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Les vitraux de l’église de Notre-Dame de Bon-Secours

de Bois-Colombes

Les vitraux de l’église de Notre-Dame de Bon-Secours

de Bois-Colombes

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ORIGINE DE L’ÉGLISELe décret du 24 juillet 1885 érige en une «chapelle de secours» la chapelle vicariale dépendante de la paroisse Saint-Pierre/Saint-Paulde Colombes située rue des Aubépines à Bois-Colombes.En 1891, l'Abbé Théodore Collignon est chargé de la desservir.

Bois-Colombes est érigée en commune le 17 mars 1896. Dès lors, leConseil municipal sollicite des autorités, de faire de l’église, sa cha-pelle paroissiale.C’est ce que fait le Président de la République Félix Faure, par décret,le 9 juillet 1897. Ensuite, le 2 août 1897, l'archevêque de Paris, FrançoisRichard de la Vergne, érige, par ordonnance, la chapelle paroissialesous le vocable de Notre-Dame de Bon-Secours.

SOMMAIREORIGINE DE L’ÉGLISE page 2LES VITRAUX page 3REGARD SUR LE VITRAIL DE NOTRE-DAME DE BON-SECOURS page 5REGARD SUR LE VITRAIL SUR LE VITRAIL DE SAINT JEAN-BAPTISTE page 6REGARD SUR LE VITRAIL DE SAINT PIERRE page 6REGARD SUR LES VITRAUX DE NOTRE-DAME DES VICTOIRES page 7REGARD SUR LE VITRAIL DE NOTRE-DAME DE LA SALETTE page 7REGARD SUR LE VITRAIL DE L’ANNONCIATION page 8REGARD SUR LE VITRAIL DE PARAY-LE-MONIAL : L’ADORATION DU SACRÉ-CŒUR page 8REGARD SUR LE VITRAIL DE SAINT LOUIS DE GONZAGUE : LA COMMUNION page 9REGARD SUR LE VITRAIL DE LA VIERGE DE PELLEVOISIN, CHAPELLE À LA SAINTE VIERGE page 9REGARD SUR LES VITRAUX DE LA CHAPELLE DU SACRÉ-CŒUR page 10REGARD SUR LE VITRAIL DE LA NATIVITÉ page 10REGARD SUR LE VITRAIL DE NOTRE-DAME DE LOURDES page 11REGARD SUR LE VITRAIL DE LA MÉDAILLE MIRACULEUSE page 11REGARD SUR LE VITRAIL À LA MÉMOIRE DE ROBERT BAIN, VITRAIL DU ROSAIRE page 12REGARD SUR LE VITRAIL DU SCAPULAIRE page 12CARACTÉRISTIQUES COMMUNES À PLUSIEURS VITRAUX page 13

Le cardinal Dubois inaugure, le 3 avril 1927, lanouvelle église mais c’est le 1er novembre 1931,jour de la Toussaint, quelques mois avant le décèsdu père Bréant, deuxième curé de Bois-Colombes,que le cardinal Jean Verdier inaugure l'église ache-

vée, telle qu'elle est aujourd’hui, avec la quasi-tota-lité de son mobilier : maître-autel et autels secon-daires, confessionnaux, fonts baptismaux, cheminde croix, orgue, cloches et vitraux.

PPèèrree BBrrééaanntt((mmiinniissttèèrree 11991188--11993322))

PPèèrree TThhééoopphhiillee VViinncceenntt((mmiinniissttèèrree 11993322--11995588))

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— 2 — Les vitraux de Notre-Dame de Bon-Secours de Bois-Colombes

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Dans toutes les églises, les vitraux remplissent unedouble fonction : laisser passer la lumière et, s’ilssont figuratifs, proposer un enseignement par desfigures de sainteté.À première vue, les vitraux de l'église paraissentbien banals avec leur sujet unique, par rapport auxvitraux du Moyen Âge complexes, avec la multipli-cité des médaillons, ou ceux de la Renaissance,rythmés par l'architecture.Le spectateur qui les observe semble avoir toutcompris au premier coup d'œil puisque le sujet estexplicité par la légende.Le fidèle, comme l'amateur d'art, distingue deuxpériodes, chacune cohérente en elle-même : dixvitraux, bien souvent datés, ornant les grandesfenêtres en plein cintre. Des bas-côtés provenant de la première église ontété exécutés entre 1901 et 1905 avec un pro-gramme iconographique complexe établi par lepremier curé de Bois-Colombes. Quatre autresvitraux datant des années 1924-1927, deux danschaque chapelle, traduisent la foi sur laquelle s'ap-puie le deuxième curé. Le vitrail de la fenêtre haute, centrale, axiale duchœur, les deux vitraux ornant les petites chapel-les greffées sur le narthex constituent quant à eux,une surprise de taille : ils sont les rescapés glorieuxde cette chapelle «de secours» établie par le curé deColombes pour desservir ses paroissiens très éloi-gnés de l'église Saint-Pierre/Saint-Paul.Plus importante encore pour l’histoire de l’églisede Bois-Colombes est la figuration de la construc-tion de cette église. La première vue concerne la figuration de l’églisede 1900 à 1924 dans le vitrail consacré au cœur deMarie avec son clocher comprenant — de bas enhaut —, porche, bandeau, arcade de cinq ouvertu-res en plein cintre comportant statues et fenêtresalternées, fenêtre géminée munie d’abat-sons, hor-loge, rambarde et flèche. Le spectateur est invitépar l’artiste, à se souvenir que c’est la ville touteentière qui y est symbolisée dans les deux vitrauxde la chapelle du Sacré-Cœur. Le Christ, comme samère, y sont représentés dans des bois peuplés decolombes, trois comme les armes de la ville. La seconde vue de l’église intérieure est celle duchœur plat de l’église de 1900-1924. Dans le vitrailconsacré au Sacré-Cœur, il est réduit à une vue trèsrestreinte de cette partie de l’édifice puisqu'il n’estreprésenté quasiment que par l’autel.

