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SÉRIE « ANNALES »

Annales Baccalauréat

Sciences économique et sociale

Sujets officiels

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SOMMAIREMathématiques• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 13• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 18• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23

Sciences économiques et sociales• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 27• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 34• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 41• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 48• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 55

Spécialité sciences économiques et sociales• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 61• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 64• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 67• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 70• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 73

Anglais LV1• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 76• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 80• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 83• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 87• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 90

Philisophie• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 93• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 94• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 95• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 96• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 97

Histoire• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 98• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 100• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 103• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 107• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 113

Géographie• 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 115• 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 121• 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 126• 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 128• 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 130

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TMATHÉMATIQUES 2007Durée : 3 heures

EXERCICE 1 – 4 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS SPÉCIALITÉ

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EXERCICE 3 – 5 POINTS

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EXERCICE 4 – 6 POINTS

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T MATHÉMATIQUES 2006Durée : 3 heures

EXERCICE 1 – 3 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS

EXERCICE 3 – 5 POINTS

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EXERCICE 4 – 7 POINTS

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ANNEXE – EXERCICE 1

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MATHÉMATIQUES 2005Durée : 3 heures

EXERCICE 1 – 3 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS

EXERCICE 2 – 5 POINTS

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EXERCICE 3 – 7 POINTS

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EXERCICE 4 – 5 POINTS

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ANNEXE 2 – EXERCICE 2

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MATHÉMATIQUES 2004Durée : 3 heures

EXERCICE 1 – 5 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS

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EXERCICE 3 – 5 POINTS

EXERCICE 4 – 5 POINTS

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ANNEXE 1 – EXERCICE 1

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ANNEXE 2 – EXERCICE 3

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MATHÉMATIQUES 2003Durée : 3 heures

EXERCICE 1 – 4 POINTS

EXERCICE 2 – 5 POINTS

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EXERCICE 2 – 5 POINTS

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PROBLÈME – 11 POINTS

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TSCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2007Durée : 3 heures

Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit la question de synthèse.L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notam-

ment celle figurant dans le dossier ;- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la

question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

DISSERTATION APPUYÉE SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE

Comment peut-on expliquer l’exclusion sociale aujourd’hui ?

Document 1

Les emplois précaires, à durée déterminée, l’intérim, les emplois à temps partielimposés, les emplois les plus mal payés se sont multipliés et, même quand ils permettent d’éviter la misère la plus noire, ils interdisent toute installation dans la société, tout projet de vie un peu établi puisque les individus sont à la merci des évènements. C’est dans cesgroupes-là que les accidents de la vie, la maladie, la séparation familiale, peuvent avoir desconséquences catastrophiques. [...]

On peut légitimement parler d’exclusion et de dualisation quand les problèmes dechômage, de précarité, de pauvreté se superposent dans les mêmes groupes et se renforcentmutuellement, créant ainsi de véritables ensembles sociaux. Pour le dire simplement, on peutcerner toute une série de facteurs dont l’addition fait passer de l’autre côté, du côté de l’exclusion.

Source : François Dubet, « Inclus/exclus : une opposition pertinente ? » ,In Cahiers français n° 314, mai-juin 2003.

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Document 2

Document 3

Au-delà du cercle familial, l’ensemble des relations sociales est perturbé par le chômage. D’abord, parce que beaucoup de ces relations s’étaient construites à partir du travail et qu’elles vont s’étioler1 rapidement [...]. Conscients de leur dévalorisation, de la suspicion qui, plus ou moins ouvertement, les entoure, les chômeurs auront tendance à rompre volontairement les relations sociales qui risquent d’être marquées par l’indifférence, la commisération2, le mépris ou la crainte d’une demande d’aide. La rupture s’observe nonseulement dans les rapports interindividuels mais plus encore dans toutes les formes de participation à la vie sociale, qu’il s’agisse du militantisme politique ou syndical ou de la participation à la vie associative.

[...] Nous n’avons pas insisté, tant le fait est évident, sur les difficultés financièresauxquelles se heurtent les chômeurs. L’allongement des durées de chômage et les restric-tions apportées aux régimes d’indemnisation font se multiplier des situations qui débouchentsur l’extrême pauvreté.

Source : Jacques Freyssinot, Le chômage, Repères, La Découverte, 10e édition, 2002.

1 s’affaiblir2 pitié

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Document 4

Document 5

La participation concrète des individus à la vie collective peut être analysée selondeux axes principaux : celui qui définit leur rapport à l’emploi et à la protection sociale ; celuiqui traduit l’ensemble de leurs échanges et de leurs relations sociales dans la famille. [...] Or, on a assisté, au cours des deux dernières décennies, d’une part, à la fin d’une organisa-tion économique qui garantit le plein emploi, et, d’autre part, à la désinstitutionnalisation desrelations familiales et, en conséquence, à l’affaiblissement des solidarités entre les membresde la famille. Sans doute l’appui familial permet-il souvent aux individus de traverser unepériode difficile : les parents continuent à loger leurs enfants adultes qui ne trouvent pasd’emploi, des membres de sa famille aident parfois financièrement le chômeur, le soutiennentpar des prestations en nature ou mobilisent leurs relations pour lui retrouver un emploi. Maisil s’agit toujours de décisions personnelles dont beaucoup ne bénéficient pas. Ces évolutionsglobales de la structure sociale se traduisent, au niveau des individus, par un risque accru dela naissance de processus d’exclusion [...].

Source : Dominique Schnapper, L’exclusion, l’état des savoirs, sous la direction de Serge Paugam,Éditions La Découverte, 1996.

Indicateurs de la pauvreté et de l’exclusion en France en %

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Document 6

Pauvreté après transferts selon les situations d’emploi et la composition familiale en 2004.

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MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :1. de construire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la

synthèse.2. de répondre à la question de synthèse,

– par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématiquedonnée dans l'intitulé ;

– en faisant appel à ses connaissances personnelles ;– en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur

de l'ordre de trois pages.Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.Il sera tenu compte dans la notation de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.

QUESTION DE SYNTHÈSE ÉTAYÉE PAR UN TRAVAIL PRÉPARATOIRE

Accumulation du capital, progrès technique et croissance

I - TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

1) Illustrer par un exemple les notions d’« innovation technologique » et d’«innovation orga-nisationnelle » . (document 1) (1 point)

2) Quel effet une innovation majeure peut-elle avoir pour une entreprise sur « le choix de sestarifs » ? (document 2) (2 points)

3) Quelles sont les conséquences d’une innovation de procédé sur l’offre de biens et services ? (document 3) (2 points)

4) Quel lien peut-il y avoir entre la réalisation de gains de productivité par les entreprises et laconsommation de biens et de services ? (document 3) (2 points)

5) Faire une phrase avec les valeurs en bleu gras. (document 4) (1 point)

6) Expliquer à l’aide du document 4, l’accélération de la croissance de la productivité constatée aux États-Unis entre les deux périodes observées ? (2 points)

II - QUESTION DE SYNTHESE (10 points)

Après avoir présenté les différentes formes du progrès technique, vous montrerez leseffets de celui-ci sur la croissance économique.

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Document 1

Innover consiste à introduire une nouveauté dans un domaine particulier. Dans lasphère économique, l’innovation revêt différentes modalités dont l’économiste autrichienJoseph Aloïs Schumpeter (1883-1950) a établi une typologie qui inspire encore largement lesauteurs contemporains. Schumpeter spécifie cinq formes d’innovations [...].

Sur cette base, les auteurs contemporains distinguent deux grandes catégoriesd’innovations. La première regroupe les innovations technologiques – il s’agit d’innovationsde produit ou d’innovations de procédé [...]. Les innovations de procédé (ou de processus)correspondent aux nouvelles techniques de production ou de commercialisation. Les innova-tions de produit concernent les biens et des services nouveaux. Ces innovations sont radica-les lorsque les produits n’ont aucun équivalent préexistant ; elles sont incrémentales lors-qu’elles se traduisent par l’amélioration significative des performances de produits existants.La seconde catégorie concerne les innovations organisationnelles qui correspondent à denouvelles formes d’organisation des entreprises ou des marchés.

Source : S. d’Agostino, « La dynamique de l’économie : l’innovation » , Cahiers français, n° 315, juillet-août 2003.

Document 2

Cependant, la distinction entre innovation de procédé et innovation de produit n’estpas toujours facile à opérer [...].Les économistes spécialistes de l’organisation industrielle s’intéressent davantage aux consé-quences de l’innovation en termes de pouvoir de marché qu’à sa « nature » technologique, etopèrent la distinction (théorique) entre innovation majeure, « drastique» , et innovation mineure :la première est suffisante pour permettre à l’entreprise concernée d’évincer complètement ses concurrents et de s’affranchir de toute pression concurrentielle pour le choix de ses tarifs(l’entreprise fixe alors un prix de monopole). La seconde ne lui permet pas d’y échapper entiè-rement, et elle doit alors vendre ses produits à un prix inférieur à celui qu’elle aurait fixé si elleavait été seule sur son marché.

Enfin, d’autres analyses mettent en avant le type d’information que l’entreprise mobilisepour innover [...]. Les entreprises qui se contentent d’appliquer les connaissances et techniquesmises en œuvre par d’autres entreprises sont qualifiées d’imitatrices. Au contraire, les entreprisesvéritablement innovatrices sont celles qui cherchent à produire des connaissances nouvelles, et qui,en cas de succès (découverte), s’appuient sur ces connaissances pour innover.

Source : L’économie française, comptes et dossiers, édition 2006, Insee.

Document 3

Innovation de Procédé

Croissance de la productivité Augmentation de l’Offre

Baisse de Prix

Augmentation de la Demande

Côté Offre

Côté DemandeÉlasticité Prix

de la Demande

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Document 4

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SCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2006Durée : 3 heures

Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit la question de synthèse.L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notam-

ment celle figurant dans le dossier ;- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la

question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

DISSERTATION APPUYÉE SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE

Quels sont les effets de l’internationalisation des échangessur l’emploi dans les pays industrialisés ?

Document 1Répartition du commerce mondial :

Exportations en lignes, importations en colonnes

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Document 2

La concurrence internationale serait un moteur essentiel de l’innovation. Seulement,dans certains secteurs, les innovations sont parfois difficiles à appliquer ou à rentabiliser.C’est notamment le cas des secteurs traditionnels comme celui de la chaussure. La déloca-lisation de tout ou partie du processus productif peut alors s’avérer nécessaire pour échap-per à la concurrence internationale. [...]

Les données fournies par les enquêtes révèlent néanmoins que la stratégie privilé-giée des entreprises reste la différenciation des produits. [...]

Concrètement, cette politique signifie que l’entreprise va tenter d’offrir une plusgrande diversité de produits que les concurrents, d’accélérer leur renouvellement, ou encorede personnaliser le service qui les entoure. L’idée est de coller en permanence aux évolutionsdu marché dans un environnement changeant et incertain. L’entreprise a donc un besoinimpératif d’être réactive, donc flexible.

Pour répondre à cet impératif, elle peut notamment introduire des innovations techniques. On assiste alors à une entrée massive de l’informatique et du numérique dans lesprocessus productifs. [...]

Les besoins en emplois des entreprises vont alors plutôt se tourner vers les mani-pulateurs de symboles, les manieurs de concept, ceux qui maîtrisent l’immatériel. Mais ilsvont aussi se tourner vers des travailleurs flexibles, aptes à effectuer plusieurs tâches.

Source ; J-M. Cardebat et E. Maurin, « Mondialisation, innovation et emploi »,Les notes de l’IFRI n° 49, 2003.

Document 3Emploi total par branche – France

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Document 4

Évolution du taux de couverture (1), France, en %

postes ettélécommunicationsServices marchands

Ensemble des biens etservices marchandsIndustrie

Industrie textile

140

130

120

110

100

90

801997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

(1) taux de couverture = x 100exportationsimportations

Source : INSEE, Comptes nationaux.

Document 5

Les délocalisations et la sous-traitance internationale constituent simplement unenouvelle manifestation du développement des échanges entre pays industrialisés et paysémergents. Les bénéfices de ces échanges sont immédiats pour le consommateur (du paysimportateur) qui voit le prix de nombreux biens de consommation chuter.

Le bénéfice est également évident pour les entreprises, qui absorbent dans leur pro-cessus de production une part croissante d’importations à bas prix en provenance du Sud,réalisant au passage des gains de productivité. Une partie de ces gains se retrouve dans lessalaires ; une autre partie de ces gains se retrouve dans la baisse des prix relatifs des biensmanufacturés, ce qui soutient la demande pour les produits industriels.

Au passage, les délocalisations et la sous-traitance favorisent l’émergence d’unedemande solvable dans le pays émergent accueillant ces usines : les exportations françaisesà destination de ce pays, notamment les exportations de produits à plus fort contenu en maind’œuvre qualifiée, bénéficient ainsi d’un effet d’entraînement. [...]

La contrepartie de cette dynamique est une sélection des firmes et des unités deproduction les plus efficaces. Or, les fermetures d’usines sont concentrées sectoriellement etdonc géographiquement. Les impacts négatifs locaux sont donc puissants : ils affectent desurcroît les catégories les plus défavorisées et les moins mobiles (les non qualifiés).

Source : L Fontagné et J-H. Lorenzi, Désindustrialisation, délocalisations, Rapport du Conseil d’Analyse Économique, La Documentation française, 2005.

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Document 6

Répartition des emplois détruits en Europe, par type d’opération(industrie et services, du 1er janvier 2002 au 15 juillet 2004)

589 325(76 %)

110 127(14 %)

36 977(5 %)

19 155(2 %)

23 990(3 %)

Note : les restructurations internes correspondent aux plans de réductions d’emplois menés par les entreprises dans le but de réduire les coûts de production et maintenir leurcompétitivité.

Champ : l’Europe correspond ici aux 25 États de l’Union européenne, plus la Bulgarie et laRoumanie.

Source : d’après European Monitoring Monitor (EMCC),Cahiers Français n° 325, La Documentation française, 2005.

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MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :1. de construire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la

synthèse.2. de répondre à la question de synthèse,

– par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématiquedonnée dans l'intitulé ;

– en faisant appel à ses connaissances personnelles ;– en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur

de l'ordre de trois pages.Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.Il sera tenu compte dans la notation de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.

QUESTION DE SYNTHÈSE ÉTAYÉE PAR UN TRAVAIL PRÉPARATOIRE

Conflits et mobilisation sociale

I - TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

1) Montrez que la baisse du taux de syndicalisation résulte en partie de transformationssocio-économiques. (document 1) (2 points)

2) L’institutionnalisation des syndicats n’a t-elle que des effets négatifs ? (document 1) (1 point)

3) Quels facteurs influencent le taux de syndicalisation ? (document 1) (2 points)

4) Exposez les transformations significatives que ce graphique met en évidence. (document 3) (2 points)

5) En quoi le conseil des prud’hommes illustre-t-il un des rôles actuels des syndicats ? (document 3) (1 point)

6) Montrez que le champ d’action des syndicats ne se limite pas à la gestion des conflits.(document 4) (2 points)

II - QUESTION DE SYNTHESE (10 points)

Après avoir expliqué les évolutions du syndicalisme, vous montrerez que les syndicatsrestent des acteurs importants de l’action collective.

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Document 1

La France n’a jamais eu de syndicalisme fondé sur des adhérents nombreux, sauf à certaines époques exceptionnelles et dans des professions particulières. Déjà faibles, les taux de syndicalisation ont connu cependant, depuis le milieu des années soixante-dix,une chute rapide.

Les grands secteurs industriels, bastions des syndicats et particulièrement de laCGT, ont connu de fortes diminutions d’emplois, au profit d’activités commerciales et de services souvent peu syndiquées. Les ouvriers sont moins nombreux, et ils sont remplacéspar des employés ou par des cadres.

Les salariés sont devenus plus « utilitaristes » que par le passé vis-à-vis des syndi-cats : ils y font appel en cas de besoin, sans s’y sentir engagés.

[Autre] cause de déclin, l’effacement du syndicalisme de proximité au profit d’unsyndicalisme « institutionnalisé ». Progressivement, les militants syndicaux sont aspirés parde nouvelles tâches. En effet, les syndicats s’impliquent plus dans la gestion paritaire(Assedic, caisses de sécurité sociale). Des négociations d’entreprise se développent, obli-geant les militants à se professionnaliser. Dans certaines entreprises, seuls les élus sont enco-re syndiqués, et il ne leur est plus possible de mener une action au quotidien, faute de relaisà la base.

Source : Michel CEZARD, Jean-Louis DAYAN, « Les Relations Professionnelles en Mutation »,Données sociales, INSEE 1999.

Document 2

Syndicalisation et présence syndicale selon l’employeur, la taille de l’établissement et les conditions d’emploi en France en 2003

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Document 3

Résultats des élections prud’homales en % (collège des salariés)

Abstention

CGT

CFDT

FO

CFTC

CGC

Autres

80

70

60

50

40

30

20

10

01979 1982 1987 1992 1997 2002

En % des inscrits pour l’abstention, en % des exprimés pour les syndicats

Le conseil des prud’hommes traite des litiges individuels entre employeurs et salariés. Lesconseils prud’homaux qui jugent ces litiges sont constitués à parité de représentants élus desorganisations syndicales et patronales.

CGT : Confédération générale du travailCFDT : Confédération française démocratique du travailFO : Force ouvrièreCFTC : Confédération française des travailleurs chrétiensCGC : Confédération générale des cadres

Source : D. Andolfatto (sous la direction de), Les Syndicats en France,La Documentation française, 2004.

Document 4

Impliqué dans la cogestion des entreprises, le syndicalisme allemand est puissantet, à la différence de la plupart des syndicats européens, a connu une faible désyndicalisa-tion au cours de la dernière période. Près de 40 % des salariés sont impliqués et les syndi-cats allemands regroupent en 1993 environ 13 millions d’adhérents. La cogestion est unepierre angulaire du système social. Elle concerne les entreprises de plus de 500 salariés.Salariés et organisations syndicales sont représentés, avec voix délibérative, au sein duconseil de surveillance des entreprises. Ce dernier se prononce sur les grandes orientationset désigne le directoire qui assure la conduite effective de l’entreprise [...].

Avec plus de 80 % d’adhérents, le taux de syndicalisation en Suède est un des plusélevés du monde. Le syndicalisme, outre ses fonctions revendicatives de base, la défensedes intérêts professionnels des salariés, assume la gestion des caisses de chômage en lieuet place de l’État.

Source : H. Landier, D. Labbe, Les Organisations Syndicales en France, Éditions Liaisons, 2004.

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SCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2005Durée : 3 heures

Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit la question de synthèse.L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notam-

ment celle figurant dans le dossier ;- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la

question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

DISSERTATION APPUYÉE SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE

En quoi la dégradation du marché du travail depuis le début des années80 contribue-t-elle à modifier le système de protection sociale français ?

