Lettre de Guimet #02

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A l’inverse de ce qui se rencontre dans les autres civilisations du bronze, les bronzes archaïques chinois n’ont pas de vocation utilitaire. Leur fonction est, dès l’origine, propitiatoire ou magique. En Chine, dès le XIX e siècle avant J.-C., ces bronzes sont les instruments privilégiés des rites offerts aux mânes des ancêtres pour solliciter leur puissance, notamment sur le champ de bataille. Masquant les hésitations et la faiblesse d’une métallurgie qui cherche sa maîtrise, l’art du décor mais surtout l’audace des formes atteignent immé- diatement à la perfection. En témoigne l’extraordinaire élégance, le geste inspiré du grand jue, ou coupe à alcool, témoi- gnage exceptionnel de la civilisation Erli- tou (XIX e -XVI e siècle av. J.-C .) par lequel commencera l’exposition. Sous les Shang (XVI e -XI e siècle av. J.-C.), le décor s’enrichit de rinceaux et de masques taotie d’une fascinante abstrac- tion. Au cours des siècles suivants, sous les règnes des Zhou, les formes animalières fantasmatiques de plus en plus recon- naissables structurent le décor tandis que la maîtrise désormais acquise des techniques de fonte permet l’évolution et la complexification des modèles : la puissance et la force subjuguent la sé- duction. Les rinceaux deviennent des pointes, les masques portent des cornes. Pendant la période des Royaumes com- battants (V e -III e siècle av. J.-C.), la fonc- tion rituelle des objets de bronze fait place à l’ostentation : le décor s’enrichit d’incrustations et les formes deviennent précieuses jusqu’à l’exubérance. Réunis depuis plus de cinquante ans par un collectionneur passionné, exigeant, admirable connaisseur de l’Asie et des arts de la Chine en particulier, cette partie de la collection Meiyintang bien qu’elle fût connue pour avoir fait l’objet d’importantes publications, n’a cepen- dant jamais été présentée au public. Elle le sera ainsi pour la première fois, au musée Guimet. Le musée Guimet connaît un regain de fréquen- tation exceptionnel. L’intérêt du public pour les arts de l’Extrême-Orient se réveille au moment où la Chine et l’Inde, géants démographiques, sont en passe de devenir les premières puissances économiques du monde. L’un des ressorts des civilisations les plus dynamiques de l’Asie se trouve évidemment dans la pro- fondeur de leur passé et dans la richesse des inventions et des formes qu’elles ont élaborées depuis des millénaires. Le musée Guimet est le lieu privilégié de cette redécouverte. à compter du 13 mars 2013, le musée Guimet dévoilera les trésors de l’une des plus pres- tigieuses collections de bronzes archaïques chinois. Les objets rituels les plus précieux d’un culte de quarante siècles seront présentés au public pour la première fois, dans le cadre d’une grande exposition. Le public pourra suivre à travers les salles des collections permanentes, le parcours « Scènes de Chasse en Asie » à l’occasion duquel sont présentés, entre autres, les célèbres « rouleaux impériaux » si rarement exposés. L’auditorium projettera, dès le mois d’avril, les films primés lors du 19 e Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul qui se tient chaque année au mois de février, et les ateliers « Exercices du regard » aideront les visiteurs qui le souhaitent à exercer leur œil sur l’in- croyable diversité des collections. Invitation au voyage dans le temps et l’espace grâce à la mise en ligne d’albums de photogra- phies anciennes, chacun peut d’ores et déjà découvrir, sur le site internet du musée Guimet, le Japon du XIX e siècle. Venez rejoindre 24 000 personnes qui, par le biais des réseaux sociaux, découvrent chaque semaine l’envers de notre décor et d’autres surprises tout au long de l’année ! Que l’année 2013 soit, plus que jamais, l’année de la découverte de l’Asie au musée Guimet. Olivier de Bernon, Président du musée LE MUSéE GUIMET PRéSENTE UNE CENTAINE DE BRONZES ARCHAïQUES CHINOIS, CHEFS-D’œUVRE DE LA PRESTIGIEUSE COLLECTION MEIYINTANG. EXPOSITIONS éVéNEMENTS ACTIVITéS CULTURELLES AUDITORIUM COLLECTIONS En Asie, depuis l’âge du bronze jusqu’au XIX e siècle, le souverain ou le représentant de l’état accorde la plus haute importance à l’exercice de la chasse, symbole et expression de l’autorité sur son peuple et son territoire. Le parcours, conçu au sein de la collection permanente du musée Guimet, est l’occasion de découvrir quatre-vingts œuvres ressorties spécialement des réserves et présentées dans un jeu de piste inédit. De l’Inde au Japon, l’ensemble des civilisations asiatiques du musée est concerné par cette pra- tique de la chasse, très représentée en archéo- logie comme en peinture, mais aussi dans le domaine des arts textiles et de la céramique. Il s’agit de découvrir ou de redécouvrir des reliefs sur pierre d’Afghanistan ; de précieuses miniatures et des textiles de l’Inde ; des manus- crits et photographies d’archives de l’Asie du Sud-Est ; de chatoyants thang-ka du Tibet ; des bronzes et des peintures de la Chine ainsi qu’un superbe paravent de Coromandel ; un paravent et des estampes du Japon et, pour la Corée, le très rare paravent à huit panneaux de la dynastie Choson. Le choix d’œuvres indique qu’au-delà de sa fonction première de subsistance, la pratique de la chasse qui mêle fonctions d’ordre symbo- lique, politique, militaire, ne va pas sans un cer- tain sens moral, parfois ludique, non dépourvu d’humour. LE PROGRAMME DU MUSÉE DES ARTS ASIATIQUES N° 2 - JANVIER/AVRIL 2013 EXPOSITION « BRONZES RITUELS », DU 13 MARS AU 10 JUIN 2013, L’ENTRETIEN AVEC LE COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE LEXPOSITION OLIVIER DE BERNON P.2 JUSQUAU 4 FÉVRIER 2013, COLLECTIONS PERMANENTES TRÉSORS DE LA CHINE ANCIENNE DANS LA COLLECTION MEIYINTANG DU 12 SEPTEMBRE AU 10 DÉCEMBRE 2012 PROLONGATION EXCEPTIONNELLE JUSQU’AU 7 JANVIER 2013 19 e FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINÉMAS D’ASIE LE 10 e PRIX éMILE GUIMET sera attribué à l’occasion du 19 e Festival International des Cinémas d’Asie qui se déroulera à Vesoul du 5 au 12 février 2013 Les films primés seront projetés à l’auditorium Guimet : Mercredi 3 avril à 12h15 : Cyclo d’Or Jeudi 4 avril à 12h15 : Coup de cœur du jury Guimet Vendredi 5 avril à 20h30 : Prix émile Guimet PARCOURS D’AUTOMNE Manuscrit illustré parabaik, Capture d’éléphants - Mandalay, Birmanie, XIX e siècle, gouache sur papier, don de la famille Bonvillain en souvenir de Philibert Bonvillain, 1979 détail du MA 4807 © musée Guimet, Paris dist.RMN/B.Soligny/R.Chipault Le réalisateur philippin Chris Martinez reçoit le prix Emile Guimet Vase rituel à céréales gui, Chine, bronze, début des Zhou occidentaux, vers le X e siècle av. J.-C. , D : 22,8 cm, H : 16,6 cm ; photo : Vincent Girier Dufournier © Droits reservés Hélène Lefèvre, Chef du service de la communication

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Retrouvez le programme de Janvier à Avril du musée des arts asiatiques. Dans un même document, vous pourrez consulter à la fois la programmation des activités culturelles et celle de l'auditorium mais aussi des informations sur les collections permanentes et les expositions.

