Les Critères Du Classement Des Mots en Parties Du Discours

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1. Les critres du classement des mots en parties du discours

Le problme de la classification des mots en franais rsulte de la nature mme de cette catgorie linguistique dite classes de mots ou parties du discours et de leur non-autonomie du mot envisage comme une des particularits typologiques de cette langue. Les parties de discours sont des signes double face: dun ct elles dnomment tout ce qui existe dans la ralit (cest leur ct onomasiologique), dun autre ct elles tablissent des rapports smantiques et syntaxiques avec dautres signes de la langue (cest leur ct purement linguistique). Chaque partie du discours a sa propre manire dexprimer les valeurs lexicales et grammaticales. Ainsi cette triple dpendance constitue un obstacle dans le choix dun critre unique qui puisse servir de base pour une classification homogne des mots. Le linguiste V. Broendal a propos des critres logiques dans la classification des mots en parties du discours, en tablissant un inventaire potentiel des parties du discours bas sur quatre catgories fondamentales: la substance (lobjet), la relation, la qualit et la quantit. On a mis la base de la classification des parties du discours trois critres: les critres smantiques, les critres morphologiques et les critres fonctionnels. Selon le critre smantique, propos par Charles Bally et G. Galichet, qui reflte la valeur catgorielle dune partie du discours objet, procs ou qualit, - on ne met en vidence que des classes essentielles: substantif, verbe, adjectif et adverbe. Dans ce cas, dautres parties du discours doivent tre classes selon leurs fonctions syntaxiques (cest le cas des conjonctions, des prpositions et mme des pronoms). Le critre morphologique se base sur le changement ou le non changement des formes de mots et sur leur caractre de dpendance syntaxique. En ce cas on a essay de tenir compte du lexique aussi bien que de la grammaire pour rpartir le vocabulaire en mots qui servent exprimer une notion et en ceux qui aident les premiers se raliser, tout en les liant, dans la syntaxe. De ce point de vue L. Tesnire reconnat seulement des mots pleins et des mots vides. Ch. Bally distingue des catgories grammaticales et des ligaments qui servent marquer des rapports entre les mots appartenant une classe lexicale. J. Kurilowicz distinguent des mots capables la fois reprsenter et daccomplir des fonctions syntaxiques (substantifs, adjectifs, adverbes et verbes) et ceux dont la fonction consiste exprimer et pas reprsenter.Le critre fonctionnel vise les mots privs de sens. On a en vue les units minimum, parties lmentaires du discours, comme par exemple les lexmes, les morphmes, les monmes,, les morphmes libres et lis., la notion tant nglige. Le critre fonctionnel sallie celui de distribution. Par exemple le nom et le verbe sont dfinis seulement selon leurs combinaisons avec des particules. Ex. Une part, nous part-ons.En ralit la classification des parties du discours est oblige dutiliser simultanment des critres htrognes ayant recours aux critres smantiques, formels et fonctionnels.3 CLASSEMENT FORMEL ET SEMANTIQUE DES ADJECTIFS

L'adjectif est un mot qui se rapporte toujours un nom ou un pronom avec lequel il s' accorde en genre (masculin ou fminin) et en nombre (singulier ou pluriel).Un nouveau directeur (l'adjectif nouveau est au masculin singulier comme le nom directeur).Elles sont brunes (brunes est au fminin pluriel comme le pronom elles).

L'adjectif apporte des informations sur la chose ou l'tre dsigns par le nom ou le pronom auquel il se rapporte.Tous les billets sont gagnants.Tous les billets verts sont gagnants.L'adjectif peut tre attribut ou pithte.La chemise bleue contient les factures (bleue est pithte du nom chemise).La chemise qui contient les factures est bleue (bleue est attribut du nom chemise).

Le classement formel qui appartient a la grammaire traditionelle:QUALIFICATIF: 1. POSITIFS(BON); 2. COMPARATIFS(MODESSTE(AUSSI QUE);3. SUPERLATIF(EXTREMEMENT FIER)Definition: C'est un mot qui sert caractriser une personne , une chose/ Il est variable.2.COMPOSE(ANGLO-SAXON)3.EPITHETE(L`ARCHITECTURE GOTIQUE)Definition: L'pithte est un adjectif qualificatif juxtapos un nom. Il s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.4.NUMERAUX(DEUX,SIX)5.COULEURS(ROUGE,NOIRE)6.POSSESIF: TONIQUE(MIEN)7.DEMONTRATIF (mon,ton,son)8.INDEFINISDefinition: L`adjectif indfini s'oppose l'article dfini et est une sous-catgorie de dterminant indfini, ajoutant l'actualisation du nom noyau, un caractre incertain, imprcis, vague.La catgorie des adjectifs indfinis est un ensemble dont les frontires sont assez floues. On distingue canoniquement, les adjectifs indfinis au sens strict, sous forme de mots simples, et les adjectifs indfinis, sous forme de locutions, appels quantificateurs.

Le classement semantique:1.OBJECTIFS (Cette enfant possde un visagerond)Definition: Les adjectifs objectifs, servent donner des dtails qui n'appartiennent pas au jugement du locuteur ou du narrateur. On les utilises souvent pour donner des informations sur une couleur, une forme, l'appartenance un groupe aux caractristiques stables.2.SUBJECTIFS: (Sa petite poupetranquille, estnorme.)Definition: Les adjectifs subjectifs servent contrairement aux objectifs, exprimer une apprciations. Ils sont gnralement utiliss pour faire ports un sentiment du narrateur ( affectifs), une qualits ( beauts, caractres) ou une quantits ( grandeurs, poids). AFFECTIFS- ils expriment le sentiment prouv par lnonciateur. (ex : une scne effrayante, une nouvelle choquante, une situation agaante) EVALUATIFS- ils expriment une apprciation. (ex: un beau paysage, un bon vin, un travail bien)

