LES FEMMES CANADIENNES À TRAVERS LE TEMPS

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LES FEMMES CANADIENNES À TRAVERS LE TEMPS DE 1914 À AUJOURD’HUI

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DE NOS ANCÊTRE SUIVONS LES TRACES,SURMONTONS LES DIFFICULTÉS,RÉSISTONS BIEN AUX VILES MENACES,NOTRE VICTOIRE IL FAUT GAGNER,FEMMES DES RÉGIONS LOINTAINES,TOUS VOS EFFORTS SONT SECONDÉS.ALLONS, ALLONS, CHÈRES CANADIENNES, DES FEMMES FORTES VOUS RESTEREZ,

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DE NOS ANCÊTRE SUIVONS LES TRACES,SURMONTONS LES DIFFICULTÉS,RÉSISTONS BIEN AUX VILES MENACES,NOTRE VICTOIRE IL FAUT GAGNER,FEMMES DES RÉGIONS LOINTAINES,TOUS VOS EFFORTS SONT SECONDÉS.ALLONS, ALLONS, CHÈRES CANADIENNES, DES FEMMES FORTES VOUS RESTEREZ,

[...]

DE NOS ANCÊTRE SUIVONS LES TRACES,SURMONTONS LES DIFFICULTÉS,RÉSISTONS BIEN AUX VILES MENACES,NOTRE VICTOIRE IL FAUT GAGNER,FEMMES DES RÉGIONS LOINTAINES,TOUS VOS EFFORTS SONT SECONDÉS.ALLONS, ALLONS, CHÈRES CANADIENNES, DES FEMMES FORTES VOUS RESTEREZ, A SE COMPRENDRE QUE L’ON PARVIENNE, UNISSONS-NOUS POUR LA LIBERTÉ. Extrait du Chant de la Fédération des femmescanadiennes-françaises (FFCF)

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1914

ALMANDA WALKER-MARCHAND (1868-1949)

Fondatrice de la Fédération des femmes canadiennes- françaises

Almanda Walker voit le jour à Québec le 16 novembre 1868. Son père est d’origine britannique et sa mère d’ascendance canadienne-française. Parfaitement bilingue, elle est à l’aise dans les deux cultures. À l’âge de 20 ans, elle s’établit à Ottawa, où elle épouse Paul-Eugène Mar-chand, un ingénieur électricien.

En 1914, afin de répondre à la demande du gouvernement, madame Walker-Mar-chand prend l’initiative de regrouper des femmes d’expression française de la région d’Ottawa en vue de participer à la Première Guerre mondiale. C’est dans cette foulée que la Fédération des femmes canadiennes-françaises

(FFCF) se dessine. Le premier regroupement non religieux de femmes d’expression française à

l’extérieur du Québec vient de naître.

Après la guerre, le mouvement des femmes prend de l’ampleur et 25 sections de la FFCF sont mises sur pied. Celles-ci se consacrent, entre autres, à des œuvres charitables, religieuses et patriotiques. À l’époque, les bureaux de la FFCF sont majoritairement situés à Ottawa et dans le nord de l’Ontario.

Cependant, on trouve quelques sections dans les régions frontalières du Québec et

dans l’Ouest canadien. Cette femme au par-cours remarquable est présidente de la FFCF de

1914 à 1946, soit durant 32 ans.

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1922

ÉMILIE FORTIN-TREMBLAY (1872-1949)

Une héroïne du Nord

Émilie Fortin-Tremblay voit le jour le 4 janvier 1872 à Saint-Joseph-d’Alma, au Québec. Elle est une pionnière de la dernière ruée vers l’or du 19e siècle. À l’âge de 15 ans, elle et sa famille déménagent à New York où elle rencontre son mari, Nolasque Tremblay, qu’elle épousera en 1893.

