LES CRIME! E LITTORAL - Cannesarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1944/...Par Claude...

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FORMAT PROVISOIRf LES CRIME! us n'en sont p Tous les jours nouveaux désasi « libérateurs » ou qui les font j Sur tous les p( Si douloureusem tent des violence guerre et qui sèj des familles, ei horribles et des Qu'est-ce que Messieurs d'An et de Russie ? n faut bien que f^^ les crimes qu'ils ; f,^ /^ il faut bien qu'Us |_ ^ de leurs anciens A j<=^ °ï* conduits à la guer y- .„ .^ Et pendant ce 1 \v r- •' '->'./* ville», tous les bc^„ , .J^'/.-J^ J^\ lages, toutes les mal.:.ons de Franc« fournissent nn prétexte à une lâche extermination, à une destruction sys- tématique. Sur toutes les routes, dans toutes les rues de France, on assassine des Français sur l'ordre de Moscou, de Londres ou de Washington. Pour la semaine qui vient de s'écou- ler, dans notre région méditerrané- enne seulement, nous aurons vu les aviateurs mutiler atrocement une viUe importante et nous aurons vu des terroristes accomplir un crime odieux sur une voie ferrée. Beau bUan, n'est-ce pas ? Les aviateurs qui avaient, paraît-il, visé le port de Toulon, rentraient chez eux samedi soir pour annoncer que tous les objectifs militaires avaient été atteints. Or, ces objectifs représentaient plus de cent inruneubles en pleine ville dont l'effondrement se traduit par des morts, des blessés, et 5.000 personnes sans maison, sans linge, sans vêtements. Et ces victimes sont de braves gens, des Français qui gagnent honnêtement leur vie et qui n'ont qu'iui souci, celui de faire vivre leur famille. Vous ne trouvez pas qu'il y a de quoi se frotter les mains et crier « Victoire ! » après de tels exploits ? Vous n'êtes pas d'avis qu'il faut encore apjieler nos « Libérateurs » qui travaillent pour la France, vous avez bien compris ? C'est une honte que de penser qu'il existe encore des Français capables d'approuver de tels crimes, capables d'y participer. Et, pour finir de nous éclairer, nous avons vu se dérouler, de l'autre côté de la Méditerrannée le procès Pucheu et sa condamnation à mort par des Français. Pucheu, qui était un bon arriviste et qui s'attachait à toutes les branches pour grimper, avait été aidé dans son avancement par une Favorite de la ni" République. Après cela, il avait trahi un peu tout le monde et s'était laissé séduire par de Gaulle et Giraud. Or, le TriBunal qui le condamne est composé des gens qui, hier, l'invi- taient à les rejoindre. Voua croyez que c'est propre ? Mais, au moins, Français de France, ouvrez les yeux. Jacques BUCHAKD. E LITTORAL FORTUNÉ ROBAUDY, FONDATEUR EN " 1884 TION ET RÉDACTION : 22, RUE HOCHE, CANNES TELEPHONE : 904-86 ,IRE LITTÉRAIRE, MONDAIN ET SPORTIF DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSE udlcialres et Légales, les Avis des Tribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes et Cessions de Fonds de Commerce, etc. R.C. Connes « ô î NUMÉRO 13.484 JEUDI 16 MARS 1944 LE NUMÉRO : / FRANC é Scientifique et Littéraire de Cannes loiMioiiii-iiii.lllMIlHIIMIIHIIMIIHIll' lA REPRISE DES CONFERENCES DU CENTRE D'ETUDES DE RENOVATION NATIONALE Le Cycle de Conférences de la section de Cannes du C.E.R.N. qui avait dû être inter- rompu par suite de circonstances absolument Indépendantes de la volonté des organisateurs reprendra ce samedi 18 mars à 17 h. 30, à la salle des mariages de la Mairie. C'est la une nouvelle qui va réjouir tou3 les auditeurs de la première conférence, brillam- ment donnée par M. J. SourdUlat, directeur de l'Institut départemental du C.E.R.N. -et qui recueillit un succès complet. La conférence de samedi sera faite par 'M. Montagnac, professeur au Collège qui traitera le sujet suivant : « La