Les mystères du zodiaque

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ZODIAQUE

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ΠU V R E S D E H A D E S

ÉDITIONS ALBIN MICHEL :

L ' U n i v e r s d e l ' A s t r o l o g i e ( 1 9 7 3 ) . ( T r a d u i t e n e s p a g n o l . ) L e s M y s t è r e s d u Z o d i a q u e ( 1 9 7 4 ) . ( T r a d u i t e n p o r t u g a i s . ) ( 2 é d i t . : 1 9 8 0 . )

L e M y t h e d e l ' A n t é c h r i s t o u l a f i n d e s t e m p s ( 1 9 7 9 ) .

ÉDITIONS BUSSIERE :

M a n u e l c o m p l e t d ' A s t r o l o g i e ( 1 9 6 7 . 2 é d i t . : 1 9 7 1 . 3 é d i t . : 1 9 7 5 . 4 é d i t . : 1 9 7 8 . ) .

M a n u e l c o m p l e t d ' i n t e r p r é t a t i o n d u T a r o t ( 1 9 6 8 . 2 é d i t . : 1 9 7 4 . 3 é d i t . : 1 9 8 0 ) .

G u i d e p r a t i q u e d e l ' i n t e r p r é t a t i o n e n A s t r o l o g i e ( 1 9 6 9 . 2 é d i t . : 1 9 7 4 ) . R é v o l u t i o n s s o l a i r e s , d i r e c t i o n s , p r o g r e s s i o n s & t r a n s i t s ( 1 9 6 9 . 2 é d i t . :

1 9 7 4 ) .

M a n u e l c o m p l e t d ' A s t r o l o g i e m é d i c a l e ( 1 9 7 0 . 2 é d i t . : 1 9 7 5 ) .

P l u t o n o u l e s g r a n d s m y s t è r e s ( 1 9 7 1 . 2 é d i t . : 1 9 7 5 ) .

M a n u e l c o m p l e t d ' A s t r o l o g i e m o n d i a l e ( 1 9 7 2 . 2 é d i t . : 1 9 7 7 ) .

S a t u r n e & U r a n u s o u l e s m y s t è r e s d u t e m p s d e l ' e s p a c e ( 1 9 7 2 . 2 é d i t . : 1 9 7 7 ) .

L u n e & N e p t u n e o u l e s m y s t è r e s d e l ' I n c o n s c i e n t ( 1 9 7 4 ) . M a r s & V é n u s o u l e d é s i r e t l a c h a i r ( 1 9 7 5 . 2 é d i t . : 1 9 8 0 ) .

L e L i v r e d e s A s p e c t s a s t r o l o g i q u e s ( 1 9 7 6 . 2 é d i t . : 1 9 7 8 ) . M a n u e l d ' A s t r o l o g i e h o r a i r e s ( 1 9 7 7 ) .

M e r c u r e & J u p i t e r o u l ' I n t e l l e c t e t l a m é t a p h y s i q u e ( 1 9 7 7 ) .

S o l e i l & L u n e N o i r e o u l e s é t a t s a n g é l i q u e s e t l e s l i e u i n f e r n a u x ( 1 9 7 8 ) .

L e L i v r e d e s E n c a d r e m e n t s a s t r o l o g i q u e s ( 1 9 7 9 ) .

L a D i v i n a t i o n p a r l e Y i - K i n g o u l ' A p p r o c h e d u S o i S u p r ê m e ( 1 9 8 0 ) .

L e L i v r e d e s D e g r é s a s t r o l o g i q u e s ( 1 9 8 0 ) .

DIFFUSION BUSSIERE :

J o u r s & Nuits d ' u n A s t r o l o g u e ( 1 9 7 1 ) .

ÉDITIONS FLAMMARION :

C a r t e s & D e s t i n ( 1 9 7 4 . 2 é d i t . : 1 9 7 7 . R e l i é , i l l u s t r é c o u l e u r s ) . ( T r a d u i t e n

p o r t u g a i s . ) T o u t e l ' A s t r o l o g i e ( 1 9 7 7 . R e l i é , i l l u s t r é c o u l e u r s ) . ( T r a d u i t e n J a p o n a i s . )

ÉDITIONS ROBERT LAFFONT :

L ' A s t r o l o g i e & l e d e s t i n d e l ' O c c i d e n t ( 1 9 7 1 ) . ( T r a d u i t e n e s p a g n o l e t e n

p o r t u g a i s . )

ÉDITIONS DE LA TABLE RONDE :

Q u e s e r a D e m a i n ? ( 1 9 6 6 ) . ( T r a d u i t e n e s p a g n o l . 5 é d i t . e t é d i t . d e p o c h e . ) L e V e r s e a u ( 1 9 6 7 ) . ( R e l i é , i l l u s t r é . ) L e s P o i s s o n s ( 1 9 6 8 ) . ( R e l i é , i l l u s t r é . )

A P A R A I T R E A U X É D I T I O N S A L B I N M I C H E L :

V o t r e S a n t é p a r l ' a s t r o l o g i e ( c o m m e n t l a p r o t é g e r o u l a r e c o n -

q u é r i r ) . ( G u i d e P r a t i q u e . )

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HADÈS

ZODIAQUE

Albin Michel

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© Editions Albin Michel, 1974 22, rue Huyghens, Paris

Imprimé en France. ISBN 2-226-00003-8

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A l'apôtre n'incombe que la Communication claire.

