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Les fondamentaux en classe de terminale Initiée par l'inspection générale, une réflexion sur les fondamentaux en classe de terminale (Savoirs fondamentaux et acquisitions des élèves en sciences économiques et sociales en classe terminale ES) est menée au niveau national. Dans l'académie d'Orléans-Tours un groupe de travail, constitué par Mme Roux-Périnet, IA- IPR Sciences économiques et sociales, a élaboré des fiches sur les première (2007-2008), deuxième (2005-2006) et troisième (2008-2009) parties du programme. Ces fiches, disponibles aux formats .doc et .pdf, peuvent être téléchargées et utilisées en classe. I. ACCUMULATION DU CAPITAL, ORGANISATION DU TRAVAIL ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE 1. Croissance, capital et progrès technique Sources, limites de la croissance économique 01. La croissance .................................................................................... fiche concept 02. Les facteurs de la croissance ............................................................ fiche schéma 03. Le développement ............................................................................. fiche concept 04. Le développement durable ................................................................ fiche concept 05. De la croissance au développement ................................................. fiche schéma 06. Croissance et développement durable .............................................. fiche schéma Accumulation du capital, progrès technique et croissance 07. La productivité - Origines et effets ..................................................... fiche schéma 08. L’investissement ................................................................................ fiche concept 09. L’investissement - Des déterminants aux modes de financement .... fiche schéma 10. Progrès technique et innovation ........................................................ fiche concept 11. Innovation et compétitivité ................................................................. fiche schéma 2. Travail et emploi Organisation du travail et croissance 12. Organisation du travail ...................................................................... fiche concept 13. Crise de l’organisation scientifique du travail et nouvelles formes d’organisation du travail .................................................................... fiche schéma 14. Nouvelles formes d’organisation du travail et conditions salariales ...fiche tableau Croissance, progrès technique et emploi 15. Emploi et chômage ............................................................................ fiche concept 16. Croissance économique et emploi .................................................... fiche schéma II. INÉGALITÉS, CONFLITS ET COHÉSION SOCIALE : LA DYNAMIQUE SOCIALE 3. Stratification sociale et inégalités La dynamique de la stratification sociale 17. Les inégalités .................................................................................... fiche concept 18. Le cumul des inégalités ................................................................. fiches schémas Enjeux et déterminants de la mobilité sociale 19. La mobilité sociale ............................................................................. fiche concept 20. Les déterminants de la mobilité sociale............................................. fiche schéma Idéal démocratique et inégalités 21. Idéal démocratique ............................................................................ fiche concept 4. Conflits et mobilisation sociale Mutations du travail et conflits sociaux 22. Conflits .............................................................................................. fiche concept

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Les fondamentaux en classe de terminale

Initiée par l'inspection générale, une réflexion sur les fondamentaux en classe de terminale (Savoirs fondamentaux et acquisitions des élèves en sciences économiques et sociales en classe terminale ES) est menée au niveau national. Dans l'académie d'Orléans-Tours un groupe de travail, constitué par Mme Roux-Périnet, IA-IPR Sciences économiques et sociales, a élaboré des fiches sur les première (2007-2008), deuxième (2005-2006) et troisième (2008-2009) parties du programme. Ces fiches, disponibles aux formats .doc et .pdf, peuvent être téléchargées et utilisées en classe.

I. ACCUMULATION DU CAPITAL, ORGANISATION DU TRAVAIL ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE

1. Croissance, capital et progrès technique Sources, limites de la croissance économique

01. La croissance .................................................................................... fiche concept 02. Les facteurs de la croissance ............................................................ fiche schéma 03. Le développement ............................................................................. fiche concept 04. Le développement durable ................................................................ fiche concept 05. De la croissance au développement ................................................. fiche schéma 06. Croissance et développement durable .............................................. fiche schéma

Accumulation du capital, progrès technique et croissance 07. La productivité - Origines et effets ..................................................... fiche schéma 08. L’investissement ................................................................................ fiche concept 09. L’investissement - Des déterminants aux modes de financement .... fiche schéma 10. Progrès technique et innovation ........................................................ fiche concept 11. Innovation et compétitivité ................................................................. fiche schéma

2. Travail et emploi Organisation du travail et croissance

12. Organisation du travail ...................................................................... fiche concept 13. Crise de l’organisation scientifique du travail et nouvelles formes

d’organisation du travail .................................................................... fiche schéma 14. Nouvelles formes d’organisation du travail et conditions salariales ...fiche tableau

Croissance, progrès technique et emploi 15. Emploi et chômage ............................................................................ fiche concept 16. Croissance économique et emploi .................................................... fiche schéma

II. INÉGALITÉS, CONFLITS ET COHÉSION SOCIALE : LA DYNAMIQUE SOCIALE 3. Stratification sociale et inégalités

La dynamique de la stratification sociale 17. Les inégalités .................................................................................... fiche concept 18. Le cumul des inégalités ................................................................. fiches schémas

Enjeux et déterminants de la mobilité sociale 19. La mobilité sociale ............................................................................. fiche concept 20. Les déterminants de la mobilité sociale............................................. fiche schéma

Idéal démocratique et inégalités 21. Idéal démocratique ............................................................................ fiche concept

4. Conflits et mobilisation sociale Mutations du travail et conflits sociaux

22. Conflits .............................................................................................. fiche concept

23. Classes sociales ................................................................................ fiche concept 24. Syndicats ........................................................................................... fiche concept 25. La crise du syndicalisme ................................................................... fiche schéma

La diversification des objets et des formes de l'action collective 26. Le lien entre les quatre notions : conflit, mobilisation sociale,

action collective, mouvement social .................................................. fiche schéma

5. Intégration et solidarité La cohésion sociale et les instances d’intégration

27. Les instances d'intégration ...................................................... fiche problématique

Protection sociale et solidarités collectives 28. La redistribution ................................................................................. fiche concept 29. État-providence et protection sociale ............................................... fiche schéma

III/ LES ENJEUX DE L’OUVERTURE INTERNATIONALE 6. Internationalisation des échanges et mondialisation

Commerce international, croissance et développement 30. L’échange international ..................................................................... fiche concept 31. Le libre-échange ................................................................................ fiche concept 32. La spécialisation ................................................................................ fiche schéma 33. L’avantage comparatif ....................................................................... fiche schéma 34. Le protectionnisme ............................................................................ fiche concept 35. Les régimes de changes* .................................................................. fiche schéma 36. La balance des paiements ................................................................ fiche concept

Stratégies internationales des entreprises 37. Les firmes transnationales ................................................................ fiche concept 38. La compétitivité ................................................................................. fiche concept 39. Les facteurs de la compétitivité ......................................................... fiche schéma 40. Délocalisations et emploi ......................................................... fiche problématique

Mondialisation, évolutions sociales et culturelle et régulation 41. Mondialisation et uniformisation culturelle ............................... fiche problématique 42. La régulation ...................................................................................... fiche concept 43. Les acteurs de la régulation .............................................................. fiche schéma

7. Intégration européenne et politiques économiques et sociales L’Union européenne et la dynamique de l’intégration régionale

44. Les avantages et les limites de l’union économique (marché unique) ................... .................................................................................................................fiche tableau 45. Les avantages et les limites de l’union monétaire (monnaie unique) ..................... .................................................................................................................fiche tableau 46. Europe politique / Europe sociale ...................................................... fiche concept

Les nouveaux cadres de l’action publique 47. Politique monétaire et budgétaire dans le cadre européen .................................... ............................................................................................... fiche tableau comparatif 48. Libéralisation : déréglementation et service public/universel* ........... fiche schéma

*Fiches 35 et 48 à venir

Fiche n°1

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2007-2008

Croissance

Notions liées Expansion, récession, dépression Crise Développement (Voir Fiche n°3) Développement durable (Voir Fiche n°4) Niveau de vie

Définition La croissance économique est l’augmentation soutenue sur une ou plusieurs périodes longues du produit global brut ou net en termes réels calculé comme la somme des valeurs ajoutées par les unités de production ; il mesure l’accroissement de la richesse du pays.

Décomposition Deux approches : 1. en termes d’offre,

la contribution des facteurs de production à la croissance économique ;

2. en termes de demande, la contribution des emplois finals à la croissance économique.

(Voir Fiche n°2) Éléments factuels

1. Ordres de grandeur des taux de croissance annuels moyens en France sur la période actuelle (1 à 2%), comparé : - à ceux de la période des Trente glorieuses (5%) ; - à ceux de la moyenne des pays de l’UE (2%), des Etats-Unis (4% jusqu’à 2006) et de la Chine (10%). 2. Un ordre de grandeur du PIB de la France : 1 800 milliards d’euros.

Problématiques 1. Quels sont les facteurs de la croissance ? Comment l’investissement / le progrès technique / l’organisation du travail favorisent-t-ils la croissance ? Quel est le rôle des gains de productivité sur la croissance ? 2. Comment relancer la croissance ? (voir fiche…politique économique Dans quelle mesure la reprise de la consommation/de l’investissement/des exportations peut-elle relancer la croissance économique ? 3. Quelles sont les limites de la croissance ? 4. Quels liens entre croissance et inégalités ? 5. Quels liens entre croissance et développement ? (Voir Fiche n°3)

Mesure 1. Produit intérieur brut = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits de douane net de subventions De façon simplifiée : PIB = Σ VA Rappel : Valeur ajoutée = Valeur de la production – Valeur des consommations intermédiaires VA = P - CI 2. Revenu par tête 3. Taux de croissance annuel moyen :

Tous les indicateurs peuvent être exprimés soit en valeur soit en volume.

Mécanismes 1. Les facteurs de la croissance

Les facteurs de court terme : - des facteurs de production sur la croissance (Voir Fiche n°2) - de la demande globale sur la croissance (Voir Fiche n°2) - de la productivité sur la croissance (Voir Fiche n°7)

Les facteurs de moyen et long terme : - Les facteurs institutionnels : rôle des pouvoirs publics (formation, infrastructures, R&D, cadre juridique, fiscalité, système politique,…) ; - Les facteurs socioculturels : rôle des valeurs, égalité (par genre, par groupes sociaux, par ethnies), éducation,…

2. Les limites de la croissance : Les externalités négatives (épuisement des ressources, dégradation de l’environnement) ; Accroissement des inégalités au sein d’un pays, entre pays.

Fiche n°2

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Fiche n°3

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Le développement

Décomposition Pays développés/ Pays en développement Classification de la Banque mondiale (seuil 2006) : - Pays à revenu élevé (RNB/h supérieur à 11 116$) ; - Pays à revenu intermédiaire (RNB/h compris entre 906$ et 11 115$) - Pays à faible revenu (RNB/h inférieur à 905$). Les NPI (nouveaux pays industrialisés) ou pays émergents appartiennent au groupe des pays à revenu intermédiaire et les PMA (pays les moins avancés) au groupe des pays à faible revenu.

Notions liées Croissance (Voir Fiche n°1) PIB, PIB/h, revenu par tête Répartition des richesses et inégalités Développement durable (Voir Fiche n°4) Changement social Institutions internationales (FMI, Banque Mondiale, OMC) Libre échange/protectionnisme Spécialisation, DIT Termes de l’échange Normes sociales, normes environnementales

Définitions 1. Le développement est la transformation des structures démographiques, économiques et sociales, favorisant le progrès social et le bien-être, et qui accompagne souvent la croissance. 2. Selon F. Perroux, le développement est « la combinaison des changements mentaux ou sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global ». 3. Selon A. Sen le développement est le « processus d’expansion des libertés réelles dont jouissent les individus ».

Problématiques 1. La croissance est-elle une condition suffisante au développement ? 2. La mondialisation est-elle facteur de développement ?

- Impact du libre échange et/ou du protectionnisme - Impact de la spécialisation ; - Impact des IDE (transferts de technologie, de capitaux).

3 Quels liens entre développement et inégalités ? - entre nations : rattrapage ? - au sein d’une nation.

4. Les régulations internationales favorisent-elles ou freinent-elles le développement ?

- Impact des nouvelles normes environnementales ; - Impact des normes sociales ; - Rôles des institutions internationales.

Mesure 1. Indice de développement humain, valeur comprise entre 0 (mauvaise) et 1 (excellente), composé : - pour un tiers d’un indicateur de longévité (espérance de vie à la naissance) - pour un tiers d’un indicateur d’éducation (taux d’alphabétisation et taux de scolarisation) - pour un tiers d’un indicateur de niveau de vie (le PIB/h en Parité de Pouvoir d’Achat)

2. Classement des pays selon leur niveau de développement humain : - Pays à développement élevé : IDH>0,8 ; - Pays à développement moyen (0,5<IDH <0,8) ; - Pays à développement faible : IDH<0,5 3. De multiples indicateurs, comme le nombre de médecins/h, l’IPH (indicateur de pauvreté humaine), l’ISDH (indicateur sexospécifique de développement humain). 4. Termes (nets) de l’échange Indice des prix des produits exportés x 100 Indice des prix des produits importés

Éléments factuels L’ordre de classement peut être différent selon que l’on retient l’IDH ou le PIB/H.

