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Les dossiers de la Haute Mayenne

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Les dossiers de la Haute Mayenne

Le Pays de Haute Mayenne s’est engagé

dans une démarche concertée d’élabora-

tion d’un projet culturel de Pays.

Pourquoi ? Parce que nous sommes per-

suadés qu’une vie culturelle dense et

accessible au plus grand nombre est un

élément clé du développement local,

indissociable des autres domaines de la vie d’un territoire

comme l’éducation, l’action sociale, le tourisme et l’écono-

mie.

L’étude de ce projet culturel a été l’occasion d’un véritable

échange entre élus, acteurs culturels, responsables locaux.

Il nous a semblé nécessaire que la synthèse de ce débat, du

diagnostic au schéma de développement, soit portée à la

connaissance des habitants. C’est pourquoi, après « l’Atlas »

édité en 2004, nous avons voulu faire de ce projet culturel,

un nouveau « Dossier de la Haute Mayenne ».

Le diagnostic – l’état des lieux – a mis en évidence la juxtaposition denombreuses actions et compétences qui ont le grand mérite d’exister.Elles manquent cependant de coordination et ne peuvent donc produirela synergie souhaitée à l’échelle du Pays de Haute Mayenne.

C’est pourquoi, dans une logique de développement culturel du Pays, ilfaut affirmer TROIS AMBITIONS PRIORITAIRES :

1. Réduire les déséquilibres territoriaux dus à la faible urbanisation, auxchoix locaux, à l’attractivité des villes et territoires limitrophes ;

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L’étude, confiée au cabinet CoADeC* s’est déroulée en plusieurs étapes, pouratteindre une connaissance affinée du territoire, des acteurs de la vie culturelle etde leurs projets. Ce qui a permis de proposer un schéma de développement cultu-rel et des stratégies au plus près de la réalité.

LE PRÉ-DIAGNOSTIC avait pour objectif de mettre en évidence les principalesactions et projets culturels à l’échelle du Pays, de recenser les données man-quantes et nécessaires à la poursuite du travail. Les moyens :

– premières rencontres avec des élus intercommunaux et des acteurs culturels,

– étude des documents du Pays (Charte de développement,…),

– analyse des données disponibles (DRAC, Conseil Régional, Conseil Général,ADDM…).

LE DIAGNOSTIC, analyse détaillée du secteur culturel, était destiné à fournir unétat des lieux complet des six domaines de compétences (lecture publique, ensei-gnements artistiques, création artistique, diffusion culturelle, événementiel, patri-moine), en faisant apparaître les forces et les faiblesses de la Haute Mayenne. Lesmoyens :

– une soixantaine d’entretiens (élus, membres du Conseil de développement, agents dedéveloppement des EPCI, collectivités territoriales, DRAC, acteurs culturels, artistes),

Cinq axesstratégiques

ont été retenus :

l développer la coordinationet la coopération

l renforcer les réseauxde diffusion par despartenariats public-privé

l soutenir la créationartistique

l renforcer l’offre culturelle

l former et professionnaliserles acteurs culturels.

La méthodolo

S O M M A I R E

Développement culturelà l’échelle du pays :le bon niveau .............................................P. 4

Cinq axes stratégiquespour rendre cohérentle développement culturel .............P. 9

1. Développer la coordinationet la coopération ..........................P. 10

2. Renforcer des réseauxde diffusion (…)............................P. 10

3. Soutenirla création artistique ................P. 11

4. Renforcerl’offre culturelle.............................P. 11

5. Agir pour la formationet la professionnalisationdes acteurs .......................................P. 12

Des projetspour chaque domainede la vie culturelle.............................P. 13

1. Création artistique......................P. 14

2. Diffusion artistique ....................P. 15

3. Enseignementsartistiques .........................................P. 16

4. Lecture publique ...........................P. 17

5. L’événementiel ..............................P. 18

6. Le patrimoine ..................................P. 19

7. Des actionstransversales...................................P. 20

Un réseau de sallesde diffusion pourle Pays de Haute Mayenne ........P. 22

CRÉER UNE DYNAMIQPOUR LE PA

2. Mettre plus en cohérence les actions culturellesdes différentes communautés de communes ;

3. Contribuer à l’émergence d’une identité « Paysde Haute Mayenne », très clairement ouverte surles arts et la culture.

S’il veut fédérer et atteindre ces trois ambitionsprioritaires, le Pays se doit de réussir DESSYNTHÈSES NÉCESSAIRES :

– élaborer une politique de développement àl’échelle de la Haute Mayenne, tout en garantis-sant le maintien du rôle spécifique des commu-nautés de communes et des communes ;

– favoriser le rayonnement d’associations et d’équi-pements qui ont un fort potentiel fédérateur, touten assurant une répartition équilibrée de l’offresur le territoire ;

– donner à tous les HautsMayennais la possibi l i téd’avoir une pratique ar tis-tique amateur tout en favori-sant l’émergence d’un sec-teur professionnel innovantet dynamique.

Comment y parvenir ? En partant de ce que nousconnaissons aujourd’hui, une logique de projets,qui voit chacun mener ses actions sur son terri-toire ou dans son domaine de compétence, pour

évoluer vers UNELOGIQUE DE CONCER-TATION.

Concrètement, laconcer tation s’appuiesur une organisation enréseaux. Elle permet àchaque action deconserver sa spécificitétout en coïncidant avecle schéma collectif. Chaque projet culturel peutalors s’inscrire dans une volonté d’harmoniserl’offre et de garantir un meilleur accès aux servicesculturels pour tous.

Chaque domaine d’action (lecture, diffusion, créa-tion…) peut alors décloisonner, mutualiser, coopé-rer, s’exprimer plus largement.

C’est un formidable travail créatif et collectif quinous attend.

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UE DE DÉVELOPPEMENT CULTURELYS DE HAUTE MAYENNE

– recueil et étude des bilans d’activités et des données socio-démographiques etculturelles,

– rédaction d’un document analytique qui comportait aussi un premier volet pros-pectif.

LES TABLES RONDES ont permis de vérifier, auprès des personnes concernées,la validité du diagnostic et de poursuivre le recensement des projets et des collabo-rations possibles. Les moyens :

– une réunion d’élus, d’acteurs culturels et d’artistes pour chacun des sixdomaines de compétence, avec la présentation des synthèses du diagnostic, sui-vies d’échanges sur les développements souhaitables.

LA RÉDACTION d’un schéma de développement culturel : « Vers une stratégieculturelle de Pays ». Ce schéma propose une stratégie et des actions.

LA PRÉSENTATION de la démarche aux commissions Culture des communautésde communes a été le dernier acte de cet audit.

* CoADeC, bureau d’études culturelles1, place Massignon - 22420 Le Vieux Marché02 96 38 93 07 – [email protected]

Sept thèmesont été étudiés :

l la création artistique

l la diffusion artistique

l les enseignementsartistiques

l la lecture publique

l les événements culturels

l le patrimoine

l les actions transversales

gie de l’audit

Jean-Pierre Dupuis,président de la plate-forme

culturelle du Pays

Robert Victor,président du Conseilde développement

Claude Leblanc,président du Pays

Expliquons d’abord l’intérêt d’abor-der le développement culturel àl’échelle du Pays.

Le développement des compé-tences culturelles est la réponse àune double demande : celle deshabitants qui souhaitent des ser-vices culturels et celle des élus eux-mêmes qui veulent réunir une offreculturelle réellement complémen-taire et attractive (spectacle vivant,lecture, musique, etc.). La commu-nauté de communes permet d’ap-

porter ces services au plus prèsdes habitants. Même si les acteurslocaux cherchent encore souventleurs marques, penser le dévelop-pement culturel en termes decoopération et d’intercommunalitéest très pertinent.

L’échelle du Pays doit permettreaux acteurs culturels de prendre durecul sur leurs pratiques, d’échan-ger leurs expériences et d’envisagerdes coopérations, d’harmoniser lesactions, de créer des liens transver-

saux entre culture et social, cultureet tourisme, Pays de HauteMayenne et Pays voisins, etc.

Même si l’action culturelle estgérée par les communes et lesgroupements de communes, à laproximité plus af firmée, le Paysapparaît comme l’échelle per ti-nente de la coordination desactions, de la mise en réseau desacteurs et de la vision stratégiquedu développement culturel du terri-toire.

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C’est à ce niveau seulement qu’ilest possible aujourd’hui,

– en contractualisant avec d’autres

collectivités ;

– en réunissant plus de par tici-

pants, de bénévoles ou de

public ;

– en mettant en commun les

moyens locaux disponibles ;

– en faisant vivre des réseaux d’ac-

teurs et de décideurs de la vie

culturelle ;

qu’il est possible d’avoir une véri-table vision stratégique du dévelop-pement culturel, axe fort du déve-loppement global et durable d’unterritoire.

