Les Pélissier

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Les PELISSIER 1

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A Florence, avec toute notre affection.

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Les PELISSIER

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Paris, le 08 avril 2015

Chère Florence,

Cet album de famille des Pélissier t’est dédié.

Tu l’as vu évoluer au cours de ces dernières années.

Puisses-tu le feuilleter avec celles et ceux que tu as rejoints.

Avec toute notre affection,

Frédéric

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Cet album cite des extraits des mémoires « le clan Pélissier » que mon grand-père Max Cousin, petit fils d’Antoine Pélissier, a écrites dans les années 1970.

Les portraits m’ont été communiquées par ma mère, Luce Cousin, petite fille de Camille Pélissier, la mère de Max et de Jean, et par Martine Goussé, fille de Jeannette et petite fille de Marthe Pélissier, sœur cadette de Camille.

Les illustrations d’Henri Goussé sont issues d’Internet.

Les photos des porcelaines, situées à la fin de l’album, sont prises à partir du « service du Grand Père », comme l’appelait Max, que Maurice a offert à ma mère pour son 1er mariage.

Les pochades ne sont pas signées et si je les attribue à Antoine, elles pourraient aussi avoir été réalisées par Camille ou Marthe, les deux filles d’Antoine ayant hérité du talent de leur père.

Puisse cet album nous permettre de vivre et de partager la mémoire des Pélissier, dont nous sommes issus.

Frédéric Engel,Fils de Luce Cousin

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Arbre généalogique des PELISSIER 6

Carte de Marseille 7

La famille à Allauch en 1893 et vers 1900 8

Antoine 12

Eugénie PETITJEAN 18

Alphonse et « Le bateau de sel » 29

Amélie et Margueritte 35

Les enfants d’Antoine 37

Camille 40

Julien COUSIN 48

Jean et Max COUSIN 70

Lucien MOREAU 82

François MOREAU 86

Marthe 92

Les Pochades de Marthe 100

Henri GOUSSÉ 102

Jeannette 114

Maurice 118

Le violon 122

Les peintures sur porcelaine 128

Les pochades 142

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Camille'PELISSIER'1873'2'1950'

Antoine'PELISSIER'1836,'Tain'

1919,'Marseille'

Marthe'PELISSIER'1878'2'1938'

Maurice'PELISSIER'1883'2'1958'

Eugénie'PETITJEAN'1840,'Dôle'

'1915,'Marseille''

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Le quartier dePié d’Autry à Allauch où était la propriétédu ‘grand père’.

Le magasinde porcelaine

11 rue Pisançon

« Le Grand Café » desPélissier, place Jean Jaurès

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Marthe PELISSIER 15 ans

Marthe DEVILLE

Antoine PELISSIER

57 ans

EdouardDEVILLE

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CamillePELISSIER 20 ans

Julien COUSIN24 ans

Eugène GRUÉ

EugéniePETITJEAN

MmeDEVILLE

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MauricePélissier

EdouardDeville

EugéniePélissier-Petitjean

EugèneGruet

MartheDeville

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CamillePélissier

MarthePélissie

r

MadameDeville

JulienCousin

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Antoine PELISSIER

1836, Tain

Janvier 1919, Marseille

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« Antoine, Irma, l’aîné de la famille, est né à Tain en 1836.

Lorsque ses parents vinrent s’installer à Marseille il pouvait avoir une douzaine d’années. Son temps d’école ne lui a pas laissé une trace profonde. Son orthographe laissait beaucoup à désirer.

A la différence de son frère Alphonse qui fit de bonnes études et ne fut jamais qu’une nullité, Antoine qui n’a certainement pas brillé par les succès scolaires devint peu à peu l’esprit le plus aiguisé, le plus artiste, le plus spirituel qui se puisse trouver.

Mais comme il alliait des dons à une grande modestie, il ne pratiqua jamais l’art de se pousser, de se vanter, de montrer une façade différente du fond. Ce qu’il était, il l’était naturellement et pour lui-même, ne cherchant en aucune façon à conquérir qui que ce soit. C’est vraiment sa nature profonde qui lui attira tant de sympathies, tant d’amitiés et il eut d’autant plus de succès qu’il ne les cherchait pas.

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Grand, maigre, rouquin, les yeux très bleus un peu à fleur de tête, des moustaches un peu hirsutes, il n’était pas beau mais devait racheter cette irrégularité par un air de malice et d’indifférence qui fut son meilleur atout.

Il tenait de son père à la fois un tempérament artiste et bohème. Il eut autant de facilité à gagner de l’argent et à le dépenser. Refusa toujours de compter. Il disait volontiers mais sans en faire parade que son livre de comptes était son cahier de papier à cigarettes, la seule concession qu’il puisse faire étant d’écrire au crayon quelques chiffres sur la dernière feuille dudit cahier.