Mécanismes 1. Le caractère multifactoriel du développement :

- Facteurs démographiques : accroissement de la population, structure par âge de la population ; - Facteurs socio-économiques : croissance, commerce international, répartition des richesses et inégalités - Facteurs socio-culturels : Éducation, santé, inégalité, système de valeurs - Facteurs institutionnels : rôle des institutions politiques, juridiques et financières ; - Facteurs exogènes : intempéries, conflits, ressources naturelles,...

2. De la croissance au développement (Voir Fiche n°5)

Fiche n°4

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Le développement durable

Notions liées Développement (Voir Fiche n°3) Croissance (Voir Fiche n°1) / limites de la croissance, décroissance Externalités négatives / positives Mondialisation, normes environnementales Inégalités Régulation internationale Commerce équitable

Définition « Développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs (rapport BRUNDTLAND 1987).

Problématiques 1. Croissance, développement, développement durable La croissance peut-elle être compatible avec un développement durable ? (Voir fiche n°) Le développement des PED est-il compatible avec une logique de développement durable ? 2. Le développement durable n’a-t-il que des avantages ? Pourquoi les PED ne sont-ils pas nécessairement favorables à une logique de développement durable ? 3. La croissance peut-elle être une solution aux problèmes environnementaux ?

Décomposition Les trois dimensions du développement durable : 1. environnementale : Développement qui préserve les ressources et l’environnement 2. socio-économique : Développement qui repose sur un mode de production permettant la satisfaction des besoins de chacun

- inter génération - intra génération

3. éthique : Développement qui respecte une égalité sociale : réduction des inégalités Nord/sud, des inégalités hommes/femmes…

Eléments factuels 1. Le protocole de Kyoto (signature en 1997, entrée en vigueur février 2005) objectif ; réduction des gaz à effet de serre de 5,2% d’ici 2012 par rapport au niveau de 1990 2. Instauration d’un marché des droits à polluer ou permis d’émission de différents gaz polluants. 3. Mise en place d’écotaxes. 4. Exemple du Grenelle de l’environnement en France.

Mesure Parmi les indicateurs, on peut citer :

- Evolution des quantités de gaz à effet de serre émis. - Mesures d’inégalités dans l’accès aux ressources (exemple : eau potable). - Empreinte écologique : mesure en hectares de la surface nécessaire pour produire les ressources consommées par une population et absorber ses déchets

Mécanismes Les différents moyens mis en œuvre pour atteindre le développement durable

1. Mécanismes d’incitations / désincitations : - Principe du pollueur-payeur : Écotaxes ; - Incitations fiscales et juridiques en faveur du commerce équitable et d’une consommation responsable.

2. Le recours au marché : permis d’émission sur la production - limiter le volume global de la pollution ; - en s’appuyant sur une redistribution entre pays ou producteurs Technologies propres Production moins polluante vente de permis d’émission baisse des coûts de production baisse des prix hausse de la demande Rentabilisation de l’investissement initial. Les productions de biens ou de services faiblement polluantes sont privilégiées.

Fiche n°5

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Fiche n°6

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Fiche n°7

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Fiche n°8

Investissement

Notions liées Amortissement Progrès technique (Voir Fiche n°10) Demande anticipée Taux d’intérêt (nominal / réel) Taux de marge Rentabilité (Taux de rentabilité) Taux d’autofinancement Taux d’endettement Investissement direct à l’étranger / Investissement de portefeuille

Définitions 1. Au sens large : acquisition de biens ou services utilisés pour produire d’autres biens et services. 2. Au sens étroit (hors ménages) : acquisition de biens durables (capital fixe) qui sont utilisés pendant plusieurs cycles de production (c'est-à-dire pendant au moins un an selon la Comptabilité nationale).

Décomposition Plusieurs typologies :

- selon la nature : matériel/immatériel ;

- selon l’agent : productif (entreprise) / improductif (Administrations publiques et ménages) ;

- selon l’objectif : capacité, productivité (ou de rationalisation) et remplacement).

Problématiques 1. Quelles sont les évolutions quantitatives et qualitatives de

l’investissement ? 2. Quels sont les déterminants de l’investissement ?

(Voir Fiche n°9) - Rôle des taux d’intérêt ; - Rôle de la demande ; - Rôle de la rentabilité des entreprises (profit).

3. Quels sont les effets de l’investissement ? - Sur la croissance économique ; - Sur l’emploi.

Mesure 1. Investissement au sens de la Comptabilité nationale : Formation Brute de Capital Fixe FBCF = acquisition de capital fixe + acquisition de logiciels + frais de prospection minières et pétrolière + acquisition d’œuvres artistiques et littéraires 2. Formation Nette de Capital Fixe déduction faite de l’amortissement (FNCF = FBCF - amortissement) 3. Taux d’investissement

- pour la nation : FBCF/PIB x 100 ; - pour l’entreprise : FBCF/VA x 100.

4. Investissement immatériel : ensemble des dépenses en logiciels, en brevets, en Recherche et Développement (R&D), en publicité et en formation.

Éléments factuels 1. Ordre de grandeur du taux d’investissement en France (entre 18% et 20% du PIB) ; 2. Hausse de la part de l’investissement immatériel ; 3. La part de l’investissement matériel reste dominante en France (70%)

Mécanismes 1. Les déterminants de l’investissement (voir fiche n°9) 2. L’investissement favorise la croissance économique par ses effets :

• Sur l’offre un effet capacité : augmentation du volume de la production ; un effet productivité : augmentation de l’efficacité grâce aux investissements de

rationalisation et au progrès technique incorporé (innovations) ; • Sur la demande demande de biens de production demande de biens de consommation (mécanisme du multiplicateur).

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Fiche n°9

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Fiche n°10

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Progrès technique et innovation

Notions liées Investissement (Voir Fiche n°8) Recherche et développement (R&D) Intensité capitalistique Compétitivité Externalités positives Brevet Croissance (Voir Fiche n°1) Emploi (Voir Fiche n°15) Destruction créatrice

Définitions 1. Progrès technique : - Ensemble des innovations qui améliorent l’efficacité de la production (nouveaux procédés, nouvelles organisations) laquelle est mesurée par les gains de productivité et/ou qui améliorent le bien-être et la satisfaction du consommateur (nouveaux produits, nouveaux marchés). - Part de la croissance qui n’est pas expliquée par une augmentation en quantité et en qualité des facteurs capital et travail (résidu) Fiche n°2. 2. Innovation : application industrielle et commerciale d’une invention ou d’une idée nouvelle.

Décomposition 1. Typologie des innovations chez Schumpeter : nouveaux produits, nouvelles méthodes, nouveaux marchés, nouvelles sources de matières premières, nouvelles organisations. 2. Typologie restreinte : innovations technologiques (produits/procédés) et innovations organisationnelles 3. Innovations majeures et innovations mineures.

Problématiques 1. Quels sont les facteurs qui favorisent le progrès technique ?

- Les facteurs institutionnels, le rôle de l’Etat, le rôle des entreprises. 2. Quelles sont les relations entre le progrès technique et la croissance ?

- Progrès technique, moteur de la croissance ? - Les effets du progrès technique sur la croissance.

3. Quels sont les effets quantitatifs et qualitatifs du progrès technique sur emploi ? - Structure des emplois : tertiarisation, déversement (théorie de la compensation) ; - Nature des emplois : salarisation, qualification, type de contrats.

4. Quels sont les effets de long terme (structurels) du progrès technique ? - Changement social : urbanisation, mode de vie, destruction créatrice,…

Mesure 1. La productivité globale des facteurs (PGF) est mesurée par le rapport entre la quantité produite et l’ensemble des facteurs de production utilisés. 2. L’effort de R&D pour une nation est mesuré par le rapport entre la Dépense Intérieure de R&D et le PIB = DIRD/PIB x 100. 3. Le nombre de brevets déposés dans l’année.

Éléments factuels Un exemple bien maîtrisé par type d’innovation : - organisationnelles (toyotisme), - de procédés : (pasteurisation, ionisation, e-commerce) - de produits (iPhone, écran plat).

Mécanismes 1. Le rôle de l’Etat dans l’émergence et la diffusion du progrès technique :

- Rôle direct (recherche fondamentale, commandes publiques,…) ; - Rôle indirect (protection de la propriété intellectuelle, dépenses d’éducation et de formation, politique fiscale, pôle de compétitivité,…).

2. Le rôle du progrès technique sur la compétitivité : compétitivité prix et compétitivité hors-prix (Voir Fiche n°11) 3. Les transformations des structures des activités productives, des secteurs de production.

- Progrès technique Gains de productivité supérieurs à l’augmentation la demande destruction d’emplois ; Gains de productivité Gains de pouvoir d’achat augmentation de la demande supérieure aux gains de productivité

création d’emplois => Déversement (compensation).

Fiche n°11

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Fiche n°12

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Organisation du travail

Décomposition 1. Division du travail intra entreprise (division technique) / division inter entreprises 2. Organisation Scientifique du Travail :

OST = Taylorisme

Division verticale et division horizontale (parcellisation des tâches)

+ Travail à la chaîne

Standardisation Hausse des salaires

= Fordisme

3. Les nouvelles formes d’organisation 4. Division internationale du travail (DIT)

Notions liées Économies d’échelle Différenciation de la demande Innovation organisationnelle Toyotisme Post ou néo taylorisme Intensification du travail Qualification Compétences Individualisation des rémunérations Externalisation Sous-traitance

Définitions 1. Organisation du travail : agencement et coordination mis en œuvre au sein de l’entreprise pour tirer avantage de la spécialisation des tâches et des compétences de chaque travailleur.

2. La division du travail recouvre deux dimensions : - la division du travail au sein de l’entreprise : la répartition des tâches entre les individus définie par l’entreprise pour accroître la productivité = division technique du travail. - la division du travail entre entreprises : spécialisation des entreprises dans des activités différentes qui donne lieu à des échanges marchands.

Éléments factuels 1. Durée légale du travail en France, loi Aubry II en 2000 (35 h) et ses assouplissements depuis 2003. 2. Extension du taylorisme dans les services. 3. Coexistence de différentes formes d’organisation du travail. 4. Évolution contrastée des conditions de travail.

Problématiques 1. Quels sont les liens entre organisation de travail et croissance ?

- Les effets de l’organisation du travail sur la croissance économique ; - L’impact des nouvelles caractéristiques de la croissance depuis le milieu des années 80 sur l’organisation du travail.

2. Quelles sont les conséquences des nouvelles formes d’organisation du travail sur la condition salariale ? (Voir Fiche n°14) 3. L’organisation tayloro-fordiste a-t-elle totalement disparu au profit de nouvelles formes d’organisation du travail ?

