LES INDICATEURS AVANCÉS DE L'OCDE

Ronny Nilsson

TABLE DES MATIÈRES

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

I . Le système d'indicateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123

A . Le cycle de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 B . Choix des indicateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 C . Indicateurs avancés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 D . Point de retournement et estimation de la tendance . . . . . . 130 E . Indicateurs composites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131

II . Validité et pouvoir de prévision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

A . Résultats obtenus dans le passé . . . . . . . . . . . . . . . . 134 B . Validité des indicateurs pour la période en cours . . . . . . . . 136 C . Prévision de points de retournement . . . . . . . . . . . . . . 145 D . Utilisation des indicateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 E . Prévision de variations à court terme . . . . . . . . . . . . . . 155

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

Membre de la Division des statistiques économiques et des comptes nationaux du Département des affaires économiques et statistiques. l'auteur souhaite remercier ses collègues du Département pour leurs précieuses observations et suggestions . II tient en particulier à exprimer sa reconnaissance a Béatrice du Boys pour la préparation des statistiques qui ont permis d'établir les principaux tableaux et graphiques autour desquels s'articule le présent article .

121

INTRODUCTION

Le Secrétariat de l'OCDE établit, deux fois par an, des prévisions économiques pour chacun des pays Membres. Celles-ci sont publiées dans Perspectives économiques ainsi que dans les Etodes économiques annuelles de chaque pays Membre. L'établissement de ces prévisions est un travail compiexe, auquel collaborent la plupart des économistes du Département des affaires économiques e t statistiques. On trouvera dans le chapitre de Perspectives économiques intitulé ((Sources et méthodes )) une description générale des méthodes de prévision utilisées à l'OCDE.

Les prévisions économiques se fondent sur la connaissance du fonctionnement de l'économie des différents pays et sur une appréciation des facteurs susceptibles d'influer sur son évolution au cours de la période examinée. S'ajoutant à une évaluation précise de l'état effectif de l'économie au début de la période de projection, cette connaissance et cette appréciation permettent d'établir des prévisions de l'évolution probable de l'économie du pays considéré.

Dans la pratique, il est difficile ou impossible d'obtenir des informations précises sur bon nombre des aspects de la situation économique en début de période. De nombreux pays de l'OCDE ne publient que des données annuelles sur le PIB et sur les composantes de la demande, tandis que les données trimestrielles publiées par certains pays ne sont, le plus souvent, disponibles qu'après un long délai et peuvent faire l'objet de révisions très importantes par la suite. Un autre problème auquel se heurtent couramment les prévisionnistes est celui de la prévision des points de retournement de l'activité économique. II est difficile, en particulier, de prévoir à quel moment ces points de retournement vont se situer, surtout parce qu'ils sont souvent provoqués par de fortes variations de certaines composantes de la demande comme l'investissement privé, notamment, qui ont elles-mêmes un comportement instable. Si un point de retournement se produit de facon imprévue peu après le début de la période considérée, les prévisions concernant les taux de croissance et les niveaux d'activité en fin de période sont généralement affectées d'erreurs particulièrement importantes.

122

C'est pourquoi les prévisionnistes sont obligés de calculer leur point de départ à l'aide de toute une gamme de données dont l'expérience prouve qu'elles sont étroitement liées à l'activité économique, mais qui sont disponibles plus rapidement que les estimations directes. Ils utilisent également des indicateurs qui donnent une assez bonne idée de l'évolution globale future de l'économie sur une courte période, afin de voir si des points de retournement risquent de se produire à court terme. II est clair qu'un indicateur remplissant cette dernière fonction pourra aussi remplir la première. Cet indicateur est connu SOUS le nom d'indicateur avancé.

Le Secrétariat de l'OCDE, en collaboration avec les pays Membres, a mis au point un système d'indicateurs avancés pour vingt-deux pays Membres. La mise à jour et le développement de ce système font désormais partie des activités régulières du Département des affaires économiques et statistiques. Le présent article décrit le cadre dans lequel s'inscrit le système d'indicateurs avancés de l'OCDE et tente d'évaluer la capacité de ces indicateurs 2 prévoir des variations de la production totale.

1. LE SYSTÈME D'INDICATEURS

A. Le cycle de référence

Pour construire un système d'indicateurs cycliques, il faut tout d'abord identifier le comportement cyclique passé de la série ((de référence D, c'est-à-dire la série dont on souhaite prévoir l'évolution future. Le système d'indicateurs de l'OCDE utilise l'indice de la production industrielle totale - industries extractives, industries manufacturières, entreprises de services publics - comme série de référence. Les indices de la production industrielle peuvent être obtenus rapidement pour la plupart des pays, et la production industrielle représente la composante la plus cyclique de l'activité économique totale. De plus, les profils cycliques de la production industrielle et du produit intérieur brut sont très comparables, comme le montre le graphique A, si bien que les indicateurs composites avancés de la production industrielle peuvent parfaitement servir d'indicateurs avancés du cycle du PIB. La ((chronologie de référence )) - c'est-à-dire l'évolution cyclique antérieure - de la production industrielle totale est donnée dans le tableau 1 pour tous les pays Membres couverts par le système de l'OCDE. Le tableau A de l'annexe indique la chronologie de référence du PIB.

123

Tableau 1. Chronologies Production industrielle

Pays S C S C S C S

Canada Etats-Unis Japon Australie

Autriche Be I g i q u e Luxembourg Danemark Finlande France Allemagne Grèce Irlande Italie Pays-Bas Norvège (ind. man.) Norvège (p.i. totale) Portugal Espagne Suède Suisse Royaume-Uni Yougoslavie. 7/71, 3/73

Quatre grands Sept grands CEE OCDE-Europe Amérique du Nord

OCDE-Total

10159 1/60

11 160

9/60

(6160 12/60 12/60 12/60

3/60 6/60

1/60

1/60

1/60

(3161 (2161

T4/60 12/60)

(12160

(2161

(1 161

7/62) 12/61) 1/62

7/61 8/61

4/62

3/61

T2/61 (1 162

12/61 3/61

T4/61

3/61 12/61)

3/61 12/61)

12/61)

8/63 12/62 12/62

2/63 1/63 2/63

3/63 3/63 2/63

T2/63 9/62) 2/63 3/63 6/63

7/63 3/63

(T1/63 1/63 5/62

2/63 1/63 2/63 2/63

12/62

3/63

(5163 2/64 2/65

1/65 1/65 2/65

6/65 1/64 1/65 6/63

T3/64 9/63 3/64 (4165 4/65

(5165 1/65

T3/63) 5/65

11 164

2/64 (2164 2/64 3/64

(5163

(2164

10/64) 2/66 9/66

(1 165

10165 T2/66 3/65

2/66) (12165

12/65)

7/65 9/65) (7165 (7165 10164)

8/65)

12/65 10166

(1 1/67 (2167

7/66)

5/66 (T1/67 (2167

1/67 1/67)

10166

3/66 7/66 1/66) 4/66)

10166

3/66

S = Sommet conjoncturel. C = Creux conjoncturel. ( l = Points de retournement des cycles secondaires.

124

de référence, 1960-1984 totale

C S C S C S C S C S C

2/68 3/69 7/67 8/69 9/68) 6/70 1/68) 3/70

8/67 2/70 7/67 8/69 2/68 11/69

8/70 7/68 7/70 10/67 5/69 5/67 5/70 1/68 6/69 T3/67) T2/69 3/68) 1/69 5/67 3/70 11/68 8/69 4/69 7/71

12/69 8/68 2/70 2/68 7/70 T2/68 T2/70 8/67 6/69 2/68 (7169

4/67 3/70 6/67 7/69 5/67 3/70 5/67 3/70 7/67 3/69

5/67 1/69

10170 1 1 170 1/72 1/72

12/71 5/71 2/72 5/71 12/71 5/71 12/71 4/71 T1/72 4/72 12/71 11/71 8/72 3/71 9/71 1/72 T2/72 2/72 3/70).

1/72 8/71 1/72 1/72

1 1 170

12/71

1/74 9/73

1 1 173 1/74

4/74 12/73 8/74 1/74 7/74 7/74 8/73 9/73 T1/74 1/74 8/74 10174 15/74 1/74 8/74 6/74 T1/74 6/73 12/74

9/73 9/73 9/73 6/74 7/73

10175 3/75 3/75 6/75

10175 9/75 8/75 3/75 (9175 5/75 7/75 7/74 10175 5/75 8/75

(12175 1/75) 2/76 1/76

(1 176 T1/75 8/75 4/76

6175 4/75 7/75 7/75 3/75

(1 177

(1 177 (10176

(1 177 (10176

(6176 12/76) (1 177 13/77

(1 1/76

(12176 19/76 1/77) 8/76 (9177 (3177 6/76)

(T3/77

(1 177 (3177 (1 177 (1177

9/77)

7/77) 8/78)

121771 1/78)

4/77) 7/78 12/77) 3/78) 4/77]

12/77) 5/78) 5/78 5/77 8/78) 6/77) 6/78 T3/78)

2/78) 101771 2/78) 2/78)

9/79 3/79 2/80 19/79

12/79 12/79 12/79 10179 7/80 7/79 12/79 5/79 9/79 4/80

1 1 179 7/80 2/80 1/80 7/79

12/79 T1/80 6/79 3/79

1/80 1/80 1/80 1/80 3/79

(6180 (7180 6/81 9/80)

(1 181 (1 1/80

19/80

(12180

(8181

5/81 (7180

(8180

(7180

6/81) 7/81) 10/81) 5/81

2/82) 7/81)

12/81)

9/81)

3/82)

6/81)

1/81]

7/81)

12/82 1 1 182 2/83 1/83

12/82 12/82 12/82 10182 10182 8/82 12/82 5/83 12/82 6/83

1 1 182 1 1 182 10182 4/84 1/82

1 1 182 T4/82

2/84

1 1 182 1 1 182 1 1 182 1 1 182 12/82

10173 5/75 13/77 10177) 2/80 (9180 2/81) 11/82

125

GRAPHIOUE A

CYCLES DANS LA PRODUCTION INDUSTRIELLE ET LE PIB ccart en pourcentage de la tendance, c v s

- Production industrielle totale *-----.-Produit intérieur brut

10 Quatre grands pays européens 1 l0

" Total OCDE-Europe -

- 5 5 -

- -5 -5 -

I I I

- Sept grands pays A - T

- 5 5 -

-5 - Total OCDE moins États-Unis ~ V - "

