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    UNIVERSITE DE LOME ECOLE NATIONALE 

    SUPERIEURE D’INGENIEURS

    EXPOSE DE PGC 

    THEME : LES GRATTE CIEL 

    Présenté par : Chargé du cours :

    AHOUANGAN Komlan Appélly Dr AMEY B.

    Ingénieur Génie civil 

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      SOMMAIRE

    Généralité…………………………………………………………..…..................................1

    Introduction ………………………………………………………. …………………………………3

    I.)Pourquoi les gratte-ciel ? …………………………………………………………………….4

    II.)les procédés généraux de construction d’un gratte-ciel ……………………..4

    1.)La conception du gratte ciel………………………………………………………………..4

    2.)Les fondations d’un gratte-ciel……………………………………………………………5

    3.)La structure………………………………………………………………………………………..6

    3.1) les principaux systèmes structuraux de raidissement…………………..8

    4.) la construction……………………………………………………………………………….. 19

    5.) les façades d’un gratte-ciel……………………………………………………………..  20

    6.) les mesures antisismiques…………………………………………….. ……………….21

    III.) L’impacte environnementaux de la construction des grattes ciels…. 22 

    IV.) Exemple de réalisation d’un gratte ciel en béton armé………………. 22 

    CONCLUSION……………………………………………………………………………………….  37

    REFERENCES………………………………………………………………………………………….37  

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    Généralité

    La construction de gratte-ciel fait des débuts timides à la fin du 19èmesiècle. S’il est difficile d’identifier, et par conséquent de dater, le premier

    gratte-ciel construit, il est par contre certain que ce sont les entrepreneurs de

    New York et Chicago qui sont les précurseurs dans cet exercice. Malgré la

    querelle entre les deux villes, il semblerait tout de même que le premier

    immeuble considéré comme un gratte-ciel soit celui d’une compagnie

    d’assurance, le Home Insurance Building (10 étages, 42 mètres) achevé à

    Chicago par William LeBaron Jenney en 1885. Ce n’est pas tant sa hauteur qui

    est remarquable que la technique employée pour le construire puisque c’est la

    première fois que la maçonnerie traditionnelle est remplacée par un squelette

    de poutrelles en fer (remplacé plus tard par l’acier) qui permet d’alléger la

    structure, et donc de construire plus haut qu’auparavant. C’est également

    l’invention de l’ascenseur pour le transport des personnes au milieu du 19ème 

    siècle qui autorise à construire en hauteur puisque cette invention permettait

    de s’affranchir des capacités physiques du public (Gottmann, 1966).

    Les progrès dans la construction sont rapides et dès 1913, la limite des 200

    mètres est dépassée par le Woolwoth Building (57 étages, 241 mètres) à New

    York. L’émergence et la diffusion des gratte-ciel est analysée par J. Gottmann

    dès 1966. Soulignant que leur fonction principale est d’accueillir des bureaux,

    même si certains gratte-ciel sont des résidences ou des hôtels, il explique

    l’engouement pour les gratte-ciel par une révolution intellectuelle et sociale : la

    transformation d’une grande partie de la main d’oeuvre ouvrière en « cols-

    blancs » et la place de plus en plus importante des entreprises de service. Ainsi,les gratte-ciel regroupent les centres décisionnels des grands groupes

    économiques au centre des villes et de permettent de densifier l’espace en des

    lieux particulièrement recherchés car bien situés. Les skylines qu’ils forment au

    coeur des villes sont donc, selon Gottmann (1966) l’expression du besoin de

    concentration d’une civilisation compétitive et de la nécessité de maximiser les

    contacts (Crouzet, 2003). La crise économique des années 1930, puis la

    seconde guerre mondiale ralentiront provisoirement la construction de gratte-

    ciel (figure 1). Mais la course vers le ciel reprend de plus belle dans les années

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    1960 et surtout les années 1970, stimulée par la concurrence entre Chicago et

    New York ; elle sera à peine ralentie par les deux chocs pétroliers successifs. Si

    à leur début les gratte-ciel étaient considérés comme exclusifs du paysage

    urbain nord américain (Gottmann, 1966), ils se diffusent bientôt hors de leur

    berceau, même si les Etats-Unis continueront de dominer dans cet exercice

     jusqu’aux années 1990. A partir de cette date, on entre véritablement dans une

    logique mondiale et ce sont les pays asiatiques qui se lancent dans la

    construction de gratte-ciel, bientôt suivis par les pays du Golfe persique. Ce

    sont notamment la Chine et les Emirat Arabes Unis qui mènent désormais la

    véritable course à la hauteur (figure 1).

    Dans le courant de l’été 2009, un halshs-00598437, version 1 - 6 Jun 2011 3

    véritable saut quantitatif a été franchi avec l’achèvement de la Burj Dubai

    (rebaptisée depuis Burj Khalifa) qui culmine à 828 mètres (162 étages),

    pulvérisant ainsi le précédent record, détenu par la Taipei 101 (Taipei, 509

    mètres, 101 étages) de plus de 300 mètres. Mais les choses ne devraient pas en

    rester là puisque les architectes auraient déjà dans leurs cartons des projets de

    tours de plus de 1000 mètres, dont la « Nakheel tower » (1200 mètres, Dubaï,

    Emirats Arabes Unis) et la « Bionic tower » (1220 mètres, Shanghai, Chine) ont

    semblé les plus probables jusqu’à la crise économique de 2008-2009.

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    INTRODUCTION

    Depuis la seconde moitié du XIX siècle, l’exode rural et la nécessaire

    densification urbaine des villes due à la raréfaction et au renrechissement du

    foncier disponible, assortie de la constitution de grandes structures sociales

    telles que les entreprises ; ont menés à nécessité de construire sur peu deterrain, de grandes surfaces de bureaux, de logement, et de commerce.

