PATRIMOINE et AVENIR en GRESIVAUDAN

Les hameaux de Bernin

PATRIMOINE DE BERNIN

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Patrimoine et Avenir en Grésivaudan Siège social : 38190 BERNIN, cidex 50

Courriel: patrimoine.avenir@hotmail.fr Tel 0476922076 Préfecture de l’Isère W381009545

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Patrimoine et Avenir en Grésivaudan Siège social : 38190 BERNIN, cidex 50 Courriel: patrimoine.avenir@hotmail.fr

Préfecture de l’Isère W381009545

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Le présent fascicule a pour but de mieux faire connaître les caractéristiques historiques, architecturales et paysagères de notre village.

Lors de travaux de rénovation ou de réhabilitation du bâti ancien, il est utile de les connaitre, afin d'éviter les disparités choquantes, de respecter le voisinage, et de conserver une unité architecturale harmonieusement intégrée dans le grand paysage de la vallée du Grésivaudan.

Sans vouloir transformer nos hameaux en écomusées, on peut valoriser leurs particularités et veiller à ce que leur adaptation à la vie moderne ne les dénature pas.

R. Zapp, Pour Patrimoine et Avenir en Grésivaudan, Juin 2013

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Bernin

* Présentation de Bernin 4 * Carte d'implantation des hameaux 5

La commune, son paysage et son patrimoine bâti 6

Les hameaux Craponoz 7 Le Bas Bernin Chemin du Bas Bernin 10 Chemin de Passe Quatre 11 Les Maréchales 12 Le Varvoux 13

Les détails du bâti et ses caractéristiques 14

Les toitures et charpentes 15

L'ordonnancement des façades 16

Les fenêtres, volets et fenestrons 17

Les portes et portails 18

Les abords du bâti ancien 19 Les lieux de convivialité des hameaux 20 Les teintes et couleurs 21

PATRIMOINE: Une bonne définition en a été donnée par Henry Ollagnon (Agro Paris Tech): « Le Patrimoine est l'ensemble des biens matériels et immatériels qui concourent à sauvegarder l'autonomie et l'identité de leurs titulaires, et leur adaptation face à un univers imprévisible ». Tout peut être inclus dans la notion de patrimoine: paysages, bâtiments et hameaux, culture, croyances, savoir faire, gastronomie, ... C’est une ressource non renouvelable. Sa mention est toujours liée à un territoire , et à une époque; son inventaire n’est donc jamais achevé puisqu’il se doit d’intégrer harmonieusement, pour l’AVENIR , les patrimoines en train de se créer.

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Le nom de Bernin est cité pour la première fois dans des documents écrits du 11e siècle mentionnant une église en cet endroit "capella sancta Maria de berniaco"(1), et le premier seigneur de Bernin fut Engelbert d'Iseron (né vers 1070), fils du Chevalier Ardenc 1er d'Izeron, contemporain de Guigues le Vieux d'Albon, premier Comte du Graisivaudan (2). En 1090, Elisabeth, femme d'Ardenc I, séjourna au château (dit aujourd'hui "la Veyrie" (3) car il est rapporté dans le cartulaire du monastère de Domène qu'elle y tomba malade et fut soignée par les moines de ce monastère. Bernin a su conserver son identité de village typique du Grésivaudan avec un patrimoine paysager entre Chartreuse et Belledonne, caractérisé par deux sites remarquables, des perspectives exceptionnelles, ainsi qu'un patrimoine bâti de hameaux anciens.

(1) Regeste Dauphinois 2501 (2) JJA Pilot de Thorey: "Les Maisons Fortes du Dauphiné" (3) Regeste Dauphinois 2467 (Ulysse Chevalier)

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L'aspect des constructions et surtout les teintes utilisées dans ou à proximité des hameaux est un enjeu important, les disparités pouvant constituer des nuisances visuelles irrémédiables. En règle générale, les teintes des menuiseries et volets dans tous les hameaux de la vallée du Grésivaudan ne sont pas vives et choisies en harmonie avec celles des façades. Un nuancier de teintes est l’un des éléments les plus important d’un PLU ; élaboré par des spécialistes en concertation avec les associations de quartiers, il sauvegarde l'identité des hameaux. Il serait même utile qu’il soit applicable à l’ensemble de la commune pour éviter des erreurs et pour créer une silhouette harmonieuse du bâti dans ce grand paysage. Patrimoine et Avenir en Grésivaudan: Objectifs