T - 5 5 -

-5 - I A - Total OCDE -

- 5

-5 - -10 -10

I l I l I I I l I I I I I 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ' 1 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 74, 76 77 18 79 80 81 82 83 84 85 86

126

B. Choix des indicateurs

Une fois déterminée l'évolution cyclique fondamentale de la série de référence, l'étape suivante consiste à choisir des séries chronologiques dont les mouvements cycliques se produisent généralement en avance par rapport à ceux de la série de référence. Le choix de ces séries chronologiques se fait en fonction des critères suivants :

Pertinence :

i) Critère de vraisemblance économique -il doit y avoir une raison économique à l'avance observée pour que la série puisse être retenue comme indicateur ; Etendue de la couverture -les séries ayant une large couverture, c'est-à-dire celles qui sont le plus représentatives de l'activité écono- mique considérée, sont préférables aux séries de définition étroite ;

ii)

Comportement cyclique :

iii)

iv)

Longueur et homogénéité de l'avance de l'indicateur par rapport au cycle de référence aux points de retournement ; (( Conformité cyclique )) entre l'indicateur et la série de référence - si les profils cycliques sont fortement corrélés, l'indicateur permettra de prévoir non seulement l'imminence de points de retournement, mais aussi l'évolution sur l'ensemble du cycle ; Absence de cycles en plus ou en moins par comparaison avec la série de référence ; Degré de lissage - facilité avec laquelle un retournement cyclique de la série peut être distingué de ses mouvements irréguliers ;

v)

vil

Considérations pratiques :

viil

viii) ix)

x)

Fréquence de publication - les séries mensuelles sont préférables aux séries trimestrielles ; Absence de révisions excessives ; Ponctualité de la publication et facilité d'accès en vue de la collecte e t de la mise à jour des données ; Disponibilité d'une longue série chronologique sans ruptures.

Afin de déterminer dans quelle mesure les séries satisfont aux critères iii) à vil ci-dessus, deux analyses distinctes sont effectuées : une analyse des sommets et des creux et une analyse de corrélation.

127

Pour l'analyse des sommets et des creux, on calcule les grandeurs statistiques suivantes se rapportant au comportement de chacune des séries aux points de retournement du cycle : avances moyennes ou médianes, écart moyen par rapport à la médiane et nombre de cycles en plus ou en moins par rapport à la série de référence. En général, ces grandeurs ne sont pas significatives statistiquement au sens que l'on donne habituellement à ce terme, en raison du nombre limité de points de retournement qui se produisent au cours de la période examinée et du fait que la plupart des séries font apparaître des mouvements irréguliers et des sommets et creux doubles ou multiples. L'analyse des sommets et des creux laisse donc une large place à i'interprétation. L'analyse de corrélation sert à compléter l'analyse des sommets et des creux en ce qui concerne l'avance moyenne de l'indicateur et permet de voir dans quelle mesure les profils cycliques de l'indicateur et de la série de référence se ressemblent.

Certaines considérations pratiques - critères vii) à x ) - doivent aussi être prises en compte, si l'on veut pouvoir mettre à jour régulièrement le système d'indicateurs et l'utiliser pour l'analyse du cycle économique en cours. Ces considérations se rapportent à la collecte, à la mise à jour et au traitement des données, l'objectif étant de faire en sorte que l'indicateur composite final puisse être calculé rapidement et, autant que possible, automatiquement.

C. Indicateurs avancés

L'OCDE n'utilise pas un ensemble normalisé d'indicateurs avancés pour tous les pays car les structures économiques et les systèmes statistiques de ces derniers sont très différents. Les séries d'indicateurs avancés qui permettent bien de retracer et de prévoir les évolutions cycliques diffèrent d'un pays 6 l'autre et peuvent aussi ne pas être les mêmes d'une période à une autre.

Les différents domaines dans lesquels les séries d'indicateurs avancés sont choisies sont énumérés dans le tableau 2. Certains types de séries se retrouvent régulièrement dans les listes d'indicateurs avancés de différents pays. Là où elles sont disponibles, les séries tirées des enquêtes de conjoncture sont parmi les plus fréquemment utilisées. Ces séries sont fondées sur les prévisions des entreprises concernant la production, les entrées des carnets de commandes, le niveau des commandes, les stocks de produits finis et la situation économique générale. Les autres séries le plus souvent utilisées sont les séries monétaires et financières comme les cours des valeurs mobilières, la masse monétaire et les taux d'intérêt. Des séries se rapportant aux stocks et aux commandes, à la construction, aux ventes au détail, aux prix et aux échanges extérieurs sont aussi utilisées dans bien des cas. Plusieurs séries, comme les stocks de produits finis, les taux d'intérêt et les

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Tableau 2. Indicateurs avancés utilisés dans le système de l'OCDE

Production, stocks et commandes Production industrielle dans

Commandes Stocks - matières premières

- produits finis - produits importés

Ratios : stocks/livraisons Construction, ventes et

commerce Permis de construire Mises en chantier Ventes ou immatriculations de

Ventes de détail Population active Ratio emplois nouveaux/empioi Licenciementsldemandes initiales

Offres d'emplois Durée du travail Prix, coûts et profits Salaires et traitements par unité

produite Indices de prix Profits, mouvements de capitaux,

acquisition nette d'actifs financiers

Situation monétaire et financière Réserves de change Dépôts Crédit Ratios : prêts/dépÔts Masse monétaire Taux d'intérêt Cours des valeurs mobilières Création de sociétés Echanges extérieurs Exportations totales Composantes des exportations Solde commercial Termes de l'échange Enquêtes de conjoncture Situation générale Production Entrées en carnets de

Carnets de commandes/ventes Stocks de matières premières Stocks de produits finis Utilisation des capacités Goulets d'étranglement Emploi Prix

certaines branches

véhicules à moteur

assuranceîhômage

commandes/nouvelles comm.

1 1 1 1

1

1 1 1

1

1

1

1 1

1 1 1

1 1 1 1 1 1

1 1 1 1 1

1 1 1

1 1 1 1

1 1

1 1

1

1 1 1

1 1

1 1 1 1 1

1 1

1

1 1 2

2

1

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 3 1 1 1 1 1 1 1

2

1 1 1 1

1 1 1 2 1 1 1

1 1 1 1 1

1 1 1 1

1 1 1

1 1 1 1

1 1

1 1

1 2

1 1

2 1

1 1

1 1

1 1 1

1

1 1 1 1 1 1

1 1 1

1

1 1

1 1 1 1 1

1 1 1 1 1 1 1 2 1

1 1 1 1 1

2 1

1

1 1

1

2

1

1 1 1

1

1 1 1

5 4 2 4 1 1

3 6

5 5

1

2 1 2

3 6

2

2 2 4 1

17 14 12 1

1 2 1 a

6 15

11 11 3

10 2 2 3 1

5 2 1 9 Activité économique a l'étranger 1

INDICATEURS 12 9 11 8 9 7 9 1 0 1 1 9 2 9 9 7 11 11 6 7 12 7 10 4 1 9 0

129

prix, doivent être inversées si l'on veut obtenir une corrélation positive avec la série de référence.

D. Point de retournement et estimation de la tendance

Comme la plupart des autres systèmes de ce type, le système d'indicateurs avancés de l'OCDE repose sur l'approche du cycle de croissance )) ou de l'a écart par rapport à la tendance B. Cette approche se justifie par le fait que des similitudes cycliques essentielles entre des séries peuvent être masquées par des tendances a long terme différentes. II est donc essentiel de procéder à une estimation de la tendance pour détecter les mouvements cycliques et pour identifier les points de retournement.

La méthode d'estimation de la tendance adoptée par l'OCDE est une version modifiée de la méthode Phase-Average Trend (PAT) (tendance des moyennes de phase), mise au point par le National Bureau of Economic Research (NBER) des Etats-Unis'. Cette méthode a été concue dans le but de séparer les tendances 5 long terme des cycles à moyen terme, ces derniers étant définis par les paramètres du programme Bry-Boschan2 pour la détermination des points de retournement du cycle.

Pour estimer la tendance d'une série à partir de la méthode des moyennes de phase, il faut tout d'abord diviser cette série en plusieurs phases, définies par le nombre de mois entre deux points de retournement successifs. On calcule ensuite les moyennes des valeurs observées durant chaque phase et on utilise ces moyennes de phase pour construire une moyenne mobile sur trois périodes. Les valeurs obtenues 6 l'aide de la moyenne mobile sont assignées au point médian de la période de trois phases - désignée sous le nom de ((triplet )) - à laquelle elles se rapportent. La tendance est alors obtenue en calculant la pente de la courbe reliant les points médians des triplets successifs et corrigée pour que son niveau soit comparable à celui des données brutes. La tendance est extrapolée jusqu'à la fin de la série en prolongeant une courbe log-linéaire 5 partir du point médian du dernier triplet. La pente de cette courbe est calculée de manière 6 passer au milieu des données brutes.

II convient de noter que l'estimation des dates des sommets et des creux est un élément essentiel de la méthode PAT. Les premières estimations sont effectuées a l'aide du programme Bry-Boschan, qui commence par calculer une estimation de la tendance en moyenne mobile pour identifier les points de retournement. Ce programme exécute ensuite une série de tests sur les écarts par rapport à cette première estimation de la tendance, de manière à éliminer les valeurs extrêmes et les points de retournement qui semblent trop proches les uns des autres ; le programme

130

Bry-Boschan spécifie une durée minimum de cinq mois pour une phase et de quinze mois pour un cycle. Ces opérations sont appliquées à diverses courbes lissées dans le but d'identifier les points de retournement qui coïncident de plus en plus précisément avec les variations observées dans la série d'origine. Enfin, on recherche dans la série d'origine les points de retournement se trouvant à moins de cinq mois de part et d'autre de ceux qui ont été identifiés lors de l'opération précédente. Les points ainsi obtenus sont considérés comme les points de retournement préliminaires.