Démocratie et l'Indi- vidualisme Ï>. Tous ceux qui veulent connaître les causes profondes de la situation 'actuelle de notre pays et qui veulent sa renaissance com- plète dans l'avenir, voudront entendre cette conférence comme les suivantes. Nous rappelons que l'on trouve des cartes au bureau du Centre, 19, bd. d'Alsace, les lundi, mercredi et vendredi, de 16 à 18 heure», (tel. 924-28). ' i parier qu'un nombre nos concitoyens igno- xistence de la Société Littéraire de Cannes. Elle est bien vivante pourtant notre petite et sympathique Société savante qui vit le jour sauf erreur, en l'an de grâce 1868. Mais comme les peuples heureux, elle n'a pas d'histoire — en- tendez par là qu'elle n'aime pas les « histoires » — et fait davantage de bon travail que de bruit. Si son titre a le sérieux qui convient, son siège social est plein de soleil et de clarté. Il se situe à la Mairie de Cannes, au 2« étage, exac- tement dans la salle de la Bibliothè- que Municipale à laquelle la Société fournit jadis son preniier fonds de volumes. Soigneusement classés et étiquetés derrière leurs parois vitrées les livres de la Cité lui sont un décor rêvé... Les fenêtres ouvrent en plein midi sur le port, sur la mer qui accom- pagne de son éternel et léger murmure le compte-rendu d'intéres- sants et sérieux travaux... Cest là, que tous les premiers di- manches du mois, quand à la vieille horloge du Suquet, sonne la demie de 9 heures, se retrouvent plus ou moins nombreux les membres de la Société et aussi leurs invités. Au fond de la salle, devant la table au tapis vert, a pris place le président Georges Quertant, à la silhouette si mince, comme ravagée par le feu intérieur de la Passion de la décou- verte et du Travail. Près de lui, venu tout exprès de la Bocca, a pris place M. Louis Jourdan, secrétaire général de la société, plein d'indulgence et d'amabilité. Le Président ouvre la séance, et chacun des auditeurs — et auditrices, car il y a des dames — assis à la grande table, à tapis naturellement vert, s'installe au mieux pour écouter avec attention les orateurs inscrits. Il y en a trois' en général par réunion. Et sela donne au bout de l'an, un nombre de sujets traités considé- rable, mais plus encore de la plus étonnante diversité. Voulez-vous, par exemple, un aper- çu des études faites par les membres au cours de l'année 1942, et lues en séance ? « Contribution à l'oeuvre de l'Edu- cation Générale : la Neurobioméca- nique », par le président Quertant, créateur de cette nouvelle science dont c'est la grande oeuvre. Par Claude Saulnier, agrégé de Lettres : « Psychologie du Dilettante » sujet savant, comme son auteur. M. Paul Jeancard, grand voyageur, a parlé des « Problèmes Japonais », et M. G. Siniibaldi, qui n'est pas allé si loin des « Prisonniers d'Etat à l'Ile Ste-Marguerite ». M. Hubert Dhumez, bibliothécaire de la Ville, qui est par conséquent doublement chez lui sur place a posé devant ses collègues quelques « Jalons d'Histoire de Mougins à la Napoule > ; et M. Louis Jourdan, vieux Provençal, avait choisi comme sujet : « Les murs de soutènement des campagnes de Provence ; c'est sur la « Dé- fense des Côtes de Provence en 1757 > qu'avait parlé en homme de l'art, le capitaine Potinière. Et Marcel Va- raldi, qui sait avec le sourire faire « rentrer » les cotisations des mem- bres, s'est penché sur « Les Serpents et Lézards de nos Pays > et « les /aiimaux disparus de la région ». Citons encore pour terminer deux études savantes et complètes du capitaine Gaudiche sur : « l'Origine du Langage (la langue celtique, mère du Français et du Latin) », et de M. Pradines : «Mathématiques, Harmo- nies, Pensée Humaine », et bornons là cette enumeration qui nous emmè- nerait sans cela jusqu'à la dernière ligne du