    Néanmoins avec l’arrivé de l’ascenseur, à la fin du XIXe siècle ; la construction

    des bâtiments en hauteur est devenue réellement possible.

    L’abondance de sujets intéressants dans le domaine des constructions en

    hauteur est telle qu’il n’est pas possible de tous les aborder dans cet exposé. Ce

    travail porte principalement sur les gratte-ciel construits en béton et est

    subdivisé en deux grandes parties. La première partie est consacréeprincipalement aux procédés généraux de construction des gratte-ciel et la

    seconde partie à un exemple type de construction.

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    I.)  Pourquoi les gratte-ciel ?

    Mais pourquoi construire en hauteur alors que le coût de construction des

    gratte-ciel est plus élevé que ceux d’immeubles de taille plus modeste ?

    Plusieurs raisons sont souvent invoquées, relatives aux densités de

    populations, à la disponibilité et au coût du foncier. Selon des affirmations

    récurrentes mais très discutées (Mc Neil, 2005) ce serait la faible disponibilité

    de l'espace qui aurait conduit les entrepreneurs de Manhattan à construire enhauteur. L’aspect fonctionnel des gratte-ciel, on l’a vu, entre également

    compte. Ils rassemblent tous les services d'un siège social d'une entreprise ou

    des activités complémentaires. Mais, il ne faudrait pas s'arrêter à une

    explication technique et utilitaire de la construction de gratte-ciel. Leur rôle est

    également symbolique et ils véhiculent « une image positive élaborée sur des

    éléments de valorisation architecturale et des éléments sociaux de notoriété »

    (Crouzet, 2003). Les gratte-ciel sont donc à la fois un élément symbolique de la

    puissance de leurs occupants et une vitrine flatteuse pour les villes et les pays

    dont ils témoignent du dynamisme et qui les utilisent comme un outil de

    marketing parmi d’autres. 

    II.) 

    les procédés généraux de mise en oeuvre d'un gratte-ciel

    Avant la mise en œuvre d’un gratte-ciel, comme tout projet de construction,

    des études sont obligatoires à faire pour s’assurer de la tenue de l’ouvrage et

    de sa réalisation dans les meilleures conditions.

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    1 ) La conception du gratte-ciel

    Lors de la décision du lancement d'un gratte-ciel et après les premières

    définitions du cahier des charges (qui comporte les objectifs à atteindre), le

    client effectue un appel d'offre auprès d'architectes dans le monde entier. Leprojet est en effet d'une telle ampleur que rares sont les architectes qualifiés.

    Le maître d'œuvre choisit a les principales prérogatives suivantes : l'intégration

    de son projet dans l'environnement, la maximisation de l'espace intérieur, la

    circulation dans le building et le respect des règles de sécurité. Le bâtiment doit

    par exemple posséder une particularité esthétique, permettre une rentabilité

    maximale, être suffisamment confortable et résister aux forts vents, aux

    incendies et aux séismes.

    Les différentes charges et effets prisent en compte dans le dimensionnement

    des éléments verticaux et horizontaux lors de la réalisation d’un gratte-ciel sont

    les suivantes :

      Les charges permanentes qui sont les poids propres des éléments et

    d’autres. 

      Les charges d’exploitations. 

      Les forces dues aux vents.  Les effets différés dus aux fluages et aux retrais du béton

      Les effets négatifs pouvant provenir des séismes sur l’ouvrage 

    2 ) Les fondations d’un gratte-ciel

    Un gratte-ciel pèse plusieurs centaines de milliers de tonnes réparties sur unepetite surface au sol. Pour cette raison, il est très important d’effectuer des

    études géotechniques afin de pouvoir dimensionner Les fondations qui doivent

    pouvoir le soutenir et lui permettre de résister au vent et aux tremblements de

    terre. Ainsi la nature du terrain joue un rôle essentiel, le building doit avoir un

    point d'ancrage solide. En fonction de la nature du terrain, il peut être

    nécessaire de chercher en profondeur des couches solides aptes à soutenir le

    bâtiment, les fondations pouvant alors atteindre les 100m de profondeur.

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    Nous avons par exemple Manhattan qui est constitué d'un sol entièrement

    rocheux, idéal pour la construction et permettant le maintien de tous les

    buildings construits. Pour les tours du World Trade Center la roche permettant

    de supporter l'édifice était située à une vingtaine de mètres de profondeur.

    Mais malheureusement la nature du terrain est parfois surestimée, et la forte

    croissance du nombre de buildings dans certaines villes engendre d'autant plus

    de problèmes. C'est ainsi que le sol de Shanghai en Chine s'affaisse sous la

    masse de ses bâtiments (voir image 1). Plus de 3000 immeubles de plus de 17

    étages y sont construits engendrant un affaissement du terrain de 1.5cm par an

    en moyenne, allant jusqu'à 3cm par an dans le quartier financier. Les environs

    du gratte-ciel Jin Mao de 421m connaissent un affaissement annuel de 6.3cm.

    La structure du métro et de certains bâtiments est déjà affectée, ce qui nedevrait pas s'arranger avec la construction ou planification actuelle de 3000

    autres immeubles et également du plus haut centre financier mondial, avec

    492m de hauteur et 101 étages. Le sous-sol de Shanghai est composé de terre

    molle sur une épaisseur de 300m, formée de sable et de limon accumulés par le

    fleuve Yangtsé depuis plus d'un millénaire. L'affaissement non homogène du

    terrain a déjà causé l'effondrement de plusieurs immeubles, et au rythme

    actuel Shanghai passera sous le niveau de la mer dans 50 ans. Des mesures

    limitant entre autre la construction des gratte-ciel sont en cours d'élaboration,

    visant à faire passer le rythme moyen d'affaissement annuel à 0.5cm.

