Les ROMS et les gens du voyage

Lasfargue Marjorie & Labille Emilie

1ere BTS ESF

SOMMAIRE

Introduction p2

I) Significations et origines des roms et gens du voyage

a) Les gens du voyage p2b) Les ROMS p4c) Les distinctions p5

II) Situation sociale

a) Les modes de vie p5 b) Notions de discrimination, stigmatisation, déviance et

exclusion p6c) Les relations avec les sédentaires p8d) Associations d’aide pour lutter contre les inégalités p8

III) Difficultés d’insertion

a) Titre de circulation et droit de vote p9b) Accès au logement p9c) Accès à l’éducation p10d) Accès à l’emploi p11

Conclusion p12

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Introduction   :

Les Roms et les gens du voyage désignent les populations vivant de façon nomade. Ces deux communautés sont très souvent confondues. En effet, l’appellation « gens du voyage » est souvent utilisée pour désigner les Roms de France. La très grande majorité des gens du voyage présents en France sont de nationalité française (on en compte environ 400 000). Dans un premier temps, nous vous présenterons les origines des roms et des gens du voyage et nous marquerons la distinction entre ces deux populations. Dans un second temps, nous aborderons leur situation sociale en France et pour finir nous verrons que les gens du voyage ont des difficultés d’insertion.

I) Définitions et origines des roms et gens du voyage

a) Les gens du voyage

Qui sont les gens du voyage ?

Ce sont des personnes sans domiciles fixes avec des revenus non réguliers. Ce terme désigne en réalité un statut qui a été créé par l’administration française en 1969 pour les personnes qui n’ont pas de domicile ou résidence fixe et qui habitent dans des caravanes ou mobil-home. Les termes que l’on emploie fréquemment pour les désigner sont gens du voyage, tsiganes, gitans mais aussi ROMS. On ne fait pas la distinction entre ces termes pourtant ceux-ci ne concernent pas la même population. (cf lexique en annexe). En effet, les gens du voyage désignent un mode de vie alors que les tsiganes désignent l’ensemble des personnes appartenant à la communauté des gens du voyage. Cet ensemble comporte plusieurs branches :

- Les manouches : d’origine germanique et allant dans l’Est de la France- Les gitans : provenant d’Espagne à l’origine car ils ont été chassés par la guerre

civile

On estime leur nombre en France entre 400 000 et 600 000 (dont 11000 à 13 000 en Gironde => 1 % de la population du département). Dans ces comptes, on comprend en majorité des sédentaires et 1/3 de nomades. Il faut savoir que 99% des gens du voyage sont de nationalité française. Ce sont donc des citoyens mais ils sont soumis à l’obtention d’un carnet de circulation.

Quelques caractéristiques de leurs modes de vie et coutumes :

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- Les filles deviennent des femmes lorsqu’elles ont un enfant (souvent de jeune âge).

- Le couple ne peut exister que s’il y a un mariage qui est fait par le grand père.

- Fonctionnent en tribu

- Ils ont une espérance de vie de 20 ans plus courte que les autres personnes

- Mauvaise alimentation, problème d’alcool, tabac et peu de sport

- Leur seule richesse est leurs enfants

- A la mort d’un d’entre eux on brûle la caravane dans laquelle ils vivaient et ce lieu devient un lieu sacré

De plus cette communauté a conservé une culture et un mode de vie traditionnels, caractérisés par l’itinérance.

Leur histoire est issue des rapports de police, des textes de gouvernement. Il y a eu trois vagues de déplacements des tsiganes en Europe :

- Première vague : au 9eme siècle avec une arrivée en Europe au 14eme siècle . certains groupes se déplacent ensuite vers l’Italie ou l’Espagne.

- -seconde vague : fin du 19eme. En 1856, une loi roumaine libère définitivement les tsiganes du Danube et des Balkan .Ils y étaient depuis le 14eme siècle, esclaves de l’Etat, des monastères et des nobles. Ce qui a entraîné une partie d’entre eux sur les routes vers les pays d’Europe du Nord et la France en 1870.