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A l’inverse de ce qui se rencontre dans les autres civilisations du bronze, les bronzes archaïques chinois n’ont pas de vocation utilitaire. Leur fonction est, dès l’origine, propitiatoire ou magique. En Chine, dès le XIXe siècle avant J.-C., ces bronzes sont les instruments privilégiés des rites offerts aux mânes des ancêtres pour solliciter leur puissance, notamment sur le champ de bataille. Masquant les hésitations et la faiblesse d’une métallurgie qui cherche sa maîtrise, l’art du décor mais surtout l’audace des formes atteignent immé-diatement à la perfection. En témoigne l’extraordinaire élégance, le geste inspiré du grand jue, ou coupe à alcool, témoi-gnage exceptionnel de la civilisation Erli-tou (XIXe-XVIe siècle av. J.-C .) par lequel commencera l’exposition.

Sous les Shang (XVIe-XIe siècle av. J.-C.), le décor s’enrichit de rinceaux et de masques taotie d’une fascinante abstrac-tion.

Au cours des siècles suivants, sous les règnes des Zhou, les formes animalières fantasmatiques de plus en plus recon-naissables structurent le décor tandis que la maîtrise désormais acquise des techniques de fonte permet l’évolution et la complexification des modèles  : la puissance et la force subjuguent la sé-duction. Les rinceaux deviennent des pointes, les masques portent des cornes.

Pendant la période des Royaumes com-battants (Ve-IIIe siècle av. J.-C.), la fonc-tion rituelle des objets de bronze fait

place à l’ostentation : le décor s’enrichit d’incrustations et les formes deviennent précieuses jusqu’à l’exubérance.

Réunis depuis plus de cinquante ans par un collectionneur passionné, exigeant, admirable connaisseur de l’Asie et des arts de la Chine en particulier, cette partie de la collection Meiyintang bien qu’elle fût connue pour avoir fait l’objet d’importantes publications, n’a cepen-dant jamais été présentée au public. Elle le sera ainsi pour la première fois, au musée Guimet.

Le musée Guimet connaît un regain de fréquen-tation exceptionnel. L’intérêt du public pour les arts de l’Extrême-Orient se réveille au moment où la Chine et l’Inde, géants démographiques, sont en passe de devenir les premières puissances économiques du monde. L’un des ressorts des civilisations les plus dynamiques de l’Asie se trouve évidemment dans la pro-fondeur de leur passé et dans la richesse des inventions et des formes qu’elles ont élaborées depuis des millénaires. Le musée Guimet est le lieu privilégié de cette redécouverte.

à compter du 13 mars 2013, le musée Guimet dévoilera les trésors de l’une des plus pres-tigieuses collections de bronzes archaïques chinois. Les objets rituels les plus précieux d’un culte de quarante siècles seront présentés au public pour la première fois, dans le cadre d’une grande exposition.

Le public pourra suivre à travers les salles des collections permanentes, le parcours « Scènes de Chasse en Asie » à l’occasion duquel sont présentés, entre autres, les célèbres « rouleaux impériaux » si rarement exposés.

L’auditorium projettera, dès le mois d’avril, les films primés lors du 19e Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul qui se tient chaque année au mois de février, et les ateliers « Exercices du regard » aideront les visiteurs qui le souhaitent à exercer leur œil sur l’in-croyable diversité des collections.

Invitation au voyage dans le temps et l’espace grâce à la mise en ligne d’albums de photogra-phies anciennes, chacun peut d’ores et déjà découvrir, sur le site internet du musée Guimet, le Japon du XIXe siècle.

Venez rejoindre 24 000 personnes qui, par le biais des réseaux sociaux, découvrent chaque semaine l’envers de notre décor et d’autres surprises tout au long de l’année !

Que l’année 2013 soit, plus que jamais, l’année de la découverte de l’Asie au musée Guimet.

Olivier de Bernon, Président du musée

LE muSéE GuImEt préSEntE unE CEntAInE dE BrOnzES ArChAïQuES ChInOIS, ChEFS-d’œuVrE dE LA prEStIGIEuSE COLLECtIOn mEIyIntAnG.

EXpOSItIOnS éVénEmEntS ACtIVItéS CuLturELLES AudItOrIum COLLECtIOnS

En Asie, depuis l’âge du bronze jusqu’au XIXe siècle, le souverain ou le représentant de l’état accorde la plus haute importance à l’exercice de la chasse, symbole et expression de l’autorité sur son peuple et son territoire. Le parcours, conçu au sein de la collection permanente du musée Guimet, est l’occasion de découvrir quatre-vingts œuvres ressorties spécialement des réserves et présentées dans un jeu de piste inédit.

De l’Inde au Japon, l’ensemble des civilisations asiatiques du musée est concerné par cette pra-tique de la chasse, très représentée en archéo-logie comme en peinture, mais aussi dans le domaine des arts textiles et de la céramique. Il s’agit de découvrir ou de redécouvrir des reliefs sur pierre d’Afghanistan ; de précieuses miniatures et des textiles de l’Inde ; des manus-crits et photographies d’archives de l’Asie du Sud-Est ; de chatoyants thang-ka du Tibet ; des bronzes et des peintures de la Chine ainsi qu’un superbe paravent de Coromandel ; un paravent et des estampes du Japon et, pour la Corée, le très rare paravent à huit panneaux de la dynastie Choson.Le choix d’œuvres indique qu’au-delà de sa fonction première de subsistance, la pratique de la chasse qui mêle fonctions d’ordre symbo-lique, politique, militaire, ne va pas sans un cer-tain sens moral, parfois ludique, non dépourvu d’humour.

Le programme du musée des arts asiatiques N° 2 - jaNvier/avriL 2013

Exposition « BronzEs rituEls », du 13 mars au 10 juin 2013, l’EntrEtiEn avEc lE commissairE général dE l’Exposition oliviEr dE BErnon p.2

jusqu’au 4 févriEr 2013, collEctions pErmanEntEs

Trésors de la Chine anCienne dans la ColleCTion MeiyinTang

Du 12 septembre au 10 Décembre 2012

Prolongation excePtionnelle

jusqu’au 7 janvier 2013

19e Festival international des Cinémasd’asie

LE 10e prIX émILE GuImEt sera attribué à l’occasion du 19e Festival

International des Cinémas d’Asie qui se déroulera à Vesoul du 5 au 12 février 2013

Les films primés seront projetés à l’auditorium Guimet :

mercredi 3 avril à 12h15 : Cyclo d’OrJeudi 4 avril à 12h15 : Coup de cœur du jury Guimet

Vendredi 5 avril à 20h30 : prix émile Guimet

parcours d’automNe

Manuscrit illustré parabaik, capture d’éléphants - Mandalay, Birmanie, XIXe siècle, gouache sur papier, don de la famille Bonvillain en souvenir de Philibert Bonvillain, 1979 détail du MA 4807 © musée Guimet, Paris dist.RMN/B.Soligny/R.Chipault

