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LES PROBLÈMES ET SOLUTIONS POUR ACCÉDER AUX INNOVATIONS ENVIRONNEMENTALES AU SEIN D'ENTREPRISES ET DE COLLECTIVITÉS Regis Maubrey De Boeck Supérieur | Innovations 2003/2 - no 18 pages 113 à 138 ISSN 1267-4982 Article disponible en ligne à l'adresse: -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- http://www.cairn.info/revue-innovations-2003-2-page-113.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour citer cet article : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Maubrey Regis, « Les problèmes et solutions pour accéder aux innovations environnementales au sein d'entreprises et de collectivités », Innovations, 2003/2 no 18, p. 113-138. DOI : 10.3917/inno.018.0113 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour De Boeck Supérieur. © De Boeck Supérieur. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. 1 / 1 Document téléchargé depuis www.cairn.info - National Chung Hsing University - - 140.120.135.222 - 13/04/2014 03h34. © De Boeck Supérieur Document téléchargé depuis www.cairn.info - National Chung Hsing University - - 140.120.135.222 - 13/04/2014 03h34. © De Boeck Supérieur

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LES PROBLÈMES ET SOLUTIONS POUR ACCÉDER AUXINNOVATIONS ENVIRONNEMENTALES AU SEIN D'ENTREPRISES ETDE COLLECTIVITÉS Regis Maubrey De Boeck Supérieur | Innovations 2003/2 - no 18pages 113 à 138

ISSN 1267-4982

Article disponible en ligne à l'adresse:

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-innovations-2003-2-page-113.htm

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Pour citer cet article :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Maubrey Regis, « Les problèmes et solutions pour accéder aux innovations environnementales au sein d'entreprises et

de collectivités  »,

Innovations, 2003/2 no 18, p. 113-138. DOI : 10.3917/inno.018.0113

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Innovations, Cahiers d'économie de l'innovation n°18, 2003-2, pp.113-138.

Les problèmes et solutions pour accéder aux innovations environnementales au sein d'entreprises et de collectivités

Regis MAUBREY Greenway International

IUP Ville et Santé, Univ. Paris 13

LE CONTEXTE ET LES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES DANS LE MONDE ET EN FRANCE

C'est grâce à la réglementation et à des pressions diverses

que de nouvelles technologies et autres innovations ont pu voir le jour afin de protéger l'environnement. Une législation sensible aux enjeux environnementaux s'est mise en place au début des années 70, mais ensuite, au gré des accidents industriels et leur degré de médiatisation, les pays ont multiplié leurs efforts. Surtout dans les pays industrialisés, les pressions publiques et de la société civile à l'encontre d'entreprises polluantes et d'entreprises tout court ont été perçues au départ comme une menace par ces dernières. Pour les grandes entre-prises, et surtout celles des secteurs sensibles (la pétrochimie en particulier), la réaction ne s'est pas faite attendre. Dans les grandes entreprises l'innovation a eu lieu aux niveaux techno-logique (les technologies dites "propres"), organisationnel (avec une forte incitation à la mise en place de normes envi-ronnementales) et réglementaire. Pour les PME, la réactivité et les réponses traînent pour des raisons évidentes de manque de moyens budgétaires et humains. C'est sans doute une des raisons pour laquelle on peut voir en France un retard en ce qui concerne les normes environnementales – comparé aux pays Nordiques et à l'Allemagne. Et pourtant, il est bien constaté, en France et dans beaucoup de pays (dans les hémisphères Nord et Sud) que les polluants les plus pernicieux sont bien ceux émis par ces petites entreprises moins visibles ou peu médiatisées – et ni cotées en bourse ni régies par des actionnaires. Mais en France, même si l'Etat d'une part a bien mis en place un certain nombre de moyens (à travers les programmes d'Aide à la

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Décision de l'ADEME, par exemple), et les Régions d'autre part ont également institué des programmes incitatifs à la mise à niveau (et à la mise aux normes) et à l'innovation, tels que les FRAC (le Fonds Régional d'Aide au Conseil), le problème reste l'accès aux informations concernant ces aides, ou le suivi de l'application et de la consolidation des innovations transfé-rées. Le message d'une politique de dialogue et de prévention commence seulement maintenant à passer grâce peut-être à une politique coordonnée de communication orchestrée par le Ministère de l'Environnement, l'ADEME, les DRIRE, et les Chambres Consulaires – axée sur, entre autres, les aides au conseil et à l'achat de technologies propres. D'ailleurs, comme l'a écrit récemment un journaliste du New York Times : "The hardest part of meshing economic and environmental pro-grams, experts say, is that this shift cannot be engineered with top-down directives. It will be the result of 10,000 decisions, large and small, by countries, communities, companies and individuals"1 (Revkin, 2002). Ceci montre l'importance de la vulgarisation : ce qui est constaté et rapporté dans cet article, est que l'innovation se développe (et se développera) grâce à un travail de réseau, de partenariat, entre entreprises sur une même zone, et entre ce secteur privé demandeur et le secteur public.

Un certain nombre de collectivités et de syndicats se lan-cent dans cette voie, dans l'espoir, dans certains cas, que cette démarche permettra d'accroître l'attractivité d'une zone d'acti-vité pour de nouveaux investisseurs du monde économique, et soutiennent les efforts des entreprises déjà présentes sur leur territoire. Ainsi, on peut trouver plusieurs exemples en Ile-de-France aussi bien qu'en province d'efforts de ce type (MATE, 2002). Nous citerons plusieurs cas et expériences qui peuvent servir d'exemples concrets de réalisation allant dans cette direction, et aborderons en fin de parcours l'exemple potentiel du territoire qui inclut la Communauté Urbaine de Dunkerque (C.U.D.) – démontrant des possibilités de partenariats public-privé, qui inciteraient et permettraient l'innovation. En effet, le regard que nous proposons dans les pages qui suivent est fondé sur une expérience et des observations qui s'étendent du domaine de la coopération Nord-Sud, d'une connaissance de cas aux Etats-Unis, et d'un suivi d'efforts entamés et réalisés en France. Il ne s'agira pas de cas ou d'outils détaillés. Le but est de montrer qu'il y a un mouvement d'ensemble repéré dans différents projets et situations pouvant contribuer à élaborer une

1 "Les experts disent que ce qui est le plus difficile dans l'effort d'unir des programmes économiques et environnementaux, c'est que ce changement ne peut être réalisé par des directives venant du haut. Il s'effectuera plutôt à travers les 10 000 grandes et petites décisions, faites par des pays, des collectivités et des individus".

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stratégie de collaboration pour innover ou utiliser les outils innovateurs venant d'autre part, mais à bon escient. Ce qui est présenté ci-dessous représente en quelque sorte le fondement du cadre théorique de nos interventions types auprès d'entre-prises, d'autres organisations, et de collectivités. Ce cadre théo-rique se traduit en termes d'état des lieux (dont l'analyse des acteurs – le "qui fait quoi"), de diagnostics (avec un protocole d'enquête stratégique traitant des forces et faiblesses ayant trait à l'environnement d'un site donné) permettant ainsi l'élabo-ration d'une vision stratégique (prenant en compte l'aspect historique des contraintes, opportunités, et innovations envi-ronnementales qu'a vécu, que vit, et/ou que doit vivre l'organi-sation).

