Les Learning centres : un modèle international de bibliothèque intégrée à l’enseignement et...

8/14/2019 Les Learning centres : un modle international de bibliothque intgre lenseignement et la recherche

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Rapport - n 2009-022 dcembre 2009

Inspection gnraledes bibliothques

Les Learning centres : un modle

international de bibliothque intgre lenseignement et la recherche

Rapport madame la ministrede lEnseignement suprieur et de la Recherche


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LISTE DES DESTINATAIRES

MADAME LA MINISTRE DE LENSEIGNEMENT SUPRIEURET DE LA RECHERCHE

CABINET M. Philippe GILLET M. Thierry COULHON

IGAENR M. Thierry BOSSARD, Chef du service

DGESIP M. Patrick HETZEL Mme Marie REYNIER

DGRI- M. Ronan STEPHAN- M. Jean Richard CYTERMANN

SERVICE COORDINATION STRATEGIQUE ET TERRITOIRES- Mme Claire GIRY- M. Michel MARIAN

ENVOIS ULTERIEURS PROPOSES

Ministre de la Culture et de la Communication- Monsieur le Directeur du Livre et de la Lecture

- Mesdames et Messieurs les Recteurs- M. Jean-Franois Dhainaut, prsident de lagence dvaluation de la recherche et de

lenseignement suprieur (AERES)- M. Lionel Collet, prsident de la Confrence des prsidents duniversit- M. le directeur de lagence de mutualisation des universits et tablissements (AMUE)- Association des secrtaires gnraux duniversit- Associations professionnelles concernes


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MINISTERE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE _____

Les Learning centres , un modle international de bibliothqueintgre lenseignement suprieur et la recherche.

Suzanne JOUGUELET Inspectrice gnrale

des bibliothques

DECEMBRE 2009


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S O M M A I R E

Synthse ................................................................................................................1

Introduction .........................................................................................................5

1. Quelles dfinitions ? Quelles missions ? .....................................................7

1.1. La notion de learning centre.................................................................................. 7

1.2. Les missions........................................................................................................... 11

2. Les publics et les services ...........................................................................13

2.1. Qui sont les publics cible ? ................................................................................... 13

2.2. La polyvalence des services offerts......................................................................14

2.3. Lamplitude horaire ............................................................................................. 17

2.4. Lindispensable valuation .................................................................................. 19 2.4.1. Frquentation et satisfaction............................................................... ............................... 19 2.4.2. Les locaux ............................................................... ........................................................... 20

2.4.3. Comment voluent les centres ? .............................................................. ........................... 20 2.4.4. Avec quels moyens ? ................................................................... ....................................... 22

2.5. Avec quels personnels ? ........................................................................................ 22

3. Larchitecture et lamnagement..............................................................28

3.1. Les btiments ........................................................................................................ 28

3.2. Les espaces intrieurs ...........................................................................................31

4. Comment transposer le modle ? ..............................................................36

4.1. Quelques exemples de ralisations et de projets. ...............................................36 4.1.1. La rnovation de la bibliothque universitaire de sciences. Universit Paul

Sabatier. Toulouse. ................................................................ ............................................ 36 4.1.2. Les projets de learning centres de la Rgion Nord Pas de Calais..................................... 37

4.2. Vers une transposition partielle, lie la stratgie des universits ?............... 41

Conclusion.......................................................................................................... 45


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Annexes............................................................................................................... 47


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Les Learning centres : un modle international de bibliothqueintgre lenseignement et la recherche

Synthse

Le concept de Learning centre , mis en uvre dans des universits amricaines puis britanniques etnerlandaises depuis plusieurs annes (premire ralisation marquante en Grande-Bretagne en 1996 lUniversit de Sheffield Hallam), est li lvolution de lenseignement suprieur et desbibliothques universitaires dans les annes 90. Il allie un lieu architectural, souvent emblmatique, etlintgration dun ensemble de ressources et de services, galement accessibles distance. Selon lessituations, le centre constitue une partie de la bibliothque, ou bien il lenglobe, en associant unensemble de services pdagogiques et technologiques, avec un accent mis sur lassistance lusager.Dabord li lenseignement suprieur, le modle concerne aussi les bibliothques publiques(Birmingham).

Le terme de Learning centre ( mot mot : centre dapprentissage) na pas dquivalent en franais. Deplus cette notion se dmultiplie enlearning resources centre , learning commons , informationcommons, tous ces expressions mettant laccent sur lappropriation communautaire des connaissances.

Lintgration entre lenseignement (teaching), lacquisition de connaissances (learning), ladocumentation et la formation aux technologies (training), est en effet au cur de cette notion qui

renouvelle la conception de la relation entre formation et bibliothques. Elle rduit les frontires entreenseignement et documentation et permet des modes de travail dynamiques et partags (travail degroupe et production de documents, souvent multimdia, tant vivement encourags). La propositionde traduction faite dans le rapport est celle decentre de ressources pour linformation et la recherche.

Les missions des centres sont multiples et intgres : documentaires, (y compris loffretechnologique), pdagogiques, sociales, un peu moins frquemment culturelles. On soulignera que les expriences trangres les plus russies se situent dans des universits dispensant des formationsprofessionnalisantes, mais il ne sagit pas dun modle exclusif.

Plusieurs tablissements exemplaires quant aux publics et aux services sont dcrits dans le rapport,

notamment les Learning resources centres de luniversit de Kingston au sud de Londres, leSaltireCentre de la Glasgow Caledonian University , le projet du Rolex Learning Centre lEcolepolytechnique fdrale de Lausanne. Limportance des quipements et des ressources est mise enlumire.Cette richesse de loffre sexerce avec dautant plus de succs auprs des tudiants quunegrande amplitude horaire est la rgle, y compris un service de nuit.

Un autre trait marquant est le soucidune valuation rgulire des services par les tablissements ,aussi bien sous langle de donnes statistiques prcises sur lactivit que denqutes auprs despublics. Cette auto valuation permet dinflchir et de dvelopper loffre de services, de rorganiserles locaux selon les attentes des usagers, les centres de ressources tant par nature des lieux ouverts auchangement.

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Un fort investissement dans les ressources humaines qualifies participe au succs des centres, avec unfonctionnement tourn vers lusager, une polyvalence des personnels et une intgration des servicessur le mode one stop shop (guichet unique). Les types de personnels, leurs qualifications et leurscomptences sont prsents, dontune alliance de base entre personnels de la documentation et dessystmes dinformation, etles enseignants . Le rapprochement des cultures professionnelles est un des

paris des centres, certes plus ais russir dans des tablissements vocation professionnalisante quedans des universits vocation gnraliste.

Une autre cl du succs des Learning centres rside dans la qualit des projets architecturaux : lerapport fournit plusieurs exemples de constructions nouvelles, situes au cur de luniversit, le plusrcent tant celui delInformation Commons , de lUniversit de Sheffield, ouvert en 2007, (distinctede luniversit pionnire de Sheffield Hallam), sans oublier le btiment de Lausanne dontlinauguration est prvue en fvrier 2010. La part du mcnat dans le financement de ces grands

projets est significative.

De nombreuses ralisations, dchelle plus modeste, qui consistent souvent rnover un tage dune

bibliothque, sont mentionnes : la bibliothque de l Imperial College Londres, le CentreMontesquieu lUniversit de Tilburg (NL) connaissent aussi un grand succs.

Avec pour matre mot la flexibilit qui permet par exemple dadapter les diffrents espaces la tailledes groupes, ces architectures portent une grande attention lamnagement intrieur, au confort et lesthtique du mobilier, la lisibilit de la signaltique pour crer des lieux attractifs. Lattention lavie tudiante est marque non seulement par la place du travail en groupe mais aussi par des espacesde dtente dont des cafs internet. Sur le plan architectural, une des caractristiques des Learningcentres est la diffrenciation de zones selon les modes de travail : travail individuel au calme, zone desilence, ou travail de groupe.

Le modle du Learning centre commence se rpandre en France . La mise en place du plan Russiren licence , la politique dextension des horaires douverture des bibliothques, objectif partag parles prsidents duniversit et lEtat, le dveloppement des enqutes de satisfaction auprs des publicsdans les universits constituent un contexte favorable.

Le rapport fait tat de ralisations et de projets qui sinspirent au moins en partie des Learningcentres : par exemple la rnovation de la bibliothque universitaire de sciences lUniversit PaulSabatier de Toulouse, dont le modle de bibliothque multimdia multi-usages sinspire notamment duCentre de ressources pour lapprentissage et la recherche de lUniversit de Barcelone (Centro de

Recursos per a lAprenentatge i la Investigacio . CRAI), ouvert en 2004.

La Rgion Nord-Pas-de-Calais a inscrit au Contrat de plan Etat Rgion 2007-2013 deux types deprojets de centres : avec une matrise douvrage rgionale, des projets thmatiques sur le fait religieuxet sur le dveloppement durable et urbain ; avec une matrise douvrage universitaire, des projetsrelevant respectivement des universits de Lille 1 et Lille 3 sur Innovation et ples de comptitivitdune part et sur larchologie dautre part. Ces projets adoptent une logique nouvelle par leurcaractre thmatique et par le public vis, beaucoup plus large, pour la premire famille du moins,avec un accent port sur la formation tout au long de la vie et le dveloppement de la dimensionculturelle. Par ailleurs, chacun des deux PRES parisiens affiche un projet de Learning centre .

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Les responsables des projets britanniques insistent sur ce point : la culture et lambition stratgique dechaque universit faonnent lidentit de chacun des Learning centres qui reposent aussi surla volont de concentrer les moyens humains, financiers et architecturaux et qui dpendent troitement du type depublics viss.