Mesure 1. La productivité du travail : horaire/par tête (Voir Fiche n°6) 2. La part du travail posté, degré d’autonomie, contraintes de délai,…

Mécanismes 1. Division du travail, gains de productivité et croissance :

La division technique du travail amélioration de l’habileté + réduction des temps morts + mise en œuvre du progrès technique Gains de productivité Extension des marchés (Adam Smith) = Croissance économique

2. Les facteurs explicatifs de la crise du mode de régulation fordiste dans les années 70 et impact sur la croissance (Voir Fiche n°13) 3. Impact des nouvelles caractéristiques de la croissance sur l’organisation du travail / effets attendus du toyotisme (Voir Fiche n°13)

Fiche n°13

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Fiche n°14

LES CONSEQUENCES DES NOUVELLES FORMES D’ORGANISATION DU TRAVAIL SUR LA CONDITION SALARIALE

Caractéristiques de la condition salariale avant les

NFOT

Caractéristiques de la condition salariale après les

NFOT Norme de l’emploi salarié

Généralisation du contrat à durée indéterminée à temps plein

Diversification des contrats et des statuts : développement des emplois atypiques (CDD, intérim, travail à temps partiel…)

Qualification des emplois

Logique de qualification : négociation collective, objective et explicite basée sur les diplômes

Logique de compétence : négociation individuelle, subjective et implicite basée sur les « savoir – être »

Évolution du niveau de qualification des emplois

Faible niveau de qualification requis

Double évolution : - développement de postes sans qualifications (services à la personne,…) - besoin de postes très qualifiés (conception, recherche,…)

Progression des salaires et des carrières

Fixée dans le cadre des conventions collectives (grilles Parodi)

Individualisation des rémunérations et des carrières

Durée du travail Baisse progressive de la durée légale du travail, applicable à l’ensemble des salariés (droit du travail + conventions collectives)

Flexibilité accrue de la durée du travail : annualisation, temps partiel, heures supplémentaires individualisation du temps de travail

Conditions de travail :

- autonomie - rythme de travail - division du travail

Faible Cadence fixée par les machines Spécialisation des tâches

Généralement plus forte Intensification Diversification des tâches et polyvalence

Régulation de la condition salariale

Macro économique et collective

Micro économique et individuelle

Objectifs Logique de répartition des gains de productivité

Logique de lutte contre le chômage

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Fiche n°15

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Emploi et chômage

Notions liées Croissance (Voir Fiche n°1) Progrès technique (Voir Fiche n°10) Productivité (Voir Fiche n°7) Partage de la valeur ajoutée Compétitivité Qualification / compétences Employabilité / vulnérabilité

Décomposition 1. Volume de l’emploi :

Plein emploi/sous emploi 2. Nature de l’emploi :

Emploi typique/ atypique 3. Typologie du chômage :

- Chômage conjoncturel / structurel - Chômage volontaire / involontaire - Chômage classique / keynésien

Définitions 1. Au niveau d’une nation, l’emploi correspond à l’ensemble de la population active occupée c'est-à-dire exerçant une activité professionnelle déclarée et rémunérée. 2. La demande d’emploi correspond à la différence entre la population active totale et la population active occupée ; il s’agit des chômeurs. 3. L’offre d’emploi (provenant des employeurs) correspond à l’ensemble des postes de travail non pourvus. 4. Le chômage désigne l’ensemble des personnes sans emploi, à la recherche d’un emploi et disponible. Remarque : Les économistes raisonnent le plus souvent en termes d’offre et de demande de travail. Dans ce cadre, l’offre de travail provient de l’ensemble des actifs et la demande de travail correspond à l’ensemble des besoins exprimés par les producteurs .Le chômage se définit alors comme la différence entre l’offre et la demande de travail.

Mesure 1. Taux d’emploi = Population active occupée x 100 Population en âge de travailler 2. Taux de chômage =

Nombre de chômeurs x 100 Population active

3. Part du chômage de longue durée 4. Part des temps partiels 5. Part des emplois précaires 6. Coût du travail = Salaire brut +

Cotisations sociales patronales

Éléments factuels 1. Nombre d’actifs occupés (25 millions), de chômeurs (environ 2 millions) en France 2. Proportion d’emplois atypiques en France :

- dans l’emploi total, entre 25% et 30% ; - dans les créations d’emplois, environ 70%.

3. Taux de chômage en France (8%), supérieur à la moyenne européenne et à celui des États-Unis. 4. Phases d’évolution du chômage en France :

- Phase d’augmentation continue du début des années 70 et la fin des années 80 ; - Évolution irrégulière à un niveau élevé sur la décennie 90 ; - Diminution lente depuis la fin des années 90.

Problématiques 1. Quels liens entre croissance et emploi ?

- Transformations quantitatives et qualitatives de l’emploi ; - Croissance nécessaire mais non suffisante.

2. Sur quelle(s) variable(s) agir pour réduire le chômage ? - La demande ; - Le coût du travail ; - La qualification ; - La flexibilité.

3. Quels liens entre progrès technique et chômage ? (Voir Fiche n°10)

Fiche n°15

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Mécanismes 1. Les explications du chômage :

- Dans l’optique libérale : Coût du travail élevé comparé à la productivité et/ou rigidités du marché du travail Offre de travail > Demande de travail Chômage ;

- Dans l’optique keynésienne : Insuffisance de la demande anticipée (consommation + investissement) Insuffisance de l’investissement Insuffisance de la production Niveau d’embauches insuffisant pour permettre le plein emploi (Équilibre de sous emploi). - Rôle du progrès technique :

Progrès technique Gains de productivité supérieurs à l’augmentation la demande destruction d’emplois ; Progrès technique Gains de productivité Gains de pouvoir d’achat augmentation de la demande supérieure aux gains de productivité

création d’emplois => Par approximation : Δ emploi = Δ PIB - Δ Productivité (Δ = variation) ;

Progrès technique Substitution capital / travail Modification de la qualification des postes Inadéquation offre / demande de travail.

2. Coût du travail, compétitivité et emploi : - Coût du travail élevé Hausse des prix Perte de compétitivité-prix Perte de parts de marché Diminution de l’emploi ; - Coût du travail élevé Substitution du capital au travail Gains de productivité Baisse des coûts unitaires Maintien voire amélioration de

la compétitivité-prix Augmentation des parts de marché Compensation à terme des pertes d’emplois ; - Coût du travail élevé Délocalisations Destruction d’emplois à court terme Baisse des coûts unitaires Maintien voire amélioration de la

compétitivité-prix Augmentation des parts de marché Création d’emplois induits.

3. Les solutions qui en découlent : - Optique libérale : Baisse du coût du travail, augmentation de la flexibilité ; - Optique keynésienne : Relancer la demande.

Fiche n°16

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2007-2008

Fiche 17

Les inégalités

Notions liées - Distinguer les différences des inégalités ; - Pauvreté (voir fiche…) - Justice sociale, idéal démocratique (voir fiche Idéal démocratique)

Définition Écarts d’accès aux ressources matérielles, culturelles, de prestige, de pouvoir qui se traduisent en termes d’avantages et de désavantages par rapport à une échelle de valeurs dans un groupe ou une société donné.

Décomposition Deux typologies : 1°) Inégalités économiques et inégalités sociales Inégalités économiques : face à l'emploi, des revenus (primaires, revenu disponible), du patrimoine ; Inégalités sociales : face à école, à la santé, à la consommation. 2°) Inégalités des situations, des droits, des chances

Éléments factuels Constats économiques : - salariés à temps plein : augmentation des inégalités jusqu’à la fin des années 60 puis réduction jusqu’au milieu des années 80 puis stabilisation ; - creusement des écarts entre salariés selon la nature du contrat (à partir du milieu des années 80 ; - diminution du taux de pauvreté en France jusqu’au milieu des années 80 puis stabilisation ; Changement des inégalités économiques : rattrapage - création d’inégalités (discrimination positive) ; Constats sociaux : - tendance à l’uniformisation de la consommation mais maintien des écarts sur certains postes (loisirs, santé, école) ; - massification de l’école et maintien de l’inégalité des chances.

Problématiques Peut-on parler de moyennisation de la société française ? Dans quelle mesure, les inégalités se sont-elles réduites ? ( ou renforcées selon période choisie) Peut-il y avoir des inégalités justes ou légitimes ? (voir fiche Idéal démocratique) Les inégalités : frein ou aiguillon à la croissance ?

Mesures Inégalités économiques : - revenu moyen, revenu médian ; - indicateur de dispersion : rapport inter-décile ; - indicateur de disparité : écart de revenu moyen, de salaire moyen entre PCS ; - courbe de Lorenz ; - écarts de revenu primaire, de revenu disponible et de niveau de vie (unités de consommation) ; - écart de salaire Hommes/Femmes. Indicateurs d’accès face à l’emploi : taux de chômage selon…, type d’emploi Inégalités sociales : indicateurs au choix mesurant les inégalités face à l’école, face à la santé face la consommation. Exemple : taux de réussite au bac, taux d’accès à l’enseignement supérieur selon l’origine sociale ; - face à la consommation : taux d’équipement, coefficient budgétaire selon la PCS...

Mécanismes - Le mécanisme de la redistribution et ses effets (voir schéma) ; - Le caractère cumulatif des inégalités (interaction inégalités économiques<=>inégalités sociales)

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche 18

Non seulement le champ des inégalités est vaste (il n’est pas essentiel d’être exhaustif), mais ces dernières s’ajoutent les unes aux autres : les plus démunis cumulent les handicaps sociaux alors que les plus favorisés cumulent les avantages. Les inégalités économiques (emploi, revenus et patrimoine) et les inégalités socioculturelles (toutes les autres) sont corrélées. Les situations défavorables ou avantageuses ont un caractère cumulatif ou systémique.

INEGALITE SELON

L’ORIGINE SOCIALE

INEGALITE DE PATRIMOINE

INEGALITE DES CHANCES (essentiellement scolaire ici)

INEGALITE FACE A L’EMPLOI (embauche, stabilité, condition de

travail et chômage)

INEGALITE DE REVENUS

INEGALITE DE

LOGEMENT (surpeuplement,

confort)

INEGALITE DE CAPITAL SOCIAL

(relationnel)

INEGALITE DE SANTE

(taux de mortalité, espérance de vie,

dépenses de médecins spécialistes)

INEGALITE DE LIEU D’HABITATION

(quartier, rural, urbain)

INEGALITE DE GENRE

(homme / femme)

INEGALITE DE CONSOMMATION (services et biens)

SCHEMA SUR LE CARACTERE CUMULATIF DES INEGALITES

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche 18

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

SCHEMA SUR LE CARACTERE CUMULATIF DES INEGALITES

Non seulement le champ des inégalités est vaste (il n’est pas essentiel d’être exhaustif), mais ces dernières s’ajoutent les unes aux autres : les plus démunis cumulent les handicaps sociaux alors que les plus favorisés cumulent les avantages. Les inégalités économiques (emploi, revenus et patrimoine) et les inégalités socioculturelles (toutes les autres) sont corrélées. Les situations défavorables ou avantageuses ont un caractère cumulatif ou systémique.

INEGALITE SELON

L’ORIGINE SOCIALE

INEGALITE DE PATRIMOINE

INEGALITE DES CHANCES (essentiellement scolaire ici)

INEGALITE FACE A L’EMPLOI (embauche, stabilité, condition de travail et

chômage)

INEGALITE DE REVENUS PRIMAIRES

(d’activité et du capital)

INEGALITE DE LOGEMENT

(surpeuplement, confort)

INEGALITE DE

CONSOMMATION (services et biens)

INEGALITE DE CAPITAL SOCIAL

(relationnel)

INEGALITE DE SANTE (taux de mortalité, espérance de vie, dépenses de médecins

spécialistes)

INEGALITE DE GENRE

(homme / femme)

INEGALITE DE LIEU D’HABITATION (quartier, rural, urbain)

Fiche 18

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Non seulement le champ des inégalités est vaste (il n’est pas essentiel d’être exhaustif), mais ces dernières s’ajoutent les unes aux autres : les plus démunis cumulent les handicaps sociaux alors que les plus favorisés cumulent les avantages. Les inégalités économiques (emploi, revenus et patrimoine) et les inégalités socioculturelles (toutes les autres) sont corrélées. Les situations défavorables ou avantageuses ont un caractère cumulatif ou systémique.

INEGALITE DE SANTE (taux de mortalité, espérance de vie,

dépenses de médecins spécialistes)

INEGALITE DE

LOGEMENT (surpeuplement, confort)

INEGALITE DE

CONSOMMATION (services et biens)

INEGALITE DE PATRIMOINE

INEGALITE DE LIEU D’HABITATION (quartier, rural, urbain)

INEGALITE SELON

L’ORIGINE SOCIALE

INEGALITE DES

CHANCES (essentiellement

scolaire ici)

INEGALITE DE CAPITAL SOCIAL

(relationnel)

INEGALITE DE GENRE

(homme / femme)

SCHEMA SUR LE CARACTERE CUMULATIF DES INEGALITES

INEGALITE FACE A L’EMPLOI (embauche, stabilité, condition de travail,

chôma

INEGALITE DE REVENUS

e)g

Fiche 19

La mobilité sociale

Notions liées - Stratification sociale - Égalité/inégalité des chances - Méritocratie

Définition Changement de position sociale d’un individu ou d’un groupe d’individus que ce soit au cours d’une vie active (intra générationnelle) ou d’une géné-ration à l’autre (inter générationnelle).

Décomposition Mobilité structurelle/nette Mobilité inter/intra générationnelle Mobilité ascendante/descendante Mobilité de proximité Mobilité/immobilité

Problématiques - Peut-on parler de mobilité sociale en France aujourd’hui ? - Comment expliquer la mobilité sociale en France ? - En quoi l’école contribue-t-elle à la mobilité sociale en France ? Éléments factuels

- Constat de trajectoires courtes, - Mutations de l’appareil productif, - Massification de l’accès aux études secondaires et supérieures.

Mesures - Tables de mobilité : recrutements et destinées ; - Les limites : genre, catégorie d’âge ciblée, nomenclature des PCS.

Mécanismes - Reproduction sociale. - Facteurs ou freins de la mobilité sociale :

-> modification de l’appareil productif et de la répartition socioprofession-nelle de la population active, différences de fécondité, composition de la population active (femmes et immigrés) ; -> rôle de l’école : massification/démocratisation/rendement du diplôme ; -> rôle de la famille : transmission d’un capital économique, culturel et social (P. Bourdieu), stratégies rationnelles) des familles (calcul coûts/risques/avantages (R. Boudon).

