ACTUALITE L’A.D.O.S.E.N. (Action et documentation santé pour l’Education nationale) propose un cédérom intitu-lé « Prévenir la violence scolaire », dans lequel vous trouverez une série de questions-réponses, de références et extraits bi-bliographiques, de reporta-ges et interviews vidéo, de témoignages sonores d’ex-perts, de simulations et de fictions accompagnées de propositions de réponses individuelles et collecti-ves.

Contact : A.D.O.S.E.N. Dijon

03.80.66.14.16

4

I n s p e c t i o n a c a d é m i q u e d e l a C ô t e - d ’ O r

Supplément au bulletin administratif – N° 10 –

Mai 2002

Sommaire :

• Intégration de la SEGPA dans le col-lège : mythe ou réali-té ......................p 2 • Animations en ma-ternelle ............p 2 • Projet sentier nature ..............p 2 • Élèves de SEGPA : collégiens et citoyens à part entière ..p 3 • Sigles .............p 3 • Actualité ........p 4 • Les phrases mosaï-ques .................p 4 • Mémento .......p 5 •SEGPA = plate-forme pour la vie active .........................p 6

EDITORIAL

L e Collège des années 2000 accueillant aujourd’hui tous les élèves issus de l’école élémentaire au sein d’un collège pour tous et pour chacun, la diffi-

culté scolaire est devenue au fil des ans une préoccupation essentielle des équi-pes éducatives.

A ussi, les Enseignements Généraux et Professionnels Adaptés constituent-ils une réponse appropriée aux élèves présentant, à la fin de l’école élémen-

taire, des difficultés graves et persistantes.

A u sein du collège, la mixité des cultures, des origines géographiques, des difficultés scolaires se traduisent parfois par des conflits dus à une incapa-

cité à se comprendre mutuellement. De ces constats, sont nés des projets, des échanges, des expériences, des pratiques pédagogiques.

P ar leurs témoignages, les équipes pédagogiques des E.G.P.A., que je remer-cie vivement, vous invitent par cet « Échos d’écoles » à mieux connaître et

comprendre les enjeux et les finalités des E.G.P.A.

Q ue cette lecture soit source d’enrichissements pour chacun d’entre vous.

M.G. THEVENIN, I.E.N. A.I.S.

L es élèves scolarisés dans les S.E.G.P.A. éprouvent des difficultés

particulières face aux activités d’expression écrite. Cet article témoigne d’une approche originale où les situations d’apprentissage proposées sont articulées très étroitement aux potentialités de chaque élève. De ce fait, l’élève se réconcilie à la fois avec lui-même et avec ce champ disciplinaire. Cette réflexion a été conduite à la S.E.G.P.A. du collège Bachelard à Dijon. Messieurs Jacquet, directeur adjoint, et Arbez, ensei-gnant spécialisé, sont les maîtres d’œuvre de ce projet.

1. Matériel stratégique

Le matériel pédagogique invite le jeune à construire une histoire à partir d’un support image. Il l’oblige à vivre et à découvrir des situations grammaticales au fur et à mesure qu’il bâtit des phrases. Il l’habitue aussi peu à peu à en reproduire de semblables et à en inventer d’autres. En un mot, il l’invite à « jouer l’organisation de la phrase ». Ce matériel crée une pédagogie « active » parce qu’il est situationnel et stratégique. Son efficacité n’est réelle que parce qu’il fait de l’utilisateur un explorateur, un cher-cheur. Il lui permet de s’engager vraiment dans le chemin de la connaissance et de la découverte. C’est bien parce que le jeune aura expérimenté lui-même qu’il deviendra capable d’exprimer, d’expliquer, de mémo-riser.

2. Déroulement des séances

2.1 A l'aide d'une image choisie en fonction de la difficulté de l’écrit, chaque élève es-saie de reconstruire des phrases avec des mots cartonnés. Dans cette première phase, le jeune doit reconstruire le texte seul. L’enseignant sert simplement de guide pour surmonter les difficultés rencontrées. La mise en ordre et le tri sur la table per-mettent une structuration de la pensée en stabilisant les affects qui surgissent. Ils constituent aussi une première lecture et donc une première anticipation sur le sens.

