Lettre a Mr le chevalier I. Giorgi,sur les papiers usites ...

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Vous avez eu la bonté de nous envoyer, sur notre demande, et avec la gracieuse autorisation de S. E. le ministre de l'instruction publique, un fragment de deux manuscrits de la Bibliothèque na- tionale de Palerme, écrits sur papier dit de coton, pour en exa- miner au microscope la composition intime. Ces deux manu- scrits sont 1. le ms. III. D. 1.; N.° 18 du catalogue de Laguinina (1) ainsi décrit par ' cet auteur: «Cartaceo; di fogli 245, alto 32e 1-largo .228", a 27 linee, naslikf, senza vocali , ma appositainente sfor- • mato con linee e punti da renderne difficilissiina la leziono. Tranne I primi e gli ultimi fogli, gli altri sono disordinati o • ricoperti di una membrana sottilissima; le intestazioni sono in • russe, legatura moderna a forma orientale, con ferrnagiio di ai'- •gento e iscrizione dorata nella chiusura. —In un foglio rnoetiio -in fine, si legge: Codice arabe conosciuto sotte il nome di Mat- • tiniano, che si credette contenere la Storia diplomatica di Sieilin • ai tempi dei Saraceni, e lu tradotto corne tale dall'ab. D. Giuseppe • Vella e pubhlicato neli' anno 1779, ma che contiens la vita di t Maometto e suoi discendenti. (1) Qitalogo dci Godici oricniah delta Bibtioteca Najonale di Pater- inc. - Firenze 1888, estratt p clai Cata}oghi dei codici orlon Liii di alcune Biblioteche d'Italia. Document 1111111111111 IIIII II 1111111 II 1, 0000005533206

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Vous avez eu la bonté de nous envoyer, sur notre demande,et avec la gracieuse autorisation de S. E. le ministre de l'instructionpublique, un fragment de deux manuscrits de la Bibliothèque na-tionale de Palerme, écrits sur papier dit de coton, pour en exa-miner au microscope la composition intime. Ces deux manu-scrits sont

1. le ms. III. D. 1.; N.° 18 du catalogue de Laguinina (1)ainsi décrit par' cet auteur: «Cartaceo; di fogli 245, alto 32e 1-largo.228", a 27 linee, naslikf, senza vocali , ma appositainente sfor-• mato con linee e punti da renderne difficilissiina la leziono.

Tranne I primi e gli ultimi fogli, gli altri sono disordinati o• ricoperti di una membrana sottilissima; le intestazioni sono in• russe, legatura moderna a forma orientale, con ferrnagiio di ai'-•gento e iscrizione dorata nella chiusura. —In un foglio rnoetiio-in fine, si legge: Codice arabe conosciuto sotte il nome di Mat-• tiniano, che si credette contenere la Storia diplomatica di Sieilin• ai tempi dei Saraceni, e lu tradotto corne tale dall'ab. D. Giuseppe• Vella e pubhlicato neli' anno 1779, ma che contiens la vita dit Maometto e suoi discendenti.

(1) Qitalogo dci Godici oricniah delta Bibtioteca Najonale di Pater-inc. - Firenze 1888, estrattp clai Cata}oghi dei codici orlon Liii di alcuneBiblioteche d'Italia.

Document

1111111111111 IIIII II 1111111 II1,0000005533206

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-4-• Vita di Maonietto compilata sulle cinque collezioni canoniche

'di l3ukhâri, Muslim, AbÙ Dvùd, Tirmidhi e Nasài; su Ibn J-Iis'àm• ed altri autori classici ricordati in fine del volume.

• Il maltese Giuseppe Vella , su) fuite del secolo passato , fa'• credere che il manoscritto contenesse un carteggio diplomatico-della doniinazione araba in Sicilia, e corne tale lu pubblicato in•sei volumi in 40, Palermo 1780-92. Per tutt' altro si pub vedere-il mie lavoro edito neil' Arcltivio Siorico Siciliano, N. S. anno V.cil fatso Codice arabo-siculo della 11h01. Na:. ah Palernuj. illustrato• e descrhltà, Palermo 1881.

20. le ms. III. D. 6; N.° 29 b du catalogue de Lagumina, décritainsi pal: cet auteur: • Capta bombicina, cil ibgli 27, alti 25°, larghi-16-, a 21 linee. Sono tre quatei'ni, o nieglio il quarto intiero,• parte del quinto e parte dol sesto. I quater.ni sono notati, in lutte• lettere, in lingua araba, e, in cifre-leltere, in lingua siiiaca. Chiaro• naskhï con alcune vocali; le intestazioni in rosso.

t Vangelo dalle dominiche e delle ferie., secondo il rite, sire-nestoriano , pal quale si veda: Assemani, Biblioth. oriental.•

• 10mo II!, parte H, pagg. 380-386. Nel testo o nel margine è scritto• in lattera siriache il nome dalla domenica, ace.