Après des noces fastueuses, elle arrive à Fortymile, au Yukon. Elle devient la première femme de race blanche à avoir tra-versé le col du Chilkoot. Fonceuse et courageuse, elle fonde, en 1922, la Société des Dames du North doré où elle occupe le poste de présidente. En 1927, elle devient présidente de la Société des pionnières du Yukon. Ces deux organismes à vocation sociale regroupent des femmes qui mettent sur pied

des œuvres de charité, organisent des collectes de fonds pour les femmes et les enfants dans le besoin. Elle recevra de ces organismes une médaille d’or en guise de remerciements pour services rendus aux résidants du Klondike. Durant la guerre, Madame Fortin-Tremblay tricote 263 paires de chaussettes pour les soldats. Elle est membre à vie des Daughter’s of the Empire et marraine de 25 enfants. De plus, elle élève la fille de sa sœur, devenue veuve.

L’école de langue française de Whitehorse porte son nom. Cette dernière a produit une vidéo cassette reflétant les grands moments de la vie de madame Fortin-Tremblay afin de souligner le rôle historique qu’elle a joué dans ce territoire.

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1928

THÉRÈSE CASGRAIN (1896-1981)

Une fondatrice dans l’âme

Thérèse Casgrain voit le jour le 10 juillet 1896, à Montréal. Elle est la fille de Rodolphe Forget, avocat, financier, homme politique conservateur et philanthrope. Le 19 janvier 1916, à l’âge de 19 ans, elle épouse Pierre-François Casgrain qui est député fédéral de 1917 à 1941. Madame Casgrain participe à de nombreuses activités politiques, sociales et syndicales. Après la Première Guerre mondiale, elle siège au Conseil fédéral du salaire minimum. De 1928 à 1942, elle est présidente de la Ligue pour les droits de la femme. Son esprit d’initiative l’amène à fonder la Ligue des jeunes francophones, les Charités fédérées francophones et la Société des concerts symphoniques de Montréal. En outre, elle fait partie du Conseil de la santé au Canada et du Conseil canadien du développement social.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle contribue à la mise sur pied de la Commission des prix et du commerce en temps de guerre, mais également à la fondation de la Division de la

consommation de cette même Commission. Elle est nommée Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique pour ses services en temps de guerre. En 1942, elle se présente à l’élection partielle fédérale comme candidate libérale indépendante dans le comté de Charlevoix-Saguenay. En 1961, elle fonde la division québécoise de La Voix des femmes, un mouvement dédié à la paix dans le monde. À titre de présidente nationale, elle est déléguée par celui-ci à de nombreuses conférences internationales.

En 1967, elle fonde la Fédération des femmes du Québec et le 8 octobre 1970, le premier ministre Pierre-Elliot Trudeau l’appelle à siéger au Sénat à titre d’indépendante. Elle n’exerce ses fonctions que pendant neuf mois, étant parvenue à l’âge de la retraite obligatoire pour un sénateur de 75 ans. Dès lors, elle se met au travail afin d’abolir la retraite obligatoire, peu importe le type d’occupation.

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1965

MATHILDA BLANCHARD (1920-2007)

Plaider en faveur des travailleurs saisonniers

Mathilda Blanchard voit le jour le 10 décembre 1920 à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Durant la Deuxième Guerre mondiale, alors âgée d’une vingtaine d’années, elle travaille dans diverses usines d’armement à Windsor, en Ontario et à Montréal, au Québec. À la suite du conflit armé, elle retourne en Acadie où elle s’inscrit à un cours de coiffure, faute de ne pas avoir les ressources financières nécessaires pour entreprendre des études universitaires en droit.

Pendant plus d’un demi-siècle, elle met en place des syndicats indépendants de travailleurs dans les usines de transformation des produits de la pêche au nord-est du Nouveau-Brunswick. Dans les années 1960, elle fonde l’Union canadienne de l’industrie des pêches et des travailleurs affiliés. Cet organisme regroupera plus de 10 000 travailleurs. En

1972, elle dirige un mouvement dont l’objectif est de mettre sur pied des programmes en matière de diversification éco-nomique pour les chômeurs chroniques.

Madame Blanchard siège au Syndicat acadien des travailleurs affiliés et des pêches, mais également au Comité des 12 pour la justice sociale au Nouveau-Brunswick. En 1996 et 1997, elle prend la direction d’un mouvement de contestation par rapport aux changements au régime d’assurance-emploi. Ce mouvement provoque la défaite des candidats libéraux dans les circonscriptions acadiennes d’Acadie-Bathurst et de Beauséjour. En 1969, elle est la première femme à se porter candidate à la direction d’un parti politique au Canada. Elle est également candidate indépendante dans la circonscrip-tion fédérale de Gloucester à l’élection générale de 1972.