2.2 Une fois les phrases reconstituées,

l'élève va écrire une ou plusieurs phrases de mémoire sur le tableau de la classe. Ce dé-placement oblige le jeune à développer des stratégies personnelles de mémorisation et facilite l'intégration grammaticale et ortho-graphique. Il s'auto-évalue en permanence et parallèlement le professeur peut visuali-ser si l'élève a intégré la structure des phra-ses reconstituées, tout en lui laissant la pos-sibilité du droit à l'erreur. Cette activité scolaire n’autorise donc pas les conduites de fuite fréquentes chez ces jeunes en grande difficulté scolaire. En partageant le tableau avec leurs camarades ou en allant chercher le matériel à tour de rôle, les jeu-nes apprennent à se respecter et à se com-porter en futur citoyen.

2.3 Ensuite, chaque élève rédige au propre son texte en mettant en évidence les verbes.

2.4 Un travail d'expression écrite différen-cié est proposé en fonction des thèmes étu-diés en classe et des difficultés rencontrées.

Exemples :

a) Travail sur la notion de temps (avant, maintenant, après). b) Travail sur la relation sujet-verbe. c) Travail d'expansibilité des groupes d'une phrase. e) Travail sur les différents accords…

3. Prolongements

En 4ème et en 3ème, la séance débutera tou-jours par une phase de reconstitution, pro-longée par la mémorisation. Les élèves les plus efficients opteront pour un texte narra-tif pendant que les autres poursuivront avec des textes descriptifs. Par la suite, il leur se-ra demandé de produire un texte en rapport avec l’image qu’ils ont choisie. Cette pro-duction doit progressivement déboucher sur un récit structuré. Puis, avec l’aide du maî-tre, il corrigera son texte. L’enseignant es-saiera au cours de cette phase de faire ver-baliser l’élève sur les règles d’écriture à respecter. Une fois la correction effectuée, l’élève pourra cette fois-ci mémoriser au tableau le texte qu’il a produit. Régulière-ment, le jeune aura aussi la possibilité de s’imprégner d’un texte d’auteur d’une di-zaine de lignes afin d’être confronté à des structures de phrases complexes.

René JACQUET et Jean-Christophe ARBEZ,

enseignants de la SEGPA du collège Bachelard

Echos d’écoles – Mai 2002

Equipe de rédaction : Groupe départemental « A.I.S. » Mme Thevenin (IEN), Mmes Fabryka et Manzo-ni (CPC), MM. Buttard, Mignardot et Mme Cha-nussot (enseignants), M. Tetaz (rééducateur), M. Perceau (directeur), M. Racine (directeur ad-joint), Mme Marchi (DEA), M. Bugnon (secrétaire CCPE), MM. Boule et Grosjean (PIUFM) et M. Petitjean (chargé de mission à la valorisation de l’innova-tion pédagogique).

Vous pouvez nous faire part de vos remarques et suggestions, en écrivant à C. PETITJEAN, par courrier adressé à l’I.A. Côte d’Or Bureau 206 B.P. 1545 21035 DIJON CEDEX ou par Email : ce.innovalo21@ac-dijon.fr

L ’intégration de la S.E.G.P.A. dans le collège est préconisée

dans les textes ministériels. Selon l’expression consacrée, les élèves de S.E.G.P.A. sont des collégiens à part entière et les actions communes avec les élèves scolarisés dans des classes ordinaires de collège doivent être en-couragées. L’intégration est un pro-cessus continu et fragile qui nécessite une attention particulière. Le témoi-gnage de l’équipe pédagogique de la S.E.G.P.A. de Montbard est à ce titre précieux, car il rend compte de l’im-plication pédagogique d’une classe de

3ème de l’enseignement adapté, dans un projet innovant conduit par un pro-fesseur d’histoire/géographie, avec l’une de ses classes de 6ème.