Susciter le développement cultu-rel, c’est :

– accroître la diversité et la qua-lité de l’offre culturelle, c’est-à-dire l’ensemble des activitésculturelles proposées à la popu-lation qu’il s’agisse de diffusion,d’enseignements ou des pra-tiques amateurs ;

– réduire les inégalités d’accès à laculture d’ordre géographique (éloi-gnement), social (certaines popula-tions ne se sentent pas concer-nées) ou financier (coût trop élevéou rapport motivation/coût) ;

– répondre aux nouvelles exi-gences des populations quefavorisent les modes de vie (35heures, chômage, jeunes retrai-

tés), l’augmentation du niveaumoyen d’instruction, l’attractivitéde l’offre culturelle ;

– améliorer le cadre de vie : la cul-ture, en tant que service public,fait partie de la vie locale (liensocial, citoyenneté…) ;

– contribuer à l’attractivité du ter-ritoire : elle ne repose pas seule-ment sur des critères écono-miques (l’emploi), mais aussi surl’offre de loisirs, de tourisme, deculture ;

– donner à ce qui existe déjà lesmoyens de se développer : il estnécessaire de soutenir les asso-ciations et leurs activités cultu-relles, de communication, demédiation…

L’esprit du projet

DÉVELOPPEMENT CULTUREL ÀL’ÉCHELLE DU PAYS : LE BON NIVEAULe Pays doit être perçu comme :

å un cadre de réflexion des grands projets ;

å un territoire de concertation entre les

acteurs culturels et avec les institutions ;

å un territoire de mise en réseau d’équipe-

ments et d’équilibre de l’offre culturelle ;

å un niveau de cohérence (contrats,

conventions, financements) pour l’action

publique (Etat, Région, Département,

communes et intercommunalités).

Le Pays : une vision stratégique du développement culturel

Le théâtre de Mayenne, magnifiquement restauré, accueille plus de 30 spectacles par an.

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Sigles

ADDM, association départementale pour le dévelop-pement de la musique (émanation du Conseil géné-ral).

BDP, bibliothèque départementale de prêt.

CD, conseil de développement (structure réunis-sant les représentants de la société civile – les nonélus – qui participent à la démarche HauteMayenne).

CDI, centre de documentation et d’information.

CEL, contrats éducatifs locaux.

CNFPT, centre national de la fonction publique ter-ritoriale.

EPCI, établissement public de coopération inter-communale (les communautés de communes).

DRAC, direction régionale des affaires culturelles(émanation régionale du ministère de la culture).

GIP, groupement d’intérêt public.

C’est en croisant les ambitionsculturel les af f ichées dans lacharte de Pays (lire encadré, page6) avec les enseignements du dia-gnostic (voir tableau page 8) quel’on peut définir des axes de déve-loppement.

De l’obser vation des déséqui-libres à la réflexion en terme deréseaux, ce qui nous semble man-quer avant tout, c’est une réellevision communautaire de la poli-tique culturelle à l’échelle duPays.

Le projet culturel « clé en main »n’existe pas et les pistes de déve-loppement culturel à l’échelle duPays sont d’abord à rechercherparmi les acteurs, actions et pro-

jets existants. Avec eux, le Paysdoit tout autant contribuer àl’amélioration des services cultu-rels en place qu’envisager de nou-velles voies de développement.

C’est autour de trois réseaux exis-tant à ce jour et qu’il reste à optimi-ser, que peut s’articuler le projet cul-turel du Pays de Haute Mayenne :

1. un réseau de lecture publiqueefficace et moderne ;

2. un réseau d’enseignementar tistique (musique, danse,arts plastiques…) ;

3. un réseau de diffusion du spec-tacle vivant qui pourrait s’ap-puyer sur le Kiosque àMayenne et deux voire trois

autres salles de spectacleréparties sur tout le territoire.

Les deux premiers réseaux exis-tent déjà ou ont entrepris de sedévelopper, avec le soutien despolitiques publiques.

Le troisième réseau reste à imagi-ner, car les lieux de dif fusionn’existent pas encore.

Le Pays doit sur ce thème jouer unrôle incitatif pour que les projetsd’équipements prennent en consi-dération ce manque de lieux deculture. Et pour que les sallesmultifonctions intègrent le besoinculturel, afin de constituer de véri-tables lieux de dif fusion ar tis-tique.

S’appuyer sur les réseaux existants

Les actions spécifiques que doi-vent conduire collectivement lesacteurs culturels du Pays peuvents’ar ticuler selon quatre thèmesprincipaux :

l Favoriser l’amélioration du ser-vice public de la culture afin defournir une of fre équilibrée àl’ensemble de la population.

Par exemple, en encourageantles initiatives de type « Culturedu cœur » (personnes défavori-sées), Pass Culture (pour lesjeunes), aides au déplacement(enfants, personnes âgées).

Également en favorisant l’ou-ver ture, l’amélioration ou larénovation de lieux de dif fu-sion, de création et d’ensei-gnement culturel.

l Eviter l’isolement des acteurset des actions. Ceci peut sefaire par l’existence de sup-ports de communication, ou parl’organisation régulière de ren-contres culturelles de Pays.Mais il faut aussi encouragerles échanges de compétences,d’expériences, de contacts etd’actions (expositions, spec-tacles).

l Construire une image de Payspar la création d’événements fortsà l’échelle du Pays (salon du livre,exposition d’arts plastiques…),par des programmations itiné-rantes adaptées au territoire, pardes projets culturels touchant aupatrimoine, à la culture, par le ren-forcement de l’ancrage local decertaines associations qui peu-vent ainsi être valorisées.

l Accompagner l’auto-évaluationdes acteurs : enquête auprèsdu public pour les festivals,grilles d’analyse de l’activitédes diffuseurs culturels.

Les axes de développement

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La culture dans la Charte de Pays

On ne découvre pas aujourd’hui l’importance de laculture dans le développement local et dans l’iden-tité que doit affirmer la Haute Mayenne.

L’une des sept ambitions de la Charte du Pays, actefondateur de la Haute Mayenne, est d’« affirmer l’en-gagement culturel du territoire en s’appuyant surl’intercommunalité ».

Dans ce document, élaboré par les forces vives duPays et adopté dès 2002, cette ambition culturelle sedécline en huit objectifs :

– favoriser l’accès aux services culturels existants età venir pour l’ensemble des Hauts Mayennais ;

– donner le goût de la culture aux enfants et adoles-cents ;

– mettre en réseau l’offre culturelle en renforçant

les équipes de professionnels et mailler le terri-toire d’équipements culturels complémentaires ;

– accompagner les initiateurs de projets culturels ;

– pérenniser les événementiels portés par les asso-ciations ou par les structures culturelles,

– attirer et accompagner les artistes ;

– valoriser la mémoire de Haute Mayenne ;

– favoriser l’ouverture à d’autres cultures et encou-rager des coopérations avec d’autres régions fran-çaises et des pays étrangers.

Négocié à partir des orientations de cette Charte etdes priorités de la politique régionale, le Contrat dedéveloppement signé avec la Région comporte égale-ment un fort volet culturel. Par exemple, des actionsde formation et d’animation dans les bibliothèques…

On le verra plus loin, la coopéra-tion, la concertation, la mutualisa-tion sont indispensables à la réus-site de tout projet cultureld’envergure.

La culture se posant comme unélément déterminant de la vie etde l’attractivité du territoire, ilapparaît évident que ce travail encommun dépasse le cadre stricte-ment culturel pour coopérer avecd’autres secteurs de la vie du ter-ritoire.

Ainsi, des passages sont à ouvrirou à élargir vers les acteurs dutourisme, de l’enseignement, del’économie, du social et mêmevers les Pays voisins. Le schémade développement culturel endresse un premier inventaire :

l TOURISME

Favoriser le développement dutourisme en s’appuyant sur despropositions culturelles de qualitésusceptibles de fixer les touristessur le territoire durant plusieursjours (festivals, stages, par-cours…).

S’appuyer sur les actions desoffices de tourisme pour commu-niquer de manière plus incitative àl’intention des Hauts Mayennais.

Autour du patrimoine, les béné-

fices des actions conjointes pos-sibles sont évidents : mise envaleur du patrimoine, aide auxcréateurs par l’offre de diffusionou d’animation, stimulation dudynamisme local.

l ENSEIGNEMENT

Encourager les interventions d’ar-tistes dans les écoles pour contri-buer à la formation artistique etculturelle des jeunes.

Encourager les relations entrel’école et les acteurs culturels,c’est former de nouveaux publics.

Encourager les établissementsscolaires (notamment les CDI) àrelayer l’information culturelle.

