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" Les cours de Sorbonne " GÉOGRAPHIE L ' I N D O N É S I E par M . DELVERT Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Paris CENTRE DE DOCUMENTAT I ONUNIVERSITAIRE 5 PLACE DE LA SORBONNE PARIS-V

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" Les cours de Sorbonne "

GÉOGRAPHIE

L ' I N D O N É S I E

par

M. DELVERT Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Paris

CENTRE DE DOCUMENTATION UNIVERSITAIRE 5 PLACE DE LA SORBONNE PARIS-V

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BIBLIOGRAPHIE

L'ouvrage fondamental est Ch. ROBEQUAIN, Le monde malais (Paris 1946) avec une très importante bibliographie.

— Atlas von Tropische Nederland – Amsterdam 1938 — Géographie physique : Voir notamment R.W. Van BEMMELEN, The Geology

of Indonesia (La Haye, 1949, 3 volumes) » "Mountain Building" (La Haye 1954) ; P. BIROT, Structure et morphologie de l'Extrême-Orient (C.D.U.).

Sur les questions économiques et humaines, on trouvera une bibliogra- phie dans Ph. DEVILLERS, "L'Indonésie depuis 1942" (Etat des travaux, Revue Française des Sciences Politiques, n° 15, décembre 1958).

A. ANGLADETTE, "Notes sur la riziculture en Indonésie" (Riz et riziculture. 1957, pp. 103-119) ; J. BRUHAT, Histoire de l'Indonésie "Presses Universitaires de France, 1958) ; A. CABATON, Les Indes néerlan- daises (Paris 1907), ancien, encore utile.

OS Documentation française : Notes et Etudes documentaires, n 2362 : "Le développement de l'Asie du Sud-Est" - E.H.G. DOBBY, South East Asia (London, 1950) - D.W. FRYER, "Economie aspects of Indonesian diver- sity" (Pacific Affairs, septembre 1957, pp. 195-208) ; "Recovery of the sugar industry in Indonesia" (Economie Geography, avril 1957, pp. 171-181) J.S. FURNIVALL, Netherlands India - A study of plural economy, 1939 ; J.F. HACCOU et G. SCHOLTE, "Le développement économique de l'Indonésie" (Cahiers de l'Institut de science économique appliquée, n° 87) - A. HUETZ de LEMPS, "Mise au point : la situation économique de l'Indonésie" (Cahiers d'outremer, janvier-mars 1958) - Paul M. KATTENBURG, A Central Javenese Village in 1950 - Justus M. VAN den KROEF, "Land tenure and social structure in rural Java" (Rural Sociology, décembre 1960, pp. 414- 430) : "Problems of agricultural development in Java" (Journal of East Asiatio Studies, juillet 1953) ; "Village society and rural organisation in Bali" (Rural Sociology, juin 1953, pp. 137-149).

Informations indonésiennes "Le marché du riz en Indonésie" (15 juillet 1958) ; "Le caoutchouc en Indonésie" (1er août 1957) ; "Le mouvement coopératif en Indonésie" (1er avril 1956, pp. 11-21) (Ambassade d'Indonésie, Paris) ; J.A.C. MACKIE, "Indonesian government estates and their master" (Pacifie Affairs, hiver 1961-1962) - Karl J. PELZER, "Pionneer settlement in the Asiatic Tropics" (American Geographical Society. Special Publication 29, New York 1945) ; "The agrarian conflict in East Sumatra" (Pacific Affairs, juin 1957) - B. SCHRIECKE, Indonesian Sociological Studies (La Haye, 1963) ; J. SOEMARDJAN, "Land reform in Indonesia" (Asian Survey, février 1962) ; W. F. WERTHEIM, "Changes in Indonesia social stratification" (Pacific Affairs, mars 1955) ; Indonesian Society in Transition (La Haye, 1959) ; WILLNER A.R. "Social change in

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Javanese town - Village life" Economic Development Culture, avril 1958).

Il existe, en outre, des publications très nombreuses et très importantes en langue néerlandaise.

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LA REPUBLIQUE INDONESIENNE

CHAPITRE I

Traits généraux du relief

En commençant ce cours, je tiens à évoquer ici la mémoire de mon maître, M. Charles ROBEQUAIN, dont les travaux sur l'Asie du Sud-Est, et en particulier sur l'Indonésie, font autori té dans le monde.

I l est absolument indispensable pour vous de connaître parfaitement son "Monde Malais" paru en 1946 . C'est avec un profond regret que je dois ici faire ce cours à sa place.

La République Indonésienne a 1.900.000 km2, y compris la Nouvelle Guinée Occidentale, (Irian Barat) : 421.950 km2. La population s'élevait en 1961 à 97 millions d'habitants.