- - pendant la seconde guerre mondiale ils ont été déportés dans les camps de concentration nazis de 1941 à 1946 car ils été considérés comme étant une « race inférieure ».

- Troisième vague : après la seconde guerre mondiale. De 1945 à 1980 : vague migratoire économique des personnes pauvres de Yougoslavie en majorité.

En gironde les gens du voyage sont majoritairement manouches (venant des régions germanophones : Allemagne, Autriche et suisse).

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b) Les ROMS

Les roms sont souvent associés aux tsiganes car leur arrivée en France est similaire. Ils ne sont pas vraiment considérés comme des gens du voyage car ils sont essentiellement sédentaires et occupent en France des habitats précaires à cause de leurs moyens. Ils sont entre 15 000 et 20 000 en France (dont 8 à 10 000 venants de Roumanie), et diffèrent beaucoup des gens du voyage. Les roms viennent en France pour fuir la persécution dans leur pays d’origine ; ce sont donc des migrants économiques comme les autres qui fuient la dégradation des conditions de vie de leur pays depuis 20 ans et la peur de ne pas avoir d’avenir. Ce peuple cumule les handicaps : chômage, précarité, discrimination et racisme. Les termes «Rom» au sens de l’Union européenne ou «Tsigane» ne sont pas utilisés par les autorités. On remarque cependant que les Roms qui sont considérés comme des voyages comme les gens du voyage ont une réelle envie d’implantation dans le pays. En effet depuis 10 ans on constate que ce sont les mêmes familles qui restent sur une commune précise.

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c) Les distinctions   :

Les gens du voyage et les roms se diffèrent selon plusieurs points :- Par leur culture- par leur religion- Par leur nationalité (les Roms n’ont pas la nationalité française et ne parlent pas

français).- par leur histoire

De plus les roms ne se considèrent pas comme faisant partie des gens du voyage, ils qualifient ce terme comme étant péjoratif. Le terme « rom » est ethnique alors que « gens du voyage » est administratif ».

Schémas récapitulatif :

Ils ont la nationalité française

Etrangers migrants qui étaient sédentairesAvant leur venue en France pour fuir les difficultésÉconomiques et discriminations de leur pays

II) Situation sociale

a) Les modes de vie

Les traditions et les modes de vie des gens du voyage sont différents des nôtres notamment avec le nomadisme malgré le fait qu’il n’y ait qu’une minorité qui soit nomade.

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Les gens du voyage (terme

juridique) =

Les sintés (manouches) : germaniques

Les gitans (venant d’Espagne)

Les ROMS (Roumanie et Bulgarie)

Le nomadisme désigne un mode de vie structuré par des déplacements à échelles géographiques et temporelles variables selon les populations considérées. C’est loin d'être un comportement d'errance et il se réalise selon des trajectoires déterminées en fonction de divers besoins : économiques, religieux, familiaux et historiques.

Le nomadisme est un élément essentiel de la culture des gens du voyage et fait ainsi partie intégrante de leur identité.

Pourquoi le voyage comme mode de vie?La pratique du voyage répond à différents besoins qui se cumulent :

Raisons économiquesLe voyage correspond aux activités économiques traditionnelles des gens du

voyage telles que les pratiques agricoles saisonnières, le commerce, l'artisanat ou encore les activités foraines.

Raisons sociales et familialesLa forte cohésion culturelle des familles favorise les rassemblements

notamment à l'occasion de mariages, baptêmes ou en souvenir des défunts.

Raisons religieusesLa pratique assidue des pèlerinages (sur sanctuaire pour les catholiques) et des missions et conventions évangéliques (à localisations variables) pour les pentecôtistes, est une autre raison de leurs déplacements.

Raisons historiquesLes persécutions et expulsions subies par les gens du voyage et ceci tout au long

de l'histoire, les ont obligés à se déplacer (dès l'origine de leurs migrations selon certaines hypothèses).

Même sédentarisés, les voyageurs sont liés à cette culture et la revendiquent. Ils se disent gens du voyage, car, pour eux, ce n’est pas qu’un mode de vie mais une identité.