Les travaux récents (1) dont la conclusion commune est denier l'existence d'un papier réellement fait de coton, ont été ac-cueillis favorablement et n'ont pas été contredits.

(1) voyez: 1° C. M. Briquet. — La légende paléographique du papierde coton.— tirage à part du Journal de Genève - Genève 1884 in 8° etPremiers papiers employés en Occident et en Orient, du Xe au Xi V, sié-de - tirage à part des -Mémoires de la .Societé des Antiquaires de France,tome XL VI. - Paris 1886 in 80.

2°. Or. J. Wiessner -Die mikroskopische Untersuehung des Papiers,mit besonderer Bertichsichtigung der tittesten orientatisclien und euro-pùischen Papiere - tirage à part de .Afittheitungen aus der &zmmlungder Papyrus Erzherzog Rainer, vol. II-Iii. - Vienne 1887 in 4°.

De leur côté, MM. Aimé Gérard et A. Giry professeurs à Paris ont en-trepris vers la mémo époque des recherches et doivent publier prochai-nement un travail sur le môme sujet. Ils oét, eux aussi, analysé un grandnombre de fragments de papier dit de coton, de toute provenance etn'y ont jamais non plus trouvé la fibre de coton qu'à l'état sporadique.

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L'enquête poursuivie par leurs auteurs portait surplus de 600échantillons (le papier dont les plus anciens remontent au IX e siècleet dans aucun deux le microscope n'a permis de reconnaître unpapier fait exclusivement de coton brut, cru ou en loi rie, tel quecelui dont les paléographes ont si longtemps admis l'existence ense basant sur les termes usités au moyen-âge de chai-ta bombycina,banibagina, cuttutwa (I), etc. Nous ne voulons pas rechercher icid'où ces expressions sont provenues; la lumière n' est pas encorefaite sur ce point. Le fait est qu'elles étaient couramment employéespour désigner le papier à écrire en opposition au parchemin etau papyrus, mais qu'elles ne désignaient point (l'analyse microsco-pique le prouve) un produit fabriqué avec de la soie ou -avecdu coton.

Toutefois, telle est la puissance des mots, que le terme de cizartabonibycina et ses synonymes ayant été usité longtemps, beaucoupde bons esprits ont de la peine à admettre qu'il n' y ait pas euà une certaine époque, avant l'emploi des chiffons, un papier véri-tablement fait de coton (2). La légende subsiste encore. En Fran-

1

(1) Le fermette cliarta cuttunca a été, croyons-nous, employé pour lapremière fois en Sicile, en 1145, dans un acte reproduit pat' R. Pirri (SicitiaSacra p. 1027) pour désigner la matière de cieux diplômes de 1102 et 1412.Cela prouve que le coton, introduit sans doute par les Arabes, était connuet usité à cette époque dans le pays mais c'est en forcer le sens qued'en conclure que le papier ôtait effectivement fabriqué avec du cotonc'est comme si on s'appuyait dans quelques siècles sur le tenue usitéaujourd'hui de draps de lit, pont' prétendre qu'au XIX e siècle on cou-chait dans de la flanelle ou dans d'antres tissus de laine. Ce passage dela Sicitia Sacra, reproduit sans son contexte par Du Frcsne (Glossar. art.Charte cuttanea) eu ces termes: -Carta cuttunea quam fecerat Simon frater-et mater ejus » a donné naissance à une singulière légende, savoir qu' ily aurait eu, au commencement du XII e siècle une fabrique de papier- decoton en Sicile et qu'elle était exploitée alors par une famille Simon (voirentr'autres: G. M, S. Fischer , article Papier dans Attgerneine Encyclo-pdz2ie der Wissenschaften und Ki'nstc d'Ersch et Gruber 3' Section. 11vol. p. 87 Leipzig 1838) tandis qu'il s'agit évidemment dans Pirri de do-cuments émanès de Simon, frâre de Roger, roi de Sicie et de leur mère.

(2) C'est cette idée, alors admise par tout le monde qui a suggéréit D. llrbani (Il lino nelta fabbricèzione delta caria, dans Auj ateneo

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ce (1), en Allemagne, on l'abandonne généralement, il est vrai,mais en Italie (2), on a plus de peine à y renoncer. Cela se comprendassez facilement puisque c'est non seulement ce pays qui aurait4t4 un des principaux centres de fabrication de ce produit mais

veneto Archivio Vende, t. IV, par. I, p. 179-181. Venezia 1872) unesingulière interprétation d' un filigrane recentré par lui dans un ma-nuscrit du Museo Civico de Vonise, du XIV e siècle. Co filigrane estformé du mot lino placé entre deux lettres d'une signification douteuse.L'auteur voit dans la première de ces lettres l'abréviation de con (avec)et dans la dernière, un e, l'initiale d' opi/icio (comment, c'est ce qu' ilne dit pas). Cette marque est, selon lui, celle d'un établissement qui auraitemployé pour la fabrication de ses papiers, du lin (évidemment à l'étatde chiffons) concurremment avec le coton usité seul jusqu'alors. Il conclutque l'inscription filigranée avait pour but dc démontrer la supérioritédu nouveau produit et que cette sumbstition des chiffons au coton brut estune invention italienne, le texte rétabli par lui, con lino, étant en italiS.

