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Salon 2018 25-28 sept - Besançon www.micronora.com

MAI 2018 - N°146

Usine du futurDes défis et des solutions> page 7

Focus entrepriseMC Robotics apprivoise les robots> page 17

InnovationAlimenter les objets connectés> page 5

EntretienJohn Lopez, président du Club Laser et Procédés> page 37

Dossier

Les tendances technologiques de Micronora 2018

INTERPLEX_SOPREC-AP_A4-Mars18.indd 1 15/03/2018 09:35

M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8 - 1

ON EN PARLE 2 Les micro-news de l’industrie

INNOVATION 5 Un marché, une idée, un produit Alimenter les objets connectés sans peine

L’USINE DU FUTUR 7 Des défis et des solutions

DOSSIER 10 Les tendances technologiques de Micronora 2018

FOCUS ENTREPRISE 17 MC Robotics apprivoise les robots

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCE 19

L’ENTRETIEN DE MICRONORA 37 John Lopez, président du Club Laser et Procédés

En couverture : Les visiteurs du prochain salon international des microtechniques et de la précision trouveront du 25 au 28 septembre 2018 à Besançon les dernières innovations micro et nano indispensables pour résoudre leurs casse-têtes technologiques. Dont certaines seront rassemblées dans l’unité de production autonome. Une solution originale présentée dans le cadre du Zoom par plusieurs partenaires pour démontrer comment les PME peuvent améliorer la productivité et la qualité sans se ruiner. La R&D micro et nano sera elle aussi à l’honneur au salon bisontin avec les dernières découvertes dans ce domaine. Ici des nano-robots utilisés dans les applications médicales qui disposent d’un nouveau système de propulsion électrique. Source : TUM

ÉDITORIAL

La quête permanente du progrès est un objectif majeur pour nos entreprises, qui assure leur viabilité et donne au personnel les moyens de s’épanouir dans leur travail. Le concept Industrie 4.0 qui vise, entre autres, la mise en place d’une chaîne numérique complète, s’inscrit dans cet effort d’envergure. De la conception à la fabrication, en passant par la logistique et les services (commerciaux, qualité, main-tenance, etc.), toutes les fonctions de l’entreprise doivent être connectées. Ce qui permet une meilleure exploitation de multiples données fournies par la kyrielle d’outils logi-ciels qu’exploitent depuis des années toutes les entreprises, grandes comme petites. En fait, c’est toute la chaîne de valeur de l’entreprise qui est concernée par ce bouleverse-ment. C’est le but d’Industrie X.0, une notion développée par Eric Schaeffer dans un ouvrage paru fin 2017 (1). Une démarche qui assurera de 20 à 30 % de compétitivité sup-plémentaire, particulièrement pour les PME et les ETI.

À chacune de ses éditions, Micronora propose aux visiteurs des solutions capables d’améliorer leur chaîne de valeur. Une fois encore, du 25 au 28 septembre 2018 les exposants dévoileront leurs idées et produits qui s’inscrivent dans la mouvance Industrie X.0. Car c’est désormais une évidence : l’industrie est à l’aube d’une transformation radicale. Ainsi la simple commercialisation d’un produit physique, aussi performant et intéressant soit-il, sera remplacée par la vente de produits intelligents et connectés. Une vente qui sera accompagnée de la commercialisation de résultats ou de services liées à ces produits. L'automobile deviendra ainsi dans quelques années une plate-forme numérique mobile et autonome, équipée de logiciels embarqués qui offriront une multitude de services. Ce qui changera de fond en comble ce domaine industriel et offrira de nombreux avantages à la société, comme la réduction des émissions de CO2 et des accidents de la route. Cependant, la mise en œuvre d’Industrie X.0 sera longue et elle sera plus facile pour les grandes entreprises qui disposent de ressources nécessaires. Elle le sera moins pour les PME, majoritaires dans l’industrie microtechnique. Il faut donc l’aborder avec pragmatisme, ce que démontrera le Zoom de Micronora 2018. Véritable concentré technologique, il mettra en œuvre une Unité Autonome de Production (UAP). Une solution originale explicitée par le dossier de ce numéro. Très adaptée aux besoins des industries microtechniques, elle montrera aux PME que la mise en place d’Industrie 4.0 peut se faire progressivement. Sans grand investissements ni remise à plat de l’existant…

Il faudra cependant aller au-delà du concept X.0 et ne pas oublier l’apport essentiel de tous ceux qui travaillent dans nos entreprises, leur participation active, entravée par une organisation taylorienne d’un autre âge. C’est ainsi que l’on évitera la démotivation et le désengagement des travailleurs qui se traduit trop souvent par une baisse de compétitivité et d’efficacité pour l’entreprise, par des surcoûts sociaux importants. Et encore plus grave, par une amertume et démobilisation sociale généralisée. Que faire ? Passer à une Organisation Fractale décrite par le livre éponyme de Michel Henric-Coll (2). Un modèle alternatif de gestion et d’organisation qui fait fonctionner l’entreprise comme une équipe soudée orientée vers l’atteinte des buts communs. Reste à bien l’appliquer…

Thierry Bisiaux, Président

Industrie 4.0 : restons humbles et pragmatiques…

Revue du Salon International des Microtechniques — Administration : MICRONORA — CS 62125 - 25052 BESANÇON CEDEX — Tél. : +33 (0)3 81 52 17 35 — Fax +33 (0)3 81 41 30 89 www.micronora.com — E-mail : contact@micronora.com — 3 numéros / an - Tirage 15 000 exemplaires — Directeur de la publication : Thierry BISIAUX — Date de dépôt : Mai 2018 Rédacteur en chef : Mirel SCHERER — Conception et réalisation : Cactus/Besançon — Impression : Imprimerie de Champagne/Langres — ISSN : 0182-2624(imprimé) Nous déclinons toute responsabilité pour les erreurs involontaires qui auraient pu se glisser dans le présent document, malgré tous les soins apportés à son exécution. (Jurisprudence Cour d’Appel de Toulouse 1887, de Paris 19.10.1901). Tous droits de reproduction interdits.

Source : Jack Varlet

(1) "Industry X.0, Créer de la valeur à l'ère du digital", par Eric Schaeffer. Eyrolles, 300 pages, 40 euros (2) www.organisationfractale.com/le-livre/

2 - M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8

Ils ont dit…

Bruno Maisonnier, père du robot Nao et créateur de la société Another Brain :"Nous ne faisons pas appel aux réseaux de neurones (pour faire fonctionner l’intelligence artificielle sur les puces), mais avons choisi de reproduire le fonc-tionnement élémentaire du cortex céré-bral. Nos circuits intégrés bio-inspirés auront un potentiel d’apprentissage autonome, non supervisé." ]Les Echos, 13 février 2018

ON EN PARLE… LES MICRO-NEWS DE L'INDUSTRIE

Pour anticiper l’obsolescence des machines

Le LIST (Institut CEA Tech), Agileo Automation, Isybot, DFKI et Siemens se sont rassemblés sous la houlette du CEA autour du cas d’usage "Robot IoT Interface". Les partenaires ont développé ensemble la MODBOX, une passerelle de connecti-vité industrielle de nouvelle génération per-mettant la traduction du protocole Modbus existant en OPC -UA. Concrètement, le LIST (Institut CEA Tech), a proposé à Agileo Automation d'implémenter une passerelle entre le robot collaboratif Isybot (spin-off du CEA LIST, née en 2016) et une plateforme cloud industrielle, afin de développer un

service de maintenance prédictive de l'actionneur du bras robot. L'algorithme implémenté dans le modèle de maintenance prédictive qui analyse les données générées par le robot a été développé par DFKI. MindSphere, la plate-forme IoT industriel développée par Siemens, a été utilisée dans le cadre de ce cas d’étude pour la collecte et l’analyse des données. "La MODBOX permet de créer le lien entre la plate-forme IoT industriel, située dans le cloud, et les automates programmables ainsi que les robots présents dans l’usine", explique Marc Engel, PDG d'Agileo Automation. Un démonstrateur MODBOX est exposé au sein de l'EIT Digital I-Center - Paris, hébergé par le LIST. La solution de maintenance prédictive a été mise en place et sera intégrée au sein de la plateforme MindSphere de Siemens courant 2018. "Avec le temps, les machines industrielles s'usent et se détériorent. Nous analysons ces détériorations à l'aide de l'algorithme de maintenance prédictive et extrapolons ainsi la durée de vie restante pour la machine. Les compo-sants de la machine sont donc en mesure de signaler leur besoin de maintenance via le cloud, de sorte que le remplacement (donc la maintenance) puisse être fait juste à temps", explique Xenia Klinge, ingénieur de recherche chez DFKI. Cette innovation ouvre la voie à une nouvelle tech-nologie qui permet une économie de temps, d’argent et de consommation d'énergie grâce à l’anticipation de l'obsolescence des machines. La productivité est maximisée grâce à des coûts d'immobilisation réduits et à une absence de rupture de processus. ]www.eitdigital.eu

Le Quizz micro-technologique1/ Le Zoom du salon Micronora 2018 sera consacré :

a) à la robotique collaborativeb) à l’intralogistiquec) à une unité de production autonome

2/ La fabrication additive est un procédé adapté surtout à la production :a) en grande série b) unitaire ou en petite série c) sur commande

3/ Le salon Micronora a lieu tous les deux ans à :a) Besançon b) Lyon c) Paris

4/ Aeroµtech est le nom :a) du cluster aéronautique, spatial, défense de Bourgogne Franche-Comtéb) d’une entreprise spécialisée dans la fabrication automobilec) d’un groupe industriel

Nano-robots ultrarapides

Les chercheurs de l’université tech-nique de Munich (Allemagne) ont développé une nouvelle technolo-gie électrique pour la propulsion des nano-robots utilisés dans les machines moléculaires. Elle leur permet de se mouvoir 100 000 fois plus vite qu’avec les solutions biochimiques classiques. Les nano-robots deviennent ainsi compatibles avec les contraintes de production des usines nécessaires pour la fabrication des médicaments du futur. ]https ://goo.gl/WuyafD

Réponses : 1=c, 2=b et c, 3=a, 4=a

La passerelle de connectivité industrielle Modbox permet de créer le lien entre la plate-forme IoT industriel, située dans le cloud, et les automates programmables ainsi que les robots présents dans l’usine. Et d’anticiper ainsi l'obsolescence des machines. Source : CEA