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche 20

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

La structure des emplois se modifie (déclin de l’agriculture puis de l’industrie, tertiarisation) et évolue dans le sens de la hausse des qualifications

les emplois de cadres et des professions inter-médiaires augmentent, ce qui offre des possibilités de promotion sociale aux enfants des catégories populaires et moyennes. Exemple : le nombre d’agriculteurs diminuant d’une génération à l’autre, certains fils d’agriculteurs devront nécessairement exercer un autre métier que celui de leur père et deviendront mobile.

L’augmentation du taux d’activité des femmes fa-vorise la mobilité sociale ascendante des hommes car les femmes occupent principalement les postes situés au bas de la hiérar-chie sociale. Les immigrés ont favorisé la mobilité des français en occupant des emplois fai-blement qualifiés.

La mobilité nette ou de circulation, c'est-à-dire celle qui ne découle pas des change-ments structurels (les acteurs sociaux construisent leurs destins indépendamment de la structure sociale).

L’égalité des chances scolaires. Massification, démocrati-sation et méritocratie ont permis à des enfants issus des classes populaires d’accéder aux classes moyennes ou supérieures.

L’école a fourni plus de travailleurs diplômés et qualifiés au monde du travail.

Une démocratisation limitée : l’inégalité des chances à l’école persiste.

Le développement du système scolaire a été plus rapide que celui des emplois qualifiés

inflation des di-plômes rendement social inégal du di-plôme.

La mobilisation des ressources : capital écono-mique, culturel et social. Selon P. Bourdieu, la réussite scolaire dépend principalement du capital culturel : Les catégo-ries sociales dont la culture est proche de la cul-ture scolaire transmettent à leurs enfants des ressources culturelles rentables dès l’école. Rôle du capital social pour obtenir un emploi.

Selon R. Boudon, chaque famille déter-mine ses stratégies d’orientation en fonc-tion des coûts et des risques liés à la pour-suite des études et en fonction des avan-tages que procurent les diplômes. Les catégories popu-laires sous-estiment les avantages du di-plôme et surestiment les risques et les coûts

leurs choix s’orientent vers des filières moins valori-santes.

École et famille : facteurs ou freins ?

Les différences de fécondité entre les catégories sociales : les catégories les moins fécondes (classes moyennes et supé-rieures) laissent des places disponibles qui seront occupées par les enfants des classes les plus fécondes (classes populaires).

La mobilité structurelle, liée aux modifications de la structure de la société. Les changements de position sociale d’une généra-tion à l’autre sont contraints par les changements structurels. Elle explique l’essentiel des changements de position sociale.

En France, la mobilité sociale augmente depuis les Trente Glorieuses. Il convient de distinguer :

Fiche 21

Idéal démocratique

Notions liées - Égalité/Inégalités (voir fiche inégalités) ; - Incitation ; - Égalitarisme - Passion pour l’égalité (Eds)

Définition Idéal démocratique : système de valeurs que cherche à atteindre toute société démocratique c'est-à-dire organisée sur l’égalité des droits civiques et politiques et qui s’efforce de garantir les mêmes droits sociaux à l’ensemble de ses membres. L’idéal démocratique se caractérise par le souci de concilier la liberté individuelle et l’égalité pour atteindre un objectif de justice sociale.

Décomposition : Les deux grandes conceptions de l’idéal démocratique (de la justice sociale)

ÉGALITÉ ÉQUITÉ

Les éléments de définition - égalité des droits (y compris sociaux), - égalité des chances, - égalité des situations

- égalité des droits (y compris sociaux), - égalité des chances, - possibilité d’inégalités des situations

Perception des inégalités Considérées comme injustes Considérées comme justes si elles profitent aux plus défavorisés

Modalités pour atteindre l’idéal démocratique

Redistribution monétaire et en nature (voir fiche redistribution) Traitement uniforme des individus

Méritocratie Discrimination positive : création d’inégalités Traitement différencié des individus

D’après S. d’AGOSTINO, G. TROMBERT, « Redistribution des revenus », in Cahiers français n°27, La Documentation française, janvier-février.1997.

Problématiques Peut-il y avoir des inégalités justes ou légitimes au sein d’une société démocratique ? Comment peut-on justifier le maintien d’inégalités au nom des libertés individuelles ?

Mécanismes - Égalité des chances : rôle de l’école et limites - Discrimination positive : création d’inégalités de départ pour parvenir à une égalité de situation (exemples : système de quotas, ZEP).

Éléments factuels - Évolution de la justice sociale : passage de l’égalité à l’équité. - Introduction de la discrimination positive en France : parité, ZEP… Mesures

Renvoi aux indicateurs de mesures des inégalités : insertion professionnelle selon le genre, réussite scolaire selon l’origine sociale…

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Fiche 22

Conflits et mobilisation sociale

Notions liées - Action collective : volonté d’agir ensemble d’un groupe d’individus en faveur d’objectifs communs qui s’exprime par des modalités variées. - Mouvements sociaux : conduites collectives durables qui visent à défendre des intérêts communs et/ou transformer, conserver des institutions ou des règles sociales ; les conduites collectives ne devien-nent des mouvements sociaux que si elles sont socialement organisées et structurées. - Syndicat : Voir fiche 24. - Changement social.

Mécanismes - Éclaircir le lien entre les quatre notions : voir schéma ci-dessous. - Les facteurs explicatifs des mutations :

-> les facteurs économiques : mutation de l’appareil productif, élévation du niveau de vie, crise de l’emploi, montée du chômage situation subie, con-trainte ; -> les facteurs sociaux mutations de la structure socioprofessionnelle de la population active (déclin du monde ouvrier, féminisation…), institutionnalisa-tion des conflits (négociation collective), acquis sociaux des conflits anté-rieurs moyennisation. -> les facteurs culturels : transformation du système de valeurs (individua-lisme), comportement de cavalier seul (paradoxe d’OLSON).

- Des mutations quantitatives et qualitatives : moins de conflits liés au travail, rôle des nouveaux mouvements sociaux ; - Le rôle des conflits sous la forme de constats : facteur de changement, ou frein. - Voir fiche 23 Classes sociales

Problématiques - Impacts des mutations du marché du travail sur les conflits ? - Assiste-t-on à un déclin des conflits du travail ? - Peut-on parler de « nouveaux » mouvements sociaux ? - Les nouveaux mouvements sociaux et conflits du travail : substitution ou complémentarité ?

Éléments factuels Pour la France - diminution du nombre de conflits - distinction fonction publique, privé, - diminution du taux de syndicalisa-tion (moins de 10% aujourd’hui), - montée des coordinations, - développement des conflits plus locaux et ponctuels mais aussi liés à la mondialisation, - des exemples de diversification des conflits.

Définition Conflit social : affrontement entre groupes sociaux opposés par leurs intérêts, leurs positions ou leurs idées. Ils mettent en jeu les rapports de force existants.Mobilisation sociale : rassemblement d’individus ou de groupes sociaux en vue de défendre des positions communes ou de promouvoir des fins collectives. Une modalité, un moyen d’expression de l’action collective.

Décomposition Les enjeux

- « traditionnels » dans la sphère pro-ductive : rapports sociaux de produc-tion (salaire, conditions de travail, dé-fense de l’emploi… - « post-matérialistes » : de l’ordre du symbolique, des valeurs, de l’identitaire

Les acteurs - institutionnalisés ou non - groupes d’individus, groupes de pression, groupes sociaux ou classes sociales

Les modalités - monde du travail ou non : grèves, péti-tions,… - institutionnalisées ou non : grèves, occupation des locaux par des « sans »…

Mesures - le degré de conflictualité : nombre de journées individuelles non travaillées, taux de syndicalisation/présence syndi-cale sur le lieu de travail - limites de ces indicateurs (uniquement visibles, institutionnalisés)

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche 23

Classes sociales

Notions liées - Stratification. - Catégories sociales, groupes so-ciaux.

Définitions Groupe d’individus ayant une place similaire dans la sphère productive et partageant des conditions matérielles communes. Dans la conception mar-xiste, la classe se caractérise de surcroît par une conscience collective, par le développement d’une lutte pour la défense d’intérêts communs con-duisant à un antagonisme entre les détenteurs des moyens de production (bourgeoisie) et les détenteurs de la seule force de travail (prolétaire).

Décomposition Conception par auteur : Marx, Weber et Warner Classe en soi, classe pour soi Rapports sociaux : bourgeoisie, proléta-riat.

Éléments factuels - Évolution des effectifs des ou-vriers.

Problématiques - Pertinence de l’analyse marxiste des classes pour rendre compte des conflits (existence et rôle de la classe ouvrière) ? - Pertinence de l’analyse marxiste des classes pour rendre compte de la stratification de la société française (moyennisation, polarisation) ? - Peut-on parler de moyennisation de la société française ?

Mesures

Mécanismes - Conception marxiste des classes - Rapports sociaux de production dans les économies capitalistes (déten-tion ou non des moyens de production) - Conception marxiste de la lutte des classes - Mécanismes d’exploitation et conflits - La moyennisation et ses facteurs explicatifs

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Fiche 24

Les syndicats

Notions liées - mouvements non institutionnalisés (coordinations) - mouvement social - conflits du travail - groupe de pression

Définition Un syndicat est une association chargée de défendre les intérêts profes-sionnels individuels ou collectifs de ses membres.

Décomposition -syndicats de salariés / syndicats d’employeurs

Problématiques - causes de la crise du syndicalisme - crise du syndicalisme et conflits du travail

Éléments factuels - tendance à la baisse des effectifs et du taux de syndicalisation - faiblesse du taux de syndicalisation en France aujourd’hui (moins de 10 %) - comparaison européenne voire entre des pays de l’OCDE - évolution des scores aux élections professionnelles (syndiqués – non syndiqués)

Mesures - taux de syndicalisation - résultats aux élections professionnelles (valeurs brutes ou relatives) - effectifs.

Mécanismes - facteurs explicatifs de la crise du syndicalisme (voir schéma)

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Fiche 25

EVOLUTION DE LA STRUC-TURE DE LA POPULATION

ACTIVE

- déclin des ouvriers - tertiarisation - croissance des professions intermédiaires et des cadres et professions intellectuelles su-périeures. - hausse de la part des femmes. - rajeunissement.

EVOLUTION DE L’EMPLOI

- hausse du chômage et réces-sion, une faible probabilité d’obtenir des gains liés à l’engagement. - hausse du chômage et freins aux “ardeurs” militantes - hausse des emplois atypiques - individualisation du contrat de travail et du salaire. - des N.F.O.T. qui facilitent la communication.

HANDICAPS LIES A LA CONSTRUCTION DES OR-GANISATIONS SYNDICALES

- construction autour de “l’ouvrier-masse” et de l’usine ; or des revendications tournées vers l’État et les sièges des FMN. - Une offre syndicale peu lisible liée à la diversité des organisa-tions et aux scissions. - Des syndicats qui ont privilé-gié une élite très engagée au détriment d’adhésions mas-sives moins militantes.

CRISE DU SYNDICALISME DE NOUVEAUX ACTEURS

Des syndicats concurrencés par d’autres mouvements non institu-tionnalisés de type coordination.

ESSOR DE L’INDIVIDUALISME

Une société plus individualiste dans laquelle il est plus aisé de jouer un rôle de passager clan-destin.

DIFFICULTES LIEES A L’INSTITUTIONNALISATION

- des rôles accrus et un pouvoir décisionnel qui rend plus diffi-cile la contestation. - Une multiplication des rôles qui a coupé l’élite syndicale de sa base.

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Fiche 26

Le lien entre les quatre notions

2 formesMobilisation sociale

Action collective

Défense d’intérêts communs

Modalités conflictuelles ou non

Mouvement social porté ou non par les syndicats

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Fiche 27

Fiche problématique : Les instances d’intégration

TRAVAIL Principal pôle d'intégration de la société industrielle, le travail n'est-il pas en train de perdre cette place centrale dans nos sociétés ac-tuelles ?

Depuis les années 80, les transformations du marché de travail remet-tent en cause son rôle intégrateur :

- le chômage de masse et la montée du chômage de longue durée ; - la précarité croissante de l’emploi ; - les difficultés d’insertion des jeunes et des peu qualifiés ; - la crise du syndicalisme.

Cependant, dans nos sociétés modernes, le travail reste toujours un facteur intégrateur car il donne aux individus :

- un revenu qui permet d’accéder à une norme de consommation ; - un statut social et des droits sociaux ; - un sentiment d’utilité sociale ; - des relations sociales.

FAMILLE La famille constitue-t-elle un rempart contre l’exclusion ?