L'INNOVATION FACE AUX PROBLEMES ET PRESSIONS LIES A L'ENVIRONNEMENT

Problèmes liés à l'environnement

Les incidents dramatiques ou pernicieux touchant notre

environnement ont catalysé la mise en place de législations environnementales. Les dernières ont pu évoluer, en France, d'un caractère contraignant ou "curatif" (années 70 à 80) vers un esprit préventif (globalement des années 90 à 2000). En ef-fet, à certaines périodes, les accords ou lois établis deviennent inadaptés par rapport à des problèmes récurrents ou qui se complexifient. Aussi, cette évolution correspond à une prise de conscience progressive dans plusieurs corps de métiers aussi bien que dans la société civile en générale sur la nécessité d'agir. Cette "nécessité d'agir" peut se traduire de différentes fa-çons, selon la culture et l'histoire d'un territoire et d'un secteur. Ainsi, les impacts sur l'environnement et/ou sa destruction ont permis une réaction créative de la part de citoyens, d'associa-tions et de responsables de territoires, poussant vers le dévelop-pement ou le changement de législations nationales, avec des efforts d'adaptation correspondants par les acteurs nationaux et locaux – en intégrant ou développant des solutions innovantes, et en tout cas en proposant des politiques environnementales.

Cette évolution peut être présentée comme une série de tableaux, chaque tableau représentant à peu près une ou deux décennies (Figure 1). Cette grille a été établie en regroupant des informations provenant en partie d'enquêtes sur des entreprises, des villes, des agglomérations, et des pays. Cela donne une première vision des acquis et du potentiel à l'in-térieur d'une progression historique vers l'atteinte d'objectifs d'amélioration du cadre de vie, et éventuellement de dévelop-pement durable. En récapitulant un processus ces tableaux

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peuvent montrer la progression, dans un territoire donné, des acteurs locaux et de leurs organisations vers des accords autour de certaines solutions liées à leurs efforts pour améliorer leur environnement et la qualité de vie. Après les premières phases d'état des lieux (et le repérage d'informations disponibles sur certains problèmes – la colonne "PROBLEMES "), et après des premières identifications et réalisations de recherches appro-fondies (sur des questions à éclairer en priorité afin de pouvoir prendre des décisions collectivement acceptables – la colonne "RECHERCHES"), on passe à une phase d'identification des différentes solutions (la colonne "SOLUTIONS" ou "INNO-VATIONS"). Par la suite à quoi un accord politique ou une loi, une réglementation doit être établi afin d'assurer un soutien de la solution choisie (colonne "ACCORDS/LOIS").

Figure 1 : L'évolution de l'innovation environnementale1

Années 70-80 : période "curative "

PROBLEMES RECHERCHES SOLUTIONS ACCORDS/LOIS Incidents et impacts destructeurs sur l'environnement depuis les années 50

Recherches limitées à chaque discipline ou dans chaque secteur isolé

Normes ISO 9000

Stratégies de syndicats intercommunaux spécialisés (déchets, eau, etc.)

Loi (France) sur les déchets de 1975

Directive Européenne "SEVESO "de 1982

Années 90-2000 : période "préventive "

PROBLEMES RECHERCHES SOLUTIONS ACCORDS/LOIS Problèmes de persistance de certaines pollutions

Recherches engagées par des équipes multi-disciplinaires

Plans Municipaux d'Environnement

Normes ISO 14000

Plans Environnementaux d'Entreprise

Education environnemntale

Loi (France) sur les déchets de 1992

Directive Européenne "SEVESO II" de 1996 (sur la maîtrise des dangers)

Années post-2000 : période d'efforts pour généraliser des approches intégrées et durables

1 Trois tableaux représentant l'évolution, dans le temps et en France, des solutions (3 colonnes) proposées par les administrations françaises et cabinets conseil. Chacune de ces "Solutions" fait suite à des problèmes reconnus (grâ-ce à une médiatisation) par la société civile, soutenus par des recherches en-gagées avant ou après cette reconnaissance. Ces 3 colonnes mettent en exer-gue les "innovations" vers lesquelles les acteurs territoriaux peuvent tenter de se diriger ou qu'ils peuvent choisir de mettre en oeuvre). Entre le premier et deuxième tableau, l'évolution des "lois" et directives (sur les déchets, en France, de 1975 à 1992 ; et sur les installations classées, entre 1982 et 1996).

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L'innovation et différentes solutions innovatrices : de l'approche du management environnemental au développement durable

L'innovation est la réalisation, la concrétisation et l'applica-

tion d'idées par un individu, une organisation, une entreprise, ou une collectivité. Il y a différents types d'innovation. Pour survivre, les entreprises et, finalement, toutes les organisations ont besoin d'innover, de changer, d'évoluer. La compétition est actuellement de plus en plus rude entre pays et entre régions (et entre l'Union Européenne et les USA, entres autres). Il y a non seulement l'image valorisante que l'innovation peut répandre – pour les clients, les employés, et le public général – mais aussi la peur de se voir perdre la marge compétitive que représente l'innovation. Comme il y a de plus en plus de marchés pour les technologies de l'environnement (OECD, 1996), la contrainte devient plutôt l'accès à ces technologies, en termes d'informa-tion sur leur existence et performances, aussi bien qu'en termes de la facilité avec laquelle elles peuvent être acquises et uti-lisées (question de financement ou d'évaluation).

L'innovation qui est traitée dans cet article est celle qui est à la pointe des nouvelles idées trans-sectorielles, c'est-à-dire le "développement durable" et les Agenda 21. On pourrait re-constituer virtuellement toute l'histoire politique et conjonctu-relle (toutes les forces et mouvements de la société qui ont abouti au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992) derrière le développement des notions de développement du-rable et d'Agenda 21. On pourrait aussi parler d'un déve-loppement en parallèle d'approches et d'outils permettant de traduire ces notions en termes opérationnels : l'analyse de ris-ques, l'approche qualité, les études d'impact, l'évaluation environnementale et le management environnemental.

PROBLEMES RECHERCHES SOLUTIONS ACCORDS/LOIS Baisse du seuil de

tolérance pour certains impacts environnementaux

Recherches inter-disciplinaires...

Stratégies de syndicats mixtes

Evaluation environnementale

Economie environnementale

Démarche de développement durable (Agenda 21)

Prospective stratégique

(Accords intercommunaux)

(Accords interrégionaux)

(Accords internationaux)

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Le programme Agenda 21 et les Agendas 21 locaux, propo-sés à Rio en 1992, traduisent en objectifs concrets la notion de développement durable1. Par leur élaboration, les représentants des axes économique, social et environnemental de la société et du territoire sont mobilisés dans une réflexion à long terme. Les Agenda 21 conduisent les collectivités vers le développe-ment durable en aidant à définir une stratégie combinant des objectifs d'équité sociale, d'efficacité économique, et de préser-vation de l'environnement. Parmi les nombreuses définitions de "politiques de développement durable" disponibles aujourd'hui, nous utilisons, dans le cas des entreprises, celles qui "prennent en compte simultanément la protection de l'environnement, la responsabilité sociale de l'entreprise et le souci de rentabilité" (Le nouveau courrier, 2002). En fin de compte, l'approche du développement durable ne peut être que territoriale – c'est-à-dire, elle doit rassembler tous les acteurs significatifs (histo-riquement et potentiellement aussi). Et la difficulté de l'appro-che peut être surtout liée à la communication et aux négocia-tions pour arriver à un consensus.