Coran, XXIV, 54.

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Aujourd'hui que toute parole vivante ne se peut imposer qu'en s'entourant de la plus ex- trême rigueur, au milieu du pullulement litté- raire des recettes pratiques grâce auxquelles le premier venu, pour peu qu'il ait la plume agile, peut imiter, en agitant de froids cadavres, un torrent de révélations, aujourd'hui que le Verbe est prostitué, la Beauté vendue à la canaille du pinceau ou de la plume, la Vérité vendue à la canaille de la science qui construit les machines à abrutir et à tuer, le Bien vendu à la canaille législative et policière, l'Esprit vendu à la canaille ecclésiastique, aujourd'hui c'est glori- fier une entreprise que simplement la justifier.

RENÉ DAUMAL, Essais et Notes, NRF.

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Zodiaque vient du grec « zôdiakos », de « zôdion », repré- sentation du Zodiaque. C'est le diminutif de zôon, être vivant, racine qu'on retrouve dans « zoo », l'enclos où se trouvent et s'ébattent des êtres vivants ; « zoologue », celui qui s'occupe de ces êtres, etc. A priori, il existe donc quel- que chose de vivant dans le cercle zodiacal et nous savons tous qu'un quelconque enseignement ésotérique doit partir de l'origine de la vie.

Quoi que nous fassions, nous ne nous évaderons jamais du Cosmos : une création vivante, « cosmique », englobe tous les êtres, reliant le macrocosme — de « makros » : grand — et le microcosme — de « mikros » : petit. Nés de cet être, nous retournerons à lui. Indiquée symbolique- ment par l'horizon 1 il existe une possibilité de nous échapper de ce qui apparemment nous borne et nous limite.

Nous évader en nous élevant au-dessus de lui ou en des- cendant au-dessous de lui. Disons que là réside tout le destin de notre civilisation moderne : s'élève-t-elle avec nous ou descend-elle en nous entraînant de sa masse ? Aucune réponse n'est plus importante ; c'est d'elle que dépend notre avenir. Il est vrai que ses penseurs officiels déclarent que cet avenir disparaît dès la mort et son angoisse. Penseurs qui se disent « libres penseurs ». Mais de quelle liberté s'agit-il puisque celle qu'ils se reconnaissent n'a d'objet que sur la

1. Du grec : horizein, borner.

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matière et se trouve ainsi emprisonnée dans sa finalité ? Ce sont les mêmes, étrange contradiction, qui estiment que rien ne se perd et rien ne se crée \

A l'instant précis de la mort, nous n'existons plus. Ce moment mystérieux, pourquoi n'a-t-il pas lieu « avant », pourquoi survient-il à un instant déterminé, et par quoi et pourquoi cette détermination, où cesse non seulement notre individualité mais aussi notre existence, quand les éléments atomiques de notre corps se combinent avec l'oxygène ambiant pour former d'autres corps ?

Tout comme les remèdes à la maladie se trouvent dans les plantes qui croissent autour de nous, les réponses à ces ques- tions se cueillent toutes proches : plus exactement — et cette direction exprime un sens — au-dessus de nous. Au- dessous, nous avons la terre, la mort ; leur muette fécon- dité. Au-dessus, le ciel ; ce qui, analogiquement, repré- sente l'anti-mort, la survie. Aussi, avant d'aborder une étude de l'ésotérisme du Zodiaque, préciserons-nous dans le sens de la Tradition, plus particulièrement de la Tradition hin- doue, car il n'en existe plus de comparable aujourd'hui en Occident, le sens de quelques symboles, les définissant, et si possible les éclairant2.

La doctrine hindoue est signifiée comme astre par Saturne et comme signe du Zodiaque par le Capricorne, signe du zénith, de la plus grande élévation possible. Nous l'étu-

1. Dans cette singulière logique qui est la leur, ils oublient que nier Dieu revient à nier toute paternité. Sans cause première, rien ne saurait être engendré. L'évolution de tout système est « sa vie », et en même temps, par définition, le lien nécessaire reliant toute finalité à une cause première.

2. Clarifier et glorifier possèdent la même origine : (latin, clarificare : glorifier) : se rapprocher de Dieu, source de toute lumière.

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dierons quand nous en viendrons à ce signe, traditionnel- lement dévolu à l'Inde antique et aux enseignements décou- lant de ses textes sacrés. La traduction de ceux-ci par les Occidentaux n'a guère à voir avec leur sens profond, à moins que ces Occidentaux n'aient eu des préoccupations spirituel- les, leur en donnant sinon la clé, tout au moins un premier accès.

