui nous a obligé à utiliser un marteau piqueur pendant quelques jours)ont été stockés sur site pour servir plus tard quand nous aurons fini les fondations.

Nous devrions les prochaines semaines finir les fondations du prieuré et de tous les ouvrages nécessaires (pour bien protéger le site contre l’érosion) ainsi que le travail de structure avec le ciment.

Nous voulons remercier St Joseph pour son soutien à travers la générosité des donateurs et la sollicitude des organismes qui nous permet de commencer cette pre-mière phase, et pour sa protection pour éviter les accidents et apaiser les tensions entre les différents acteurs du projet Epifania.

La recherche du soutien financier et de partenaires pour clôturer la première

phase et financer la deuxième phase nécessite un travail administratif minutieux effectué par frère Athanase, aidé par une bénévole éthiopienne Abju ; c’est pour nous une des priorités pour respecter les délais d’exécution du chantier

N'hésitez pas à communiquer et à nous contacter si vous avez des idées et des propositions pour nous aider.

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Sommaire Editorial……………………………………………….Page 1 Les yeux, « fenêtre de l’âme »………………………..Page 2 L’art éthiopien………………………………………...Page 4 Lucy : notre grand-mère…….………………...……..Page 5 Les rencontres fraternelles de partage…………...….Page 6 La pierre d’Entoto……………………………………Page 7 Les nouvelles du Projet Epifania…………………….Page 8

ACS/Addis Ababa Archdiocesan Youth Office Community of St. John

House of Bld Abba Gabre Michael P.O Box 21768

Addis Ababa, Ethiopia

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