    Image 1 : La ville de Shanghai 

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    3.) La Structure

    La structure des gratte-ciel diffère sensiblement de celle des bâtiments

    standards. Les bâtiments d'environ 4 étages ne sont soutenus que par leurs

    murs là où les gratte-ciel doivent adopter une armature squelettique, les mursétant alors fixés dessus. Les bâtiments de plus de 40 étages doivent en plus

    adopter une configuration leur permettant de résister au vent, qui peut exercer

    une force considérable. Tous les gratte-ciel ne sont pas semblables, leur

    structure pouvant être très différente de l'un à l'autre.

    Avant d’opter pour une structure donnée, les différents paramètres rentrant

    dans le choix sont les suivantes :

      Utilisation prévue 

    On définit, l’utilisation qui sera faite de chaque étage afin de pouvoir

    dimensionner les éléments porteurs verticaux (colonnes ; murs)

      Durée de service prévue 

    On considère une durée de service à moyen terme. 

      Durabilité de l’ouvrage 

    On se base sur la durabilité des matériaux utilisés pour déterminer la

    durabilité de l’ouvrage. 

      Système structural

    Cette partie définit le nombre d’étage à construire, la descente des charges à

    travers les éléments verticaux (colonnes, noyaux), le nombre d’étages de

    raidissement à construire.

      Description de la construction

    On mentionne ici, le matériau à utiliser, l’emplacement de l’ouvrage. 

      Données géométriques principales

    On définit ici, les dimensions de l’ouvrage (hauteur d’un étage, espacement

    entre les colonnes etc.). Lors de la construction de gratte-ciel, la hauteur

    définitive que doit prendre le bâtiment est souvent tenue secrète. Il faut dire

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    qu’il existe différentes manières de calculer la hauteur qui sont stratégiques

    dans une logique de course au record. Ainsi, les fiches de renseignements sur

    les tours et gratte-ciel donnent souvent les hauteurs « avec antenne » et « sans

    antenne » puisque celles-ci peuvent rajouter plusieurs dizaines de mètres à

    l’édifice. 

      Détail de la construction

    Cette partie concerne principalement le plan de ferraillage des dalles, leurs

    bords, des colonnes et des noyaux.

    3.1)  Les Principaux systèmes structuraux de raidissement 

    Les Principaux systèmes structuraux de raidissement que nous distinguons

    sont :

      Dalles sur murs et/ou colonnes 

      Couplage de refends 

      Cadres rigides 

      Noyau(x) 

      Interaction murs/noyau(x) et cadres

      Noyau(x) et étage(s) de raidissement 

      Divers systèmes composites 

      Systèmes tubes 

    Le but de cette étude des différents systèmes structuraux de raidissement est

    la compréhension générale de la problématique de raidissement horizontal

    d’une construction en hauteur. Nous allons donc étudier différents systèmes de

    raidissement envisageables. Le meilleur moyen de commencer ce parcours des

    différents systèmes de raidissement existants est de l’illustrer par la Figure 1 ci-

    dessous.

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    Figure 1 : Types de stru ctures

    Sans faire de séparation entre les structures en béton armé, en acier ou en

    construction mixte, la Figure 1 fait état d’une grande partie des systèmes de

    raidissement usuels pour des bâtiments de plus de 20 étages. Très claire etschématique, elle montre des vues en plan et en élévation ainsi que l’évolution

    du nombre d’étages maximal réalisables pour chaque système. Deux limites «

    psychologiques » importantes peuvent être mises en exergue :

      Pour des bâtiments de moins de 30 étages, il est possible d’utiliser des

    systèmes structuraux composés uniquement de cadres rigides,

    métalliques ou en béton armé, ainsi qu’un raidissement uniquement

    assuré par des refends.  Pour des constructions dont la hauteur est supérieure à 60-70 étages, le

    principal groupe de systèmes envisageable est le système en tube. Nous

    allons à présent faire un focus sur les structures en béton armé. 

    3.1.1  ) Dalles sur murs et/ou colonnes

    Ce premier groupe de structures transmet les charges horizontales par lesplanchers aux colonnes/murs puis de ces éléments verticaux aux fondations. La

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    liaison entre les éléments horizontaux et verticaux doit donc être semi-rigide

    afin de ne pas devoir disposer de contreventement supplémentaire.

      Pour des bâtiments inférieurs à 10 étages, un système composé

    uniquement de planchers-dalles est envisageable. Le comportement estalors celui d’une superposition de cadres semi-rigides.

      Pour des constructions de plus de 10 étages, le système composé

    uniquement de colonnes comme éléments verticaux, n’est plus suffisant

    à conférer la rigidité latérale. Il faut alors en plus disposer des refends

    verticaux travaillant comme des poutres en porte-à-faux. Les colonnes

    peuvent ainsi être bi articulées, ce qui facilite la mise en œuvre et

    simplifie les détails d’armature. 

      Pour atteindre des hauteurs d’une vingtaine d’étages, une combinaison

    des deux systèmes susmentionnés est également possible en tenant

    compte des refends et de l’effet cadre introduit par les colonnes. Afin

    que l’effet cadre et la transmission des charges horizontales aux refends

    puissent être considérés, les éléments verticaux doivent être liés aux

    dalles. La rigidité relative des différents éléments déterminera la

    contribution des cadres au raidissement latéral par rapport aux refends.

    Pour des bâtiments entre 10 et 20 étages, cette participation des cadresà la rigidité latérale n’est que d’environ 15[%], les 85[%] restants étant

    assurés par les refends. Soulignons que cet apport supplémentaire de

    résistance est très souvent négligé par les ingénieurs tant la complexité

    du comportement et des calculs augmente.

    3.1.2)  Couplage de refends

    La différence entre ce système et le précédent est l’interconnexion des murspar des poutres ou des dalles très rigides de manière à ce qu’ils travaillent

    ensemble.