Aujourd'hui, que l'on possède, filigranés de la même manière, une ving-taine de noms de papetiers du premier quart du XIV e siècle, il n'y apas de doute'que ce mot ne soit le nom d' un papetier de l'époque etnous le lisons G. Lino A.

Une interprétation tout aussi fantaisiste a été donnée par Brunetti(d. dipi. t.oscano. Florence, 1806, 1 e partie, p. 79) qui, recentrant dansun document de 1306 le filigrane (le Saluuo I? (que nous lisons plutôt Sa-luzo A et que nous avons relevé à Bologne, en 1:305 et à Pistole en 1305)l'a traduit Sains o R et interprété Salute o Roma puis il a conclu qu'ily avait dès le commencement du XIV e siècle des papeteries à Rome! Demême, il admet 1' eNistence. à la mènie époque, de moulins à papiers àFlorence parce qu'il a trouvé le filigrane dii lis . en 1313. Or cette marqueest plus ancienne, on la trouve ii Bologne dés 12?3; mais, de ce que la fleurde lis constitue les armoiries de Florence , il ne s' en suit pas nécessai-rement que le papier muni de ce filigrane ait été fabriqué dans cette ville.

(I) Le plus récent manuel de paléographie parc eu .France, celui deMaurice Prou (Manuel de paléographie latine et française du Vie auxVfI e siècle. —Paris, AIpli. Picard, sans date) (1889fl, ne reconnaît plusqu'une espèce de papier.

(2) Il est vrai que M'. le prof. César Paoli, qui, en 1885, dans unarticle intitulé Caria di cotone c caria di lino (A,chivio slorico ltaliano)tome XV), n'osait pas encore se prononcer sur la question,,a pris parti,dés lors, à la suite de la publication [te Wiessuer, et a fait parait-re, eu

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que, l'existencel'existence du papier de coton étant admise, c'est encore luiqui revendique la gloire de l'invention du papier de chiffe. Or ilest toujours dur de renoncer à un titre de gloire quel qu' il soitet on ne s'y résout qu' à la dernière extrémité. C'est pour acheverd'éclairer le sujet que nous avons désiré examiner au microscopele papier des deux manuscrits indiqués ci dessus.

Le premier (codice Martiniano) est ainsi décrit par A. Airoidi: (I).La caria in cui è scritto questo codice non è di lino, nà di

• hambagia.t... Per verità confrontandosi questo con altri codici bainbagini,

• si trova, che debha essere di altra matoria, incontrandosi mal-• grade il corso del tempo ancora ferma, lustra e compatta, onde• c'induce a credere, che possa essere statu composta di bambagia•e di sois, o di quaiche altro modo pensato dagli Arabi, e che noi• al presente ignoriamo. fi sig. Maresciallo Suffrain... non ricono-•scendola né di cotone, né di lino, ha creduto che sia di bambou,• di cul si fa uso in moiti luoghi dell'Asia... etc..

Un papier qui n'est ni de lin , ni de coton, peut-être de soie,peut-être de bambou, méritait bien d'être anal ysé. Toutefois, c'estsaris surprise que nous n'y aons reconnu ni coton, ni soie, nibambou. Toutes les fibres se présentent sous l'aspect de cylindresavec les stries et les nodosités qui caractérisent le chanvre et lelin battus; aucune d'elles n'offre l'aspect de ruban bordé de bbur-

1888, dans la .Nuova antologia. Vol. XVIII, fasc. du XV! novembre, sousle titre de: la ,Storza delta carta .îecondo gli ultimi studi, un intéressantexposé du sujet dans lequel il proclame toute l'autorité du microscopeet se déclare mémo fort satisfait de pouvoir renoncer â une classificationdes papiers reconnue par tous comme difficile à opérer. En revancheMr. le Dr. N. Barone, sous-archiviste de Naples (Le filigrane delle anti-cive cartiere. Naples 1889, in 80, p. 6, tirage à part de: Archivio storicoper le provincie .Napotitane, anno XIVO rasc. I.) et Mr. le prof. G. Cosen-lino, sous-archiviste de Palerme (I notai in Sicitia, Palerme 1887, p. 9et (O et La caria di papiro, Palerme 1889 p. 29 note f, tirages a part deArclvivio storico Sicitiano No Se anno XII et XIV) paraissent avoir encoredes scrupules et attendre des études ultérieures.