Le réalisateur philippin Chris Martinez reçoit le prix Emile Guimet

Vase rituel à céréales gui, Chine, bronze, début des Zhou occidentaux, vers le Xe siècle av. J.-C. , D : 22,8 cm, H : 16,6 cm ; photo : Vincent Girier Dufournier © Droits reservés

hélène Lefèvre,Chef du service de la communication

Page 2: Lettre de Guimet #02

histoiresd'une boisson millénaire

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Prolongation excePtionnelle

jusqu’au 28 janvier 2013

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exposiTions2

pas d’observer la variété des phénomènes d’oxydation très anciens du métal qui font jouer des contrastes de bleu, de vert, de rouge... Ce goût pour les phénomènes d’oxydation relève d’une appréhension « culturisée » des œuvres, ce dont participe, par exemple, celui que nous avons pour les ruines gréco-romaines comme ruines. Ce goût n’est pas universellement partagé. Ainsi, certaines pièces provenant d’anciennes collections japonaises avant d’intégrer la collection Meiyintang, ont été cirées et leur patine refaite. Dans certains cas, l’oxydation peut servir de marqueur pour localiser les zones de production des objets, en fonction des types d’enfouissement, ce que nous tâcherons d’indiquer, lorsque ce sera possible, dans l’exposition.

pourquoi, depuis leur découverte, les bronzes rituels de la Chine antique exercent-ils tant d’intérêt, de curiosité et de fascination?

Leur beauté en premier lieu. Dès l’origine les artisans-artistes chinois ont atteint la perfection des formes, recourant à des motifs réguliers fascinants pour l’ornementation de leur ouvrage, alors même que leur maîtrise technique de la fonte du bronze se cherchait encore. Il est remarquable que ces artistes aient eu recours à l’abstraction pour les décors desquels n’émergent que progressivement des formes figuratives stylisées, et que l’iconographie de ces objets témoigne d’une liberté et d’une vitalité débordante. Le décor est un jeu d’emboîtements de motifs géométriques et animaliers, plus ou moins stylisés, qui se combinent et se transforment sitôt que l’on change de point de vue. L’un des titres que j’avais envisagés pour cette exposition était « Des bronzes plus précieux que l’or » car, dans les deux millénaires qui ont précédé notre ère, c’est en leur offrant le bronze avec lequel les artisans confectionnaient les objets destinés au culte privé de leurs ancêtres que l’empereur honorait ses officiers les plus méritants bien davantage qu’en les couvrant d’ors.

Comment présenterez-vous la collection meiyintang au musée Guimet ?

Cette exposition est un hommage à la collection Meiyintang, la plus grande et plus prestigieuse collection de bronzes archaïques chinois en mains privées. Le synopsis de l’exposition est minimaliste : le parti pris est chronologique et esthétisant, dans un parcours permettant de retracer quarante siècles de création, les pièces plus modernes remontant tout de même à plus de 2 000 ans ! La force qui se dégage des objets nous conduira à les valoriser individuellement et parfois à dramatiser leur mise en espace. On ne manquera

Ce vase de bronze est l’une des pièces qui seront exposées au sein de l’événement « Bronzes rituels ». pourriez-vous nous le présenter ?

Le terme hu désigne des vases destinés à contenir les boissons fermentées présentées lors des cérémonies destinées au culte des ancêtres dans l’Antiquité chinoise.Ce petit vase hu au profil globulaire est un remarquable exemple de l’évolution du décor des bronzes rituels. On est ici à un moment de l’évolution de ce décor, où le travail d’orfèvrerie prend le pas sur le caractère hiératique propre aux pièces des périodes Shang (1650-1066 av. J.-C.) et Zhou (1066-221 av. J.-C.). On s’éloigne alors d’un style où les formes animalières et les masques animaient les pièces d’une force hiératique et fantastique, pour un style conçu comme un jeu d’entrelacs de motifs géométriques disposés de façon à rythmer les différents registres du corps de la pièce.L’effet décoratif d’un tel graphisme tient à l’opposition entre les lignes épanouies du vase et l’équilibre du décor géométrique, tandis que les couleurs des incrustations de malachite et de turquoise soulignent, par un contraste très habilement travaillé, la liberté d’un dessin évoluant vers une stylisation très pure.

... marie-Catherine rey, Conservateur en CheF de la seCtion Chine du musée Guimet

aveC olivier de bernon, Commissaire Général de l’exposition « bronzes rituels »

Vase rituel à vin jia, Chine, bronze, dynastie des Shang, période d’Anyang, vers le XIIe-XIe siècle av. J.-C., H : 33,5 cm ; photo : Vincent Girier Dufournier © Droits reservés

les tambours divins de l’amdo ; chen Mo et Meiting © Tous droits réservés

voir toute la programmation sur www.guimet.fr

le thé

Les films à l’auditoriumDerniers effluves des Saveurs du thé

C’est au Japon que l’auditorium termine en janvier sa saison Saveurs du thé, saveurs d’Asie, avec 4 films du grand maître du cinéma japonais, yasujiro Ozu (1903 – 1963), et un concert de l’Ensemble hijiri-Kai le vendredi 25 janvier à 20h30.

L’œuvre de Yasujiro Ozu comprend 54 films, réalisés de 1927 à 1962. Drames, comédies, ses films dépeignent la vie familiale japonaise en proie aux bouleversements so-ciaux de l’époque. L’une des particularités de tournage d’Ozu est de placer la caméra très bas, presque au ni-veau du sol, sur un pied de caméra spécialement fabri-qué pour lui. Nous reverrons Le goût du sake (1962), Chœur de Tokyo (1931), Une auberge à Tokyo (1935) et Le goût du riz au thé vert (1952).Côté musiques du Japon, nous accueillerons l’Ensemble Hijiri-Kai, composé du maître de shakuhachi Teruhisa Fukuda, de Shihô Kineya au shamisen, et Mihoko Maekawa au koto.

bronzes rituels

Les films à l’auditorium

3 cycles de documentaires et de films de fiction invitent à de riches et singuliers Regards sur la Chine d’hier et d’aujourd’hui.voir toutE la programmation « rEgards sur la chinE » p. 6

Le service culturel et pédagogiqueVisites commentées de l’exposition. Durée : 1h30Les conférenciers vous accueillent à partir du mercredi 20 mars 2013 :tous les lundis, mercredis, jeudis, vendredis et samedis à 14h00tout lE programmE p.5

Vase hu, Chine, bronze avec incrustations de malachite et de turquoise,époque des Royaumes combattants, Ve-IVe siècle av. J.-C.H. 19 cm ; photo : Vincent Girier Dufournier © Droits reservés

yasujiro Ozu en tournage ; choeur de tokyo © Droits réservés

une histoire de vent ; Mazu, déesse de la mer © Tous droits réservés

Mireille sanselmeCe musée est un bonheur, tant pour sa collection que pour ses expositions temporaires

Juana Ma Marco goñi @JuanaMarcoGo@MuseeGuimet. Avec #thé ou sans #thé... un musée toujours intéressant ! à votre santé ! @juanamarcogo ;)

Page 3: Lettre de Guimet #02

Les éditions électroniques de la Réunion des musées na-tionaux – Grand Palais et les archives photographiques du musée Guimet ont initié un programme ambitieux de mise en ligne d’albums de photographies du XIXe siècle sur l’Asie.