    La rigidité totale du système est alors supérieure à la somme des rigidités

    individuelles des refends. Ce système, composé de refends fonctionnant

    comme des porte-à-faux, peut être utilisé pour résister à des charges

    horizontales jusqu’à une hauteur d’environ 25 étages. 

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    Ces refends ainsi couplés auront fréquemment une forme de L ou U constante

    sur la hauteur, car cela permet d’y insérer tous les cheminements verticaux

    (escaliers, ascenseurs, conduits,…). Contrairement à un simple mur, rigide dans

    une seule direction, ce couplage les rend efficaces dans les deux directions

    principales.

    3.1.3)  Cadres rigides

    Ce système se compose de colonnes et de dalles rigidement liées. Les dalles

    peuvent être assimilées à des poutres si leur épaisseur est suffisante ou si elles

    sont composées de sommiers reliant directement deux colonnes. Le système

    ainsi composé se comporte comme un cadre permettant de reprendre aussi

    bien un effort tranchant qu’un moment de flexion. Ce genre de système estadapté pour des structures jusqu’à 25-30 étages. Coulé en place, le béton

    présente donc l’avantage de créer des joints continus. Néanmoins, une

    attention particulière devra être portée à la conception des détails afin

    d’assurer la rigidité de la liaison au niveau des armatures.

    Figu re 2 : Système en cadr es rigides

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    3.1.4) Noyau(x) 

    Dans les bâtiments à étages multiples, des ouvertures centrales permettant les

    circulations verticales sont toujours construites. Ces ouvertures sont souvent

    utilisées pour des cages d’ascenseur ou d’escaliers ne nécessitantgénéralement pas de lumière naturelle. Il est donc très fréquent de les

    construire en béton armé, ce qui crée une structure verticale très rigide

    appelée : « noyau ».

    Le noyau central est l'élément assurant la rigidité de l'édifice, il parcourt le

    bâtiment sur toute sa hauteur. Les efforts exercés par le vent sont retransmis

    au noyau par l'intermédiaire d'éléments horizontaux positionnés dans le

    plancher des étages. Les gratte-ciel à noyau central peuvent atteindre unehauteur d'une cinquantaine d'étages tout en réduisant l'emprise au sol. Le

    doublement voire le triplement de la structure centrale a ensuite permis

    d'atteindre des hauteurs d'environ 70 étages. Pour les gratte-ciel plus hauts

    plusieurs types de structures existent.

    Le World Trade Center (voir image 2) fut par exemple construit sur la base

    d'un noyau central additionné d'une ossature extérieure métallique. L'ossature

    extérieure entoure la totalité de l'édifice et est reliée aux éléments horizontauxdes planchers par des amortisseurs viscoélastiques, permettant d'absorber les

    effets du vent. Cette structure extérieure était préfabriquée puis solidarisée

    avec des boulons à haute résistance. Le bâtiment a ainsi été conçu pour résister

    à des vents exerçant une force sur les façades supérieure à 200 kilogrammes

    par mètre carré. Le déplacement du dernier étage n'est alors que de 28cm.

    Image 2 : Construction du World Trade Cent 

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    Un autre système permettant de dépasser les 100 étages est la structure à

    ossature extérieure triangulée, le John Hancock Center à Chicago (voir image 3)

    est construit sur ce modèle. Des renforts triangulés sont ajoutés à la structure

    extérieure et permettent de renforcer la stabilité de l'ensemble.

    Image 3 : le John Hancock Center à Chicago

    Une autre structure permettant de dépasser les 100 étages est l'assemblage

    d'un ensemble de minces tours, permettant une plus forte solidité, surtout au

    niveau de la base. La Sears Tower de Chicago (voir image 4) est construite sur

    ce principe. Souvent situé dans la partie centrale de la construction, ce noyau

    travaille comme une poutre console encastrée dans les fondations.

    Fig ure3 : Système à noyau central

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    L’avantage principal de ces structures est la forme du noyau leur permettant de

    résister à tous types de charges : verticales, efforts tranchants, moments de

    flexion dans les deux directions et torsion. Il reprend donc la majorité des

    forces horizontales qui lui sont transmises par l’intermédiaire des dalles jusqu’à

    environ 40 étages. Il faudra, pour ces structures, faire attention aux effets

    différés du béton, et ce particulièrement si le reste de la structure est en acier.

    image 4 : La Sears Tower , Chicago 

    3.1.5) Interaction murs/noyau(x) et cadres

    Ce système est sans conteste le plus utilisé pour la construction de systèmes

    résistants aux charges latérales. Il peut aussi bien être appliqué pour des

    bâtiments de 10 étages que pour des gratte-ciel jusqu’à 50 étages. L’interaction

    des cadres (dalles + montants) et des murs ou noyau(x) a été comprise il y a

    déjà longtemps. Le mode d’interaction classique entre les deux systèmes est

    illustré à la Figure 4 ci-dessous. Les cadres se déforment principalement aucisaillement tandis que le(s) noyau(x) et les murs répondent, comme des

    poutres consoles, avec une déformation à la flexion. La compatibilité des

    déformations horizontales produit alors une interaction entre les deux

    systèmes. La forme linéaire du diagramme des moments des cadres, combinée

    avec la forme parabolique de celui du noyau produisent des déformations qui

    engendrent une rigidité accrue du système. Le noyau est retenu dans la partie

    haute de la construction de même que les cadres en partie basse.

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    Cependant, il n’est pas toujours aussi facile de différencier les deux modes

    de déformation à la flexion et à l’effort tranchant. De même que des cadres,

    composés de colonnes très rapprochées et de sommiers, se déformeront plus à

    la flexion qu’à l’effort tranchant. 

    Figure 4 : Interact ion n oyau(x)/mu rs et cadres

    Les schémas ci-dessus, représentant l’interaction entre les deux systèmes, ne

    sont valables que si :

      Les rigidités des murs/noyau(x) et des cadres sont constantes sur toute

    la hauteur de l’édifice. 