Que nous enseignent ces textes ? Que phénomènes cos- miques et phénomènes humains sont liés. Cet enseignement commun des différentes traditions, nous le trouvons dans les réadaptations nécessaires des langues sacrées faites à l'orée du Kali-Yuga au début de l'âge de fer, alors que l'ac- cès à la Tradition primordiale s'occultait, d'où la refonte il y a plus de deux mille ans des langues originelles qu'étaient alors égyptien, syriaque, hébreu et grec archaïque, réadapta- tion exprimée dans le mythe antique de la confusion des langues, qui rend vaine la construction de la Tour de Babel, c'est-à-dire d'une liaison naturelle et pour tous, comme à l'âge d'or, avec le ciel. Cette révision eut lieu sans doute à la fin du signe du Taureau (de par la précession des équi- noxes), signe qui gouverne le langage, le Verbe et la Révé- lation.

Dans toutes ces refontes existe une interpénétration entre phénomènes cosmiques et phénomènes ponctuant la vie humaine.

Les « phénomènes » sont ce qui apparaît dans une vie humaine, tout comme les astres qui les dirigent et leur imposent une durée tout autant qu'une signification, « appa- raissent » dans le ciel.

Ces astres sont significateurs de la manifestation, autre-

1. Citons par exemple René Daumal. 2. Le vrai sens de Yuga (ère) est joug ; l'ère de Kali est le joug

où doit passer toute l'humanité vivant à cet âge de fer, le jugement qui y mettra fin.

3. Participe passé : phainomenon : « ce qui apparaît ».

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ment dit de ce qui est « manifesté ». La liaison entre astres et organes : Soleil/cœur ; Lune/estomac ; Mercure/bras, poumons ; Vénus/reins ; Mars/tête ; Jupiter/foie, sang, etc. est ainsi un lien entre choses matérielles, reliées à la mani- festation, nées d'un souffle animant sa substance.

L'infini est ce qui est sans limites, ce qui par définition ne peut être mesuré, ce qui se trouve hors de la portée de notre main ou de nos organes. On ne peut rien nier ou affir- mer à son propos : il contient tout, affirmation ou négation. Hors de lui, il n'existe rien.

Le tout absolu, par définition, n'abandonne rien car il contient tout. De même, toute affirmation à son propos est sans valeur, la partie ne pouvant juger le tout.

Autrement dit, nous ne pourrons jamais amener l'éter- nité à aucun tribunal, mais un jour, c'est-à-dire à un moment déterminé par le soleil, par la lumière des astres, qui forme les heures, les années et grossit le destin, nous serons cités devant elle, jugés et absous par elle.

Nous savons bien qu'aujourd'hui — nous voulons dire dans notre civilisation actuelle — il est de règle que l'infé- rieur juge le supérieur et que ce qui se trouve au-dessous en vienne à définir ce qui culmine. En vérité, tout procède de Dieu ; une chose créée ne peut définir son Créateur. Ce qui est multiple et divisible, et qui par conséquent s'écarte de l'Unité, ne peut limiter cette Unité, propriété qu'elle ne peut s'annexer dans le monde du manifesté.

Un élément n'apparaît dans la manifestation que par les formes du sensible qui lui imposent les lois touchant et limi- tant toute matière, naissance, culmination, déclin et mort. Dès que nous naissons à ce monde, nous accédons à la mul- tiplicité et nous nous lions au temps et à l'espace, qui sont les conditions du manifesté. En conséquence, nous ne pouvons

1. Ce mot qui vient, comme on sait, du latin manifestus, de manus : main — indique ce que l'on peut saisir avec la main. Quelque chose de manifesté est donc quelque chose que l'on peut saisir, quelque chose qui tombe sous les sens.

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parler de « non-espace » et de « non-temps » alors que l'éternité, tout en générant et englobant espace et temps, leur donnant tour à tour naissance et les réabsorbant, n'est pas qualifiée par eux. Comme tout ce qui n'est pas éternité pure, espace et temps représentent des limitations.

En astrologie, l'espace est exprimé par l'horizon ; le temps par l'axe coupant cet horizon, de midi — le Soleil à son zénith — à minuit — le Soleil à son nadir — axes figurant une croix qui coupe le cercle zodiacal en quatre portions correspondant aux quatre éléments, air, feu, eau et terre. Seul le centre de cet axe — immobile — n'est pas soumis au temps. A égale distance de tous les points du cercle, il se situe en dehors de la notion d'espace. Hors des quatre éléments, cinquième point incarnant l'Unité, il image l'ex- périence spirituelle dont l'aboutissement ne saurait être que la limitation de toutes les contraintes, y compris celles déter- minées par le temps et l'espace, celles de la « naissance ».

Midi et minuit forment respectivement le jour et la nuit, les deux symboles antinomiques du temps.

Temps et espace ne peuvent être exprimés en terme d'unité ; ils nous donneraient alors une image valable de l'infini et nous savons que s'ils procèdent de celle-ci, ils ne peuvent en aucun cas l'englober. Ils ne se présentent à nous que sous la forme d'une dualité.