C'est-à-dire que ses comptes n’ont jamais duré plus de quatre jours parce que, littéralement, ils partaient en fumée. Je l’ai toujours vu, jusqu’à la fin de ses jours, faire venir son « tabac gris » du magasin « la Civette » au Palais Royal, à Paris, qui était le seul, disait-il, à ne pas mettre de buches et de poussière dans ses paquets.

Il faisait lui-même ses cigarettes, assez mal, non par maladresse mais parce qu’il avait une théorie sur les cigarettes tassées qui convenaient peut être aux siciliens mais pas aux amateurs de tabac.

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J’ignore l’origine de sa vocation. Mais dès l’instant que l’on ne suit pas les traces de son père, c’est souvent le plus léger incident, la conversation la plus banale, les mots les plus anodins, qui engagent les jeunes gens dans une voie qui marquera toute leur vie. Il est certain que le Grand Café Pélissier devait voir passer une clientèle très variée dans laquelle le père, cultivé et artiste, opérait une sélection.

C’est probablement là que le jeune Antoine découvrit à la fois le gout du violon et de la peinture. Manifestement il apprit l’un et l’autre et par quelque hasard le gout de la peinture se cristallisa sur la céramique.

Lorsqu’il eut environ vingt ans et qu’il se confirma que la peinture sur céramique et le violon étaient des goûts certains et susceptibles d’assurer son existence, son père décida de l’envoyer à Paris ou y consentit. Pour la peinture sur céramique il l’adressa à un ami qui, à Paris, faisait figure de chef d’école et obtenait les suffrages de la clientèle : c’était Monsieur Billotey. (…) Ainsi Monsieur Billotey était alors à Paris un maître incontesté. Bien que son style nous paraisse aujourd’hui bien périmé, consistant en petites fleurs et guirlandes du genre miniature, il connaissait néanmoins son métier et apprit au jeune Antoine Pélissier au moins tous les secrets de l’artisanat si ce n’est ceux de l’art.

Mais cet apprentissage ne nourrit pas son homme et c’est ici que le violon entre en ligne de compte. Ses soirées et ses dimanches Antoine les occupait en qualité de violoniste dans les innombrables petits concerts qui faisait danser dans les caves, les cafés, les moulins et les guinguettes. 14

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Huile de José Mirallès-Darmanin. 1911 ou 1912 17

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Eugénie Esther PETITJEAN

1840, Dôle

1915, Marseille

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Certificat de mariage de Antoine Irma PELISSIER et Eugénie Esther PETITJEAN. Marseille, le 5 septembre 1872.

« C’était une acharnée de travail, qui ne se plaignait jamais, qui n’élevait jamais la voix et qui ne s’arrêtait de travailler, peut être vingt minutes, que lorsqu’elle souffrait d’une de ses crises d’angine de poitrine qui devait en définitive l’emporter la première ou la deuxième année de la guerre.

Ce fut une femme travailleuse, modeste et bonne qui a dû subir toute sa vie l’humeur fantasque, spirituelle et volage de son mari. Et cela sans se plaindre mais probablement pas sans peine.

Il est juste de lui rendre un hommage tardif, que nous ignorâmes, bien sûr, jusqu’à sa mort parce que nous étions des galopins sans entrailles. Mais aujourd’hui je sais que si le grand-père Pélissier était à la fois le producteur d’argent et la mousse spirituelle et artistique, ce fut son épouse, Eugénie Petitjean, qui fut la charpente solide de cette maisonnée qui pendant une quarantaine d’années tint une place solide quoique sans gloire, dans une société de petite bourgeoisie rehaussée par la musique et la peinture.

Dans l’album de famille (couverture toile bise) tenu par notre mère lorsqu’elle était jeune fille, de nombreux souvenirs de familiers de la maison attestent l’importance du rôle tenu à la maison de la rue Pisançon par cette grand-mère Eugénie qualifiée plusieurs fois de fée du logis.

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Adrien Pélissier, 1er frère cadet d’Antoine et sa descendance,

Adrienne Pélissier, épouse de Jean Tanty

Jean Tanty, New York. 1910

AntoinePELISSIER

1836 - 1919

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« Descendant la lignée des enfants, après Antoine venait Adrien.

Comme beaucoup d’enfants, il fut influencé par la profession de ses parents.Je suppose qu’il fit un apprentissage à la cuisine (car au Grand Café Pélissieril y avait un restaurant réputé), toujours est-il qu’entre vingt et trente ans ilpartit pour l’Amérique. Et on entendit plus parler de lui. Etait-il scalpé par lesindiens ou devenu banquier à Chicago, égale disgrâce ?