      En cas de variation des rigidités des murs/noyau(x) et des cadres, la

    rigidité relative doit être constante sur toute la hauteur. Dans la

    pratique, ces conditions ne sont jamais respectées à cause des besoins

    structuraux et fonctionnels du bâtiment ou de critères architecturaux.De plus, un choix de dimensions constantes des éléments sur toute la

    hauteur serait très mauvais d’un point de vue économique. Il y aura en

    réalité des variations brutales de section et de disposition des éléments

    entraînant un comportement différent de celui illustré ci-dessus.

    Toutefois, avec la disponibilité des logiciels, il est possible de saisir

    l’essentiel du comportement de ces structures. 

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    3.1.6)  Noyau(x) et étage(s) de raidissement

    Pour des gratte-ciel dès 50-60 étages, le système précédent n’est

    généralement plus suffisant pour assurer seul la stabilité de la structure face

    aux actions horizontales. Il est alors proposé ici de créer un ou plusieurs étagesde raidissement :

      Situé au sommet de la construction, on l’appellera étage chapeau ou

    étage de raidissement en tête/au sommet.

      Position quelconque sur la hauteur, on le(s) nommera étage de

    raidissement ou étage ceinture.

    Le(s) étage(s) de raidissement sont des étages très rigides, sur un ou plusieurs

    niveaux, composés essentiellement de murs reliant le noyau aux colonnes.

    Cette liaison ainsi créée permet de rigidifier la structure en faisant participer les

    montants à la reprise des moments de flexion. Le système est alors composé

    d’une poutre console encastrée dans les fondations (noyau) et de

    tirants/butons (montants) reliés. Il est également possible de trouver des

    étages de raidissement composés de treillis horizontaux.

    Dans le cas ou un seul étage de raidissement est disposé, il est possible de

    déterminer sa position optimale vis-à-vis des déplacements horizontaux au

    sommet.

    Système n oyau - étage c hapeau  

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 17

    Il est difficile de donner une estimation précise du nombre d’étages que l’on

    peut atteindre à l’aide de ce système tant les possibilités de variantes sont

    importantes. En effet, il serait possible de disposer plusieurs étages deraidissement, ce qui permettrait d’atteindre de grandes hauteurs. Pour des

    gratte-ciel de plus de 100 étages, entre 2 et 4 étages ceintures nécessaires, ce

    système n’est donc plus optimal en comparaison des systèmes tubes. Les dalles

    et les sommiers en béton armé jouent, dans une moindre mesure, le même

    rôle que le(s) étage(s) de raidissement. En effet, ils créent un encastrement

    semi-rigide à chaque étage en faisant participer les montants à la reprise des

    moments de flexion. En pratique, cet effet est souvent négligé tant la

    complexité du calcul augmente et les dalles sont souples.

    Comme nous l’avons mentionné précédemment, la stabilisation des

    structures de grande hauteur par un système noyau(x) et étage(s) de

    raidissement comprend une multitude de possibilités.

    En effet, avec étage(s) ceinture(s) ou cadres rigides, les moments négatifs

    changent de signes en partie haute et se voient nettement diminués en partie

    basse.

    3.1.7)  Divers systèmes composites

    Après avoir parcouru les différents systèmes de base ci-dessus, il est

    évidemment possible de combiner deux ou plusieurs systèmes afin d’en

    obtenir un nouveau avec des caractéristiques et un comportement particulier.

    Les deux principaux systèmes composites utilisés sont les suivants :

      Système composé d’un ou plusieurs noyaux, d’un ou plusieurs étages de

    raidissement et de cadres rigides. Le comportement de ce système

    devient alors très complexe et nécessite souvent l’utilisation d’un logiciel

    informatique adapté.

      Système à noyaux multiples. Utilisé pour des bâtiments de très grande

    hauteur.

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 18

    3.1.8)  Systèmes tubes

    Ce dernier système de raidissement horizontal est sans conteste celui qui

    permet d’atteindre les hauteurs les plus impressionnantes. Entièrement en

    béton armé, il peut supporter et raidir des constructions jusqu’à environ 140étages.

    Les principaux systèmes de raidissement tube sont les suivants :

      Tube composé de cadres, qui n’est autre que le système composé de

    cadres rigides mais avec des colonnes suffisamment rapprochées et des

    dalles assez rigides pour que l’effet cadre soit assuré et que le toutfonctionne comme un tube. Le système ainsi créé travaille comme une

    poutre en porte-à-faux géante et est très efficace grâce au grand

    espacement entre les colonnes de bords (bras de levier). Ce système est

    donc particulièrement bien adapté pour des gratte-ciel très élancés.

      Tube formé de diagonales extérieures. M. Fazlur Khan, un des

    précurseurs de la conception de systèmes statiques pour les bâtiments

    de très grande hauteur, a envisagé, dès 1972, la possibilité de construire

    des gratte-ciel en Dimensionnement d’un gratte-ciel et Laboratoire de

    étude des possibilités de raidissement construction en béton d’une

    construction en hauteur Léonard Lopez (Projet Master printemps) - 16 -

    Lausanne, le 25.06.2010 béton armé rivalisant en hauteur avec les

    traditionnels en acier. C’est alors qu’il a conçu ce système composé de

    diagonales extérieures. On peut tout de suite citer ici le principal

    exemple de ce type de construction en acier : le John Hancock Tower à

    Chicago (image 3). En appliquant les mêmes principes, Khan a alorsconçu une version en béton armé composée de diagonales extérieures

    en remplissant l’intervalle entre deux colonnes à chaque niveau, le tout

    formant ainsi des diagonales en façades. Les premiers gratte-ciel

    utilisant ce système sont apparus quinze ans plus tard avec plus de 60

    étages.