L'Indonésie est un archipel qui s'étend d'ouest en est sur 5.000 kms et du nord au sud sur 2.000 kms environ. L'insularité est de plus en plus prononcée d'ouest en est. L'Ile de Sumatra a 000 km2 et l ' I l e de Kalimantan (ex-Bornéo) 736.000 km2 dont 540.000 sont Indoné- siens. Java n'a que 132.000 km2 et Sulawesi (ex-Célèbes) 190.000. Les Moluques ne couvrent que 75.000 km2 et cet archipel se décompose en une série d'îles dont beaucoup ne sont plus que des îlots. La plus grande des petites îles de la Sonde, Timor, ne mesure pas 30.000 km2.

Cette insularité de plus en plus poussée vers l ' e s t correspond à un relief sous-marin très complexe. L'essentiel est constitué par la plateforme de la Sonde qui est la plus vaste plateforme continentale du monde ; sa profondeur moyenne est de 55m et nulle part on ne trouve des profondeurs supérieures à 75m. Bornéo, Sumatra et Java étaient encore récemment rattachées à l'Indochine et cette plateforme a été façonnée par les agents normaux de l'érosion.

La principale phase d'érosion se placerait à la fin du pliocène et l'on distingue encore des vallées fluviales submergées, des bassins hydrographiques,séparés par le seuil de Bangka-Billiton ; la submersion est certainement très récente comme en témoignent les vastes et profonds estuaires des rivières. Une plateforme analogue s'étend entre l'Austra- lie et la Nouvelle-Guinée, la plateforme d'Arafura, dont la profondeur est inférieure â 100m.

Par contre, de profonds sillons atteignent 5.978m au sud de Sumatra 7.450m au sud de Java et plus de 10.000 à l ' es t des Philippines. Dans

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la partie orientale de l'archipel existent également de profonde sillons celui de la Mer de Célèbes 5.590m de profondeur, celui de la Mer de Bonda 7.740m. le sillon de la Mer de Sulu 580m entouré de seuils où la profondeur ne dépasse pas 400 mètres

Les îles sont montagneuses : à Sumatra, l e Kerintji atteint 3.855m; à Java le Semeru 3.680m, 14 volcans javanais dépassent 3.000m. Les montagnes de Ceram et de Timor atteignent 3.000m. Dans le nord de Bornéo, en territoire britannique, le Mont Kinibalu est à 4.175m. Les plaines les plus importantes sont les plaines septentrionales de Java, la grande plaine orientale de Sumatra et les plaines méridionales de Bornéo.

On considère que le relief dessine autour de Borneo et de la péninsule malaise deux arcs : un arc principal et interne s'étend de Sumatra à Flores et Wetar, se continuant par une boucle d'îlots volcan- niques jusqu'à Banda et même, jusqu'à Api où la boucle se refermerait presque sur elle-même ; un arc moins développé et externe depuis les îles de Bali, Nias et Mentawei jusqu'à Sumba, Timor, Ceram et Buru.

Tout ce relief est recent. Les terrains tertiaires et quaternaires occupent 70% de la superficie ; les mouvements les plus récents cor- respondent à des éruptions volcaniques et sont à grand et moyen rayon de courbure individualisant des horsts et des fossés. La tectonique faillée est si rccente qu'à Timor, des récifs coraliens ont été portés à plusieurs centaines de mètres d'altitude.

C'est à Sumatra , et surtout à Célèbes (Sulawsi) que ces mouve- ments très récents ont eu la plus grande importance. I l est certain que la région est mal consolidée ; on note des anomalies de pesanteur remar- quables, des anomalies positives qui correspondent aux fosses du Dé- troit de Macassar et de la Mer de Banda, des anomalies négatives correspondant en particulier à la guirlande externe "d'îles en voie d'exhaussement" et aussi aux zones de volcanisme récent.

Moins fréquents qu'on ne pourrait le croire, les séismes affectent cependant diverses régions, notamment la cote sud de Sumatra, (région de Benkoulen), la cote sud de Java et l'Indonésie orientale. Fort heureusement, la plupart des épicentres, le long des fosses méridiona- les, sont sous-marins. Sur 1309 tremblements de terre à Sumatra de 1909 à 1932, 1105 avaient des épicentres sous-marins. Sur 859 tremble- ments de terre à Java, de 1909 a 1920, 846 avaient des épicentres sous- marins.

Cependant, on compte dans l ' I l e de Java un tremblement de terre destructif tous les quatre ans ; celui du 23 juillet 1943 f i t 4000 morts. Rappelons que la ville d'Amboine fut détruite par un tremblement

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de terre le 17 février 1764. La jeunesse de la tectonique est soulignée par une intensité extraordinaire de l'érosion due, d'une part aux pluies très abondantes et à la vigueur des fleuves, d'autre part à la nature généralement tendre des roches.