Un beau jour on apprit qu’il avait fondé un restaurant français de renom ànew-York, qu’il avait pris femme et avait une fille. Puis beaucoup plus tard,vers 1890 on vit arriver à Marseille l’oncle Adrien qui avait marié sa fille,vendu le restaurant de New-York, et venait finir ses jours là où il les avaitcommencés.

Antoine, son frère aîné, l’accueillit dans sa maison où il mourut après quelques années. Il avait laissé à ma mère qui était alors petite jeune fille le souvenir d’un jeune homme usé, pas très malin, mais dont la finesse se réveillait lorsqu’il donnait la recette de ce qui serait aujourd’hui un brochet beurre blanc. Mais il s’agit d’un brochet qui demande douze heures de travail et ne se mange qu’une fois l’an.

Par contre j’ai connu sa fille, Adrienne, qui était à peu près la contemporaine de ma mère. Cette fille avait épousé aux environs de 1900 un français habitant New-York et dont le nom, purement français, avait une consonance américaine. Il s’appelait Tanty et était quelque chose dans une fabrique de jouets.

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Tanty et sa femme Adrienne vinrent tous les deux à Marseille en 1906 pour connaître la France et leurs familles respectives qu’ils n’avaient jamais vus ni l’un ni l’autre. Il y eut à Marseille en 1906 une exposition coloniale internationale qui m’a laissé quelques souvenirs impérissables. L’un de ceux là est la visite du couple Tanty.

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Elle était une jeune femme ravissante, qui sentait bien et qui avait des souliers très pointus. Lui avait de petites moustaches taillées en brosse à dents et un appareil photographique dont il se servait toutes les deux minutes, pour photographier tout : le tramway, le kiosque à journaux et tous les tournants du Tour de la Corniche, belle promenade que l’on faisait en tramway électrique au bord de la mer.

Le plus clair du passage des Tanty à Marseille – où ils durent être bien accueillis par mon grand père et ma grand-mère qui avaient toujours maison et table ouvertes pour tout le monde – fut qu’à la Noël qui suivit leur visite, Tanty nous envoya à mon frère et à moi une voiture de pompiers américains qui a fait date dans mon existence : la voiture elle-même peinte en jaune était surmontée d’une grosse pompe à balanciers peinte en rouge.

Derrière le siège du conducteur il y avait quatre pompiers assis, casque sur la tête et les mains sur les cuisses. C’étaient ceux qui devaient dérouler le tuyau en temps opportun. La voiture était tirée par trois chevaux en fonte – tout était en fonte et très lourd – qui basculaient autour d’un axe qui leur passait à travers le ventre et donnait ainsi l’illusion du galop lorsqu’on tirait la voiture avec une ficelle. Mais le plus extraordinaire est que devant les trois chevaux galopants fixés dans les brancards il y avait deux ou trois autres chevaux attelés au brancard de la voiture est qui étaient, chacun, monté d’un pompier en fonte, à cheval, et dont le rôle consistait à tomber par terre dans les virages trop brusques ou lors d’accidents de terrain tels que le bord du tapis de la salle à manger.

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Ce fut une belle chose et le grand souvenir de Tanty avec le déclic de son appareil photographique.

J’ai revu ensuite Adrienne à Paris vers 1950. Elle ne devait pas être loin de soixante dix ans et gagnait bien sa vie en posant pour des photos publicitaires de savons de toilette et autres crèmes de beauté. En effet, si ce n’était la corpulence grande et assez forte, elle avait le teint le plus frais et la peau la plus lisse d’une belle femme de vingt ans plus jeune.

Adrienne, cette belle femme étonnante, avait une fille magnifique, Jane Tanty. Elle vint à Paris vers 1930 et vint plusieurs fois déjeuner ou diner dans notre petit appartement de la rue Lesueur. Elle était tellement belle et charmante, parlant un français légèrement exotique, qu’on ne savait que l’admirer.

Sur le chemin de notre chambre à coucher Paule avait placé une réduction en plâtre peint en vert bronze d’une femme nue couchée et vue de dos, œuvre de Rodin, si je ne m’abuse. Jane Tanty en eut envie et nous lui donnâmes bien volontiers.

Depuis, nous avons appris – par une carte de sa mère, je crois – qu’elle avait épousé un chef d’orchestre au nom polonais ou tchèque, et que les débuts d’existence étaient difficiles.

Et, depuis, le voile est tombé.

Ainsi les gènes d’Adrien Pélissier risquent de se retrouver, au 3ème millénaire après Jésus Christ, sous un nom polonais. »

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Alphonse Pélissier

2ème frère cadet d’Antoine

1845 - 1913

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« Après ou avant Adrien venait Alphonse. Grand, fort, pourvu d’une bonne bedaine sur laquelle festonnait une chaîne de montre, il était légèrement bègue et célibataire. Né entre 1840 et 1850, il eut une vie assez mouvementée quoi qu’il parut remarquablement doué pour ne rien faire.