L’intérêt croissant du public pour la photographie et son exigence sur la qualité des informations qui sont liées aux contextes dans lesquels les photographies ont été prises, ont amené la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le musée Guimet à réfléchir sur les moyens à mettre en place pour diffuser à grande échelle les fonds des archives photographiques de Guimet, tout en préser-vant la valorisation de leur contenu et de leur esthétique.

L’édition électronique est apparue comme la solution la mieux adaptée à ces divers objectifs car elle offre, au tra-vers de l’outil informatique, un accès à la connaissance de ces fonds spécialisés, modulable en fonction de l’in-térêt des internautes, du plus général au plus pointu. Ce mode de diffusion ne se limite pas à un simple outil de re-cherche très performant, il permet également de décou-vrir, de surprendre et d’étonner.

L’année dernière, cinq albums de photographies prises au Japon par Moritomi Saegusa en 1879 ont été mis en ligne dans un catalogue numérique au graphisme épu-ré, aux informations clairement structurées et à la navi-gation simple et intuitive. Plusieurs milliers d’internautes ont visité ces pages et découvert un Japon d’un autre temps, dont on peine à croire qu’il ait pu exister, au re-gard de ce qu’il est aujourd’hui. Le moteur de recherche donne des réponses précises, y compris sur ce qui n’a pas été photographié, mais utilement signalé par les auteurs dans leurs textes. Cette introduction à la photographie japonaise sera suivie cette année par la publication des premières photographies prises par un étranger à Osaka en 1867 et par un album sur la Grèce des années 1860 à 1890. À intervalles réguliers, la Rmn – Grand Palais et le musée Guimet s’efforceront de vous inviter à la décou-verte de nouvelles photographies du XIXe siècle, en pour-suivant son programme éditorial des années à venir par la Turquie, la Perse et la Chine.

Jérôme GhesquièreResponsable des archives photographiques

rEndEz-vous sur : www.guimEt-photo-japon.fr

éVénEmEntS numérIQuES

La page Facebook du musée Guimet

Vous êtes à ce jour près de 20 000 fans à nous suivre sur ce réseau social.Espace privilégié, nous y partageons avec vous des pho-tos inédites des coulisses, des bandes-annonces ou bien encore des applications innovantes … C’est l’endroit où vous pouvez participer à des jeux-concours et gagner no-tamment des invitations aux vernissages des expositions !

Nombre d’entre vous (plus de 15 000 personnes) ont pu ainsi réaliser leur portrait chinois en jouant avec l’applica-tion « D’Asie et d’ailleurs » et gagner une entrée gratuite dans les collections permanentes du musée.

Le compte twitter du musée Guimet

Aujourd’hui plus de 4 000 abonnés suivent quotidienne-ment les tweets du musée Guimet.Avec @MuseeGuimet, les équipes du musée peuvent être en lien permanent avec les internautes. Vos ques-tions, vos demandes ou vos suggestions sont toujours les bienvenues.

Via les différents hashtags (mots-clefs précédés de la men-tion #), vous avez ainsi été nombreux à interagir pour dif-férents événements comme la Nuit des musées (#ndm12) ou la Nuit Blanche (#nb12).

depuis pLusieurs mois maiNteNaNt, vous avez pu découvrir Le Nouveau visage du site guimet.fr. daNs soN proLoNgemeNt, Le musée est préseNt sur différeNtes pLateformes sociaLes, uN moyeN de rester eN coNtact avec Les visiteurs et Les iNterNautes … aLors suivez-Nous !

muriel mussardResponsable internet & multimédia

3voir toute la programmation sur www.guimet.fr

Que vos messages soient drôles, poétiques ou informa-tifs, nous restons attentivement à l’écoute de notre com-munauté sur Twitter !

Et aussi …

Le musée Guimet sur les réseaux sociaux, c’est également une page Google +, des albums photos sur Pinterest ou des vidéos et des animations sur des plateformes dé-diées …

Vous l’aurez compris, des surprises vous attendent sur les multiples profils en ligne du musée Guimet … alors, on a hâte de vous compter parmi nos abonnés !

Moritomi SAEGUSA - Sanctuaire shintô Sengen-jinja - AP15751Photographie 19 de l’album AP15730 - 1879 - Épreuve à l’albumine sur papier© Musée Guimet, Paris, Dist. RMN/Image Guimet

Fabrice Tessier A visiter, cela vaut le coup car très intéressant et en même temps, un tour dans les collections permanentes est toujours un moment de bonheur, beaucoup de plaisir à vous !

Musée guimet @MuseeGuimet#MERCI à tous ! Vous êtes désormais plus de 4000 à suivre @MuseeGuimet sur #Twitter :)

Page 4: Lettre de Guimet #02

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5383_museumad_150x95_v2.qxd 17/10/12 14:52 Page 1 Une offre enrichie, des rendez-vous fréquents et réguliers : les collections se découvrent à vous en toute facilité ! Comment les collections du musée Guimet ont-elles été constituées ? Quelles sont parmi elles les pièces les plus remarquables ? Comment les situer dans un contexte culturel et esthétique ? C’est pour répondre à toutes ces questions et face à la demande croissante des visiteurs que les visites guidées des collections permanentes sont renouvelées et prennent un nouveau rythme.

Au musée Guimet 6 place d’Iéna, Paris 16e / durée : 1h30

pour une approche générale des collections du musée GuimetLes conférenciers vous accueillent :en français tous les jeudis à 11h00 et 14h00 et tous les samedis à 11h00 ; et en anglais tous les samedis à 14h00.

pour une approche plus précise de l’une des sections du musée Guimet (Inde, Chine, Japon … )Les conférenciers vous accueillent : tous les jeudis et tous les samedis à 16h00.

pour les visiteurs handicapés, des parcours adaptés sont proposés.Les visiteurs sourds ou malentendants pourront découvrir les collections en langue des signes. Les personnes aveugles ou malvoyantes pourront découvrir une sélection d’œuvres originales par le toucher et la parole.

Au musée d’Ennery59 avenue Foch, Paris 16e / durée : 1h00

Les conférenciers vous accueillent : tous les samedis et les dimanches à 14h30 et 16h00 (uniquement sur réservation : [email protected] ou 01 56 52 53 45)

Découvrir les collections permanentes du musée Guimet, com-prendre les enjeux d’une exposition temporaire, préparer un voyage, aborder un sujet spécifique, pratiquer la calligraphie… Le musée Guimet propose un très vaste éventail de visites conférences et d’ateliers qui peuvent être conduits dans le musée tous les jours sauf le mardi et le dimanche.

Nous élaborons avec vous les visites les mieux adaptées à votre projet : visite découverte des collections ou de l’un des grands domaines culturels du musée (l’Inde, l’Asie du Sud-Est, la Chine, le monde himalayen, le Pakistan et l’Afghanistan, l’Asie centrale, la Corée et le Japon), ou visite thématique (civilisations et religions, technique artistique…).