Encourager les rencontres entreenseignants et ar tistes ou por-teurs de projets culturels pourcréer une pépinière d’idées ; celane peut que contribuer à l’of fred’intervention pour les artistes.

l ÉCONOMIE

Inciter les comités d’entreprises àpromouvoir les activités cultu-relles dans leurs of fres, à faireintervenir des artistes au sein del’entreprise (exposition, interven-

tion de comédiens, animationd’ateliers…)

Sensibiliser les chefs d’entre-prises à l’intérêt du dynamismeculturel dans l’attractivité d’un ter-ritoire, pour les entrepreneurscomme pour les salariés.

Favoriser les projets intégrant unedynamique économique dans unedémarche culturelle. C’est le casdu projet « Pôle de l’image numé-rique » à l’étude par Atmosphères53.

l ACTION SOCIALE

Relayer les actions régionales oudépartementales du type « Culturedu Cœur » ou « Pass culture » quis’adressent à des populationspar ticulières (jeunes, personnesen difficulté sociale…).

Inciter les lieux d’accueil et d’hé-bergement des personnes âgéesà faire circuler l’information cultu-relle, envisager une dif fusion(conteurs, chanteurs, musiciens),créer des ateliers de pratiqueartistique.

Inciter les chantiers d’inser tionet tous les lieux accueillant despersonnes aidées à leur donnerune information sur l’offre cultu-relle.

Un projet culturel ouvert

l TERRITOIRES LIMITROPHES

L’activité culturelle de certaines villes, voisines oufacilement accessibles, attire les populations deHaute Mayenne. Cette attractivité peut être limitéepar la montée en puissance de l’offre culturelle du

Pays, par le rayonnement de ses équipements et évé-nements.

Elle peut aussi être exploitée par une coopérationaccrue entre deux territoires, notamment à travers lemontage commun de certains projets.

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Les mots-clés

CULTURE : Dans son sens le plus large, la culture està rapprocher de la notion de civilisation et représentel’ensemble des données acquises et transmises à l’in-térieur d’un groupe social. La part artistique de laculture comprend les trois niveaux que sont la créa-tion, l’enseignement et la diffusion et s’attache auxdomaines du spectacle vivant (musique, théâtre,danse, arts de la rue et du cirque), des arts plastiques,du livre, du cinéma et du patrimoine historique.

DÉVELOPPEMENT LOCAL : Le concept de dévelop-pement local est né il y a une vingtaine d’annéesd’une prise de conscience : les politiques d’aménage-ment du territoire mises en œuvre pour corriger lesgrands déséquilibres géographiques et socioécono-miques ne peuvent trouver leur pleine efficacité qu’ens’appuyant sur une organisation des volontés locales :élus, socioprofessionnels, associations, administra-tions…

DÉVELOPPEMENT CULTUREL : La dimension cul-turelle du développement local vise à accroître ladiversité et la qualité de l’offre culturelle, en rédui-sant les inégalités d’accès. Le développement culturelse joue aujourd’hui localement pour répondre à denouvelles exigences des populations. Il s’appuie sur laprise de conscience de ses retombées en terme d’amé-lioration du cadre de vie, d’attractivité des territoires,de création de lien et de sens et de diffusion d’image àl’intérieur du territoire et vers l’extérieur. Au seind’un territoire comme la Haute Mayenne où lesmodalités d’accès à la culture peuvent varier d’unecommune à l’autre, d’une communauté de com-

munes à l’autre, seul le Pays peut contribuer à uneoffre culturelle mieux répartie.

RÉSIDENCE D’ARTISTES : Elle consiste à mettre àdisposition d’un ou de plusieurs artistes des espacesde vie et de travail pour une durée déterminée, afinqu’il y effectue un travail de recherche ou de création.La dimension de contact, de rencontre et d’immer-sion de l’artiste dans un territoire est importantequelle qu’en soient les déclinaisons : rencontres,conférences, ateliers, accueils de scolaires.

MÉDIATION : Certaines expressions artistiques nesont pas accessibles à chacun, du moins immédiate-ment. Les rendre accessibles requiert, au moins danscertaines disciplines (l’art contemporain, par exemple)l’intercession de médiateurs (informateurs, accompa-gnateurs, pédagogues).

MUTUALISATION : Ce terme regroupe plusieursidées : mise en commun, solidarité, partage, regrou-pement… Cela peut concerner les compétences, lesinformations et les moyens artistiques (un spectacle,une exposition, une résidence d’artiste) ou l’utilisa-tion de matériel et d’équipements.

RURAL : En France, la législation considère commerurale toute personne vivant dans une commune demoins de 2 000 habitants agglomérés au chef-lieu,c’est-à-dire toute personne n’habitant pas en ville.D’autres définitions intègrent des éléments fonction-nels ou paysagers : densité de population relativementfaible, paysage à couverture végétale prépondérante,activité agricole relativement importante.

Les scolaires du Bocage Mayennais goûtent au spectacle en plein air.

ATOUTS LIMITES

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Atouts et limites du secteur culturel

Les grandes tendances observées à l’échelle du Pays par la partiediagnostic de l’audit culturel :

l’échelle du Pays est intéressantepour l’aménagement culturel duterritoire en terme de population(91 000 répartis en 4 territoiresd’actions de 20 à 26 000 habitants)

la structuration culturelle se fait deplus en plus à l’échelle intercom-munale

un réseau de lecture publiquestructuré à l’échelle des groupe-ments intercommunaux, avec despersonnels qui assurent la cohé-sion du réseau

toutes les écoles de musique sontintercommunales (depuis 2004) etmontrent une volonté de travailleren réseau à l’échelle du Pays etsont ouvertes aux pratiques musi-cales amateurs

l’enseignement de la danse corres-pond à une demande importante, àlaquelle tentent de répondre denombreuses associations

les arts plastiques bénéficient de 2lieux de diffusion et de création(résidences)

des partenaires mobilisés dans ladiffusion du spectacle vivant(Kiosque, agents de développementculturel, associations)

des festivals reconnus (musiquesactuelles, cinéma) complétés pard’autres événements plus locaux

dans le domaine de la création,quelques artistes reconnus et unedynamique autour des groupes demusiques actuelles

un patrimoine historique et natu-rel riche et varié

4 cinémas pour 4 territoires d’ac-tion culturelle, qui contribuent à ladiffusion des actions d’Atmosphè-res 53

près de 1 500 bénévoles oeuvrentpour les festivals et les biblio-thèques

pratiques amateurs : 15 sociétésmusicales, 15 chorales, et 15 à20 troupes de théâtre

sa grande superficie et ses polarisa-tions vers l’extérieur (Rennes,Fougères, Alençon, Laval…) com-pliquent l’identification du Pays

l’organisation culturelle est hétéro-gène (convention, centre d’actionculturelle…) ; un manque d’em-plois culturels induit des cumulsde fonctions trop importants

des réalités très différentes d’unterritoire à l’autre et d’une biblio-thèque à l’autre

des problèmes de locaux non adap-tés ; des harmonisations des tarifset du traitement des enseignants àtrouver ; des difficultés à fixer desenseignants diplômés sur le terri-toire

cet enseignement est morcelé etnon structuré ; personne ne peutêtre garant de la qualité des ensei-gnements

en dehors du système scolaire, l’en-seignement des arts plastiques estaléatoire

un manque crucial d’espaces dediffusion adaptés

des difficultés à pérenniser les asso-ciations et à assurer un nombresuffisant de postes salariés

un déficit de locaux de création(locaux de répétition, ateliers…)

des lieux qui ne profitent pas assezdu croisement entre culture et tou-risme

l’avenir de ces structures n’est pasassuré

cet engagement est parfois difficileà fixer dans la durée, et le renouvel-lement ne se fait pas toujours

la diffusion de ces pratiques et leséchanges entre ces structures sontréduits

Rubin Steiner à Saint-Denis-de-Gastines.

Spectacle pour enfants.

Les Gnawas lors du festival« Maroc en Haute Mayenne ».

Atelier d’Arts Plastiquesau Centre d’Art contemporain de Pontmain.

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La plate-forme de concertation culturelle est en place

La mise en œuvre d’un schéma de développementculturel nécessite l’implication de moyens humainspour engager les actions et assurer leur suivi. Avantmême de demander à des porteurs de projets dedévelopper leurs actions en cohérence avec leschéma culturel du Pays ou de disposer d’un chargéde mission « développement culturel » du Pays deHaute Mayenne, il a paru nécessaire de créer uneplate-forme de concertation culturelle.