* Promouvoir le patrimoine historique, architectural, artisanal, culturel, religieux, rural et paysager de la vallée du Grésivaudan. * Défendre et sauvegarder ce patrimoine * Organiser des conférences, des itinéraires de découvertes et des manifestations culturelles et patrimoniales (Journées du Patrimoine, …)

Les grandes catégories de patrimoines: Le Patrimoine matériel bâti: * Habitations (châteaux, maisons, façades, toitures, …) * Vie collective (fontaines, moulins, canaux, routes, * Religion (églises, croix, cimetières, …) *Agriculture, artisanat, commerce (granges, hangars, magasins Le Patrimoine matériel Non Bâti (meubles, outils, vêtements Le Patrimoine immatériel (langues, coutumes, musique, chants, croyances, cérémonies, fêtes, loisirs, contes, savoir-faire, célébrités, …) Le Patrimoine Naturel (paysages, faune, flore, …)

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Autrefois, fontaines, fours banaux, place de l'église, croix constituaient les lieux de rencontres dans les villages. Dès la construction des fontaines, celles-ci devinrent des centres de vie des hameaux, de rencontres entre les habitants : lessive, quête de l’eau du ménage, abreuvement des animaux, fêtes, etc.... Malgré d’inévitables disputes pour leur propriété, les droits d’usage et les obligations d’entretien, elles contribuèrent à la vie sociale et à l’entraide entre les habitants d’un même hameau (13). Comment y recréer de tels lieux de nos jours, sans entrainer de nuisances … ?

Possibilités:

• Recréer des circuits de promenades à l’intérieur du village • Développer les chemins de promenade avec aires de repos sur des

points de vue, • Aménager des jardins ou parcs, réalimenter les fontaines en eau.

Autant d’éléments favorisant les rencontres entre habitants.

(13): Cf Nos fascicules déjà édités: Eaux, Croix, Célébrités, …

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Située dans la vallée du Grésivaudan, à une quinzaine de kilomètres de Grenoble, la plus grande partie de Bernin est construite sur le cône de déjection du Manival. Au nord-est, le ruisseau de Craponoz descendant du plateau de Saint-Pancrasse par une cascade impressionnante de 130 mètres, la sépare de Crolles. La colline morainique de la Veyrie, au sud ouest, a été formée lors du retrait des glaciers du Grésivaudan.

Cette colline ainsi que la cascade de Craponoz constituent les deux lieux remarquables du village, chacun d'entre eux étant un site d'implantation seigneuriale des 11e et 13e siècles avec des maisons fortes (Veyrie et château de Craponoz), sièges d'anciennes véhéries (4) Un grand nombre de panoramas sur la chaine de Belledonne, la vallée, les hameaux et la cascade sont des richesses à sauvegarder pour chaque habitant. Comme la plupart des autres villages de la vallée, Bernin est constitué de hameaux pittoresques dont il est nécessaire de surveiller, voire de contrôler l’évolution ; ils sont, en effet, le reflet de l’ingéniosité de nos ancêtres par leur implantation, leur orientation, les regroupements, la forme et la répartition des ouvertures, vis-à-vis des conditions climatiques, et favorisant en plus, l’entraide et la vie sociale du quartier.

(4) Seigneurie possédant le droit de basse justice : Le seigneur a le droit de juger les affaires, toucher cens et rentes, faire exécuter contrats et héritages sur son domaine et faire régler délits et amendes de faibles valeurs (dégâts des bêtes, injures, petites amendes). Il doit posséder sergent et prison afin d'y enfermer tout délinquant avant de le mener au haut justicier.