Il est donc recommand de prter plutt attention aux critres qui dfinissent les Learning centres , savoir, selon une formulation condense : le soutien rel lacquisition de connaissances garanti parune liaison beaucoup plus troite avec les enseignants ds la conception du projet ; des espacesconviviaux, ouverts et flexibles ; une accessibilit maximale en termes dhoraires et de ressources ; desfacilits dusage distance ; un personnel polyvalent et un regroupement des services ; des ressourcesdocumentaires et des quipements nombreux et renouvels.

Ladoption de ces critres permettrait de qualifier les projets concerns de vritables centres deressources pour linformation et la recherche et de constituer une vraie amlioration du service renduet des performances des universits franaises.

Suzanne JougueletNovembre 2009

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Introduction

Depuis deux trois ans, un nombre croissant de projets de bibliothques nouvellesapparaissent en France sous le nom de Learning centres 1. Sagit-il dun phnomne demode, ou rellement dun nouveau modle de service universitaire facilitant lacquisition, ladiffusion des connaissances et correspondant une rvaluation du concept de bibliothqueuniversitaire ? Cest pour rpondre cette question que la ministre de lenseignementsuprieur et de la recherche, a confi linspection gnrale des bibliothques, dans le cadredu programme annuel, une mission consacre aux Learning centres, services qui se sontdvelopps aux Etats Unis, au Canada mais aussi en Europe (Grande Bretagne, Espagne,Pays Bas, Norvge).

Dans la mesure o il nexistait pas de ralisation quivalente en France, la notion de Learningcentre na pour le moment pas trouv de traduction satisfaisante. Le concept de bibliothqueest largi celui de centre de ressources diversifies, alliant un lieu physique, souvent dans unnouveau btiment, et un espace virtuel. Ce lieu cherche prendre en compte lensemble desmodes dacquisition des connaissances et intgre dans un mme espace architectural biendautres services que les seuls services documentaires. Contrairement une ide rpandue enFrance, il sagit dune ralit dj ancienne, ne dans le monde universitaire amricain etoprationnelle pour la premire fois en Grande-Bretagne en 1996 avec luniversit deSheffield Hallam.

Aprs avoir dfini le concept et caractris ses lments innovants, le rapport dcrit cetteoffre de services originale travers des exemples, notamment anglo-saxons, en insistant sur ladiversit des services et sur le volet architectural. Ltude sintresse ensuite aux ralisationset projets franais.

Ce modle, ou plutt les principes qui prsident son organisation, est sans aucun doutetransposable hors du monde anglo-saxon et nerlandais. Comme on le verra en conclusion, ilsuppose un niveau dintgration -sans prcdent en France- entre pdagogie, documentationet recherche. Cest en tous cas un concept particulirement stimulant pour les universits et audel.

Nous adressons tous nos remerciements Graham Bulpitt, directeur des servicesdinformation lUniversit de Kingston, David Aymonin, directeur du service delinformation scientifique et des bibliothques lEcole polytechnique fdrale de Lausanne,ainsi quaux directeurs de bibliothques universitaires franaises et trangres qui ont apportleur concours actif ces travaux, et dont les noms figurent dans lannexe Sources etcontributions.

Suzanne Jouguelet Daniel Renoult

1 Centres selon lorthographe anglaise adopte dans ce rapport,centers selon lorthographe amricaine.

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1. Quelles dfinitions ? Quelles missions ?

1.1. La notion de learning centre

Dans une version de travail dun rapport technique de l International Organization for Standardization (ISO), consacr aux btiments des bibliothques2, le Learning centre estdfini ainsi :

Zone de la bibliothque ddie aux objectifs dapprentissage des connaissances. Elleintgre le plus souvent la bibliothque et les services lis aux nouvelles technologies, avecdans la plupart des cas, un rseau sans fil, des quipements multimdia et des services daideaux utilisateurs par des bibliothcaires ou des spcialistes des technologies. Un Learningcentre peut tre, selon les cas, un quipement distinct, lintrieur ou lextrieur de labibliothque, ou une partie intgrante de la bibliothque. . 3

En Europe, cette notion est apparue dans les annes 90, dabord en Grande-Bretagne puis auxPays-Bas dans un contexte de forte croissance des effectifs tudiants.

Malgr la dfinition qui vient dtre rapporte, le concept pose demble un problme detraduction et de contours. Tout dabord la notion delearning est complexe : cestlapprentissage, entendu comme action dapprendre mais aussi plus largement ltude, lesavoir, la connaissance. Quant aucentre ou center en amricain, il tmoigne delimportance du positionnement, souvent au cur du campus, et de la logique deregroupement des services, do le terme de carrefour utilis au Canada. Mais le centre aaussi une offre de services distance, sous la forme de renseignements en ligne et de e-learning .

Une vision rductrice, mme si la dimension technologique est prsente, consiste dcrire lemodle comme une mise en commun des services de bibliothques et des servicesinformatiques dans un lieu unique : cest un peu la limite de la dfinition propose par lISO.Cette fusion de services est nanmoins un noyau dur du Learning centre .

Comme lindique lintitul du concept,la dimension pdagogique est essentielle . Il sagit deprendre en considration lautonomie de ltudiant dans une relation dapprentissagetriangulaire : enseignant-tudiant-information , selon Graham Bulpitt, qui dirigeactuellement le dpartement des services dinformation de luniversit de Kingston, dans labanlieue de Londres. Graham Bulpitt est le pre deslearning centres en Grande-Bretagne

2 Qualitative conditions and basic statistics for library buildings : space, function and

design ISO Technical report 11 219, (en preparation).3 Traduction du rapporteur

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avec le centre pionnier de luniversit Hallam de Sheffield, lAdsetts Centre, ouvert en 1996.Lors de la confrence annuelle de lADBU La Rochelle en 2005, il donnait la dfinitionsuivante du learning centr e : Un environnement dynamique qui comprend desamnagements permettant un grand nombre dactivits denseignement indpendant et degroupe . En juin 2009, lors dune prsentation lENSSIB pour les 9e Rencontres Formist,4 il insistait surlapprentissage actif , avec un changement de modle ducatif, et limportancedun environnement flexible.

Une runion organise avec lui Paris le 30 septembre a permis de confirmer ce focus surlapprentissage, mettant en uvre linnovation et la qualit, qui permet de distinguer unlearning centre dune bibliothquehigh tech . Il sagit alors dune vision globale, o le plussouvent lelearning centre englobe la bibliothque. A Kingston, leslearning centres serventles objectifs de luniversit, qui affiche sur son site web5 quelle est reconnue comme uncentre dexcellence pour lenseignement, lapprentissage, lee-learning et lorientationprofessionnelle.

Cette approche de pionnier se prolongeait en 2000, au moment de la cration duSaltireCentre Glasgow : le chef de projet, Les Watson, dclarait : The primary aim of a learningcentre is to support people in the process of learning. This support is extended to learners intheir individual endeavours, and to the institution in its development of approaches tolearning. 6

Lanalyse de plusieurs ralisations permet didentifier comme traits communs unecombinaison doffres de locaux, dquipements, de ressources documentaires et de services,troitement articule avec une dimension pdagogique et une approche socialise delacquisition des connaissances.

Le learning centre reprsente selon le Joint Information Systems Committee (JISC) le plus multifonctionnel des espaces .7 Loffre porte la fois sur des bibliothques et servicesdinformation, des quipements informatiques et multimdia avec les services associs, toutesles formes de soutien aux tudiants, linnovation ducative,le-learning ,

Schmatiquement,larticulation avec la bibliothque prend deux formes :

-soit le learning centre dsigne lensemble dun btiment important, et les ressources etservices de la bibliothque en sont une composante : cest le cas notamment Sheffield,

4 Les learning centres, de nouveaux espaces pour une nouvelle faon de travailler avec les tudiants .5 www.kingston.ac.uk

6 http://www.leswatson.com Lobjectif premier dun centre de ressources est daider les personnes dans leur processus dapprentissage.

Cette aide est tendue aux tudiants dans leurs efforts individuels, et linstitution pour dvelopper lesapproches de lapprentissage .

7Dans Designing spaces for effective learning : a guide to 21

st century learning space design . JISC 2006.http://www.jisc.ac.uk

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http://www.kingston.ac.uk/http://www.kingston.ac.uk/http://www.leswatson.com/http://www.leswatson.com/http://www.jisc.ac.uk/http://www.jisc.ac.uk/http://www.jisc.ac.uk/http://www.leswatson.com/http://www.kingston.ac.uk/


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Kingston, Glasgow, Lausanne; dans ce cadre, le mot bibliothque peut ventuellementdisparatre de la signaltique et de la communication.

- soit le centre est de taille plus modeste et il occupe par exemple un tage dun btiment debibliothque : cest le cas lImperial College Londres, avec une offre importante de 1090places ; Tilburg pour le centre Montesquieu, plus rduit : 250 places ; ou la YorkUniversity Toronto pour le new learning commons space prvu au 2e tage de la ScottLibrary.

Un cas atypique est celui de la Learning Grid de lUniversit de Warwick, situe dans unbtiment spar de la bibliothque principale et conue pour offrir un lieu dapprentissageflexible et collectif qui puisse tre ouvert pendant des horaires tendus 24/7 avec un accscontrl par la carte dtudiant. Le plus caractristique de la Learning Grid est quelle estgre et entretenue par les tudiants, mme si elle fait partie de la mission du Service desbibliothques de luniversit. Les entres sont de 10 000 15 000 par semaine en priodedactivit universitaire.8

La dimension sociale dulearning centre est importante dans tous les cas : cest un lieu de vie,- avec le plus souvent des cafs Internet intgrs -voire des restaurants-, un lieu de rencontreet de travail en groupe. Il correspond bien aux attentes dun public impliqu dans les rseauxsociaux et dans diffrentes communauts.