L'éternité, le non-temps, la non-durée ne se qualifie que négativement. L'affirmer serait y participer. Nous retrouvons cette notion dans toutes les religions en tant que legs de l'ésotérisme — (ce qui est au-dedans, à l'intérieur) — à l'exo- térisme — (ce qui est à l'extérieur du centre mais dans le cercle, dans le « sanctuaire » et procède de la divulgation du principe). Ainsi, dans la religion catholique, le principe est assuré par le Père. Un double passage existe du manifesté au non-manifesté ; du non-manifesté au manifesté. Dans cette même religion, le non-manifesté est symbolisé par l'Esprit-Saint et le manifesté par la création, attribut du Père. Ce mouvement se lit clairement dans le sigle du Ver-

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seau, fait de lignes parallèles et ondulées, ou dans la lame du Tarot qui lui correspond, la Tempérance, où un ange, image symbolique située hors du temps et de l'espace, verse d'une urne les flots de la manifestation, flots qui font ensuite retour au non-manifesté.

Sur le plan physique et matériel de la manifestation, ce sont par exemple les forces électriques et la double nature de la lumière, à la fois onde et corpuscules.

Dans le manifesté, la création commence par le point, symbole de l'unité, ramassant en quelque sorte la somme de toutes les potentialités et des événements à venir. Ce point, situé au centre du Zodiaque, tout en contenant toutes ses virtualités, demeure au-delà de leurs contradictions. En tant que volonté humaine, reliée analogiquement à la volonté divine, nous le retrouverons dans l'image du soleil : un point au centre d'un cercle.

La création de notre système solaire porte les événements qui doivent se développer dans un kalpa, ère embrassant tous les cycles d'une manifestation. Ce développement peut s'in- terpréter comme le jet d'une pierre dans l'eau, jet créateur de cercles au rayon de plus en plus grand, s'engendrant à partir du cercle précédent, procédant de l'événement initial, représentations schématiques des cycles qui assurent de par leur nature propre et allant de pair avec leur dévelop- pement, la « qualification » du temps et de l'espace. Au niveau humain, celui de la révélation, de la chute et de la résurrection, le processus de réintégration du manifesté dans l'unité du principe s'effectue par la mort, autrement dit par la destruction. C'est là son sens mystique, sens en quelque sorte universel, rien dans l'ordre du manifesté ne pouvant lui échapper puisque son rôle est de fermer les possibilités d'évasion de la matière vers le bas, mettant fin à la dualité qui est le sceau du manifesté. Sans la mort, la chute cosmique n'aurait pour seul aboutissement que le chaos. Toute mort est l'expression physique d'un jugement, concernant à la fois le corps et l'âme.

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Les notions de temps et d'espace ne signifient rien pour la mort. C'est pourquoi, dans toutes les traditions, elle est représentée comme désincarnée, comme un principe met- tant fin à toute chair, et du même coup au temps et à l'es- pace qui assuraient la naissance et la croissance de celle-ci.

La dualité est effacée par la divinité, mère de la manifes- tation. Passé, présent et avenir s'évanouissent alors devant un éternel présent, où se trouve abolie la notion de temps.

Citons ici la curieuse analogie qu'offre, du point de vue matériel, d'ailleurs parfaitement illusoire pour le métaphysi- cien, la théorie de l'atome primitif (l'œuf de l'abbé Lemaî- tre, par exemple). Mais toute hypothèse scientifique ne peut être que fragmentaire et provisoire puisqu'elle ne se ratta- che qu'à la matière et que le centre se délivre de celle-ci.

Toute dualité s'accentue si l'être se ferme aux possibilités du ciel, éloignement qui devient une chute, un voyage vers les ténèbres, alors que l'ascèse ou l'approche du centre cons- titue un itinéraire de minuit à midi, un voyage des ténèbres à la lumière. C'est une des raisons pour lesquelles toutes les religions révélées fixent dans leur exotisme un voyage, un pèlerinage vers un lieu qui représente pour cette révélation le centre de la manifestation, qui l'a accueillie. Les exemples en sont nombreux : Jérusalem pour la foi juive ; Rome 1 pour la foi catholique ; La Mecque pour la foi maho- métane, etc. 2

1. Le signe double des Poissons indique les deux aspects christiques. L'un de ses maîtres, Neptune, la mise en croix. L'autre, Jupiter, le juge- ment à venir à la fin du cycle. Jupiter est également maître du Sagit- taire, signe traditionnel du jugement.

2. Notons à ce propos que le protestantisme, qui est une création rattachée à un « libre examen » et non à une foi et aux mystères, ne possède pas de centre spirituel. On en voit la raison. La Réforme ne pouvait être qu'une négation du mystère et une affirmation de la notion de liberté individuelle débouchant sur la notion de liberté sociale. Il n'est pas sans intérêt de noter que les pays protestants ont été les premiers pays démocratiques et qu'ils ont mis en circulation, au titre de la liberté sociale, le primat du profit. Celui-ci, à la base du capitalisme moderne, a aussitôt créé au lieu de la « liberté sociale », l'aliénation sociale.