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5 Le syntagme. TypologieLe syntagme et lunit minimale de la syntaxe qui est form de deux ou plusieurs mots lis entre eux par un rapport smantico-syntaxique bien dtermin. Daprs le rapport smantico-syntaxique existant entre les constituants dun syntagme on distingue: 1. Des syntagmes prdicatifs1. Des syntagmes coordination 1. Des syntagmes subordinationLe syntagme prdicatif est form de deux lments unis entre eux par un rapport prdicatif. Il se caractrise par son caractre binaire et le rapport prdicatif entre les constituants qui indique que ceux-ci sont au mme niveau smantique. Les composants du syntagme prdicatif sont le sujet et le prdicat. Ex.Rien ne mempchait de jouer. (rien sujet simple exprim par un pronom indfini; empchait prdicat verbal simple exprim par un verbe significatif).Le syntagme prdicatif reprsente le signe distinctif de la phrase. On dtermine le nombre de proposition dans la phrase partir du nombre de syntagmes prdicatifs. Le syntagme coordination est form de deux ou plusieurs lments qui ne dpendent pas smantiquement lun de lautre. Le syntagme coordination se caractrise par le nombre ouvert de constituants et leur indpendance smantique. Par le nombre ouvert de constituants on a en vue que le syntagme coordination peut tre form de deux ou plusieurs lments. Ex.La mre a achet des bonbons, une tarte et des fruits pour mon anniversaire. Les mots une tarte, des bonbons et des fruitsremplissent la fonction syntaxique de complment dobjet direct, exprims par des substantifs, lis entre eux par un rapport de coordination.Selon leur nature morphologique les constituants dun syntagme coordination peuvent tre: 1. nominaux Ex. Elle a jet son manteau et son chapeau sur le fauteuil.1. AdjectivauxEx. Allgra se sentait fatigue, isole, inutile et oublie. Les motsfatigue, isole, inutile et oublie sont des adjectifs et des participes adjectivs lis entre eux par un rapport de coordination et remplissent la fonction dattribut du sujet dans le cadre du prdicat nominal.1. PronominauxEx. Elle naime pas ces fleurs, mais jaime celles-ci et celles-l. Les motscelles-ci et celles-l sont des pronoms dmonstratifs, qui jouent le rle de COD dans la phrase, lis entre eux par un rapport de coordination. 1. AdverbiauxEt je men vais au vent mauvais qui memporte,De, del, pareil une feuille morte. Les motsde, del spars par des virgules reprsentent des adverbes, lis entre eux par un rapport de coordinationet jouent le rle de C.C. de lieu dans la phrase.Nous soulignons lis par juxtaposition (par virgule), car pris ensemble, ils forment un tout unitaire, formant une expression et ont le sens de de divers cts.1. verbauxEx. Rien nempche de sapprocher et leur expliquer la situation cre. Le syntagme subordination est form de deux lments qui dpendent lun de lautre. Le syntagme subordination se distingue par son caractre binaire (deux constituants) et par la dpendance smantique des composants. Les lments du syntagme subordination sont le dtermin et le dterminant. Le dtermin est llment de base du syntagme subordination. On dtermine le type de syntagme subordination selon la nature morphologique du dtermin Ainsi on distingue:1. des syntagmes subordination nominaux, si le dtermin est un nom (substantif) Ex. Il na pas pu rpondreaux questions du professeurLe groupement de mots aux questions du professeur est un syntagme subordination nominal, parce que le dtermin est exprim par un nom -(questions).1. des syntagmes subordination pronominaux, si le dtermin est un pronom Ex. Jai perdu mes cls et jai pris celles de ma mreLe syntagme celles de ma mre est un syntagme subord. pronominal, parce que le dtermin est un pronom dmonstratif (celles). 1. des syntagmes subordination adjectivaux, si le dtermin est un adjectifEx.La jeune fille tait rouge de honte.Le syntagme rouge de honte est un syntagme subord. adjectival, parce que le dtermin est un adjectif qualificatif (rouge). 1. des syntagmes subordination verbaux, si le dtermin est un verbeEx. Elle a appris toutes les posies par cur.Le syntagme a aprris les posiesest un syntagme subord. verbal, parce que le dtermin est un verbe (apprendre). 1. des syntagmes subordination adverbiaux, si le dtermin est un adverbe.Ex. LUniversit se trouve loin de notre foyer. Le syntagme loin du foyerest un syntagme subord. adverbial, parce que le dtermin est un adverbe (loin).