Elle est composée de 20 membres : 12 élus (2 parcommunautés de communes), 6 membres duconseil de développement et 4 représentants desassociations culturelles (Kiosque, Foin de la Rue,ASDA, Atmosphères). Y sont associés : 1 technicienculturel par communauté de communes, 1 repré-sentant de chaque réseau technique (lecture,musique, musiques actuelles…) ainsi que les insti-

tutions partenaires (DRAC, Conseil Régional,Conseil Général, ADDM). Cette plate-forme deconcertation culturelle est une instance d’orienta-tion, assistant le conseil d’administration du Payset les communautés de communes dans leurs prisesde décisions. Elle doit porter une vision à longterme du développement culturel en HauteMayenne.

Réunie au moins deux fois par an, la plate-formeveille à la cohérence des projets, faisant le pointavec les professionnels des réseaux techniques etdonnant des préconisations sur les grands axes del’action culturelle. Elle permet de progresser versune organisation où la concertation est toujoursprésente, en prenant en compte les divers niveauxd’intégration de la culture dans les compétencesdes communautés de communes.

La stratégie

CINQ AXES STRATÉGIQUESPOUR RENDRE COHÉRENT

LE DÉVELOPPEMENT CULTURELLes orientations nées de la réflexion sur le développement culturel du Pays de Haute

Mayenne doivent profiter à tous. Elles doivent aussi donner plus de lisibilité et d’efficacité à

chaque action issue du schéma de développement culturel.

La cohérence des actions culturelles entre elles est nécessaire. D’où la définition d’axes

stratégiques globaux, concernant à des degrés divers tous les secteurs de la vie culturelle

du territoire. Ces axes stratégiques poursuivent plusieurs objectifs communs :

– Démocratiser

l’accès

à la culture,

– Renforcer

les réseaux

des acteurs

culturels,

– Communiquer

sur l’action

culturelle,

– Former

pour améliorer

la qualité

de l’offre

culturelle.

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Jalonner le territoire d’espacesde diffusion :– s’appuyer sur le dynamisme

des associations locales pourdévelopper des relais de proxi-

mité (petits lieux). À l’exemplede l’association Au Foin de laRue (Saint-Denis-de-Gastines)qui investit actuellement unlieu avec lequel un relais pour-

ra i t ê t r e testé ( vo i r déta i lpage 23) ;

– créer des pôles de dif fusion àl’échelle des communautés decommunes ;

– disposer d’un pôle central rayon-nant à l’échelle du Pays.

Valoriser une diffusion cinémato-graphique de qualité sur tout leterritoire et s’appuyer sur les nou-velles technologies de diffusionet de création. C’est l’un desobjectifs d’Atmosphère 53 (quipeut diffuser du cinéma en numé-rique en Haute Mayenne) et uneopportunité à étudier pour prendreplace dans un secteur en pleinemutation.

Renforcer les lieux d’exposition :résidences en partenariat, média-tions vers les scolaires… Dansun premier temps, le Pays pourraits’engager à soutenir une rési-dence d’artiste en réseau chaqueannée (Centre d’art contemporainde Pontmain, Chapelle desCalvairiennes à Mayenne).

2 - Renforcer les réseaux de diffusionen s’appuyant sur des partenariats public-privé

Soutenir des réseaux qui renfor-cent l’action des intercommuna-lités : ces réseaux sont en trainde se mettre en place, notam-ment dans les domaines de lalecture et de la musique et per-mettent d’harmoniser l’offre cul-turelle sur le territoire (grâce à lamutualisation des postes d’en-seignants musicaux et à l’homo-généisation de l’offre de lecturepublique).

Encourager l’émergence de pro-jets s’appuyant sur l’existant(structures et associations) etouverts sur de nouveaux partena-riats (écoles, entreprises…) :

– interventions d’artistes dans lesécoles (contrats éducatifslocaux…) ;

– méd i a t i o n - c ommun i ca t i o nauprès des entreprises.

Favoriser de nouvelles articula-tions : tourisme culturel (festi-vals…), animations autour dupatrimoine (expos dans les châ-teaux…), création vidéo etmusiques actuelles… C’est encroisant les domaines de compé-tence (et en s’appuyant sur l’exis-tant) que l’on pourra faire émergerde nouveaux publics. Commencerpar mutualiser connaissances etcompétences entre les réseauxtourisme et culture.

Doter le Pays d’une organisationculturelle structurée :

– dans un premier temps, par lacréation d’une plate-forme deconcertation culturelle assistéepar un réseau technique.Composée, dans l’idéal, d’élusintercommunaux, de représen-tants du Pays, d’agents de déve-loppement culturel et d’acteurs

culturels, de partenaires institu-tionnels, elle est garante d’unevision à long terme du dévelop-pement culturel et de sa cohé-rence. Des réseaux techniquespourront être constitués, selonles thématiques et les besoins,d’acteurs associatifs, de por-teurs de projets, d’agents dedéveloppement (lecture, musi-que, spectacle vivant, musiquesactuelles).

– dans un deuxième temps, par laréflexion sur une mission déve-loppement culturel de Pays.Assurée par un chargé de mis-sion ou une association mission-née, elle consistera à coordon-ner les projets validés par laplate-forme, à suivre leur miseen œuvre, à affirmer le lien avecles par tenaires institutionnelsdans le cadre des financementsoctroyés.

1 - Développer la coordination et la coopération

Des jeunes découvrent l’Art contemporain à travers « Configuration requise »,une installation de Vincent Maugier (Chapelle des Calvairiennes – Le Kiosque à Mayenne).

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Collaborer par des résidencespar tagées d’ar tistes afin derépartir les coûts et d’assurer unecohérence territoriale et ar tis-tique.

Ces résidences pourront être lavitrine de l’engagement du Paysen faveur de la création. Un pre-mier projet de résidence – leMaroc en Haute Mayenne – coor-donné par le Kiosque et d’autresacteurs culturels, a été réalisé.

Cette première collaborationpourra être renouvelée.

Articulation entre amateurs etprofessionnels :

– améliorer et sur tout élargir àl’échelle du territoire l’informa-tion sur les pratiques amateurpossibles en Haute Mayenne ;

– étudier l’organisation d’un festi-val de la pratique amateur seraitun atout pour faire connaître cespratiques ;

– faire intervenir des professionnelsen soutien des projets amateur.

Politique de soutien aux artistesdu territoire :

– par un fonds d’aide à la créa-tion. La plate forme de concerta-tion peut lancer un appel à pro-

jet et retenir la proposition laplus en adéquation avec sesorientations culturelles ;

– par la centralisation des don-nées (sur un site Internet dePays) : annuaire, spectacles dis-ponibles, projets en cours…

3 - Soutenir la création artistique

Permettre l’accès à la variété descourants d’expression dans tousles domaines de la diffusion (spec-tacle vivant, ar ts plastiques…).C’est en lien direct avec l’améliora-tion du réseau de salles pouvantaccueillir des spectacles ou desexpositions.

S’appuyer sur la vitalité des asso-ciations de musiques actuelles (AuFoin de la Rue, les Trois Élé-phants…) pour étudier la concep-

tion d’un lieu dédié aux musiquesactuelles.

Renforcer les réseaux de lecturepublique :– en af firmant le rôle pilote des

bibliothèques têtes de réseau ;– en développant, en réseau, les

animations artistiques et cultu-relles de qualité.

L’organisation d’un événement dePays autour du livre – un Salon du

Livre – valoriserait le travail desbibliothécaires et des bénévoles,sensibiliserait les publics et créeraitun événement fédérateur à l’échelledu Pays.

Affirmer le réseau des écoles demusique (accès à des cursus com-plets – variété de l’offre instrumen-tale – cadres professionnels dequalité).

Mutualisation des postes d’ensei-gnants, mobilité des enseignants :ce réseau est actif et se donne lesoutils d’une plus grande efficacité ;il est impor tant de l’assister sinécessaire.

Offrir progressivement de nou-veaux enseignements (théâtre,danse, arts plastiques…). Premièreaction : recenser l’ensemble del’offre associative existante.

Développer une communicationculturelle concertée pour valoriserla variété de l’offre culturelle enHaute Mayenne (plaquette com-mune, site Internet…) auprès d’unpublic plus vaste. Une réflexion està poursuivre sur ce thème.

4 - Renforcer l’offre culturelle

Le grand public répond présent lors des festivals d’animation de rue à Mayenne.

Anne-Claire Macé, une illustratrice en résidence, travaille sur un imagier pour les enfants.