Cette description des vitraux comme témoins his-toriques serait incomplète sans intégrer la repré-sentation réelle de portraits ou de figurations.L’ensemble des vitraux concerne la mère du Christreprésentée sous la représentation la plus prochede la réalité humaine, tant dans la figuration de ladévotion à Notre-Dame des Victoires (1836), quedans les apparitions de la chapelle de la médaillemiraculeuse à Paris (1830), de La Salette (1846) deLourdes (1858) et de Pellevoisin (1876).Dans les anciens vitraux, on magnifiait la vie dessaints, des donateurs, personnes civiles ou mora-les. Maintenant, le personnage célébré par levitrail est réduit à n’être qu’un modeste acteur del’iconographie développée ; il semblerait mêmeque les cartonniers aient suivi les instructions ducommanditaire, l’abbé Collignon, puisque lesenfants sont présents très discrètement dans lesvitraux concernés.Un culte est rendu principalement à la Vierge, à travers sa vie terrestre (Annonciation, Adorationdes anges à la crèche), ses apparitions (Lourdes, LaSalette), ses dévotions parisiennes (ImmaculéeConception, Notre-Dame des Victoires) ou ses pratiques plus populaires (vitraux du Rosaire et duscapulaire). Deux vitraux sur dix traitent d'un autrethème. Le vitrail du Sacré-Cœur rappelle égalementle Sacré-Cœur de Montmartre édifié en 1873. Levitrail consacré à saint Louis de Gonzagues'adresse aux jeunes chrétiens puisqu'il est lepatron de la jeunesse. Sa mort est survenue alorsqu'il soignait des personnes atteintes de la peste.Deux jeunes Bois-Colombiens, Raymond Koch,emporté par une méningite tuberculeuse à cinqans, et Robert Bain, mort à quatorze ans d’une sep-ticémie généralisée, sont aussi représentés.Le nombre des éléments, leur choix, les couleurssont des codes choisis par les artistes pour transmettre l’Ancien et le Nouveau testaments. Ces éléments symboliques jettent des ponts entrel’homme et le divin, entre l’homme d’hier et celuid’aujourd’hui — qui connaît mal la Bible et vit peuen relation avec Dieu — , entre le concret et l’abs-trait, entre la matière et le divin. Ce savoir nous estrévélé dans les cathédrales par l’architecture, lesstatues, les vitraux… L’imagier utilise des codes quipermettent de traduire la gestuelle des personna-ges pour mieux comprendre les messages délivrésen se replaçant dans la civilisation et la culture del’époque.

LES VITRAUX

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Le rouge : Amour divin, charité, miséricorde. C’est aussi le sang du Christ.Le blanc : La pureté, la chasteté. Lumière qui referme toutes les couleurs - réservée au Père.Le bleu : Amour céleste, le Christ avant sa mort est souvent représenté en bleu, c’est aussi

la parure de Marie, mère de Jésus.Le vert : Victoire spirituelle par l’Esprit divin, couleur de la paix, de l’espérance,

de la connaissance divine, de l’énergie, de la force vitale.Couleur de la foi en la révélation du Christ, en la parole du Verbe, en sa Création.

Le violet : Couleur de la soumission, du recueillement, de la pénitence, de l’attente.Le noir : La pénitence.

Ce langage se vit dans le silence et est perçu au plus secret de l’entendement.

Le cercle exprime le souffle de Dieu sans commen-cement ni fin. Ce souffle est continuel sur sa créa-tion. Il lie le ciel à la terre en jetant dans le cercle unlosange symbole d’un commandement divin. Parl’Incarnation de son fils, il unit sa divinité à l’huma-nité. Par sa croix rayonnante, le Christ sauve et unitl’homme à Dieu.

Le cercle, le losange et la croix ont le même centre,celui de la toute puissance créatrice divine. Les quadrilobes formés de quatre arcs de cercleégaux disposés autour d’un centre de symétrie ser-vent d’ornementation et courent tout en haut de cha-que côté de la nef.

Le jaune :

Le blanc :

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UNE SCÈNE PEUT ÊTRE LUE SOUS DIVERS PLANS :� Une notion d’ensemble qui comprend les diverséléments qui la composent.� Une notion de dimension qui nous donne uneidée de la valeur de chaque chose en fonction duplan qu’elle occupe dans l’espace.� Une notion de situation qui nous fait compren-dre le message qui est donné.