L'innovation pour répondre aux pressions – tout en restant compétitif : atteinte d'une rentabilité dans le cadre d'un développement durable

Les entreprises qui se sont penchées sur la nécessité d'in-

nover – surtout dans un contexte de mise en place de procé-dures de Qualité Totale, ou dans l'objectif de certification envi-ronnementale du type ISO 14000 – doivent à un moment donné sonder les regards et la créativité de leurs employés. Les inno-vations sont souvent venues des employés, dans le cadre de cercles de qualité, par exemple. La difficulté pour susciter ces contributions à l'innovation c'est de faire en sorte que le cadre humain (de transparence et de confiance) le permette. Une alternative au développement des innovations en interne est de les importer. Dans le cas du transfert de technologie, et de bench-marking, l'acceptation par le personnel est cruciale pour l'intégration et l'application d'innovations (technologiques ou organisationnelles) venues de l'extérieur. La question de "l'im-portation" de technologies est particulièrement présente quand on parle des situations de transferts technologiques entre pays, notamment des pays du Nord vers les pays du Sud. Pour des

1 Le "développement durable" a été officiellement défini dans le Rapport Brundtland de 1987 : "Development that meets the needs of the present without compromising the ability of future generations to meet their own needs" ("un développement qui répond aux besoins actuels sans compro-mettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres be-soins").

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raisons socio-économiques et culturelles, les projets impliquant le transfert de technologie ont rarement marché – sauf dans les cas où un suivi à long terme, avec des investissements lourds en terme de formation, a été prévu et mis en place. Car il est reconnu qu'il y a au moins trois niveaux d'implication à prendre en compte : les institutions chargées de la recherche en science et technologie, le cadre juridique et institutionnel, et les utilisateurs (Banque Mondiale, 1986 : pp.3-4).

Afin que les entreprises, les grandes aussi bien que les peti-tes, puissent éviter les surcoûts que représentent les contraintes légales (seuils de pollution, nuisances internes et externes...), elles peuvent tenter d'aller à la source de leurs problèmes potentiellement identifiés. Cela les engage dans une démarche semblable à celle qui les a engagé en France (et les engage toujours) par rapport aux normes de qualité (9000 ou 14000). Le simple fait d'en parler et éventuellement d'afficher son intention d'entamer une telle démarche peut être un plus pour une entreprise – par rapport aux représentations qu'en ont ses clients, fournisseurs, actionnaires et voisins. Par rapport à des implications économiques, on pourrait dire que la poussée vers l'efficacité (avec les normes ISO 9000 et 14000) et le soutien par plusieurs secteurs d'un territoire permet la mise en place d'une activité qui traite une ressource ou un problème transversal (qui traverse plusieurs secteurs), et par ce fait, peut atteindre un certain équilibre ou une certaine rentabilité écono-mique en bénéficiant d'une solidarité et d'une bonne volonté (lui permettant ainsi de réduire, entre autres, sa facture publici-taire...). Autrement dit, une notoriété dans un réseau territorial est un avantage économique pour l'entreprise ou les collecti-vités qui cherchent à pouvoir survivre, vivre et même de prospérer grâce à une problématique environnementale – le tout est de savoir capter les axes et points d'intérêt collectifs, rassembleurs, et médiatisables.

Aussi, l'axe social (dans le cadre conceptuel du dévelop-pement durable) permet d'aller plus loin que les acquis pour la défense des ressources humaines à l'intérieur d'une organisa-tion, plus loin que la protection des sites sur lesquels sont installées des structures, plus loin que les systèmes qui per-mettent la prévention tout en préservant un équilibre bud-gétaire. En effet, maints projets – et c'est ce qu'on verra dans le chapitre qui suit – achoppent ou échouent du fait d'un manque de soutien des autres acteurs. D'ailleurs, il existe en France – du fait de la richesse de la législation et de la réglementation sociale (et sur l'aménagement) – un important capital de savoirs et de savoir-faire sur les questions de la gestion sociale de sites d'habitation et de collectivités. Ce capital peut être valorisé et mis à contribution.

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Une autre façon de viser l'efficacité et la qualité environ-nementale en gérant la participation locale (employés et parte-naires) peut être illustrée par la stratégie entreprise par un organisme tel que la Banque Mondiale. Ce dernier, depuis quelques années, s'est doté d'outils qui lui permettent de suivre sa stratégie : le Knowledge Management (Banque Mondiale, 2002) et le C.A.S. (Country Assistance Strategy) "environne-mental" (Banque Mondiale, 2001). Dans le premier cas, il s'agit de rassembler les différents acteurs travaillant à l'intérieur de l'entreprise pour mettre en commun leurs connaissances, expériences et hypothèses afin de rendre l'ensemble de leurs prestations cohérentes et en diffusant entre eux et avec leurs clients/bénéficiaires les meilleures pratiques en termes sociaux et environnementaux1. Dans le deuxième cas, il s'agit de ras-sembler les différents acteurs travaillant dans les différents pays clients.

ECUEILS ET OUVERTURES

Résistances aux innovations, et écueils conjoncturels Nous avons vu que les maintes pressions et encouragements

de la part de la société civile et des administrations ont fini par encourager, pousser, ou obliger les organisations visées à aller au-delà des sentiers battus, de traverser les frontières discipli-naires et fonctionnelles. Cette créativité induite est ce qui per-met de produire les "solutions", dans les troisièmes colonnes représentées dans la Figure 1. Actuellement, les solutions aux problèmes et enjeux environnementaux représentent de nou-velles approches et de nouvelles connaissances pour la société civile et pour le secteur économique. Par exemple, la notion de "développement durable" est utilisée ici comme une référence théorique pour garantir la participation des différents secteurs économiques et sociaux, leur accès à l'information, et la cohérence de politiques territoriales.

Cela dit, nous constatons aussi que, par rapport aux nou-velles "solutions", la résistance à s'introduire à s'immerger dans un domaine qui s'annonce complexe – quel que soit le milieu –

1 On peut repérer l'évolution de cette prise en compte de l'importance du par-tage/échanges de savoirs à partir de 1980 (World Bank), en passant par des séminaires sur les hypothèses des causes de la désertification en Afrique sa-hélienne, par le travail de la World Bank Insitute en parallèle à une stratégie de knowledge management interne, et actuellement l'effort de rendre l'étape C.A.S. (une des étapes préliminaires dans la définition de projets et de programmes d'investissements dans un pays) plus ouverte aux enjeux envi-ronnementaux.

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peut être forte. En France, cette résistance par rapport à l'innovation pour une approche environnementale est rencontrée dans l'enseignement supérieur (qu'il soit scientifique ou autre). Souvent, dans les domaines de l'éducation ou du savoir formel, traiter l'environnement en tant que sujet pose un problème en tant que tel pour les centres académiques et de recherche classiques, à un tel point que c'est un thème/sujet interdisciplinaire qui doit être traité à part, ou sous couvert d'une autre discipline établie.

On trouve des résistances également dans le monde des af-faires (les PME) comme nous l'avons vu plus haut – par man-que de personnel, de budget, et de marges. Dans l'entreprise, traiter de l'environnement demande aussi que ce traitement soit transversal – et cela va à contre-courant au sein des entreprises aussi bien qu'au sein des collectivités – telles que les mairies. Dans les grandes entreprises, il y a eu des résistances cultu-relles, selon les secteurs, et selon le degré d'isolement (et de manque de transparence) par rapport au grand public. Ainsi les industries pétrochimiques, les constructeurs automobiles, sont les secteurs qui ont d'abord assez tôt ressentis des pressions de l'extérieur (et pour différentes raisons d'accidents ou d'impacts de polluants).

Souvent l'innovation est là, mais elle est mal ou pas diffusée. Pour accéder à ces solutions, ou pour les réaliser, une administration locale ou une entreprise privée fait face à des obstacles.