La formule propose pour le Rolex learning centre lEcole polytechnique fdrale deLausanne (EPFL) rsume bien le concept : un lieu dapprentissage, dinformation et de vie , qui est galement un lieu de culture .

Une traduction difficile

La traduction la plus proche serait centre de ressources , sans qualifier ces ressources de documentaires car loffre est beaucoup plus globale et la documentation une composanteparmi dautres. En franais il semble indispensable de prciser : centre de ressources pourlinformation et la recherche . Les traductions parcentre dapprentissage (qui a une autre signification en franais), oucentre de connaissances semblent moins convenir.Lexpressionespace dapprentissage ne donne pas non plus satisfaction.

LEspagne fournit un autre exemple avec lUniversit de Barcelone et sonCentro de Recursos per a lAprenentatge i la Investigacio (CRAI) : Centre de ressources pourlapprentissage et la recherche, ouvert en 2004. Le site web qui prsente le CRAI9ne cite paslexpressionlearning centre , mais les parents sont videntes : articulation forte entre lesbibliothques et les services informatiques et audiovisuels, lien troit avec la pdagogie, sallesde travail en groupe, laboratoire de langues, enjeu de lespace europen de lenseignement etde la recherche

8Source : document du JISC : Designing spaces for effective learning , 2006.9 http://www.bib.ub.edu/en/ pour la version en anglais

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http://www.bib.ub.edu/en/http://www.bib.ub.edu/en/


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Une vido de prsentation10 insiste sur les facettes suivantes du CRAI :un nouvel espace, unnouvel accs, un nouveau concept de service, une nouvelle manire dapprendre .

Un lment de complexit supplmentaire vient dellargissement du concept aux termesde learning commons , learning commons space ou information commons , dont latraduction est trs difficile. Lorigine du motcommons est ancienne puisquelle dsignait lespturages communaux . Rappelons que le motCommons dsigne aussi la Chambre descommunes : the House of Commons . Cest en anglais un mot riche de connotations et trsenracin dans lhistoire britannique. Il fait aussi cho la notion de communaut et derseaux, qui connat un dveloppement important dans le monde universitaire.

Lexpression information commons a dsign en Amrique du nord, la fin des annes80, la fois un espace physique donnant accs des ressources documentaires et un espacevirtuel dinformation, offrant des ressources une communaut. Il a parfois t traduit parespace communautaire dinformation .

The information commons is a shared environment where the universitys academiccommunity can come together to access a wide variety of information and learningresources. 11

Les responsables des bibliothques de luniversit de Montral, interrogs sur cette notion,prcisent: Le terme information commons est gnralement traduit ici par carrefour delinformation, et celui apparent de learning commons par carrefour de lapprentissage ; on

parle aussi de carrefour de linformation et de lapprentissage

Ils mentionnent galement une diffrence entrelinformation commons , qui est un lieu avecune offre tendue de services informatiques, et lelearning commons , avec un regroupement dun ensemble de services de soutien, en plus des services de nature technologique: servicede communication crite (writing centers), services de soutien lapprentissage, de support lenseignement. Ils prcisent que les termes ne sont pas utiliss dune faon trs stricte.

Un exemple rcent dinformation commons est donn par lUniversit de Sheffield, diffrentede lUniversit Hallam dj cite :http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/

Cest dabord linvestissement dans un btiment, ouvert en septembre 2007, initi par un

partenariat entre la bibliothque universitaire et le service IT :Corporate Information and Computing Services . Cest aussi une offre trs abondante de ressources et de services,illustrs et dcrits par le site web.12.

A la York University Toronto, un learning commons space est en projet au 2e tage de laScott Library. The learning Commons will be a dynamic, collaborative space designed to

10 http://biblioteca.udg.edu/info_general/crai/videocrai2_content.html

11 LIC est un environnement partag o la communaut universitaire peut se rassembler pour accder une

grande varit dinformations et de ressources.12 http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/visitors

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http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/http://biblioteca.udg.edu/info_general/crai/videocrai2_content.htmlhttp://biblioteca.udg.edu/info_general/crai/videocrai2_content.htmlhttp://www.sheffield.ac.uk/infocommons/visitorshttp://www.sheffield.ac.uk/infocommons/visitorshttp://www.sheffield.ac.uk/infocommons/visitorshttp://biblioteca.udg.edu/info_general/crai/videocrai2_content.htmlhttp://www.sheffield.ac.uk/infocommons/


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bring together a variety of resources and services to support your learning needs. 13. Labibliothque a inaugur des services pilote en collaboration avec dautres services du campuspour laide la recherche, le travail de rdaction et de publication, lassistance informatique.

Un autre avatar est prsent luniversit de sciences appliques Avans aux Pays-Bas, avec unnouveau concept baptis Xplora, media library .14. Des centres de ce type ont t ouverts surtrois sites, dans un objectif dapproche active de linformation et dducation oriente vers lestudiants.

A Delft, lUniversit de Technologie transforme sa bibliothque en Library learning centre,et rsume ainsi sa nouvelle offre : En rsum, la bibliothque de lUniversit deTechnologie deviendra votre demeure lorsque vous serez loin de chez vous 15.

1.2. Les missions

Elles sont orientes vers lusager et laction dapprendre. La question traite dans lesexemples de ralisations britanniques est la suivante : How to move the focus to people and learning ? Graham Bulpitt souligne lors des Rencontres Formist que lelearning centre est au cur du soutien lapprentissage . Nous verrons que les missions peuvent varier selonles contextes et les publics viss, mais des constantes se retrouvent :

Une mission documentaire, avec une offre varie et abondante de collections (papier etlectronique),

Une mission dapprentissage des technologies, facilite par une offre de ressources etdquipements informatiques et audiovisuels, assortis dune assistance et permettant uneproduction multimdia,

Une mission pdagogique : formation, cours en ligne

Une mission sociale, dans la double acception de lien social et de soutien aux tudiantsdans diffrentes dmarches : carrires, conseil financier, comptences scolaires

Un peu moins frquemment une mission culturelle, notamment mise en valeur dans leprogramme de Lausanne, le Rolex LC devenant une vitrine interactive de la science avec des expositions, des dbats, de la vulgarisation scientifique.

Le document du JISC dj cit mentionne que le learning centre fournit :des servicessociaux, des services aux tudiants, un soutien aux tudes, le prt de livres et dordinateurs

portables, laccs aux technologies de linformation, diffrents types denvironnement de

13 http://www.library.yorku.ca/ccm/Home/learning-commons Le learning commons sera un espace dynamique et collaboratif conu pour regrouper un vaste ensemble de

ressources et de services destins rpondre vos besoins dapprentissage.

14 http://www.avans.nl

15 http://www.tudelft.nl

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http://www.library.yourku.ca/ccm/Home/learning-commonshttp://www.library.yourku.ca/ccm/Home/learning-commonshttp://www.avans.nl/http://www.avans.nl/http://www.tudelft.nl/http://www.tudelft.nl/http://www.tudelft.nl/http://www.avans.nl/http://www.library.yourku.ca/ccm/Home/learning-commons


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travail (dont des espaces pour le travail de groupe), des salles pour des prsentations; ainsiquune part denseignements avec lenvironnement adapt. 16

De faon globale, le Learning centre , souvent situ au centre du campus, ou au rez-de-chausse dun btiment central, tout en intgrant une pluralit de services, est une portedentre, un aiguillage vers dautres lieux du campus. Le terme de hub est souventemploy son propos, notamment Glasgow o larchitecture du centre permet de relierentre eux plusieurs btiments de luniversit par des passerelles et couloirs chaque tage. Lepublic peut ainsi se rendre dun btiment lautre en passant par lune des cinq entres-sorties du centre.

Le titre du chapitre 7 dun ouvrage amricain de 2006 sur les Learning spaces 17est rvlateurde la mission fondatrice : le lien avec laction dapprendre : Linking the InformationCommons to Learning .

La liste suivante de questions pralables pour les planificateurs de tels centres (informationcommons ) figure la fin du chapitre :

-Quel est lobjectif du centre de ressources ?

-A quels besoins des enseignants et des tudiants rpondra-t-il ?

-Quels programmes seront labors pour insister sur le lien avec lacquisition desconnaissances ?

-Quelles entits de luniversit seront impliques et comment travailleront-elles ensemble ?-Quels types de matriels, de logiciels, de configuration du mobilier sont ncessaires ?

-Quels profils de personnels sont requis ?

-Comment sera promu le lien du centre avec lacquisition des connaissances ?

-Comment sera mesur le succs du centre ?

Cette dernire question met en valeur la proccupation majeure : celle du public.

16Traduction du rdacteur.17 Learning spaces ; EDUCAUSE, 2006 ; disponible en ligne ladresse :www.educause.edu/learningspaces

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http://www.educause.edu/learningspaceshttp://www.educause.edu/learningspaceshttp://www.educause.edu/learningspaces


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2. Les publics et les services

2.1. Qui sont les publics cible ?

Dans la majorit des ralisations, les publics viss par les Learning centres sont des tudiants.

Si lon sattache au cas deluniversit de Kingston , situe dans la grande banlieue sud deLondres, il sagit dune universit rcente, qui a succd une cole polytechnique, et reoit18 000 tudiants temps plein (plus de 21 000 au total), dont plus de 3000 tudiants trangersvenant de 143 pays. Sept facults et vingt-sept coles sont rparties sur 4 campus ; chaquecampus dispose ou disposera dun Learning centre , mais avec une gestion unique par ledpartement des services dinformation. Le plus important est celui de Kingston Hill mis enservice en 2006.