Le regard du contemplant doit balayer le vitrail degauche à droite et de haut en bas et remarquer lesgestes des divers personnages en fonction de leuraction (geste actif, rituel, intentionnel ou non…), la position des corps dans l’espace.

(ex : position assise réservée à Dieu ou à un grand person-nage, la main dont l’index pointe verticalement est un signed’autorité, si la main pointe vers le haut c’est un commande-ment, si elle pointe horizontalement, c’est un geste d’affirma-tion ou d’enseignement. Un pied sur un animal est signe de victoire sur le mal. Un genou gauche découvert symbolise l’humilité.)

Dans la tradition chrétienne, le Verbe de Dieu estappelé lumière du monde. Dans la Bible, la lumière symbolise la vie, le salut,le bonheur accordés par Dieu. Les couleurs choi-sies par l’imagier chantent sous la lumière du soleilet contribuent à magnifier la liturgie qui célèbre lasplendeur et la gloire de Dieu. Sa lumière invite aurecueillement, à l’émerveillement, à la prière.

La symbolique des couleurs

Les vitraux géométriques :

Église Notre-Dame de Bon-Secours 31, rue du Général-Leclerc 92270 Bois-Colombes

Tél. : 01 42 42 12 75http://servantsndbs.free.fr/ - notre paroisse en quelques mots

[email protected]://catho92.bois-colombes.cef.fr et [email protected]

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Regard sur le vitrail de Notre-Dame de Bon-Secours

Le vitrail de la fenêtre haute constitue une révéla-tion de premier ordre puisqu’une Vierge à l’enfantest représentée sur un fond rouge à ramage sou-vent employé par les maîtres verriers de la fin duXIXe siècle. C’est grâce au fonds de cartes postales de la mai-rie prises à diverses périodes que cette déductiona pu être correctement menée. Les maîtres verriersde 1900 et de 1924 ont inséré le vitrail initiald’abord dans une large fenêtre au début du sièclepuis dans une fenêtre plus restreinte. Le sujet, quant à lui,représente uneVierge à l’enfant,vêtue d’une tuniquerose et du conven-tionnel manteaubleu. Elle porte sur sonbras gauche l’enfantJésus qui regarde lespectateur en lebénissant de samain droite tout entenant de la maingauche, une lancepointée sur la têted’un serpent que laVierge écrase de sespieds.Si le nom de BonSecours fait réfé-rence à la chapellede secours de 1885,le vitrail était exécuté et ce n’estpas de ce côté qu’ilfaut se diriger pour tâcher de ledécrypter. Bien que les vitrauxrelatifs à l’ImmaculéeConception, Notre-Dame des Victoires,la Vierge de LaSalette et de Lourdes

n’étaient pas encore créés, les esprits catholiquesmontrent, depuis 1830, une dévotion particulière àla Vierge sous le vocable de l’ImmaculéeConception renforcée par les apparitions deLourdes. C’est cette ferveur qui amène la représen-tation de cette Vierge écrasant le malin sous sespieds que son fils vaincra par sa mort et sa résur-rection. Son sacrifice pour l’humanité entière pour-rait également s’imposer et donner sa véritablesignification profonde au titre de Notre-Dame deBon-Secours. Elle nous donne son fils, qui se

donne à nous…Ce vitrail placédans la nef, enhaut, nous présentela patronne del’église. Jésus habillé deblanc lumineux quibénit l’assemblée etl’enseigne. La vierge immobi-lise avec son piednu le serpent. Le bleu de sa capemarque l’amour deDieu pour Marie. Le fond en tissudamassé rouge rap-pelle le messagedivin pour tous, àsavoir qu’il est lasource de l’amouret que sa miséri-corde est infinie. Ce rouge et ce bleunous évoquent lesvitraux de Chartres. Les quatre colonnesaffirment que laVierge est bénieentre toutes lesfemmes. Elle intercède pournous auprès deDieu.

Emplacement : au centre, en hautTitre : Notre-Dame de Bon-Secours

Date : 1871

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Regard sur le vitrail de saint Jean-BaptisteLe vitrail de saint Jean-Baptiste a été offert en 1872à la chapelle de secours de Colombes par MadameParchappe de Vincay. Il est signé en bas à droitepar Léon Daumont-Tournel, maître verrier ayantson atelier à Paris. Nous neconnaissons pas les raisons dece don mais nous pouvonsaugurer de son emplacement,— les fonts baptismaux —, enraison du sujet choisi : Jean-Baptiste, le précurseur. Ce vitrail est de loin le plusendommagé (une partie de lagrisaille comme de la peinturea disparu aux extrémités enbas comme sur une partie dudécor droit). Le prophète avécu dans le désert (sa figura-tion l’arbre desséché ; l'eausymbolisant le Jourdain, lieuoù saint Jean-Baptiste donnaitle baptême).Le vitrail représente le dernierdes prophètes d'Israël nimbé,vêtu «d'un manteau de poilsde chameau (manteau rouge àrevers marron), un pagne de

peau et une ceinture autour des reins. Sa nourri-ture est composée de sauterelles et de miel sau-vage» (Mc 1). L'inscription «Agnus Dei» sur une ban-derole pendue à un long bâton muni d'une tra-