(1) C,djcc diplomatie,) di Sicilia, sotte il governo degli Arabi. - Pa-lerme 1, 789 préface.

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rejets si spécial et si précis du coton. Les extrémités des fibressont généralement pointues et nous n'en avons point vu de four-chues. G' est donc un papier fait de chiffon s de lin. Le très-petit

fragment que nous avions à notre disposition était insuffisant pour

nous permettre de rechercher avec quelle matière vaite ce papier

été collé. econd manuscrit (frammento di Vangelo) queLe papier du s ne renferme pas plus

l'on s'accorde à regarder comme bombycin de coton que le précédent; les fibres sont celles du lin; nous n'en

nions vu aucune qui présentât. même e loin, l'apparence du coton.

comme liens avions à notre dis lin échantiUon assez

grand, nous avons recherché comment le papier était collé. Leréactif de 1' iode, même en présence d' acide hlorhydriqu

0 n' aiolettO si caractéristique de

donné ancune trace de la coloration vl'amidon .

Cela est d' autant plus surprenant que cette matière serencontre presque toujours dons les papiers antérieurs au XlV siè-cle. Nous n'y avons trouvé non plus ni géIatine ni gomme adra-gante, ni résine: mais en traitan à chaud un fragment de ce papier

la liqueur de Fehling(solution cupropotasshWe) nous avons

dans obtenu le précipité rougeàtl'e qi dénonce la présene du sucre.Faut-il voir là le résultat d'une transformation de t' amidon en

l'admet MWiessner?dextrine d'abord, puis en sucre, comme

. le D"

nous ne sommes pas compétent pour trancher cette question etnous en rapportons volontiers à sa grande ex périence. -

Permettez-nous de terminer cette lettre. par quelques mots re-

latits aux papiers usités anciennement à Naples et en Sicile.Dans un voYage fait dernièreme nt on Itaav

lie , nousons cher-

ché à voir quelques-uns des papiers désignés dans les archives

SOUS le nom de papier de coton et, une fois de plus, nous devons

que nous ne leur avons trouvé aucun aspect spécialdéclarerextérieur qui permit de les distingue r des papiers postérieurs géné-

paIement admis pour être de chiffe. k Naples, le document le pinswfl de Frédéric il, de

ancien est le fameux Regest D'après

HuilIardBréh05 ce cahier n'est point l'original mais une copiequi ne peut-être de beaucoup postérieure au 7 Mai

1241. Le papier

qui le compose, nmatgé récemment, mesurait primitivementBO centimètres sur 42 rogné: il est bien lissé, ses 8 Pontuseaux sontespacés en moyenne de 5 centimètres et 20 vergeures y occupent

un espace de 28 millimètres.

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Plusieurs desdes registres intitulés Fascfculus sont sur papierssans filigrane, les uns mesurent rognés 38 centimètres sur 57(ainsi le volume N. t) avec 10 pontuseaux espacés de 50 à 55 cen-timètres et 20 vergeures occupant un espace de 38 millimètres;d'autres, également rognés, ont 32 sur 48, avec 8 pontuseaux espacésde 50 s 60 millimètres et 20 vergeures occupant un espace de 40millimètres (ainsi le volume N. 3) mais, bien que ces papiers re-montent probablement au dernier quart du XIID siècle, il, n' estguère possible de déterminer exactement leur âge.

En Sicile, nous n'avons pas vu de papiers aussi anciens; les regi-stres (Jancelleria des Archives d'Etat vont à peine au premier quartdu XIV' siècle; le premier registre des notaires commence en 1321;les plus anciens documents des Archives municipales de Palermeremontent à 1298 et aux Archives du Vatican, le volume intituléRationes Gollectortac fn S'écume (N. 217) est (le 1275-90. Ces papiersn'offrent rien (le spécial; ils ressemblent à ceux que l'on rencontredès le premier quart et surtout dans la seconde moitié du XIII6siècle A Venise, à Gênes, à Florence, à Bologne.

Tous ces papiers antérieurs aux Eligranes ont une vergeurepeu régulière qui mesure tantôt 28 à 32 millimètres tantôt 38 à44 par 20 fils; leurs pontuseaux sont espacés de 50 à 55 millimè-tres; leurs formats sont l'un (le 39 centimètres sur 58, l'autre de33 sur 50. Les uns sont mous, les autres fermes et sonores, lesuns ont été plus ou moins lissés, tes autres ne l'ont pas été dutout, en sorte que les dissemblances que ces papiers présententeutr'eux doivent tenir beaucoup plus, à notre avis, aux altérations(lue quelques uns d'eux ont subies dahs le cours des siècles, par-ticulièrement lu fait de l'humidité, qu'à des différences dans leurcomposition intime ou dans leur mode de fabrication.