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Dans l'ésotérisme, ce voyage des ténèbres vers la lumière est celui de la « renonciation au monde », renonciation qui a pour corollaire l'abandon à la vérité et à l'unité divines. Ce « voyage immobile » prend ensuite la forme d'une ascension.

Le développement cyclique modifie les notions de temps et d'espace, qui sont par nature non pas absolues mais émi- nemment relatives. Cette relativité du temps s'incarne sur le plan physique dans l'inégalité des jours et des nuits. L'année commençant par le signe du Bélier et finissant par celui des Poissons, la manifestation va de la tête aux pieds. La tête est l'élément le plus proche du ciel ; les pieds demeu- rent en contact avec la terre. L'éloignement du principe devient le plus complet au moment du signe symbolisant les pieds, les Poissons, c'est-à-dire quand, à cause de la précession des équinoxes, la constellation des Poissons se place dans la ligne équinoxiale du Bélier. En tant que chute et éloignement du principe, la matérialisation et par suite le monde de la quantité y possèdent leur développement absolu. Par ces éléments, nous pourrions dater la fin du Kali-Yuga et l'avènement de l'âge « du fils de l'homme », coïncidant avec la création de la « Nouvelle Jérusalem », départ d'un nouvel âge d'or et d'un nouveau cycle, déve- loppant de nouvelles possibilités. Sur le plan zodiacal, essen- tiel pour la compréhension ésotérique, l'enfance est l'un des attributs du signe du Lion, signe de la lumière à son déve- loppement maximal. Dans la mythologie grecque, l'âge d'or est signifié par l'enfance.

L'écliptique est la course apparente du Soleil, courbe d'un rayon moyen de 149 millions de kilomètres, soit 365 jours, 5 heures et 49 minutes. Le Zodiaque : la bande circulaire, partagée en son milieu par l'écliptique ; largeur : 17° environ, soit 8° 30' de part et d'autre de l'écliptique.

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Tous les 2 160 ans, l'équinoxe parcourt toute une cons- tellation. Actuellement, le signe du Bélier se confond avec la constellation des Poissons. La base de tous les calculs en astrologie mondiale devient l'année de 2 160 ans ou « grande année », ainsi baptisée par les astrologues grecs, multipliée par douze : 25 920 ans. Nous avons donné la date exacte de la nouvelle constellation, celle du Verseau, venant coïncider avec le début du signe du B é l i e r soit le 20 janvier 1999.

Ce lien entre constellations et zodiaque des signes, et qui fait penser à l'engrenage de deux roues dentées, une grande et une petite, chaque tour de la petite équivalant à un avan- cement d'un engrenage dans la grande — qui représenterait les constellations — détermine une action primordiale du Zodiaque dans les saisons, les moissons, les récoltes, etc., pratiquement sur tout le milieu vivant, soulevé comme une houle, les eaux, les énergies solaires réglant les échanges cel- lulaires, bio-dynamiques, électromagnétiques, etc. Là réside la clé de l'histoire humaine et de son évolution. Pourquoi la science actuelle ne s'est-elle jamais penchée sur cette inter- pénétration ?

Parce qu'à ses yeux, seul offre un quelconque intérêt ce qui est mesurable. D'un bloc, elle a cessé de faire face au soleil, au ciel, qui n'est pour elle que matière ou vide, et s'est coupée de ses origines. Ses constatations, chimiques, physiques, sociales, historiques, médicales, etc., ne concer- nent que la matière. S'étant éloignée de la seule source de vie universelle, il lui est impossible d'entamer le fécond dialogue entre le Cosmos et l'homme, entrepris par toutes les sciences traditionnelles.

L'astrologie prétend que chaque moment cosmique se re- flète sur le plan terrestre et le détermine en qualité comme en quantité, de par ses déterminations, celles du temps et de l'espace. Chaque cycle en entraîne un autre, tout comme

1. Astrologie mondiale (Edit. Bussière).

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venant au monde nous possédons déjà dans nos gènes nos futurs enfants. Ce n'est qu'à partir de ces contraintes et après les avoir définies que nous pouvons les abandonner et songer à une véritable liberté.

Le total d'un yuga — un grand cycle — est de 64 800 ans. Le déplacement des points équinoxiaux est de 1° en 72 ans (durée moyenne de la vie humaine, donc). 72 ans multiplié par les 360° du cercle zodiacal = 25 920 ans. Ce cycle qui constitue l'âge d'or est dans un rapport de 4 à 10 avec le total du yuga de 64 800 ans. L'âge d'argent qui fait suite à l'âge d'or est dans un rapport de 3 à 10 au total, soit 19 440 ans. L'âge d'airain dans un rapport de 2 à 10, soit 12 960 ans. L'âge de fer, dans un rapport de 1 à 10, soit 6 480 ans. Quatre yugas génèrent un Manvantara, soit quatre fois 64 800 ans = 259 200 ans. Ces Manvantaras forment deux septénaires et leur total, au nombre de 14, soit 3 110 400 années, constituent une grande année cosmique, ce que les livres sacrés hindous appellent « une seconde de Brahma ». Nous nous trouvons actuellement dans le septième et der- nier Manvantara du premier septénaire.