journal. (Voir la suite pag« 2) ÉCHOS Nous sommes heureux de féliciter très sincèrement Madame Roger Deperthea et M. Pierre Bret pour leur récente union, célébrée, dans la plus stricte intimité, en l'Eglise du Prado, Notre ami M. Pierre Bret, fils de Mme et M. Ferdinand Bret, le si regretté PrégideTit du Syndicat d'Initiative, tous deux décédés, est un écrivain de talent, un journaliste de classe qui avait acquis avant la guerre, une répu- tation enviable dans la presse parisienne. Nous présentons nos voeux de bonheur ô, Mlle Hélène Chapperon et à notre jeune ami M. Roger Gennet, élève administrateur des colonies à l'occasion de leur récent mariage célébré à Ivry. Le jeune époux est le fils de Mme et M. G. Gennet, le très sympathique commerçant de la rue d'Antlbes, propriétaire de la vieille et réputée maison Priest et Browne. LE TRAVAIL A L'HONNEUR La médaille du Travail a été décernée à plusieurs de nos concitoyens dont nous publions la liste ci-dessous : Médaille de vermeil : M. Claude Bligny, maison Schneider ; M. Julien Messac, directeur de La Riviera. Médaille d'argent : M. Honoré Ansaldi, pharmacie des Alliés ; M. Gustave Bolietto, de la maison Elle Ferraris ; Mme Eugène Cau- vl, du Crédit Lyonnais ; M. André Dinand, de la Société Générale ; M. Alexandre Franco, de la Compagnie Algérienne ; M. Jean Gignoux, de la Compagnie Algérienne ; M. Jean Issau- rat, de la Société Générale ; M. Charles Le- mayeur, des établisgements Lucien Romey ; Mme Rose Marlangelonl, de la société Alber- tiny fils ; M. André Quagllotti, de la Société d'Eclairage : M. Paul Rondel, de la Compagnie Algérienne ; M. Mario Vignon, du Crédit Lyonnais. Nos vives félicltatlonâ, Le peintre Jean-Paul ]_Averdet, bien connu à Cannes, a exposé récemment à, Paris, à la Galerie Else Claus'en, une Importante série de ses tableaux — notamment des personnages et scènes caractéristiques d'Amérique du Sud. Laverdet, une fois de plus, a recueilli un très beau succès. »'# LES DEUILS Nous avons appris avec peine la fia doulou* reuse de S.A.R. la Princesse Irakly Bagration. notre hOte de la villa « Belglca », décédée récemment jX Rome en donnant le jour à son fila Georges. La Princesse, née Comtesse Marie-Antoi- nette Pasquini de Costafiorita était une per- sonnalité très appréciée des colonies géorglc'n- nes et italiennes de Cannes. A tous ceux que met en deuil cette mort si prématurée, nous exprimons nos trèi vifa sentiments de condoléance«. > DES LAMPES A PETROLE POUR L'HOPITAL DE CANNES L'administration de l'Hôpital serait très re- connaissante aux personnes qui pourraient lui faire don de lampes à. pétrole. Ces objets, qui se trouvent difficilement dans le commerce, seraient destinés â. la constitution d'un éclairage de secours, devant permettre I2 fonctionnement de l'hôpital pour le cas l'électricité viendrait à. manquer. Les lampes peuvent être remises ä l'HOpltal ou à l'hospice des Broussailles. MEDAILLE DU TRAVAIL Il nous est particulièrement agréable de féliciter notre collaborateur et ami M. Barthé- lémy Casalone qui, comme claviste, appartient, depuis trente années, à l'Imprimerie Robaudy et a su affirmer des qualités de travail intelli- gent et consciencieux qui lui valent aujourd'hui la Médaille d'Argent du Travail. La Campagne anti-tuberculeuse EST OUVERTE DEPUIS LE 15 MARS Elle durera jusqu'au 31 Mars, B1 tant est qu'une campagne de ce genre puisse être limitée par le temps. Mais, pendant cette période, tout sera mis en oeuvre par les Banques, les Grands Magasins, les Cinémas pour obtenir un noaximiun de cotisar tiens et pour vendre le plus possible de vignettes. Les enfants tuberculeux sont mal- heureusement trop nombreux. Cette triste maladie, qui atteint trop de petits enfants de France, peut, un jour, être