Le nomadisme n’a jamais été compris comme structurant leur vision de l’existence, l’affirmation de leur liberté. Leur itinéraire dessinait aux yeux du sédentaire le profil du fuyard et leur valait d’être considérés comme de futurs complices des brigands de grand chemin ou des bandes de vagabonds.

b) Notions de discrimination, stigmatisation, déviance et exclusion

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Depuis plusieurs siècles, les gens du voyage sont discriminés et stigmatisés. Cette discrimination et cette stigmatisation sont en partie dues à la méconnaissance de cette communauté.

Une discrimination est une inégalité de traitement en raison d’un critère interdit par la loi. Elle peut se produire dans l’accès à un emploi, à un logement, à l’éducation, aux biens et services privés, ou aux services publics.

La stigmatisation correspond à la mise à l'écart et au blâme d'un individu ou d'un groupe d'individu, du fait de leurs caractéristiques ou de leurs croyances, perçues comme allant à l'encontre des normes culturelles de la société dans lesquelles elles évoluent. On leur attribue une étiquette qui les catégorise comme déviants.

La déviance désigne des comportements non conformes aux normes sociales. Une norme sociale réfère à une règle de conduite dans une société ou un groupe social, notamment des manières d’agir.

Selon le sociologue Howard Becker, le déviant est « celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succès ». La non-conformité d'un individu selon le jugement de son groupe social, c'est-à-dire le fait qu'il soit perçu comme transgresseur de la norme établie, va lui donner l'étiquette de déviant. On dira de l'étiquetage qu'il est le mécanisme par lequel les membres d'un groupe ou les institutions d'une collectivité désignent un individu comme déviant, il faut donc qu’il y ait un groupe qui reconnaisse la personne comme déviante.

La déviance peut entraîner l’exclusion d’un individu. L’exclusion est un processus de fragilisation du lien social, de désaffiliation, au cours duquel l’individu perd peu à peu les liens installés avec d’autres individus ou des groupes d’individus et pouvant aboutir à la mise à l’écart de la société d’un individu ou d’un groupe d’individu.

Dans le milieu européen, les Roms se sont retrouvés dans une situation tout à fait particulière, car les normes non formelles (lois, codes, règlements…) de leur groupe n'étaient pas toujours en harmonie avec le système des normes et des valeurs de la population majoritaire et, encore aujourd'hui, il est difficile de trouver pour eux un compromis. Depuis toujours, les Roms vivaient dans des groupes clos. L'attitude de la population majoritaire a encore renforcé ce côté renfermé de leur vie dans des groupes.

Plus que n’importe quel peuple sur terre, les Gens du voyage sont condamnés par les nombreux stéréotypes entretenus par nos sociétés. « Les Gitans sont des voleurs », « Les Gitans sont sales »!

Les Gitans sont des voleurs : Un campement accueillant les gens du Voyage se trouve à Louvain-la-Neuve. Lors de leur dernier passage, l’épouse d’un ancien policier s’exclame : «Tiens, voilà les heures sup’, mon mari les appelle de cette façon car, dès leur arrivée, le nombre de vols augmente dans Louvain-la-Neuve. Lui et ses collègues

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doivent faire des heures supplémentaires…».Cette idée est partagée par de nombreux pays. Le livre « Les Gitans » dit que la télévision française diffuse souvent des reportages sur les interventions des policiers dans les campements gitans, suite à des vols commis dans la région.Lors de l’arrestation de « la bande des Gitans », une seule personne sur les treize arrêtés est un Gitan mineur, les autres sont tous des enfants du pays vivant chez leurs parents. En vérité, des voleurs, on en trouve dans toutes les communautés et rien ne permet de dire qu’ils sont plus nombreux chez les Gitans.