Document 1

Jusqu’au début des années 1980, on pouvait penser que les techniques classiquesde l’État-providence, assises sur le double registre de l’assistance et de l’assurance, permet-taient de répondre à toutes les situations. [...] Si le RMI s’est finalement imposé, c’est que l’État et les travailleurs sociaux se sont rendus compte qu’un nombre croissant d’individus en situation de précarité n’appartenait à aucune des catégories traditionnelles de l’actionsociale. Toute une partie des personnes vivant en dessous d’un certain seuil de revenu n’étaient même pas identifiées. On a ainsi noté le nombre élevé d’allocataires du RMI qui n’avaient jamais bénéficié auparavant d’une aide sociale constituant ce que l’on a pu appeler des personnes démunies « sans cause » : ni licenciées, ni handicapées, ni âgées, nien charge d’enfants, elles n’avaient pas été touchées par les politiques sociales catégoriel-les1.

Source : Pierre Rosanvallon, La nouvelle question sociale, repenser l’État-providence, Collection Point, Le seuil, 1995.

1 : Politiques ciblées sur certaines catégories de population.

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Document 2

Allocataires des principaux minima sociaux,au 31 décembre de chaque année, en milliers

1200

1000

800

600

400

200

0

Effe

ctifs

en

mill

iers

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002Années

Allocations du RMI

Allocation spécifique desolidarité *

Allocation parents isolés

Minimum vieillesse**

Source : d’après la Dares, Dossiers et Documents du Monde, n° 332, juin 2004.

* L’Allocation spécifique de Solidarité est versée par les ASSEDIC aux chômeurs qui ont épuisé leurs droits aux allocations d’assurance chômage.

** Instauré en 1956, le minimum vieillesse garantit que toute personne âgée de plus de 65 ansà faible revenu et ayant peu ou pas cotisé dispose d’un minimum de ressources. Depuis le1er janvier 2005, ce minimum est 599,5 euros par mois pour une personne vivant seule.

Document 3

Depuis le début des années quatre-vingt, les dépenses liées au chômage, à l’ina-daptation professionnelle et aux cessations anticipées d’activité ont augmenté à un rythmeannuel moyen de 2,6 % en termes réels. En 1996, ces dépenses représentaient 2,4 % du PIBcontre 2,2 % en 1981. Mais face à la rapide augmentation des dépenses liées au chômage,les conditions d’indemnisation ont été rendues plus restrictives. [...]

Les cotisations sur les salaires sont l’élément principal du financement du systèmede la protection sociale en France. La faiblesse de la croissance économique ainsi que lamontée du chômage ont engendré une limitation des recettes qui remet en cause en partie le système de financement de la protection sociale. Les cinq dernières années ont connu des déficits importants. La création de nouveaux impôts comme la contribution sociale généralisée (CSG) en 1991, la hausse des taux de cotisations liées à l’emploi salarié et leurdéplafonnement, la mise en place de cotisations sur certains revenus de remplacement1 ainsique l’augmentation de leur taux ont partiellement pallié les difficultés rencontrées.

Source : INSEE, « Les revenus sociaux 1981 - 199 », Synthèses, n° 14, Statistiques publiques, 1997.

1 : Par exemple, les pensions de retraite au-delà d’un certain seuil.

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Sources : « Comptes de la protection sociale », TEF, Édition 2003.

(1) : Impôts et taxes automatiquement affectés à la couverture des dépenses de solidarité(aide aux chômeurs ne relevant pas ou plus des régimes d’assurance chômage, RMI,aide sociale). II s’agit, entre autres, des taxes sur le tabac, et depuis 1991, de la CSG.

(2) : Autres versements à partir du budget de l’État destinés à équilibrer les comptes des régimes de protection sociale.

Document 5

II y avait un statut de l’emploi qui échappait largement aux fluctuations du marché et aux changements technologiques et qui constituait la base stable de la conditionsalariale. Aujourd’hui, on assiste de plus en plus à une fragmentation des emplois, non seulement au niveau des contrats de travail proprement dits (multiplication des formes dites « atypiques » d’emploi par rapport au CDI), mais aussi à travers la flexibilisation destâches de travail. II en résulte une multiplication de situations de hors-droit, ou de situationsfaiblement couvertes par le droit, ce qu’Alain Supiot appelle « les zones grises de l’emploi » : tra-vail à temps partiel, intermittent, travail « indépendant » mais étroitement subordonné à undonneur d’ordre, nouvelles formes de travail à domicile comme le télétravail, sous-traitance,travail en réseau, etc. En même temps le chômage s’est creusé et les alternances de périodes d’activité et d’inactivité se sont multipliées. Il semble donc que la structure del’emploi, dans un nombre croissant de cas, ne soit plus un support stable suffisant pouraccrocher des droits et des protections qui soient, eux, permanents.

Source : Robert Castel, L’insécurité sociale, Le Seuil, 2003.

Document 4

Répartition des ressources de la protection sociale de 1981 à 2001, en % (France)

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Source : INSEE – DGI, « Enquête Revenus fiscaux 1996 » , Économie et statistiques, n° 335, 2000.

Lecture : La modalité « emploi (dominant) et chômage » regroupe les individus ayant ététoute l’année actifs, soit en emploi, soit au chômage mais plus souvent en emploiqu’au chômage.

1. Le niveau de vie correspond à l’ensemble des biens et des services qu’un individu peut se procurer. L’indicateur de niveau de vie est souvent mesuré par le revenu national parhabitant. Le seuil de pauvreté est fixé à 50 % du revenu médian.

2. La notion de travailleur renvoie ici aux individus de 17 ans ou plus, actifs au moins six mois entre avril 1996 et mars 1997, dont un mois en emploi effectif. Un travailleur est qualifié de pauvre s’il appartient à un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuilde pauvreté, fixé à 50 % du revenu médian par unité de consommation.

Document 6

Itinéraire professionnel et pauvreté (France)

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MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :1. de construire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la

synthèse.2. de répondre à la question de synthèse,

– par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématiquedonnée dans l'intitulé ;

– en faisant appel à ses connaissances personnelles ;– en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur

de l'ordre de trois pages.Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.Il sera tenu compte dans la notation de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.

QUESTION DE SYNTHÈSE ÉTAYÉE PAR UN TRAVAIL PRÉPARATOIRE

Intégration européenne et politiques économiques et sociales

I - TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

1) Quelles sont les critiques formulées par les libéraux à l’encontre des monopoles publics ?(document 1) (2 points)

2) Présentez les arguments des opposants à la réforme de La Poste ? (document 2) (2 points)

3) Exprimez la variation que traduit la donnée entourée. (document 3) (1 point)

4) Expliquez l’évolution des différents prix pratiqués par France Télécom depuis 2000. (document 3) (2 points)

5) Commentez le passage souligné. (document 4) (1 point)

6) En quoi la notion de service universel est-elle différente de la notion classique de servicepublic en France ? (document 4) (2 points)

II - QUESTION DE SYNTHESE (10 points)

Après avoir caractérisé l’évolution des services publics dans les pays de l’Union européenne, vous analyserez ses effets.

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Document 1

En Europe, depuis la signature de l’Acte unique, en 1987, au nom du respect de laconcurrence, des pans entiers des secteurs et services publics nationaux, gérés jusque-là par la puissance publique, ont fait l’objet d’une politique systématique de libéralisation, deprivatisation et d’ouverture à la concurrence, conduite par la Commission, avec l’aval desgouvernements. Télécommunications et transports aériens ont été les premiers concernés.L’énergie, les transports ferroviaires et la poste sont actuellement passés au tamis commu-nautaire. Avec les services publics pour gros caillou. En effet, les monopoles publics, quiconstituent, notamment en France, leur mode d’organisation traditionnelle, sont pour les libéraux un obstacle évident à l’objectif de réaliser sans entrave et dans le cadre du marchéintérieur unique la libre circulation des biens et services entre pays membres.

Source : Serge Marti, « Services publics : la France peut-elle tenir tête à Bruxelles ? » Le Monde, 4 juin 2002.

Document 2

La réforme de La Poste va-t-elle enflammer avant l’heure la rentrée sociale ? La CGTest montée au front hier en dénonçant, par la voix de la Fédération nationale de La Poste et des télécommunications, « les orientations libérales qui vont aboutir à une réduction dunombre de bureaux et de salariés » de l’opérateur public sur le territoire. Un cri d’alarme après la publication dans « Le Parisien », d’un plan d’« évolution du réseau » élaboré par ladirection de La Poste prévoyant « la disparition en trois ans de 6 000 des 11 500 bureaux polyvalents ». Ce chiffrage a plongé toutes les parties concernées – syndicats, élus locaux,postiers – dans la stupéfaction. [...] « Ce qui est vrai c’est que cela bouge », a commenté hier[le ministre délégué à l’industrie], tout en démentant formellement le chiffre de 6 000 bureauxsupprimés. Le ministre de l’industrie a rappelé la doctrine en cours : transformer les bureauxnon rentables « en points de contact, c’est-à-dire en une collaboration avec la mairie ou un café-tabac, un commerçant » offrant une « plage d’ouverture qui est bien plus considéra-ble ».

Source : Joël Cossardeaux et Renaud Honore,« La restructuration du réseau postal s’engage dans la controverse » ,

Les Échos, 20 août 2004.

Document 3

Source : d’après l’INSEE et l’ART1, 2004.

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Note : tout abonné à un téléphone fixe en France, est autorisé par décision de l’Autorité deréglementation des télécommunications (ART), à choisir un opérateur téléphonique autre queFrance Télécom depuis le :- 1er Janvier 1998, pour les appels longue distance et internationaux- 1er novembre 2000, pour les appels d’un téléphone fixe vers un mobile- 1er janvier 2002, pour les appels locaux.

(1) Prix forfaitaire mensuel que tout usager d’un téléphone fixe doit payer à France Télécompour l’acheminement des appels, l’entretien et l’extension du réseau téléphonique.

Document 4

L’unique préoccupation (des services publics) devait être d’accomplir la mission qui leur était confiée avec régularité, exactitude, fiabilité, sans s’interroger sur sa pertinenceéventuelle ou sur son coût. Cette conception est désormais obsolète ; le service public estinvité à tirer le meilleur parti possible des moyens matériels et humains qui lui sont alloués [...].Cette évolution conduit à une réévaluation en profondeur de la conception classique de service public. Positive dans le sens où elle soumet les services publics à une contrainte permanente de justification et les astreint à un effort continu d’adaptation, elle pose cepen-dant le problème [...] de services invités à se plier à la loi de la concurrence et à s’inspirer desmodèles de gestion du privé.

Source : Jacques Chevallier, « Quel avenir pour les services publics à la française? » ,La Découverte, 2003.

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SCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2004Durée : 3 heures

Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit la question de synthèse.L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notam-

ment celle figurant dans le dossier ;- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la

question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

DISSERTATION APPUYÉE SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE

Vous expliquerez comment l’investissement est source de croissance économique

Document 1

L’investissement a deux visages. L’entreprise qui investit fait travailler d’autres entrepri-ses, elle stimule la demande et l’activité économique. En même temps, elle développe les capaci-tés de production installées et l’offre de biens possible. Voyons d’abord le côté de la demande. Que se passe-t-il lorsque les chefs d’entreprise décident d’accroître leurs projets d’investissement? Les entreprises qui investissent s’adressent aux fabricants de machines. Le chiffre d’affaires1 desfournisseurs d’équipement augmente, ainsi que les salaires qu’ils distribuent, les impôts qu’ilspaient et les profits qu’ils réalisent. Leurs salariés, éventuellement en nombre accru, consommentplus. Les producteurs de produits alimentaires, de vêtements, de télévision, d’automobiles voientleurs ventes et leurs recettes augmenter. Ils accroissent leur production, leur embauche, leurs salaires, leurs commandes à leurs fournisseurs.

Tournons-nous maintenant du côté de l’offre. L’investissement apporte une nouvellecapacité de production. L’entreprise investit tout à la fois pour répondre à la demande, pour conser-ver ou accroître sa part de marché, pour réduire les délais de fabrication, pour améliorer la qualitédes produits et en lancer de nouveaux et pour réduire ses coûts unitaires en utilisant, pour unemême production, moins de facteurs : moins de salariés, moins de matières ou moins d’énergie.

Source : M. Didier, Économie : Les règles du jeu, Économica, 1992.

1. Le chiffre d’affaires correspond aux recettes de l’entreprise. Il est calculé ainsi : prix de vente unitaire x quantités vendues.

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Document 2

Ce sont surtout les débats autour de l’émergence de la « nouvelle économie », l’apparition de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), qui ontrelancé l’intérêt porté à l’analyse de l’investissement, au moins sous son aspect de vecteurpar lequel les innovations technologiques se diffusent dans l’économie. La vigueur de lacroissance américaine, au cours de la décennie 1990, a ainsi été mise en relation avec le hautniveau d’investissement en NTIC observé dans ce pays. [...]

Il ressort que la croissance plus forte observée aux États-Unis comparée à la croissance européenne et française a été la résultante de deux phénomènes concomitants :une plus forte mobilisation du facteur travail, et une augmentation sensible, à partir de 1995,des gains de productivité. Ce second facteur de croissance économique, à savoir la croissan-ce de la productivité, entretient des liens étroits avec l’investissement. [...] L’investissementpermet d’accroître le stock de capital par travailleur, et donc la productivité du travail. Une foispris en compte l’apport du facteur travail, et celui du facteur capital, une part de la croissan-ce reste inexpliquée. Cette part de croissance inexpliquée est attribuée à un résidu, la productivité globale des facteurs, qui mesure l’apport du progrès technique. L’investissementest un moyen d’élever la productivité globale des facteurs, en ce qu’il permet d’incorporer leprogrès technique à l’appareil de production.

Source : Joseph Kergueris, Rapport d’information sur les déterminants de l’investissement,Sénat, session ordinaire 2002-2003, annexe au procès-verbal de la séance du 29 octobre 2002.

Document 3

Sources : G. Cette, J. Mairesse et Y, Kocoglu, « La diffusion des TIC en France : mesure et contribution à la croissance » , in : Conseil d’analyse économique, La nouvelle économie, Rapport du CAE n° 28, 2000 ; statistiques de l’OCDE.

1. Champ : ensemble de l’économie pour la France, secteur privé pour les États-Unis2. Clé de lecture : au cours de la période 1990-98, la croissance du PIB, à prix constant

($ de 1995) par an et en moyenne, est 2,08 fois plus forte aux États-Unis qu’en France.

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Document 4

Au-delà des effets à court terme de l’investissement dans la conjoncture écono-mique, celui-ci exerce une influence déterminante sur le niveau de croissance durable d’un pays. [L’investissement] a en effet un rôle spécifique dans la diffusion de l’innovation. Les nouveaux équipements, intégrant des procédés plus modernes, permettent dans la plupart des cas de réaliser des gains de productivité. Ils sont ainsi source de gains de partsde marché. De la même manière, l’investissement immatériel, c’est-à-dire les dépenses de recherche-développement, de formation, de logiciels, ou de prospection commerciale(marketing), contribuent également à une amélioration de la compétitivité des entreprises par plusieurs canaux :

– les innovations dans les processus de production permises par la recherche et l’utilisationde nouveaux logiciels abaissent le coût de fabrication et améliorent la compétitivité-prixdes produits et favorisent l’apparition de nouveaux produits ;

– les dépenses commerciales accentuent leur différenciation et permettent leur diffusion, cequi constitue un élément de la compétitivité hors prix de l’offre nationale.

Le poids décisif de l’innovation et du progrès technique dans la croissance a étésouligné par Schumpeter : [pour lui], l’innovation est liée au montant des investissementsconsentis par l’économie. Le cycle de croissance actuel lié à l’essor des technologies de l’information en est une illustration.

Source : E. Barel, C. Beaux, E. Kesler, O. Sichel, Économie politique contemporaine,Armand Colin, 2002.

Document 5

Note : Les Administrations publiques produisent des services non marchands. Elles sont composées de l’État, des collectivités territoriales et des organismes de sécuritésociale.

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Document 6

Les relations entre l’investissement et la demande globale

Source : d’après un schéma de J-M. Albertini, L’économie en 200 schémas,Les éditions de l’atelier, Mai 1994.

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MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notam-

ment celle figurant dans le dossier ;- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la

question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

QUESTION DE SYNTHÈSE ÉTAYÉE PAR UN TRAVAIL PRÉPARATOIRE

Stratification sociale et inégalités

I - TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

1) Comment a évolué le niveau de vie dans l’ensemble de la population entre 1970 et 1999 ?(document 1) (1 point)

2) Comment le rapport inter-décile a-t-il évolué entre 1970 et 1999 ? (document 1) (1 point)

3) Expliquez la phrase soulignée. (document 2) (2 points)

4) Montrez la montée de l’instabilité de l’emploi pour les ménages entre 1982 et 1999. (document 3) (2 points)

5) Le développement des emplois instables peut-il expliquer le renforcement des inégalitésde revenu et de patrimoine ? (documents 2 et 3) (2 points)

6) À partir du document 4 montrez l’enchaînement entre les différentes inégalités présentées.(2 points)

II - QUESTION DE SYNTHESE (10 points)

Après avoir caractérisé les inégalités économiques, vous montrerez que d’autres inégalités en constituent un facteur aggravant.

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TLes inégalités de patrimoine sont donc plus élevées que les inégalités de niveaux

de vie, le ratio D9/médiane étant de 3 à 4 pour les patrimoines (au sein d’une génération donnée) contre 1,8 pour les niveaux de vie. À ceci deux explications.

Tout d’abord les inégalités de revenus conduisent à des inégalités plus importantesen termes d’épargne. L’épargne est en effet un luxe, au sens de la théorie microéconomiquedu consommateur : le taux d’épargne augmente avec le revenu. II passe de 5 % environ pour les employés et ouvriers à 20 % environ pour les cadres. Plus précisément, l’élasticitéde l’épargne par rapport au revenu a été estimée à 1,4. [...]. Les écarts de richesses sontencore amplifiés par les performances différenciées des placements : les placements financiers des plus riches, orientés vers les actions, rapportent plus sur le long terme que lesplacements des petits épargnants, tournés vers les livrets et autres liquidités.

Par ailleurs, à âge et à revenu égal, la dispersion des richesses reste élevée comp-te tenu de l’histoire personnelle de chacun. De multiples facteurs interviennent : le patrimoi-ne transmis (héritages, donations, aides de la famille) ; le statut professionnel (les travailleursindépendants possèdent plus de patrimoine que les salariés).

Source : Jean-Michel Hourriez, « Les inégalités de revenus et de patrimoine » ,Les Cahiers Français, n° 314, mai-juin 2003.

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Document 1

Document 2

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Document 3

Répartition de l’ensemble des ménagesselon le nombre d’emplois stables à temps plein en %

Inégalités entre enfants devant la formation initiale : plus du tiers des enfants appartenant aux 20 % des familles les plus pauvres redoublent dans le primaire, soit un tauxd’échec trois fois plus élevé que celui des enfants des 20 % de familles les plus riches. Plustard, au collège, deux tiers des adolescents des familles parmi les 20 % les plus pauvres sonten échec scolaire contre une toute petite minorité des adolescents des 20 % de familles les plus riches. Au fil de la scolarité et dès le plus jeune âge, des inégalités considérables secreusent ainsi entre les enfants les plus pauvres et les autres. Point clef, une grande partiedes difficultés des enfants des familles pauvres trouvent leur origine dans les mauvaisesconditions de logement et la ségrégation urbaine dont ils souffrent. Aujourd’hui encore, un adolescent sur cinq vit dans un logement surpeuplé (au moins 2 enfants par chambre) et le surpeuplement – à origine sociale égale – augmente d’environ 50 % le risque d’échec à l’école.