INTÉGRATION DE LA SEGPA DANS LE COLLÈGE : MYTHE OU RÉALITÉ ?

Suite page 2

1

LES PHRASES MOSAIQUES

Lettre départementale d’information pédagogique

CONTACTS

• Collège Pas-teur à Montbard

03.80.92.02.00 • Collège G. Brassens à Bra-zey-en-Plaine

03.80.32.01.70 • Collège G. Roupnel à Dijon

03.80.74.38.22 • Collège P. Fort à Is-sur-Tille

03.80.95.10.88 • Collège Ba-chelard à Dijon

03.80.41.45.02 • C.C.S.D.

03.80.71.23.35 • I.E.N. A.I.S.

03.80.72.12.58

DOCUMENTS UTILES

• Goigoux Ro-land — Former des lecteurs en SEGPA ? - Ar-gos N° 24 — 1999. • Cousin Chris-tian — Enseigner en SEGPA et EREA — Ed. Delagrave Péda-gogie — 2000.

SIGLES

• S.E.G.P.A. : section d’ensei-gnement général professionnel adapté. • E.G.P.A. : en-seignements géné-raux et profes-sionnels adaptés. •E.R.E.A. : éta-blissement régio-nal d’enseigne-ment adapté. • R.A.S.E.D. : ré-seau d’aides spé-cialisées aux élè-ves en difficulté. • C.C.P.E. : com-mission de cir-conscription pré-élémentaire et élé-mentaire. • C.C.S.D. : com-mission de cir-conscription du second degré. • C.D.E.S. : com-mission départe-mentale de l’édu-cation spécialisée. • C.A.M.S.P. cen-tre d’actions mé-dico sociales pré-coces. • C.P.M.P. centre psycho médico pédagogique. • C.M.P.P. : cen-tre médico psycho pédagogique. • S.E.S.S.A.D. : service d’éduca-tion spéciale et de soins à domicile. •C.A.T.T.P. : cen-tre d’aide théra-peutique à temps partiel.

2 3

I l s’agit pour les élèves de 6ème de parcourir l’ensemble du programme sous la forme d’un

voyage dans lequel chacun d’entre eux, en sui-vant des itinéraires différents, mais avec des points de rencontre obligés, devra se constituer un bagage substantiel en correspondance avec les fi-nalités intellectuelles, patrimoniales et culturelles des programmes. Ce voyage virtuel est ponctué tout au long de l’année scolaire d’étapes plus concrètes pour les élèves, et c’est dans ce cadre que les élèves de S.E.G.P.A. proposent des étapes à leurs camarades de 6ème.

A insi vont-ils concevoir deux étapes de na-ture différente. La première se traduira par

un musée du chiffre qui proposera des repères historiques et géographiques. Cela valorise des activités de recherche (les différents systèmes de numération, l’origine du zéro, les premières ma-chines à compter, le nombre π…), des activités de création d’objets (gravures sur des tablettes d’ar-gile, représentation des divers symboles sur papy-rus et parchemins, création de machines à comp-ter et de jetons d’entrée…) et des activités d’ap-propriation (exercices liés à l’utilisation des diffé-rentes numérations et machines à compter propo-sées, documents proposés aux visiteurs, organisa-tion et construction d’une “ logique ” de visite). La deuxième étape est un espace dédié au Maghreb au C.D.I., espace dans lequel sera re-créée une ambiance particulière à travers des ob-jets typiques et identifiables, des décors, des sa-veurs, des couleurs. Des personnes originaires de ces pays accueilleront les visiteurs avec des pâtis-series orientales et du thé. Cette deuxième étape sera l’occasion pour les élèves de se retrouver au-tour d’un repas typique conçu par les élèves de S.E.G.P.A. sous la responsabilité du professeur de cuisine et de faire un premier bilan de leur voyage avec les professeurs concernés.

C e projet pluridisciplinaire est de nature à re-valoriser les élèves de S.E.G.P.A., à créer

des liens entre les apprentissages réalisés dans différents champs disciplinaires et à modifier le regard porté à leur égard.