Les Gitans sont sales : Dans son livre « Les Gitans », l’auteur  Marc BORDIGONI parle de ce préjugé : « Savez-vous que les femmes gitanes lavent à longueur de journée leur caravane ou leur maison à l’eau de javel et au détergeant pour  préserver la pureté des choses et des hommes ». Les Gitans sont très pudiques, il n’est pas imaginable pour eux de déclarer qu’ils partent aux toilettes.

A force de véhiculer ce genre de stéréotypes, le peuple gitan est marginalisé et se marginalise lui-même, les entraînant dans la spirale de la délinquance.

c) Les relations avec les sédentaires

Leurs traditions et modes de vie si différents des nôtres et la crainte qu'ils inspirent, nourrie de préjugés solidement ancrés rendent souvent difficile leur cohabitation avec les populations sédentaires.

Ils préfèrent se retrouver entre gens de la même culture et évitent les relations avec les sédentaires (nous). Mais les contacts sont obligés. Ils ont une méfiance ancestrale vis à vis de nous de par les siècles de rejet et d’exclusion qu’ils ont vécus. . Depuis plusieurs siècles la réaction générale lors de l’arrivée des gens du voyage est la suspicion, la peur et le rejet … Ces phénomènes d’intolérance et d’exclusion induisent la méfiance mutuelle et l’agressivité. Souvent ils se sentent incompris et dans ces situations, le degré d’agressivité monte vite.

L’idée commune de nomadisme est un frein vers l’accès au droit commun car on part du principe que ces personnes sont des itinérants et qu’elles n’ont donc pas leur place dans un système très territorialisé ; on ne sait pas d’où elles viennent, où elles vont, si elles seront encore là demain, elles ne sont donc pas prises en compte dans la définition des politiques publiques.

d) Associations d’aide pour lutter contre les inégalités   :

Il existe plusieurs associations pour lutter contre les inégalités envers les gens du voyage et les ROMS

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-AGIR (accueil dans un centre d’hébergement et réinsertion sociale). Cependant elles tiennent à rappeler que la majorité des gens du voyage sont français depuis plusieurs générations.-A.R.I.V (Association Régionale pour l’Information et la promotion des tsiganes et des gens du Voyage) : Les objectifs de l’A.R.I.V. sont la promotion et la reconnaissance des populations gens du voyage, de leur mode de vie et de leur culture…-HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité) : aider toute personne à identifier les pratiques discriminatoires, et à les combattre, conseiller pour les démarches juridiques, et contribue à établir la preuve de la discrimination La HALDE peut se saisir elle-même de toute pratique discriminatoire dont elle a connaissance. Elle dispose de pouvoirs d’investigation pour instruire les dossiers. Elle peut exiger des documents et des preuves que la victime n’a pas pu obtenir, aller vérifier sur place et entendre des témoins.

III) Difficultés d’insertion de cette communauté

L’Union européenne a pris plusieurs initiatives pour favoriser l’intégration des Roms, mais en l’absence d’une réelle politique communautaire dans ce domaine, les réponses des pays européens vont de la fermeté à la tentative d’intégration. C’est l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’union européenne qui a incité l’Europe à s’intéresser à ces populations. Selon la loi seules les familles qui troublent l’ordre public et qui ne disposent pas de ressources suffisantes pour vivre en France sont expulsables.

a) Titre de circulation et droit de vote

La législation de 1969 impose la détention d'un titre de circulation à présenter, non pas en mairie, mais au commissariat ou en gendarmerie. Le titre de circulation est un document requis et obligatoire en France depuis la loi du 3 Janvier 1969 pour toutes les personnes (ainsi que les enfants) qui n’ont pas de domicile fixe depuis plus de 6 mois et âgés de plus de 16 ans. Ce livret ne permet pas le passage des frontières françaises et ce n’est pas une carte d’identité ou un passeport. Cela limite le droit de vote. De plus les gens du voyage doivent choisir une commune de rattachement et doivent attendre 3 ans avant de pouvoir voter au lieu de 6 mois habituellement. Si le nombre de familles rattachées est supérieur à 3% de la population de la commune le rattachement peut être refusé.

b) Accès au logement

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Le principal problème auquel sont confrontés les gens du voyage est la non-reconnaissance de leur mode de vie nomade.