Source : Éric Maurin, « La métamorphose du salariat » ,Sciences Humaines, n° 136, Mars 2003.

Document 4

Note : Les étudiants et retraités sont hors champ, et seule la personne de référence et son conjoint éventuel sont pris en compte dans le décompte des emplois.Les emplois stables comprennent les contrats à durée indéterminée et les emploisindépendants. Les emplois instables correspondent aux formes particulières d’emploi(contrat a durée déterminée, intérim, stages, apprentissage, contrats aidés).

Source : Jean-Michel Hourriez, Valérie Roux,Vue d’ensemble des inégalités économiques, INSEE, décembre 2001.

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Champ : ensemble des demandeurs d’emploi au sens du BIT (Bureau international du travail)

Source : Ouvriers et employés non qualifiés : disparités et similitudes sur le marché du travail, DARES (Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques,

Ministère de l’emploi et de la solidarité), Première synthèse, novembre 2000.

1. Les mesures de réduction du coût du travail centrées principalement sur les bas salaires (infé-rieurs à 1,3 fois le salaire minimum interprofessionnel de croissance) sont introduites en 1993.

SCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2003Durée : 3 heures

Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit la question de synthèse.L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notam-

ment celle figurant dans le dossier ;- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la

question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

DISSERTATION APPUYÉE SUR UN DOSSIER DOCUMENTAIRE

La réduction du coût du travail permet-elle de réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés ?

Document 1

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Document 2

Encourager l’offre des entreprises aux personnes peu qualifiées commande que l’oncontinue à veiller à l’évolution du coût du travail, comme un des éléments d’une politique glo-bale de l’offre. Améliorer les revenus des travailleurs pauvres passe par la poursuite de l’amé-nagement des transferts sociaux et des prélèvements pour faire en sorte que le travail soitplus rémunérateur mais aussi par une réorientation de l’effort de formation permanente pourpermettre aux moins qualifiés d’accéder à des emplois plus stables. L’accompagnement auretour à l’emploi, qui suppose une plus grande efficacité et une collaboration des institutionsen charge des chômeurs, doit être complété par une réforme de l’indemnisation du chômageconcernant le régime d’assurance, les dispositifs d’assistance et le revenu minimum d’inser-tion (RMI).

Source : CERC (Centre d’étude des revenus et des coûts),Accès à l’emploi et protection sociale, La Documentation française, 2001.

La comparaison avec les États-Unis fait apparaître un déficit important d’emploi de services en France. Outre-Atlantique, le nombre d’emplois par habitant était en 1996 supé-rieur de 80 % dans le commerce et de 130 % dans l’hôtellerie-restauration. La différence de niveau de vie et de structure de consommation n’expliquerait que la moitié de cet écart.Ces branches employant un grand nombre de salariés peu qualifiés, il semble que ce soit lecoût du travail qui explique d’abord ces différences. Au début des années quatre-vingt-dix,une heure de salaire moyen net permettait d’acheter à peine plus d’une heure de travail nonqualifié en France, contre deux heures trente aux États-Unis. [...]Le développement des services aux particuliers aux États-Unis a bénéficié de la faiblesse dusalaire minimum, et a pour prix une inégalité accrue. Pour échapper à ce dilemme, l’interven-tion des pouvoirs publics semble nécessaire. [...]Diverses mesures d’allègement du coût du travail (subvention à l’emploi, exonération de cotisations sociales...) permettraient d’agir du côté de l’offre1, et ce d’autant plus qu’il s’agitde secteurs pour lesquels l’élasticité de la demande de travail à son coût est élevée.

Source : Jérôme Gautié, Coût du travail et emploi, La Découverte, 1998.

1. Il s’agit de l’offre des services destinés aux clients (commerce, restauration...)

Document 3

La baisse du coût du travail peut trouver son origine :– ou bien dans une baisse des salaires nets, qui risque d’entraîner, d’une part un flé-

chissement de la consommation des ménages, d’autre part une démotivation dessalariés, donc une dégradation de leur productivité ;

– ou bien dans une baisse des charges sociales assises sur les salaires. À déficitpublic constant, cet allègement doit être compensé par une contraction des dépen-ses publiques ou par une augmentation d’autres prélèvements, ces deux mesuresprésentant également des effets récessifs à court-moyen terme.Donc, dans tous les cas, le financement de la baisse du coût du travail en atténue

fortement les effets favorables sur l’emploi, dans une proportion qui dépend des modalités dece financement.

Source : Philippe Marini, Rapport sur le projet de loi de Finances 2002, Sénat, novembre 2001.

Document 4

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Document 5

Évolution de l’emploi non qualifié en France

5100

5000

4900

4800

4700

4600

4500

4400

4300

1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000

échelle de gauche : nombre d’emplois non qualifiés en millierséchelle de droite : part de l’emploi non qualifié dans l’emploi total en %

Source : Olivier Chardon, Les transformations de l’emploi non qualifié depuis 20 ans,

INSEE Première n° 796, juillet 2001.

28

27,5

27

26,5

26

25,5

25

24,5

24

23,5

23

Effectifs en milliers

En % de l’emploi total

L’essentiel de l’effet du salaire interprofessionnel de croissance (SMIC) sur l’emploipasse ainsi par des effets de substitution entre les facteurs de production. Un salaire mini-mum élevé accélère le remplacement, dans les entreprises, des travailleurs peu qualifiés pardu capital ou par du travail qualifié.

Cet argument traditionnel a été toutefois contesté sur le plan théorique mais aussipar certaines études empiriques. [...]

Ainsi, fixé à un niveau pas trop élevé, le salaire minimum constituerait un instrumentde protection des salariés les plus vulnérables sur le marché du travail, sans nuire à leuremploi. Il permettrait aussi d’inciter les entreprises à accroître la productivité de leur main-d’œuvre par un effort de formation, de réduire le « turn-over » * et de motiver les salariés.

Source : Centre d’étude des revenus et des coûts, le SMIC, La documentation française, 1999.

* turn-over : rotation de la main-d’œuvre dans une entreprise, mesurée par le rapport de lasomme des entrées et des sorties au cours de l’année à effectif total.

Document 6

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MÉTHODOLOGIE ET CONSIGNES

Il est demandé au candidat :1. de construire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la

synthèse.2. de répondre à la question de synthèse,

– par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématiquedonnée dans l'intitulé ;

– en faisant appel à ses connaissances personnelles ;– en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur

de l'ordre de trois pages.Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.Il sera tenu compte dans la notation de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.

QUESTION DE SYNTHÈSE ÉTAYÉE PAR UN TRAVAIL PRÉPARATOIRE

Changement social et inégalités

I - TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

1) Comparez les destinées des filles et des fils de cadres et professions intellectuelles supé-rieures. (document 1) (1 point)

2) Que nous apprennent les données de la diagonale (cases grisées) sur les destinées deshommes et des femmes ? (document 1) (2 points)

3) Expliquez le passage souligné. (document 2) (2 points)

4) Montrez à l’aide d’un exemple comment la socialisation différenciée selon le sexeinfluence les choix professionnels. (document 1 et document 2) (2 points)

5) Retrouvez le mode de calcul de la donnée grisée. (document 3) (1 point)

6) Comment les choix d’orientation des garçons et des filles influencent-ils leur destinée professionnelle ? (document 3) (2 points)

II - QUESTION DE SYNTHESE (10 points)

Après avoir mis en évidence les principales inégalités entre les hommes et les femmesen matière de mobilité sociale, vous en présenterez les explications.

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Document 1

Extrait d’une table mixte des destinéesCatégories socioprofessionnelle des femmes et des hommes en 1993

en fonction de celle des pères (en %)

Champ : hommes et femmes, actifs occupés ou anciens actifs occupés en mai 1993, âgésde 40 à 59 ans. Chaque nombre donne les destinées. Par exemple : colonne2/ligne9, on peut lire que 10 % des fils d’ouvriers sont cadres ; colonne2/ligne10, on lit que 4 % des filles d’ouvriers sont cadres.Pour chaque CS, la ligne H correspond aux hommes et la ligne F aux femmes.

Source : D’après enquête FQP 1993, INSEE.

Un système binaire de représentations nous montre partout dans le monde le féminin associé à la douceur et le masculin à la violence, et les comportements sociaux desindividus, les normes institutionnelles et le regard collectif imposent à chaque individu d’êtrele plus conforme possible à la définition commune du genre. Des jouets offerts aux répriman-des, des compliments aux injonctions, des comportements préférentiels aux brimades, de laréprobation à la récompense, tout est mis en œuvre, tout conduit dès la prime enfance lesenfants de l’un ou l’autre sexe à assumer seulement l’un des deux caractères.

Pour ne pas parler des images lourdement incitatives que les enfants voient à latélévision.

Source : Françoise Héritier, « Masculin-féminin II, Dissoudre la hiérarchie » , Éditions Odile Jacob, 2002.

Document 2

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Séries suivies par les élèves en classe de première de l’enseignement général et technologique (rentrée 2000-2001)

Document 3

Champ : France métropolitaine et départements d’Outre-mer, Enseignement public.

Source: Repères, Statistiques, Références, Ministère de l’éducation nationale, 2002.

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TSPÉCIALITÉSCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2007Durée : 1 heure

Le candidat traitera, au choix, l’un des deux sujets suivants.

SUJET A

La division du travail et extension des marchés

Document 1

Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plusgrande partie de l’habileté, de l’adresse et de l’intelligence avec laquelle il est dirigé ou appli-qué, sont dues à ce qu’il semble, à la Division du travail.

[...] Dans tout autre art et manufacture, les effets de la division du travail sont lesmêmes queceux que nous venons d’observer dans la fabrique d’une épingle, quoiqu’en ungrand nombre le travail ne puisse pas être aussi subdivisé ni réduit à des opérations d’uneaussi grandesimplicité.

Toutefois, dans chaque art, la division du travail, aussi loin qu’elle peut y être por-tée, donne lieu à un accroissement proportionnel dans la puissance productive du travail.C’est cet avantage qui paraît avoir donné naissance à la séparation des divers emplois etmétiers.

[...] Cette grande multiplication dans les produits de tous les différents arts etmétiers, résultant de la division du travail, est ce qui, dans une société bien gouvernée, donnelieu à cetteopulence générale qui se répand jusque dans les dernières classes du peuple.

Source : Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.Folio/essai 1991 (première édition 1776).

Document 2

Des difficultés surgissent cependant à partir des années 60. D’abord, c’est une crisedu travail, [...] ensuite, c’est l’inadaptation de la production de masse aux changements des marchés.

En réponse à la crise du travail, des entreprises telles que Volvo reviennent sur la spécialisation taylorienne, elles « enrichissent » les tâches et les confient à des équipes semi-auto-nomes. [...]

Il faut attendre la mise en forme du système de production introduit chez Toyota parTaiichi Ohno pour voir émerger une alternative cohérente au fordisme.

Source : Arnaud Parienty « L’organisation du travail a-t-elle changé ? »Alternatives économiques n° 238 juillet-août 2005.

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous montrerez les effets positifs de ladivision du travail selon A. Smith. (9 points)

2) Expliquez la phrase soulignée. (document 1) (5 points)

3) À l’aide du document 2 vous vous interrogerez sur l’actualité de l’analyse d’A. Smith. (6 points)

SUJET B

Égalisation des conditions et démocratie

Document 1

Parmi les objets nouveaux qui, pendant mon séjour aux États-Unis, ont attiré monattention, aucun n’a plus vivement frappé mes regards que l’égalité des conditions. [...]La dernière trace des rangs et des distinctions héréditaires est détruite [...]. Ce n’est pasqu’aux États-Unis comme ailleurs il n’y ait des riches [...]. Mais la fortune y circule avec uneincroyable rapidité, et l’expérience apprend qu’il est rare de voir deux générations en recueillirles faveurs. [...]

Les conséquences politiques d’un pareil état social sont faciles à déduire. Il estimpossible decomprendre que l’égalité ne finisse pas par pénétrer dans le monde politiquecomme ailleurs. On ne saurait concevoir les hommes éternellement inégaux entre eux sur un seul point, égaux sur les autres ; ils arriveront donc, dans un temps donné, à l’être sur tous.Or, je ne sais que deux manières de faire régner l’égalité dans le monde politique : il faut donner des droits à chaque citoyen, ou n’en donner à personne.Pour les peuples qui sont parvenus au même état social que les Anglo-Américains, il est donctrès difficile d’apercevoir un terme moyen entre la souveraineté de tous et le pouvoir absolud’un seul.

Il ne faut point se dissimuler que l’état social que je viens de décrire ne se prêtepresque aussi facilement à l’une et à l’autre de ses deux conséquences.Il y a en effet une passion mâle et légitime pour l’égalité qui excite les hommes à vouloir êtretous forts et estimés. Cette passion tend à élever les petits au rang des grands ; mais il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé pour l’égalité, qui porte les faiblesà vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l’égalité dans la servitude à l’inégalité dans la liberté. Ce n’est pas que les peuples dont l’état social est démocratique méprisent naturellement la liberté ; ils ont au contraire un goût instinctif pourelle. Mais la liberté n’est pas l’objet principal et continu de leur désir ; ce qu’ils aiment d’unamour éternel, c’est l’égalité. [...].

Source : Alexis De Tocqueville, De la démocratie en Amérique, tome 1,GF Flammarion, 1981 (1re édition 1835).

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document, vous montrerez comment A. DeTocqueville caractérise la démocratie. (9 points)

2) Expliquez le passage souligné. (6 points)

3) À l’aide d’un exemple de votre choix, vous montrerez que l’égalité et la liberté peuvent entrer en contradiction dans les sociétés contemporaines. (5 points)

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SPÉCIALITÉSCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2006Durée : 1 heure

Le candidat traitera, au choix, l’un des deux sujets suivants.

SUJET A

Égalisation des conditions et démocratie

Document 1

II y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques. Lorsque legoût des jouissances matérielles se développe chez un de ces peuples plus rapidement queles lumières et que Ies habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont empor-tés et comme hors d’eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent ; ils les laissentvolontiers échapper d’eux-mêmes. L’exercice de leurs devoirs politiques leur paraît uncontretemps fâcheux qui les distrait de leur industrie. S’agit-il de choisir leurs représentants,de prêter main-forte à l’autorité, de traiter en commun la chose commune, le temps leurmanque. Pour mieux veiller à ce qu’ils nomment leurs affaires, ils négligent la principale quiest de rester maîtres d’eux-mêmes [...]. La peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspenset toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.

Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veuxpas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à latyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ;mais il ne faut pas qu’elle leur suffise.

Source : Alexis De Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, Robert Laffont 1999, (1re édition 1840).

Document 2

Le 21 avril 2002, au premier tour de l’élection présidentielle, l’abstention s’est élevée à28,4 %, près de sept points au dessus de son niveau de 1995. Le second tour a connu une mobi-lisation plus importante des électeurs (20,3 % d’abstentionnistes) mais cette « mobilisationcivique » a été sans lendemain. Aux législatives suivantes, l’abstention (35,6 %) a atteint un nou-veau record. Quelle que soit la nature des consultations, l’abstentionnisme électoral a connu uneprogression qui a révélé l’ampleur de la crise de la représentation politique. Parce qu’elle renvoiemoins que par le passé à l’inégalité de distribution du capital scolaire et à la différenciation desstatuts sociaux (Ie chômage demeurant cependant un facteur de retrait), parce que les citoyenssélectionnent les consultations en fonction de leurs enjeux, l’abstention, intermittente, peut êtrelue comme un choix politique parmi d’autres.

Source : Henri Rey, Sylvain Brouard, L’État de la France, édition 2005-2006, La Découverte.

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous mettrez en évidence les risquesmenaçant la démocratie selon Alexis de Tocqueville. (9 points)

2) Expliquez le passage souligné. (document 1) (5 points)

3) L’évolution décrite dans le document 2 confirme-t-elle les craintes de Tocqueville ?(6 points)

SUJET B

Sous-emploi et demande

Document 1

Que la confiance que j’éprouve soit ou non justifiée, je n’ai en tout cas ni doute nihésitation d’aucune sorte quant aux causes de la crise mondiale. J’en fais remonter l’origineau seul effondrement de l’investissement qui s’est produit dans le monde entier. Après avoirété maintenu à un niveau passablement élevé durant la majeure partie de l’après-guerre, levolume de l’investissement a subi une profonde baisse au cours des deux dernières annéeset demie, une baisse qui n’a jusqu’à présent pas été totalement compensée par la réductionde l’épargne ou par le déficit budgétaire.

Le problème de la reprise revient donc à savoir comment rétablir l’investissement.La solution a elle-même deux aspects : d’une part, une baisse du taux d’intérêt à long terme,et, d’autre part, un retour de la confiance parmi les hommes d’affaires qui les inciterait àemprunter sur la base d’anticipations normales. [...]

Le problème de la reprise est également lié au rétablissement du niveau général desprix. Il existe des raisons fondamentales pour vouloir une hausse des prix. Une de ces raisonsconcerne la stabilité et l’harmonie sociale. Une réduction vraiment importante d’une grandepartie des salaires, qui, dans l’ensemble serait du même ordre de grandeur que la baisse desprix, est tout simplement impossible.

Source : Source : J. M. Keynes, « La voie de la reprise », Conférence du 02/07/1931,La Pauvreté dans l’Abondance, Tel Gallimard, 2002.

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Document 2

Taux de croissance annuel moyen de l’emploi, des dépenses de consommation des ménages, de la FBCV et du PIB réel (en %)

Source : d’après INSEE, Comptes nationaux, 2005.

QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous présenterez les déterminants de lacroissance et de l’emploi chez Keynes. (10 points)

2) Expliquez la phrase soulignée. (document 1) (4 points)

3) Les données du document 2 confirment-elles l’analyse de Keynes ? (6 points)

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SPÉCIALITÉSCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2005Durée : 1 heure

Le candidat traitera, au choix, l’un des deux sujets suivants.

SUJET A

Division du travail et extension des marchés

Document 1

Puisque c’est la faculté d’échanger qui donne lieu à la division du travail, l’accrois-sement de cette division doit, par conséquent, toujours être limité par l’étendue de la facultéd’échanger, ou, en d’autres termes, par l’étendue du marché. Si le marché est très petit, per-sonne ne sera encouragé à s’adonner entièrement à une seule occupation, faute de pouvoirtrouver à échanger tout le surplus du produit de son travail qui excédera sa propre consom-mation, contre un pareil surplus du produit du travail d’autrui qu’il voudrait se procurer. [...]Comme la facilité des transports par eau ouvre un marché plus étendu à chaque espèce d’in-dustrie que ne peut le faire le seul transport par terre, c’est aussi sur les côtes de la mer et le long des rivières navigables que l’industrie de tout genre commence à se subdiviser et à faire des progrès ; et ce n’est ordinairement que longtemps après que ces progrès s’étendentjusqu’aux parties intérieures du pays. [...] Ces deux villes (Londres et Calcutta) entretiennentaujourd’hui entre elles un commerce très considérable ; et par le marché qu’elles ouvrent l’uneà l’autre, elles donnent un très grand encouragement à leur industrie respective.