Cette universit, qui nest pas la mieux dote financirement selon les critres britanniques18,est tourne vers des formations suprieures plutt courtes et professionnalises, voquant plusune fdration dInstituts Universitaires de Technologie et dcoles spcialises. La recherchefondamentale en tant quactivit distincte est quasiment absente. Le dispositif est fortementtourn vers la russite des tudiants de premier cycle ou des formations professionnelles19.

Graham Bulpitt voquait lors des Rencontres Formist les caractristiques de la nouvellegnration dtudiants, notamment : Un comportement de consommateurs, une demande de

flexibilit sur les temps et les lieux dtude, lusage des technologies et du multimdia, lesbesoins dapprentissage individuel .

Le Saltire Centre de la Glasgow Caledonian University , ouvert en 2006, sadresse avanttout aux tudiants de niveau L et M. La plupart dentre eux appartiennent la premiregnration qui frquente luniversit. Le succs est au rendez-vous : le nombre de places(1800) a t plus que doubl par rapport la bibliothque dorigine, et pourtant on est passdun taux doccupation de 45% environ plus de 90%.20 Notons que luniversit propose descursus en sant, sciences de la vie, ingnierie et informatique, droit.Il semble que les learning centres soient particulirement adapts des lieux deformations vocation professionnelle, avec une proportion souvent importante dtudiants trangers. Graham Bulpitt fournit sur ce point un clairage intressant : dans un enseignementuniversitaire appliqu, beaucoup denseignants sont des professionnels, qui communiquentmieux de ce fait avec les professionnels de la documentation.

18 180M de livres = circa 2,12 M19 Commentaires d Hugues Van Besien, adjoint au directeur du SCD de Lille 3, dans son compte-rendu de visite

Kingston Hill ; juin 2009.20 Donnes recueillies la faveur dune visite au Saltire Centre d Isabelle Kratz, directrice du SCD de lUPMCen dcembre 2008.

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Lexemple de Lausanne confirme ce terrain privilgi : lEcole polytechnique fdrale(EPFL) est un institut fdral de technologie, avec prs de 7000 tudiants. 112 nationalitssont reprsentes, avec 40% dtudiants trangers.

Le Rolex Learning Centre doit ouvrir ses portes fin fvrier 2010. Des focus groups ontt conduits pour recueillir les attentes des publics du campus ; celles-ci sontmajoritairement : des logements pour les tudiants et les invits ; un centre de confrencesinternationales, un campus vivant 24h sur 24, 7j sur 7, avec une bibliothque au cur dudispositif.Dans loptique de laccueil dtudiants jeunes et dtudiants europens, lapprentissage deslangues est facilit par la cration dun centre de langues dans le Rolex Learning Centre ,relay par des espaces multiples ddis lapprentissage des langues, rpartis sur le campus.Le RLC vise aussi les enseignants-chercheurs, ainsi quun public plus large, notamment par lebiais des manifestations culturelles : Le centre est aussi conu pour ren dre service auxcollaborateurs de lEPFL, aux alumni, aux industries rgionales et la cit . 21 Pour associerles enseignants , des espaces de cours quips sont souvent mis dispositiondans leslearning centres ; Lausanne, loffre va plus loin : des locaux du centre sont ddisau Centre de recherche et dappui pour la formation et ses technologies. Ce centre offre auxenseignants des conseils en matire denseignement, ralise lvaluation approfondie de leur enseignement et offre de multiples activits de formation. Le ce ntr e est en outre trs actif dansle dveloppement des technologies de formation (e-learning). 22

Il faut noter que le Learning centre est frquemment prsent sur les sites web des universitscomme un produit dappel pour des jeunes sinscrivant luniversit ou pour des tudiantstrangers, et quune visite virtuelle des locaux est souvent propose.

2.2. La polyvalence des services offerts

Loffre documentaire est la fois imprime et lectronique, et se caractrise parlabondance et les facilits daccs : Kingston par exemple, elle porte, pour lensemble des4 campus, sur 450 000 livres et 30 000 priodiques lectroniques. A Lausanne, les collections,constitues par la fusion progressive de 10 bibliothques, reprsentent 500 000 documents, etles acquisitions portent sur 11 000 priodiques lectroniques, 15-000 e-books, et 10 000 livrespar an. Le centre de ressources pour lapprentissage et la recherche (CRAI) de luniversit deBarcelone offre dans un rseau de 19 bibliothques plus d1 million 500 000 livres, 21 000priodiques lectroniques et 252 bases de donnes.23

Mais les collections ne reprsentent pas forcment le cur de loffre : elles sinscrivent dansun ensemble, avec larchitecture, la disposition des espaces et le mobilier, sur lesquels nousreviendrons, ainsi quavec divers quipements et services.

Les quipements informatiques sont nombreux et rpartis dans plusieurs lieux. A Kingstonles 2500 postes dans lensemble des Learning centres sont prsents partout : dans les sallesinformatiques, mais aussi sur une partie des tables de la caftria et en batteries dans certaines

21 http://learningcenter.epfl.ch

22idem23 Donnes de Monserrat Playa Tremosa, directrice du CRAI, lors du congrs de lADBU Pau en septembre2008.

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http://learningcenter.epfl.ch/http://learningcenter.epfl.ch/http://learningcenter.epfl.ch/


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salles de consultation.Bien quune enqute mentionne la possession de portables par 72%du public, le besoin dquipements collectifs subsiste . Une enqute rcente mene lICLconfirme que les tudiants travaillent la fois avec des postes fixes mis leur disposition etquips de divers logiciels, et avec leurs propres portables et autres quipements mobiles.

Le nombre de PC est toutefois plus limit sur dautres sites : 500 lInformationCommons de luniversit de Sheffield, 400 Sheffield Hallam ainsi quauSaltire Centre Glasgow, mais avec lajout de 250 portables en prt, et un btiment entirement en wifi.Comme lindique la directrice du SCD de Paris 6 propos de sa visite Glasgow : Il y aune association troite entre ressources documentaires, ressources pdagogiques, logicielsbureautiques et autres, travail personnel sur ordinateur, navigation sur Internet.

Lordinateur devient loutil de travail de base, le bureau virtuel de ltudiant. Le-learning et les ressources pdagogiques en ligne sont peut-tre plus dvelopps dans les pays anglo-saxons .

Les troislearning centres de lUniversity College dOslo , qui offrent 43 salles de travail engroupe et reoivent 900 000 visites par an, sont quips de 200 postes informatiques. Lestudiants qui viennent avec leurs portables peuvent se connecter aux serveurs de luniversit.Il est galement possible demprunter un portable pour la journe. Les tudiants et lesprofessionnels peuvent aussi emprunter des camras vido et autres quipementsaudiovisuels.

De nombreux grands crans dinformation sont prsents Glasgow, sur les confrences, lesrunions, les horaires. La part desquipements audiovisuels , au service de la formation, estnotable, notamment pour les vidoprojecteurs. Des programmes audiovisuels publics sont mis disposition de lenseignement suprieur dans le cadre de licences nationales. Des ressourcespdagogiques sont offertes et produites : tutoriels, cours en ligne, produits multimdia

Il faut relever aussi limportance des quipements dimpression et de reproduction (nombre etpuissance).

Dans leMontesquieu learning centre de luniversit de Tilburg aux Pays-Bas, situ aurez-de-chausse dun btiment de la facult de droit, une zone est quipe avec desordinateurs et des logiciels ddition vido avec des camras numriques, ainsi quune salleddie aux enregistrements vido pour des travaux universitaires. La partie principale ducentre est une salle avec 250 places de travail (individuel et en groupe), et 150 PCs.

Le plus souvent loffre dquipements est accompagne parune offre dassistance , avec unrle de centre de ressources informatiques.

Des sances de formation sont organises, notamment pour linformatique et la matrise delinformation, avec limplication de bibliothcaires. Nous y reviendrons propos dupersonnel.

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Lexemple de rnovation, ramnagement et extension du rez-de-chausse de la bibliothquecentrale delImperial College Londres24 est intressant : on peut comparer les chiffresavant et aprs ramnagement :

Imperial College. Londres. Bibliothque centrale. RDC

Surface (en m2) Places Postes informatiquespublics

Octobre 2006 10 049 784 145

Octobre 2007 Niveau 1 ferm 666 114

Octobre 2008 11 094(+1045/2006) 1090 (+ 306 ) 241 (+96)

Les composantes de lespace sont les suivantes : une IT learning suite , qui a bnfici dun mcnat, notamment de la

Fondation Wolfson et porte son nom : cest un espace de travail ouvert comprenant50PCs, deux salles de groupes avec quipement informatique, deux salles de coursgalement quipes et une salle avec une assistance technique.

une salle de travail en groupe, avec un mobilier innovant et flexible. une zone dethink tank avec des salles semi-ouvertes pour le travail en groupe ou

des runions spontanes, quipes de PCs, de grands crans partageables et detableaux blancs.

un learning cafe : selon la formule du site web, il offreles 3Cs : computers,comfort and cappuccinos .

une zone avec des banques de renseignements et de dlivrance de documents.

Le wifi est gnralis ; des facilits sont offertes pour les personnes en fauteuil roulant.

Dans la plupart des cas au Royaume-Uni, des services administratifs et sociaux sontgalement proposs : dossiers de bourses, insertion professionnelle, dlivrance de duplicatade cartes dtudiants, paiement de divers services, oprations de soutien, par exemple laideaux dyslexiques, programmes de sant. Selon la formule de Graham Bulpitt, les learningcentres pratiquent une offre de services dassistance largie .