Source : TUM

M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8 - 3

Ecrit par Philippe Mangin (professeur émérite de l’Université de Lorraine et membre de l’Institut Jean Lamour) et Rémi Kahn (ingénieur au CEA), l’ou-vrage "Supraconducteurs en micro et nanotechno-logie : SQUIDs, détecteurs, électronique" s’adresse à un public large. De nombreux scientifiques, techniciens et ingénieurs, mais aussi des étudiants (de niveau L3 scientifique), des univer-sitaires, des chercheurs et des enseignants pourront l’utiliser pour comprendre et utiliser les technologies supraconductrices. Les deux auteurs ont

effectué leurs recherches dans l’environ-nement des grands instruments, donc au

contact de nombreuses thé-matiques et de profession-nels très différents auxquels cet ouvrage est destiné. En le lisant les lecteurs comprendront les phéno-mènes et acquerront une vision globale des apports de la supraconductivité en micro et nanotechnolo-gie, ainsi que leurs enjeux scientifiques et sociétaux. Il traite les SQUIDs (mise

en œuvre, utilisation en magnétométrie de laboratoire, systèmes embarqués, applications médicales de magnétoencé-

phalographie), les détecteurs bolomè-triques, KID ou à effet tunnel utilisés dans des télescopes géants pour exploration des radiations spatiales, tel que le fond diffus cosmologique, mémoire des pre-miers instants de l’univers et les diverses électroniques sur la logique RSFQ (Rapid Single Flux Quantum) à base de jonctions Josephson avec le bit quantum de flux. (EDP Sciences, 216 pages, 42 euros). ]https://goo.gl/er4omZ

ON EN PARLE… LES MICRO-NEWS DE L'INDUSTRIE

Le chiffre

5 300Selon le rapport de l’Institut Montaigne "ETI : taille intermédiaires, gros poten-tiel", la France ne compte que 5 300 ETI (entreprises de taille intermédiaire). Soit 0,2 % du nombre total d’entreprises. ]

Depuis un an, les hausses répétées et continues du prix des matières premières mettent les industriels de la mécanique sous tension. Cette flambée des coûts touche des matières premières qu’utilisent en grande quantité les mécaniciens : +12 % en moyenne pour les aciers sur l’année 2017 et + 16 % pour les non-ferreux, selon les indices MECASTAR établis par la FIM (Fédération des industries mécaniques). Les valeurs des indices sont en hausse de + 20,6 % pour les aciers et dépassent les + 30 % pour les métaux non-ferreux. Pour une entreprise mécanicienne de pro-fil moyen, dont les métaux représentent 30 % de sa consommation intermédiaire, une hausse de 20 % des prix des métaux ferreux absorbe au moins 4 points du taux de marge de l’entreprise. Les professions mécaniciennes les plus durement tou-chées sont les fabricants de biens d’équipe-ment : la mécatronique, les constructeurs de pompes, fabricants de robinets, vannes, machinisme agricole, équipements pour

infrastructures, manutention, machines spéciales, chaudronnerie, etc. La hausse, qui devrait se poursuivre en 2018, repré-sente l’un des risques les plus élevés pour l’activité de ces industriels mécaniciens au moment où la croissance mondiale impose aux entreprises d’accroître leur activité tout en restant compétitives et réactives. Dans le cadre de son enquête de tendance de l’activité réalisée par la FIM auprès des entreprises mécaniciennes,

des fabricants signalent le refus de certains grands clients d’absorber une partie de ces hausses de prix. Devant la gravité de la situation, la FIM demande que ces hausses soient prises en compte par les grands clients et fassent l’objet de négociations dans les semaines qui viennent. Sans réac-tion rapide et concertée des grands clients et de leurs fournisseurs, c’est toute une filière qui sera lourdement pénalisée. ]www.fim.net

Les entreprises mécaniques sous tension

À lire…Les enjeux de la supraconductivité en micro et nanotechnologie

Les hausses répétées et continues du prix des matières premières mettent les industriels de la mécanique sous tension. Source : Schaeffler

INDÉPENDANCE& AUTONOMIE DE FABRICATION

AGILITÉ& SOUPLESSE

ENGAGEMENT& ADAPTABILITÉ

RELATION DE CONFIANCE& TRANSPARENCE

DEPUIS 1964

BOLS VIBRANTS MICRO-INJECTION PLASTIQUEOUTILLAGES& MICROMÉCANIQUE

Entreprise famil ia le et indépendante, ROLAND BAILLY S.A.S. a su, depuis 50 ans, grâce au savoir-faire et au dévouement des hommes et des femmes qui l ’ont construite, devenir un acteur reconnu dans le domaine des microtechniques et de l ’automatisation.

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50 milliards d'objets connectés sont attendus en 2020. Une augmentation considérable qui pose le problème de l’alimentation énergétique de ces produits devenus indispensables. D’où l’intérêt de la technologie LAYER® mise au point par Dracula Technologies qui permet à ces objets de capter la lumière naturelle ou artificielle.

La plupart des débats autour des objets connec-tés a comme sujet leur potentiel, mais on se pose rarement la question de leur alimentation électrique. Qu’à cela ne tienne, une start-up française a décidé de résoudre ce casse-tête. Créée en 2012, Dracula Technologies a déve-loppé un procédé baptisé LAYER® ou Light As Your Energetic Response qui… vampirise la lumière. Une véritable révolution dans le domaine des micro-puissances, les encres conductrices étant formulées à base d'ingré-dients organiques, sans produits de synthèse ni terres rares. Ce qui lui permet de capter la lumière naturelle mais aussi artificielle. Unique lauréate française du challenge mondial Hello Tomorrow en octobre 2017 dans le domaine de l’énergie, la société drômoise réalise des modules LAYER® qui allient plusieurs avan-tages. "Ils nécessitent peu de matière première, ont une grande plasticité et une petite sur-face, leur production n’a pas besoin d’une salle blanche", énumère Brice Cruchon, le CEO de Dracula Technologies.

Le savoir-faire de cette PME résulte de la syner-gie entre la société ARDEJE (société mère de Dracula Technologies), spécialiste de la tech-nologie d’impression jet d’encre, d’un comité scientifique composé d’académiques (CNRS, IMN, IMS Bordeaux) et d’industriels. Ce parte-nariat a conduit au dépôt de brevets en 2014 concernant un procédé de fabrication original de ces dispositifs miniature. En effet, ces cel-lules solaires photovoltaïques organiques (OPV) sont réalisées par fabrication additive sur une surface souple, qui vient se superposer à l'objet en épousant sa forme. Moyennant quoi, elles sont capables de capter la lumière à l’inté-rieur mais aussi à l’extérieur. Avec LAYER®, les équipementiers et les constructeurs fournissent

eux-mêmes l’énergie nécessaire à leurs applica-tions et aux usages de leurs clients. Grâce à ces caractéristiques techniques, cette technologie rend possible un "usage augmenté" des objets connectés en garantissant leur fonctionnement et en simplifiant la logistique liée à leur approvi-sionnement énergétique. La start-up valentinoise a déjà prouvé l’intérêt commercial d’une telle solution en insérant une technologie analogue sur des sacs à dos Babolat (un dispositif scratché sur la poche avant alimente une raquette connectée). Mais ce sont surtout les IoT industriels que vise Dracula Technologies. "Avec moins de 10 cm2 de dispositif LAYER® on peut rendre autonome un capteur de température communicant", explique Brice Cruchon. La société, qui a l’ap-pui de sociétés comme Dassault Systèmes et Airbus, vise ainsi à équiper les produits fabri-qués par les entreprises industrielles spéciali-sées dans l’IoT. Une évolution ascendante qui l’incite à lancer un second tour de table pour réunir 3,5 à 4 millions d'euros. Des fonds qui lui permettront d’industrialiser sa technologie. "Nous sommes ainsi prêts à passer à l’indus-trialisation", se félicite Brice Cruchon. Car la start-up, qui comptera 14 salariés en 2018, vise notamment le marché américain qu’elle pros-pectera grâce à l’ouverture d’un bureau outre-Atlantique. Alors, le temps presse… ]www.dracula-technologies.com

Alimenter les objets connectés sans peine

UN MARCHÉ, UNE IDÉE, UN PRODUIT INNOVATION

Les cellules solaires photovoltaïques organiques (OPV) sont réalisées par fabrication additive sur une surface souple, qui vient se superposer à l'objet en épousant sa forme. Source : Nicolas Dache

La société, qui a l’appui de sociétés comme Dassault Systèmes et Airbus, vise le marché de l’IoT industriel. Source : Dracula Technologies

INDÉPENDANCE& AUTONOMIE DE FABRICATION

AGILITÉ& SOUPLESSE

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Des défis et des solutionsProjet de longue haleine, l’usine du futur vise des objectifs indispensables pour améliorer le fonctionnement des entreprises industrielles. Grandes comme petites, elles devront mieux exploiter les données fournies par les outils logiciels (CFAO, gestion etc.) nouveaux ou qu’elles possèdent déjà, profiter des solutions de communication tous azimuts, accélérer l’automatisation, améliorer l’intelligence de leurs moyens de fabrication… Vaste programme et un vrai parcours du combattant.

USINE DU FUTUR

Plusieurs constructeurs, comme Kuka, Fanuc (avec DS Automotion) ou Stäubli, proposent de nouvelles solutions robotiques. Selon les spécialistes du constructeur de robots Kuka, une des prochaines étapes dans la mise en œuvre du concept Industrie 4.0 sera ainsi l’installation des robots collaboratifs (cobots) mobiles. Ces solutions réagissent intelligem-ment à leur entourage et sont en mesure de se déplacer de façon indépendante. La gamme de cobots mobiles de Kuka s’étend de robots légers pouvant être déplacés manuellement aux systèmes agissant de façon autonome dans l’espace, tels que le KMR iiwa. Cette nouvelle génération de robots mobiles peut être utilisée dans de nombreux domaines. Les robots mobiles se chargent déjà aujourd’hui de tâches de logistique de façon autonome et

travaillent directement avec l’homme. Il est même envisageable de les utiliser au bureau ou au service après-vente. "Avec les cobots mobiles aptes à l’industrie tels que le KMR iiwa, les limites de la robotique dans le domaine de la pro-duction disparaissent", expliquent les spécia-listes de Kuka. Grâce à la navigation SLAM (simultaneous locali-zation and mapping), les marquages sta-tiques au sol, les boucles à induction ou les aimants pour la description des trajectoires deviennent superflus. Les robots créent eux-mêmes des cartes de leur environnement et partagent ce savoir avec d’autres unités de la flotte. Un "plan de déplacements et de trajets" commun mis en réseau est ainsi créé. Tous les déplacements de robots y sont coordonnés les uns aux autres. Stäubli adopte lui aussi cette solution robo-tique qui associe mobilité et collaboration homme-robot. Baptisé HelMo, son système peut se déplacer et naviguer de façon auto-nome. Il surveille son environnement en permanence par le biais de trois scanners laser intégrés. Ce système robotique peut assurer des tâches de façon entièrement automatisée et à haute vitesse ou si besoin, collaborer aux côtés d’opérateurs humains. HelMo est conçu sur la base d’un robot standard TX2. Le TX2 touch 90L à six axes dispose d’une capacité de charge de 15 kg maximum et d’une portée de 1 200 mm.