Son histoire commence pour moi en 1871. Il y eu à ce moment à Marseille un mouvement semblable à la Commune de Paris. Les communards avaient pris, parait-il, la Préfecture de Marseille et les troupes régulières bombardaient la place de la Préfecture des hauteurs de Notre Dame de la Garde. Les communards – ils devaient bien être quelques douzaines – virent arriver à eux un jeune homme grand, fort, les cheveux bouclés, qui faisait de belles phrases qui ne signifiaient pas grand-chose mais qui semblait exalter les libertés républicaines. Comme il était habillé proprement on le prit pour un bourgeois sympathisant et après l’avoir entendu on le prit pour un intellectuel. Les communards assemblés le proclamèrent leur Général.

Le malheur est que deux heures après les troupes régulières cernaient la Préfecture et faisaient prisonniers tous les communards et le général. On l’interrogea : - Comment t’appelles-tu ?- A-Alphonse Pé-Pé-Pélissier- Que fais-tu ici ?- Je suis Gé-Gé-Général- Général de quoi ?- Je suis Gé-Général de la si-situation.

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On ne put rien en tirer d’autre qui ait une signification précise… et on l’envoya passer quelques années à Nouméa en lui faisant la grâce de l’appeler déporté politique*. Telle est du moins l’histoire telle que la racontait mon grand-père Antoine qui avait pour Alphonse un doux mépris.

* Les « Déportés » sont des condamnés politiques, issus essentiellement des participants à la Commune de Paris de 1871, ce qui fait que les déportés sont souvent appelés « Communards ». 4 250 sont envoyés à partir de 1872 aux pénitenciers de l'Île des Pins, ou de Ducos (pour ceux considérés les plus dangereux), avec parmi eux des « célébrités » comme Louise Michel ou Henri Rochefort. Ils obtiennent l'amnistie en 1880 qui les autorise à repartir. Source: Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bagne_de_Nouvelle-Cal%C3%A9donie

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Au bout de quelques années il y eu une amnistie. Alphonse rentra en Franceet – était-ce une condition de l’amnistie ? – alla s’établir en Algérie, non loinde la frontière tunisienne dans un petit pays, appelé La Calle. Il y acheta unpetit bien, fit planter des vignes, et théoriquement fit du vin.

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En réalité je pense qu’il devait vivre d’une rente que devait lui faire mamanSophie qui n’était pas fâchée de maintenir un peu éloigné de Marseille et duGrand Café de la Plaine ce fils que certains, assurément mal informés,pouvaient voir comme un anarchiste. Quelques années encore et laCommune et le Général de la Situation furent bien oubliés. Alphonseabandonna La Calle et revint à Marseille.

Tout ce que je sais de son activité d’alors est l’accouchement d’un importantouvrage en vers sur un sujet politique et économique. Personne n’a jamaispu en lire plus de dix lignes, si bien que personne ne peut dire de quoi il estquestion dans ces trois volumes de chacun 48 pages. C’est peut être uneœuvre gigantesque, mais elle restera à jamais ignorée. Le plus pittoresqueen est le titre : « Le bateau de sel » par Pélissier, de la Plaine. »

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« On comprend qu’après un pareil effort l’oncle Alphonse éprouva le besoinde se reposer.

Il continua donc à ne rien faire. Après la mort de sa mère, vers 1905, ayanttouché sa part d’héritage, il se fit construire une petite maison du genrecabanon à la Pointe Rouge, au bord de la mer, qui était à cette époquel’extrémité Est de la baie de Marseille et où il n’y avait ni eau, ni gaz, niélectricité.

C’est là qu’il vécut la fin de sa vie et mourut quelques années, semble t-il,avant 1914. »

Plage de La Pointe Rouge, Marseille. 1890

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Amélie PELISSIER

« Après Antoine, Adrien et Alphonse, il y eut Amélie. On voit que

Sophie affectionnait les A. Et si les enfants suivants n’ont pas d’histoire

c’est d’abord qu’ils sont morts tôt et aussi que leur nom ne devait pas

commencer par A.

Je n’ai jamais connu Amélie et le peu que j’en sais me vient par ma

mère lorsqu’elle habitait elle-même Nice en 1922.

Amélie était la sœur préférée de l’aîné Antoine. Elle était à la fois belle

femme et femme de tête, avisée, intelligente, spirituelle. Il semble

qu’elle ait hérité des bons côtés à la fois de son père et de sa mère.

Mais cela ne l’empêcha pas de quitter le foyer maternel, sur un coup

de tête, si l’on peut dire. Je ne sais quel chevalier bien nanti ou quel

banquier amoureux l’enleva et l’installa dans ses meubles à Nice. Mais

le galant devait être déjà marié et Amélie ne fut jamais épousée, ce

qui, à cette époque, était comme une tare et ne se divulguait pas.