24 Une vido de prsentation des espaces est accessible ladresse :

http://www3.imperial.ac.uk/library/aboutthelibrary/centralsous la rubrique :library ground floor tour , avecdes interviews du personnel de direction et des tudiants.

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http://www3.imperial.ac.uk/library/aboutthelibrary/centralhttp://www3.imperial.ac.uk/library/aboutthelibrary/central


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Un aspect innovant est mis en valeur dans le programme de Lausanne : il porte sur unrapprochement entre les fonctions ddition des presses universitaires et celles de valorisationdes donnes scientifiques produites. Un autre aspect majeur du programme concerne lagarantie de la conservation et de laccs aux collections sur le long terme

Les rubriques du programme architectural du Rolex Learning Centre rsument bien lesdiffrentes facettes des centres :

bibliothque, espaces dinformation scientifique : 6160 m2 espaces de formation (dont le centre de langues) : 1150 m2 espaces de vie (hall, restaurants, boutiques) : 1875 m2 espaces culturels (expositions, librairie, presses universitaires) : 1690 m2 espaces de services. 3500 m2 surface nette totale : 14 375 m2

2.3. Lamplitude horaire

Cest une donne constitutive des centres : le 7j/7 et 24h/24 est affich mais la ralit estplus nuance Louverture maximale , rendue possible par le dveloppement de la RFID etdes automates de prt,ne sapplique qu certains espaces . La prsence du personnel debibliothque, bien quimportante, est effective sur une amplitude plus rduite.

Voici, titre dexemple, les horaires du centre lImperial College Londres, sachant que laseule priode de fermeture par rapport aux 24h sur 24 intervient du vendredi 23h au samedi

10h. Quand les banques daccueil sont fermes, le relais est pris par deux personnelscontractuels de scurit.

Imperial College. Londres. Horaires du Learning Centre

Services Lundi -vendredi Samedi Dimanche

Banque daccueil etde prt

8h30 21 h 10h 18h 11h 19h

Banque derenseignements

9h30 17h30

Caf 8h30 - 23h 10h 16h 10h 16h

A Kingston le passage aux 24h/24 en 2007-2008 a t coteux, avec le recrutement dunequipe de nuit qui nest pas constitue par des moniteurs tudiants. Mais linvestissement servle rentable en termes de frquentation. Deux centres sont concerns, Penrhyn Road et leCentre Nightingale. Des dates douverture 24h/24 ont t choisies en fonction du calendrieruniversitaire 2009-2010 : du dimanche 11 octobre au vendredi 18 dcembre 2009 ; dudimanche 3 janvier au jeudi 25 mars et du dimanche 11 avril au jeudi 10 juin en 2010.

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A titre dexemple, les informations donnes sur le site web pour le Centre Nightingale Kingston Hill du 11 octobre au 18 dcembre 2009 sont les suivantes :

Kingston University. Horaires du Centre Nightingale

Service normal

Core service

Service de nuit

Night opening service

Lundi jeudi 8h30- 21h 21h-8h30

Vendredi 8h30- 21h Non disponible

Samedi 10h- 17h Non disponible

Dimanche 10h- 21h 21h 8h30

Une enqute a t mene sur la frquentation nocturne 2008-2009 : au total 10 212 tudiants,soit 48% de lensemble des tudiants a profit de cette ouverture sur un site ou sur les deux.Le pic de frquentation de nuit a t atteint avec 759 tudiants sur un site et 799 sur lautre, enlien avec des chances pour les examens au mois de mai.

Sur le site delInformation Commons de luniversit de Sheffield, on insiste sur ladisponibilit des quipements 24h/24 par la pratique gnralise du self-service. Les banquesdinformation sont ouvertes durant les heures de prsence du personnel. En dehors de ceshoraires, une quipe de scurit (concierge team ) est prsente 24h/24, grce au financementdun mcne.

A Tilburg, le centre Montesquieu est ouvert du lundi au vendredi de 8h 23h. Il suit lesrythmes de fermeture de luniversit.

Dans le projet de Lausanne, les prvisions sont une ouverture de 7h30 24h du lundi auvendredi, et de 9 24h les samedis et dimanches. Le personnel de bibliothque sera prsentde 8 20h du lundi au vendredi, et le bureau dassistance informatique de 11 20h les mmes jours.

A Barcelone, 3 bibliothques (sur 20 prsentes sur les campus) sont ouvertes les samedis etdimanches de 10h 21h toute lanne. En priode dexamens, 9 sont ouvertes le week-end.Une des bibliothques reste ouverte 24h/24. Un service virtuel de rfrence est disponible24h/24 avec un wiki et un engagement de rponse sous 24h.

Cette large ouverture est une cl du succs de ces lieux de vie .

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2.4. Lindispensable valuation

Comme le rappelle Graham Bulpittce sont aussi des raisons conomiques et dmographiques qui ont prsid la naissance deslearning centres : forte croissance de la populationtudiante, insuffisance du nombre denseignants et pression financire. Dans ce cadre, lecentre est un atout, une aide au travail en groupe, un service trs utilis et rentable, quicorrespond aux attentes de futurs employeurs en termes de comptences.

Cette volution rend ncessaire la prise en compte du rle croissant des bibliothques/centresde ressources, notamment dans la validation et la certification qualit des programmes dtudeet de recherche. Elle accompagne lvaluation, par les tudiants, de la qualit delenseignement suprieur, dont limpact des centres de ressources.

2.4.1. Frquentation et satisfaction

Lvaluation de la frquentation, suivie par celle de la satisfaction est un impratif, auquelles centres se prtent volontiers :

Les chiffres de frquentation sont loquents : 10 000 visites par jour SheffieldHallam, 2 millions dentres par an sur lensemble des centres de Kingston, 1.4 million Glasgow, 930 935 entres au centre de lICL en 2008-2009 alors que le chiffre tait de666 620 avant les travaux, en 2006-2007, soit 264 315 entres supplmentaires.

A Kingston, ce sont les lieux du campus les plus utiliss : 40% des tudiants y viennent tousles jours. Une enqute de public est pratique chaque anne en fvrier-mars, par une socitspcialise.Graham Bulpitt donne les rsultats suivants pour lenqute de public mene en 2009 :

39 % des tudiants frquentent le centre tous les jours ; 52 % une fois par semaine. 87 % apprcient la qualit de service ; 66 % sont satisfaits de lassistance

informatique. 72 % possdent un PC portable et 84% de ceux-ci ont un quipement wifi.

En 2009, 2109 questionnaires ont t remplis ce qui reprsente environ 10 % de la populationtudiantes, 109 entretiens individuels et 4 focus groups ont t conduits. La progression dutaux de satisfaction global sur le service deslearning resources centres dune anne lautreest sensible : 77 % en 2007 ; 81 % en 2008 ; 87 % en 2009 !

A lICL, le taux de satisfaction vis--vis des services de la bibliothque est pass de 81 %pour lanne universitaire 2007-2008 94 % pour lanne 2008-2009, mais il convient detenir compte de limpact de la priode des travaux.

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2.4.2. Les locaux

Lusage des locaux est un autre volet de lvaluation. Comme lindique un livre rcentdAyub Khan25 cit dans la lettre de la section Construction et quipement de bibliothquesde lIFLA26 : Ayub Khan attire notre attention sur la question cruciale, mais trop souvent survole, de la post-affectation des locauxIl souligne limportance dvaluer la fois lagestion du projet et lexprience que les usagers et les professionnels feront ensuite du

produit fini, le nouveau btiment de la bibliothqueces tudes sont dterminantes pour sassurer que les futurs projets de construction sappuieront sur les prcdents checs et succs .

Peu de temps aprs la rouverture du premier niveau de la bibliothque, ramnag enlearning centre , lICL a men une enqute, suiviede focus groups , pour valuer notammentles premires pratiques des nouveaux espaces. Les espaces privilgis sont les espaces detravail en groupe semi-privatifs et les bureaux individuels, plus luxueux.

2.4.3. Comment voluent les centres ?

Lanalyse desdveloppements des learning centres dans la dure illustre la fois la naturedes besoins exprims et la capacit dadaptation des centres.

Par exemple Kingston, le Centre Nightingale , du nom de la clbre infirmire, a t ouverten novembre 2007. Le dveloppement des services est le suivant :

- une conception des services dinformation qui est fonde sur la collaboration avec des collgues dans lensemble de luniversit afin dexploiter le potentiel de linformation et de latechnologie dans lapprentissage, lenseignement et la recherche ;

- une extension du rle du personnel de lancienne bibliothque ;

- lintgration de services impliquant du personnel de soutien pour les tudiants ;

- une ouverture 24h sur 24. 27

On trouve notamment dans les nouveaux espaces des salles de travail en groupe, une zone

denseignement de haute technologie et un caf Internet (learning caf).De mme lesInformation Commons de Sheffield et de la York University (en projet pource dernier) tirent les leons des ralisations antrieures.

Le site web de Sheffield pourlInformation Commons , rcemment rnov et abondammentillustr est un exemple de politique de communication28. Il insiste par exemple sur les

25 Le design, instrument damlioration : introduction la planification et la conception dune nouvellebibliothque. Londres, Facet Publishing, 2009.

26 IFLA , Section Construction et quipement des bibliothques. Actualits 2009, No1. Numro spcial

Learning Centers.27 Prsentation (en franais) de Graham Bulpitt. Rencontres Formist ; ENSSIB. Juin 2009.28 http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/

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http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/http://www.sheffield.ac.uk/infocommons/


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technologies offertes et leur cot innovant, photos lappui, ainsi que sur les modalitsmultiples daide et de soutien : sur place, sur le web, par tlphone, par ml.