6 Les sources denrichissement interne du vocabulaire franais.

Etant un phnomne sosial, la langue et son vocabulaire se modifie, se perfectionne en fonction du dveloppement de la socit laquelle elle appartient. Les principales sources de lenrichissement du vocabulaire sont : 1) lvolution smantique des vocables (mots et locutions), 2) la formations de vocables nouveaux, 3) les emprunts. Deux premires se rapportent aux sources dites internes, la dernire est une source externe. Lvolution smantique est une des sources les plus importantes de lenrichissement du vocabulaire. Dans ce cas les mots nouveaux napparaissent pas, mais les mots qui existent dj dans une langue recoivent un ou des sens nouveaux, le mot devient polysmique. La polysmie est une des caractristiques les plus importantes du mot. Dans un mot polysmique toutes ses acceptions doivent tre unies par un ou des smes communs (canard, bouton, bourse). Sitt que les liens smantiques qui unissaient les significations dun vocable se rompent, nous assistons lhomonymie qui est la limite smantique dun mot. A la suite de son volution historique le mot dveloppe son systme de sens, il senrichit dacceptions nouvelles. Il faut distinguer les causes extralinguistiques et les causes intralinguistiques de lvolution smantique des mots:Les causes extralinguistiques rsident dans le dveloppement de la vie sociale, conomique et culturelle du peuple (grve, maquis).Les causes intralinguistiques: la ressemblance phonique des mots (miniature, avatar); le facteur tymologique (doublets)1. Lvolution smantique prsente quelques types diffrents: la restriction du sens, la spcialisation des sens gnraux (chafaud: sens dautrefois estrade pour spectacles, sens daujourdhui estrade pour supplices): lextension du sens, la gnralisation des sens spciaux (panier: sens dautrefois corbeille pour pain, sens daujourdhui ninporte quelle corbeille); la mtaphore transporte le nom dun objet un autre grce la ressemblance de ces deux objets. Deux types de mtaphore: usuelle (nez dun navire) et stylistique (torrent dloquence); la mtonymie transporte le nom dun objet un grce leur contiguit. On distingue plusieurs espces de mtonymie, dont la synecdoque (Chaperon rouge) et lantonomase (un tartuffe, le roi Solul); la dgradation du sens (palabre: sens dautrefois: parole, sens daujourdhui discours long et ennuyeux); lennoblissement du sens (bagnole: sensdautrefois: vieille voiture, sens daujourdhui - automobile); laffaiblissement du sens (hyperbole) et lintensification du sens (litote); leuphmisme, le remplacement dun mot grossier par un autre signification neutre. Deux types d euphmisme; 1) euph. de supertition (mourir > sen aller, ntre plus l etc.); 2) euph. de politesse et de dcence (mentir > dformer la vrit).On distingue les types suivants de la formation des mots:1) type morphologique: drivation affixale, parasynthtique, rgressive;2) type syntaxico - morphologique:composition;3) type smantico morphologique: drivation impropre;4) type phontico morphologique: abrviation, onomatope;5) type smantique: formation des homonymes smantique. La drivation par suffixes. On forme par ce procd diffrentes parties du disours: substantifs abstraits dsignant laction (former > form+ action, affaiblir> affaibliss + ement, aborder > abord + age), la qualit (vulgaire > vulgar + it, clair > clar+ l); substantifs concrets (humain > human + iste, Marseille > Marseill + ais, Chine > Chin + ois); adjectifs, adverbes, verbes.La drivation par prfixes.Tout les prfixes remontent aux mots autonomes. Certains prfixes gardent leur autonomie jusqu nos jours (en-, contre-, sous-, etc.). Tout mot autonome peut devenir prfixe sil commence exprimer un sens plus gnrale, abstrait et sil participe la formation de plusieurs mot nouveaux (maladroit, malpropre, malhonnte).A la formation des substantifs et adjectifs prennent part les prfixes de quelques types smantiques :1)prfixes ngatifs : dplumer, nonchalence, sous-estimer ;2)prfixes au sens local : interdental, sous-marin, subalpin, transporter ;3)prfixes au sens temporel : prclassique, post-opratiore, interclasse ;4)prfixes quantitatifs : unilingue, polyvalent, multicolore ;5)prfixes augmentatifs et diminutifs : mini-jupe, microclimat ;6)prfixes dintensit : archi-vieux, extra-fin, hupermarch (le type le plus actif dans la presse, la publicit etc.)..La composition la formation des mots composs par ladjonction de deux bases de formation : compte-gouttes, franco-russe, magntophone.Par leur structure et origine on distingue deux types de mots composs : populaires et savants. Les derniers sont de formation grecque ou latine. Le signe formel en est la prsence des voyelles thmatiques (o, i) : stnographe, carnivore.La drivation impropre (la conversion), cest la formation des mots nouveaux par leur passage dune partie du discours dans une autre sans changement de leur structure phontique et morphologique. Cest un des moyen les plus productifs de la formation des mots en franais en tant que langue analytique.La conversion se ralise en quelques types :1)substantivation : transformation (rouge> du rouge lvres) et ellipse (la rptition gnrale > la gnrale) ;2)adjectivation (lve modle, poste cl, chapeau paille) ;3) adverbialisation (parler haut, penser jeune, servir froid) ;4)lexicalisation (peser les pour et les contre) ;5)grammaticalisation (Tiens ! Voyons ! Vas-y !)Labrviation cest le procd le plus rcent de la formation des mots. On peut abrger les mots et les syntagmes.Dautre part, il existe deux types dabrviation : syllabique et lettrique.Labrviation syllabique cest la troncation des mots polysyllabiques. Deux types de mots tronqus : apocope (facult > fac) et aphreze (autobus > bus).La troncation des syntagmes : roman policier > rompol.Labrviation lettrique ou sigle : T.G.V., ONU.

7 Les voix smantiques denrichissement de la langue:la polysmie.

Lapolysmieest la qualit d'unmotou d'une expression qui a deux, voire plusieurs sens diffrents (on le qualifie depolysmique).Un mot polysmique possde plusieurs sens au niveau de la langue.Dans la linguistique il est reconnu que la grande majorit des mots sont polysmique.La polysmie est prcisment la facult du mot davoir simultanment plusieurs sens une poque donne.Le mot peut donc gnraliser dans des drections diffrentes.Il est noter que la polysmie est un des traits caractristiques du vocabulaire franais.Quoique les mots soient gnralement polysmique,les gens nprouvent aucun difficult se comprendre.Cette facilit de la comprhension est due la monosmie des mots dans la parole.Donc,le mot est polysmique et monosmique la fois.Il est gnralement polysmique commne unit de la langue-systme et ncessairement monosmique comme unit de la parole.La polysmie et la monosmie du mot forment une unit dialectique.Donc,la polysmie des mots tant un des traits caractristique du franais.Des cas nombreaux se prsentent o les mots on plus dun sens,tels sont:pin,sapin qui dsignent larbre et le bois fourni par cet arbre; pigeon,merle,pie qui tant des dnominations doiseaux servent aussi caractriser lhommne.On dira: tre un piegeon dans les affaires pour un homme qui se laisse rouler, etre un beau merle pour un vilain personnage, une petite pie pour une personne niaise une pie pour une femme trs bavarde.Enfin, le mot peut acqurir un sens particulier selon le milieu social et professionnel.Exemple:le mot opration prend une valeur diffrente dans la bouche dun medecin,dun militaire ou dun financier.Le sens des mots dpend parfois de lpoque historique laquelle ses mots sont employs.Contrarement aux mots a plusieurs sens qui constituent la majorit du lexique, les mots a sens unique de la langue sont peu nombreux.Parmi ces mots il y a:bouleau, frne, canari, pinson; chaumire, villa, cottage, yourte.Au XVII sicle rvolution tait employ en qualit de terme astronomique et signifia mouvement dun corp cleste,au XVIII sicle ce mot avait dj un sens politique,mais semployait comme synonyme de coup dtat.