Il nous a paru superflu d'analyser ces papiers, semblables âceux si nombreux qui ont déjà passé sous le microscope sans ja-mais présenter de fibres de coton, sinon à l'état sporadique ettelles qu'elles peuvent provenir du mélange d'un peu de chiffonsde coton parmi ceux de toile.

Le grand emploi du papier et sa diffusion rapide en Italie etdans le midi de la France témoignent en faveur d'une fabricationindigène et nous nous rangeons volontiers à l'avis de Mgr. A. Zon-

2

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ghi (1), qui place à Fabriano le premier siège de cette industrie

eu halle.Cette ville est-elle restée longtemps en pOSSeSSiOI d lino sorte

de monopole ? cela est difficile à dire pdur la période antérieure

aux filigranes softvers la sur cejusque vefin du XtI.15 siècle, parce quo

l'examen du papier ne permet pas de tirer de conclusion point Ce ne sont que des documents écrits qui pourront fournirquelque lumière à cet égard. On sait que Cividale (2), dans leFrioul,' possédait un moulin à papier en 1293; Bologne (3), à lamême époque. Quant aux autres localités (l'Italie, on ne voit leurspapeteries mentionnées que vers la seconde moitié du

XflT° siècle:

celles de Colle (Toscane) et de VenzOne (FiioUl) eu i34 celled'Udine, en 1351; celles de l'Italie centrale (li): Pioraco, près de Ma-cerata, Sigillo. près de Pérouse et Fertflign° près diirbin, vers

révise (5), en 136G;celle de Forli (6), en 1370;1383; celle de T

(t) Le antiche car fabriaflesL - no 1884. p. 12.

L'auteur mentionne un documentattestant l'existence' n 1276, d'une

fabrique de papier aux environs immédiat s de Fabriano

Cet ètahliSS0nmt ôtait-il le seul? reoUtait à une époque antérieure

on l'ignore. Entre 1154, date du premier papier, certainement de prove-

le , des Archives de Gênes, et 4276, date 4e la premièrenatice orienta mention des moulins à papier de Fabriaflo, il y n nu ioterfllle de 422ans durant lequel le papier, après avoir été, pendant plus ou moins

n article d1importation a probable1u1t été fabriqué dansle pays même. Des essais ont dA ètre faits et nous sommes pointlongtemps, u

éloignés de penserque les papiers usités à Sienne. à Florence, à Gè-

nes, à Venise et à Naples, dès 1230-50 nde fussentà des produits indi-

gènes.(2) V. Joppi. V ar delta stafllva in Friul', etc. dans AUj dett'AC

demia di Udifle, série il, vol. III. F(3) A. Zoug hi.

antiehe carte FabriaflC S

Fano L884, p. 5, note 1.

id.P. 8.

(4) id. id.

(5)Tirabosehl. StOria delta lett2ratU1 italiafia. Modène j772-B1, vOl. V,

P . 76-78. d(6) alagOla. Di Sperindio e delle cartre etc. Modène 1883, tirage à

part de AUI e MelflO?ie del. Deput. di Storia Patria per leprOV. di

- st Ili, vol. 1, fasc. V.

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- il -celle de Casella (Piémont) (1) en 1377; celles de Pignerol (2), etde Salo (Lac de Garde) (3), en 1381. Seule celle de Padoue (4),remonte à 1340.

Avec l'emploi des filigranes s'ouvre une ère nouvelle et la di-stribution géographique des papiers filigranés peut donner, nonpas une certitude absolue , mais au moins de fortes présomp-tions sur leur provenance. A. cet égard, le travail de Ma. Baro-ne (5) est très-précieux. Les plus anciennes marques recueilliespar lui (et nous pourrions en ajouter plusieurs autres relevéeslors de notre visite aux Grandes Archives) existent à Fabriano ouà Bologne quelques années avant leur apparition à Naples; ainsison N°. 1 (1299-1300) se trouve à Bologne de 1291 à 1296, en plu-sieurs variétés et à Torcello (près de Venise) en 1301; son N°. 2-3(1:303-1304) se trouve à Bologne de 1296 à 1300 et à Fabrianoen 1305; son No. 4 (1303-1304) existe à Bologne de 1285 à 1294 età Fabriano en 1294; son Nt. 5 (feuille de trèfle sans queue) (1317)se trouve mêlé avec une autre variété (feuille de trèfle avec queue),à Venise en 1318-19, tandis que cette autre variété (avec queue setrouve à Florénce en 1315 et à Bologne en 1319; son N°. 6(1318)se trouve à Gênes de 1315 à 1329 et en Provence en 1317-18; sonN°. 8 (1331), se trouve à Fabriano en 1325; son Nt. 9 (13:31), SC

trouve à Fabriano en 1330 et à Bologne en 1331; son N". 11(1332-84),se trouve à Bologne en 1318-19; son N°. 12 (1334), se trouve àFa-briano en 1321 ; son Nt. 14 (1364), se trouve à Fabriano en 1833;son N°. 15 (1373), se trouve à Fabriano en 1345. Seul son N°. 7 (1326),est absolument nouveau pour nous. Quant à son No. 13 (1381), nous