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1967

MARIA LEPAGE

Engagement au sein de la Fédération des femmes canadiennes-françaises, section de Gravelbourg

Maria Lepage voit le jour le 1er septembre 1947 à Gravelbourg, en Saskatchewan. Elle s’investit comme bénévole au sein de la Fédération des femmes canadiennes-françaises dès sa fonda-tion, en 1967. Elle est également présidente de la Fédération provinciale des Fransaskoises depuis le 23 avril 1989. Tout au long de sa car-rière, elle occupe différents postes, dont celui de représentante de la Saskatchewan au conseil d’administration de la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises. Comme elle a à cœur l’épanouissement des Fransaskoises et qu’elle connaît leurs talents, son rôle de présidente lui fournit les moyens nécessaires pour faire connaître leurs contributions ainsi que leurs préoccupations, et ce, autant dans la communauté fransaskoise que dans d’autres groupes de femmes de la province et du pays.

Au niveau national, elle représente la Saskatchewan au sein du conseil d’administration de la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises devenue aujourd’hui l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC). Cet organisme a pour mission de voir à l’équité salariale, aux

lois s’adressant directement aux femmes de même qu’à leur place dans la société canadienne. Sous sa présidence, la Fédération participe activement au Comité de négociations de l’Entente Canada-organismes nationaux, au lobbying de l’équipe de la francophonie, en vue d’accroître le budget de financement de programmation que Patrimoine canadien lui accorde, aux rencontres de suivi du Pro-gramme d’action qui a été adopté à la suite de la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing organisée par les Nations Unies en 1995, au

Congrès mondial sur la violence familiale à Singapore et au Comité canadien pour la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence en l’an 2000. Elle représente la Fédération nationale de femmes canadiennes-françaises et les femmes francophones hors Québec dans le cadre d’une rencontre sur la réforme sociale avec M. Lloyd Axworthy et M. Paul Martin, en 1997. Madame Lepage s’investit à fond dans les dossiers qui lui tiennent à cœur, c’est-à-dire ceux qui touchent de près ou de loin les femmes canadiennes-fran-çaises. Actuellement, elle est toujours membre du conseil d’administration de l’AFFC en qualité de présidente par intérim.

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1971

ANTONINE MAILLET

Romancière, dramaturge et académicienne

Antonine Maillet voit le jour le 10 mai 1929 à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick. Elle fait des études supérieures à Moncton, à Montréal et à Québec. Boursière du Conseil des arts du Canada, elle séjourne à Paris de 1962 à 1964, et de 1969 à 1970. Dès son retour au Québec, elle reçoit, la même année, un doctorat ès lettres de l’Université Laval.

Madame Maillet consacre sa vie à l’enseignement universitaire et à l’écriture. Elle écrit son premier roman en 1954 et publie une cinquantaine d’œuvres, dont La Sagouine parue en 1971. Le Pays de la Sagouine, qui est situé à Bouctouche, est aujourd’hui un important site touristique culturel. On peut y voir des pièces de théâtre inspirées de l’œuvre de l’auteure, dont le principal personnage est la Sagouine.

Madame Maillet est récipiendaire de nombreux prix littéraires, dont le prix Champlain (1958) pour son roman Pointe-aux-Coques, le prix du Gouverneur général (1972) pour son roman Don l’Orignal, le Grand Prix littéraire de la Ville de Montréal (1973) ainsi que le prix France-Canada et le prix des Volcans (1975) pour son roman Mariaagélas et enfin

le prix des Quatre Jurys (1978) pour son texte de fiction Les Cordes-de-Bois. Elle est la première femme de lettres d’expression française non européenne à recevoir, en 1979, le prestigieux prix Goncourt pour son roman Pélagie-la-Charrette. En outre, elle ne reçoit pas moins de 31 doctorats honorifiques en littérature et en droit. Elle est promue Compagnon de l’Ordre du Canada en 1981 et est reçue Officier de l’Ordre de la Légion d’honneur de France, en 2004.