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Pour éviter la banalisation de nos paysages, il est nécessaire de veiller à la gestion des limites et assurer un passage harmonieux avec l'existant ancien, en définissant des zones de transition dans lesquelles le style et les matériaux utilisés ne seront pas décalés par rapport au hameau limitrophe; des zones naturelles avec chemins de promenades ou jardins pourraient y être créées. Les nombreux murs et murets en pierre sont l'un des éléments faisant la particularité de nos hameaux; ils structurent les lieux de passage et ne donnent jamais une impression monotone ou d'enfermement; leur hauteur laisse généralement apercevoir ou entr'apercevoir le paysage et les vergers par delà, ainsi que les jardins anciens traditionnels. Ils pourraient par d'éventuels prolongements faire la liaison entre l'existant et des zones plus récemment urbanisées en limite des hameaux. Nota: Certains arbres également constituaient une richesse locale: ainsi, les mûriers situés à proximité des habitations servaient à l'élevage du ver à soie à l'époque où un grand nombre de viticulteurs ont été ruinés par la crise du phylloxéra.

Suggestions:

* Eviter les projets architecturaux décalés du style architectural du hameau ou sans rappel des matériaux traditionnels. * Conserver les vieux murs en pierres : respecter l’aspect d’ensemble en cas de création d’ouverture. * Ne pas mettre en place des clôtures cache-vue, qu'elles soient en bois, PVC, ou autres matériaux. *Eviter de fermer la perception du paysage par des clôtures végétales uniformes et trop denses. * Protéger les arbres de certains types et d'une certaine taille dans tout nouveau projet? (ex: les mûriers) 19

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A l'origine, les hameaux de Bernin se sont implantés dans des endroits où l'on trouvait de l'eau (ruisseaux, sources) et le long des voies de communications (voie romaine dans le haut de la commune). De tous temps, le village a été marqué par le travail de la vigne et l'entretien permanent des parcelles a conduit à cette structure, encore visible partiellement dans le haut de la commune, de champs séparés par des pierriers, des ronciers et de petits bosquets d'arbres; les chemins d'accès à ces parcelles constituent aujourd'hui d'agréables lieux de promenades. A proximité de la plaine, les espaces plus vastes et plus humides sont caractérisés par la présence de chantournes.

On compte 9 hameaux anciens à Bernin: Craponoz, Les Maréchales, Bas Bernin-rue, Bas Bernin-passe quatre, Varvoux, sont décrits ci-après; les Michellières, Brondière, Centre, Châtellière/Gorge, plus petits, devraient être traités comme tels également.

Ce nom est connu depuis le milieu du 11e siècle : les moines du prieuré de Domène y possédaient un terrain cultivé ("curtil"). Implanté au pied du château et d’une cascade impressionnante, le hameau de Craponoz est dominé par la falaise de la Chartreuse, dans un paysage grandiose qui a toujours attiré les hommes.

C'est probablement l'un des plus importants hameaux de la vallée du Grésivaudan, surtout à partir du 14e siècle, lieu d'activité et d'habitation de tous les gens travaillant pour le seigneur du château; avant la révolution, un certain nombre de nobles et de notables du parlement de Grenoble y possédaient des terres, des vignes et des maisons et les avaient affermées

. Les moulins et artifices divers dont il subsiste quelques vestiges le long du ruisseau appartenaient au seigneur de Craponoz. Le hameau était traversé par la voie romaine conduisant à Chambéry, avec un passage à gué vers le Fragnès, le pont actuel datant de 1857. Ses trois rues sont bordées de maisons dont certaines datent des 15e et 16e siècles. Elles y sont implantées sans alignement monotone; autrefois venaient s'y intercaler des "plassages" (6), cours, jardins et vergers; les granges étaient attenantes ou séparées. 7

Cadastre 1809 : Craponoz amont

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Comme les fenêtres, les portes d'entrée, les portes de cave et les porches ou portails, participent à l'harmonie d'une façade et d'un ensemble. Tout comme les encadrements de fenêtres, ceux des portes étaient en pierres soigneusement taillées; avec les chaînages d'angles, ils contribuaient à la solidité de la structure. Les caves des maisons de vignerons se trouvent généralement sous la maison. On y accède par un trappon depuis l'une des pièces d'habitation, mais la plupart du temps, par un large escalier extérieur à marches massives en pierre de pays. La porte de cave elle-même possède souvent un encadrement travaillé, à jambages biseautés, pieds sculptés, et voûtes en arc simple ou en arc brisé. Les porches et portails étaient nombreux (cf chemin appelé des "portaux" au Bas Bernin); ils permettaient l'accès à des cours intérieures et plassages entre maisons dans les hameaux. Leurs angles sont presque toujours équipés de pierres chasse-roues.