Le principal inconvénient du programme Bry-Boschan est qu'il a tendance à détecter un trop grand nombre de points de retournement, d'où une variabilité excessive de la tendance à long terme : des fluctuations relativement mineures peuvent être prises en compte par ce programme et se voir attribuer le même poids que des cycles plus importants. Les points de retournement finalement retenus pour calculer la tendance sont choisis en fonction des rapports entre les variables utilisées dans le système d'indicateurs. En d'autres termes, on veille a sélectionner les points de retournement du cycle qui correspondent à la chronologie de référence, de manière à ce que l'estimation de la tendance de chaque variable soit faite dans les mêmes conditions que celles des autres indicateurs et de la série de référence elle-même. Les mêmes remarques sont valables pour l'estimation de la tendance de la série de référence : dans ce cas, le point le plus important est la concordance entre les points de retournement choisis pour un pays donné et ceux des vingt-et-un autres pays couverts par le système.

E. Indicateurs composites

Après avoir choisi un ensemble d'indicateurs avancés, il faut combiner ces derniers en un indicateur composite unique pour chaque pays. L'objet de cette opération est de réduire les risques de signaux erronés, et d'obtenir un indicateur avancé ayant un plus grand pouvoir de prévision et de détection que ses composantes prises individuellement.

La raison pour laquelle un groupe d'indicateurs combinés en un indicateur composite unique est, en principe, plus fiable dans le temps que l'une quelconque de ses composantes prise individuellement tient à la nature et aux causes des cycles économiques. Chaque cycle a ses caractéristiques propres mais a aussi certains traits en commun avec d'autres cycles. En revanche, aucune cause ne peut expliquer à elle seule les fluctuations cycliques de l'activité totale au cours d'une période donnée. La validité de chaque indicateur dépend donc des causes du cycle considéré. Certains indicateurs sont plus fiables dans un type de cycle, et d'autres dans un type de cycle différent. II est donc nécessaire de disposer de signaux correspondant aux

131

nombreuses causes possibles des fluctuations cycliques - c'est-à-dire, d'utiliser tous les indicateurs potentiels simultanément.

La combinaison de différentes séries pour obtenir l'indicateur composite se fait en plusieurs étapes. Tout d'abord, les séries corrigées de la tendance sont toutes converties en séries mensuelles. En effet, si la plupart des indicateurs utilisés dans le système de l'OCDE sont des séries mensuelles, on est parfois obligé de se contenter de données trimestrielles. Celles-ci sont donc converties en séries mensuelles par interpolation linéaire.

Dans un deuxième temps, il faut veiller à ce que toutes les séries prises en compte soient uniformément lissées, afin d'éviter que les variations de l'indicateur composite d'un mois sur l'autre soient indûment influencées par des mouvements irréguliers de l'une ou l'autre des séries d'indicateurs. L'OCDE utilise à cette fin la moyenne mobile MCD ((( months for cyclical dominance D ) ~ . Cette méthode assure un lissage à peu près uniforme de toutes les séries, de sorte que les variations de chacune d'entre elles d'un mois sur l'autre ont plus de chance d'être dues à des mouvements cycliques qu'à des mouvements irréguliers.

En troisième lieu, il faut normaliser les séries de manière que leurs mouvements cycliques aient la même amplitude, faute de quoi celles qui ont des amplitudes cycliques particulièrement marquées auraient un poids excessif dans l'indicateur composite. La méthode utilisée à cette fin consiste, pour chaque série élémentaire, à soustraire la moyenne et à diviser le chiffre obtenu par la moyenne des valeurs absolues des écarts par rapport à la moyenne. On ajoute ensuite 100 aux séries normalisées pour les exprimer sous forme d'indice.

Enfin, il peut parfois se révéler nécessaire d'avancer ou de retarder certains indicateurs. Dans le système de l'OCDE, cette opération ne se fait que dans un seul cas, lorsque les indicateurs choisis pour un pays donné tombent dans deux groupes distincts d'indicateurs (( plus avancés )) et ((moins avancés D. La combinaison de ces deux types d'indicateurs a donné des résultats peu satisfaisants en raison de l'interférence entre les deux cycles. Une meilleure synchronisation a été obtenue en retardant le groupe d'indicateurs (( plus longs ».

Les séries d'indicateurs ayant été corrigés de la tendance, converties en séries mensuelles, lissées, normalisées et, éventuellement, décalées afin d'en améliorer la synchronisation, elles sont prêtes 5 être combinées en un indicateur composite unique. A ce stade, il serait possible d'assigner des poids différents aux séries élémentaires selon, par exemple, qu'elles ont permis de prévoir et de suivre plus ou moins bien les cycles dans le passé ou qu'elles sont plus ou moins sujettes à révision. Dans le système de l'OCDE, le même poids est presque toujours assigné aux différentes séries pour obtenir l'indice composite de chaque pays ; cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de pondération dans le système de l'OCDE, car l'attribution de

132

coefficients identiques implique, par défaut, un jugement quant aux coefficients de pondération appropriés, et la normalisation représente elle-même un système de pondération à rebours. Toutefois, lorsque les indicateurs composites de chaque pays sont combinés en indicateurs pour des groupes de pays, chaque indicateur composite se voit assigner le coefficient de pondération utilisé pour calculer l'indice de la production industrielle totale de chaque groupe.

II. VALIDITÉ ET POUVOIR DE PRÉVISION

La validité des indicateurs avancés peut être évaluée de différentes manières. On peut par exemple examiner le comportement des indicateurs par rapport aux points de retournement du cycle dans la série de référence. La prévision des points de retournement constitue l'un des principaux objectifs du système d'indicateurs avancés, car la détermination de la date de ces points constitue l'un des aspects les plus hasardeux du travail de prévision économique. Cependant, le système d'indicateurs avancés de l'OCDE est destiné non seulement à détecter les points de retournement à l'avance, mais aussi à donner des informations sur le rythme et l'amplitude probables des mouvements de la série de référence. II est donc également utile d'examiner la concordance générale )> entre les indicateurs composites et la série de référence 5 tous les stades du cycle.

S'agissant de l'évaluation des indicateurs avancés, il convient de noter que certaines des séries élémentaires peuvent ne pas être disponibles ou n'être que provisoires pour la période en cours, de sorte que les séries composites sont fondées sur un ensemble d'indicateurs incomplet ou sujet à révision. Dans le système de l'OCDE, les indicateurs composites sont publiés, pour chaque pays, une fois qu'au moins 40 pour cent des séries élémentaires sont disponibles, et pour chaque groupe de pays, une fois que 60 pour cent des indicateurs élémentaires pondérés par le poids de chaque pays sont disponibles. On verra dans la section qui suit les résultats obtenus dans le passé à l'aide des indicateurs de l'OCDE, avec des séries complètes aussi bien pour chaque pays que pour les groupes de pays. Toutefois, ce type d'analyse tend 5 surestimer quelque peu leur validité pour la période en cours qui, cela va de soi, est justement celle pour laquelle ils présentent potentiellement le plus d'intérêt du point de vue de la prévision et de l'analyse économique. C'est pourquoi l'examen des résultats obtenus dans le passé sera suivi d'une évaluation de la validité des indicateurs lorsqu'ils sont fondés sur des ensembles de données incomplets ou provisoires.

133

A. Résultats obtenus dans le passé

Date de début.

Année

Le tableau 3 indique les résultats obtenus 6 l'aide des indicateurs composites avancés pour l'ensemble des pays Membres couverts par le système de l'OCDE. Afin de donner une idée de leur validité aux points de retournement, le tableau reproduit le nombre de cycles en plus ou en moins observés dans les indicateurs, et les avances

196û-1985

Corrélation R2

absolu Mois de moyen déca-

m 6 di an e

Cycle en plus (XI ou en

retour-

Tableau 3. Récapitulation des résultats obtenus dans le passé à l'aide des indicateurs avancés

516 14/16

516 15/16 416 14/16

516 10112 212 9/10 212 919 112 9/11 112 718 212 12/12 112 9/10 - 819

212 9/10 515 14/15 414 10111 212 11/11 314 719 012 417 012 10112 112 9/11 212 819 - l O / l O

516 13/15

414 12/12 818 17/17 314 11/12 212 10/10 416 14/16

618 15/17

I Analyse des points de retournement 1 Concordance générale

3.8 -6

2.9 -6 2.8 -6 3.4 -7 2.8 -6 2.6 -7 4.9 -6 3.6 -9 2.8 -7 2.0 -8 3.3 -8 2.1 -5

3.8 -6

2.5 -6 3.9 -6 3.9 -6 2.9 -1 4.3 -6 5.1 -8 5.6 -12 5.0 -11 4.8 -6

2.6 -8 1.6 -6 2.5 3.3 -7 3.3 -6

-

1.9 -6

l x

l x l x l m

l m

I i nement I I

-6 -6 -6 -5 -4 -5 -7 -6 -7 -7 -5 -7 -9 -4 -5

-5 -5 -5

- Canada 55 Etats-Unis 55 Japon 60 Australie 66 Autriche 63 Belgique 66 Luxembourg 62 Danemark 55 Finlande 55 France 63 Allemagne , 62 Grèce , 63 Irlande 67 Italie 63 Pays-Bas 62 Norvège 71 Portugal 70 Espagne 64 Suède 60 Suisse 66 Royaume-Uni 59 Yougoslavie 61

Quatre grands 63 Sept grands 60 CEE 63 OCDE-Europe 63 Amérique du Nord 55

OCDE-Total 60

l m

l x

'h m

-11 -9 -10 -9 -3 -7 -4 -6 -5 -3 -2 -2 4 7 - 4 4 -7 -9 -9 -6 -5 -6 -11 -5 -5 -10 -6 -8 -8 -6 -7 -7 -5 -6 -7 -9 -8 -6 -5 -5 -3 -6 -4 -10 -7 -8 -5 -4 -4 -3 O -1 -9 -8 -8 -4 -12 9 -10 -15 -12 -17 -10 -13 -8 -4 -6

0.88

0.87

0.82 0.75 0.70 0.85 0.77 0.81

0.85

0.85

0.88 0.80

o.ai 0.84

0.88 0.75

0.79 0.81 0.80 0.77 0.75 0.73

0.92 0.94 0.93 0.94 0.86

0.94 ~~

1. Avance (-1. Source: OCDE (1 9871, OECD Leading Indicamn and Business Cvcies in idember Couniries 1960.1985, OCDE Pi€, Sources et Méthodes.