Visage bouddhique, époque Koryo, XIe-XIIe siècle, bois doré MG15281 © Musée Guimet, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

explorations et expérimentations photoGraphiques… Carnets de dessins… le reGard Clair : promenade haïku… sensation-

soustraCtion… Cent piCs dans la paume de la main… yoG’arts…

musée guimet © Raphaël Chipault et Benjamin Soligny

Les Exercices du regard constituent une collec-tion d’accompagnements culturels qui privilé-

gient l’expérience sensible et subjective ainsi que l’échange actif ou créatif comme rapport essentiel aux collections permanentes. Ils désignent les œuvres avant tout comme des supports de per-ceptions sensorielles et invitent chacun à trouver les chemins d’un lien singulier avec leur réalité dans le respect de ce pour quoi elles ont été initialement créées et du contexte culturel dont elles sont issues.

traits-matières-transpositionsUn nouvel Exercice du regard avec Fabienne Teyssier-Monnot, sculpteur.

Fabienne Teyssier-Monnot conduit depuis plusieurs années l’atelier « Carnets de dessins ». La modestie de

cet intitulé ne saurait dissimuler la dynamique créative, la diversité des parcours et le succès des méthodes de Fabienne

pour inviter chacun à poser un regard toujours neuf sur les collections du musée et à trouver les voies d’une expression graphique personnelle. éloignant définitivement toute crainte de manque de connaissances ou de savoir-faire, elle permet à chacun de prendre confiance en la justesse de son expérience sensible, et, quelle que soit son ambition, d’explorer par le trait, l’espace, la lumière, les volumes, les textures …

C’est pour prolonger ces « Carnets de dessins » et parta-ger plus amplement son travail sur le relief et le volume que Fabienne Teyssier-Monnot enrichit cette saison la collection des Exercices du regard d’un nouvel opus :

traits-matières-transpositionsRecueillir ce que les collections du musée suggèrent : rythmes et cheminements, présences végétales, lumière des visages, poésie des nuages … Oser l’interprétation et s’approprier de façon subjective les lignes, les formes, les ombres des œuvres et des espaces. Du trait au relief, transposer l’expérience de l’observation en une exploration créative.

Par l’esquisse ou le croquis, ce nouvel Exercice du regard permet à chacun de découvrir ou redécouvrir les œuvres du musée, de réunir les premiers éléments de son vocabulaire créatif, de conduire ensuite le trait vers le relief par un travail des matières (papiers, branchages, textiles…) pour trouver la voie d’une expression personnelle.

Fabienne Teyssier-Monnot, sculpteur, travaille le bois, la pierre, les peaux, les fibres. Elle explore la fragilité du vivant, son po-tentiel de questionnement et d’adaptation. Quelle est la place de chacun dans le temps du désir, la fluidité de la rencontre, dans son rapport aux éléments naturels ? Ses œuvres ont été exposées récemment au théâtre Silvia Montfort à Paris, à la Pushkin House de Londres et à Minden en Allemagne. Elle a reçu en 2010 le prix Claude Berthault en sculpture, prix de l’Institut de France attribué sur proposition de l’Académie des Beaux-arts.

toute la programmation, conditions d’accès et tarifs sur www.guimet.fraCTiviTés CulTurelles4

Cécile BeckerChef du service des activités culturelles et pédagogiques

mameha @MLMAMEHA@MuseeGuimet : Fêter son #anniversaire au musée Guimet ... et découvrir l’Asie et ses trésors ! guimet.fr/fr/activites-c... Option prise pour nov2015 !

Françoise leclercq j’ai fait les ateliers du musée avec les enfants quand ils étaient ... enfants !!!! un pur délice pour eux et la maman accompagnatrice !

à chaque groupe de visite générale des collections avec conférencier, un visiteur

peut remporter une surprise !tous les jeudis (11h00 et 14h00) et samedis (11h00)

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Les Premiers passeports sont le plus souvent conduits par de jeunes chercheurs en sciences sociales, en histoire des civilisa-tions ou des religions. Ils proposent un éclairage thématique sur les collections permanentes qui replace les objets dans leur contexte culturel et s’attachent également à établir un lien avec les réalités d’aujourd’hui. Les Premiers passeports s’adressent à tous ceux qui sou-haitent voyager ou à tous ceux qui ont déjà voyagé et qui ont à cœur d’articuler l’histoire dont témoignent les objets du musée aux réalités humaines de l’Asie contemporaine. Les jeunes chercheurs qui conduisent ces parcours ont une connaissance intime des pays concernés par les séjours qu’ils y font régulièrement et par leur connaissance des langues locales. Ils sont animés par la passion de leur sujet et par le souhait de la partager avec simplicité et générosité avec les visiteurs du musée.

premier passeport pour l’himalayaL’Himalaya est un espace qui suscite tant de rêves et stimule tant d’imaginaires ! Dépasser ses mythes, découvrir sa réalité, baliser sa complexité religieuse en découvrant une des collec-tions les plus riches d’art himalayen en Occident… C’est en sui-vant trois parcours thématiques que Laurianne Bruneau, jeune spécialiste du monde himalayen, partagera ses expériences et ses connaissances autour des œuvres du Népal et du Tibet.

Samedi 9 février de 11h00 à 12h30L’espace himalayen : géographie naturelle et sacrée

Samedi 16 février de 11h00 à 12h30prêtres et lamas, temples et monastères

Samedi 23 février de 11h00 à 12h30Conception, consécration et utilisation des œuvres religieuses

premier passeport pour l’IndeLa pluralité de l’Inde est sans doute ce qui frappe d’emblée le voyageur. Son histoire est marquée par la diversité de ses ter-ritoires, de ses langues et celle de ses expressions religieuses. Présenter des grands repères permettant d’approcher ces dif-férentes expressions ; comprendre les différents aspects de la relation de l’homme avec le divin ; découvrir comment l’hin-douisme désigne la place de l’homme dans l’ordre social et cosmique, tels sont les objectifs de ce Premier passeport. Il sera

Depuis 2006, le musée Guimet agit pour donner accès à ses collections à tous et notamment aux personnes en exclusion sociale, souvent très éloignées du monde de la culture. En s’appuyant sur un réseau de relais, travailleurs sociaux et bénévoles d’associations de quartier, d’associations caritatives, de centres sociaux etc., le musée Guimet a mis en place un accueil et des projets spécifiques en direction de ces personnes pour lesquelles la crainte de ne pas savoir, de ne pas être à sa place, ou de s’ennuyer empêche souvent la visite. Ce travail sur le long terme avec les relais et ces publics peu familiers du musée nous a permis de mieux saisir les enjeux d’une médiation, où la qualité de la relation humaine est fondamentale. éveiller la curiosité, susciter la créativité, permettre les échanges et les partages, mais aussi la joie et la convi-vialité au sein des groupes, et enfin rendre possible l’appropriation des œuvres et du lieu, tels sont les principes qui guident l’élaboration de chaque projet. En partant des savoir-être de chaque personne, de ses connaissances, de ses expériences, le médiateur guide le regard et permet tous les question-nements et les ressentis sur l’œuvre.

