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LES RITES FUNERAIRES

Nolwenn GuichouxGabrielle DouchezChristiane RamahatodyVéronique BanessyDelphine Lombard-Boinot

IFPM d’Orléans - 15 janvier 2008

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Introduction1.Le christianisme : catholicisme, protestantisme et orthodoxie

1.1 Définition et historique des courants1.2 Rites funéraires

2.Le judaïsme2.1 Présentation et définition du judaïsme2.2 Rites funéraires

3.L’islam3.1 Présentation3.2 Rites funéraires

4.Le bouddhisme et l’hindouisme4.1 Présentation du bouddhisme et de ses rites funéraires4.2 Présentation de l’hindouisme et de ses rites funéraires

5.La religion tzigane et les religions africaines5.1 La religion tzigane5.2 Les populations africaines

Conclusion2

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Objectifs- Apporter des connaissances sur les religions que l’on

peut rencontrer dans notre exercice professionnel.- Apporter des connaissances sur les différents rites

funéraires.- Vous familiariser avec les gestes à faire et à ne pas

faire lors des décès en institution.

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Introduction

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SSe préoccuper des morts est une attitude qui remonte à la nuit des temps puisque les rites funéraires sont apparus vers 100 000 ans avant notre ère.

MMais les relations entre les vivants et leurs défunts ont évolué au fil du temps.

Qu’est ce qu’un rite : « Un rite, c’est un ensemble d’actes et de signes matériels à haute teneur symbolique, marquant à la fois l’expérience d’un changement perçu comme mystérieux, sinon menaçant pour l ‘existence et appelant à un dépassement. »

LLes rites révèlent les valeurs et les croyances d’un groupe social ou culturel, médiatisent au niveau de l’individu et de son groupe d’appartenance, les différents événements de la vie. Ils assurent trois fonctions :

ccelle de marquer ce temps de passage

dcelle de permettre de canaliser ses émotions.

ccelle d’indiquer que l’on quitte un groupe pour un autre,

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SS’articulant entre le collectif et l’individuel, les rites peuvent donc se concevoir comme donnant un sens collectif aux événements individuel.

OOn peut approfondir en disant qu’ils permettent de souligner la réalité de la disparition, d’empêcher de nier la mort et aident même à la penser..

L

Les rites possèdent une dimension symbolique, générée par une culture capable de s’approprier la mort, de l’intégrer à la vie sociale et personnelle et une dimension initiatique pour celui qui les vit.

IIls donnent un rôle à chacun, et fond agir, d’abord pour retenir puis pour autoriser la coupure avec le corps devenu autre, et permettre ainsi au souvenir d’exister.

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PPour illustrer notre exposé nous avons choisies d’étudier l’accompagnement et les rites mortuaires :

ttous d’abord de la religion Chrétienne (orthodoxe, christianisme et protestantisme), ceux du Judaïsme, ceux de l’Islam, ceux de certaine religion polythéiste telle que l’hindouisme et le bouddhisme, et pour finir ceux des tziganes et des populations africaines.

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Législation• Arrêté du 7 Mai 2001 relatif aux prescriptions techniques applicables aux

chambres mortuaires des établissements de santé : article2 : « la zone publique de la chambre mortuaire comprend, au minimum, un local de présentation du corps du défunt et un local d’accueil pour les familles. Elle peut également comporter une salle d’attente pour les familles et une salle de cérémonie »

• Décret n°97-1039 du 14 Novembre 1997 relatif aux chambres mortuaires des établissements de santé :

• Article 4 : « dans toute la mesure du possible, la famille a accès auprès du défunt avant que le corps ne soit déposé dans la chambre mortuaire sans que ce dépôt ne soit différé, de ce fait, d’un délai supérieur à dix heures… »

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• Charte du patient hospitalisé annexée à la circulaire DGS/DH n°22 du 6 mai 1995 relative aux droits des patients hospitalisés : « l’établissement de santé doit respecter les croyances et les convictions des personnes accueillies. Un patient doit pouvoir, dans la mesure du possible, suivre les préceptes de sa religion… »