Un fleuve comme le Tjitarum a eu un débit de 91 millions de M3 en septembre 1962, et un débit de 871 millions de M3 en décembre de la même année : son débit est passé de 13 M3/sec. en septembre 1963 à 1800 M3/sec. en octobre 1963.

Il faut distinguer trois grands types structuraux (1) : 1) Le socle ⟨tel qu'on le trouve à Bornéo (Kalimantan), ou dans les iles de Bangka et Billiton⟩. Le relief de Bornéo est mal connu et une faible partie de l'Ile, environ 1/4, serait supérieure à 100m. d'altitude, mais il s'agit, sauf dans l'est (M. G. Meratu) d'un socle ; les derniers plis- sements datent du crétacé et ont affecté des terrains primaires et secon- daires dont les principaux sont des calcaires semblables à ceux de la péninsule indochinoise et les terrains dits de Danau (quartzites, schistes grauwackes) assez semblables aux terrains permotriasiques de la péninsule indochinoise. Cette formation peut atteindre 5000m d'épaisseur.

Ces terrains auraient donc été plissés au crétacé dans des conditions assez peu différentes des plissements de la Chine du Sud ou de l'Indochi- ne méridionale, si ce n'est que ces plissements seraient plus récents. L'ensemble a été consolidé par des intrusions granitiques au trias (Monts Schwaner de Kalimantan) au jurassique inférieur (zone des îles Karimata), au jurassique supérieur (granits stannières de Bangka,.Billiton, Singkep)

Postérieurement aux plissements et aux intrusions, ces terrains ont été soumis à une période d'érosion aboutissant à la formation d'un pédi- ment. Ce pédiment a été fossilisé sous d'épais dépôts de grès rougeâtres. Dans le district de Niut des basaltes tertiaires (?) se sont répandus dans les vallées. A Kalimantan, les noyaux granitiques donneraient les lignes essentielles du relief ; au nord de cette île, le Kinibalu est un batholithe granitique tertiaire. 2) L'arc externe - l'arc externe présente dans un matériel secondaire et tertiaire une structure alpine, compliquée de fractures très récentes ; les plis sont relativement anciens (oligocène) et ils ont été très vio- lents avec notamment des charriages. Par contre, il n'y a pas de volcans récents. La même structure se retrouve dans l'est de l'Ile de Sulawesi et serait le prolongement des chaînes birmanes.

(1) Voir notamment P. Birot - Structure et morphologie de. l'Extrême-

Orient. C.D.U. pp. 57-78.

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Ce sont des chaînes étroites qui, à Timor ou à Ceram, sont encore en pleine jeunesse ; les masses de flyssch, à 3000m. d'altitude, glissent sous l'effet de la gravité et sont attaquées par une érosion furieuse. Toute cette guirlande est mal consolidée et correspond à des anomalies négatives isostatique. Elle est affectée de nombreux séismes. 3) L'arc interne. - L'arc interne est constitué par des séries très récen- tes néogènes et quaternaires, y compris du matériel volcanique interstra- tifié. Les terrains ont été plissés très récemment, à la fin du miocène, au pliocène et au quaternaire ; s'y sont ajoutées des constructions pos- tiches de volcans très récents. On distingue généralement un plissement miocène et un plissement plio-pléistocène.

A Java et dans l'est de Kalimantan (chaîne du Meratu) ces plissements, malgré l'énorme épaisseur des sédiments, malgré la grande vigueur des mouvements tectoniques et leur jeunesse, n'ont donné que des reliefs médiocres ; par exemple, la chaîne du Kendeng à l'est de Java n'atteint que 1300m. d'altitude alors que les sédiments sont épais de 7000m. ; à Kalimantan, la chaîne du Meratu n'atteint que i892m. alors que 13.000 m. de sédiments ont été plissés.

En effet, les roches sont pour la plupart très tendres : ainsi les claystones de Djatiluhur qui se délitent dès qu'elles sont exposées à l'air. La tectonique est généralement très compliquée.

Par contre, les Monts Barisan de Sumatra présentent un relief très vigoureux qui a porté à haute altitude le soubassement des volcans récents Le socle prétertiaire et sa couverture tertiaire, très riche en matières volcaniques, ont été fracturés par des failles nord-ouest sud-est après une histoire géologique compliquée qui comprend trois phases de soulève- ment : un soulèvement micrétacé sans volcanisme avec intrusions graniti- ques, un soulèvement miocène avec intrusions granitiques et activité volcanique intense et un soulèvement plio-pléistocène avec volcanisme.