Cette solution d’avant-garde assure une coo-pération directe entre l’homme et le robot. Pour satisfaire aux exigences techniques de sécurité élevées, le dispositif de Stäubli dis-pose d’un pack de sécurité complexe ainsi que d’une commande de sécurité CS9. Ce robot se distingue également par la Safety-Skin, un système de protection de revê-tement. Cette peau sensible au toucher garantit un arrêt immédiat en cas de contact direct avec un homme. Toutes les fonctions de sécurité sont certifiées et remplissent les exigences strictes de la catégorie de sécu-rité SIL3-/PLe. "Le système robotique mobile est construit de façon modulaire et dispose d’un système automatique de changement d’outils. Ainsi, HelMo peut être utilisé de façon flexible et évite au personnel de devoir réaliser des tâches pénibles. Nous le considérons plus comme un assistant dont l’utilisateur peut se servir là où il a besoin de lui", précise Gerhard Geyer, chef de projets chez Stäubli. ]www.kuka.comwww.staubli.com

LE DÉFI assurer des tâches de façon autonomeLA SOLUTION associer mobilité et robots collaboratifs

Avec les cobots mobiles comme le KMR iiwa de Kuka, les limites de la robotique dans le domaine de la production disparaissent. Source : Kuka

Conçu sur la base d’un robot standard TX2, le cobot mobile HelMo de Stäubli se déplace et navigue de façon autonome. Source : Stäubli

Vous créez, nous réalisons

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USINE DU FUTUR

Le concept iSmart mis au point par le construc-teur de machines-outils Mazak repose sur une infrastructure Industrie 4.0 originale. Cette der-nière permet aux utilisateurs de machines de passer de simples cellules automatisées à une usine entièrement connectée. Une usine qui s'organise autour de trois piliers clés. A savoir, la technologie Smooth, la SmartBox qui offre une analyse plus rapide des données ainsi qu'une plus grande sécurité et le protocole de communication standard MT Connect. Ces éléments s'associent pour faciliter le partage en temps réel des données entre les équi-pements de production et les bureaux, afin de raccourcir les délais de production et de réduire les encours de fabrication et le coût indirect du travail. La technologie Smooth, qui intègre une commande numérique (CN) rapide et le logiciel Smooth Process Support pour la gestion de production, est au cœur de l'infras-tructure Mazak pour l'Industrie 4.0. Elle permet de réduire le temps d'usinage de 30 %, de connecter les ateliers et offre une capacité de surveillance et d'analyse en temps réel. En plus des modules Smooth Process Support tels que Smooth Scheduler et Smooth PMC, la CN de machines Mazak a aussi été dotée d'un certain nombre de nouveaux programmes. L'API Mazak (interface de programmation d'applications) contrôle des applications tierces, par exemple, pour des équipements d'automatisation.

Le logiciel Smooth Spindle Analytics surveille et analyse en temps réel les vibrations des broches. La nouvelle SmartBox de Mazak traite les données de manière efficace en toute sécurité. Grâce au concept FOG Computing de Cisco, la SmartBox étend la zone de contrôle jusqu'aux lieux où les données sont produites. Il est ainsi possible d'analyser les données sensibles et d'agir en conséquence de manière fiable et rapide. On n'envoie ainsi dans le cloud que des données sélectionnées en vue de l'analyse historique et du stockage à long terme. La cybersécurité est optimisée grâce à la plateforme Cisco et au switch de

niveau 3 adapté à un environnement industriel. La SmartBox peut être interfacée avec toutes les machines équipées d'un adaptateur MT Connect, quel que soit leur fabricant, leur âge ou leur CN. Les machines anciennes peuvent aussi être connectées à la SmartBox à l'aide de la nouvelle SensorBox de Mazak. Le troisième pilier du concept d'usine iSmart de Mazak est le protocole de communication stan-dard MT Connect qui rend la communication possible entre des machines différentes au sein d'une usine ou d'un atelier et permet d'en récu-pérer les données dans un format standard. ]www.mazakeu.fr

LE DÉFI partager les données de production en temps réelLA SOLUTION l’intégration d’une commande numérique performante, d’un protocole de

communication standard et d’un logiciel d’analyse de données rapide et sûr

Vous créez, nous réalisons

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Le concept iSmart de Mazak s'organise autour de trois piliers : la technologie Smooth, la SmartBox (analyse sûre et rapide des données) et le protocole de communication standard MT Connect. Source : Mazak

Bucci Industries France a mis au point une ligne de fabrication "connectée". Contrôler la

totalité de la production, corriger en temps réel l'usinage, réduire l'impact des vibrations

sur la qualité des pièces, éviter la défaillance matérielle, permettre au client de livrer 100 % de pièces bonnes… sont les principaux avantages qu’offre cette solution. En effet, grâce à leur intelligence, de nombreuses machines ont aujourd'hui la capacité de recevoir de l'information et de l'interpréter afin de modifier

leur comportement de façon autonome. La ligne de production concoctée par les spécialistes de Bucci Industries France regroupe un embarreur Iemca BOSS 552 HD connecté à une machine-outil équipée des moyens de serrage Kitagawa et de porte-outils Algra, un système de déchargement "débarreur" maison, un bras robotisé Stäubli pour décharger les pièces et les contrôler sur le système Scanflash d'ESPI. Ce dernier pourra éventuellement renvoyer des corrections à la machine-outil.http://bif20ans.bucci-industries.com ]

LE DÉFI obtenir des pièces 100 % bonnesLA SOLUTION des moyens de fabrication connectés

L’embarreur Iemca BOSS 552 HD est un des éléments de la ligne de fabrication connectée conçue par Bucci Industries. Source : Bucci Industries

10 - M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8

DOSSIER

Les tendances technologiques de Micronora 2018 Le monde de l’innovation micro et nano sera en ébullition du 25 au 28 septembre 2018 au salon international des microtechniques et de la précision qui s’installera comme d’habitude dans les halls du parc d’exposition de Besançon (Doubs). De sources laser de dernière génération à la fabrication additive en passant par l’usinage à grande vitesse et les automatismes intelligents, toutes les tendances technologiques seront présentes sur les stands des exposants.

Pionnier de la robotique collaborative, ABB pro-posera au Zoom le robot à deux bras YuMi (You and Me). "Capable de travailler côte-à-côte sur les mêmes tâches que les hommes tout en assurant la sécurité de ceux qui l'entourent, YuMi manipule n'importe quel objet et son niveau de précision lui permet d'enfiler une aiguille", souligne Guillaume Pradels, responsable de robots collaboratifs chez ABB France. "Il répond ainsi aux nouveaux besoins des utilisateurs confrontés à l’assemblage de petites pièces, aux hausses des volumes de production et

aux cycles de vie plus courts des produits, aux délais de production de plus en plus serrés et à la tendance croissante de personnalisation des produits (en par-ticulier dans l'électronique)." Ce robot collaboratif à deux bras est doté de mains flexibles, d'un système universel d'alimentation en pièces, d'une vision intégrée et de gestion de trajectoire à la pointe de la technologie. Il assurera au Zoom les opérations d’assemblage de deux parties, métallique et plas-tique, de la pièce qui sera fabriquée par l’UAP. ]http://new.abb.com

Omniprésent, le concept Industrie 4.0 sera lui aussi de la fête. Il s’agit cependant d’une démarche de longue haleine et il n’est pas très aisé pour les PME de l’aborder. A la différence de grandes entreprises qui ne manquent pas de res-sources matérielles et humaines pour s’attaquer à ce projet d’envergure, les PME doivent s’inves-tir par étapes. Une constatation d’autant plus valable pour l’industrie microtechnique dont la plupart des acteurs sont des entreprises petites ou moyennes. Ce qui explique le choix opéré par les organisateurs du salon pour le Zoom 2018. Véritable mini-salon, le Zoom est consacré à chaque édition du salon à un sujet dans l’air du temps, technologiquement parlant bien sûr. Véritable concentré technologique, le Zoom de cette année met en œuvre une Unité Autonome de Production (UAP) à laquelle participent avec leurs savoir-faire plusieurs partenaires. Cette solution originale, très adaptée aux besoins des industries microtechniques, fera date.

"Nous avons décidé de montrer aux PME qu’elles peuvent commencer la mise en place du concept Industrie 4.0 modestement, avec souvent des moyens qui se trouvent déjà dans leurs bureaux d’études et de méthodes ainsi que dans les ate-liers", précise Michel Froelicher, vice-président de Micronora. Ce véritable atelier de micro-mécanique compte un centre d’usinage de dernière génération, des appareils de mesure pour assurer le contrôle des pièces fabriquées, des moyens robotiques et d’assemblage, une machine de gravure pour assurer la traçabilité des produits, une machine de fabrication addi-tive de composants plastiques… Véritable chef d’orchestre, un chariot autonome innovant doté d’un robot collaboratif assure le transport sans aucune perte de temps de composants entre les différents postes de l’UAP. Le chariot commu-nique grâce à un système de supervision avec les autres équipements de l’UAP. "C’est en fait, une forme de IoT (Internet des objets) et d’Internet

de services adaptée à la fabrication microméca-nique", affirme Michel Froelicher. "Cette solution de supervision contrôle tout ce monde, grâce à des logiciels conçus sur mesure." La fabrication d’une pièce de démonstration sur cette ligne de production grandeur nature comporte différents postes de travail :

- un poste de conception- un poste d’usinage- un poste de contrôle- un poste de fabrication additive- un poste d’assemblage- un poste de marquage

La liaison entre ces postes est assurée par un chariot mobile (AGV). Le logiciel superviseur Kactus développé par MC Robotics, pilotant l’AGV fait office de connexion entre les postes.Cette unité de production flexible, fortement numérisée et automatisée peut être adaptée à différents processus industriels, sans grand investissement et remise à plat de l’existant.