(1) Vernazza. Osservazioni tipogi-afiche.—Bassano 1807, p. 75.(2) Cibrario. Economia politica del media evo. —5° édit. Turin 1861,

vol. II P. 351.(3) Bettoni. &oria della Riviera di Salo. —Brescia 1880, vol. 111,

p. 179 et suiv.(4) Muratori. J2erum Italicarum scriptores, vol. 111, p..739 rapporte

d'après le Chronicon Monachi Patavini et sous la date de 1339. «Quo anno«facti fuerunt fulli omnium Santoruin et laboreriae pannoruin Ianae et« papyri chartarum. »

(5) Le filigrane delle antiche cartiere. - Naples 1889, in 8° avec 78 des-sins autographiés, -tirage à part de : Archivio stance per te provincw.Napolctane, anno XlVe fase. 1.

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Amalfi à une date de peu postérieure à 1380 etl'avons relevé à à Palerme en 1392.

De cet examen, on Pont conclure qn 1 à l'exception peut-être du

N'. I et du N°. 13, les papiers usités à Naples pendant le XIV C siècle

venaient des environs de Fabriarlo ou tout au moins de 'Italiecentrale. La marque N°. 13 (Ecu partagé ou chargé d'une bandeet surmonté d' une croix) est d' un intérêt particulier. En effet,M'. M. Camera, l'historien bien connu d'Ainalfl, nous a assuré queles armoiries qu' elle représente étaient celles d' Anialfi, ce quiferait remonter les papeteries de cette localité au moins à 1381.Il est surprenant, néanmoins, que l'on ne constate pas à Naples,comme dans d'autres villes situées à portée de moulins à papier40ans.

,

de fllïgranes employés d'une manière continue pendant 30 ou

Les ciseaux qui seraient dans ce cas, sont une marque usitée

à Fabriano et à Gênes (le '. a el M'. Bajoue est certainementN

génois) ; la fleur (14°. 38 à 40 de Ni'. l3arol)e) est de Fabriano, où

on la trouve de 1376 à 1576; le cornet (ses 1405 45 à 51); la let-

tre R (ses Nos 53 à 57); la couronne (ses °" 66 à 70) sont dansle même cas. Seuls , les deux derniers filigranes de M". Barone,

l'oie (ses N°' 71 à 77, de 1446 à 1499) et la sirène (son N'. 78, de

1493 à 1498, que nous avons relevés nous-même à Naples, d'unemanière presque ininterrompue de 1463 à 1510) offrent la coati-nuité d' emploi à laquelle nous faisoiis allusion et nous autorisent,par ce fait, à les rattacher à quelque papeterie voisine de Naples,

probablement à Amalfi.Quant à la Sicile, les papiers lion filigranés, ainsi que nous l'avons

sonvu prècédeminent , yt rares. Aucun de ceux qui sont munis

d'une marque ne nous parait de provenance indigène . Les filigra-

nos les plus anciens que nous y ayons rencontrés, et que nous

reproduisons plus loin sont: la croix poinifléC avec un cercle à

la croisée des bras, (N'. 1) de 1299; le fer de hache, ( N'. 2) de

1311; la clef, (N°. 3) de 1313; les quatre cercles tangents (N'. 4),

le 14°. 1 se trouve à Bologne dès 1290 et plus grand dès 1287.

le 14°. 2id.id.en 1311.

le 14'. 3id.Id.en 1312.

le 14°. 4M.M.en 1324, mais nous t' avons relevé à

Lyofi (Franco) en 1317 et à Gènes en 1323.

n

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la cloche (N°. 5), et les trois cerises ou discipline (N°. 6), de 1323;la hache de bûcheron (NO. 7), l'équerre ou lettre L (N°. 8) et l'ar-balète (N°. 9), de 1325; deux cercles traversés par, une tige verti-cale terminée en croix (N'. 10), de 1326; le coutelas,, épée ou poi-gnard (N'. 11), le bouton de lieur (N°. 12), le quatrefeuilles, (N'. 13),de 1327; le lion (N°. 14), de 1328; les deux coutelas, épées ou pot-gnards en sautoir (N°. 15), une sorte d'écu (N°. 18), et la disciplineou férule (No. 17), de 1329; la pince ou tenaille (N°. 18), de 1330;la couronne ou trois monts (N'. 10), la hache d'arme (N°. 20), lapoire avec deux feuilles (N°. 21), l'amphore, pot ou vase (N°. 22),

le N'. 5 se trouve à Bologne en 1311.le N0. ôM.Id.cc 1320, à Grenoble en 1318.le N'. 7Id.M.en 1318, k Torcello (Venise) en 1317.le No. 8Id.W.en 1315.le N'. OId.id.en 1324 et k Lyon (France) en 1323.le N'. 10 ici. ici. en 1326 à Fabriano, en 1321 (voyez