un grave danger pour les nôtres. Par conséquent, il faut savoir faire les sacrifices nécessaires pour enrayer ce fléau. Donnons pom- les enfants tubercu- leux, donnons pour que les « sanato- ria, » puissent continuer leur oeuvre de régénération, de guérison, pour que les « preventoria » évitent l'évolution de la tuberculose. Il y a là une question de solidarité à laquelle nous ne pouvons pas, nous ne devons pas nous soustraire. JiolllMIIMIIMIIMllMIIMIIIollll-llllol Au cours de ses dernières séances de travail, la Délégation Spéciale Administrative a exa- miné un certain nombre d'affaires ayant trait notamment : é. l'aménagement au cimetière du carré des victimes civiles du bombardement du 11 novembre ; •— à. l'organisation au Collège classique de garçons de cours d'enseignement supérieur de lettres en faveur des étudiants de la rive droite du Var, organisation qui a entraîné le vote d'une participation menBuelle de la ville de Cannes de 7.000 frs. ; — à. la passation d'un traité de gré à grô pour les fournitures et travaux d'entretien pour 1944, en ce qui concerne les terrassements et maçonnerie. La Délégation a adopté le principe d'une transaction à intervenir avec la Compagnie des Transports pour mettre fin à l'Instance engagée devant le Conseil de Préfecture d'a- bord, puis devant le Conseil d'Etat ensuite par cette société contre la Ville en vue du paie- ment des charges extra-contractuel!es assuméea par elle depuis l'année 1937. Le projet d'avenajit au contrat de concession passé le 13 novembre 1942 avec la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage a été soumis à nouveau à la Délégation spéciale pour tenir compte des observations présentées par le Conseil d'Etat. Une somme de 2.000 Frs. a été votée à titre de souscription de la ville de Cannes pour l'érection d'un moniunent à la mémoire d'Henri Des'grange, fondateur du « Tour de Franca cycliste *. A la suite de longs pourparlers avec l'Admi- nistration des Domaines, la Délégation a accepté de compléter les crédits antérieurs votés pour l'acquisition de diverses parcelles de terrain dépendant du domaine public mari- time sur lesquelles ont été édifiées certaines aalles du Casino Municipal et vme partie dei jardins de l'Esplanade des Alliés. Une subvention de 2.000 frs. a été accordés pour l'année 1944 au Comité d'Entr'aide aux Travailleurs français en Allemagne. En ce qui concerne le personnel municipal, la Délégation a décidé l'organisation de séan- ces d'instruction et de démonstration destlnéei aux Sapeurs-Pompiers ; elle a procédé à la révision de leur échelle de traitements et de la police d'assurance passée en leur faveur. La Délégation a adopté la péréquation et la révision des pensions des retraités commu- naux. Ceux-ci vont de ce fait bénéficier d'un rajustement de leur pension longtemps différé. L'application, à. cette occasion, des disposltiong du nouveau règlement des retraites, permettra en outre aux retraités de jouir d'une pension sensiblement améliorée dans la plupart deg Elle a procédé â la révision du tarif des heures supplémentaires et indemnités de déplacement en faveur des ouvriers de la ville ainsi que des Indemnités pour frais de mission aux fonctionnaires et agents municipaux. Elle a, en outre, décidé de procéder au re- crutement d'une assistante sociale par contrat. La Délégation a renouvelé les secours alloués à. d'anciens employés auxiliaires licenciés at- teints par la limite d'âge dont le montant s'élève à 35.400 frs. mNriNiiMiiMiiiomMiHoiiiHiiHHMHioiiiioinj POURQUOI BESTEH DANS X.*INCERTrrUiDE... ...puisque l'astrologie peut éclairer votre route ? Horoscope d'essai. Indi- quer date de naissance et joindre 10 fr. Institut d'astrologie (service 5»2), 20, ruô St-Georges, Paria (O").