A Kingston les rsultats de lenqute annuelle donnent lieu une brochure largementdiffuse, qui mentionne les actions entreprises la suite des rponses. En 2008 le sous-titre dela brochure tait : What you told u s ; en 2009 : We listened . Un exemple dvolutionest prsent pour le site deRoehampton Vale avec une extension et une rnovation dulearning resources centre : nouvel espace daccueil et salle ddie aux entretiens avec lestudiants pour les services de soutien ; doublement du nombre de PCs, salles de sminairesrservables, introduction dun learning caf.

On trouvera en annexe les rsultats de ltude de publics 2009 sur leslearning resourcescentres de lUniversit de Kingston relatifs aux motivations et aux priorits des usagers.

La maitrise de lvaluation par les institutions amricaines est impressionnante : unrapport dat du printemps 2007, intitul : Libraries in transition : evolving the informationecology of the learning commons cite plusieurs exemples de plans dvaluation associant desstatistiques, des enqutes de satisfaction, des donnes recueillies par des observations, desfocus groups et des entretiens individuels. Lexemple mis en avant est celui de lUniversit duMassachussets Amherst.29

Au-del de lvaluation de la satisfaction, il sagit danalyserles usages et leurs volutions ,notamment la manire dont les tudiants travaillent, cherchent de linformation, utilisent lafois lenvironnement rel et lenvironnement virtuel, ainsi que les implications pour lesenseignants et personnels de documentation.

A ce propos lexemple de laGeorgia Tech Library 30est clairant : un partenariat entre labibliothque et le bureau des technologies de linformation a permis louverture successive dedeux learning commons : lun louest, West Commons, en 2002, lautre lest, EastCommons, en 2006.

Le premier met beaucoup laccent sur lquipement technique : ordinateurs, scanners,imprimantes, studio multimdia, et est plus adapt un travail individuel. Le second, touten conservant une offre de technologies oriente vers le numrique, favorise la polyvalencedes usages, le travail de groupe et les aspects culturels, avec un espace dexpositions, un cafet une salle pour les confrences, les cours, la projection de films, des reprsentationsthtrales. Un article prsent sur le site analyse les diffrences entre les deux espaces etlutilisateur que chacun des deux gnre , le succs du second quipement tant patent.

29 http://www.library.umass.edu/assessment/learningcommons.html

30 http://www.gatech.edu/libraries

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http://www.library.umass.edu/assessment/learningcommons.htmlhttp://www.library.umass.edu/assessment/learningcommons.htmlhttp://www.gatech.edu/librarieshttp://www.gatech.edu/librarieshttp://www.gatech.edu/librarieshttp://www.library.umass.edu/assessment/learningcommons.html


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A propos des publics viss, une volution des professionnels amricains est noter : ilssemblent dsormais porter leur attention plutt vers les doctorants et les enseignants,aprs avoir servi les tudiants de premier cycle. 31

A titre dexemple, luniversit dtat de Floride,Florida State University a cr un espaceddi aux chercheurs :Scholars Commons : tout un tage avec des salles de sminaires et detravail.32

Luniversit de Floride du sud, University of South Florida a ouvert uneFaculty researchsuite , destine aux enseignants, avec des espaces confortables, favorisant les changesinterdisciplinaires, des salles de vidoconfrences pour les collaborations avec les chercheursextrieurs

2.4.4. Avec quels moyens ?

Lvaluation doit galement rendre compte desmoyens accords : les donnes concernantles investissements immobiliers de dpart sont assez accessibles, et font souvent tat demcnats : pour citer des investissements assez rcents, leSaltire Centre a cot 23 millionsde livres (25,3 M) ; la rnovation du niveau 1 delImperial College (hors travauxcomplmentaires globaux dans le btiment) 5.5 millions de livres (6M). A Lausanne, le cotdu btiment du Rolex Learning Centre est de 70 M, 30% tant pris en charge par lemcnat.

Les chiffres lis au fonctionnement sont en gnral plus difficiles obtenir. Graham Bulpitt adonn le budget du Dpartement des services dinformation de lUniversit de Kingston : 12millions de livres par an (13,18 M), il sagit du 3e budget de luniversit, et le dpartementreprsente 10% du personnel total de luniversit.

A Sheffield Hallam le cot annuel tait dans les dernires annes de 6 millions de livresenviron (6,6 M ), et les recettes propres de 500 00 livres (prs de 550 000).

Le centre de ressources de Barcelone (CRAI) a un budget annuel de prs de 19 M.

Il convient de noter que les budgets de fonctionnement doivent tre rgulirement rvaluspour suivre le dveloppement de loffre de ressources et lvolution des technologies :

matriels, logiciels, rseaux.

2.5. Avec quels personnels ?

Avant de traiter des comptences ncessaires, procdons lanalyse fonctionnelle du servicepublic dans le cadre des centres.

31 Information et exemples transmis par Diane Sauv, adjointe au directeur des bibliothques de lUniversit de

Montral.32 http://www.libfsu.edu/services/spaces/scholarscommons

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http://www.lib/http://www.lib/


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Il convient dabord de rappeler que les documents sont en libre accs et que lestches deprt et de retour des documents sont remplies, grce la RFID, par des automates . Ilnexiste plus systmatiquement debureau dinformation dans chaque salle. A Kingston Hill,la banque daccueil du hall fonctionne enguichet unique multiservices un premier niveau.Si ncessaire, lusager est renvoy vers un spcialiste. Nanmoins dans lespace des

priodiques, le besoin sest fait sentir, visiblement aprs coup, dinstaller un poste derenseignements (help desk) pour traiter de cas bibliographiques complexes. 33

KINGSTON HILL Banque de renseignements / priodiques

A Sheffield Hallam, le bureau de renseignements est au rez-de-chausse ; des membres dupersonnel se dplacent dans les tages et peuvent tre appels grce des tlphones situs chaque tage.

De mme Glasgow, chaque laboratoire dispose dune priorit dappel tlphonique dupersonnel informatique. Outre la banque daccueil situe lentre, plusieurs banques sontregroupes dans un espace dnomm The Base pour assurer les services cits plus haut :documentaires, mais aussi informatiques, sociaux

33 Source : visite du SCD de Lille 3 Kingston

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SALTIRE CENTRE, GLASGOW THE BASE

Lobjectif est de runir en un seul lieu des interlocuteurs capables daider ltudiantdans diffrents domaines . Cest la logique du one stop shop (guichet unique). Le

personnel est donc la fois regroup dans certains lieux et mobile, car susceptible dassurerune aide la demande, sans parler des activits de formation. Il faut une forte volontpolitique et un bon niveau de concertation pour faire voluer les modes de travail et decollaboration des personnels impliqus dans ce type dopration. Jusqu quel point faut-ilintgrer les services ? Ne faut-il pas aussi les juxtaposer ? Sur ce point prcis ladaptation dumodle doit tenir compte des situations nationales et locales.

Mais de quel type et de quelle quantit de personnels parle-t-on ?

Une question majeure est celle delimplication durable des enseignants dans le processus

et des formes quelle prend. Ce partenariat entre bibliothcaires et enseignants est un principefondamental de dpart et une des cls de la russite ou de lchec de lintgration. Commentest-il mis en uvre ? Comment volue-t-il dans le temps ?

Sur ce sujet, lexemple delImperial College est riche denseignements, car une stratgie at labore pour le dveloppement de la connaissance, portant notamment sur un programmedenseignement distance et sur la matrise de linformation: Learning development strategy : 2008-2010 . Un des objectifs est que toutes les personnes de la bibliothque ayant des responsabilits denseignement soient confiantes dans leur capacit concevoir et

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dlivrer des programmes denseignement et de formation professionnelle, et quellesreoivent le soutien pdagogique, pratique et technique pour ce faire. 34

A Sheffield, tous les modes de formation sont conjugus :distance learner support service ; face to face training sessions ; self placed tutorials and online learning resources.

Une des questions approfondir serait lanalyse fine de la composition du personnel dansdivers learning centres et le degr dintgration , lalliance la plus courante tant certainement celle des bibliothcaires et des spcialistes des technologies (informatiques,numriques, multimdia). Lide est de rassembler des profils divers : au premier chef bibliothcaires et informaticiens, mais aussi spcialistes de laudiovisuel, de lorientation, dela pdagogie.

Le learning centre remplit des missions qui sont en gnral clates dans diffrentsservices de luniversit: centre de ressources informatiques, service de la scolarit, maison deltudiant35

Le rapport amricain analysant en 2007 les exemples de 18 bibliothques avec deslearning commons 36insiste sur cette intgration des services et le mlange des cultures dans lesquipes, afin de surmonter les barrires entre professionnels.

A Glasgow leSaltire Centre dispose de 250 agents, avec de nombreux moniteurs tudiants.La bibliothque compte pour sa part 25 agents : outre le responsable, 12 magasiniers, 8bibliothcaires et catalogueurs, 4 bibliothcaires en charge des ressources lectroniques. Leservice de renseignements en ligne est trs consommateur de temps du personnel.

Sheffield Hallam dispose galement pour son centre de 250 agents ; Kingston, de 300 (dont180 temps plein) pour lensemble des sites.

Graham Bulpitt insiste sur le rle des personnels pour le soutien ltudiant sous toutes sesformes : conseil, formations mthodologiques, assistance pour les problmes dinformation,

pour les problmes informatiques, soutien acadmique, tutorat et aussi accompagnement,motivation et confiance .37

34 Traduction du rdacteur.35Remarque de Hugues Van Besien / Kingston.

36Libraries in transition. Susan McMullen. Sabbatical report, spring 2007.