• Décret 74-27 du 14 Janvier 1974 relatif aux règles de fonctionnement des

centres hospitaliers et des hôpitaux locaux :Article R.1112-46 CSP : « les hospitalisés doivent être mis en mesure de participer à l’exercice de leur culte ; ils reçoivent, sur demande de leur adressée à l’administration de l’établissement, la visite du ministre du culte de leur choix. »

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1 - Le christianisme

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1.1 Définitions et historique des courants

Dans la religion chrétienne majoritaire en Europe et en Amérique, il y a trois grandes confessions :

- Le Catholicisme qui regroupe 60% des chrétiens- l’Orthodoxie présente en Grèce et en Russie- l’Eglise Réformée (Protestantisme et Anglicanisme)

Le Christianisme, religion monothéiste issue du Judaïsme (Ancien Testament) est inspiré par Jésus de Nazareth.

Cette religion croit en un Dieu unique et transcendant. Dieu est à la fois le Père (le Créateur), Fils (la parole qui sauve) et Esprit (Saint Esprit). Le Christ est le véritable fondement de la foi.

La religion chrétienne apporte le salut par la grâce.

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Historique de l’Orthodoxie (Schisme d’Orient) Le mot orthodoxie, d’origine grecque, fait référence à la manière juste de

rendre grâce à Dieu. Le schisme entre les Eglises d’Orient et d’Occident se produit en 1054, Rome et Constantinople s’excommuniant mutuellement; la rupture existe toujours.

La prééminence spirituelle du Pape n’est plus reconnue,Les Eglises orientales se séparent de Rome

Historique de l’Eglise Réformée (Schisme d’occident)Les XIVe et XVe siècles apporteront bien des tourments.L’Eglise et le Clergé se laissent aller à la facilité et à la décadence.Les volontés de réformer aboutissent au schisme de la Réforme (1547), et de

sanglantes guerres de religion se déroulent alors en Europe (Protestantisme).

Le XXe siècle, voit les trois grandes confessions chrétiennes tenter de regagner une certaine unité avec l’œcuménisme.

Pour les trois religions, la mort est l’entrée dans une nouvelle vie : une vie spirituelle auprès de Dieu.

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1-2 Les rites funéraires

Accompagnement en fin de vieLe prêtre ou le pasteur apporte un soutien spirituel par la lecture de prières

et administre l’eucharistie au malade en péril de mort. Le visage et le corps restent découverts. L’onction d’huile bénite destiné à

signifier la miséricorde du Christ est systématique chez les catholiques et les orthodoxes, peu chez les protestants.

Toilette Funéraire et soins de conservationLes soins de conservation sont autorisés dans les trois courants religieux.La toilette funéraire sera effectuée par les soignants avec ou sans l’aide des

membres de la famille.

Présentation du corps du défunt.Le corps sera présenté vêtu des ses effets personnels, peut être paré de

bijoux, parfumé. Des veillées pourront être organisées.

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Crémation-inhumationLes funérailles sont effectuées à partir du 4eme jour en référence à la

résurrection du Christ. Les corps sont principalement inhumés sauf pour la religion protestante dont les fidèles choisissent majoritairement la crémation.

En milieu hospitalier, le personnel soignant peut faire appel au représentant du culte. Dans la mesure du possible, le personnel essaie de respecter les rites funéraires de chaque religion.

La religion catholique étant majoritaire et les rites restent aisément applicables au sein d’un service.

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2 – Le Judaïsme

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22.1 Présentation du Judaïsme.

DDéfinition

LLe judaïsme est une religion monothéiste et messianiste. Il est né en Judée (aujourd’hui Israël).

LLes textes fondateurs .

LLe judaïsme est basé sur : - une loi écrite , la thorah et une loi orale, le Talmud

LLes pratiques religieuses.

- Les prières quotidiennes, la lecture hebdomadaire de la thorah, le shabbat ou le jour de repos consacré à la spiritualité une place importante au régime alimentaire avec les viandes préparées selon de le rite « casher », pas de porc, … 16

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22.2 Les rites mortuaires

LL’accompagnement en fin de vie

-LLes Biqquour « Holin » ont pour rôle d’assister les malades, d’entourer les derniers moments de l’agonisant, de veiller à l’accomplissement des derniers devoirs à rendre au défunt, d’organiser des offices réguliers dans la maison de deuil et de prodiguer leurs consolations aux affligés.