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 19

      Tubes modulaires, dont le principe est d’assembler deux ou plusieurs

    tubes les uns à côté des autres. Il peut être réalisé soit avec des tubes

    formés de diagonales extérieures soit avec des tubes composés de

    cadres et peut atteindre les 140 étages.

    Sys tème en tub es modulaires  

    4.) La Construction

    La construction d'un building sort de l'ordinaire. Les techniques de construction

    ne sont pas les même que celles employées pour des bâtiments plus modestes.

    On définit au départ la forme, les hauteurs géométries des différents éléments,

    hauteurs d’étage,… . 

    Nous soulignons que les travaux doivent avoir lieu tout en garantissant la

    sécurité des ouvriers. Les étapes de construction sont les suivantes :

      Travaux de terrassement.

      Gros œuvre.

      Clos et couvert.

      Travaux de parachèvement

    Le matériel est fixé sur le building et monte avec lui, on a donc un

    déplacement en hauteur du chantier. Ainsi les grues sont fixées soit sur le

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 20

    noyau central, soit à l'extérieur sur des échafaudages. De plus les matériaux de

    construction doivent être acheminés en haut du bâtiment au fur et à mesure. 

    Construction de l'Empire State Building (image 5), Construction du World Trade

    Center (image 2). Dans le cas d'un bâtiment à noyau en béton, un coffrage

    itinérant est installé, s'appuyant au fur et a mesure de l'avancement sur ce qui

    est déjà réalisé. Le béton est ensuite coulé à l'intérieur du coffrage. La vitesse

    d'avancement est d'au maximum un étage par jour. 

    Les matériaux sont de plus choisis en fonction des disponibilités dans le

    pays de construction, et les méthodes de construction ont beaucoup évoluées

    avec le temps: la découverte de nouveaux matériaux et de nouvelles

    techniques permettant de construire toujours plus haut. L'amélioration des

    liaisons entre les matériaux a permis le passage d'une quinzaine d'étages à la

    fin du 19ème siècle à une quarantaine dans les années 30. L'ossature en acier

    est utilisée jusqu'aux années 50, le béton armé faisant alors son apparition et

    permettant la conception de structures avec un noyau central.

    Image 5 : Construction de l'Empire State Building 

    5.) Les façades d’un gratte-ciel

    Les façades d'un building sont les reflets du style du bâtiment. Au début du

    20ème siècle les architectes préféraient laisser bien visibles les poteaux ou

    autres structures fonctionnelles, montrant la maîtrise de la technique. Des

    poteaux puissants et espacés montraient par exemple le contrôle d'énormesefforts. La couleur était aussi employée pour mettre en valeur certaines parties

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    du bâtiment au détriment d'autres. A cette époque le métal et la pierre étaient

    les principaux matériaux utilisés pour le revêtement des façades, puis vinrent la

    céramique pour des teintes plus claires et des alliages de bronze (utilisés par

    exemple sur le Seagram construit en 1958 à New York) permettant des effets

    de miroitement. Par la suite les éléments structuraux ont été cachés et les

    façades furent recouvertes de revêtements lisses et uniformes, constitués de

    verre et d'aluminium, conçus par feuilletage pour être de bons isolants et allant

     jusqu'à créer des effets de lumière suivant la position du Soleil. La tour

    Seagram (voir image 6).

    image 6 : La tour Seagram 

    6.) Les mesures antisismiques 

    Les gratte-ciel les plus hauts ne possèdent pas de noyau central en béton armé,

    la raison vient du manque de souplesse de ce type de matériau. Il est

    nécessaire d'avoir un minimum d'élasticité permettant aux buildings de cette

    dimension d'absorber les vibrations sans casser, ce qui est fourni entre autre

    par les matériaux métalliques. Des tests sismiques sont réalisés lors de la

    construction pour valider le choix de la structure. Un des tests principaux est la

    création d'une maquette pouvant atteindre 10m de hauteur et subissant toutes

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    sortes de simulations sismiques. Notons que l’installation d’une boule sur un

    gratte-ciel est destinée à capter les vibrations en cas de séisme.

    III.) L’impacte environnementaux de la construction des

    grattes ciels

      Les grands immeubles dépassants les 100m poussant comme des

    champignons dans le monde, créent une interaction entre les chaines de

    montagnes qui font partis de l’écosystème terrestre. 

      Ils mettent la planète dans un état de déséquilibre, provoquant ainsi les

    tsunamis et les séismes.  Elles favorisent la densification urbaine et contre l’étalement urbaine. 

    IV.) Exemple de réalisation d’un gratte ciel en béton armé 

    1) 

    Structure du gratte-ciel

    Ce projet se base sur l’un des gratte-ciel récemment construits à Madrid, la

    tour Sacyr Vallehermoso, Elle a servi de point de départ pour la définition de la

    forme ainsi que pour les hauteurs, géométries des différents éléments,

    hauteurs d’étage,… 

    1.1 Structure adaptée pour ce projet

    1.1.1 Description de la construction

    Réalisation d’un gratte-ciel en béton armé de 64 étages et 6 sous-sols d’une

    hauteur totale hors sol de 260[m]. Il sera réalisé au coeur de la ville de Madrid

    en milieu urbain. Le bâtiment est tri-circulaire avec un diamètre maximal

    d’environ 45m. Les hauteurs d’étage sont constantes et mesurent 4m. L’étage

    chapeau n’est autre que le dernier étage et a donc également une hauteur de

    4m. Les éléments verticaux se composent du noyau (6 refends en U) et des

    colonnes (57 par étage). La trame des éléments verticaux est constante et

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    régulière sur tous les niveaux hors sol excepté pour l’étage chapeau. Le sol de

    fondation est de bonne qualité, classe de sol B selon les normes SIA (2003).