134

médianes aux sommets, aux creux, et à tous les points de retournement, ainsi que l'écart moyen absolu par rapport à la médiane. La médiane, et non la moyenne, est généralement utilisée dans ce type d'analyse car on ne dispose que d'un nombre relativement restreint d'observations - 8 ou 9 seulement pour certains pays. On peut considérer que ces mesures sont fiables si les cycles sont bien visibles et s'il n'y a pas trop de variations irrégulières. Toutefois, lorsque le cycle comporte deux sommets, le choix d'une date plutôt que l'autre peut sensiblement modifier les résultats. Le fait de classer les cycles en deux catégories (important ou secondaire) peut donner aux indicateurs une fausse apparence d'exactitude, et c'est pour cette raison que le tableau 3 indique aussi dans quelle proportion la totalité des points de retournement ont été prévus depuis 1960. Ces chiffres doivent être interprétés avec prudence dans la mesure où un cycle en plus dans l'indicateur composite n'est pas pénalisé, alors qu'un cycle en moins est pénalisé deux fois - au moment du sommet et au moment du creux.

II est également souhaitable que la moyenne des écarts absolus par rapport à la médiane ne soit pas trop importante en elle-même et par comparaison avec la médiane. Si la distribution des avances autour de la médiane était normale (ce qu'elle n'est pas), l'avance de l'indicateur aux points de retournement ne serait sans doute nulle qu'une fois sur 40 au maximum, tant que l'avance médiane est 6 peu près deux fois plus importante que l'écart moyen. Cette condition est remplie pour la plupart des pays à l'exception de l'Australie, du Danemark, de l'Espagne, de l'Italie, de la Norvège, du Portugal, de la Suède et de la Yougoslavie. II n'y a que le Portugal pour lequel l'écart moyen est supérieur à l'avance médiane.

Pour évaluer la concordance globale des résultats obtenus, on examine les corrélations entre les indicateurs avancés, lissés et décalés, et la série de référence. Le nombre de mois de décalage pour lequel la valeur de R2 est la plus élevée donne une idée de l'avance moyenne de l'indicateur par rapport à la série de référence, et la valeur du coefficient de corrélation indique le degré de similitude entre les profils cycliques de l'indicateur composite et de la série de référence. Toutefois, cette méthode comporte certaines limites. Premièrement, elle ne permet de mesurer que la relation linéaire entre les variables et, deuxièmement, la présence de valeurs extrêmes peut influer sur l'estimation du coefficient de corrélation. Néanmoins, ce dernier problème est généralement résolu par l'utilisation de séries lissées selon la méthode MCD dans le calcul des coefficients de corrélation.

Le tableau 3 montre que, d'une manière générale, les résultats obtenus à l'aide des indicateurs composites, aussi bien aux points de retournement que du point de vue de la concordance générale des courbes, sont assez satisfaisants. Dans un petit nombre de cas, l'indicateur composite ne rend pas du tout compte d'une fluctuation cyclique de la série de référence. Le cycle secondaire de 1963- 1964 aux Etats-Unis

135

est l'exemple le plus notable de ce genre de situation où l'indicateur composite ne permet pas de mettre en évidence un cycle qui apparaît dans la série de référence. Les coefficients de corrélation, même s'ils ne donnent qu'une idée approximative de la concordance globale des séries, sont néanmoins élevés pour tous les groupes de pays et pour un certain nombre des grands pays, ainsi que pour certains des petits pays.

L'avance moyenne de l'indicateur composite, mesurée par le décalage auquel la corrélation est la plus étroite, ne doit pas être trop différente du décalage médian à tous les points de retournement, si l'on veut que l'indicateur composite donne des informations fiables sur les points de retournement 6 venir ainsi que sur l'évolution de la série de référence. Cette différence est de quatre mois pour l'Australie et le Canada, et de trois mois pour la Belgique, mais deux mois ou moins dans les autres cas. Pour ce qui est de l'Australie, il semble y avoir une différence réelle entre la concordance des points de retournement et la concordance générale.

Dans le passé, les indicateurs composites de la plupart des pays ont devancé la série de référence d'au moins six mois, sur la base des deux mesures. La seule exception est le Portugal, où l'avance n'a été que d'un mois. L'avance moyenne des indicateurs composites est assez longue pour certains pays, notamment la Finlande, la Suisse et le Royaume-Uni. Cependant, en ce qui concerne ces pays et certains autres, on peut fort bien calculer des indicateurs composites avancés plus longs et plus courts, et lors de la recombinaison de ces indicateurs sous la forme d'un indicateur total, l'avance pourrait être réduite pour gagner en précision et en exactitude.

B. Validité des indicateurs pour la période en cours

Lorsqu'un indicateur composite est publié pour la première fois, il arrive qu'il ne soit fondé que sur 40 pour cent des séries qui le composent normalement et que certaines ou la totalité de celles-ci aient un caractère préliminaire et soient donc sujettes à des révisions ultérieures. De plus, l'estimation de la tendance utilisée pour corriger les séries se trouvera modifiée, assez peu en général, à mesure que de nouvelles données seront prises en compte pour la période suivant le dernier point de retournement. Quelle est, par conséquent, la validité des indicateurs composites lors de leur première publication ?

Le tableau 4 montre l'ampleur moyenne des révisions apportées aux pourcen- tages de variation d'un mois sur l'autre des indicateurs avancés de l'OCDE au cours de la période de 34 mois qui s'est écoulée entre août 1983 et juin 1986. L'importance des révisions apportées aux premières, deuxièmes et troisièmes

136

Tableau 4. Révisions apportées aux pourcentages de variation d'un mois sur l'autre des indicateurs avancés de l'OCDE - août 1983-juin 1986

Première estimation

Révision Moyenne moyenne

absolue

Canada Etats-Unis Japon Australie Autriche Belgique Luxembourg Danemark Finlande France Allemagne Grèce Irlande Italie Pays-Bas Norvège Portugal Espagne Suède Suisse Royaume-Uni Yougoslavie

OCDE-Europe Amérique du Nord

OCDE-Total

-0.1 0.4 0.1 0.4

4 . 1 0.5 0.0 o. 1 o. 1 0.4 o. 1 0.4 o. 1 0.4 0.0 0.4

4 . 1 0.4 4 . 2 0.5

0.0 0.2 0.0 0.4

-0.1 0.3 0.0 0.4 0.0 0.4 0.0 0.2 0.3 0.4 0.1 0.7

4 . 1 0.3 4 . 2 0.4

0.0 0.3 0.0 0.6

0.0 0.2 0.1 0.4

0.0 0.2

Deuxième estimation

Révision Moyenne moyenne

absolue

4 . 1 0.3 0.0 0.3

-0.1 0.4 0.0 o. 1

4 . 1 0.2 0.0 0.2 o. 1 0.2

4 . 1 0.3 0.0 0.4 o. 1 0.5 o. 1 0.2 0.0 0.4 0.0 0.2 0.0 0.2 0.0 0.2 0.0 0.2 o. 1 0.4

-0.1 0.4 0.0 0.2 0.0 0.3

4 . 1 0.3 4 . 1 0.5

0.0 0.1 0.0 0.2

0.0 o. 1

Troisième estimation

Révision Moyenne moyenne

absolue

0.0 0.2 0.0 o. 1 0.0 0.2 0.0 o. 1 0.0 0.1 0.0 o. 1 0.0 0.2 0.0 0.2

-0.1 0.3 o. 1 0.3 0.0 o. 1 0.0 0.4 0.0 0.2 0.0 0.2 0.0 o. 1 0.0 0.2 0.0 0.2

-0.1 0.3 0.0 0.2 0.0 o. 1 0.0 0.3 0.1 0.2

0.0 0.1 0.0 o. 1

0.0 o. 1

estimations de l'indicateur composite de chaque pays est mesurée de deux manières. La première mesure - moyenne arithmétique des révisions - donne des résultats assez rassurants. Elle ne met en évidence aucun biais. Les révisions sont assez faibles, les valeurs négatives sont aussi nombreuses que les valeurs positives, et leur importance diminue entre la première et la troisième estimation. La deuxième mesure est la révision moyenne absolue, c'est-à-dire la moyenne des révisions quel que soit leur signe. Les révisions qui interviennent entre la première et la deuxième estimation sont de l'ordre de O. 1 5 0.4 point pour tous les groupes de pays et tous les pays à l'exception du Japon, de la France, de l'Espagne et de la Yougoslavie. Les résultats obtenus sont meilleurs en ce qui concerne la deuxième estimation, mais des

137

révisions supérieures à 0.4 point sont encore observées dans le cas de la France et de la Yougoslavie. La troisième estimation donne des résultats nettement plus satisfaisants avec des révisions de 0.1 point pour tous les groupes de pays, la plupart des pays se situant dans la fourchette de O. 1 à 0.2 point et aucun pays ne dépassant 0.4 point.

Ces révisions prouvent qu'il serait sans doute risqué de tirer des conclusions sur les points de retournement ou même sur les tendances en se fondant sur les chiffres d'un ou deux mois. Pour évaluer la fiabilité, sur une plus longue période, des indicateurs composites lorsqu'ils sont fondés sur un ensemble de données incomplet, on a procédé à une simulation dans laquelle les indicateurs composites ont été calculés pour neuf pays en utilisant uniquement les séries élémentaires qui sont généralement disponibles dans chacun des pays considérés lorsque les indicateurs sont publiés pour la première fois. Les mêmes calculs ont été effectués pour trois groupes de pays, sur la base d'ensembles de données incomplets et d'ensembles de pays incomplets. On obtient de la sorte davantage d'informations sur la fiabilité des indicateurs composites incomplets lors de leur première publication, en ce qui concerne aussi bien la prévision des points de retournement que l'évolution sur l'ensemble du cycle.