-PPendant l’agonie, il ne faut pas laisser le mourant seul. La famille doit être impérativement prévenue afin d’accompagner le malade et l’aider à réciter sa dernière prière : Le Shema Israel.

-AAucun préparatif anticipé des funérailles ne peut être fait.

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LLes rites

-AAu moment du décès, le corps est posé par terre, une petite lampe allumée posée à sa tête. Les bras ne doivent pas être croisés.

-LLa toilette mortuaire doit être faite par un rabbin ou une personne de la communauté juive.

-LLe corps est dissimulé sous un drap blanc, il est nettoyé en entier en débutant par la tête. Ensuite il est revêtu de ses Takhrikines (vêtements mortuaires). Dans le cercueil, le défunt est enveloppé dans son Tallith (châle de prière à franges).

-LL’inhumation du corps se fait sans fleurs ni couronnes.

-LLa crémation et l’embaumement sont interdits.

-LLa famille effectue un deuil de 8 jours. 18

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3 – L’islam

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33.1 Présentation de l’islam

LL’islam est la religion fondée par Mahomet qui se veut à la fois : religion, mode de système du gouvernement, règle de vie quotidienne. Son fondement est le Coran.

LLes 5 piliers de l’Islam :

-LLa profession de foi

-LLa prière rituelle

-LLe jeûne de 29 jours durant le mois de Ramadan

-LLe pèlerinage à la Mecque

-LL’aumône rituelle aux pauvres

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LLe croyant doit :

-SSe référer au Coran

-AAdhérer à l’islam

-AAvoir une confiance absolue en Dieu

-SS’abandonner intégralement à lui

-Rrechercher la perfection dans son comportement.

-qQuelques chiffres : Environ 5 millions de musulmans en France dont la moitié de nationalité française.

-PPlus de 1.500 mosquées et salles de prières mais plus des 2/3 accueillent moins de 150 fidèles.

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33.2 les rites funéraires

LL’assistance à un mourant est basée sur la conception même de la vie et de la mort. Il faut donc : Faire sentir au mourant que tout le monde est à ses côtés. Administrer les traitements jusqu’au dernier souffle

EEntretenir son moral.

Lorsque le terme de la vie approche :

-UUn parent donne un peu d’eau ou humecte les lèvres afin de purifier le mourant.

-LLe mourant sera tourné vers la Mecque, les bras sur le lit avec l’index désignant le ciel.

PPour ses derniers instants : Les proches l’embrassent sur le front ou l’épaule. Les hommes lisent les versets du Coran.

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LLa toilette funéraire

EElle est faite par des religieux du même sexe que le défunt, en présence d’un membre de sa famille du même sexe.

IIl y a des étapes spécifiques.

LL’inhumation

CC’est une obligation, faite le plus tôt possible.Les personnes assistant à la cérémonie se placent derrière l’imam.La tombe doit être au ras du sol, marquée par une pierre ou un autre signe pour la reconnaître. Il est interdit d’y déposer une pierre tombale ou d’y élever un monument. Le deuil dure 3 jours. La femme endeuillée le restera pendant 4 mois et 10 jours, le temps de s’assurer qu’elle n’est pas enceinte de son mari défunt.

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4 – Bouddhisme et Hindouisme

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4.1 – Présentation de l’hindouisme

Historique

- Apparue il y a plus de 5.000 ans, c’est la plus ancienne des grandes religions du monde.

- Elle rassemble plus de 900 millions de fidèles à travers le monde dont 800 millions en Inde.

- Un hindou est un adepte de la religion hindoue. Parce que les hindous appartiennent au cycle de la réincarnation, on ne devient pas hindou, on naît hindou.

- Les quatre buts poursuivis dans l’existence :- Le dharma : loi de perfection- L’artha : réussite matérielle et richesse- Le kama : vrai désir- Le mkoksha : libération du cycle infernal des réincarnations.

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- La religion organise l’existence et partage la vie d’un hindou en 4 étapes.- Étude des textes sacrés- Amasser les richesses, se marier et avoir des enfants- Retraite religieuse en fin de vie- Adopter une vie d’ermite

- L’hindou prie quotidiennement , choisissant lui-même son dieu personnel (ishta) parmi plus de 33 millions de dieux.