D'après la Tradition, chaque Manvantara connait une nouvelle humanité, de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Cette conception qui relie l'humanité au fait cosmique dans son ensemble est fort éloignée de celle qu'ont les modernes de l'évolution.

Sans entrer dans les détails, disons que la marche de la manifestation a lieu du pôle positif de l'existence en direc- tion de son pôle négatif, de l'affirmation à la négation et de la lumière vers les ténèbres. Cette évolution dans le yuga était connue chez tous les peuples anciens. Elle était illustrée chez les Grecs par la substitution de l'argent, métal lunaire, à l'or, métal solaire ; de l'airain, métal vénusien, à l'argent, métal lunaire ; du fer, métal martien, celui des combats, au bronze. Parallèlement, une contraction du temps s'effectue dans le yuga, à l'exemple — « ce qui est en haut étant comme ce qui est en bas et inversement »,

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selon la loi d'Hermès — des quatre âges de la vie humaine, enfance, maturité, vieillesse et décrépitude, où la notion de temps diverge. Chacun peut contrôler dans sa propre vie cette notion de perte du temps, valable également sur le plan collectif. Ainsi notre civilisation moderne, qui repré- sente la dernière partie du Kali-Yuga, est-elle celle qui dis- pose « du moins de temps ». Il y aurait beaucoup à dire sur son souci de mesure du temps et ses essais frénétiques de l'annexer, essais qui le font se dérober d'autant plus vite.

Cette fin d'un cycle, qui n'est aucunement la fin du monde, est précédée de ce que certains penseurs, tel Nietzsche, ont appelé « la mort de Dieu ». Cette mort est en fait la confusion entre bien et mal, qualité et quantité. La nécessité de retrouver Dieu « par-delà le bien et le mal » en émerge toujours pour chacun. Nietzsche, qui a emprunté aux Védas, remodelant la pensée traditionnelle selon son génie propre, englobe tous les événements à venir dans le « retour éternel ». Tout revient un jour au même point, l'univers repasse par les mêmes phases. « Toi aussi », con- clut-il, s'adressant à son lecteur, « tu as vécu cette même phase de ta vie et tu la revivras éternellement ». La tradition hindoue montre qu'il n'existe aucun retour au même point : sinon ce point futur se confondrait avec celui d'aujourd'hui. Dès lors, les astres, l'univers s'arrêteraient dans une totale inertie, ce qui n'est pas, matière et énergie étant liées au mouvement, leur commun dénominateur. Jamais notre sys- tème solaire ne suivra la même route, jamais il n'existera une semblable position planétaire et sidérale, jamais l'uni- vers ne repassera par deux phases identiques, l'écoulement du temps et de l'espace réglant pour toujours — dans notre temps humain — le manifesté. Un cycle est analogiquement semblable à tel autre, mais il se trouve en même temps différent. Sa fin n'est jamais que l'amorce d'une nouvelle manifestation, qui marque un progrès, dans le sens d'un avancement de toute la Création vers l'Unité du Principe,

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en attendant son absorption définitive dans le véritable Centre divin.

Ce que je puis vous affirmer néanmoins, c'est qu'il n'y a pas un royaume des vivants et un royaume des morts, il n'y a que le royaume de Dieu, vivants ou morts, et nous sommes de- dans.

BERNANOS.

Dans ce qu'on appelle en astrologie « la tête » et « la queue du dragon » se trouvent incarnés de façon symbolique les résultats positifs ou négatifs du cycle présent, qui servent de germe, en ce qu'ils ont de positif, aux possibilités poten- tielles qui se développeront dans le nouvel âge d'or et qui marqueront une nouvelle genèse ; ou qui se trouvent enclos en ce qu'ils ont de négatif dans les ténèbres, loin de la lumière, dans la confusion du chaos, dans ce domaine subtil appelé autrefois par les occultistes chinois « l'infra-corpo- rel ».

A la fin du cycle, les forces des ténèbres tendent à inves- tir la manifestation. Seule l'apparition d'un principe trans- cendant — tel est le sens du jugement, qui n'est au fond que la fixation à leur place respective de la lumière et des ténè- bres, et qui dans toutes les traditions vient du ciel et clôt l'ère du manifesté — seule cette intervention permet le re- dressement final et la transformation de l'inversion en un nouvel âge d'or. La tradition hindoue parle de ce moment comme d'une illumination, analogiquement celle de l'illu- mination que peut connaître dès ce monde tout homme reve- nant au Principe, et où douze soleils brilleront simultané- ment dans les douze signes du Zodiaque, le cycle zodiacal

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n'ayant plus de raison d'être rentrant alors dans l'Unité primordiale.