Une loi de 1990 impose aux communes de plus de 5000 habitant de mettre à disposition des gens du voyage un terrain afin de les accueillir. Mais selon les associations, cette obligation est rarement suivie. Il existe 47 aires d’accueil sur le département.

La loi Besson de 2000 était censée répondre aux besoins des zones d'accueil pour les gens du voyage. Fin 2008, moins de 50% des places étaient créées. Donc des personnes ont été contraintes de s'installer là où elles ne devaient pas parce que les capacités d'accueil sont insuffisantes. Si la loi reconnaît désormais la caravane comme une habitation, elle lui dénie toujours le statut de logement. Or la reconnaissance de la caravane en tant qu’habitation ou en tant que logement ne donne pas accès aux mêmes droits. Dans le premier cas, les aides au logement et l’accompagnement social lié à ce dernier ne sont pas accordés. Ainsi cette différence de statut entraîne une inégalité d’accès aux droits sociaux à laquelle sont confrontés les Gens du voyage vis-à-vis des autres citoyens qui disposent d’un logement. Les Gens du voyage restent privés de tous les bénéfices sociaux liés au droit au logement. Cela entraîne des difficultés financières notamment dans l’accès à certains dispositifs administratifs. Des administrations publiques et organismes privés hésitent, voire refusent, de proposer leurs services à quiconque ne pouvant fournir une adresse fixe et permanente de sa résidence. Ainsi, les Gens du voyage ont difficilement accès à l’ouverture de comptes et à l’obtention de prêts bancaires, aux contrats d’assurance... De plus, les compagnies d’assurance acceptent de moins en moins d’assurer les caravanes des Gens du voyage étant donnés les risques particuliers supposés de dommages liés aux évacuations forcées pour stationnement irrégulier. Ainsi il arrive parfois que les aires soient réalisées en dehors des zones d’activités urbaines ou à proximité d’installations engendrant des nuisances importantes (transformateur électrique, route extrêmement passante, etc) rendant leur utilisation difficile voire dangereuse notamment pour les familles avec de jeunes enfants.

c) Accès à l’éducation

Les enfants des gens du voyage n’ont pas facilement accès à la scolarisation. Par exemple, il y a un cas où une mairie a refusé la scolarisation d’enfants roms. Or, tout enfant âgé de 6 à 16 ans sur le sol français a droit à une éducation. Afin de résoudre ce problème, une conférence de presse a dû être organisée. La conséquence de la non scolarisation est l’éloignement de la perspective d’insertion sociale et économique à l’âge adulte.

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D’après la Commission nationale consultative des droits de l’homme, dans son rapport « Etude et propositions sur la situation des Roms et des gens du voyage en France » (février 2008), la scolarisation des enfants mineurs est souhaitée par la très grande majorité des familles Roms.

Plusieurs obstacles se dressent néanmoins face à la généralisation de leur scolarisation :

-    L’absence de titre de domiciliation nécessaire aux inscriptions en primaire,-    Les frais engendrés par la scolarité (cantine, transports, frais d’inscription…),-    Le manque de structures d’accueil pour les enfants étrangers non-francophones,-    L’expulsion régulière des familles empêchant la poursuite de la scolarité des enfants,-    L’éloignement entre le campement et l’établissement scolaire,-    Les conditions de vie sont souvent peu compatibles avec la rédaction de devoirs scolaires,-    L’angoisse pour les parents d’être séparés de leurs enfants en cas d’expulsion de leur lieu de vie,-    La nécessité de faire participer les enfants à l’économie de leur famille (par la mendicité ou le travail notamment).

Culturellement, les gens du voyage, les Roms et l’école européenne ne sont pastoujours en totale adéquation. La culture écrite véhiculée par l’école semble parfois en décalage avec la culture orale de ces populations. Comprendre les fonctions de l’écrit ne va pas toujours de soi, ces apprentissages peuvent être perçus comme peu utiles face à l’investissement que cela demande ou même comme une menace pour leur culture orale.Le mode de vie des gens du voyage et des Roms n’est pas calqué sur le calendrier scolaire, ce qui peut générer des difficultés dans l’organisation du temps de classe.A cela peut s’ajouter une méfiance réciproque entre les institutions et les gens du voyage ou les Roms et entraîner des relations délicates entre les deux parties.