verse, fait penser à la croix.Tenu de la main gauche, ilnous permet de comprendreque le baptême, demandéexpressément par Jésus-Christà Jean Baptiste dans les eauxdu Jourdain, a déjà eu lieu (Mt3, 16-17). En effet c'est par ces mots de laVulgate «Ecce Agnus Dei qui tol-lis peccata mundi» alors qu'avecle baptême le Christ commen-çait sa mission publique, queJean le Baptiste désigne Jésuscomme le futur agneau immolé,agneau pascal, symbole de larédemption d'Israël et dumonde (Jn 1,29-34). Quelle plus belle manifestationde la grandeur de Dieu venuracheter tous les hommes, et, en particulier, les jeunesbaptisés.

Emplacement : BaptistèreTitre : Saint Jean-Baptiste - Auteur : Tournel

Date : 1872Don de Mme Parchappe de Vincay

Ce vitrail a été offert par le fils de l'un des mairesles plus réputés de Colombes. Jésus a donné un nouveau nom à Simon : «Tu serasPierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église». Il aété le premier pape et est mort martyr à Rome. Onle représente avec, comme attribut, une clef. Cette clef ouvre le royaume de Dieu à celui quipratique Sa parole. Pierre porte sur son bras gau-che la Bible.

Regard sur le vitrailde saint Pierre

Emplacement : ConfessionnalTitre : Saint Pierre

Auteur : ChabinDate : 1875

Don de M. et Mme Aymar-Bression

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Notre-Dame desVictoires située dans lequartier de la Bourse àParis fut voulue par leroi Louis XIII. Le frèreFiacre y a joué un rôleimportant en annon-çant à Anne d’Autrichequ’elle aurait unenfant, le futur LouisXIV. (Sa renomméeparmi les conducteursde calèches s’est tra-duite par l’adoption deson nom). En 1836, le curé deNotre-Dame des Victoires, se désolant de voir saparoisse se vider, eut l’inspiration de la consacrer au«Cœur Immaculé de Marie, refuge des pécheurs». Ilfonda une «Association Universelle de Prière Mariale»,toujours vivante aujourd’hui qui eut un retentisse-ment mondial au XIXe siècle. Notre-Dame desVictoires est devenue un centre universel de conver-sion et de mission. Les Victoires qu’elle remporte sontspirituelles, spécialement sur la désespérance,l’égoïsme, le non-respect des autres, l’incrédulité. Sur

le premier vitrail (bas-côté ouest), la Vierge et l’Enfantont revêtu leurs habits royaux (couronne, cape). LaVierge repose sur une nuée (présence divine entou-rée de ses anges). La Vierge tient l’enfant Jésus quiaccueille. Les étoiles à cinq branches rappellent de lesuivre. Les deux lys, emblèmes de la pureté, de la vir-ginité de Marie, plongent dans deux vases rouges,emblèmes de la richesse de Dieu. Le rouge dominele vitrail qui nous parle de son Amour pour toutel’humanité. Tous les éléments sontdouble (colonnes, vases,lys) et révèlent la pré-sence de Notre Dame, lafemme bénie entre toutesles femmes. Sur le vitrailde chapelle de la SainteVierge, la Vierge etl’Enfant ont des couron-nes, attributs royaux. Ellemontre et offre à Jésusune colombe qui laregarde et semble labénir. La Vierge est gra-cieusement déportée surla droite.

Emplacement : Bas-côté ouestTitre : Notre-Dame des Victoires

Auteur : D. TerpentDate : 1904

Emplacement : Chapelle à la Sainte ViergeTitre : Notre-Dame

des VictoiresAuteur : Prost-Lannes

Date : 1924-1927

Regard sur les vitraux de Notre-Dame des Victoires

En 1846, une «Belle Dame» apparaît à deux enfantsqui gardaient leurs troupeaux en altitude à 1800 mètres au-dessus de Corps(Isère) au lieu-dit «La Salette».D’abord assise, et toute en lar-mes, elle se lève et leur parlelonguement en français et enpatois, sans cesser de pleurer.Puis, elle gravit un raidillon etdisparaît dans la lumière. Toutela clarté dont elle était auréoléevenait du crucifix sur sa poitrineentouré des outils de la cruci-fixion et de roses. Dans un langage très concret,elle demande qu’on revienne àDieu par la prière et l’assistanceà la messe du dimanche si onveut éviter de grands malheurs.L’Église a authentifié cette appa-rition. Nombre de saints, de pas-teurs, d’écrivains ont été mar-

qués par ce lieu. Entre autres, le Curé d’Ars, DomBosco, Maritain, Psichari, Claudel, Mauriac… La

Vierge regarde les enfants quijoignent les mains. D’elle, éma-nent des rayons d’or. Son habitblanc nous rappelle qu’elle esthabitée par la présence divine.Elle a foi dans la Parole de Dieu.Le chien, animal fidèle, nousappelle à vivre cette fidélitéavec Dieu. Les végétaux (le roseau, c’est lafragilité, la flexibilité de l’âmeardente qui pleure et prie ;l’acanthe représente celui qui asurmonté ses épreuves transfor-mées en gloire), les cinq rosespâles invitent à l’écouter et à laregarder. Dans le lointain, lacroix qui nous délivre du péchéet nous conduit à la résurrec-tion. C’est notre salut.