Les ensei-

gnants de la SEGPA

du collège Pasteur à Montbard

ANIMATIONS EN MATERNELLE

Q uelles situations scolaires peut-on proposer aux élèves de S.E.G.P.A. afin qu'ils valorisent leurs

compétences et prennent confiance dans leurs capaci-tés ? Un exemple d'une telle situation existe au col-lège G. Brassens de Brazey. L' enseignante a mis en place un projet d'animation en école maternelle par les élèves de sixième et cinquième de S.E.G.P.A. Il s'agit pour ces collégiens en grande difficulté, d' aller présenter et lire à voix haute des albums aux enfants de l'école maternelle de Brazey. L' animation a lieu une fois par trimestre et se termine par une fête. Ce projet a vu le jour pour répondre à plusieurs be-soins : - créer des situations enri-chissantes et stimulantes, - développer des échanges entre des enfants de classes d'âges différentes. C'est aussi un prétexte pour travailler sur des écrits simples comme les albums sans éprouver de culpabi-lité ! Les élèves de S.E.G.P.A. éprouvent un réel plai-sir à étudier ces albums et montrer aux plus petits ce qu'ils sont capables de lire et comprendre. L' objectif prioritaire de cette action est la construc-tion du projet sur plusieurs séances. Les collégiens choisissent et préparent leur mode d'animation : réali-sation de jeux, d'imagiers, écriture d'une histoire, ... Grâce à ce travail, les collégiens améliorent leurs ca-pacités de langage et de lecture, mais pas seulement : ils apprennent aussi à communiquer, à établir des contacts avec les plus jeunes et avec d'autres adultes que leur enseignant. Ils doivent s' adapter à une situa-tion nouvelle, se faire écouter et respecter. Ils sont valorisés grâce à un savoir que les petits n'ont pas encore et par la responsabilité qui est la leur face au groupe d'enfants.

Dominique LEMUNIER et Julien MACQUART, enseignants de la SEGPA du collège G. Brassens

à Brazey-en-Plaine

D ans le cadre de l'apprentissage de la citoyen-neté, de nombreuses questions ont été posées

sur le thème de la loi, des règles inhérentes à toute société et des attitudes face aux actes d'incivilité au collège mais aussi dans la vie quotidienne.

U n travail sur les droits et devoirs de tout col-légien était déjà mené. La classe a alors éla-

boré son propre règlement intérieur, les pistes gé-nérales de travail ayant été dégagées au préalable en réunion de synthèse avec les enseignants de l'équipe pédagogique. Par la suite, une journée de sensibilisation a été or-ganisée conjointement avec la S.T.R.D. : connais-sance de l'entreprise, découverte écologique d'un mode de transport en commun, observation des conséquences des actes préjudiciables à l'entreprise autant qu'à la collectivité (non paiement du titre de transport, dégradations, ... ). La notion de sécurité a tout naturellement été abor-dée, renforcée par des exercices d'évacuation au collège. En outre, l'expérience pratique d'un élève pompier-cadet a conduit logiquement la classe à visiter la caserne d'intervention de Dijon Nord.

P ar ailleurs, il nous a paru intéressant et oppor-tun de faire intervenir en classe un profession-

nel qui puisse présenter le système judiciaire fran-çais et répondre aux questions des jeunes. La pré-sence d'un “ homme de loi ” a une valeur concrète et porteuse. Aussi avons-nous invité M. Prélot, Substitut du Procureur de la République, à échan-ger en classe avec les jeunes.

Les objectifs

* Apprentissage de notions fondamentales telles que : - le symbole de la justice ; - le respect des lois ; - la différenciation entre justice civile et jus-tice pénale et entre les infractions (crimes, délits et contraventions). * Élaborer collectivement un document résumant le fonctionnement judiciaire français * Relier ce thème au travail entrepris avec la S.T.R.D. et les pompiers (étude des champs profes-sionnels).