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FORMAT PROVISOIRf

LES CRIME!

u s n'en sont p Tous les jours

nouveaux désasi « l ibérateurs » ou qui les font j

Sur tous les p( Si douloureusem tent des violence guerre et qui sèj des familles, ei horribles et des

Qu'est-ce que Messieurs d'An et de Russie ?

n faut bien que f^^ les crimes qu'ils ; f,^ /^ il faut bien qu'Us | _ ^ de leurs anciens A j<=̂ °ï* conduits à la guer y- .„ . ^

Et pendant ce 1 \ v r- •' '->'./* ville», tous les b c ^ „ , .J^'/.-J^ J^\ lages, toutes les mal.:.ons de Franc« fournissent nn prétexte à une lâche extermination, à une destruction sys­tématique.

Sur toutes les routes, dans toutes les rues de France, on assassine des Français sur l'ordre de Moscou, de Londres ou de Washington.

Pour la semaine qui vient de s'écou­ler, dans notre région méditerrané­enne seulement, nous aurons vu les aviateurs mutiler atrocement une viUe importante et nous aurons vu des terroristes accomplir un crime odieux sur une voie ferrée.

Beau bUan, n'est-ce pas ? Les aviateurs qui avaient, paraît-il,

visé le port de Toulon, rentraient chez eux samedi soir pour annoncer que tous les objectifs militaires avaient été atteints.

Or, ces objectifs représentaient plus de cent inruneubles en pleine ville dont l'effondrement se traduit par des morts, des blessés, et 5.000 personnes sans maison, sans linge, sans vêtements. Et ces victimes sont de braves gens, des Français qui gagnent honnêtement leur vie et qui n'ont qu'iui souci, celui de faire vivre leur famille.

Vous ne trouvez pas qu'il y a de quoi se frotter les mains et crier « Victoire ! » après de tels exploits ?

Vous n'êtes pas d'avis qu'il faut encore apjieler nos « Libérateurs » qui travaillent pour la France, vous avez bien compris ?

C'est une honte que de penser qu'il existe encore des Français capables d'approuver de tels crimes, capables d'y participer.

Et, pour finir de nous éclairer, nous avons vu se dérouler, de l'autre côté de la Méditerrannée le procès Pucheu et sa condamnation à mort par des Français. Pucheu, qui était un bon arriviste et qui s'attachait à toutes les branches pour grimper, avait été aidé dans son avancement par une Favorite de la ni" République. Après cela, il avait trahi un peu tout le monde et s'était laissé séduire par de Gaulle et Giraud.

Or, le TriBunal qui le condamne est composé des gens qui, hier, l'invi­taient à les rejoindre.

Voua croyez que c'est propre ? Mais, au moins, Français de France,

ouvrez les yeux.

Jacques BUCHAKD.

E LITTORAL FORTUNÉ ROBAUDY, FONDATEUR EN " 1884

TION ET RÉDACTION : 22, RUE HOCHE, CANNES • TELEPHONE : 904-86 ,IRE LITTÉRAIRE, MONDAIN ET SPORTIF DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSE udlcialres et Légales, les Avis des Tribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes et Cessions de Fonds de Commerce, etc. R.C. Connes « ô î

NUMÉRO 13.484 JEUDI 16 MARS 1944 LE NUMÉRO : / FRANC

é Scientifique et Littéraire de Cannes

loiMioiiii-iiii.lllMIlHIIMIIHIIMIIHIll'

lA REPRISE DES CONFERENCES DU CENTRE D'ETUDES

DE RENOVATION NATIONALE

Le Cycle de Conférences de la section de Cannes du C.E.R.N. qui avait dû être inter­rompu par suite de circonstances absolument Indépendantes de la volonté des organisateurs reprendra ce samedi 18 mars à 17 h. 30, à la salle des mariages de la Mairie.

C'est la une nouvelle qui va réjouir tou3 les auditeurs de la première conférence, brillam­ment donnée par M. J. SourdUlat, directeur de l'Institut départemental du C.E.R.N. -et qui recueillit un succès complet.