Le seul état absolument permanent et inconditionné est la non-manifestation qui garde ses propres possibilités et la manifestation en potentiel en son sein. D'un côté, écoule- ment des choses dans la manifestation ; de l'autre, possi- bilités de toutes choses dans la non-manifestation.

Cet écoulement de la manifestation est celui de notre propre vie dans un univers rythmé et hiérarchisé, enveloppant tout et dans lequel nous baignons. En lui, la ligne d'horizon du zodiaque nous montre vers quelle direction nous pouvons nous diriger ; tel est le sens du libre arbitre et de la grâce qui l'éclairé : vers en haut ou vers en bas.

Vers en bas, nous allons à la rencontre des ténèbres. Leur chaos est à l'opposé du silence et de la concentration nécessaires à toute sérénité et à toute ascèse. « Ça ira encore — écrit Bernanos1 — tant que votre industrie et vos capi- taux vous permettront de faire du monde une foire, avec des mécaniques qui tournent à des vitesses vertigineuses, dans le fracas des cuivres et l'explosion des feux d'artifice. Mais attendez, attendez le premier quart d'heure de silence. Alors ils l'entendront, la parole — non pas celle qu'ils ont refusée, qui disait tranquillement : Je suis la Voie, la Vérité, la Vie — mais celle qui monte de l'abîme : je suis la porte à jamais close, la route sans issue, le mensonge et la per- dition. »

Cette descente est plus aisée alors que notre monde, dans son immense majorité, suit la chute de la fin du cycle : c'est le propre d'une masse de suivre aveuglément les lois de la pesanteur.

Le Zodiaque seul restitue à l'homme contemporain les forces qui lui sont nécessaires pour s'éloigner du transitoire.

L'homme moderne vit et s'épuise pour sa création qui

1. Journal d'un curé de campagne.

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n'est plus qu'artifice. Il s'exténue pour un monde qui, en dépit des apparences, n'est pas le véritable monde. Il n'est justement que le monde des apparences, aux antipodes de la vérité absolue, de l'amour absolu, de la paix absolue.

Seul le maître impitoyable qui dirige ses efforts vers en bas, vers l'abîme, sait où, quand, et vers quelles infernales sentines il veut amener l'humanité qui refuserait la lumière.

D'après Virchow, « l'individu représente un ensemble unifié dont toutes les parties coopèrent en vue d'un but commun ».

Aujourd'hui, tant au point de vue individuel que collec- tif, il n'existe plus cette coopération qui est la condition sine qua non de la paix. Le but commun n'est plus qu'une illusion. Il devient l'image inversée du Paradis. Là où autre- fois on voyait le ciel, on verra l'enfer. Là où fut créé le couple, là il sera désuni. Là où, empoisonnant son fruit, l'esprit du mal a mis fin à la paix, là viendra la science, fruit commun des efforts de l'homme, seule substance de sa vie future. L'éternel séducteur présentera sous les aspects de la connaissance et du progrès, le feu et le soufre qu'il garde depuis Sodome et Gomorrhe.

La torche allumée à ces deux villes fut passée à l'homme dans le désert du Nouveau-Mexique, là où comme à Sodome s'étendait le sel et son amertume.

Ceux qui l'appellent, le trouvent. Nommé invisiblement, il est venu de même.

Depuis cette nuit, déchirée par l'éclair atomique, la boue jaillit à chacun de ses pas, dans la terre, l'eau et la mer. Certains poursuivront pourtant leur « progrès » obstiné jusqu'à ce que leur domaine se confonde avec le sien et qu'ils entendent le chant de ses béatitudes, l'appel de la damnation, le jugement qu'ils ont méconnu.

Il existe aussi cependant en cette fin du cycle un éveil spirituel, éveil à la vraie vie dont parle la Tradition. L'astro- logie doit montrer clairement les imbrications, les possi- bilités, l'importance de ce choix.

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Il y a en vérité deux astrologies : l'une qui désespère et entraîne vers le bas ; l'autre, source de vie, qui élève.

C'est naturellement vers en haut que nous devons re- joindre notre propre unité, qui est aussi, selon le mot anti- que, « celle des dieux ».

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... Un monde en agonie, qui ignore son agonie et se mystifie, car il s'obstine à parer son cré- puscule des teintes de l'aube de l'âge d'or. Le progrès matériel déjà agit comme brouillard et comme auxiliaire du monstrueux bélier qui va... entreprendre la destruction des tours orgueilleuses de la civilisation de l'Occident.

RENÉ CHAR.