Source : Adam Smith, La Richesse des nations, tome 1, Flammarion, 1991, [Première édition 1776].

Document 2

Une Clio n’est pas une 206, ni une Golf, mais les unes et les autres dans leur catégo-rie appartiennent à la même branche des véhicules, avec des spécificités techniques identiques[...]. Les consommateurs préfèrent l’un ou l’autre modèle car ils ont un goût pour la différence,que celle-ci soit le reflet de la saturation de leur consommation ou du génie des publicitaires.Ainsi, la recherche de la différenciation pourra faire préférer des produits étrangers, ce qui aurapour effet de générer des flux d’échanges intra-industriels.

Source : Charles-Albert Michalet, Qu’est ce que la mondialisation ? , La Découverte, Paris 2004.

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, indiquez quels liens Adam Smith établitentre division du travail et extension des marchés. (8 points)

2) Expliquez la phrase soulignée. (6 points)

3) La diversification actuelle de la demande est-elle incompatible avec l’extension des marchés des entreprises ?(document 2) (6 points)

SUJET B

Conflits de classe et changement social

Document 1

La grande industrie agglomère dans un endroit une foule de gens inconnus les unsaux autres. La concurrence les divise d’intérêts*. Mais le maintien du salaire, cet intérêt com-mun qu’ils ont contre leur maître, les réunit dans une même pensée de résistance-coalition.Ainsi la coalition a toujours un double but, celui de faire cesser entre eux la concurrence, pourpouvoir faire une concurrence générale au capitaliste.

Si le premier but de résistance n’a été que le maintien des salaires, à mesure queles capitalistes à leur tour se réunissent dans une pensée de répression, les coalitions, d’abord isolées, se forment en groupes, et en face du capital toujours réuni, le maintien del’association devient plus nécessaire pour eux que celui du salaire. [...]

Les conditions économiques avaient d’abord transformé la masse du pays en travailleurs. La domination du capital a créé à cette masse une situation commune, des inté-rêts communs.Ainsi cette masse est déjà une classe vis-à-vis du capital, mais pas encore pour elle-même.Dans la lutte [...], cette masse se réunit, elle se constitue en classe pour elle-même. Les intérêts qu’elle défend deviennent des intérêts de classe.

Source : Karl Marx, Misère de la philosophie, UGE, Collection 10/18, [Première édition 1847].

* La concurrence les oppose les uns aux autres.

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Document 2

Cette longue période durant laquelle l’existence de la classe ouvrière a paru commeune évidence semble aujourd’hui révolue. La « classe ouvrière » en tant que telle a éclaté sousl’impact de différentes forces centrifuges : désindustrialisation de l’Hexagone, perte de sesbastions traditionnels [...], informatisation de la production [...], perte de l’espoir collectif etdiminution corrélative du sentiment d’appartenance à la classe. [...]

L’influence croissante du modèle méritocratique est moins une preuve de leur [lesouvriers] embourgeoisement que l’expression de leur refus de reprendre à leur compte uneidentité sociale purement ouvrière, construite depuis longtemps mais dévalorisée, pour impo-ser une image plus positive de soi.

Source : Stéphane Beaud et Michel Pialoux, Retour sur la condition ouvrière, Fayard, 1999.

QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous expliquerez le rôle que la classeouvrière est appelée à tenir dans le changement social des sociétés capitalistes, selon Karl Marx. (9 points)

2) Expliquez le passage souligné. (document 1) (5 points)

3) Développez deux arguments permettant d’expliquer la diminution du sentiment d’apparte-nance à la classe ouvrière. (document 2) (6 points)

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SPÉCIALITÉSCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2004Durée : 1 heure

Le candidat traitera, au choix, l’un des deux sujets suivants.

SUJET A

Progrès technique et évolution économique

Document 1

Considérons ces fluctuations de longue durée affectant l’activité économique dontl’analyse nous révèle, davantage que celle de n’importe quel autre phénomène, la nature et le mécanisme de l’évolution capitaliste. Chacune de ces oscillations comprend une « révo-lution industrielle », puis l’assimilation des effets de cette dernière. [...]

De telles révolutions remodèlent périodiquement la structure existante del’industrie, en introduisant de nouvelles méthodes de production – l’usine mécanisée, l’usineélectrifiée, la synthèse chimique, et ainsi de suite ; de nouveaux biens – tels que les servicesferroviaires, les automobiles, les appareils électriques ; de nouvelles formes d’organisation –telles que les fusions de sociétés ; de nouvelles sources d’approvisionnement – laine de la Plata, coton d’Amérique, cuivre du Katanga ; de nouvelles routes commerciales et de nouveaux marchés pour les achats ou pour les ventes.

Ce processus de mutation industrielle imprime l’élan fondamental qui donne leur tongénéral aux affaires : pendant que ces nouveautés sont mises en train, la dépense est facileet la prospérité est prédominante – nonobstant, bien entendu, les phases négatives descycles plus courts superposés à la tendance fondamentale en hausse – mais, en mêmetemps que ces réalisations s’achèvent et que leurs fruits se mettent à affluer, l’on assiste à l’élimination des éléments périmés de la structure économique et la « dépression » est pré-dominante. Ainsi se succèdent des périodes prolongées de gonflement et de dégonflementdes prix, des taux d’intérêt, de l’emploi, et ainsi de suite, ces phénomènes constituant autantde pièces du mécanisme de rajeunissement récurrent de l’appareil de production.

Or, ces révolutions se traduisent chaque fois par une avalanche de biens deconsommation qui approfondit et élargit définitivement le courant du revenu réel, même si,initialement, elle provoque des troubles, des pertes et du chômage.

Source : J. A. Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, 1re édition 1942, Payot 1990.

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, montrez comment les innovations selonSchumpeter sont à l’origine des mouvements longs de l’économie. (10 points)

2) Expliquez la phrase soulignée. (4 points)

3) Illustrez à partir d’un exemple la relation entre une innovation majeure et l’évolution écono-mique depuis 1945. (6 points)

SUJET B

L’Intégration et solidarité

Document 1

II en est tout autrement de la solidarité que produit la division du travail. Tandis que la précédente implique que les individus se ressemblent, celle-ci suppose qu’ils diffèrentles uns des autres. La première n’est possible que dans la mesure où la personnalité individuelle est absorbée dans la personnalité collective ; la seconde n’est possible que sichacun a une sphère d’action qui lui est propre, par conséquent une personnalité. Il faut doncque la conscience collective laisse découverte une partie de la conscience individuelle, pourque s’y établissent ces fonctions spéciales qu’elle ne peut pas réglementer ; et plus cetterégion est étendue, plus est forte la cohésion qui résulte de cette solidarité. En effet, d’unepart, chacun dépend d’autant plus étroitement de la société que le travail est plus divisé, et,d’autre part, l’activité de chacun est d’autant plus personnelle qu’elle est plus spécialisée.Sans doute, si circonscrite qu’elle soit, elle n’est jamais complètement originale ; même dans l’exercice de notre profession, nous nous conformons à des usages, à des pratiques qui nous sont communes avec toute notre corporation.

Source : Emile Durkheim, De la division du travail social, 1re édition 1893, PUF, 1991.

Document 2

La tendance à l’autonomie dans le travail et à l’individualisation de la performanceconduit, presque inévitablement, les salariés, quel que soit leur niveau de qualification et de responsabilités, à chercher à se distinguer au sein même de leur groupe de travail, ce qui accroît les facteurs potentiels de rivalités et de tensions entre eux au-delà de leur appar-tenance à une catégorie déterminée dans l’échelle hiérarchique de l’entreprise. Par ailleurs, si la plupart des entreprises tentent de renforcer leur flexibilité, il existe toutefois de fortesvariations d’une entreprise à l’autre, si bien que le risque de perdre son emploi et de vivredans cette crainte est devenu un facteur propre d’inégalité entre les salariés.

Source : Serge Paugam, « Les nouvelles inégalités entre les salariés »,Les Cahiers Français, n° 314, mai-juin 2003.

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous caractériserez les deux formes desolidarité mises en évidence par Durkheim. (9 points)

2) Expliquez la phrase soulignée. (document 1) (5 points)

3) Le document 2 confirme-t-il l’analyse de Durkheim ? (6 points)

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SPÉCIALITÉSCIENCES ÉCONOMIQUESET SOCIALES 2003Durée : 1 heure

Le candidat traitera, au choix, l’un des deux sujets suivants.

SUJET A

L’inégalité des chances en prenant appui sur les travaux de P. Bourdieu

Document 1

Au prix de la dépense d’énergie qui est nécessaire pour réaliser l’opération de tri, il(le système scolaire) maintient l’ordre préexistant, c’est-à-dire l’écart entre les élèves dotés dequantités inégales de capital culturel. Plus précisément, par toute une série d’opérations desélection, il sépare les détenteurs de capital culturel hérité de ceux qui en sont dépourvus.Les différences d’aptitude étant inséparables de différences sociales selon le capital hérité, il tend à maintenir les différences sociales préexistantes. [...]

Dans toutes les sociétés avancées la réussite sociale dépend désormais étroitementd’un acte de nomination initial (l’imposition d’un nom, d’ordinaire celui d’une institution éducative, université de Harvard, École polytechnique) qui consacre scolairement une diffé-rence sociale préexistante. [...]

Ainsi, l’institution scolaire dont on a pu croire, en d’autres temps, qu’elle pourraitintroduire une sorte de méritocratie en privilégiant les aptitudes individuelles par rapport auxprivilèges héréditaires, tend à instaurer, à travers la liaison cachée entre l’aptitude scolaire etl’héritage culturel, une véritable noblesse d’État, dont l’autorité et la légitimité sont garantiespar le titre scolaire.

Source : P. Bourdieu, Raisons pratiques, Seuil, 1994.

Document 2

En tout état de cause, il est plutôt rare de trouver des configurations familiales absolument homogènes culturellement et moralement. Peu nombreux sont les cas de figurequi permettraient de parler d’un habitus familial cohérent. De nombreux enfants viventconcrètement au sein d’un espace familial de socialisation aux exigences variables et auxcaractéristiques variées, où exemples et contre-exemples se côtoient (des frères et sœurs « en réussite » scolaire et d’autres en « échec »), espace familial où des principes de sociali-sation contradictoires s’entrecroisent. Avec l’ensemble des membres de leur famille, ils sontsouvent placés devant un large éventail de positions et de systèmes de goûts et de compor-tements possibles.

Source : B. Lahire, L’homme pluriel, Nathan, 1998.

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QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous présenterez l’analyse de l’inégalitédes chances selon P. Bourdieu. (9 points)

2) Expliquez la phrase soulignée du document 1. (5 points)

3) En quoi le document 2 nuance-t-il l’approche de Bourdieu ? (6 points)

SUJET B

Le rôle de l’échange international dans le développement économique à partir de l’analyse de Ricardo

Document 1

Dans un système d’entière liberté de commerce, chaque pays consacre son capital et son industrie à tel emploi qui lui paraît plus utile. Les vues de l’intérêt individuel s’accordent parfaitement avec le bien universel de toute la société. C’est ainsi qu’en encourageant l’industrie, en récompensant le talent, et en tirant tout le parti possible desbienfaits de la nature, on parvient à une meilleure distribution et à plus d’économie dans le travail. En même temps, l’accroissement de la masse générale des produits répand partout le bien être ; l’échange lie entre elles toutes les nations du monde civilisé par les nœuds communs de l’intérêt, par des relations amicales, et en fait une seule et grandesociété. C’est ce principe qui veut qu’on fasse du vin en France et au Portugal, qu’on cultivedu blé en Pologne et aux États-Unis, et qu’on fasse de la quincaillerie et d’autres articles en Angleterre.

Source : David Ricardo, Des principes de l’économie politique et de l’impôt, Calman-Lévy 1970 (première édition 1817).

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Document 2

Quelques produits exportés et importés par la France en 2001(en millions d’euros)

Source : Ministère de l’économie et des finances, Douanes 2002,Les échanges sectoriels, les 250 principaux produits exportés et importés par la France en 2001.

QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous présenterez les avantages d’un système d’entière liberté de commerce selon Ricardo. (8 points)

2) Pour quelles raisons, selon Ricardo, l’Angleterre a-t-elle intérêt à ne pas se spécialiser dansla production de vin ou dans celle de blé ? (document 1) (6 points)

3) Les informations fournies par le document 2 confirment-elles l’analyse de Ricardo ?Justifiez votre réponse. (6 points)

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ANGLAIS – LV1 2007Durée : 3 heures

L’usage des calculatrices et de tout dictionnaire est interdit.

TEXTE

The story is set in the nineteenth century, before the American Civil War.

When she saw the books the tall slave named Grace straightened and asked if I would like a ewer1 of warm water for my toilet before she showed me to the master’sroom. I had shaved by the river that morning before I’d made my crossing, but I was pleased at the chance for a hot wash. When Grace returned, she said the master bademe to bring the books and leave the rest. She led the way through the narrow hail thatjoined the kitchen, warming room, and buttery to the cool expanse of the main house.The house was not especially large, nor by any means the grandest I had been in-someof the plantation homes along the James2 were more like palaces-but it was perfect inproportion and exquisite in appointments.

Grace gestured with her long-fingered hand – not hands that appeared much accus-tomed to 10 heavy chores, I noted-indicating I should sit upon a marble bench. “That isthe master’s library. He will be with you presently,” Grace said, and swept away to herduties.

The home’s, massive entrance was to my right, the wide door surrounded by lightsof beveled glass, and I sat there, watching the golden morning sunshine fracture into tinyrainbows. Because I had been staring into the bright light, I could not see him well whenhe at last opened the library door, for he stood in its shadow. There was an impressiononly; of great height, very erect bearing, and a mellow voice.

“Good day to you, sir. Would you kindly come in?”I entered and I stopped and twirled as if I were on a pivot. It was a double-height

room, with a narrow gallery at the midpoint. Books lined every inch of it. A very large,plain, and beautiful rosewood desk stood in the center.

“Augustus Clement”, he said, holding out his hand. I shifted the weight of the booksinto the crook of my left arm and shook his hand absently, for I was transfixed by themagnitude of his collection. “I’ve always imagined paradise as something like a library.Now I know what it looks like.” I barely realized I had spoken aloud, but Mr. Clement laughed, and clapped me on the shoulder.

“We get a few of you men through here, or we used to, before my daughter married.I think she just liked to talk to young men, actually. But I’ve never come across one of youwith an interest in books: Set them down there, would you?”

I placed them on the rosewood desk, and he worked briskly through the pile. Nowthat I had seen the magnitude of his library, I doubted he would find anything of interestto him. But the Lavater Physiognomy caught his eye. “This is a later edition than the oneI have; I am curious to see his revisions. Tell Grace what you require for it and she will seeto your payment.”

“Sir, I don’t sell the books for cash.”“Oh?”“I trade for them-barter3-a book for a book, you know. That way I keep myself in

something fresh to read along the journey.”“Do you so! Capital idea!” he said, “Though no way to make a profit.”“I am interested in money, of course sir; it is necessary for a young man in my

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circumstances to be so. But I trust you will not think me irresponsible if I tell you I ammore interested in laying up the riches of the mind4.”

“Well said, young Mr.—March, was it? Well, as it happens I have business else-where this day, so why don’t you make yourself free of the library. Do us the honor of taking dinner here, and you can tell me then what volume you would consider in barter for the Lavater.”

“Sir, I could not impose upon you-”“Mr. March, you would be doing me a great kindness. My household is reduced, at

present. My son is away with my manager on business. Solitude is no friend to science.You must know that we in the South suffer from a certain malnourishment of the mind:we value the art of conversation over literary pursuits, so that when we gather together itis all for gallantries and pleasure parties. There is much to be said for our agrarian way oflife. But sometimes I envy your bustling5 Northern cities, where men of genius are throwntogether thick as bees, and the honey of intellectual accomplishment is produced. I would like to talk about books with you; do be kind enough to spare me an evening.”

“Mr. Clement, sir, it would be my very great pleasure.”“Very good, then. I shall look forward.”By afternoon, I could say I was ready to love Mr. Clement. For to know a man’s

library is, in some measure, to know his mind.

Abridged and adapted from March, Geraldine Brooks, 2005.

1. ewer: container of liquids2. the James: river3. barter : exchange merchandise for merchandise without using money4. laying up the riches of the mind: accumulating cultural knowledge5. bustling: noisy and busy

COMPRÉHENSION

Les candidats traiteront le sujet sur la copie qui leur sera fournie en respectant l’ordre desquestions et en faisant apparaître la numérotation (numéro et lettre repère le cas échéant, ex : 15b – voir en particulier les questions 1, 4, 5, 8, 9 et 10). Ils composeront des phrasescomplètes chaque fois qu’il leur est demandé de rédiger les réponses. Le nombre de motsindiqué constitue une exigence minimale. En l’absence d’indication, les candidats répondrontbrièvement à la question posée. Les citations seront limitées aux éléments pertinents et précédées de la mention de la ligne.

1. Grace, Mr. March, Augustus Clement are characters in the story.a) Which one is the narrator? b) How are the other two related?

2. In whose house does the scene take place?

3. In what part of the US is the scene set?Quote two elements from the text to justify your answer.

4. True or False? Justify your answer each time with a quotation from the text. The narrator:a) is an elderly person.b) feels welcomed.c) gets a favourable impression of the house.

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Questions 5 and 6. Focus on the passage from line 1 to line 30.

a) Which room do the two men meet in?b) What effect does the room have on Mr. March? (20 words) Justify your answer

with a quotation.

6. lines 26-27: “Mr. Clement laughed and clapped me on the shoulder.”Among the following adjectives, choose the one that best describes Mr. Clement’s feelingsat that moment.

aggressive, disappointed, distrustful, enthusiastic, indifferent, puzzledExplain why the character feels that way and find a quotation to support your view.

Questions 7 and 8. Focus on the passage from line 31 to line 39.

7. What do the underlined pronouns refer to?line 31: “I placed them on the rosewood desk”line 34: “Tell Grace what you require for it”line 38: “I trade for them”

8. a) What does Mr. Clement think Mr. March has come for?b) Is he right in thinking so? (20 words)

Questions 9, 10 and 11. Focus on the passage from line 40 to the end.

9. Find the missing words to complete this summary.Mr. (1)... is asking Mr. (2)... for dinner. As Mr. (3)... has to go away on business, hesuggests Mr. (4)... should wait for him in the (5)... and take his opportunity to selecta (6)...Mr. (7)... hesitates but finally (8)...

10. a) What do the two characters have in common?b) In what way are they different? (20 words)

11. At the end of the passage, one of the characters presents two contrasting visions of the US.What are they? (30 words) Use elements from the text to justify your answer.

12. Translate into French from line 25: “I’ve always imagined ...” to line 27: “...shoulder.”

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EXPRESSION

Choose subject 1 or 2.

Subject 1a) lines 29-30: “But I’ve never come across one of you with an interest in books.”