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9SOURCES DU LEXIQUE FRANCAIS : LE FONDS PRIMITIF ET LES EMPRUNTSLe terme lexicologie , de provenance grecque, se compose de deuxracines : lexic(o) de lexikon qui signifie lexique et logie de logos qui veut dire mot,discours, trait, tude .En effet, la lexicologie a pour objet d'tude le vocabulaire ou le lexique d'une langue, autrement dit,l'ensemble des mots et de leurs quivalents considrs dans leur dveloppement et leurs liens rciproques. C'est l'histoire de la langue qui nous renseigne sur le rle des divers moyens de formation dansl'enrichissement du vocabulaire. Une tude diachronique du lexique nous apprend que certains moyens de for-mation conservent depuis des sicles leur vitalit et leur productivit (par exemple, la formation des substantifsabstraits l'aide des suffixes -ation,-(e)ment, -ge, -it, -isme),d'autres ont acquis depuis peu une importance particulire (ainsi, la formation de substantifs avec les suffixes -tron, -rama, -matique). d'autres encore perdent leur ancienne productivit (telle, la formation des substantifs avec les suffixes-esse, -ice, -ie). Malgr les influences individuelles et accidentelles qu'il peut subir, le vocabulaire d'une langue se dveloppe progressivement selon ses propres lois qui en dterminent les particularits. L'abondance des homonymes en franais en comparaison du russe n'est pas fortuite ; ce n'est gure un fait du hasard que lacration de mots nouveaux par le passage d'une catgorie lexico-grammaticale dans une autre(blancadj. le blanc [des yeux]subst.) soit plus productive en franais qu'en russe. Le systme du lexique, comme tout autre systme, suppose l'existence d'oppositions. Ces oppositionss'appuient sur des rapports associatifs ou virtuels existant au niveau de la langue-systme. Ainsi comme d'autres langues,la langue franaise a quelques sources du lexique:1. Le fonds primitif2. Les empruntsLe fonds primitif, c'est tous les mots qui constituent le fonds originel du franais, celui-ci tant compos par trois langues anciennes principales : le latin (aimer vient de amare), le gaulois (mouton vient de multo), le francique (blanc vient de blank) et le germanique (35 des 1000 mots les plus frquents du franais lmentaire lis la vie rurale (fort) , administrative, militaire; toponymes; anthroponymes) bois, guerre, trop, (re)garder, gauche, taper, blesser, soigner, gurir).Le franciquetait la langue parle par les Francs. Ce peuple germanique avait pris possession de la Gaule au Vesicle. Environ 500 mots du franais actuel sont issus duFrancique. FranaisetFranceont t invents cette poque o lon dsignait la Gaule commele pays des Francs.Le gauloistait la langue parle par les habitants de la Gaule (territoire qui incluait la surface actuelle de la France). Cette partie du fonds primitif englobe en tout une centaine de mots majoritairement lis lanatureet lagriculture. Ex : gaulois cassanos = chne il existe en France 221 toponymes voquant le chne (villes de Chassaigne, Chassagne, Cassagne, Quesnoy, Chesnay)onno = fleuve Garonne. En dehors du lexique, on doit aussi au gaulois la prononciation du U, les liaisons, la terminaison ons, la numrotation par vingt (quatre-vingts).Le latina constitu la grande majorit du fonds primitif. Dailleurs, le latin tait la langue de la Gaule aprs la conqute romaine au 1ersicle avant J.-C. Bien que leurs formes soit aujourd'hui modifie, plusieurs mots franais sont issus de ce latin parl en Gaule. Ex : latin vulgaire hospitalem htel sacramentum serment fabrica forge testa tte Ex : germaniqueMulhouse: (Mhle =moulin + Haus = maison) Bernard (bern= ours + hard= fort) On doit entre autres au substrat germanique - le suffixe ard ( partir de ladjectif hard = fort, puissant) chauffard, vantard, montagnard, maquisard -le retour de la consonne initiale h (mots qui se prononcent avec un h aspir : haine, halle, hron)- nouveaux mots commenant par /g/ (werraguerre, *wardon garder, *wrakjo garon, want gant

Au cours des sicles, le lexique du franais a t trs influenc par les diverses langues avec lesquelles il s'est trouv en contact au travers des guerres et des changes culturels.Les units lexicales provenant d'autres langues que le franais sont appeles des emprunts. Certains emprunts proviennent de l'anglais, mais le franais a emprunt d'autres langues :1. Emprunts l'allemand :Domaine militaire :guerre, blason, pe, trve, sabreDomaine agricole et animalier :bche, gerbe, htre, chouette, crapaud. Titres provenant d'un certain systme social :marquis, marchal, baron, chambellanAutres :choucroute, erzatz, fauteuil2. Emprunts l'italien : Surtout dans les domaines de l'art, de l'architecture et de la cuisine: Piano, Balcon, Croissant, gratin3. Emprunts au portugais:baroque, calembour, pintade4. Emprunts l'espagnol: bizarre, tornade5. Emprunts au turc:divan, turban6. Emprunts l'arabe: bazar, cafBeaucoup de ces emprunts ont subi des changements de sens par rapport la langue d'origine.Les emprunts peuvent avoir t naturaliss :phontiquementbalcone est devenu balconriding coat est devenu redingotepeanut est devenu pinotte au Qubec.morphologiquementto jog est devenu joggeravec le suffixe ing, on a cr de nouvelles units lexicales n'ayant pas le mme sens ou n'existant pas en anglais :dancing (lieu o on dance)parking (lieu de stationnement)footing (course pied)smoking (costume de soire)