De plus à leurs yeux, l'école est uniquement l'instruction, perçue comme outil.De plus un autre problème de la non scolarisation des jeune est le mariage qui se

fait étant très jeune dans ces communautés (entre 16 et 20 ans) et comme la culture est basée sur la famille et la descendance les enfants ne prennent pas le temps d’aller à l’école, ils préfèrent assurer un avenir familial.

Donc l’école n’est pas en adéquation avec la culture de ces communautés qui ont très peu de moyens financiers et qui cumulent les difficultés.

Il faut savoir aussi que la socialisation se fait surtout dans la famille qui transmet les comportements et les savoirs. Seulement les savoirs acquis lors de leur socialisation primaire n’est pas la même que celle valorisée par la société française ; (d’où l’accumulation des inégalités).

d) Accès à l’emploi

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Par rapport à l’accès au travail, les gens du voyage ont là encore des difficultés. L’exemple d’un homme faisant partie de la communauté des gens du voyage à qui on a refusé l’inscription au Pôle Emploi. De plus ils font face à des discriminations à l’embauche. Par exemple la nécessité d’une adresse fixe pour accéder à un emploi ou l’exigence d’un diplôme pour l’exercice des métiers de l’artisanat contribue à leur exclusion économique et sociale. Les discriminations à l’emploi subies par les Gens du voyage et leurs effets sur l’intégration du marché du travail ne sont donc pas prises en compte. Il en résulte que les mesures mises en place pour permettre aux groupes vulnérables d’accéder à une meilleure inclusion sociale (notamment l’intégration du marché du travail), ne sont pas adaptées aux Gens du voyage.

Conclusion :

Même si il y eu des progrès en terme d’intégration des Roms et gens du voyage avec la mise en place de droits de circulation, les discriminations restent nombreuses ainsi que les préjugés et stigmatisations qui se font, de nos jours toujours ressentir.

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ANNEXE 1

LEXIQUE

- Discrimination : c’est une inégalité de traitement en raison d’un critère interdit par la loi. Elle peut se produire dans l’accès à un emploi, à un logement, à l’éducation, aux biens et services privés, ou aux services publics. 

- Stigmatisation : correspond à la mise à l'écart et au blâme d'un individu ou d'un groupe d'individu, du fait de leurs caractéristiques ou de leurs croyances, perçues comme allant à l'encontre des normes culturelles de la société dans lesquelles elles évoluent. On leur attribue une étiquette qui les catégorise comme déviants.

- Déviance : désigne des comportements non conformes aux normes sociales. Une norme sociale réfère à une règle de conduite dans une société ou un groupe social, notamment des manières d’agir.

- Norme sociale : réfère à une règle de conduite dans une société ou un groupe social, notamment des manières d’agir.

- Délinquance : action de commettre des délits ou des gestes criminels.

- Exclusion : un processus de fragilisation du lien social, de désaffiliation, au cours duquel l’individu perd peu à peu les liens installés avec d’autres individus ou des groupes d’individus et pouvant aboutir à la mise à l’écart de la société d’un individu ou d’un groupe d’individu.

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ANNEXE 2

SITOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE

http://mayvon.chez-alice.fr/http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principalhttp://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-07-29-Romshttp://www.laviedesidees.fr/Ces-Roms-qui-font-peur-a-l-Europe.htmlhttp://romove.radio.cz/fr/article/1857http://www.valeursactuelles.com/http://www.eawy-news.com/article-6315092.htmlhttp://www.nadara.org/romsnad3.htmhttp://thucydide.over-blog.net/article-les-roms-en-france-un-aper-u-historique-54972529.htmlhttp://www.halde.fr/http://www.service-public.fr/

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