Regard sur le vitrail de Notre-Dame de la Salette

Emplacement : Bas-côté ouestTitre : Notre Dame de la Salette

Auteur : Société artistique de peinture sur verre, Paris

Date : 1901 - Don de Mlle Vidal

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Regard sur le vitrail de l’Annonciation

Cette scène de l’évangile a inspiréles plus grands peintres. Le sujet,dans le style du début du XXe siè-cle, met en relief l’intériorité del’événement. Par l’intermédiaire de l’angeGabriel, Dieu épouse Marie et, àtravers elle, toute l’humanité, réa-lise ainsi les prophéties d’Isaïe :«Un jour, ton Créateur t’épousera».Oui, Dieu nous aime.L’ange Gabriel est un envoyé deDieu (présence de la nuée renfor-cée par la colombe de l’EspritSaint) qui délivre à Marie le mes-sage divin. Le vase vert renferme

la richesse de la Parole que Marieécoute et dont elle vit. Elleaccueille cette nouvelle Paroleavec simplicité et humilité (elle estagenouillée, tête penchée). Dans le lointain, une ville enIsraël. Marie a été surprise dansson travail de filature, dans unepièce propre, rangée, très simple-ment meublée. Sa robe violettenous dit qu’elle est soumise et enattente. Son auréole montre qu’elle vitconstamment avec Dieu. Il y abeaucoup de jeunesse et de fraî-cheur dans cette scène…

Emplacement : Bas-côté ouestTitre : Annonciation

Auteur : Terpent, Bois-ColombesDate : 1911

Regard sur le vitrail de Paray-le-Monial :l’adoration du Sacré-CœurAu cours du XVIIe siècle, une religieuse du monas-tère de la Visitation (religieuses cloîtrées vivant dansun ordre fondé par saint François de Sales) vivaitune relation privilégiée avec Notre Seigneur Jésus-Christ. Marguerite-Marie Alacoque était son nom.Elle eut beaucoup à souffrir de son entourage quine croyait pas à ses révélations jusqu'au jour où lepère de la Colombière,tenu pour un saint, témoi-gna en sa faveur. Le vitrail représente cellequi, depuis, a été canoni-sée, lors de l’une de sesapparitions. «Il me fit voirl’ardent désir qu’Il avaitd’être aimé des hommes etde les sauver de la perdi-tion où Satan les précipiteen foule. D’où son granddésir de manifester soncœur aux hommes avectous les trésors d’amour, demiséricorde, de grâces, desanctification et de salutqu’il contenait.» Le Seigneurlui demanda de promou-voir la dévotion du premiervendredi du mois. Elle ajoué un grand rôle dans la

diffusion de cette spiritualité. Le Père de Foucauldportait un cœur surmonté d’une croix sur sa gan-doura. De nos jours, le sanctuaire de Paray-le-Monial est confié à la Communauté de l’Emmanuel,comme la paroisse de Notre-Dame de Bon-Secours.Sainte Marguerite-Marie est en adoration devant leSaint Sacrement lorsque le Christ lui apparaît sur la

Nuée et lui montre avec undoigt son Cœur. Il enseigneavec autorité et lui donne unmessage. Il donne son amourpour tous les hommes. Sonhabit rouge et vert rappelle samiséricorde pour tous leshommes et l’Espérance pourune vie au-delà de la mort.L’encens monte pour glorifierle Seigneur. La Sainte est agenouillée ensigne d’humilité, sa maingauche montre le livre de laParole, La Bible, et, de sonautre main, elle accueille leSeigneur. La tenture verte signale quela Sainte (auréole au-dessusde sa tête) est aimée de Dieuet choisie pour révéler sonmessage.

Emplacement : Bas-côté ouestTitre : Adoration du Sacré-Cœur

Auteur : Société artistique de peinture sur verre, Paris

Don de Mme Hatrait à la mémoire de MFG Hatrait

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Ce vitrail représente saint Louisde Gonzague recevant la com-munion de la main de saintCharles Borromée, son confes-seur, au moment où le jeunejésuite apprend qu’il doit bien-tôt mourir. La peste ayantéclaté, Louis s’était porté volon-taire pour soigner les malades.Il attrapa cette grave maladie eten mourut. A sa mère, il a laisséune belle lettre où il luidemande de ne pas pleurerpuisqu’il part vers Dieu. SaintLouis de Gonzague, en raison

de son enthousiasme et de sa géné-rosité, a été déclaré patron de la jeu-nesse. Saint Louis de Gonzague, aiméde Dieu, est entouré par deuxarchanges, les envoyés de Dieu. Latonalité rouge du vitrail insiste surl’importance de la charité dans nosvies. Dieu est Amour, la source del’Amour. Il se donne à nous, chaquejour, dans le sacrement del’Eucharistie en son Église.