37 Rencontres FORMIST ; ENSSIB. Juin 2009

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Voici sa liste des comptences et des expertises des quipes :

Liste des qualifications. Universit de Kingston. Dpartement des services dinformation

Dveloppeur Dveloppeur multimdiaAnalyste de mtadonnes Archiviste

Chef de projet Concepteur web

Bibliothcaire Ingnieur systmes

Enseignant Comptable

Consultant Photographe

Conseil en proprit intellectuelle Records manager

Graphiste Conseil en ressources humaines

Gestionnaire

Mais sa prsentation portait sur lensemble des personnels deslearning centres . Il est clairque les seuls personnels de bibliothques ne peuvent prtendre jouer tous ces rles, et que descomplmentarits de comptences sont luvre. Le centre intgre un ensemble de

ressources, de services et dexpertises. A Kingston,une polyvalence trs importante estdemande aux personnels des centres, qui suivent de nombreuses formations et assurent enpremier recours 80% des rponses aux questions poses sur place. Une chane de recours en2e voire en 3e ligne a t tablie pour les questions plus complexes. Le tronc commun deformation, au-del des comptences documentaires, couvre les domaines suivants :technologies de linformation, ducation, multimdia, management.

A Sheffield Hallam, le centre a intgr bibliothcaires et informaticiens dans une seulequipe.

David Aymonin, lors de sa prsentation sur le Rolex learning centre la confrence annuellede la Ligue des bibliothques denseignement et de recherche (LIBER), Toulouse dbut juillet, voquait une alliance non exhaustive- de comptences traditionnelles et innovantes :

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Liste des comptences attendues. EPFL de Lausanne ; Rolex Learning Centre

Acquisition et traitement des documents Technologies et formats du web 2.0

Gestion darchives et publicationsinstitutionnelles Formation

Connaissances scientifiques Communication et marketing

Ngociation et gestion de ressourceslectroniques

Expositions et activits culturelles

Le site web du Rolex LC indique que les collaborateurs de la bibliothque uvrent comme tuteurs, formateurs et conseillers documentaires . Une rpartition des tches du personnel

a t tablie : sur les 34 quivalents temps plein environ : 10.6 se consacrent linformation et au service public, sur place et distance ; 6.4 aux acquisitions et la gestion des collections, 3.1 aux abonnements lectroniques et aux licences, ainsi qu la mise jour du

catalogue en ligne (liens..), 6.1 la gestion de projets et au management dquipes, 3.7 aux services informatiques et lassistance (aux utilisateurs et au personnel), 2.1 au pilotage, la gestion administrative, la coordination de la formation, 1.8 la logistique, au fonctionnement gnral et la maintenance.

Les rapports entre enseignants et bibliothcaires voluent : ainsi Kingston : La rorganisation a entran un reclassement des carrires et a permis une meilleure reconnaissance par le corps enseignant (pour la premire fois, un bibliothcaire charg de la

formation est admis dans les diverses instances de luniversit)On demande en revanche lquipe de plus en plus de flexibilit afin dassurer lensemble des services qui sedveloppent. 38

Dans chacune des sept facults de Kingston est prsent un spcialiste de linformation,autrement dit un personnel de documentation, qui assure activement la liaison entre les

enseignants et les personnels et ressources dulearning centre .De manire trs concrte, lorganisation des espaces impose au personnel en service public uncontact plus troit avec les publics et avec les autres membres du personnel, ainsi quuneractivit et une mobilit accrues.

La question se pose de savoir jusquo peut aller la polyvalence des personnels : ilconvient de voir dans chaque cas le type de polyvalence et de complmentarit adapt, ainsique la proportion dintgration des services par rapport un simple rapprochement.

38 Remarques formules fin 2006 lors dune visite de SCD de Lyon Kingston.

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Si la dimension des ressources humaines est capitale, une autre cl du succs dunlearningcentre rside dans la qualit du projet architectural.

3. Larchitecture et lamnagement

3.1. Les btiments

Un projet architectural, le plus souvent une construction, accompagne en rgle gnrale leprojet delearning centre et lui donne une attractivit particulire.

- En son temps (1996)lAdsetts Centre Sheffield , avec un btiment de 10 000 m2, sur septniveaux, conu comme un vaste espace ouvert avec un mobilier spcialement prvu pour letravail de groupe, a marqu un jalon important. .

- Dix ans aprs,le Saltire Centre , la Caledonian University deGlasgow est un gestearchitectural fort. Ce btiment dsormais prestigieux, ouvert en janvier 2006 aprs unegestation de sept ans, a cot 23 millions de livres (25,3M) , et bnfici du mcnat duneentreprise cossaise.

Un article du Education Guardian 39 fait notamment lloge de ce btiment au centre ducampus, avec ses cinq tages coiffs dune coupole vitre, ses passerelles ariennes, le jeu dela couleur pour distinguer les diffrentes zones, le design de son mobilier

39 http://education.guardian.co.uk/librariesunleashed/story/0,,2275365,00.html

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http://education.guardian.co.uk/librariesunleashed/story/0,,2275365,00.htmlhttp://education.guardian.co.uk/librariesunleashed/story/0,,2275365,00.htmlhttp://education.guardian.co.uk/librariesunleashed/story/0,,2275365,00.html


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SALTIRE CENTRE les passerelles

Le btiment illustre la philosophie du centre propos du dialogue, de lapprentissage, delautodiscipline et de la convivialit. La note de visite du SCD de Paris 6 souligne que lebtiment est spacieux et soign, et reprsente un investissement symbolique important.

Il a reu de nombreux prix darchitecture et de design, notamment le prix du Nationallightingdesign award en 2007 : lclairage est en effet, avec le bruit, un dfi relever pour leslearning centres . Au Saltire Centre , la tour de cuivre illumine est visible depuis lautorouteet plusieurs lieux de la ville, raffirmant la place de luniversit au cur de Glasgow.

- Le btiment delInformation Commons de luniversit de Sheffield , inaugur en 2007,est galement emblmatique. La rubrique du site web Information pour les visiteurs estabondamment illustre tant pour lextrieur que pour lintrieur du btiment.

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UNIVERSITE DE SHEFFIELD : Information Commons

Selon la formule dun site spcialis en architecture: This is a landmark building that is not flamboyant but has an unique identity. Le principe adopt est celui duneflexibilit maximale, pour sadapter aux volutions dans les 50 ans venir, notamment ledveloppement des technologies numriques, selon les dclarations rapportes sur le siteweb. Le terme de flexibilit, trs courant propos des learning centres, fait le plus souventrfrence au non cloisonnement en dur des espaces, et la possibilit de dplacer et derorganiser le mobilier, les postes informatiques selon les modes de travail des usagers et lataille des groupes concerns.

- Un autre projet emblmatique est celui delEPFL de Lausanne, avec le Rolex Learning Centre : place du mcnat, bureau darchitectes japonais prestigieux (Sanaa) flexibilit desespacesUn schma de rpartition des espaces (bibliothque, expositions, caftria, espacesinternes) est prsent en annexe.

Le programme architectural tait dcrit ainsi lors dune prsentation de David Aymonin,directeur du Service de linformation scientifique et des bibliothques de lEPFL, ausminaire du groupe Architecture de la Ligue des bibliothques denseignement et derecherche (LIBER) : La majeure partie du programme est loge dans un rectangle dunniveau au rez-de-chausse (env. 180*120 m

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), hauteur variable, avec quelques locauxannexes et un parking en sous-sol. Un grand nombre de patios ou jardins intrieurs amnent la lumire lintrieur de cette grande galette . La toiture est constitue dun voile lger,sur piliers trs fins en acier et les faades sont trs vitres. Il ny a pas de trame rgulire de construction . La bibliothque multimdia est le cur du centre et occupe 6160 m2 sur14 375.

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- Mais tous les centres ne relvent pas de nouvelles constructions : ils peuvent trelaboutissement deramnagements : lImperial College Londres , le rez-de-chaussede la bibliothque centrale a t ramnag enlearning centre et un tour du nouvelquipement est propos sur le site web.40

- A Kingston Hill, les visiteurs de Lille 3 soulignent quele btiment a un caractrearchitectural peu marqu et na pas t conu lorigine pour remplir les missions qui sont devenues les siennes ; il a fait lobjet de rnovations partielles et dextensions successives

pour ladapter. Lors de cette visite les collgues britanniques ont exprim leur prfrencepour des units plus rduites, allant ainsi contre un prjug favorable aux grands openspaces , qui peuvent gnrer des problmes de scurit incendie et de bruit.

3.2. Les espaces intrieurs

La flexibilit et la polyvalence des espaces sont une caractristique deslearning centres .Toutefois, comme lindique le document du JISC, la pluralit des fonctions remplir rendindispensable une vision claire de chaque zone. La couleur (des sols, de la signaltique, desmobiliers) est un lment distinctif frquent, notamment Sheffield et Glasgow.

La multiplicit des types despaces se prte la multiplicit des usages : travail individuelou en groupe, avec des salles de groupes de diffrentes capacits.