La conférence de samedi sera faite par 'M. Montagnac, professeur au Collège qui traitera le sujet suivant : « La Démocratie et l'Indi-vidualisme Ï>. Tous ceux qui veulent connaître les causes profondes de la situation 'actuelle de notre pays et qui veulent sa renaissance com­plète dans l'avenir, voudront entendre cette conférence comme les suivantes.

Nous rappelons que l'on trouve des cartes au bureau du Centre, 19, bd. d'Alsace, les lundi, mercredi et vendredi, de 16 à 18 heure», (tel. 924-28).

' i parier qu'un nombre nos concitoyens igno-xistence de la Société Littéraire de Cannes.

Elle est bien vivante pour tant notre petite et sympathique Société savante qui vit le jour sauf erreur, en l'an de grâce 1868. Mais comme les peuples heureux, elle n 'a pas d'histoire — en­tendez pa r là qu'elle n'aime pas les « histoires » — et fait davantage de bon travail que de bruit.

Si son t i t re a le sérieux qui convient, son siège social est plein de soleil e t de clarté. Il se situe à la Mairie de Cannes, au 2« étage, exac­tement dans la salle de la Bibliothè­que Municipale à laquelle la Société fournit jadis son preniier fonds de volumes. Soigneusement classés e t étiquetés derrière leurs parois vitrées les livres de la Cité lui sont un décor rêvé...

Les fenêtres ouvrent en plein midi sur le port, sur la mer qui accom­pagne de son éternel et léger murmure le compte-rendu d'intéres­sants et sérieux travaux...

C e s t là, que tous les premiers di­manches du mois, quand à la vieille horloge du Suquet, sonne la demie de 9 heures, se retrouvent plus ou moins nombreux les membres de la Société et aussi leurs invités.

Au fond de la salle, devant la table au tapis vert, a pris place le président Georges Quertant, à la silhouette si mince, comme ravagée par le feu intérieur de la Passion de la décou­verte et du Travail.

P rès de lui, venu tout exprès de la Bocca, a pris place M. Louis Jourdan, secrétaire général de la société, plein d'indulgence et d'amabilité.

Le Président ouvre la séance, et chacun des auditeurs — et auditrices, car il y a des dames — assis à la grande table, à tapis naturellement vert, s'installe au mieux pour écouter avec attention les orateurs inscrits.

Il y en a trois' en général par réunion. Et sela donne au bout de l'an, un nombre de sujets trai tés considé­rable, mais plus encore de la plus étonnante diversité.

Voulez-vous, par exemple, un aper­çu des études faites par les membres au cours de l'année 1942, et lues en séance ?

« Contribution à l 'œuvre de l'Edu­cation Générale : la Neurobioméca-nique », par le président Quertant, créateur de cette nouvelle science dont c'est la grande œuvre.

P a r Claude Saulnier, agrégé de Lettres : « Psychologie du Dilettante » sujet savant, comme son auteur.

M. Paul Jeancard, grand voyageur, a parlé des « Problèmes Japonais », et M. G. Siniibaldi, qui n'est pas allé si loin des « Prisonniers d 'Etat à l'Ile Ste-Marguerite ».

M. Hubert Dhumez, bibliothécaire de la Ville, qui est par conséquent doublement chez lui sur place a posé devant ses collègues quelques « Jalons d'Histoire de Mougins à la Napoule > ; et M. Louis Jourdan, vieux Provençal, avait choisi comme sujet : « Les murs de soutènement des campagnes de Provence ; c'est sur la « Dé­fense des Côtes de Provence en 1757 > qu'avait parlé en homme de l'art, le capitaine Potinière. E t Marcel Va-raldi, qui sait avec le sourire faire « rentrer » les cotisations des mem­bres, s'est penché sur « Les Serpents et Lézards de nos Pays > e t « les /a i imaux disparus de la région ».

Citons encore pour terminer deux études savantes et complètes du capitaine Gaudiche sur : « l'Origine du Langage (la langue celtique, mère du Français et du Latin) », e t de M. Pradines : «Mathémat iques , Harmo­nies, Pensée Humaine », et bornons là cette enumeration qui nous emmè­nerait sans cela jusqu'à la dernière ligne du journal.