Le Musée Antonine-Maillet a été aménagé au Pays de La Sagouine où l’on peut y entendre des monologues de La Sagouine lus par Madame Maillet, y consulter des documents officiels de l’auteure et y voir sa première machine à écrire.

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1976

LISE WATIER

Fondatrice Lise Watier Cosmétiques

Lise Watier voit le jour le 8 novembre 1942, à Montréal. Elle fait ses études au couvent et suit son cours classique au Collège Jésus-Marie. En outre, elle étudie la pein-ture et le piano.

Véritable pionnière du milieu entrepre-neurial québécois, madame Watier bâtit son projet d’affaires grâce à l’écoute qu’elle a des femmes d’ici. Ancienne animatrice de la télévision, elle ouvre, en 1968, l’Institut Lise Watier, un espace dédié à la beauté et à l’estime de soi. Quatre années plus tard, Lise Watier Cosmétiques voit le jour, et ce, grâce à sa ténacité et à sa détermination : le marché des cosmétiques est dominé par de grands groupes et les banquiers sont frileux à l’idée de lui accorder du financement.

Son leadership exceptionnel et sa capacité de visionnaire l’ont conduite à lancer, en 1993, le parfum NEIGES, le plus grand succès de l’histoire de la parfumerie au Canada.

Elle est reconnue comme l’une des femmes d’affaires les plus influentes du Québec. Elle a contribué au finance-ment de nombreux organismes sociaux et humanitaires. En 2009, elle crée la Fondation Lise Watier, qui a pour mission d’aider les femmes et les jeunes filles dans le besoin par l’intermédiaire d’organismes sans but lucratif établis au Canada.

Cumulant les honneurs, Madame Watier est élue Membre de l’Ordre du Canada en 1991, puis promue Officier en décembre 2012. Elle est aussi Officier de l’Ordre National du Québec depuis 2000. Elle a été décorée d’un Doctorat honoris causa de l’Université du Québec à Montréal en 2010, reconnue Grande Montréalaise par la Chambre de Commerce du Montréal

Métropolitain en 2013 et intronisée au Marketing Hall of Legends en 2014 à titre de visionnaire. Enfin, le 27 mai 2014, l’Université de Montréal, à la recommandation de HEC Montréal, lui remet un doctorat honoris causa.

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1982

CLAUDETTE TARDIF

Engagement communautaire et professionnel dans l’évolution de l’éducation en français

Claudette Tardif voit le jour le 27 juillet 1947 à Westlock, en Alberta. Après avoir obtenu un baccalauréat en éducation en 1968, elle entreprend une carrière d’enseignante à Edmonton. En 1984, elle obtient un doctorat dans le domaine de l’administration sco-laire à l’Université de l’Alberta. Elle joint le corps professoral de la Faculté Saint-Jean de la même université en 1977, où elle devient doyenne de 1995 à 2003. Lors de sa nomina tion au Sénat, elle est vice-présidente intéri-maire (relations extérieures) de l’Université de l’Alberta.

Madame Tardif est reconnue comme l’une des principales championnes des droits linguistiques et culturels des minorités au Canada et pour sa contribution au domaine de l’éducation en français. Elle possède de nombreuses qualités, dont un sens aiguisé du leadership et un engagement hors pair dans la communauté.

Elle s’est vu décerner de grands honneurs, dont l’Ordre des francophones d’Amérique, l’Ordre de la pléiade, le prix Femme de vision, la médaille du centenaire de l’Alberta et le Prix Maurice-Lavallée de l’Association canadienne-française de l’Alberta, afin de reconnaître sa contribution exceptionnelle à l’éducation en français. En 2006, l’Université d’Ottawa lui décerne un doctorat honorifique.

Depuis mars 2005, madame Tardif siège au Sénat. Elle est leader adjointe de l’Opposi-tion officielle au Sénat de 2007 à 2013. Elle est présidente du Comité permanent des langues officielles et membre du Comité permanent de l’agriculture et des forêts.

Depuis novembre 2009, elle préside à l’Association interpar-lementaire Canada-France et au Bureau des gouverneurs de la Fondation franco-albertaine.

