VOIE SACREE, un nom qui

dans l’histoire prend sa place

aux côtés de ceux de

DOUAUMONT et de VAUX,

du BOIS des CAURES et de

SOUVILLE, un nom qui sym-

bolise l’effort constant et ha-

rassant d’une nation pour te-

nir dans l’enfer de Verdun.

Pour le soldat du Train et du

tout jeune service automo-

bile, il s’agit de soutenir in-

lassablement le fantassin,

l’artilleur et le sapeur, lui

donner les moyens de s’accro-

cher, lui permettre par son

sacrifice de défendre ce sym-

bole que devient Verdun au

cours de la bataille. Le cente-

naire de la Voie sacrée est

pour le Train la naissance de

la logistique moderne c’est-à-

dire celle du mouvement et

des flux, il paraissait alors

évident de se pencher tout

particulièrement sur cette

période fondatrice et d’en cé-

lébrer les moments forts.

L’estafette de Clio Bulletin de liaison Histoire-Patrimoine de l’armée de Terre

n° 7 - Mars 2016 - 2

Histoire

& Identité

Sommaire :

• Histoire & Identité : Centenaire de la Voie sacrée.

• Biographie du maré-chal Joffre en format « poche ».

• 1916-2016 : Exposi-tion au musée de l’ar-tillerie et centenaire de la Voie sacrée pour la fête du Train.

• Appel à contribution, Revue Historique des armées.

• Hommage aux précur-seurs des troupes aé-roportées.

• Témoignage sur l’his-toire militaire par un officier communica-

Porté par l’école d’Arme dont

c’est une des missions, ce

centenaire de la Voie sacrée

se révèle être, non pas une

simple évocation d’un fait

glorieux, mais une opportu-

nité magnifique de rendre

hommage aux anciens et

d’inspirer les plus jeunes.

C’est l’étude d’un fait mar-

quant riche d’enseigne-

ments. C’est la possibilité de

faire vivre la communauté

logistique de l’armée de terre

au travers de son histoire.

Cultiver l’esprit et le cœur,

voilà finalement ce qu’offre

le fait historique à une arme.

Le retour de l’histoire est

donc un atout majeur et une

force indéniable pour renfor-

cer notre cohésion et nourrir

nos réflexions. Il convient

d’accompagner cet élan sans

retenue. A ceux qui en sont

les instigateurs et les promo-

teurs, un grand merci.

LCL David GUELE

Adjoint du chef de projet

« Centenaire de la Voie sacrée »

Publication La première parution en 2014 de cette biographie aussi équilibrée et documentée que possible étant épuisée, les éditions Perrin réédite le Joffre du LCL Rémy Porte en format poche dans la collection ‘Tempus’.

EXPOSITION

Du 21 mai au 20 novembre 2016, dans le

cadre du Centenaire de la Grande Guerre,

le musée de l’artillerie de Draguignan or-

ganise une exposition consacrée aux deux

méga-batailles de Verdun et de La Somme.

Du dimanche au mercredi inclus (et les

jeudis sur rendez-vous), de 9h00 à midi et

de 13h30 à 17h30, l’exposition intitulée

VERDUN-LA SOMME, Au milieu de la

guerre au bout de leurs forces, réalisée

en partenariat avec des collectionneurs

privés, traite de ces deux batailles, véri-

tables virages de la guerre où l’intensité

des combats a dépassé tout ce que

l’Homme avait connu auparavant. Par son

discours pédagogique et la richesse de sa

présentation, cette exposition est conçue

pour tous, des plus jeunes aux plus expéri-

mentés.

Visite pour unités militaires sur simple

RDV. Adaptation de la visite en fonction

des unités

Renseignements : 04.83.08.13.86 –

821.831.13.86 -

musee.artillerie@worldonline.fr et

www.artillerie.asso.fr

L’estafette de Clio Page 2

ARTILLERIE

CENTENAIRE DE LA VOIE SACREE

Cérémonies

Mercredi 23 mars : fête du Train aux

Ecoles Militaires de Bourges. Hommage à

Jean-Pierre Notin, un des poilus du Train

tué à Verdun - Cérémonie nocturne avec

évocation historique et baptême de la pro-

motion 2016 « Centenaire de la Voie Sacrée

» des jeunes engagés volontaires du Train.

Mardi 29 mars : ravivage de la flamme du

Centenaire à l’Arc de Triomphe à Paris.

Samedi 23 avril : participation aux com-

mémorations de la Voie sacrée de la com-

mune de Souilly

Jeudi 16 juin : cérémonie commémorative

à l’ossuaire de Douaumont - Messe du Cen-

tenaire en la cathédrale de Verdun – Céré-

monie du Souvenir à Nixéville devant le

monument de la Voie Sacrée – Dépôt de

gerbe sur la tombe du conducteur Notin à la

nécropole de Verdun-Bevaux.