    1.1.2 Utilisation prévue

    L’utilisation des différents niveaux du gratte-ciel est la suivante :

    Étages 

    Utilisation

    (catégorie

    selon

    la norme SIA

    261) 

    Exigence d’utilisation  Charges utiles

    et permanentes 

    Toiture

    plate) 

    Toiture nonaccessible (H) 

     

     Accessibilité uniquementpourdes travaux de maintenance

    • Isolation thermique

    • Étanchéité

    • Système d’évacuation des 

    eaux (vers des puits) 

    Charge utile :

    qk = 0.4 KN/m²chargepermanente :

    g = 1,5 KN/m²

    64ème 

    étage 

    (étage

     

    chapeau) 

    Surfaced’entreposage et defabrication (E) 

    • 

    Isolation sonore accrue

    • Isolation thermique

    • Protection contre les

    vibrations

    • Ventilation et climatisation

    • Installation d’une protection 

    contre les incendies(détecteurs de fumée,

    sprinklers,…) 

    Charge utile :

    q = 10 KN/m²chargepermanentes :g = 5,25KN/m²

    63ème

     

    étage -

    42ème 

    étage 

    Bureaux (B)

    • Isolation sonore et thermique

    • Ventilation et climatisation

    •  Apport naturel de lumière

    • Installation d’une protection 

    contre les incendies(détecteurs de fumée,sprinklers,…) 

    Charge utile :q = 3KN/m²chargespermanentes :g = 1,5KN/m²

    Hôtel

    •  Apport naturel de lumière

    •  Accès possible aux

    Charge utile :

    q = 2KN/m²

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 24

    41ème 

    étage 

    -

    Rez

    (Surfacesd’habitation A1) 

    personnesen situation d’handicap 

    • Ventilation et climatisation

    • Isolation sonore et thermique

    • 

    Installation d’une protection contre les incendies(détecteurs de fumée,sprinklers,…) 

    chargespermanentes :g = 2,75KN/m²

    Tableau 1 :Char ges et af fec tati on des étages  

    1.1.3) Durée de service prévue 

    On considère une durée de service à moyen terme d’environ 50 ans. 

    1.1.4) Durabilité de l’ouvrage 

    On considère pour ce projet une durée d’utilisation moyenne pour la structure

    porteuse en béton armé de 100 ans. Ces éléments ne devront pas être remis en

    état durant la durée de service. Par contre, les éléments non porteurs et de

    protection tels que les façades, l’étanchéité ou les revêtements auront unedurabilité de 25 ans. La structure devra être entretenue convenablement

    durant toute la durée d’exploitation. L’entretien inclut entre autre le

    remplacement de certaines parties de l’ouvrage en cas de nécessité

    (étanchéité, toiture, façades,…). Le système d’évacuation des eaux doit être

    facilement accessible et ne doit garantir aucune accumulation d’eau sur la

    toiture grâce à une pente vers les puits d’évacuation. 

    1.1.5) Système structural

    • Le gratte-ciel se compose de 64 étages, 1 étage chapeau et 6 sous-sols pour

    une hauteur totale hors sol de 260[m]. La totalité de l’édifice sera réalisée en

    béton armé.

    • On admet pour ce projet que les 6 sous-sols encastrent le gratte-ciel à sa

    base.

    • Les colonnes sont admises bi-encastrées entre deux niveaux.

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    • Le noyau est continu à travers les différents niveaux de manière à servir de

    contreventement.

    • La descente de charge se fait à travers les éléments verticaux (noyau et

    colonnes).

    • L’étage de raidissement a une très grande rigidité qui permet d’améliorer

    grandement le comportement du gratte-ciel face aux forces horizontales. En

    effet, il introduit un couple de force dans les colonnes auxquelles il est lié

    Prin cipe de fon cti on nem ent de l'étage chapeau  

    1.1.6) Données géométriques principales• Bâtiment tri-circulaire avec un diamètre maximal d’environ 45[m]. 

    • Distance entre les colonnes d’environ 7[m]. 

    • Hauteur d’étage brute de 4[m]. 

    • L’épaisseur des dalles et le type de béton utilisé varient en fonction de

    l’affectation des étages.

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    • Les colonnes sont réparties en 3 catégories: de bords, centrales, intérieures

    (voir figure 1)

    • Les dimensions des éléments verticaux diminuent avec la hauteur, de même

    que la classe de béton utilisée.

    • Les dalles sont percées de 12 ouvertures en partie centrale (Figure 2).

    Figure 1 : Différents types de colonnes 

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    Ouvertures dans les dalles ( f igure 2)

    1.1.7) Matériaux de construction 

    Les matériaux utilisés sont le béton et les armatures en aciers. Notons que la

    classe des bétons varie suivant l’étage à construire. 

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    Béton

    Armature en acier

    Année  Type 

    Limite

    d’écoulement 

    Fsk [N/mm2] 

    Module

    d élasticité 

    Es [N/mm2] 

    Coefficient

    de

    dilatation

    thermique

    aT [1/°C]

     

    Poids

    volumique

    γs 

    [kN/m3] 

    2010 B500B 500 205000 10⋅ 10-6  78.5 

    1.1.8) Détails de construction

    • Bords de dalles réalisés à l’aide d’épingles. 

    • Dalles sans armature d’effort tranchant. 

    • Têtes de poinçonnement en acier disposées dans les dalles en cas de besoin.

    • Armature verticale du noyau impérativement continue sur toute la hauteur

    de l’édifice.

    Année  Type 

    Résistance

    à

    la

    compression

    fck [N/mm2] 

    Module

    d élasticité 

    Ecm [N/mm2] 

    Coefficient

    de

    dilatation

    thermique

    aT [1/°C] 

    Poids

    volumique

    γb

     

    [kN/m3] 

    2010  C30/37  30 32000 10 ⋅ 10-6  25 

    2010  C40/50  40 36400 10 ⋅ 10-6  25 

    2010  C50/60  50 38700 10 ⋅ 

    10-6  25 2010  C75/90  75 43620 10 ⋅ 10-6  25 

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    1.1.9) Procédé d’exécution 

    Nous soulignons que les travaux doivent avoir lieu tout en garantissant la

    sécurité des ouvriers. Les étapes de construction sont les suivantes :

    • Travaux de terrassement.