Unité d’ensemble des encadrements :

* Pierres parfois richement travaillées contribuant à la valorisation de l’entrée de maison ou au porche d’entrée sur la propriété.

* Portails métalliques ou en bois. * Piliers de portail et chasse roues en pierres taillées.

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Craponoz : (du pré celtique "Krapp" = pierre, rocher)

(12): Fenêtres à meneaux de type à croisillon ou géminées ont disparu à partir de 1798 lorsque le Directoire a institué une taxe sur les portes et fenêtres; celles à croisillons comptant pour quatre, les propriétaires les bouchèrent; qualifié d'impôt pour l'insalubrité, il fut supprimé en 1926. Lors d''une restauration de façade on peut encore redécouvrir certaines de ces anciennes ouvertures.

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Cadastre 1809 : Craponoz en aval du chemin des communaux

* le chemin des Communaux constitue la voie principale avec des ateliers d’artisans et des commerçants : épicier, galocher, cabaretier, menuisier, et menait aux champs communaux où les bestiaux pouvaient paître librement sans risque de "prison". Deux fontaines datant de 1809 étaient des lieux de convivialité de même que la placette du four banal, sous le second moulin d'en bas (7)", à coté du pont actuel. * le chemin de la Ruine, du nom des éboulements occasionnés par les inondations en provenance des « draies » de la montagne lors des orages violents, a su conserver les murets caractéristiques des hameaux de la région; mais le pont en pierre à son ancien passage sous l'allée de la Dauphine a disparu. * le chemin de Craponoz menant au château, était bordé de moulins, d’ateliers d’artisans et de cultivateurs viticulteurs, charpentiers … * l'allée de la Dauphine est un chemin plus récent qui a mené au château pendant une centaine d'années. Elle tient son nom de la Dauphine Marguerite de Bourgogne, veuve de Guigues IV, qui en 1142 selon la légende, s'étant retirée dans sa maison du col de Baure (paroisse de Saint Pancrasse), y eut une vision et décida de créer la célèbre abbaye des Ayes à Crolles, limitrophe de Bernin.

(6) Emplacement de retournement des charrettes. (7) Voir notre fascicule: "L'eau à Bernin" (8) Canaux de ruissèlement et d’éboulis dans les flancs très raides au pied des falaises

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Les fenêtres de nos hameaux ont des dimensions et des formes variées, mais toujours plus hautes que larges; les encadrements sont en pierres taillées de pays, ou à encadrements en bois (châtaignier) et correspondant à la nature rurale du village; mais il existe quelques exemplaires à meneaux (à croisillons ou géminées) caractéristiques de propriétés aisées du 16e au 18e siècle. Les teintes des volets sont en harmonie avec les façades et les huisseries. Ces dernières ont toujours été en bois.

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Caractéristiques contribuant à l’unité d’ensemble des ouvertures en façades : * Symétries, répartition, alignements, rapport hauteur/largeur. * Les fenêtres à meneaux contribuent à la valorisation de la maison et sont un témoin de son histoire et de celle du quartier. * Les volets traditionnels régionaux ne sont pas à « écharpe en Z », persiennes ou métalliques. * Chaque battant de fenêtre est à plusieurs carreaux (3 à 10, en général) ou à petits bois de séparation. * Les volets roulants extérieurs et les volets métalliques dénaturent généralement une façade.

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Jusque dans les années 1950, un pont en pierre franchissait le chemin de la ruine trop souvent boueux. Devenue aujourd'hui l'un des plus beaux endroits de promenade des Berninois), cette allée offre en chaque point de son parcours des vues uniques sur la vallée, Belledonne, le château et la cascade, les maisons et toits du hameau.