Zonghi - Le antiche carIe fabrianesi. Fano 1884, p. 43) et horsd'Italie à des dates encore plus anciennes.

le N'. 11 se trouve à liologne dés 1313 en plus grand et de mème gran-deur en 1321.

le No. 12Id.id.dès 1318.le N'. 13 id. id en 1329 , mais il s été relevé dans

l'Artois en 1327, par Mr. Richard (voir Bulletin archéologiquedu Comité des travaux historiques. - Paris 1888, N. 1, p. 68et suiv.

le N'. 14 se trouve à Bologne en 1335. Peut-être y a-t-il erreur sur ladate du document de Palerme, car ce filigrane est le seulque nous n'ayons pas trouvé ailleurs à une époque antérieureà son emploi en Sicile.

le W. 15 se trouve à Bologne en 1324.le N0. 16ici.icI,en 1319.le N". 17id.ici.dés 1317.le N'. 18Id.id.dés 1321.le N'. 19Id.Id.dès 1315.le W. 20Id.ici,en 1321.le N'. 21Id.ici,en 1336, en Espagne en 1330, à Avignon

en 1331.le N'. 22ici.ici.en 1322.

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4e I33 la cotOfl jN'. 23), le baril (N'. 24) et le pot ou vase

(N°. 25), de 1332; la téte de boeuf N°. 26), de j335 la ttre A

surmontée d' une te nnitS par un cercle N°. 27), de i33;

URO sorte ac croix (N°. 28), de 1330 la tour (N'. )9) et le fer de

lance(N°. 30), de 1340; les ceaux (N'. 31), et une sorte de férule

ou de discipline (N°. 32), de 1:342; un ange uneou à la main

(N'. 33), et la tbe s traversée par une tige termiflèC par un

cercle (N'. 3), de 1344; r aigle à une tête (N°. 35), de 1345; demi

fleur de lis accolée Ù ne demi croix30), un homme couronne'(N°.

une croix à la nwifl (N'. 37), et le boeuf (N'. 38), de j347; l'arc

°. 32), les deux clefs liées (N°. 40), et deux fleurs 5yinéttiq5

séparées par une croix (N'. 41), de 1348).Tous ces papiers et nous pourrions en prolonger la nomen-

clature jusqu'au jst siècle et au 16° nous paraissent provenir nous

le N 0 . 23 se trouve â Bologne dés 1312.

le N'. 24ididen 1322.

le N'. 25idhi.en 1329. -être dansle N'. 26 se trouve k Bologne dès 1321 et à Fabria

no, Peut

un autre type dés 1310 (VOyCZ Zonghi toc, citée, P. 43).

le W. 27 se trouve à Bologne dés 1301.le N'. 28 hi. Bénévent en 1338. Une croit analogue accOmpa-gués d'autres lettres (B, G, 1, M, S, et.) se trouve à Bologne

à partir de 1315.le N'. 29 se trouve en un peu plus petit à Bologne à partir de 1312 et

de même grandeur à Venise en j337.le N'. 30 se trouve à Bologuc eu 1341, k Florence cil 1340.

le N'. 31id.Fabriano en 1333 (voyez Zongtii loc. citée p. 44.)en f327.

le N'. 32id.Lucques en 1331, k Venise

le l'4'. 33id.pistole eu 13401 -

le N'. 34id.Bologne en 1333.

le N°. 35id. en 1334.

le N'. 36hi.id.en

le N'. 37 est nouveau pour nous.le N'. 38 se trouve à Fabriano en (341 (voyez zonghi loc. citée, p. 44)..le '. 39 se trouve à Pistole en 1346 et à Cividale (Frioul) en 1345

1346 et en un peu plus petit à Arezzo

le N'. 40id.Bologne en

en 1340.le N'. 41 se trouve à Bologue en f342 en un

peu Plus petit.

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n'osons pas dire exclusivement de Fabriano (1), mais au moinsde l'Italie centrale.