La "résistance" sur le plan territorial (et les acteurs du ter-rain) est surtout due aux difficultés de rassembler afin de faire avancer un projet autour d'un consensus.

On peut parler aussi de l'innovation dans les pays du Sud où les années post-coloniales ont été l'apanage des industriels de l'hémisphère Nord et de leurs hommes politiques, et des ac-teurs occidentalisés impliqués dans le transfert technologique, et de ce fait cela a été un échec (Maubrey, 2000b). Comme un "développement économique" forcément accéléré est inéluc-table du fait des forces socio-économiques provenant du monde riche et industriel, ce transfert de technologie ne peut avoir du succès que s'il passe par l'environnement et tout ce que cela comporte – les hommes, leurs cultures et leurs territoires.

C'est ainsi qu'en Guinée on a pu observer, dans le cadre d'un Plan National d'Actions Environnementales, le problème de la mise en cohérence des perspectives des différents acteurs, malgré quelques activités phares – les radios d'Etat en langues locales – et quelques groupes de pression organisés tels que l'association des pêcheurs de la baie de Conakry (PNUD, 1993). Le problème aura été l'absence de langage commun, et surtout le manque de réalités économiques dans les discus-sions. En

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effet, les décideurs économiques n'avaient pas été in-clus dans les discussions avec les administrations et la société civile.

Plus au Nord, des efforts dans la Région Provence/Alpes-Côte d'Azur risquent de pâtir du manque de politique globale réfléchie et claire – sans oublier le retard qu'a pris la Région sur certains dossiers environnementaux (tels que les déchets). En effet, il suffit de comparer les moyens mis en oeuvre et dont disposent les SPPPI (Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles) de la région PACA avec ceux de la Côte d'Opale Flandres : pas de personnel affecté dans le pre-mier cas, alors que dans le deuxième il y a un ingénieur DRIRE, un chargé de Communication et un secrétaire à temps plein (SPPPI, 2001 : pp.35-36).

Il existe parfois un contexte et une volonté politique, mais où des projets de la société civile sont en attente. Ce cas est illustré par l'expérience d'une ville comme La Rochelle, et de la Communauté Des Villes de l'agglomération de La Rochelle, qui, depuis près de deux décennies, à force de volontés politi-ques, d'efforts exceptionnels (testant en grandeur nature plu-sieurs options), ont permis à ce territoire et à ses institutions lo-cales (CCI, Université,...) de s'engager ensemble sur différents axes. Mais le risque est que ces efforts s'essoufflent par man-que de reconnaissance nationale ou internationale.

Par une volonté de porteurs de projets sur l'Agglomération de la Ville Nouvelle d'Evry (Essonne), d'organismes liés à un syndicat intercommunal (PLIE et SAN), aussi par une volonté politique (élus Verts et PS), une action de la société civile et du secteur privé (3R), s'est manifestée. Mais les forces et/ou les priorités politiques dans les années 90 étaient telles que le sou-tien n'a pas pu aller jusqu'au suivi, le parrainage et l'aide à l'investissement (ADEME, 1999). Ainsi nous restons dans l'attente d'une cohérence et d'une volonté politique forte.

Face à une forte spéculation immobilière qui risque de me-nacer les sources d'approvisionnement en eau de certains des territoires (counties) plus peuplés ou de celles dont l'eau d'une nappe phréatique partagée est particulièrement nécessaire pour certaines cultures (dont le maïs et le soja), certains acteurs politiques et de recherche dans les contés de l'Etat de Delaware (EUA) ont trouvé un moyen d'entamer un programme de sensibilisation des élus locaux et des citoyens sur les risques de déséquilibre écologique de la zone – qui menacerait du coup la base du développement économique de cette région qui est le tourisme... Malheureusement, bien que les secteurs scienti-fiques (Delaware's College of Marine Studies, entre autres) soient très présents, et que quelques conseillers municipaux et de counties soit mobilisés, le secteur privé reste assez absent. L'Etat du Delaware et ses counties et autres acteurs représen-

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tent un cas potentiel démontrant des expériences locales (achat de zones naturelles pour satisfaire les besoins de loisirs), sur le territoire d'un conté (organisation d'un jeu pédagogique montrant l'intérêt de la collaboration entre les différents types d'acteurs), et au niveau régional (organisation d'un colloque sur le développement économique). Le dynamisme des médias per-met la transmission de ces informations et opportunités (Cape Gazette, 2002).

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien – si l'on prend l'évolution de la politique d'aménagement du territoire en France – que divers gouvernements des dernières décennies ont essayé de rendre plus efficace ce développement à différents niveaux du "territoire" (MATE, 2002, pp.41-45).

Par rapport à des solutions durables aux problèmes envi-ronnementaux, la voie "technologique "est souvent trop onéreu-se pour une PME à chiffre d'affaires modeste. Et pourtant une telle barrière peut être vue non pas comme un obstacle mais plutôt comme une étape d'amélioration : une parmi d'autres éta-pes qui ne peuvent être que bénéfiques aux PME car ces étapes peuvent représenter des objectifs réalistes, et permettent éven-tuellement : – une ouverture économique (ouverture à des sources de co-financement de différents projets) ; et – une ouverture sociale (bon voisinage et gestion des ressour-ces humaines plus conviviale) ; – une ouverture écologique ou géographique (où une PME peut trouver sa juste place dans le cadre d'un territoire et/ou d'un écosystème urbain, rural ou "rurbain"). Repérage de solutions possibles au problème de l'introduction et de l'ancrage d'innovations

Les différentes initiatives, expériences environnementales et

recherches qui suivent permettent la construction de cette vi-sion ayant trait au développement durable et la présentation de futurs projets à entamer. Ces cas et expériences illustrent diffé-rents outils et approches, et permettront de formuler quelques premières recommandations méthodologiques. Le parallèle sera fait plus loin avec Dunkerque et sa région.

Au Mali, de 1983 à aujourd'hui, on constate une faillite d'une politique de vulgarisation limitée à la problématique technologique (de diffusion de prototypes dans le domaine des énergies renouvelables) – due en partie à un contexte énergé-tique peu favorable... et l'espoir que représente la démultipli-cation de l'offre de formation en conjonction avec les entre-prises. On avait pourtant vu dès les années 80 un effort pour intégrer les perspectives sociales et économiques dans les

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efforts de vulgarisation de technologies innovantes par rapport aux populations et entreprises (publiques et privées) locales. Actuellement, nous constatons de nouveaux efforts encoura-geants à partir du secteur privé de la formation, cherchant à rassembler différents acteurs locaux – entreprises et collectivi-tés demandeurs de main-d'œuvre qualifiée, de techniciens et de cadres, dans le domaine de l'environnement (eau, déchets, énergie).

Dans le cadre d'une problématique "eau", "gestion environ-nementale" et "création d'emplois", nous pouvons également mentionner des projets actuels dans l'Etat de Sao Paulo (Bré-sil), notamment en ce qui concerne la métropole de Sao Paulo, et les villes de Piracicaba et de Campinas. Nous sommes en effet au courant et avons participé à plusieurs tentatives pour la mise en place de plans urbains et régionaux cohérents vis-à-vis des populations locales. Un exemple est celui de Piracicaba, dans l'Etat de Sao Paulo, une ville de 360 000 habitants, inscri-te dans une zone hydrographique (triple vallée) de 10 millions d'habitants, incluant les autres villes agro-industrielles de Campinas, Américana, et d'autres villes moyennes. Une deman-de a été faite à un de mes collègues Arlindo Stefani pour trou-ver, avec les populations locales de la ville, des perspectives de réaménagements doux pour mieux valoriser la rivière de Piracicaba. Le projet, réalisé de janvier à septembre 2001, mettait en avant l'histoire de la ville et ses hauts lieux humains et touristiques (Stefani, 2001). Cette coopération est appelée à avoir une suite jusqu'à la fin du mandat municipal. Cette vo-lonté politique s'inscrivait dans une vision à long terme du dé-veloppement durable, étant donné que la ville cherchait également à relancer le potentiel économique des voies navi-gables (le grand projet Hidrovia) tout en préservant le riche capital humain de sa vallée et en protégeant leurs cadres de vie.