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Partenaires…

…et communicants

De nombreux partenaires ne se connais-sent pas. Il faut leur permettre de se ren-contrer au sein de comités travaillant surles différents projets. C’est assez souvent lecas pour les intervenants d’un mêmechamp culturel (lecture, musique). Celadoit le devenir pour des champs croisés :culture et tourisme ; musique et cinéma…

Une stratégie de communication passe parune réflexion sur les supports de commu-nication, mais aussi par des actions demédiation et de concertation. Sesobjectifs : faire connaître l’existant et susci-ter de nouveaux désirs ; accroître la partici-pation aux événements, ateliers et spec-tacles, mais également l’engagement de lapopulation dans les diverses associations.Le site Internet du Pays peut être le relaisde cette communication :

www.hautemayenne.org

Acteurs et réseaux du développement culturel

Les acteurs (porteurs de projets, organisateurs) : – artistes– associations– agents de développement culturel

Les secteurs (distincts mais pas cloisonnés) :– lecture publique – création – diffusion– enseignements– spectacle vivant

– patrimoine

– événementiel

– actions transversales (communication, médiation)

Les partenaires :

– tourisme

– Education Nationale

– économie

– action sociale

– territoires limitrophes

Développer une offre de forma-tion avec les acteurs culturelspour les élus, les bénévoles, lesagents de développement culturel,les permanents d’associations,les artistes.Exemples : formation en gestionpour les permanents d’associa-tions ; formation à l’animationpour les bibliothécaires béné-voles, etc. Une expérience est encours avec le CNFPT.

Impliquer les partenaires institu-tionnels dans la professionnali-sation et la pérennisation despostes « aidés ». Les postesassociatifs (actuellement sous lerégime « nouveaux emplois-nou-veaux ser vices ») sont ceux quifont vivre les associations ; c’estaujourd’hui qu’il faut démontrerleur rôle essentiel et assurer leurmaintien.

Développer l’assistance et leconseil auprès des structures cul-turelles. Le secteur culturel,comme d’autres, est en constanteévolution (voir les récentes dispo-sitions pour encourager le mécé-nat), les acteurs du secteur doi-vent s’adapter et s’appuyer surdes compétences spécialisées etactualisées pour finaliser leursprojets (création des DispositifsLocaux d’Accompagnement).

5 - Agir pour la formationet la professionnalisation des acteurs

Formation (professionnels et bénévoles) au sein des bibliothèques de Haute Mayenne.

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Les actions

DES PROJETS POUR CHAQUEDOMAINE DE LA VIE CULTURELLE

On trouvera dans chacun des axes stratégiques du développement culturel par secteur, un

rapide rappel des constats, un énoncé des principaux objectifs et un éventail d’actions à

conduire. Certaines sont déjà en cours ou esquissées, d’autres seront engagées selon les

priorités des acteurs culturels concernés ou des représentants du Pays de Haute Mayenne et

des communautés de communes qui le composent. Pour chaque sujet abordé, vous trouverez

un rappel des constats effectués par le diagnostic de l’audit culturel.

Les sept secteurs identifiés sont les suivants :

l La création artistique l L’événementiel

l La diffusion artistique l Le patrimoine

l Les enseignements artistiques l Les actions transversales

l La lecture publique

Les tout-petits en pleine découverte du livre. Les saxophonistes amateurs font l’animation lors d’une fête de la musique.

Les danses brésiliennes réchauffent l’ambiance à Pré-en-Pail. Les contes envoûtant de la compagnie Santini lors du festival « Maroc en Haute Mayenne ».

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A - Politique de soutienaux artistes

Constats

Des ar tistes locaux, essentielle-ment dans les domaines des artsplastiques, de la littérature et dela musique.

Il n’y a pas de Compagnie dethéâtre (hors ar ts de la rue), nide danse.

Objectifs

Encourager les activités de créa-tion pour favoriser le dynamismeculturel du Pays.

Développer les possibilités d’in-tervention (animation, enseigne-ment…) pour permettre auxar tistes de compléter des reve-nus ar tistiques souvent insuf fi-sants.

Consacrer des lieux à la création(ateliers, salles de répétition,résidences).

Actions

l Instaurer, à l’échelle du Pays,un fonds d’aide à la créationattribué, une fois par an, à unprojet novateur (appel à projet,jury de sélection…).

l Par ticiper aux démarches deformation des artistes : profes-sionnaliser le secteur.

l Centraliser les coordonnéesdes ar tistes (site Internet duPays), faire la promotion desar tistes du Pays auprès desacteurs culturels locaux (pro-

grammateurs, bibl iothé-caires…), mais aussi auprèsdu milieu scolaire.

l Encourager la mutualisationd’ateliers (arts plastiques : col-lectifs d’artistes) et le dévelop-pement de salles de répétition(musique, théâtre, danse).

l Associer les ar t istes auxréflexions préalables sur lesaménagements ou construc-tions d’espaces culturels.

B - Résidencespartagées

Constats

L’accueil en résidence est uneprat ique existante en HauteMayenne.

Objectifs

Développer les résidences pourmultiplier les possibilités de tra-vail des artistes, en généralisantle principe de la « résidence par-tagée » pour réduire les coûts ettoucher une plus grande part dela population.

Actions

l Offrir aux acteurs culturels lapossibilité de proposer un pro-jet de résidence étudié par uncomité de sélection. La propo-sition devra mettre en évidencela démarche ar tistique de larésidence et son intérêt pourl’animation culturelle.

l Réunir les partenaires concer-nés par chaque projet de rési-dence afin d’établir ensembleun cahier des charges.

C - Articulationentre amateurset professionnels

Constats

La multiplicité des pratiques ama-teur est un facteur d’investisse-ment durable des citoyens surleur territoire. Elle reflète le dyna-misme de la vie culturelle etcontribue à l’animation de la viesociale. El le s’enrichit en seconfrontant à des professionnels.

Sur le Pays de Haute Mayenne,les prat iques amateurs sontdéveloppées sur tout dans lesdomaines de la musique et duthéâtre. Du côté musical, desliens se créent avec les écolesde musique et contribuent à laqualité de ces pratiques.

Objectifs

Mise en place d’un l ieu res-source.

Organisation d’un encadrementde qualité.

Mise à disposition de lieux pourexercer (salle de répétition, ate-liers).

Mise à disposition de lieux de dif-fusion.

Organisation de rencontres avecles publics.

Actions

l Centraliser les informations(salles disponibles, commentfaire intervenir un profession-nel, informations juridiques).

l Désigner un interlocuteur parcommunauté de communes,ou à l ’échel le du Pays (dutype car refour des associa-t ions) pour const i tuer unebase de données sur les pra-t iques amateurs du Pays(coordonnées des associa-tions, nom des responsables,activités).

l Assurer la possibilité d’accom-pagnement par des profession-nels : recenser les demandesdes amateurs ; faire connaîtreles intervenants potentiels.

l Utilisation des salles existan-tes ; mutualisation des moyens(planning des salles) ; prise encompte des besoins dans lesprojets d’investissement.

l Prise en compte des pratiquesamateurs dans les programma-tions : permettre aux amateursd’accéder aux lieux de dif fu-sion culturelle.

l Multiplier les occasions de ren-contres entre amateurs etpublics (représentations, festi-vals).

1 - La création artistique

Sculpteur en résidencesur la communauté de communes de Mayenne.

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A - Vers un réseaude salles de spectacle

Constats

Les lieux de diffusion adaptés auspectacle vivant font défaut.

Les lieux polyvalents n’ont, dansl’ensemble, pas été conçus pouraccueillir des spectacles dans debonnes conditions.

De nouveaux lieux nécessiterontde nouvelles équipes (programma-tion, technique, administratif).

Objectifs

Mailler le territoire de structuresde dif fusion fonctionnant enréseau (concer tation, coordina-tion, par tage d’expériences, desavoirs et de spectacles), afin depermettre à l’ensemble de lapopulation d’accéder à desœuvres variées de qualité.

Un pôle central rayonnant àMayenne.

4 ou 5 pôles de dif fusion àl’échelle des EPCI.

Des relais de proximité complé-mentaires (petits lieux).

Conser ver au moins un cinémapar territoire d’action.

Actions

l Réflexion avec les élus et lesacteurs culturels pour définir lescaractéristiques souhaitablesdes futures salles du réseau,puis mission de conseil confiéeà un scénographe conseil pourconseiller les élus et travailleravec les architectes retenus(avec pour objectif la cohérencedes salles du réseau entreelles).

l Une salle de spectacle àMayenne apte à accueillir lamajorité des spectacles profes-sionnels (donc modulable, avecpar exemple des gradins rétrac-tables), et tenant le rôle de têtedu réseau de diffusion de spec-tacles.

l Programmation d’un cercle péri-phérique de salles pouvantaccueillir des spectacles, à envi-sager dans les communes« centre » des communautés de

communes (Ernée, Gor ron,Lassay-les-Châteaux, Villaines-la-Juhel, Pré-en-Pail, Andouillé).

l Lieux culturels de proximitégérés par des associatifs (AuFoin de la Rue, ASDA…) ou desprivés (boîtes de nuit, bars…).

l Soutenir les cinémas rurauxsubsistant sur le territoire etanticiper leur pérennisation enpréparant leur passage aunumérique (étude technique etpar tenariats à établir avecAtmosphères 53).