Soutenu par le mécénat d’Areva, le musée Guimet a ainsi développé des ateliers destinés aux familles en difficulté. Avec l’artiste peintre Françoise Pelenc, nous nous sommes attachés à proposer des activi-tés sur le long terme. En faisant la part belle aux échanges entre les enfants et leurs parents, les notions d’appropriation et de transmission sont au cœur de ces projets. Le programme « C’est moi le guide ! » propose ainsi un parcours à travers le musée sur un thème donné (la route des tissus, les œuvres en mouvement, par exemple), décliné sur plusieurs ateliers. L’objectif est de faire comprendre et percevoir aux participants la richesse des décors, des matières et des techniques des productions artistiques des différentes civilisations d’Asie, mais aussi d’exercer leur créativité, et de s’approprier le musée. Une visite destinée à leur famille et à leur entourage est enfin menée par le groupe, qui devient alors effectivement guide et passeur de ces découvertes pour ses proches.

Toutes ces activités partagées ensemble réaffirment sans cesse l’importance fondamentale pour tous de ce rapport à la création et aux œuvres.

hélène BaudeletChargée des publics spécifiques

Découvrir les collections de façon autonome avec un livret jeux en main, participer à un atelier, célébrer un anniversaire, suivre les nouveaux parcours qui seront accessibles à partir du printemps prochain ...Pour que les parents et les enfants trouvent ensemble des temps de plaisir, de découverte et d’activités communes au musée Guimet, le service culturel et pédagogique s’attache à enrichir sa programmation pour les familles durant le week-end et les vacances scolaires. Les livrets jeux sont accessibles sur simple demande à l’accueil du musée pour les enfants et leurs parents. Le premier « Tigres et dragons » invite à une exploration des collections chinoises et coréennes du musée, le second « Trésors et merveilles des princes de l’Inde » invite, lui, à une exploration des collections indiennes.

Les ateliers permettent de découvrir de façon amusante toutes sortes de savoir-faire originaires d’Asie et abordés en lien avec les collections du musée. N’oubliez pas de réserver pour partici-per à ces activités !

yog’arts en famille, avec ulrika dezé (à partir de 4 ans) Parce qu’il invite chacun à pratiquer de façon ludique les pos-tures du yoga et à découvrir les œuvres tout en s’amusant et en se relaxant, cet atelier permet aux enfants et à leur famille d’explorer les collections du musée et de comprendre qu’elles portent en elles de nombreux messages de confiance, de joie et de bien-être. samedi 9 février, à 15h00.Il est recommandé pour cet atelier de porter des vêtements confortables et des petits chaussons.

Haïku, avec Claire Landais (à partir de 8 ans)En trois petits vers, les poètes japonais capturent l’instant pré-sent et la saveur des choses. Sous la conduite de Claire Landais, conteuse et auteur, chacun pourra observer, écouter, ressentir, rêver…, et dans le geste d’un dieu, la grimace d’un animal ou la grâce d’une danseuse, trouver l’étincelle qui fera jaillir les mots ! samedi 23 mars, à 15h00.

Furoshiki : un carré de tissu magique pour tout porter, offrir et empaqueter à la japonaise, avec Aurélie Le marec (à partir de 7 ans)Le furoshiki est l’art d’emballer les objets du quotidien pour les transporter ou pour les offrir. Avec un carré de tissu savamment noué selon des techniques japonaises ancestrales, découvrez en famille combien il est bien plus malin d’oublier les sacs plastiques et d’adopter des usages très astucieux et tellement amusants ! samedi 27 avril, à 15h00.

Atelier Mudra, des histoires au bout des doigts, avec Anusha Cherer et Charlène Veillon (à partir de 7 ans)Pour découvrir des histoires merveilleuses de l’Inde puis les raconter avec les gestes de la danse et du théâtre indiens.samedi 1er juin à 15h00.

Célébrer son anniversaire au musée (à partir de 7 ans)Les anniversaires peuvent se dérouler le mercredi et durant les vacances scolaires. Le musée propose dans ce cadre une visite conte ou un atelier et la mise à disposition d’une salle pour un goûter pour un groupe de quinze enfants maximum.Il appartient aux parents de prévoir les gourmandises et les boissons !

NOUVEAUTé !Prochainement au musée Guimet

Afin de faciliter la découverte des collections de la façon la plus simple et la plus libre possible, le musée Guimet proposera dès le début du printemps prochain des parcours conduits par de jeunes médiateurs que chacun pourra rejoindre à tout instant sans réservation préalable. Plusieurs parcours seront proposés simultanément au cours de la journée : Pour ceux qui aiment ce qui est insolite et un peu étrange : des histoires à faire peur… Pour ceux qui aiment ce qui est merveilleux et mystérieux : des histoires magiques…Et pour les gourmands qui auront faim à l’heure du déjeuner : des histoires à grignoter…

conduit par Alexandre Astier doctorant en histoire de l’art de l’Inde à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV).

Samedi 23 mars de 11h00 à 12h30La diversité religieuse de l’Inde

Samedi 30 mars de 11h00 à 12h30Le corps des dieux dans l’art de l’Inde

Samedi 6 avril de 11h00 à 12h30L’homme hindou et le monde : penser et classer les buts de la vie et les sentiments.

premier passeport pour la Chine Lorsque l’on songe à la Chine, les premières images qui nous viennent à l’esprit sont volontiers celles d’une écriture énig-matique, d’un empire immuable et d’un pays refermé sur lui-même. En est-il vraiment ainsi ? C’est en s’intéressant à l’écriture et à son rôle dans la péren-nité du pouvoir, en observant que la continuité de ce dernier fut loin d’être synonyme d’immobilisme, notamment grâce à de multiples interactions et rencontres avec le monde extérieur, qu’Alice Bianchi se propose de répondre à cette question et de voir comment les œuvres en portent témoignage. Alice Bianchi est doctorante en études chinoises à l’INALCO, spécialité his-toire de l’art.

Samedi 25 mai de 11h00 à 12h30L’écriture : une pratique au cœur de la civilisation chinoise

Samedi 1er juin de 11h00 à 12h30La Chine et ses relations avec le monde extérieur

Samedi 8 juin de 11h00 à 12h30Empereurs de Chine : représentations du pouvoir

CyCles « premier passeport » dans les ColleCtions du musée

le musée aCCessible à tous

toute la programmation, conditions d’accès et tarifs sur www.guimet.fr ACtIVItéS CuLturELLES 5

* Bonjour !

louise Chang Bonsoir : ce que j’aime au Musée Guimet ce sont les Bouddhas ! Et par-ticulièrement le Bouddha enseignant, faisant le geste de la prédication en bois doré XIe - XIIe siècle ! époque Koryo

*

la reine Maya Devi donnant naissance au prince siddhârta, le futur Népal, 1ère moitié du XIXe siècle, cuivre, laiton, incrustations © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

CyCles « premier passeport » dans les ColleCtions du musée

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pékin : embarquement immédiat !

Voyage, promenade, rencontres au cœur de Pékin, hier et au-jourd’hui. Déambuler et sentir la ville palpiter au gré de documentaires et de films de fiction. Pékin comme vous ne l’avez jamais vue !

Le périple commence en 1909, par le regard d’un jeune homme, Alfred Dutertre, opérateur d’Albert Kahn, qui nous propose les toutes premières images de la ville.