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1983

MARIETTE CARRIER-FRASER

Première femme sous-ministre adjointe responsable de l’éducation en langue française au ministère de l’Éducation

Mariette Carrier-Fraser, née à Jogues en 1943, commence sa carrière d’enseignante à Hearst, en 1961, pour ensuite la poursuivre dans plusieurs villes en Ontario. Pendant plus de 36 ans, elle se vouera au milieu de l’enseignement, et ce, à tous les paliers.

En 1973, elle devient directrice-fondatrice de l’école Saint-Noël-Chabanel à Cambridge. De 1983 à 1997, à titre de sous-ministre adjointe responsable de l’éducation en langue française au ministère de l’Éducation, elle s’emploie à mettre en œuvre le projet de loi qui mènera à la création des conseils scolaires de langue française. En 1995, elle assure la mise sur pied des Collèges Boréal et des Grands-Lacs. Bien qu’elle prenne sa retraite en 1997, elle demeure toujours très engagée au sein de la

communauté francophone en s’investissant auprès de nombreux organismes; entres autres, elle préside l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario de juin 2006 à octobre 2010 et le Centre canadien de leadership en évaluation de 2003 à 2013. Elle est membre de plusieurs conseils d’administration dont celui de l’hôpital Montfort, de la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures et de la Société santé en français.

Au cours des années, plusieurs honneurs lui ont été attribués tels le grade de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade, un doctorat honorifique de l’Université d’Ottawa, le prix Mariette des ami(e)s de la francophonie de Hearst et l’Ordre des francophones d’Amérique.

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1984

RENÉE WATTERS (POPOV)

Une bénévole engagée depuis plus de quatre décennies

Renée Watters (Popov) voit le jour le 10 mars 1956, à Ottawa. Elle s’inscrit à l’Université de Toronto à l’âge de seize ans où elle obtient un baccalauréat avec spécia-lisation en histoire. Elle y parfera ses études et obtiendra une maîtrise ès arts dans le même domaine.

Dès l’adolescence, elle se lance dans le bénévolat et siège à plusieurs comités et conseils au niveau régional, provincial et national, dont le but est de promouvoir l’édu-cation en français en milieu minoritaire. Dès son arrivée en Colombie-Britannique en 1984, elle déploie des efforts appréciables afin de s’assurer que les élèves francophones des villes limitrophes ont accès à une instruction en français.

Défenderesse engagée des droits des francophones en milieu minoritaire, elle fonde la première association régionale

de parents francophones en Colombie- Britannique, en plus d’être la cofondatrice et la porte-parole de la Coalition pour l’édu-cation en français de cette même province. De plus, elle occupe pendant plusieurs années, le poste de vice-présidente de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique et représente la province à la Commission nationale des parents francophones et auprès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones. De 2002 à 2005, elle est pré-sidente du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique où elle participe

également à la mise sur pied d’orientations stratégiques avant-gardistes. En 2004, elle est reconnue bénévole de l’année par la Ville de Vancouver. De 2005 à 2007, elle est présidente du Centre de leadership et d’aventure en nature de la Colombie-Britannique.

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1989

JEANNE D’ARC GAUDET

Présidente du Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick

Jeanne d’Arc Gaudet voit le jour le 19 jan-vier 1947, au Nouveau-Brunswick. Elle fait d’abord ses études à l’Université de Moncton, puis à l’Université Montréal où elle obtient un doctorat en éducation.

Madame Gaudet occupe de nombreuses fonctions en qualité de présidente, de vice-présidente et de conseillère dans bon nombre d’organisations féministes, telles que le Réseau national d’action de l’éducation des femmes, l’Association de la francophonie à propos des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathé-matiques, le Réseau francophone féministe du Nouveau-Brunswick ainsi que la Coalition pour l’équité salariale. En plus de s’investir dans des organismes qui font la promotion de la langue française et de la culture acadienne et francophone, elle est titulaire du poste de présidente à la

Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick. Grâce à des subventions de recherche qu’elle a obtenues, elle publie de nombreux articles scientifiques et de vulgarisation dans des revues, chapitres de livres, rapports de recherche et anime un grand nombre de col-loques et de conférences partout dans le monde.