Dans la même île, les terrains néogènes et quaternaires du piedmont des Barisan ne donne que des reliefs médiocres.

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CHAPITRE 2

LE VOLCANISME

La majorité des terrains de l'Indonésie n'est pas volcanique mais le volcanisme joue un rôle capital, tant sur le plan de la géographie physique que de la géographie humaine.

Ce voloanisme a été étudié en particulier par Van Bemmelen "The Geology of Indonesia (La Haye 1949) "Mountain Building (La Haye 1955).

Van Bemmelen distingue dans l'activité volcanique qui a été très importante un volcanisme "interne" affectant des géosynclinaux avec émissions sous-marines de roches pauvres en silice, du type ophiolites et intrusions de roches internes également pauvres en silice telles que les gabbros et les dunites ; de telles éruptions auraient eu lieu à l'époque permo-carbonifère, au secondaire et enfin à l'oligocène.

Il distingue, d'autre part, un volcanisme "externe" sur géanticli- naux dont le rôle morphologique est capital. Le volcanisme "externe" aurait été caractérisé par l'émission de laves de type "pacifique", c'est-à- dire de basaltes, andésites et liparites ; il s'est accompagné d'intru- sions de batholithes de granits et de diorites, c'est-à-dire de roches riches en silice. Chaque phase de soulèvement aurait été accompagnée d'intrusions granitiques. Au volcanisme permotriasique "des îles Natura" correspondraient les intrusions granitiques des Monts Schwaner ; le vol- canisme jurassique serait accompagné des intrusions granitiques de Kalimantan ouest et sud, des Iles Riouw et Lingga. Le jurassique tardif aurait vu les intrusions granitiques stannifères de Bangka-Billiton le volcanisme du crétacé correspond aux intrusions granitiques qui ont affecté l'ouest de Sumatra. De même les émissions volcaniques miocènes des Monts Barisan correspondent à des intrusions granitiques.

D'après Van Bemmelen, des granits intrusifs (hypothétiques) accom- pagneraient le volcanisme actuel de l'arc "interne". Van Bemmelen dis- tingue ainsi une zone consolidée (le socle) avec les granits les plus anciens et le volcanisme ancien, antérieur au tertiaire ; - une zone en voie de maturité ; i l s'agit de l'aro interne avec des granits tertiai- res et peut-être actuels, un volcanisme tertiaire, quaternaire et actuel ; - enfin, une zone en voie de soulèvement, l' arc externe avec des granits hypothétiques et des volcans à venir.

Cette conception de l'arc externe, celui d'une "chaîne toute neuve qui surgit pour la première fois" (Pierre Birot), est en contradiction aveo ce que l'on pensait jusqu'à présent, c'est-à-dire que la structure compliquée et ancienne de l'aro externe, aurait entravé l'émission de magma éruptif.

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L'Indonésie, quoi qu'il en soit, est aujourd'hui la plus importante zone volcanique du monde ; on y compte, d'après Van Bemmelen, 128 cen- tres d'activité volcanique dont 78 ont été actifs depuis 16 ans et 500 appareils à un stade plus ou moins avancé de désintégration. En moyenne 10 volcans par an ont montré une activité entre 1920 et 1941 ; depuis 1918, on compte en moyenne une catastrophe tous les trois ans. Parmi les principales catastrophes, l'éruption du Papandajan qui, en 1722, fi t 3000 victimes ; celle du Tamboro dans l ' I l e de Sumbawa qui en 1815 aurait fait 92.000 morts et la plus tristement célèbre de toutes, celle du Krakatoà qui, en 1883, f i t 36.000 morts ; celle du Kelud en 1919 avec déversement de 40 millions de M3 d'eau , celle du Merapi avec nuées ardentes en 1934, enfin celle toute récente du Gunung Agung à Bali en mars 1963 et du Gunung Batur le 5 septembre de la même anné

Pendant l'éruption du Gunung Agung, la Ville de Surabaya, à 250 kms de l'éruption. est restée 24h. dans l'obscurité tandis que tombaient des centres.

Les éruptions actuelles sont presque toutes du type explosif avec nuées ardentes, avalanches, incandescences et fumerolles. Les laves en effet sont de "type pacifique" très explosives : basaltes, andésites, dacites et liparites. Au contraire, dans le nord de Java, le volcan éteint Muriah avait émis des laves de type "Méditerranée", plus. pauvres silice et plus riches en potasse.