10 Le sens mlioratif et pjoratif des mots franais. Le tabou et leuphmisme.

Les causes de la dgradation du sens sont diffrentes. On peut noter entre autres, lattitude ddaigneuses que manifestent les reprsentants des classes dirigeantes lgard de certains mtiers, de certains occupations. Le mot rustre qui signifie un campagnard, un paysan est pris dans le sens dhomme grossier. Un epicier propritaire dune picerieparvient dsigner un homme ides troites, gots vulgaires qui cherche qu gagner de largent.La dgradation du sens des mots est souvent par leur emploi euphmique, driv du tabou. Le mot tabou signifi sacr et interdit. Il sapplique aux personnes, aux animaux et aux choses frapps dinterdiction due des contraintes religieuses ou sociales et les rend, ainsi, inviolables. Le nom dun chef de tribu, p.ex., devenant tabou aprs sa mort.Les tabous ont disparu dans la socit civilise, mais ils ont laiss des traces sous forme deuphmismes.Euphmisme du grecque, eu-bien et phm-parole. Dans toute communautil y a des notions quon vite de nommer directement. On a recours toutes sortes de circonlocutions, de substitutions et dallusions pour attnuer lexpression de certains ides ou de certains faits dont crudit aurait quelque chose de brutal, de dsagrable ou de malsant. Un euphmisme est un mot ou une expression employ dessein afin dviter lvocation dune ralit dsagrable ou choquante.Leuphmisme est dict tantt par la dcence, la politesse, laprdence, tantt par quelque crainte superstitieuse. Linterdiction frappe deux grandes catgories de notions:a) euphmismes de superstition; b)euphmismes de dcence, de politesse.Les euphmismes de superstition sont moins nombreux en comparaison avec ceux de dcence ou de politesse. P.ex. le mot mort on le remplace par des priphrases, tels que:lternel repos, sommeil; le grand voyage, ladieu suprme, le dpart sans retour.Les euphmismes de dcence ou de politesse sont moins anciens. On voile les vices et les dfauts, les crimes et leur punition. Pour dsigner livresse on utilise: tre un peu gris(gai, attendri, mu), avoir du vent dans les voiles, se donner au coup du soleil, tre dans les vignes du Seigneur, se salir le nez...La grande poque de la pruderie linguistique tait celle des Prcieuses au 17-e sicle faisaient la chasse aux termes dshonntes. P.ex. la balai-linstrument de ptropret; les dents-lameublement de la bouche; le mariage-lamour fini, labme de la libert. Il est naturel que ces euphmismes sophistiqus urent de courte dure, car ils nenrichissaient point le lexique du franais.Les mots peuvent amliorer leur sens, sennoblir. Toutefois ces cas paraissent tre moins frquents. La nuance pjorative que certains mots possdaient lorigine sest estompe ou sest efface compltement. Tel est le cas de bagnole qui semploie de plus en plus souvent au sens neutre dautomobile. Bouquin a suivi la mme voie: delivre de peu de valeur il est parvenu dsigner nimporte quel livre.

11 Classification, fonctions et effets discursifs des figures de styleQuest ce quune figure de style? Dans le sense propre; ces la forme extrieure dun corps. La figure peut se concevoir comme la forme sensible de ce qui ne lest pas. La figure fait voir, au sens fort du terme en convoquant les sens dans lvocation quelle suscite. Mais la figure fait entendre galement, dabord les signifiants eux-memes, mais aussi le sens ou les sens possibles dune unit. La figure peut se concevoir comme un double cart, tant par rapport une norme que par rapport la simplicit dune expression neutre. On distingue:1. Les figures de dictionElles manifestent le travail sur le signifiant, sur la forme des mots et exhibent notamment le matriel sonore du discours. Elles affectent le signifiant graphique, phonique ou la morphologie du mot: on relve, entre autres, lallitration- Rptition du meme son de consonne, cho vocalique de consonnes. Ex- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos tetes? lanaphore- rptition de(s) meme(s) terme(s) en dbut de plusieurs phrases, de plusieurs vers, de plusieurs propositions. On martle ainsi une ide, on insiste,on souligne. Ex- Coeur qui a tant rev,/ O coeur charnel,/ O coeur inachev,/ Coeur ternel lapocope- consiste tronquer la fin d'un mot, par exemple,encorpourencore lassonance- rptition dun meme son de voyelle dans une meme phrase ou dans un ensemble de vers. Ex- Les sanglots longs /Des violons /De l'automne/Blessent mon coeur /D'une langueur /Monotone (Verlaine )