For some people, books are the only possible form of culture. Do you agree withthem? (150 words)

b) lines 59-60: “To know a man’s library is to know his mind.” Discuss. (150 words)

Subject 2Could bartering be chosen as an interesting alternative to commerce? (300 words)

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ANGLAIS – LV1 2006Durée : 3 heures

L’usage des calculatrices et de tout dictionnaire est interdit.

TEXTE

“I am a teacher and I understand this is the place at which I should present myselffor a position in that particular profession.” Through the woman’s warm smile I detecteda little confusion. Too well bred to say “What?” she looked a quizzical eye on me, whichshouted the word just as audibly. I repeated myself clearly but before I had completedthe statement the woman asked of me sweetly, “Did you say you are a teacher?”

“I am,” I said. My own smile was causing me some pain behind my ears but still Iendeavoured to respond correctly. I handed her the two letters of recommendation whichI had taken from my bag in anticipation of their requirement. She politely held out her slimhand, took them, then indicated for me to sit. However, instead of studying the letters shemerely held them in her hand without even glancing at their contents.

“What are these?” she asked with a little laugh ruffling up the words.“These are my letters of recommendation. One you will see is from the headmaster at—”Interrupting me, her lips relaxed for just a moment before taking up a smile once

more. “Where are you from?” she asked. The letters were still held in mid-air where I hadplaced them. “I am from Jamaica,” I told her.

She was silent, we both grinning on each other in a genteel way. I thought to bringher attention back to the letters. “One of the letters I have given you is from my last post.Written by the headmaster himself. You will see that—”

But once more she interrupted me: “Where?”I wondered if it would be impolite to tell this beguiling woman to read the letter in

her hand so all her questions might be answered. I concluded it would. “At Half Way TreeParish School,” I told her.

“Where’s that?”“In Kingston, Jamaica.”“Well, I’m afraid you can’t teach here,” and passed the unopened letters back to me.I was sure there had been some misunderstanding, although I was not clear as to

where it had occurred. Perhaps I had not made myself as understood as I could. “If youwould read the letters,” I said, “one will tell you about the three years of training as a tea-cher I received in Jamaica while the other letter is concerned with the position I held asa teacher at—”

She did not let me finish. “The letters don’t matter,” she told me. “You can’t teach inthis country. You’re not qualified to teach here in England.”

“But...” was the only sound that came from me.“It doesn’t matter that you were a teacher in Jamaica,” she went on, “you will not be

allowed to teach here.” She shook the letters at me. “Take these back. They’re of no use.”When I did not take them from her hand she rattled them harder at me. “Take them,” shesaid, so loud she almost shouted. Her smile was stale as a gargoyle. My hand shook asit reached out for the letters.

And all I could utter was “But—”“Miss, I’m afraid there really is no point your sitting there arguing with me.” And she

giggled. The untimely chortle made my mouth gape. “It’s not up to me. It’s the decision othe education authority. I can do nothing to change that. And, I’m afraid, neither can you.Now, I don’t mean to hurry you but I have an awful lot to do. So thank you for coming.”

Every organ I possessed was screaming on this woman, “What are you saying to me?”She went back about her business. Her face now in its normal repose looked as

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severe as that of the principal at my college. She picked up a piece of paper, wrote some-thing at the top. She looked to another piece of paper then stopped, aware that I was stillthere.

“How long is the training in England?” I asked her.“Goodbye,” she said, pointing a finger at the door.“Must I go back to a college?”“Really, miss, I have just explained everything to you. You do speak English? Have

you not understood me? It’s quite simple. There is no point you asking me anything else.Now, please, I have a lot to do. Thank you.”

And she smiled on me — again! What fancy feigning. I could not stand up. My legswere too weak under me. I sat for a little to redeem my composure. At last findingstrength to pull myself up, I told this woman, “I will come back again when I am qualifiedto teach in this country.”

“Yes,” she said, “you do that. Goodbye.”

Small Island, Andrea Levy, 2004.(abridged and adapted)

COMPRÉHENSION

Les candidats traiteront le sujet sur la copie qui leur sera fournie en respectant l’ordre desquestions et en faisant apparaître la numérotation (numéro et lettre repère le cas échéant, ex : 15b – voir en particulier les questions 3 et 9). Ils composeront des phrases complèteschaque fois qu’il leur est demandé de rédiger les réponses. Le nombre de mots indiqué cons-titue une exigence minimale. En l’absence d’indication, les candidats répondront brièvementà la question posée. Les citations seront limitées aux éléments pertinents et précédées de lamention de la ligne.

1. What do you learn about the narrator: occupation, country of origin and sex?

2. In what country does the scene take place?

3. (lines 1-2) “I understand this is the place at which I should present myself for a position inthat particular profession.”

a. In the passage “the place” is not described in detail. What could the underlinedwords refer to?

b. Explain what the narrator has come there for.

4. (line 7). I handed her the two letters of recommendation...Who does the underlined pronoun refer to? Suggest what that character’s status or job may be.

5. What does the narrator expect the other character to do with the letters?

6. What does the narrator feel these letters prove?

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Questions 7 and 8. Focus on lines 8 to 39. She politely hold out ... reached out for the letters.

7. There are three stages in the way the other character deals with the letters. Describe whatthese stages are.

8. Pick out two quotations from the text which show how this character justifies such an attitude.

9. Focus on the passage from line 31 to the end of the text. Are the following statements trueor false? Justify each answer with a quotation from the text.

a. This character is impressed by the narrator’s professional experience.b. This character is helpful towards the narrator.c. This character is insulting about the narrator’s mastery of the English language.

10. (line 45). Her face now in its normal repose...In what way have her face and attitude changed throughout the whole scene? Use elements from the whole text to justify your answer. (40 words, quotations not included)

11. What do these changes reveal about this character’s true feelings? (30 words)

12. Using the following quotations, analyse the changes in the narrator’s state of mind andshow the different stages the narrator has gone through. (30 words)

(line 6) My own smile was causing me some pain behind the ears...(line 37) My hand shook...(lines 55-56) My legs were too weak under me.(line 57) “I will come back again...”

13. Translate into French from line 27 to line 30 “If you would read the letters,”... she did notlet me finish.

EXPRESSION

Choose subject 1 (a+b) or subject 2.

Subject 1a) Some time later the two characters in the text meet again. The narrator has beco-

me “qualified to teach in this country” and decides to go and see the same per-son again. Write their conversation. (150 words)

b) Should French diplomas be valid everywhere in Europe? (150 words)

Subject 2How can overcoming obstacles at school or at work make someone stronger? Illustrate yourpoint with one or two examples. (300 words)

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ANGLAIS – LV1 2005Durée : 3 heures

L’usage des calculatrices et de tout dictionnaire est interdit.

TEXTE

Sam landed a job1 as overseas sales director for a shipping company which took usin turn to Hong Kong, Australia and South Africa. They were good times, and I came tounderstand why black sheep are so often sent abroad by their families to start again. Itdoes wonders for the character to cut the emotional ties that bind you to places and people. We produced two sons who grew like saplings in the never-ending sunshine andsoon towered over their parents, and I could always find teaching jobs in whicheverschool was educating them.

As one always does, we thought of ourselves as immortal, so Sam’s coronary at theage of fifty-two came like a bolt from the blue. With doctors warning of another one beingimminent if he didn’t change a lifestyle which involved too much travelling, too much enter-taining of clients and too little exercise, we returned to England in the summer of ‘99 with noemployment and a couple of boys in their late teens who had never seen their homeland.

For no particular reason except that we’d spent our honeymoon in Dorset in ‘76, wedecided to rent an old farmhouse near Dorchester which I found among the property adsin the Sunday Times before we left Cape Town. The idea was to have an extended sum-mer holiday while we looked around for somewhere more permanent to settle. Neither ofus had connections with any particular part of England. My husband’s parents were deadand my own parents had retired to the neighbouring county of Devon and the balmy cli-mate of Torquay. We enrolled the boys at college for the autumn and set out to redisco-ver our roots. We’d done well during our time abroad and there was no immediate hurryfor either of us to find a job. Or so we imagined.

The reality was rather different. England had changed [...] during the time we’d been abroad, strikes were almost unknown, the pace of life had quickened dramaticallyand there was a new widespread affluence2 that hadn’t existed in the 70s. We couldn’tbelieve how expensive everything was, how crowded the roads were, how difficult it was to find a parking space now that “shopping” had become the Brits’ favourite pastime. Hastily the boys abandoned us for their own age group. Garden fetes and village cricket were for old people. Designer clothes and techno music were the order ofthe day, and clubs and theme pubs were the places to be seen, particularly those thatstayed open into the early hours to show widescreen satellite feeds of world sporting fixtures.

“Do you get the feeling we’ve been left behind?” Sam asked glumly at the end ofour first week as we sat like a couple of pensioners on the patio of our rented farmhou-se, watching some horses graze in a nearby paddock.

“By the boys.”“No. Our peers3. I was talking to Jock Williams on the phone today” — an old friend

from our Richmond days — “and he told me he made a couple of million last year by sel-ling off one of his businesses.” He pulled a wry face. “So I asked him how many busines-ses he had left, and he said, only two but together they’re worth ten million. He wantedto know what I4 was doing so I lied through my teeth5.”

I took time to wonder why it never seemed to occur to Sam that Jock was as big asa fantasist as he was, particularly as Jock had been trumpeting “mega-buck sales6” downthe phone to him for years but had never managed to find the time – or money? – to flyout for a visit. “What did you say?”

“That we’d made a killing on the Hong Kong stock market before it reverted to China

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and could afford to take early retirement. I also said we were buying an eight-bedroomhouse and a hundred acres in Dorset.”

“Mm,” I used my foot to stir some clumps of grass growing between the cracks inthe patio which were symptomatic of the air of tired neglect that pervaded the whole property. “A brick box on a modern development more likely. I had a look in an estate-agent’s window yesterday and anything of any size is well outside our price range.Something like this would cost around £300,000 and that’s not counting the money we’dneed to spend doing it up. Let’s just hope Jock doesn’t decide to visit.”

Sam’s gloom deepened at the prospect. “If we’d had any sense we’d have hung onto the house in Graham Road. Jock says it’s worth ten times what we paid for it in ‘76.We were mad to sell.”

Minette Walters, The Shape Of Snakes, 2000.

1 : Land a job: succeed in getting a job.2 : Affluence: money and a good standard of living.3 : Peer: person of the same age or status as you.4 : I: en italique dans le texte.5 : To lie through one’s teeth: to lie outrageously6 : Mega-bucks sales: sales implying very large amounts of money.

COMPRÉHENSION

Les candidats traiteront le sujet sur la copie qui leur sera fournie en respectant l’ordre desquestions et en faisant apparaître la numérotation (numéro et lettre repère le cas échéant, ex : 15b - voir en particulier les questions 2, 4 et 9). Ils composeront des phrases complèteschaque fois qu’il leur est demandé de rédiger les réponses. Le nombre de mots indiqué cons-titue une exigence minimale. En l’absence d’indication, les candidats répondront brièvementà la question posée. Les citations seront précédées de la mention de la ligne.

1. a. Who is the narrator? How is he/she related to Sam?b. Justify your answer by quoting from the text.

2. Match one element from column A with an element from column B.

A B

1. Sam had a heart-attack a. in ‘76

2. They had children b. in the late 70s

3. They got married c. in the early eighties

4. Sam found a good job abroad d. at the age of fifty-two

5. They moved back to England e. in the summer of ‘99

3. What consequences did Sam’s job have on his lifestyle ? (30 words)4. Choose the right answer.

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They decided toa. buy a brick house in Richmond.b. rent a place in Dorset.c. buy a farmhouse in Devon.d. rent a flat in Torquay.

Questions 5, 6 and 7. Focus from line 20 to 31 (“We’d done well ...world sporting fixtures”).

5. a. l.20-21. “There was no immediate hurry for either of us to find a job.”What does it reveal about their standard of living while abroad? (15 words)b. l.21. “Or so we imagined.” – What does this mean? (20 words)

6. How do they see the British society on their return to their homeland? (30 words)

7. Find a key sentence showing that it wasn’t difficult for their children to adapt to their newenvironment.

Questions 8 to 12. Focus on line 32 to the end.

8. a. Who was Sam in touch with some time after their return?b. What did they talk about on the phone?

9. Say who the underlined words refer to. (l.41 to l.44)I took time to wonder why it never seemed to occur to Sam that Jock was as big afantasist as he was, particularly as Jock had been trumpeting ‘mega-buck sales’down the phone to him for years but had never managed to find the time – ormoney? – to fly out for a visit. “What did you say?”

10. l.38. “I lied through my teeth”.What did Sam lie about? Why did he feel the need to lie? (30 word)

11. Did the narrator and Sam share the same vision of Jock Williams? (20 words)

12. What is Sam’s state of mind at the end of the passage? (20 words)

Question 13

13. Translate into French from “The idea was to have...” line 15 to “...Torquay” line 19.

EXPRESSION

Choose one of the following subjects.

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1. l.2. “...Hong Kong, Australia and South Africa. They were good times...”Would you be ready to go and live in faraway countries if it meant getting a better life? (300 words)

2. a. Do “garden fetes, village cricket” and “theme pubs” correspond to your vision ofBritain? (150 words)

b. How can you account for young people’s attraction to designer clothes? Do youapprove of it? (150 words)

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ANGLAIS – LV1 2004Durée : 3 heures

L’usage des calculatrices et de tout dictionnaire est interdit.

TEXTE

The lorry’s open back held mattresses, an orange sofa, a chair covered with a bright flo-wer print, all jumbled together, all blistering in the hot August sun.

The driver’s door opened and a man climbed out and stood gazing up at the house.He wore a white shirt and a dark tie, and his skin was the deep color of the bittersweetchocolate her mother used for baking.

A woman slid from the passenger side, her pumps clicking against the pavement asshe touched the ground. Like her husband, she was smartly dressed, her shirtwaist dresscrisply pressed, and as she stood beside him she looked up at the house with an expres-sion of dismay. He smiled and touched her arm, then turned towards the bed of the lorryand called out something.

From amid the boxes and bundles emerged a girl of about her own age with thin, bare,brown legs and a pink ruffled dress. Next came a boy, a year or two older, tall and gangly. Itseemed to her that the family had blown in on the hot wind from somewhere infinitely moreexotic than this dingy London neighborhood of terraced houses with peeling plasterwork:somewhere filled with co|ors and fragrances she had only imagined. They trooped up thesteps together and into the house, and the street seemed suddenly lifeless without them.

When it became apparent that they were not going to reappear right away, she hug-ged herself in frustration. She would tell someone, then, but who? Her mother wouldn’tbe back for an hour or two, but her father would be at the café, his usual custom after agood morning’s trading at his jewelry stall.

Leaping from the steps, she ran. Down Westbourne Park into Portobello, nimblydodging the fruit-and-veg stalls, then round the corner into Elgin Crescent. She came toa halt in front of the café, pressing her nose against the glass as she caught her breath.Yes, there he was, just visible at his favorite table in the back. Smoothing her dress, sheslipped through the open door into the café’s dim interior. The patrons sat in shirtsleeves,men reading Polish newspapers and filling the hot, still air with a heavy cloud of smokefrom their pipes and cigarettes.

She coughed involuntarily and her father looked up, frowning. “What are you doinghere, little one? Is something wrong? “

He always thought something was wrong. She supposed he worried so because ofhis time in the war, although he never talked about that. In 1946, newly demobbed, herfather had arrived in England with her mother, determined to put the war behind him andmake a life for himself as a jeweler and silversmith.

In spite of her precipitous arrival nine months later, he had done well. Better thansome of the other men in the café, she knew, but still he clung to the things that remin-ded him of the old country: the smell of borscht and pierogi, the dark paneling hung withPolish folk art, and the company of buxom waitresses with hennaed hair.

“No, nothing’s wrong,” she answered. sliding onto the banquette beside him. “AndI’m not little. I wish you wouldn’t call me that, Poppy.”

“So, why does my very grown-up daughter come rushing through the door like adervish?”

“We have new neighbors in the house next door. ““And what’s so special about that? “ he asked, still teasing.“They’re West Indian,” she whispered, aware of the turning of heads. “A father and

mother and two children, a boy and a girl, about my age.”

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Her father considered her news for a moment in his deliberate way, then shook hishead.

“Trouble, it will mean trouble.”“But they look very nice—”“It doesn’t matter. Now you go home and wait for your mother, and stay away from

these people. I don’t want you getting hurt. Promise me.”Hanging her head, she muttered, “Yes, Poppy,” but she did not meet his eyes.

Deborah Crombie, And Justice There Is None, 2002.

COMPRÉHENSION

1. a) Which of the following titles best suits the whole passage? Tick your answer.r moving inr moving outr making new friendsr going to the market

b) Justify your choice by a quotation. Give the number of the line.

2. What country and city is the passage set in?

3. Which characters do the underlined words designate?l. 11 “From amid the boxes and bundles emerged a girl of about her own age.”a girl : ______________________________________________________her : _______________________________________________________

l. 18 “they were not going to reappear right away.”they : ______________________________________________________

l.25 “Yes, there he was.”he : ________________________________________________________

l.40 “I wish you wouldn’t call me that, Poppy”Poppy : _____________________________________________________

4. a) The reader is made to view these scenes through the eyes of one of the characters.Which one? Justify your answer by quoting from the text.

b) Circle the right answer :

West IndianThis character is of Polish origin.

ItalianTurkish

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Justify your answer by quoting the text. Give the number of the line.

5. Where do you think the main character is at the beginning of the passage?

6. a) What is this character’s state of mind?b) Pick out elements from the text to justify your answer. Give the numbers of the

lines.

7. What does this character decide to do next? What for?

8. How does the man react to this sudden arrival? What does it reveal about his personality?Answer in your own words and justify by a quotation. Give the number of the line.

9. Right or wrong? Circle your answer. Justify each time by a quotation. Give the number ofthe line.

1. R W Poppy has forgotten all about his roots.2. R W He was a child when he arrived in Britain.3. R W He wanted to forget the war and its hardships.4. R W His life in Britain is a success.

10. l.45 “They’re West Indian”, she whispered, aware of the turning of heads.Explain why ‘she’ suddenly spoke in a lower voice. (20 words)

11. l.49 “Trouble, it will mean trouble “. Analyse the man’s reaction to the news. (20 words)

l.46 “But they look very nice-”. Using elements taken from the passage from line 1 to line18, analyse the girl’s vision of the newcamers.

12. What may the last 4 lines suggest as to her feelings and intentions ? (30 words)

EXPRESSION

Choose subject 1 or subject 2.

Subject 1a) “He clung to the things that reminded him of the old country.” Comment on this

attitude. (300 words)

Subject 2a) What do you think of today’s growing need to communicate? (150 words)b) l.8 - l.9 “She looked up at the house with an expression of dismay. He smiled and

touched her arm...”The mother is obviously disappointed with her new environment. Imagine theconversation she has with her husband. (150 words)

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ANGLAIS – LV1 2003Durée : 3 heures

L’usage des calculatrices et de tout dictionnaire est interdit.