* Développer le sens civique. * Être capable de reconnaître et classer différentes infrac-tions. * Assister à des audiences au Tribunal correctionnel de Di-jon (observation pratique du fonctionnement explicité au-paravant).

Travail préparatoire - contact d'un Substitut du Procureur de la Républi-que, M. François Prélot, au Palais de Justice de Di-jon. - réflexion puis production écrite des questions re-latives à la venue du Substitut.

Le jour de l'intervention - Présentation globale du système judiciaire fran-çais et des attributions du métier de Substitut du Procureur de la République. - Échanges oraux entre M. Prélot et les élèves.

Après la visite de M. Prélot ⇒ Exploitation en classe des données relatives au thème de la justice. ⇒ Regroupement et classement des questions et de leurs réponses. ⇒ Répartition de petits chapitres à rédiger puis synthèse collective. ⇒ Élaboration du document final faisant apparaître les différentes informations apportées par M. Pré-lot. ⇒ Utilisation, enfin, du “ jeu de LOI ”(applications concrètes de la loi dans diverses situations semi-ludiques).

Au terme de ces activités, la classe a assisté à plu-sieurs audiences du Tribunal Correctionnel.

Ce travail, riche et bénéfique tant pour les mem-bres de l'équipe que pour les élèves, futurs ci-toyens, ne saurait cependant en rester là : il sera prolongé durant toute la scolarité des collégiens.

François VITTOT, enseignant de la SEGPA du collège G. Roupnel à Dijon

PROJET SENTIER NATURE

D ans le cadre des enseignements des Sciences de la Vie et de la Terre, deux classes de 6ème

et 5ème S.E.G.P.A. du collège Paul Fort à Is-sur-Tille se sont engagées dans l'aménagement d'un sentier forestier situé à proximité de la cité scolaire. Cet aménagement consiste pour l'essentiel en la conception et en la réalisation de panneaux infor-matifs jalonnant le sentier. Ce projet à caractère pluridisciplinaire se déroule sur deux ans (2000/2002). Plusieurs enseignants (enseignants de

S.E.G.P.A., professeurs d'enseignement technique, professeurs de collège) sont concernés et plusieurs partenaires locaux (mairie d'Is-sur-tille, S.I.V.O.M., Syndicat du Pays des trois rivières, O.N.F., ... ) y sont associés. Des pistes de travail et d'exploitation ont été élaborées : la forêt en tant que lieu de vie à respecter, la notion de chaîne alimentaire, écriture d'un conte, conception d'un jeu... Ainsi, les appren-tissages prennent-ils du sens car ils sont articulés les uns aux autres et inscrits dans un projet d'action concret et réaliste.

Les enseignants de la SEGPA du collège P. Fort à Is-sur-Tille

Echos d’écoles – Mai 2002 Echos d’écoles – Mai 2002

INTÉGRATION DE LA SEGPA DANS LE COLLÈGE :

MYTHE OU RÉALITÉ ?

SUITE DE LA PREMIERE PAGE

ÉLÈVES DE SEGPA : COLLÉGIENS ET CITOYENS À PART ENTIÈRE

Echos d’écoles – Mai 2002

MEMENTO

Echos d’écoles – Mai 2002

S.E.G.P.A. = PLATE-FORME POUR LA VIE ACTIVE

L oin d’être une fin en soi, la S.E.G.P.A. place l’adolescent dans les meilleures conditions pour aborder sa vie professionnelle (cf. les pourcentages cités dans l’article en page 5).

Ce collégien se présentera à sa sortie du cycle d’orientation (fin de la 3ème) au Certificat de Formation Gé-nérale (C.F.G.), premier diplôme de l’Education nationale. A l’issue d’un choix en fin de 5ème, il sera inscrit dans l’un des 6 champs professionnels proposés en Côte-d’Or. Ayant affiné son projet personnel et professionnel à l’aide de ses périodes au collège et des stages entre-pris dans le monde du travail, il pourra le plus souvent :

• déposer un dossier d’admission dans un Lycée Professionnel pour y préparer en deux ans sous statut scolaire un Certificat d’Aptitude Professionnelle (C.A.P.) (49 C.A.P. à entrée prioritaire pour les élèves d’E.G.P.A. sont ouverts dans l’Académie, nous indiquons ci-dessous ceux proposés en Côte-d’Or) ;

• ou bien signer un contrat d’apprentissage avec une entreprise et préparer par alternance, sous statut salarié, un C.A.P. dans un Centre de Formation des Apprentis (C.F.A.).