Madame Gaudet est récipiendaire du Prix Nicole-Raymond de la Fédération des associations de professeures et profes-seurs d’université du Nouveau-Brunswick, d’un certificat de mérite de l’Association de la francophonie à propos des femmes en sciences et technologies, ingénierie et

mathématiques, ainsi que du Prix « Femme remarquable de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne ». Enfin, à deux reprises elle est nommée personnalité de la semaine du journal « Acadie Nouvelle » et de la Société Radio-Canada.

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1993-1995

LUCIE BRUNET (1954-2013)

Première directrice générale de l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario français

Lucie Brunet voit le jour le 21 mars 1954 à Sainte-Anne-de-Prescott, en Ontario. Après ses études secondaires, elle obtient, en 1981, un certificat en administration des affaires de l’Université d’Ottawa et un baccalauréat en lettres fran-çaises en 1990.

Elle est l’auteure de la biographie d’Almanda Walker-Marchand (1868-1949) : une fémi-niste franco-ontarienne de la première heure parue aux Éditions L’Interligne, en 1992. Ce premier ouvrage lui vaut le Prix littéraire Le Droit, en 1994. En outre, elle publie le guide S’organiser pour brasser des affaires… seule ou avec d’autres et plusieurs études sur les services en français en Ontario, tels que les services de santé, d’alphabétisation et les services pour femmes victimes de violence.

D’abord journaliste à Radio-Canada à Yellowknife et fonctionnaire fédérale à Ottawa, elle est de la première vague des consultants autonomes et lance son entreprise d’experts-conseils en 1985, qui devient, en 1997, Brunet Sherwood Consultants.

À partir des années 1970, elle milite auprès de divers groupes de femmes et organismes com-

munautaires francophones. Elle fonde la section d’Ottawa de Voix des femmes pour

la paix, qui est un organisme pancanadien à but non lucratif ayant comme objectif d’encourager les femmes à promouvoir la paix et le désarmement partout dans le monde. Co-fondatrice de FADER, le Réseau des femmes d’affaires en milieu rural, elle est également la première personne à être

nommée directrice générale de l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario

français. En outre, elle est la présidente fonda-trice du Centre NOVAS, qui est un centre d’aide

et de lutte destiné aux femmes francophones victimes d’agression à caractère sexuel.

Dans les dernières années de sa vie, elle effectue un retour à son village natal où, entre autres, elle est co-fondatrice du Comité de développement économique, coordonnatrice du 125e anniversaire de la paroisse (2010) et co-auteure d’un livre sur l’église.

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1992

MONIQUE HÉBERT (1956-1999)

Présidente du Réseau national d’action éducation femmes

Monique Hébert voit le jour le 3 mai 1956 à Racine, au Québec. Après avoir obtenu un baccalauréat en enseignement de l’histoire à l’Université du Québec à Montréal en 1981, elle s’installe au Manitoba, en 1982, où elle commence sa carrière d’enseignante en secon-daire. Par la suite, elle poursuit ses études à l’Université du Manitoba où elle obtient une maîtrise en histoire en 1987, puis un doctorat, en 1994. Sa thèse fait mention du rôle oublié des Franco-Manitobaines dans la survie de leur communauté, rôle qu’elles assumeront de 1916 à 1947, à une époque où l’on interdit l’enseignement du français.

Durant sa carrière, madame Hébert s’investit également dans divers organismes tels que Pluri-elles, un groupe pour femmes, la Société franco-manitobaine et la Société histo-rique de Saint-Boniface. De 1988 à 1992, elle est secrétaire,

puis présidente de son association profes-sionnelle, à savoir les Éducatrices et les Éducateurs francophones du Manitoba. Dans le but de défendre le droit à l’éducation des femmes francophones en milieu minoritaire, elle participe activement au Réseau national d’action éducation femmes. Elle est d’abord représentante du Manitoba, puis représen-tante de l’Ouest avant d’accepter la présidence de l’organisme, de 1992-1996. Dès son retour au Québec en 1995, elle enseigne à l’Univer-sité d’Ottawa et à l’Université du Québec en Outaouais. Suivant son décès, survenu en juin 1999, le Réseau national d’action éducation femmes souligne sa contribution à la cause

de l’éducation et de l’histoire des femmes en créant la bourse d’études Monique Hébert en vue d’encourager les femmes francophones du Canada à faire des études universitaires.