B - Valorisationdes lieux d’exposition

Constats

Les arts plastiques disposent de 2lieux d’exposition adaptés : le centred’art contemporain de Pontmain et laChapelle des Calvairiennes deMayenne.

Objectifs

Constituer un réseau de diffusiondes ar ts plastiques actif unegrande partie de l’année.

Actions

l Expositions communes, rési-dences par tagées entre laChapelle des Calvairiennes àMayenne et le Centre d’ar tcontemporain.

l Renforcer l’activité et l’attracti-vité du centre d’art contempo-rain de Pontmain :

– en engageant les partenairesdépartementaux, régionaux etnationaux dans une réflexionpour donner au lieu l’envergureinduite par l’ambition du projet ;

– en rénovant les étages nonoccupés (en vue de l’accueilde classes, de résidences) eten intégrant les abords dubâtiment dans cette remise envaleur.

l Valoriser le site Louis Derbré àErnée : sécurisation, communi-cation, animations.

l Aménager des lieux d’expositionsecondaires répartis sur le terri-toire et pouvant travailler enréseau.

2 - La diffusion artistique

L’installation « Blanche, La Gricole » de Daniel Nadaud était exposée à Pontmain.

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A - Affirmer le rôle desécoles de musiques

Constats

Depuis janvier 2004, toute laHaute Mayenne est couverte par4 écoles intercommunales demusique.

La mise en réseau de ces écolesà l’échelle du Pays est en préfigu-ration.

Objectifs

Harmonisation des enseigne-ments, du traitement des profes-seurs.

Création d’un orchestre de laHaute Mayenne, avec professeurset élèves.

Amélioration de la qualité deslocaux d’enseignement.

Harmonisation des tarifs.

Actions

l Mutualisation de postes d’en-seignants (de formation musi-cale, par exemple), de tout oupartie du parc d’instruments etdes par titions, spécialisationscomplémentaires des cours etinstruments de chaque école.

l Proposer cet orchestre aux pro-fesseurs et aux élèves les plusavancés dans leur cursus, choixd’un mode de fonctionnement(répétitions communes, réper-toire, représentation…).

l Etablir un état des lieux deslocaux, hiérarchiser les besoinsd’amélioration les plus urgents,envisager les rénovationsnécessaires ou la recherche denouveaux locaux.

l Proposer un tarif unique d’ins-cription aux écoles de musique.

B - Arts plastiques, unepratique à structurer

Constats

Peu de cours publics d’arts plas-tiques à l’année hors du systèmeéducatif.

Actions ponctuelles autour des

lieux de dif fusion et des rési-dences d’artistes.

Des pratiques collectives liées auxfestivals d’ar ts de la rue et demusique.

Objectifs

Multiplication des ateliers animéspar des artistes.

Développement des liens avec lesenseignants d’arts plastiques encollège.

Création à Mayenne d’une écoled’ar ts plastiques de la HauteMayenne avec des ateliers danschaque intercommunalité.

Actions

l Multiplication des interventionsd’artistes, notamment dans lecadre de Contrats ÉducatifsLocaux.

l Implication des enseignantsdans les actions culturelles fai-sant inter venir les ar ts plas-tiques (relais auprès des élèves,partenariats…).

l Réalisation d’une étude de faisa-bilité, recherche de lieux adaptésdans les différentes intercommu-nalités, de par tenaires finan-ciers, de personnes ressources.

C - Consolider l’enseignementchorégraphique

Constats

L’enseignement de la danse est

très morcelé : qualité et diversitésont difficiles à évaluer.

Objectifs

Soutenir le développement decette pratique.

Améliorer les conditions d’ensei-gnement (qualification des profes-seurs, diversité des enseigne-ments, qualité des locaux).

Rapprochement entre les cours dedanse et les écoles de musique.

Actions

l Lancer une évaluation de l’en-seignement chorégraphique :enseignements, enseignants,élèves, financements, locauxpour établir un schéma d’ensei-gnement chorégraphique (s’ap-puyant sur les associationsexistantes, en recherchant leurcomplémentarité).

l Mener une mission expérimen-tale d’intégration d’un cours dedanse dans une école demusique sur une communautéde communes avec le soutiende l’ADDM.

D - Théâtre, une demandeà combler

Constats

Manque de cours, formations etstages de théâtre encadrés pardes professionnels.

Objectifs

Proposer une of fre de cours dethéâtre.

Améliorer les conditions de la pra-tique amateur.

Actions

l Favoriser l’ implication d’uncomédien (metteur en scène)ou d’une compagnie sur le terri-toire en lui proposant unnombre d’inter ventions suf fi-sant et des aides au déplace-ment et à la création.

l Faire des proposit ions destages, encadrés par des pro-fessionnels, pour les troupesamateurs.

3 - Les enseignements artistiques

Les petits s’initient à la musique(communauté de communes de l’Ernée).

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A - Développementdu réseaudes bibliothèques

Constats

L’organisation du réseau desbibliothèques à l’échelle du Paysrepose sur un schéma établi, encollaboration avec la BDP, àl’échelle des intercommunalités.

La définition des attributions enmatière de lecture publique, entrecommunes et intercommunalitésn’est pas identique sur tout le ter-ritoire, et pas toujours bien cernée(rôle des bibliothécaires intercom-munaux, budgets d’acquisition…).

La qualité de l’of fre peut êtreaméliorée.

Objectifs

Homogénéiser l’of fre de lecturepublique et le fonctionnement desbibliothèques à l’échelle du pays.

Clarifier les compétences : qui faitquoi et qui paie quoi ? : définitiond’un plan lecture avec les dif fé-rents acteurs concernés.

Faire aboutir l’informatisation desbibliothèques des réseaux inter-communaux.

Développer les fonds spécialisés(thématiques) entre communautésde communes.

Créer un réseau informatique dePays motivé notamment par lefonds thématique spécifique àchaque bibliothèque.

Actions

l Soutien à la diversification (mu-sique, films, multimédia) et aurenouvellement des fonds.

l Concertation entre la BDP, lesbibliothécaires, les bénévoles,les communes et communautésde communes pour définir unecharte commune (plan lecture,rôle des acteurs).

l Mise en réseau (informatisé)des bibliothèques relais avecles têtes de réseau.

l Réunir les bibliothécaires inter-communaux pour définir desthèmes de spécialisation en

fonction des caractéristiqueslocales ou des envies, puis sou-tenir la constitution de ces fondsspécialisés.

l Créer des passerelles entre lesréseaux informatiques desbibliothèques intercommunales.

B - Animationsautour du livre

Constats

Des animations reliées aux événe-ments nationaux (Lire en fête, lePrintemps des poètes).

Les bibliothèques sont très pré-sentes dans l’animation culturellede proximité : expositions, contes,interventions d’artistes…

Les animations n’ont pas toujoursle succès public que l’on pourraitattendre.

Objectifs

Améliorer la communication desanimations existantes.

Mutualiser les interventions d’ar-tistes ou de professionnels dulivre.

Encourager les têtes de réseau àcréer un fonds thématique spéci-fique.

Organiser un événement autour dulivre à l’échelle du Pays.

Actions

l Faire circuler l’information sur lesanimations dans toutes les biblio-thèques ; les faire apparaîtredans le site Internet du Pays.

l Organiser les animations ourésidences en concertation pourfaire circuler les inter venants(pour répartir les coûts et tou-cher un public plus vaste).

l Encourager les projets qui per-mettent d’approfondir lesconnaissances sur les spécifici-tés locales.

l Réunir les par tenaires poten-tiels d’un événement de Paysautour du livre (bibliothèques,établissements d’enseigne-ment, écrivains, acteurs cultu-rels). La thématique de cet évé-nement pourrait s’orienter versdes spécificités que la HauteMayenne partage avec d’autresterritoires (ruralité, métiers dulivre…).

C - Liens avec l’école,l’entreprise,les artistes

Constats

La lecture publique n’est pas leseul fait des bibliothèques muni-cipales : centres de documenta-tion des écoles et bibliothèquesd’entreprises sont souvent trèsactifs.

La Haute Mayenne est marquéepar le livre : formations, imprime-ries.

Objectifs

Poser des jalons dans l’optique duprojet de « Pays du livre et del’image ».

Placer le livre au cœur de la poli-t ique culturel le de la HauteMayenne, en s’appuyant sur lesatouts du territoire en la matière.

Actions

l Prise de contact avecl’Inspection Académique et l’en-seignement privé, rencontre desresponsables de CDI, des res-ponsables des formations« Métiers du livre ».

l Rencontre des entreprises dulivre : évaluer leur envie de tra-vailler sur des projets cultu-rels.