Particulièrement, dangereuses sont les ladu, avalanches chaudes de cendres et de laves mélangées ; au départ, elles atteignent 800° et encore 450° au pied de la montagne et peuvent ré-exploser peu après leur descente, quand l'eau de pluie ou de source s ' inf i l t re dans leur masse. Les phénomènes les plus fréquents sont cependant les lahar qui sont des coulées de boue. On distingue des lahar froids lorsque des pluies accompagnent l'éruption volcanique et des lahar chauds résultant de la vidange brutale d'un lac de cratère, par exemple au Kelud en 1919.

Sumatra compte 100 volcans ; le principal ensemble est celui de l'intumescence du Lac Toba, avec l ' I l e de Samosir, et au nord deux volcans andésitiques, le Sinaboung et le Sibajak ; mais i l faut signa- ler aussi le Merapi et le Singgallang au pays Menanjkabau ; le Kerintji et le Dempo (3159m) qui est toujours actif.

Java a 121 volcans dont 25 actifs ; contrairement aux volcans de Sumatra, la plupart des volcans javanais ne sont pas juchés sur un soubassement élevé, i ls se dressent souvent d'un jet dans la plaine où ils viennent se fondre par un long profil concave. A l'ouest, on dis- tingue le groupe de Bogor : Salak (2211m), Gedè 2958m, Pangrango 3022m.

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Le groupe de Bandung : Papandajan (La Forge) 2622m et Tjikuraj 2821m, au sud de la ville ; Tangkuban Prahu (Le Bateau renversé) au nord de la ville enfin le Tjireme 3078m au sud de Tjirebon. Au centre, les volcan. sont grossièrement alignés : le Slamet 3432m, les volcans du Plateau Dieng et deux ensembles doubles Sundoro 3135m et Sumbing 3371m. Merbabu et Merapi. Enfin à l'Est, les appareils bien isolés les uns des autres par des seuils s'égrènent comme les grains d'un chapelet : le Lawu 3265m. le Willis, l'Ardjuno avec le Kelud, le Tengger et les trois cônes (Bromo, Batok, Widobaren), au pied du Semeru 3676m ; l'Ijang et enfin l'Idjen.

A Bali, l'Agung (3142m), le Batur (1717m). A Lombok, le Rindjani

Les petites îles de la Sonde sont pour la plupart, volcaniques sauf Alor et Wetar et les îles de l'arc externe (Timor, céram). Enfin le volcanisme réapparaît dans le nord de Sulawesi (Presqu'île de Minahassa) et à Halmahera dans les Moluques.

Les voloans sont situés à proximité des grandes fosses marines mais dans une aire relativement consolidée sur l'axe d'un géanticlinal, depuis les Monts Barisan de Sumatra jusqu'aux petites îles de la Sonde.

A Sumacra, les volcans sont alignes de part et d'autre d'une dépres- sion longitudinale ou dans cette dépression (intumescence du Toba), dépression qui correspond à un fossé tectonique (Semangko graben). A Java, les volcans actuels sont au contact de Java-Sud qui est une région de consolidation miocène ou prémiocène assez massive et de Java-Nord où les plissements ont affecté des sédiments très épais jusqu'au quaternaire moyen. Au quaternaire, le flanc nord du géantiolinal javanais se serait effondré le long d'une série de failles et les volcans sont situés en contrebas de ces failles (Zone de Solo des géologues hollandais). Les volcans javanais ont tendance à se déplacer d'ouest en est et du sud au nord.

Principales formes volcaniques :

1) Formes de construction pures Des cônes réguliers, (Galunggun près de Garut), à longues pentes concaves avec une section amont en pente forte, une section moyenne à pente faible due à la pente des lahars et une section aval à pente encore plus faible due à l'alluvionnement fluvial.

Sur les flancs alternent les coulées boueuses et les ravins (Barran- c o s ) d u s t a n t ô t à l a d e s c e n t e d ' a v a l a n c h e s s è c h e s de c e n d r e s ( l a d u ) , t a n t ô t a u r u i s s e l l e m e n t , t a n t ô t à l a d e s c e n t e de c o u l é e s b o u e u s e s . La s o l i f l u x i o n e t l e r u i s s e l l e m e n t s o n t p r é p o n d é r a n t s dans l e f a ç o n n e m e n t d e s v e r s a n t s , d ' a u t a n t p l u s que l e s é r u p t i o n s s ' a c c o m p a g n e n t s o u v e n t g r a n d e s p l u i e s .

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Les volcans de type hawaïen (en bouclier) ne sont pas inexistants (Volcan Sukadava, à l'ouest. de Java). On trouve également des oumulo- volcans ou dômes d'extrusion, des dômes de laves acides qui ne crèvent pas. C'est ainsi que les éruptions du Merapi peuvent donner soit des dômes visqueux avec faibles émissions de gaz, soit des explosions avec émis- sions de nuées ardentes et de cendres.