Suivront des documentaires, regards de jeunes réalisateurs chinois indépendants, et une rencontre avec Jia Zhang-ke lors du tournage de The world à Pékin. Cette ville fascinante a ins-piré beaucoup d’autres réalisateurs comme Zhang Yimou avec La cité interdite, ou Ning Ying, réalisatrice dont les 3 films Zhao Le, jouer pour le plaisir, Ronde de flics à Pékin et Un taxi à Pékin seront présentés en même temps que leur édition en coffret DVD chez Tamasa. Voyageons au rythme du Vieux barbier, film extraordinaire, jamais distribué en France, dans les derniers hutongs de Pékin…

Le cycle se terminera par le regard d’un jeune français d’origine chinoise qui part en Chine pour la première fois, un siècle après Alfred Dutertre et Albert Kahn.

la Chine de Joris ivens et marCeline loridan

Joris Ivens est l’un des plus grands documentaristes du siècle dernier. Tous ses films placent l’homme dans son histoire et en font un héros indifférencié de ceux mis en scène dans les œuvres de fiction. éternel globe-trotter, Joris Ivens sillonne les quatre coins du monde et, posant sa caméra devant les sou-bresauts de son époque, s’intéresse à l’individu inscrit dans la communauté, mis en rapport avec son milieu social. Militant et philosophe, il est aussi poète, voire utopiste. Sa foi en l’homme se traduit notamment par la dramatisation de la nature. Il se veut le témoin de l’espoir révolutionnaire. Avec lui, l’homme se place au centre de l’histoire, mais aussi de la nature.

Cependant ce sont ses voyages en Chine, de 1938 à 1988, qui semblent lui avoir laissé le plus grand nombre d’heures de rushes dont une dizaine d’heures de film monté et tourné pendant la Révolution culturelle avec sa compagne et collabo-ratrice Marceline Loridan. Le titre de cette œuvre, Comment Yukong déplaça les montagnes, est une référence explicite à l’une des fables chinoises les plus connues, qui promeut la vertu de l’action commune. Une parabole dont Mao Zedong s’est largement servi à cette époque et que Joris Ivens reprend comme le prisme de son regard sur la Chine.

ronde de flics à Pékin ; le vieux barbier © Tous droits réservés

voyage à Pékin 1909 © Tous droits réservés

Joris Ivens et marceline Loridan © Tous droits réservés

une histoire de vent © Tous droits réservés

la Chine des rituels : des sinoloGues derrière la Caméra

Les bronzes archaïques chinois ont un usage rituel lié au culte des ancêtres et à celui des divinités du monde naturel. Pen-dant toute la durée de l’exposition, l’auditorium vous propose d’aller à la découverte de ces rites innombrables, fascinants et méconnus.Ceci, grâce au travail de chercheurs tel Patrice Fava, sinologue et anthropologue, qui a passé plus de vingt années en Chine et vit encore actuellement à Pékin. Il a réalisé une dizaine de films dont La revanche de Han Xin, un mystère taoïste qui a reçu le prix d’excellence du Festival international du film anthropolo-gique qui s’est tenu à Kunming en 2009.

Jacques Pimpaneau, qui fut marionnettiste, ancien secrétaire de Dubuffet, est avant tout sinologue. Il a créé en 1972 le mu-sée du Théâtre et des Arts populaires asiatiques (dit « musée Kwok On »). Titulaire pendant trente-cinq ans de la chaire de langue et littérature chinoise à l’INALCO, il fut, au cours de ses nombreux voyages, un témoin attentif et sensible qui filma de nombreux rituels, du Nouvel an au mont Hengshan, jusqu’à Mulian descend aux enfers sauver sa mère en passant par L’ex-pulsion du petit démon : danses et exorcismes Pinxiang, des images sauvegardées d’une culture millénaire.

Enfin, Les tambours divins de l’Amdo, et La danse des Dieux sont des films de Marie-Claire Kuo-Quiquemelle, chercheur au CNRS et directrice du Centre de Documentation sur le Cinéma Chinois de Paris.

la revanche de Han xin ; les tambours divins de l’amdo © tous droits réservés

les tambours divins de l’amdo ; l’expulsion du Petit démon © tous droits réservés

audiToriuM6

Joël riou @jriouPour la première fois de ma vie et pour la projection du film “ Dhrupad “ au @Musee-Guimet, je porte une pendjabi ! (cc @elendae @_TiffTiff_)

nath B @NathBoiss@MuseeGuimet Merci à vous ! A vos superbes expositions et à votre excellente programmation à l’auditorium.

la cité interdite ; Beijing Bicycle © Tous droits réservés

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Page 7: Lettre de Guimet #02

Danses eT MUsIQUes saVanTes eT POPULaIRes De La RÉGIOn De JaVa (InDOnÉsIe)

InDe DU nORD

CaI LUOnG (ThÉâTRe ChanTÉ VIeTnaMIen)nGOC GIaU eT hUOnG Thanh L’enseMbLe De TaMbOURs TROnG DOnGeT Les baLLeTs DU DRaGOn De L’ÉCOLe VO sOn DOnG

MUsIQUes DU MazanDaRan (IRan)

ahMaD yahyazaDeh (Daf, sanTOUR)POUya KhOshRaVesh (KaManChe, ChanT)

JaVID yahyazaDeh (ney, LaLeVa, ChanT)abbas yahyazaDeh (TOMbaK)

JaVaD saLKhORDeh (TOMbaK, seTaR)nIMa KhOshRaVesh (seTaR, ChanT)

ManI KhOshRaVesh (ney)

Danse KaThaK (InDe DU nORD - GhaRanas De JaïPUR eT LUCKnOw)

ChanTs, MUsIQUes eT Danses D’afGhanIsTan

aCCOMPaGnÉe PaR wahID ahMaD heRawI (ChanT, TabLa, zeRbaGhaLI), abDeL KaRIM abD’aLahMID (RUbâb) eT faDy zaKaR (heRaTI DUTâR, RUbâb, saRanGI, DIReCTIOn aRTIsTIQUe)

Danses TRaDITIOnneLLes eT saCRÉes DU MOnDe IRanIen

aCCOMPaGnÉe PaR LIOneL DenTan (RUbâb - IRan /

afGhanIsTan), aMJaD Khan (TabLa / InDe) eT sanDRO

MaRIOTTI (saxOPhOne - eUROPe De L’esT / QawwaLI)

aCCOMPaGnÉs PaR VInOD KUMaR (ChanT), PRabhU eDOUaRD (TabLa), MICheL GUay

(sITaR) eT henRI TOURnIeR (fLûTe)

audiToriuM 7

Danses et musiques à l’auditorium

toute la programmation, conditions d’accès et tarifs sur www.guimet.fr

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Cloche coréenne

La cloche en Corée a une symbo-lique toute particulière. Elle renvoie au bouddhisme et chaque monastère en abrite une dans le pavillon qui lui est réservé, à côté du tambour, du gong ou d’un instrument en forme de pois-son. Elle témoigne d’une maitrise exceptionnelle de l’art du bronze, et de la fonte à la cire perdue, dans l’Asie du Nord-Est. La cloche du roi Songdok, à Kyongju, datée de 771, mesure 3,78 m. Si le modèle est chinois, elle illustre une esthétique qui joue de formes douces, d’un profil arrondi et sans aucune ar-rêtes, qui va en s’évasant, un peu à la manière des céladons coréens ou du fameux hanbok, le costume fémi-

nin sous la période Choson. Celle-ci se retrouve de l’unification Silla (VIIe-Xe

siècle), à la période Koryo (Xe – XIVe siècle) ou au début de la période Choson (XIVe -XVIe siècle), soit les trois grandes périodes de la réalisation de ces cloches, de taille monumentale, avant la guerre imjin (1592-1898). La pièce, ici, est datée de 1582 et renvoie à cette dernière période.

pierre CambonConservateur en chef, chargé des collections coréennes

présEntation ExcEptionnEllE dE cEttE œuvrE à partir du 6 févriEr 2013, rotondE du 4E étagE.