Parcellaire de 1673 : (« Craponond » sur ce parcellaire): En 1673, cet important hameau compte 66 maisons et 29 granges ; une maison est, par exemple, mentionnée comme appartenant à un maçon et trois appartiennent à des nobles ou gens du Parlement de Grenoble (noble Antoine de Boniel de Castillon ; les héritiers de noble Jacques Marc, et Claude Fayolle premier huissier à la cour des comptes)

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Autrefois, les façades des maisons d'habitation étaient crépies; seuls les murs des bâtiments annexes restaient en pierres apparentes. Avec l'apparition des matériaux modernes permettant d'étanchéifier, même à pierres apparentes, il est devenu d'usage courant de faire participer les belles pierres de pays ou les briques fabriquées à proximité, à la décoration des façades; les techniques de construction de nos ancêtres et les modifications successives subies par les bâtiments peuvent ainsi se lire sur les murs et donner une idée des évolutions des techniques et de l'évolution du besoin de confort des propriétaires successifs.

Caractéristiques contribuant à l’unité d’ensemble des façades :

* Symétrie, alignement et rythme des ouvertures sur les façades. (percement de fenêtres sur des façades latérales si nécessaire). * Portes, garages en façade, sans retrait au fond d'un local ouvert. * Lucarnes ou fenestrons sous les passées de toiture. * Sur une même façade en pierres apparentes, préférer les remplissages en pierres pour l'uniformité d’une éventuelle rénovation. * Les vérandas et balcons fermés en fixe ou par brise vues rompent l’harmonie de tout un quartier. * Les styles traditionnels ne sont pas compatibles avec des frontons et des colonnes. * Les teintes de crépis devraient être en harmonie avec le voisinage et choisies sur le nuancier conseillé. * Les bardages en bois sur les façades n'existaient que sur les granges.

Dans tous les hameaux les façades procèdent d'un rythme caractérisé par des alignements avec une répartition harmonieuse des ouvertures. La rénovation ou la transformation d'une ancienne annexe agricole en habitation avec percement de nouvelles ouvertures devrait respecter ce style. Même les petites ouvertures sous la passée des toitures participent à l'harmonie en rappelant que le grenier de cette maison était un séchoir à noix ou renfermait un élevage de vers à soie.

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Bien plus récent que Craponoz, ce hameau est caractérisé par son étalement le long des deux chemins: Bas Bernin et Passe Quatre.

Bas Bernin - Chemin du Bas Bernin: Formant un hameau-rue constitué de petites maisons, il s'est implanté en en cet endroit à proximité des terres cultivables, en raison de la présence de l'eau: sources captées issues des nappes aquifères du Manival (coté amont, lieu dit "Jantina") et des captages par puits dans la nappe phréatique à faible profondeur (coté aval, lieu dit "Verneys") (9). Ses habitants étaient pour un grand nombre d'entre eux cultivateurs, journaliers, petits artisans et vignerons. En 1673, on y comptait 14 maisons et 8 granges; la densification des constructions n'est intervenue qu'après 1850.

Dans la partie haute de ce hameau on trouve l'ancienne gare du tramway de Grenoble à Chapareillan qui a marqué l'histoire de la vallée entre 1899 et 1947. (9) De "Vernes": arbustes (aulnes) des lieux humides

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A deux ou quatre pans, les toitures sont majoritairement couvertes de tuiles dites "romaines", de couleur rouge avec des nuances liées au vieillissement; quelques unes sont encore en tuiles "écaille". Bien que les maisons soient parfois imbriquées les unes dans les autres, les toitures sont généralement simples, sans lucarnes et sans chiens assis. Les débordements sur façades sont importantes dans le hameau des Maréchales; celles des granges le sont toujours et leurs passées servaient à abriter les outils et accessoires agricoles, et à permettre le séchage de certaines récoltes.

Caractéristiques contribuant à l’unité d’ensemble des toitures : • Types de tuiles et leur nuancier • Unité de forme et pentes, sans pentes compliquées

multiples, ni de style étranger à toiture retombante ou enveloppante.

• Passées de toitures • Eventuelles ouvertures discrètes sur toiture sans saillie pour

création de lumière. • Pas ou très peu d’éléments en saillie sur les toitures.