Les graphiques B 6 M retracent l'évolution des indicateurs composites incomplets, des versions finales et des séries de références. Le tableau 5 indique la corrélation entre les différentes versions des indicateurs composites et la série de

Tableau 5. Résultats obtenus à l'aide de l'indicateur composite incomplet et de l'indicateur composite final

Etats-Unis Japon Belgique France Allemagne Italie Pays-Bas Suisse Royaume-Uni

OCDE-Europe Amérique du Nord

Période couverte

1959-sept. 1986 1960-sept. 1986 1966-juill. 1986 1967-août 1986 1963-août 1986 1963-juil. 1986 1971-août 1986 1967-juin 1986 1977-août 1986

1967-août 1986 1955-sept. 1986

OCDE-Total 1963-août 1986

Indicateur composite final

Corrélation Décalaqe R2

-7 0.86 -6 0.86 -6 0.81 -7 0.73 -8 0.88 -6 0.71 -6 0.84 -1 1 0.72 -9 0.90

-7 0.90 -6 0.86

-7 0.93

Indicateur composite incomplet

Corrélation Décalage R2

-6 0.84 -6 0.80 -6 0.82 4 0.74 -8 0.88 -5 0.60 -7 0.87 -1 1 0.70 -9 0.87

-7 0.85 -6 0.86

-7 0.90

138

GRAPHIQUE B

COMPARAISON ENTRE LA SÉRIE DE RÉFERENCE L'INDICATEUR FINAL ET L'INDICATEUR INCOMPLET - Série de référence ---- Indicateurfmal ....-..*-- indicateur incomplet

États-Unis 1 1 0 -

1 0 5 -

1 O0

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

GRAPHIûUE C

Japon

- 1.10 ;.

GRAPHIQUE D

Belgique

65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86

139

GRAPHIûUE E

COMPARAISON ENTRE LA SÉRIE DE RÉFÉRENCE L'INDICATEUR FINAL ET L'INDICATEUR INCOMPLET

115

110

- Série de référence ---- Indicateur final -.-------- Indicateur incomplet

- - 115

- - 110

France

140

1.10 1

O90

1 1 5

GRAPHIQUE H

COMPARAISON ENTRE LA SÉRIE DE RÉFÉRENCE L’INDICATEUR FINAL ET L’INDICATEUR INCQMPLET

- Série de r é f h n c e ---- Indicateur final ...---.... indicateur incomplet

Pays-Bas

- - O90 -- GRAPHIQUE I -- --

Suisse -- - - 1 1 5

-

4 1.10

0.85 ’ ’ I I I I I I I I t t 1 i I I I I 1 1 1 65 66 67 88 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86

141

GRAPHIQUE K

COMPARAISON ENTRE LA SÉRIE DE RÉFÉRENCE L'INDICATEUR FINAL ET L'INDICATEUR INCOMPLET - Série de référence ---- Indicateur final .....-.... Indicateur incomplet

O90 - O90 -

- GRAPHIQUE L -

105 -

- 0 9 5

GRAPHIOUE M

I I 1 1 1 1 1 1 085

référence afin de donner une idée de leur validité du point de vue aussi bien de leur avance aux points de retournement que de leur concordance globale. D'une manière générale, il ne semble pas y avoir d'écart important entre les différentes versions des indicateurs composites. Pour ce qui est de l'avance moyenne, la différence est d'un mois au maximum. La concordance générale, mesurée par le coefficient de corrélation, est tout à fait comparable pour les différentes versions des indicateurs composites sauf dans le cas de l'Italie. Pour ce pays, la différence est due en partie au fait que les premières séries élémentaires disponibles ont un coefficient de corrélation plus faible que la moyenne. D'autres informations sur la fiabilité des indicateurs composites incomplets sont présentées dans les tableaux 6 et 7.

Le tableau 6 indique les révisions apportées aux pourcentages de variation d'un mois sur l'autre entre les indicateurs composites finals et les indicateurs incomplets. La mesure utilisée est la révision moyenne absolue. Celle-ci est de l'ordre de O. 1 à 0.2 point pour tous les pays et groupes de pays, 6 l'exception du Royaume-Uni. La révision moyenne la plus importante (0.3 point) observée dans le cas du Royaume-Uni peut s'expliquer par le fait que la moitié seulement des séries élémentaires est utilisée dans l'indicateur incomplet, ainsi que par le délai plus court dont on dispose pour l'évaluation. La distribution des révisions en fonction de leur importance montre qu'environ 70 à 95 pour cent d'entre elles sont inférieures à 0.2 point pour tous les pays et groupes de pays sauf, là encore, dans le cas du Royaume-Uni.

OCDE-Total 1963-août 1986

Tableau 6. Révisions apportées aux pourcentages de variation d'un mois sur l'autre entre l'indicateur composite incomplet et final

o. 1 96.4 3.2 0.4

Etats-Unis Japon Belgique France Allemagne Italie Pays-Bas Suisse Royaume-Uni

OCDE-Europe Amérique du Nord

Période couverte

1959-sept. 1986 1960-sept. 1986 1966-juil. 1986 1967-août 1986 1963-août 1986 1963-juil. 1986 1971-août 1986 1967-juin 1986 1977-août 1986

Révision moyenne absolue

0.2 0.2 o. 1 0.1 o. 1 0.2 o. 1 o. 1 0.3

I Pourcentage de révisions

de 0.2 ou moins de 0.3 à 0.5

74.3 20.5 5.2 67.3 26.7 6.4 71.6 24.7 3.7 94.1 5.9 0.0

71.8 21.7 6.5 97.9 2.1 0.0 88.3 11.7 q.0 43.9 40.3 15.8

de 0.6 ou plus

89.3 9.3 1.4

3.0 0.4 21.4 5.8

1967-août 1986 1955-sept. 1986

143

Tableau 7. Fréquence des changements de signe du taux de croissance' entre l'indicateur composite incomplet et final

Plus de ? 1 point Période couverte

Plus de ? 2 points

Etats-Unis Japon Belgique France Allemagne Italie Pays-Bas Suisse Royaume-Uni

OCDE Europe Amérique du Nord

OCDE Total

1959-sept. 1986 1960-sept. 1986 1966-juil. 1986 1967-août 1986 1963-août 1986 1963-juil. 1986 197 1 -août 1 986 1967-juin 1986 1977-août 1986

1967-août 1986 1955-sept. 1986

1963-août 1986

1. Variations sur six mois au taux annuel

Fi

Toutes différences

faleur absolue Pourcentage

16 4.9 24 7.6 26 10.7 10 4.2 18 6.5 14 5.1 7 3.7

13 5.6 18 16.7

15 6.5 17 5.2

8 2.8

uence des changements de signe

Principales différences

13 70 21

3 9

10 O

10 14

7 14

1

4.0 6.3 8.6 1.3 3.2 3.6 0.0 4.3

13.0

3.0 4.3

0.4

7 2.1 13 4.1 8 3.3 O 0.0 1 0.4 7 2.5 O 0.0 7 3.0 9 8.3

3 1.3 8 2.4

O 0.0

Les révisions importantes, supérieures à 0.5 point sont assez rares. Dans le cas de la France, des Pays-Bas et de la Suisse, aucune révision ne dépasse cette valeur, et seulement 0.4 pour cent des révisions concernant les pays européens de l'OCDE et la totalité des pays de l'OCDE sont supérieures à 0.5 point.

Le tableau 7 indique la fréquence des changements de signe du taux de croissance, mesurée par les variations sur six mois au taux annuel, entre l'indicateur composite final et l'indicateur incomplet. Le changement de signe est donné à la fois pour toutes les différences et pour les différences les plus importantes. Deux critères sont utilisés pour définir les différences les plus importantes : dans un cas, on ne tient compte des changements de signe que lorsque les différences entre l'indicateur composite final et l'indicateur incomplet sont supérieures à f 1 point, alors que dans l'autre cas, il faut que ces différences soient supérieures à k 2 points.

La fréquence des changements de signe de toutes les différences est de l'ordre de 3 a 6.5 pour cent pour tous les groupes de pays et tous les pays, 6 l'exception du Japon, de la Belgique et du Royaume-Uni. Le Japon dépasse légèrement cette fourchette, avec 7.6 pour cent, et la Belgique atteint le chiffre relativement élevé de 10.7 pour cent. Seul le Royaume-Uni, avec 16.7 pour cent, atteint un pourcentage très élevé. Cela peut toutefois s'expliquer par les mêmes raisons que celles qui ont été exposées à propos de l'importance de la révision moyenne des indicateurs pour

144

le Royaume-Uni. Pour des différences supérieures à 2 1 point, les résultats sont meilleurs. La fréquence est réduite de 1 à 3 points pour tous les pays et groupes de pays. La fréquence des différences supérieures à -+ 2 points est beaucoup plus faible, avec des chiffres de l'ordre de O 5 4 pour cent pour tous les pays et groupes de pays, à l'exception du Royaume-Uni. Elle est nulle dans le cas de la France, des Pays-Bas et de l'ensemble des pays de l'OCDE, et elle est proche de zéro dans le cas de l'Allemagne (0.4 pour cent).

Ces tests prouvent que, dès leur première publication, les indicateurs incomplets donnent des informations qui, dans la plupart des cas, ne sont pas révisés par la suite, et cela en ce qui concerne aussi bien la date des points de retournement que l'évolution sur l'ensemble du cycle.

C. Prévision de points de retournement

Cette analyse de la validité passée et présente des indicateurs composites avancés est assez rassurante, mais il n'en reste pas moins qu'il serait imprudent de trop se fier à des chiffres d'un ou deux mois. La présente section examine de quelle manière les indicateurs composites peuvent être utilisés pour prévoir un point de retournement. Les mesures concernant l'avance moyenne et la variabilité de l'avance des indicateurs composites ne donnent qu'une idée générale de la question. Etant donné qu'il est difficile de détecter un point de retournement à l'avance, 5 l'aide du seul indicateur composite, on utilise généralement à cette fin plusieurs autres indicateurs qui en sont dérivés. II s'agit des indicateurs suivants :

le pourcentage de variation sur un mois de l'indice composite avancé corrigé de l'amplitude ; le pourcentage de variation sur six mois, en taux annuel, de l'indicateur composite avancé corrigé de l'amplitude et de la série de référence elle-même ;

- l'((indicateur de pression simple)), qui est le rapport de l'indicateur composite avancé à la série de référence ;

- I'« indicateur de pression des pourcentages de variation D, qui est obtenu en exprimant les pourcentages de variation sur six mois de l'indicateur composite avancé et de la série de référence sous la forme de différences par rapport à 1 O0 pour cent (de manière à tenir compte des problèmes de discontinuité causés par les changements de signe et les divisions par zéro) et en en calculant le rapport.

Toutes ces mesures signalent à l'avance l'approche de points de retournement du cycle. Les pourcentages de variation mettent en évidence les points de retournement environ six mois à l'avance si les cycles sont symétriques, réguliers et

-

-

145

se comportent normalement, mais ne peuvent pas le faire lorsque la série d'origine comporte des cycles asymétriques et des cycles secondaires. l'indicateur de pression simple accroît d'environ 50 pour cent l'avance de l'indicateur composite, et permet de voir dans quelle mesure celui-ci surestime la série de référence. L'indicateur de pression des pourcentages de variation combine les effets des séries de pourcentages de variation et de l'indicateur de pression simple.