(Voir la suite pag« 2)

ÉCHOS Nous sommes heureux de féliciter très

sincèrement Madame Roger Deperthea et M. Pierre Bret pour leur récente union, célébrée, dans la plus stricte intimité, en l'Eglise du Prado,

Notre ami M. Pierre Bret, fils de Mme et M. Ferdinand Bret, le si regretté PrégideTit du Syndicat d'Initiative, tous deux décédés, est un écrivain de talent, un journaliste de classe qui avait acquis avant la guerre, une répu­tation enviable dans la presse parisienne.

Nous présentons nos vœux de bonheur ô, Mlle Hélène Chapperon et à notre jeune ami M. Roger Gennet, élève administrateur des colonies à l'occasion de leur récent mariage célébré à Ivry.

Le jeune époux est le fils de Mme et M. G. Gennet, le très sympathique commerçant de la rue d'Antlbes, propriétaire de la vieille et réputée maison Priest et Browne.

LE TRAVAIL A L'HONNEUR

La médaille du Travail a été décernée à plusieurs de nos concitoyens dont nous publions la liste ci-dessous :

Médaille de vermeil : M. Claude Bligny, maison Schneider ; M. Julien Messac, directeur de La Riviera.

Médaille d'argent : M. Honoré Ansaldi, pharmacie des Alliés ; M. Gustave Bolietto, de la maison Elle Ferraris ; Mme Eugène Cau-vl, du Crédit Lyonnais ; M. André Dinand, de la Société Générale ; M. Alexandre Franco, de la Compagnie Algérienne ; M. Jean Gignoux, de la Compagnie Algérienne ; M. Jean Issau-rat, de la Société Générale ; M. Charles Le-mayeur, des établisgements Lucien Romey ; Mme Rose Marlangelonl, de la société Alber-tiny fils ; M. André Quagllotti, de la Société d'Eclairage : M. Paul Rondel, de la Compagnie Algérienne ; M. Mario Vignon, du Crédit Lyonnais.

Nos vives félicltatlonâ,

Le peintre Jean-Paul ]_Averdet, bien connu à Cannes, a exposé récemment à, Paris, à la Galerie Else Claus'en, une Importante série de ses tableaux — notamment des personnages et scènes caractéristiques d'Amérique du Sud.

Laverdet, une fois de plus, a recueilli un très beau succès.

»'# LES DEUILS

Nous avons appris avec peine la fia doulou* reuse de S.A.R. la Princesse Irakly Bagration. notre hOte de la villa « Belglca », décédée récemment jX Rome en donnant le jour à son fila Georges.

La Princesse, née Comtesse Marie-Antoi­nette Pasquini de Costafiorita était une per­sonnalité très appréciée des colonies géorglc'n-nes et italiennes de Cannes.

A tous ceux que met en deuil cette mort si prématurée, nous exprimons nos trèi vifa sentiments de condoléance«. >

DES LAMPES A PETROLE POUR L'HOPITAL DE CANNES

L'administration de l'Hôpital serait très re­connaissante aux personnes qui pourraient lui faire don de lampes à. pétrole.

Ces objets, qui se trouvent difficilement dans le commerce, seraient destinés â. la constitution d'un éclairage de secours, devant permettre I2 fonctionnement de l'hôpital pour le cas où l'électricité viendrait à. manquer. Les lampes peuvent être remises ä l'HOpltal ou à l'hospice des Broussailles.

MEDAILLE DU TRAVAIL

Il nous est particulièrement agréable de féliciter notre collaborateur et ami M. Barthé­lémy Casalone qui, comme claviste, appartient, depuis trente années, à l'Imprimerie Robaudy et a su affirmer des qualités de travail intelli­gent et consciencieux qui lui valent aujourd'hui la Médaille d'Argent du Travail.

La Campagne anti-tuberculeuse EST OUVERTE

DEPUIS LE 15 MARS Elle durera jusqu'au 31 Mars, B1

tant est qu'une campagne de ce genre puisse être limitée par le temps.