Zoom 2018 : UAP, qui fait quoi ?Classé par ordre alphabétique

ABB Assemblage robotisé

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DOSSIER

De l’avant-projet à la simulation de fabri-cation en passant par le développement produits AJ Solutions est la première brique

de l’UAP. "Les outils SolidWorks mis en œuvre réduirons le cycle de développement du pro-duit, en optimisant les différentes étapes de

conception", explique Thomas Castalan, ingénieur d'affaires chez AJ Solutions. "Nous réalisons au Zoom une étude type apportant des solu-tions aux probléma-tiques des industriels d’aujourd’hui et de demain." Intégrateur et Centre de Formation Agréé de l’environ-nement SolidWorks, AJ Solutions accom-pagne les utilisateurs

de ses services dans leurs efforts d’opti-misation du processus de développement de produits. Grâce aux nouveautés 2018 avec des solutions innovantes au niveau de l’étude topologique intégrée à SolidWorks Simulation Professional 2018, les entreprises optimisent leur pièce de manière à obtenir une masse minimum pour un niveau de rigidité déterminé. Le nouvel outil Manage apporte une solution performante au niveau de la gestion des projets. SolidWorks Composer permet de créer rapidement les animations et les graphiques des produits à partir de modèles 3D existants avec les instructions d’assemblage, brochures impri-mées de marketing, illustrations techniques, animations interactives ou matériels de formation. ] www.ajsolutions.fr

Alicona mettra en œuvre son système le plus avancé de métrologie de surface, l’InfiniteFocusG5. Grâce à sa technologie par variation focale, ce dernier permet de mesurer la rugosité et la forme avec un même système. La gamme de surfaces et de matériaux mesurables est pratiquement illimitée grâce au double éclairage à LED coaxial et annulaire. L’utilisateur dispose de mesures haute résolution et de résultats raccordables et répétables. L'ensemble des caractéristiques de surface sont mesurées à l'aide d'un seul capteur multifonctionnel. Le réglage optimal des paramètres de mesure peut se faire de manière entièrement auto-matisée. L’utilisation multi-utilisateurs et multi-réglage pour les différents matériaux et applications est par ailleurs, facile à mettre en œuvre. "La rapidité de la mesure combinée à l’absence de contact avec la pièce et à la possibilité de mesure sur des pentes abruptes

sont des avantages précieux pour le contrôle en production des pièces usinées", explique Anne Calvez, gérante d’Alicona France. "Nos systèmes peuvent être utilisés en ligne de

production ou être intégrés au sein d’une machine-outil afin d’être interfacés dans le cadre d’un processus industriel 4.0." ]www.alicona.fr

AJ Solutions Logiciels de conception/fabrication et de simulation de la fabrication

ALICONA Contrôle-mesure

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DOSSIER

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Une imprimante 3D assure dans l'unité de fabrication autonome la production des

pièces par FDM (dépôt de fil fondu). Les pièces produites sont stockées temporai-

rement et le logi-ciel qui supervise l’UAP est averti de leur disponi-bilité. Ce dernier se charge de leur collecte et de leur envoi vers un robot d'assemblage. "La fabrication addi-tive confirme son essor et offre aux entreprises non seulement une méthode de pro-totypage rapide, mais de plus en

plus souvent une capacité de production de pièces", explique Vincent Rousset, directeur du FabLab de Besançon. Personnalisables, ces pièces peuvent être produites en petites et moyennes série. FrenchMakers commer-cialise l'ensemble des produits et matériels pour l'impression 3D, assure la formation, la maintenance ainsi que la sous-traitance de fabrication de prototypes. Grâce à cette maîtrise des outils logiciels et matériels de fabrication additive, la société bisontine a développé des outils propres pour répondre aux besoins de ses clients : imprimantes 3D spécifiques, gestion de fermes d'impri-mantes 3D, automatisation des taches cou-rantes… Un écosystème complet dédié à la fabrication numérique pour les "makers", professionnels et entreprises. ]www.frenchmakers.com

La filiale du groupe IMI participera avec sa machine de marquage laser LEM Quartz. Cette dernière assurera en fin de ligne le marquage laser d’un code Datamatrix sur une pièce en laiton, déposée sur le plateau de travail par un bras robotisé. La LEM Quartz est une machine de micro-usinage de précision avec porte automatique. "Elle peut intégrer tous les sys-tèmes de marquage par laser de notre gamme de 150 picosecondes (impulsions courtes) à 200 nanosecondes", explique Dominique Cilia, directeur de Laser Cheval. "Avec ce type de source, la qualité des opérations de gravure et de micro-usinage est améliorée : la finition est sans bavure pour le laiton et l’oxydation est quasi nulle pour l’inox."Avec une surface au sol à peine supérieure à 0,5 m2, cet équipement est un véritable concentré de fonctionnalités. Il intègre un banc granit pour assurer une bonne stabilité et donc la précision d’usinage requise, un plateau de travail de 400 x 600 x 50 mm, un système 5 axes (3 axes mécaniques et 2 axes optiques pour le faisceau laser). Ce qui per-met d’obtenir une plus grande précision dans les déplacements des pièces et d’utiliser un système de recalage automatique par vision

pour un positionnement optimal du faisceau laser sur les pièces à usiner. Selon les besoins, des fonctions complémentaires comme des éclairages "backlight" et annulaires, la visée par caméra latérale ou à travers les galvano-mètres peuvent y être intégrés. "Avec cette technologie de dernière génération, les utilisateurs disposent d’un outil multifonc-tion qui offre des performances de haut niveau dans un encombrement réduit, bien adapté à de nombreux ateliers horlogers", remarque le spécialiste. La quasi-totalité des applications sont possibles, sur tous les matériaux métal-liques et de nombreux plastiques, composites et céramiques. Les travaux les plus divers sont accessibles : tous les travaux de marquage pour des objectifs de décor, d’identification (code barre, Datamatrix, etc.), de référence-ment, mais aussi des opérations d’usinage 2D ou 3D en remplacement de moyens tradition-nels mécaniques ou chimiques. La machine assure une grande souplesse dans la mise en œuvre (absence d’outillage spécifique, grande facilité de programmation) et offre une inter-face homme/machine intuitive. Des dévelop-pements logiciels spécifiques sont possibles pour s’adapter à des demandes particulières

liées aux produits du client, à son application et à son environnement industriel. Cette solu-tion s’intègre dans la gamme de Laser Cheval et constitue le trait d’union entre la ligne LEM et les séries Saphir et Iolite. Elle permet également d’accéder au monde des impul-sions courtes dans un périmètre économique avantageux. ]www.lasercheval.fr

FrenchMakers Impression 3D

Laser Cheval Gravure laser

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DOSSIER

La jeune pousse bisontine (voir aussi page 17) a assuré l’ingénierie et la supervision de l’UAP. "MC Robotics présentera ses nouvelles solu-tions logiciels robotiques à travers cette mini usine de production", explique Mathieu Charles, Président de l’entreprise. "L’intérêt majeur de l’Industrie 4.0 est le retour des données de pro-duction afin de mieux les exploiter. À l’ère de la collaboration entre l’homme et la machine, nous pensons que pour mieux collaborer, la machine doit s’adapter à l’homme." Alors, MC Robotics développe des interfaces utilisateurs indus-trielles aussi pratiques et ludiques que celles

de smartphones. "Toute l’intégration et la simu-lation de cette ligne de production a été effec-tuée sur notre logiciel Kactus afin de valider

la faisabilité", précise le spécialiste. "Ainsi vous pourrez observer plusieurs équipements de marques différentes être en parfaite symbiose. Ils communiquent, échangent leurs données, se questionnent sans que l’opérateur ne se rende compte de la quantité d’informations qui transite. Quoi de plus difficile aujourd’hui que de faire communiquer plusieurs machines de marque différente ? Le temps de développement d’une solution industrielle de ce type doit être consacré surtout à la mise au point du processus et non à la mise en communication des différents acteurs." ]www.mcrobotics.com

Le centre d’usinage 7 0 1 S concocté

par les ingénieurs de Willemin-Macodel assurera l’usinage rapide et ultraprécis des pièces. "Cette machine 3 axes à

cinématique parallèle s’inscrit ainsi dans une ligne flexible de fabrication gérée informatique-ment en temps réel", précise Bertrand Decloux, chef des ventes France de Willemin-Macodel. "Elle assure la production de manière totalement automatique des pièces de types divers et en quantité variable. Son magasin d’outils et de pièces permet de résoudre les problèmes liés à la planification et à l’ordonnancement." La machine 701s est le premier centre d’usinage à exploi-ter la dynamique et la rigidité qu’apporte la

cinématique de type Delta. Véritable condensé d’innovation, la machine offre ainsi les carac-téristiques techniques indispensables pour des applications de micro-usinage. La moto-broche très hautes performances a été développée spé-cifiquement pour être en parfait accord avec la cinématique de la machine 701S. Les outils sont directement fixés dans la moto-broche, sans porte-outil. Sa vitesse de rotation maximale est de 80 000 tr/min. ]www.willemin-macodel.com

Véritable chef d’orchestre, le chariot robotisé HelMo mis au point par Stäubli assurera au Zoom les liaisons physiques entre les différents postes de travail de l’UAP. Il dialoguera à cette fin avec chacun des équipements qui composent la ligne de fabrication. Ce système innovant peut se déplacer et naviguer de façon autonome. Il surveille son environnement en permanence par le biais de trois scanners laser intégrés. Ce système robotique peut assurer des tâches de façon entièrement automatisée et à haute vitesse ou si besoin, collaborer aux côtés d’opé-rateurs humains. HelMo est conçu sur la base d’un robot standard TX2. Le TX2 touch 90L à six axes dispose d’une capacité de charge de 15 kg maximum et d’une portée de 1 200 mm. Cette solution d’avant-garde assure une coopé-

ration directe entre l’homme et le robot. Pour satisfaire aux exigences techniques de sécurité élevées, le dispositif de Stäubli dispose d’un pack de sécurité complexe ainsi que d’une com-mande de sécurité CS9. Ce robot se distingue également par la Safety-Skin, un système de protection de revêtement. Cette peau sensible au toucher garantit un arrêt immédiat en cas de contact direct avec un homme. Toutes les fonc-tions de sécurité sont certifiées et remplissent les exigences strictes de la catégorie de sécurité SIL3-/PLe. "Ce système robotique mobile est construit de façon modulaire et dispose d’un système automatique de changement d’outils", explique Jacques Dupenloup, responsable des ventes France et Benelux chez Stäubli. "Ainsi, HelMo peut être utilisé de façon flexible et évite

au personnel de devoir réali-ser des tâches pénibles. Il peut être considéré plus comme un assistant dont l’utilisateur peut se servir là où il a besoin de lui. C’est une illustration de l’évolution de la robotique indus-trielle, qui va devenir de plus en plus mobile." ]www.man-and-machine.staubli.com/helmo

MC Robotics Ingénierie et supervision de l’UAP

Willemin Macodel Usinage

Stäubli Chariot mobile robotisé

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FOCUS ENTREPRISE

La jeune entreprise bisontine veut faciliter l’accès des PME à la robotisation. En leur proposant un outil qui simplifie la programmation et assure une exploitation rentable. Même pour les fabrications en petite série. Créée en 2013 à Besançon par un jeune roboticien passionné, la société MC Robotics veut révolutionner l’utilisation de robots. "Nous sommes partis d’une analyse simple", explique Mathieu Charles, Président et un des cinq actionnaires de MC Robotics. "La France est beaucoup moins équipée en robots que les autres pays développés comme la Corée, le Japon, l’Allemagne ou l’Italie. Et les PME rechignent toujours de s’en équiper." Pourquoi ? "Au-delà des considérations financières nous avons constaté que les robots proposés par les principaux constructeurs sont trop complexes à programmer et à utiliser dans les petites structures", répond ce jeune titulaire d’une licence professionnelle de robotique obtenue à l’université de Franche-Comté. Une convic-tion que Mathieu Charles a acquise en tra-vaillant pendant deux ans comme intégrateur de robots dans une société de Haute-Saône avant de créer son entreprise. Alors, que faire ?