TEXTE

One afternoon Chris and I went up the valley to the gold workings to search outwood for the boat he was planning. A century before the upper valley had been well populated with men looking for gold and above the stream bed we came upon a collection of derelict1 huts and their complicated arrangement of wooden parapets andsluices. We worked on a sluice run until we could free its boards with ease, digging toloosen the framework from the earth. Then Chris stopped and stood up, he held in hishand a long tapered bone from which he shook the remaining traces of soil. What’s this?Leaning forward, he pointed the bone at my chest, he was frowning heavily. You arecondemned to take this boat we build and sail in her to the west for all eternity, he said,and I said, Don’t joke what kind of animal is it anyway?

We scraped at the earth at the base of the frame and came upon others bones, theywere laid out in a pattern that twisted in under the frame posts, and after a while Chrissaid, I think it’s a man. Maybe the miners buried people alive under their buildings forluck, like the Melanesians. But the skeleton was too large to be human, the bones of thelegs were exceptionally long and as we uncovered more of it, we could see that the crea-ture had a thin, curved neck like a swan, but much longer and more powerful. Then I said,It’s a moa. We both stopped digging and sat back from the skeleton. We shouldn’t moveit, I said and Chris said, But who is there to show it to? We sat and looked at the bonesfor a while, a little afraid aware that the great bird had remained undisturbed for a thousand years. Then Chris said that we should collect the bones and take them to thehouse where we could piece the skeleton together again, it would be safer there thoughsafer against what he did not say. That evening we sat on the veranda and tried toremember what we knew about the great flightless birds that had ruled the country before man arrived from the north and hunted them into oblivion. We argued about theirsize and colouring and finally agreed that they had been as high as twelve feet, withpowerful scaly legs and a plumage of deepest blue. Chris was certain that they were predators able to catch their victims through theirs great speed across the ground, but Iwas sure that they did not kill, that they were stately birds who were able to live quietlyamong the rich grassland of the time.

In the days that followed we laid out the bones in a shed2 beside the house and beganto fit them together. I had made a sketch of how they lay and Chris had glued a piece ofpaper to each bone and numbered it according to my drawing, the way we imagined scien-tists did. Because the skeleton had been twisted where it lay in the earth, our attempt toarrange it in its true shape was based partly on how we imagined the bird must once havelooked. We worked on the moa late into the evenings the two of us crouched in the shedunder an oil lamp with the bones scattered around us, arranging, adjusting, fitting and mat-ching the pieces we had taken from the earth, until we were light-headed with the effort ofit, and still the great bird lay stubbornly misshapen on the floor, less clear now in its form thanwhen we had uncovered it first at the head of the valley. We had been working on the birdnow for more than a week, and we sat defeated in front of the skeleton looking down at the bones, which showed ashen white in the dull light from the lamp. Are you sure you didn’t make a mistake with the numbering? I said. Chris stared at me for a moment withoutspeaking, then turned back to the bird, and I wished that I had said nothing.

John Cranna, Archaelogy, 1989.

1. derelict: that had not been in use for a long time2. shed: small building for storing garden tools or equipement

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COMPRÉHENSIONS

1. Give the names of the main characters.

2. The area where the adventure starts has been abandoned for about 100 years. Tick theright answer and justify it by quoting from the text.

r yes r no

3. When do the main characters find themselves in the following places? Fill in the grid.

Places Time

l.1 the valley l.23 the veranda l.30 a shed

4. Who or what do the underlined pronouns refer to?l.1 “Chris and I went up the valley”l.2 “the boat he was planning”l.3 “we came upon”l.9 “sail in her to the west”l.15 “we uncovered more of it”

5. What do the main characters find? Tick the right answer.r the skeleton of a swanr a human skeletonr the skeleton of a great birdr a Melanesian boat

6. a. The two characters do not agree on what to do with their discovery. Justify thisstatement by two quotations. (Focus on l.11 to l.29).

b. What decision is finally made? Answer in your own words. (20 words).

7. Are the two characters scientists? Justify your answer by quoting from the text.r yes r no

8. l.35 “We worked on the moa late into the evenings”. What does this sentence imply abouttheir task? Explain in your own words. (20 words).

9. Analyse the feelings of the two characters at the end of the extract. Justify your answer byquoting the text. (30 words).

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10. Translate into French.From l.41 “Are you sure...” to “I had said nothing” l.43.

EXPRESSION

Choose subject 1 or subject 2 (300 words).

Subject 1To what extent can archaeology be exciting?

Subject 2You have just moved into a new house. You and a friend of yours make an unexpec-

ted discovery. Write about it.

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PHILOSOPHIE 2007Durée : 4 heures

Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants.L’usage de la calculatrice est interdit.

SUJET 1 : DISSERTATIONPeut-on en finir avec les préjugés ?

SUJET 2 : DISSERTATIONQue gagnons-nous à travailler ?

SUJET 3 : COMMENTAIREExpliquez le texte suivant :

Nous n’accusons pas la nature d’immoralité quand elle nous envoie un orage etnous trempe : pourquoi disons-nous donc immoral l’homme qui fait quelque mal ? Parce quenous supposons ici une volonté libre aux décrets arbitraires, là une nécessité. Mais cette distinction est une erreur. En outre, ce n’est même pas en toutes circonstances que nousappelons immorale une action intentionnellement nuisible ; on tue par exemple une mouchedélibérément, mais sans le moindre scrupule, pour la pure et simple raison que son bourdon-nement nous déplaît, on punit et fait intentionnellement souffrir le criminel afin de se protéger,soi et la société. Dans le premier cas, c’est l’individu qui, pour se conserver ou même pours’éviter un déplaisir, cause intentionnellement un mal ; dans le second, c’est l’État. Toutemorale admet les actes intentionnellement nuisibles en cas de légitime défense, c’est-à-direquand il s’agit de conservation ! Mais ces deux points de vue suffisent à expliquer toutes lesmauvaises actions exercées par des hommes sur les hommes : on veut son plaisir, on veuts’éviter le déplaisir ; en quelque sens que ce soit, il s’agit toujours de sa propre conservation.Socrate et Platon ont raison : quoi que l’homme fasse, il fait toujours le bien, c’est-à-dire cequi lui semble bon (utile) suivant son degré d’intelligence, son niveau actuel de raison.

Nietzsche, Humain, trop humain.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte,du problème dont il est question.

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PHILOSOPHIE 2006Durée : 4 heures

Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants.L’usage de la calculatrice est interdit.

SUJET 1 : DISSERTATIONFaut-il préférer le bonheur à la vérité ?

SUJET 2 : DISSERTATIONUne culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?

SUJET 3 : COMMENTAIREExpliquez le texte suivant :

On serait tenté d’expliquer toute l’organisation sociale par le besoin de manger et de se vêtir, l’Économique dominant et expliquant alors tout le reste ; seulement il est probable que le besoin d’organisation est antérieur au besoin de manger. On connaît des peuplades heureuses qui n’ont point besoin de vêtements et cueillent leur nourriture en éten-dant la main ; or elles ont des rois, des prêtres, des institutions, des lois, une police ; j’enconclus que l’homme est citoyen par nature. J’en conclus autre chose, c'est que l’Écono-mique n’est pas le premier des besoins. Le sommeil est bien plus tyrannique que la faim. On conçoit un état où l'homme se nourrirait sans peine ; mais rien ne le dispensera de dormir, si fort et si audacieux qu'il soit, il sera sans perceptions, et par conséquent sansdéfense, pendant le tiers de sa vie à peu près. Il est donc probable que ses premières inquié-tudes lui vinrent de ce besoin-là ; il organisa le sommeil et la veille : les uns montèrent la garde pendant que les autres dormaient ; telle fut la première esquisse de la cité. La cité futmilitaire avant d'être économique. Je crois que la Société est fille de la peur, et non pas de lafaim. Bien mieux, je dirais que le premier effet de la faim a dû être de disperser les hommesplutôt que de les rassembler, tous allant chercher leur nourriture justement dans les régionsles moins explorées. Seulement, tandis que le désir les dispersait, la peur les rassemblait. Lematin, ils sentaient la faim et devenaient anarchistes. Mais le soir ils sentaient la fatigue et la peur, et ils aimaient les lois.

Alain, Propos sur les Pouvoirs.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte,du problème dont il est question.

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PHILOSOPHIE 2005Durée : 4 heures

Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants.L’usage de la calculatrice est interdit.

SUJET 1 : DISSERTATIONQu’attendons-nous de la technique ?

SUJET 2 : DISSERTATIONL’action politique doit-elle être guidée par la connaissance de l’histoire ?

SUJET 3 : COMMENTAIREExpliquez le texte suivant :

L’éthique peut proposer des lois de moralité qui sont indulgentes et qui s’ordonnentaux faiblesses de la nature humaine, et ainsi elle s’accommode à cette nature en ne deman-dant rien de plus à l’homme que ce qu’il est en mesure d’accomplir. Mais l’éthique peut aussiêtre rigoureuse et réclamer la plus haute perfection morale. En fait, la loi morale doit elle-même être rigoureuse. Une telle loi, que l’homme soit en mesure ou non de l’accomplir, nedoit pas être indulgente et s’accommoder aux faiblesses humaines, car elle contient la normede la perfection morale, laquelle doit être stricte et exacte. La géométrie donne par exempledes règles strictes, sans se demander si l’homme peut ou non les appliquer et les observer :le point qu’on dessine au centre d’un cercle a beau ne jamais être assez petit pour correspon-dre au point mathématique, la définition de ce dernier n’en conserve pas moins toute sarigueur. De même, l’éthique présente des règles qui doivent être les règles de conduite de nosactions ; ces règles ne sont pas ordonnées au pouvoir de l’homme, mais indiquent ce qui estmoralement nécessaire. L’éthique indulgente est la corruption de la mesure de perfectionmorale de l’humanité. La loi morale doit être pure.

Kant, Leçons d’éthique.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte,du problème dont il est question.

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PHILOSOPHIE 2004Durée : 4 heures

Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants.L’usage de la calculatrice est interdit.

SUJET 1 : DISSERTATIONQu’est-ce que comprendre autrui ?

SUJET 2 : DISSERTATIONToute vérité est-elle démontrable ?

SUJET 3 : COMMENTAIREExpliquez le texte suivant :

II y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien quechacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêtssont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu’onne saurait subsister seul, et qu’on est, en effet, l’une des parties de l’univers, et plus particu-lièrement encore l’une des parties de cette terre, l’une des parties de cet État, de cette socié-té, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissan-ce. Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personneen particulier ; toutefois avec mesure et discrétion1, car on aurait tort de s’exposer à un grandmal, pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays ; et si un homme vautplus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il n’aurait pas raison de se vouloir perdre pour lasauver. Mais si on rapportait tout à soi-même, on ne craindrait pas de nuire beaucoup auxautres hommes, lorsqu’on croirait en retirer quelque petite commodité, et on n’aurait aucunevraie amitié, ni aucune fidélité, ni généralement aucune vertu ; au lieu qu’en se considérantcomme une partie du public, on prend plaisir à faire du bien à tout le monde, et même on necraint pas d’exposer sa vie pour le service d’autrui, lorsque l’occasion s’en présente ; voireon voudrait perdre son âme, s’il se pouvait, pour sauver les autres.

Descartes, Lettre à Elisabeth.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte,du problème dont il est question.

1. ici : discernement

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PHILOSOPHIE 2003Durée : 4 heures

Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants.L’usage de la calculatrice est interdit.

SUJET 1 : DISSERTATIONPourquoi sommes-nous sensibles à la beauté ?

SUJET 2 : DISSERTATIONLe dialogue est-il le chemin de la vérité ?

SUJET 3 : COMMENTAIREExpliquez le texte suivant :

« La vraie philosophie de l’histoire revient à voir que sous tous ces changementsinfinis, et au milieu de tout ce chaos, on n’a jamais devant soi que le même être, identique etimmuable, occupé aujourd’hui des mêmes intrigues qu’hier et que de tout temps : elle doitdonc reconnaître le fond identique de tous ces faits anciens ou modernes, survenus en Orientcomme en Occident ; elle doit découvrir partout la même humanité, en dépit de la diversitédes circonstances, des costumes et des mœurs. Cet élément identique, et qui persiste à travers tous les changements, est fourni par les qualités premières du cœur et de l’esprithumains – beaucoup de mauvaises et peu de bonnes. La devise générale de l’histoire devraitêtre : Eadem, sed aliter [les mêmes choses, mais d’une autre manière]. Celui qui a luHérodote1 a étudié assez l’histoire pour en faire la philosophie ; car il y trouve déjà tout ce quiconstitue l’histoire postérieure du monde : agitations, actions, souffrances et destinée de larace humaine, telles qu’elles ressortent des qualités en question et du sort de toute vie surterre ».

Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte,du problème dont il est question.

1. Hérodote : historien grec (484-420 av. J.C.)

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HISTOIRE 2007Durée : 2 heures

Explication d’un document d’histoire. Le candidat choisit un des deux sujetsproposés.

SUJET 1

Discours d’investiture de Charles de Gaulle, président du Conseil, à l’Assemblée nationale, le 1er juin 1958

La dégradation de l’État qui va se précipitant. L’unité française immédiatement mena-cée. L’Algérie plongée dans la tempête des épreuves et des émotions. [...] Dans la métropole desmouvements en sens opposé renforçant d’heure en heure leur passion et leur action. L’armée,longuement éprouvée par des tâches sanglantes et méritoires, mais scandalisée par la carencedes pouvoirs. Notre position internationale battue en brèche jusqu’au sein même de nos allian-ces. Telle est la situation du pays. En ce temps même où tant de chances, à tant d’égards, s’of-frent à la France, elle se trouve menacée de dislocation, et peut-être, de guerre civile.

C’est dans ces conditions que je me suis proposé pour tenter de conduire, une fois de plusau salut le pays, l’État, la République et que, désigné par le chef de l’État, je me trouve amené àdemander à l’Assemblée nationale de m’investir pour un lourd devoir.

[...] Mais ce ne serait rien que de remédier provisoirement, tant bien que mal, à un état de cho-ses désastreux, si nous ne nous décidions pas à en finir avec la cause profonde de nos épreu-ves. Cette cause – l’Assemblée le sait et la Nation en est convaincue –, c’est la confusion et parlà même l’impuissance des pouvoirs. Le Gouvernement que je vais former, moyennant votreconfiance, vous saisira sans délai d’un projet de réforme [...] [de l’article 90] de la Constitution,de telle sorte que l’Assemblée nationale donne mandat au Gouvernement d’élaborer, puis de pro-poser au pays, par la voie du référendum, les changements indispensables. Au terme de l’expo-sé des motifs qui vous sera soumis en même temps que le texte, le Gouvernement précisera lestrois principes qui doivent être, en France, la base du régime républicain et auquel il prend l’engagement de conformer son projet. Le suffrage universel est la source de tout pouvoir. Lepouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être effectivement séparés, de façon que leGouvernement et le Parlement assument, chacun pour sa part et sous sa responsabilité, la plé-nitude de ses attributions. Le Gouvernement doit être responsable vis-à-vis du Parlement.

Les grands discours parlementaires de la Quatrième République, de Pierre Mendès France à Charles de Gaulle, textes présentés par Sabine Jansen,

Armand Colin, Collection d’histoire parlementaire, 2006.

QUESTIONS

1. D’après les deux premiers paragraphes, présentez le contexte du mois de mai 1958.

2. À quels maux de Gaulle attribue-t-il les difficultés que traverse le pays ?

3. Montrez que de Gaulle annonce dans ce discours la fin de la IVe République.

4. Sur quels principes politiques de Gaulle entend-il fonder une nouvelle république ?

5. Indiquez comment de Gaulle a mis en œuvre ces principes.

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SUJET 2

Le plan Marshall et la conférence de Paris (27 juin 1947)

Dans ses souvenirs, G. Bidault évoque le déroulement de la conférence de Paris, àlaquelle il participait ainsi que E. Bevin et V. Molotov. (Il s’agissait d’étudier l’offre d’aide éco-nomique américaine à l’Europe).

À Paris, la France et l’Angleterre se mirent d’accord pour inviter Molotov à une réunion à trois urgente [...]. Cette invitation posait des problèmes. La solution, dans le cas d’uneacceptation, serait plus difficile à trouver [...]. Les ressources américaines, quelle que soit larichesse du peuple des États-Unis, n’étaient pas inépuisables. Il allait de soi que l’adjonction1

des États de l’Europe communiste aux pays de l’Occident se traduirait vraisemblablement parune diminution de la quote-part attribuée à chacun.

Cependant j’insistai. Bevin se laissa convaincre. II me paraissait clair, en effet, qu’on nepouvait pas, en dépit des inconvénients probables, laisser échapper l’occasion, soit en cas d’acceptation russe, d’une véritable détente en Europe, soit en cas de refus, d’une clari-fication définitive de la politique communiste. [...]

Molotov vint à Paris, et la conférence à trois s’ouvrit à la fin de juin. Je proposai que toutes les nations européennes, alliées, neutres et ex-ennemies soient admises à participerau plan Marshall.

Molotov fut intraitable et refusa, jour après jour, l’établissement d’un programme pour l’ensemble de l’Europe car, disait-il, un tel programme porterait atteinte à la souveraineté des États.

Georges BIDAULT, D’une résistance à l’autre, Presse du Siècle, Paris, 1965.

1. ajout

– Bevin Ernest (1881-1951) : ministre britannique des Affaires étrangères de 1945 à 1951.– Bidault Georges (1899-1983) : ministre français des Affaires étrangères en 1947.– Molotov Viatcheslav (1890-1986) : Commissaire du peuple aux Affaires étrangères de

l’Union soviétique entre 1939 et 1949.

QUESTIONS

1. Rappelez brièvement la situation économique et politique de l’Europe en 1947.

2. Précisez ce qu’est le plan Marshall et les motifs pour lesquels il a été mis en place.

3. Pour quelles raisons « la France et l’Angleterre se mirent d’accord pour inviter Molotov àune réunion » à Paris ?

4. Pourquoi Molotov refuse-t-il le Plan Marshall ?

5. À quelle « clarification définitive de la politique communiste » en Europe ce refus a-t-il mené ?

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HISTOIRE 2006Durée : 2 heures

Explication d’un document d’histoire. Le candidat choisit un des deux sujetsproposés.

SUJET 1

La mémoire de la Résistance vue par le général de Gaulle

Nous sommes ici, d’abord, pour commémorer le fait d’armes1 qui, le 27 février 1942,porta pour la première fois sur le sol envahi de la France l’action d’une force alliée, combinéeavec celle d’éléments de nos réseaux. [...]Dès lors, chez nos participants et avec l’aide croissante de nos alliés, c’est avec une ardeurdécuplée que fut poussé l’agencement de l’extraordinaire machine qui devait jouer un sigrand rôle dans la bataille décisive de France. [...]En vérité, la Résistance française, c’était la Défense Nationale ! Qu’elle combattît comme elle pouvait, à Bruneval ou à Bir Hakeim, aux Glières ou en Tunisie, au Vercors ou en Italie,qu’elle luttât dans les rangs de nos troupes des maquis ou dans ceux de nos grandes unitésdébarquées sur nos côtes, ou sur les mers, ou dans le ciel, qu’elle servît à découvert danschacune des activités de nos territoires libérés ou en secret dans les foyers, fermes, ateliers,syndicats, administrations, groupements, de notre sol envahi, qu’elle s’exprimât aux postes-radio de Londres, de Brazzaville et d’Alger ou dans les tracts et journaux clandestins, elle étaitl’effort de guerre de la nation luttant pour sa vie et celle des autres. [...] En juin 1940, quandtout paraissait s’écrouler, elle s’est réfugiée dans l’action du groupe résolu qui, à partir du solde la noble Angleterre, maintenait dans la lutte la souveraineté française. Elle s’est peu à peuembrasée, à partir de là, à mesure des espérances et des possibilités, jusqu’à s’étendre aupeuple tout entier. Elle s’est terminée le 8 mai 1945 quand nous avons, aux côtés del’Angleterre, des États-Unis et de la Russie, reçu la capitulation totale de l’Allemagne et deses armées. Elle a eu ses hauts et ses bas, ses erreurs et ses grandeurs, ses défaillances etses triomphes. Mais elle fut, et il fallait qu’elle fût, une et indivisible comme la France qu’elledéfendait.