Les transformations familiales depuis une trentaine d’années peuvent fragiliser son rôle intégrateur :

- divorces et instabilité de la famille (fagilité des couples, pauvreté, isolement) ; - montée de l’individualisme dans les relations familiales ; - les nouveaux modèles familiaux sont moins intégrateurs ; - d’autres instances de socialisation ont pris une part croissante (école, médias).

Cependant, la famille reste toujours un rempart contre l’exclusion : - elle socialise (socialisation primaire) ; - elle crée des liens sociaux et affectifs entre ses membres ; - elle constitue un lieu d’entraide (rempart contre la pauvreté, rôle du capital social). Crise des

instances d’intégration ?

ECOLE L’École de la République favorise-t-elle toujours l’intégration sociale ?

L’école joue un rôle intégrateur car : - elle est un des principaux agents de socialisation ; - elle crée des liens par les relations avec des pairs et la commu-nauté scolaire ; - elle favorise l’intégration économique par l’accès à la formation et à la qualification.

Cependant, depuis une vingtaine d’années, ce rôle de l’École est remis en cause :

- inégalités des chances ; - difficultés d’intégration sur le marché de travail ; - dévalorisation des diplômes ; - échecs scolaires.

ETAT L'État-providence assume-t-il le rôle qu'il s'était assigné : celui de maintenir la cohésion sociale ?

L’État joue un rôle primordial dans le maintien des solidarités collec-tives :

- la protection sociale est étendue à toute la population ; - rôle de la redistribution ; - RMI et CMU ; - rôle des services publics ; - Citoyenneté.

Cependant, plusieurs phénomènes montrent que l’État a du mal à maintenir la cohésion sociale :

- crise de l’État-providence (de financement, de légitimité, d’efficacité) ; - multiculturalisme et repli communautaire ; - violences urbaines ; - déviance.

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche 28

La redistribution

Notions liées - risques sociaux - Etat-providence - protection sociale - solidarités collectives institutionnelles - prélèvements obligatoires - revenus primaires, de transfert, revenu disponible brut - égalité/équité

Définition Ensemble des mécanismes par lesquels les administrations publiques effectuent des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) pour les reverser sous forme de prestations (monétaires, consommations collectives).

Décomposition 1) logique d'assurance (cotisations préalables ouvrant droit à prestations) et logique d'assistance (droit aux prestations sans cotisations préalables) 2) modèles universaliste, corporatiste, résiduel 3) redistribution horizontale (maintenir les ressources des individus confrontés à des risques sociaux) et redistribution verticale (réduire les inégalités)

Problématiques - La redistribution permet-elle de réduire les inégalités ? - Les transformations du système de redistribution face aux nouvelles contraintes et aux nouveaux enjeux. - La solidarité collective se limite-t-elle à la redistribution ?

Éléments factuels - contexte socio-économique - triple crise (de financement, de légitimité, d'efficacité) - contraintes sur le coût du travail et sur la maîtrise des déficits publics - tendance à la fiscalisation du financement

Mesures - taux de prélèvements obligatoires - structure du financement - dépenses publiques pour la protection sociale - solde des comptes sociaux - part des revenus socialisés - indicateurs permettant des comparaisons entre les systèmes européens.

Mécanismes - le rôle du système fiscal comme moyen de redistribution verticale (impôt progressif) - contexte socio-économique -> augmentation du coût de la prise en charge des risques sociaux -> augmentation des déficits -> dans un contexte de maîtrise des déficits publics -> fiscalisation pour ne pas alourdir le coût du travail -> coexistence d'un modèle corporatiste et d’un modèle universaliste

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche 29

L’État providence (welfare state) s’incarne dans différents modèles de protection sociale

DEUX LOGIQUES

Logique de l’assurance financement par cotisations sociales

obligatoires assises sur les revenus du travail

« à chacun selon ses moyens, ses contributions »

Logique de l’assistance financement par l’impôt

« à chacun selon ses besoins »

TROIS MODÈLES

Le modèle assurantiel ou corporatiste

État providence qui privi-légie un système d’assurances obligatoires liées à l’exercice d’une activité professionnelle, les cotisations prélevées sur les revenus du travail ouvrant droit aux presta-tions. Les populations n’ayant pas gagné par leur travail droit à la pro-tection ont cependant droit à une assistance, mais cette aide sociale n’assure que le minimum vital (Exemple de la France et de l’Allemagne).

Le modèle universaliste ou social-démocrate

État providence qui ap-plique le principe univer-saliste des droits sociaux et procure à l’ensemble de la société un haut ni-veau de protection so-ciale. Le principe fonda-mental est l’offre de ser-vices universels (c'est-à-dire offerts à tous les ci-toyens), gratuits (c'est-à-dire financés par l’impôt), et fondés sur les besoins (et non pas sur les droits acquis par le travail).

Le modèle libéral ou ré-siduel

État providence minimal qui n’intervient qu’en complément du marché. Selon cette logique, il met en œuvre une protection sociale minimale pour l’ensemble de la popula-tion et réserve ses efforts sociaux aux plus démunis. (Exemple des États-Unis).

CRISE DE L’ÉTAT PROVIDENCE

Crise de financement Effet de ciseaux : aug-

mentation des dépenses et faible augmentation

(voire diminution) des re-cettes

Crise d’efficacité - pauvreté - chômage - exclusion

Crise de légitimité Remise en cause de l’idée

de protection sociale

CONSÉQUENCES SUR LE MODE DE FINANCEMENT

La logique assurantielle semble de moins en moins adaptée : alourdissement du coût du travail, nouveaux enjeux (concur-rence internationale, mondialisation…)

Une fiscalisation nécessaire du finance-ment de la protection sociale (système hybride…)

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2005-2006

Fiche n°30

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

L’échange international

Notions liées Commerce international Commerce intra-branche ou échange de produits croisés Commerce intra-firme Mondialisation Internationalisation Gains à l’échange DIT, DIPP Différenciation Libre-échange Avantages comparatifs (Voir fiche n°33) GATT, OMC Polarisation / régionalisation des échanges Spécialisation Termes de l’échange

Définition Ensemble des opérations portant sur les biens, les services et les capitaux réalisées par les agents économiques résidant dans des pays différents. Ces opérations sont comptabilisées dans la balance des paiements (Voir fiche n°36).

Décomposition L’échange international au sens large comprend :

1. des échanges de marchandises et de services : exportations et importations ; 2. des mouvements de capitaux à court et long terme ; 3. des transferts ou dons sans contrepartie.

Concernant le commerce de marchandises on peut distinguer :

1. un échange entre pays de produits différents commerce inter branche ; 2. un échange de produits similaires : commerce intra branche ou échanges de produits croisés.

Éléments factuels 1. Évolution du commerce extérieur accélérée depuis la seconde guerre mondiale : hausse du commerce 2 fois supérieure à celle de la production mondiale. 2. Cette évolution résulte notamment la volonté des instances internationales (GATT, OMC) de favoriser le libre-échange. (Voir fiche n°31) :

- abaissement des tarifs douaniers lors des différents « rounds » (produits manufacturés) ; - difficultés pour les produits agricoles et des services (cycle de Doha qui n’aboutit pas).

3. Évolution de la structure des échanges : - Les produits manufacturés constituent la part principale des échanges ; - Depuis les années 80, les échanges de services ont augmenté plus rapidement mais restent minoritaires ; - Explosion des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) à dominante Nord-Nord.

4. Régionalisation et polarisation des échanges : - Développement des échanges intra-zones (en 2005, 70% des échanges en Europe sont intra-zone) ; - Concentration des échanges sur trois grandes zones (Amérique du Nord, Asie, Europe) et marginalisation de l’Afrique

Subsaharienne en particulier. 5. Prédominance du commerce Nord-Nord, et donc entre pays de même niveau de développement :

- Importance du commerce intra-branche (échanges de produits similaires) : 60% des échanges entre pays développés. 6. Modification de la hiérarchie entre pays : place des Pays émergents.

Problématiques 1. Pourquoi échange-t-on ? (les avantages) 2. Quel est le rôle des institutions internationales sur les échanges ? 3. L’insertion dans les échanges internationaux permet-elle la croissance et le développement ? 4. Quels sont les effets sur l’emploi de l’intégration aux échanges internationaux ? 5. Comment expliquer l’évolution de la Division internationale du travail (DIT) ?

Mesure 1. Solde commercial :

X-M 2. Taux de couverture (%) :

(X/M) x 100 3. Taux d’ouverture (%)

[(X+M)/2] / PIB 4. Solde de la balance des transactions courantes 5. Flux / stocks d’IDE

Fiche n°30

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

1. Les gains à l’échange

2. L’insertion dans les échanges internationaux comme facteur de développement - Spécialisation réussie

Avantages naturels ou construits (voir la fiche n°33) compétitivité (prix ou hors prix) gains de parts de marché = croissance des exportations croissance de la production et de l’emploi hausse des revenus distribués dynamique de développement (voir fiche n°5)

- Mais toutes les spécialisations ne se valent pas a/ Spécialisation inefficace détérioration des termes de l’échange dégradation du pouvoir d’achat des exportations frein au développement (voir fiche n°31) b/ Spécialisation qui renforce les dépendances : ▫ Augmentation des importations détérioration du solde de la balance commerciale ▫ Financement par IDE rapatriement des profits et volatilité des capitaux ▫ Usine clé en main sans effets externes positifs : pas de transferts de technologie, de faibles créations d’emplois.

=> Compétitivité prix et/ou compétitivité structurelle (Voir fiche n°39)

Effet sur la demande : Plus grande variété pour le consommateur ; Baisse des prix, gains de pouvoir d’achat

Effets sur l‘offre : ouverture + de concurrence, baisse des prix Extensions des marchés, économies d’échelle Concurrence implique rationalisation de la production meilleure allocation des ressources

Différences de coûts, différences de qualité, de variété des produits

Différences de : - savoir-faire technologique - quantités de facteurs de production

(MO, machines, ressources naturelles)

- structures de marché - taille de marché

û d

Mécanismes

Fiche n°31

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Libre échange

Notions liées Avantages absolus / comparatifs (voir fiche n°33) Internationalisation des échanges (voir fiche n°30) Spécialisation internationale (voir fiche n°32) GATT / OMC (voir fiche n°43) Division internationale du travail (DIT) Zone de Libre échange Libéralisme économique

Définition Libre-échange : situation dans laquelle les échanges extérieurs d’un pays sont caractérisés par l’absence d’obstacles.

Décomposition On peut distinguer deux approches :

1. une approche théorique : les théories du libre échange montrent les gains mutuels à l’échange ; 2. une approche en termes de politique : il découle de ces théories des politiques qui visent à la suppression des obstacles à la circulation des biens et services, des capitaux et des hommes.

Éléments factuels 1. Depuis 1950, la croissance en volume des échanges internationaux a été deux fois plus rapide que celle de la production mondiale (source OMC 2006) ; 2. La France est un pays ouvert (taux d’ouverture de 25 % environ) relativement aux États-Unis (taux d’ouverture d’environ 13%) ; 3. Baisse des droits de douane sur les produits manufacturés) depuis 1945 (de 40% en moyenne à 4%) ; 4. Exemple de pays ayant gagné à l’insertion dans les échanges : les pays émergents (Corée du sud, Chine, Inde,…) ; 5. Marginalisation de certaines zones (Afrique subsaharienne).

Problématiques 1. En quoi les institutions internationales ont-elles contribué au libre échange ? 2. Quels sont les effets (positifs / négatifs) du libre-échange ?

- sur la croissance économique ; - sur le développement (l’insertion aux échanges internationaux est-elle un facteur de développement ?) ; - sur l’emploi ; - sur les inégalités entre pays et au sein d’un pays.

Mesure 1. Pour les marchandises

- Taux d’ouverture (%) : [(X + M) / 2] / PIB X 100

- Comparaison en volume de la croissance du commerce mondial (X+M / 2) par rapport à la production mondiale (PIB) - Droits de douane sur les importations (en %)

2. Pour les capitaux : Investissement directs à l’étranger (IDE)

Fiche n°31

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Mécanismes

1. Libre-échange facteur de croissance a) Effet sur l’offre

- L’enchaînement général… Avantages (différences de coût, de savoir faire, de ressources,…) Spécialisation hausse des exportations croissance économique.

- … qui s’auto entretient : Avantages (différences de coût, de savoir faire, de ressources,…) Spécialisation hausse des exportations extension des marchés économies d’échelle baisse des coûts unitaires de production amélioration de la compétitivité prix (à taux de change inchangé extension des marchés etc.

- Des effets sur les profits Ouverture plus de concurrence baisse des prix baisse des coûts de production hausse des marges augmentation de l’investissement.

b) Effet sur la demande - Ouverture plus de concurrence baisse des prix gains de pouvoir d’achat augmentation de consommation. meilleure spécialisation approvisionnement à moindre coût baisse des prix. - Ouverture hausse de la diversité des produits offerts plus grande satisfaction des consommateurs.