Implantée toujours dans la pépinière de Temis Innovation à Besançon, la jeune structure a mis cinq ans pour créer de toutes pièces un système innovant. L’objectif : programmer et exploiter plus facilement les robots. Baptisé Kactus, le logiciel concocté par MC Robotics simplifie la programmation de n’importe quel robot du marché. Son secret : l’utilisation d’un langage graphique universel, le Grafcet (Graphe Fonctionnel de Commande des Étapes et Transitions) en l’occurrence, qui met à la dis-

position des utilisateurs les séquences néces-saires pour programmer le robot. Rappelons que le Grafcet est un mode de représentation et d'analyse d'un automatisme, particulièrement bien adapté aux systèmes à évolution séquen-

tielle, c'est-à-dire décom-posable en étapes. "Grâce à cette invention bien française, nous proposons un outil de simulation sur PC qui permet la création d’un programme grâce à la visualisation en 3D", s’enthousiasme le spécialiste. "L’utilisateur peut ainsi choisir

son robot, importer des vues 3D de son environ-nement de travail, valider le processus de travail et le temps de cycle, donc la faisabilité du projet de robotisation."

Oubliés les langages complexes, adieu les lignes de code

Avec la solution imaginée par MC Robotics, il suffit de dessiner l’opération sur l’écran d’une tablette ou d’un PC pour construire

son application, même si on est novice en robotique. "Une riche bibliothèque de fonctions ajoutée à une boîte de dialogue simple per-mettent à Kactus d’assurer une programma-tion du robot en seulement quelques minutes voire quelques heures, contre quelques heures à quelques jours habituellement", remarque Mathieu Charles. "Nous proposons également la tablette universelle qui permet de contrôler la plupart des grandes marques de robot. Ainsi le client dispose enfin d’une solution univer-selle et standard." Les exploits de la petite entreprise bisontine n’ont pas laissé indiffé-rents les principaux constructeurs de robots. "Nous collaborons avec eux pour adap-ter Kactus à leurs solutions, tout comme avec des groupes automobiles pour tes-ter nos solutions dans des conditions gran-deur nature", conclut Mathieu Charles. "Avec un objectif majeur : mettre au point un seul outil pour programmer et contrôler les robots. Une solution normalisée qui est à l’image de ce qui a été fait dans le domaine de l’usinage avec les langages de programmation ISO…" ]www.mcrobotics.com

MC Robotics apprivoise les robots

Facile à utiliser, le logiciel Kactus assure une programmation du robot en seulement quelques minutes voire quelques heures, contre quelques heures à quelques jours habituellement. Source : MC Robotics

"Notre objectif c’est de proposer aux utilisateurs un seul outil pour programmer et contrôler les robots. Une solution normalisée qui est à l’image de ce qui a été fait dans le domaine de l’usinage avec les langages de programmation ISO…"

Mathieu Charles

OUTILLAGE - DÉCOUPAGE

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Nettoyage rapide et écologiqueL’opération de nettoyage joue un rôle essentiel dans la fabrication mécanique car elle a un impact direct sur la fiabilité de la mesure dimen-sionnelle des pièces. Les utilisateurs doivent cependant trouver un équilibre entre les exi-gences de performance du dégraissage final, le rythme de production et les contraintes liées à l’intégration du nettoyage en ligne. Tout en respectant la réglementation environnementale ainsi que les conditions d’hygiène et de sécurité. Alors, quelle solution de nettoyage choisir ? Le Cetim-Ctdec a testé plusieurs solutions de net-toyage (plasma, par vapeur sèche, par centrifu-gation, à base de lessiviels, vibratoire, etc.) pour

une application donnée d’un îlot de produc-tion (fabrication d’une pièce en Inox type 316L avec une machine d’usinage Willemin Maccodel 508MT, une machine de nettoyage MEG, un robot Staubli et une machine de contrôle tridimension-nel COORD3). Objectif : identifier une technologie permettant de répondre à toutes les exigences. C’est finalement la solution de nettoyage par mélanges azéotropes à base d’hydrofluoroéthers qui a été retenue après la conduite d’analyses de propreté et de particules, de tests de séchage et de validation du temps de nettoyage ainsi que la mesure de la température de la pièce à la fin du cycle de nettoyage. Les spécialistes du

Cetim-Ctdec ont choisi la gamme Novec de 3M ainsi que la gamme Promosolv d’Inventec qui fonctionnent en procédé phase vapeur et forment une solution qui permet de nettoyer, rincer et sécher les pièces les plus complexes. L’opération de nettoyage est réalisée dans une machine fermée ou hermétique tout en limitant le taux d’émissions dans le processus de net-toyage. Cette solution de nettoyage très rapide (inférieure à deux minutes) est très efficace dans l’élimination des contaminants moyens et lourds tels que les résidus de flux, d’hydrocarbures, d’huiles de silicone et des graisses. Elle est éga-lement ininflammable, ne présente aucun risque d’oxydation et bénéficie d’une excellente com-patibilité avec la plupart des matériaux. Elle est également non cancérigène, mutagène ou reprotoxique. La consommation énergétique occasionnée par ces gammes de solution de nettoyage demeure limitée puisqu’elles ne requièrent pas de zone de séchage à haute tem-pérature. De plus, ce mode de nettoyage n’occa-sionne aucune consommation d’eau. Les fluides HFE ne portent pas atteinte à la couche d’ozone (ODP nul) et ne sont pas visés par la réglemen-tation F-GAZ car ils ont un faible pouvoir de réchauffement global (GWP) et bénéficient d’une faible durée de vie dans l’atmosphère. ]www.ctdec.com

Exemple de cellule robotisée intelligente utilisée pour l’usinage de pièces métalliques dans le cadre projet Usitronic. Source : Cetim-Ctdec

Heidenhain propose des capteurs communicantsLa famille des palpeurs 3D pour les machines-outils du fabricant allemand passent en Full EnDat. Ce système de communication bidirectionnelle autorise la visualisation et le contrôle direct sur l’écran de la commande numérique de l’ensemble des paramètres et des mesures des palpeurs en cours d'utilisation. Ce qui facilite le travail de l’opérateur et le rend plus efficace. Cette solution permet d’identifier et de gérer plusieurs palpeurs par une même cellule captatrice SE, y compris sur d’anciens modèles de commandes numériques grâce à une interface d’adaptation UTI660. Concernant, la transmission des données, les palpeurs

pièces TS 460 et outils TT 460 ne laissent, là non plus, rien au hasard. Selon les circonstances

d‘utilisation, l‘opérateur opte pour le mode de transmission le mieux adapté à sa production. À savoir, l‘infrarouge pour un transfert rapide du signal entraînant une précision maximale ou la radio pour une plus grande portée, indispen-sable sur des machines sans carter de grandes dimensions. La même cellule émettrice / récep-trice SE 660 gère les deux palpeurs et les deux modes de transmission. ]www.heidenhain.fr

Les palpeurs Heidenhain dialoguent en temps réel avec la commande numérique et améliorent la productivité. Source : Heidenhain

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCE USINAGE

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCE CONTRÔLE-MESURE

Usinage et décolletage de précision

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Une machine femtoseconde rapide et fiable

Laser Cheval propose une nouvelle machine dotée d’une source femtoseconde. Baptisée Saphir Femto, cette dernière assure une durée d’impulsion mille fois plus courte que celles d’un laser picoseconde… Sa plage de durée d’impulsion se situe entre 10 picosecondes et 290 femtosecondes, avec une énergie maxi-male par impulsion pouvant atteindre de 200 à 400 micro joules. Une solution adaptée aux applications de gravure, de personnali-sation, de texturation de surface, de découpe fine ou de perçage de pièces pour l’horlogerie, la bijouterie, le médical ou l’aéronautique. En effet, cette machine répond aux impératifs de ces domaines en ce qui concerne la finesse et la qualité du micro-usinage. Elle réduit le cycle de production en limitant ou en s’affranchissant des phases de finition, de polissage ou de passivation des pièces après le passage du faisceau laser. Rapide et fiable, le procédé est ather-mique et sans aucune affectation des surfaces usinées. Très rigide, la machine Saphir Femto est montée sur un portique en granit sur châssis mécano-soudé. Elle intègre un axe Z de précision, un éclai-rage annulaire et une visée par caméra à travers les galvanomètres. L’utilisateur peut définir les caractéristiques de la machine (puis-sance de la source, longueur focale, table XY, recalage automatique par vision, laser de pointage vert…) en collaboration avec l’équipe de Laser Cheval en fonction de ses besoins et de ses contraintes (qualité, répétabilité, productivité). L’intégration de la source fem-toseconde dans une structure de machine "catalogue" associée à la volonté de proposer un système 3 axes qui couvre tous les besoins d’usinage laser permet au constructeur de proposer un prix compétitif. ]www.lasercheval.fr

Fabrication plus facile de nouveaux médicaments

Les médicaments innovants (Médi) sont basés sur l’utilisation de "cel-lules - médicaments" dotées de nouvelles fonctions physiologiques, de caractéristiques biologiques ou de propriétés reconstitutionnelles qui s’inspirent des processus naturels de l’organisme. Ils nécessitent la mise en œuvre des technologies de fabrication complexes de tri cellulaire, d’amplification, de transduction génétique, d’amplification-division, d’activation. Et ce à plusieurs étapes de la production et dans un environnement maitrisé de type salle blanche. Leur production est donc coûteuse. C’est pourquoi une nouvelle conception du mode actuel de production et de qualification des Médi est nécessaire, ce qui fait l’objet du projet MiMédI (Microtechniques pour les médicaments innovants). Le projet associe des compétences en microtechniques (microfluidique, acoustique, vision, automatisme, nano et micro-technologies) à celle de la production de médicaments personnalisés de demain dans une enceinte réduite et hermétique qui pourra être installée à côté du lit du patient. L’idée est en effet d’automatiser la fabrication de ces produits à l’intérieur d’un système clos intégrant les différentes étapes de production et permettant, à moindre coût et en toute sécurité, d’assurer la reproductibilité des processus à mettre en œuvre. Concrètement, dans ce "bioréacteur", les cellules prélevées dans le sang d’un patient pourront ainsi être traitées, modi-fiées et multipliées avant d’être réinjectées à des fins thérapeutiques dans l’organisme de ce même patient. Le projet MiMédl associe dix partenaires régionaux (six entreprises : Ilsa, Aurea, Smaltis, Diaclone, BioExigence, Med’Inn’Pharma et quatre partenaires académiques et publics : EFS, Femto-ST et Femto Engineering, l’UMR 1098, CIC du CHRU de Besançon). D’une durée de quatre ans et d’un coût total de 13,6 millions d’euros, il est financé à hauteur de 75 % par les fonds FEDER et cofinancé en partie par le fond régional d’innovation. ]www.femto-st.fr

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEINDUSTRIE MÉDICALE

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEUSINAGE LASER

La machine Saphir Femto est adaptée aux applications de gravure, de personnalisation, de texturation de surface, de découpe fine ou de perçage de pièces pour l’horlogerie, la bijouterie, le médical ou l’aéronautique. Ici la réalisation d’une gravure profonde sur fond de montre en inox. Source : Laser Cheval

Le projet MiMédI (Microtechniques pour les médicaments innovants) associe des compétences en microtechniques (micro-fluidique, acoustique, vision, automatisme, nano et micro-technologies) à celle de la production de médicaments personnalisés de demain dans une enceinte réduite et hermétique qui pourra être installée à côté du lit du patient. Source : Femto-ST

ISO 14001 : 2004

BUREAU VERITASCertification

N° 191 247 B

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Des microcomposants fabriqués par UV-LIGAMicro-pièce horlogère, micro-moule d’injection plastique, des solutions d’anti-contrefaçon… Plus de 2 500 articles différents sont produits chaque année sur le site de Mimotec à Sion (Suisse). Sa spécialité : la fabrication de micro-composants par la technologie UV-LIGA. Un procédé qui s’inspire de la technologie Liga (Lithographie, galvanoplastie, formage), mais en utilisant une source lumineuse ultravio-lette à la place de rayons-X. Adaptée autant pour les prototypes rapides (procédé FastProto qui divise par deux le délai de fabrication des pièces plates), que pour les petites et grandes séries, cette technologie garantit une qualité unique. Originale également, la solu-tion d’authentification de produits brevetée par l’entreprise suisse intéresse de plus en plus de marques et de plasturgistes. Le CLR (Covert Laser Readable) -LIGA est sûr et facile à utiliser.