2. Les figures e constructionElles consistent en la combinaison des mots dans la phrase et affectent lordre sujet-verbe-objet propre la langue franaise, ou la tendance progressive de celle-ci. Ces infractions recourent trois procds:-leffacement( anacoluthe, ellipse, zeugme)-linsertion dun lment(adjectio, gradatio, enumeratio)-la permutation ou disposition nouvelle(chiasme, hyperbate, paralllisme)Les effets de sens sont multiples:accleration, caractrisation plus nominale, mise en valeur, insistance, etc. Elles ne prennent sens que dans le contexte complexe o elles sont insres. Anacoluthe- Rupture de construction syntaxique. Ex- Le nez de Clopatre, sil eut t plus court, la face de la terre en eut t change. (Pascal) Ellipse- Absence dun ou de plusieurs mots. Ex- La Tunisie, mon papa et plouf ! Zeugme- Rapprochement dun mot concret et dun mot abstrait dans un meme nonc. Chiasme- Deux expressions se suivent, mais la deuxime adopte lordre inverse. Ex- Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Paralllisme - Rptition de la meme construction de phrase (autrement dit de la meme structure syntaxique). Ex- Femme nue, femme noire, / Vetue de ta couleur qui estvie, de ta forme qui est beaut.3. Les figures de rptition lanaphore- rptition de(s) meme(s) terme(s) en dbut de plusieurs phrases, de plusieurs vers, de plusieurs propositions. On martle ainsi une ide, on insiste,on souligne. Ex- Coeur qui a tant rev,/ O coeur charnel,/ O coeur inachev,/ Coeur ternel le polyptote- une figure de rptition qui consiste reprendre un terme en lui faisant subir des variations morphologiques de nombre, de personne, de mode, de voix ou de temps.Ex- Les secrets les plus hauts sy laissent concevoir,/ Et lonsaittout chez moi, hors ce quil fautsavoir.La rptition est un puissant moteur au service de la progression textuelle. Pour ces figures galement les effets de sens sont multiples et largement dpendants du contexte dans lequel elles prennent place. On distinguera ainsi deux effets de sens possible:-le premier portera sur la composition du texte. Les figures de rptition concourent llaboration e larchitecture gnrale du texte par la reprise de segments. Une reprise particulirement marque peut etre celle du titre- dans un deuxime temps, on regardera les effets plus contextuels engendrs par ces figures comme linsistance, le soulignement dun enchainement, ou lvocation dune rupture, une association, ou une correspondance.4 Les figures de pense Elles concernent lexpression des ides dont elles affectent ou modifient lexpression logique. Les figures de penses modifient le regard port sur le monde. Elles peuvent affecter le mot ou des units suprieures, allant jusquau discours. Les figures de pense transgressent la relation entre le concept et le rfrent dun point de vue logique, cest--dire en termes de vrai et de faux. Elles permettent de dire autrement, de diminuer ou daugmenter lexpression. Elles donnent la possibilit de cacher quelque chose ou de le mettre en valeur. On retient lallgorie,- reprsente de faon concrte et image les divers aspects dune ide abstraite. Elle se repre souvent grace lemploi de la majuscule.Processus de symbolisation, par personnification. EX- Hiver, vous n'etes qu'un vilain ! Et est plaisant et gentil... lantithse- Opposition trs forte entre deux termes. EX- Ici ctait le paradis, ailleurs lenfer leuphmisme- Elle consiste attnuer lexpression dune ide, dun sentiment (pour ne pas dplaire ou choquer). Ex Je lui ai chatouill les cotes.( = battre ) lhyperbole- Elle consiste exagrer. Elle donne du relief pour mettre en valeur une ide, un sentiment. Ex- Un vent dcorner les boeufs. lironie- consiste affirmer le contraire de ce que lon veut faire entendre dans le but de railler. Ex- Rien ntait si beau, si leste, si brillant, si bien ordonn que les deux armes. (Voltaire) la litote- Elle consiste dire moins pour faire entendre plus. Ex- Il n'est pas sot, cet enfant ! / On ne mourra pas de faim aujourdhui. loxymore- Deux termes, unis grammaticalement, sopposent par leur sens. L'union de mots contraires frappe l'imagination. Ex- Cette obscure clart qui tombe des toiles (Corneille)5 Les figures de sens ou tropes- lemploi dun mot ou dune expression dans un sens figur, cest--dire lorsquon lemploie par figure (emploi dans un sens inhabituel)Elles sont fondes sur un cart entre le sens propre et le sens figur, dans la dsignation du rfrent.

12. Caracteristiques et principes danalyse du texte narratif. Le voix narratives et la focalisation.Le texte narratif raconte des faits rels ou imaginaires, une action qui progresse dans le temps. Le rapporteur est appelnarrateur, il n'est souvent que tmoin de l'action, lorsqu' il y participe ("je") il est appelnarrateurpersonnage. Le systme d'nonciationutilis est celui du rcit par opposition au systme du discours: lettre, oral, texte argumentatif...Indicesdelanarration : Lestemps du passprdominent, notamment le passsimple: action entreprise et acheve ( "premier plan"), et l'imparfait ( "arrire plan"): action entreprise, mais inacheve. " le soleil brillait au dehors, il sortit". D'autres temps interviennent : plus-que- parfait ( action antrieure une action passe), le prsent de narration : actualisation d'un vnement ( "gros plan" ). Le prsent peut avoir d'autres valeurs : le prsent de vrit gnrale nonce une ide qui est toujours vrai ("les petits sont toujours perdants "), le prsent du discours est utilis dans le discours rapport ou pour un commentaire du narrateur . Le rcit est souvent latroisime personne,les indicateurs de tempssont nombreux et se situent par rapport aux vnements et non par rapport au moment o est crit le texte = adverbes de temps : la veille, le lendemain, ...Le point de vue du narrateur ou focalisation La focalisation externe: le narrateur ne joue aucun rle dans les vnements. II a seulement une connaissance extrieure des actions, des paroles des personnages. La focalisation interne : le narrateur est un personnage de l'histoire. Le lecteur voit et connat travers le personnage (il peut ainsi connatre les penses du narrateurpersonnage). La focalisation zro { regard omniscient ) : le narrateur, sans participer l'histoire, sait tout des personnages (actions, penses) tout moment et partout. Lelecteurconnatdonctout.