2. Liens entre libre-échange et emploi - Aspects positifs : Ouverture extension des marchés croissance emploi (quantitativement et qualitativement). - Aspects négatifs : Ouverture différence de spécialisation différence de compétitivité délocalisation destructions d’emplois.

3. Libre-échange et développement : a) Effets attendus :

Avantage (différences de coût, de savoir faire, de ressources,…) insertion au commerce international hausse des exportations hausse des revenus partage des revenus : revenus des ménages stimulation de la consommation

revenus des entreprises stimulation de l’investissement Développement revenus des administrations financement d’infrastructures

b) Les limites - Ouverture Mauvaise spécialisation croissance appauvrissante. - Autres limites : - Mauvaise utilisation des revenus manque de stimulation de la demande intérieure et/ou gaspillage de ressources ;

- Hausse des revenus inférieure à la croissance démographique baisse du PIB par habitant.

Fiche n° 32

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Comprendre la spécialisation

Avantages naturels − Ressources naturelles − Quantité de main d’œuvre − Taille du marché − …

Avantages construits − Développement de l’innovation

(R&D) − Développement de savoir-faire :

formation, qualification, expérience, apprentissage

− Politiques publiques (impôts, subventions, taux de change,…)

Amélioration des termes nets de l’échange Le pouvoir d’achat des exportations augmente

Détérioration des termes nets de l’échange Le pouvoir d’achat des exportations baisse

Spécialisation sectorielle Spécialisation géographique

(destination des produits)

Spécialisation

Conditions communes

Demande mondiale croissante Elasticité

demande/revenu forte

Demande mondiale faible

Elasticité demande/revenu faible

Rendements d’échelle croissants :

réduction du coût unitaire quand la

production augmente

Rendements d’échelle

décroissants : hausse du coût unitaire quand

la production augmente

Conditions particulières E Demande/prix faible E Demande/prix forte

Coûts de production faibles

Coûts de production élevés par rapport à la productivité du travail

Elasticité Demande/revenu >0

Monoproduction Elasticité

Demande/revenu < 0 Absence de produits

de substitution Existence de produits

de substitution

Division internationale

Produits manufacturés

Produits primaires

Produits innovants

Produits bas de gamme

Produits primaires agricoles

Produits primaires non agricoles

Spécialisation favorable

Spécialisation défavorable

Termes nets de l’échange : Indice du prix des exportations X100 Indice des prix des importations

Fiche n°33

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Avantage comparatif

Avantages comparatifs au centre des théories traditionnelles des échanges

Avantages comparatifs encore présents dans les théories contemporaines des échanges

Explications d’un commerce de produits différents entre pays : commerce interbranche

Comparaison des rapports de coûts de production (de 2 produits dans un pays) au rapport des 2 mêmes

produits dans un autre pays. Chaque pays se spécialise dans les produits pour lesquels

il est le plus avantagé ou le moins désavantagé.

Explications d’un commerce de produits similaires entre pays : commerce intrabranche

Comparaison des coûts de production et de la productivité d’un même produit entre pays similaires.

RICARDO (théorie classique)

L’avantage comparatif découle d’une différence

de productivité

H.O.S. (théorie néo-classique) L’avantage comparatif

découle d’une différence de dotations factorielles

Les avantages comparatifs sont construits. Réduction des coûts lorsque les rendements sont croissants et que les externalités sont positives : qualité des infrastructures, qualité de la main d’œuvre, R&D,…

Avantages comparatifs Spécialisation Échange international

Principe du « laissez-faire – laissez-passer» DIT traditionnelle : Spécialisation des pays du Nord dans les produits manufacturés et les pays du Sud dans les produits primaires (Voir fiche n°30)

Nouveaux déterminants des avantages comparatifs : Échange international Spécialisation Avantages comparatifs

Politique commerciale stratégique Évolution de la DIT : - part croissante des pays émergents - évolution des spécialisations - essor du commerce intrabranche

Prin

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Gain à l’échange reposant sur des coûts comparés

Fiche n°34

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Le protectionnisme

Notions liées

Obstacles tarifaires / non tarifaires Droits de douane / quotas Dumping social / fiscal GATT / OMC / ORD Internationalisation des échanges Libre échange

Définition

Ensemble de mesures tarifaires et non tarifaires qui consistent pour un pays à se protéger de la concurrence étrangère.

Décomposition Les modalités du protectionnisme :

- Tarifaire : droit de douane ; - Non tarifaire : quotas / normes sanitaires et

de sécurité - A cela peut s’ajouter une politique de soutien

aux entreprises : -> Une politique de change : sous évaluation

de la monnaie nationale (voir mécanisme) ; -> Une politique fiscale : allégement des

impôts et des taxes portant sur les entreprises nationales ;

-> Subventions -> Une politique sociale : réduction des

charges liées aux salaires et assouplissement de la réglementation du travail.

- On assiste au développement de nouvelles façons d’échapper aux règles du libre échange : multiplication des accords bilatéraux.

On distingue généralement : - Le protectionnisme défensif qui consiste à protéger son marché intérieur par des obstacles aux importations ; - Le protectionnisme offensif qui consiste à conquérir des parts de marché par un soutien aux exportations.

La justification du protectionnisme dans les théories :

- La protection des industries naissantes (« protectionnisme éducateur » List) ;

- La protection des industries vieillissantes ; - La protection des activités jugées

stratégiques. D’un point de vue théorique, le recours à des mesures protectionnistes est temporaire et ciblé.

Problématiques

1. Avantages et limites du protectionnisme - Peut-on justifier le protectionnisme ? - Le protectionnisme peut-il favoriser la croissance ? - Quels sont les effets du protectionnisme sur l’emploi ? - Le protectionnisme est-il source de développement ?

2. Rôle des institutions internationales sur le recul du protectionnisme.

Éléments factuels 1. La France est un pays ouvert (taux d’ouverture de 25 % environ) relativement aux États-Unis (taux d’ouverture d’environ 13%) ;

2. Exemples de secteurs exportateurs subventionnés (agriculture, aéronautique) ; 3. Difficultés d’aboutissement du cycle de Doha (depuis 2001) portant sur les produits agricoles et les services.

Mesure

− Niveau des droits de douane sur les importations (en %) ; − Importance des normes sur les importations ; − Existence de quotas ; − Résultats des différents cycles de négociations commerciales

multilatérales (NCM) dans le cadre du GATT puis de l’OMC ; − Subventions accordées à certains secteurs.

Fiche n°34

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Mécanismes

1. Pourquoi le protectionnisme ? a) Dans quel cas ?

1er cas : Protéger des industries naissantes qui sont en concurrence avec des industries existantes à l’étranger Coût de la technique (investissements matériel et immatériel exemple : achat de brevet), absence d’effet d‘apprentissage (productivité faible), faible taille de l’entreprise et du marché (absence d’économies d’échelle) coûts de production élevés faible compétitivité protectionnisme. 2ème cas : Protéger des industries vieillissantes fortement utilisatrices de main-d’œuvre Coût du travail trop élevé et/ou technologies et produits obsolètes et/ou saturation du marché faible compétitivité emplois menacés protectionnisme. 3ème cas : Protéger des activités jugées stratégiques Coût de production national > coût de production mondial + enjeux stratégiques (indépendance alimentaire, énergétique, militaire,…) protectionnisme.

b) Quelles modalités ? - Protection du marché national

1ère étape : Protectionnisme temporaire : - Droits de douane du coût des produits étrangers gain de compétitivité des producteurs nationaux de la production nationale. - Limitation quantitative maîtrise de flux d’importations de la concurrence de la production nationale. 2éme étape : Levée des mesures protectionnistes - de la production nationale économies d’échelle baisse des coûts unitaires.

baisse des prix plus grande compétitivité ouverture croissance économique hausse des marges investissement adaptation des structures plus grande compétitivité ouverture croissance économique.

- Soutien aux exportations - Subventions aux exportations des coûts de production gain de compétitivité des exportations croissance économique (idem pour les réductions d’impôts et de charges sociales). - Sous évaluation de la monnaie nationale diminution du prix des exportations plus grande compétitivité prix gains de parts de marché de la production nationale.

2. Limites du protectionnisme sur la croissance et le développement a) Effet immédiat :

Protectionnisme mesures de rétorsion réduction des échanges ralentissement de la croissance. b) Effet sur le long terme

Protectionnisme qui dure absence de concurrence extérieure réduction de la contrainte de compétitivité des prix nationaux (situation de rente) + des prix des importations (droits de douanes + mesures de rétorsion) du pouvoir d’achat ralentissement

de la demande ralentissement de la croissance. réduction des innovations retard technologique perte de compétitivité hors prix ralentissement de la croissance.

Phénomène cumulatif 3. Liens entre protectionnisme et emploi :

a) Effets positifs à court terme : - protectionnisme défensif concurrence préservation de l’emploi. - protectionnisme offensif croissance économique emploi.

b) Effets négatifs à moyen et long terme : - protectionnisme défensif manque de concurrence maintien d’activités en déclin mauvaise allocation des facteurs de production. - protectionnisme ralentissement de la croissance destruction d’emplois et chômage.

et/ou

Fiche n°36

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La balance des paiements

Notions liées

Exportations (X) / importations (M) IDE et investissement de portefeuille Compétitivité Contrainte extérieure Taux de change Régime de changes Politique monétaire

Définition Document comptable qui enregistre pour un pays, l’ensemble des flux réels, monétaires et financiers correspondant aux échanges « internationaux » entre les agents économiques résidents et les non résidents pour une période donnée.

Document élaboré par la Banque centrale à partir de données bancaires et douanières.

Décomposition La balance des paiements se décompose en 3 grands comptes : - compte des transactions

courantes (ou balance des transactions courantes) où sont enregistrés les flux de biens, de services, de revenus et les transferts courants ;

- compte de capital où sont enregistrés entre autre acquisitions / ventes d’actifs non financiers tels que les brevets ;

- compte financier où sont enregistrés les investissements directs, les investissements de portefeuille et les avoirs de réserve détenus par la banque centrale.

Problématiques La connaissance de cet outil est indispensable pour lire et analyser certains documents des épreuves écrite et orale par exemple dans le cadre de libellés du type : - Quels sont les liens entre les échanges extérieurs et la croissance

économique ? (Voir fiches n° 30 et 31) - La compétitivité prix suffit-elle à expliquer la situation du commerce

extérieur d’un pays ?

Éléments factuels - Solde négatif de la balance des

transactions courantes française depuis 2005 ;

- Solde négatif de la balance commerciale depuis 2000.

Mesure

La balance des paiements dégage des soldes intermédiaires significatifs qui peuvent être déficitaires (M > X) ou excédentaires (X > M).

- solde de la balance commerciale - solde de la balance des transactions courantes - solde du compte financier

Par construction la balance des paiements est toujours équilibrée. Elle obéit au principe de la comptabilité à partie double où chaque opération donne lieu à deux écritures comptables, une en débit et l’autre en crédit. Le poste « Avoirs de réserve » permet cet équilibre.

Fiche n°36

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

Mécanismes

1. Significations d’une amélioration du solde des transactions courantes 1er interprétation : elle traduit une plus grande efficacité de l’appareil productif

Nouvelles spécialisations, innovations, nouvelles organisations du travail, gains de productivité forte compétitivité prix et hors prix gains de parts de marché hausse des exportations.

2ème interprétation : elle traduit un desserrement des contraintes Baisse du prix des matières premières importées baisse du coût des importations. Dépréciation du taux de change amélioration de la compétitivité prix des produits exportés gains de parts de marché hausse des recettes des exportations > hausse du prix des produits importés.

3ème interprétation : elle traduit un manque de croissance Faiblesse de la croissance économique peu d’importations de biens de production et de consommation.

2. Signification d’une détérioration du solde des transactions courantes 1er interprétation : elle traduit une mauvaise spécialisation de l’appareil productif

Hausse de la croissance hausse des importations (de biens de production et de consommation) ; On parle de contrainte extérieure (= croissance limitée par une détérioration des comptes extérieurs). Ce mécanisme diminue l’efficacité des politiques de relance isolée en économie ouverte.

2ème interprétation : elle traduit une difficulté d’adaptation de l’appareil productif - Vieillissement du capital, manque d’investissement et d’innovations faible compétitivité prix et hors prix pertes de parts de marché + manque de présence sur les marchés dynamiques baisse des exportations.

3ème interprétation : elle traduit un renforcement des contraintes Hausse du prix des matières premières importées hausse du coût des importations. Appréciation du taux de change détérioration de la compétitivité prix des produits exportés pertes de parts de marché diminution des recettes des exportations > diminution du coût des importations.