Une et indivisible, certes ! Ce qui veut dire que toute tentative de piller ce bien national ne saurait être tolérée. Telles ambitions et surenchères partisanes, qui prétendent sel’attribuer en tout ou en partie sont vulgairement sacrilèges2. Quelles qu’aient été l’origine, laprofession, les opinions, des Français et des Françaises qui ont, sous n’importe quelle forme,à n’importe quel rang, à n’importe quel moment, participé au combat, ils ont répondu à unseul et même appel qui était l’appel du pays, ils ont accompli un seul et même devoir, ledevoir envers la patrie, ils ont servi une seule et même cause, la cause du salut national. Lessix cent mille hommes et femmes de chez nous, qui sont morts sur les champs de bataille,ou aux poteaux d’exécution, ou dans les camps de misère, sont morts pour la France et pour la France seulement. C’est justement parce que la Résistance, c’est-à-dire la DéfenseNationale, une fois de plus dans notre Histoire mais dans le plus extrême péril, a finalementet pour un temps reforgé la solidarité française, qu’elle a sauvé, non point seulement le pré-sent, mais l’avenir de la nation, en faisant refleurir en elle, dans le sang et dans les larmes, laconscience de son unité.

Charles de Gaulle, discours prononcé à Bruneval, 30 mars 1947Cité dans Charles de Gaulle, Allocutions et Messages (1946-1969), Plon, 1999.

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1. Le 27 février 1942, à Bruneval, près du Havre, des parachutistes britanniques et canadiensdétruisent, avec l’aide de la Résistance normande, un important radar sur le littoral de laManche.

2. Allusion au parti communiste qui s’affirme comme étant le « parti des 75 000 fusillés »[Cette note figure dans l’ouvrage, Allocutions et Messages].

QUESTIONS

1. Quelles sont les différentes formes de lutte et d’organisation évoquées par le général deGaulle ?

2. Comment le général de Gaulle met-il en valeur la question de l’unité nationale ?

3. Montrez que ce texte révèle l’existence d’une rivalité des mémoires de la Résistance.

4. En quoi ce discours a-t-il pu contribuer à établir une mémoire collective de la Résistance ?

SUJET 2

Une analyse américaine de la situation en Asie dans les années 1960

Vers la même époque [1964], nous avons reçu un texte de la Commission des synthèsesnationales de la CIA. Il répondait à une question que le président avait posée quelques jours plus tôt sur les probabilités d’un effet « domino » en Asie orientale en cas de chute duSud-Vietnam et du Laos. [Suit l’extrait de la note de la CIA :]

« La perte du Sud-Vietnam et du Laos au profit des communistes détériorerait gra-vement la position américaine en Extrême-Orient, tout spécialement parce que les États-Unisse sont engagés depuis longtemps, énergiquement et publiquement, à empêcher une prisedu pouvoir communiste dans ces deux pays. L’échec ici serait dommageable au prestigeaméricain et saperait sérieusement la crédibilité de la volonté et de la capacité des États-Unisà contenir l’expansion du communisme ailleurs dans la région. Nos ennemis seraient encou-ragés, et on verrait croître dans d’autres États la tendance à s’orienter vers un accommode-ment plus marqué avec les communistes. [...] Outre la joie immédiate du Nord-Vietnam d’avoir accompli ses objectifs nationaux, l’effet principal concernerait la Chine communiste,à la fois en stimulant sa confiance en soi déjà remarquable et en augmentant son prestige en tant que leader du communisme mondial. Pékin a déjà commencé à présenter dans sapropagande le Sud-Vietnam comme une preuve de ses thèses : le monde sous-développé estmûr pour la révolution, les États-Unis sont un tigre de papier et une insurrection locale peutêtre menée jusqu’à la victoire sans trop de risques de précipiter une guerre internationalemajeure. L’issue au Sud-Vietnam et au Laos soutiendrait de façon tout à fait manifeste lesconseils tactiques agressifs de Pékin en ce qu’ils s’opposent aux positions plus prudentes del’URSS. Jusqu’à un certain point, ce phénomène tendra à encourager et à renforcer les mou-vements révolutionnaires plus militants dans diverses régions du monde sous-développé. »

L’analyse de ces experts semblait confirmer la peur – déplacée avec le recul, mais non moinsréelle à l’époque – que je ressentais, avec d’autres : la politique occidentale de containmentcourait un grave danger au Vietnam. Et c’est ainsi que nous avons continué à glisser le longde la pente savonneuse.

Robert McNamara, Avec le Recul. La Tragédie du Vietnam et ses Leçons, Paris, Seuil, 1996.

McNamara fut Secrétaire à la Défense de Kennedy et de Johnson.

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QUESTIONS

1. Ce texte associe deux types de sources historiques. Lesquelles ?

2. Qu’est-ce que la politique de containment ?

3. D’après le texte, par quel « effet domino », est-elle remise en cause ?

4. Quelles autres menaces, relevées par la CIA, les États-Unis perçoivent-ils ?

5. Que désigne McNamara par l’expression « pente savonneuse » ?

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HISTOIRE 2005Durée : 2 heures

Explication d’un document d’histoire. Le candidat choisit un des trois sujetsproposés.

SUJET 1 : COMPOSITION

L’Europe, un enjeu dans la rivalité Est / Ouest (1947-1991)

SUJET 2 : COMPOSITION

L’émancipation des peuples colonisés : indépendances et tentatives d’organisation (1945-1975)

Chronologie indicative1945 : proclamation de l’indépendance du Vietnam1946-1954 : guerre d’Indochine1947 : indépendance de l’Inde et du Pakistan1955 : conférence de Bandoeng1956 : indépendance du Maroc et de la Tunisie1957-1966 : indépendance de la plupart des colonies britanniques d’Afrique noire1961 : première conférence des pays non-alignés à Belgrade1962 : indépendance de l’Algérie1964 : première CNUCED1973 : sommet des non-alignés à Alger

premier choc pétrolier1975 : indépendance des colonies portugaises d’Afrique

SUJET 3 : ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

Quelles évolutions culturelles en France sous la Ve République ?

Liste des documentsDocument 1 : L’évolution des effectifs scolaires en France de 1958 à 1999Document 2 : L’émergence d’une nouvelle cultureDocument 3 : Le président de la République et la politique culturelleDocument 4 : Les pratiques culturelles des FrançaisDocument 5 : L’équipe de France de football, 12 juillet 1998

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1RE PARTIE

Le candidat analysera l’ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :

1. Identifier les différentes formes de culture présentées dans l’ensemble documentaire.

2. Quel rôle joue l’État dans le développement culturel (docs. 1, 3 et 4) ?

3. Quelles conditions favorisent l’évolution des pratiques culturelles (docs. 2 et 4) ?

4. Quelles sont les caractéristiques de la « culture jeune » (docs. 4 et 5) ?

5. Peut-on parler d’uniformisation ou de diversification des pratiques culturelles (docs. 1 à 5) ?

2E PARTIE

À l’aide des réponses aux questions, des informations extraites des documents et de ses connaissances, le candidat rédigera une réponse organisée au sujet : Quelles évolutions culturelles en France sous la Ve République ?

Document 1

L’évolution des effectifs scolaires en France de 1958 à 1999

Source : Les Collections de l’Histoire, n° 6, 1999.

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Document 2

L’émergence d’une nouvelle culture

Le music-hall exsangue renaît sous l’influence des copains ; les tournées se multi-plient en province, sillonnée par les deux groupes leaders, le groupe Johnny-Sylvie1 et legroupe Richard-Françoise1. Paris-Match consacre chez les « croulants » le triomphe descopains puisqu’il accorde aux amours supposées de Johnny et de Sylvie la place d’honneurréservée aux Soraya et Margaret2. [...]La classe d’âge s’est cristallisée sur :– une panoplie commune, qui du reste évolue au fur et à mesure que les « croulants » avides

de juvénilité se l’approprient ; ainsi ont été arborés blue-jeans, polos, blousons et vestes decuir, et actuellement la mode est au tee-shirt imprimé, à la chemise brodée ; [...]

– l’accession à des biens de propriété décagénaires3 : électrophone, guitare de préférenceélectrique, radio à transistors, collection de 45 tours, photos ;

– un langage commun ponctué d’épithètes superlatives comme « terrible », « sensass », lan-gage « copain » où le mot « copain » lui-même est le maître mot, mot de passe ;

– ses cérémonies de communion depuis la surprise-partie jusqu’au spectacle de music-hall etpeut-être, dans l’avenir, des rassemblements géants sur le modèle de celui de la Nation4 ;

– Ses héros ? Un culte familier d’idoles-copains est né. [...] Mais là où il est le plus ardent,c’est dans l’acte même de la communion, le tour de chant, où le rapport devient frénétique,extatique.

Edgar Morin, sociologue, « Salut les copains », Le Monde, 6 juillet 1963.

1. Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Richard Anthony et Françoise Hardy : chanteurs.2. Soraya, Margaret : princesses souvent à la une de l’actualité.3. Décagénaires : concernant la tranche d’âge des 10-19 ans.4. Le premier grand concert en plein air, place de la Nation, à Paris, auquel 150 000 jeunes

assistent en juin 1963.

Document 3

Le président de la République et la politique culturelle

Nous avons un ministère des Affaires culturelles, et il est normal que je suive sonaction comme celle des autres. Mais pour moi c’est tout autre chose, l’art n’est pas une caté-gorie administrative. Il est le cadre de vie, ou devrait l’être. Je laisse de côté volontairementce qu’il peut exprimer ou signifier pour ne garder que le plaisir qu’il donne. [...]

Quant à parler de ligne politique, il n’y a, croyez-le, aucune arrière-pensée de cetordre dans mon esprit, au sens où l’on entend couramment le mot « politique ». Je ne cher-che pas à créer un style « majoritaire » ! Mais c’est vrai, la France se transforme, la moderni-sation, le développement dans tous les domaines sont éclatants. Pourquoi n’y aurait-il pas unlien avec les arts ? Toutes les grandes époques artistiques sont des époques de prospéritééconomique et souvent de puissance politique : voyez l’Athènes de Périclès, la Rome desempereurs ou de la Renaissance, la Venise des doges, la Florence des Médicis, sans parlerde la France de Saint Louis, de François Ier, de Louis XIV, du XVIIIe siècle, même du SecondEmpire. Alors pourquoi pas notre siècle ?

Georges Pompidou, « Déclarations sur l’art et l’architecture », Le Monde, 17 octobre 1972.

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Document 4Les pratiques culturelles des Français

a : la question n’était pas posée L’État de la France 2003, La Découverte.

Document 5L’équipe de France de football, 12 juillet 1998

Source : Roncen/Corbis-Kipa

L’équipe de France remporte la coupe du monde de football en 1998 au Stade de France devant 80 000 spectateurs et 23 millions de téléspectateurs.

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HISTOIRE 2004Durée : 2 heures

Explication d’un document d’histoire. Le candidat choisit un des trois sujetsproposés.

SUJET 1 : COMPOSITION

Le bilan humain, matériel et moral de la Seconde Guerre mondiale en Europe

SUJET 2 : COMPOSITION

Les transformations de la société française depuis 1945

Chronologie indicative1945 : Les Françaises exercent pour la première fois leur droit de vote1946 : Présentation de la 4 CV Renault au Salon de l’automobile1950 : Instauration du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti)

Création des HLM (Habitation à Loyer Modéré)1957 : Ouverture du premier supermarché1959 : Obligation scolaire portée à 16 ans1965 : La femme a le droit d’exercer une profession sans le consentement du mari1974 : La majorité passe de 21 ans à 18 ans1975 : Adoption de la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)1981 : Abolition de la peine de mort1982 : Instauration d’une cinquième semaine de congés payés1992 : Le nombre de chômeurs dépasse les trois millions2000 : Mise en place de la CMU (Couverture Maladie Universelle)

SUJET 3 : ÉTUDE DE DOCUMENTS

Les difficultés de la décolonisation : la France et le cas algérien

Liste des documentsDocument 1 : Déclaration de Guy Mollet, président du ConseilDocument 2 : Extrait de la une de L’Écho d’Alger, 20-21 mai 1956Document 3 : Le point de vue, en 1958, d’un Français né en AlgérieDocument 4 : Discours du général de GaulleDocument 5 : Extrait de la une du Figaro, 19 mars 1962

NB : Les unes des journaux sont présentées dans un format réduit. De ce fait, certains passages sont difficilement lisibles : leur exploitation ne peut être attendue des candidats.

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QUESTIONS

1. Présenter les documents.

2. En fonction du sujet, sélectionner, classer et confronter les informations tirées de l’ensembledes documents et les regrouper par thèmes.

3. Rédiger de façon synthétique une réponse argumentée à la problématique définie par le sujeten faisant appel, y compris de manière critique, à l’ensemble des informations tirées des docu-ments. À titre indicatif, il est conseillé au candidat de limiter cette synthèse à une page, soit300 mots environ.

Document 1Déclaration de Guy Mollet(*), président du Conseil

Aujourd’hui, il ne faut pas se dissimuler la réalité. Parce qu’elle compte huit millionsde musulmans non assimilés, l’Algérie n’est pas une province française comme les autres,l’Artois ou la Normandie par exemple.

De même, parce qu’elle comprend aussi ce million de Français d’origine métropoli-taine auxquels elle doit tout, l’Algérie ne peut pas être un État national musulman. Nous rejetons absolument la conception d’un État algérien qui ne correspond pas plus à une réalité historique qu’à une réalité ethnique. [...] Mais s’il ne s’agit que de rétablir l’ordre, pouren revenir à la situation antérieure, ou l’aggraver même dans le sens de l’injustice et du méprisà l’égard du musulman, alors, mesdames, messieurs, il y a erreur, pas avec nous !De même, s’il fallait préparer l’avènement d’un État musulman indépendant d’Algérie, ce quireviendrait à éliminer la population d’origine européenne, alors, tout aussi fermement, pasavec nous ! [...]

Nous voulons à la fois assurer l’ordre et promouvoir les réformes. [...]Dans le domaine militaire, des réformes radicales sont en cours. Les troupes seront mieuxadaptées aux conditions de leur emploi.

Nous avons actuellement en Algérie le cinquième de l’armée française. II est possible, j’en suis convaincu, de faire à la fois plus et mieux. Le gouvernement entend donner à l’armée sa pleine efficacité, mais il entend aussi – et il le prouvera – être compris etobéi à tous les échelons.

Le gouvernement assurera sans défaillance la sécurité des personnes et des biens,celle des habitants d’origine européenne comme celle des musulmans. [...]Sur le plan économique et social et sur le plan des réformes administratives, vous connais-sez nos intentions : effort massif d’investissements, réforme agraire, relèvement des salairesdes travailleurs agricoles. [...]Par une triple action militaire, sociale, diplomatique, la France entend témoigner de son espritde justice, de sa résolution et de sa puissance de grande nation.

Déclaration à l’Assemblée nationale, le 9 mars 1956.

(*) Guy Mollet : secrétaire général du parti socialiste SFIO, président du Conseil sous la IVe République du 31 janvier 1956 au 21 mai 1957.

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Document 2Extrait de la une de L’Écho d’Alger, 20-21 mai 1956

L’Écho d’Alger, 20-21 mai 1956.

– Douar : village ou campement nomade des régions d’élevage en Afrique du Nord.– Rappelés : soldats ayant déjà effectué leur service militaire et rappelés pour combattre en

Algérie.– Rebelles : nom utilisé pour désigner les combattants algériens luttant pour l’indépendance.

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Document 3

Le point de vue, en 1958, d’un Français né en Algérie

Les Français d’Algérie sont français à 100 % et entendent le rester. Les Musulmansd’Algérie veulent une patrie et ont choisi d’être français. Cette qualité, malgré de nombreusessollicitations, ne leur a jamais été accordée par le Parlement français qui, seul, pouvait le faire.Ce sont, par conséquent, les hommes politiques qui portent entièrement et solidairement laresponsabilité de la situation actuelle.

Je me prends comme exemple du Français de souche métropolitaine (je le fuis sansgloriole ni aucune arrière-pensée personnelle car nous sommes plus d’un million à pouvoirrevendiquer des titres analogues). Tous mes ancêtres se sont fixés en Algérie entre 1838 et1851 et il est pour cela indéniable que la souche dont je suis issu a enfoncé dans le terroirdes racines profondes qu’il est maintenant impossible d’extirper. Les quatre générations dema famille qui se succédèrent ont toutes donné des preuves de civisme et de patriotisme etchacune a laissé des morts sur les théâtres des batailles de la France. Moi-même j’ai fait,sans que rien ne m’y oblige, six ans de guerre et l’unité à laquelle j’appartenais, composéemi-partie d’Algériens comme moi-même, a été choisie symboliquement pour marcher la pre-mière quand les troupes ont défile sur les Champs-Élysées dans une France enfin libérée.Personne ne peut donc douter de ma qualité intangible de Français habitant la province algé-rienne. [...]

L’Algérie est française et le restera. Nous sommes des Français et nous le resterons,nous ne céderons pas sur ce point et entrerons en lutte contre le régime, s’il entend en dispo-ser autrement. [...] Cette confrontation peut signifier, à bref délai, une révolution. Cette révo-lution, avec tous ses risques et ses aléas, le régime est-il prêt à la provoquer ? La questionlui est maintenant posée.

Colonel Bourgoin(*), « Rassemblement de la France autour de l’Algérie qui entend rester française », L’Écho d’Alger, 14 mai 1958.

(*)Colonel Bourgoin : né en 1907 à Cherchell, en Algérie. II accomplit une carrière militairevaleureuse durant la Seconde Guerre mondiale. II est démobilisé en 1945. À la fin de l’année 1958, il est élu député gaulliste à Paris.

Document 4

Discours* du général de Gaulle, lors du putsch d’Alger

Un pouvoir insurrectionnel s’est établi en Algérie par un pronunciamiento** militaire.Les coupables de l’usurpation ont exploité la passion des cadres de certaines

unités spécialisées, l’adhésion enflammée d’une partie de la population de souche européen-ne qu’égarent les craintes et les mythes, l’impuissance des responsables submergés par laconjuration militaire.

Ce pouvoir a une apparence : un quarteron de généraux en retraite. Il a une réalité :un groupe d’officiers, partisans, ambitieux et fanatiques. Ce groupe et ce quarteron possè-dent un savoir-faire expéditif et limité. Mais ils ne voient et ne comprennent la nation et lemonde que déformés à travers leur frénésie. Leur entreprise conduit tout droit à un désastrenational.