Emplacement : Bas-côté ouestTitre : Saint Louis de Gonzague,la CommunionAuteur : Ch. Champigneulle fils, Paris

Regard sur le vitrail de saint Louis de Gonzague,la Communion

Cette chapelle comporte deux vitraux représentantla Vierge Marie. Le premier représente Notre-Damede Pellevoisin. Celui du fond à droite représenteNotre-Dame des Victoires (voir plus haut).Pellevoisin est un petit village situé à 30 km àl’Ouest de Châteauroux. En 1876, une jeune femme,Estelle Faguette, est gouver-nante chez la famille de LaRochefoucauld. Atteinte parune tuberculose aiguë, cou-verte d’abcès, le 18 février àminuit, elle est en train demourir. A minuit et quart, elles’assied dans son lit, guérie.Elle demande à manger et àboire à la stupéfaction despersonnes qui la veillaient.Elle a vécu ensuite jusqu’à 86ans. Elle a raconté que laSainte Vierge lui était apparuetous les jours dans la semaineprécédant cette nuit et l’avaitavertie de sa guérison en luidonnant pour mission de pro-clamer sa gloire. La SainteVierge lui apparut ensuite unedizaine de fois dans le cou-

rant de cette année. Les dialogues qu’elle a connusavec la Mère du Christ sont pleins de spontanéité,comme ceux d’une mère avec son enfant. En luirecommandant la simplicité, Marie lui a demandéde diffuser le culte du Sacré-Cœur. Son vitrail est

arrivé dans cette église lors del’installation du deuxièmecuré, le père Bréant. Son fil-leul, qui habitait Bois-Colombes, est décédé en2000. La Paroisse a eu unelongue tradition de pèlerinageà Pellevoisin. Ce sanctuaireédifié dans la chambre desapparitions est très sobre etévocateur de la présence deMarie, notre Mère du Ciel. Larobe blanche rappelle sapureté et sa virginité. Ellepenche la tête pour rentrer encontact avec nous et nousouvre ses mains. Elleapprouve et remercie. Dieudispense ses richesses parMarie en une couronne deroses (odeur, beauté, maisaussi épines à supporter, unisau Christ pour l’Éternité).

Emplacement : Chapelle à la sainte ViergeTitre : Notre Dame de Pellevoisin

Auteur : Prost-LannesDate : 1924-1927

Regard sur le vitrail de la Vierge de Pellevoisin,chapelle à la Sainte Vierge

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Regard sur les vitraux de la chapelle du Sacré-Cœur (à gauche de l’autel)La dévotion au Sacré-Coeur est très ancienne, elleoriente le croyant vers l’essentiel : L’Amour de Dieupour nous, symbolisé par le cœur du Christ. Cetteforme de spiritualité s’est diffusée particulièrement àpartir du XVIIe siècle (le vitrailde Paray-le-Monial) et a atteintson apogée au XIXe siècle avecla Construction de la basiliquedu Sacré-Cœur. Les vitraux decôté représentent l’un, le Christprésentant son cœur blessé parl’indifférence des hommes, l’au-tre, Marie, montrant son cœurtranspercé par la douleurqu’elle a endurée à la mort deJésus. Au fond du paysage, onvoit l’église telle qu’elle était audébut du siècle. Le vocableNotre-Dame de Bon-Secours,sous lequel est priée la Mère duChrist Jésus, vient du premiercuré, le Père Collignon. Danscette église, Marie accueille sesenfants et les conduit à Jésus. Le Christ montre soncœur rayonnant d’Amour. Il enseigne avec sa maindroite. Des colombes messagères de la Paix divines’envolent. La Vierge nous montre son cœur aimant

de mère. Elle est placée dans un cadre luxuriant avecune colombe. D’elle, part un chemin qui nous mèneà notre première église. Marie est la mère et l’icônede l’Église. La statue de la Vierge Marie qui sur-

plombe l’autel est une reproduction de laVierge telle que l’a décrite Estelle, àPellevoisin. Elle est dans cette attitude, lesmains ouvertes, d’où partent des rayons quimatérialisent les grâces qu’elle obtient deson Fils.

Emplacement : Chapelle du Sacré-Cœur Titre : Cœur de MarieAuteur : Prost-Lannes

Date : 1924-1927

Emplacement : Chapelle du Sacré-Cœur Titre : Sacré-Cœur

Auteur : Prost-LannesDate : 1924-1927

La scène est très connue : Jésusnouveau-né est présenté à l’adora-tion des anges et des bergers. Maissa signification est souvent défor-mée. Dans cet enfant, le Verbe deDieu, Dieu Lui-même, est entrédans notre humanité. Il a voulu par-tager notre vie pour nous faire par-tager la Sienne. C’est le propre del’Amour. Depuis ce jour, Il s’estglissé discrètement mais réellementdans les feuillets de l’histoirehumaine. La Vierge, femme bénieentre toutes les femmes, tientcontre son cœur l’enfant Jésus, enune posture pleine de tendresse.Tous les deux semblent assoupis. Six anges,envoyés de Dieu viennent l’adorer. L’un soulève

délicatement le voile de Marie pournous donner l’enfant à contempler.Ces trois anges en habit de couleurnous enseignent les vertus théologa-les : jaune, la Foi ; vert, l’Espéranceet rouge, la Charité. Les mains join-tes, ils prient, tandis que les troisautres, de blanc vêtus, jouent d’uninstrument de musique. Tous leursregards convergent vers Marie etJésus. Regardez l’animal derrière laporte, lui aussi participe à cemoment privilégié.