Fiche n°37

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Firmes transnationales (FTN)

Notions liées Société mère / filiales Fusion acquisition Investissement direct à l’étranger (IDE) Échanges intra-firmes Délocalisation (Voir la fiche n°40) Compétitivité prix / hors-prix (Voir fiches n°38 et 39) Différenciation des produits Avantages comparatifs construits ou non (voir la fiche n°33) Économies d’échelle

Définition Une firme transnationale (FTN) est une firme possédant ou contrôlant des entreprises implantées dans plusieurs pays et en mesure d’élaborer une stratégie qui s’appuie sur les différences socio-économiques de ces pays. L’implantation dans un autre pays peut résulter :

- de la création d’une unité de production (croissance interne) ; - de l’acquisition d’au moins 10% du capital d’une unité de production existante (croissance externe).

Dans les deux cas les capitaux engagés sont appelés investissements directs à l’étranger (IDE). Remarque : si une entreprise acquiert moins de 10% du capital social d’une entreprise implantée à l’étranger, il s’agit d’un investissement de portefeuille et non d’un IDE.

Décomposition Quatre stratégies : - stratégie d’approvisionnement :

recherche de ressources naturelles ; - stratégie de marché : produire dans un

autre pays pour vendre sur place (logique de débouchés) ;

- stratégie de rationalisation de la production : réaliser dans un autre pays une étape du processus productif (DIPP) soit pour réduire les coûts de production soit pour bénéficier de compétences spécifiques) (technologies, qualification,…) ;

- stratégie mondiale : alliances, partenariats entre firmes sur des projets communs (Recherche et développement, production de pièces intermédiaires,…).

Les motivations : - réduire les coûts pour améliorer la

compétitivité prix ; - se rapprocher de la demande / des

consommateurs ; - l’attractivité du territoire

(infrastructures, fiscalité, législation, qualité de la main d’œuvre stabilité politique,…).

Éléments factuels - L’essentiel des IDE (80%) sont des

investissements croisés (entre pays développés) ;

- Certains pays en développement (pays émergents : BRIC) attirent de plus en plus d’IDE.

- Un poids important du commerce intra firmes (environ 30% du commerce mondial)

Problématiques 1. Pourquoi s’implanter à l’étranger ? Quels sont les critères de localisation ?

- Rechercher un moindre coût du travail afin d’améliorer la compétitivité-prix ? (flux d’IDE des pays développés vers les pays en développement)

- Rechercher les moyens d’améliorer la compétitivité hors-prix ou structurelle ? (flux d’IDE des pays développés et en développement vers les pays développés)

2. Quels sont les effets de l’implantation des FTN ? - Sur la croissance et l’emploi des pays d’origine ? - Sur la croissance et l’emploi des pays d’accueil ? - Comment contribuent-elles à la division internationale du travail et au

développement des échanges ? 3. FTN et mise en concurrence des États : rôle de régulation des instances internationales et européennes

Mesure Le degré d’internationalisation des économies est mesuré par le stock et flux d’IDE. Le degré d’internationalisation d’une entreprise est mesuré par : ‐ la part des actifs possédés à l’étranger ; ‐ la part du chiffre d’affaires réalisé à l’étranger ; ‐ la part des emplois à l’étranger.

Fiche n°37

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

Mécanismes

1. Le choix de localisation est fonction du type de compétitivité recherché : - Compétitivité prix localisation dans des pays où les coûts de production sont faibles (coûts salariaux, taux d’imposition sur les bénéfices,…) ; - Compétitivité hors prix localisation dans des pays où la demande est forte, où la technologie et la main d’œuvre qualifiée sont présentes.

2. Les effets pour le pays d’accueil - Positifs : emploi, transferts de technologie, pouvoir d’achat, augmentation des exportations croissance. - Négatifs : détérioration du solde de la balance commerciale (si réalisation d’une étape intermédiaire), désarticulation de la structure productive

locale, absence de diffusion des revenus.

3. Les effets pour le pays d’origine - Positifs :

Logique de débouchés extension des marchés de la production économies d’échelle des coûts unitaires de production de la compétitivité prix gains de part de marché croissance de la production Logique de DIPP implantation dans des pays à faible salaire des coûts de production de la compétitivité prix gains de pouvoir

d’achat + marges des entreprises implantation dans des pays ayant un savoir faire spécifique de la compétitivité hors prix.

Dans les deux cas : - Créations d’emplois induits ; - Bénéfices réalisés rapatriement / investissement + dividendes.

- Négatifs : Du point de vue quantitatif, pertes d’emplois si délocalisations non compensées par les emplois induits (voir fiche n°40) Du point de vue qualitatif :

- Modification de la structure de l’emploi en termes de qualification nécessité de reconversion ; - Pression à la baisse sur les salaires, logique de « moins disant social » ; - Risque de pertes de l’avance technologique.

Fiche n°38

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

Notions liées Coûts de production Économies d’échelle, Rendements croissants Productivité Innovations (de produits, de procédés et organisationnelles) Fiscalité sur la production, sur les bénéfices, sur le travail,...) Taux de change Spécialisation

Définitions Au sens strict, capacité d’une entreprise à maintenir ou à accroître ses parts de marché, c'est-à-dire à faire face à la concurrence. Par extension, on accepte le terme de compétitivité pour un secteur ou une économie. On distingue deux formes de compétitivité :

La compétitivité

1. la compétitivité-prix qui est la capacité à vendre des biens ou des services à des prix inférieurs à ceux des concurrents ; 2. la compétitivité hors-prix (structurelle) qui est la capacité à vendre des biens et des services pour d’autres motifs que leur prix (qualité, innovation, etc.).

Problématiques 1. Quels sont les facteurs qui améliorent la compétitivité des entreprises ?

- Le rôle de l’innovation dans la compétitivité des entreprises. - La diminution du coût du travail suffit-elle à améliorer la compétitivité des entreprises ? - Comment les pouvoirs publics peuvent-ils renforcer la compétitivité des entreprises ?

2. En quoi la compétitivité est-elle source de croissance ? (explication des mécanismes)

3. Quels sont les effets de la compétitivité ? - Sur les échanges internationaux : volume et structure ; - Sur l’emploi : incidence quantitative et qualitative ; - Sur la stratégie des entreprises.

Éléments factuels Dans les pays développés, la compétitivité est surtout une compétitivité hors prix ;

Pôle de compétitivité sur le modèle de la Silicon Valley

Mesure

La compétitivité d’une entreprise se mesure aussi bien sur les marchés extérieurs que sur le marché intérieur

- sur le marché mondial, calcul de la part de marché à l’exportation pour un produit donné :

exportations françaises du produit x 100

Décomposition Origines de la compétitivité :

1. Compétitivité-prix Elle peut provenir de 3 éléments : - les coûts de production - les comportements de marge des

entreprises - le taux de change

2. Compétitivité hors prix (structurelle) Elle permet au producteur d’éviter la concurrence par les prix. Elle provient de plusieurs éléments : - l’innovation de produits - la différenciation par la qualité du produit,

sa position dans la gamme, l’image de marque ;

- la différenciation par les services associés : le réseau de commercialisation, du service après-vente, etc.

Mécanismes 1. Compétitivité hors prix

Innovation de produit nouveau marché monopole temporaire croissance de la production Différenciation des produits diminution de la pression concurrentielle (concurrence monopolistique) création de nouveaux besoins économies d’échelle baisse des coûts de production compétitivité-prix

importations mondiales du produit

- sur le marché national, calcul de la part de marché interne pour un produit donné : Ventes de l’entreprise pour un produit sur le marché intérieur divisé par le total des ventes du produit sur le marché intérieur.

2. Taux de change monnaie nationale faible (= dépréciation monnaie nationale) compétitivité-prix à l’exportation croissance de la production économies d’échelle baisse des coûts de production de la branche

MAIS : prix des importations élevé augmentation des coûts de production d’autres branches perte de compétitivité-prix de ces branches

Fiche n°38

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

Innovation de produit Différenciation de produits

Mécanismes

1. Compétitivité hors prix

2. Compétitivité prix

3. Les sources de la compétitivité (Voir fiche n°39)

Nouveau marché

Création de nouveaux besoins

Monopole temporaire

Diminution de la pression concurrentielle

Croissance de la production Augmentation de la variété pour le consommateur Augmentation de la satisfaction des agents

Faible coût de production Baisse des prix Gains de parts de marché

Croissance de la production Croissance de l’emploi

Augmentation du pouvoir d’achat des ménages

Fiche n°39

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

Les sources de la compétitivité

=

+

+

+

+

Différentiel d’inflation

Différentiel du taux de change

Coût unitaire du travail (coût du travail et productivité)

Coût du capital (matières premières, transport, machines)

Volume de la production économies d’échelle

Fiscalité, législation du travail,…

Innovation de produits

Infrastructure, technologie, demande forte

Formation, main d’œuvre qualifiée

Coût unitaire de production

- Stratégies de l’entreprise - Comportement de marge - Politique de prix de l’entreprise

Différenciation par les services associés au produit (SAV, réseau

de commercialisation, …)

Différenciation par la qualité des produits, sa position dans la gamme et l’image de marque

Différenciations horizontale et verticale des produits

Compétitivité produit (hors-prix/structurelle)

Compétitivité

Compétitivité prix

Fiche n°40

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

Délocalisation et emploi dans le pays d’origine

Une délocalisation, - au sens strict, est réalisée lorsqu’une entreprise ferme l’une de ses unités de production sur le sol national pour en ouvrir une équivalente à l’étranger ; - au sens large, concerne 1) l’ouverture d’unités de production nouvelles à l’étranger sans fermeture équivalente sur le sol national alors qu’elle aurait pu

se faire sur le territoire national ; 2) la substitution de sous-traitants étrangers à des sous-traitants nationaux.

I/ Des effets quantitatifs II/ Des effets qualitatifs

A/ Des effets négatifs… Des destructions d’emplois si substitution de production étrangère à une production nationale (sens strict) : fermeture d’une unité de production sur le sol national et/ou recours à des sous-traitants étrangers de la production nationale de l’emploi

du chômage. Mais des destructions d’emplois limitées par l’envoi de travailleurs nationaux sur les sites implantés à l’étranger

Des non créations d’emplois si ouverture d’unités de production nouvelles à l’étranger sans fermeture équivalente sur le sol national (sens large).

B/ …compensés par des effets positifs Des effets directs sur l’emploi… - Meilleure compétitivité des firmes délocalisatrices gains de parts de marché de la production créations d’emplois - Meilleure rentabilité des firmes délocalisatrices de l’investis-sement des emplois ;

… et des emplois induits - Réimportation de produits à un prix inférieur du pouvoir d’achat des consommateurs de la demande intérieure de la production et de l’emploi ; - Implantation de filiales croissance stimulée dans les pays d’accueil des importations du pays d’accueil = des exportations du pays d’origine …

B/ … mais aussi des créations d’emplois qualifiés Délocalisations développement d’activités nouvelles créations d’emplois plus qualifiés.

A/ Des destructions d’emplois peu qualifiés… Délocalisations transfert d’emplois peu qualifiés des pays développés vers les pays en développement diminution d’emplois non qualifiés dans les pays d’origine (généralement développés).

=> Les délocalisations accélèrent la nécessité d’élever le niveau de formation de la main d’œuvre (investissement en capital humain) et d’intensifier l’effort de recherche et développement et l’effort d’investissement matériel et immatériel dans les pays développés.

Quels sont les effets des délocalisations sur l’emploi ?

Fiche n°41

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Mondialisation et uniformisation culturelle

I/ La mondialisation favorise une certaine uniformisation culturelle… II/ ...mais la mondialisation n’efface pas les spécificités culturelles

A/ Une tendance à l’uniformisation culturelle… L’internationalisation des échanges et de la production uniformisation de la consommation et de l’uniformisation des processus productifs des biens et services deviennent communs pour de nombreux habitants de la planète une uniformisation culturelle : diffusion des valeurs (le calcul rationnel,…), et des modes de vie occidentaux.

Cette uniformisation provoque une acculturation des changements socioculturels entraînés par le contact prolongé entre des groupes ou des sociétés de cultures différentes.

B/ …qui s’explique par différents facteurs Le rôle des firmes transnationales (FTN) dans la standardisation des produits : vendre le même produit à des millions de consommateurs économies d’échelle = coûts unitaires de production (Voir fiche n°37)

Les progrès des technologies de l’information et de la communication (télévision, cinéma, internet, satellite,...) dif-fusion de valeurs et de normes uniformes

B/ La différenciation culturelle comme le produit d’une volonté, comme l’objet de revendications La mondialisation culturelle fait face à de nombreuses résistances :

Un mouvement de contestation de l’« occidentalisation » et de la « marchandisation » (l’exception culturelle)

La montée des revendications identitaires : nationalisme, communautarisme, intégrisme

A/ Un renouvellement des différences culturelles Coexistence de cultures différentes : syncrétisme (mélange ou recomposition culturels) : chaque culture se réapproprie des traits de l’autre culture

Réinterprétation/adaptation : une consommation identique donne lieu à des pratiques différentes

Le maintien de profondes inégalités : tous les pays ne sont pas exposés de la même façon

=> Maintien de la différenciation culturelle => Risque d’affaiblissement voire de disparition de la diversité culturelle

Quels sont les effets de la mondialisation sur les diversités culturelles ? La mondialisation mène-t-elle à l'uniformisation culturelle ?