L’inscription indique les donateurs et ceux qui ont contribué à sa réalisation. Corée, province de Kyonggi-do, temple de Suknam-sa (aujourd’hui disparu),époque Choson (1392-1910), datée 1582 , bronze, fonte à la cire perdue.Cloche: 73 x 55 x 47.5 cm - Poignée : H. 8 cm - Poids : environ 200 kg.Don de M. et de Mme Joseph P. Carroll, 2012 - MA 12483

Mandala de Hevajra, sous son aspect BuddhakapâlaUne peinture tibétaine de qualité particulièrement remar-quable, figurant le mandala d’un important dieu tutélaire du bouddhisme ésotérique, figuré au centre en position de danse, est venue cette année enrichir les collections hima-layennes du musée. Cette peinture provient de la collection Lionel Fournier, grand amateur d’art tibétain qui, en 1989, a fait

La collection est le cœur du musée : par de nouvelles acquisitions et par la restauration des œuvres, elle vit, évolue et s’enrichit au fil des années. « Regards sur… » vous invite à découvrir ces coulisses du musée Guimet.

Le Shiva Natarâja (« Seigneur de la danse ») s’expose au Petit Palais

Une douzaine d’œuvres du musée Guimet, parmi lesquelles l’un des chefs-d’œuvre de la section indienne du musée, la sculpture en bronze de Shiva Natarâja, sont actuellement présentées au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris dans l’exposition « Dieu(x), Modes d’emploi » qui propose un voyage au travers des religions du monde.

« Dieu(x), Modes d’emploi », du 25 octobre 2012 au 3 février 2013, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, en association avec Tempora/Musée de l’Europe.

puBLICAtIOn QuAdrImEStrIELLE dE L’étABLISSEmEnt puBLIC du muSéE dES ArtS ASIAtIQuES GuImEt 6 place d’Iéna - 75116 paris. tél : 01 56 52 53 00 www.guimet.fr Directeur de la publication : Olivier de Bernon – Direction éditoriale : Anne Leclercq - Comité de rédaction : Cécile Becker, Hubert Laot, Muriel Mussard, Pauline Roy – Ont aussi participé à ce numéro : Hélène Baudelet, Hélène Bayou, Nathalie Bazin, Alexandra Bedrouh-Béchet, Pierre Cambon, Jérôme Ghesquière, Anna-Nicole Hunt, Hélène Lefèvre, Bastien Noël, Véronique Prost, Marie-Catherine Rey, Dorothée Sixdenier – Direction artistique et maquette : Pauline Roy assistée de Marie Beaunay – Impression : STIPA 93189 Montreuil Cedex – Dépôt légal : décembre 2012 – ISSN : en cours - © musée Guimet, Paris, 2012

très généreusement don d’une centaine d’œuvres à Guimet, comportant de nombreux chefs-d’œuvre. Cette pièce ap-partenait à une suite célèbre de mandalas dont la donation Fournier comporte un autre exemple. Ces mandalas, d’un ex-trême raffinement et aux couleurs chatoyantes, réalisés dans un style influencé par l’esthétique népalaise, font partie des plus beaux exemples connus du genre. Exceptionnel par sa qualité et son état de conservation, le mandala nouvellement acquis l’est aussi par son ancienneté, puisque des recherches récentes permettent de placer l’exécution de la série durant le dernier quart du XIVe siècle.

nathalie BazinConservateur en chef, chargée des collections Népal/Tibet

cEttE œuvrE Est présEntéE dans lEs sallEs tiBEt, 1Er étagE

Mandala de Hevajra, sous son aspect Buddhakapâla, Tibet méridional, 1375-1390, détrempe sur toile, H.83 cm ; L.72 cm, MA 12 487

estampes JaponaisesRotonde, 2e étage, jusqu’au 7 janvier 2013Hokusai (1760-1849)

La présentation Hokusai, initiée le 11 septembre 2012 dans les galeries permanentes japonaises, est prolongée jusqu’au 7 janvier 2013; l’ensemble des dessins comme les estampes les plus fragiles seront néanmoins remplacés par des œuvres com-parables, issues également des collections du musée Guimet. C’est ainsi la majeure partie des études et dessins préparatoires de ce fonds qui aura pu être de nouveau exposée, ainsi que de récentes acquisitions relevant de séries célèbres telles les Trente Six Vues du Mont Fuji ou les Cent poèmes de Cent poètes.

peintures JaponaisesGalerie d’art bouddhique, 2e étage,jusqu’à fin mars 2013Kakémonos de l’époque de Kamakura (1185-1333), autour du Taima Mandala, œuvre majeure datant du XIVe siècle et illustrant les croyances en la renaissance dans la Terre Pure du Buddha Amida.

peintures JaponaisesGalerie des peintures, 2e étage À partir du 9 janvier 2013Paysages japonais, illustrés en particulier par des œuvres du

courant Nanga (école du Sud, ou peinture de lettrés Bunjinga).

estampes JaponaisesRotonde, 2e étage,du 9 janvier au 19 mars 2013Accrochage Torii Kiyonaga (1752-1815)Présentation d’une sélection d’estampes nishiki-e illustrant les phases majeures de la carrière de cet artiste qui a largement contribué à définir un « âge d’or de l’estampe japonaise » entre 1780 et 1810. Fidèle d’abord au style et aux thématiques théâ-trales de l’école Torii, Kiyonaga fut aussi le créateur d’un style

très personnel, misant sur la force et la sobriété du graphisme, l’équilibre serein des compositions, l’usage singulier du noir en plages unies rythmant la plupart des portraits ou des scènes de genre dont il fut l’auteur.

estampes JaponaisesRotonde, 2e étage, du 19 mars à fin mai 2013Accrochage d’estampes de vœux Surimono.

Le Palais des Thés, partenaire de l’expo-sition Le Thé, accompagnera le visiteur dans sa découverte de cette boisson aux mille facettes afin de lui faire vivre une expérience sensorielle unique et l’initier à l’art de vivre le thé.

le programme des expositions 2013 sur :

ColleCTions8 voir toute la programmation sur www.guimet.fr

Samedi 16 et dimanche 17 février 2013deS animationS vouS attendent

tout le week-end !

dimanche 6 janvier 2013en avant-première deS feStivitéS, la poSte lance

en excluSivité leS timbreS «année du Serpent d’eau»

tout le programme Sur www.guimet.fr

Torii Kiyonaga (1752-1815), Les douze mois dans le quartier sud : le 7e mois, ren-contre nocturne devant le temple de Sentai Kôjin (détail), 1784, Japon, nishiki-e, EO 163 © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Harry Bréjat