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Bas Bernin - Chemin de Passe Quatre: Ce nom apparaît déjà sur le parcellaire de 1673 ("Fuziere ou Passe Quatre"), mais vers 1900 les habitants l'appelaient "chemin des portaux" (portails). Les lieux dits sont: pour le coté aval: le quartier des Fontaines, et pour le coté amont: Jantina et la Mourina. Des murets caractéristiques des hameaux du Grésivaudan bordent les deux cotés du chemin: de hauteur d'homme ils permettent encore la vue sur la chaine de Belledonne et les vergers et jardins. Les bâtiments y restent espacés, sans alignement monotone. Les granges de tailles imposantes ne sont pas accolées aux maisons, en général.

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Qu'il s'agisse de parties importantes d'une construction ou de détails, un certain nombre d'éléments en font la valeur patri-moniale, et concourent à la richesse et à l'unité d'ensemble. Toitures, portes, portails, fenêtres, fenestrons et volets, défenses, répartition des ouvertures en façade, pierres taillées de chaînage, pierres de remploi, teintes …, tous ont des caractéristiques qu'il est utile de connaître, pour les mettre en valeur lors d'une rénovation ou réhabilitation.

Les sites d’implantation des hameaux, leur silhouette dans le paysage et les perspectives de vues sont un patrimoine commun à sauvegarder dans tout projet d’évolution et de rénovation du bâti. La périphérie immédiate de chaque hameau devrait également être définie comme une zone de transition douce entre le bâti ancien et les zones nouvellement urbanisées et dans lesquelles l'aspect extérieur des constructions ne doit pas porter atteinte à l'existant alentours. Chaque hameau ayant son style architectural, les restaurations, reconstructions, agrandissements, changements de destination, devraient être faits au plus près du style traditionnel et respecter les volumes simples et les alignements anciens. Lors d’une déconstruction justifiée, il faut veiller à ne pas rompre l’harmonie d’ensemble.

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Du gaulois: "mariscus" = marais, zone humide. Ce hameau s'étend le long du ruisseau de Craponoz de part et d'autre de la Route de Grenoble à Chambéry, à l'extrémité Est de la commune; de tous temps c'est une zone artisanale et commerciale, les devantures des boutiques donnant directement sur la rue. Les toitures à l'identique des granges débordent très largement des façades et abritent les passants. Sur le parcellaire de 1673, le quartier est intégré au "Verney" (Bas Bernin) pour sa partie en aval de la route principale et à Craponoz pour sa partie en amont.

Café, boucherie, et autres commerces existaient déjà en 1809. Grandes dépassées de toitures conservées. L'église et la cure ont été érigées en 1882, l'école et la mairie en 1867.

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Parmi les 18 fermes gallo-romaines répertoriées dans la vallée, le Varvoux est mentionné comme siège d'un hameau agricole. Il est situé au pied de la colline de la Veyrie et du Prieuré. L'habitat y est aéré et comprend quelques grandes maisons fermières avec granges, tinaillers (10), étables présentant des caractéristiques des 17e et 18e siècles; beaucoup d'entre elles ont conservé des dates sur leurs frontons.

Jusqu'à la fin des années 1780, le ruisseau du Rivasson alimenté par des sources de Fontaine Bonnet et une dérivation du Manival y avait formé le lieu dit "la Gorge", ravin dont une partie subsiste encore. Le site de la Veyrie , colline morainique déposée là lors du retrait des glaciers de la vallée du Grésivaudan est le second lieu remarquable de la commune, aussi bien par son caractère géologique, sa végétation (châtaigniers), ses points de vue, et son histoire puisque c'est l'un des premiers lieux habités et siège d'une véhérie dès le 12e siècle. Le célèbre archevêque de Vienne Jean de Bernin y est né vers 1190 et fut probablement éduqué par les moines du Prieuré, situé juste en-dessous. Sur le parcellaire de 1673, seule une partie appelée "vivier" y est indiquée avec 9 maisons et 7 Granges séparées (11)

L'une des caractéristiques du hameau est la présence de nombreux murs typiques en pierre de pays, séparant les jardins des chemins.

(10) Tinailler, tinérieux, = bâtiment abritant le pressoir (11)Le parcellaire de 1673 n'indique pas les biens nobles, sauf exception (partiellement à Craponoz) 13

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