Cycle de conférences : Voir précédent

numéro. JOURNEE

NATIONALE

DES ZOUAVES

TRAIN

Pour contacter L’Estafette de Clio : remi.porte@intradef.gouv.fr

Page 3 1ère année, n° 7

VERDUN

Appel à contribution

Revue Historique des Armées

Le numéro 4/2016 de la Revue Historique

des Armées comprendra normalement un

dossier thématique sur la bataille de Ver-

dun. S’agissant de la seule revue d’histoire

du ministère et considérant qu’il n’y aura

pas d’autre publication particulière sur les

caractéristiques et les enseignements mili-

taires de la bataille, nous avons décidé de

prendre en charge la rédaction d’une partie

significative de ce dossier, pour clôturer en

beauté l’année du centenaire.

Nous avons besoin de 5 contributions

mettant en relief tel ou tel aspect opé-

rationnel (emploi et/ou évolution d’une

arme particulière, organisation et fonction-

nement des échelons de commandement,

enseignements tactiques, etc.). Articles

entre 25.000 et 30.000 signes, avec notes

de bas de page et précision des sources.

Textes à rendre pour le 1er septembre.

Il est important que, par les écrits de

ses historiens, l’armée de Terre soit

également présente sur ce « terrain ».

Merci d’adresser vos propositions à :

remi.porte@intradef.gouv.fr

TEMOIGNAGE

Hommage aux précurseurs

des troupes aéroportées

Un détachement du 1er RCP se rendra le

1er avril à Pujaut (proche de Villeneuve-

les-Avignon, Gard), lieu d’implantation en

1935 du premier centre français d’instruc-

tion parachutiste, commandé par le capi-

taine Geille.

Une plaque commémorative sera dévoilée

à l’occasion de cette cérémonie, en hom-

mage aux précurseurs des unités aéropor-

tées et pour toute la grande famille des

parachutistes.

Par ailleurs, le régiment devrait recevoir

le dépôt du drapeau du 59e RI, régiment

de tradition de l’Ariège dissous en 1920,

dont la soie porte le nom de huit batailles

du Ier Empire et de la Grande Guerre, afin

de témoigner davantage encore de son an-

crage dans le département.

Les « Rapaces » n’oublient pas leur his-

toire.

TEMOIGNAGE

L’histoire dans l’armée de Terre (par un officier communication)

Depuis des siècles, la guerre est une réalité des relations entre les Etats, les nations, les peuples. Pour

former soldats et cadres des armées, l’enseignement de l’évolution des combats et de ses techniques a de longue

date conduit à une réflexion sur les conditions et circonstances des victoires ou des défaites. La guerre est en ef-

fet « LA » question vitale pour chaque Etat : comment l'anticiper, comment vaincre quand on n'a pas d'autres

choix que de prendre les armes, comment « sortir de la guerre » à l’issue des combats. « Se connaître et con-

naître l'adversaire », nous dit Sun Zi dans son ouvrage L’art de la guerre passé à la postérité. Quelques vérités

émergent dans le temps long : l'armée la plus mobile a plus de chances de vaincre que celle qui se laisse fixer ; le

renseignement est indispensable, mener des campagnes rapides permet à la fois d’obtenir des résultats ciblés et

favorise une économie des moyens. Autre vérité que les grands capitaines surent gérer : la bataille se joue aussi

sur le front de l'information et de la désinformation, afin de saper le moral de l'adversaire... Faut-il revenir sur les

« classiques » comme « Qui tient les hauts tient les bas » ? Autant d’enseignements indispensables que notre

histoire militaire permet de retenir et d’enrichir.

Même si elle n’est pas la seule réponse aux écueils et difficultés de la guerre, l’étude de l’histoire militaire

est indispensable pour former l’esprit à l’analyse rapide des situations complexes et affûter le sens tactique des

états-majors d’aujourd’hui. Représentant bien plus que l’étude tactique de la bataille (mais ce niveau reste utile au

moins pour la formation des jeunes sous-officiers et officiers), elle participe concrètement au développement intel-

lectuel, à la compréhension des défis stratégiques, tout en donnant des bases solides pour une bonne préparation

aux conflits futurs. Aujourd’hui, nous trouvons des réponses et des éléments de réflexion à travers l'expérience

des acteurs des opérations récentes et par le processus entretenu du retour d'expérience, mais il ne faut pas ou-

blier les « fondamentaux ». La conduite de la guerre évolue toujours au rythme des techniques et davantage en-

core maintenant à l'ère de l'information, mais Napoléon Ier n’utilisait-il pas déjà les célèbres « Communiqués » de

la Grande Armée ?

L’apprentissage des principes de la guerre et la maîtrise des technologies émergentes sont aussi complé-

mentaires qu’incontournables dans notre formation. Sans être exclusive mais avec toute sa place, l'histoire mili-

taire, capital d'expérience acquis dans

le sang par nos anciens, grand livre

des leçons apprises et des valeurs mo-

rales, constitue indiscutablement un

bras de levier particulièrement perfor-

mant pour mieux préparer nos soldats

aux opérations asymétriques dans un

environnement toujours complexe.

Commandant Alexandre Montagna

Rédacteur en chef de TIM/SIRPA Terre