Cependant, la forme la plus caractéristique est sans doute celle des stratovolcans, grands édifices stratifiés avec alternance de scories et de laves, empilements de produits de projection, des tuffs alternant avec des laves acides et des produits de coulées. Sur ces stratovolcans s'élèvent souvent des cônes accessoires de scories ; c'est ainsi que le Lamongan a 35 cônes accessoires d'une hauteur de 100 à 250m.

2) Lorsque le volume du magma poussé vers le haut est supérieur au volume du magma éjecté, i l y a formation d'une protubérance vulcanotec- tonique. I l s'agit de gonflement de l'écorce terrestre avec injection de lacoolithe, c'est-à-dire intrusion de lave visqueuse qui soulève les terrains susjacents, les poussant vers le haut. Ainsi au Bukitmapas, du sud de Sumatra ainsi encore au Merbabu. Le cône de ce volcan, diaprès Van Bemmelen, est poussé vers le haut par le magma peu fluide et soulevé de quelques centimètres. Finalement des failles radiales se produisent par lesquelles la lave apparaît en surface. Ces cônes et protubérances sont peu stables ; Van Bemmalen signale ainsi que deux petits volcans du centre de Java, le Pawinihan et le Tebagalele, se déplacent vers la vallée du Seraju à la vitesse respective de 20 et 40 cms par an.

De même le Djenbangan se déplace sur sa base d'argiles et de marnes, partie vers le nord, partie vers le sud. Le poids et le déplacement du Tangkuban Prahu ont fait j a i l l i r une chaîne de sédiments miocènes, i l y a 2000 ans ; le Gunung Tambakan (700m d'altitude). Le cône actuel du Merapi daterait du Xe siècle ; l'ancien cône, haut de 3300m, aurait glissé vers l'ouest, vers la vallée du Progo jusqu'à une distance de 18 ou 20 kms où la base du cône a provoqué la naissance d'un pli de de haut, le Gendol, en même temps qu'une très violente éruption se pro- duisait. Ces faits auraient provoqué la ruine du premier royaume (Bou- ddhiste et Hindouiste) de Mataran.

3) Formes en creux : les plus fréquentes sont les cratères d'explo- sion, tels le Papandajan, énorme cratère sur le flanc nord-est du volcan, tel l'Ardjono dont toute la partie nord s'est affaissée en même temps que se déplaçait le centre de l'éruption, tel enfin le Tangkuban Prahu avec son double cratère (Kawahlipas et Kawah Ratu), résultat des dernières éruptions qui s'accompagnèrent d'un glissement des couches sur une ligne de failles est-ouest avec émissions de cendres et de tuffs.

Une des dernières éruptions de ce volcan a barré le l i t du Tjitarum constituant un lac temporaire qui s'est déversé plus au sud.

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Mais les plus belles formes en oreux sont les caldeiras, formes en creux vulcanotectoniques pouvant dépasser 10 kms de diamètre et entourés de murs de laves de 500 à 1000m de haut. Ces caldeiras sont dues plutôt à des affaissements qu'à des explosions, si l'on excepte toutefois la caldeira du Krakatoa constituée lors de l'éruption de 1883.

Parmi les plus célèbres caldeiras, signalons celle du G.Batur (à Bali) qui est partiellement occupée par un lac à l ' e s t ; elle a 17kms de diamètre ; le rebord de la caldeira s'élève à 1700m et est dédoublé par la vallée du Blingkang. La caldeira de l 'Idjen est parsemée de cratères dont certains lacustres et dominée par des cônes comme celui du Raung (3332m) ; des centaines de buttes ont été construites par des débris sur un rayon de 60 kms autour de l'appareil. Dans la caldeira de l'Ungaran s'est logé le jeune cône qui porte le meme nom ; une partie du magma a été drainée par des injeotions dans les régions voisines. Enfin la plus belle caldeira est peut-être celle du Tengger occupée en son centre par la "mer de sable" que dominent les trois cônes du Bromo encore actif, du Widobaren aveo son lac de cratère, et du Batok dont les flancs sont ravinés par les barrancos. L'ensemble intérieur de la caldeira (9 kms sur 7) présente un spectacle lunaire, sans aucune végétation, le sable formant de petites dunes ; la caldeira est due partiellement à ce que la lave est soutirée sous la "mer de sable."