Emplacement : Bas-côté est Titre : Adoration des AngesAuteur : Société artistique de peinturesur verre, ParisDon de Mmes Tiffou et leurs élèves

Regard sur le vitrail de la nativité

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En 1830, une jeune religieuse de saint Vincent dePaul, sœur Catherine Labouré, est témoin de plu-sieurs apparitions de la SainteVierge alors qu’elle était au noviciat,rue du Bac, à la maison-mère. Seulson confesseur sera au courant. Et ilse mettra à croire ce qu’elle luiraconte quand il verra se réaliserdes événements annoncés par laVierge Marie. C’est lui qui servira derelais pour réaliser ce qu’Elledemandait à Catherine. Dans un souci de miséricorde, Elledemanda qu’on fasse frapper unemédaille avec, d’un côté, son imageentourée de l’invocation : «O Marieconçue sans péché, priez pour nousqui avons recours à Vous.» et del’autre, la lettre M surmontée d’unecroix et appuyée sur les cœurs deJésus et de Marie, le tout entouré de

12 étoiles. Cette médaille, portée par des millionsde personnes depuis, a été l’occasion de grandes

grâces et est devenue dans le lan-gage populaire la «Médaille miracu-leuse». La chapelle de la rue du Bacest toujours un haut-lieu de prièreset de conversions. Notre Dame envoyée par Dieu(nuée) envoie sur la terre, de sesmains ouvertes, des rayons delumière afin d’éclairer le monde.Elle écrase sous ses pieds nus (mar-que du créateur) le serpent repré-sentant le mal dans notre monde.Dans sa double auréole, on peutlire «Marie conçue sans péché, nousavons recours à vous». SœurCatherine, les mains jointes, prie,un livre de prière ouvert posé à sespieds. Elle est agenouillée en signed’humilité. Elle écoute, fascinée.

En 1858, Bernadette Soubirous, jeune fille d’unefamille très pauvre de Lourdes, en allant ramasserdu bois près de la grotte de Massabielle, vit apparaî-tre dans la grotte une belledame qui lui demanda devenir la revoir. Celle-ci luiconfia diverses commissionspour le curé qui demeurasceptique jusqu’au jour où ladame livra son nom «Je suisl’Immaculée Conception».Alors, il la crut et la défenditcontre ses détracteurs. Unesource jaillissant d’un troucreusé par Bernadette dans lesol de la grotte et où la dameavait demandé de venir selaver, fut l’occasion de plu-sieurs miracles. La jeunevisionnaire ne tira aucunbénéfice des faveurs que laSainte Vierge accorda et conti-nue d’ailleurs d’accorder auxpèlerins. Elle mourut reli-gieuse dans un couvent à

Nevers. Lourdes est devenu un lieu de pèlerinageinternational et sans doute la capitale de l’espé-rance pour des milliers de malades. La Vierge appa-

raît illuminant la grotte. Elle ales mains jointes en signe desupplication et porte à sonbras droit un chapelet. Desroses blanches entourent sesjambes. Et à ses pieds coulentl’eau pure de la source miracu-leuse. Sa ceinture vertedemande d’espérer en la prièreet en son intervention au prèsde Dieu qui ne lui refuse rien.Agenouillée, habillée en pay-sanne, Bernadette tient uncierge pour éclairer la grotte ;elle regarde la vierge et avancela main comme si elle voulaitla toucher. La scène est placéedans un décor naturel. Dans lelointain, on distingue la basili-que de Lourdes où les pèlerinsde tous les pays du monde,viennent prier Marie.

Emplacement : Bas-côté est Titre : Notre-Dame de Lourdes

Auteur : Société artistique de peinture sur verre, Paris

Don de l’abbé Collignon, premier curé de Bois-Colombes (ministère 1897-1918)

Regard sur le vitrail de Notre-Dame de Lourdes

Regard sur le vitrail de la Médaille miraculeuse

Emplacement : Bas-côté est Titre : Immaculée Conception

(Médaille miraculeuse)Date : 1901

Don des Enfants de Marie

Les vitraux de Notre-Dame de Bon-Secours de Bois-Colombes — 11 —

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— 12 — Les vitraux de Notre-Dame de Bon-Secours de Bois-Colombes

La Sainte Vierge donne son image à porter sur soi (sca-pulaire) au père Simon Stock, prieur général desCarmes au XIVe siècle.Celui ou celle qui le portait, s’engageait à prendreMarie pour modèle, dans son amour pour Jésus Fils deDieu, en lui demandant de l’aider à dire chaque jour«oui» à la volonté du Père. Le vitrail a été offert par la famille Koch en mémoire deleur petit garçon décédé, Raymond, qui prête sonvisage à l’enfant Jésus.Les Carmes sont des religieux, fils spirituels des ermitesqui vivaient au mont Carmel en terre Sainte au XIIIe siè-cle dans l’esprit du prophète Élie. Ils avaient une dévo-tion particulière pour la mère de Jésus Christ sous levocable de Notre-Dame du Mont Carmel. Les grands dela Croix, sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse deLisieux, la Bienheureuse Élisabeth de la Trinité…La Vierge, reine du ciel, entoure Jésus, qui est debout,indépendant et plus âgé. Il représente l’enfant décédéà 4 ans. Le premier angelot sur la nuée a pris les traitsde son frère qui fut prêtre. Le moine agenouillé quilisait et méditait la parole de Dieu reçoit de la Viergeson scapulaire qu’il portera pour l’honorer.

