Les politiques de l'identité. Nationalisme, …...cosmopolite dans d'autres. Le patriotisme citoyen...

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Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 1995 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 8 mars 2020 20:07 Anthropologie et Sociétés Les politiques de l'identité. Nationalisme, patriotisme et multiculturalisme Heribert Adam Pouvoirs de l’ethnicité Volume 19, numéro 3, 1995 URI : https://id.erudit.org/iderudit/015371ar DOI : https://doi.org/10.7202/015371ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Département d'anthropologie de l'Université Laval ISSN 0702-8997 (imprimé) 1703-7921 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Adam, H. (1995). Les politiques de l'identité. Nationalisme, patriotisme et multiculturalisme. Anthropologie et Sociétés, 19 (3), 87–109. https://doi.org/10.7202/015371ar Résumé de l'article Les politiques de l'identité Nationalisme, patriotisme et multiculturalisme Le nationalisme s'explique mieux en tant qu'ethnicité mobilisée. La mobilisation de la culture et d'une histoire communes se conjugue généralement avec une compétition économique croissante et une mobilité descendante. L'insécurité politique, l'anxiété face au statut et à l'identité individuelle se traduisent en une perte d'appartenance collective. Le nationalisme promet de restaurer la dignité et de dissiper l'humiliation. Le racisme n'est pas con-substantiel au nationalisme alors que l'ethnocentrisme et l'exclusion de l'« autre » s'accompagnent de frontières imaginaires entre « nous » et « eux ». L'article présente plusieurs théories du nationalisme, y compris les perspectives primordialistes et sociobiologiques de la solidarité ethnique. La mobilisation politique par des élites nationalistes, les causes socio-historiques de ressentiments réels ou imaginaires expliquent mieux pourquoi l'identification à un groupe prévaut dans certaines situations et l'individualisme cosmopolite dans d'autres. Le patriotisme citoyen sans égard à l'origine demeure le fondement le plus sûr à l'égalité et à la loyauté dans les États multiethniques.

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Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 1995 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation desservices d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politiqued’utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/

Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé del’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec àMontréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.https://www.erudit.org/fr/

Document généré le 8 mars 2020 20:07

Anthropologie et Sociétés

Les politiques de l'identité. Nationalisme, patriotisme etmulticulturalismeHeribert Adam

Pouvoirs de l’ethnicitéVolume 19, numéro 3, 1995

URI : https://id.erudit.org/iderudit/015371arDOI : https://doi.org/10.7202/015371ar

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Éditeur(s)Département d'anthropologie de l'Université Laval

ISSN0702-8997 (imprimé)1703-7921 (numérique)

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Citer cet articleAdam, H. (1995). Les politiques de l'identité. Nationalisme, patriotisme etmulticulturalisme. Anthropologie et Sociétés, 19 (3), 87–109.https://doi.org/10.7202/015371ar

Résumé de l'articleLes politiques de l'identitéNationalisme, patriotisme et multiculturalismeLe nationalisme s'explique mieux en tant qu'ethnicité mobilisée. Lamobilisation de la culture et d'une histoire communes se conjuguegénéralement avec une compétition économique croissante et une mobilitédescendante. L'insécurité politique, l'anxiété face au statut et à l'identitéindividuelle se traduisent en une perte d'appartenance collective. Lenationalisme promet de restaurer la dignité et de dissiper l'humiliation. Leracisme n'est pas con-substantiel au nationalisme alors que l'ethnocentrisme etl'exclusion de l'« autre » s'accompagnent de frontières imaginaires entre « nous» et « eux ». L'article présente plusieurs théories du nationalisme, y compris lesperspectives primordialistes et sociobiologiques de la solidarité ethnique. Lamobilisation politique par des élites nationalistes, les causes socio-historiquesde ressentiments réels ou imaginaires expliquent mieux pourquoil'identification à un groupe prévaut dans certaines situations etl'individualisme cosmopolite dans d'autres. Le patriotisme citoyen sans égard àl'origine demeure le fondement le plus sûr à l'égalité et à la loyauté dans lesÉtats multiethniques.