En combinant ces deux technologies, on pro-duit des composants micromécaniques et/ou empreintes de moule qui ont, sur une de leurs faces, des nanostructures diffractives. En expo-sant cette surface à un faisceau laser, il est

possible de faire apparaître un motif prédéfini ce qui fournit aux plasturgistes une arme anti-contrefaçon et un outil d’identification de leur produit par rapport à celui d’un concurrent. ]www.mimotec.ch

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCE MESURE

Hexagon Manufacturing Intelligence (HMI) pro-pose une nouvelle mouture de son logiciel de métrologie PC-DMIS 2018 R1, la première des deux grandes mises à jour prévues en 2018. L’utilisateur peut désormais convertir facilement des AutoFeatures en points et uti-liser rapidement les mesures effectuées pour de nouvelles constructions et dimensions.

Cette fonctionnalité est disponible pour les AutoFeatures Plan, Cercle et Cylindre. En trans-formant chaque mesure en point vectoriel, il est possible d'utiliser la fonction "Optimisation de trajectoire" pour améliorer l'ordre de mesure des points, en réduisant ainsi le nombre de changements de pointes de palpeur, de même que le temps de mesure total. La prise en charge

de Q-DAS facilite l'analyse des données PC-DMIS. La nouvelle commande QuickSet permet d'utiliser à la fois QuickFeature et une sélection GD&T, tout en offrant la possibilité de modifier les stratégies de mesure. "Cette nouvelle version intègre les éléments les plus appréciés prove-nant du Centre d'idées des utilisateurs", précise Ken Woodbine, responsable de ligne de produits chez HMI.

"Notamment la manipulation de point gra-phique et la fonctionnalité AutoFeature Push to points." Cette édition s'interface avec Q-DAS, qui est un standard sectoriel, et permet d'iden-tifier et de suivre facilement les paramètres clés ayant une incidence sur la qualité du processus. Elle se focalise par ailleurs sur l'opti-misation d'éléments fondamentaux du flux de création de routine de mesure, entre autres sur l'accès visuel frontal et central aux para-mètres de stratégie de mesure clés avec la nouvelle technologie widget QuickSet. Une mesure QuickFeature plus rapide permet de créer plusieurs cercles et cylindres avec un seul clic, une fonction optimisée pour les modèles de trous de boulon ou toutes surfaces conte-nant plusieurs caractéristiques de même taille et de même forme. Cette toute nouvelle édition présente aussi un flux de travail Ajustements et Affleurements optimisé pour l'inspection de nuages de points. PC-DMIS 2018 R1 est télé-chargeable sur le site Internet de HMI. ]www.hexagon.com

Pour contrôler mieux et plus vite

La nouvelle version du logiciel de métrologie PC-DMIS 2018 R1 améliore l'ordre de mesure des points, en réduisant ainsi le nombre de changements de pointes de palpeur et donc, le temps de mesure total. Source : HMI

La solution d’authentification de produits brevetée par Mimotec combine les technologies CLR et LIGA, ce qui rend extrêmement facile l’authentification d’un produit à l’aide d’un simple pointeur laser. Source : Mimotec

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCE PRODUCTION

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RenAM 500M, une nouvelle ère pour la fabrication additive métallique

Pour plus d’informations: www.renishaw.com/additive

Le nouveau système Renishaw de fusion métal sur lit de poudre RenAM 500M met l’accent sur l’automatisation et la réduction des interventions de l’opérateur pour une production industrielle. C’est le premier système développé et fabriqué en interne par Renishaw qui s’appuie sur 40 ans d’excellence en ingénierie intersectorielle couvrant les domaines de l’électricité, de la mécanique et des technologies optiques.

• Système optique avec laser 500 W conçu et fabriqué par Renishaw

• Tamisage et recirculation de la poudre automatisés avec système double filtres sécurisés

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M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8 - 25

Mécanuméric construit une nouvelle usine

Installée depuis vingt-trois ans à Albi (81), cette entreprise réputée pour ses machines de découpe, de gravure et de thermoformage veut poursuivre son développement en construisant des locaux deux fois plus grands sur la nouvelle zone de Marssac. Prévu fin 2019, ce démé-nagement s’accompagnera de la création de 70 à 90 emplois sur quatre ans. Il s’agit d’un investissement de 13 millions d'euros, dont neuf millions d’euros pour le bâtiment. "Nous manquons de place dans nos locaux actuels et nous n’avions que deux options. Réduire notre activité ou continuer d’augmenter notre production, mais avec un outil industriel plus grand", explique Arthur Païs, Président de Mécanuméric. Car l'en-treprise compte doubler dans les prochaines quatre ou cinq années le chiffre d'affaires actuel de 22 millions d'euros. Son atout : un savoir-faire particulier qui lui permet de faire face à la concurrence asiatique. "Nous sommes une entreprise totalement intégrée", précise Emilie Païs, responsable de la communication de Mécanuméric. "Bureau d’études, R&D, la production (depuis la mécano-soudure de châssis jusqu’au mon-tage final, en passant par la peinture, le montage, le câblage…), nos clients disposent d’une offre complète. Ce qui nous permet donc d’être très réactif, flexible et en mesure de proposer des solutions sur mesure." Résultat : la PME albigeoise propose des solutions personnalisées, qu’elle commercialise dans de nombreux pays. Grâce à la nouvelle usine, Mécanuméric compte gagner de nouveaux clients, surtout dans l’industrie aéronautique, un secteur qui a le vent en poupe. ]www.mecanumeric.fr

Des contrôleurs faciles à programmer

Création et exécution d’un programme simple en moins de 30 min… Les contrôleurs R-30iB Plus et R-30iB Mate Plus de Fanuc disposent d’une interface utilisateur, la iHMI, qui affiche des tutoriels de configuration et de programmation à partir de la page d'accueil. Les utilisateurs novices de robots peuvent ainsi créer un programme pour une tâche de mani-pulation simple et l'exécuter rapidement. Les contrôleurs sont équipés du boîtier d’apprentissage iPendant qui dispose d’une meilleure réso-lution d'écran et d’une capacité de traitement accrue. Le constructeur maintient la compatibilité de ses produits, les utilisateurs peuvent donc continuer à utiliser conjointement la version précédente de l'interface utilisateur avec laquelle ils se sentent déjà à l'aise. L’évolution combi-née du hardware et du software améliore la puissance de calcul. De nouvelles performances, basées sur une plus grande finesse d’asser-vissement et des gains de temps de traitement, permettent d’élargir le champ des applications possibles. La fonction intégrée iR vision se dote d’une nouvelle interface caméra et d’un câblage simplifié. La configu-ration du système de vision est également plus rapide et efficace. Le temps de traitement des processus de vision 2D et 3D, utilisés pour les fonctions tracking et dévracage, est ainsi sensiblement réduit. ]www.fanuc.eu

Le constructeur français de machines de découpe construit une nouvelle usine deux fois plus grande que ses locaux actuels. Source : Mécanuméric

Les contrôleurs R-30iB Plus et R-30iB Mate Plus de Fanuc simplifient l’utilisation des robots et élargissent leur champ d’application. Source : Fanuc

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEROBOTIQUE

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEMACHINE-OUTIL

À la recherche de nouvelles applications industrielles

HP Inc. et le CEA veulent réinventer la pro-duction industrielle grâce à la technologie d’impression 3D Multi Jet Fusion du premier (distribuée en France par Multistation). Cette collaboration permet d’allier les solutions d’impression 3D de HP à l’expérience du CEA dans le développement de solutions répon-dant aux défis de fabrication actuels et futurs,

en particulier en ce qui concerne les maté-riaux et les procédés. Le CEA s’efforcera de réduire les coûts de production et d’aug-menter les gains de productivité tout au long

du cycle de vie des pièces fabriquées en 3D, y compris en phase de post-traitement. A plus long terme, l’organisme de recherche a l’intention d’étendre son utilisation des impri-mantes 3D HP Jet Fusion au développement de matériaux, tirant ainsi profit des nombreux avantages de la plateforme ouverte de HP. ]

Pièce thermoplastique réalisée avec la technologie d’impression 3D Multi Jet Fusion de HP. Source : CEA

BRÈVE FABRICATION ADDITIVE www.cea.fr | www.hp.com

http://www.und.fr

M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8 - 27

Des solutions pour mettre en œuvre le concept 4.0 

Promoteur émérite de solutions d’usinage clé en mains, Realmeca pro-pose des équipements qui terminent la pièce en une seule prise ainsi que des installations robotisées intelligentes. Machine multifonction, le centre d’usinage 7 axes RM3-7 assure des opérations de tournage et de fraisage à grande vitesse dopant ainsi la productivité. La pièce est usinée de A à Z en 5 axes sur les deux broches de tournage pilotables également sur l’axe C, ainsi que sur la broche de fraisage située sur un axe inclinable B. L’utilisateur dispose en option, d’une série d’équipe-ments qui améliorent sensiblement la qualité de l’usinage : mesure laser de l’outil, palpeur infrarouge de la pièce, lubrification à travers la broche… La précision est d’ailleurs, un atout clé de cette machine compacte qui pos-sède un axe B dont la résolution est de 0,001° et d’une règle de mesure incrémentale qui a une résolution de 0,1 µm. Un serrage p r o g r a m m a b l e autorise l’usinage des pièces minces et le magasin d’outils dispose de 60 places, ce qui favorise le travail flexible et autonome. Les opérations de rectification sont possibles grâce à la rotation de l’outil combinée à celle de la pièce, des opérations disponibles sur cette machine contrôlée par une CN Siemens 840SL. Les solutions d’automatisation font l’objet de développements spé-cifiques chez Spinner dont les machines sont distribuées en France par le constructeur meusien. C’est le cas du centre de tournage à trois tourelles TTS Triplex, du tour TC 400 ou du TC 300 qui peuvent être automatisés suivant les besoins de l’utilisateur grâce à la cellule robotisée mise au point par les spécialistes de Spinner. Une instal-lation compacte qui assure le chargement/déchargement en temps masqué des pièces et permet le travail automatique à partir de la barre ou de lopins. Cette solution clé en mains est adaptée à la fabri-cation en petite série et dispose d’un espace ouvert sécurisé électro-niquement. Adapté aux opérations de tournage dur (> 60 HRC), le tour d’ultraprécision PD-SMC de Spinner peut aussi disposer d’une telle cellule robotisée. Une solution idoine pour assurer en continu un état de surface conforme aux applications de fabrication les plus exigeantes qui talonnent le micromètre. ]www.realmeca.com