L'effort de mettre en place un dialogue avec et entre les secteurs privé et public en vue de redynamiser une zone côtière au Sénégal depuis 2001, a été impulsé par une volonté locale (ONG et collectivités) et un axe "Environnement" d'une politi-que d'aide Européenne. L'optique de mise en place de Grou-pements d'Intérêt Economique semble être une solution à moyen terme afin de structurer les volontés locales d'associa-tions villageoises formelles et informelles. Ce que les différents acteurs partagent les ressources de la zone – principalement le paysage et la beauté des lieux, est l'environnement physique et la santé socio-économique générale...

Le cas d'une collaboration internationale (en Afrique Centrale et de l'Est) entre ONG avec leurs partenaires natio-naux respectifs, illustre les efforts pour arriver à une entente et à des projets communs sur le plan de la mise en place de

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services et/ou de programmes de formation communs, pour la formation de gestionnaires et de techniciens d'aires protégées (I.N.E.C.N., 1992).

Au Havre et dans sa région, des volontés s'affichent afin d'a-voir une approche territoriale qui puisse correspondre au déve-loppement durable – que ce soit au niveau de la mise en place d'un parc régional naturel, dans l'optique d'une valorisation tou-ristique, la préservation d'un patrimoine historique de trans-ports (Seine et canaux), l'intégration de Départements afin de rendre la région plus cohérente et efficace, ou les efforts d'être plus à l'écoute de quartiers délaissés (au sein même du Havre) afin de mieux les prendre en compte dans un urbanisme salutaire.

En Indonésie, il est prévu de travailler avec un centre local de recherches – lui-même lié à une université – dans une ville de 500 000 habitants (dans une province de 3 200 000), en vue de hiérarchiser les projets – mais de façon participative, en prenant en compte la politique de long terme de la ville et de la région. Apparemment la ville table en grande partie sur son potentiel touristique – puisqu'elle bénéficie déjà d'un site classé, et beaucoup de résidents ont une production d'objets artisanaux importante.

Synthèse des différentes approches et méthodologies possibles pour accéder aux "solutions innovantes" permettant le déblocage d'un problème environnemental

Beaucoup des situations/cas examinés ci-dessus ont surtout

péché par manque de temps et d'approfondissement sur l'aspect interaction autour des savoirs disciplinaires. Ce travail, qui demande une investigation préalable et qui peut être produit en partie par chacun des groupes d'acteurs concernés, est incon-tournable et indissociable au travail qui suivra, c'est-à-dire celui de mise en commun des perspectives et des objectifs.

Chaque pays, chaque région, chaque territoire a sa façon de voir les choses, sa façon qui peut sembler déséquilibrée par rapport à l'un des trois axes de l'approche de développement durable (l'économique, le social, l'environnement). Si dans les cas cités ci-dessus, le bilan n'est pas toujours (ou encore) positif, ou la démarche semble s'être essoufflée, c'est qu'il y a eu un manque d'équilibre entre les trois perspectives, et qu'une certaine mise à niveau et un renforcement de capacités peuvent être nécessaires. Mais peut-être alors le diagnostic nous dira que le travail demandé sera culturellement trop lourd à mener – au moins à court terme.

En faisant le bilan, après un certain nombre d'années d'in-tervention dans le domaine de l'environnement – au Nord

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comme au Sud – quelques axes de réflexion et de méthodologie ont pu être dégagés. Nous devons autant que possible présenter ces solutions innovantes avec toutes les résistances que de telles innovations peuvent susciter. Cette perspective entre dans le droit fil d'une approche d'analyse et de diagnostic qui permet de définir "l'environnement" dans le sens large incluant le physique et le social aussi bien que les environnements juri-diques et concurrentiels (c'est-à-dire les acteurs économiques du secteur privé). Ainsi il faut arriver à faire participer les acteurs dont les rôles sont importants sur l'un des plans – éco-nomique, social ou territorial (en termes d'habitat, de présence sur le terrain), et ensuite d'analyser les soucis et les apports de chacun afin de déterminer sur quelles actions ces représentants sont prêts à travailler ensemble afin qu'en terme de "polis" – la communauté – des objectifs durables puissent être atteints. Pour que cela marche, il faut instaurer une culture de résolution de problèmes afin que tous puissent se mettre d'accord sur la façon d'avancer sur les problèmes prioritaires. Tant que cette culture commune et un langage commun ne sont pas adoptés parmi les membres d'un collectif, une approche durable ne pourra que difficilement se mettre en place. Donc la première étape afin de pouvoir percevoir l'opportunité ou non de s'attaquer à une politique et une approche de développement durable est d'identifier par un état des lieux là où les acteurs – les stakeholders comme disent les anglo-saxons – qui ont déjà commencé, dans le passé, à entamer des expériences ou des formations, des apprentissages allant dans le sens des échanges d'information, une compréhension de la valeur des différentes données écologiques, sociales et économiques. On peut insister ici sur l'importance de mieux comprendre ou découvrir la "culture" de l'autre – en termes disciplinaire, sectoriel, ou na-tional. Cette approche peut aussi s'appliquer dans le cadre de nouvelles formations, d'interventions ou de demandes émanant de territoires délimités (qu'il s'agisse de demandeurs, bénéfi-ciaires de projets) ou de bailleurs de fonds (et de banques qui veulent s'assurer la rentabilité d'investissements).

Le tout est d'abord de contextualiser et de faire comprendre et apprécier la représentation de contextes parmi les différents interlocuteurs. Pour cela, il faut faire des états des lieux, penser en termes de géographe – avec tout cela implique (ou impli-quer une personne de cette discipline). Dans ces états des lieux, une vision historique est également très importante. C'est ainsi qu'un tableau du type de ceux présentés dans Figure 1 peut aus-si être utile sur un site et un temps plus limités (produisant donc des tableaux de repères pour l'historique d'un change-ment ; ou un tableau historique pour suivre la conduite d'un changement).

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Ce premier travail permet, dans un deuxième temps (dans une optique de diagnostic stratégique) : a) d'identifier les potentiels, les forces, et les faiblesses d'une zone donnée, b) d'analyser les acteurs, c) de comprendre comment une entité (entreprise, ou structure du secteur public – comme une mairie) voit ses contraintes et ses points forts, d) de faire entendre et correspondre différents objectifs et prio-rités venant de groupes de

- différents secteurs économiques et cultures sociales – tels que dans problématique dans l'Etat de Sao Paulo, Brésil (Ste-fani, 2001) ; ou

- différentes disciplines – tel que dans la problématique du management des équipes d'études d'impact (et surtout dans les phases préliminaires d'état des lieux et de diagnostic – voir USAID, 1997) ;

- différentes nationalités partageant les mêmes enjeux – tels que celui de la gestion d'aires protégées et de la protection de la biodiversité (Manyanza & Binamungu, 1994) et d'autres pro-grammes de coopération bilatérale d'USAID (E.U.A.) pour le renforcement de la capacité de gestion des aires protégées en Afrique de l'Est et Centrale (INECN, 1992).