    • Gros œuvre.

    • Clos et couvert.

    • Travaux de parachèvement.

    1.2.)  Charges de vent

    Les charges du vent appliquées augmentent avec la hauteur du bâtiment. Nous

    avons :

    Etage q total(KN/m²)

    Toiture – 48 3,625

    47 - 32 3,2531 - 16 3,125

    15 - rez 1,625

    1.3 ) Système de raidissement du gratte-ciel

    Le système de raidissement de ce gratte-ciel est composé d’un noyau central,

    de piliers bi-encastrés et d’un étage chapeau. Le nombre de colonnes et les

    dimensions du gratte-ciel ne permettaient pas d’avoir un système uniquement

    composé de cadres rigides pour assumer seul la stabilité de la construction. En

    effet, il devient trop souple mais surtout économiquement injustifié et doit

    alors être rigidifié par un noyau et un étage de raidissement.

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    En résumé, on devra étudier une interaction noyau-cadres, le tout avec

    l’ajout d’un étage de raidissement tel qu’illustré à la Figure 18. On a donc 6

    colonnes centrales et 30 colonnes de bords liées directement à l’étage de

    raidissement. Les colonnes restantes sont quant à elles liées à cet étage par

    l’intermédiaire des dalles en fonction de leur rigidité propre. Les ouvertures

    possibles à l’intérieur des murs de l’étage de raidissement ne sont pas prises en

    considération. Elles auraient comme effet une légère réduction de la rigidité de

    l’étage ceinture.

    Étage de raidissement du gratte-ciel

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 31

    La figure ci-dessus montre un étage de raidissement sur deux niveaux. Le butde cette modélisation est de créer un étage très rigide afin de se rapprocher aumieux de certaines modélisations théoriques avec étage ceinture infinimentrigide. 

    Les colonnes ont été modélisées par des éléments de type poutre. Leurs

    condition d’appuis sont bi-encastrées de sorte que l’effet cadre puisse être

    mobilisé. Il faudra bien entendu s’assurer, lors du dimensionnement, que les

    détails d’armature puissent reprendre les moments et efforts tranchants

    introduits.

    Modélisations 3D, colonnes

    1.4) Noyau

    Les murs du noyau sont modélisés par des éléments verticaux de type coque.

    Ils sont continus sur toute la hauteur de l’édifice afin de pouvoir reprendre un

    moment de flexion et un effort tranchant

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    Modélisations 3D, noyau

    1.5) Dalles

    Les dalles sont des éléments horizontaux de type coque. À cause des

    problèmes de maillage rencontrés, nous avons choisi de les modéliser de la

    façon suivante

    Modélisations 3D, dalles

    Les ouvertures centrales sont restées identiques, avec les murs du noyau les

    traversant. Par contre, les trois petits évidements en bord de dalle ont été

    supprimés. Cette nouvelle forme permet d’augmenter la taille des éléments du

    maillage et donc de diminuer fortement le nombre d’élément total. Le temps

    de calcul devient alors nettement plus raisonnable, environ 2h pour la structure

    complète, tout en gardant un comportement général très proche de la réalité. 

    Le Tableau 5 donne les dimensions réelles des dalles pour ce projet, à savoir

    300mm.

    1.6) Appuis

    L’appui disposé sous toute la surface de la dalle du rez-de-chaussée est de type

    appuis surfacique. Dans tout ce projet, ils ont considérés le bâtiment comme

    encastré à sa base, dans les sous-sols. Ils ont donc bloqués tous les degrés de

    liberté en déplacement

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    1.7) Étage de raidissement

    L’étage de raidissement est l’élément que nous allons déplacer afin de

    connaître sa position optimale vis-à-vis des déplacements sommitaux. Les

    dalles et les murs le composant sont des éléments de type coque dont les

    dimensions sont données au Tableau 6.

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    La figure ci-dessus montre un étage de raidissement sur deux niveaux. Le but

    de cette modélisation est de créer un étage très rigide afin de se rapprocher au

    mieux de certaines modélisations théoriques avec étage ceinture infinimentrigide.

    La charge de vent, appliquée en bord de dalle, a été modélisée selon une seule

    direction en additionnant les pressions et dépressions telle que l’illustre la

    figure ci-dessous.

    Modélisations 3D, charges de vent en bords de dalles

    Un coefficient de chargeψ = 1 a été appliqué, car c’est le calcul des

    déformations à l’ELS. 

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 35

    LES VUES DE QUELQUES VILLES 

    Vue de Hong-Kong Vue de Singapour

    La tour bionique (pour le futur)

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    Réaliser par AHOUANGAN Komlan Appélly,élève Ingénieur en 5ème année Page 36

    CONCLUSION

    Comme nous avons pu le constater, la montée des gratte-ciel n'a jamais

    cessé depuis la fin du 19éme siècle. Des nouvelles techniques de fabrication,

    associées à de nouveaux matériaux, ont toujours permis aux architectes

    d'imaginer des bâtiments à chaque fois plus ambitieux, et la volonté de

    l'homme donne les moyens de les réaliser.

    Aujourd'hui les gratte-ciel les plus hauts atteignent les 500m, mais d'autres

    sont en préparation défiant toute imagination. Peut-être que dans 100 ans nos

    petits enfants regarderont les gratte-ciel de la fin du 20ème siècle de la

    manière dont nous percevons actuellement les premiers hauts bâtiments de la

    fin du 19emesiècle.

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    REFERENCES :

     Travail de Master de LOPEZ, dimensionnement d’un

    gratte-ciel en béton.

     Site Web.