- Les hindous ne viennent pas au temple pour prier mais pour assister à des rituels au cours desquels ils présentent des offrandes aux dieux.

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Rites hindouistes lors de la mort :

- Le corps est une enveloppe souillée qu’il faut brûler pour en libérer la parcelle éternelle qui va migrer plus loin.

- Les rites hindouistes sont difficilement réalisables en institution ou milieu hospitalier

- La toilette funéraires peut être réalisée par les soignants, assistés de la famille.

- Le défunt sera revêtu de ses vêtements de fête et d’un linceul. Une veillée pourra être organisée

- La crémation devra être effectués au plus tôt sur un bûcher à ciel ouvert. Les cendres seront jetées de préférence dans le Gange.

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4.1 – Présentation du Bouddhisme

Historique- Né en Inde à partir du IIIème siècle avant JC et s’est étendu à toute l’Asie.- C’est une philosophie qui recherche une solution au problème de

l’existence au sein de l’univers et une sagesse.- Son but est de sortir du cycle des réincarnations.- Pour le bouddhisme il n’existe ni âme éternelle, ni Dieu, ni dieux

créateurs. - « Rien n’est sans cause, rien n’est sa propre cause ».- Les différentes formes de bouddhisme sont :

- La voie des anciens- La réforme mahâyânâ- Le lamaïsme

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44.2 Les rites bouddhistes

AAccompagnement et fin de vie

LLes proches entourent l’agonisant et le réconforte.

-LL’agonisant prend la position du « lion couché », position de Bouddha lorsqu’il expira. Le corps n’est plus touché pendant le processus de mort et pendant 3 jours, si possible.

-TToilette funéraire

PPeut être réalisée par les soignants assistés de la famille. Les soins de conservation sont interdits.Le défunt sera revêtu de ses vêtements de fête.

LL’inhumation sera préférée en cas de mort accidentelle, le choix d’avec la crémation sera fait par les proches.

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5 – Les populations tziganes et africaines.

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55.1 Les populations tziganes.

PPrésentation.

LLes gens du voyage sont soit catholiques, soit musulmans.

IIls appartiennent à différents groupes : les manouches (scinti), les gitans, les roms.

LLes rites funéraires.

-LLe tzigane frappé par la maladie se couchera et les membres de sa communauté l’accompagneront dans ses derniers instants. On déposera des objets lui appartenant dans le cercueil. La veillée durera 3 jours et 3 nuits. L’enfer n’existe pas chez les tziganes, le mort va au paradis. La mort reste un sujet tabou pour les tziganes.

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55.1 Les rites mortuaires chez les populations africaines

Conception de la mort

LLa mort en Afrique implique la continuité de la vie après le décès et l’unicité des vivants sur la terre et sous terre . Elle est considérée comme une porte , un passage par lequel le souffle quitte le corps en tant qu’esprit. Elle rompt le rythme de la vie mais sans y mettre fin. Le défunt n’est pas vraiment mort car on peut communiquer avec lui, l’inviter à revenir et l’attirer dans le cercle des vivants.

PPour se faire, chacun doit prendre en charge sa propre mort, la prévoir et l’organiser. C’est à l’intéressé de prendre l’initiative de la prédire et de l’annoncer, montrant ainsi qu’il maîtrise au point de pouvoir en assigner le lieu et le moment. La famille entourera l’agonisant dans ses derniers instants. On l’incitera à exprimer ses dernières volontés, on le rassurera sur ses funérailles, on lui confiera des messages pour les ancêtres

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LLes rites

LLe corps , coupé de l’âme et de vie, devient impur et représente un danger. D’où les rites de purification dont il fait l’objet.

LLa toilette est accomplie par un nombre restreint de personnes de la même communauté .

LLe corps est ensuite enroulé dans un linceul, parfois bardé de bandes. Les instruments utilisés seront enterrés avec les eaux usées ou purifiés dès la toilette funéraire terminée. Les rognures des ongles et les mèches de cheveux sont récupérées.