Plus tard, on trouve des papiers aux marques génoises (2) oupiémontaises: du char à deux roues (1442-75), des ciseaux (1453-76),de l'anneau (1462-1589), du gantelet (1472-1520), (lu boeuf 1480),du croissant (1512-1833), (lu cercle ou globe ( 1527-54), du pèlerin(1573-1624) , des lunés surmontées des armoiries de Génes (1712-23) ; puis du papier vénitien, généralement accoilipagné d'une con-tre-marque posée à l'angle inférieur de la feuille, avec les filigranesdu lion de S. Marc (1376); des balances t plateaux triangulaires(1415-86); des balances dans un cercle (1469-1529); de l'arbalète dansun cercle (1470-1670); de l'ancre dans un cercle (1425-1828); del'ange de t' annonciati on dans un cercle ( 1581-87): de 1' agneaupascal dans un cartouche formé de quatre arcs de cercle (1630-05); de la rose (1671-1739) etc. du papier Ydrnbard filigrané au ser-pent ou vouivre de Milan (1494). On trouve même des papiers fran-çais aux armes de Lyon et â celles de Colbert, à la fin (lu XVIIesiècle et au XVJIIO.

Cette rapide et bien incomplète énumération des Papiers usités enSicile, ne nous engage pas A appuyer la supposition d'Aman (3),d'une fabrication indigène. Cette idée émise également par Huil-

(I) Mgr. A. Zonghi pense qu'il faut admettre que tous les papiers écritsâ Fabriano ont été fabriqués dans cette localité. Celé nous semble probabledans la plupart des cas , à condition toutefois d' être large et d'étendreassez loin le rayon de fabrication dont cette ville était le centre. Eneffet, le papier fabriqué, avant d'être livré A la consommation avait besoinde certains apprêts tels que le collage, le satinage et le triage et il nousparaît naturel d' admettre qu'on I' n amené J' assez loin pour lui fairesubir ces préparations. Il est de même probable que ceux qui s'occupaientdu commerce des papiers à Fabriano tiraient une partie de leurs produitsde localités assez distantes de cette ville.

(2) On trouvera bon nombre de ces marques génoises dans nos Papierset filigranes des archives de Gênes. Genève, H. Georg. 1888, tirage à partde Atti della Società ligure di storia pairia, tome XIX, Gênes 1888.

(3) Storia dei Musuiniani in Sicilia. —Vol. III, p. 807.Peut-être faut-il voir dans cette mention de la Sicile, un écho (le la

tradition bâtie sur la citation tronquée de On Cange, à laquelle nousavons fait allusion plus liant.

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lardBréh0lS (t), ne nous parait pas suffisamment démontrée pourla faire sortir du domaine des hypothèses Une industrie de ce genre,aurait dît laisser des traces de son existence. Il a eu, il estvrai, deux fabriques modernes de papier en Sicile (2), qui ont cossé

ce siècle, mais nousde fonctionner dans la première moitié de n'avons pu savoir ni où elles étaient situéesni de quelle époque

datait leur fondation . Tout nous porte à croire que leur existencen'a pas été bien longue et qu'elles ne sont pas antérieures au XVIP

siècle.Genève (Suisse), Novembre 1890.

P. S. Depuis la rédaction de ces lignes, nous avons reçu deW. le chor. Pollaci NncciO sa remarquable IntrodUZiOflC al volume

I dell'OpC OU aW delTa GUIÙ di Palerfl2O dat 1811 al 1410. —Pa-

] Orion 1892. L' auteur après avoir aimahleflent cité (p XXXVII)

nos conclusions relatives au papier dit de coton, hésite les adop-

sur une analyseter et se borne à constate", en s'appuyant mi-0 oscopiqUe, que le papier des quatre registres aujourd'hui publiésest formé de chanvre et de lin, mélangés d'un peu de coton. Noussommes (l'accord avec lui pour reconflait10 que plusieurs spécimens

du XIVde papiers de la fin du Y,111-siècle et du commencement

lques fibres de coton; mais ce fait même est larenferment que avec des chiffons et nonpreuve que ces papiers étaient fabriqués pas avec du coton brut, autrement on n'y trouverait pas de fibresde chanvre ou de lin. Il n'y a donc pas eu deux espèces différentesde papier, comme l'ont supposé après coup les Paléographes, mais

une seule espèce, le papier de ehfflè ou de chiffons , appelé dans

l'origine et jusqu' au milieu du xvi 0 siècle carta hambagina ou

cuttaflea et dans lequel les chiffons de coton ont pu se trouvermélangés dans une faible proportion avec ceux de chanvre et de lin.

O. M. Briquet.

(1) Historia diplom(Ltiea Frid,erici Secundi. - Paris 189 , Introd.

P. LtI.(2)

L'imprimerie, la librairie et ta papeterie à l'ExpositiOn ufliver

selle de 1851, rapport du XVII° jury présenté par Asnbroiso Firmin-Di-

dot, 20 édit- Paris 185â, p. 117.

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