Les graphiques N à O montrent l'évolution de ces divers indicateurs (a l'exception des variations sur un mois) pour les principaux groupes de pays de l'OCDE et le Japon, qui est traité comme un groupe de pays à lui seul. Les indicateurs composites avancés corrigés de la tendance et la série de référence sont également représentés.

La méthode généralement utilisée pour décider si un sommet (creux) de la série de référence s'est produit consiste à examiner l'indicateur composite afin de voir s'il s'est situé au-dessus (au-dessous) de son dernier sommet (creux) pendant un certain nombre de mois. Cette méthode donne de bons résultats si l'indicateur composite est lissé et ne fait pas l'objet d'importantes révisions. En revanche, les révisions et les fluctuations aléatoires influent sur l'indicateur composite. Afin d'atténuer autant que possible ce problème, les règles ci-après ont été adoptées pour calculer les signaux du cycle de croissance à l'aide des indicateurs décrits plus haut. Pour la série de pourcentages de variation sur six mois, de même que pour les indicateurs de pression, un sommet est annoncé lorsque la variation ou l'indicateur tombe au-dessous de -1 pour cent tandis qu'un creux se traduit par le fait que la variation ou l'indicateur dépasse + 1 pour cent. Pour la série de pourcentages de variation sur un mois, on procède à une observation sur trois mois, c'est-à-dire qu'un sommet (creux) est annoncé si la variation est inférieure (supérieure) à zéro pendant trois mois consécutifs. Dans la pratique, sur la période allant de 1960 à 1983, tous ces indicateurs dérivés, 6 l'exception de l'indicateur de pression simple, ont permis de prévoir tous les points de retournement du cycle, encore que, comme on le verra ci-après, ils aient aussi fourni un certain nombre de signaux erronés - en indiquant l'approche de sommets ou de creux qui, en définitive, ne se sont pas produits.

Les résultats présentés dans le tableau 8 indiquent l'avance médiane aux points de retournement de la série de référence, de tous les indicateurs dérivés au cours de la période considérée, commencant normalement entre 1960 et 1965, et se terminant en 1982 ou 1983 pour la plupart des pays et groupes de pays. L'avance médiane est relativement longue pour l'indicateur de pression des pourcentages de variation, et assez important pour les trois autres indicateurs, dans le cas de la plupart des pays et groupes de pays. Même si les avances médianes ne semblent pas très longues ou sont en fait, dans certains cas, des retards, il convient de les comparer à l'avance médiane du pourcentage de variation sur six mois de la

146

GRAPHIûUE N

TOTAL OCDE

Rapport à la tendance

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

Pourc?

1.15

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

0.85

0.80

0.75

?

1.25

1.20

1.15

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

0.85

Séries corrigées de la tendance

- Production industrielle ---Indicateur qvancé de I'QCDE

Rapport à la tendance

-I 1.10

r 1.05

- 1.00

- 0.95

- 0.90

j e + 1 Indicateyr avancé corrigé de l'amplitude et production industrielle Variation sur 6 mois au taux annuel

- Production industrielle ---Indicateur avance dg I'QCDE

1 Pourcentage + 1

T

4 1 . 1 5

Indicateurs de pression

- Rapport de l'indicateur avancé à la production industrielle --- Rapport des % de variation sur 6 mois, taux annuel

1 0 . 7 5 1

Rapport 1 4 1.25

-/ 0.85

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l ~ 16 66 17 U 1) 70 71 72 73 14 76 16 77 78 79 80 81 82 83 M 86 86

147

GRAPHIûUE O

OCDE EUROPE

1.20

1.15

1.10

Rappart a la tendance

- Rapport de l'indicateur avancé à la production industrielle --- Rapport des % de variation sur 6 mois, taux annuel

- - 1.20

- 1.15 -

- 1.10

I\ I \ I \

-

Séries corrigées de la tendance Rapport la tendance

Production industrielle 1.10 ---Indicateur avancé de l'OCDE c -

,= - 1.05

100

0.95 - - 0.95

d

1.05 -

Pourcentage + , Indicateur avancé corrigé de l'amplitude et production industrielle Pourcentage + , Variation sur 6 mois au taux annuel

085 V 1 0 8 5

Indicateurs de pression

148

6P 1

ianuue xnei 'sioui q

allaiiisnpui uoiiînpoid el e ins uoiieiien. ap % Sap uoddey --.. pîuene inaieîlpul,l ap uoddey -

uo!sseJd ap sineaempul

3a3o.i ap pauene inaieoipul--- 580 - allairisnpui uolimpoid - - 060 060

560

-

-

- 501

aauepuai 81 e uodden

1 aouspuai 81 B uoddetl

GRAPHIQUE Q

JAPON

Rapport à la tendance

1 1 0 ,

105

1 O0

O 95

O 90

O 85

Pource!

1 25

120

115

110

1 05

1 O0

O 95

O 90

O 85

O 80

O 75

-

R i

125

1 20

115

110

105

1 O0

O 95

O 90

O 85

O 80

Séries corrigées de la tehdance Rapport B la tendance

- Production industrielle - 110

- O90

- 085

3e + 1 l Indicateur avhncé corrigé de I'amplitudb et production industrielle Pource& + 1 Variation sur 6 mois au taux annuel

-Production industrielle ---Indicateur avancé de l'OC

Indicateurs de pression >rt '

. -Rapport de l'indicateur avancé à la productioh industrielle ---Rapport des % de variation sur 6 mois, taux annuel

I I I I I I I I I I I I I I I 1 . 1 I I 1 I 116 O0 II II I 9 70 71 72 73 74 75 70 77 n 7) W dl 82 63 U O I O

150

Tableau 8. Décalage médian, en mois, des mesures dérivées des indicateurs avancés (IA) et de la production industrielle (Pi) utilisées pour signaler des sommets et des creux cycliques

Canada Etats-Unis Japon Australie Autriche 8 e I g i q u e Luxembourg Danemark Finlande France

Ln Allemagne d Grèce

Irlande Italie Pays-Bas Norvège Portugal Espagne Suède Suisse Royaume-Uni Yougoslavie

OCDE Europe Amérique du Nord

OCDE Total

d

Période couverte

1959-1 982 1960-1 982 1962-1 983 1966-1 983 1965-1 982 1967-1 982 1963-1 982 1970-1 982 1962-1 982 1963-1 982 1963-1 982 1965-1 983 1966-1 982 1965-1 983 1963-1 982 1974-1 982 1969-1 982 1965-1 982 1961-1 982 1968-1 982 1960-1 981 1962-1984

1964-1 982 1960-1 982

1961-1982

Décalage médian des signaux annoncant un sommet

L de var. % de var. Indicateur Ur 1 mois sur 6 mois

de

simple2 de VIA de FIA1 pression

-3 -5 -2 t3 -3 -1 -3 -7 -7 -2 -3 -5 -3 t 2 O -5 t 2 -3 O -6 -2 t 4

-3 -3

-2

-1 4 -1 t 2 -3 -1 -3 -7 -5 O -2 -4 -2 t1 O

-4 t 2 4 t1 -6 -7 -5

4 -2

O

-1 -3 -3 t1 -1 -1 t1 -1 -2 t1 -1 -1 -1 t1 O -2 -3 O

t 2 -3 -6 -1

-2 -1

t3

Rapport % de var. des % sur 6 mois

de var.3 de la PI'

-8 -6 -8 -7 -9 -5 -2 -5 -6 -8 -1 O -9 -4 -7 -1 1 -6 t 2 -7 -7 -1 O -1 5 -8

-1 2 -6

-5

t5 t2 t4 O t4 t4 t2 t5 t3 t5 t5 t5 t4 t6 t4 t3 t4 t4 t4 t5 t3 t5

t4 t5

t5 1. Variation en paurcentage. sur six mois, au taux annuel, des séries corrigées des amplitudes 2. Simple rapport de ïindicateur avancé à la production industrielle. 3. Rapport des pourcentages de variation, au taux annuel.

Avance 1-1. retard it1.

Décalage médian des signaux annoncant un creux'

% de var. % de var. Indicateur de Rapport % d e var. iur 1 mois sur 6 mois des % sur 6 mois

de I'IA de FIA1 pression de var.3 de la PI' simple2

-3 -1 -2 t1 -1 -6 -1 -2 -3 -3 -2 -6 -2 -3 4 -2 t 2 -5 -6 -9 -7 -2

-2 t1

-2

-4 O

t1 O O

-4 -1 O -4 -1 O -5 O -1 -3 -1 t3 -3 -7 -9 -6 t1

O O

O

-2 -1 -1 -4 t 4 -1 -3 -1 t1 t5 O -2 4 t2 O

t1 -5 -2 -1 -2 -2 -1

t1 -1

-1

-8 -2 4 O -5 -8 -4 -3 -4 -5 -8 -6 -3 -6 -5 -3 -3 -7 -9 -1 O -1 2 -8

-8 -2

-4

t3 t4 t4 t5 t4 t4 t5 t5 t4 t5 t4 t4 t2 t4 t4 t5 t4 t4 t5 t5 t3 t3

t5 t4

t5

Signaux annonçant des sommets Signaux annonçant des creux

Canada Etats-Unis Japon Australie Autriche Be I g i q u e Luxembourg Danemark Finlande France Allemagne Grèce

h> Irlande Italie Pays-Bas

Portugal Espagne Suède Suisse Royaume-Uni Yougoslavie

OCDE-Europe Amérique du Nord

OCDE-Total

A

Norvège

% de var. % de var. Indicateur de Rapport % de var. Nombre de sur 1 mois sur 6 mois pression des % sur 6 mois points de

de I'IA de I'IA' simpleZ de var? de la PI' ret. de la x m x m x m x m x m série de réf.4

3 2 2 3 8 1 1 3 2 1 1 8 2 2 1 8 2 1 3 3 6 4 1 3 4 5 2 2 2 1 4 2 1 3 10 3 5 1 1 1 1 1 3 3 5 7 3 6 4 6

