1- L’observation des enfants : 1-1 Les prénoms et les âges ...

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Le professionnel est un éducateur, il invite les enfants à devenir autonome dans ses apprentissages de la vie quotidienne. 1- L’observation des enfants : 1-1 Les prénoms et les âges : Les deux enfants dont je me suis m’occupée sont : Maëlys (âgé de 14 mois et ½ (née le 02/09/2011)) et Maxence (âgé de 22 mois (né le 23/01/2011)). Maëlys était auparavent chez les “petits” et prenait son repas dans son « transat » ; Maxence mange presque tout seul. 1-2 Les besoins des enfants : “Boire et manger” sont des besoins fondamentaux de l’enfant. L’enfant a besoin d’absorber des aliments et des boissons de bonne qualité, en quantités suffisantes pour assurer la croissance de son corps, l’entretien de ses tissus et le maintien de son énergie indispensable à son bon fonctionnement. Manger est donc un besoin essentiel à satisfaire au cours des premières années de la vie de l’enfant car durant ces années la croissance d’un enfant est très rapide, il s’agit donc de lui apporter tous les nutriments, vitamines, minéraux dont il a besoin. Aussi, il faut instaurer une continuité entre les habitudes alimentaires de l’enfant chez lui et celles qui seront apportées par la structure. À respecter également : les interdits alimentaires (aliment interdit pour cause d’allergie(s) de l’enfant ou aliment interdit par la religion de l’enfant). “Être propre” est un besoin très important chez l’enfant qu’il faut respecter ; ici, dans l’activité de prise de repas, il s’agira de veiller à la propreté des mains des enfants pour éviter toutes contaminations microbiennes. “Se divertir” est un besoin fondamental de l’enfant ; aussi, le repas doit être pour lui un moment de plaisir, de découverte, de partage et d’évolution. “Éviter les dangers”, il faut faire en sorte de protéger les enfants durant cette activité, il faut prendre soin donc d’éloigner tout objet tranchant et dangereux des petits (ex. : les couteaux servant aux adultes pour la préparation du repas doivent rester sur le chariot, en hauteur, hors de portée des enfants). Il faut contrôler la température des repas de chaque assiette pour éviter les risques de brûlures (brûlure de la bouche mais aussi des mains, les enfants aiment plonger leurs mains dans les différentes textures alimentaires). 1-3 Leurs capacités motrices : à leur âge, (Maëlys (14 mois et ½) et Maxence (22 mois)), ont perfectionné leur préhension en pince supérieure (entre le pouce et l’index). Ils ont acquis aussi le relâchement fin et précis, ils savent tenir une cuillère et savent plus ou moins bien manger seuls. Ils tiennent sans aucun problème assis sur une petite chaise en bois. 11

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Le professionnel est un éducateur, il invite les enfants à devenir autonome dans ses apprentissages de la vie quotidienne. 1- L’observation des enfants :

1-1 Les prénoms et les âges : Les deux enfants dont je me suis m’occupée sont : Maëlys (âgé de 14 mois et ½ (née le 02/09/2011)) et Maxence (âgé de 22 mois (né le 23/01/2011)). Maëlys était auparavent chez les “petits” et prenait son repas dans son « transat » ; Maxence mange presque tout seul.

1-2 Les besoins des enfants : “Boire et manger” sont des besoins fondamentaux de l’enfant. L’enfant a besoin d’absorber des aliments et des boissons de bonne qualité, en quantités suffisantes pour assurer la croissance de son corps, l’entretien de ses tissus et le maintien de son énergie indispensable à son bon fonctionnement. Manger est donc un besoin essentiel à satisfaire au cours des premières années de la vie de l’enfant car durant ces années la croissance d’un enfant est très rapide, il s’agit donc de lui apporter tous les nutriments, vitamines, minéraux dont il a besoin. Aussi, il faut instaurer une continuité entre les habitudes alimentaires de l’enfant chez lui et celles qui seront apportées par la structure. À respecter également : les interdits alimentaires (aliment interdit pour cause d’allergie(s) de l’enfant ou aliment interdit par la religion de l’enfant). “Être propre” est un besoin très important chez l’enfant qu’il faut respecter ; ici, dans l’activité de prise de repas, il s’agira de veiller à la propreté des mains des enfants pour éviter toutes contaminations microbiennes. “Se divertir” est un besoin fondamental de l’enfant ; aussi, le repas doit être pour lui un moment de plaisir, de découverte, de partage et d’évolution. “Éviter les dangers”, il faut faire en sorte de protéger les enfants durant cette activité, il faut prendre soin donc d’éloigner tout objet tranchant et dangereux des petits (ex. : les couteaux servant aux adultes pour la préparation du repas doivent rester sur le chariot, en hauteur, hors de portée des enfants). Il faut contrôler la température des repas de chaque assiette pour éviter les risques de brûlures (brûlure de la bouche mais aussi des mains, les enfants aiment plonger leurs mains dans les différentes textures alimentaires).