SALTIRE CENTRE,diversit et modularit des espaces, forte prsence doutils informatiques performants et

faciles daccs, et autorgulation sont les matres mots

Par exemple sur un mme plateau : travail individuel, travail plusieurs sur placesbanalises, travail plusieurs dans un espace partiellement cloisonn ; travail plusieurssur grand cran partag

40 http://www3.imperial.ac.uk/library/aboutthelibrary/central

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Nourriture et boissons sont autoriss dans les salles. On trouve en outre tous les niveauxdes espaces de convivialit et de dtente avec des supports dinformation varis. Desamnagements permettent de profiter despaces cloisonns sans tre ferms pour travailler seul ou plusieurs, toujours avec lapport de moyens informatiques importants : on trouvedes sortes de tentes et digloos (gonflables) avec des tableaux, et de grands crans sur roulettes, connectables un portable . Les igloos servent galement aux bibliothcaires pour recevoir des usagers individuellement ou en petits groupes pour une aide individualise oudes mini-formations. 41

A Kingston, avec des espaces plus rduits, on trouve une offre gradue de placesassises, quipes ou non, individuelles ou collectives, en particulier grce lamnagement de box vitrs pour de petits groupes, avec cblage, vidoprojecteurs.La graduation passeaussi par un zoning manifest par une signaltique donnant les rgles dusage . 42

LInformation Commons de Sheffield offre notamment, outre plus de 1300 places et 13 sallesde travail en groupe, unFlexispace compos de chaises, tables et crans sur roulettes (dont uncran gant), qui sadapte en fonction des besoins. Des prises de courant dans les plancherspermettent les connexions.

La signaltique joue en effet un rle essentiel et dsigne notamment des espaces de travailindividuel au calme individual quiet study only , ou, a contrario, des espaces de groupes :group study . Elle facilite une auto discipline qui semble assez bien fonctionner. Laquestion des tlphones portables reste nanmoins sensible.

UNIVERSITE DE SHEFFIELD espace dtude silencieuse

41Photos et propos dIsabelle Kratz, directrice du SCD de LUniversit Pierre et Marie Curie. Visite du SaltireCentre. Dcembre 2008

42 Remarques de Hugues Van Besien.Visite du SCD de Lille 3 Kingston en juin 2009.

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La signaltique permet galement de mettre en lumire la distribution des espaces par grandesfonctions. Selon les missions et services prcdemment dcrits, les espaces sont au minimumla combinaison dune documentation imprime et lectronique, despaces et services deformation et support pour les technologies de linformation, dquipements audiovisuels. Lescafs, caftrias, voire des restaurants, sont trs frquemment associs aux espaces, avec

prsence de nombreux postes informatiques. Au Saltire Centre, le Learning cafe de 600places, ouvert en 2001 a t le point de dpart du programme. ventuellement, des locauxsont prvus pour des expositions. Lintgration de salles de cours, de formation, desminaires, le plus souvent rservables, est courante.

Lorganisation des espaces, structure par les disciplines, peut tre associe des modes detravail : par exemple sur un des centres de Kingston, le site de Penryhn Road, le 1er tage estcelui des sciences humaines et du cinma, associ une zone calme (quiet study ) ; le 2e tageregroupe les collections de sciences et technologie, et il est destin au travail en groupe(group study ) ; enfin le 3e tage, celui des sciences conomiques et sociales, est une zone

silencieuse (silent study ). On y trouve galement un espace avec accs cod, rserv auxtudiants avancs.

Une coupe des tages est prsente sur le site web de lImperial College Londres43, etmontre la combinaison selon les tages de loffre de disciplines et despaces plus ou moinssilencieux, avec le trio :group study, quiet study, silent study , cette dernire zonecorrespondant au dernier tage. (Voir la copie de cette coupe en annexe).

A Lausanne, le programme du Rolex learning centre rpartit les collections entre desensembles en libre accs structurs par disciplines (par exemple 57 000 volumes pour les

43 http://www3.imperial.ac.uk/library/aboutthelibrary/central/studyzones

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mathmatiques, 16 500 volumes pour larchitecture, lurbanisme et les arts.), et range dansdes mobiliers compacts accessibles au public des collections moins frquemment empruntes.

Parmi les volutions rcentes de luniversit Kingston, Graham Bulpitt soulignait, lors desrencontres Formist de juin, le rle dulearning centre au cur du soutien lapprentissage,avec une accessibilit 24h sur 24. Le dernier espace ouvert, le centre Nightingale, comprendun caf ducatif, un centre dapprentissage flexible, des espaces de travail individuel et engroupe, des postes informatiques, des bornes daide et de conseil

Kingston Hill. Centre Nightingale. Caf Internet

Le mobilier joue un rle cl pour la signification et la flexibilit des espaces. Il sagit souventde mobilier de cration, alliant des atouts esthtiques et fonctionnels : auSaltire Centre parexemple, des prises de courant sont intgres aux bras des fauteuils ; des cellules en formedigloos gonflables permettent de crer des crans sonores.

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Sur le mme niveau que la caftria, un grand espace de convivialit pour manger, discuter,surfer, et mme travailler.On remarquera les igloos qui servent notamment aux bibliothcaires pour recevoir desusagers, individuellement ou en groupe, pour une aide individualise ou des mini-formations.Photo prise le matin : affluence encore faible .

de grands crans sur roulettes facilitent le travail plusieurs A lICL des crans mobilespermettent de reconfigurer les espaces selon la taille des groupes. Mme lorsquun mobilierstandard est utilis, des combinaisons de tables rondes et rectangulaires ou de chaises

empilables vont dterminer des utilisations prfrentielles des espaces.Notons que le plus souvent des documents sur le comportement adopter dans les centressont labors : code de bonne conduite ; consignes pour les boissons et la nourriture (exemplede la consigne Sheffield : Leave no trace , et il semble que lautorgulation fonctionne defaon assez satisfaisante.

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4. Comment transposer le modle ?

4.1. Quelques exemples de ralisations et de projets.

A la date de clture de lenqute (octobre 2009), un certain nombre de projets taient encoreen cours de dfinition. Le rapport tmoigne donc dun tat davancement qui a pu connaitredes volutions.

4.1.1. La rnovation de la bibliothque universitaire de sciences. Universit Paul Sabatier. Toulouse.

Cette opration a t prsente lors du congrs 2008 de lADBU Pau parSandrine Malotaux.44 A la faveur dune reconstruction et dans le cadre du plan licence,plusieurs principes rgissant leslearning centres ont t appliqus, sans que ltiquette

Learning Centre soit appose sur le btiment rnov. Le modle est celui de la mdiathquemultimdia et multi usages, notamment inspire par le centre de ressources de Barcelone.

Le public vis, dans des disciplines scientifiques (12500 tudiants en sciences, et 1500 enSTAPS) est celui des tudiants en licence et master. La bibliothque a t dfinie comme une plate-forme daccs un ensemble de services, avec une offre interactive et volutive,

dont une salle informatique de 70 postes. Les deux axes forts sont le soutien la pdagogie etlaide la russite. Un fonds documentaire de pdagogie a t cr pour les enseignants. Dixsalles de travail en groupe et deux salles de cours ou formation sont mises la disposition desenseignants, pour un suivi individualis des tudiants et pour les travaux encadrs derecherche documentaire. Cette formation a t conue avec les enseignants et tendue tousles tudiants de licence (12h sur tout le cursus). La bibliothque gre un service de rfrencesur place et distance. Un espace de langues a t conu avec lUFR concerne : il comprendun fonds documentaire et 14 ordinateurs rservs lutilisation doutils dauto-apprentissage.Un espace emploi- entreprises a t mis en uvre en collaboration avec le SCUIO. La logiquede partenariats entre services de luniversit a donc prvalu dans le projet.

Enfin une dimension culturelle a t introduite avec une salle dactualit et une salle deculture gnrale, ainsi quune politique danimation culturelle, en lien avec le service culturede luniversit et la Mdiathque Jos Cabanis.

44 Prsentation accessible sur le site de lADBU :http://www.adbu.fr

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http://www.adbu.fr/http://www.adbu.fr/http://www.adbu.fr/


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4.1.2. Les projets de learning centres de la Rgion Nord Pas de Calais

Le site web du Conseil rgional du Nord Pas de Calais45 prsente le concept delearningcentre et les projets en cours :

A linitiative du Conseil rgional, un rseau de Learning centres se met en place. Inscrit auContrat de projets Etat-Rgion 2007-2013 et au Schma rgional des formations, ce rseauaccompagnera, selon les orientations de le Stratgie de Lisbonne, la transition vers unesocit et une conomie fonde sur la connaissance .

Les deux enjeux majeurs sont dfinis ainsi :

Faciliter laccs au savoir pour tous : outre des fonds documentaires papier traditionnels, le learning center est organis autour dune bibliothque numrique

permettant un accs au savoir sur place et distance, sappuyant aussi sur une mise en

rseau des lieux- ressources de documentation et dinformation . Un dispositif daccueil et daccompagnement des diffrents publics lui permet doffrir un environnement

pdagogique complmentaire aux dispositifs existants de formation initiale et de formation permanente .

Constituer des lieux de recherche et dinnovation dans le domaine de la formationnumrique pour sadapter aux volutions techniques, pdagogiques et sociales.

En outre une attention particulire est porte lagouvernance des projets tant sur le planscientifique quoprationnel.

En rgion Nord-Pas-de-Calais la notion de learning centre a conduit une rvaluation de lanotion de bibliothque :

avecmatrise douvrage universitaire , dans le cadre du Plan Campus, respectivement pourles universits de Lille 1 et Lille 3 : Innovation et ples de comptitivit, Archologie

avecmatrise douvrage rgionale , en adoptant une logique de centres thmatiques : Faitreligieux labbaye de Vaucelles ; dveloppement durable et urbain la Halle aux sucresde Dunkerque.

Un schma fonctionnel gnrique deslearning centres prsente trois types despaces lis :

Espaces daccueil et de convivialit, articuls avec des expositions permanentes ettemporaires ;

Espace rencontre avec le savoir (bibliothque, centre de documentation en libre accs,postes informatiques, bornes dinformation) qui sarticule avec deux sous-ensembles :

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Les Learning centres : un modèle international de bibliothèque intégrée à l’enseignement et...

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