1 6 2 1 1 5 2 5 4 5 2 1 1 2 1 6 4 4

1 3 4 5 4 1 1 2 5

1 4 3 3 2 1 4 5 4 4 1 2 4 5 6 2 1 1 2 4 6 2 1 1 4 3 4 7 1 1 4 1 5

12 6 1 7 3 5

2 1 5 1 1 1 2 2 8

1 3 1 1 8

% de var. % de var. Indicateur de Rapport % de var. Nombre de sur 1 mois sur 6 mois pression des % sur 6 mois points de

de I'IA de UA1 simpleZ de var? de la PI' ret. de la x m x m x m x m x m série de réf.4

3 2 2 3 8 1 1 2 2 1 1 8 2 2 1 8 2 1 3 3 6 4 3 4 5 2 2 2 1 5 2 1 3 10 3 6 1 1 1 1 1 3 3 5 6 3 6 4 6

1 7 2 1 1 6 1 5 4 6 1 1 2 1 6 4 5 1 1 3 4 6 4 1 1 2 1 6

1 4 3 3 3 2 4 5 5 4 1 2 4 5 6 2 1 1 2 4 6 2 1 1 4 3 5 7 1 1 4 1 5

12 6 1 3 7 3 6

2 1 5 1 3 2 8

2 1 1 9

x = signaux en plus. m = signaux en moins. 1. Variations en pourcentage sur 6 mois, ou taux annuel, des séries corrigées des amplitudes. 2. Simple rapport de I'indicateur avancé A la production industrielle. 3. Rapport des variations en pourcentage sur six mois, au taux annuel. 4. Points de retournement du cycle de croissance de la production industrielle.

série de référence, car cette série fait apparaître le signal de confirmation le plus précoce des points de retournement. Dans le cas de l'Italie, par exemple, le pourcentage de variation sur un mois a marqué un retard effectif, par rapport au sommet de la production industrielle, de deux mois en moyenne sur toute la période, mais les signaux produits par cet indicateur ont néanmoins été disponibles quatre mois en moyenne avant que le point de retournement ait pu être confirmé par l'évolution de l'indice de la production industrielle lui-même.

Le tableau 8 prouve à l'évidence la capacité des indicateurs dérivés à indiquer l'approche de points de retournement et 6 les confirmer. II convient toutefois de noter qu'ils comportent un certain nombre de points de retournement en plus ou en moins par rapport à la série de référence, comme on peut le voir au tableau 9. Les points de retournement en moins sont particulièrement fréquents dans le cas de l'indicateur de pression simple, qui est le plus stable et qui ne signale que les principales variations cycliques. Aucun des autres indicateurs ne manque de signaler les principaux points de retournement. En revanche, les points de retournement en plus sont plus fréquents. L'indicateur qui signale le plus grand nombre de points de retournement en plus est l'indicateur de pression des pourcentages de variation, suivi de près par la série des pourcentages de variation sur un mois. La série de référence elle-même, calculée sur six mois, indique aussi un grand nombre de points de retournement en plus, ce qui montre combien il est difficile d'obtenir une confirmation fiable des signaux annoncant un point de retournement. C'est avec les pourcentages de variation sur six mois que l'on obtient les meilleurs résultats en ce qui concerne les points de retournement en plus. En effet, cet indicateur ne signale aucun point de retournement en plus pour les groupes de pays ni pour la plupart des grands pays.

Etant donné les problèmes que pose la présence de points de retournement en plus ou en moins, tous les indicateurs dérivés doivent être utilisés avec prudence. Ils donnent tous, néanmoins, des informations sur les points de retournement imminents ou en cours, et peuvent être utilisés ensemble pour suivre l'évolution du cycle.

D. Utilisation des indicateurs

Les résultats obtenus amènent à retenir les principes ci-après en ce qui concerne l'utilisation des différents indicateurs pour détecter des points de retournement imminents ou en cours. Normalement, les signaux apparaissent les uns après les autres, dans l'ordre suivant : le premier se manifeste dans l'indicateur de pression des pourcentages de variation, et le second dans les variations de l'indicateur avancé sur six mois et/ou dans celles de l'indicateur avancé sur un mois.

153

GRAPHIQUES R, S, T, U

SIGNAUX ANNONÇANT LE CREUX DE 1982 AUX ÉTATS-UNIS

GRAPHIOUE R

GRAPHIQUE S

Indicateur avancé et production industrielle %de variation sur 6 mois, taux annuel

Pourcentage + 1 Pourcentage + 1

1.20

1.15

1.10

1.05

1.00

0.95

0.90

0.85

-Production industrielle - 1.25 --- Indicateur avancé de l'OCDE

7 1.20 /

I 1 I

- 1.15

1 - 1.10 I I

Juin 82 1 1 .O5

1 .O0

T* / -/-

- 0.95

- 0.90

- 0.85

L l l l l l l " l 1 ( 1

GRAPHIOUE T

Indicateurs de pressions Rapport

Rapport si ....... Rapport di I - D6<

1.10

1.05 l.oop 0:95 # ',

, ' 0.90

t IIlillillill

1981

118 variations

' .--.. p.,.' ; '., ;

IIIIIIIIIII 1982

1.20

1.15

1.10

1.05

1.00

1.95

1.90

1.85

GRAPHIQUE U

Indicateurs OCDE pour les États-Unis Variation sur 6 mois, taux annuel

Pourcentage Pourcentage

25

20

15

10

5

O

-5

-10

1981 1982 83

154

Le troisième signal apparaît ensuite dans l'indicateur de pression simple et enfin, le point de retournement est confirmé par un signal dans la série de référence (variations sur six mois).

Si un premier, signal est détecté dans l'indicateur de pression des pourcentages de variation, il convient toutefois de ne pas le considérer comme un signal définitif tant qu'il n'est pas suivi par un second signal dans les variations de l'indicateur avancé sur six mois. Cette règle doit être appliquée en ce qui concerne la majorité des pays, notamment les petits pays.

La même règle doit être appliquée pour le deuxième signal, si celui-ci apparaît d'abord dans l'indicateur avancé sur un mois. Ce signal ne doit pas être considéré comme définitif à moins qu'il ne soit suivi de près, dans un délai d'un ou deux mois, par un signal de l'indicateur avancé sur six mois.

Si le second signal, apparu dans l'indicateur avancé sur six mois, est suivi d'un troisième signal dans l'indicateur de pression simple, il est à peu près certain qu'un point de retournement important va se produire.

Les graphiques R à U montrent comment ces différents indicateurs se sont comportés en ce qui concerne le dernier creux qui s'est produit en novembre 1982 aux Etats-Unis. Le premier signal (T1) est apparu dans l'indicateur de pression des pourcentages de variation en décembre 198 1, ce qui représente une avance de onze mois (graphique U). Un second signal (T2) s'est manifesté dans l'indicateur avancé sur six mois en juin 1982, avec une avance de cinq mois (graphique S). Le troisième signal (T3) est apparu dans l'indicateur de pression simple en août 1982, c'est-à-dire avec trois mois d'avance (graphique T). Enfin, le creux a été confirmé par un signal (T4) dans la série de référence en janvier 1983, soit avec un retard de deux mois (graphique S).

Globalement, on a donc obtenu une série de signaux ayant une avance de onze 6 trois mois par rapport au creux de novembre 1982 (graphique R), lequel a été confirmé par la série de référence en janvier 1983.

Dans le cas des Etats-Unis, des signaux supplémentaires auraient pu être obtenus à l'aide des indicateurs composites (( plus avancé )) et (( moins avancé ». L'indicateur plus long signale un creux (TL) en janvier 1982, c'est-à-dire avec une avance de dix mois (graphique U). Quant 6 l'indicateur avancé plus court (TS), il signale le creux en novembre 1982, c'est-à-dire au moment même où celui-ci s'est produit, comme cela a été confirmé par la suite (graphique U).

E. Prévision de variations à court terme

Le principal objectif du système d'indicateurs avancés de l'OCDE est, comme on l'a vu plus haut, de prévoir les points de retournement du cycle, mais ce système a

155

aussi été concu dans le but d'anticiper les fluctuations de la série de référence à tous les stades du cycle. Pour évaluer la validité des indicateurs avancés à cet égard, on a effectué deux simulations dont les résultats sont présentés ici.

La première simulation consiste à utiliser le pourcentage de variation du niveau annuel des indicateurs composites avancés pour prévoir l'évolution de l'indice de la production industrielle au cours des six mois suivants. Cette prévision est fondée sur les valeurs des indicateurs composites avancés jusqu'au mois de juin de chaque année, celles-ci étant utilisées pour prévoir la variation de l'indice de la production industrielle entre juillet et décembre. En d'autres termes, on calcule le niveau moyen de la série d'indicateurs avancés pour les deux périodes consécutives de douze mois allant respectivement de juillet (n- 1) à juin (n) et de juillet (n) à juin (n+ 1). Le taux de croissance entre les niveaux moyens de ces deux périodes est ensuite utilisé pour prévoir l'évolution de l'indice de la production industrielle entre juillet et décem- bre (n+ 1).

Ce test est assez valable dans la mesure où les indicateurs avancés de l'OCDE sont conçus de manière à devancer d'environ six mois en moyenne la série de référence, mais il est par ailleurs peu réaliste. Dans la pratique, à une date donnée - par exemple le milieu du mois de juin - les séries d'indicateurs avancés ne sont disponibles pour la plupart des pays que jusqu'à mars ou avril. On a donc procédé à une autre simulation, plus réaliste, consistant à utiliser les données effectivement disponibles à une date déterminée - le milieu du mois de décembre dans le cas présent - pour prévoir l'évolution de l'indice de la production industrielle au cours des douze mois à venir. Plus précisément, la variation du niveau moyen des indicateurs composites des mois de juillet 6 septembre entre l'année n-1 et l'année n est utilisée pour prévoir la production industrielle de l'année n+ 1. Ce test est beaucoup plus ambitieux que le précédent, et il présente aussi un certain inconvénient dans la mesure où on ne devrait normalement utiliser les variations du niveau de l'indicateur composite de juillet/septembre entre des années successives que pour prévoir l'évolution de la production industrielle au cours du premier trimestre de l'année suivante, et non au cours de l'ensemble de l'année, comme on tente de le faire ici. II n'est donc pas étonnant que les indicateurs composites donnent de meilleurs résultats dans le premier test que dans le second, mais il n'en reste pas moins que les résultats obtenus dans les deux cas sont nettement plus satisfaisants que ceux d'un simple modèle de prévision, utilisé ici comme référence, qui se borne à prévoir l'évolution future de la production industrielle par extrapolation des taux de croissance observés dans le passé.