- différentes zones géographiques dans un même pays (Conférence Permanente des Compagnies Consulaires Africai-nes et Françaises, 1992).

Etant donné l'importance du contexte humain (et donc des acteurs) sur un territoire – particulièrement dans le domaine de l'environnement, il faut privilégier les diagnostics préalables, dont un diagnostic participatif (Stefani, 2001 ; Corps de la Paix, 1998), et mettre en place des structures valables de dialo-gues permanents. En effet, les "solutions" du nouveau millé-naire (années post-2000) représentent des approches pluri-disciplinaires, généralement difficiles à mettre en place, du fait de particularités des cultures nationales, sectorielles, et disciplinaires (Maubrey, 2000 & 2001 ; USAID, 1997), mais aussi interculturelles (Maubrey, 1996), le point d'ancrage pour toutes ces expériences étant le territoire – c'est-à-dire, ce que les acteurs ont en commun, ce qu'ils partagent.

A un niveau plus avancé de la démarche, on peut : e) tenter un lien entre les différentes disciplines et secteurs (de l'organisation) et induire progressivement (et insister sur) l'in-terdisciplinarité (telle qu'au moins, l'économique et le scienti-fique) ; f) sensibiliser ;

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g) établir un tableau de bord sur le développement et l'accès d'approches adéquates et innovantes (ou l'utilisation d'innova-tions organisationnelles).

Afin de sensibiliser, faire apprendre de nouveaux concepts, mettre à niveau, et/ou engendrer un consensus parmi différents groupes d'acteurs, il faut passer par une participation (une remontée et des échanges d'informations et de savoirs) des inté-ressés. Ainsi ces derniers sont préparés pour pouvoir discuter, échanger et trouver un consensus sur un ou plusieurs projets prioritaires. Pour cela, les nouvelles tendances de la pédagogie d'adultes (et en particulier la notion de schématisation) peuvent être utiles (Maubrey, 2000a & 2000c).

Ce qui peut être nouveau, à l'instar d'une innovation, c'est un nouveau langage. Dans cette optique, tout le travail préalable demande une réévaluation des indicateurs propres à un ter-ritoire donné, en vue de leur acceptation et diffusion parmi l'en-semble de la population de ce même territoire. Ceci peut mener vers le développement de tableaux de bord propres à un territoire et accessibles pour l'ensemble des populations pré-sentes – comme cela est fait, et de façon participative, dans cer-taines collectivités dans certains états aux USA (Urban Ecology Coalition, 1999).

Il est donc possible de récapituler quelques moyens et outils pour mettre en oeuvre, pour "faciliter" l'intégration de chan-gements et d'innovations (en interne ou sur un territoire). Ils sont de plusieurs types (et relevant tous de la problématique de "participation ") :

• la réflexion, dans un premier temps, avec certains ac-teurs sur l'importance de comprendre "comment l'on apprend", ou comment les adultes – en formation ou au travail – appren-nent (Maubrey, 1987a, 1998, 2000a, 2000b ; Aumont & Mesnier, 1991) – dans le travail de participation, et de préfé-rence dans le cadre d'une formation-action.

• la recherche d'un langage commun (économique, terri-torial/physique, social) – comme dans la problématique du PNUD (1993), pour le projet de mise à niveau des différents professionnels pouvant agir sur des états des lieux du type "étu-des d'impact "(USAID, 1997), mais également dans le cadre plus économique et statistique (C.C.I. du Luxembourg et al., 1999) et de la "Grande Région" (Saar-Lor-Lux-Trier/ Westpfalz-Wallonie, 1996).

• la préparation des acteurs internes à une organisation et à ce que les acteurs externes soient disposés à recevoir et à bé-néficier, pour des raisons contextuelles, des aides et des so-lutions qui sont théoriquement à leur disposition (BEPA, 1997 & 1998), et pour permettre l'évolution d'approches environ-nementales pédagogiques (Corps de la Paix, 1998).

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• des animations de différentes sortes sont envisageables afin de se préparer à l'innovation (en interne) concernant :

*l'aide au changement de procédures par rapport à de nou-velles normes de sécurité pour des intervenants du terrain (chez EDF/GDF, par exemple).

*l'aide au changement d'organisation interne (BEPA, 1997 et 1998).

UNE PREMIERE APPROCHE SUR LES INNOVATIONS ENVIRONNEMENTALES POTENTIELLES DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE DUNKERQUE ET DE SES ALENTOURS

Etat des lieux préliminaire (avant un diagnostic complet)

Un premier état des lieux global pourrait être fait de la CUD

(Communauté Urbaine de Dunkerque), du territoire de la Côte d'Opale (qui, par rapport au SPPPI, incluant les arrondisse-ments de Boulogne/Mer, Calais, Dunkerque et St. Omer, Montreuil/Mer), de son Département, et de sa Région, afin de repérer son positionnement stratégique. Cela dit, il semble que la C.U.D. se soit déjà engagée sur un tel exercice, mais pas né-cessairement de façon systématique. Sinon, quelques premiers pas semblent se faire dans cette direction dans le cadre de l'entente entre deux institutions responsables des études d'amé-nagement sur leurs zones respectives : l'AGUR1 et le WVI2. Quelque chose de similaire pourrait être envisagé par le lien entre les deux régions du Kent et du Nord-Pas de Calais. Dans les deux cas, l'inspiration peut aussi venir d'expériences d'autres régions transfrontalières plus à l'Est de la France : le Luxembourg (C.C.I. du Grand-Duché de Luxembourg, 1999) et la "Grande Région" (Saar-Lor-Lux-Trier/Westpfalz-Wallonie, 1996).

Un premier recueil d'informations a été possible à travers l'accès à un certain nombre de documents et après quelques entretiens avec des responsables travaillant dans le cadre des actions et politiques de la CUD et de l'AGUR. Nous pouvons ainsi, de façon très préliminaire, essayer de repérer une évo-lution possible, sur un territoire, de l'innovation trans-secto-rielle menant vers la voie du développement durable. C'est dans cette optique que quelques-uns des efforts repérés sur le ter-

1 Agence d'Urbanisme et de Développement de la Région Flandre Dunkerque 2 L'intercommunale de la province des Flandres occidentales chargée de pro-mouvoir le développement économique, la politique du logement.

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ritoire de la CUD ont été regroupés en trois axes (social, éco-nomique, environnement physique, et efforts transversaux).

Efforts d'ouverture de l'axe économique

*Efforts de développer de nouveaux outils pour soutenir les

PME, dont le "Diagnostic Qualité Performance" (Dunkerque Expansion, fév 2001 : p8) pouvant être vus comme une étape vers des Plans Environnementaux d'Entreprise (ADEME, 1995), et la qualité environnementale.

*La construction envisagée d'un bâtiment d'accueil des entreprises fortement utilisatrices de NTIC (Dunkerque Expan-sion, fév 2001 : p5), peut être vu comme une autre façon de faciliter la communication et les échanges d'informations, ainsi encourageant l'esprit d'une approche du "développement du-rable" – surtout si certaines de ces entreprises prévoient de répondre à un besoin de mise en relation entre différents types d'acteurs (social et économique ; social et scientifique ; écono-mique et scientifique) – autrement dit, d'être à la pointe de l'in-novation entrepreneuriale.