PUBLIC CONCERNÉ PAR LES E.G.P.A. : Circulaire n'° 6-167 du 20/06/96 (B.O. du 27/06/96)

C ette circulaire rappelle que « tous les élèves, à l'issue de la scolarité obligatoire doivent être en

mesure d'accéder à une formation conduisant au mi-nimum à une qualification de niveau V... » (C.A.P. voire B.E.P.). A l'issue des quatre années d'E.G.P.A., la plupart des élèves (70 % en Côte-d'Or en septembre 2001) débutent une formation quali-fiante en Centre de Formation pour Apprentis (C.F.A.), en Lycée Professionnel ou au sein de l'E.R.E.A. lui-même pour y préparer ces diplômes.

L es Sections d'Enseignement Général et Profes-sionnel Adaptés (S.E.G.P.A. : 16 en Côte-d'Or)

et les Etablissements Régionaux d'Enseignements Adaptés (E.R.E.A. : 1 à Beaune) accueillent des élè-ves présentant des difficultés scolaires graves et per-sistantes auxquelles n'ont pu remédier les actions de prévention, de soutien, d'aide et d’allongement des cycles dont ils ont pu bénéficier.

P our mémoire, 80% des jeunes entrants en E.G.P.A. à la rentrée 2001 avaient 1 voire 2 ans

de retard et 3 sur 4 bénéficiaient ou avaient bénéficié d’un suivi spécialisé de type C.A.M.S.P., C.P.M.P./ C.M.P.P., C.A.T.T.P. ou R.A.S.E.D.

C es élèves « en grande difficulté » ne maîtrisent pas toutes les compétences attendues à la fin du

cycle des apprentissages fondamentaux et présentent a fortiori des lacunes importantes dans l'acquisition des compétences prévues à l'issue du cycle des appro-fondissements. Pour une entrée en 6ème d'enseigne-ment adapté, on note un niveau scolaire moyen C.E.1/C.E.2 caractérisé très souvent par un déséquilibre des apprentissages.

I ls présentent, sur le plan de l'efficience intellec-tuelle des difficultés et des perturbations qui ne

peuvent être surmontées ou atténuées que sur plu-sieurs années et qui sans relever du retard mental se-lon les critères définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), se traduisent par des incapacités et des désavantages tels qu'ils peuvent être décrits dans la nomenclature des déficiences, incapacités et désavantages (arrêté du 09/01/89). En Côte-d'Or, lors de la dernière rentrée scolaire, 80% des entrants en E.G.P.A. obtenaient un Q.I. supérieur à 70.

N éanmoins, des élèves handicapés, issus ou non de classes d'intégration scolaire (CL.I.S.), dont

les progrès ont été significatifs dans le domaine des acquisitions scolaires peuvent être accueillis en E.G.P.A. dans le cadre d’un projet d’intégration indi-viduelle avec soutien spécialisé, lorsque la scolarisa-tion paraît plus favorable que la scolarisation en éta-blissement médico-éducatif (institut médico éducatif, institut de rééducation). Actuellement, 13% de la po-pulation des établissements adaptés du second degré de Côte-d'Or est repérée dans le handicap et à ce titre bénéficie ou va bénéficier d'une prise en charge de type institut médico éducatif, institut de rééducation, S.E.S.S.A.D.

L a circulaire précise, en revanche, que les E.G.P.A. n'ont pas à accueillir des élèves au seul

titre des troubles du comportement, ou de difficultés directement liées à la langue française. Ils ne concer-nent pas davantage les élèves qui peuvent tirer profit des différents dispositifs de consolidation envisagés au collège (monitorat, études dirigées, aide au travail personnel... ).