. Caracteristiques et principes danalyse du texte narratif. Le voix narratives et la focalisation.Le texte narratif raconte des faits rels ou imaginaires, une action qui progresse dans le temps. Le rapporteur est appelnarrateur, il n'est souvent que tmoin de l'action, lorsqu' il y participe ("je") il est appelnarrateurpersonnage. Le systme d'nonciationutilis est celui du rcit par opposition au systme du discours: lettre, oral, texte argumentatif...Indicesdelanarration : Lestemps du passprdominent, notamment le passsimple: action entreprise et acheve ( "premier plan"), et l'imparfait ( "arrire plan"): action entreprise, mais inacheve. " le soleil brillait au dehors, il sortit". D'autres temps interviennent : plus-que- parfait ( action antrieure une action passe), le prsent de narration : actualisation d'un vnement ( "gros plan" ). Le prsent peut avoir d'autres valeurs : le prsent de vrit gnrale nonce une ide qui est toujours vrai ("les petits sont toujours perdants "), le prsent du discours est utilis dans le discours rapport ou pour un commentaire du narrateur . Le rcit est souvent latroisime personne,les indicateurs de tempssont nombreux et se situent par rapport aux vnements et non par rapport au moment o est crit le texte = adverbes de temps : la veille, le lendemain, ...Le point de vue du narrateur ou focalisation La focalisation externe: le narrateur ne joue aucun rle dans les vnements. II a seulement une connaissance extrieure des actions, des paroles des personnages. La focalisation interne : le narrateur est un personnage de l'histoire. Le lecteur voit et connat travers le personnage (il peut ainsi connatre les penses du narrateurpersonnage). La focalisation zro { regard omniscient ) : le narrateur, sans participer l'histoire, sait tout des personnages (actions, penses) tout moment et partout. Lelecteurconnatdonctout.L'ordre et la dure des vnements L'ordre : l'enchssement; c'est lorsque un rcit ( souvent antrieur, dit rcit enchss ) est intgr dans un autre rcit ( dit" rcit cadre"). le retour en arrire: rcit d'un vnement antrieur dans le droulement de l'histoire. l' anticipation : rcit d'un vnement futur. La dure: le sommaire: un vnement long est rsum. la scne : un vnement est dtaill. l'ellipse : un saut dans le temps ( "dix jours plus tard...").Le schma narratif (dans une nouvelle, un roman...) Situation initiale : situation de dpart de l'histoire. lment perturbateur ( dclencheur): vnement qui va dclencher l'action ( tout coup...) Actions ( pripties): droulement des actions. lment quilibrant: vnement qui rsout une situation, met fin aux actions. Situation finale : nouvel tat de stabilit.

13 Spcificits structurelles et fonctionnelles du registre ralisteLe registre raliste exprime la volont dtre plus prs de la ralit concrte et familire du lecteur. Le registre raliste dveloppe des situations, il rvele des personnages carts des genres levs de la littrature. Il saffirme particulirement dans le roman. On peut trover le registre raliste dans les oeuvres de Balzac, de Zola, de Maupassant, Rabelais .Le registre raliste met en scne des milieux modestes ,reprsente toutes les formes de la ralit . Par exemple, Maupassant prfre montrer un hros ordinaire dans les situations banales de la vie quotidienne. La reprsentation du rel et les lments qui le caractrisent.1. Les lieux rels - Le registre raliste rcre, tout au long des sicles , les dcors de la vie quotidienne du lecteur: Lespace domestique Lauteur sattache reprsenter lespace familier de la maison , quil sagisse dune ferme,dune maison ouvrire ou dune demeure bourgeoise. Les lieux de travail montre ses personnages au travail , aux champs, au magasin ,bureau . Les espaces se recontre ou de loisir- La rue, le march,le fiacre , la gare, . 2. Le temps familier-Le registre raliste oppose au temps de laventure et de lpope les rythmes du temps familier. Les temps du travail- lcrivain conforte ses personnages au temps quotien et rptitif du travail, qui est aussi celui du lecteur. Le temps des vnements familiaux- Les naissances , les mariages, les runions de famille m les vnements auxquels tout lecteur peut sidntifier . Le temps de ftes Lcrivain rythme le temps des personnages par le retour des ftes, laiaques ou religieuses , et celui des sorties au moment du repos hebdomadaire .3. Laffirmation raliste du corps- Le registre donne une place importante au corps, aux insticts.A travers sa prsence se construit le rapport de lhomme au monde, la ralit . Les apptits du corps la faim, le soif , le dsir sont au centre du registre raliste , qui exprime le monde des instincts et le pulsion du vie. La dgradation du corps les preuves de la maladie et de la vieillesse sont des lments majeurs de registre raliste . Franois Villon voque la fois les moments heureux de son existence , marque par les plaisirs de la nourriture et de lamour .Les personnages de lunivers ralisteLes types de personnages qui peuplement lunivers raliste incarnent la diversit des milieux sociaux : le marchard, le moine, le paysan dans le monde mdieval.Le hros raliste, souvent issu dun milieu modeste , porte sur le socit qui lentoure un regard nouveau.Le rgistre raliste saffirme travers la multiplication de dtails empruntes la ralit et usage dune langue proche et familire.Lemploi de ces procds produit aux yeux du lecteur un effet de ralit.Le lexique spcialis- Le registre raliste se caractrise par lemploi du langage technique, argotique au rgional . Il peut galement recourir aux jurons et aux injures La syntaxe relche- Le registre raliste utilise des constructions incompltes , en supprimant , par exemple, le Ne dans la ngation. Il privilgie lusage de lImpersonnel on au lieu de nous . Il multiplie les rptisions de mots et les mises en valeur expressives. Les images familires Le registre raliste produit les comparaisons et des mtaphores empruntes une ralit trs concrte et familire qui ajoute leffet de vrit du texte.

14 Spcifits structurelles et fonctionnelles du registre lirique

La posie lirique est dfinie comme le genre o lauteur exprime ses sentiments. Les fonctions du registre lirique: La fonction expressive- le pote exprime sa sensibilit laide dun vocabulaire affectif, interogations, exclamations et figures de style. La fonction impressive- mobilise le recepteur grace aux tournures exclamatives ou interogatives, ainsi quaux figures dinsistance (hyperboles, gradations). La syntaxe est musicale. La fonction conative- lemploi de la IIe personne, impliquant le recepteur dans le jeu des sentiments de lemeteur (les pomes damour ddies laime de Pierre Ronsard, Guillome Apollinaire); la IIe pers peut aussi signifier le lecteur, lhumanit, une divinit. Les grandes thmes lyriques: La vie priv- amour , amiti, amour familial, soufrance/joie Le souvenir, la melancolie, le regret , la nostalgie, La condition humaine- rligion, mal du vivre Le monde- la nature, la niut, la ville le travail, la socit Le sentiment du beau et du laid Le sentiment du bien et du malLa forme habituelle du genre lirique est le vers et la premire personne. Le prsent, pass et futur se confondent. La posie lirique use lexclamation et la rptition. Le genre lirique na ni rytme ni metre propre, on utilise tout le possible pour mieux exprimer les sentiments;Les composants du language lirique: Locuteur lyrique- celui qui exprime les sentiments Lobjet lyrique- la situation qui provoque les sentiments Le motif lirique- le thme trait, le sentiment prdominant Lattitude lyrique la forme laquelle le locuteur exprime ses sentiments.Elle se classe en: Attitude enonciative- le locuteur raconte ce qui lui arrive, narre les sentiments essayant de maintenir lobjectivit Attitude apelative le locuteur se dirige vers une autre personne, essayant de dialoguer, en relevant ses sentiments- TU Attitude motive- le locuteur ouvre son monde interne, ses sentiments- premire personne- JE. Lexression des sentiments est pratiquement totaleLes indices de la subjectivitCe sont des marques quon cherche dans un nonc, ils relevent les sentiments, les valeurs, les opinions de lauteur:On appelle vocabulaire affectif les mots impliquant une raction emotionelle pour ressusciter les emotions de celui qui lit.Le vocabulaire valuatif est lesemble des mots impliquant un jugement de valeur de celui qui sexprime. Ces mots sont valorisant et devalorisant et montre lattitude de lauteur positive ou negative.