Fiche n°42

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Notions liées Normes sociales Normes environnementales Réglementation / déréglementation / re-réglementation

Définition La régulation est l’ensemble des mécanismes concourant au maintien des équilibres ou corrigeant les déséquilibres économiques et sociaux. Elle implique la mise en place de règles et de normes de fonctionnement. La régulation mondiale est assurée notamment par des organisations internationales mais également par différents acteurs (ONG,…) (Voir la fiche n°43)

Décomposition Deux grands types de régulation : - Régulation par le marché ; - Régulation par les États et les

institutions internationales

Problématiques 1. La mondialisation limite-t-elle le rôle des économies nationales ?

- L’internationalisation des échanges, le développement des FTN et l’existence d’institutions internationales posent le problème de la perte d’autonomie en matière de politique économique et sociale (subvention, concurrence fiscale, délocalisations…) ;

- Réponses nationales inappropriées face à des problèmes qui se posent à l’échelle mondiale ;

- Maintien d’une capacité d’action des États : politique conjoncturelle (budgétaire, monétaire) / structurelle (Recherche et développement, réglementation).

- Cas particulier de régionalisation poussée (Union européenne) : choix d’une perte d’autonomie de politique monétaire + principe de subsidiarité.

2. Pourquoi une régulation mondiale est-elle nécessaire dans un contexte de mondialisation ?

- Limiter les effets de la mobilité et de la volatilité des capitaux : délocalisations, spéculation, crises financières ;

- Corriger les effets de la mondialisation sur les inégalités économiques et sociales ;

Éléments factuels ‐ Échange international : la baisse

des droits de douane suite aux différents cycles de négociations commerciales multilatérales (GATT puis OMC) ; le développement du commerce équitable, poids du commerce intra firmes.

‐ Environnement : le protocole de Kyoto (1997) oblige les États signataires à réduire les émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012 par rapport aux niveaux de 1990.

‐ Création de la Confédération syndicale internationale (CSI) en 2006.

Mondialisation et régulation

- Prendre en compte la montée du dumping social et environnemental ; - Mettre en place une croissance soutenable et un développement

durable. 3. Comment réguler la mondialisation ? (Voir mécanismes)

‐ Accords internationaux ; ‐ Nombre de plaintes posées à

l’Organe de règlement des différends (O.R.D.).

Mesure

Fiche n°42

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

3. Les acteurs de la régulation (Voir fiche n°43)

Organisations internationales (OMC, ORD) et européennes (Commission) édictent des…

ONG (protection des droits, de l’environnement,…) contribuent aux…

…normes économiques (règles de la concurrence)

…normes sociales (conditions de travail et de rémunération, protection sociale,…)

…normes environnementales (réduction des émissions de gaz à effet de serre, création des droits à polluer)

Société civile (consommateurs responsables, commerce équitable) contribue aux …

Mécanismes

1. Pourquoi la régulation est-elle nécessaire ?

Nouvelle forme de la mondialisation dans les années 80 : - développement des échanges - Décomposition internationale des

processus de production - mobilité des facteurs de production

Montée des IDE Poids croissant des FTN

R É G U L A T I O N

Mise en concurrence des économies : - travail (coût, législation…) - fiscalité (bénéfices des entreprises

Constitution de monopoles, d’ententes

2. Les modalités de la régulation

Technologies de l’information et de la communication (TIC), moyens de

transport et de communication +

Approche libérale

Fiche n°43

Groupe de production SES – Orléans-Tours Année scolaire 2008-2009

LES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE ONG : Organisations non gouvernementales dans différents domaines : interlocuteurs des institutions internationales et des Etats Droits de l’Homme (Amnesty International) Humanitaire (croix Rouge, MSF) Environnement (WWF, Greenpeace)

Syndicats : Confédération internationale des syndicats

Mouvements altermondialistes : luttent contre les modalités actuelles de la mondialisation et critiquent l’action des institutions internationales : ATTAC

Les acteurs de la régulation

ACTEURS ECONOMIQUES ET DE LA FINANCE MONDIALE

FTN : Firmes transnationales

Agences de notation Marchés financiers Banques centrales Fonds souverains : fonds de placement financier détenu par les investisseurs institutionnels

ETATS ET GROUPES DE COORDINATION

États : agissent dans le cadre de leur politique nationale, dans le cadre des institutions internationales et dans le cadre des ensembles régionaux Ensembles régionaux : ALENA, UE, MERCOSUR….

Groupes de coordination : G7/G8, G 20, G33 qui incluent de plus en plus les pays émergents

AUTRES INSTITUTIONS INTERNATIONALES FMI : Fonds monétaire international : résout les problèmes de balance de paiements. Elabore des plans de sauvetage en cas de crise financière d’une nation ou d’un groupe de nations

BM : Banque mondiale : aide les pays en développement (PED) en fournissant des prêts à long terme

OMC : Organisation mondiale du commerce : instance de négociation dans le domaine commercial (succède au GATT depuis 1995)

ORD : Organe de règlement des différends (commerciaux)

BRI : Banque des règlements internationaux : assure la coopération entre les banques centrales

INSTITUTIONS INTERNATIONALES DEPENDANT DE L’ONU OIT : Organisation internationale du travail : préconise l’instauration de normes sociales FAO : Food and agriculture organization OMS : Organisation mondiale de la santé

PROGRAMMES DEPENDANT DE L’ONU PNUD : Programme des nations unies pour le développement PNUE : Programme des nations unies pour l’environnement.

Ex : le protocole de Kyoto : instauration d’une norme environnementale

Fiche n°44

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Les effets attendus

‐ Coûts économiques et sociaux induits par la disparition ou la délocalisation de ces activités

‐ Nécessité de développer un contexte concurrentiel favorable aux entreprises : diminution de la pression fiscale, exonération des charges sociales sur les bas-salaires.

‐ Limitation des recettes fiscales alors que le pacte de stabilité et de croissance impose une contrainte budgétaire

- La concurrence doit entraîner une baisse des prix - La suppression des droits de douane entraîne une baisse des prix - La baisse des prix permet d’augmenter le pouvoir d’achat - Les ménages bénéficient d’une hausse de la diversité des biens et

services offerts - La concurrence conduit à une convergence des prix dans l’Union

européenne - La concurrence stimule l’innovation

Pour les États

- L’augmentation de la taille du marché permet la réalisation d’économies d’échelle, ce qui permet la baisse des prix et la hausse de la compétitivité.

- La libre circulation des capitaux facilite le financement des investissements

- La suppression des frontières permet de réduire les coûts et augmente la rapidité des transports.

- Le développement de spécialisations intra-régionales, sources de gains de productivité

Pour les producteurs

Les limites

Pour les ménages et les consommateurs

‐ Risque de disparition d’entreprises nationales concurrencées par des entreprises de l’Union : (taille insuffisante, faible compétitivité, …)

‐ Concurrence inégale liée à une absence d’harmonisation fiscale, sociale, environnementale et dans la réglementation du travail.

‐ Risque de perte de contrôle de l’entreprise dans le cadre d’opérations de fusion-acquisition

‐ Coûts économiques et sociaux induits par la disparition ou la délocalisation d’activités (perte d’emplois, pression à la baisse des salaires, …)

‐ Perte du pouvoir d’achat du fait de l’exclusion de producteurs hors UE plus compétitifs, spécialement dans le domaine agricole.

‐ Passage d’un service public « à la française » à un service d’intérêt économique général (pas de principe de gratuité et d’égalité ou de prix réglementé)

- Une augmentation du commerce intra-européen stimule la croissance - Un financement du déficit public facilité par la libre circulation des capitaux - Une ouverture des marchés publics réduit le coût des investissements

publics, d’où une baisse de la dépense publique.

Le marché unique

Avantages et limites de la libre circulation des marchandises, des hommes et des capitaux

Marché unique non achevé : - Maintien de barrières non-tarifaires pour éviter la concurrence ; - L’objectif d’homogénéité des prix n’a pas été atteint.

Fiche n°45

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La monnaie unique

supposent Les effets attendus et les avantages… …la mise en place d’un pacte de stabilité et de croissance

- Faire disparaître les risques de change meilleures anticipations des entreprises augmentation des échanges

fourniture des consommations intermédiaires et/ou des biens d’équipement à meilleur prix baisse des coûts meilleure compétitivité

- Cohérence de la politique monétaire européenne, limitation des comportements individuels et non-coopératifs, les dévaluations internes sont impossibles

- Une comparaison des prix facilitée, facteur de transparence, hausse de la concurrence

- Rôle de la Banque centrale européenne (B.C.E.) : lutte contre l’inflation maintien des prix meilleure compétitivité

- Construction d’une devise internationale alternative au dollar

- Une nécessaire convergence vers la monnaie unique dont les modalités sont fixées par le traité de Maastricht (1992) :

un déficit budgétaire< 3% du PIB une dette publique < 60 % du PIB un taux d’inflation faible (inférieur à la moyenne des trois pays les moins inflationniste + 1,5 points) un taux d’intérêt faible (inférieur à la moyenne des trois pays les moins inflationnistes + 2 points)

- Une nécessaire discipline budgétaire fixée par le Pacte de Stabilité et de Croissance (Conseil Européen d’Amsterdam - 1997). Si un pays laisse filer son déficit budgétaire en le finançant par l’emprunt, cela entraînera une hausse des taux d’intérêt dans toute la zone et rendra plus difficile le financement des investissements privés ; la croissance se trouvera bridée dans toute la zone, tous les pays paieront par des sacrifices le laxisme d’un seul.

Les limites

- Une perte du taux de change comme outil de la politique économique nationale. La variation des taux de change permettait d’amortir automatiquement les chocs extérieurs et les différences de performances. Ceci n’est plus possible au niveau intra-européen.

- Une perte du taux d’intérêt comme outil de la politique économique nationale. - Un pacte de stabilité et de croissance qui restreint les politiques de relance dans les périodes de récession. - Une difficulté à rester dans les limites fixées par le pacte de stabilité et de croissance (déficit budgétaire et dette publique). - Une perte de souveraineté nationale.

Fiche n°46

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Europe politique - Europe sociale

Notions liées Intégration européenne Citoyenneté Principe de subsidiarité Politique budgétaire Politique monétaire Libéralisation Service public Service universel Dumping social

Définition Europe politique : ensemble 1) des pouvoirs que les États membres ont transmis aux institutions 2) des politiques contribuant à la construction d’une union politique. Europe sociale : ensemble des décisions et des politiques visant à l’uniformisation des droits sociaux et des politiques sociales au sein de l’union. Encore au stade embryonnaire, ces décisions ne concernent que quelques domaines (parité hommes/femmes)

Décomposition Les institutions : ‐ Le conseil européen (chefs d’État

et de gouvernement, président élu pour 2,5 ans à la majorité qualifiée)

‐ Le Conseil (des ministres) ‐ Le parlement européen (750

députés) ‐ La Commission européenne (18

membres à partir de 2014 désignés par le conseil européen)

‐ Haut représentant pour le politique étrangère et de sécurité.

Les politiques : politique agricole commune, politique de concurrence, politique monétaire, politique étrangère et de sécurité commune, Un modèle social des pays fondateurs fondé : ‐ sur le rôle régulateur et

interventionniste des États en matière d’égalité

‐ sur une approche collective de la protection sociale

Un modèle remis en cause avec l’élargissement.

Éléments factuels Le projet de traité constitutionnel soumis à référendum en 2005 Le traité de Lisbonne. Le budget européen (129 G€ en 2007) répartit en 4 pôles : - croissance durable (45%), - - ressources naturelles (48%), - - acteur mondial (6%) - - liberté-sécurité-justice-

citoyenneté (1%)

Problématiques 1. Dans quelle mesure l’intégration économique nécessite-t-elle la construction d’une Europe politique et sociale ? 2. Dans quelle mesure l’élargissement de l’Union nécessite-t-elle la construction d’une Europe politique et sociale ?

Mécanismes Réalisé

Intégration par le marché Europe politique

Europe sociale

Intégration européenne

A construire Mesure Comparaison : ‐ des taux de participation aux

élections européennes, ‐ des taux de pauvreté, ‐ des niveaux des prestations

sociales, ‐ des coûts du travail

Intégration par la monnaie