*Parmi les huit domaines d'aide élus par la CCID auprès des PME-PMI, on trouve l'"Environnement" ce qui peut entrer dans le cadre du schéma directeur de développement d'une entre-prise, de son Plan d'Action Compétitivité (formations action), et l'Evaluation capacité compétitivité (Dunkerque Expansion, jan 2002 : p8)

*Les entreprises qui améliorent leur qualité environnemen-tale : le PAD, Seabulk (Dunkerque Expansion, fév 2001 : p18) ; Tollens Production Nord, une entreprise de fabrication de peintures, avec son process maison de recyclage intégral des eaux industrielles (Dunkerque Expansion, jan 2002 : p13). Ou les entreprises qui accèdent à la gestion environnementale (ISO 14000) : la Lyonnaise des Eaux à Saint-Pol-sur-Mer et d'autres lieux (Dunkerque Expansion, fév 2001 : p18).

*Le développement en chaîne sur le secteur des produits ali-mentaires "bio" : reflétant un public de plus en plus sensible à la qualité de leur nourriture ; l'établissement de détaillants ; une demande accrue pour des producteurs et de transformateurs locaux d'agriculture "bio" (Dunkerque Expansion, jan 2002 : p11).

L'axe social

*Le développement d'un "label Citoyen" qui représente une

"démarche volontaire et qualité et complémentarité de la formation universitaire"(Dunkerque Expansion, fév 2001 : p7),

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pouvant assumer en partie l'axe social et de recherche dans une optique de développement durable.

*Le développement du crédit solidaire dans la région, avec l'ADIE (Association pour le Droit à l'Initiative Economique) reflétant un effort de développer le lien économie-social (Dun-kerque Expansion, jan 2002 : p9).

Efforts de transversalité

*Les efforts pour encourager et gérer les relations entre

l'Education Nationale, l'enseignement privé et les entreprises – dans le cas de l'industrie métallurgique dunkerquoise – afin de "permettre à des jeunes de classes de quatrième et troisième en situation de découverte au contact des entreprises de la métallurgie". "Les collégiens, les enseignants et les entreprises sont impliqués dans une action de pédagogie active" (Dunker-que Expansion, jan 2002 : p5).

*La volonté de rapprochement entre les chambres con-sulaires réparties sur une région de la Côte d'Opale (Dun-kerque Expansion, juin 2001 : p15) reflète un des piliers d'une démarche de management environnemental – c'est-à-dire l'importance de pouvoir percevoir une logique et de définir une politique territoriale (comme pour le Cameroun, voir CPCCAF, 1992 ; et pour Evry, dans l'Essonne ; ADEME, 1999).

*Les efforts de diagnostic du territoire de la Côte d'Opale (Dunkerque Expansion, fév 2001 : p12), avec tous les éléments d'un diagnostic stratégique, avec comme objectif principal "de connaître les forces et faiblesses du littoral sur les volets so-ciaux, économiques et environnementaux" – une approche complètement dans l'esprit du développement durable et offi-ciellement dans le cadre d'un "schéma d'aménagement intégré".

Ce qui apparaît ici est un ensemble d'efforts multiples appa-remment dispersés et sans doute pas assez cohérents entre eux dans le secteur privé, en parallèle à une insuffisante médiati-sation de ces mêmes informations aussi bien que de celles pro-venant de l'axe social. Le tout, donc, sur ce territoire, rend tous les efforts inefficaces. Cela dit, tous ces efforts sont certai-nement honorables et même quelquefois admirables, et il faudrait du temps et d'autres moyens pour faire ressortir plus finement leurs interactions et/ou complémentarités.

Recommandations finales pour renforcer le potentiel de la région de Dunkerque par rapport à une avancée sur la question du développement durable

On constate, en France et en Europe, le manque d'accès, que

ce soit par le public que par les décideurs (CORDIS, 2000 :

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p21 ; Drilhon, 1995), à des informations, expériences et "so-lutions" provenant d'autres lieux – que ce soit d'autres régions, d'autres pays Européens ou d'autres continents. Un premier pas est d'informer et de sensibiliser sur l'évolution qui a permis un certain nombre d'innovations dans la façon d'agir à l'intérieur d'organisations (qu'elles soient privées ou publiques) ou à l'extérieur (surtout en forme de réseaux...). Nous pouvons ainsi ajouter que ce sont des situations d'échanges telles que celles créées dans le cadre de la formation Master "Entrepreneuriat et Redéploiement industriel" (Université du Littoral, à Dun-kerque) qui permettent de pallier ce manque. Ceci s'inscrit également dans la nécessité d'impliquer les centres de forma-tion, les centres académiques afin de mieux lier les innovations repérées et des porteurs de projets disposés ou des salariés bénéficiant de mises à niveaux – comme des "incubateurs" d'entreprises.

Les universités et leurs laboratoires ne sont souvent pas assez utilisés en termes de ressources humaines disponibles ou potentielles. Moyennant une certaine flexibilité dans les statuts, certaines facultés sont ouvertes aux investissements privés – en échange de services rendus dans des thématiques touchant directement les entreprises.

Les chercheurs et enseignants dans les centres académiques peuvent aussi contribuer de façon concrète en recueillant les informations pertinentes qui permettraient de donner une vision et une compréhension par secteur, par culture d'entreprise, ou par région. En effet, certains laboratoires universitaires, certains centres de recherche peuvent être mieux armés que d'autres pour s'attaquer à ces questions, combinant une capacité de recherche (et donc de recul), d'intervention (en termes de conseil et de suivi) et d'enseignement (formations initiale et diplômante, professionnelle, et continue). Ainsi, des actions (solutions) possibles (avec Dunkerque) seraient :

- Capitaliser sur le plan social (beaucoup d'acteurs du social urbains qui ont appris et/ou ont pu apprendre à leurs parte-naires à travailler en synergie...) : régies de quartiers, projets urbains, missions locales, plans locaux d'insertion par l'éco-nomique, etc.

- Impliquer les centres académiques locaux (Université du Littoral Côte d'Opale ; l'Ecole de Commerce ISCID) ou de la région (l'IESEG à Lille, et d'autres) dans un programme d'échanges et d'information sur les innovations dans le mana-gement (outreach).

- Impliquer d'autres centres académiques (Paris XIII, groupe INSEEC, Université de Bordeaux,...).

Comme dans les programmes "portes ouvertes" (Chambre de Commerce et d'Industrie de Dunkerque), une politique de

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transparence ne peut être qu'appréciée par l'ensemble des acteurs d'un territoire, et pour différentes raisons : pour les jeunes qui n'ont pas les occasions de mobilité territoriale ou dont les parents ne donnent pas l'opportunité de découvrir leurs métiers (pour raison d'emplois du temps ou de chômage...) ; et pour les riverains de zones d'activités, qui peuvent apprécier l'opportunité de faire connaissance de leurs "voisins" – qu'ils soient de la société civile ou qu'ils soient acteurs économiques.

Ainsi les stratégies incluant des mises en commun de con-cepts, de notions et de vocabulaires, suivies de séances d'ani-mation (ou de facilitation comme disent les anglo-saxons), peu-vent être réalisées en élaborant des plans d'action, généra-lement avec l'aide d'intermédiaires neutres et extérieurs, soit à travers un travail avec une équipe soit par des séances de coaching. Les collectivités manquant de moyens, peuvent se tourner vers l'ensemble des entreprises présentes sur leurs territoires, afin d'engager des actions d'information et de communication. Il faut pour tout cela une cohérence en matière d'information et une structure qui rassemble des ressources et produit en termes d'information et de communication. En effet, avec les bouleversements accrus (pressions et obstacles réglementaires, changements de marchés, etc.) l'utilisation de nouvelles technologies peut permettre de mieux accéder à l'information, sensibiliser les responsables, et prendre des décisions). Les NTIC représentent un potentiel fantastique, et l'utilisation de l'outil informatique peut avoir comme objectif d'établir un réseau de communication et d'échanges. On peut aussi souligner l'importance et l'utilité des médias locaux – qui peuvent être dynamiques et plus percutants et pertinents pour son public local et proche – car il permet de vérifier ou de confirmer (par rapport à des réseaux de connaissance ou d'amitiés)1. Pour arriver à cela il faut une volonté commune, des débats, et l'atteinte d'un consensus.