Amélie était femme de tête, je l’ai dit, et se rendant compte de ce que

sa situation pouvait avoir d’instable et de précaire, elle décida de

travailler. Et que pouvait-elle faire sinon comme sa mère : elle ouvrit un

restaurant en plein centre de Nice et qui prit nom de Brasserie de la

Régence qui fut, paraît-il, des plus réputés.

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Margueritte PELISSIER

Puis elle eut une fille, Marguerite, qui s’appelait naturellement comme

sa mère, Pélissier.

J’ai connu cette Marguerite dans ma petite jeunesse, lorsque je

pouvais avoir six ans. C’était une très belle grande fille rousse

d’environ dix huit ans d’âge.

Elle me semblait positivement folle parce qu’elle chantait, esquissait

toute seule des pas de danse et faisait tourner les guéridons avec une

incroyable facilité. Elle séjourna un été à la campagne de mon grand-

père, à Allauch, ou je passais régulièrement toutes mes vacances. Je

pense que ce séjour a dû se produire à la mort de sa mère.

Puis, bon chien de chasse de race, elle se fit à son tour enlever par je

ne sais quel cavalier italien avec lequel elle mena la grande vie, dans

le périmètre de Milan, Florence, Venise … pendant quelques mois ou

au mieux un ou deux ans.

Puis elle tomba dans la plus grande misère malgré les efforts de son

oncle Antoine qui tenta de lui venir en aide.

Elle mourut rapidement, je pense avant l’âge de trente ans.»

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Les enfants d’Antoine Pélissier et d’Eugénie Petitjean

Camille1873 – 1950

Marthe1878 – 1938

Maurice 1883 - 1958

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Camille et Marthe vers 1881 – 1882à respectivement 8-9 ans et 3-4 ans

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Vers 1893 Maurice 10 ans Camille 20 ans Marthe 15 ans

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Camille PELISSIER

23 décembre 1873, Marseille

1950, Caen

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Camille à l’age de 2 ou 3 ans. Dessin au crayon daté 1876.

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Camille. Portrait à l’huile. Non signé. Vers 1887. 14 ans. 42

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Camille. Vers 1890. 17 ans 43

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« Un jour le grand-père rencontre sa fille aînée, Camille, dans sa propre maison, ce qui lui arrivait vingt fois par jour.

Mais ce jour là, il la voit non plus comme le buffet et le fauteuil et lui parle :

- Comme te voilà là, quel âge as-tu ?

- Mais, papa, j’ai seize ans.

- Ah, tu as seize ans ! Et qu’est ce que tu fais de tes seize ans ?

- Mais, papa, je vais en cours …

- Comment ! Tu n’as pas honte ! Tu vas encore à l’école à ton âge !

Et il part s’enfermer dans son atelier en pensant évidemment à autre chose.

Ainsi, si sa fille, ma mère, acquit le jugement le plus sain et le gout le plus sûr en littérature comme un art, n’est ce point aux leçons exprimées par son père qu’elle le doit.

Il est vrai que la plus grosse part de ce que nous transmettons à nos enfants ne vient pas de ce que nous leur disons mais de ce que nous faisons. »

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Camille. 1890. 17 ans 45

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Camille. 1893. 20 ans.

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Vers 1894. 21 ans

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Julien COUSIN

1er époux de Camille

24 juin 1869, Neuilly s/Seine

Juin 1943, Paris

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1913, 44 ans

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Commandant aux Messageries Maritimes. Ligne Marseille – Yokohama.51

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LE PETIT MARSEILLAISOctobre 1923

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M. Le Trocquier, Ministre des Travaux Publics, remet au Commandant Cousin la croix d’Officier de la Légion d’Honneur

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L’André Lebon. Caractéristiques: paquebot-poste. longueur: 161,30

mètres. largeur : 18,8 mètres. jauge brute: 13200 tx. port en lourd :

9285 tonnes. déplacement: 19260 tonnes. passagers: 200

premières, 184 secondes, 103 troisièmes, 564 rationnaires, puis

après 1945: 287 premières, 171 secondes, 107 troisièmes.

propulsion : 2 machines alternatives à quadruple expansion, 12

chaudières au charbon jusqu'en 1924, puis au mazout. puissance :

11000 CV. vitesse: 17 nœuds. 2 hélices. 2 cheminées.

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Lancé à La Ciotat le 27 octobre 1913. 2ème d'une série de navires presque identiques, avec PAUL

LECAT et SPHINX. Dès sa mise en service en juillet 1915, et à cause de la déclaration de guerre, il est

réquisitionné comme transport de troupes, premier départ pour Salonique le 26 décembre 1915. (…) Le

1er septembre 1923, il est en rade de Yokohama lors du tremblement de terre. Malgré ses chaudières

démontées, il arrive à manoeuvrer de telle sorte qu'il évite l'incendie consécutif au tremblement de

terre, et sauve plus de 1500 personnes qui ont pu monter à bord.