Un Hexapode pour doper la productivité et la qualité

Les procédés de production industriels utilisent de plus en plus les systèmes robotisés de positionnement. En effet, l’industrie recherche de nouvelles solutions pour compléter la robotique traditionnelle et améliorer à la fois la productivité et la qualité de la production. Pour satisfaire ce désidérata, le groupe Physik Instrumente (PI) spécialiste des systèmes de micro et nanopositionnement, conçoit des robots à cinématique parallèle que l’on appelle Hexapodes. Ces robots offrant six degrés de liberté peuvent déplacer et positionner des outils ou des composants complexes avec des masses allant de quelques kg à plusieurs tonnes. Des opérations effectuées avec une précision proche du micromètre et ce, quelle que soit l’orientation du système. Signe des temps, ces hexapodes communiquent avec les automatismes de production via les bus de terrain, comme par exemple, Ethercat. Ainsi, les utilisateurs peuvent intégrer plus facilement les systèmes de positionnement de précision dans les systèmes de contrôle-commande complexes. L’industrie automobile utilise depuis plusieurs décennies les avantages des cinématiques parallèles pour tester les pneumatiques, par exemple. Les intégra-teurs utilisent les hexapodes dans la construction des machines à mesurer 3D ou pour les tests d’éclairage des véhicules. Objectif : répondre aux nouvelles normes et aux exigences de précision en constante évolution. Enfin, les hexapodes ou des axes de précision peuvent être utilisés en combinaison avec des robots industriels afin d’en compenser leur précision parfois insuffisante. ]www.pi.ws

L’Hexapode H-825 est un système de positionnement ultra-précis et compact avec une capacité de charge qui peut aller jusqu’à 30 kg. Source : PI

La cellule robotisée conçue par Spinner comporte différentes configurations de machines en fonction des besoins de l’utilisateur pour améliorer la productivité et la qualité. Source : Realmeca

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCESYSTÈMES DE POSITIONNEMENT

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEMACHINE-OUTIL

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Tomographie en production

Les tomographes Rx VoluMax de Zeiss inspectent les pièces en plastique et en métal léger pendant leur fabrication, même dans les environnements de production les plus hostiles. Ils fournissent automatiquement des évaluations positives/négatives afin que les pièces inexploitables puissent être exclues. De nombreuses caracté-ristiques de produits peuvent être capturées et enregistrées pendant la série d'inspections réalisée par les tomographes Rx. Ils contrôlent par exemple, la stabilité des dimensions des pièces en plastique, examinent si les culasses ne présentent pas des cavités ou des résidus de sable, contrôlent l'assemblage des airbags. Les VoluMax sont éga-lement exploités en ligne pour une inspection intégrale et en bord de ligne pour tester de grandes quantités d'échantillons aléatoires. Un avantage important de la tomographie 3D est sa capacité à remplacer plusieurs inspections complexes. Les fluctuations des dimensions, les discontinuités, les inclusions et tous les types de déformations peuvent être inspectés en une seule analyse et en quelques secondes. Un logiciel maison facilite l’utilisation du tomographe. ]www.zeiss.fr

Un bras de mesure rapide et précis

Doté de la technologie de laser bleu à optique haut de gamme (FAROBlu), le bras de mesure Faro Design ScanArm 2.0 assure une vitesse de numérisation élevée (jusqu’à 600 000 points par seconde) et est 25 % plus précis que la génération précédente. Il permet d´obtenir des nuages de points haute résolution et de numériser des produits, objets et prototypes sans spray ni cibles. Léger (9,5 kg) et manœuvrable, il assure une utilisation étendue. Le ScanArm est disponible en différentes longueurs (2,5 m, 3,5 m et 4,0 m) afin de répondre aux divers objectifs de conception. L’utilisateur a la possi-bilité d’ajouter deux batteries échangeables à chaud pour un fonc-tionnement continu sans avoir recours à une alimentation externe. Les utilisateurs peuvent ainsi déplacer le scanner à l´endroit où se trouve la pièce. Le Design ScanArm est équipé d’un système de pal-peur cinématique intelligent adapté aux projets qui nécessitent des mesures avec contact. Les sondes peuvent être connectés et décon-nectés rapidement sans outil. Les opérateurs peuvent ainsi passer très vite du mode avec contact au mode sans contact. ]www.faro.com

Les systèmes de tomographie Rx sont destinés aux applications nécessitant l'inspection rapide de nombreuses pièces et peuvent être configurés pour le chargement manuel ou automatisé. Source : Zeiss

Le bras de mesure Design ScanArm 2.0 permet d'obtenir des nuages de points haute résolution et de numériser des produits, objets et prototypes sans spray ni cibles. Source : Faro

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEMESURE

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEMESURE

Pour un usinage sûr et efficace

La nouvelle version du logiciel de CFAO (concep-tion et fabrication assistées par ordinateur) d’Open Mind optimise l’ébauche 3 axes pour l’utilisation des fraises à grande avance. Il est possible de définir des hauteurs de crête spé-ciales pour différents plans pièce. Les approches latérales sont alors calculées automatiquement. Un mouvement de dégagement spécial récu-père dans les coins la matière résiduelle qui subsiste lors d’une approche latérale élevée. Le découpage intelligent des trajets d’outil et l’opti-

misation des parcours assurent une sécurité accrue des processus sans laisser d’îlots. La fonc-tion de "recouvrement adouci" améliore la qua-lité de surface dans les zones de transition des usinages dépendants d’un angle de seuil. En cas d’usinage de la matière résiduelle, les optimisa-tions s’effectuent indépendamment de la pente.

Dans la version 2018.1, le module CAO offre un gain de temps considérable grâce à la fonc-tion "surface globale" qui réunit plusieurs sur-faces isolées en une seule surface avec une orientation ISO définie. Le module hyperCAD-S Electrode automatise la définition et l’usinage d’électrodes pour l’enfonçage. ]

La solution de simulation Virtual Machining du logiciel de CFAO d’Open Mind assure la reproduction virtuelle de la réalité de la machine et communique en temps réel avec la commande numérique de la machine. Source : Open Mind

BRÈVE CFAO www.openmind-tech.com

SOLUTION GLOBALE EN USINAGE INDUSTRIEL

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M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8 - 31

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Capteurs de température pour les applications à haute cadence

La famille de capteurs FT de Keyence s’enrichit de six nouveaux modèles. Quatre sont destinés à la détection des tempéra-tures basses à moyennes (0 à 500°C) et offrent une portée fine, moyenne, longue et ultra-longue. Deux autres détectent les températures élevées (0 à 1350°C), avec une portée moyenne et ultra-longue. Ces nouveaux modèles élargissent la variété d’applications de gestion de température sur les lignes de pro-duction des capteurs FT. Ils s’utilisent aussi bien, par exemple, pour le moulage sous pression, le forgeage et le brasage à des températures supérieures à 1000°C que pour la mise en forme du verre ou des détections de point de colle sur des emballages. Plusieurs boîtiers sont proposés afin de répondre à différents types d’environnement, même difficiles. Keyence a considéra-blement réduit le temps de réponse de la thermopile chargée de détecter les températures au sein de la nouvelle Série FT. D’une part en affinant au maximum le film de résonance de l’infrarouge lointain et d’autre part, en positionnant les thermocouples dans une configuration géométriquement logique, permettant ainsi de détecter la chaleur absorbée avec rapidité et précision. Ces nouveaux capteurs offrent un temps de réponse de 15 ms, soit dix fois plus rapide que les capteurs concurrents de la même classe pour des cadences élevées. La compacité des modèles facilite considérablement l’installation des capteurs, de même que les deux pointeurs laser qui indiquent clairement le champ de détection. ]www.keyence.fr

Pour réduire l’usure des outils et des machinesFiliale du groupe Pracartis comme HAM France et Carbilly, la société Precise France propose un équipement original : la tête de fraisage orbital Orbi Gear. De conception entièrement méca-nique, ce dispositif breveté multiplie par dix les rotations orbitales. Véritable révolution technologique, il peut être chargé dans le magasin d’un centre d’usinage et recevoir des outils tournants pour réaliser des opérations de fraisage trochoïdal. Son principe consiste à créer deux mouvements avec une seule entrée. Il assure par exemple, une rotation orbitale de l’outil à 300 tr/min, avec une excentration réglable de haute précision de 2 mm et une seconde rotation de l’outil à la vitesse de 3 000 tr/min. "Ainsi, que ce soit en plongée ou pour la réalisation d’une rainure, la prise de copeau se

fait de manière plus douce, avec une réduction signifi-cative des forces radiales de coupe et la diminution de la température sur l’arête de l’outil", assure Alain Auffret, directeur technique de Precise France et inven-teur du Orbi Gear. "Dans le cas du perçage à la fraise on diminue par dix les forces axiales, sans bavure à l’entrée et à la sortie du trou. Avec en prime, un calibrage et une géométrie de haute précision, ce qui permet un positionnement très précis des usinages. Un avantage considérable pour le perçage de tôles minces." Le potentiel du dispositif est vaste. Sur les machines souples du type robot, il facilite l’usinage de matériaux durs grâce à la

réduction des forces d’usinage. Il est aussi avantageux sur les équi-pements d’usinage de grandes dimensions. "Le fraisage trochoïdal est mis en œuvre pour l’usinage de matières particulièrement difficiles à usiner, comme le titane en aéronautique", remarque le spécialiste. "Sur les très grands centres d’usinage utilisés dans ces applications, la programmation trochoïdale génère une usure prématurée des glissières et de toute la cinématique de mouvement d’axe de ces équipements onéreux. La tête Orbi Gear élimine cet inconvénient, notamment pour les usinages de précision aéronau-tiques, en facilitant la programmation des pièces et en prolongeant la durée de vie des outils coupants ainsi que celle des machines." ]www.precise.fr