Dans le cadre de ce territoire, un "langage commun" pour-rait être proposé par le biais des disciplines relativement nou-velles de l'évaluation environnementale et de l'économie envi-ronnementale. Pour faire tout ceci, pour animer ce genre de travail, il existe des personnes formées sur la notion de "ter-ritoire" – généralement les architectes-urbanistes et paysa-gistes, aussi bien que certains scientifiques ayant une expérien-ce ou une tradition trans-disciplinaire. Dans cette logique, si l'on prend la CUD comme terrain de développement durable, peut-être que la réponse la plus censée – étant donné les expériences connues d'autres territoires – serait l'implication de

1 C'est pour cela que nous n'avons pas laissé de côté, dans cet article, ces médias locaux (aussi bien que des rapports de projets) en tant que références.

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l'AGUR. Cela serait l'approche la mieux ancrée parce que par le territoire. En effet, compte tenu des différentes représenta-tions des uns et des autres secteurs actifs sur le terrain, il se peut qu'un acteur relativement neutre, comme l'AGUR, soit l'organisation la mieux indiquée pour mener à bien une telle démarche.

Cela pourrait être aussi des projets comme ceux visant la valorisation de l'eau dans la ville "en recréant un paysage naturel au bord des canaux" (La voix d'un jour, 26 septembre 2001 : p2,) où des organismes comme l'AGUR ont une opportunité en or pour mobiliser les différents acteurs qui peuvent apporter une contribution et une vision qui pourraient ensemble permettre une intégration aussi cohérente que possible avec les différentes générations présentes, et les diffé-rents secteurs d'activités précédents, actuels ou envisagés. En effet, la réaffirmation de son ancrage sur la mer est une carte à jouer par rapport à l'insistance sur la qualité des transports maritimes étant donné un accroissement significatif du trafic de croisières (Dunkerque Expansion, juin 2001 : p14) avec ce que cela implique en termes de tourisme et d'échanges inter-culturels (sur les questions d'environnement, notamment). Un des projets concrets qui pourrait également contribuer, dans le même secteur, à une vision plus positive de la ville de Dunkerque dans son ensemble, et à une représentation encore plus attractive de la région du point de vue touristique, est celui de la mise en valeur des voies et plans d'eau existants au sein de la CUD. Une approche pour y répondre serait la consulta-tion des populations riveraines, en particulier par le biais d'un diagnostic réellement participatif, puis des axes prioritaires forts de développement et de préservation pourront être pro-duits de façon sereine (Stefani, 2001). Il faut en effet partir du territoire et essayer de trouver un langage commun. Cela devrait être le mot d'ordre.

Comme autre opportunité d'ouverture, il y a le programme de coopération interrégionale de l'Union Européenne, avec en particulier les régions Kent et des Flandres – en lien avec la CUD (et son Département et sa Région d'appartenance). Ces partenaires avancent à différents niveaux et sans doute à différents rythmes – au grè des différentes politiques de par et d'autre autour de la Manche (Dunkerque Expansion, fév 2001 : p5). Mais malgré les difficultés que peuvent représenter des "cultures entrepreneuriales très différentes" (La Voix du Nord, 3-4 déc. 2000), le franchissement de tels obstacles est une épreuve bien agréable pour ceux qui se vouent aux échanges et au développement de marchés réciproques. Ce franchissement est possible, par notre expérience (Maubrey, 2000b), à travers un élément neutre qui est l'environnement physique, le terri-

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toire, une référence objective et concrète. Par exemple, en exa-minant l'évolution du concept de "territoire" – à travers les lois, et à travers les avancées du et des collectivités qui ont contri-bué à la formation de la CUD – on a une idée de la correspon-dance entre type de territoire et types d'investissements possibles. Ainsi la CUD peut développer un "projet d'agglomé-ration" (Dunkerque Expansion, fév 2001 : p5). Et d'autres projets peuvent toujours être envisagés à d'autres niveaux – surtout à des niveaux plus bas – tout en visant un "dévelop-pement durable".

Dans ces rencontres possibles, les territoires respectifs sont clairement définis. Les limites du territoire dans lequel les acteurs devraient être impliqués sont le juste milieu à trouver. Ces "limites" sont aussi à la base d'une dynamique politique comme dans une définition d'un écosystème intégrant l'humain. Dans cette question de la taille par rapport à une efficacité d'un écosystème urbain (ou anthropomorphique), une deuxième grande question serait alors est-ce qu'on a les moyens de notre stratégie ? Par exemple, on a soit le temps afin que puisse se mettre en place les actes de transmission d'idées et de compor-tement – ou un budget suffisant pour faire passer les prémisses et les messages qui assurent l'acte d'achat.

C'est de cette façon que la collaboration entre l'AGUR et la WVI, pour mener des études (Dunkerque Expansion, Jan 2002 : p14) dans le cadre du programme Interreg III (Union Eu-ropéenne), pourrait être comparée avec d'autres efforts simi-laires pour susciter une mobilisation territoriale transfrontalière (tel que celui de Saar-Lor-Lux, plus à l'Est – voir référence bibliographique, 1996). Ceci serait donc sans doute des efforts à poursuivre, à soutenir et à renforcer.

Dans un état des lieux et un diagnostic du territoire de la CUD et de la Côte d'Opale, il y a aussi la volonté de se com-parer à d'autres sites dans la même région ou en France, ou en Europe. C'est avec cela en vue qu'il serait intéressant que les responsables territoriaux puissent définir leur stratégie de liens et d'échanges avec d'autres collectivités ou avec d'autres zones d'activité. Ainsi, des centres de ressources et réseaux inter-nationaux tel que l'I.C.L.E.I. (International environmental a-gency for local government), une agence internationale sur l'en-vironnement pour les collectivités locales, peuvent être utiles.

Et finalement, le cas de la Communauté Urbaine de Dun-kerque nous est donné dans un contexte où l'Europe aussi réflé-chit aux enjeux et à une politique de l'innovation, et en même temps, des organismes de recherche du continent européen cherchent à produire des données sur les questions globales et locales ayant trait au développement durable. En effet, des recherches actuelles (du Environmental Policy and Global

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Change Section du Potsdam Institute for Climate Impact Re-search – PIK) vont permettre d'évaluer les appréhensions que représentent les innovations nécessitant une plus grande vigi-lance eu égard à différents enjeux environnementaux. Ce genre d'efforts et d'enquêtes ne peut que renforcer et encourager les acteurs qui cherchent à redynamiser sur le plan environne-mental l'ensemble d'un territoire tel que la CUD. En effet, des efforts de comparaison (et la multiplication des réseaux, selon la catégorie de partenaire – économique, social, environnemen-tal) pourront appuyer les efforts de mise en cohérence entre plusieurs stratégies territoriales (Côte d'Opale, Communauté Urbaine de Dunkerque, Chambres Consulaires, Euro-régions,...).

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