15 . Specificit strcturelles et fonctionnelles de la langue francaise parleOn n'emploie pas le mme registre (ou niveau) de langue, selon la personne qui l'on s'adresse et la situation dans laquelle on se trouve.Ainsi, on distingue trois registres de langue: le registrecourant, le registresoutenuet le registrefamilier.Leregistre familierest gnralement employ l'oral, avec des parents ou des amis. Il fait appel des mots familiers, des abrviations (tl, par exemple). Les phrases sont souvent incompltes et construites de faon assez relche.Ex.:Il s'est pay une super bagnole.La langue familire est gnralement employe loral. Elle respecte, la plupart du temps, les rgles de base de la grammaire, mais permet des carts qui simplifient la faon de sexprimer. Ce registre familier nest pas totalement correct, mais il demeure admis sous certaines conditions. Il correspond au langage courant, mais agrment d'un grand nombre de liberts. Comme son nom lindique, ce registre est surtout employ entre proches, entre personnes appartenant une mme communaut sociale (membres de la famille, amis, camarades de classe, collgues de travail, etc.), ce qui prsuppose une absence de hirarchie entre les interlocuteurs qui se connaissent bien mutuellement.On reconnat la langue familire...1.dans une syntaxe simplifie et souvent approximative.Au bureau, un de mes collgues, sa femme, elle a eu un bb.au lieu deLa femme dun collgue du bureau a eu un bb.2.dans de nombreuses abrviations non encore lexicalises.Tes l ? phone ptit djeau lieu deTu es l? tlphone petit djeuner3.dans certaines formes interrogatives directes.Tu m'appelles d'o?au lieu deD'o est-ce que tu m'appelles?4.dans le vocabulaire familier.pantoute pacsac placoterau lieu depantoute sac dos bavarder5.dans la suppression dunedans la ngation.J'ai pas bien dormi cette nuit.au lieu deJe n'ai pas bien dormi cette nuit.Type de lexique-Vocabulaire de la vie quotidienne, termes familiers, parfois argotiques. Le registre familier est celui dune parole spontane (modle oral);il dpend par ailleurs de la connaissance de la langue dulocuteur.Syntaxe-Ruptures de constructions, rptitions, ellipses, suppression du ne discordantiel dans la ngation.Figures de style-Hyperboles, priphrases, expressions toutes faites.Que peut rvler ce registre de langue ?- Milieu populaire, linterlocuteur est un ami ou de la famille, jeu sur le langageLeregistre familiernest pas totalement correct, mais il demeure admis sous certaines conditions. Il correspond au langage courant mais avec un grand nombre de liberts. Comme son nom lindique, ce registre est surtout employ entre proches, entre personnes appartenant une mme communaut sociale dans laquelle tout formalisme peut tre attnu, et il se base, en principe, sur labsence de tout lien hirarchique rigide entre les interlocuteurs (membres de la famille, amis, camarades de classe, collgues de travail).Ce registre utilise(particularites structurelles) Une syntaxe simplifie et souvent approximative: des phrases courtes, parfois inacheves, ou au contraire, interminables; desphrases nominales, souvent asyntaxiques (thmatisationsdiverses et parfois multiples dans une mme phrase; cf. exemple 1 ci-dessous); desinterjectionsfrquentes; un grand usage de lellipse; desplonasmes; lutilisation de lajuxtapositionparatactique: (1)Au bureau, un de mes collgues, sa femme, elle a eu un bb Pour: La femme dun collgue du bureau a eu un bb. De nombreusesabrviationsnon encorelexicalises: (2)Tes l?/ phone/ ptit dje/ une deuch Pour: Tu es l?/ tlphone/ petit djeuner/ une deux chevaux La forme interrogative directe (par changement intonatif, sans inversion ni mot interrogatif): (3)Tumappellesdo? Pour: Do est-ce que tu mappelles? La forme interrogative avecest-ce queau lieu de linversion: (4)Est-ce quil est l? Pour: Est-ill? Unvocabulairefamilier, parfois charg de nuances affectives ou sociales diverses: (5)Les guibolles/ la frimousse/ les quenottes Pour: Les jambes/ le visage/ les dents La suppression denedans langation: (6)Jai pas bien dormi cette nuit. Pour: Je nai pas bien dormi cette nuit. Le pronom sujeton la place denous: (7)Nous, onviendra. Pour: Nous, nousviendrons. Une prononciation plus rapideet marque par llisionde nombreuxemuetscausant des rencontres de consonnes. Faible frquence de liaisons facultatives: ce registre observe les liaisons obligatoires et interdites, mais pratique beaucoup plus rarement les liaisons facultatives: (9) On_est..ensemble / i_(z)ont...attendu / J'les_ai vus arrive. Pour: On_est_ensemble / ils_ont_attendu / Je les_ai vus arriver