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Pour le Bélier, premier signe du Zodiaque, la notion de primarité ne signifie nullement prééminence. De même que le Soleil n'est pas « supérieur » à la Lune, l'homme supé- rieur à la femme, etc., aucun signe du Zodiaque n'est supé- rieur ou inférieur à un autre. Dans la division en castes, division nécessitée par l'éloignement du Principe, aucune ne se trouvait supérieure à une autre, chacune d'entre elles possédant son autorité, ses responsabilités et son domaine en fonction de sa place respective dans l'ordre social, reflet d'un ordre universel. Le mot « domaine », du latin « domi- nium », propriété, exprime la qualité propre d'un être ou d'une chose. Dans les civilisations traditionnelles, la sphère d'autorité d'un homme ne pouvait s'étendre qu'à la mesure de ses qualités et de ses propriétés. Une seule sphère, échap- pant aux déterminations du temps et de l'espace, demeurait en dehors de toute finalité, tout simplement parce qu'elle la signifiait : la sphère divine. Le mot « caste », du latin « castus », signifie pur, sans mélange. Les castes établis- saient un lien entre les hommes investis de la même charge, au sens de fardeau, que celui-ci soit spirituel, guer- rier, temporel, artisanal ou commercial. Lorsque cet état naturel fut nié par tous ceux assumant cette charge, la con- fusion entre les castes s'établit. La racine du mot, qui fait appel à la notion de « pureté », de « non-mélange » nous dit déjà que cette confusion s'introduisit par le non-respect des règles définissant l'union entre les différents « sangs »,

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règles qui en astrologie sont marquées par l'axe Bélier- Balance. Cette nécessité de pureté se retrouve dans toutes les civilisations traditionnelles, ainsi la civilisation juive, où elle est réglée par la Torah (la Loi). Le terme « d'union libre » évoque clairement ce mélange des sangs, aboutissant à la destruction des castes. Ce qui est sans mélange est alors mélangé ; ce qui est pur devient impur.

Dans toute civilisation traditionnelle, le mariage, c'est-à- dire l'union de deux sangs différents, correspond à des règles précises. Ainsi dans la société française d'avant 1789 où la religion demeure un lien, quoique contesté déjà par une majorité, et qui n'est plus qu'une caricature d'une société traditionnelle, mais où tous les liens ne sont pas encore rompus, les registres des actes d'état civil sont confiés aux prêtres. Certaines règles, tels la nécessaire approbation des parents ou aujourd'hui encore, dans l'Inde, le rapproche- ment des horoscopes des futurs conjoints, en découlent. Il s'agit en quelque sorte d'introduire tout acte individuel dans l'ensemble de la collectivité, l'individu devant faire progres- ser celle-ci et réciproquement.

La société d'avant la Révolution française n'est pas une société traditionnelle — elle fait notamment partie de l'âge noir — mais elle n'appartient pas encore à la phase finale de celui-ci ; le fait religieux au lieu d'être purement et simplement nié comme aujourd'hui entend diriger l'action humaine et lui fournir le but signifié par la Révélation. Le mot « diocèse », par exemple, emprunté au grec « dioikêsis » : « administration », nous parle de ce souci.

En revanche et comme chacun peut le constater, la création d'une société matérialiste suppose que l'homme soit coupé de tout ce qui dépasse la matière, donc du ciel : « La religion — écrit Marx — est le cœur d'un monde sans cœur, l'âme d'une situation privée d'âme : elle est l'opium du peuple. » Il faut donc, de bonne ou de mauvaise foi, rattacher la religion à une exploitation sociale qui lui est, par essence, étrangère et vient simplement, quand elle

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Le Zodiaque, à qui l 'on a d o n n é la f o r m e d ' u n e roue, cor respond aussi bien au vor tex cosmique qu 'à no t r e deven i r humain .

Nous sommes nés à u n m o m e n t d o n n é e t nous qu i t t e rons ce m o n d e à u n m o m e n t donné. Tou te mesure h u m a i n e est fonct ion de l 'espace e t du temps . Or, l 'astrologie expl ique que nous sommes dé terminés , condi- t ionnés par cet espace et ce t emps , qui ne sont pas des données invariables mais u n e relat ivi té soumise au cycle huma in . Nous savons, par exemple , q u ' u n en fan t e t u n vieil lard n ' o n t pas la m ê m e no t ion du temps .

Cependan t , si l ' h o m m e d é p e n d du ciel, le ciel d é p e n d aussi de l ' homme. C'est ce qu ' expr ime la sen tence de Lao- Tseu : « Le h a u t repose sur le bas. »

C'est pou rquo i il é ta i t i m p o r t a n t que chacun de nous p û t a p p r e n d r e ce qui existe derr ière chaque signe du Zodiaque, e t découvr i r — présentées avec les mots de tous les jours — les no t ions capitales qui p e r m e t t e n t l 'ouver- t u r e véri table à la Connaissance.

Hadès, d o n t l 'œuvre fait au jou rd ' hu i autor i té , a en t re- pris ce t t e divulgat ion. Après L'Univers de l 'Astrologie, qui é ta i t u n e ini t ia t ion, il nous révèle e t nous aide à déchi f f rer Les Mystères du Zodiaque, des mystères qui ne sont pas extér ieurs à nous mais qui, au contraire, c o m p o r t e n t tou tes les d imensions cosmiques de no t re devenir .

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