LLe corps joue un rôle capital dans le déroulement des funérailles : materné, installé et paré pour participer aux cérémonies, interrogé et glorifié, il sera déposé dans la terre, pourvu d’offrandes, de nourriture.

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LLes rituels funéraires malgaches

DDans la philosophie malgache , la mort est perçue comme une étape nécessaire qui va permettre au trépassé de quitter le monde visible de la matière pour accéder au monde invisible de l’esprit. Il est donc important que l’âme du défunt puisse rejoindre, dans de bonnes conditions, le monde des morts pour acquérir son statut d’ancêtre, le seul qui lui permette d’agir efficacement pour sa descendance. Néanmoins, le défunt ne peut être qualifié d’ancêtre que s’il a été correctement « installé » dans l’au-delà par une longue série de pratiques. L’entretien mortuaire, l’enterrement, le deuil et le culte offert par les vivants sont autant de rituels nécessaires pour marquer la purification de l’âme du défunt, faciliter son accession définitive au statut d’ancêtre et rétablir l’ordre social qui a été perturbé par la mort.

LLe processus de purification du corps mortuaire commence par la toilette funéraire qui vise à magnifier le corps et masquer toute putréfaction.

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UUne pièce d’argent est placée dans la bouche du défunt pour éviter « qu’il ne maudisse les vivants ». Le corps nettoyé et habillé est ensuite est ensuite exposé aux et membres de la communauté pour la veillée mortuaire. Tout défunt, quel que soit son rang social, a droit à une veillée funéraire.

LLa famille endeuillée est responsable de l’organisation des funérailles. Les membres de la communauté vont , au nom de la cohésion sociale, assister les familles endeuillées en remettant lors des visites de condoléances une collecte d’argent .

L’itinéraire du cortège funèbre vers le lieu d’ensevelissement est souvent complexifié de façon à ce que le défunt ne trouve plus le chemin de retour.Les tombes reflètent les goûts, les préoccupations et le statut social de ceux qui y sont enterrés.L’introduction du défunt dans sa dernière demeure répond également à certains rites.

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LLes malgaches conçoivent qu’entre la fin de vie corporelle visible et l’accession à « l’ancestralité », il existe une période de marge pendant laquelle l’âme errante peut se manifester de manière effrayante voire malfaisante pour les vivants. Si certains usages n’ont pas été accomplis comme cela se doit ,l’âme du défunt risque de rejoindre les esprits sans attache qui errent aux alentours des vivants et à l’occasion, les tourmentent. Des pierres levées( vatolampy) sont dressées en mémoire des défunts qui sont morts au loin sans sépulture. L’ensemble des rites funéraires vise donc à s’assurer la protection des ancêtres en les attachant à un lieu qui est le tombeau familial.

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Conclusion

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QQuelques pratiques originales :

e « Fun-érarium » : c’est une fête où le corps du défunt est exposé dans un endroit (gymnase, au bord d’un lac) et autour de lui est disposer des objets illustrant sa vie.

•PPour 6100$ on vous propose d’envoyer une capsule contenant les cendres du défunt dans l’espace et de la mettre en orbite autour de la Terre

•OOu sinon pour 14200$ la capsule tournera autour de la Lune ou bien errera sans fin dans l’espace profond.

•LLa Diamantisation : pour 2299$, on vous propose de transformer le corps du défunt en diamant bleu. Cela ce fait grâce à un processus chimique qui permet de transformer le carbone du corps en graphite puis en un diamant d’un quart de carat.

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Bibliographiehttp://www.obseques-libertes.comhttp://www.orthodoxie.comhttp://www.atheisme.free.frhttp://www.cultures-tsiganes.orghttp://pagesperso-orange.fr/balval/http://psychiatrieinfirmiere.free.fr

Pour les illustrations :http://www.dupuis.frhttp://www.fotosearch.com -« Mémento pratique des rites et des religions »Isabelle Levy / Edition ESTEM- « Soins et croyances » Isabelle Levy /Edition Estem- Document interne du CHR d’Orléans « Décès à l’hopital, les points

essentiels ».

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Mini -Quizz

- Citez les grandes religions de France.- La famille peut-elle être présente lors de la

préparation du corps?- Qu’est ce qui peut expliquer la disparition des

rites?- Citez les grands modes de devenir du corps.

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