Beaucoup de constructions volcaniques à pentes raides manifestent une certaine instabilité. surtout lorsqu'elles reposent sur des couches plastiques néogènes ; ainsi se produisent des fissures radiales dont les lèvres s'écartent (r i f t ) . A plus grande échelle, le glissement des masses volcaniques fait pivoter une partie du volcan qui se casse par fracture. Les couches tertiaires sous-jacentes peuvent être froissées et peuvent chevaucher, elles sont affectées de plissements multiples sur 8 à 10kms en avant du volcan. Tel est "l'effondrement en cuiller" (sector-graben) du Merbabu. Cependant la plus grandiose construction volcanique avec forme en creux est l'intumescence du Lac Toba qui s'étend sur 100 à 300 kms de diamètre, avec des hauteurs dépassant 2000m. Au centre de la construction, un fossé de 3000Km2 est partiellement occupé par un lac de 1100 Km2 : le Lac Toba fois grand comme le Léman et profond de 500m. En son centre, une î le , l ' I l e de Samosir (1689m) ; un peu au nord, les cônes andésitiques du Sibajak et du Sinabung. D'après Van Bemmelen, l 'histoire très compliquée de ce grandiose appareil est la suivante :

1)- D'abondantes émissions andésitiques à la fin du tertiaire et au début du quaternaire se produisent sur une ligne qui recoupe obliquement les plissements crétacés ; plusieurs centaines de mètres de laves et de scories recouvrent les roches prétertiaires, le Sibarang et le Sinabung dateraient de ce 1er temps.

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2)- Un soulèvement d'ensemble au début du quaternaire en relation avec d'hypothètiques intrusions granitiques aurait produit un bombement d'ensemble et une période de paroxysme volcanique ; de là, l'émission d'une énorme masse de tuffs transportés par les vents sur 20.000 à 30.000 km2 ; les scories se cimentent en s'écrasant les unes contre les autres lors de leur retombée à l'état encore fluide. Ce sont les ignim- brites qui forment de grands plateaux que l'érosion a. ensuite dissé- quées.

3)– Des failles très récentes et considérables (5 à 600m de rejet) crèvent la partie centrale du dôme en même temps que se produisent des projections. Un lac naît dans le fossé.

4)- L'Ile de samosir jaillit, formée de tuffs rhyolitiques et dacitiques, en même temps que des cônes d'ignimbrites, tel que le Pusuk Bukit (1981m).

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CHAPITRE 3

LES CLIMATS.

L ' i n d o n é s i e a un climat chaud Les moyennes thermi- ques sont élevées (26/27°) ; la constance de la chaleur est particulière- ment remarquable puisque l'amplitude thermique n'est que de 1° à Djakarta Il n'existe pas ici de saison fraîche, comme dans le sud de la Péninsule indochinoise. Par contre, les oscillations diurnes sont importantes (7°/4 à Pontianak).

ta température diminue avec l'altitude à raison de 0°6 par 100m mais l'amplitude thermique reste faible, I° à Bukit Tinggi par 910m d'altitude

D'une façon générale, les vents sont faibles, souvent variables dans leur direction et partiellement masqués par des brises de terre et de mer les pressions au sol constantes, de 1009 à 1011mmb ; les typhons sont à peu près inconnus. Il faut distinguer des climats équatoriaux au nord, de part et d'autre de l'équateur, à Sumatra, à Kalimantan, à Sulawesi Nord et aux Moluques ; ce sont des climats sans saison sèche .Et d'autre part, des climats tropicaux, au sud, dans la plus grande partie de Java, le sud de Sulawesi, les petites îles de la Sonde, avec une saison sèche de plue en plus marquée, au fur et à mesure qu'on va vers l'est.

1)- Les climats équatoriaux -

On peut prendre comme exemple Pontianak, situé sous l'Equateur, dont lé régime pluviométrique est le suivant :

le mois le moins arrosé reçoit 167mm de pluie. Tous les mois sont donc humides. Le total est de 3190 mm en 185 jours de pluie. L'humidité rela- tive, constante, est de 83%. L'insolation, assez faible, atteint cependant 56%, car les pluies tombent en très grosses averses.

D'une façon générale, oh note parmi les stations étudiées, un maximum de pluviosité en octobre/novembre. Il pleut toute l'année dans Sumatra à Médan et Padang ; des périodes de sècheresse peuvent durer une dizaine de jours mais n 'apparaissent pas sur les statistiques. Le maxi- mum moyen constant est en octobre/novembre avec un second maximum en avril/mai. Il n'y a pas de contraste très marqué entre les deux cotes de Sumatra. Padang (Côte Ouest) a 3831mm de pluie en 160 jours, Medan

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(Côte Est) 2172mm en 162 jours et le régime moyen est à peu près le même, ce qui semble prouver qu'à Sumatra, les vents ne sont ni très constants, ni très vigoureux, bien que dominent généralement des vents da Sud-Ouest qui nuancent le climat de Medan. Il y souffle en effet un vent relative- ment sec de sud-ouest appelé bohorok qui est redouté pour l'hevéa mais favorable au séchage des feuilles de tabac et qui permet dans les régions les plus abritées la culture du sisal. Mais i l ne s'agit là que de nuances: Sumatra n'a pas une "côte au vent" et une "côte sous le vent".