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Jean COUSIN

Décembre 1897, Marseille

1995, Paris

Max COUSIN

04 Août 1899, Marseille

30 Décembre 1988, Cabrières d’Avignon

Fils de Camille et de Julien COUSIN

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Camille (26 ans) et Jean (1 an)71

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Max circa 1900

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Antoine avec ses 2 petits fils Max et Jean. Circa 1900. 64 ans.73

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La famille PELISSIER

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Jean Max

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à Allauch

Antoine Madame DEVILLE --

Camille Eugénie MarthePELISSIER Pelissier-PETITJEAN PELISSIER

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Jean et Max 2-3 ans et 1 an – 2 ans. 1900 / 1901

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5 et 4 ans. 1904

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Max et Jean. 1904. 4 et 5 ans.

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Max à Champittet. 1912 - 13

Le Collège Champittet est une école privée suisse, située à Pully dans le canton de Vaud. Il se trouve à proximité du Lac Léman, à deux pas du Musée olympique de Lausanne. L'établissement a été fondé en 1903.

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Mon cher petit frère et Jean (qui est pied à ce qu’il paraît). Tu vois qu’on se monte le cou au sujet du midi. Car nous avons eu 2 fois trois jours de mistral. Je ne te dis que ça. Il n’y a plus de carton bithumé sur le toit de la cuve. A peine les pechers sont en fleurs et encore il en manquera. Le froid et les vignes qui avait commencées à débourer. Enfin!!!Je ne sais si grand mère nous a envoyé les journaux je pense que tu apprendras que le peintre Mirallès était mort le 09 avril et la dernière toile qu’il a faite (mon portrait pour Mr Joli) a été sa dernière œuvre exposée à Marseille et qui sera envoyée à Lyon. Tu diras a ta mama (qui est en train de lire ma lettre) que j’ai reçu la sienne et que je n’ai rien dire et que je ne l’ai pas communiqué pour éviter le Bouhadakage inutile (le cœur a des raisons que la raison, etc… Mme Sévigné). Tu es brave de m’envoyer du gruyère suisse Je le mangerai en pensant à guillaume tel et à toi. On a reçu l’œuf de paques pour Louis nous le monteron demain s’il fait beau (le temps se couvre). Je ne peux pas te dire grand chose car tu sais que je suis confiné dans mon coin et que je ne vois des choses extérieures de la ville.

Lettre d’Antoine Pelissier à Max, pensionnaire. 1912

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Je travaille toujours comme tu sais et maurice viens toujours un peu me voir. Maintenant tu dis que nous vous mangez bien et que vous vous amusez beaucoup (vous faites bien) et en retour vous devez travailler en conséquence. Tu as dit que cette année et l’année prochaine c’était dur pour toi et bien travaille. Pour Jean pourquoi on ne lui fait pas faire de petites dictées simple, facile, naïves en mettant l’orthographe. Petit à petit il s’y ferai tandis qu’il n’a pas changé ou très peu il faut qu’il fasse un petit effort tous les jours et ca viendra tout seul.et puis ca me ferai tant plaisir. Il resterai encore que pour apprendre l’allemand et ensuite son père l’enverrai en angleterre pour l’anglais et la Boxe.Aujourd’hui Samedi je ferai de la musique avec Mlle Coye épouse Bérard. J’ai brulé du café de Mme Joané (café de 20 ans). Je ne peux pas t’en dire rien car je ne le boirai que ce soir. J’ai cuis hier et aujourd’hui. On livre les peintures. Je termine en vous souhaitant de vous bien porter tous, et de bien travailler. Pour moi je me porte toujours à peu près bien et comme je me fais vieux j’ai besoin de vous pour les vacances à cause des ennemies. Je vous embrasse tous. Votre gd papa. A Pelissier. J’ai envoyé ce que jullien m’avait chargé et n’ai pas reçu de réponse.

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Lucien MOREAU

2ème époux de Camille

‘Homme de Lettres’

16 janvier 1875, Paris

6 avril 1932, Paris

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« Lucien Moreau, lui, est mort d’une crise cardiaque dans son magnifique appartement du Quai d’Orléans en 1932. »

27bis quai d’Orsay, domicile de Camille

et de Lucien Moreau.

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François Moreau 1927 – 1928. 15 ans

Unity Lister, amie de Jeannette, et François. 1934. 22 ans

François Antoine Emile MOREAUFils de Camille et de Lucien

MOREAU25 octobre 1912 – 6 janvier 1938

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A la mémoire de François (et Lucien) MOREAU.Article de Charles Maurras, 1938.