4 - La lecture publique

La lecture à haute voixest autorisée à la bibliothèque !

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A - Soutien des partena-riats entre les festivals

Constats

Plusieurs festivals tournant autourdes musiques actuelles, des artsde la rue et du cinéma diffusentune image dynamique du territoire.

Ces organisations reposent sur ungrand engagement de bénévoles,qui ne se renouvellent pas tou-jours naturellement, et sur dessalariés en contrats précaires.

Objectifs

Constituer un collectif des festi-vals pour les pérenniser.

Soutenir les actions partenarialesentre les festivals.

Inventer un événement « HauteMayenne ».

Actions

l Favoriser l’augmentation desaides publiques (les autofinan-cements sont importants) afinde fixer les emplois ; l’argentengagé par la collectivité seretrouve largement dans les

retombées sur l ’économielocale (entreprises de services,commerces…).

l Engager un « lobbying culturel »afin de mieux communiquer avecles partenaires publics et privés(sur les réalités économiques del’événementiel, la situation desartistes…).

l Achat de matériel, communica-tions communes, programma-tions par tagées (musique etcinéma, par exemple), mutuali-sation de compétences.

l Soll iciter les organisateursd’événements motivés pourimaginer un concept pluridisci-plinaire adapté au territoire.

B - Développerdes actions à l’année

Constats

La pérennisation des forces vivesque sont les festivals passe par ledéveloppement d’actions en paral-lèle des événements.

Objectifs

Valoriser les compétences desorganisateurs d’événements pourmieux animer le territoire, soutenirles ar tistes et amateurs locaux,dynamiser la vie locale.

Fédérer acteurs et actions desmusiques actuelles autour d’unprojet commun.

Actions

l Soutenir des programmations(musiques, arts de la rue) circu-lant de façon équilibrée sur leterritoire et sur le calendrier(concerts hors saison estivale).

l Reconnaître le rôle d’informa-tion et de soutien aux jeunes,amateurs et créateurs locauxque remplissent les festivals.

l Renforcer l’implantation localepar l’aide à l’aménagement delieux culturels de proximitégérés par les organisateursd’événements.

l Créer un centre de musiquesactuelles (à la fois lieu de diffu-sion, centre de ressources,local de répétition…).

5 - L’événementiel

Animation lors du Festival des Trois éléphants, le jour… … et concerts, notamment

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A - Animations artistiqueset patrimoine

Constats

Le patrimoine est aussi un atoutpour les habitants de HauteMayenne.

S’appuyer sur des « locomotives »(Pays d’ar t et d’histoire, Centred’artisanat d’art de Jublains) pourrayonner sur l’ensemble du Pays.

Objectifs

Faire vivre le patrimoine par desactions d’animation artistique.

Lier patrimoine et diffusion cultu-relle.

Multiplier les événements suscep-tibles d’attirer et de fixer les tou-ristes.

Actions

l Encourager les artistes locauxà proposer des animations quimettent en valeur le patr i -moine.

l Utiliser des cours de châteaux,

chapelles, jardins, sitesd’écluses… pour la dif fusion(ar t contemporain, concer ts,spectacles de rue…), notam-ment en créant des parcours detourisme culturel.

l Organiser des stages (pra-tiques ar tistiques ou ar tisa-nales, théâtre de rue), des ren-contres d’amateurs (théâtre,chorales, orchestres…).

B - Tourisme et culture,une articulationà trouver

Constats

Les secteurs touristique et cultu-rel ont des objectifs communs :l’attractivité et l’animation du terri-toire.

Volonté du secteur touristique detravailler à l’année et non plusseulement sur la période estivale,ce qui doit amener un croisementplus important des publics de laculture et du tourisme.

Objectifs

Connecter l’audit culturel et laréflexion sur l’évolution de l’orga-nisation touristique.

Valoriser la culture en tant qu’at-trait touristique.

Favoriser les échanges (partagesde compétences) entre les ac-teurs des deux secteurs.

Actions

l Définir des objectifs communs.

l Mise en avant des festivals etactivités culturels dans lesoutils de communication tou-ristique.

l Relais de l’information cultu-relle dans les of fices du tou-risme.

l Connexion des connaissancesqu’ont les acteurs touristiques(dont leurs propriétaires) dessites remarquables et des com-pétences des acteurs culturelspour construire une programma-tion artistique.

6 - Le patrimoine

d’Amadou et Mariam la nuit. Animation avant une projection en plein air proposée par Atmosphères 53.

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A - Se tournervers la jeunesse

Constats

La question du maintien desjeunes est fondamentale en HauteMayenne.

La culture est un des moyens àmettre en œuvre pour développerl’attractivité du territoire en diffu-sant une image dynamique.

Les enfants sont les publics dedemain.

Objectifs

Développer l’offre culturelle pourles adolescents, pour la jeunesse,pour les jeunes adultes.

Favoriser la rencontre des artistesavec les enfants.

Actions

l Soutenir les programmations« jeune public » dans les écoles,les bibliothèques, les lieux cultu-rels.

l Encourager la montée en puis-sance à l’année des associa-tions de musiques actuelles etleurs connexions avec d’autrespratiques (vidéo, théâtre…)pour augmenter l’of fre cultu-relle.

l Encourager le recours aux CELqui font intervenir des artistespour multiplier les rencontresartistes-jeunesse.

l Développer stages et ateliersar tistiques dans les écoles ethors temps scolaire.

B - Des médiationsà conforter

Constats

Il ne suffit pas de proposer desactivités culturelles pour que lepublic soit au rendez-vous : le tra-vail de médiation envers le publicest essentiel.

Objectifs

Rapprocher créateurs et popula-tion.

Rapprocher œuvres et publics.

Actions

l Soutenir et développer les inter-ventions des artistes auprès dela population : rencontresavant ou après les spectacles(ou les expositions).

l Développer les postes demédiateurs culturels.

l Multiplier les possibilités de dif-fuser les œuvres au plus prèsdu public.

C - Mobilité des œuvres,mobilité des publics

Constats

Face à la dispersion de l’habitaten Haute Mayenne, la question dela mobil ité est primordiale.Cependant, le maillage du terri-toire qui se fait de mieux en mieux(réseaux des bibliothèques ou del’enseignement musical) tend àaméliorer les conditions géogra-phiques d’accès à la culture.

La réflexion engagée sur les lieuxde diffusion doit résoudre progres-sivement cette question de mobi-l i té et de distance pour unegrande partie des habitants.

Pour les personnes à mobilitéréduite ( jeunesse, personnesâgées, personnes handicapées),des solutions n’en restent pasmoins à trouver.

Objectifs

Mettre en place un dispositif d’ac-compagnement aux personnes àmobilité réduite.

7 - Les actions

Ambiance au Foin de la Rue Animation à la bibliothèque de Gorron.

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tranversalesDévelopper des actions pour les-quelles la notion de proximité estprioritaire.

Rapprocher créateurs et popula-tion.

Actions

l Pour les personnes âgées, han-dicapées ou sans possibilité dese déplacer : mise en placed’un système de transpor tadapté.

l Encourager la dif fusion dansdes lieux où les personnes sont« fixées » : maisons de retraite,hôpital, entreprises…

l Inter ventions d’ar t istes enmilieu scolaire (lors des rési-dences d’ar tistes, en ateliershebdomadaires, en interventiond’un ou plusieurs jours), dansd’autres lieux publics, sur tellecommune.

D - Communication :mieux faire savoir

Constats

L’information sur les activités cul-turelles (enseignements, stages,programmations…) est morcelée.

Regrouper l’information culturelle

du Pays favoriserait les mobilitésde publics, les échanges entre lesacteurs culturels et associatifs.

Objectifs

Constituer un outil commun decommunication.

Améliorer les outils de communi-cation des acteurs culturels.

Actions

l Réunir les dif férents program-mateurs et acteurs culturels duPays pour définir les actions etinformations à lister, les formeset périodicités les mieux adap-tées.

l Soutenir financièrement lesfrais de communication des pro-grammateurs culturels (travailde création graphique, réalisa-t ion d’af f iches, de pla-quettes…).

E - Concevoir des outilsd’évaluation

Constats

Les acteurs culturels n’ont à leurdisposition aucun outil d’évalua-tion commun et manquent derecul sur leurs actions.

Objectifs

Permettre aux programmateurs deprendre du recul sur leur pratique.

Donner aux organisateurs d’évé-nements des outils pour cernerleur activité et mobiliser par te-naires publics et privés.

Fournir un bilan de l’action cultu-relle chaque année.