A Palembang et à Balikpapan, il y a un minimum assez marqué pendant l'hiver, de juin à septembre, ce dernier mois étant particulièrement sec en règle générale.

Les climats de Manado à Sulawesi et d'Ambon, aux Molluques sont quelque peu différents. En effet, Manado qui reçoit 3300mm de pluie en 208 jours a un maximum de janvier très marqué et Ambon a un énorme maximum de juillet (679mm) tandis que octobre et novembre sont secs. A Manado, le rôle d'un vent du nord et à Ambon le rôle d'un vent du sud sont certaine- meht très importants.

2)- Climats tropicaux – Ils sont assez bien caractérisés dans l 'Ile de Java, surtout dans l'Est et le centre, mais même à Djakarta:

Djakarta a une saison sèche d'hiver peu marquée mais certaine, avec un mois sec (août), et 4 mois "subsecs", (Mai, Juin, Juillet et Septembre) ces 5 mois ne reçoivent que 19% des pluies. Cette saison sèche est en réalité surtout bien réalisée certaines années ; ainsi elle a été très marquée en 1960 où les mois de juin, juillet et août ont reçu respective- ment 12mm, 26mm et 49mm. Elle a été très marquée également en 1963.

Cette saison sèche, assez anormale si près de l'équateur coïncide avec un vent modéré mais net du sud-est, cependant que la saison des pluies dont le maximum est en janvier coïncide avec un vent modéré mais net du nord-eue st. 20% de la pluie tombent en averses d'au moins 1mm par minute et d'au moins 5 min. de durée.

Cependant, si l'humidité atmosphérique est de 82%, le nombre des jours de pluie n'est que de 135, soit 357 heures de pluie, les heures d'insolation s'élèvent à 67%, soit plus de 6h de soleil par jour.

La sècheresse d'hiver s'aggrave vers l'est et le sud-est.

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Surabaya

A Surabaya, les 1506 mm de pluie tombent en 112 jours seulement ; l'insolation atteint 74% ; on compte 4 mois secs et 1 mois subsec. En 1960 ont été reçus 11mm en août, 21mm en septembre, Omm en octobre. Au Tengger, le 2 novembre 1963, tous les ravins du versant nord sont à sec.

En saison sèche souffle sur les plaines de Tjirebon et Tegal dans le centre nord de Java, un vent, le kumbang,qui est chaud et desséchant. Tout à fait à l ' e s t , les conditions deviennent semi-arides ; Asenbagus ne reçoit que 900mm de pluie en 72 jours, donc 71mm en 5 mois et 5mm seulement en août et septembre.

Par contre, les montagnes du sud de Java, et d'une façon plus générale les flancs sud de toutes les montagnes, ne connaissent pas cette saison sèche d'hiver et reçoivent à cette époque par vent de sud-est des pluies qui peuvent être considérables. C'est ainsi que sur le flanc sud de l'Idjen, Pakudo reçoit 394mm de pluie en août tandis qu'Asenbagus, sur le versant nord, n'en reçoit qu'1 mm.

Bogor reçoit 200mm de pluie en août et Tjilatjap également 200mm.

Il est donc certain que des phénomènes d'exposition interviennent ici et que le rôle des vents est beaucoup plus important. A Macassar, (Sulawesi) on note un contraste extrêmement vigoureux entre l 'hiver, avec 6 mois secs ou subsecs, par vent de sud-est, et des pluies diluvien- nes d'été (704mm) en janvier, par vent du nord-ouest. Macassar a 2850h de soleil par an, donc 72% d'insolation. A Kupang, capitale de Timor, i l ne tombe que 1436mm de pluie en 89 jours ; 7 mois sont secs ou sub- secs, ce qui est anormal par 10° de latitude sud.

Ainsi, l ' es t et le sud de l'Archipel ont-ils un climat tropical aveo saison sèche marquée ou très marquée, ce qui est un peu anormal à cette latitude, les saisons coinoidant aveo des vents alternant de nord- ouest en été (88% en janvier/février) d'est et sud-est en hiver (90% en juillet/août). Ce sont d'ailleurs des vents peu violents, 1 à 6m seconde, maximum.

3)- Rôle de la Mousson

Les climats équatoriaux de Sumatra et Kalimantan n'ont à peu près aucun caractère original si ce n'est le maximum à peu près général d'octobre/novembre, de part et d'autre de l'équateur. Ce maximum est dû

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1.262 Imprimé en France 1964

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