L a plupart des E.R.E.A. (et celui de Beaune en fait partie) fonctionnent sur le modèle d'une

S.E.G.P.A. au titre du public accueilli. Toutefois la possibilité de scolariser certains jeunes en internat éducatif et de proposer au delà de la troisième une formation qualifiante « à l'interne » marquent leur singularité. LES PROCÉDURES D’ORIENTATION ET D'AFFECTATION EN E.G.P.A. :

L es Commissions de Circonscription Préscolaire Elémentaire (C.C.P.E.) instruisent les dossiers

des candidats du premier degré à une entrée en E.G.P.A mais c'est la Commission de Circonscription du Second Degré (C.C.S.D.) qui prononce l'orienta-tion et l'affectation vers un établissement adapté.

D ans le département, l'application d'un principe de sectorisation semblable à celui en vigueur

pour les autres collégiens amène la C.C.S.D. à propo-ser aux familles des entrants en 6ème et 5ème un accueil sur l'établissement adapté de secteur, dans la limite des places disponibles.

Alain PORRET-BLANC, secrétaire de la C.C.S.D.

5

C.A.P. proposés en Côte-d’Or : • Lycée Le Castel à Dijon C.A.P. Cuisine C.A.P. Restaurant C.A.P. Entretien des Articles Textiles en Entreprise Artisanale C.A.P. Agent Polyvalent de Restaura -tion • Lycée H. Fontaine à Dijon C.A.P. Serrurerie / Métallerie • Lycée Simone Weil à Dijon C.A.P. Employé de Vente Spécialisé option A= produits alimentaires • Lycée Les Marcs d’Or à Dijon C.A.P. Peinture Vitrerie Revêtements C.A.P. Menuiserie Agencement • Lycée Prieur de la Côte d’Or à Auxonne C.A.P. Agent d’Entreposage et Messagerie • Etablissement Régional d’Enseignement

Adapté à Beaune C.A.P. Construction Maçonnerie Béton Armé C.A.P. Peinture Vitrerie Revêtements C.A.P. Vigne et Vin C.A.P. Production Horticole • Lycée Enseignement Général Technique et

Professionnel de Semur C.A.P. Employé Technique de Collectivités C.A.P. Cuisine C.A.P. Restaurant • Lycée E Guillaume C.A.P. Maintenance des Bâtiments de Collectivités

Champs professionnels proposés en Côte-d’Or : • S.E.G.P.A. du collège La Croix-des-Sarrasins à Auxonne : Alimentation—Équipement maintenance • S.E.G.P.A. du collège Jules Ferry à Beaune : Agencement bois—Alimentation—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Georges Brassens à Brazey-en-Plaine : Alimentation—Construction • S.E.G.P.A. du collège Fontaine-des-Ducs à Châtillon-sur-

Seine : Agencement bois—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Le Chapitre à Chenôve : Construction—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Gaston Roupnel à Dijon : Agencement bois—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Gaston Bachelard à Dijon : Alimentation—Construction • S.E.G.P.A. du collège Les Lentillères à

Dijon : Alimentation—Équipement maintenance • S.E.G.P.A. du collège Albert Camus à

Genlis : Agencement fer—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Paul Fort à Is-sur-Tille : Construction—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Marcel Aymé à Marsannay-la-Côte : Agencement fer—Alimentation • S.E.G.P.A. du collège Arthur Rimbaud à Mirebeau-sur-Bèze : Alimentation • S.E.G.P.A. du collège Pasteur à Montbard : Agencement fer—Alimentation • S.E.G.P.A. du collège Jean Rostand à Quetigny : Alimentation—Hygiène et services • S.E.G.P.A. du collège Saint-François-de-Sales à Sainte-

Marie-sur-Ouche : Agencement production espace rural

• S.E.G.P.A. du collège de Semur-en-Auxois : Alimentation—Hygiène et services

6