Carte de Marthe donnant des nouvelles de François. 1937

« Leur fils, François, né en 1912, je crois, devint un brillant élève du lycée Henri IV puis à la faculté de droit. Son apogée florissante fut vers l’âge de 25 ou 26 ans lorsqu’il effectuait son service militaire comme sous-lieutenant de cavalerie dans une garnison de l’Est. Après la mort de son père il fut hébergé par sa tante, sœur de son père, qui habitait alors rue Vavin. C’était probablement une excellente personne mais confite en dévotion et qui eut de ce point de vue une regrettable influence sur son neveu François. Celui-ci, qui était remarquablement consciencieux, fut déchiré pendant des années par l’opposition radicale entre les désirs violents d’un beau garçon de 25 ans et l’éteignoir funeste de la bigoterie bornée de sa tante. Il en souffrit longtemps, jusqu’à sa mort, en 1937, due vraisemblablement à la conjugaison de son drame intérieur et d’une pneumonie. »

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Lettre de l’Etablissement Neuro Psychiatrique du Bon Sauveur de Caen

Vous savez sans doute que, depuis qu’elle est dans notre établissement, votre sœur mène la vie de tout le monde, que même elle s’occupe. L’état mental a peu changé, il ne s’est pas amélioré: la malade conserve une bonne mémoire du passé, elle a toujours en exécration son deuxième mari et elle forme le projet de se remarier, cela dans l’unique but de changer de nom. Une de ses préoccupations est aussi de savoir si elle a hérité de son mari et si elle a de quoi vivre. Pour ce qui est de sa famille,

le 05 octobre 1934. Lettre écrite à Marthe.

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Madame Moreau a spontanément exprimé le désir de voir sa sœur, son frère et son fils François, ce dernier qu’elle n’a pas vu, dit-elle, depuis qu’il avait 10 ans.*Le mieux serait donc que vous veniez voir la malade d’abord seule; par votre visite vous jugeriez si son fils doit venir à son tour. Vous pouvez lui écrire, mais il n’est pas certain qu’elle vous réponde. Mes sentiments distingués

Note : François Moreau étant né en 1912, Camille l’aurait vu pour la dernière fois en 1922, soit 12 ans avant cette lettre, datée de 1934.

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« Notre mère, l’ainée, semble avoir eu vers la fin des années 20 une profonde dépression qui l’amena probablement à regretter son mariage avec Lucien Moreau.

Retirée dans divers maisons de santé, elle s’est murée peu à peu dans un silence qui la retranchait du monde … jusqu’à sa mort. »

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Marthe Pélissier

1878, Marseille

1938, Paris

« Le deuxième enfant Pélissier, ma tante Marthe, quitta la chaude maison Pisançon – mais qui n’était peut être pas adaptée à une jeunesse adulte – et « monta » à Paris vers 1900 probablement pour apprendre la peinture et, encore trop jeune, épousa en 1902 un dessinateur de presse : Henri Goussé.

Si leur vie ne fut pas florissante ils eurent du moins l’existence bohème et joyeuse des milieux artistes de cette époque. »

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Marthe en 1893. 15 ans.93

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1898 - 20 ans94

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1898. 20 ans 95

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24 mars 1905 - 27 ans96

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1910 - 32 ans99

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Voyage au Maroc, Marthe Goussé-PELISSIER100

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Le Commandant Cousin101

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Henri GOUSSÉ

Epoux de Marthe Pélissier

Peintre et dessinateur

1872, Gémozac

1914, Paris

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Henri Goussé, né en 1872 à Gémozac et mort en 1914 à Paris, est un peintre, affichiste et illustrateur français. Henri Goussé collabore dès le début des années 1900 à des périodiques illustrés où il donne de nombreux caricatures et dessins humoristiques : Le Rire, L'Assiette au beurre, Le Cri de Paris, Fantasio, Le Sourire, l' Almanach du rire... Il exécute quelques affiches : celle du premier Salon des humoristes (1907), et pour des commanditaires comme Bénédictine, Guillot triple sec, Salon d'art moderne (1901)... L'une de ses plus belles contributions à l'art du livre : les illustrations de La Suppliciée d'Henri Berton [Herbey], paru à Bordeaux, et les œuvres complètes de Maupassant chez Paul Ollendorff.

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Affiche annonçant le bal des étudiants au Grand Théâtre de Bordeaux le samedi3 février 1900. Affiche couleur d'Henri Goussé signée en bas à gauche.Au début du 20e siècle, le bal des étudiants prit place dans le cadre prestigieuxdu Grand Théâtre. A partir des années 1920, il fut organisé à l'Alhambra, hautlieu des réunions publiques et attractions populaires. Henri Goussé, dessinateuret caricaturiste, signe l'illustration de cette affiche Belle Epoque au tonhumouristique. Originaire de la région bordelaise, Henri Goussé s'est distinguépar ses dessins satiriques de la société, qu'il a notamment publiés dans l'Assietteau beurre.