1-3 Leurs capacités motrices : à leur âge, (Maëlys (14 mois et ½) et Maxence (22 mois)), ont

perfectionné leur préhension en pince supérieure (entre le pouce et l’index). Ils ont acquis aussi le relâchement fin et précis, ils savent tenir une cuillère et savent plus ou moins bien manger seuls. Ils tiennent sans aucun problème assis sur une petite chaise en bois.

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1-4 Leurs capacités intellectuelles : dès un an, les enfants manifestent leur désir de manger

seul, ils veulent devenir grands. La plupart du temps, ils utilisent leurs mains. Manipuler les aliments est aussi intéressant que de manipuler des jouets. Donc, cette attitude, sans être à encourager, est tout à fait normale mais ne doit pas être l’objet de brimades ou de punitions. Peu à peu, l’enfant apprendra à manger seul et proprement.

2- Le choix de l’activité : J’ai choisi de présenter une activité de la vie quotidienne contribuant à l'acquisition de l'autonomie : la prise d’un repas à la crèche “Les lutins” avec la section des “moyens”. Après une semaine d’observation (du 12 au 16 novembre 2012) des acquisitions, des habitudes de chaque enfant de mon groupe et de leur degré d’autonomie dans la prise d’un repas, j’ai pris en charge, en double commande, cette activité de la vie quotidienne avec donc deux enfants : Maëlys et Maxence, respectivement âgés de 14 mois et ½ et 22 mois. 3- La préparation de l’activité : ° j’aménage l’espace en vue du repas : les tables étant déjà désinfectées, je dispose des petites chaises, adaptées à la taille des enfants, autour de la table, ° je dispose sur la table : les couverts des enfants, leur bavoir, les verres (un verre à bec pour Maëlys et un verre “normal” pour Maxence) et un pichet d’eau, le tout au centre de la table, ° je prépare les enfants à aller déjeuner : les “doudous” et sucettes sont préalablement déposés dans les cases respectives de chaque enfant, ° j’invite les enfants à venir autour du petit lavabo du réfectoire pour le lavage de leurs mains. Je montre aux enfants comment se laver les mains, je les accompagne dans leurs gestes, je leur apprends aussi à bien se sécher les mains.