Ce vitrail représente la remise du rosaire à saintDominique qui a popularisé cette façon toute simple deprier. L’Église a vivement recommandé d’utiliser lesdizaines du chapelet pour méditer l’évangile dans lesmoments joyeux, douloureux, glorieux, de la vie deJésus à laquelle Marie sa mère a été associée de si près.Ce vitrail a été offert par la famille Bain en 1904, enmémoire de leur fils décédé. Une avenue lui est consa-crée à Bois-ColombesLa Vierge au visage gracieux remet au Saint Moine unchapelet qu’il reçoit avec beaucoup de vénération. LaVierge rayonne de grâce et de beauté, elle porte Jésusqui se penche pour bénir les hommes. Elle vient de Dieu (nuée et angelots – c’est la femmebénie entre toutes les femmes). Seuls le moine et lamoniale (Sainte Rose de Lima, tertiaire dominicaine) sontagenouillés en signe d’humilité et de prière. Le soldatromain a pris le visage du jeune Robert Bain décédé bru-talement à 14 ans. Pour sa sœur, commanditaire du vitrail, il est l’ami deDieu, celui qui a fait sa volonté sur la terre. Il porte uneauréole comme les deux autres personnages.

Regard sur le vitrail à la mémoire de Robert Bain,vitrail du Rosaire

Emplacement : Bas-côté est Titre : Le Rosaire, Saint Dominique

et Sainte Rose de LimaAuteur : D. Terpent, Bois-Colombes

Date : 1904Don de Renée Bain le 17 mai 1904

Regard sur le vitrail du scapulaire

Emplacement : Confessionnal Titre : Notre-Dame du Carmel (Scapulaire)

Auteur : Lobin - Date : 1905Don de la famille Koch

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Au sommet des vitraux deNotre-Dame de la nativité (1),de la Salette (2), de Paray-le-Monial (3), de Notre-Dame deLourdes (4), de la Médaillemiraculeuse (5) et saint Louis deGonzague (6), on remarque :— un agneau victorieux quitrône sur un autel célesteentouré de ses anges c’est leChrist immolé vainqueur ;— sept mesures : le chiffre 7 estcelui d’une totalité en mouve-ment ; de la perfection de Dieuet les mesures symbolisent lajustice divine, son harmonie etson exactitude ;— huit olives, les rouges signa-lent la miséricorde divine et lesblanches rappellent que Dieuest Saint et infiniment Pur.Ceux de Notre-Dame desVictoires (7), de l’Annonciation(8), de saint Dominique (9) ontà leur sommet la présence ducorps et du sang du Christ sousla représentation de l’hostie etdu calice. Deux poissons (ou deux dau-phins suivant interprétation) lesentourent. Le nom de Jésus engrec signifie poisson. Les pre-miers chrétiens avaient choisice signe pour se reconnaître.

CARACTÉRISTIQUES COMMUNES

À PLUSIEURS VITRAUX

1 vitrail de la nativité

3 vitrail de Paray-le-Monial,adoration du Sacré-Cœur

2 vitrail de Notre-Dame de la Salette

4 vitrail de Notre-Dame de Lourdes

5 vitrail de Notre-Dame de Lourdes

7 Notre-Dame des Victoires 8 Vitrail de l’Annonciation 9 Vitrail à la mémoire de Robert Bain,vitrail du Rosaire

6 Vitrail de Saint Louis de Gonzague,la Communion

Les vitraux de Notre-Dame de Bon-Secours de Bois-Colombes — 13 —

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Ce fascicule a été réalisé par des paroissiens fascinés par ces vitraux :Madame Coutty, paroissienne engagée,

décédée en l’été 2OO6, qui nous a éclairés sur la création des vitraux de sa famille. Nous la remercions pour son aide et son accueil.

Père Jung, ancien curé de notre paroisse de 1992 à 2OO1. Merci au Père Dumont pour son intérêt vis-à-vis de ce travail

Monsieur Venien, photographe.Madame Legraverend, conseillère municipale

et paroissienne intéressée par les codes et les symboles utilisés par les chrétiens qui nous ont précédés.

Monsieur Delbecque, historien, qui retrace l’histoire de notre église.Mademoiselle Rassinoux, secrétaire coordinatrice.

Merci à Monsieur Fabrice Cheignon, Chef du service Archives et Documentation, et au service Communication de la mairie de Bois-Colombes,

pour l’aide apportée dans la conception graphique de ce document.Septembre 2007

Vous pouvez aussi consulter l’historique de l’église Notre-Dame de Bon-Secours sur http://servantsndbs.free.fr/ - notre paroisse en quelques mots

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Les vitraux de Notre-Dame de Bon-Secours de Bois-Colombes