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Jeannette GOUSSÉ

Fille de Marthe et de Henri Goussé

18 Septembre 1910, Paris

2003, Paris

« En 1910 ils eurent une fille, Jeannette, qui après une jeunesse difficile est devenue la plus courageuse, la plus aimable, la plus généreuse mère et grand-mère de notre temps.

Après la fin de la guerre, en 1945 elle partit comme AFAT passer plusieurs années en Indochine, ce qui lui donna une énergie nouvelle.

Sa fille Martine et sa petite-fille Sarah sont deux beaux enfants aux cheveux d’or. »

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Maurice Pélissier

1883, Marseille

1958, Alès

« Le troisième enfant Pélissier, mon oncle Maurice, ne brilla pas dans ses études. Il était plutôt porté aux travaux manuels et fut toute sa vie un remarquable bricoleur.

Bien entendu il installa un magasin de peinture sur porcelaine et eut la chance de trouver un collaborateur et ami qui savait peindre. Ils eurent je crois une honnête subsistance.

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« Il avait épousé une gavote, c'est-à-dire une naturelle de la région de Gap dans les Alpes de Provence. Cette Marie, une excellente femme, nous envoyait, lorsque nous étions enfants, quelques grosses pignes de pins pignons de sa région. Elle fut certainement une excellente compagne pour ce brave Maurice qui fut comblé par une bonne cuisinière et une équipière obéissante pour de longues promenades en tandem. Ils eurent une certaine aisance puisque ils purent acheter et aménager une maison avec un peu de terre aux environs de Gap puis une petite voiture Renault bien utile pour la liaison entre la maison du Gapençais et de Marseille. Malheureusement tout cela eut une triste fin. Marie mourut après une longue maladie dans sa maison de campagne et malgré les soins naïfs mais dévoués de Maurice. Je pense qu’elle est morte vers 1950.

Je suis allé dans le Gapençais avec Paule l’été 1951. Maurice était encore accablé par la mort de sa femme. Il avait confié son magasin de porcelaines à son associé et ramené dans les Hautes Alpes presque tous ses meubles et objets de famille. Il nous reçut avec ravissement et nous traita aussi bien que possible pendant les deux jours passés chez lui. J’en suis revenu avec beaucoup de porcelaines et souvenirs datant et provenant de mon grand-père Pélissier.

L’année suivante, pour le mariage de Luce, qu’il n’a pas connu, il m’a envoyé rue Chalgrin un magnifique service de table en porcelaine de Limoges que ce grand-père avait fait faire je pense vers 1890 pour remercier sa mère (Sophie) de lui avoir prêté quelque argent pour acheter la maison et la campagne d’Allauch. A partir de ce moment (1953) j’ai pu venir en aide à Maurice qui manifestement démoralisé ne savait plus travailler et abandonnait tout. Vers cette époque il fut hospitalisé à Marseille et opéré de la vésicule et s’en remit assez bien (juillet 1957). J’ai revu Maurice à Marseille, je pense en 1955, retour d’Espagne. C’est à ce moment qu’il m’a remis quelques tableaux venant de la rue Pisançon (le portrait du grand-père, celui de grand maman Eugénie, le voyou de Metling).

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Vers cette époque Jeannette est intervenue dans la vie de Maurice en lui offrant de venir s’installer dans sa maison d’Arbousse à Saint Jean du Gard. Après certainement l’abandon de beaucoup de souvenirs, la vente surement désastreuse de sa maison des Hautes Alpes et un déménagement difficile, Maurice est allé s’établir à Arbousse. Il y a surement développé toute sa science du bricolage, mais sa santé a décliné rapidement. Il est mort à l’hôpital d’Ales vers 1958. Telle est la fin du dernier Pélissier. »

Maison d’Arbousse

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Le violon

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Les peintures sur porcelaine

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L’atelier - boutique Pélissier, 11 rue Pisançon, Marseille

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Les pochades

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Les calanques.Les grenades Allauch. Le grand Pin.

La Ciotat Le port de Marseille

Le Phare Ste Marie, La Joliette

Le fort St Jean à l’entrée du vieux port, Marseille.

Le chemin. Le Pié d’Autry.

Allauch, vue des Platrières.

Vue des remparts du port de Marseille.

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Le port de Marseille

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Le fort St Jean à l’entrée du vieux port, Marseille.152

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Le chemin. Le pié d’Autry,.154

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La Ciotat 156

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Marthe ?

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Allauch. Le grand Pin. 169

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Vue des remparts du port de Marseille.

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