Les simulations se limitent aux grands pays et groupes de pays de l'OCDE pour lesquels, exception faite du Royaume-Uni, tous les indicateurs ont une avance

156

Tableau 1 O. Prévisions des pourcentages de variation annuels de la production industrielle (PI)

Période couverte

Canada Etats-Unis Japon France Allemagne Italie Royaume-Uni

Amérique du Nord Quatre grands

CEE OCDE-Europe

OCDE-Total

4 cn Sept grands

1975-1 985 1957-1 985 1962-1 985 1964-1 985 1964-1 985 1965-1 985 1961-1985

1957-1985 1965-1 985 1962-1 985 1964-1 985 1964-1 985

1962-1 985

Erreur moyenne absolue

Deuxième remière simulation simulation Simple juin et données décembre extrapolation de la

incomplètes2 complètes' et données PI

1.19 1.41 2.1 1 1.89 1.38 2.67 -

1.35 1.14 0.75 1 .O4 1 .O1

0.72

1.97 2.46 2.71 2.84 2.08 3.00 1.58

2.38 1.77 1.37 1.61 1.58

1.34

4.87 6.05 6.46 4.15 4.54 5.27 3.28

5.89 3.77 3.83 3.62 3.48

3.65

:oefficient de corrélation entre variation prévue et effective

Deux i è m e remière simulation simulation Simple juin et données décembre extrapolation de la

complètes et données PI incomplètes

0.94 0.95 0.93 0.90 0.94 0.86 -

0.95 0.93 0.97 0.94 0.94

0.97

0.91 0.89 0.90 0.81 0.91 0.87 0.82

0.89 0.87 0.93 0.89 0.89

0.93

0.13 0.01 0.31 0.07 0.23 0.00 0.12

0.02 0.12 0.17 0.18 0.21

0.19

~~

kart-type du taux de croissance

de la production industrielle

4.56 5.54 6.96 4.31 4.61 5.17 3.65

5.40 3.79 4.24 3.84 3.72

4.08

1. La variation du niveau moyen de l'indicateur composite de juillet à septembre entre les années n et (n-Il sert à calculer une prévision pour la production industrielle de I'année ( n t 1 ) . 2. Le taux de croissance entre les niveaux moyens de deux périodes consécutives de 12 mois, juillet (nl a juin ( n t Il, sert à prévoir la variation de la production industrielle de juillet à décembre ( n t 1 ) .

GRAPHIOUE V

VARIATIONS ANNUELLES RÉELLES ET PRÉVUES DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE DE L'ENSEMBLE DE L'OCDE

6

4

2

O

-2

-4

Différence entre la production industrielle et l'indicateur avancé complet

\

Production industrielle

1

Erreurs de prévisions

' Différence entre la production industrielle et l'indicateur avancé incomplet

1 I l 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 12 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 8

158

12

10

8

6

4

2

O

-2

-4

-6

-8

6

4

2

O

-2

-1

moyenne de six mois environ. Dans le cas du Royaume-Uni, dont les indicateurs ont une avance de douze mois, seule la deuxième simulation a été effectuée.

Le tableau 1 O indique l'erreur moyenne absolue de ces deux simulations et des prévisions réalisées à l'aide du simple modèle de référence. La première prévision, avec un horizon de six mois, est affectée d'une erreur moyenne absolue de l'ordre de 0.7 à 1.4 point pour les groupes de pays par zone et de moins de 2 points pour tous les grands pays, 5 l'exception de l'Italie et du Japon. La deuxième prévision, qui porte sur douze mois, est affectée d'une erreur moyenne absolue plus importante, mais qui reste néanmoins inférieure à 2 points pour tous les groupes de pays par zone, à l'exception de l'Amérique du Nord, aucune erreur ne dépassant 2 points pour les grands pays. Le modèle simple est affecté d'erreurs de prévision nettement plus importantes.

La corrélation entre les prévisions et les variations effectives est également indiquée dans le tableau 10. Le niveau élevé des coefficients de corrélation prouve que les prévisions fondées sur les indicateurs composites ont donné une idée assez exacte de l'évolution de la série de référence. En revanche, le coefficient de corrélation obtenu avec le modèle simple est très faible.

Les variations réelles et prévues de la production industrielle de l'ensemble de l'OCDE sont retracées dans la partie supérieure du graphique V ; les erreurs de prévision, quant à elles, sont indiquées dans la partie inférieure de ce même graphique. Les prévisions suivent assez fidèlement l'évolution effective, eu égard aux fluctuations de la série mesurées par les écarts-types indiqués dans la dernière colonne du tableau 10. La première prévision, fondée sur un ensemble de données complet, fait apparaître une seule erreur de prévision importante - en 1982. Cette erreur est sans doute due au fait que l'indicateur composite est resté constant au lieu de diminuer au cours de la période allant de 198 1 au milieu de 1982. La deuxième prévision, qui donne une estimation pour l'année à venir, comporte trois erreurs de prévision importantes - en 1974, 1976 et 1982. Les deux premières s'expliquent par les événements qui ont suivi le premier choc pétrolier.

159

Annexe : Tableau A. Chronologies Produit intérieur

Canada Etats-Unis Japon Australie Nouvelle-Zélande

Autriche Belgique Luxembourg Danemark Finlande France Allemagne Grèce Islande Irlande Italie Pays-Bas

Portugal Espagne Suède Suisse Turquie Royaume-Uni

Quatre grands Sept grands CEE OCDE-Europe Amérique du Nord

OCDE-Total

No~ège"(73 74)

S C S C S C S C 5

1/60 1/60

3/60

1/61

1/61

2/60

(61

4/55 1/58 1/60

1/60

(1 161 (1 161 2/60 3/61 1/62

(3161

61

4/60]

61

62)

61

2/60 (4160 2/60 2/60

(1 161

(4160

1/62) 1/62) 4/61

62) 61 1 62 61 (62

1/62) 61

(61 (4161

61 (62 63

1/61

1/61 4/61) 1/61 1/61 1/62)

4/61)

2/63 1/63 4/62

1/63 63 63 63 63

1/63) 1/63

62

62) 1/63) 1/63

63 63)

1/63

1/63 1/63 1/63 1/63 1/63

1/63

(1 164 2/64 4/64

4/64 64 64 64 65

3/63

64 1/64 1/65

(65 65

64 64 63

4/64

2/64 (1 164 2/64 2/64

(1 164

(1 164

4/64) 4/65 (2166

(2165

1/65

66 1/66

66) 66 (65

65 3/66

4/64)

4/64)

3/65)

1/66 1/66

1/67) 3/66

1/66)

3/66 1/66

65 66

67 68 66)

66

1/66

1/66

1/66

S = Sommet du cycle de croissance. C = Creux du cycle de croissance. O = Points de retournement des cycles mineurs.

160

de référence, 1960-1984 brut

C S C S C S C S C S C

1/68 2/67

4/67 3/68

1/69 68 67 68 68

4/67 3/67

68 69

2/67 (68 69 67

1/68 4/67

(67

3/67 2/67 3/67 3/67 2/67

4/67

1/69 1 j69 4/69 4/68 4/69

3/70 70 69 69

4/70 3/68 4/69 69

69 2/69 4/70

69)

69 4/70

68) 4/68

4/68 4/68 4/68 3/69 1/69

4/68

4/70 4/70 4/71 3/72 2/71

4/71 71 71 71

4/71 1/71 4/71

71

71 3/72 3/72

70

71 2/72

70 1/71

3/72 4/71 4/71 4/71 4/70

4/71

1/74 2/75 1/73 1/75 1/73 1/75 4/73 (4175 4/73 (1176

1/74 2/75 74 75 74 (75 73 75

4/73 (1176 1/73 2/75 1/73 1/75

13 3/74 74 76 74 76

1/74 2/75 2/74 1/75

72' 75 73 75 74 75

1/15 2/74 1/76

71 73 1/73 3/75

3/73 3/75 1/73 1/75 1/73 3/75 1/73 3175 1/73 1/75

1/73 1/75

2/77) (3179 4/78 1/80

4/77 (1/79 1/78 (1179

1/78) 1/80 77) 80 77 80 78) 79

3/78 3/80 4/77) 3/79 3/77) 1/80 2/77) 2/79

80 78

4/77) 1/80 1/80

77) 80 78) 80 79) 80

3/78 3/80 3/18) 1/80

2/79

3/77) 1/80 1/80

3/77) 1/80 3/77) 1/80

4/78

1 /80

2/81 1/81)

3/81 (3181

4/81)

82) 83)

1/81)

4/82 4/82 1/83 2/83 2/82)

1/83 83 83 81

1/83 2/84 2/84

83 2/83 4/83

1/82 4/83

3/81

2/84 4/82 2/84 4/82 4/82

4/82

161

NOTES

United States National Bureau of Economic Research. Cette méthode est décrite dans «The phase-average trend, a new way of measuring economic growth », par Charlotte Boschan et Walter Ebanks, Proceedings of the Business and Economic Statistics Section, American Statistical Association (1 978).

(( Programmed turning point determination n, dans Cyclical Analysis of Time Series : Selected Procedures and Cornputer Programmes par Gerhard Bry et Charlotte Boschan (NBER) (1 971).

Mois de dominance cyclique (Months for Cyclical Dominance - MCD). II s’agit du plus petit nombre de mois pendant lesquels le rapport i /C est inférieur a l’unité. l e t C sont respectivement les variations moyennes d’un mois sur l’autre, quel qu‘en soit le signe, de la composante irrégulière et de la composante tendancielle de la série. Bien que I reste a peu près constante a mesure que le nombre de mois augmente, C devrait s‘accroître, de sorte que le rapport l /C, qui indique lui-même le degré de lissage, devrait diminuer et devenir finalement inférieui à l’unité. Dans la pratique, il y a certaines séries pour lesquelles le rapport i /C commence par diminuer lorsque le nombre de mois augmente, avant de se remettre a augmenter sans jamais être redescendu a l’unité. Par conséquent, on admet par convention que la valeur maximum des MCD doit être de 6 mois. Pour les séries trimestrielles, il existe une mesure analogue, désignée sous le nom de trimestres de dominance cyclique (Quarters for Cyclical Dominance - QCD), dont la valeur maximum est fixée, par convention, a 2 trimes- tres.

162

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