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEUSINAGE

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEMESURE

La tête de fraisage orbital Orbi Gear réduit significativement les efforts de coupe radiaux et axiaux ainsi que la température induite par l’usinage. Et ce avec une précision d’usinage hors du commun. Source : Precise France

Les capteurs de température FT peuvent être calibrés à l’aide d’un simple bouton, les calculs de configuration complexes étant automatiques. Source : Keyence

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M i c ro n o ra i n fo r m a t i o n s N ° 1 4 6 - M a i 2 0 1 8 - 33

Découpe des matériaux transparents

ALPhANOV propose deux procédés développés dans le cadre de pro-jets collaboratifs qui permettent de découper à façon des matériaux diélectriques transparents, tels que le saphir, le quartz, les verres trem-pés ou non trempés. Le premier procédé, la découpe par faisceau de Bessel, repose sur la mise en forme du faisceau pour le rendre allongé permettant d’atteindre des longueurs de modification dans le matériau de l’ordre de la centaine de microns. La découpe est faite sans ablation, avec des précisions de l’ordre du micromètre. Ce procédé permet de découper des substrats de saphir de plusieurs centaines de microns en un seul passage à quelques 100 mm/s. Le flan de coupe présente une rugosité inférieure à 500 nm, sans conicité. Cette technique permet de découper des motifs rectilignes et circulaires allant jusqu’à 2 mm de rayon de courbure minimum. Une simple pression mécanique ou un échauffement le long du trait de découpe permet de séparer les parties. Le second procédé, la découpe dite "bottom up", consiste à démarrer l’ablation sur la face inférieure du matériau selon un motif, par exemple des cercles concentriques ou une spirale, répété en remontant sur toute l’épaisseur de la pièce. Un perçage de conicité inférieure à 5° sur un subs-trat de 430 µm d’épaisseur peut ainsi être réalisé en 5 secondes. Une conicité inférieure à 2° peut être réalisée en 11 secondes. Ce procédé permet de percer des trous avec un rapport de forme de 10:1 (jusqu’à quelques 10 µm de diamètre) sans cracks en faces avant et arrière. ]www.alphanov.com

Une machine fiable et ultraprécise

Spécialisé depuis une trentaine d’années dans la fourniture des machines-outils ainsi que des systèmes de prototypage rapide et de fabrication additive, Multistation propose plusieurs solutions qui intéressent l’industrie microtechnique. Comme par exemple, la machine de fabrication additive S350 qui fait partie de la dernière génération d’imprimantes 3D proposées par le fabricant Solidscape. Ce dernier a mis au point une technologie adaptée au moulage à la cire perdue et à la fabrication de moules très précis qui permet aux utilisateurs de créer leur propre design aux géométries complexes. Le système de Solidscape s’adresse à des secteurs très diversifiés, comme la joaillerie, le dentaire, l’horlogerie ainsi que toutes les industries nécessitant la production de pièces de haute précision. Ses avantages : la qualité de l’impression, la conformité au modèle, l’état de surface, le faible coût de production par pièce… La mise en fonc-tionnement de la S350 est simple et rapide via son écran tactile. ]www.multistation.com

Découpe de saphir (e = 430 µm) par faisceau de Bessel avec une vitesse de 400 mm/s. Photographies prises par microscopie optique : a : vue de dessus, b : vue inclinée sur la tranche. Source : ALPhANOV

La machine S350 de Solidscape est adaptée aux applications de moulage à la cire perdue dans des domaines comme la joaillerie, le dentaire, l’horlogerie… Source : Multistation

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEFABRICATION ADDITIVE

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCEUSINAGE

Découpe jet d’eau rapide et précise

Spécialiste des applications complexes, Omax propose des solutions qui allient la précision à la réduction sensible du temps de trajectoire. "Nos solutions éliminent com-plétement la dépouille et peuvent décou-per des pièces en titane d’une épaisseur de 200 mm ou en quartz jusqu’à 250 mm, voire des rubis", indiquent les spécialistes du constructeur. Des opérations assurées avec

une précision d’usinage inférieure à 0,1 mm. Silencieuse (moins de 80 db grâce au capo-tage intégral), la machine MicroMAX met en œuvre ces caractéristiques dans les usinages

ultrafins, comme celui des mécanismes de montre. Dotée de codeurs linéaires optiques de 0,1 µm, d’une isolation antivibratoire origi-nale de la poutre et de la table ainsi que des logiciels de contrôle évolués, cet équipement offre une précision de positionnement infé-rieure à 5 µm. ]

Avec l’option micro Tilt-A-Jet qui équipe la machine MicroMAX, l’utilisateur peut réaliser des pièces sans dépouille, ce qui élimine la reprise en usinage. Source : Omax

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Réputé pour ses produits innovants, le groupe Meusburger propose plusieurs solu-tions qui améliorent la qualité des outil-lages. Lors de la fabrication des tôles d'acier, des contraintes sont provoquées par divers procédés de transformation. Par exemple, par l'effet de températures irrégulières. Chez Meusburger toutes les tôles d'acier sont sou-mises, après le contrôle de réception, à un recuit de stabilisation pendant 24 heures dans l'un des trois fours de détensionnement. La capacité journalière cumulée de ces fours est de 240 tonnes. Autre traitement des tôles : le recuit de stabilisation. Cette opération réduit au minimum les contraintes inhérentes à la matière, sans pour autant altérer la structure ou la résistance à la compression. Un traitement très bénéfique pour l'usinage des tôles. Les facteurs clés lors du recuit de stabilisation sont le chauffage lent et régulier des plaques ainsi que la période de maintien de six heures qui suit. Cela garantit que même

les plaques épaisses sont chauffées jusque dans le noyau. La phase du refroidissement lent et régulier est décisive pour l’usinage complémentaire. Elle dure 14 heures et a lieu dans le four de détensionnement. Les

plaques sont refroidies à raison de 35°C par heure. Un refroidissement plus rapide pour-rait provoquer de nouvelles contraintes voire des fissures dans la matière. ]www.meusburger.com

R&D, PRODUITS ET SOUS-TRAITANCE OUTILLAGES

Chargement, déchargement Palettisation, dépalettisationAssemblageDépoussiérage,marquagePolissageContrôle

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Toutes les tôles d'acier sont soumises à un recuit de stabilisation pendant 24 heures dans l'un des trois fours de détensionnement. Source : Meusburger

Pour éliminer les contraintes

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L’ENTRETIEN DE MICRONORA

Vous assurez la présidence du CLP depuis 2010. Comment se porte votre association ?

Le CLP compte aujourd’hui une cinquan-taine de membres. Les adhésions conti-nuent, nous avons ainsi huit nouveaux adhérents depuis le début de cette année. Notre objectif matérialisé dans le plan stra-tégique que nous avons lancé est d’assurer une dynamique permanente de l’association, de professionnaliser nos services, d’accroître notre visi-bilité tous azimuts, de permettre à nos membres de s’épanouir économiquement et industriel-lement. Et bien sûr, d’améliorer nos ressources financières pour pouvoir diversifier encore plus nos actions. Car le CLP ne béné-ficie depuis 2005 d’aucun sou-tien public et vit uniquement sur les cotisations annuelles et sur le bénéfice des actions qu’il mène.

Ma fierté en tant que Président du CLP est d’avoir assuré l’unité des membres, leur neutralité, le dia-logue et un leadership bicéphale entre Strasbourg (le siège d’Irepa Laser qui assure la vice-présidence du CLP et nous offre un soutien logistique et humain considérable) et Bordeaux (le siège du CLP). Cette synergie se manifeste dans l’organisation conjointe des JNPLI (Journées nationales des procédés laser pour l’industrie) et du salon Espace Laser les 3 et 4 juillet 2018 à Bordeaux. Je vou-drais également remercier mon employeur (le CNRS) de m’accorder la possibilité de m’occuper du CLP et aussi à ALPhANOV pour son soutien logistique.

Qui a vocation à devenir membre de l'association et quelles en sont les conditions ?

Toutes les entreprises qui s’activent dans la galaxie laser, petites ou grandes, mais éga-lement tous les laboratoires et autres enti-tés de recherche qui souhaitent participer à notre réseau national, recevoir notre veille ou diffuser de l’information sont les bienvenues.

L’adhésion est payante et nous avons quatre niveaux d’adhésion (start-up, collectif, bien-faiteurs, premium).

Le laser est désormais un moyen incon-tournable dans l'industrie et il intervient dans de nombreux cas d'applications. Comment voyez-vous son évolution ?

Nous assistons toujours à des avancées techno-logiques en ce qui concerne les sources (diode et laser à fibre bleu, laser ultra-bref en régime

GHz, CO2 Slab, etc.) qui ouvrent de nouvelles opportunités, technologiques ou applicatives. Le laser est un composant qui intervient à dif-férents stades de conception, de fabrication et de contrôle d’une pièce. En même temps, ne parler que de la source seule n’a plus aucun sens aujourd’hui. Au CLP nous avons une vision plus large et pensons que le laser constituera une des principales solutions du concept Industrie 4.0. Omniprésent dans la chaîne industrielle, de

la conception à la fabrication et à la mesure, le laser est et sera un élément essentiel pour généraliser la boucle industrielle rétroactive pour pouvoir contrôler et adapter en temps réel la production.

Le CLP a une présence remar-quable à chaque édition du salon Micronora et les innovations pré-sentées par ses adhérents ont souvent été récompensées par un Micron d'Or. Qui exposera au prochain salon ?

Nous participerons pour la cin-quième fois avec un stand collectif au salon Micronora en septembre pro-chain. Une participation qui regroupe sur une surface de 180 m2, des socié-

tés comme Alphanov, Optoprim, Qiova, Laser Cheval, Industrial Laser Systems, Trotec Laser, Agie Charmilles New Technologies, Lasea, Irepa Laser, Amplitude Systèmes, Alphalaser, GM Prod, Micro Usinage Laser, ainsi que le Club Laser et Procédés. Nous organiserons également une demi-journée de conférences le 26 septembre sur le thème "le laser dans l’industrie 4.0". Cette relation pérenne consti-tue le fruit d’un réel partenariat entre le CLP et la direction du salon. ]www.laserenligne.fr

John Lopez, Président du Club Laser et Procédés (CLP)"Nous pensons que le laser constituera une des principales solutions du concept Industrie 4.0. Omniprésent dans la chaîne industrielle, le laser est et sera un élément essentiel pour généraliser la boucle industrielle rétroactive. Ce qui permettra de contrôler et d'adapter en temps réel la production."

Contact us for partnership & fair participation!Corinna Zepter · Phone: +49(0)7221-502-237 · E-mail: c.zepter@goeller-verlag.de; Patricia Iannelli · Phone: +390332-240285 · E-mail:

p.iannelli@goeller-verlag.de; Chandra Wachholz · Phone: +49(0)7221-502-226 · E-mail: c.wachholz@goeller-verlag.dewww.ceramic-applications.com

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