Car l’immense effort de redressement de la France, entamé depuis le fond de l’abîme, le 18 juin 1940 ; mené ensuite jusqu’à ce qu’en dépit de tout la victoire fût rempor-tée, l’indépendance assurée, la République restaurée ; repris depuis trois ans, afin de

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refaire l’État, de maintenir l’unité nationale, de reconstituer notre puissance, de rétablir notre rang au dehors, de poursuivre notre œuvre outre-mer à travers une nécessaire décolo-nisation, tout cela risque d’être rendu vain à la veille même de la réussite, par l’aventureodieuse et stupide des insurgés en Algérie. Voici l’État bafoué, la nation défiée, notre puissance ébranlée, notre prestige international abaissé, notre place et notre rôle en Afriquecompromis.

Et par qui ? Hélas ! hélas ! hélas ! par des hommes dont c’était le devoir, l’honneur,la raison d’être de servir et d’obéir.

Au nom de la France, j’ordonne que tous les moyens, je dis tous les moyens, soientemployés pour barrer partout la route à ces hommes-là, en attendant de les réduire. J’interdisà tout Français et, d’abord, à tout soldat d’exécuter aucun de leurs ordres. [...] L’avenir desusurpateurs ne doit être que celui que leur destine la rigueur des lois.

Devant le malheur qui plane sur la patrie et devant la menace qui pèse sur laRépublique, ayant pris l’avis officiel du Conseil constitutionnel, du Premier ministre, du prési-dent du Sénat, du président de l’Assemblée nationale, j’ai décidé de mettre en œuvre l’article16 de notre Constitution. À partir d’aujourd’hui, je prendrai, au besoin directement les mesu-res qui me paraîtront exigées par les circonstances.

Par là-même, je m’affirme en la légitimité française et républicaine qui m’a étéconférée par la nation, que je maintiendrai, quoi qu’il arrive, jusqu’au terme de mon mandatou jusqu’à ce que viennent à me manquer soit les forces soit la vie, et que je prendrai lesmoyens de faire en sorte qu’elle demeure après moi.

Françaises, Français ! Voyez où risque d’aller la France par rapport à ce qu’elle étaiten train de redevenir.

Françaises, Français ! Aidez-moi !

France-Soir, 25 avril 1961.(*) Discours prononcé à la radio et à la télévision le 23 avril 1961.(**) Pronunciamiento : coup d’État militaire.

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Le Figaro, 19 mars 1962.

– Ben Khedda : président du gouvernement provisoire de la république algérienne.– Ben Bella : un des chefs historiques de l’insurrection algérienne.– ALN : armée de libération algérienne.

Document 5

Extrait de la une du Figaro, 19 mars 1962

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HISTOIRE 2003Durée : 2 heures

Explication d’un document d’histoire. Le candidat choisit un des deux sujetsproposés.Il répond aux questions en une page maximum.

SUJET 1

L’univers concentrationnaire d’Auschwitz décrit par Primo Levi1

L’empire concentrationnaire d’Auschwitz comprenait non pas un, mais une quaran-taine de Lager2 ; le camp d’Auschwitz proprement dit, édifié à la périphérie de la petite villedu même nom (en polonais Oswiecim) pouvait contenir environ vingt mille prisonniers etconstituait en quelque sorte la capitale administrative de cette agglomération ; venait ensui-te le Lager (ou plus exactement les Lager, de trois à cinq selon le moment) de Birkenau, quialla jusqu’à contenir soixante mille prisonniers, dont quarante mille femmes, et où étaientinstallés les fours crématoires et les chambres à gaz ; et enfin un nombre toujours variable decamps de travail, situés parfois à des centaines de kilomètres de la « capitale ». [...]

C’est dans la pratique routinière des camps d’extermination que la haine et lemépris instillés par la propagande nazie trouvent leur plein accomplissement. Là en effet, il ne s’agit plus seulement de mort, mais d’une foule de détails maniaques et symboliques,visant tous à prouver que les Juifs, les Tziganes et les Slaves ne sont que bétail, boue et ordure. Qu’on pense à l’opération de tatouage d’Auschwitz, par laquelle on marquait les hommes comme des bœufs, au voyage dans des wagons à bestiaux qu’on n’ouvrait jamaisafin d’obliger les déportés (hommes, femmes, enfants ! ) à rester des jours entiers au milieude leurs propres excréments, au numéro matricule à la place du nom, au fait qu’on ne distri-buait pas de cuillère (alors que les entrepôts d’Auschwitz, à la libération, en contenaient desquintaux), les prisonniers étant censés laper leur soupe comme des chiens ; qu’on penseenfin à l’exploitation infâme des cadavres, traités comme une quelconque matière premièrepropre à fournir l’or des dents, les cheveux pour en faire du tissu, les cendre pour servir d’en-grais, aux hommes et aux femmes ravalés au rang de cobayes sur lesquels on expérimentaitdes médicaments avant de les supprimer. [...]

On a inventé au cours des siècles des morts plus cruelles, mais aucune n’a jamaisété aussi lourde de mépris et de haine.

Source : Primo Levi, Si c’est un homme, additif de 1976 à l’édition de 1947, constitué de réponses aux questions de lycéens

1. Primo Levi, ingénieur italien juif, fut déporté à Auschwitz au début de 19442. Lager : camp

QUESTIONS

1 : Présenter le document.

2 : Que nous apprend l’auteur sur le système concentrationnaire ?

3 : Quels aspects de l’idéologie nazie peut-on retrouver dans ce témoignage ?

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SUJET 2

Déclaration de Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, le 9 mai 1950

La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesuredes dangers qui la menacent.

La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation estindispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans lechampion d’une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix.L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre. L’Europe ne se fera pas d’un coup, nidans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abordune solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l’oppositionséculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée : l’action doit toucher en premier chefla France et l’Allemagne.

Dans ce but, le gouvernement français propose immédiatement l’action sur un pointlimité mais décisif. Le gouvernement français propose de placer l’ensemble de la productionfranco-allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une orga-nisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe. [...]

La solidarité de production qui sera ainsi nouée manifestera que toute guerre entrela France et l’Allemagne devient non seulement impensable mais matériellement impossible.L’établissement de cette unité puissante de production ouverte à tous les pays qui voudronty participer, [...] jettera les fondements réels de leur unification économique. [...]

Par la mise en commun de la production de base, l’institution d’une Haute Autoriténouvelle, dont les décisions lieront la France, l’Allemagne et les pays qui y adhèreront, cetteproposition réalise les premières assises concrètes d’une fédération européenne indispensa-ble à la préservation de la paix.

QUESTIONS

1. Présenter la nature du document, son auteur et son contexte.

2. D’après cette déclaration, quel est l’objectif politique poursuivi par la France en Europe ?

3. Expliquer la phrase soulignée.

4. Les idées exprimées par l’auteur ont-elles été suivies d’effets dans la construction européenne ?

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GÉOGRAPHIE 2007Durée : 2 heures

Le candidat choisit un des trois sujets proposés.

SUJET 1 : COMPOSITION

La superpuissance des États-Unis : aspects et inscription dans l’espace mondial

SUJET 2 : COMPOSITION

La Russie : un territoire en recomposition

SUJET 3 : ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

Quels sont les espaces moteurs de la mondialisation ?

Liste des documentsDocument 1 : Le commerce mondialDocument 2 : Les principales places boursières dans le mondeDocument 3 : New YorkDocument 4 : Publicité pour la ville d’Osaka destinée aux entreprises françaisesDocument 5 : Le port de Singapour

1RE PARTIE

Analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :

1. Nommez les trois centres d’impulsion majeurs de l’économie mondiale et dégagez leurs principales caractéristiques (documents 1 et 2).

2. D’après les documents 1, 2 et 4, quelle est l’importance du pôle européen ?

3. Précisez les fonctions des grandes métropoles (documents 2, 3, 4 et 5). Quelles fonctions fontde New York une « ville-monde » ?

4. Identifiez les relations que les métropoles entretiennent entre elles (documents 2, 3, 4 et 5).

5. Comment se manifeste, dans le paysage, la puissance économique de Singapour (document 5) ?

2E PARTIEÀ l’aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de vosconnaissances personnelles, rédigez une réponse organisée au sujet : Quels sont les espacesmoteurs de la mondialisation ?

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Document 1

Le commerce mondial (2005)

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Document 2

Les principales places boursières dans le monde

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Document 3

New York

Principale métropole américaine par le nombre de ses habitants (8,1 millions), New York est le premier centre financier, culturel, artistique et de la communication au monde.Siège de nombreuses multinationales, mais aussi des Nations unies, le rayonnement de la ville est à la fois économique et politique. L’essentiel de l’activité économique locale peut sedéfinir comme des services, au sens large, aux entreprises (banque, finance, publicité, marketing,communication, édition...).Le secteur financier a un poids particulier à New York. La ville abrite les principaux marchés finan-ciers et boursiers des États-Unis : le New York Stock Exchange (NYSE), l’American StockExchange et le NASDAQ. [...]La plupart des grands groupes français établis aux États-Unis ont leur siège à New York. [...]La position géographique de la ville et la qualité de ses infrastructures de communication offrent un accès privilégié à un foyer de consommation très important. La ville dispose à la foisd’un des plus importants ports du monde et de trois aéroports parmi les plus fréquentés du pays.

Source : www.missioneco.fr, Mission économique aux États-Unis, Juin 2005.

Document 4

Publicité pour Osaka destinée aux entreprises françaises

Ouvrir un bureau à Osaka est le plus sûr moyen de réussir en Asie– Osaka, un accès stratégique au Japon et à l’Asie.– Osaka, une situation idéale et un marché considérable pour vos produits.– Osaka, des coûts plus avantageux que ceux de Tokyo.– Osaka, le berceau de l’innovation au Japon.– Osaka vous offre un accès facile à des personnels hautement qualifiés.– Osaka met à votre disposition un réseau d’assistance au développement économique

expérimenté.– Osaka, une ville où il fait bon vivre.

Un accès stratégique au Japon et à l’AsieSituée au cœur de Japon, Osaka dispose d’excellentes liaisons avec toutes les autres gran-des villes du Japon et d’un accès rapide à toutes les grandes villes de la zone Asie-Pacifique.Si vous avez décidé de vous implanter en Asie, Osaka est le bon choix. Notre ville a toujourseu d’excellentes relations avec le reste de l’Asie.

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Source : http://www.osaka.fr/, bureau de représentation de la ville d’Osaka à Paris, 2006.

*Temps de vol vers les principales villes mondiales depuis l’aéroport international du Kansai.

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Document 5

Le port de Singapour

Source : La mondialisation en débat, la Documentation photographique, n° 8037, 2004.

Note : Singapour est le premier port mondial en tonnage global ainsi que premier port àconteneurs du monde, Janvier 2007.

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GÉOGRAPHIE 2006Durée : 2 heures

Le candidat choisit un des trois sujets proposés.

SUJET 1 : COMPOSITION

L’Asie orientale, une aire de puissance en expansion

SUJET 2 : COMPOSITION

Les contrastes de développement dans les Sud

Le candidat pourra notamment s’appuyer sur l’exemple du Brésil

SUJET 3 : ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

L’espace rhénan : quelles caractéristiques et quelle place en Europe ?

Liste des documentsDocument 1 : L’espace rhénan au sein des échanges européensDocument 2 : Les villes européennesDocument 3 : Le port de RotterdamDocument 4 : Les sièges sociaux des grandes firmes (industries et services) de l’espace

rhénanDocument 5 : « La Ruhr ne fait plus grise mine »

1RE PARTIE

Analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes :

1. Définissez et délimitez géographiquement l’espace rhénan.

2. En quoi cet espace apparaît-il comme un espace de carrefour et d’échanges (documents 1et 3) ?

3. Quelles sont les particularités des villes de l’espace rhénan (document 2) ?

4. Identifiez les aspects de la puissance économique de l’espace rhénan (documents 1, 3, 4).

5. Quelles transformations a connues la Ruhr (document 5) ?

2E PARTIE

À l’aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de vosconnaissances personnelles, rédigez une réponse organisée au sujet : L’espace rhénan : quel-les caractéristiques et quelle place en Europe ?

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Document 1

L’espace rhénan au sein des échanges européens

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Document 2

Les villes européennes

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Document 3

Le port de Rotterdam

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Document 4

Les sièges sociaux des grandes firmes (industries et services) de l’espace rhénan

Sources : www.lexpansion.com, www.lesechos.fr, www.fortune.com

(1) : dans le secteur d’activité de la firme

Document 5

« La Ruhr ne fait plus grise mine »

Der Pott kocht. La marmite bouillonne. Der Pott, pour tous les Allemands, c’est la Ruhr,la région qui porte le nom de cette rivière qui court à l’horizontale avant de rejoindre le Rhin. Elle esten ébullition depuis au moins un siècle et demi, depuis qu’a commencé la course frénétique auxgisements de charbon. [...]

Puis les hauts fourneaux se sont peu à peu éteints, les sites industriels ont été démante-lés. La frénésie de la longue course au charbon a laissé derrière elle un territoire ravagé et une popu-lation désemparée. Certains signes de dévastation ont disparu – l’air est devenu propre et respira-ble – d’autres sont bien visibles, comme l’eau noire de l’Emscher Kanal, un égout à ciel ouvert.Avec la fin de l’ère du charbon et de l’acier, les gens se sont sentis orphelins, tragiquement inutiles.Mais maintenant la marmite bouillonne à nouveau. Un creuset de projets, de nouvelles technolo-gies, de culture et de tourisme. [...]

La culture industrielle, sortie par la porte du déclin de l’industrie lourde, est revenue par lafenêtre de la réhabilitation des sites, de leur conservation et de leur aménagement. Avec desmusées, des lieux connus pour les spectacles en plein air ou en salle, des agences de design ou des locaux commerciaux, des espaces d’expositions temporaires ou permanentes, des parcsd’attractions à vocation de loisir ou scientifiques. [...]

Un vaste plan de reboisement a presque masqué quelques une des blessures les plusprofondes de la région. Les terrils sont devenus des observatoires. Sur l’un d’eux a été installée unestation de ski ouverte avec une piste couverte où s’entraînent déjà des équipes nationales. Desœuvres d’art comme la grande lame de Richard Serra dotent le paysage de repères visuels forts.Quelques 250 kilomètres de pistes cyclables sillonnent désormais les forêts qui couvrent 40 % dela région.

Source : Anatoli Nezvanov, Nezavissimaïa Gazeta, Moscou.Repris dans Courrier International, n° 592, 2002.

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T GÉOGRAPHIE 2005Durée : 2 heures

Le candidat choisit un des deux sujets proposés. Il réalise un croquis à partirdu fond de carte fourni, accompagné d’une légende organisée.

SUJET 1

Centres d’impulsion et flux d’échanges en Asie orientale

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SUJET 2

La puissance des États-Unis dans le monde

Donnez un titre au croquis.

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GÉOGRAPHIE 2004Durée : 2 heures

Le candidat choisit un des deux sujets proposés. Il réalise un croquis à partirdu fond de carte fourni, accompagné d’une légende organisée et expliquée enquelques phrases.

SUJET 1

Les inégalités de développement dans le monde : des Nords, des Suds

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SUJET 2

L’organisation du territoire des États-Unis

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GÉOGRAPHIE 2003Durée : 2 heures

Le candidat choisit un des trois sujets proposés.

SUJET 1 : COMPOSITION

Les grandes villes d’Afrique : activités, contrastes sociaux et organisation de l’espace urbain

(Pour traiter le sujet, le candidat s’appuie sur des exemples de son choix)

SUJET 2 : COMPOSITION

L’organisation du territoire de l’Allemagne(Croquis obligatoire)

SUJET 3 : ÉTUDE DE DOCUMENTS

Les États-Unis et l’espace latino-américain

Liste des documentsDocument 1 : Le poids des États-Unis dans le commerce des États latino-américainsDocument 2 : Les principaux courants d’échanges entre l’ALENA et le monde en 2000 et leur

évolution depuis 1990Document 3 : Les rapports entre les États-Unis et l’Amérique latine depuis les années 1950Document 4 : L’immigration aux États-UnisDocument 5 : Mc Donald’s, une firme internationale des États-Unis

QUESTIONS

1. Présenter les documents.

2. En fonction du sujet, sélectionner, classer et confronter les informations tirées de l’ensembledes documents et les regrouper par thèmes.

3. Rédiger de façon synthétique (environ 300 mots) une réponse argumentée à la problématiquedéfinie par le sujet en faisant appel, y compris de manière critique, à l’ensemble des informa-tions tirées des documents.

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Document 1

Le poids des États-Unis dans le commerce des États latino-américains

Source : Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation, A. Colin, 2002.

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Document 2

Les principaux courants d’échanges entre l’ALENA et le monde en 2000 et leur évolution depuis 1990

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Document 3

Les rapports entre les États-Unis et l’Amérique latine depuis les années 1950

Rien (production bananière, caféière, vie politique) n’échappait à l’influence des États-Unis ; ce qui explique le maintien de guérillas et de mouvements pro-indiens alimentés par le sentiment anti-américain et l’injustice imposée par des régimes soutenus par les États-Unis. Mais par étapes (1962, 1979, 1988), les États-uniens acceptèrent la démocratisa-tion, encouragèrent les réformes agraires (non collectivistes débouchant sur la propriété privée) ; ceci contribue à un décollage rural et à des transformations industrielles et sociales : lacréation d’une classe moyenne latino-américaine favorise les exportations des États-Unis !

Les investissements nord-américains, depuis presque un siècle, repoussent lescapitaux britanniques, français ou allemands. Après avoir investi dans le secteur ferroviaire,minier, des plantations, les firmes ont diversifié leurs investissements : sous-traitance auto-mobile, agroalimentaire, électronique ; les industries de pointe latino-américaines sontpresque exclusivement à capitaux « yankees » ; un tiers de l’emploi salarié non public, dépendde sociétés états-uniennes.Aujourd’hui, les États-Unis proposent la création « d’une zone de libre échange de la Terre de Feu à l’Alaska ». Colombie, Venezuela, Chili, ouvrent leurs frontières. En 1994, 34 nationsaméricaines réunies à Miami s’étaient engagées à créer une zone de libre échange desAmériques d’ici à 2005. Mais la réussite du MERCOSUR (Marché commun du Brésil, del’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay) est telle que ses membres montrent, depuis 1997,des velléités d’autonomie.

Les États-Unis œuvrent pour leurs intérêts immédiats : disposer d’un marché etd’une zone sous tutelle. Mais, à terme, les crises (Mexique, Brésil) et la pauvreté de ce mondesous influence sont une menace pour la stabilité états-unienne.

Source : Nicole et Jacques Mauduy, Les États-Unis, puissance régionale et mondiale, Ellipses, 2000.

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Document 4

L’immigration aux États-Unis

Source : Service d’immigration et de naturalisation des États-Unis, www.ins.usdoj.gov

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Document 5

Mc Donald’s, une firme multinationale des États-Unis

Source : www.mcdonalds.com

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