Mais, pendant cette période, tout sera mis en œuvre par les Banques, les Grands Magasins, les Cinémas pour obtenir un noaximiun de cotisar tiens et pour vendre le plus possible de vignettes.

Les enfants tuberculeux sont mal­heureusement trop nombreux. Cette triste maladie, qui atteint trop de petits enfants de France, peut, un jour, être un grave danger pour les nôtres. Par conséquent, il faut savoir faire les sacrifices nécessaires pour enrayer ce fléau.

Donnons pom- les enfants tubercu­leux, donnons pour que les « sanato­ria, » puissent continuer leur œuvre de régénération, de guérison, pour que les « preventoria » évitent l'évolution de la tuberculose.

Il y a là une question de solidarité à laquelle nous ne pouvons pas, nous ne devons pas nous soustraire.

JiolllMIIMIIMIIMllMIIMIIIollll-llllol

Au cours de ses dernières séances de travail, la Délégation Spéciale Administrative a exa­miné un certain nombre d'affaires ayant trait notamment : — é. l'aménagement au cimetière du carré

des victimes civiles du bombardement du 11 novembre ;

•— à. l'organisation au Collège classique de garçons de cours d'enseignement supérieur de lettres en faveur des étudiants de la rive droite du Var, organisation qui a entraîné le vote d'une participation menBuelle de la ville de Cannes de 7.000 frs. ;

— à. la passation d'un traité de gré à grô pour les fournitures et travaux d'entretien pour 1944, en ce qui concerne les terrassements et maçonnerie.

La Délégation a adopté le principe d'une transaction à intervenir avec la Compagnie des Transports pour mettre fin à l'Instance engagée devant le Conseil de Préfecture d'a­bord, puis devant le Conseil d'Etat ensuite par cette société contre la Ville en vue du paie­ment des charges extra-contractuel!es assuméea par elle depuis l'année 1937.

Le projet d'avenajit au contrat de concession passé le 13 novembre 1942 avec la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage a été soumis à nouveau à la Délégation spéciale pour tenir compte des observations présentées par le Conseil d'Etat.

Une somme de 2.000 Frs. a été votée à titre de souscription de la ville de Cannes pour l'érection d'un moniunent à la mémoire d'Henri Des'grange, fondateur du « Tour de Franca cycliste *.

A la suite de longs pourparlers avec l'Admi­nistration des Domaines, la Délégation a accepté de compléter les crédits antérieurs votés pour l'acquisition de diverses parcelles de terrain dépendant du domaine public mari­time sur lesquelles ont été édifiées certaines aalles du Casino Municipal et vme partie dei jardins de l'Esplanade des Alliés.

Une subvention de 2.000 frs. a été accordés pour l'année 1944 au Comité d'Entr'aide aux Travailleurs français en Allemagne.

En ce qui concerne le personnel municipal, la Délégation a décidé l'organisation de séan­ces d'instruction et de démonstration destlnéei aux Sapeurs-Pompiers ; elle a procédé à la révision de leur échelle de traitements et de la police d'assurance passée en leur faveur.

La Délégation a adopté la péréquation et la révision des pensions des retraités commu­naux. Ceux-ci vont de ce fait bénéficier d'un rajustement de leur pension longtemps différé. L'application, à. cette occasion, des disposltiong du nouveau règlement des retraites, permettra en outre aux retraités de jouir d'une pension sensiblement améliorée dans la plupart deg

Elle a procédé â la révision du tarif des heures supplémentaires et indemnités de déplacement en faveur des ouvriers de la ville ainsi que des Indemnités pour frais de mission aux fonctionnaires et agents municipaux.

Elle a, en outre, décidé de procéder au re­crutement d'une assistante sociale par contrat.

La Délégation a renouvelé les secours alloués à. d'anciens employés auxiliaires licenciés at­teints par la limite d'âge dont le montant s'élève à 35.400 frs.

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POURQUOI BESTEH DANS X.*INCERTrrUiDE...

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