4- Le déroulement de l’activité : Les repas sont affichés à l’entrée de la structure et sont servis vers 11h00 (pour les « moyens ») ; l’activité dure à peu près 40 minutes. ° Je donne à Maxence son verre d’eau, rempli à moitié, pour qu’il ne le renverse pas et je donne à Maëlys son verre à bec, il est plus aisé pour elle de le prendre par les anses et cela évite ainsi les fuites, ° avant de servir les deux assiettes aux deux enfants de mon groupe, je contrôle bien la température des mets, les brûlures sont fréquentes chez les jeunes enfants (bouche, mains), ° je distribue à Maxence l’« entrée » car il est en « repas grands » : une salade de cœur de palmiers. Ce plat est déjà prêt sur le chariot, livré par « Maison RECAPE » en liaison froide. Maxence n’a pas l’air d’apprécier ce plat ; je l’emmène tout de même à goûter ce met, ce qu’il fait mais Maxence n’aime vraiment pas, je ne le force donc pas mais le félicite d’avoir goûter la salade de cœurs de palmier. Je sers à Maxence la suite du repas, je me dirige vers le chariot où se trouve le plat chaud du jour : la purée de pommes de terre et les boulettes d’agneau à l’orientale ; je découpe à la petite cuillère les boulettes de Maxence, celui-ci ne rencontre pas de problème, je l’aide tout de même à la fin de son repas, pour rassembler les aliments et pour terminer son assiette. ° Maëlys est restée en « repas bébé » : une purée de pommes de terre avec du blanc de poulet « haché menu » ; je mélange les deux ingrédients, le poulet étant une viande relativement sèche, afin d’éviter que Maëlys ne s’étouffe avec cet aliment. Les capacités des enfants n’étant pas identiques (âge, maturité, rythmes et personnalité propre), j’apporte une aide personnalisée à Maëlys, je l’aide avec une seconde cuillère à manger son plat, elle a tendance à s’impatienter car elle n’arrive pas à manger correctement avec sa petite cuillère et utilise donc ses mains, je lui propose donc mon aide ; ° je demande aux enfants de manger proprement, cette notion varie en fonction de l’âge et cet apprentissage doit être fait progressivement, avec souplesse et tolérance. ° Je verbalise ce que les enfants mangent : je nomme les saveurs (sucré, salé, acide), je nomme les aliments, leur couleur, leurs particularités… ° Je prends les assiettes des deux enfants, vide les restes dans la grande poubelle du réfectoire et les re-dépose sur le chariot (en respectant « la marche en avant ») ; Nicole ensuite s’occupera du nettoyage (machine à laver la vaisselle). ° Je félicite Maëlys et Maxence car ils ont bien réussi à se servir des différents ustensiles (verre, petite cuillère), je les félicite aussi car ils ont bien mangé (NB : je ne gronderai surtout pas s’ils n’avaient pas terminé ou goûté leur assiette).

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° Tout au long du repas, je sers les enfants en eau, d’après ma propre initiative ou sur demande de l’enfant. ° Je sers le dessert : des tranches de poires fraîches découpées pour Maxence et une compote de pommes-pruneaux pour Maëlys et je donne ensuite un bout de pain à chaque enfant. 5- La clôture de l’activité : ° je retire les bavoirs des enfants et les mets au milieu de la table (ils seront ultérieurement mis dans la panière à linge sale à la buanderie), ° avec des gants humides et tièdes que je leur ai donnés, les enfants se lavent le visage (bouche, nez, joues) et leurs mains ; je leur chante une comptine (voir annexe n°3) qui les aide à mémoriser les gestes d’hygiène élémentaire, ces gestes sont fait dans la bonne humeur, ° j’autorise les enfants à sortir de table, à récupérer leur « doudou » et/ou leur sucette et à se rendre dans la salle d’accueil, où une autre professionnelle surveille tous les enfants, ° je vide les restes de poires laissés par Maxence, je jette le petit pot de compote vide dans la grande poubelle de la cantine (poubelle à pédale pour ne pas toucher cet accessoire souillé) je range les assiettes et couverts sales sur le chariot de la cantine, ° je participe avec une professionnelle de la SMAPE « Les lutins » aux transmissions concernant le repas ; sur le cahier des « transmissions », il est détaillé ce que chaque enfant à manger au repas : « très bon repas », « bon repas », « n’a rien mangé ». Il est entouré sur la fiche de chaque enfant, ce qu’il a mangé comme groupe d’aliments : « Laitage : OK », « Protéines : OK », « fruit : OK ». Ces observations inscrites seront communiquées aux parents lors du départ de leur progéniture. La professionnelle doit en outre aviser les parents au niveau de l’appétit de leur enfant mais aussi de son comportement au cours du repas et des progrès réalisés. 6- L’analyse et évaluation de l’activité : Le repas doit être un moment convivial et calme où l’enfant y apprend les règles d’hygiène et de savoir-vivre. La collectivité, c’est apprendre à vivre ensemble, se respecter, échanger, partager : j’incite donc les enfants à attendre chacun à leur tour, à respecter l’espace du petit copain situé à côté. La collectivité, c’est aussi l’apprentissage de l’interdit et du permis : à table, à la crèche, il est interdit de se lever pendant le repas ; il est interdit également de jeter (sciemment) la nourriture par terre. En ce qui concerne le goût, chaque enfant est libre d’apprécier ou non ce qu’on lui propose comme repas, je n’oblige jamais les enfants à manger. Je fais en sorte durant le repas de favoriser la découverte et le développement du goût.

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