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1998

FRANÇOISE ENGUEHARD

Création du Conseil scolaire francophone provincial de Terre-Neuve-et-Labrador

Françoise Enguehard voit le jour en 1957 à Saint-Pierre-et-Miquelon, archipel français d’Amérique de Nord. En 1974, elle décide d’aller vivre à Terre-Neuve, qui est une île voisine. Elle fait des études en littérature, puis devient journaliste, en 1992, pour la Société Radio-Canada. Elle exprime sa pas-sion pour la langue française en faisant de la traduction, mais également en pratiquant le journalisme et en s’investissant dans l’action communautaire. Dès son arrivée à Terre-Neuve, elle plaide en faveur d’asso-ciations vouées à la défense des droits des francophones.

À la fin des années 1990, elle se tourne vers l’écriture. Elle publie quatre romans dont deux d’entre eux lui ont valu des prix prestigieux en France et au Canada. On la connaît égale-ment pour le long combat qu’elle a mené afin que l’on ouvre des écoles françaises dans toute la province. Ainsi, après une lutte acharnée de 25 ans, le Conseil scolaire

francophone provincial de Terre-Neuve-et-Labrador est fondé en 1998. En 2007, elle est cofondatrice du Réseau culturel francophone de Terre-Neuve-et-Labrador, qui est une organisation visant à favoriser les rencontres et la promotion d’artistes français.

En 2001, elle quitte son poste de journa-liste, fonde Vivat Communications et voit à l’organisation des célébrations des 500 ans de présence française à Terre-Neuve-et-Labrador et du 400e anniversaire de l’Acadie dans sa province. En 2007, elle jette les bases du Réseau culturel francophone de

Terre-Neuve-et-Labrador qui est un moyen de promouvoir les artistes francophones. De 2006 à 2012, elle est présidente de la Société nationale de l’Acadie. Femme d’affaires et auteure, elle donne actuellement des conférences sur la francophonie et tient une chronique pour le seul hebdomadaire acadien au pays : l’Acadie Nouvelle.

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PRÉSIDENTES DE LA FÉDÉRATION DES FEMMES CANADIENNES FRANÇAISES, DU RÉSEAU NATIONAL D’ACTION ÉDUCATION FEMMES ET DE L’ALLIANCE DES FEMMES DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE

Fédération des femmes canadiennes françaises (FFCF), Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises et Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC)

1914-1946 : Almanda Walker-Marchand (FFCF)

1946-1950 : Agnès Gauthier

1950-1953 : Hector St-Jacques

1953-1957 : Charles Bruyère

1957-1971 : Rose Alma Sauvé-Boultn

1971-1979 : Jacqueline Martin

1979-1981 : Gisèle Richer

1981-1983 : Jacqueline Colette

1983-1986 : Mignonne Bélanger (FFCF et FNFCF en 1985)

1987-1989 : Lise Latrémouille

1989-1992 : Claire Lanteigne

1992-1997 : Ghislaine Foulem

1997-2001 : Maria Lepage

2001-2003 : Rose-Aimée Haché

2003-2008 : Agathe Gaulin (2003-2005 FNFCF, 2005-2008 AFFC)

2008-2011 : Paulette Sonier Rioux (AFFC)

2011-2013 : Louise-Hélène Villeneuve (AFFC)

2013-2014 : Jeanne Landry

2014 : Maria Lepage (intérimaire)

Réseau national d’action éducation femmes (RNAÉF)

1983 : les quatre fondatrices sont Roberta Clair (Nouveau-Brunswick), Rachel Gaudreau (Québec), Carmen Paquette (Ontario) et Francine Wallace (Nouvelle-Écosse)

1985-1989 : Cécilia Gaudet

1989-1991 : Chantal St-Pierre

1991-1992 : Hélène Dallaire

1992-1995 : Monique Hébert

1996-1998 : Margot Cardinal

1998-2002 : Françoise Sigur-Cloutier

2001-2004 : Jeanne d’Arc Gaudet

2004-2005 : Paulette Sonier Rioux

L’Alliance des femmes de la francophonie canadiennes | 19