Actions

l Réunion annuelle des program-mateurs, pour faire le point surla saison passée et sur la sai-son à venir, à partir de grillesd’évaluation communes (à par-tir de critères à définir).

l Mettre au point un questionnairecommun aux festivals demusiques actuelles et des artsde la rue. Puis réaliser sur lesdifférents sites une enquête depublic et une étude d’impactchaque année.

l Réal iser chaque année undocument reprenant les carac-téristiques de la saison cultu-re l le passée, sur la based’une réun ion de tous lesacteurs culturels (programma-teurs, fest ivals, écoles demusique, bibliothèques, ciné-mas, musées…).

Exposition à la Chapelle des Calvairiennes. Des Clowns pour les grands aux Trois Eléphants.

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UN RÉSEAU DE SALLES DE DIFFUSION POBase de concertation pour

Le soutien du Pays à la créationou à la rénovation d’équipementpourrait être conditionné par uncer tain nombre de règles etd’étapes préalables à tout projet :

– concer tation avec les acteursculturels du territoire concerné(agent de développement,associations, ar tistes, cito-yens) ;

– recours à un scénographe colla-borant avec l’architecte retenu(concertation avec le Pays avantle choix de l’architecte) ;

– définition précise des utilisa-tions futures de la salle (le pro-jet culturel) ;

– le plan de financement pour lefonctionnement, le personnelenvisagé et ses missions.

Cette réflexion concer tée nepourra qu’être bénéfique à chaqueprojet. Elle permettra :

– d’éviter les surprises concernantle budget de fonctionnement ;

– d’éviter les concurrences entreterritoires voisins en jouant surla complémentarité ;

– d’envisager une mutualisationde certains emplois (entretien,programmation…) ;

– de faciliter une programmationcommune ;

– de concevoir une stratégie decommunication ;

– de faciliter l’octroi des finance-ments.

Des étapes préalables à tout projet

Aujourd’hui, seule le théâtre à l’italienne de Mayenne, restauré il y a quelques années, a pour principalefonction le spectacle vivant.

Un réseau de salles de diffusion fait actuellement défaut

en Haute Mayenne. Or la diffusion des spectacles, d’ex-

positions, d’animations est un des outils essentiels du

développement culturel.

Elle permet la rencontre entre des œuvres et des

publics. Une réflexion pour la création d’un tel réseau

doit être une priorité pour les élus et les acteurs cultu-

rels.

Il existe aujourd’hui un consensus sur la nécessité de

doter le Pays d’outils de diffusion à la hauteur des ambi-

tions culturelles et correspondant aux besoins d’une

population de plus de 90 000 habitants, d’un territoire

pour lequel la culture apparaît comme un outil de déve-

loppement.

23

UR MAILLER LE PAYS DE HAUTE MAYENNEun programme d’équipements

Une salle de spectacle multifonctions

C’est un lieu agréable, confortable et adapté ; un projetartistique en cohérence avec le territoire et la popula-tion ; des compétences professionnelles (artistiques,administratives, techniques).

La salle multifonctions dans l’idéal

La salle multifonction, lieu d’animation aménagé encentre-ville ou à proximité, dispose d’une scène, de gra-dins rétractables, offrant une meilleure visibilité :

– Salle de 200 à 300 places

– Occultation totale possible (noir complet), public leplus près possible de la scène (ratio 1/3 scène – 2/3salle),

– Foyer : vaste entrée pour l’accueil du public, le potd’après spectacle, loges individuelles (pour 2 ou 3 per-sonnes) et loges collectives (foyer des artistes ou sallede répétition)

– Espace régie ouvert dans la salle (en haut des gradins) – Entrée de l’espace technique (derrière la scène) suffi-

samment haute (3 m) pour rentrer des décors– Machinerie : privilégier les équipements électriques

pour limiter les besoins en personnel, plafond tech-nique pour l’éclairage

– Surface de scène plus grande que de celle de l’airede jeu pour les pendrions (rideaux sur les côtés) etun espace de circulation.

Cette proposition d’aménagementdu territoire requier t une for tevolonté politique de la part des élusdes intercommunalités et repose surla certitude que le Pays de HauteMayenne a tout à gagner en faisantle pari de la culture pour son déve-loppement.

Un pôle central rayonnant àMayenne

Implanté dans la ville centre duPays, ce lieu sera exclusivementconsacré à la diffusion du spectaclevivant. Cependant, sa conceptionpourra permettre d’envisager desutilisations transversales (congrès,colloques…) à condition d’intégrerdes outils techniques performantspour la moduler.

Une jauge comprise entre 400 et

700 places conviendrait à la taille dela ville et au rayonnement souhaitépour cet équipement. La forme et lataille de la salle dépendront cepen-dant entièrement du projet artistique(type de spectacles, populationvisée…).

L’équipe nécessaire pour le fonction-nement sera composée au minimumd’un régisseur et d’un programma-teur à temps plein (par exemple inté-grés à l’équipe du Kiosque).

Des pôles de diffusion à l’échelledes intercommunalités

Dans un premier temps, on peutenvisager un équipement par terri-toire d’action (Pays de l’Ernée,Bocage Mayennais, Haut-Maine etPail). Ces équipements de diffusionculturelle pourraient également avoird’autres fonctions culturelles (locauxde répétitions, espaces d’enseigne-ments artistiques, accueil des pra-tiques amateurs) et pourraient êtreconçus comme des centres culturelsà l’échelle des intercommunalités.

La salle de spectacle, équipée enmatériel d’éclairage et de son, dis-posera d’un plateau pouvantaccueillir des spectacles profession-nels et d’une salle en gradins (amo-vibles) d’une jauge de 200 à300 places.

Pour chaque équipement, un direc-

teur-programmateur, et un postemutualisé de technicien sur plu-sieurs sites (secondé par des techni-ciens intermittents du spectacle).

Des relais de proximité

Ces lieux peuvent être publics ou pri-vés. Leur fonction est d’assurer unrelais des équipements principaux,d’une part en assurant la circulationdes informations concernant les pro-positions artistiques et culturellesdes équipements, d’autre part enproposant de leur côté une program-mation de proximité destinée enpriorité aux habitants de leur com-mune d’implantation.

Les relais de proximité peuvent être

des :

– espaces conçus et aménagés pardes associations (projet de l’asso-ciation Au Foin de la Rue à Saint-Denis-de-Gastines) ;

– des bars ou cafés qui ont uneambition culturelle (cafés associa-tifs, cafés-concerts) ;

– des particuliers mettant ponctuel-lement un espace privé à la dispo-sition du public autour d’un projet(concer t dans une cour deferme…)

Dans ces lieux, la diffusion culturellene peut qu’être occasionnelle, avecl’aide financière de la collectivité etun soutien logistique.

Une organisation à trois niveaux

La Chapelle des Calvairiennes à Mayenne et leCentre d’art contemporain à Pontmain sont lesdeux salles d’exposition artistique.

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DOSSIER 2005 DU PAYS DE HAUTE MAYENNE

Pays de Haute Mayenne – Place Cheverus – 53100 MAYENNEE-mail : [email protected] – www.hautemayenne.org

Tél. 02 43 04 64 50 – Fax 02 43 04 64 59

Cahier culture du Pays de Haute Mayenne

Publication : novembre 2005 • Directeur de publication : Claude Leblanc • Rédaction : Jacques Bonnet

Comité de relecture : Jean Thareau, Jacques Bonnet, Aurélie Fauque, Laurent Souchet

Réalisation : Leb Arts Médias – MAYENNE

“Sept ambitions et dix ans pour donnerun avenir à la Haute Mayenne”, tel estle titre et le projet de cette Charte dePays qui a été élaborée, dans la plusgrande concertation, par les élus et leshabitants de la Haute Mayenne.

Tous les domaines d’activités et tousles secteurs géographiques ont étéconcernés par les réunions publiquesde travail. Le diagnostic qui ouvrecette Charte est complémentaire del’Atlas de la Haute Mayenne.

L’Atlas :dossier de la Haute Mayenne

disponibleau Pays de Haute Mayenne

et téléchargeable surwww.hautemayenne.org

Cette Charteest consultable au Pays

et téléchargeable surwww.hautemayenne.org

LA CHARTE DE PAYS

Le rôle premier du Pays est d’animer leterritoire, de faire émerger des projets,de susciter la réflexion collective danstous les aspects de son dévelop-pement : l’économie, le social, la cul-ture, le tourisme, l’environnement, etc.

Pour nourrir cette réflexion, pour appor-ter une information solide et argumen-tée aux élus, aux décideurs, aux cher-cheurs, à tous les citoyens engagésdans les groupes de travail et com-missions du Conseil de développe-ment, nous éditons régulièrementdes “Dossiers de la HauteMayenne”.

L’Atlas du Pays de Haute Mayenne,élaboré par des universitaires, en collaborationavec les chargés de mission du Pays et les com-munautés de communes qui le composent a étéle premier guide édité.

L’ATLAS